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nicolas-dehorter
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des initiatives existent, des pistes sont explorées. Certaines sont abouties d'autres tâtonnent encore...Je vous propose à travers ce document un panorama de projets, de réussites proposant de nouveaux modèles économiques fondés sur l'accès à la création, sans compromettre la liberté des internautes...Vous découvrirez des solutions s'appuyant sur le micro financement, le crowdfunding, les contributions créatives, l'indemisation..
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Ceci est un extrait gratuit du financement de la création – les alternatives au tout répressif. Vous vous doutez bien que poursuivre cette aventure m’a demandé beaucoup d’énergie et d’investissement. Alors si vous apprécié cette initiative, merci de vous procurer une édition du guide (ou plusieurs) pour pouvoir vous les partager et les donner à vos amis et collègues. Cela m’aidera notamment à continuer à alimenter régulièrement le blog, envisager une version anglaise et surtout pouvoir vous proposez des mises à jour dans le futur. Vous pouvez vous procurer une édition (version complète) à cette adresse : http://www.monartisteleblog.fr/ Vous souhaitez rester informé, inscrivez vous à la newsletter : http://www.monartisteleblog.fr/newsletter/ Envie de discuter, partager, commenter Facebook : leblog.monartiste Twitter : @monartiste
Table des matières 95 % DE LA MUSIQUE TELECHARGE SUR INTERNET EST PIRATEE 4 LUTTER CONTRE LE TELECHARGEMENT EST‐IL VAIN ? 4 LA VALEUR N’EST PLUS DANS LE CONTENU MAIS DANS LA FAÇON DE LA PRESENTER ET DE LA METTRE EN VALEUR. 5
LE PASSAGE D’UNE ECONOMIE DE LA RARETE A CELLE DE L’ABONDANCE… 6 AVEZ‐VOUS DEJA PAYE L’HEURE ? 6
LA LICENCE CREATIVE COMMONS ............................................................................................................5 POURQUOI DE NOUVELLES LICENCES ? ........................................................................................................................... 5 SIMPLICITE, PARTAGE ET RESPECT.................................................................................................................................. 6 L’EXEMPLE DE RIOT CINEMA SE DONNANT LES MOYENS DE REALISER LEUR PROJET GRACE A INTERNET ...... 7
LE CROWFUNDING : UNE NOUVELLE VOIE POUR FINANCER ET SUIVRE LA CREATION .........8 Quels sont les bénéfices pour les contributeurs ? Quelle est cette stratégie gagnant – gagnant ?................................................................................................................................................................................................9 Des retours non financiers mais ludiques et fun............................................................................................ 10 Quelles peuvent être donc ces contreparties ?................................................................................................ 11 A qui s’adressent ces sites ? Qui sont prêts à soutenir ces projets ?....................................................... 12
LE MIRAGE MYMAJORCOMPANY ET LA REUSSITE DE KICKSTARTER ET DE TOUTES LES PLATEFORMES CREATRICES DE LIENS ET DE VALEURS................................................................. 13 MYMAJORCOMPANY CREE LE BUZZ. ............................................................................................................................. 14 Le succès de Grégoire................................................................................................................................................. 15 Un modèle transposé mais pas de réelle innovation, aucun rapprochement avec le public… .. 16 Une autre façon d'aborder le financement. ..................................................................................................... 17
FLATTR............................................................................................................................................................ 18 LIBERTE, COMMUNAUTE, PLAISIR… ..................................................................................................... 20
8 Automne
95%delamusiquetéléchargésurinternetestpiratée
Dans le film de David Fincher, «The Social Network », Justin Timberlake qui
joue le rôle de Sean Parker, l’un des fondateurs de Napster, premier site Peer to
Peer (partage de musique en ligne entre utilisateur) a cette réplique qui reflète
bien le séisme qu’il va provoquer: « les maisons de disque ont peut-être réussi à
fermer Napster, mais le monde de la musique ne sera jamais comme avant ».
Figure 1 : Logo de Napster
Luttercontreletéléchargementest‐ilvain ?
Les maisons de disque sont aux abois, le marché de la musique s’est écroulé…95 %
de la musique téléchargé sur Internet est piraté…
Depuis la fermeture du célèbre site américain en 2001, les maisons de disque
luttent contre le piratage et tentent de limiter en vain ces effets sur les ventes de
disque et leur chiffre d’affaire. Les stratégies menées jusqu’à aujourd’hui et la loi
Hadopi notamment, visent à marginaliser, criminaliser et réprimer les internautes
partageurs et téléchargeurs. Mais beaucoup d’acteurs notamment du web pensent
que lutter contre des habitudes si bien ancrées est vain, le téléchargement est
entré dans la consommation courante. Avec une vision libérale qui les caractérisent
tous, on ne peut aller contre la liberté qu’offre internet, c’est à l’industrie du
disque ou audiovisuelle de s’adapter. Ce sont à elles de trouver d’autres sources de
revenus et de changer leur modèle économique. Alors que de nombreux labels et
maisons de productions continuent à pleurer sur leurs millions qui s’envolent…
Les membres d’OWNI, site de journalisme digital vont même plus loin, dans la
nécessité de bousculer les schémas établis.
Figure 2 : logo du site OWNI
Lavaleurn’estplusdanslecontenumaisdanslafaçondelaprésenteretdelamettreenvaleur. Pour Nicolas Voisin, Directeur d’OWNI, la valeur se déplace aujourd’hui des
contenus vers l’attention que les individus sont susceptibles d’y porter, compte
tenu du temps limité dont ils disposent et de la masse d’informations qu’ils
ingurgitent chaque jour. La valeur ajoutée dans le domaine de l’information se
déplace donc vers les interfaces, mettant en valeur et permettant d’enrichir le
contenu et son usage : c’est à dire vers le contenant et la stratégie de diffusion.
(je vous invite à consulter le site OWNI et QWIKI, de vraies nouvelles expériences
d’information. )
Lepassaged’uneéconomiedelararetéàcelledel’abondance…
Nicolas Voisin, fondateur d’OWNI, est revenu sur l'économie de l'information, en
posant cette question : « avez-vous déjà acheté de l’heure ». S’appuyant sur
la métaphore de l'horloger, il démontre de façon très convaincante en quoi ce qui
devient important et ce pourquoi l'on paye n'est pas tant le contenu, qu'il s'agisse
de l'heure ou de l'information, mais le contenant, ce qui va mettre en scène
l'information ou l'heure, la mise en forme des données autant que la montre. Voici
sa démonstration, qui retranscrit très bien sa vision.
Avez‐vousdéjàpayél’heure? " Vous avez acheté une montre ? Cet achat ne s'est pas fait au prix de l'heure mais
à la valeur que vous donnez librement à son contenant, à « l'objet montre ». et
pour cause, l'heure est abondante, standardisée, « gratuite ». Nous sommes
concepteurs, designers, fabricants et distributeurs de « montres ». Horlogers de
l'information. L'application et l'interface à valeur ajoutée peuvent apporter à
l'économie des médias ce que l'horlogerie a su créer de richesse en donnant un
accès privilégié à l'heure, une information chaque jour plus abondante et
nécessaire ".
Qu’est‐ce que cela implique dans le domaine artistique et culturel ? Les
intermédiairesvont‐ilsdisparaître?Etqu’enest‐ildufondetducontenu?
Pourquoi cela ? Parce que le rôle des intermédiaires est loin d’être compromis, il
est illusoire de croire que le public pourra entrer directement en contact avec les
créateurs lorsque les œuvres foisonnent…
C’est là qu’interviennent de nouveau, les intermédiaires, ils doivent se poser à
l’ère des réseaux sociaux comme médiateur entre les créateurs et le public. Les
producteurs n’ont quasiment plus ce rôle de « filtrer » la création en amont, j’en
veux pour preuve également l’éclosion de Grégoire grâce au label participatif de
MyMajorcompany.com. Ils n’offrent plus le sésame, ce statut d’artiste.
Focus sur les éditions Kitsuné, qui ont réussi à prendre très tôt ce virage
nécessaire, pour devenir une référence de ces intermédiaires d’un genre nouveau…
Figure 3 : pochette d'un des album du label Kitsuné Ainsi si des intermédiaires sont encore nécessaires, c’est donc pour mettre en
place une stratégie de communication, presque de « branding » autour de l’artiste,
créer des évènements, de la valeur ajoutée pour permettre aux artistes de se
rendre visibles parmi la profusion d’images autoproduites. L’objectif ne sera plus
de vendre, mais de faire émerger des communautés sur les réseaux. L’exemple du
label Kitsuné est intéressant pour mettre en perspective cette nouvelle dimension
des labels. Depuis 2001, en plus d’être un label musical indépendant, Kitsuné a
diversifié ses activités (création d’une ligne de vêtements, organisation
d’évènements). L’éditeur assure aussi la promotion en ligne des artistes qu’il
soutient auprès des communautés musicales sur les réseaux sociaux, comme
Myspace. Le profil Myspace de Kitsuné regroupe plus de 80 000 fans, formant un
vivier considérable, auprès duquel des actions de médiation peuvent être lancées à
une large échelle. Ne l’oublions pas la création de communautés n’est pas une fin
en soit, comme dans tout modèle, l’important est tout de même de générer des
rémunérations. Mais la copie n’est plus le nerf de la guerre, n’est quasiment plus
une source de revenu, évidemment de la musique sur support pourra toujours être
vendu (comme des vinyles par exemple, qui offrent une vraie valeur ajoutée, d’où
son retour d’ailleurs). On peut même dire que le modèle de financement n’a plus
besoin de la propriété intellectuelle pour fonctionner, que l’achat de copie sur CD
ou vinyle est un acte volontaire de soutien ou d’appartenance.
A l’ère de l’abondance et de la recommandation, l’intermédiaire a même intérêt à
ce que l’œuvre puisse circuler librement, pour évidemment agrandir la
communauté et propager la musique.
Dans l’audiovisuel l’exemple prochain d’El cosmonauta et de la diffusion gratuite
sur internet
Une seule tendance s’affirme, le rapprochement des artistes, des passionnés de
musique, avec l’apparition de nouveaux outils le crowdfunding pour le
financement et les Licences Creative Commons.