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Volume 49, numéro 19 6 février 2014 Deux étudiants, Alex Harvey et Muncef Ouardi, se joignent aux meilleurs athlètes de la planète et participent aux XXII es Jeux olympiques d’hiver. p3 Un partenariat modèle en RD p2 Mois Multi, mois d’audace ! p8 et p9 Alex et Muncef à Sotchi ! photos Nordic Focus et Dave Holland/CSI Calgary photo M.R.

Le Fil 6 février 2014

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Le journal de la communauté universitaire

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Volume 49, numéro 19 6 février 2014

Deux étudiants, Alex Harvey et Muncef Ouardi, se joignent aux meilleurs athlètes de la planète et participent aux XXIIes Jeux olympiques d’hiver. p3

Un partenariat modèle en RD p2 Mois Multi, mois d’audace ! p8 et p9

Alex et Muncef à Sotchi !

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2 actualités ULen bref

Hommage aux innovations sociales Après l’Hommage aux créateurs et aux chercheurs-inventeurs du campus, l’Univer-sité vient de mettre sur pied une troisième activité de reconnaissance : l’Hommage aux innovations sociales. L’Université souhaite ainsi reconnaître les innovations sociales de ses membres, qu’il s’agisse d’innovations réalisées dans le cadre d’un projet de recher-che, lors d’une intervention ou d’un projet de développement avec un ou plusieurs parte-naires. Pour plus d’information sur les critères d’admission et d’évaluation ainsi que pour remplir un dossier de candidature en ligne : ulaval.ca/innovationssociales. La date limite est le 28 février.

Politique de reconnaissance et d’évaluation des institutsL’Université se dotait, le 3 décembre, d’une nouvelle Politique de reconnaissance et d’éva-luation des instituts. Approuvée par le Conseil universitaire, cette politique vise principale-ment à encadrer la reconnaissance officielle et l’évaluation des instituts. Celle-ci décrit les rôles des divers intervenants, dont les facultés, le Vice-rectorat à la recherche et à la création (VRRC), le Vice-rectorat aux études et aux acti-vités internationales (VREAI), la Commission des études, la Commission de la recherche et le Conseil universitaire. L’Université compte neuf instituts : l’Institut québécois des hautes études internationales (HEI), l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (EDS), l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), l’Insti-tut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS), l’Institut d’études anciennes, l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, l’Institut sur le vieillissement et la participation sociale des aînés (IVPSA), l’Institut de biologie intégrative et des systèmes (IBIS) et l’Institut du patrimoine culturel. Le VRRC avait le man-dat de rédiger cette politique en collaboration, entre autres, avec le VREAI, la Commission de la recherche, la Commission des études, les directeurs d’institut et les doyens.

www.ulaval.ca/sg/reg/Politiques

T’es pas game de me parler ! Pour la deuxième année consécutive, les réseaux d’aide des étudiants en sciences de la santé de l’Université organisent la semaine de la sociabilité jusqu’au vendredi, 7 février, sous le slogan « T’es pas game de me parler ». Ce projet s’inscrit dans la Semaine de prévention du suicide. Il vise à faire tomber les barrières et les conventions sociales nous dictant qu’on ne peut pas se saluer ou se sourire si l’on ne se connaît pas. Participez à l’une des nombreuses activités gratuites qui ont lieu dans le hall du pavillon Ferdinand-Vandry.

Information : www.facebook.com/events/1434587460107300/.

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef par intérim: Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie PicardCollaborateurs : Laurence Bonin, Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Pierre-Luc Tremblay, Julie TurgeonCollaborateur au Web : Thierry MellonRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeAgente de secrétariat : Carole Almenar

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesJohanne Côté 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Lundi, Sylvain Moineau avait rendez-vous à Rideau Hall, la résidence du gouverneur général du Canada, pour un événement bien spécial. Cette visite était le couronnement de 17 années de mariage professionnel entre le profes-seur du Département de bio-chimie, microbiologie et bio-informatique et Agropur. Pour souligner le caractère exemplaire de ce partenariat université- entreprise, le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG) avait convié les deux partenaires au 1 Sussex Drive pour leur décerner un des prix Synergie pour l’innovation 2014.

Cette longue collaboration com-mence en 1997 alors qu’une des usines d’Agropur est aux prises avec des p rob l èmes de bac té r iophages , des virus qui s’attaquent aux bac- téries, notamment celles utilisées dans la fabrication des fromages. L’entreprise frappe alors à la porte du professeur Moineau dans l’espoir de trouver une solution durable à ce pro-blème qui lui occasionne des pertes financières appréciables. S’amorcent

Mettre cartes sur table

Les secrets d’un partenariat université-industrie réussi selon Sylvain Moineau, récipiendaire du prix Synergie 2014par Jean Hamann

alors des travaux de RD pour trouver des souches de bactéries résistantes aux phages. « Depuis 2003, il n’y a eu aucun problème de contamination des ferments dans les usines d’Agropur, signale fièrement le chercheur. Mais il faut assurer un suivi continuel parce que les relations entre les bactéries et les phages sont en constante évolution. »

Ce partenariat s’est soudé au fil de six subventions du CRSNG encourageant les collaborations entre universitaires et industriels. « Ça représente une somme d’environ 2 M$ en provenance du Conseil, la publication d’une cinquan-taine d’articles scientifiques et surtout la formation d’une trentaine d’étudiants-chercheurs », souligne le professeur Moineau. La bourse rattachée au prix Synergie ajoutera 200 000 $ à ce total. « Je vais utiliser cette somme pour tes-ter des idées audacieuses que les orga- nismes subventionnaires hésitent nor-malement à financer. » Pour sa part, Agropur pourra profiter gratuitement des services d’un chercheur postdoctoral pendant deux ans.

Ces travaux très appliqués n’ont pas empêché Sylvain Moineau de faire de la recherche fondamentale sur la co- évolution phages-bactéries. Ses col-laborations avec un autre partenaire industriel, Danisco, ont même conduit à des publications dans Science et dans Nature. « Il y a moyen de faire de la recherche en collaboration avec l’industrie sans sacrifier ses travaux en science fondamentale ou sa liberté uni-versitaire, assure le chercheur. Il faut toutefois que chaque partie comprenne et respecte les réalités de l’autre. Mes partenaires industriels comprennent que la recherche universitaire implique la formation d’étudiants-chercheurs et la publication d’articles scientifiques. De mon côté, j’ai fait un postdoctorat en milieu industriel et je comprends leurs impératifs. »

Le chercheur assure qu’il n’a pas eu besoin de se transformer en spécia-liste des sciences appliquées pour les besoins de ces partenariats. « Dans un projet de RD, chacun apporte ses compétences propres. Nous faisons le R et nos partenaires industriels s’occu-pent du D. Pour qu’une collaboration fonctionne, il est très important de bien choisir son partenaire et de mettre cartes sur table dès le départ. C’est une cohabitation négociée. Quand ça ne fonctionne pas, il faut savoir dire non. »

« Mes partenaires industriels comprennent que la recherche universitaire implique la formation d’étudiants-chercheurs et la publication d’articles scientifiques. » photo Marc Robitaille

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3actualités UL

Les 22es Jeux olympiques d’hiver se mettent en branle demain, vendredi 7 février, à Sotchi, en Russie. La plus grande fête sportive hiver-nale au monde se déroulera jusqu’au 23 février. La délé-gation canadienne comptera 221 athlètes, dont deux étu-diants de l’Université.

Le PuR-SaNg DeS PISteSLes 1er et 2 février, au terme de sa préparation en vue des Jeux de Sotchi, le fondeur Alex Harvey a pris part à deux compétitions à Toblach, en Italie. Les jours précé-dents, avec des camarades de l’équipe canadienne de ski de fond, il s’est astreint à de l’en-traînement en altitude, sur un nombre élevé de kilomè-tres, afin de hausser sa forme d’un cran.

« Je me sens prêt, compte tenu de mes résultats cette année, explique l’étudiant-athlète de 1,84 m et 75 kg inscrit au baccalauréat en droit. Ma progression a été constante, tel que prévu en début d’année. De plus, l’expérience acquise aux

Deux étudiants-athlètes au pays des tsarsAlex Harvey et Muncef Ouardi affronteront les meilleurs de leur discipline lors des Jeux olympiques de Sotchipar Yvon Larose

Jeux de Vancouver va faire en sorte que j ’arr iverai mieux préparé. »

À 25 ans, Alex Harvey en sera à ses deuxièmes Jeux. Il y a quatre ans, avec son coéquipier Devon Kershaw, il avait pris le quatrième rang au sprint par équipe style libre. En prévision de ces jeux, il disait ne pas avoir d’attente. Et cette année? « Je vise une place sur le podium! s’exclame-t-il. J’ai obtenu un podium lors des deux derniers grands rendez-vous depuis Vancouver, et j’ai l’intention de confirmer tout ça. »

Ces rendez-vous sont les Championnats du monde de 2011 et de 2013. Alex Harvey a remporté respectivement la médaille d’or au sprint par équipe et la médaille de bronze au sprint individuel. Il considère l’or en 2011 comme son plus bel accom-plissement en carrière. « Il s’agissait du premier titre canadien de champions du monde en ski de fond, sou-ligne-t-il. À l’arrivée, j’ai res-senti une joie extrême. »

Depuis Vancouver, il dit s’être beaucoup amélioré comme athlète tant sur le plan de la puissance et de l’endurance que de la vitesse. Et la technique? « Depuis que je suis jeune, répond-il, la technique a toujours été l’une de mes forces. Une autre est ma préparation. » Il décrit le ski de fond comme un sport physique, un sport d’endurance et… un sport souffrant!

Alex est le fils de Pierre Harvey, lui-même ancien athlète olympique en ski de fond. Il explique ses succès, d’une part, par son bagage génétique et, d’autre part, par sa détermination et son tra-vail. Sa passion pour le ski de fond remonte à l’enfance. À 12 ans, frustré, il avait promis à sa mère qu’il irait un jour aux Jeux olympiques, et pas seulement pour participer. Il venait de prendre part à ses premiers Jeux du Québec, mais il n’avait réussi à monter sur aucun podium…

Le CHeIk Le PLuS RaPIDe SuR gLaCeÀ 27 ans, le patineur de vitesse longue piste Muncef Ouardi vivra ses premiers Jeux olympiques. Cet étudiant- athlète de 1,82 m et 82 kg est inscrit au baccalauréat en intervention sportive. En décembre dernier, à Calgary, lors des épreuves de qualification olympiques

canadiennes, il a terminé qua-trième au 500 m et deuxième au 1 000 m. Grâce à ces excel-lents résultats, il obtenait son laissez-passer pour Sotchi.

« J’ai surtout ressenti de la fierté, une immense fierté lorsque j’ai su que j’allais aux Jeux, explique-t-il. J’étais vrai-ment heureux. Ce dénoue-ment a été un baume sur une saison ardue. »

Il faut dire que l’année 2013 avait bien mal com-mencé pour le patineur. Dans un match de hockey ami-cal disputé en janvier, il se tord le genou. Diagnostic : déchirure du ligament croisé postérieur. « Cet accident a mis fin à ma saison de pati-nage, indique-t-il. J’ai fait de

Muncef Ouardi, en 2012, lors des essais de la Coupe du monde longue piste. photo Steven Maunder

« thaCheik », surnom que lui avait donné son entraîneur durant ses années junior. Dans la culture arabe, on attribue le nom de cheik à toute personne respectable, comme les religieux, les savants ou les chefs de vil-lage. Sur son compte Twitter, ce nom est suivi du commen-taire « Le cheik le plus rapide sur glace »… Pas besoin de préciser qu’il manie bien l’humour. « Je suis un pince-sans-rire », indique celui qui a vu le jour à Montréal.

Sur le plan sportif, Muncef Ouardi possède une grande capacité d’endurance à l’effort. Comme patineur, sa technique lui permet d’atteindre un bon niveau comme sprinter. Il décrit le patinage de vitesse longue piste comme un sport de puissance. « On négocie les virages à haute vitesse, souligne-t-il. Au sprint, on approche les 70 km/h. » Il a eu son premier contact avec le patinage à l’âge de huit ans. À sa dernière année junior, il abaisse le record canadien junior au 500 m. En 2012, il termine troisième au 500 m des Championnats du monde de sprint. Et l’après-carrière, une fois le diplôme en poche? « Mon but est de devenir entraîneur en pati-nage de vitesse, répond-il. Pour redonner au sport et faire vivre aux plus jeunes une expérience d’athlète. »

Alex Harvey démontrera son talent dans un sport d’endurance et Muncef Ouardi fera de même dans un sport de puissance

Alex Harvey, le 18 janvier 2014, lors de la Coupe du monde de ski de fond, à Szklarska Poreba, en Pologne. photo Nordic Focus

la réhabilitation tout l’été jusqu’à un mois avant la sélec-tion olympique. »

En janvier dernier, Muncef Ouardi s’est entraîné une semaine à Calgary avec ses coéquipiers. Le groupe a ensuite pris l’avion pour l’Allemagne. À Inzell, ils se sont acclimatés pendant six jours aux fuseaux horaires. Peu avant son départ pour l’Europe, le patineur québé-cois a véritablement pris conscience qu’il s’apprêtait à vivre une expérience unique.

S’il est un autre objet de fierté pour lui, ce sont les origines de ses parents immi-grés du Maroc. D’ailleurs, sur Twitter, le compte de Muncef Ouardi porte le nom de

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4le fil | le 6 février 2014foresterie urbaine

en bref

Donnez à Mira-LavalLa semaine prochaine, du 10 au 14 février, la campagne Mira-Laval battra son plein sur le thème « Donnez un sens. Donnez à Mira-Laval ». Plusieurs activités permettront aux membres de la communauté universitaire de donner généreusement à cette fondation qui forme des chiens-guides et d’assistance pour des personnes atteintes de déficience visuelle, auditive ou motrice. Parmi ces acti-vités, mentionnons un kiosque d’information sur les familles d’accueil Mira à la cafétéria du pavillon Ferdinand-Vandry le jeudi 13 février. Cette même journée, et la suivante, il y aura un dîner Mira au Pub universitaire, de 11 h 30 à 13 h 30, ainsi qu’à la cafétéria du pavillon Alphonse-Desjardins. Les profits récoltés lors des matchs des 8, 15 et 22 février de la Ligue universitaire d’improvisation au Grand Salon, à 20 h, seront versés à la Fondation Mira.

www.mira.ulaval.ca/cms/site/mira

Quelle portée critique pour les sciences citoyennes ?L’anthropologue et éthicienne Florence Piron, professeure au Département d’infor-mation et de communication, prononcera jeudi prochain une communication sur la portée critique des sciences citoyennes. Cette militante pour une science plus ouverte, plus inclusive et socialement responsable abordera l’existence et le développement des sciences citoyennes, notamment dans le domaine bio-médical. Elle expliquera comment ces formes « alternatives » de recherche scientifique ébranlent l’ordre scientifique dominant. Florence Piron parlera également des autres sciences citoyennes qui formulent une critique épistémologique et politique de la recherche telle qu’elle se pratique. Cette conférence est présentée par la Faculté des sciences infirmières.

Jeudi 13 février, de 18 h 30 à 20 h, au local 2291A du pavillon Ferdinand-Vandry.

Portes ouvertes en agenceLe 31 janvier était une journée bien spéciale pour les étudiants attirés par l’univers des agences de communication marketing. Pour une sixième année, l’Association des agences de publicité du Québec organisait simultané-ment, dans 27 agences de publicité de la pro-vince, la journée Portes ouvertes en agence. L’activité se veut l’occasion pour les étudiants de découvrir les multiples facettes du domaine et d’en savoir davantage sur les compétences que recherchent les agences. Une cinquan-taine d’étudiants de l’Université provenant de divers programmes (communication publique, science de la communication, administration des affaires, design graphique, design multi-média et marketing) ont participé à cette jour-née qui a attiré près de 500 étudiants.

Bien sûr, il y a les plaines d’Abraham, le parc du Bois-de-Coulonge et les ver-doyants coteaux qui bordent le fleuve. Bien sûr, il y a, au loin, les forêts de l’île d’Orléans, de la côte de Beaupré, des Laurentides et des Appalaches. Mais derrière ces paysages de carte postale, Québec est une ville qui est pauvre en espaces verts et qui dilapide lentement mais sûrement son capital vert. Voilà le message livré par Jean Bousquet, pro-fesseur au Département des sciences du bois et de la forêt, à l’occasion du colloque Kruger présenté le 29 janvier à l’occasion de la Semaine des sciences forestières.

D’entrée de jeu, le professeur Bousquet a rappelé l’existence d’une grande ten-dance mondiale qui va en s’amplifiant : de plus en plus de personnes habitent les villes. « Pour répondre à cette pres-sion, on peut s’y prendre de deux façons, dit-il. Soit par une urbanisation sauvage qui crée de la densification grise ou par urbanisation planifiée qui fait une bonne place aux espaces verts et aux arbres et qui crée des milieux de vie agréables et durables. »

Conserver des boisés urbains et favo-riser la présence des arbres n’est pas un frein au développement, bien au contraire, a-t-il fait valoir. « La qualité de vie dans une ville est fortement associée au plein air et à la verdure. Une ville verte exerce un grand pouvoir d’attraction sur les entreprises de l’économie du savoir

Derrière la carte postaleLa vitrine de Québec est très verte mais, dans le magasin, c’est la grisaille, soutient le professeur Jean Bousquetpar Jean Hamann

et sur les professionnels qui y travaillent. La présence d’espaces verts constitue un moteur économique pour une ville, comme en témoigne une récente étude de la Banque TD. »

Plusieurs villes ont compris le message. Ottawa et Gatineau misent sur une cein-ture et une trame vertes. Vancouver, une ville pourtant très dense, s’enorgueillit du fait que tous ses citoyens vivent à moins de 0,5 km d’un parc. Environ 12 % du territoire de la ville de Sherbrooke est couvert par des espaces verts. Une étude menée dans neuf villes américaines de plus de 1 million d’habitants arrive à une moyenne de 14 % du territoire en es- paces verts; New York atteint même 20 %. En comparaison, Québec fait figure de parent pauvre avec un maigre 4 % tout au plus. « La vitrine de Québec est très verte, mais dans le magasin, c’est la grisaille. La verdure est très inégale-ment répartie. Nous sommes loin de l’ob-jectif de 12 % adopté par de nombreuses villes dans la foulée du Sommet de Rio en 1992. »

Les rares boisés qui subsistent dans les quartiers centraux de Québec sont mis à mal par les promoteurs. C’est le cas du boisé Neilson à Sainte-Foy et du boisé Woodfield à Sillery qui ont fait les man-chettes récemment. Le même scénario se produit dans les boisés périphériques situés dans les anciennes banlieues de Québec. « On permet aux entrepre-neurs de faire des coupes à blanc et ils

Le boisé Woodfield, en bordure du cimetière patrimonial Saint-Patrick dans l’arrondissement de Sillery, est menacé par un projet immobilier. C’est l’un des nombreux dossiers qui illustrent le peu de cas qui est fait des boisés urbains à Québec, estime le professeur Bousquet. photo Jean Bousquet

ne sont pas tenus de reboiser une fois la construction terminée. On perpétue un modèle préhistorique d’aménage-ment urbain et le pire est que nous ne semblons pas apprendre de nos erreurs. Québec a un retard d’une génération par rapport aux autres villes cana- diennes et cet écart s’accentue. »«On permet aux entrepreneurs de faire des coupes à blanc et ils ne sont pas tenus de reboiser une fois la construction terminée. On perpétue un modèle préhistorique d’aménagement urbain.

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5le fil | le 6 février 2014 colloque campus durable

Pour plus d’information et pour compléter votre dossier de candidature en ligne : ulaval.ca/innovationssociales

Date limite : 28 février 2014

HOMMAGE AUX

INNOVATIONS SOCIALESDE L’UNIVERSITÉ LAVAL • 2014

SOCIALESSOCIALES

Une nouvelle activité de reconnaissance voit le jour : l’Hommage aux innovations sociales, qui a pour but de souligner les succès et le rayonnement d’innovations sociales développées par des membres de la communauté universitaire en collaboration avec des milieux utilisateurs.

À Québec comme ailleurs, le réchauffement du climat et son cortège de boulever-sements font maintenant partie de la réalité. Au fil des années, on a observé une augmentation des tempéra-tures extrêmes dans la région de la capitale. Les vagues de chaleur ont augmenté en fréquence comme en durée. Une hausse de la fréquence des cycles gel-dégel a égale-ment été observée.

« Il est assez clair que l’on se dirige vers une augmen-tation des températures moyennes, affirme pour sa

Une région comme celle de Québec peut réduire les effets des changements climatiques grâce à des stratégies d’adaptationpar Yvon Larose

Relever les défis du climat

part Catherine Dubois, doc-torante en architecture en cotutelle à l’Université Laval et à l’INSA de Toulouse. Mais ce qui est plus grave pour Québec, ce n’est pas tant la hausse, disons de deux degrés, de ces températures. Ce sont plutôt les vagues de chaleur. Lors de ces épisodes, les températures sont éle-vées le jour. Et la nuit, elles ne baissent pas. »

Selon elle, la moyenne de précipitations, pluie ou neige, ne devrait pas changer, du moins pas dans la zone la plus habitée du Québec.

« Les experts d’Ouranos, un consortium québécois spé-cialisé en sciences du climat, disent que c’est plutôt la distribution et la fréquence annuelle des précipitations que le changement clima- tique pourrait modifier », indique Catherine Dubois.

Catherine Dubois don-nera une conférence, le samedi 8 février, au pavillon Alphonse-Desjardins lors du 9e Colloque québécois des campus durables. Durant sa communication, elle tentera de répondre à la question : comment l’architecture et le design urbain peuvent-ils contribuer à l’adaptation des villes québécoises au change-ment climatique?

Un climat déréglé, cela signi-fie plusieurs effets potentiels pour la région de Québec. Un d’entre eux est l’exacerbation

du phénomène appelé îlot de chaleur urbain. Un autre est la dégradation de la qualité de l’air. Mentionnons aussi des inondations accrues, une augmentation du mouvement des sols et la dégradation des infrastructures.

« Les réseaux de canali-sation d’une municipalité ont été conçus en fonction des données climatiques du passé, explique-t-elle. Ils ne seront peut-être pas en mesure d’absorber des épi- sodes de pluie intense que nous pressentons pour les conditions climatiques futures. »

À Québec, ville nordique, ville froide, on construit les bâtiments de façon à ce qu’ils conservent leur cha-leur, « surtout pas pour qu’ils la perdent », d’ajouter Catherine Dubois. Or c’est

Cette carte, produite par l’Institut national de santé publique du Québec et le Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy, montre une gradation des îlots de chaleur (rouge, très chaud, et orangé, chaud) et des îlots de fraîcheur urbains (vert foncé, plus frais, et vert pâle, frais) répertoriés sur le territoire de la région de Québec.

là que le bât blesse à l’ère des changements climatiques. Selon elle, l’architecte qui peut construire un bâtiment dont les matériaux vont, l’été, réfléchir l’énergie plutôt que l’accumuler, favorisera l’adaptation à la nouvelle réa-lité. « Ce sera encore plus vrai, poursuit-elle, s’il peut aména-ger des espaces verdoyants et ombragés à proximité. »

L’îlot de chaleur urbain se définit comme la différence de température observée entre les milieux urbains et les zones rurales environnantes. À Québec, on trouve des îlots de chaleur en haute comme en basse-ville. Ce phénomène d’absorption de la chaleur se produit dans des milieux denses où se trouve un grand nombre de bâtiments. Ceux-ci ralentissent la circulation du vent, ce qui rend plus diffi-cile l’évacuation de la cha-leur. Des rues plus étroites et l’absence de végétation font aussi partie de l’équation. « Il s’agit d’une bonne combinai-son pour avoir des tempéra- tures plus chaudes de 4, 5 ou 6 degrés qu’à l’aéroport de Québec, par exemple », souli-gne Catherine Dubois.

Selon elle, dans un quar-tier comme Saint-Sauveur, la solution passerait, d’une part, par la réintroduction d’un maximum de végéta-tion au moyen de petites interventions, étant donné le peu d’espace disponible. Ces interventions consistent notamment en des murs et toits végétalisés, en chaus-sées perméables, en projets d’agriculture urbaine sur certains stationnements et en fossés naturalisés. « Il faudrait également miser sur des matériaux de revêtement de toitures réfléchissants spécialement conçus pour lutter contre l’effet d’îlot de chaleur urbain, poursuit-elle. L’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie à Montréal a par ailleurs adopté ce type de disposition dans son règlement de zonage. »

Aux designers urbains, Catherine Dubois suggère quelques leviers d’action. L’un d’eux vise à limiter les obstacles au vent, à contrô-ler la hauteur des bâtiments et à orienter les rues dans l’axe est-ouest pour les brises estivales. Aux archi-tectes, elle recommande de concevoir des bâtiments bioclimatiques. Elle sug-gère également de planter des arbres d’alignement et de maintenir, créer et amé-nager des boisés, parcs et jardins afin de rafraîchir la température de l’air.

Programme au : http://cqcd2014.fr.nf/site/

Dans le quartier Saint-Sauveur, la solution passerait notamment par la réintroduction d’un maximum de végétation

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Sur la popularité des sagas historiques québécoises

Au Québec, les séries de romans historiques populaires connaissent un succès remarquable. Dans le secteur des œuvres littéraires québécoises, les ventes de ces sagas représenteraient plus du quart du chiffre d’affaires. Selon Marie-Frédérique Desbiens, cette popula-rité s’expliquerait par le besoin d’avoir des racines qui remontent loin dans le passé. « Je crois que les sagas renforcent notre sentiment d’avoir survécu à des périodes difficiles, dit-elle. Oui, il y a eu des obstacles et des épreuves, mais la lignée continue. »

Sur la façon de repérer les thés santé de qualité

Les vertus santé du thé – le thé vert en parti-culier – suscitent un vif intérêt envers ce produit. Les effets positifs de cette plante seraient attri-buables à la présence de molécules antioxydantes, notamment des catéchi-nes, dans ses feuilles. Mais tous les thés trouvés sur les tablettes ne sont pas égaux à ce chapitre. Le professeur Laurent Bazinet propose un truc simple pour s’y retrou-ver. « On a remarqué que plus le thé au détail coûte cher, plus il est riche en catéchines. Pour être sûr d’avoir un produit qui en contient beaucoup, il faut donc accepter d’y mettre le prix. »

Sur la démesure des Jeux olympiques de Sotchi

Le record de quelque 42 G$ détenu par la Chine avec les Jeux olympiques d’été de Pékin, en 2008, sera pulvérisé par la Russie. L’enveloppe bud-gétaire globale des compé-titions devrait ainsi dépas-ser la barre des 50 G$ canadiens. Si plusieurs déplorent cette situation, André Richelieu, lui, tempère ces blâmes. « Je ne dis pas que la Russie a raison de dépenser autant d’argent et que tout ce qui s’y passe, c’est très bien, mais je pense qu’on se sert beaucoup de la démesure des Jeux de Sotchi pour critiquer davantage la Russie. »

droit internationalils ont dit...

Marie-Frédérique Desbiens, pro-fessionnelle de recherche au CRILCQ

La Presse, 31 janvier

Laurent Bazinet, pro-fesseur au Département des sciences des aliments et de nutrition

Protégez-Vous, 1er février

André Richelieu, professeur au Département de marketing

Journal de Québec, 1er février

Fin janvier 2014 en soirée, un musicien de l’Orchestre sym-phonique de Milwaukee, aux États-Unis, se fait dérober son violon Stradivarius, un instrument d’une très grande valeur, dans le stationne-ment d’un établissement d’enseignement où il venait de jouer. Plus près de nous, à Saint-Eustache, le 2 août 2013, des voleurs subtilisent la statue de bronze de 1,7 m de hauteur de l’ancien pre-mier ministre Paul Sauvé éri-gée à l’arrière de l’église. Elle fut retrouvée par la suite en morceaux chez un ferrailleur.

Ces deux cas récents don-nent une certaine idée de la diversité des biens culturels susceptibles de faire l’objet d’un trafic illicite. « Parmi les marchés criminels, et

Une lutte à intensifier

À l’échelle mondiale, le trafic illicite de biens culturels, notamment d’œuvres d’art, s’est accentué et diversifié par Yvon Larose

étant donné que les données sont peu disponibles et par-fois très variables, le trafic de biens culturels serait le quatrième en importance après ceux de la cocaïne, des armes et de l’héroïne », ex- plique l’étudiant Hobivola A. Rabearivelo, inscrit à la maî-trise en études internatio- nales. Selon lui, ce marché est en croissance de façon certaine partout sur la pla-nète. On estime sa valeur entre 2 et 6 milliards de dol-lars par an.

Avec François Huleux et Alice Semnoun, tous deux à la maîtrise en droit, ce dernier a mené, à l’automne 2013, une étude sur l’état du droit international en matière de lutte contre le trafic illicite de biens culturels.

S e l o n H o b i v o l a A . Rabearivelo, il est assez dif-ficile de donner un visage à ce type de criminalité. Dans le passé, il y avait davantage d’individus « un peu méga-lomanes » désirent posséder de grandes collections à bas coût. « De nos jours, ajoute-t-il, on suppose que les mafias et les organisations criminel-les sont actives dans ce trafic en raison de leur mainmise sur les réseaux clandestins. »

Le droit international en la matière est relativement effi-cace. « Mais, indique-t-il, l’un de ses problèmes lui vient du commerce des biens cul- turels sur de nouvelles plate- formes comme Internet. » Sur les marchés numériques du type eBay, n’importe qui peut vendre un bien qu’il peut prétendre être culturel ou artistique. Et ce, sans que l’acheteur potentiel ait la pos-sibilité d’en vérifier la prove-nance et l’authenticité avant l’achat. Et si le vendeur était une organisation criminelle?

« Il peut y avoir beaucoup de faux qui circulent sur ces sites », souligne-t-il.

Une pratique de vol comme l’artnapping consiste pour les voleurs à échanger leur butin contre une rançon. Mais si l’assureur ne verse pas de rançon, les crimi-nels se retrouvent avec le problème de devoir écouler leur butin. « S’ils ne sont pas insérés dans un réseau cri-minel, souligne Hobivola A. Rabearivelo, cela peut s’avé-rer une tâche très difficile pour des amateurs. D’autant plus que, sur le marché noir, l’œuvre ne vaut générale-ment plus que 10 à 20 % de sa valeur commerciale, loin de la rançon attendue. »

Des pays comme l’Italie, la France et les États-Unis ont constitué des services de police spécialisés dans la lutte contre le trafic de biens culturels. À elle seule, l’Italie exploite une base de données forte de deux mil-lions d’entrées sur les objets d’art volés.

En 2008, des voleurs ont fait main basse sur quatre toiles de maître à Zurich, en Suisse. Deux tableaux ont été retrouvés quelques jours plus tard. Il a fallu attendre quatre ans pour retrouver les deux autres en Serbie. « La conclu-sion de cette affaire, affirme-t-il, démontre l’efficacité de la coopération mise en œuvre par les polices natio-nales et les organisations internationales actives dans la lutte contre le trafic de biens culturels. »

Dans cette lutte, la collabo-ration de tous est essentielle. Cela concerne autant les pro-fessionnels de l’art, les mar-chands de biens culturels, les universitaires et les amateurs, que les acquéreurs comme les musées, les collectionneurs privés et les entreprises.

Au Canada comme dans de nombreux pays, les forces policières ne sont pas suf-fisamment formées pour appréhender ce type de tra-fic. À l’heure actuelle, une dizaine d’agents de police couvrent le vaste territoire canadien. Les deux tiers sont au Québec. « Le Canada, ex- p l i q u e H o b i v o l a A . Rabearivelo, offre un accès facile au marché européen et de plus en plus au mar-ché asiatique. » Selon lui, les Asiatiques fortunés cher-chent à avoir le même pres-tige que les élites occiden- tales. Certains vont cher-cher à acquérir illégalement des œuvres culturelles de grande valeur qui vont tran-siter dans les pays dont les forces policières sont peu ou mal formées.

Le 12 février 2008, des voleurs ont dérobé quatre tableaux de maître dans un musée privé de Zurich, en Suisse. Une des toiles était Jeune garçon au gilet rouge, de Paul Cézanne. Cette œuvre a été retrouvée par la police serbe, à Belgrade, en 2012.

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7le fil | le 6 février 2014 histoire

Q3

Début février, un organisme qui surveille les populations de monarques dans leur lieu de repos hivernal au Mexique, le World Wildlife Fund Mexico, lan-çait un cri d’alarme. Le nombre de ces papillons très colorés qui migrent d’un bout à l’autre du continent nord- américain deux fois par an aurait chuté de moitié. Une baisse qui s’ajoute à celle de l’hiver précédent. Un phénomène qui n’inquiète pas outre mesure l’entomo-logiste Conrad Cloutier, professeur au Département de biologie.

Q Comment expliquer cette chute spectaculaire ?R Il est très difficile d’estimer les popu-lations de monarques, dont les chiffres viennent d’organismes au Mexique qui les observe à l’hivernement depuis une vingtaine d’années, car on ignore la marge d’erreur de ce comptage. Personnellement, je suis ce papillon ici, au Québec, depuis quelques années. À titre d’exemple, je n’en ai pas vu un seul sur les rives du Saint-Laurent, à Saint-Vallier de Bellechasse, l’été dernier. Les causes des fluctuations du monarque semblent assez diverses. Certains attri-buent ces baisses actuelles à l’usage de plantes transgéniques, en particulier le maïs, dans des zones d’agriculture inten-sive comme le Corn Belt, aux États-Unis. Il faut savoir en effet que le monarque se reproduit sur une plante, l’asclé-piade, au sud des États-Unis, après avoir quitté le Mexique. La femelle pond une centaine d’œufs sur cette plante consi-dérée comme une mauvaise herbe qui pousse dans les champs et sur les bords de route. Les larves ne se nourrissent de rien d’autre. Or, depuis dix ans, les pro-ducteurs de maïs répandent beaucoup d’herbicide comme le glyphosate, car le maïs transgénique de Monsanto résiste au produit. Le jeune plant survit donc dans le champ, mais pas l’asclépiade qui est, pendant près d’un mois, la seule source d’alimentation de la larve de monarque. D’autre part, le déclin de ce papillon s’explique peut-être aussi par des raisons climatiques puisque, depuis quelques années, le climat n’est pas favo-rable à sa reproduction. Le printemps et l’été 2012 ont été trop secs, puis trop humides l’année suivante.

Si on vous demandait de donner le nom du premier premier ministre du Québec, il est fort probable que vous ne connaîtriez pas la réponse. Pour la grande majorité (94 %) des 1021 Québécois auxquels on a posé cette question en 2011, lors d’un sondage de la firme Léger Marketing, le nom de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau ne disait rien non plus. En revanche, si on vous donnait davantage de lati-tude en vous demandant, par exemple, de résumer en quel-ques lignes l’histoire de votre pays, parions que les mots jailliraient plus facilement de votre clavier d’ordinateur.

« À première vue, les résul-tats de ce type de sondage laissent croire que les gens sont ignorants de leur his-toire collective, dit Raphaël Gani. En fait, on sait ce que les gens ignorent mais on ne sait pas ce qu’ils savent. » Dans son mémoire de maî-trise en histoire dirigée par Jocelyn Létourneau, Raphaël Gani a analysé les réponses de 3 606 per-sonnes ayant répondu par Internet à la question sui-vante : « Comment résume-riez en quelques lignes l’his-toire de votre pays jusqu’à aujourd’hui ? » Les répon-dants étaient Canadiens (1102), Américains (932), B r i t ann iques , ( 729 ) e t Français (843). L’enquête a été réalisée en 2011 par deux firmes de sondages. En moyenne, les réponses comp-taient une vingtaine de mots.

Dans une vaste enquête, l’étudiant en histoire Raphaël Gani décrit la manière dont les gens perçoivent l’histoire de leur pays par Renée Larochelle

Raconte-moi ton histoire

Les guerres sont les événe-ments les plus mentionnés dans tous les pays, révèle Raphaël Gani. Au Canada, le conflit le plus souvent rapporté est la guerre de la Conquête mettant aux prises la France et l’Angleterre pour la possession de la Nouvelle-France. Les deux guerres mondiales sont également citées. Aux États-Unis, la guerre de Sécession se trouve en tête de liste suivie par la guerre d’indépendance amé-ricaine, la Deuxième puis la Première Guerre mondiale. Chez les Britanniques, les invasions prennent une place importante même si on les situe rarement dans le temps. Les Français nomment les guerres de religion ou encore les deux guerres mondiales. Dans tous les pays, la guerre permet de faire éclore la liberté, protège les droits et exhibe la force d’une nation, note le jeune historien.

Pour structurer leur dis-cours, les répondants sui-vent une « trame historiale ». « Cette trame devient pour les individus une façon d’enrober leur récit, explique Raphaël Gani. Par exemple, la trame de la contrainte énoncerai t l ’ incapaci té d’une nation à se développer normalement. Elle est par-ticulièrement forte chez les Québécois et les Écossais, un sous-groupe que j’ai analysé. Autant chez les uns que chez les autres, le voisin, c’est-à-dire l’Anglais, est consi-déré comme un fauteur de

troubles, par qui ils ont été conquis et dominés. »

Autre trame présente dans les réponses : celle du déclin. Chez les Britanniques, il est symbolisé par une rup-ture entre un « avant » et un « après » causée par un événement perturba-teur. Autrefois, cela allait bien, nous étions unis, expliquent-ils en substance. Mais aujourd’hui, plus rien n’est pareil, à cause de pro-blèmes économiques et politiques. Les Américains mettent l’accent sur la perte de symboles chers à leurs yeux, comme le travail et la religion.

« Au-delà de notre natio-nalité, nous partageons des façons de raconter l’histoire qui touche à notre humanité, constate Raphaël Gani. Par exemple, un Américain et un Français qui se rencontre-raient dans un bar auraient peut-être plus de points en commun sur l’idée de pro-grès ou de déclin qu’avec des compatriotes. » «Dans tous les pays, la guerre permet de faire éclore la liberté, protège les droits et exhibe la force d’une nation

François-Louis-Joseph Watteau, La mort de Montcalm, v. 1783 Don de W.A. Mather, Montréal,1953 Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. photo Musée des beaux-arts du Canada

Conrad Cloutier sur la possible disparition du monarque

Q Quelles pourraient être les conséquences de la disparition du monarque ?R Il faut savoir que ce papillon se trouve dans plusieurs autres régions du monde, même si c’est seulement ici en Amérique du Nord que l’on assiste à sa migration phénoménale. Peut-être que ce comportement migrateur va dispa-raître, mais cela ne signifie pas la fin de l’espèce, d’autant plus qu’il en existerait encore une trentaine de millions d’indi-vidus au Mexique. Très peu d’individus parviennent jusqu’au Québec, dans la vallée du Saint-Laurent, sans doute la limite nordique du monarque. Dans les faits, c’est plutôt un pollinisateur secon-daire pour les plantes cultivées surtout ici au Québec et au Canada, contraire-ment à l’abeille à miel, dont la baisse des populations se fait beaucoup plus sentir sur l’agriculture. Le monarque ne figure même pas sur la liste des es- pèces menacées à protéger. La fonda-tion David Suzuki, qui s’intéresse à la survie du monarque, suggère pour sa part de bannir l’asclépiade de la liste des mauvaises herbes, et même de la protéger. Cela pourrait encourager les populations de monarque qui dispose-raient de nourriture pour ses larves. En fait, au fil des années, le monarque est surtout devenu un symbole de l’équi-libre de la nature pour les environne-mentalistes ou les entreprises qui veu-lent se donner une image verte.

Q Bref, le monarque est devenu un symbole pour la cause environnemen-tale planétaire ?R Tous les gens pronature, sensibili-sés à l’environnement par des phéno- mènes comme la migration du monar-que, vont crier au désastre face à la baisse des populations, car ce phéno-mène est devenu très symbolique. Les enfants d’école élèvent des monarques, des gens s’initient à la connaissance de la nature par ce papillon. Si les grandes migrations de monarques disparais-sent, cela va avoir des conséquences sur l’impression qu’on a de la qualité de l’environnement et de l’intensifica-tion de l’agriculture. Pourtant, l’arrivée de plantes transgéniques a changé la donne depuis les 15 dernières années, en permettant l’augmentation de la productivité, et certains voient d’un très mauvais œil cette industrie. Il faut prendre conscience des conséquences de la disparition des mauvaises herbes, graminées ou à feuilles larges, pour les autres insectes herbivores. La punaise de l’asclépiade subit d’ailleurs le même sort que le monarque avec l’usage intensif d’herbicide. Elle faisait égale-ment des migrations, mais personne n’en parle, alors que le sort des beaux papillons orange et noirs suscite beau-coup de sympathie et d’attention !

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Conrad Cloutier

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8le fil | le 6 février 2013

Installations vidéo interac-tives, performances son et lumière, dispositifs robo-tiques et cinétiques : dif-ficile de savoir où donner de la tête en consultant le programme de ce 15e Mois Multi. Une centaine d’ar- tistes de tous horizons vien-dront propager leur belle folie durant ces 27 jours

Le Mois Multi, ce festival consacré aux arts multidisciplinaires et électroniques, revient en force du 5 février au 2 mars avec un programme haut en couleurpar Matthieu Dessureault

Expériences technologiques déroutantes

1. L’installation Une maison, un souffle, conçue par Jean-François Côté, diplômé de la maîtrise en arts visuels et d’un doctorat en arts visuels et en histoire de l’art, se tiendra du 14 au 23 février, de 12 h à 18 h, au studio d’essai de Méduse. photo Jean-François Côté 2. La performance Quel-ques détours pour piano seul, jeudi 6 février, à 21 h 30, au studio d’essai de Méduse. photo Jocelyn Robert 3. La performance de Nataliya Petkova, Cabaret audio, le vendredi 7 février, à 22 h 30, au sous-sol du Cercle. photo Nataliya Petkova 4-5. L’exposition Instrumentation de Peter Flemming, du 14 février au 16 mars, à la Galerie des arts visuels. photo Guy L’Heureux

de festivités. Inclassables et atypiques, leurs créations ne devraient laisser per- sonne indifférent.

Jocelyn Robert, le directeur de l’École des arts visuels, fera une performance musi-cale délicieusement intitu-lée Quelques détours pour piano seul au studio d’essai de Méduse. Il n’y aura pas

de laser, d’effets sonores ou de trucage visuel, prévient-il. Seulement lui et son piano mécanique, modifié grâce à un logiciel conçu pour l’occasion. Il décrit ce projet comme un « concert pour pia-niste augmenté ». « Ce type de piano joue normalement tout seul, tel un jukebox dans les aéroports ou à l’entrée des hôtels. Ce sont des machines superbes, mais qui ont toutes sortes de failles rendant pos-sibles les inventions », expli-que celui qui s’amusera à revisiter certaines pièces de ses récents disques.

Autre événement nota-ble, le cabaret audio de Nataliya Petkova, l’une des

nombreuses diplômées de l’École des arts visuels à prendre part au Mois Multi. La jeune femme a eu carte blanche pour préparer cette performance dans le sous-sol du complexe Le Cercle. Grâce à des gadgets électro-niques dissimulés dans la pièce, elle mettra à contri-bution les spectateurs pour créer une œuvre sonore improvisée. Des capteurs, posés ici et là, transformeront les ondes électriques de leurs mouvements en série de sons, qui seront diffusés par des haut-parleurs. « L’élément central sera le public. La per-formance dépend de lui. Je n’ai aucune idée de la façon

dont ça va se passer », admet l’artiste, qui a voulu sortir de sa zone de confort.

Rappelons que Nataliya Petkova, originaire de la Bulgarie, est reconnue pour ses installations mêlant performance, vidéo et art sonore. Son exposition pata…graphies, présentée en mai dernier à la Galerie des arts visuels, lui a valu le prestigieux Prix Videre Relève en arts visuels. Jocelyn Robert, qui a été son directeur de maîtrise, ne tarit pas d’éloges à son sujet. « C’est une artiste très prometteuse qu’il vaut la peine de suivre ! Elle a un regard uni-que et une manière bien à elle de prendre un outil et de nous

le faire voir différemment. Elle fait des choses renversantes ! »

Le professeur se dit par ailleurs emballé à l’idée d’accueillir la nouvelle créa-tion de Peter Flemming, Instrumentation, à la Galerie des arts visuels. Il s’agit d’une installation sonore électromécanique inspirée du principe de résonance. D’immenses haut-parleurs, bricolés à partir de tambours, de vieilles fenêtres et d’autres objets, amplifieront le son ambiant. À ce curieux dispo-sitif s’ajouteront des bobines magnétiques et des cordes de piano, qui viendront participer à l’élaboration d’une bande sonore.

De toute évidence, l’École des arts visuels sera le lieu de singulières envolées durant le Mois Multi. Ce partenariat avec le festival ne relève pas du hasard, rappelle le direc-teur de l’établissement. « On tisse de plus en plus de liens avec le milieu artistique, que ce soit les musées, Avatar, la Bande Vidéo ou la Manif d’art. Les collaborations avec le Mois Multi sont évidem-ment les bienvenues et on compte bien continuer en ce sens. »

Le programme du Mois Multi se trouve à l’adresse : http://mmrectoverso.org/fr/mois-multi/mois-multi-15.

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Expériences technologiques déroutantesDe toute évidence, l’École

des arts visuels sera le lieu de singulières envolées durant le Mois Multi. Ce partenariat avec le festival ne relève pas du hasard, rappelle le direc-teur de l’établissement. « On tisse de plus en plus de liens avec le milieu artistique, que ce soit les musées, Avatar, la Bande Vidéo ou la Manif d’art. Les collaborations avec le Mois Multi sont évidem-ment les bienvenues et on compte bien continuer en ce sens. »

Le programme du Mois Multi se trouve à l’adresse : http://mmrectoverso.org/fr/mois-multi/mois-multi-15.

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Une centaine d’artistes de tous horizons viendront propager leur belle folie durant ces 27 jours de festivités

6. Le spectacle Les oiseaux mécaniques du Bureau de l’APA, dont Alain-Martin Richard, professeur invité à l’École des arts visuels, fera partie, aura lieu à 19 h 30 le 6 février, à la salle Multi de Méduse. photo Christine Bourgier

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10le fil | le 6 février 2014science

en bref

Filles et sciences, c’est électrique ! La septième journée « Les filles et les scien-ces : un duo électrisant » aura lieu le samedi 15 février au pavillon Alphonse-Desjardins. Destinée aux jeunes filles de 2e et 3e secon- daires de la région de Québec, cette activité vise à leur faire découvrir l’univers des sciences et des technologies ainsi que les car-rières qui y sont rattachées au moyen d’acti-vités amusantes. Au programme : ateliers en optique-photonique et en génie du bois animés par des femmes de science, exposi-tion portant sur les carrières scientifiques et réalisation de projets faisant appel à la créa-tivité. En début de journée, le scientifique de l’émission Génial, Martin Carli, présentera un atelier sur les sciences.

www.lesfillesetlessciences.ca.

L’Épreuve du Nord Pour une 9e année, cette compétition de mini-bajas nous revient dans le Grand Axe du campus les 14 et 15 février. Organisée entièrement par des étudiants de l’Université Laval, l’épreuve rassemblera pas moins de 200 étudiants du Québec, de l’Ontario et des États-Unis. Ces derniers ont rivalisé d’ingé-niosité pour concevoir et fabriquer un baja, un prototype de véhicule tout-terrain qui peut atteindre une vitesse de 70 km/h et qui doit satisfaire à plusieurs critères imposés par la Society of Automotive Engineers (SAE). Les qualifications auront lieu le 14 février et parallèlement à cette activité se tiendra une journée éducative qui s’adresse aux jeunes du secondaire. Ceux-ci pourront découvrir les différentes facettes des sciences et du génie que leur présentera l’Ordre des ingénieurs du Québec. Quant à la compétition finale, elle se déroulera le samedi 15 février à 13 h.

Conférence sur les petites protéines de stress L’Institut de biologie intégrative et des sys- tèmes (IBIS) accueillera, le 13 février, Stéphanie Finet, de l’Université Pierre et Marie Curie. Le groupe de cette professeure étudie les petites protéines de stress (sHSP pour small heat shock proteins), soit des pro-téines ubiquitaires impliquées dans la réponse aux stress cellulaires, la mort cellulaire et le vieillissement. Les sHSP sont capables de s’associer aux protéines en cours de dénatura-tion afin d’éviter la formation d’agrégats toxi-ques pour la cellule. En cas de dysfonction, les sHSP peuvent causer des pathologies sévères telles que des maladies neurodégénératives, des myopathies, des cancers ou des cataractes.

Jeudi 13 février, à 12 h 15, à la salle Hydro-Québec (1210) du pavillon Charles-Eugène-Marchand. Il faut confirmer sa présence avant 10 h le mercredi 12 février à l’adresse [email protected].

L’intervention chirurgicale qui permet aux obèses mor-bides de perdre beaucoup de poids en peu de temps ne fait pas sentir ses effets uni-quement sur la balance. Elle abaisse le risque de maladie cardiovasculaire de plus du tiers, rapporte une équipe du Centre de recherche de l’Institut universitaire de car-diologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) dans un récent numéro de la re- vue Metabolism.

Les chercheurs ont suivi pendant 12 mois un groupe de 73 personnes qui ont subi une chirurgie bariatrique à l’IUCPQ. Cette intervention,

Qui perd beaucoup gagne gros

La chirurgie bariatrique abaisse de plus du tiers le risque cardiovasculaire des personnes souffrant d’obésité morbidepar Jean Hamann

Les personnes qui subissent une chirurgie bariatrique sont encouragées à modifier leurs habitudes de vie, notamment en augmentant leur dépense calorique par la pratique d’activités physiques aérobiques. photo Rudd Center for Food Policy and Obesity

perfectionnée par des pro-fesseurs de la Faculté de médecine qui travaillent dans cet institut, comporte deux volets. D’une part, l’ablation d’une partie de l’estomac réduit la quantité d’aliments que le patient peut consom-mer. D’autre part, la déri- vation des enzymes diges-tives produites par le foie et le pancréas réduit l’assimila-tion de la nourriture. Comme les aliments et les enzymes digestives entrent en contact plus loin dans l’intestin, à peine 30 % des calories ingérées sont assimilées par l’organisme. Résultat de cette double stratégie : les patients

absorbent environ deux fois moins de calories après leur opération.

En un an, les participants de l’étude ont perdu 52 kilos, dont 43 kilos de masse adi-peuse. Leur indice de masse corporelle (IMC), qui était de 50, a chuté à 31. Ces change-ments se sont répercutés sur les différents indicateurs de santé métabolique. Le taux de glucose sanguin, la résistance à l’insuline, le profil des li- pides sanguins, la pression artérielle et les indices d’in-flammation ont tous connu une embell ie . Selon les calculs des chercheurs, le ris-que de maladie cardiovascu-laire sur un horizon de 10 ans a ainsi diminué de 43 % pour les femmes et de 33 % pour les hommes. « Aucune pilule ne permet d’obtenir de tels résultats », souligne le respon-sable de l’étude, Paul Poirier, cardiologue et professeur à la Faculté de pharmacie.

Chaque année, environ 500 personnes subissent une chirurgie bariatrique à l’IUCPQ. La liste d’attente compte plus de 1000 noms et préséance est donnée aux cas les plus graves qui présentent de bons pronostics de succès. Le système de santé devrait-il allouer davantage de fonds à cette chirurgie ? « Si on consi-dère les coûts engendrés par les personnes qui souffrent d’obésité morbide, le mon-tant de l’intervention (envi-ron 8 000 $) est couvert en trois ans », fait valoir le pro-fesseur Poirier.

Depuis 10 ans, le nombre de chirurgies bariatriques pra-tiquées à l’IUCPQ a doublé, mais le pourcentage d’obèses morbides dans la popula-tion est aussi en hausse. « Il ne s’agit pas de créer une machine de guerre pour opé-rer tout le monde très rapi-dement, mais je crois que le système de santé gagnerait à investir davantage en chirur-gie bariatrique », estime le cardiologue.

L ’ é t u d e p a r u e d a n s Metabolism est signée par Mar ie -Ève P iché , Ju l ie Martin, Katherine Cianflone, Marjorie Bastien, Simon Marceau, Simon Biron, Frédéric-Simon Hould et Paul Poirier. «Il ne s’agit pas de créer une machine de guerre pour opérer tout le monde très rapidement, mais je crois que le système de santé gagnerait à investir davantage en chirurgie bariatrique

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11le fil | le 6 février 2014 arts

en bref

Zoran Duki en concertLa Société de guitare de Québec, en collabo-ration avec la Faculté de musique, recevra le guitariste croate Zoran Duki. Au programme figurent des œuvres de Piazzolla, Tadic, Weiss, Barrios et Malats. Zoran Duki est l’un des guitaristes les plus primés de notre époque. Dans les années 1990, il a remporté un grand nombre de concours internationaux. Sa maî-trise de la guitare est unique. Il possède des affinités particulières avec les styles espagnol et sud-américain.

Mercredi 12 février, à 20 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Les billets sont en vente au coût de 25 $/20 $ (étudiants) au bureau 3312 du pavillon Louis-Jacques-Casault et à la porte, le soir du concert.

Université Laval en spectacleUniversité Laval en spectacle est de retour pour une 7e année consécutive. Treize presta-tions scéniques entièrement conçues par des étudiants seront présentées au public lors de ce concours. Le gagnant du 1er prix représen-tera l’Université Laval à la finale provinciale d’Univers-Cité en spectacle, le 29 mars, à Montréal. Université Laval en spectacle valo-rise l’engagement étudiant, fait la promotion de l’utilisation de la langue française et donne la chance aux étudiants de participer à une activité d’envergure consacrée aux arts de la scène.

Mercredi 12 février, à 20 h, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Les billets sont en vente au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins) au coût de 8 $ ou à la porte du Grand Salon, le soir du spectacle, à 12 $.

Regards sur la poésie numériqueÀ travers le filtre des technologies, quelles formes la poésie a-t-elle prises ? De quelle manière a-t-elle intégré les possibilités offertes par les nouveaux médias et le numérique ? Assiste-t-on à l’émergence d’une nouvelle forme littéraire, interactive, subjective et col-lective ? Poète interdisciplinaire et doctorante en littérature et arts de la scène et de l’écran, Hélène Matte fera le point sur cette forme d’art. L’activité s’inscrit dans la série de confé-rences Les Rencontres du numérique organi-sée par l’Institut Technologies de l’informa-tion et Sociétés (ITIS).

Jeudi 13 février, à 19 h, à la salle Gérard-Martin de la Bibliothèque Gabrielle-Roy (350, rue Saint-Joseph Est).

Un homme seul plongé dans le noir, dans ce qui semble être une cellule. À travers la cloison d’une vitre, trois per-sonnages féminins parlent avec lui, essayant de faire la lumière sur le geste terrible qu’il a commis et de le faire passer aux aveux. Mais quel crime a perpétré cet homme pour mériter ce traitement inhumain ? Est-il un mons-tre ? Est-il un héros ? On ne le saura pas. Pris en charge par un psychiatre qui tentera de le briser et de provoquer son délire, le dissident plon-gera dans les bas-fonds de son âme. Il vivra des doutes terribles, se débattra comme un forcené avec ses propres contradictions, sans jamais perdre l’espoir d’être libéré.

« Ce dissident, c’est le porte-étendard de tous les dissi-dents du monde », affirme Marjolaine Guilbert, une diplômée de 2005 en études théâtrales de l’Université. Elle signe, avec Dissidents, sa sixième mise en scène avec les Treize. « C’est une pièce qui parle des dérives du capitalisme, de la mondialisa-tion, de l’exploitation et de la surpopulation, ajoute-t-elle. Le fait que l’acte de dissi-dence ne soit jamais dévoilé oblige le spectateur à s’inter-roger et à prendre position.

L’homme révoltéLa dissidence a plusieurs facettes comme le démontre l’œuvre de Philippe Ducros que propose les Treize en ce début d’annéepar Renée Larochelle

Quelques comédiens de la pièce Dissidents : Camille Martel (la Petite), Joannie Delage St-Onge (Elle), Simon Trudeau (Lui), Catherine Mathis (l’Autre) et Olivier Brassard (le Concierge).

Peu importe le crime commis, on en vient à se demander si cela justifie la torture phy- sique et psychologique qui lui est infligée. »

Simon Trudeau interprète le personnage du dissident. « Jusqu’à un certain point, ce n’est pas important de savoir ce qu’il a fait pour se retrou-ver entre quatre murs », ex- plique ce bachelier en ensei-gnement du français, langue seconde. « On pense évidem-ment à un acte terroriste, dit-il. Des indices dans le texte laissent croire qu’il s’agit d’un homme éduqué ayant beau-coup voyagé. Devant des choses inacceptables à ses yeux, il décide de faire bouger les choses. Mais on sent qu’il regrette son geste. »

La pièce Dissidents a été créée en mars 2012 à l’Es-pace Go. Dans une entrevue qu’il a accordée au journal La Presse, Philippe Ducros a affirmé que son intention n’était pas de dénoncer le capitalisme, mais de réflé-chir sur le désir d’un monde meilleur qui animerait les êtres humains.

« Je regarde le monde autour de moi et je constate que c’est de plus en plus dif-ficile de faire entendre sa dis-sidence, a expliqué l’auteur. Les grands enjeux de société

et les mouvements de pro-testation se font facilement récupérer par le commerce, le pouvoir, les médias de masse. Pourtant, tout le monde est d’accord pour dire une chose : si on ne change pas notre mode de vie, nous fonçons directement vers un mur ! »

Dramaturge autodidacte, Philippe Ducros a écrit une dizaine de textes dramati-ques, la plupart fortement engagés. Dans le même re- gistre que celui de Dissidents,

Le fait que l’acte de dissidence ne soit jamais dévoilé oblige le spectateur à s’interroger et à prendre position

on trouve L’affiche, qui porte sur l’occupation de la Palestine et sur ses répercussions, tant chez les Palestiniens que chez les Israéliens. L’Association québécoise des critiques de théâtre l’a d’ailleurs nommé « Spectacle de l ’année » 2009-2010.

Du 5 au 8 février, à 20 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack, et les 8 et 9 février, à 15 h, au même endroit. www.les-treize.org/billets

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le fil | le 6 février 2014actualités UL12

Concours L’image des mots

Ça y est ! Depuis le 20 janvier, la nouvelle qui a remporté un prix lors du concours littéraire du Cercle d’écriture de l’Uni-versité Laval (CEULa) est disponible sur le site du Bureau de la vie étudiante afin que les illustrateurs du campus puissent s’en inspirer. En effet, le concours d’illustration L’image des mots consiste à illustrer de manière originale et créative l’un des textes gagnants du concours littéraire. Les participants ont jusqu’au 12 mars, 16 h 30, pour remettre leur illustration numérique ou à la main. Ils courent ainsi la chance de rem-porter le 1er (400 $), le 2e (200 $) ou le 3e prix (100 $) et voir leur illustration publiée dans le journal Le Fil ainsi que dans la revue littéraire du CEULa, L’écrit primal. La remise des prix se fera au mois d’avril. Il s’agit d’un concours organisé pour la 18e année par le Bureau de la vie étudiante, Le Fil et le CEULa. Bonne chance !

Règlements du concours : www.bve.ulaval.ca, sous l’onglet Activités culturelles et artistiques, puis sous Concours.

Cette illustration de Laurence René a mérité le 1er prix, volet académique, lors de L’image des mots 2013. Elle ex- prime la solitude du antihéros de la nouvelle gagnante, Larry Rasmussen.

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C’est samedi le 1er février, de 10 h à 16 h, que se sont tenues les portes ouvertes de l’Université. Plus de 4000 visiteurs se sont présentés à cette journée qui sert de vitrine à l’Université auprès des futurs étudiants. Ces derniers ont ainsi pris ainsi connaissance de son milieu de vie ainsi que de quelques-uns de ses 400 programmes aux trois cycles. Ils ont pu également assister à plusieurs conférences sur les échanges à l’international,

le processus d’admission, l ’aide financière et le choix d’orientation. Le Bureau du recrutement étudiant, les facultés ainsi que les unités contribuent fortement au succès de cette importante activité.

Caroline Thibault, Sophie Bouchard, Alexandre Melançon et Joanie Gagnon, employés du Bureau du recrutement étu-diant, étaient tous à pied d’œuvre en ce 1er février. photo Louise Leblanc

Portes ouvertes :  plus de 4000 visiteurs !

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le fil | le 6 février 2014

13

Annie a toujours aimé le contact avec les enfants. À l’école primaire, au lieu de sauter à la corde avec les fil- lettes de son âge, elle orga-nisait des jeux pour les petits de la maternelle. Plus tard, ses étés d’adolescence se sont déroulés dans des camps d’été, comme moni-tr ice . Quand est venue l’heure de choisir une car-rière, Annie s’est dirigée tout naturellement vers la profes-sion d’enseignante. Elle n’a jamais regretté son choix. Dix ans après ses débuts dans l’enseignement, elle est toujours heureuse de se met-tre à l’ouvrage et de connaître ses nouveaux élèves à chaque rentrée scolaire.

Dans l’existence d’Annie, l’amour des enfants et le besoin de se sentir utile auprès d’eux ont été le fil conducteur. Et vous, qu’est-ce qui vous fait vibrer ? C’est la question qu’ont posée France Lehoux et Yves Villeneuve, conseillers d’orientation au Centre d’aide aux étudiants, lors d’une conférence ayant pour thème « Mieux se connaî-tre, un atout précieux pour s’orienter dans la vie ». Le 30 janvier dernier, une dou-zaine d’étudiants ont parti-cipé, au pavillon Alphonse-Desjardins, à ce qui s’est avéré un véritable exercice de réflexion sur les choix d’études et de carrière.

Si le fil conducteur d’une vie n’est pas toujours facile à saisir et qu’on se perd parfois dans le labyrinthe de ques-tions existentielles, certains indices peuvent toutefois nous aider. Yves Villeneuve a ainsi donné l’exemple d’un jeune garçon fasciné par

La valeur ajoutée

Trouver le fil conducteur de sa vie aiderait à faire de bons choix sur les plans scolaire et professionnel par Renée Larochelle

l’espace et par l’interaction entre les êtres humains et l’en-vironnement qui n’est devenu ni ingénieur, ni arpenteur- géomètre, ni géographe – toutes professions associées à l’environnement – mais bien conseiller en orienta-tion. « Ce jeune, c’était moi, a dit Yves Villeneuve. Je vou-lais comprendre les indivi-dus, les aider à s’orienter et voir comment ils pouvaient prendre leur place dans le monde. Je n’ai jamais regretté ma décision. »

Il arrive cependant que des étudiants qui pensaient avoir fait le bon choix s’interro-gent sur leurs orientations scolaires. Suis-je dans la bonne voie ? Et si je m’étais trompé ? L’une des choses à faire dans cette situation consiste à dresser une liste de ses valeurs, de ses besoins et de ses intérêts. Par exemple, on estime que les valeurs pro-fondes d’un individu s’instal-lent à la fin de l’adolescence. Ce qui n’empêche pas que de nouvelles valeurs peuvent s’installer au cours d’une vie. En somme, on n’a jamais fini de se connaître… Selon Yves Villeneuve, la question ultime à se poser pourrait se résumer ainsi : « Moi, qu’est-ce que j’ai le goût d’apporter au monde ? »

Dans les prochaines semai-nes, le Centre d’aide aux étu-diants offrira d’autres confé-rences s’inscrivant dans la série Les clés de la réussite. Parmi les sujets abordés figu-rent la lecture et la mémori-sation, les difficultés reliées à la prise de décision, la gestion du stress et la procrastination.

www.aide.ulaval.ca

La lecture et la mémorisation, les difficultés reliées à la prise de décision, la gestion du stress et la procrastination figurent parmi les conférences qui seront offertes au cours des prochaines semaines par le Centre d’aide aux étudiants.

Les projets d’écoquartiers ou de cités vertes font de plus en plus les manchettes. Mais quels sont les avantages concrets liés à ce mode de vie? Marie-Josée Renaud, diplômée à la maîtrise en aménagement du territoire et développement régio-nal, s’intéresse particulièrement à ce concept qui semble refléter une pensée globale, mais qui pour-tant, dit-elle, est le fruit d’actions bien locales.

Pour elle, un écoquartier vise à réduire l’empreinte écologique de ses habitants par la disposition d’infrastructures durables et par la valorisation des comportements éco- responsables tels que le compostage ou encore l’agriculture urbaine. Un écoquartier se distingue également par son caractère social. Les projets collectifs permettent de développer un sentiment d’appartenance qui favorise l’entraide et la solidarité dans le voisinage.

Sur le plan spatial, les résidents partagent leur espace de vie avec des personnes possédant les mêmes valeurs qu’eux. La cohésion se reflète généralement par des projets comme des jardins collectifs, des parcs, des groupes d’achat ou des cuisines col-lectives. Pour la jeune femme, un écoquartier permet aussi aux rési-dents « d’avoir accès à plusieurs équi-pements qu’on ne pourrait se payer individuellement. Par exemple, cer-tains écoquartiers comprennent des logements plus petits que la normale, mais offrent des salles communau-taires ou des chambres d’amis que les résidents peuvent réserver. » Cet espace est donc tout à fait propice à un mode de vie sain et actif.

Des lieux verts et solidairesLes écoquartiers dignes de ce nom minimisent l’empreinte écologique de ses résidents et favorisent la mixité sociale ainsi que les valeurs d’entraide et de partage par Laurence Bonin

Sur les plans économique et environnemental, les écoquartiers sont aménagés de façon à réduire les coûts énergétiques ainsi que la quantité de déchets tout en encou-rageant les transports collectifs et actifs.

Selon Marie-Josée Renaud, l’exemple le plus intéressant et le plus perfectionné d’écoquartier est celui du quartier Vauban, à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne. Il est né du désir d’un groupe de citoyens de revitaliser une base militaire délais-sée depuis la Seconde Guerre mon-diale. Aménagé en 1996, il présente une autre conception de la ville. On y trouve une qualité de vie net-tement au-dessus de la moyenne. Soixante personnes ont participé à concevoir Vauban selon un pro-cessus de consensus qui s’est éche-lonné sur trois ans. L’aménagement d’un tramway menant au centre-ville et la quasi-absence de voiture favorisent l’utilisation de moyens de transport actifs et encouragent les enfants à jouer dans les rues.

Marie-Josée Renaud affirme que ce projet possède des qualités qui semblent manquer aux projets d’écoquartier de la ville de Québec. Pour elle, un écoquartier doit conci-lier les trois dimensions du déve-loppement durable – soit les volets social, environnemental et écono-mique –, ce que ne fait pas la Ville de Québec en laissant de côté l’aspect social.

D’après elle, les futurs résidents doivent participer à la conception de leur écoquartier afin d’en faire un projet immobilier à leur image. À Québec, le premier geste de la Ville

concernant les projets d’écoquartier de la Pointe-aux-lièvres et d’Esti-mauville a été de lancer des appels d’offres en restreignant le nombre de futurs promoteurs au moyen de critères environnementaux. « Selon moi, il s’agit d’une erreur de confier tout le projet au même promoteur », affirme l’experte. Heureusement, cette erreur est rectifiée aujourd’hui, et la Ville tente d’encourager les projets à la pièce.

Contrairement aux deux éco-quartiers précédents, le projet Cohabitat, situé à Sainte-Foy, a été pensé par et pour ses résidents. Même si Cohabitat se veut une com-munauté de voisinage et non un écoquartier, ce complexe immobi-lier regroupe des habitations écolo-giques et ses résidents souscrivent à des valeurs d’entraide et de bon voi-sinage, notamment par le partage de salles communes et le principe d’autogestion.

Selon Marie-Josée Renaud, il est primordial qu’un écoquartier encourage la mixité économique, générationnelle et culturelle par la construction de différents types d’habitation. Elle affirme qu’en reproduisant le modèle économi-que actuel, on risque de se retrou-ver avec un nombre trop élevé de copropriétés occupées par des gens qui se situent dans l’échelon supé-rieur de la classe moyenne. « Le but d’un écoquartier ne doit pas être le profit, mais la création d’un milieu de vie de qualité qui s’inscrit dans une perspective écologique », affirme-t-elle.

Pour ceux et celles que le sujet des écoquartiers intéresse, Marie-Josée Renaud sera présente au Colloque campus durable 2014 pour parler en profondeur de la question. C’est un rendez-vous le samedi 8 février, à 15 h, au local 2320 du pavillon Alphonse-Desjardins. Une visite du site de Cohabitat aura aussi lieu cette même journée, à 9 h 30. Le départ se fera du local 2326 du même pavillon.

L’écoquartier du quartier Vauban, à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, est né du désir d’un groupe de citoyens de revitali-ser une base militaire délaissée depuis la Seconde Guerre mondiale. photo Alain Rouiller

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le fil | le 6 février 2014bravo !14

Richard Marcoux Président de la Commission d’évaluation de l’INED

Richard Marcoux a été nommé, en décembre dernier, président de la Commission d’évaluation de l’Institut national d’études démo-graphiques (INED) à Paris. L’INED est un important ins-titut de recherches en démo-graphie créé en France après la Seconde Guerre mondiale. L’Institut est un chef de file reconnu mondialement pour ses travaux en démographie et a été pionnier dans le développement de la démo-graphie comme discipline scientifique.

Yves Gendron Corédacteur de la revue Critical Perspectives on Accounting

Chercheur et professeur à l’École de comptabilité, Yves Gendron, a été nommé coré-dacteur en chef de la revue Critical Perspectives on Accounting. Publiée depuis 1990, cette revue fait pa- raître des articles de re- cherche crit ique visant, notamment, à mieux com-prendre l ’ inf luence des technologies comptables et administratives au sein des organisations et de la société et, parallèlement, à mettre en doute certaines idées pré-conçues quant au rôle et aux fonctions de telles techno- logies. Le professeur Gendron a remporté le prix Hermès d’excellence en recherche de la FSA ULaval en 2011 et une Médaille de la recherche en 2010 et en 2011.

Isabelle Galibois Mérite CIQ

Isabelle Galibois, directrice du baccalauréat en nutrition, a obtenu, le 28 novembre, le Mérite du Conseil inter- professionnel du Québec (CIQ). Cet honneur est décerné sur recommanda-tion des ordres profession-nels à l’un de leurs membres qui s’est distingué par son dévouement envers sa pro-fession et son ordre. Isabelle Galibois, qui est membre de l’Ordre depuis maintenant 25 ans, s’est fait remarquer par ses réalisations profes-sionnelles et sa contribution aux affaires de l’Ordre et au développement de la profes-sion. Le prix lui a été remis par François Renauld, prési-dent du Conseil interprofes-sionnel du Québec et comp-table professionnel agréé.

Annick Jaton Prix Gaïa 2013

Adjointe à la direction de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomati-que, Annick Jaton a reçu ce prix décerné, depuis 1993, par l’Association canadienne des sciences géomatiques (ACSG) en raison de son apport remarquable dans le domaine de la géomatique au Québec. Annick Jaton est présidente de la section Champlain de l’ACSG depuis 2004. Elle a participé à l’orga-nisation de plusieurs activités en géomatique au Québec et s’est impliquée dans plusieurs initiatives et associations nationales et internationales, dont la Fédération des géo-mètres francophones. Elle est coprésidente du GéoCongrès 2014 qui aura lieu à Québec du 7 au 11 octobre 2014.

David Veilleux Grand Lauréat 2013 Le Soleil/Radio-Canada

Le cycliste David Veilleux a remporté, le 27 janvier, les grands honneurs de la soi-rée des Lauréats de Radio-Canada et du journal Le Soleil. « Ça me fait chaud au cœur. Je ne m’attendais pas à ça, peut-être dans la catégorie sport, mais de là à être choisi parmi toutes ces personnes, je suis très flatté », a-t-il affirmé. Premier Québécois d’origine à avoir pris part au Tour de France, le cycliste de 25 ans a connu une saison 2013 excep-tionnelle. David Veilleux s’est d’abord fait remarquer en juin en enlevant la première étape solitaire du Critérium du Dauphiné. Peu de temps après, Europcar a confirmé qu’il participerait au Tour de France. Le cycliste s’est retiré de la compétition au terme de cette saison riche en émotions pour se consacrer à ses études.

Cristina Ratti John Clark Award 2014

Lors de sa conférence annuelle à Montréal en juillet prochain, la Société canadienne de génie agro- alimentaire et de bioingé-nierie (SCGAB) remettra à Cristina Ratti, professeure au Département des sols et de génie agroalimentaire, cette prestigieuse distinc-tion. Celle-ci est décernée chaque année à un membre qui s’est démarqué dans le domaine du génie alimen-taire ou dans une industrie connexe par l’enseignement, la recherche, la vulgarisation ou le travail en industrie. Le récipiendaire de ce prix, qui doit être membre de la Société depuis au moins 5 ans, est choisi parmi les candidats mis en nomina-tion par trois membres.

Alexandra Popovici Concours de rédaction juridique 2013 – Chaire de notariat

C’est avec son mémoire de maî t r i se int i tu lé Le patrimoine d’affectation. Nature, culture, rupture que Alexandra Popovici a rem-porté ce concours destiné aux étudiants de 2e cycle organisé par la Chaire de notariat de l’Université de Montréal. Dirigé par le pro-fesseur Sylvio Normand, son mémoire, qui portait sur la nature de la fiducie qué-bécoise, se démarquait par son originalité. Alexandra Popovici a également obtenu la bourse Jacques Deslauriers en droit patrimonial des affaires lors de la rédaction de son mémoire en 2012. Aujourd’hui titulaire d’une bourse Joseph-Armand-Bombardier d’études supé-rieures du Canada, elle pour-suit ses études doctorales à l’Université sur la nature des droits subjectifs et l’architec-ture du Code civil du Québec.

Claire Lapointe Membre d’un comité d’experts sur les commissions scolaires

La ministre de l ’Éduca-tion, du Loisir et du Sport, Marie Malavoy, a dévoilé, en novembre dernier, la com-position du groupe d’experts qui sera chargé d’étudier le financement, l’administra-tion, la gestion et la gouver-nance des commissions sco-laires. La professeure Claire Lapointe fait partie de ce groupe de quatre personnes reconnues pour leur exper-tise et leurs connaissances étendues des rouages du sys-tème d’éducation québécois. Le groupe examinera notam-ment l’équité et l’efficience du financement de même que la situation financière des commissions scolaires et de leurs établissements. Il se penchera aussi sur l’organi-sation et la gouvernance des commissions scolaires. Le rapport final du groupe est attendu d’ici la fin du mois de mai 2014.

David Drouin Personnalité de l’avenir du Gala La Presse/Radio-Canada

L’étudiant en médecine David Drouin a été cou-ronné personnal i té de l’avenir 2013 lors de ce gala diffusé le 12 janvier à Radio-Canada. Il a reçu ce titre pour avoir découvert une méthode pour lutter contre la bactérie E. coli au moyen de l’extrait de cannelle. 2013 a été une année de récom-penses pour le jeune homme. Ses recherches, présentées à l’occasion de son projet d’Expo-sciences, lui ont valu plusieurs prix et bourses qui l’ont mené jusqu’à Abu Dabi aux Émirats arabes unis. En octobre 2013, la Fondation des Prix Ernest C. Manning lui a remis l’un des quatre Prix d’innovation pour jeunes Canadiens. En novembre 2013, l’Univer-sité Laval lui a remis une Bourses de leadership et développement durable.

Anne Thomas Bourse Fondation Claude-Drouin

Le 9 décembre dernier, Anne Thomas, étudiante à la maî-trise en génie des mines, s’est vue octroyer cette bourse d’études de 4 000 $ par la Société de recherche et développement minier (SOREDEM) pour soute-nir son projet de recherche pour le développement de nouvelles technologies dans les mines. Sous la direc-tion de Marcel Laflamme, directeur de programme au Département des mines, de la métallurgie et des maté-riaux, et de Marc Bétournay, de Ressources naturelles Canada, Anne Thomas tra-vaillera à la mise en œuvre de modèles technicoécono-miques pour les systèmes d’extraction associés à la fragmentation thermique avec torche au plasma. Sa re- cherche s’inscrit dans une démarche de percée techno-logique en matière de frag-mentation sans explosif de la roche susceptible de réduire substantiellement l’utilisa-tion des explosifs et des rési-dus sur un site minier.

Audrey Létourneau et Dominique Mannella Programme d’excellence de l’Autorité des marchés financiers

L’Autorité des marchés finan-ciers a dévoilé, le 21 jan-vier, les lauréats de son pro-gramme d’excellence qui attribue des bourses d’études par l’entremise du Fonds pour l’éducation et la saine gouver-nance. Audrey Létourneau et Dominique Mannella, docto-rants en droit, ont reçu cha-cun une bourse de 10 000 $. L’excellence des résultats d’Audrey Létourneau a été reconnue par son inscription au Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales pour son mémoire de maîtrise. Pour sa part, Dominique Mannella travaille sur les relations entre le blanchiment d’argent et la gouvernance d’entreprise dans une perspective compa-rée. Les lauréats ont droit à un stage rémunéré de six se- maines à l’Autorité.

Étienne Rivard et Marc St-Hilaire Prix Institut d’histoire de l’Amérique française-Assemblée nationale

Décerné par l’Assemblée nationale pour le meilleur ouvrage lié à l’histoire poli- tique de l’Amérique française, ce prix a été remis à Étienne Rivard, professionnel de recherche au Centre inter- universitaire d’études qué-bécoises, et Marc St-Hilaire, professeur de géographie à l’Université Laval, ainsi qu’à Yves Frenette, de l’Univer-sité d’Ottawa, pour le dernier livre de la collection Atlas his-torique du Québec, La fran-cophonie nord-américaine. Selon le jury, « cet ouvrage, d’une facture impeccable [...], est un livre [...] duquel on émerge éblouis par les textes, les cartes, les photos et les tableaux qui nous ren-seignent autant sur la dépor-tation des Acadiens en 1750 que sur la présence franco-phone à Santa Fe, au milieu du 19e siècle. »

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15le fil | le 6 février 2014 sports

en bref

Place aux séries éliminatoires de volleyball La saison régulière de volleyball universitaire a pris fin la fin de semaine dernière. La chasse au championnat du RSEQ débutera demain vendredi 7 février à 18 h pour l’équipe fémi-nine du Rouge et Or, qui amorce au PEPS une série 2 de 3 contre le Vert & Or. La deuxième partie aura lieu à Sherbrooke le lendemain et, si nécessaire, les deux équipes reviendront à l’Université Laval pour le troisième duel dimanche à 15 h. Quant aux hommes, ils attendent patiemment le gagnant de la demi-finale Montréal-Sherbrooke pour amorcer la finale à la maison le 14 février. D’ici là, ils garderont la forme en se mesurant vendredi à 20 h au PEPS à l’équipe canadienne de développement dans laquelle on trouve deux anciens du Rouge et Or, Justin Boudreault et Jérémie Lortie. photo Y. Doublet

Des fondeurs du Rouge et Or se surpassent Pour la première fois de son histoire, un étudiant- athlète du Rouge et Or s’est hissé sur le podium d’une compétition du circuit NCAA de ski de fond aux États-Unis. L’exploit a été réalisé par Frédéric Touchette, qui a terminé le sprint style classique du Carnaval de l’Uni-versité du Vermont en troisième position la fin de semaine dernière, du jamais-vu chez les fondeurs Rouge et Or. Au 10 km style libre, le club a également réussi à placer 3 fondeurs parmi les 14 premiers de la course, une autre première. Cette performance suit celle de la fin de semaine précédente, où l’équipe mascu-line du Rouge et Or avait terminé au deuxième rang par équipe du 20 km style libre, égale-ment un record. Les fondeurs du Rouge et Or compétitionneront pour une cinquième fin de semaine consécutive à l’étranger, cette fois-ci à Hanover, au New Hampshire, alors que les protégés de l’entraîneur-chef Luc Germain prendront part au Dartmouth Carnival.

8 clubs d’arts martiaux sous un même toitSaviez-vous que, parmi les infrastructures du PEPS, se trouve un dojo permettant la pra- tique d’arts martiaux? Eh oui, depuis plus de 20 ans, le PEPS accueille sous un même toit huit styles d’arts martiaux : aikido, iaido, jiu jitsu, judo, karaté shotokan, kendo, kung fu et tai chi. La formule proposée est celle des clubs. Celle-ci permet l’inscription en tout temps et pour des périodes allant de 1 à 6 mois. Les niveaux débutant, intermédiaire et avancé sont offerts dans la plupart des clubs.

Pour en savoir plus sur ces activités, consul-tez le www.peps.ulaval.ca, section Cours/arts martiaux.

« Ça ne bouge pas assez ! C’est juste bon pour relaxer ! C’est seulement pour les filles… ». Attention ! Ces stéréotypes sont en voie de disparition et… ce sera peut-être un peu grâce à l’équipe de bad-minton du Rouge et Or!

Une fois par semaine, avant chaque en- traînement du lundi, tous les étudiants- athlètes du club de badminton ont rendez-vous avec Sandra Tremblay, coordonnatrice du programme Yoga-Pilates au PEPS, pour une séance de yoga athlétique. « J’ai tout de suite été enthousiasmée par le projet. C’est quand même cool de faire du yoga avec des ath-lètes de pointe. Leur ouverture face à cette nouvelle activité, qui sortait de l’or-dinaire pour eux, me plaît beaucoup », s’est réjouie celle qui enseigne mainte-nant le yoga depuis plus de 10 ans.

Cette initiative est le fruit de la réflexion de l’entraîneur-chef de l’équipe Étienne Couture, qui souhaitait varier l’entraînement et aider ses protégés à prendre davantage conscience de leur corps. « J’avais déjà fait du yoga dans une ancienne vie, et l’idée me trottait dans la tête depuis un moment, s’est-il souvenu. Je crois que le yoga peut aider l’équipe de plusieurs façons. La flexi-bilité, la force, l’équilibre et le contrôle de la respiration sont des qualités re- quises pour bien jouer au badminton, et le yoga permet de les affiner », a expliqué l’entraîneur-chef, qui en est à sa hui-tième saison à la barre de l’équipe de badminton du Rouge et Or.

Pour l’étudiant-athlète Joakim Paré, le projet de yoga a tout de suite fait l’una-nimité dans l’équipe. « On a été super ouverts dès le début, même si on a eu quelques surprises lors des premiers cours. On pensait que ça nous aiderait

De plus en plus populaire, la pratique du yoga souffre encore néanmoins des nombreux clichés qu’on lui accole régulièrementpar Pierre-Luc Tremblay

Yoga et badminton font la paire

seulement à nous relaxer. Mais nous n’aurions jamais pu deviner que le yoga pouvait être aussi intense ! »

Le yoga peut donc aider les athlètes à améliorer plusieurs aspects de leur jeu. Ils doivent simplement comprendre que les changements sont plus subtils et concernent leur corps et la façon de l’utiliser. « L’aboutissement d’un bon entraînement avec le yoga est la prise de conscience de son corps. Après un certain temps, sans trop y réfléchir, de façon naturelle, on bouge différemment, on respire mieux, on se sent plus à l’aise dans nos déplacements, tout devient plus fluide. Tout cela parce que le yoga permet une meilleure intégration du mouvement », s’émerveille Sandra Tremblay.

Pour garder la motivation des joueurs, l’instructrice de yoga change un peu la formule. Humour et dépassement de soi sont au menu. « Puisque ce sont des athlètes habitués à toujours perfor-mer, je leur propose des défis chaque semaine. Ils sont ainsi davantage en ter-rain connu. C’est plus stimulant aussi », souligne-t-elle.

Le yoga au PePSSi les bienfaits du yoga sont positifs pour les sportifs de haut niveau, ils le sont tout autant pour les gens plus sédentaires. Tout le monde peut profiter d’une plus grande conscience de son corps. Et le PEPS est là pour répondre aux besoins grandissants des amateurs de yoga.

Le yoga se décline en une multitude de variétés, et plusieurs niveaux de compétence peuvent être atteints. Que vous soyez débutant, initié ou expert, vous trouverez chaussure à votre pied. Parmi les styles offerts, mentionnons les

vinyasa flow, yin yoga, yoga relaxation, danda flow yoga et yoga Pilates, qui ne sont que quelques-uns des styles offerts à l’Université. Vous pouvez également pratiquer le yoga en séance libre, en for-mule atelier ou sous la supervision d’un moniteur dans un cours. Comme plu-sieurs plages horaires sont offertes, il est aisé d’en choisir une qui cadre bien dans son emploi du temps.

Ne vous reste donc qu’à faire comme les athlètes du club de badminton et de choisir le yoga comme entraînement. Si vous l’essayez, vous serez surpris et ravis de ses bienfaits sur le corps et l’esprit!

Pour plus d’information : www.peps.ulaval.ca «La flexibilité, la force, l’équilibre et le contrôle de la respiration sont des qualités requises pour bien jouer au badminton, et le yoga permet de les affiner

L’instructrice de yoga Sandra Tremblay en compagnie de trois étudiants-athlètes du club de badminton : Valérie Bureau, Maxime Marin et Joëlle Hardy. photo PEPS

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16 au fil de la semaine

La justice migratoire vue par une philosophe

Qu’est-ce que l’évolution historique des frontières et des territoires frontaliers nous apprend sur la justice migratoire ? Voilà ce dont viendra parler la maître de conférence en philosophie de l’Université de Poitiers, Solange Chavel. Dans sa communication sur « La dynamique des frontières : leçons pour une philoso-phie politique des migra-tions », elle exposera sa propre étude sur les dyna-miques normatives dans les régions frontalières. Cet atelier de philosophie moderne et contemporaine est organisé par… la Faculté de philosophie.

Jeudi 6 février, à 15 h 30, au local 413 du pavillon Félix-Antoine-Savard.

Une 62e Revue Qu’on Sert !

2014 sera-t-elle un grand cru pour la Revue Qu’on Sert ? C’est ce que vous saurez en assistant à ce grand specta-cle étudiant qui rassemble 60 artistes qui divertiront, pendant deux heures, la foule massée au Théâtre de la cité universitaire. Les pro-fits iront au Fonds étudiant de la Faculté de médecine pour la santé internationale (FEMSI) afin de financer les stages à l’étranger des étudiants en médecine, phy-siothérapie et ergothérapie. On nous promet un cocktail explosif de styles artistiques : des numéros tantôt lyriques tantôt hip-hop et même classiques.

Vendredi 7 février, à 19 h, au Théâtre de la cité universi-taire. Coût : 15 $ en prévente et 18 $ à la porte. Des billets sont en vente aujourd’hui 6 février dans le hall du pavillon Ferdinand-Vandry.

Refaire le plein d’énergie

La vie va trop vite, les sources de distraction sont grandes et la vie universi-taire est stressante! Si vous sentez le besoin de tapisser de silence votre vie inté-rieure, le Cercle bouddhiste de l’Université Sangha Sahle propose, samedi qui vient, une journée de calme mental. Cette activité sera animée par Diane Denis, une docteure en science des religions, qui guidera les participants tout au long d’une pratique simple d’inspiration bouddhiste sans aucune connotation religieuse. Faites le plein de sérénité!

Samedi 8 février, de 10 h à 12 h et de 14 à 16 h, au local 1575 du pavillon Ernest-Lemieux. Don sug-géré : de 5 à 10 $.

Relations Canada-Asie

Quels sentiments entre-tiennent le Canada et ses provinces envers l’Asie ? La population canadienne, et celle du Québec tout par-ticulièrement, est-elle au diapason du gouvernement fédéral qui souhaite renfor-cer ses relations économi-ques et diplomatiques avec cette région? Il semblerait que non si l’on en croit le titre de la conférence que donnera Charles Labrecque, chargé de projet pour la Fondation Asie Pacifique : « Québec-Asie : entre méfiance et méconnais-sance ». Ce dernier détaillera les résultats d’un sondage mené par l’organisme en 2013 qui trahissent la diver-gence croissante entre notre reconnaissance de l’impor-tance de cette région et notre désir de s’y engager. Cette conférence est organi-sée par le Groupe d’études et de recherche sur l’Asie contemporaine (GERAC).

Lundi 10 février, de 13 h 30 à 15 h 30, au local 2419 du pavillon Charles-De Koninck.

06/02 08/02 10/0207/02 10/02 11/02

Quel bilan pour la mission canadienne en Afghanistan ?

Le Programme paix et sécurité internationales organise lundi prochain une conférence donnée par le lieutenant-colonel Roch Pelletier qui viendra faire le bilan de la mis-sion canadienne en Afghanistan. Roch Pelletier a occupé les fonctions de chef des opérations de la Force opéra-tionnelle interarmées en Afghanistan de novembre 2009 à septembre 2010. Il a également commandé 950 mili- taires au cours de l’opération Attention qui s’est échelon-née de novembre 2012 à juillet 2013. Précisons que les Forces armées canadiennes sont présentes dans ce pays d’Asie centrale depuis 2001 et qu’elles jouent un rôle de formation auprès des Forces nationales de sécurité afghane depuis 2011.

Lundi 10 février, de 11 h 30 à 13 h, au local 3470 du pavillon Charles-De Koninck.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Mon prof et moi

Le prochain documentaire présenté par l’association étudiante Cinéma Politica risque de balayer quelques-uns de nos préjugés envers la qualité de l’enseignement dans les quartiers défavo-risés et la délinquance des jeunes qui y vivent. Le film Histoire d’être humain, tourné en 2005 par le réa-lisateur Denys Desjardins, nous transporte à l’école polyvalente Saint-Henri. En s’attachant aux pas des élèves, le réalisateur nous montre la mosaïque colorée que forment les histoires personnelles de tous ces jeunes aux nationalités diverses. Morale de l’his-toire : les relations humaines sont la pierre angulaire de l’éducation. Une discussion avec des invités suivra la projection.

Lundi 10 février, à 19 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack.

Entrepreneuriat et exportations au Gabon

La Chaire en entrepre-neuriat et innovation de la FSA vous invite à une conférence donnée par le stagiaire postdoctoral Paterne Ndjambou. Ce der-nier viendra nous entretenir de ce pays dont l’économie est l’une des plus spéciali-sées dans l’exploitation et l’exportation des ressources naturelles, principalement la forêt et le pétrole. Il déter-minera les facteurs de la concentration du tissu éco-nomique de ce pays d’Afrique centrale depuis les trois dernières décen-nies dans le but de définir une stratégie économique qui pourrait servir ce pays et répondre à ses défis de développement.

Mardi 11 février, de 11 h 30 à 13 h 30, au salon Hermès du pavillon Palasis-Prince. Inscription avant le 7 février à [email protected] ou au numéro 418 656-2490.

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