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Hors-série M É TIERS :HIMKNA=[UW^UU:?a@l@b@e@k" H 20306 - 114 - 2,90 E -H Provence NUMÉRO SPÉCIAL ORIENTATION SCOLAIRE de la 3 e au Bac Pilote de ligne Boulanger Biologiste Militaire Vétérinaire Sommelier Bijoutier Pompier Chirurgien Infirmière Opticien Enseignant Hôtesse de l’air Développeur web Community Manager... en Janvier-février 2014 Capitaine Laure Gambini, Romain Basso ingénieur BTP [ ] 2,90d Le guide 2014 qui recrutent

Le guide des métiers 2014

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Hors-série

MÉTIERS’:HIMKNA=[UW^UU:?a@l@b@e@k"

H20

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114

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Provence

NUMÉRO SPÉCIAL ORIENTATION SCOLAIRE de la 3e au Bac

Pilote de ligneBoulangerBiologiste

MilitaireVétérinaireSommelier

BijoutierPompier

ChirurgienInfirmière

OpticienEnseignant

Hôtesse de l’airDéveloppeur web

Community Manager...

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J a n v i e r - f é v r i e r 2 0 1 4Capitaine Laure Gambini,Romain Basso ingénieur BTP

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qui recrutent

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Confiez-nous votre talent,nous en ferons unmétier

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L’APPRENTISSAGE EN Centre de Formation d’Apprentis > CFARÉVÈLE LE MEILLEUR DE VOUS-MÊME

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On vit dans une drôle de société quand même. La performance y est devenuel'exigence absolue, dès la sortie du berceau. A l'école primaire, on serine déjànos enfants pour qu'ils assurent afin de pouvoir rejoindre LE bon collège dusecteur. Là, on leur demande d'être fortiches dans toutes les matières touten assurant l'apprentissage du piano et un classement au tennis. A 15 ans, ilsdoivent choisir la bonne filière avec évidemment une grosse déception chez lesparents quand la 1ère S leur échappe. Comme si les filières économique et litté-raire, sans même parler des bacs professionnels, ne valaient pas tripette! Quellestupidité... Résultat, nos garçons et filles ont l'air cool mais ils sont parfois aussiangoissés que leurs parents qui, eux, redoutent le licenciement.Voilà la génération de névrosés que notre pays est en train de fabriquer. L'orien-tation n'échappe pas à cette spirale de l'angoisse. Si cette séquence de la vie estévidemment importante, autant la négocier avec précaution et sans a priori dustyle "sans la bosse des maths, tu seras chômeur mon fils". Car nos avis de pa-rents, qui reposent sur de vagues certitudes acquises dans les années 90, sontsouvent fondées sur du sable et témoignent d'une profonde méconnaissance desmétiers émergents. Aidons plutôt nos jeunes à s'ouvrir l'esprit, à voyager quandc'est possible (chapeau aux collèges et lycées qui développent des échangesscolaires !), à trouver des stages sérieux en entreprise car ils peuvent s'avérerdéterminants, à accomplir des travaux pratiques qui ont du sens au lycée, àfréquenter les salons de l'orientation, les journées portes ouvertes des entre-prises, et plus largement à développer des passions mais aussi à faire des petitsboulots. Car c'est au fil de ces expérimentations qu'ils vont croiser des profilsprofessionnels et que des idées germeront.Mettez leur ce magazine entre les mains, peut-être y trouveront-ils un métierauquel ils n'avaient pas songé. Bref, multipliez les ouvertures de portes sur lemonde du travail. Leur avenir professionnel n'est pas bouché, encore moinsfermé, en particulier dans notre région provençale. Cet engagement en faveur del'emploi des jeunes, La Provence en fera son cheval de bataille tout au long de2014. Notre groupe va multiplier les initiatives en ce sens.Santé, biotechnologies, commerce, développement durable, Internet mais aussile tourisme et l'artisanat ont le vent en poupe. L'économie sociale et solidairereprésente déjà 10% de l'emploi salarié. Boucherie, bijouterie, plomberie, exper-tise comptable, enseignement, gestion de patrimoine, sécurité ou kinésithérapiesont d'autres branches qui vont recruter dans les prochaines années, à conditiond'être formé. Et qu'on se le dise : l'industrie n'est pas morte. On manque déjà detechniciens d'usinage, de chaudronniers, d'ingénieurs.Le mois dernier, notre pédopsychiatre national, le bon professeur Marcel Rufo (ilest marseillais, ce qui ne gâche rien), déclarait sur une radio préférer les élèvesqui avaient 12 de moyenne plutôt que les très bons élèves. Il estimait que lespremiers avaient encore pas mal de ressources à exploiter et une belle marge deprogression. Voilà de quoi nous rassurer, car au moment-clé de l'orientation aulycée, les 12 sont plus nombreux que les 18/20. Avec Rufo, osons croire que nosenfants ont du talent. Avec la confiance qui leur reste à acquérir, ils auront aussiune tête bien faite pour grandir avec sérénité dans le monde de 2020.

Philippe SCHMIT

édITo80 métiers qui recrutent

en Provence

Des têtesbien faites pour 2020

Le Groupe La Provences’engage dans une dé-marche originale dansl’univers des magazines enprivilégiant des matériauxrespectueux de l’environ-nement. Ce magazine estcertifié PEFC, ses encres

ne comportent pas de composés vo-latils organiques (COV) et le papier estrecyclé ou issu de forêts éco gérées.Ce magazine sera lui-même recyclé.Pensez au tri sélectif.

Le Groupe La Pro-vence s’est vu dé-cerner la marqueIMPRIM’VERT. Cettemarque signifie quenotre entreprisefait collecter ettraiter les déchets

qu’elle produit par des prestatairesagréés et s’engage à ne plus utiliserde produits toxiques dans le cadrede ces activités offset. Vous avez lagarantie que vos exigences environne-mentale seront respectées.

Lesmétiers qui recrutent,hors-série édité par

248, avenue Roger-Salengro, 3015 Marseille.

Président Directeur Général :Marc Auburtin.

Directeur Général Délégué(éditorial), Directeur de larédaction, Directeur de lapublication : Olivier Mazerolle

Coordination: Philippe Schmit,rédacteur en chef adjoint

Textes: Florence Cottin et lesétudiants des mastersIC-CCN-J2 et IC-CCN-S2 del'école de Journalisme et deCommunication d'Aix-Marseille.

Mise en page:Pré-presse La Provence.

Couverture:Pré-presse La Provence.Imprimé par la S.A. LaProvence, Centreméditerranéen de presse,248, avenue Roger-Salengro, 13015 Marseille, etRiccobono, le Muy(couverture).

Publicité : Eurosud.La reproduction, mêmepartielle, des articles et desillustrations de ce magazineest interdite. Commissionparitaire0614 K 91383

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métiers

Sommaire8 0 m é t i e r s q u i r e c r u t e n t e n P r o v e n c e

Compte tenu d’une réforme des diplômes universitaires, certains intitulésde licences et de licences professionnelles risquent de changer.

En partenariat avec :

P 6 à 14 - Les filières qui embauchentP 17 à 19 - Les formations à l'Afpa

P 23 à 41 -Les indispensablesP 24 - Assistante socialeP 25 - Aide-soignanteP 26 - AudioprothésisteP 27 - ChirurgienP 28 - PharmacienP 29 - InfirmièreP 30 - KinésithérapeuteP 31 - Médecin généralisteP 32 - OrthophonisteP 33 - Manipulateur radioP 34 - OpticienP 36 - Éducateur spécialiséP 37 - DiététicienP 38 - Médecin-biologisteP 39 - Technicien en biologieP 40 - Prothésiste dentaireP 41 - Assistante de vieP 42 - GendarmeP 43 - Commando parachutiste, Interprétateur d'image,

Opérateur des tranmissions

P 45 à 61 - Les valeurs sûresP 46 - Agent d'assuranceP 47 - Capitaine de policeP 48 - Expert-ComptableP 50 - CommercialP 51 - Conducteur de voyageursP 52 - Chargé de clientèleP 53 - BoulangerP 54 - Gouvernant d'hôtellerieP 55 - Directeur hôtelP 56 - Directeur des ressources humainesP 57 - Gestionnaire de patrimoineP 58 - Surveillant pénitentiaireP 59 - Ingénieur du BTPP 60 - Technicien de la paieP 61 - VétérinaireP 64 - Ingénieur en aéronautiqueP 65 - Mécanicien de piste, Dessinateur projeteur,

Technicien d'usinageP 67 - L'alternance, questions-réponses

P 62 - 5 bonnes raisons de partir travailler à l'étranger

P 69 à 74 - Les valeurs montantesP 70 - Agent de sécuritéP 71 - Community managerP 72 - Développeur webP 73 - Diagnostiqueur immobilierP 74 - Expert en sécurité informatique

P 75 à 83 - Les passionnésP 76 - Professeur des écolesP 77 - BijoutierP 78 - Paysagiste-jardinierP 80 - Guide interprèteP 81 - SommelierP 82 - Technicien d'accueil touristiqueP 83 - TraiteurP 84 - Hôtesse de l'airP 85 - Pilote de ligne, Mécanicien d'avion, Contrôleur aérien

P 87 à 117 - Les physiques et manuelsP 89 - Agent d'entretienP 90 - Agent machinisteP 91 - Agent de maintenanceP 92 - BoucherP 93 - CanalisateurP 94 - CarreleurP 95 - ChaudronnierP 96 - Chauffeur routierP 97 - Conducteur de ligne industrielleP 98 - CordonnierP 100 - CuisinierP 101 - GaragisteP 102 - Gérant de supéretteP 104 - Installateur chauffage et climatisationP 105 - Laveur de vitresP 107 - Maçon en bâtiment ancienP 108 - Opérateur production industrielleP 109 - PompierP 110 - Technicien de maintenance industrielleP 111 - Technicien en instrumentationP 112 - Technicien en radioprotectionP 114 - Gestionnaire de stockP 115 - SerrurierP 116 - ÉlectrotechnicienP 117 - Tourneur-fraiseur

P 118Les grandesdates del'orientation

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Métiers :

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La crise économique est toujoursprésente, faisant tourner au ra-lenti certains secteurs d’activité.Les jeunes actuellement à l'école,en formation ou se retrouvant surle marché de l’emploi n’ont pasà désespérer. Bien au contraire.Malgré les difficultés, la société abesoin de tous les métiers existantet même de nouveaux pour fonc-tionner, se développer et retrouverle chemin de la croissance. Quelque soit le domaine choisi (social,enseignement, médical, services,sécurité, bâtiment, commerce,industrie, informatique et biend’autres encore...), des postes sontà pourvoir. On trouve des métiersdans toutes les filières, le tout estde savoir s’adapter.À condition "de changer notrecomportement "comme le laissent

entendre les spécialistes. Pourtrouver un emploi, il faut savoirvendre ses talents, ne pas resterfigé dans un stéréotype. Ne pashésiter à se former et miser surson adaptabilité. Tous les expertssont aussi unanimes pour dire quel’on ne restera pas forcément qua-rante ans dans la même boîte. Etremobile et parler plusieurs languesseront des facteurs déterminantspour l'avenir et le recrutement.Collégiens, lycéens étudiants, pa-rents d’élèves, l’heure de l’orien-tation a sonné. Nous vous propo-sons un tour d’horizon de métiersporteurs les prochaines années.Des postes sont encore à pourvoirdans notre région. Zoom sur cesdomaines qui offrent de réelles op-portunités d’emploi pour les élèvesde la 3e à l'entrée à l'Université.

Selon une étude de l’Insee parueen décembre dernier, le nombre dejeunes de 15-24 ans en PACA auraitdiminué ces vingt dernières annéesavec 46 300 jeunes de moins qu’en1990. La poursuite d’études ou en-core la recherche d’emploi font par-tie des motifs avancés pour expli-quer cette migration. Toujours selonl'Insee, la jeunesse de notre régionse caractérise par une grande diver-sité de situations du lycéen au jeuneactif ayant un emploi.En PACA, 337 000 jeunessont scolarisés mais176 000 (collégiens ou ly-céens) n’ont pas le bac et161 000 poursuivent des études supé-rieures. En outre, 454 000 jeunes dePACA ont terminé leur études et par-mi eux 305 000 ont trouvé un emploi.A noter également que la régioncompte 161 000 étudiants et 31 000jeunes sont en contrat d’apprentis-sage. Paca est ainsi la 3e région étu-diante de France et la 4e en nombred’apprentis. Ces derniers seraientplus diplômés qu’ailleurs et lesjeunes femmes particulièrementprésentes dans la région. Parado-xalement, ici plus qu’ailleurs, Pacacompte de nombreux jeunes peu oupas diplômés et non inscrits dans unétablissement d'enseignement.

Les jeunes en PACA :état des lieux

Qu'allez-vous choisir?| Par Florence Cottin |

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Les filières. Tourisme

La région Paca est une terre de tourismeconnue dans le monde entier. La diversité despaysages, le climat et sa richesse culturelle enfont un territoire attractif qui génère aujourdhuides milliers d'emplois. Le secteur du tourismeest, d'ailleurs, l’un des plus importants de la ré-gion. Il représente 12% du PIB de la région, 10%des entreprises (17 000 structures environ), ainsique 8% des emplois, soit près de 148 000 em-plois directs et 200 000 indirects. c'est l'un despremiers employeurs de la région, derrière lecommerce et l'industrie.Près de la moitié des emplois issu du tourismesont dans l’hôtellerie et la restauration. Pourrester compétitive, la filière tourisme continue àinvestir et à innover. Elle a besoin de renforcerson personnel et cherche à attirer de nouvellescompétences en cuisine, en service et en héber-gement. Malgré une image parfois peu valorisée,de nombreux métiers offrent de belles perspec-tives de carrière. L’hôtellerie-restauration nesemble guère affectée par la crise en Paca etrecrute !

. Santé

● ● ●ZOOM

Le secteur de la santé ne connaît pas la crise de l'emploi.Encore faut-il avoir envie de travailler dans ce domaine.classé au 3e rang national après l'Ile-de-France et Rhône-alpes, le chiffre d'affaires généré par la santé en Paca estestimé à 18 millards d'euros. Le secteur de la santé estaussi l'un des plus gros employeurs avec un effectif estiméà 170 000 salariés. ce chiffre pourrait augmenter dansles prochaines années en raison d'une demande de soinsplus importante avec le vieillissement de la population etles nombreux départs à la retraite prévus. a l’hôpital, enmaisons de retraite ou en cabinets, les besoins sont nom-breux. L’accès à ces professions reste néanmoins très sé-lectif. En tête de liste : les infirmiers, qui devront remplacer54 % de leur effectif d’ici quelques années, mais aussi lesaides-soignants, les auxiliaires de puériculture, les mas-seurs-kinésithérapeutes, ou encore les manipulateurs enélectroradiologie médicale. Si le sous-effectif restera sou-vent difficile à combler, le vieillissement de la populationpromet de faire émerger de nouvelles pratiques (visites àdomicile) et compétences (clientèle ciblée en gérontologie).

| Source Pôle Emploi et Medef Paca |

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. ChimiePrès de 20 000 personnes travaillent dans la chimie etla plasturgie, soit environ un salarié sur 100. Dans lesecteur industriel, la chimie se place en deuxième po-sition derrière l'industrie agroalimentaire. L’emploi estsurtout concentré autour de l’Etang de Berre, à l'est deMarseille, mais aussi sur les zones Cannes - Antibes etMarseille - Aubagne.Cette filière compte plus de 140 entreprises spéciali-sées avec notamment de grands groupes internatio-naux ainsi que des PMI, quatre raffineries pétrolières etpas moins de 60 millions de tonnes d’hydrocarbures quitransitent par le port de Marseille-Fos.Le secteur de la chimie recense environ 1 000 em-bauches annuelles dont 500 contrats à durée indéter-minée, et ces chiffres devraient doubler dans les annéesà venir suite à de nombreux départs en retraite.

● ● ●en tension

. Agroalimentaire21% des effectifs de l'industrie régionale sont dans l'agroa-limentaire (source Pôle Emploi). Ce qui place la filièreagroalimentaire au deuxième rang des employeurs de larégion. Les départements des Bouches-du-Rhône et duVaucluse détiennent à eux seuls 64% de l’emploi du sec-teur. Production, vente, maintenance ou logistique, danschacun de ces domaines, les titulaires d’un bac + 2 sontparticulièrement recherchés. C’est en production que sesitue la majorité des emplois, à un niveau ouvrier, maisaussi, et de plus en plus, à un niveau technicien, en raisonde l’automatisation croissante des procédés de fabrication.Mais les industries alimentaires ont aussi besoin de pro-fessionnels de la maintenance, pour l’entretien et la répa-ration des installations, de logisticiens, pour le transport etle stockage des marchandises, de personnes assurant lecontrôle et la qualité des produits, et surtout de commer-ciaux capables d’en assurer la vente, auprès des grandessurfaces notamment. | Source Pôle Emploi et Medef PACA |

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. BTP

Pilier de l'économie régionale avec plus de 51 500 en-treprises, le secteur du bâtiment et des travaux publicoccupe une place stratégique dans le paysage. En 2013,près de 110 000 personnes, surtout de la main d'œuvre,travaillaient dans ce secteur. Grand pourvoyeur d'emploi,le milieu de la construction espère que les prochainesannées seront tout aussi propices et qu'il continuera àrecruter. Des ouvriers d'abord, mais aussi de plus enplus des personnes diplômées du supérieur. Chaqueannée, la filière du BTP embauche en PACA envrion 20000 personnes dont 12 000 qui n'avaient jamais travaillédans le BTP auparavant. Ce secteur compte une majo-rité d'ouvriers à renouveler régulièrement car ils sontnombreux à partir à la retraite ou à évoluer dans la hié-rarchie. Le BTP a un besoin accru de cadres pour faireface à de nouvelles exigences.

● ● ●

. Du serviceà la propreté

Ce sont des secteurs vecteurs d'emplois.Dans certains lieux comme les bureaux, lesécoles, les hôpitaux, les maisons de retraiteou les cliniques, les agents jouent un rôle im-portant en matière de lien social. Hélas, cesecteur souffre d'une mauvaise image auprèsdes jeunes et a du mal à attirer les nouvellesrecrues. Dans les prochaines années, le défide ces entreprises sera de combler les dé-parts à la retraite d'une large partie de leurssalariés. Chaque année, 2000 postes sont àpourvoir en CDI dont 1000 à temps plein enPACA.

Située au débouché de la vallée du Rhône et au carrefour des échanges entre l'Italie et la péninsuleibérique, la région Paca est très concernée par les modes de transports. Filière majeure en Provence,les entreprises de ce secteur offrent pas moins de 32 000 emplois du fait d'un ensemble non négli-geable de réseaux de communication et de transport qui font de cette industrie un secteur incontour-nable pour l'avenir.

. Transport et logistique sur le bon rail

| Source Pôle Emploi et Medef PACA |

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- Les erreurs à éviter1/ Ne pas lire votre CV, vous devez le connaître par cœur.2/ Ne coupez pas la parole de votre interlocuteur, n'oubliez pasque c'est lui qui mène l'entretien.3/ Évitez les points négatifs, « désolé », « je n'ai pas »... si vousavez été convoqué c'est que votre parcours intéresse l'em-ployeur.4/ Ne répondez jamais à une question par une autre question.5/ Rester trop flou durant l’entretien. Ne paraissez pas surprisou offusqué par certaines questions :préparez-vous à anticiper les situations déstabilisantes.

- Les astuces à utiliser1/ Préparez une tenue et un langage correct, montrez unebonne image de vous.2/ Entrainez-vous à vous présenter pendant trois minutes.Faites l'inventaire de vos qualités ainsi que vos défauts. Soyezmalin, pour ces derniers, prenez des qualités et transformez lesen défauts. Évitez le superficiel.3/ Arrivez en avance, vous pourrez vous détendre dans la salled'attente et ne pas être stressé.4/ Prenez le temps de parler distinctement, clairement. N'allezpas trop vite sous prétexte d'être vif.5/ Renseignez-vous sur l'entreprise (activité, histoire..), votreinterlocuteur pourra vous présenter la société, montrez quevous connaissez l'entreprise mais n'en faites pas trop. Posezdes questions, sur le salaire, le contrat de travail ou si quelquechose n'est pas clair. Préparez-en chez vous à l'avance, mon-trez que vous êtes intéressé.

- Les gestes utiles1/ Serrez la main de votre interlocuteur de fa-çon énergique.2/ Regardez votre interlocuteur dans les yeux,ne fuyez pas son regard, et répondez de façonnette3/ Ne vous mettez pas sur le bord de la chaiseInstallez-vous confortablement dans votrechaise, sans être avachi sur le dossier, mais envous tenant droit,4/ Ne croisez pas les bras, ne restez pas ainsireplié(e) sur vous-même et n'ayez donc paspeur de faire des gestes avec vos mains tout enévitanr de garder les poings fermés.Ne cachez pas votre bouche avec votre mainlorsque vous parlez et ne vous grattez pas l'ar-rière de la tête.Enfin, respectez tout de même une juste dis-tance avec votre interlocuteur. Ne vous avancezpas trop sur le bureau qui vous sépare.

- Et n'oubliez pas d'amener avec vousLa convocation ou la lettre que l'on vous a en-voyée, plusieurs CV même si vous l'avez déjàenvoyé, on ne sait jamais, l'original ou une co-pie certifiée conforme de vos diplômes éven-tuellement, le programme de votre école ou devotre formation pour montrer à votre recruteurque vous avez été formé sur tel ou tel matérielou logiciel; éventuellement, votre mémoire ourapport de recherche de fin d'études si le su-jet est en rapport direct avec le poste. De quoiprendre des notes, papier, stylo et agenda pourle cas où l'on vous fixe un autre rendez-vous.Mettez tout cela dans un trieur pour ne pasdonner l'impression d'être fouillis.

Comment

e n t re t i e nréussi r

son

d'embauche?

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Qu'appelle-t-on un métier vert? Les métiersverts sont dédiés à l'environnement. Ils concer-nent les activités comme la production et la dis-tribution d'énergie et d'eau, le traitement desdéchets et la protection de la nature. Ils repré-sentent 9500 emplois en PACA soit 1% de l'em-ploi total régional. Il ne faut pas confondre cesmétiers avec ceux que l'on appelle les emploisverdissants, qui sont des métiers en pleine mu-tation et nécessitant de nouvelles compétencespour répondre aux enjeux de l'économie verte.Ils relèvent d'activités variées n'ayant pas tou-jours de lien direct avec l'environnement. Ilsconcernent par exemple le bâtiment, le trans-port, la maintenance, la logistique, l'entretiendes espaces verts, etc.. On y pense moins, maisles métiers de commerce doivent intégrer desnotions de développement durable. Il faut quel'on sache ce qu'est un produit bio, l'étiquetagecarbone

Des exemples? La base du métier reste lamême mais elle est complétée par de nouveauxsavoir-faire. Le meilleur exemple est dans leBTP. Un chauffagiste doit se former pour poserles pompes à chaleur, un couvreur doit avoirdes notions sur les panneaux photovoltaïques.La liste est longue. En PACA, il y aurait 265 000emplois verdissants, soit 13% de l'emploi totalrégional.

Est-ce que ces les énergies renouvelables vontengendrer des créations d'emploi dans le so-laire ou l'éolien? Avec les transitions énergé-tiques, les économies d’énergie et les énergiesrenouvelables sont pourvoyeuses d’emplois po-tentiels. Pourtant, le photovoltaïque et le solaireont ralenti leur recrutement depuis 2010 et leschiffres montrent qu'il est difficile de trouverun emploi dans les secteurs verts traditionnelscomme les métiers de la nature.

Quelles sont les filières où l'offre est plus im-portante? Dans le traitement de l'eau et dansl'industrie du recyclage des déchets. Il y a beau-coup de préjugés et on ne se projette pas facile-ment dans ces métiers. Pourtant, il y a des op-portunités. C'est même un secteur qui souhaites'ouvrir de plus en plus aux femmes.

Quels sont les niveaux de formation deman-dés? Tous les niveaux sont recherchés avec une pré-férence pour les techniciens, c'est-à-dire Bac + 2.

Les métiers verts ou les métiers de l’environne-ment comme remède pour faire reculer la courbedu chômage. C’est ce qu’affirme une étude datantde l’été 2013 et qui prédit plus de 600 000 emploiscréés d’ici 2030 en France. Ils s’inscrivent biendans l’ambiance actuelle. Hélas, ces métiers sonttrès peu connus. Qui sont-il exactement? San-drine Delouille, directrice de l'IRFEDD (InstitutRégional de Formations à l'Environnement et auDéveloppement Durable) défriche ces nouvellesprofessions liées à l'économie verte.

Métiersverts

Un nouveausoufflepour l'emploi ?

| Par Florence Cottin |

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TECHNICIEN EN TRAITEMENTDES DÉCHETS

AGENT DE LA QUALITÉDE L´EAU

AGENT D’ENTRETIENDES COURS D’EAU

CONSEILLERENVIRONNEMENT

Le métier : Concevoir, coordonner etsuivre la collecte et le traitement desdéchets - Animer une équipe d´agentsAutre intitulé de poste : coordinateurde collecte sélective.Accéder au métier: BTS hygiène,propreté et environnement; Di-plômes scientifiques : IUP génie del´environnement, maîtrise et MASTERscientifiques.Salaire: salaire moyen d'un technicien

Le métier: Sa mission principale estd´assurer le traitement de l´eau et de veillerà ce que l´épuration des eaux usées (avantrejet dans le milieu naturel) et la distributionde l´eau potable se fassent dans de bonnesconditions. Pour celà, il effectue des obser-vations, des mesures et des analyses.Accéder au métier: CAP agent de la qua-lité de l´eau; BEP métiers des industrieschimiques, bio-industries, traitement deseaux; BTSA gemeau (gestion et maîtrise del´eau); BTS hygiène propreté et environne-ment; BTS métiers de l´eau; BTS biochimie;DEUST biologie santé environnementMention Complémentaire métiers de l´eau.Salaire: A partir de 1310 3

Le métier: C’est un généraliste de l’en-vironnement. Sa mission est d’intervenirauprès des acteurs (entreprises, collecti-vités, artisans, …) afin d’améliorer la priseen compte de l’environnement dans lesfilières professionnelles de l’environne-ment.Accéder au métier: Niveau Bac +5Salaire: 1450 à 3700 3 brut.

Le métier: Il réalise des travaux de restaurationet des travaux de nettoyage du milieu aquatique(débroussaillage, bûcheronnage, élagage…).Il peut également intervenir dans la réalisationd’aménagements à vocation piscicole, touris-tique, agricole (passerelles, aires de pique-nique,abreuvoirs…).Accéder au métier: CAP entretien de l’espacerural; BEPA entretien et aménagement des es-paces naturels et ruraux.Salaire: 850 à 1300 euros net.

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Comment lire

IngénIeur BTPromain, le ciment du projet

Véritable chef d’orchestre, romain Basso encadre deséquipes et assure la réalisation de toutes les étapesd’un projet de construction."Vous ne verrez plus les gens avec un casque de lamême façon", confie Romain Basso, jeune ingénieur detravaux chez Guintoli Côte d'Azur, filiale du groupe NGE.À seulement 25 ans, Romain manage différents corpsde métiers et gère des chantiers de plusieurs millionsd’euros pour des petites entités ou des infrastructuresd’envergure. Pour celui qui, plus jeune, souhaitait exer-cer la profession de directeur technique chez Ferrari, lemonde du bâtiment est plus une découverte qu’une véri-table vocation. C’est après des études d’Ingénieur à Cen-trale Paris et un stage de fin d’études qu’il découvre laprofession de conducteur de travaux. Romain cherchaitavant tout un métier de terrain favorisant les rencontres,et c’est bien ce qui lui a plu dans cette profession.En effet, si 50% de son temps de travail au bureau estconsacré à l’encadrement du projet, le reste du temps,il le passe sur le chantier auprès de ses équipes. Pourle jeune homme qui ne compte plus ses heures - plusde 50 par semaine – le métier d’ingénieur BTP est trèsexigeant. "Il faut être efficace, aller à l’essentiel et avoirune bonne dose de motivation."Pour Romain, exercer le métier d’ingénieur BTP de-mande donc une vraie adaptabilité et des compétencesvariées tant sur le plan technique, commercial qu’éco-nomique. En effet, il peut être amené à gérer 3 ou 4chantiers en parallèle et doit assurer de nombreusesmissions : planifier les besoins, consulter les fournis-seurs, gérer la coordination des différentes tâches ouencore, assurer la viabilité financière du chantier. Lejeune homme confie volontiers son affection pour l’as-pect relationnel que suppose sa fonction. "Il faut être unbon communicant et adapter son discours selon face àqui l’on se trouve." Il est vrai qu’entre les équipes, lesouvriers, les clients mais également les riverains, Ro-main est véritablement un interlocuteur incontournabledu chantier.Le jeune ingénieur, qui admet avoir parfois du mal àconcilier vie privée et vie professionnelle, aime les res-ponsabilités que lui offre le métier. "Ce rôle décision-naire peut être très valorisant quand on est jeune, ra-conte-t-il. Romain doit être également le garant de lasécurité de ses employés et du respect de l’environne-ment sur le chantier.

elise ATTAlI

◗ Bac + 5 exigé en écoles d'ingénieurs spécialisées. Cer-taines se préparent en 5 ans après un bac S ou STI2D (prépaintégrée). D'autres recrutent pour 3 ans sur concours aprèsune prépa scientifique, un DUT ou un BTS du secteur (Géniecivil, bâtiment ou travaux publics), ou une 2e année de licenceen sciences et technologies. Plusieurs écoles se préparentpar apprentissage.A l'université également. La licence en poche (mentions gé-nie civil, sciences pour l'ingénieur...), l'étudiant poursuit sesétudes vers un master pro en 2 ans.exemples de formations dans l’académieniveau bac + 5 - Diplôme d’Ingénieur spécialité travauxpublics- Arts et métiers Paris Tech; Diplôme d’Ingénieurspécialité génie civil - Polytech Marseille; Diplôme d'ingé-nieur spécialisé en infrastructures et géotechnique - Institutsupérieur du bâtiment et des travaux publics

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

Salaire de 2400 3 audébut. Il peut doubleren fonction de l'évolu-tion.

Ses conseilsC'est un métier quivalorise l’initiative.Devant les difficultés,il faut prendre desdécisions rapides etefficaces pour l’avan-

cée du projetd

MétiersLa liste des métiersa été établie parla rédaction de LaProvence en colla-boration avec l’Oni-sep (Office nationald’information surles enseignementset les professions),l'AFPA, l’UPR PAcA(Union patronale ré-gionale). ces métiersfont partie de ceuxqui recrutent le plusdans notre région ouqui attirent et pas-sionnent toujours lesjeunes. Pour chaquemétier, retrouvez leportrait d’un profes-sionnel.

Les salairesIls sont donnés à titre indicatif. Pour unmême métier, ils peuvent être différentsen fonction du type d’entreprise, du ni-veau de formation, du statut du salarié,de l’expérience et de l’ancienneté.

Les conseilschaque portrait estcomplété par lesconseils du profes-sionnel qui vous per-mettront peut-êtrede faire votre placeau sein d’une entre-prise. A lire attenti-vement

Les formationsPour chaque portait, retrouvez les filières de forma-tion qui préparent dans l’académie d’Aix-Marseilleet au-delà, les diplômes demandés aux métiersconvoités. La base de données de l’Onisep (www.onisep.fr) ne recense que l’offre de formation ini-tiale sous statut scolaire.

les fiches métiers

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Page 15: Le guide des métiers 2014

Ali SaïbRecteur de l’académie d’Aix-Marseille

Chancelier des universités

Interview

"50% d'apprentisen plus d'ici 2017"

1/ A quels moments de la scolaritél’Education nationale invite-t-elle lesélèves à réfléchir à leur orientation ?L’orientation des élèves doit être penséecomme un parcours progressif permet-tant de construire un projet au fil de lascolarité. De nombreux dispositifs ontété mis en place afin de susciter la ré-flexion des élèves : le parcours d'infor-mation, d'orientation et de découvertedu monde économique et professionnelde la 6ème à la terminale, les itinéraires deformation, l’orientation active qui a pourobjectif d’aider les lycéens à préciserleurs choix d’études supérieures. Toutau long de la scolarité, les conseillersd’orientation psychologues et les pro-fesseurs principaux aident les élèves àconstruire leur choix d’avenir. Enfin, ilest essentiel d’associer les familles auprocessus d’orientation qui engage lesparents et l’Ecole comme partenaires,aux côtés de l’élève.

2/ Les métiers de l’éducation vont-ilsrecruter dans les années à venir, dansquels secteurs particulièrement ?L’Education nationale va recruter 60 000nouveaux enseignants sur cinq ans dansl’ensemble des disciplines. En 2013,le dispositif « emplois d’avenir profes-seur » (EAP) a été déployé afin de faci-liter l’accès aux concours des jeunesd’origine modeste se destinant aux mé-tiers de l’enseignement et de l’éducationet de conforter leur projet professionnel.D’ici 2015, l’Education nationale recru-tera 18 000 emplois d’avenir professeur.L’institution s’est fixé un double objectifde mixité sociale : elle réaffirme unevolonté marquée d’ouvrir la fonctiond’enseignant à l’ensemble des jeunesadultes qui s’en seraient peut-être éloi-gnés sans le dispositif EAP, et elle rap-pelle aussi que la Loi de refondation del’Ecole porte en elle le désir de rééquili-brer les efforts et les moyens au béné-fice de ceux qui en ont le plus besoin.

3/ Au moment où l’on reparle de l’éga-lité professionnelle, comment amenerles filles vers des filières traditionnel-lement investies par les garçons ?Et réciproquement ! Les filières et lesmétiers évoluent rapidement, contraire-ment aux représentations, voire aux sté-réotypes, qui leur sont associés. L’aca-démie s’engage pour une mixité plusforte des filières de formation et à tousles niveaux d'études.De nombreuses actions d’informationsont mises en œuvre dans l’académie,au sein des établissements scolaires,par la délégation régionale aux droitsdes femmes, les services d’orientationet des associations émanant d’entre-prises qui souhaitent ouvrir leur recru-tement aux femmes.

4/ Comment pouvez-vous valoriserl’apprentissage auprès des élèves ?L’apprentissage, partie intégrante del’appareil de formation global, est un élé-ment constitutif de la politique en faveurde l’emploi des jeunes. C’est un moyenautre que la formation initiale pour en-trer dans la vie professionnelle tout enpoursuivant une formation qualifiante.Les jeunes connaissent ces voies d’ac-cès à la qualification mais il est quel-quefois difficile pour eux de trouver desemployeurs prêts à signer des contrats.D’ici à 2017, il s’agit d’augmenter de 50% le nombre d’apprentis. Atteindre cetobjectif nécessite à la fois l’améliorationde l’offre de formation en lien avec leConseil régional et une offre de contratsde travail de la part des entreprises desfilières concernées. Je veux juste rap-peler que le monde de l’Entreprise est àce même titre un acteur majeur qui doitprendre toute sa place dans le cadre del’apprentissage. Les acteurs du mondeéconomique savent qu’ils ont aussi uneresponsabilité sociale et citoyenne, au-delà de la question prégnante de l’em-ploi.

5/ Beaucoup de jeunes quittent le sys-tème scolaire sans formation. Com-ment les « raccrocher » ?La lutte contre la rupture scolaireconstitue un axe fort de notre politiqueéducative. Afin de réduire le nombre dejeunes sortant du système sans quali-fication, il est indispensable de trouverdes solutions innovantes et adaptéesde retour en formation mais aussi demettre l’accent sur la prévention, ce quiinclut bien sûr la question de l’orienta-tion. C’est l’affaire de tous, de l’école etde ses partenaires, le premier d’entreeux, je le réaffirme, est la famille. Dansl’académie, quinze plateformes de suiviet d’appui aux décrocheurs coordonnentles acteurs locaux de la formation, del'orientation et de l'insertion des jeunesen leur proposant des solutions permet-tant un retour en formation ou une pré-paration à l'entrée dans la vie active.Les réseaux « formation-qualification-emploi » (FoQualE) rassemblent, dans lepérimètre d’action d’une plateforme desuivi et d’appui aux jeunes décrocheurs,les établissements et dispositifs relevantde l’Education nationale susceptiblesd’accueillir les jeunes décrocheurs. Desréférents « décrochage scolaire » sontdésignés dans les établissements lesplus sensibles.La question de l’ingénierie à mettre enœuvre est complexe, elle réclame del’énergie, nous l’avons tous. Cependant,la question essentielle à poser avanttoute chose est bien celle de la réactivi-té, car les professionnels de l’éducationle rappellent sans cesse : plus l’attenteest longue, plus le sentiment d’abandonest fort pour le jeune, plus le « raccro-chage » sera compliqué et fragile.

| Propos recueillispar Florence Cottin |

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Page 16: Le guide des métiers 2014

Rendez-vous surwww.paca.afpa.fr

A l’Afpa en Provence-Alpes-Côte d’Azur, lesformations commencenttoute l’année dans

> l’Hôtellerie-Restauration

> l’Industrie

> le Bâtiment

> le Tertiaire-Services

-Salariés,

Demandeursd’emploi

-

On a tous droit à plusieurs vies(professionnelles)

Page 17: Le guide des métiers 2014

Jean-Luc Le Clech,Directeur Régional de l’Afpa Paca

Interview

"On a droit à plusieursvies professionnelles"

Qu’est-ce que l’Afpa ?L’Afpa (Association Nationale pour laformation professionnelle des adultes)est le premier organisme de formationprofessionnelle pour adultes depuis63 ans. L’Afpa est présente dans toutela région pour former à près de 130métiers dans dix centres de formationà Marseille (La Treille, St Jérôme et laPointe Rouge), à Istres, Avignon, Gap,Toulon, Fréjus, Cannes et Nice.

Que propose l'Afpa ?L’Afpa propose des formations ‘’prêtes-à-l’emploi’’ pour apprendre un premierou un nouveau métier, pour se reconver-tir ou se perfectionner et acquérir unequalification supérieure. Le but est l’in-sertion rapide dans le monde du travail.Nos formations sont adaptables à tousles publics : demandeur d’emploi, avecou sans expérience professionnelle,ayant exprimé un besoin de formation.Salarié (CDI, CDD, intérimaire). Tra-vailleur temporaire souhaitant se for-mer à titre individuel à la formation,dans le cadre d’un congé individuel àla formation (CIF). Salarié entreprenantune formation à l’initiative de son em-ployeur dans le cadre du plan de forma-tion de l’entreprise.Salarié en contrat ou période de profes-sionnalisation (principe de l’alternance).Personne voulant valider ses expé-riences professionnelles, en suivant unparcours de VAE (validation des acquisde l’expérience) afin d’obtenir un di-plôme professionnel.

Lorsqu’elles recrutent, les entre-prises demandent souvent un niveaude qualification. Est-ce que les forma-tions de l’Afpa permettent d’obtenir undiplôme ?Les formations de l’Afpa, sont pour laplupart validées par des titres profes-sionnels (inscrits au répertoire nationaldes certifications professionnelles), qui

sont des diplômes du Ministère chargéde l’emploi.A l’issue de leur formation les stagiairesprésentent une épreuve devant un juryde professionnels qui décide de la déli-vrance du titre. Ainsi, par exemple à l’Af-pa ce sont des professionnels plombiersqui décernent les diplômes aux futursplombiers. Et c’est identique pour les300 métiers enseignés en France. C’esttrès important, car c’est la garantie queles stagiaires sortant de l’Afpa sont enadéquation avec les besoins des entre-prises de la région.

Combien de temps faut-il pour ap-prendre un métier à l’Afpa ?Les formations vont de quelques joursà presque un an. Pour travailler sur desplateformes de forage on peut se formerpour devenir Monteur levageur en deuxmois et demi, dans la logistique le mé-tier de Préparateur de commandes enentrepôt s’apprend en 3 mois. Pour de-venir Serveur en restauration et être sûrde trouver un métier à la sortie de l’Afpac’est en 5 mois. Ou encore Concepteurdéveloppeur informatique qui s’apprenden 11 mois et qui est très recherché parles entreprises. Tous les formateurs del’Afpa sont issus du monde de l’entre-prise et ont exercé un minimum de cinqans dans le métier qu’ils enseignent.Notre pédagogie s’appuie sur des misesen situation professionnelle pour placerle stagiaire en condition réelle de travail.Les techniques et les équipements sontidentiques à ceux en usage dans les en-treprises et actualisés régulièrement.Enfin pendant la formation un ou plu-sieurs stages d’application sont prévusen entreprise, ce qui permet souventde décrocher un contrat de travail. Parexemple, Laurie après avoir obtenu sonbac à 18 ans souhaitait ne pas entrerdans des études longues. Elle se formeà l’Afpa d’Istres pour devenir serveuseen restauration. Elle a déjà obtenu un

premier stage dans un restaurant ré-puté du Var. Ou encore Benjamin. A 24ans il voulait sortir de la spirale des pe-tits boulots et des contrats précaires. Ils’est formé en alternance pour devenirélectricien.

Quand débutent les formations?Tout au long de l’année. Nous pouvonségalement répondre aux besoins spéci-fique du plan des formations des entre-prises. Près de 150 000 personnes ontété accueillies en formation à l’Afpa en2013 dont 13 000 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Près des deux tiers sontdes demandeurs d’emploi qui sont ve-nus se former à un nouveau métier no-tamment grâce au financement et audispositif mis en place par le ConseilRégional Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Quels sont les partenaires de l’Afpa?L’Afpa travaille en étroite collaborationavec les financeurs de la formationdont-le principal- le Conseil Régional,mais aussi Pôle emploi et l’Etat et avecles prescripteurs de formation (Pôleemploi, Missions Locales, Cap emploi).L’Afpa est le partenaire des entrepriseset des branches professionnelles no-tamment pour la formation en alter-nance ou pour le perfectionnement dessalariés d’entreprises. Par ailleurs, l’Af-pa est l’opérateur principal du Fongécifpour des salariés qui bénéficient descongés individuels de formation (CIF).Enfin l’Afpa est très présente pour l’ac-compagnement des mutations écono-miques des entreprises avec une struc-ture dédiée : Afpa Transitions.

Pour en savoir plus sur l’Afpa, for-mations, stages de dernière minute:0800 02 8000 ou www.paca.afpa.fr

| Propos recueillispar Florence Cottin |

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Page 18: Le guide des métiers 2014

Le plus grand choix de formations bâtimentet travaux publicsEntre ses centres de Marseille La Treille, Istres,Avignon, Gap, Toulon, Cannes et Nice, l’Afpaforme pour tous les métiers du bâtiment : Ma-çon et Maçon du bâti ancien, Carreleur, Cof-freur bancheur, Plaquiste, Peintre, Electriciend’équipement et Agent d’entretien du bâtiment(qui touche à presque toutes les disciplines dusecond œuvre), Assistant chef de chantier, Chefd’équipeouChefd’équipegrosœuvre,Construc-teur professionnel en voirie et réseau. Pourcompléter le dispositif : Installateur thermiqueet sanitaires (plombiers), Installateur ou Main-tenance en chauffage, climatisation, sanitaireet énergies renouvelables, Monteur dépanneuren clim ou frigoriste, Technicien d’interventionen froid ou climatisation. En métiers de finition :Techniciens aménagement finitions, Poseursinstallateurs de menuiserie, fermetures etéquipements et les Menuisiers d’agencement.

Avignon et Istres : Experts en logistiqueA proximité des plateformes multi-modalesles centres d’Avignon et d’Istres forment auxmétiers : Agent magasinier, Assistant d’ex-ploitation en transports routiers de marchan-dises, Cariste d’entrepôt, Préparateur de com-mande en entrepôt, Technicien d’exploitationen transports terrestres de marchandisesou en logistique d’entreposage. Mais aussi àMarseille-St-Jérôme Technicien supérieur entransport logistique option aérien et maritime.

Marseille et Istres :Diplômés pour l’industrieDe nombreux métiers du secteur industrielsont enseignés dans les conditions réelles desentreprises à Istres et Marseille La Treille :Agent de maintenance d’ascenseurs, Agent deMontage et de câblage en électronique, Electro-mécanicien en maintenance industrielle, Tech-nicien et Technicien supérieur de maintenanceindustrielle, Technicien supérieur en automa-tique et informatique industrielle, Techniciensupérieur en réseaux informatiques et télécomet Technicien réseaux et télécom d’entreprise.

Les spécialités de la métallurgie sont présentesavec Agent de fabrication d’ensembles mé-talliques, Tourneur et Fraiseur sur ma-chines conventionnelles et numériques,Chaudronnier, Soudeur, Tuyauteur et Mon-teur levageur (qui assure ajustage et mon-tage de charpentes métalliques). La main-tenance industrielle n’est pas oubliée avecElectromécanicien, et Technicien de main-tenance et Technicien supérieur en concep-tion industrielle de systèmes mécaniques.

L’Afpa enseigne aussi pour l’industrie automobileavecCarrossier, Peintre,Mécanicienréparateur,Electricien, Contrôleur technique et Technicienaprès-vente automobile. Et, sur le port de Mar-seille Pointe-Rouge, l’Afpa forme aux métiers :Agent de maintenance ou Mécani-cien réparateur en marine de plaisance.

vieprofessionnelleL’Afpa

propose

130formations

enProvence-Alpes-

Côte d’Azur

Présente dans les villesles plus importantes dela région, Marseille,Istres, Avignon, Gap,Toulon, l’Afpa enseignedans les conditionsréelles les métierset propose dans sescentres un restaurantet des hébergements(gratuits financés par leConseil Régional pourles demandeurs d’em-ploi). Les formationsaux métiers qui recru-tent le plus en PACAse retrouvent dans laplupart des centres dela région comme parexemple : services àla personne et ser-vices aux entreprises,bâtiment (gros œuvreet second œuvre), ter-tiaire secrétariat etcomptabilité, agent desécurité, serveur, etc..Les autres formationssont regroupées dansdes pôles d’excellence.

de

Changer

On peut devenirascensoriste aprèsquelques moisde formation.C'est un métier quirecrute fortement.

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Page 19: Le guide des métiers 2014

Istres - Pôle d’excellence en hôtellerie-restaurationComme c’est le secteur qui recrute leplus dans la région, pas moins de huitmétiers de l’hôtellerie-restaurationsont enseignés à l’Afpa d’Istres : Ser-veur et Agent de restauration, Cuisinier,Gérant en restauration collective ouResponsable de cuisine en restaurationcollective, Agent d’hôtellerie, Gouver-nant et Réceptionniste en hôtellerie.

Gap - Les spécialistes du bois et de l’éco-constructionLe centre de Gap est en pointe sur lesmétiers du bois avec Charpentier bois,Monteur en construction bois, Cou-vreur zingueur et Technicien d’étudesen construction bois. Egalement dansles métiers de la construction : Maçon,Maçon bâti ancien et Tailleur de pierre.Dans le secteur froid industriel et com-mercial avec les formations : Monteurdépanneur frigoriste, Technicien d’in-tervention en froid commercial et clima-

tisation ou en maintenance énergétiqueen conditionnement d’air et égale-ment Technicien supérieur de mainte-nance et d’exploitation en climatique.

Le centre Sud-Alpin répond aussi aux de-mandes du territoire en proposant la for-mation unique dans le Sud de la Franced’Agent technicien vendeur spécialisé enmatériel de sport. Elle permet d’exercerces activités dans les grandes surfacesde sport mais également dans les sta-tions de montagne pour vendre et entre-tenir le matériel de sport hiver et d’été(ski, snowboard, cycles, tennis, etc.).

Marseille - Une grande palette de mé-tiers du tertiaireDans le quartier de Saint-Jérômeà Marseille, le centre Afpa proposevingt-trois formations dans le secré-tariat et la comptabilité : Assistantde direction, Assistant commercial,Comptable assistant, Gestionnairede paie, Gestionnaire de petite ou

moyenne structure, Secrétaire assis-tant médico-social, Technicien admi-nistratif sanitaire et social, Conseilleren insertion professionnelle et For-mation professionnelle d’adultes maisaussi Agent d’accueil et d’information.

Pour le commerce et l’entreprise l’Afpapermet d’obtenir les diplômes de Com-mercial, Manager d’univers marchand,Responsable de rayon mais aussiConcepteur développeur informatique,Développeur de logiciels, Techniciend’assistance informatique et Techni-cien supérieur gestionnaire d’exploi-tation en ressources informatiques.

Pour compléter le dispositif : La lo-gistique avec Assistant import-exportet Technicien supérieur en transportlogistique transitaire air/mer, le Tou-risme avec Conseiller en séjour etvoyage, Technicien d’accueil touristique.

Le métier de carrossierest enseigné au centreAfpa d'Istres.

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Page 20: Le guide des métiers 2014

RÉUSSIR ICI, RÉUSSIR SA VIE

Charlotte Grawitz (Marseille13e)Edmond Rostand (Marseille 6e)Marie Gasquet (Marseille 12e)

Brise-Lames (Martigues)Caucadis (Vitrolles)Le Rocher (Salon)

Célony (Aix)

Provence Formation7 lycées

professionnels et technologiquesprivés sous contrat avec l’État

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Logistique et transport,Laboratoires,

Industrie.

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259726

Page 21: Le guide des métiers 2014

Jean-luc MonteilPrésident Medef PACA

Rencontre

Crédit photo : François Moura.

Jean-Luc Monteil, le nouveau président du Medef Paca, en convient lui-même: son parcours scolaire et professionnel sort de l'ordinaire. Il nes'en cache pas. Loin s'en faut. Il est le premier à dire qu'en prenant par-fois des chemins de traverse, on peut toujours s'en sortir dans la vie. Etcet entrepreneur avoue, sans hésiter, que son premier diplôme obtenua été un CAP d'hôtellerie, Il était grand, avait un beau sourire. On lui dit:"Tu es fait pour la filière hôtelière." Il se prend au jeu. Il vient de trouversa voie. Les diplômes s'enchaînent. BEP, BTH d'Hôtellerie. Il est, deuxfois, finaliste du meilleur jeune sommelier. Il pousuit et devient titulaired’un DESS à Aix-en-Provence, d’un MBA à Euromed Marseille et d’unDU en fiscalité, droit et économie.Il est aujourd'hui à la tête de 5 sociétés. "L'élève dissipé ne s'est pastrop mal débrouillé", dit-il avec une pointe d'humour.Malgré la situation économique tendue, "Il faut juste s'accrocher et ycroire." C'est le message qu'il souhaite adresser à la jeune génération,et aux parents qui s'angoissent de l'avenir de leur progéniture. Il donnequelques clés qui permettront d'ouvrir les portes de l'emploi...

"Foncez, on estce que l'on ose !"

Quelles sont les filières qui offrent desopportunités au niveau de l'emploi?Paradoxalement, la filière industrie em-bauche. La chimie, l'agroalimentairesont intéressées par tout type de profil.Les "énergies renouvelables" ont égale-ment des besoins. On a dans la régionvaroise, le vice-champion du monde desfabricants de pales pour les éoliennes.C'est un secteur porté par l'exportationqui recrute. L'hôtellerie, la santé, lesservices restent toujours des valeurssûres.

Vous êtes un fervent défenseur de l'al-ternance. Pourquoi?Ce sont des voies d'excellence pour unjeune car elles permettent d'avoir ladouble culture, celle de la théorie etcelle de l'entreprise.De plus avec l'alternance ou l'apprentis-sage, l'apprenti commence à toucher unsalaire.Du coup, on valorise enfin son travail,c'est une expérience et c'est aussi ledébut de l'autonomie. Sur le marché dutravail, c'est une valeur ajoutée. Hélas,aujourd'hui, les étudiants des enseigne-

ments classiques n'y sont pas confron-tés. C'est dommage. Regardez, en Alle-magne et en Suisse, 70 % des bacheliersqui poursuivent leurs études postbacsont en alternance. À nous de faire bou-ger les lignes.

Vous défendez aussi les métiers ditmanuels?En faisant croire qu'avoir un "bac + 5"était plus attractif et ouvrait le cheminde l'emploi, on a dévalorisé les métiers"manuels". Pourtant ils sont respec-tables et même recherchés. Ces jeunesqui s'orientent dans ces filières, ont unebonne qualification et trouvent facile-ment du boulot. Même si, au départ, ona un simple CAP, on a toujours la pos-sibilité de progresser. Les entreprisesappliquent de plus en plus une politiquede formation. Ces jeunes ont aussi lapossibilité de créer leur propre sociétéqui les fera vivre correctement. A contra-rio, on le voit aujourd'hui, les jeunes tropformés, surdiplômés, même s'il en faut,ont plus de mal à trouver un emploi. Lechemin est souvent compliqué.Quels conseils donneriez-vous à un

jeune qui arrive sur le marché de l'em-ploi?On a construit un pays où les jeunes n'ycroient plus. Ils partent enchaînés dansleur tête, pourtant tout est possible. Ilfaut y croire. Et pour répondre à votrequestion, je dirais que pour tirer sonépingle du jeu, il faut être honnête, loyal,travailleur ponctuel, animé de bonnevolonté et honorer son contrat le mieuxpossible. Autre atout, se mettre à la lan-gue de Shakespeare. L'anglais est deplus en plus indispensable dans tous lesmétiers. Nous, responsables, avons unvrai rôle pédagogique pour faire bougerles jeunes, les parents et même les en-treprises. Et pour reprendre une phrasecélèbre, "le vrai changement est là." Çaprendra du temps, mais il faut y arri-ver. Enfin, si je devais résumer en unephrase mon message à tous ces jeunesqui se cherchent et qui ne savent pasvers quelle voie s'aventurer, je leur dis"Foncez, on est ce que l'on ose..."

| Propos recueillispar Florence Cottin |

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Page 22: Le guide des métiers 2014

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Page 23: Le guide des métiers 2014

Lesindispensables

P 24 Assistante socialeP 25 Aide soignanteP 26 AudioprothésisteP 27 ChirurgienP 28 PharmacienP 29 InfirmièreP 30 KinésithérapeuteP 31 Médecin généralisteP 32 OrthophonisteP 33 Manipulateur radioP 34 OpticienP 36 Éducateur spécialiséP 37 DiététicienP 38 Médecin-biologisteP 39 Technicien en biologieP 40 ProthésisteP 41 Assistante de vie

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AssistAnte sociAlecélia, l’ange gardien des collégiens

Difficultés familiales, orientation, conseils, célia Va-léro met tout en œuvre pour guider les collégiens de laBelle-de-Mai vers la réussite scolaire et l’intégrationsociale."J’ai toujours été quelqu’un de très à l’écoute", raconteCélia, assistante sociale de 23 ans en poste depuis sep-tembre 2011. Cette jeune femme, sereine, le regard vif,justifie sa vocation par un goût prononcé pour les mé-tiers du social depuis sa plus tendre enfance. Aprèsavoir longtemps hésité à devenir psychologue, le décliclui vient lors d’un stage de 3ème, dans un service hospi-talier de la Timone. Aux côtés de l’assistante sociale enchef, elle découvre pas à pas les fondations d’un métierbasé sur le dialogue qui mêle rigueur, ouverture d’espritet vigilance. Quelques jours avant de passer son bacca-lauréat ES (Economique et social), grâce à un concoursbrillamment réussi, Célia est déjà certaine de pouvoirintégrer l’IRTS (Institut régional du travail social).Pour obtenir le droit d’y entrer, le jury sélectionne lescandidats au terme d’un écrit orienté vers une problé-matique du moment, puis de deux oraux. "Il y a eu unoral individuel pendant lequel j’ai du expliquer mes mo-tivations, puis un oral de groupe pour tester nos capaci-tés à travailler ensemble, se souvient-elle. Trois ans deformation et de nombreux stages plus tard, la jeune as-sistante sociale rejoint un collège marseillais classé enzone sensible. Sous la houlette de l’Education Nationale,sa mission est de veiller au bien-être des jeunes, à l’in-térieur comme à l’extérieur de l’établissement. Dans cetespace de parole, elle est tenue au secret professionnel."Certains élèves viennent me voir parce qu’ils ont besoinde conseils dans leur rapport avec leurs camarades,avec les adultes, avec leur famille, tout ce qu’un adoles-cent a du mal à gérer, confie la jeune femme. Au quoti-dien, elle reçoit dans son bureau les élèves, les parents,mais aussi chaque intervenant en lien avec eux, de ma-nière à mieux comprendre et prévenir les problèmes dechacun.De l’absentéisme au décrochage scolaire en passantpar l’intégration des élèves en situation de handicap ouencore les difficultés socio-économiques, Célia doit ré-pondre à toutes les problématiques avec une solutionadaptée. Parfois, elle aide une famille à payer la cartede bus ou de cantine, mais elle peut aussi prendre desdécisions plus importantes qui nécessitent l’interven-tion d’éducateurs au sein du domicile. "Dans ce métierhumain, la confiance est primordiale."

laurent BonnAt

◗ Pour occuper un emploi d'assistant de service social, ilfaut obligatoirement posséder le diplôme d'État d'as-sistant de service social (DEASS). Bien que se déroulantsur 3 ans, la formation est actuellement reconnue auniveau bac + 2. Se déroulant en alternance, elle est or-ganisée dans 66 établissements (instituts régionaux dutravail social, universités...).Très sélective, elle est accessible aux bacheliers, auxtitulaires de diplômes équivalents (DAEU...) et auxpersonnes ayant réussi un examen de niveau, aprèsréussite à des épreuves écrites + entretien. Certainsétablissements proposent une formation préparatoireaux épreuves de sélection.

exemples de formations dans l’académieniveau bac + 2 - DE d’assistant de service social

Pour connaître les adresses des établissements proposantces formations dans l’académie d’Aix-Marseille :www.onisep.fr

les formations

Salaire à partir de12303.Titulaire 15003.

ses conseilsIl faut être ouvert etsensible aux pro-blèmes des autres,avoir envie de les aideret arriver à se distan-cer des situations en

dehors du travail.d

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AIDE-SOIGNANTEAlisson dévouée à ses patients

Aujourd’hui aide-soignante au sein de la maison deretraite Korian à Vitrolles, Alisson Debranche est pas-sionnée par son métier et se dévoue entièrement à sespatients.La voix douce et les yeux qui pétillent, Alisson Debrancheapparaît dès le premier abord heureuse de s’occuperde ses patients de la maison de retraite qui l’emploie.C’est après l’obtention du Bac que la jeune fille décidede passer le concours d’infirmière. Sûre de son orien-tation, elle échouera néanmoins. "Un mal pour un bien,rétorque-t-elle, si je n’avais pas raté ce concours, je neserai jamais passée par le métier d’aide-soignante." Enalternance pendant deux ans, Alisson s’est forgée unesolide expérience professionnelle. Pour elle, c’est un"excellent cheminement" avant de poursuivre vers lemétier d’infirmière."Grâce à l’alternance, on n’a pas peur d’affronter lemonde du travail car on est tout de suite confrontée auxréalités. Puis je me suis aperçue que les infirmièresn’ont pas de temps à consacrer aux patients. Nous,les aide-soignantes, nous sommes réellement à leurécoute, nous avons un vrai rôle d’accompagnement."Car, en plus de la technicité des soins, ce qu’elle aimepar-dessus tout c'est le contact avec les patients et sesentir utile.Pour la jeune femme, les horaires sont un autre avan-tage du métier. "Nous travaillons en 12 heures. Parexemple, si je fais un service continu de 8h à 20h pen-dant trois jours, j’ai ensuite deux jours de repos."Une satisfaction totale et un parcours sans faute pourcette aide-soignante en début de carrière qui affirmes’épanouir pleinement dans son métier.

◗ Le diplôme d'État (DE) d'aide-soignant se prépare en un an,au sein d'écoles spécialisées.Le concours d'entrée à ces écoles est accessible sans di-plôme préalable. Il faut être âgé de 17 ans au moins à la dated'entrée en formation et réussir les épreuves de sélectionécrites et orales organisées par l'institut de formation. Lescandidats déjà titulaires d'un diplôme de niveau bac, ou ayantsuivi une 1e année d'études d'infirmier, et n'ayant pas étéadmis en 2e année, peuvent être dispensés des épreuvesécrites d'admissibilité. Après 3 années d'exercice profession-nel, le titulaire de ce DE peut se présenter à l'examen d'ad-mission spécifique à la formation conduisant au DE infirmier.

Exemples de formations dans l’académieAprès la 3e - DE d'aide-soignantNiveau bac - Bac pro accompagnement, soins et services àla personne option à domicile ou en structure

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Salaire : 1150 à 14503net en fonction de lastructure.

Ses conseilsOn doit être vigilant etrigoureux. Patience etrésistance permettentde faire face à dessituations quotidiennesqui peuvent être diffi-

ciles.d

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AUDIOPROTHéSISTELaurent a l’oreille des séniors

Audioprothésiste depuis 15 ans, Laurent Pionnier tra-vaille aujourd’hui chez Amplifon Marseille dans lesquartiers de Saint-Barnabé et des Olives.Scientifique de formation et après deux années de ma-thématiques à la faculté, Laurent Pionnier cherche unenouvelle orientation qui pourrait le porter vers un mé-tier plus concret. C’est sa cousine qui le guidera versle concours d’audioprothésiste. Au fur et à mesure desétudes et du travail, le métier s’est révélé à lui comme"passionnant". Après trois années chez CCA (aujourd’huiAmplifon), l’audioprothésiste s’envole pour le Québecpour sept ans où il exercera son métier avant de tra-vailler pour un fabricant de prothèses auditives, en tantque directeur commercial pour le Québec. Aujourd’huide retour sur Marseille, une vraie relation s’est crééeentre l’audioprothésiste et ses patients, "ses petitsvieux" comme il les appelle affectueusement. "Ce sontsouvent des personnes âgées. Il faut les aimer et fairepreuve de patience", souligne Laurent Pionnier. Des pa-tients dont on apprend l’histoire.Envoyés par l’ORL, ils sont pris en charge par l’audio-prothésiste qui leur conseille un appareillage adapté àleur audition. De l’adaptation au réglage de l’appareil,la relation de confiance se tisse au fil des rendez-vous.Cette qualité d’écoute, de patience et d’empathie faitpartie intégrante du métier d’audioprothésiste. "Souventseuls, ils ont besoin d’être accompagnés, que l’on soitattentif à eux", glisse Laurent Pionnier.Mais pour être audioprothésiste, il n’y a pas besoind’être vendeur. "Les personnes achètent car elles sontcontentes du produit et du service rendu", souligne Lau-rent Pionnier. C’est avant tout un métier d’écoute et deconseil, "un beau métier passionnant avec des produitsinnovants". Car tous les 18 mois, de nouvelles prothèsesauditives offrant une satisfaction toujours plus impor-tante apparaissent. A la frontière de la satisfaction dupatient et des fortes avancées technologiques, le travailde l’audioprothésiste parvient ainsi à être reconnu à sajuste valeur. "C’est génial de travailler avec des produitsqui évoluent en permanence, avec des prothèses de plusen plus confortables."Audioprothésiste, c’est donc aussi un goût prononcépour l’informatique et les nouvelles technologies.

Audrey IMPORTUnA

◗ Pour exercer le métier d'audioprothésiste, il faut êtretitulaire du diplôme d'État d'audioprothésiste, préparéen 3 ans après le bac. Accès sur concours (épreuvesécrites en physique, mathématiques, biologie et uneépreuve orale) avec le bac, de préférence scientifique.La formation s'effectue soit à l'université, dans le cadredes UFR (unités de formation et de recherche) de mé-decine et de pharmacieIl n'y a pas de formation sur l'académie d'Aix-Mar-seille mais les univeristés de Paris, Montpellier, Lyon,Rennes, Nancy ou Toulouse III possèdent cette filière.Il y a également des écoles spécialisées comme l'Ecoled'audioprothèse à Fougères ou au CNAM .

Les formations

Le salaire varie enfonction du statut etde l’ancienneté.

Ses conseilsIl faut faire preuvede patience etd’empathie. Être mo-bile, polyvalent,mature pour s’expri-mer face aux per-

sonnes âgées.d

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ChirurgienDavid règne sur le bloc opératoire

"Des études longues et difficiles mais guérir et sauverdes vies l’emporte !" Telle est la vocation du Dr DavidBarriol, urologue à Aix-en-Provence.Certains la considèrent comme un vilain défaut tandisque pour d’autres elle est indispensable. La curiositéest en tout cas ce qui a permis à David Barriol de de-venir chirurgien. À l’âge de quinze ans, il décide d’ensavoir un peu plus sur cette profession. Grâce à un amide ses parents, il assiste à une opération dans un blocopératoire. Un bistouri en main, une gestuelle préciseet une blouse verte, le métier de chirurgien se dessinedans l’esprit du docteur Barriol. Après un baccalauréatscientifique, il se présente au concours de médecine del’université de Marseille. C’est le premier d’une longuesérie et le début de six années de médecine. "Ce sontdes années studieuses, mais moins stressantes que lapremière année." David Barriol finit par le concours na-tional classant et validant. Il explique: "en fonction devotre classement, vous pouvez choisir la ville où voussouhaitez suivre votre formation et votre spécialité." Fortde sa persévérance, il se dirige vers l’urologie. Dernièreligne droite, l’internat où, pendant cinq années, le mé-tier de chirurgien est appris en fonction de la spécialitéchoisie.Au terme de ces onze années, plusieurs possibilitéss’offrent à vous. Dans un premier temps, on peut exercerla chirurgie dans un CHU afin d’avoir une carrière hos-pitalière pour être praticien, voire également professeurdes universités. Ou bien s’orienter dans le secteur privé.Ce fut le choix de David. "On choisit ses associés et doncsa façon de travailler, il y a également une réactivité auniveau de l’achat du matériel et de l’évolution de notremétier." Plus qu’un métier, c'est une une passion qu’ilexerce à travers l’urologie, une spécialité qui lui permetde conjuguer médecine et nouvelles technologies. "Enurologie, il y a un fort développement des techniquesdepuis une vingtaine d’années. C’est une des premièresspécialités à avoir eu recours à la chirurgie roboti-sée." Ces mutations technologiques l’obligent à resterconstamment en veille et lui confèrent un apprentissagesupplémentaire. Des journées chargées, un rythme detravail qui laisse peu de place à une vie de famille avecson épouse elle-même médecin et leurs trois enfants…"Tout est une question d’organisation !, glisse le chirur-gien. L’organisation serait-elle la clé de la réussite ? Entout cas, elle lui aura permis de réussir son parcoursuniversitaire et sa vie professionnelle et personnelle.

Célia Benzoni

◗ De 13 à 15 ans de formation. En 1ère année, les étudiantss’inscrivent en PACES (première année commune aux étudesde santé) et passent le concours « médecine » en fin d’année.À la fin de la 6e année, l'étudiant présente l’examen classantnational ECN (ex-internat). Le choix de la spécialité et/ou dela région où il effectuera son internat dépend de ses résultatset de son rang de classement. L'internat : les étudiants pré-parent un DES (diplôme d'études spécialisées) en chirurgie,qui dure 5 ans au minimum. Une thèse, de préférence dansla spécialité du futur chirurgien, est soutenue à la fin del'internat et débouche sur le diplôme d'État (DE) de docteuren médecine, avec mention de la spécialité. Il est possible depoursuivre avec un diplôme d'études spécialisées complé-mentaires (DESC), parfois indispensable pour exercer cer-taines spécialités (médecine du sport, cancérologie, chirurgieplastique…).Bac + 9 et plus - DES chirurgie générale; DE de docteur enmédecine; DESC Chirurgie de la face et du couPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.f

Les formations

En structure privée,il varie de 3 000 à6 000 3 par mois.

Ses conseilsIl faut aimer le mi-lieu médical. Soyezcurieux, investissez-vous dans votre travailet surtout ayez unebonne organisation ! d

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PHARMACIENAvec Sylvie, la santé passe par le sourire

Etre pharmacien, c’est choisir un métier à la foisscientifique et social. Un métier combinant judicieuse-ment les qualités de médecin, d’assistant social et devendeur.Entre médecine légale et police scientifique, le cœur deSylvie a finalement penché pour le métier de pharma-cien. Le côté relationnel de cette profession, la possibi-lité d’avoir une vie de famille et rentrer dans ce mondescientifique ont joué dans son choix. "Le côté conseilet le diagnostic possible sont très intéressants, surtoutquand on est avant tout scientifique," confie Sylvie. Ainsiaprès son Bac S, elle étudie pendant 6 ans à la facultéde pharmacie de Marseille, passe son doctorat et sespécialise même en orthopédie en obtenant un diplômeuniversitaire. Depuis 25 ans Sylvie exerce à Marseille, unmétier essentiel à ses yeux car, "il faut que les médi-caments soient encadrés et délivrés par du personnelqualifié."Dans sa pharmacie de la rue de Rome, elle accueillesouvent des personnes âgées ou des parents avides deconseils. " De l’extérieur, on donne l’impression qu’unepharmacie ressemble à une épicerie mais ce n’est pasaussi simple que cela,". Parfois, ce métier se rapprocheun peu de celui d’assistante sociale. Pourtant, un phar-macien est capable de savoir quelle est votre maladierien qu’en lisant votre ordonnance. Il connaît tous sesmédicaments, les systèmes d’assurances et surtout sesclients.Ses journées sont rythmées par la réception des com-mandes, effectuées la veille, le rangement des produitset l’accueil du public, toujours avec courtoisie et chaleur.Le métier de pharmacien ne s’arrête cependant pas à lavente et aux conseils : le pharmacien peut aussi réalisercertains soins. Des maladies ou traitements nécessitentun suivi thérapeutique réalisé par les pharmaciens, Syl-vie aime ce côté de son métier car il "le revalorise grâceà une prise de conscience des patients de leur rôle et deleur proximité."Après toutes ces années, les anecdotes sont nom-breuses. Son ancien maître de stage a gardé, depuisle début de sa carrière, les mots des clients dans uncahier. A chaque lecture Sylvie a les larmes aux yeux,son préféré : une demande de collyre pour les oreilles(le collyre s’appelle plus simplement des gouttes oph-talmiques…). Sylvie aime cet aspect de son métier, sapharmacie et ses clients. Elle n’hésite pas à effectuer 30kilomètres tous les jours pour venir les voir.

Fanny CASSAR

◗ Le bac S s'impose pour s'inscrire en faculté de pharmacie.Les études de pharmacie durent 6 ans pour ceux qui s'orien-tent vers l'officine ou l'industrie et 9 ans pour ceux qui sou-haitent se spécialiser. Les étudiants s’inscrivent en PACESà la faculté de médecine et passent le concours pharmacie.Ceux qui seront reçus poursuivront leurs études (2e, 3e et 4eannée). En fin de 4e, l'étudiant poursuit soit en :-cycle court : 1 année hospitalo-universitaire et 1 année despécialisation. Il débouche sur le DE (diplôme d'État) dedocteur en pharmacie.-cycle long (internat) : 4 ans, après l'année hospitalo-univer-sitaire. Il mène à trois diplômes d'études spécialisées (DES)différents.Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5 et plus - DE de docteur en pharmacie;Diplôme d’études spécialisées biologie médicale; Diplômed’études spécialisées de pharmacie; Diplôme d’études spé-cialisées innovation pharmaceutique et recherchePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire varie entre1700 à 4000 3 selonson statut.

Ses conseilsIl faut de la mémoire,une certaine rigueuret une réelle envie decontact social aussibien avec les clientsqu’avec ses collègues. d

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infirmièreelodie, en direct du bloc opératoire

elodie assure les soins d’hygiène, la sécurité et leconfort des patients à l’Hôpital de la Conception à mar-seille.C’est l’histoire d’une vocation. Elodie Fedele, 32 ans,rêvait de devenir infirmière depuis ses années collège.Lors d'une visite à l’hôpital, elle prend conscience de labeauté du métier. "Ce qui m’a marquée, c’est l’attentionet le soin que les infirmières donnaient aux patients." Lasuite coule de source. Une année de prépa avant de pas-ser avec succès le concours d’entrée en IFSI (Institut deformation en soins infirmiers). Un cursus en trois ans,avec mise en situation professionnelle, qui lui confère lecertificat IDE (infirmière diplômée d’Etat). Enfin, une an-née d’apprentissage en clinique. "C’est une très bonneopportunité. Avec le statut d’aide-soignante cette an-née-là, je renforçais l’équipe tout en étant rémunérée."Dix ans plus tard, elle s’est spécialisée et est infirmièreen bloc opératoire.Rattachée au service de chirurgie urologique et trans-plantation rénale, elle joue un rôle important dans l’ac-compagnement des patients avant l’opération. "Il fautsavoir répondre à leurs inquiétudes, d’autant que lebloc est un secteur fermé et qu’il n’y a aucun contactavec la famille. Il faut aussi vérifier qu’ils sont dans lesmeilleures dispositions possibles avant l’intervention."C’est un métier très diversifié. Au quotidien, Elodie s’oc-cupe de la gestion administrative du bloc : inventaire del’équipement, stérilisation des salles. "A l’hôpital pu-blic, on est formé dans chaque secteur."Un infirmier doit apprendre à travailler avec les dif-férents corps de métiers. "Il doit être organisé. Il fautconstamment se remettre en question car on apprendtoujours de nouvelles techniques de travail. Enfin, ondoit être disponible, à l’écoute et s’engager physique-ment et mentalement." En effet, le métier d’infirmiern’est pas de tout repos. Si leur contrat est aux 35 heures,le rythme de travail est soutenu. Elodie effectue desjournées de 8h à 18h et peut être d’astreinte des week-ends ou jours fériés.Cependant, le métier en vaut la peine. Les perspectivesd’évolution de carrière sont bonnes (spécialisations,installation en libéral). Sur son avenir, elle se laisse letemps de la réflexion car elle a hâte de fonder une fa-mille. Passionnée par son travail et la formidable am-biance qui règne au sein de l’équipe d’infirmières, Elodiese sent bien dans ses sabots. Et c’est tout ce qui compte!

romain Hamon

◗ Il faut obtenir le diplôme d'État d'infirmier, délivré par lesIfsi (instituts de formation aux soins infirmiers). Le diplômed'État est reconnu au niveau bac + 3.Les auxiliaires de puériculture et les aides-soignantsjustifiant de 3 ans d'expérience peuvent se présenter à unexamen d'admission spécifique et bénéficier d'une dispensede certaines unités de formation.Condition d’accès : être âgéde 17 ans au minimum au 31 décembre de l’année en cours.Etre titulaire du bac. Une année préparatoire est proposéedans certains établissements. Les lauréats du concourss’inscrivent parallèlement à l’université pour y suivre des en-seignements qui leur permettront d’obtenir, après 3 annéesd’études, le grade de licence conjointement au DE d’infirmier.exemples de formations dans l’académieniveau bac + 3 - Diplôme d'État d'infirmier

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

Les formations

En début de carrière,il faut compter 15503brut par mois.

Ses conseilsLa priorité, c’est le

bien-être du patient.Il ne faut jamaisperdre de vue quec’est pour eux quel’on exerce ce métier. d

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Kinésithérapeutepatrick rééduque les vertiges

patrick sandoval n’est pas un kiné tout à fait commeles autres. Vertiges, instabilités, mal des transports…il a fait de la rééducation vestibulaire sa spécialité.Tous les jours, une vingtaine de patients frappent à saporte, souvent angoissés par l’expérience du vertige."Le vertige est quelque chose de traumatisant. Unepersonne âgée victime de vertige pour la première foispense qu’elle va mourir."Et pour les libérer de leurs tourments, Patrick soignele mal par le mal. C’est-à-dire par une simulation dansune pièce noire équipée d’une boule à facettes réfléchis-santes. Une méthode de déstabilisation pour faire tra-vailler leur centre d’équilibre : "Ils viennent au cabinetparce qu’ils ne sont pas bien, je les mets dans une salleoù ils le sont encore moins."Entre deux patients, l’œil toujours rivé sur sa montre,Patrick confie ses doutes et la réalité à laquelle il estconfronté: "Le vertige se manifeste par des mouve-ments anarchiques des yeux qui peuvent affoler. Souventon s’affole également. On craint le pire mais finalementnon, dès la séance d’après il n’y a plus rien."Sa gentillesse et son implication témoignent d’une vé-ritable relation de confiance qu’il a su créer avec sespatients.Et pourtant, la kinésie n’était pas une vocation. D’abordpassionné d’informatique, il se tourne finalement versmédecine avant de bifurquer vers la kinésithérapie.A la fin de ses études, Patrick Sandoval exerce son mé-tier de manière traditionnelle, avant de découvrir la réé-ducation vestibulaire.Et c’est pour faire concurrence au seul cabinet déjà enplace sur Marseille qu’il décide de suivre une forma-tion courte au sein d’un organisme à Lyon. Encore au-jourd’hui, cette spécialité reste peu enseignée malgré sareconnaissance officielle. S’il est possible de se spécia-liser dès la fin des études, Patrick prévient : "C’est unespécialité qui demande à ce qu’on ne fasse quasimentque cela."Un métier passionnant qui lui offre un train de vie in-téressant et surtout le sentiment gratifiant d’être utile :"Quand je rentre chez moi le soir, je n’ai pas l’impressiond’être inefficace". N’est-ce-pas le plus important ?

Clémence Borodine

◗ 4 ans d’études sont obligatoires. Pour exercer ce métier, ilfaut être titulaire du diplôme d'État de masseur-kinésithéra-peute. Préparé en 3 ans après le bac en institut de formation,le DE n'est reconnu qu'au niveau bac + 2.L'accès à la formation s'effectue soit par concours direc-tement après le bac, soit par concours après une PACES(première année commune aux études de santé) en facultéde médecine.La réforme du diplôme d'Etat est en cours. Il devrait êtreprochainement reconnu au niveau Master 1.

exemples de formations dans l’académieniveau bac +2 - DE masseur-kinésithérapeute

pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

le salaire est d'envi-ron 60 000 3 net paran.

ses conseilsIl faut être patientet avoir du tact. Cesqualités sont primor-diales car les patientsne sont pas toujoursfaciles. Ils sont souvent

traumatisés.d

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Médecin généralisteclaire, à l'écoute des blessures de la vie

claire destivelle écoute, rassure, soigne. elle raconte unmétier passionnant ou il faut constamment se former.Dans son cabinet du boulevard Baille à Marseille, ClaireDestivelle voit défiler des dizaines de patients aux pa-thologies bien différentes. "Des gens viennent pourviolences conjugales, détresses sociales, détressespsychologiques, mais aussi pour des pathologies orga-niques, du dépistage à la prévention." C’est le rôle dumédecin généraliste d'être confronté quotidiennementà des cas plus ou moins graves.Après un baccalauréat scientifique, Claire Destivelleredouble sa première année de médecine. S’ensuit unparcours sans incident jusqu’à l’internat où elle part enPolynésie. "Je conseille aux jeunes de faire des stages àl’étranger pour découvrir d’autres cultures et d’autrespathologies. C’est une autre façon de voir la maladie, etla mort également."Installée depuis un an, elle exerce sa profession encabinet individuel après avoir fait plus de huit ans deremplacement. Si elle confie avec une pointe de regretavoir voulu garder un pied dans le monde hospitalier,c’est l’envie d’exercer en première ligne qui anime cettefemme médecin. La vocation pour la médecine géné-rale s’est déclarée chez Claire Destivelle au fil des ren-contres et de son histoire personnelle. "Ce que j’ai aimédans la médecine, c’est le croisement entre le métierscientifique et le métier de contact." Au-delà des mauxphysiques, c’est de l’aide dans un lieu de neutralité et deconfiance que les patients viennent chercher. "Le rôle dumédecin généraliste est aussi de faire des signalementsauprès des instances de justice pour protéger les per-sonnes. On est le seul garant de l’intégrité des patients."La dimension sociale de ce métier est primordiale etprend tout son sens, notamment auprès des personnesisolées. Etre médecin généraliste requiert certainesqualités. "Il faut avant tout être intuitif et rationnel, carc’est un métier qui comporte des risques."La profession exige une certaine confiance en soi et del’investissement. Le médecin doit se former tout au longde sa carrière pour entretenir ses compétences : lire desrevues spécialisées, participer à des séminaires, suivredes formations. "Ce qui est génial dans la médecine gé-nérale, c’est la possibilité d’évoluer, de se former et çarend le métier attrayant." Le docteur Destivelle souhaiteainsi, pour la suite de sa carrière, se former à la méde-cine du sport. Elle est aussi la maman épanouie d'Alice,Anna et Solal.

ana izaura guillot

◗ Avant de prononcer le serment d'Hippocrate, 9 ans sontnécessaires pour former un médecin généraliste. Des étudeslongues à l'université, qui débouchent sur le diplôme d'Étatde docteur en médecine. Le cursus se déroule en quatregrandes étapes :- La PACES (1e année commune aux études de santé) consti-tue le premier barrage. Elle se termine par un concours aunombre de places restreint (20 % d'admis). Profil recomman-dé : un bac S, si possible avec mention.- Les 2e et 3e années : enseignement des bases théoriquesde la médecine et 1ers stages hospitaliers. En fin de 3e an-née, obtention du diplôme de formation générale en sciencesmédicales, niveau licence.- Les 4e, 5e et 6e années : acquisition d'une formation médi-cale complète et de plus en plus de pratique hospitalière. Ala fin de la 6e année, l'étudiant passe l'ECN (examen classantnational). Le choix de la spécialité et/ou de la région où il ef-fectuera son internat dépend de ses résultats et de son rangde classement.- L'internat : d'une durée de 3 ans, il constitue une plongéedans le métier. Il se conclut par une thèse qui permet l'ob-tention du DE de docteur en médecine.

la formation

Un généraliste gagneen moyenne 6 148 3net par mois.

ses conseilsC’est un métier d’avenircar il reste encore deszones complétement dé-sertées par les médecins.Les conditions sont réu-nies pour que les jeunes

s’installent.d

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OrthOphOnistesylvie soigne le mal des mots

Un « Ch » qui devient « Z » dans la bouche d’unefillette. Un B qui s’écrit p sur la feuille d’un écolier.sylvie Mazière rééduque les enfants qui souffrent d’unretard de parole ou d’une dyslexie.L’orthophonie, Sylvie Mazière est tombée dedans quandelle était petite. Sa maman exerçait ce métier et "tra-vaillait à la maison." Cela a forcément influencé sonchoix. Et pourtant, cette dynamique trentenaire n’ima-ginait pas que trente ans plus tard, presque par hasard,elle exercerait dans le même cabinet qu’elle ! Un bac Sen poche, la jeune femme de 34 ans se souvient : "avecma meilleure amie, j’ai fait deux ans en fac de bio pourme chercher." A l’issue de ces deux années, l’idée dedevenir orthophoniste a surgi. Toutes les deux ont alorsfait une année préparatoire pour intégrer l’école d’ortho-phonie. "Il n’y avait que vingt places, se rappelle-t-elle.Le concours, ce n’est que du français. Après on consi-dère que si on est là, c’est acquis." Durant les études, iln’y a que de la science au programme : un gros modulede neurologie, l’étude de toute la sphère ORL et de nom-breuses pathologies… Après trois ans d’études, un ande stage dans le service de neurologie de l’hôpital dela Timone où elle s’est formée au chevet d’aphasiquespost-AVC, la voilà diplômée.Dès lors, elle affirme ses choix : elle travaillera en li-béral et essentiellement avec des enfants. Les jeunespatients qui fréquentent le cabinet marseillais du 211,boulevard de la Libération sont âgés de 3 à 25 ans. Ilssont, la plupart du temps, adressés par l’école pour destroubles différents : dyslexie, dysorthographie, retard delangage (vocabulaire, syntaxe) ou de parole (problèmed’articulation). "Je reçois également quelques adultes",pour des pathologies liées à des maladies neuro-dégé-nératives ou des traumatismes crâniens. "Je ne fais pasd’ORL, c’est un choix !"Dans son cabinet, Sylvie varie les moyens de rééduca-tion. Des fois, elle opte pour le papier-crayon. D’autresfois, c’est grâce au dessin, aux jeux ou à l’ordinateurqu’elle fait progresser ses patients. "Pour les petits, ilfaut que cela ressemble à un jeu et on travaille à leurinsu. Les grands savent qu’ils vont travailler mais il nefaut pas que cela soit comme à l’école. Je ne suis pasun professeur particulier ! On refait les mêmes notionsmais de manière très différente ». Cela fait une petitedizaine d’années qu’elle exerce en libéral, en appréciantla liberté des horaires, de n’avoir à rendre des comptesqu’aux parents.

C.M.

◗ L’obtention du certificat de capacité d'orthophoniste estobligatoire. L’obtention du certificat de capacité d'ortho-phoniste est obligatoire. Accès sur concours. Épreuves :orthographe et maîtrise de langue française (QCM), biologieet maths (QCM) et entretien de motivation. Les modalités desélection varient entre les écoles, mais toutes demandentune parfaite maîtrise de la langue française. C'est le seulexamen d'entrée du secteur paramédical à privilégier lesbacs littéraires. Préparation au concours possible.Réforme depuis la rentrée 2013 : ce certificat confère legrade de master. Les études comportent 10 semestres deformation (soit 5 années), et se composent du premier cycle(6 semestres de formation, 180 ECTS) correspondant auniveau licence, et du deuxième cycle (4 semestres, 120 ECTS)correspondant au niveau master.exemples de formations dans l’académieniveau bac + 5 - Certificat de capacité d'orthophonistepour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

En début de carrière,le salaire avoisine les1600 3

ses conseilsIl faut avoir de lapatience à revendre.On n’avance pas vite.Il faut être à l’écoute,c’est notre boulot ! Ontraite des pathologies

très diverses.d

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Page 33: Le guide des métiers 2014

Manipulateur radioMarion photographie le corps humain

50% soignant, 50% médico-technique, Marion Brunexerce à l’hôpital de Salon-de-provence."Nous ne sommes pas des presse-boutons, raconteMarion Brun, manipulatrice radio de 26 ans, en postedepuis septembre 2010 au centre hospitalier de Salon-de-Provence. En effet, Marion doit faire preuve d’une vé-ritable rigueur lorsqu’elle dispense des soins et délivredes rayons X à ses patients.Passionnée de sciences et de chimie, elle se dirige dèsl’obtention de son bac S vers les métiers du paramédicalet c’est seulement après avoir intégré les classes prépa-ratoires de kinésithérapie qu’elle découvre le monde del’imagerie médicale. Après trois années d’études com-prenant de nombreux stages en milieu hospitalier, elleobtient son diplôme d’État de manipulateur d’électrora-diologie médicale.Formée à la radio, au scanner, à l’IRM, à la radiothéra-pie ainsi qu’à la médecine nucléaire, Marion doit fairepreuve d’adaptabilité pour passer du scanner au blocopératoire. Une véritable polyvalence, un quotidien ryth-mé et des échanges avec d’autres professions du mondemédical.Le premier travail du manip consiste à accueillir lespatients et les informer du déroulement de l’examen."Le côté soignant est très présent, on est proche de nospatients, explique Marion qui prodigue les soins et par-ticipe à la surveillance clinique. Un contact humain né-cessaire donc, puisque le manipulateur radio effectueun véritable travail de manutention afin de positionnerdes patients, parfois lourdement handicapés. Lors desexamens, elle manipule des rayons X afin d’obtenir desclichés et détecter des anomalies. Elle procède ensuiteà l’analyse technique et anatomique des résultats puis àleur traitement informatique.Si le manipulateur radio n’a pas le droit d’interpréter lesrésultats, il se doit néanmoins de connaître l’anatomieet certaines pathologies afin d’anticiper de futures ra-diographies. En imagerie médicale, le risque des rayonsexiste et Marion se doit de toujours porter sur elle undosimètre. Envoyé tous les trois mois à l’IRSN, l’institutrelève les doses de rayonnements ionisants reçus.Le métier est largement caractérisé par des perspec-tives d’évolution. En interne, le manip peut recevoir desformations afin de se perfectionner et apprendre denouvelles techniques. Après sa formation, le manipu-lateur radio peut également prétendre à une évolutionde carrière en tant que cadre de santé, radiophysicien,ingénieur d’application ou encore dosimétriste.

elise attali

◗ Deux formations préparent à l’exercice de ce métier : lediplôme d’Etat de manipulateur d’électroradiologie médicaleet le diplôme de technicien supérieur en imagerie médicaleet radiologie thérapeutique. Les programmes de ces deuxdiplômes sont harmonisés et les formations tout à fait équi-valentes. Le DE de manipulateur d’électroradiologie médi-cale se prépare en 4 ans. Après une année commune auxétudes de santé (PACES) et réussite au concours Médecineoption manipulateur, l’étudiant intègre pour 3 ans l’institut deformation. Une formation très professionnelle, qui comporte50% de stages. Le DTS en imagerie médicale et radiologiethérapeutique se prépare en lycées publics ou privés, en 3ans après un bac S de préférence, ST2S ou STL option biochi-mie, la sélection est sur dossier.exemples de formations dans l’académieniveau bac + 3 - DTS en imagerie médicale et radiologie thé-rapeutique; DE de manipulateur d’électroradiologie médicale

pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

Le salaire de baseest de 1500 3 sansastreinte.

Ses conseilsLe métier est enperpétuelle évolution.Avec de nouvellestechniques, suivreune formation estnécessaire. d

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OPTICIENLayla vous aide à y voir plus clair

Layla Sarti, gérante d’un magasin d’optique à Avignon,est toujours prête à satisfaire ses clients. Ce qu’elleaime dans ce métier, c’est la polyvalence.véritable passionnée au service de ses clients depuis12 ans, Layla Sarti, maintenant gérante depuis 3 ans deson propre magasin "Solay Optique" à Avignon, ne severrait pas exercer un autre métier que celui d’opticien.Un métier très polyvalent puisqu’il allie en même tempsle côté relation client et les aspects techniques et ma-nuels, ainsi que la gestion du magasin."On accompagne le client tout au long de sa recherchejusqu’au montage des verres et cela nous permet decréer une véritable relation."L’accès au métier d’opticien n’est pourtant pas très fa-cile, puisque peu d’opticiens sont réellement diplômésd’une école mais apprennent sur le terrain. Les coursrestent très théoriques. Il faut vraiment avoir l’envied’exercer ce métier pour réussir. C’est avec grandeconviction que Layla Sarti a validé son BTS Opticien-Lu-netier après un CAP et un BEP optique.Le BTS Opticien-Lunetier est indispensable pour ouvrirsa boutique et une fois installé, il faut savoir se différen-cier des autres. Le marché étant saturé, il est difficile dese faire sa place d’autant plus qu’un magasin d’optiqueengendre des coûts importants notamment au niveaudu stock.L’opticien doit avoir la fibre commerciale et être toujoursprêt à renseigner et satisfaire son client. La patience estégalement une des qualités requises.La formation la plus fréquente reste le BTS Opticien,mais de nombreux professionnels exercent sans le BTSmais seulement avec un CAP et BEP Optique."Le métier d’opticien est une véritable passion, lesétudes sont difficiles et le diplôme compliqué à avoir,c’est pourquoi de nombreuses personnes abandonnentavant la fin. Malgré la saturation du marché et l’aug-mentation de la chirurgie pour guérir les problèmes devue, c’est un très beau métier. "

Annabelle ChENNAf

◗ Le BTS opticien-lunetier est obligatoire pour exercer et ou-vrir un commerce. La sélection se fait sur dossier et entretiende motivation+ inscription sur www.admission-postbac.fr. Ilest conseillé de se présenter avec un bac S, STL (sciences ettechnologies de laboratoire) ou STI2D (sciences et technolo-gies de l'industrie et du développement durable).Ce BTS apporte des compétences à la fois techniques etcommerciales. Futur professionnel de santé, l'élève apprendà réaliser l'examen de vue préalable, à évaluer la visionbinoculaire et la perception, et à analyser la prescription del'ophtalmologiste. Il est capable de proposer des équipe-ments (lunettes, lentilles de contact) répondant au profil etaux attentes du client. Possibilité de le préparer en parallèleà l’université en s’inscrivant au diplôme d’université d’optiquephysiologique et optométrie (DUO).Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2 - BTS opticien-lunetierNiveau bac + 3 - Licence pro optique professionnellePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Un débutant com-mence à 1 500 3 et peutaller jusqu’à 2 000 3

Ses conseilsLe métier d’opticienest une véritable pas-sion, les études sontdifficiles et le diplômecompliqué à avoir. d

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Éducateur spÉcialisÉOlivier, main de fer et gant de velours

lorsqu’il vient en aide aux jeunes sans repères, OlivierZidoune doit faire preuve de justesse et de patience."On ne remplace pas les familles, nous sommes là pouraider" confie Olivier Zidoune qui travaille depuis 18 anscomme éducateur spécialisé à Marseille. Celui qui, dèsle plus jeune âge, développe un vif intérêt pour l’humani-taire et le travail associatif a commencé dans les Restosdu Cœur comme bénévole. "C’est une passion et surtoutune vocation."Au Service Éducatif d’Adaptation Progressive où il officieaujourd’hui, Olivier a pour mission d’aider des jeunes endifficulté et de les accompagner vers l’insertion et l’ap-prentissage. Touché par la détresse de ces adolescentsdont il a la charge, il sait néanmoins mettre des bar-rières pour mener à bien ses missions. "Il faut avoir uneposture éducative et ne pas se laisser déborder par l’af-fectif." Pour lui, un bon éducateur doit avoir des qualitéshumaines comme l’écoute et la compréhension mais, ildoit surtout savoir se faire respecter.Une à deux fois par semaine, l’éducateur rencontre lesjeunes afin de savoir où ils en sont dans leurs démarchesmais également pour répondre à leurs besoins. C’est luiqui est chargé par exemple de les accompagner chez lemédecin ou encore de mettre leurs papiers à jour. Oliviertient un carnet de bord où il recense l’ensemble des évo-lutions des adolescents. Un rapport de prise en chargeobligatoire dont il fait état chaque semaine auprès deson directeur d’établissement.Dans son travail, Olivier est amené à s’entretenir avecdes acteurs bien distincts comme des psychologues, desassistantes sociales, des juges pour enfants mais aussila direction de la PJJ. L’éducateur spécialisé doit être unbon communiquant pour adapter son discours à son in-terlocuteur, qu’il s’agisse d’un jeune ou d’un profession-nel. La formation pour devenir éducateur spécialisé allieà des expériences de terrain, des formations théoriquescomme apprendre à rédiger des comptes rendus ou en-core connaître les lois en vigueur. Olivier peut effectuerdes formations pour se perfectionner et s’améliorer. "Lemétier change, les lois changent, il faut être à jour !"Bien qu’ils effectuent les mêmes études, et travaillenten étroite collaboration, il ne faut pas confondre éduca-teur spécialisé et assistante sociale : "Elles réalisent untravail de prévention, nous, nous assurons la prise encharge.""Je ne prends que le meilleur, conclut Olivier, qui confieégalement qu’il s’agit d’une profession qui demandebeaucoup d’investissement.

elise attali

◗ Pour exercer ce métier, il faut obtenir le diplôme d'Étatd'éducateur spécialisé (DEES), accessible aux bacheliers,sur concours. Bien qu’il se prépare en 3 ans après le bac (ouen 1 an après le DUT), ce diplôme est reconnu seulement auniveau bac + 2. La formation qui se déroule dans l'une des 70écoles spécialisées comprend un enseignement théorique,organisé autour de 4 domaines : accompagnement social etéducatif spécialisé, conception et conduite de projet éducatifspécialisé, communication professionnelle en travail social,implication dans les dynamiques partenariales, institution-nelles et interinstitutionnelles. Elle comporte également desstages d'une durée de 60 semaines.

exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2 - Diplôme d'État du travail social

pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

Le salaire est d’en-viron 1500 3 sansastreinte

ses conseilsConfiance, écoute

et discrétion sontles maîtres mots. Etn'oubliez pas que noussommes soumis ausecret professionnel ! d

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DiététicienneHélène, reine de l’alimentation

Hélène Lemaire, passionnée par la cuisine et les ali-ments, a décidé d’en faire son métier. elle vous guidepour adopter les bons réflexes alimentaires.Inciter à la consommation de repas équilibrés, tout enpréservant le plaisir de manger, c’est ce bonheur quoti-dien qu’Hélène Lemaire essaie de transmettre à ses pa-tients. Pour elle, tout a toujours été limpide. Passionnéede sport très jeune, elle a rapidement mesuré l’impor-tance d’une alimentation équilibrée. Après un bac S etune licence de biologie, c’est tout naturellement qu’elles’est orientée vers un BTS en diététique à l'Institut LaCadenelle. Ces deux ans de formation lui ont permisd’acquérir les bases de la nutrition : composition desaliments, élaboration d'un repas équilibré, mais aussicours de cuisine ! Le cursus permet également à l'étu-diant de mettre le pied à l’étrier grâce à des stages pro-fessionnalisant en 1ère et 2e année.Avec le recul, Hélène Lemaire voit ce BTS comme uneétape centrale dans son parcours : ce qui ne l’a pas em-pêchée de le compléter avec une formation en compor-tement alimentaire. Cette femme entreprenante s’esttrès vite établie à son compte dans le 8e arrondisse-ment de Marseille. Ses semaines sont bien rempliespuisqu’en parallèle des consultations, elle dispense desformations, rédige des livres et enseigne. Son quotidiens’articule autour des consultations pour lesquelles ellerevendique sa singularité. "Je fais toujours des consul-tations d’une heure, c’est le temps nécessaire pour cer-ner le patient. Pour travailler sur son comportementalimentaire, il faut comprendre l’histoire de son poids.Pourquoi mange-t-il trop ? Est-ce lié à un choc dans savie ? A un dépaysement ?"Et les raisons peuvent êtrenombreuses.Diététicienne depuis 20 ans, Hélène a vu la société évo-luer et, avec elle, les habitudes alimentaires. "Le modede vie des gens a changé, les jeunes mangent réguliè-rement devant un écran. Le repas n’est plus un plaisirmais occupe une simple fonction de remplissage. Il fautredonner de la symbolique au repas en famille souventà base de plusieurs plats cuisinés." Le diététicien estlà pour ça. "Notre métier est d’expliquer aux gens lesmeilleurs aliments C'est une rééducation alimentaire."Pour la rémunération, "tout dépend si vous êtes à votrecompte ou non. Ensuite, il y a un facteur géographiquequi va faire varier l’importance de votre clientèle." Lepassé sportif d’Hélène Lemaire ne lui fait pas oublierqu’en parallèle d’une alimentation saine, l’activité phy-sique reste indispensable.

Xavier Lacombe

◗ Pour exercer ce métier, il faut être titulaire du BTS dié-tétique ou du DUT génie biologique option diététique. Cesdeux diplômes de niveau professionnel équivalent se prépa-rent en 2 ans après un bac S de préférence, ou un bac ST2S(sciences et technologies de la santé et du social) ou STL(sciences et technologie de laboratoire).Une grande partie des enseignements du BTS diététique estconsacrée à la conception et l’élaboration de repas, en tenantcompte de la qualité des aliments, de l’équilibre nutritionnelet du respect des règles d’hygiène.Après le BTS ou le DUT, il est possible de poursuivre sesétudes en licence professionnelle.

exemples de formations dans l’académieniveau bac + 2 - BTS diététique

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

Les formations

On peut gagner de1500 3 jusqu'à 30003en fin de carrière

Ses conseilsIl faut aimer manger etcuisiner, c’est la basede ce métier. Il fautune dimension psy-chologique : aimer lesgens et avoir un côté

soignant.d

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médecin-BiologisteJosé a l’analyse dans le sang

le médecin biologiste réalise les analyses et les inter-prète afin d‘indiquer au patient les maladies dont il estporteur, ou non.Professeur des universités pendant 30 ans, ancien chefde service du laboratoire d'hématologie de l'Hôpital dela Conception, José Sampol est aussi le fondateur deslaboratoires JS BIO. Un secteur en plein boom profes-sionnel.Après avoir effectué le tronc commun d’études de mé-decine ou de pharmacie à la fac, le futur biologiste doitpasser par l’internat où il se spécialise dans le domainede la biologie. Ce diplôme permet d’accéder aussi bienau domaine privé qu’à l’hôpital public. Certains se des-tinent également à une carrière de chercheur les liantégalement à l’enseignement à l’université.Être biologiste, c’est "être à la recherche de l’excellence,c’est un beau métier et ce sont de belles études. C’estun métier où il ne faut pas compter son temps mais ôcombien passionnant !" M. Sampol assure que l’emploiest au rendez-vous. "Les études sont longues pour at-teindre cette profession, mais il n’y a pas de chômage."Chaque année 200 biologistes sont formés et le territoirecompte près de 1500 structures pouvant les accueillir.La journée type d’un biologiste commence à 7h par lesprélèvements (prises de sang) selon un processus biendéterminé. Viennent ensuite les analyses selon les de-mandes du médecin ayant prescrit l’ordonnance. Letravail du biologiste prend alors de l’importance dansles phases suivantes qui sont celles de la validation desanalyses (analyses qui peuvent être faites par des tech-niciens biologistes), du diagnostic et du signalement.Les progrès de la science en matière de technologiepermettent de faire évoluer le métier et sont une sorted’adrénaline permanente. "Les outils dont nous dispo-sons nous permettent de répondre à de nombreusesquestions." Le bémol étant que les appareils d’analyseont un coût non négligeable, surtout pour les petitesstructures. C’est notamment pour résoudre ce problèmeque José Sampol a fondé "JS BIO" qui est une fédérationde laboratoires. Ce type de pratique est très utilisé dansce domaine puisque ça permet d’avoir des finances plussolides pour acquérir des équipements."Quand on demande à José Sampol pourquoi ce métierlui plaît et si le jeu en vaut la chandelle, il répond : "Voussavez, quand vous sauvez la vie de quelqu’un, c’est ex-traordinaire… "

Jérémie girond-thuillier

◗ Au moins 10 ans d'études sont nécessaires pour formerun médecin spécialiste. Ce métier de laborantin se pratiqueaprès avoir obtenu un diplôme d'Etat (DE) de Docteur enmédecine ou pharmacie, complété par le Diplôme d'étudesspécialisées (DES) en biologie médicale. Après le bac, lesétudiants s’inscrivent en PACES (première année communeaux études de santé) et passent un concours (20 % d'admis),puis, en fin de 6e année, l’ECN (examen classant national),à l’issue duquel ils deviennent internes pour une durée de 3à 5 ans dans une spécialité. Le diplôme d'État de docteur enmédecine, avec mention de la spécialité, est délivré après lasoutenance d'une thèse.

exemples de formations dans l’académieniveau bac + 10 et plusDE (diplôme d'État) de docteur en médecine, avec mention dela spécialité.DES Biologie médicalePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-marseille : www.onisep.fr

les formations

3 000 à 3 5003 audébut puis 6 0003

avec l'ancienneté.

ses conseilsSi la vue du sang enfreine certains, qu’ilsse rassurent, c’estcomme le mal de mer,ça passe assez rapide-ment avec le temps! d

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technicien-biologisteFlorian, des aiguilles aux automates

si vous avez peur des aiguilles, lui les adore. lesprises de sang permettent à Florian bonifay d’analy-ser notre santé dans le moindre détail.Dans le métier depuis bientôt deux ans, Florian a fait sespremières prises de sang et analyses en laboratoire pri-vé avant d’obtenir cette année un poste de technicien delaboratoire en clinique. Après avoir obtenu un Bac STL(Sciences et Techniques de Laboratoire), Florian a pour-suivi ses études en BTS spécialisé en biochimie et géniebiologique. "Evidemment, n’importe quel Bac ouvre lesportes du BTS. C’est ce dernier qui vous spécialise vrai-ment." Le BTS adéquat en poche, il faut obtenir l’AFGSU"qui est un diplôme officiellement reconnu et indispen-sable pour pouvoir exercer dans le métier."Paré des diplômes nécessaires, l’entrée dans la vie ac-tive se fait assez rapidement (2 ans d’études post-Bac)et elle est facilitée par des premières expériences déjàacquises grâce aux stages accomplis au cours du BTS."On trouve assez facilement du travail en tant que junior,souvent en laboratoire privé."Si les premières embauches se font la plupart du tempsdans des laboratoires privés, Florian assure qu’il estpossible de changer d’ambiance rapidement : "il estplus difficile de rentrer en clinique par exemple, parcequ’elles demandent d’avoir déjà de l’expérience dans lemétier, mais une fois cette expérience acquise on peutpostuler assez facilement."La journée d’un technicien de laboratoire est rythméepar deux activités primordiales : les analyses (sanguinesou bactériologiques) et le contrôle des automates. Au-jourd’hui, l’analyse biologique est fortement aidée parl’automatisation et les techniciens se doivent de vérifierrégulièrement le bon fonctionnement de leurs auto-mates (contrôle qualité).Technicien de laboratoire est "un métier qui impliquebeaucoup de responsabilités." En effet, Florian indiqueque si « l’annonce du résultat est le devoir du biologiste,la première validation de l’analyse est faites par le tech-nicien.""Nous devons être concentrés et vigilants. Nous répon-dons par exemple à des tests de grossesse ou d’exa-men du VIH. Il n’y a pas de place pour l’erreur quand oncherche une réponse à ces questions… "

Jérémie girond-thuillier

◗ Les techniciens biologistes sont recrutés avec un bac + 2au minimum. Les formations sont nombreuses, et certainespeuvent se préparer par l'apprentissage. Les plus courantessont les BTS et les DUT. Pour faciliter l'insertion profession-nelle, il est conseillé de compléter sa formation par un stagedans le domaine où l'on veut exercer. Une licence profession-nelle plus pointue peut être particulièrement appréciée desentreprises lorsqu'elle correspond à leur champ d'activité.niveau bac - Bac S ou STL (sciences et technologies de labo-ratoire); Bac pro bio-industries de transformation; laboratoirecontrôle qualiténiveau bac + 2 - BTS analyses de biologie médicale ; bio-analyses et contrôles ; biotechnologie; DUT génie biolo-gique option industries alimentaires et biologiquesniveau bac +3 - Licence pro microbiologie dans les indus-tries agro-alimentaires ; méthodes et techniques d'analyseschimiques et biologiques ; maintenance et technologiebiomédicalesPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

Il faut compter unsalaire compris entrele SMIC et 1800 3

ses conseilsIl faut être rigoureux,vigilant et manuel.Savoir travailler enéquipe et être capablede mettre en confianceses patients. d

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Prothésiste Dentairethierry redonne le sourire

Un rêve d’enfant devenu réalité, thierry Mundler admi-rait le prothésiste de son village quand il était petit. C’estmaintenant lui qui a son propre laboratoire depuis 23 ans.Après son baccalauréat scientifique, il voulait faire autrechose, être à son compte, c’est pourquoi il a choisi le métierde prothésiste dentaire en s’orientant vers un CAP Prothé-siste en région parisienne."J’ai voulu être prothésiste car c’est un métier manuel, pré-cis et qui permet d’être à son compte et d’organiser sontravail comme on le veut." Avec 34 ans d’expérience et denombreux stages pour se perfectionner, c’est avec passionque Thierry Mundler réalise chaque jour de nombreusesdents."On fabrique de nos propres mains et on rend le sourireà des gens, c’est beau." En effet il s’agit d’un métier quidemande une grande rigueur et beaucoup de précisionpuisqu’on n’a pas le droit à l’erreur. De plus, ce métier esten constante évolution avec l’arrivée du numérique, ce quipermet de ne jamais se lasser. "Il y a 30 ans, on utilisaitdes méthodes très artisanales. Maintenant on s’ouvre versl’informatique et on réalise la prothèse avec un ordinateur.On réalise un travail unique puisque chaque dentition estdifférente."Dans ce métier, la concurrence principale se situe à l’étran-ger. On estime à 2 millions les prothèses fabriquées hors deFrance. Face à cela, le secteur est en recherche perma-nente d’amélioration sur le plan technique et commercial.Pour s’installer dans son propre laboratoire, le BTS prothé-siste dentaire est nécessaire. C’est un métier qui demandebeaucoup d’heures de travail une fois que l’on est à soncompte, mais qui permet de bien gagner sa vie.

annabelle Chennaf◗ Pour exercer ce métier, il est indispensable d'obtenirle bac professionnel prothèse dentaire. Accessible aprèsla 3e, il est le point d'entrée dans la filière, et permet depoursuive en BTS prothésiste dentaire puis en licenceprofessionnelle (bac + 3).Ceux qui visent un poste à responsabilité peuvent aussichoisir la filière artisanale en préparant le BTM (brevettechnique des métiers ; en 3 ans après un bac général,ou en 1 an après le bac pro prothèse dentaire), puis leBTMS (brevet technique des métiers supérieurs ;en 2 ans après le BTM, reconnu à bac + 2).

exemples de formations dans l’académieniveau bac - Bac pro prothèse dentaireniveau bac + 2 - BTS prothésiste dentaire

Pour savoir les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Un débutant peutdémarrer à 2000 3.

ses conseilsLa patience est une desqualités principales, onpeut rester des heuressur une dent, on re-cherche la perfection. Ilfaut rendre son travail en

temps et en heure.d

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AssistAnte de vie Aux fAmillesdiane, intendante et confidente

en gérant leur foyer, diane vient aide aux personnesâgées ou handicapées à istres, salon….Diane Zajac est une femme qui a de l’énergie à revendreainsi qu’une véritable passion pour son métier d’assistantede vie sociale. Alors qu’elle est encore commerciale, elleoccupe son temps libre à faire du bénévolat auprès de per-sonnes âgées ou handicapées. Ces expériences révèlent enelle une véritable vocation. Grâce à une opportunité, elledécide de se reconvertir et de suivre une formation d’as-sistante de vie sociale via l’AfpA. Après seize semaines deformation ponctuées de nombreux stages, Diane trouveaussitôt du travail.Diane Zajac est totalement dévouée à son métier et sa pas-sion est son moteur. Sans cet amour de la profession, il se-rait difficile de tenir le rythme. En effet, Diane travaille 43heures par semaine environ, avec un seul jour de repos, levendredi.Ce que Diane Zajac donne, elle le récupère au centuple, etDiane donne beaucoup ! En choisissant de se diriger vers letravail à domicile plutôt qu’en institut, elle a aussi choisi defaire partie de la vie des personnes chez qui elle se rend.Ses tâches sont variées en fonction des besoins, mais ellessont toutes essentielles : elle fait le ménage, la cuisine, lescourses, vérifie que les personnes aient bien tous leurs mé-dicaments, prend les rendez-vous chez les médecins… « Jesuis l’intendante de leur maison. »Une telle proximité fait naitre des liens avec les personneset il est toujours dur de les voir partir. Si ce sont des mo-ments difficiles pour Diane, il faut tout de même qu’ellegarde son sourire pour pouvoir le transmettre aux autrespersonnes qu’elle visite. Elle est souvent leur rayon de soleilde la journée et aussi leur confidente, même si la confianceest difficile à gagner les premiers temps.pour être une bonne assistante de vie, il faut être ponc-tuelle et honnête car c’est un métier qui amène à brasserde l’argent et parfois de grosses sommes. Il faut acquérirla confiance des personnes âgées ou handicapées ainsi quecelle de leur famille et savoir s’adapter à toutes les situa-tions, aussi étonnantes qu’elles puissent être. Si Diane enest venue à faire ce métier, c’est par vocation.

Coline lopes

◗ La tendance est à la professionnalisation, même s'ilest encore possible d'aborder ce métier sans diplôme.Le DEAVS (DE d'auxiliaire de vie sociale) ouvert à tousles candidats âgés de 18 ans au minimum, devient la ré-férence. La MC (mention complémentaire) aide à domi-cile, accessible après un CAP, permet d'être titulaire dedroit du DEAVS. Le Titre Professionnel d’Assistant(e) devie aux familles facilite l’insertion professionnelle dansce métier. Ce diplôme de niveau V est accessible parcapitalisation de certificats de compétences profession-nelles (CCP) ou suite à un parcours de formation.niveau CAp - assistant technique milieux familial et col-lectif ; petite enfance ; CAPA services milieu rural; MCaide à domicile; DE auxiliaire de vie sociale (DEAVS)niveau Bac - Bac pro services aux personnes et aux ter-ritoires et Bac pro accompagnement, soins et services àla personnepour connaître les adresses des établissements proposantces formations dans l’académie d’Aix-marseille :www.onisep.fr

les formations

Salaire au smic.Frais dedéplacementnon remboursés

ses conseilsLe lien social ainsi quela passion du métierdoivent rester lesprincipales motivationspour cette professionqui peut aussi avoir

un côté précaire.d

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Les métiersde l'Armée

◗ L’adjudant Christophe Gassier porte l’uniformedepuis 22 ans. Sous-officier de gendarmerie, ilest avant tout un militaire et exerce ses respon-sabilités dans l'une de ces cinq branches opéra-tionnelles : maintien de l'ordre, sécurité publique,sécurité routière, police judiciaire ou formationsspécialisées. "Je suis affecté à une cellule dé-diée à la fraude, au travail dissimulé et immigra-tion irrégulière à la Brigade de Marseille." C’esten 1991 que la vocation de gendarme naît chezl’adjudant Christophe Gassier. "J'ai découvert cemétier lors d’une journée de présentation desmétiers dans mon lycée." Attiré par l’uniforme,l’adjudant Gassier entre en gendarmerie et dé-couvre tous les aspects de ce métier. "On ne de-vient pas gendarme par hasard. En gendarmerieil faut se soucier des gens, aimer la justice et lesgens comme l’autorité et le respect."Assurer la protection des biens et la sécurisationdes personnes, c’est son rôle. Militaire et hommede terrain, il consacre un tiers de son temps à lasécurité civile. Vols, bagarres, suicides, meurtres,disparitions, contrôles font partie de son quoti-dien. "Le gendarme de brigade est polyvalent. Lematin il ne sait pas ce que sera sa journée. Il ades patrouilles à effecuter, des secteurs de sur-veillance à faire mais c’est l’imprévu total.Il assiste à une cérémonie comme il inter-vient sur le lieu d’une fusillade. C’est unmétier très riche." Efficacité, dynamisme,sens des responsabilités et du devoir per-mettent de faire face à toute situation se-lon lui. "L’essence même de ce métier estla communication, le dialogue, le contactavec les personnes. C’est un métier quiapporte des peines et énormément dejoies, de satisfactions personnelles."

Ana Izaura GUILLOT

L'adjudantGassier au servicede l'état

SalaireLe salaire médiand’un gendarme estde 1680 3 par mois et1890 3 pour un offi-cier en début de car-rière.

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◗ C'est quoi? Les opérateurs destransmissions sont membres de labranche des communications et del’électronique de la Composante ma-rine des Forces Armées. Leur travailconsiste à offrir aux unités de l’Ar-mée des services de transmissionen téléphonie et de transmission dedonnées faisant appel à des satelliteshaut de gamme, à du matériel d’in-formation et des communications nu-mériques, fixes, aérotransportableset mobiles. Les principales tâchesdes opérateurs des transmissions :installer et utiliser des systèmes de

communication parsatellites et des radiosnumérisées à ondes,gérer et administrer les réseaux lo-caux de distribution. La transmissionet la réception des messages et desdonnées font partie du quotidien.Les opérateurs des transmissionsont la charge de coordonner le réta-blissement des circuits des réseauxde communication et d’information,planifier des services de communi-cation.Ses compétences? Les opérateursdes transmissions doivent être de

constitution robuste, posséder debonnes aptitudes pour apprendre etretenir de l’information et de la dex-térité. Ils doivent être loyaux, discrets,fiables, doués de talents variés, équi-librés et manifester de l’intérêt pourle matériel électronique de hautetechnologie et les ordinateurs.Sa carrière? Ce sont des militairesde rang qui peuvent participer à desopérations terrestres et, au besoin,livrer combat à titre de soldat d’in-fanterie.

◗ C'est quoi? Voir ce que les autres nevoient pas, voilà l'une des qualités quicaractérise l'interprétateur d'images.Exploitant les photographies aérienneset images satellites, il participe au seinde son escadron à toutes les étapes dela mission de reconnaissance. Il animela préparation de mission destinée aupilote qui se rendra sur les lieux desprises de vues. Il délivre aux pilotes dechasse les consignes en termes d'ojc-teifs à photographier.Ses compétences? Il analyse les images,les interprète et travaille les objectifsavec les équipages à partir des clichésen sa possession. Selon l’affectation dechacun, les "interprétateurs photo" ana-lysent des produits en 2D/3D d’originesatellitaire, d’où l’utilisation de plus enplus du terme d’interprétateur imageplutôt qu’interprétateur photo.Sa carrière? Il faut obligatoirementêtre âgé de moins de 25 ans, de natio-nalité française et être titulaire du Bac-calauréat ou plus. Formation militaire àl'école des sous-officiers.

C'est quoi? Le commando parachutiste de l'airfait partie des troupes d'élite de l'armée del'air. Son rôle est d'évoluer et de combattre auplus près des lignes ennemies. C'est un com-battant dont le rôle est d’assurer la protectionde la force aérienne détachée en opération surle territoire national, dans les DOM COM, dansles pays avec lesquels la France a des accordsde coopération et sur les théâtres d’opérations.Ses autres missions sont la protection desmoyens humains et matériels de l'armée, re-cherche et sauvetage au combat.Ses compétences? Il excerce avant tout un mé-tier centré sur l'intervention dans des milieuxparfois non sécurisés. Il possède une formationde base commune, puis il peut développer en-suite une expertise (chuteur opérationnel, tireurd'élite, transmetteur de combat)...Sa carrière? Pour entrer dans cette unité, ondoit être de nationalité française et être âgéde moins de 25 ans à la date de signature ducontrat d'engagement. Il doit justifier d'un ni-veau scolaire de fin de classe de 3ème jusqu'àla terminale de l'enseignement général outechnologique mais également d'un CAP, d'unBEP ou d'un baccalauréat professionnel.Par la suite, il reçoit une formation militaired'une durée de 8 semaines au Centre de forma-tion militaire élémentaire de Saintes (Charente-Maritime). Cette formation comprend une édu-cation militaire et une instruction civique, ainsiqu'une formation de base du combattant.Puis, il reçoit une formation professionnelle àDijon, pour une durée totale de 17 semaines.Pour débuter, il touche un salaire de 1316 3.

Interprétateurimage

Equipier fusilierparachutiste de l'air

Opérateur/opératricedes transmissions |Toutes les informations sur : www.onisep.fr |

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LesvaleurssûresP 46 Agent d'assuranceP 47 Capitaine de policeP 48 Expert-ComptableP 50 CommercialP 51 Conducteur de voyageursP 52 Chargé de clientèleP 53 BoulangerP 54 Gouvernant d'hôtellerieP 55 Directeur d'hôtelP 56 Directeur ressources

humainesP 57 Gestionnaire de patrimoineP 58 Surveillant pénitentiaireP 59 Ingénieur du BTPP 60 Technicien de la paieP 61 Vétérinaire

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Agent d’AssurAncesébastien est toujours en alerte

satisfaire sa clientèle et être à l’écoute de ses besoins:sébastien tassy met tout en œuvre pour relever cechallenge, à Aix-en-Provence.C’est souvent sur les bancs de l’université que les pré-mices de notre avenir se dessinent, Sébastien Tassyétait en faculté de droit quand il a découvert son futurmétier, celui d’assureur. Au bout de deux années, ilquitte sa toge de juriste pour revêtir le costume d’agentd’assurance. Son expérience dans le droit lui a apportédes connaissances supplémentaires, un véritable atout.Son aventure commence alors par un BTS assurancequi lui permet de postuler dans trois compagnies. Danschacune, il exerce un métier différent. Du service ad-ministratif jusqu’au conseil client, Sébastien Tassy veutêtre présent sur tous les fronts. "Mon travail consistaità trouver des solutions à des besoins d’assurances quepeuvent avoir des clients particuliers, professionnels oubien des entreprises en fonction des garanties, des dé-sirs et du tarif le plus économique."Fort de ses expériences professionnelles qui lui aurontpermis d’acquérir de plus grandes connaissances, lejeune assureur a malgré tout certains regrets, commene pas avoir été plus loin dans ses études. Cela auraitpu m’ouvrir des portes pour atteindre des postes du typeactuaire, directeur d’agence."Une diversité des profils assurés, Sébastien Tassy nedira pas le contraire ! Du textile jusqu’aux métiers dela recherche, l’agent d’assurance est amené à côtoyerautant de personnes que de problématiques différentes."Ma profession n’est pas du tout rébarbative, vous êtessans cesse au contact avec de nouveaux clients aussidifférents les uns des autres."Dans le métier d’agent d’assurance, on ne parle pasde routine mais bien de challenges. Pour certains, celapeut être un inconvénient mais, pour Sébastien c’est laraison même du choix de son métier. Satisfaire sa clien-tèle, être à l’écoute de ses besoins, c’est son principalobjectif. Toujours se surpasser, donner le meilleur desoi-même, un défi au quotidien.Être agent d’assurance c’est aussi se tenir informé,consulter des revues et connaître les nouvelles évolu-tions réglementaires du droit et de la jurisprudence.Un éventail de compétences, que Sébastien Tassy a suconjuguer parfaitement et qui lui demande de ne jamaisse reposer sur ses acquis.

célia BenZOnI

Un diplôme de niveau bac + 2 est nécessaire pour débuter, leplus souvent complété par une formation dispensée par unesociété d'assurances ou un organisme agréé. À l'issue decette formation, le candidat obtient la carte professionnelle,indispensable pour exercer.niveau bac + 2BTS assurance ; management des unités commerciales(MUC); négociation et relation client (NRC)DUT carrières juridiques ; techniques commercialisation (TC)niveau bac + 3Licences pro commercialisation des produits bancaires etd'assurance ; conseil en assurances et services financiers...Programme KEDGE Bachelorniveau bac + 5* Diplômes d'école de commerce et de gestion ; de l'Écolenationale d'assurance (ENASS)* Masters pro droit et métiers des assurances ; managementde la banque et de l'assurance ...Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire mensuelvarie entre 1500 et3000 3 + les primes

ses conseilsSi vous aimez lecontact avec la clien-tèle, ce métier est faitpour vous ! Multipliezvos chances d’inser-tion, ne vous arrêtez

pas à un Bac+2.d

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capitaine de policelaure traque les délits à Marseille

laure Gambini est capitaine du corps des officiers àMarseille. elle est n°2 du grand commissariat sur lacanebière.Après un Bac économie en poche, Laure obtient unemaîtrise en carrière judiciaire, un diplôme en crimi-nologie puis un DESS "Police, Sécurité et Droits fon-damentaux de la personne ". A Bac + 5, elle réussit leconcours d’officier de police et intègre l’Ecole de Policede Cannes-Ecluses (77) pour une formation de 18 mois.Après sa titularisation, elle intègre la Brigade de suretéurbaine (BSU) puis la Brigade anticriminalité (Bac) deMarseille. Un "gros challenge" pour Laure puisqu’elle yest nommée responsable et devient à cette occasion lapremière femme officier à diriger une Bac à Marseille."Cela s’est très bien passé, le métier se féminise de plusen plus, quel que soit le grade choisi, confie-t-elle.A 42 ans, elle est aujourd’hui capitaine du corps desofficiers au commissariat de Noailles, sur la Canebière.Elle y assure un rôle de commandement et de gestionopérationnelle. Adjointe au commissaire David Brugère,elle garantit, avec le soutien de ses équipes, la sécuritégénérale du centre-ville à travers plusieurs missions :contrôle des débits de boissons, organisation de voyagesofficiels, sécurisation de la voie publique, lutte contreles trafics de stupéfiants, etc...De grosses opérations qui la confrontent souvent à lasévérité de la vie: "C’est difficile d’affronter certainesatrocités, il nous faut des nerfs d’acier pour mener àbien ces missions". Un sang froid et une force d’espritindispensables, mais pas seulement : un officier de po-lice doit également être observateur, disponible, patient,et sociable.Selon Laure, il faut avant tout aimer le contact humain :"Nous sommes un service public au service du public :être à l’écoute est indispensable."En véritable passionnée, elle confirme ne pas être là parhasard : "C’est une vocation, on ne fait pas ça pour l’ar-gent."D’autant que Laure peut changer de service si elle lesouhaite. "Rien n’est figé" affirme la capitaine Gambini.Des possibilités d’avenir riches et diversifiées pour ré-pondre aux ambitions des uns et des autres.

louise Morot

◗ Recrutement sur concours. Les officiers de la police natio-nale appartiennent au corps de commandement de la policenationale. Il comprend trois grades: lieutenant, capitaine,commandant de police. Pour devenir officier de police, il fautpasser un concours. Conditions d'accès : être de nationalitéfrançaise, être titulaire au minimum d'un bac + 3 et être âgéde 35 ans au plus. Après réussite au concours, les officiers depolice suivent une formation de 18 mois au sein de l'ENSOP(école nationale supérieure des officiers de police) et s'enga-gent à servir l'État pendant 5 ans.

À noter: dans le cadre de l'égalité des chances, une prépara-tion au concours (classe préparatoire intégrée) est dispenséepar l'ENSOP (école nationale supérieure des officiers depolice). La sélection se fait sur dossier en fonction de critèressociaux, économiques et géographiques. 15 à 20 candidatssont sélectionnés chaque année.

pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

Salaire de départ :1800 3 puis (gradecapitaine) 3400 3

Ses conseilsIl faut aimer le contacthumain, le travaild’équipe et avoir au-près du publicune disponibilitéà toute épreuve. d

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EXPERT-COMPTABLERoger, "l'argentier" des entreprises

Roger Alibaut est un homme d’expérience passionnépar son métier. Indépendant de nature, le statut de pro-fession libérale correspond parfaitement à ses attentesprofessionnelles.S’il prévient que "le chemin est long et parsemé d’examenset d’épreuves" pour devenir expert-comptable, Roger Ali-bault insiste sur les qualités de courage, de persévéranceet de ténacité dont doit faire preuve le jeune apprenti."Mais le résultat et la satisfaction qu’on en retire sont àla hauteur des efforts consentis. L’expert-comptable estl’interlocuteur privilégié du chef d’entreprise. L’intérêt deleur relation est la proximité, la bonne connaissance mu-tuelle, la confiance et l’absence de hiérarchie," souligne-t-il. "C’est un métier de liberté, d’indépendance, où l’on avraiment le sentiment d’être utile et où l’on gagne souventla reconnaissance et l’attachement des clients."Mais le coeur de métier de l’expert-comptable consisteà certifier les comptes des entreprises. "Il appose sa si-gnature au bilan de l’entreprise, ce qui signifie qu’il seporte garant de la véracité des procédures comptablesutilisées". Ce sont ses qualifications en comptabilité et sahaute technicité qui lui permettent d’exercer cette fonc-tion de contrôle. Néanmoins, les prestations de l’expertcomptable varient selon les clients. Pour des artisans,des commerçants, des professions libérales, il peut tenirla comptabilité de A à Z. Pour une structure plus impor-tante, possédant un service comptable, il vérifie et fiabiliseles comptes annuels. Mais la profession s’oriente de plusen plus vers l’accompagnement d’entreprise et le conseil.C’est ainsi que l’expert-comptable peut être amené à sug-gérer au dirigeant une stratégie plus performante, l’alertersur les points faibles de l’entreprise, optimiser sa fiscalitéou son système de gestion informatisé… 90% des experts-comptables sont aussi commissaires aux comptes, maisjamais pour un même client. Ils réalisent également desaudits ponctuels, notamment avant des opérations d’ac-quisition."L’important, poursuit Roger Alibaut, est d’être multi-compétent et d’avoir de solides connaissances dans lesdifférentes matières du droit, de la fiscalité, de la gestionou encore de l’informatique." Et s’il est vrai que le diplômeest difficile à obtenir, "le jeune lauréat a néanmoins lacertitude de trouver un emploi stable tant il est difficilepour les recruteurs de rencontrer des collaborateurs dequalité."

◗ Avec bac + 2, on a le choix entre un BTS et un DUT. On peutles compléter par une licence de gestion, une licence profes-sionnelle ou le diplôme de comptabilité et gestion (DCG), quidonne une qualification reconnue par la profession.Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2 - BTS comptabilité et gestion des organisa-tions; DUT gestion des entreprises et des administrations(GEA), option finance comptabilitéNiveau bac + 3 - Licence économie et management ; licencede gestion (3e année uniquement); Licence pro managementfinancier et comptable ; métiers de la comptabilité et de lagestion, spécialités gestion de la paie et du social / respon-sable de portefeuille client en cabinet d'expertise comptable;management des organisations spécialité collaborateur encabinet d'expertise comptable ; Diplôme de comptabilité etgestion (DCG)Niveau bac + 5 - Diplôme supérieur de comptabilité et degestion (DSCG); Master comptabilité, contrôle, audit (CCA) ;contrôle de gestionPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

On gagne le smic pourdébuter et jusqu’à plu-sieurs milliers d’euros

Ses conseilsRigoureux, espritd’analyse et senslogique prononcé. Ildoit être autonome,multi-compétent pourgérer les bilans de fin

d’année.d

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Bacheliers 2014

Titulaires du DECF,du DCG, d’un Master

Titulaires d’un BTS CGO ou d’un DUT GEA-FCDiplôme de Comptabilitéet de Gestion (DCG)en 3 ans - Inscription sur APB 2014

Diplôme Supérieur de Comptabilité etde Gestion (DSCG) en 1 ou 2 ans, enformation initiale ou continue

Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG) en1 ou 2 ans, en formation initiale ou continue

journée portes ouvertesMercredi 12 Février 2014 de 14h à 17h

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Les métiers de la Gestion, de la Finance, du Droit des Affaires,de la Fiscalité et de la Comptabilité vous intéressent?institut supérieur d’études comptables

Enseignements intégrés(cours, TD, études de cas)Corps professoral composé de professionnelsContrats d’alternance(apprentissage, professionnalisation)

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CommerCial automobileça roule avec Séverin !

employé chez Peugeot à aix-les-milles, Séverin, dyna-mique et accueillant, se met au service de sa clientèle.Après un BTS Force de vente obtenu en alternance, Sé-verin s’est dirigé vers la vente automobile. A 28 ans, iltravaille aujourd’hui dans une grande concession ai-xoise. "La marque Peugeot existe depuis 1890, j’ai lachance dans mon métier de vendre un produit de qualitéavec une forte notoriété. Dans la concession où je tra-vaille, nous vendons des automobiles neuves et d’occa-sion. Nous proposons des produits périphériques, desprestations d’entretien du véhicule, des financements etdes assurances. Au-delà du produit, nous essayons defaciliter la démarche d’achat de nos clients."Les principales missions d’un commercial automobilesont de prospecter, accueillir, conseiller et fidéliser uneclientèle de particuliers ou de professionnels. D’autrepart, le commercial automobile écoute, analyse, anticipeles besoins de sa clientèle pour lui proposer le véhiculeet les services (financement, assurance, contrat d'en-tretien) adaptés. Ensuite, il évalue et négocie la reprisedu véhicule d'occasion. C’est un métier qui s'exercedans une succursale ou dans une concession automo-bile, chez des agents de marque. Il travaille dans uneéquipe, sous la responsabilité du chef des ventes.Le commercial automobile a donc vocation à vendre desautomobiles. Cependant, on constate que la professionévolue vers plus de conseil et de vente de prestationsfinancières périphériques. "Nos clients savent ce qu’ilsveulent, souvent ils viennent pour comparer un modèle,essayer un véhicule. C’est à ce moment-là que noussommes utiles. Nous devons nous assurer d’une par-faite connaissance de nos véhicules et des prestationsqui y sont liées, mais aussi et surtout d’une écoute at-tentive des désirs et des besoins de nos clients."C’est aussi un métier où l’information est essentielle,elle doit être précise et pointue. Le commercial auto-mobile est prêt à répondre à n'importe quelle questionposée, qu’il s’agisse des dernières innovations ou desimples détails. L’objectif est d’apporter une qualité deservice qui fera la différence sur la concurrence.Quant aux perspectives d’évolutions dans ce métier,elles sont réelles, en fonction de sa motivation et de sesaptitudes. Le commercial automobile peut accéder à lafonction de responsable de magasin, de responsablecommercial ou de chef des ventes.

annie FlorenCe

◗ Actuellement, le recrutement concerne surtout des diplô-més de niveau bac + 2. Mais des débouchés existent aussià partir du bac pro... jusqu'au niveau bac + 5 (diplôme desécoles de commerce et de gestion ; master pro des secteursdu commerce et de la vente).niveau bac - Bac pro vente (prospection, négociation, suivide clientèle)niveau bac + 2 - BTS management des unités commerciales(MUC) ; négociation et relation client (NRC) ; technico-com-mercial ; DUT techniques de commercialisation (TC)niveau bac + 3 - Licence pro management multi-canal ducommerce de détail ; marketing relationnel et négociationBachelor responsable du développement marketing et com-mercialniveau bac + 5 - Master pro marketing ; management etinterface marketing - commerce des projets innovants ; Mas-ter commerce international

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

les formations

Le salaire varie de1 300 à 3 000 3 plusun intéressement.

Ses conseilsIl faut aimer le pro-duit qu’on vend etécouter la clientèle.Il faut soigner sa pré-sentation et avoir del'aisance à l'oral.

d

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ConduCteur de VoYAGeurSChristine transporte les scolaires

déterminée à changer de métier en cours de carrière,Christine Caudrelier a totalement réussi sa reconver-sion en optant pour l’alternance. elle est aujourd’huiconductrice de bus."Je voulais travailler en extérieur et rouler !" Projetexaucé pour Christine Caudrelier, ancienne assistantematernelle qui au bout de huit années d’exercice vou-lait "faire autre chose". " Un membre de ma famille étaitconducteur de bus. Il était très heureux et toujours en-thousiaste à l’idée de parler de son métier. J’aime vrai-ment conduire alors je me suis lancée."Objectif numéro un pour cette mère de famille : trouverle financement pour passer le permis de conduire adé-quat. "Je suis allée au Pôle Emploi pour leur expliquermon projet puis, avec leur aide, j’ai cherché une entre-prise. L’une d’entre elles a accepté de financer mon per-mis, de me former et puis de m’embaucher. Mon pari dereconversion était gagné."Actuellement en CDI à temps complet, la conductrice debus s’occupe principalement des transports scolaires."Cela demande de grandes amplitudes au niveau deshoraires de travail avec de longues pauses pendant lajournée mais l’autonomie et la responsabilité qui noussont confiées sont intéressantes."Et de poursuivre sur son métier: "J'ai trouvé ma voie.c'est un métier prenant. La conduite n'est pas notreseule fonction. On doit renseigner et accueillir les voya-geurs. Le conducteur est aussi capable d'informer etde réagir en temps réel à des situations inattendues oud'urgence. De plus, on surveille le bon fonctionnementde son véhicule et on signale les problèmes techniquesaux services d'entretien. En fonction de notre activité, ondoit aussi délivrer les billets, vérifier la validité des titresde transport et veiller au respect des règles de sécu-rité, au confort des voyageurs et à la qualité de service.On prend en charge, le cas échéant, un groupe de per-sonnes dans le cadre d'une prestation touristique. Dansce cas, on peut également préparer les itinéraires tou-ristiques, s'occuper de l’intendance des bagages et despassagers."D'ailleurs, Christine Caudrelier n’exclut pas de travaillerun jour dans le secteur du tourisme.

◗ Il faut savoir que posséder le permis D ne suffit pas.Il est impératif d'avoir au moins une formation profession-nelle minimale obligatoire (FIMO). La FIMO (140 heures)permet au conducteur d'exercer son métier dans le respectde la sécurité et de la réglementation professionnelle. Pasd’obligation de niveau pour la préparer. Il faut posséder lepermis D ou E(D) et être âgé d'au moins 21 ans. Au pro-gramme : prendre en charge une mission de transport,utiliser les documents du transport, connaître les règles duchargement ...Les titulaires d'un CAP ou d'un titre professionnel en sontdispensés.exemples de formations dans l’académieniveau CAP - CAP agent d'accueil et de conduite routière,transport de voyageurs

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire d'unconducteur débutantest de1426 3

Ses conseilsLes offres d’emploi et lespostes sont nombreux.De plus, on peut évoluervers les métiers de for-mateur, moniteur d’en-treprise ou technicien

d’exploitation.d

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Chargée de ClientèleSahra, 900 portefeuilles en main

Crédit, assurance, épargne, moyens de paiement:Sahra travaille dans une banque où elle suit l'évolu-tion des besoins de ses clients tout au long de leur vie.Après un Bac STG Commerce, un BTS Force de vente

(aujourd’hui BTS NRC – Négociation Relation Client) etune licence Banque Assurance Financière, Sahra estaujourd'hui une gestionnaire de clientèle passionnéede 29 ans. Grâce à son stage réalisé lors de sa licence,elle a pu accéder à son premier poste en CDI en tantque conseillère commerciale, en 2007, dans une banquefrançaise pour laquelle elle travaille toujours. Aprèsavoir fait ses preuves, elle devient gestionnaire de clien-tèle deux ans plus tard. Depuis 2009, cette jeune femmeexerce donc son métier avec passion et détermination.Elle gère ainsi 900 portefeuilles de clients qui lui fontentièrement confiance, et qui s’en remettent à elle pourentretenir leur quotidien mais aussi pour gérer leur ave-nir.Malgré des objectifs à atteindre et un travail de groupede qualité, Sahra travaille le plus souvent de façon in-dividuelle. Régulièrement classée parmi les meilleursagents grâce à ses résultats, Sahra est heureuse etfière de son métier. Elle envisage d’ailleurs d’évoluer eninterne vers le poste de manager, qui s'inscrit dans lacontinuité de ses responsabilités actuelles: (gestion desbriefings en cas d’absence du directeur, relations avecles supérieurs hiérarchiques....).Au quotidien, elle répond aux besoins du client en luiproposant des produits bancaires ou d’assurance. C’estsans jugement que Sahra aborde les rendez-vous "dé-couverte" avec ses nouveaux prospects. "Le client estle premier maillon d’une relation de confiance", dit-elle.Cette prise de contact est "très importante afin de mieuxconnaître les clients et de les orienter."De la bancarisation avec les moyens de paiement, lescoffres-forts, à l’épargne à court-moyen ou long terme,en passant par les crédits immobiliers ou à la consom-mation, et l’assurance des biens et des personnes avecles mutuelles, Sahra analyse la situation actuelle etanticipe l’avenir de chacun en proposant des solutionsadaptées. "Cela m’apporte une grande satisfactionquand il est possible d’apporter un crédit au client", dé-clare la jeune femme.Toujours pleine de solutions et d’intérêt, les nombreuxremerciements qu’elle reçoit de ses clients font d’elleune conseillère comblée.

emilie gutierrez

◗ Selon le type de clientèle, le niveau requis varie de bac + 2 àbac + 5. Pour une clientèle de particuliers, un BTS ou un DUTpeut suffire. Pour se voir confier un portefeuille de grandesentreprises, mieux vaut viser un bac + 5 dans le secteur de labanque et de la finance.niveau bac + 2 -BTS Banque option A marché des particu-liers ; négociation et relation client (NRC) ; DUT techniquesde commercialisation (TC)niveau bac + 3 - Licence mathématiques appliquées etsciences sociales ; économie et management; Chargé declientèle banque-finance-assurance; programme Kedge Ba-chelor; licence pro banque, conseiller clientèle particulier ;banque ; management financier et comptable ; managementappliqué aux PME/PMI ; marketing relationnel et négociationniveau bac + 5 - Masters pro droit de la banque et des opé-rations patrimoniales ; procédures bancaires et marché desprofessionnels ; master finance; Diplôme d’ingénieur del’École Centrale MarseillePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

Salaire de base de14503 net + primesselon le bénéfice.

Ses conseilsNe pas être timide,

savoir écouter, s’adap-ter au client. Il fautêtre disponible grâceà une ligne directe etconsidérer les clients

de la même façon.d

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BoulangerFethi, l’orfèvre de la baguette

Installée en contrebas du lycée Thiers, sa boulangerierespectueuse de la tradition de fabrication du pain in-nove sans cesse.Une porte coulissante laisse filtrer, au grand bonheurdes badauds, des effluves de pains aux céréales entre-mêlées à celles de fougasses aux olives. Cette entrée,c’est celle de la boulangerie Warda de Fethi Habhab, ni-chée entre le quartier Noailles et celui du Lycée Thiers.Dans la famille Habhab, la boulangerie est une histoirede famille. "Mon grand-père a commencé à être boulan-ger en 1930 mon père et mes oncles ont travaillé aveclui, explique Fethi Habhab, qui officie ici depuis 2000.Mes parents avaient déjà leur propre boulangerie en1965. J’ai grandi dans cet univers."Il exerce ce métier depuis 1990 et travaille la pâte depuisqu’il est âgé de 14 ans. C’est à ce moment-là qu’il effec-tue son premier stage dans une boulangerie et apprendles rudiments de son futur gagne-pain au contact de sonmentor. "Quand j’ai commencé, Jean-Yves, un boulan-ger corse, a semé en moi l’envie de faire ce métier. Leregarder travailler était passionnant. D’une simple pâte,il faisait des merveilles", se remémore Fethi."Si l’on n’aime pas ce travail, c’est compliqué de l’exer-cer. Nous avons des horaires pénibles, je commencedès 4h du matin chaque jour. il fait chaud, la poussièreest présente". Mais, ces inconvénients paraissent déri-soires au regard de l’amour qu’il voue à la boulangerie :"C’est un réel plaisir de pratiquer mon métier au quoti-dien car je me trouve dans un lieu de création, on peutmélanger plein de goûts, varier les préparations, fairedécouvrir des choses."Fethi Habhab apprécie également les choses bien faites."Nous sommes des artisans." Face à la grande distri-bution, il fait figure d’irréductible et insiste sur l’aspectsocial de son métier : "Tout le monde mange du pain carson prix reste toujours accessible. Je sers aussi bien lepetit maçon que le professeur d’école."Sa clientèle est variée tout autant que les pains qu’il

propose. Cela donne lieu à une fournée d’anecdotes,comme ce couple de Belges, revenu le voir après avoirgoûté ses produits, qui insistait pour le ramener chezeux exporter son savoir-faire ou encore les têtes ébahiesd’Américains qui se délectent de ses fougasses.

Philippe amsellem

◗ Le CAP boulanger est le diplôme de référence dans laprofession, mais il n'est pas le seul. Il existe aussi d'autresdiplômes pour se perfectionner et pouvoir prétendre à lacréation ou à la reprise d'une entreprise. Débutant commeouvrier boulanger dans une entreprise artisanale, industrielleou de grande distribution, le titulaire du CAP peut accéder,après quelques années d'expérience, aux fonctions de chefd'équipe ou responsable de fabrication, s'installer à soncompte, ou choisir de s'expatrier.Le secteur de la boulangerie est en pleine évolution. Les nou-velles techniques facilitent le travail, et font gagner du temps.La fabrication de produits de restauration légère (quiches,sandwichs) se développe régulièrement.exemples de formations dans l’académieniveau CaP - CAP boulanger; MC boulangerie spécialisée ;pâtisserie boulangèreniveau bac - Bac pro boulanger-pâtissier; BP boulangerPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

les formations

Le salaire d'un bou-langer débutant estde 1426 3 mensuel.

ses conseilsOn ne s’improvise pas

boulanger, il y a dessacrifices à faire auniveau des heures. Ilfaut être passionné.Commencer jeune est

un atout.d

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Page 54: Le guide des métiers 2014

gouvernant D'hÔtellerieJordan fait régner l’ordre dans les étages

De la gestion du personnel à la vérification des chambres,le bon fonctionnement d’un établissement hôtelier passepar le métier de Jordan, un poste clef."Je suis tombé dedans et j’y suis resté". C’est ainsi queJordan définit son immersion dans le monde de l’hôtelle-rie. A 28 ans, ce jeune homme occupe le poste de gouver-nant général dans un hôtel et il s’y sent bien. Pourtant, auvu de son parcours, rien ne laissait présager cet avenir :"Je n’aurais jamais cru me retrouver ici, car tout-petit jevoulais être boulanger ou professeur de français."Titulaire d’un bac littéraire et d’un BTS esthétique, Jordana sa première expérience professionnelle au Club Med,puis finit par remplacer sa sœur, elle-même gouvernante,dans un 3 étoiles parisien. A partir de 2006, il ne quitteraplus le milieu.Après quelques passages dans des établissements diverssans diplôme officiel, il décide de parfaire son apprentis-sage au sein de l’AFPA, où lui sera dispensée une forma-tion de 10 mois, dont 6 semaines de stages sur le terrain.Suite à cet enseignement riche et professionnalisant, ilintègre un hôtel à Marignane, où il est responsable de 8étages au total.Quotidiennement, à 7h30, il répartit les tâches à l’en-semble du personnel, puis organise des réunions pourévoquer les points à améliorer et faire un état des lieuxdu travail accompli. "Au plus fort de la saison, je gère uneéquipe de 15 femmes de chambre, supervise les contratset les plannings", précise-t-il.Au-delà des ressources humaines, il a aussi la charge ducontrôle des chambres, des commandes de linge et desinventaires. "Si un produit manque dans une chambre, quece soit en matière d’hygiène ou de confort, je dois veiller àle remplacer au plus vite."Mais Jordan est polyvalent, il doit aussi faire le lien avectous les services de l’hôtel, qui le tiennent informé de lafréquentation. En fonction, il adapte son planning et peutainsi en référer à l’équipe de réception, les barmaids, etbien sûr, l’équipe ménagère. "C’est un métier de contacts,où chaque jour ne ressemble pas au suivant."Aujourd’hui, il obtient la reconnaissance de sa professionpuisqu’il se retrouve de l’autre côté de la barrière. En effet,grâce à ses années d’expérience, il est désormais membredu jury pour l’AFPA, et auditionne les nouveaux candidatsformés à son métier.

◗ Des diplômes spécifiques complétés par une expé-rience en hôtellerie sont indispensables pour accéder àcette profession et occuper, par la suite, des fonctionsd'encadrement.Niveau bac - BP gouvernante; Bac techno hôtellerieNiveau bac + 2 - BTS hôtellerie-restauration optionmercatique et gestion hôtelière; BTS responsable d'hé-bergement

exemples de formations dans l’académieniveau bac - Bac techno hôtellerieniveau bac + 2 - BTS hôtellerie-restauration optionmercatique et gestion hôtelière; BTS responsable d'hé-bergement

Pour connaître les adresses des établissements proposantces formations dans l’académie d’aix-Marseille :www.onisep.fr

les formations

Pour 35 heures,il faut compter1 500 3 net.

Ses conseils

Il faut d’abord êtrepatient et posséderun bon sens du social.L’amour pour l’êtrehumain est primordial. d

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DIRECTEUR D'HôTELCyril, le chef d’orchestre du "Mama Shelter"

Cyril Denoix est proche de ses clients et ne passe passon temps derrière son bureau. Portrait d’un homme,animé par la volonté de satisfaire ses clients dansl'hôtel le plus branché de Marseille."J’ai toujours aimé recevoir des amis » et c’est pourcette raison que Cyril Denoix s’est finalement dirigé versl’hôtellerie. A 33 ans, le directeur de l’hôtel le plus bran-ché de Marseille, le "Mama Shelter", assure aujourd’huila bonne marche de son établissement.Pourtant il n’avait pas choisi cette voie après son Bac.Après un Deug de Bio, Cyril décide de partir un an enEcosse pour poursuivre ses études en Biochimie. Fina-lement, il arrête sa Licence en cours d’année et décidede trouver un job pour apprendre l’anglais. Il devientalors serveur dans un restaurant avant de s’affirmercomme chef de rang.De retour en France, cette expérience professionnellele mène à poursuivre ses études dans l’hôtellerie et ils’inscrit à l’Institut Vatel à Nîmes, l’école internationaled’hôtellerie et de management.Après son master, il commence à travailler dans lesgrands palaces de la Côte d’Azur. Sa motivation leconduit à devenir assistant directeur financier et fina-lement directeur financier. Arrivé à Marseille, il devientrapidement directeur et manage une équipe de 60 per-sonnes.Accueillir les clients, organiser les équipes, étudier lesrapports de la veille, organiser des évènements promo-tionnels, améliorer la qualité,… Cyril doit faire en sorteque tout soit parfait dans son hôtel. Quant au rythme detravail, les heures ne se comptent pas."Il faut savoir être là en permanence et on travaillequand les gens sont en vacances." Il commence géné-ralement ses journées à 8h par une réunion avec tousles chefs de service et termine entre 20h et 2h du matin.Mais c’est un métier très flexible, où on peut aménagerses horaires."Avec ou sans diplôme, on commence toujours en basde l'échelle. Car, par la suite, pour être un bon manager,il faut savoir tout faire." L’expérience sur le terrain estfinalement primordiale mais son diplôme lui a permisd’avoir une vue globale afin de gérer plus facilement sonétablissement.Pour Cyril, "c’est un métier difficile mais il est très plai-sant, car on rencontre du monde et on peut bosser par-tout : en ville, à la campagne et même à l’étranger ! ".

Adeline VERnEUIL

Un bac + 2 au minimum et quelques années d'expériencesont nécessaires pour accéder à la direction hôtelière. Avec 2BTS possibles : le BTS hôtellerie-restauration option merca-tique et gestion hôtelière et le BTS responsable de l'héberge-ment. Ce dernier forme des spécialistes de la gestion hôte-lière trilingues. Des licences pro permettent de se spécialiseren management hôtelier de petits hôtels ou d'établissementsinternationaux.Mais, de plus en plus, le bac + 5 est le sésame pour accéderà la fonction, en préparant un master pro en managementhôtelier, un diplôme d'école de commerce ou spécialisée.Exemples de formations dans l’académieniveau bac + 2 - BTS hôtellerie-restauration option merca-tique et gestion hôtelière; BTS responsable de l'héberge-mentniveau bac +3 - Licence pro hôtellerie et tourismePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

La rémunérationpeut aller de 40 000 à100 000 3 par an.

Ses conseilsIl faut savoir êtrehumble et patient.Les métiers de l’hôtel-lerie exigent beaucoupde motivation, surtoutpour gravir les éche-

lons.d

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RESSOURCES hUmainESValérie veille sur ses salariés

Valérie Convers anime une équipe en ressources hu-maines au sein d’un groupe international aux alen-tours d’aix-en-Provence.Valérie Convers, directeur des ressources humaines,contribue au développement du groupe Inside Securecomposé de 430 personnes, installé à Meyreuil, et spé-cialisé en solutions de sécurité embarquées pour lesappareils mobiles et connectés. Loin de s’être façonnéun parcours standard, Valérie a tout d’abord débutédans des activités commerciales essentiellement.Après avoir exercé, 14 ans durant, des fonctions d’enca-drement opérationnel (customer service, support avantvente, gestion de projets internationaux, etc.), elle avoulu voir plus grand. Forte de ses années d’expérienceet de sa compréhension des différents métiers d’une or-ganisation, elle a intégré un Master en Ressources hu-maines à l’IAE d’Aix-en-Provence.Selon elle, "ce qui est le plus important dans une entre-prise, c’est l’Homme et la manière dont on va organiserses savoir-faire." C’est donc après ce Master et une an-née de spécialisation en management de la relation queValérie a obtenu le poste de DRH chez Inside Secure.Connaître et comprendre le fonctionnement d’une en-treprise, c’est sur ce point que notre DRH n’hésite pasà mettre l’accent. Pour procurer de la valeur ajoutée ausein de l’organisation, il faut "savoir combiner adaptabi-lité, flexibilité et fermeté, car c’est nous qui œuvrons auquotidien au respect des règles sociales/légales et del’équité en interne ."Au quotidien, les missions d’une DRH sont multiples etvariées. "Je touche à tout !", souligne Valérie. En effet,être DRH consiste à travailler avec l’ensemble des dé-partements afin de mettre en place une organisation encohérence avec les objectifs stratégiques de l’entreprise.Il faut prendre en charge la communication interne afinque les salariés puissent être partie prenante, ou encoredéfinir une politique salariale et sociale suffisammentagressive pour disposer des meilleurs.D’après Valérie, il est primordial de s’intéresser à l’effi-cacité collective, être à l’écoute et se montrer en capa-cité de négocier avec les instances représentatives dupersonnel, sur les différents aspects qui incombent à cerôle. La fonction de DRH, généralement obtenue à l’is-sue d’une expérience significative, implique donc l’adop-tion d’une agilité intellectuelle particulière.Plus qu’une fonction support à l’organisation, la fonctionde DRH est un partenaire opérationnel à part entière.

morgan BEnOit

De nombreuses filières mènent à ce métier touchant à la foisau droit social, à la gestion et à l'économie, à la psychologie...De plus en plus, on exige un diplôme de niveau bac + 5, indis-pensable à un poste aussi stratégique. De nombreux masterssont accessibles après une licence en droit ou en psycholo-gie, ou encore après un IEP (sciences politiques). Les écolesde commerce préparent aussi à la fonction d'assistant, avecpour certaines, des spécialisations en RH en 3e année.niveau bac + 2 - DUT GEA option gestion des ressourceshumainesniveau bac + 3 - Licences de droit ; de psychologie; Licencespro gestion de la paix et du social ; GRH, gestion de la forma-tion, de l’emploi et des compétencesniveau bac + 5 - Master pro RH et management responsabledes organisations ; sciences du management ; administra-tion des entreprises ; psychologie sociale du travail et desorganisations; Diplôme du programme Grande École (ESC) deKedge Business School; Diplôme de l’IEPPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

Les formations

La rémunération estfonction de la taillede l’organisation.

Ses conseilsPour obtenir le statutde DRH, multipliez lesstages en entrepriseafin de vous confronterà la réalité du terrainpour comprendre l’en-

treprise.d

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Gestionnaire de patrimoineGilles, du guichet à la gestion privée

a la Caisse d’epargne depuis ses 20 ans, Gilles dar-mon gère aujourd’hui des clients haut de gamme.Gilles Darmon, 44 ans, est un nomade. Libre dans sagestion de l’emploi du temps, il bouge sans cesse entreles différentes agences auxquelles il est affecté. Il a toutconnu: après une licence en finance et comptabilité,il commence au guichet de la Caisse d’Epargne. Gra-duellement il devient chargé de clientèle avant de pas-ser Gestionnaire et conseiller en patrimoine (GCP). Au-jourd’hui, grâce à un diplôme passé en externe à l’Aurepde Clermont-Ferrand, il est Chargé d’affaires gestionprivée (CAGP)."Le CAGP, à la différence du GCP, est nomade. Il apporteconseil et expertise aux clients qu’il gère." Voilà ce qu’ilaime. Il est libre d’organiser son temps comme il le sou-haite. Aussi, la pluralité des agences et de leurs clientslui permet d’enrichir son quotidien d’expériences va-riables. Le quadragénaire prend plaisir à naviguer entreles différents dossiers et leurs spécificités."Au départ on est avant tout des commerciaux." Gilles leconcède volontiers, son métier contient aussi une fortepart de business et management avec des objectifsconcrets. "Nous sommes sur un secteur ultra-concur-rentiel ", c’est pourquoi il est nécessaire de toujoursévoluer. D’ailleurs, pour séduire les clients, il proposedes offres faites "sur-mesure et pleines de produits in-novants." Pour s’adapter en permanence, le Chargé d’af-faires gestion privée fait de la veille auprès des agenceset des équipes, mais aussi sur les évolutions fiscales etjuridiques inhérentes au métier. "Je suis constammenten train d’apprendre", glisse Gilles."J’ai entre deux et cinq rendez-vous par jour." Qu’ilssoient téléphoniques ou pas, pour ses entretiens, Gillesse doit d’être au fait de la situation singulière de chacunde ses clients. Il les conseille sur les meilleurs place-ments à faire dans un environnement juridique, fiscal etéconomique. C’est là qu’est l’expertise.Il connaît aussi très bien sa société. "Passer par lespremières étapes m’a permis de me familiariser avecl’entreprise." Notamment avec l’outil de travail qu’est lesystème d’information. Aujourd’hui Gilles Darmon suitune nouvelle formation en externe qui lui permet devaloriser son expérience et de progresser au sein de laCaisse d’Epargne. Son métier et son entreprise font delui un homme heureux, et cela se voit.

thomas dupire

Pour devenir gestionnaire de patrimoine, il faut généralementavoir suivi des études supérieures en économie. Les forma-tions de niveau bac + 5 offrent des spécialisations en financeou banque-finance. Plusieurs voies sont possibles : universi-tés, grandes écoles de commerce ou de gestion.

exemples de formations dans l’académieniveau bac + 5Master pro gestion de patrimoine ; fiscalité personnelle etdu patrimoine ; droit de la banque et des opérations patrimo-nialesDiplôme du programme Grande École (ESC) de Kedge Bu-siness School

pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

Les formations

Un conseiller débuteà 30 000 3 par an etse bonifie plus tard

ses conseilsLe relationnel et la curio-sité sont les deux qualitésles plus importantes. ilfaut avoir une sensibilitémathématique, rigueur,organisation, et prise

d’initiatives.d

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Surveillant PénitentiaireColin veille à la sécurité des prisonniers

Cet ancien militaire travaille aux baumettes, à Mar-seille. un métier psychologiquement exigeant.Colin Lacout sort de cinq années dans l’armée lorsqu’ilaccède au poste de surveillant pénitentiaire.Le militaire en a fini de s’éprouver et de se faire peur, ilcherche une vie plus calme, mais non moins trépidante.Il tente plusieurs concours de la fonction publique etréussit celui de surveillant pénitentiaire en 1998. C’estun homme jovial et curieux de tout, qui n’arrive pas àimaginer l’univers carcéral en dehors de ce que les filmsont bien voulu dépeindre : des tyrans derrière les bar-reaux d’une prison froide.En arrivant aux Baumettes, la "célèbre" prison mar-seillaise, il se confronte au contraste des préjugés. Deshommes sont dangereux, et c'est même parfois plus durquand on n’imagine pas le danger. Mais son métier n’estpas une perpétuelle altercation avec les prisonniers. Ilsait notamment qu’il peut compter sur ses collègues detravail, toujours présents pour l’épauler.Le rôle de Colin est de veiller à ce que les détenus soienten bonne santé et qu’ils aient accès aux soins, à l’ins-truction et aux activités. Il garantit leur sécurité en s’as-surant que les prisonniers ne représentent pas un dan-ger pour eux ou pour les autres.Surveillant pénitentiaire est un métier pénible psycho-logiquement, comme le confirme Colin. Il est testé sanscesse par les prisonniers qui cherchent à déterminerses limites. Le surveillant pénitentiaire est toutefoisparvenu à instaurer une bonne communication avec lesdétenus, basée sur l’estime. Il entretient des relationshumaines avec eux et n’applique pas le fantasme popu-laire de la double punition du condamné.Ce que Colin aime dans son métier est la part invisiblequ’il dégage. Lorsqu’un prisonnier sort de cellule etparvient à se réinsérer dans la société, il redevient invi-sible, et c’est une victoire.Souvent, le surveillant pénitentiaire recroise d’anciensdétenus dans la rue, prend plaisir à discuter avec eux età constater leur réinsertion aboutie.Colin Lacout aime aussi décrire le "contraste du pire" :

ces moments de délicatesse qui surviennent en prisonalors que l’on ne s’y attend pas.

Coline lOPeS

◗ Le surveillant est recruté sur concours. C’est un concoursadministratif qui dépend du ministère de la justice. Il doit êtreâgé de 19 ans au moins et titulaire du DNB (diplôme nationaldu brevet) ou équivalent.Les candidats ayant réussi les épreuves d'admissibilitéassistent à une présentation des missions de l'administrationpénitentiaire et du métier de surveillant avant de passer deuxépreuves d'admission. Après réussite au concours, ils sontformés au sein de l'École nationale de l'administration pé-nitentiaire (ENAP) d'Agen (Lot-et-Garonne) pendant 8 mois,alternant périodes de cours théoriques (droit pénitentiaire,connaissance des populations prises en charge, gestion dustress, techniques d'intervention...) et stages pratiques dansles établissements pénitentiaires.

exemples de formations dans l’académieniveau 3e - DNB + concours de surveillant pénitentiaire

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les formations

Le salaire progresseà l’ancienneté. Il fautcompter 2000 3.

Ses conseilsIl faut de la maturité,de l’humanité et de larigueur pour exercercette profession où ilest souvent questiond’obéir à des ordres. d

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IngénIeur BTPromain, le ciment du projet

Véritable chef d’orchestre, romain Basso encadre deséquipes et assure la réalisation de toutes les étapesd’un projet de construction."Vous ne verrez plus les gens avec un casque de lamême façon", confie Romain Basso, jeune ingénieur detravaux chez Guintoli Côte d'Azur, filiale du groupe NGE.À seulement 25 ans, Romain manage différents corpsde métiers et gère des chantiers de plusieurs millionsd’euros pour des petites entités ou des infrastructuresd’envergure. Pour celui qui, plus jeune, souhaitait exer-cer la profession de directeur technique chez Ferrari, lemonde du bâtiment est plus une découverte qu’une véri-table vocation. C’est après des études d’Ingénieur à Cen-trale Paris et un stage de fin d’études qu’il découvre laprofession de conducteur de travaux. Romain cherchaitavant tout un métier de terrain favorisant les rencontres,et c’est bien ce qui lui a plu dans cette profession.En effet, si 50% de son temps de travail au bureau estconsacré à l’encadrement du projet, le reste du temps,il le passe sur le chantier auprès de ses équipes. Pourle jeune homme qui ne compte plus ses heures - plusde 50 par semaine – le métier d’ingénieur BTP est trèsexigeant. "Il faut être efficace, aller à l’essentiel et avoirune bonne dose de motivation."Pour Romain, exercer le métier d’ingénieur BTP de-mande donc une vraie adaptabilité et des compétencesvariées tant sur le plan technique, commercial qu’éco-nomique. En effet, il peut être amené à gérer 3 ou 4chantiers en parallèle et doit assurer de nombreusesmissions : planifier les besoins, consulter les fournis-seurs, gérer la coordination des différentes tâches ouencore, assurer la viabilité financière du chantier. Lejeune homme confie volontiers son affection pour l’as-pect relationnel que suppose sa fonction. "Il faut être unbon communicant et adapter son discours selon face àqui l’on se trouve." Il est vrai qu’entre les équipes, lesouvriers, les clients mais également les riverains, Ro-main est véritablement un interlocuteur incontournabledu chantier.Le jeune ingénieur, qui admet avoir parfois du mal àconcilier vie privée et vie professionnelle, aime les res-ponsabilités que lui offre le métier. "Ce rôle décision-naire peut être très valorisant quand on est jeune, ra-conte-t-il. Romain doit être également le garant de lasécurité de ses employés et du respect de l’environne-ment sur le chantier.

elise ATTAlI

◗ Bac + 5 exigé en écoles d'ingénieurs spécialisées. Cer-taines se préparent en 5 ans après un bac S ou STI2D (prépaintégrée). D'autres recrutent pour 3 ans sur concours aprèsune prépa scientifique, un DUT ou un BTS du secteur (Géniecivil, bâtiment ou travaux publics), ou une 2e année de licenceen sciences et technologies. Plusieurs écoles se préparentpar apprentissage.A l'université également. La licence en poche (mentions gé-nie civil, sciences pour l'ingénieur...), l'étudiant poursuit sesétudes vers un master pro en 2 ans.exemples de formations dans l’académieniveau bac + 5 - Diplôme d’Ingénieur spécialité travauxpublics- Arts et métiers Paris Tech; Diplôme d’Ingénieurspécialité génie civil - Polytech Marseille; Diplôme d'ingé-nieur spécialisé en infrastructures et géotechnique - Institutsupérieur du bâtiment et des travaux publics

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les formations

Salaire de 2400 3 audébut. Il peut doubleren fonction de l'évolu-tion.

Ses conseilsC'est un métier quivalorise l’initiative.Devant les difficultés,il faut prendre desdécisions rapides etefficaces pour l’avan-

cée du projetd

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TECHNICIEN DE LA PAIEChristine gère votre salaire!

Au Cabinet Jaffé, à Marseille, depuis la fin de sesétudes, Christine Daunat s’occupe de la paie de plu-sieurs entreprises.Christine Daunat, 47 ans, sait faire de la comptabilité,mais là où elle s’éclate c’est en faisant de la paie. Aprèsune prépa de droit à St Jérôme, Christine entre au Cabi-net Jaffé. Au départ opératrice de saisie, elle se remé-more : "on faisait tout à la main." Christine entame ra-pidement un BTS compta-gestion en alternance et suitde nombreuses formations en interne. Voilà ce que lescabinets recherchent. "Nous aimons prendre un jeuneet le former", parfois même jusqu'à l’expertise. "Avec lapratique on apprend bien plus vite, en plus les cabinetssont demandeurs." Aujourd’hui son poste exact est as-sistante principale spécialiste de la paie toujours au seindu cabinet familial qui l’a formée."En France on a le bulletin de paie le plus complexe dumonde." Christine le dit sur un ton léger mais, dans lesfaits, sans son savoir bien des entreprises seraient per-dues. "Il faut parfaitement maitriser l’environnement ju-ridique", c’est pourquoi tous les jours Christine se tientau courant des évolutions et des changements de lois.Après avoir récolté les informations nécessaires au-près des entreprises clientes, au quotidien son travailconsiste à établir des contrats, gérer le secrétariat deslicenciements, apporter conseil et expertise aux entre-prises et bien sûr faire de la veille juridique et légale. "Ilfaut aimer le métier". En effet, la quadragénaire prendplaisir à s’informer des modifications de "telle conven-tion collective ou de telle nouvelle jurisprudence, et cemême pendant les vacances.""En fait, on fait du social." Gérer la paie, c’est gérer descas uniques à chaque fois. Et au sein du cabinet comp-table cette partie du travail prend de plus en plus deplace. "Les entreprises clientes sont de plus en plusregardantes et font plus attention qu’avant." En effet,le Cabinet Jaffé est là pour que ces entreprises ne seretrouvent pas aux Prud’hommes ou aux prises avecl’URSSAF. Pour les aider au jour le jour, le systèmed’information est optimal. Par exemple il met à jouren temps réel les changements légaux. Un outil plutôtutile. Christine aime son travail, elle aime son cabinet, etc’est pourquoi elle est heureuse.

Thomas DuPIrE

◗ Selon l'importance du service et le niveau de responsabilité,le niveau de formation peut varier de bac + 2 au bac + 5.Le DUT gestion et administration des entreprises (GEA)option ressources humaines (RH); les licences pro gestiondes entreprises; les masters pro (bac + 5) en ressourceshumaines (RH), accessibles après une licence ou un IEP(sciences politiques). Les diplômes des écoles de commerce,avec pour certaines, des spécialisations en RH.Exemples de formations dans l’académieNiveau bac +2 - DUT GEA option RHNiveau bac +3 - Licences droit ; économie et management ;administration économique et sociale; gestion (3e année)Licence pro métiers de la comptabilité et de la gestion, spé-cialité gestion de la paie et du socialNiveau bac + 5 - Master pro droit relations de travail ; gestiondes compétences et des RH; management des RH; Masterdynamiques des organisations, travail et RH; Diplôme del'École supérieure de commerce Kedge Business SchoolDiplôme de l’Institut d’Études PolitiquesPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Un jeune est payéau SMIC puis sonsalaire évolue vite.

Ses conseilsLe plus important c’estd’aimer son métier,après viennent la rigueur,l’organisation et l’envied’évoluer. Je conseilleaux débutants de rentrer

en alternance.d

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VétérinaireLéa et l’amour des animaux

a six ans, Léa le sait déjà : elle sera vétérinaire. Sapassion des animaux, elle la puise auprès de ses pa-rents, proches de la nature et amoureux des bêtes.récit d’une belle rencontre.A la maison, Léa grandit parmi trois chiens, des chatset … un agneau. Bien plus qu’un rêve d’enfant, naît alorsune vocation : celle d’aider et de soigner les animaux.A 19 ans, après avoir passé un bac scientifique, elleentre en classe préparatoire vétérinaire, puis réussit leconcours d’entrée à l’école vétérinaire de Toulouse. Elley apprend alors toutes les spécialités du métier : canine,bovine, rurale, et NAC (Nouveaux Animaux de Compa-gnie). A force de rigueur, elle décroche son diplôme à24 ans et se lance dans l’aventure de sa vie. Pendantsept ans, Léa travaille en milieu associatif. Une expé-rience enrichissante qui la confronte à la douleur ani-male et humaine : "En détresse sociale, on reporte toutson amour sur l’animal sans avoir les moyens de s’enoccuper ou de le soigner. C’est très important de com-prendre cette détresse pour pouvoir garder la tête surles épaules." La sauvegarde des animaux comme de-voir, Léa l’expérimente aussi dans une réserve naturelleà Djibouti, en Afrique, où elle fait de la prévention et dusanitaire. "Dans ce genre de pays, la protection animalepasse après. Les gens ont d’abord besoin de se nourrir."Avec le recul de ses quinze années d’exercice, c’estle rapport humain que Léa tient avant tout à protéger.Dans la clinique, sa petite équipe de deux vétérinaireset de deux assistantes mise tout sur le relationnel : "Onveut absolument conserver ce rapport humain. Notremétier est encore une passion et on voudrait pouvoircontinuer à venir tous les jours heureux d’aller tra-vailler." L’échange, le partage, l’attachement animal,Léa les vit au quotidien. Un sentiment parfois difficileà gérer surtout lorsqu’il est question d’euthanasie. "A6 ans on s’imagine soigner les animaux, la mort est vé-cue comme un échec." Alors quand les animaux peuventêtre soignés, c’est un sentiment extraordinaire de réus-site. Comme pour Bono, un jeune labrador qui souffraitd’une tumeur à la patte. Aujourd’hui amputé, il court,il saute et s’offre le privilège d’être le chouchou de laclinique !Léa s’est spécialisée dans la chirurgie après une ren-contre. "ça m’a donné l’envie de faire de la chirurgie."Et s’il suffisait d’une belle rencontre pour faire des mi-racles ?

Clémence Borodine

◗ Il faut compter 7 années d'études, au minimum, après lebac pour obtenir le diplôme d'État de docteur vétérinaire(DEV), nécessaire à l'exercice de la profession. Il est pos-sible de préparer à la suite le certificat d’études approfon-dies (CEAV) en 1 an pour se spécialiser (médecine internedes animaux de compagnie, pathologie animale en régionchaudes...). Le DEV se prépare dans l'une des 4 écoles natio-nales vétérinaires à : Maisons-Alfort (94), Lyon (69), Nantes(44), Toulouse (31), sur concours commun après un bac +2 (classe prépa principalement). Par ailleurs, 4 à 5 placessont offertes aux titulaires d'un master de biologie ou d'undiplôme d'État de médecine, de pharmacie, d'odontologie.Les élèves admis au concours sont répartis entre les quatreécoles en tenant compte de leur classement. La biologieest la matière clé des concours, suivie de la chimie et dufrançais.

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

le salaire moyenannuel est de66000 3 environ

Ses conseilsL’amour des bêtesest essentiel maisil faut avoir de larigueur dans letravail et garder cecôté humain. d

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Étudier à l’étranger ? À la fois fascinant et effrayant. Si vous êtes encoreun peu réticent pour franchir le pas, Studyrama vous donne les principalesraisons de quitter votre pays natal. Osez l’aventure !Partir à l’étranger pour faire ses études ne s’improvise pas ! Avant tout,partez-vous pour les bonnes raisons ? En voici 5 qui sont celles à retenir.

1- Apprendre une langue étrangèreÊtre bilingue semble, de nos jours, une nécessité. Et quoi de mieux pour ap-prendre une langue étrangère qu’une immersion totale ? La pratique en conti-nu d’une langue avec les natifs du pays est le meilleur moyen de la maîtriser.Grâce à vos études, vous pourrez même posséder un vocabulaire technique,propre à un domaine de compétences (gestion, finances, communication…).Un atout inestimable pour les recruteurs. Outre l’avantage professionnel,maîtriser d’autres langues vous permettra de vous faire plus facilement desamis et pourquoi pas de vous installer dans le pays plus tard ! Mais ne vousfaites pas d’illusions, même sur place il faut du temps pour devenir polyglotte.Comptez au minimum trois mois pour une bonne maîtrise de la langue. Unséjour d’un an étant bien entendu l’idéal.Sur place, vous pourrez rencontrer les représentants des écoles françaises etétrangères proposant des programmes internationaux de niveau post-Bac àBac+5 ! Grandes Écoles, universités et établissements européens (Français,Suisses, Espagnols, Anglais, Belges…), nord-américains, australiens serontau rendez-vous. Sans oublier l'Asie, qui sera à l'honneur cette année ! ).

2- Découvrir une nouvelle cultureLa mondialisation a uniformisé la plupart des cultures, mais pas totalement !Chacune garde ses spécificités. Il peut alors être intéressant de découvrird’autres modes de vie, cela vous donnera une plus grande ouverture d’es-prit. Vous vous rendrez compte qu’il y a différentes manières de penser etde voir les choses. Grâce à un esprit critique aiguisé, vous aurez désormaisdes points de comparaison pour juger les événements en France ou ailleurs.

3- Épanouissement personnel garantiLivré à vous-même, ce voyage en terre inconnue vous fera gagner en matu-rité. Sans vos proches, vous devrez vous débrouiller par vos propres moyens.Une expérience unique pour prendre confiance en soi ! Vous apprendrez ainsià mieux vous connaître mais aussi à vous ouvrir aux autres. Fort de vos nom-breuses rencontres et de votre toute nouvelle débrouillardise, vous allez re-venir transformé.

4- Apprendre autrementLes méthodes pédagogiques ne sont pas les mêmes ailleurs qu’en France.Vous allez devoir vous adapter à un milieu d’apprentissage où les règles sontdifférentes. Par exemple, dans les pays anglo-saxons, les professeurs fa-vorisent la réflexion personnelle à la restitution des cours. De même, lesdevoirs à la maison ne sont pas manuscrits mais tous tapés à l’ordinateur,comme dans la vie professionnelle ! Pas de panique : vous serez sûrementà la hauteur. Si vous êtes accepté dans une école étrangère, cela signifiegénéralement que vous êtes un bon élève. En effet, la sélection se fait le plussouvent sur dossier et en fonction de la motivation affichée.

5- Valoriser son CVL’objectif ultime des études à l’étranger est de mettre en valeur sa formation.À l’heure de la mondialisation, un parcours international a plus de valeurpour le recruteur. Cela montre que vous êtes autonome, ouvert d’esprit avecune certaine curiosité intellectuelle. Vivre hors de France, c’est égalementdevoir faire preuve d’ingéniosité et d’adaptation. Des qualités très recher-chées dans le monde du travail.En outre, cette expérience à l’étranger sera le moyen de vous différencier desautres et de vous faire plus facilement une place sur le marché de l’emploi.N’oubliez pas de l’inscrire sur votre CV !

Mélodie Moulin

5bonnes raisonsde partir étudier

à l’étranger !

Les

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Page 64: Le guide des métiers 2014

Les métiersde l'aéronautique

"Mon métier est de s’assurer que nos hélicop-tères sont toujours navigables et utilisables sansrisque pour l’utilisateur". Nicolas Ghirardi, in-génieur chez Eurocopter à Marignane depuis 3ans et demi, est passionné par la mécanique. Ils’est orienté dès le lycée vers une filière tech-nique avec un BAC S option "TSA – Productique"et a poursuivi ses études en classe préparatoire"Physique et Technologie". Il a finalement obtenuson diplôme d’ingénieur à l’Institut Français deMécanique Avancée (IFMA).Au pôle support, les ingénieurs gèrent les in-cidents clients liés à l’équipement externe del’hélicoptère. Les hélicoptères sont très sou-vent utilisés dans des conditions hors normes,contrairement aux avions de ligne. Ils sont sou-vent mis à contribution pour des missions de se-cours ou d’urgence dans des lieux difficiles d’ac-cès. Nicolas contribue également à la rédactiondes services bulletins, qui sont des documentsenvoyés aux clients afin de proposer une modi-fication ou bien de réaliser une vérification sup-plémentaire."Le principal avantage, c’est que mon métierévolue tous les jours. Chaque incident, c’estquelque chose de nouveau. Il n’y a pas de rou-tine". Aujourd’hui, Nicolas participe également àcertains développements et travaille sur un nou-veau système d’essuie-glace."Les incidents doivent être gérés très rapidementcar cela peut potentiellement être dange-reux pour les équipages et les pilotes".C’est donc un domaine très technique quinécessite beaucoup de rigueur.Lorsqu’un incident est déclaré à Euro-copter, il existe tout un processus de ges-tion afin de le résoudre rapidement et untravail d’équipe est mis en place. Un bonsens relationnel est donc important. Se-lon Nicolas, pour être ingénieur il faut êtrecurieux et passionné par la mécanique.

Adeline VERNEUIL

Nicolas,ingénieursur hélicos

SalaireLe salaire annuel d’uningénieur en aéronau-tique est compris entre35 000 et 40 0003

annuel sans compterles primes.

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◗ C’est quoi? A partir des plans etnotes qui lui sont transmis, le tech-nicien d’usinage réalise des piècesmétalliques. Il doit choisir les outilspermettant de fabriquer les pièces etréalise alors le programme d’usinage.Avant d’envoyer la production en sé-rie, le technicien teste et contrôle lespremières pièces réalisées par rap-port au cahier des charges.Il doit garantir la qualité des pièces

et doit faire face aux éventuels pro-blèmes dans les plus brefs délais.Ses compétences? Le techniciend’usinage doit être méthodique afinde respecter un cahier des chargeset réaliser les pièces demandées.Des compétences en mécanique sontégalement appréciées puisqu’il doitassurer l’entretien et les réparationssimples des machines.Il doit faire preuve d’un bon sens re-

lationnel car il est souvent amené àtravailler en équipe ou avec d’autresservices.Sa carrière? Le métier de techniciend’usinage donne accès à un vaste pa-nel d’entreprises et plus particuliè-rement dans les secteurs de l’aéro-nautique, l’automobile ou encore lesconstructions navales.

A. V.

◗ C’est quoi? Le mécanicien de piste estla personne chargée de la maintenancedes avions entre deux vols. A l’aided’instruments de mesure, il vérifie uneliste de points comme l’étanchéité desréservoirs de carburant, l’état des pneusou encore le conditionnement d’air. Se-lon l’entreprise, il peut également s’oc-cuper de la mise au point de l’appareilet participer aux essais avant la mise envol.Ses compétences? Le mécanicien depiste doit être rigoureux et avoir un bonsens de l’observation car la vie d’autruipeut être mise en danger.Sa carrière? Les employeurs sont trèssouvent des entreprises de constructionet maintenance aéronautique, ou encorel’armée.

A. V.

◗ C’est quoi? Le dessinateur-projeteur a pourmission de matérialiser un projet né dans latête d’un ingénieur ou d’un architecte, selonsa spécialité. Ici, dans le secteur de l’aéronau-tique, il dresse des plans de définition 2D ou 3Dde pièces mécaniques vouées à la constructiond’avions, d’hélicoptères, ou encore de drones.Pour respecter les bonnes dimensions (taille,profondeur, volume) d’une pièce, établies dansle cahier des charges, il intègre des calculs pré-cis à ses dessins.Pour modéliser les pièces avec précision etréalisme, le dessinateur-projeteur utilise deslogiciels spécialisés dans la simulation vir-tuelle. Baptisé Conception Assistée par Ordina-teur (CAO), ce programme permet de concevoiret tester des pièces dans les moindres détails,avant de les envoyer en fabrication.

Ses compétences? Nous l’avons compris, cemétier nécessite de rester connecté au mondede la technologie, en évolution constante, et derespecter un cahier des charges précis. Parconséquent, le candidat doit être rigoureux,polyvalent, et très attaché aux avancées de saprofession.Le logiciel utilisé n’est qu’un outil pour optimi-ser le temps de travail. Des compétences dansle domaine de la conception de pièces méca-niques sont donc nécessaires et une bonneculture de la mécanique est appréciée.

Sa carrière? Les dessinateurs-projeteurs sontactivement recherchés dans diverses entre-prises : avionneurs, motoristes, équipemen-tiers, etc.

A. V.

Mécaniciende piste

Dessinateurprojeteur

Techniciend'usinage

|Toutes les informations sur : www.onisep.fr |

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Plus d’informations & invitations gratuitessur studyrama.com (rubrique Salons)

Vos rendez vous orientation de la RégionMÉDITERRANÉE en 2014-2015

Janvier! Salon Studyrama des Études Supérieuresde Toulon (vend 10 & sam 11)

! Salon Studyrama des Études Supérieuresde Nice (vend 17 & sam 18)

! Salon Studyrama des Formations et CarrièresInternationales de Nice (vend 17 & sam 18)

Février! Salon Studyrama des Études Supérieuresd’Aix-en-Provence (sam 8)

! Salon Studyrama de la Poursuite d’étudesaprès un Bac +2/3/4 Montpellier (sam 15)

! Salon Studyrama Sup Alternancede Montpellier (sam 15)

Novembre! Salon Studyrama des Grandes Écolesd’Aix-en-Provence

! Salon Studyrama des Grandes Écolesde Montpellier

! Salon Studyrama des Formations et CarrièresInternationales de Nice (vend 17 & sam 18)

Décembre! Salon Studyrama des Études Supérieuresde Marseille

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Vous êtes intéressés pour pour-suivre vos études en alternance,mais avez-vous toutes les cartesen mains ? Combien va vous coûterla formation, comment faire si vousn’avez pas trouvé d’entreprise avantla rentrée, quel rythme choisir…Nous faisons le point sur tout cequ’il faut savoir, très concrètement,avant de se lancer.L’alternance est un système génial :vous étudiez, préparez un diplôme,et en même temps, vous passez dutemps en entreprise, à travailler,comme un vrai salarié. Puisque vousêtes sous contrat de travail, vousgagnez même un salaire ! Attentionà certains écueils quand même…

1. Faut-il d’abord trouver son écoleou son entreprise ?Le plus logique est de commencerpar choisir son école. D’une part, celavous permettra de donner un cadreprécis à votre projet professionnelet donc d’axer plus facilement la re-cherche de votre entreprise. Sanscompter que cela va assurer l’em-ployeur du sérieux de votre démarche.Et surtout, le centre de formationpourra vous aider à trouver votre en-treprise. La plupart disposent en ef-fet d’un service spécifiquement dédiéà cette mission – cela doit d’ailleursconstituer un critère de sélectionpour l’école.

2. Quelle est la date limite pourtrouver mon entreprise ?Comme souvent, les premiers arrivéssont les premiers servis. Mais ne pa-niquez pas si vous n’avez pas trouvéd’entreprise d’ici la rentrée de sep-tembre. Depuis 2011, les CFA sont au-torisés à accueillir les étudiants dansce cas de figure. Charge au centre deformation de les accompagner dansleur recherche ou de leur trouver desstages professionnalisants, pendantun an maximum. Dans les autres éta-blissements aussi, on affiche une cer-taine souplesse. Dans le cas où il se-rait sans entreprise, l’étudiant intègreune classe aménagée où, pendantque les autres sont en entreprise, ilconsacre son temps à rechercher la

sienne. Bien souvent, ils ont jusqu’aumois de janvier pour y arriver.

3. J’ai déjà fait une formation en al-ternance (BTS…), puis-je en faireune autre ?En théorie, il est tout à fait possible deréaliser l’ensemble de ses études, duCAP au bac +5, uniquement par voied’apprentissage. D’autant que les di-plômes bénéficient de la même re-connaissance, qu’ils aient été faits ounon en alternance. Quant au contratde professionnalisation, même s’ila plutôt pour objectif de vous insé-rer dans l’emploi, vous pouvez dé-cider d’en enchaîner un second, àcertaines conditions (il faut changerd’entreprise et de région).

4. Combien va me coûter la forma-tion ?Zéro ! La formation en alternance al’avantage de ne rien coûter à l’étu-diant puisque c’est l’entreprise quiprend en charge les coûts de scolari-té (pas automatique dans le cadre desformules alternées). Et cerise sur legâteau, l’alternant perçoit une rému-nération, dont le montant dépend dela nature du contrat signé, de son âgeet de son niveau dans la formation.Restent bien évidemment à la chargede l’étudiant tous les frais liés à sa viequotidienne : logement, alimentation,transports, etc.

5. Que faire si cela se passe mal avecmon employeur ?Vous constatez que les missions quivous sont confiées ne sont pas enrapport avec votre formation ou quevotre tuteur ne s’occupe pas assezde vous : il est possible de romprevotre contrat. Ainsi comme pour toutcontrat de travail, les contrats d’ap-prentissage et de professionnalisationprévoient une période d’essai qui duredeux mois. Pendant ce laps de temps,si l’entreprise ou le jeune constatentque la collaboration ne marche pas,chacun peut décider unilatéralementde rompre le contrat. Passée cette pé-riode, la résiliation ne peut intervenirque par un accord commun ou, à dé-faut, être prononcée par le conseil deprud’hommes (en cas de faute grave,de manquements répétés aux obliga-tions, d’inaptitude de l’apprenti).

6. Ai-je les mêmes droits que lesautres salariés ?Le signataire d’un contrat d’appren-tissage ou de professionnalisationbénéficie des mêmes droits quen’importe quel salarié en termes decongés payés, d’indemnités en casde congé maladie ou d’accident dutravail. Par ailleurs, il cotise pour saretraite et bénéficie, au terme de soncontrat, du régime des assuranceschômage. Mais s’il a des droits, l’al-ternant a aussi des devoirs. Ainsidoit-il respecter les horaires de tra-vail, la tenue vestimentaire, les règlesde sécurité, ou encore les missionsde travail qui lui sont confiées.

7. Mon employeur est-il obligé deme recruter à la fin de mon contrat ?Rien n’oblige une entreprise à trans-former votre contrat d’alternance enCDI. Et réciproquement, vous n’êtespas tenu de rester dans l’entreprisequi vous a accueilli, que vous ayezenvie de poursuivre vos études ou dechanger de poste ou d’environnementde travail. Pour autant, il est vrai quel’un comme l’autre – et surtout si lacollaboration s’est bien déroulée – onttout à gagner à transformer l’essai.

Audrey Steeves

l'alternancequestions/réponses

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L'Université d'Avignonvous propose un nouveau

Diplôme Universitaireen InformatiqueConsolidez vos connaissances en 8 semainesLe CERI d'Avignon propose de faire évoluer vos compétences grâce à sonDiplôme Universitaire en Informatique. Ce programme, qui s'adresse aussibien à des personnels en activité professionnelle qui souhaitent reprendredes études en informatique qu'à des personnes en recherche d'emploi,donne accès à un niveau de dernière année de licence en informatique (dansle cas d'une VAE ou VAP), et permet l'accès au Master Informatique (dansle cas d'une VAE ou VAP) dans une des spécialités du master : Informatiqueet Systèmes d'Information de Santé - Ingénierie du Logiciel pour la SociétéNumérique - Réseaux Informatiques et Services Mobiles.Cette formation, qui se déroulera cette année sur huit semaines du mois demai à juin prochain, s'inscrit totalement dans le cadre de la formation conti-nue, et peut donc bénéficier de dispositifs de financements adaptés.

Retrouvez plus d'informations sur notre siteceri.unvi-avignon.fr

ou [email protected]él. +33 (0)4 90 84 35 00

Domaine Sciences, Technologies, SantéCentre d'Enseignement et de Recherche en Informatique

UNIVERSITÉ D'AVIGNONET DES PAYS DE VAUCLUSEMINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENTSUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE

c’est un métier récent qui puise ses bases dansnos savoirs faire en tant que directeur artistiquemais ajoute les spécificités du web, des réseauxsociaux, des téléphones mobiles, des tablettes.Edition, presse, publicité, communication desentreprises, marketing, cinéma, e.commerce…Le monde digital connait un développementfulgurant, avec une telle ampleur, qu’il estaujourd’hui présent dans notre vie quotidienne.>Quelles sont les formationsproposées par l’écoleAxe Sud ?l’école AXE SUD forme aux métiers de web-designer, illustrateur, roughman, storyboarder,graphiste, motion designer, directeur artistiquedigital.Diplôme préparé «Concepteur DesignerGraphique» certifié par l’Etat RNCP niveau II(bac +4).> Les conditions d’admission ?sur entretien, les rendez-vous d’admission ontdéjà commencé, pour plus de renseignements :www.axesud.fr

ECOLE SUPÉRIEURE PRIVÉE D’ARTSGRAPHIQUES AXE SUDMARSEILLE :

Tél. : 04 96 19 09 [email protected]

LESMÉTIERS DUDIGITALOnT LE VEnT En POUPE !> Directeur Artistique Digital

Interview :Jacques LAFAYSSE -Directeur de création digital

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Lesvaleurs

montantes

P 70 Agent de sécuritéP 71 Community managerP 72 Développeur webP 73 Diagnostiqueur immobilierP 74 Responsable sécurité informatique

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agent de sécuriténabil prévient les incendies

Prévenir et réduire les incendies et les actes de mal-veillance. nabil Meddouri est agent de sécurité incen-die chez etic. un métier exigeant qu’il exerce avecpassion.Ce n’était pourtant pas écrit que Nabil travaillerait dansle domaine de la sécurité. Après avoir obtenu un BacSTT commerce, il enchaîne avec 3 ans de fac. C’est làqu’il se rend compte que cela ne lui plait pas. Il décidealors de bifurquer vers la sécurité."J’ai commencé ADS, c’est-à-dire adjoint de sécurité.C’est le plus petit poste, on est en bas de l’échelle." Trèsvite, il décide d’évoluer et de passer le SSIAP 1 (servicede sécurité incendie et d’assistance aux personnes)"C’est une formation de 15 jours, où on apprend le travailpratique, on est mis en situation. On est supervisé parles pompiers ainsi qu’un lieutenant."Les agents du service assurent des missions de préven-tion : sensibilisation du personnel aux problématiquesincendie, des rondes afin de vérifier les équipements desécurité... D’autre part, le service assure l’interventionen cas de départ d’incendie et coordonne les actionsjusqu’à l’arrivée des secours.En cas de problème, "le PC sécurité est connecté H24,il y a toujours quelqu’un pour nous répondre si on à unequestion. Idem pour nos supérieurs, ils sont constam-ment joignables."Il travaille pour ETIC, société privée basée à Marseille,qui emploie près de 300 agents de sécurité. "Ce qui estbien, c’est qu’ils ont un centre de formation à l’intérieurde leurs locaux. Donc selon notre motivation et nos dis-positions, on peut évoluer rapidement."Forcément, le métier présente quelques contraintes :"On peut travailler de jour, comme de nuit, et aussi lesweek-ends, ça demande du temps et de l’investisse-ment. Mais c’est normal dans les métiers de la sécurité,c’est pour tout le monde pareil. La dimension physiqueest très présente dans le métier, il faut donc être enbonne santé, car on peut rester 8 à 9 h debout dans unmagasin dans la même journée."Lui n’a jamais encore été confronté à un vrai départ d’in-cendie : "Mais, tous les mois, on est mis en situation,avec de vrais clients, on leur demande de jouer le jeu.Cela permet d’être en action, de voir ce qu’on vaut ensituation d’alerte et de tester sa réactivité."Quid de la routine alors ? Pour Nabil, elle n’existe pas.“On change régulièrement de magasin, c’est positif. Ac-tuellement, j’assure la sécurité incendie pour 3 sites dif-férents, donc je n’ai pas le temps de m’ennuyer.”

Vincent Le Parc

◗ Différents niveaux d'études sont possibles pour exer-cer ce métier. Les CAP, MC (mention complémentaire)ou BP (brevet professionnel) représentent les diplômesde base.Avec un bac + 3 ou un bac + 5, on occupe directementun poste d'encadrement. Viennent s'ajouter des quali-fications professionnelles (agent de sécurité incendiecertifié, opérateur certifié en télésécurité, conduc-teur de chien de défense certifié...) reconnues par laconvention collective nationale.Des formations spécifiques (sauveteur secouriste) peu-vent faciliter le recrutement. Il faut être majeur, avoirun casier judiciaire vierge et être en possession d'unecarte professionnelle obligatoire, délivrée par le préfetet valable 5 ans.Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire mensuelbrut est de 2 0303endébut de carrière.

ses conseilsIl faut être capabled’identifier et d’ana-lyser les situationsd’urgence.Une bonne conditionphysique est requise. d

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COMMUNITY MANAGERCédric vit au sein des communautés virtuelles

Le jeune homme anime sur le web, depuis Marseille,une communauté de 5000 passionnés de vélo pour lasociété lecyclo.com. Objectif: agrandir le panel d'ache-teurs.Cédric est un passionné de livres et cela peut paraîtreantagoniste, mais aujourd’hui il travaille sur le webcomme community manager, soit gestionnaire de com-munautés d'internautes. Après une formation sur lesréseaux numériques, il se lance dans la branche duweb, laissant de côté son rêve d’enfant qui était de tra-vailler dans l’édition.Agé de 27 ans, Cédric a en charge la gestion des com-munautés du site Internet lecyclo.com, site spécialisédans la vente d’accessoires pour cyclotouristes, basédans le 5e arrondissement de Marseille. Facebook,Google Plus, Twitter ou encore Youtube sont autant deréseaux sociaux que de communautés à gérer. Il veilleà l'e-réputation, c'est-à-dire la réputation du site surl'ensemble du web. En plus des réseaux sociaux, Cédricrédige chaque jour un article pour le blog rattaché ausite Internet, Citycle.com.Actualités autour du vélo, conseils d’entretien, présen-tation des nouveautés, des thématiques autour des-quelles il faut quotidiennement trouver un sujet et unangle particulier pour écrire un article. C'est un travailproche de celui de journaliste, décrit Cédric : "Le plusdur est de trouver l'idée du sujet et l'angle qui attireral'internaute et éveillera sa curiosité pour cliquer et ve-nir lire l'article". La semaine de Cédric est égalementrythmée par les newsletters, des envois de mails pourfaire la promotion des bonnes affaires. Trouver des ac-croches, chercher comment mettre en avant un produit,"il faut savoir être créatif pour ce genre de tâche"..A son arrivée, il y a plus d'un an, la page du Cyclo surFacebook comptait déjà de nombreux fans. Cependantil manquait l'élément clef : l'interaction. "Une page peutbien avoir des milliers de fans, si elle ne vit pas, elle n'aaucun intérêt pour une entreprise" et c'est exactement àce niveau que Cédric joue son rôle de community mana-ger. Aujourd'hui, ce sont plus 5000 fans qui interagissentet se tiennent informés des nouveautés et de l'actua-lité du site et du blog. "Les gens posent des questions,pour avoir des conseils, connaître les disponibilités desproduits, il est essentiel de leur répondre le plus rapide-ment et le plus précisément possible". C'est ce qui plaità Cédric dans son métier, chercher à avoir de l'interac-tion, faire réagir et agrandir une communauté.

Natacha BIvEL

◗ Il n'existe encore que très peu de formations spécifiques àce métier. Les profils les plus recherchés sont des bac +5 ensciences humaines (lettres, arts, histoire, sociologie, com-munication…), dotés d'une excellente connaissance du web etdes communautés en ligne.Niveau bac + 2 - BTS communication; DUT informatique ;réseaux et télécommunications ; métiers du multimédia et del’internet.Niveau bac + 3 - Licence information communication ;informatique; licence pro marketing et réseaux de communi-cation ; multimédia, internet, webmaster ; management desnouvelles technologies de l'information et communicationNiveau bac + 5 - Master pro communication et contenusnumériques – gestion ; marketing et communication publics ;veille, technologie et innovation ; management et technolo-gies de l'information ; master management de l'informationstratégique; diplôme du programme Grande École (ESC) deKedge Business SchoolPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

En moyenne il gagneenviron 1600 3 netpar mois.

Ses conseilsIl est important dese documenter trèsrégulièrement surl'évolution despratiques Internet pourrester à la page. d

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DéVELOPPEUR WEBGaëlle, l'as des sites Internet

Développeur web à son compte, Gaëlle Vaudaineconstruit des sites sur mesure pour des entreprises.D’abord développeuse de logiciels dans une boîte mar-seillaise, Gaëlle Vaudaine a décidé de se spécialiserdans la création de sites Internet en 2012. C’est ainsi quele site vitrine Tarabusk.net voit le jour, d’où son pseu-donyme d’auto-entrepreneur « Tarabusk ». Aujourd’huiâgée de 39 ans, Gaëlle est devenue une auto-entrepre-neuse autodidacte parcourant le monde en quête d’ins-piration.Le métier de développeur web consiste à effectuer laréalisation technique et le développement informatiqued'un site web et à fabriquer des applications dynamiquesqui ont souvent vocation à rendre un service numériquecomme des formulaires d’inscription ou des espaces degestion.Gaëlle a eu l’opportunité d’apprendre à faire dessites web en même temps que se démocratisaitl’accès grand public à Internet. Petit à petit, elles’est intéressée à tous les éléments techniquesde la chaîne de fabrication : les serveurs, les ré-seaux, les aspects graphiques, les développements…Aujourd’hui, Gaëlle peut se définir comme une sorte de« couteau suisse » du web avec des compétences qui ontévolué naturellement avec les technologies. En outre, depar sa formation initiale de développeuse de logiciel, ellene perd pas de vue les aspects ergonomiques et struc-turels qui lui permettent d’être créative sur le fond et laforme de ses missions.Et même si les principaux inconvénients de ce métiersont l’isolement dans la phase de développement et derédaction des scripts, ou encore les exigences de cer-tains clients ou donneurs d’ordres, la richesse de cemétier repose dans la diversité des domaines concer-nés.« Ce qui me pèse dans ce métier, c'est d'être perpé-

tuellement connectée. Pas facile de décrocher du petitécran, on a toujours quelque chose à faire. Pas facilenon plus de devoir parfois convaincre les clients qu'unvrai site professionnel se fait en (beaucoup) plus de 3clics! Combien de fois ai-je entendu, « un site Internet ?Mais tout le monde sait le faire ! » ». Eh bien, non juste-ment... C'est pour cela que Gaëlle est si précieuse.

Kassim IDJABOU

◗ Pour devenir développeur informatique, de bac + 2 pour lestechniciens à bac + 5 pour les ingénieurs.

Niveau bac + 2 - BTS services informatiques aux organi-sations option solutions logicielles et applications métiers;DUT métiers du multimédia et de l’internet ; informatiqueNiveau bac +3 - Licences pro activités et techniques de com-munication spécialités conception et administration de siteweb / création pour le Web/multimédia, internet, webmasterNiveau bac + 5 - Masters pro génie logiciel ; parcours inté-gration de systèmes logiciels; Master multimédiaDiplôme d'ingénieur de l'École polytechnique universitaire deMarseille spécialité informatique, réseaux et multimédia

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

En entreprise, ellegagnait 2200 3. Enindépendante, 1200 3

Ses conseilsNe pas commenceren freelance, maisessayer de trouver desstages en entreprisepour acquérir des ré-flexes professionnels. d

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DIAGNOSTIQUEUR IMMOBILIERBenjamin, l’expert de votre maison

Benjamin Odul est un diagnostiqueur immobilier réac-tif et engagé auprès de ses clients sur Aix-en-Pro-vence, Marseille, Tarascon et Peyrolles-en-Provence.Bien que le métier de diagnostiqueur immobilier seveuille technique par les contrôles et mesures à effec-tuer concernant la présence d’amiante, de plomb, deparasites ou encore l’installation du gaz, Benjamin Odulle présente avant tout comme "un métier technico-com-mercial". Avant de créer son entreprise Active Diag13en 2009, il a suivi une formation de diagnostiqueur im-mobilier à l’ITGA, l’Institut Technique des Gaz et de l’Air.Au début spécialisé dans les avants-travaux (avant dé-molition), puis dans l’expertise valeur vénale et les dia-gnostics qualité de l’air intérieur, Active Diag13 se lanceaujourd’hui dans l’inspection hôtelière et le classementhôtelier. Un domaine d’expertise qui s’élargit malgré desréglementations de plus en plus nombreuses.Alors qu’il évoque une profession de plus en plus régle-mentée, il encourage les jeunes futurs diagnostiqueursimmobiliers à ne pas se mettre à leur compte mais àintégrer une entreprise. "C’est un métier enrichissant,il faut aimer le contact avec les gens et faire preuve debeaucoup de psychologie".Benjamin Odul, lui, est passionné. Il ne compte pas sesheures, travaille sept jours sur sept pour son entreprise,une vie intense donc. Car, oui, le métier de diagnos-tiqueur immobilier demande beaucoup d’investissementet "il ne faut pas le voir comme une opportunité à l’ar-gent facile. C’est un métier qui se vit vraiment," précise-t-il. Pour établir son dossier de diagnostics techniques,le diagnostiqueur immobilier charge ses techniciensd’intervenir chez le client pour y examiner les lieux. Plu-sieurs mesures et données sont prélevées pour éditerle rapport. Mais ces opérations ne sont qu’une partiedu métier. Comme le confie Benjamin Odul : "On arrivetoujours à un moment important de la vie des gens : undéménagement, un divorce, un décès." Il se doit doncd’être polyvalent, mobile et réactif et avoir autant le senscommercial que de connaissances dans le bâtiment."Lorsqu'on fait un diagnostic, on rentre dans l’intimitédes gens." Autant de situations que le diagnostiqueurdoit savoir gérer avec tact. Un métier complet donc, bienau-delà de l’aspect technique.

Audrey IMPORTUNA

Ce métier est en voie de professionnalisation. Une formationjuridique spécialisée est recommandée, tout comme dansle secteur du bâtiment, de la construction ou de l’expertiseimmobilière. Il est aussi conseillé de posséder des notionscommerciales et de marketing. Pour l’exercer, il faut obtenirles certifications obligatoires et être constamment formé,non seulement aux nouveaux diagnostics, mais aussi auxévolutions des réglementations. La formation professionnellecontinue est essentielle et fait partie de la déontologie de cemétier.Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 2 - BTS professions immobilières; BTS hygiène,propreté, environnement; BTS technico-commercial optionsdomotique et environnement technique du bâtiment/ énergieet services industrielsNiveau bac + 3 - Licences pro efficacité énergétique/ gestionet maintenance des installations énergétiquesPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

De 1 500 à 3 000 3

parmois selon leniveau d’expérience

Ses conseilsFaire preuve de bonsens et de discerne-ment, acquérir unebonne connaissancedu bâtiment, se mon-trer impartial, avoir le

sens commercial.d

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EXPERT SécURITE INFORMATIQUEMarc, en guerre contre les pirates du net

Les principales missions de Marc Dovero, responsablede sécurité informatique : mettre en place des poli-tiques de prévention contre les menaces liées à l’in-formatique et conseiller sur les risques en matière desécurité.Marc Dovero occupe depuis une dizaine d’années lacharge de responsable de sécurité informatique au seindu Conseil général des Bouches-du-Rhône après diffé-rentes expériences dans le domaine des télécommuni-cations. Egalement appelé responsable de la sécuritédes systèmes d'information (RSSI), le poste consiste àprotéger les réseaux informatiques et les informationstransitant dans le réseau d’une entreprise. Cet ingénieuren réseaux et multimédias doit se tenir constammenten alerte et effectuer une veille technologique poussée."Une bonne partie de mon travail revient à gérer des in-cidents de sécurité. Aider les équipes et les directions àrésoudre une malveillance comme une erreur humaineou un virus. Souvent, on va essayer de résoudre les pro-blèmes les plus importants qui ont un vrai impact surnotre système d’information." Marc Dovero occupe éga-lement une fonction managériale. Il encadre une équiped'ingénieurs et de techniciens d'exploitation, dont il or-ganise et contrôle le travail. "Mon rôle est de coordonnerles différentes équipes pour arriver à un bon niveau desécurité. C’est savoir discuter avec toutes les personnesqui utilisent les logiciels qu’une direction informatiquemet à disposition et les sensibiliser aux enjeux de la sé-curité."C’est pourquoi cette profession exige de fortes connais-sances en sécurité et technique. "Cela permet d’êtreformé sur les infrastructures mais aussi de développerun esprit curieux et astucieux, car il faut comprendrecomment marchent ce qu’on appelle des pirates infor-matiques pour se protéger de ce type d’attaque." Un se-cond profil commence à apparaître, tourné vers le juri-dique et le management. "C’est un métier d’avenir pourlequel on peut accéder via différentes formations qui nesont plus uniquement techniques. On trouve des pro-fils qui vont du militaire à des personnes ayant fait desétudes de droit ou spécialisées dans les ressources hu-maines." Il faut aussi faire preuve de rigueur et de sang-froid, les responsabilités endossées étant importantes.Détenir des capacités d’anticipation compte aussi parmiles critères de ce métier, tout comme la connaissancede l’anglais.

Ana Izaura GUILLOT

Ce poste est réservé à des informaticiens confirmés. Certainsétudiants de niveau bac + 5 possédant une spécialisation ensécurité des systèmes d'information accèdent à des postesd'auditeur ou de consultant sécurité. Les formations en lamatière restent relativement peu nombreuses.Niveau bac + 5 - Diplôme d'ingénieur avec une spécialisationen sécurité informatique; Masters pro sécurité des systèmesinformatiques ; évaluation du risque ; management de lasécurité des systèmes industriels et des systèmes d'informa-tion ; cryptologie...Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 5 - Master réseaux informatiques et servicesmobiles; Master pro fiabilité, sécurité et intégration logi-cielle ; informatique décisionnelle; Diplôme d'ingénieur eninformatique, réseaux et multimédia - Polytech Marseille;Diplôme d'ingénieur en microélectronique, informatique etnouvelles technologies- EMSEPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire est de26 000 à 40 000 3 paran, selon l'expérience.

Ses conseilsIl faut être avant tout

curieux voire auto-didacte car c’est unmétier nouveau dontles formations sont entrain de se construire. d

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LespassionnésP 76 Professeur des écolesP 77 BijoutierP 78 Jardinier paysagisteP 80 Guide interprèteP 81 SommelierP 82 Technicien d'accueil touristiqueP 83 Traiteur

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PROFESSEUR DES éCOLESAurélie veut faire grandir ses tout-petits

Permettre aux élèves d’acquérir des compétences etles aider à se sentir bien à l’école, un défi de tous lesjours pour Aurélie Causse, enseignante en maternelle.De la petite fille qui rêvait d’être maîtresse à la femme de28 ans professeure des écoles, Aurélie Causse en a par-couru du chemin jusqu’à sa classe de Petite et MoyenneSection dans le 13ème arrondissement de Marseille.Attirée dès son plus jeune âge par l’enseignement, enparticulier par le français et l’histoire, elle se dirige versune licence puis un master 1 d’histoire qui l’amènera àpasser son concours de professeur des écoles.C’est sans aucun doute l’envie et le besoin de trans-mettre qui l’ont amenée à exercer "le plus beau métierdu monde".De ses cours de soutien à son rôle d’assistante pédago-gique dans un collège en Zone d’Éducation Prioritaire(ZEP), Aurélie a fait face à des élèves en grande difficultéscolaire, qui étaient "en opposition avec l’entité mêmede l’école." Des élèves qui avaient du mal à rédiger, àlire. C’est ce qui a confirmé sa vocation.Aujourd’hui enseignante auprès des 2 à 11 ans, elle ex-plique son choix d’exercer en école primaire par la plu-ralité des disciplines enseignées, la volonté d’interveniren amont, pour faire en sorte que les élèves arrivent aucollège en ayant acquis les compétences du socle com-mun. Dans sa classe de PS/MS, pour maintenir l’atten-tion, on alterne entre rituels (dates, chiffres, alphabet),ateliers, jeux, regroupements (lecture, chant) et séancesde motricité. L’élève apprend ainsi à devenir autonome."La routine n’existe pas !" Aucun jour en tant que pro-fesseur des écoles ne se ressemble. Être témoin del’évolution de ses élèves, c’est ce qui fait de ce travail unmétier enrichissant et valorisant.La prise en charge de sa classe passe par la conceptiondes activités et des séquences pédagogiques, l’évalua-tion et le suivi des progrès des élèves, les relations avecles parents et les partenaires éducatifs. Contrairementaux idées reçues, c’est un métier fatiguant qui nécessited’être passionné.Si le taux horaire déclaré est de 27 heures par semaine,il faut compter de nombreuses heures de préparation.Un métier évolutif, et intense donc!

Audrey ImPORtUnA

◗ La première étape à franchir pour devenir professeur desécoles : obtenir un master métiers de l'enseignement, del'éducation et de la formation 1er degré. Et, il faut passerle concours de recrutement de professeur des écoles. Ceconcours est ouvert aux titulaires d’un master 2 (bac + 5) ouaux étudiants inscrits en M2. Attention : s'il est possible de seprésenter au concours dès la fin du M1 (1re année de mas-ter), le recrutement définitif et la titularisation sont soumis àla validation du M2 (2e année de master).Exemples de formations dans l’académieniveau bac + 5 - Master MEEF métiers de l'enseignement,de l'éducation et de la formation 1er degré; Master MEEFmétiers de l'enseignement, de l'éducation et de la forma-tion encadrement éducatif; Master MEEF métiers de l'en-seignement, de l'éducation et de la formation-pratiques etingénierie de la formation; Master indifférencié (recherche etprofessionnel)

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire mensuelest de 1 835 3 net(avec prime ZEP).

Ses conseilsMaintenir un bon ni-veau dans les matièresdu concours : maths,français, histoire,géographie, sciences.Privilégier le master

MEEF.d

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bijoutier-joaillierantoine aux mains d’or

Quelques grammes de métaux, un savoir faire et deprécieuses parures prennent forme entre les mainsd’antoine Caïn, bijoutier à aix-en-Provence.Imprégné depuis l’enfance du métier de bijoutier, An-toine Caïn a fait de cet héritage sa profession. L’apprentibijoutier choisit de faire ses premiers pas au sein mêmede l’entreprise familiale. Fort de cet apprentissage,Antoine délaisse rapidement les bancs de l’école pourceux de l’atelier paternel. Toutefois, le bijoutier rappellequ’une formation est désormais nécessaire pour pré-tendre exercer dans ce métier."En plus de la créativité et l’habilité manuelle, il vousfaut des connaissances concernant les pierres et lesmétaux précieux." De la conception à la création, le bi-jou passe entre les mains d’Antoine Caïn. Grâce à desoutils simples, il met son habilité au service de bijouxanciens que lui apportent ses clients pour leur redonnervie. C’est dans son atelier que l’artisan laisse libre coursà sa créativité, mais il va également s’appliquer à répa-rer et transformer les bijoux selon le bon vouloir de saclientèle. Des pièces uniques qui prennent forme danscet atelier où se côtoient aussi bien les outils tradition-nels que la technologie de pointe. Des gestes méticu-leux et un zeste de créativité lui suffisent pour concevoiravec aisance des parures.Etre manuel semble une des principales qualités re-quises. "La naissance du bijou ne peut être réaliséesans exister au préalablement sur le papier." Le dessinest donc la phase première de sa création, il indique sadimension, les matériaux qui le composeront. "A traversle métier de bijoutier, vous êtes amenés à concevoir denouveaux modèles mais également à revisiter des lignesdéjà existantes." D’après le dessin, le bijoutier donneraforme à sa pièce et pourra la commercialiser. Antoinepartage ainsi son temps entre la création et la vente deses bijoux. Savoir manier les métaux est une chose, ilfaut savoir aussi faire face à la gestion d’une entreprise.En tant qu’artisan indépendant, Antoine Caïn a dû aigui-ser ses aptitudes commerciales afin de développer etfidéliser une clientèle.Souder, sculpter, créer sont devenus au fil des ans lesmaîtres-mots de ce bijoutier. Un métier d’art, dansle quel Antoine Caïn conjugue créativité et fabricationartisanale, et surtout un héritage que le bijoutier comptelui aussi, transmettre à son fils !

Célia benzoni

◗ Plusieurs diplômes allant du CAP au DMA permettent d'ac-quérir les techniques de base des métiers de la bijouterie-joaillerie. À noter que l'école Boulle et l'Institut de gemmolo-gie proposent par ailleurs des stages de perfectionnement dedifférentes durées.Après la 3e - CAP art et techniques de la bijouterie-joaillerieoptions bijouterie-joaillerie ; bijouterie-sertissage ; polis-sage-finition; CAP lapidaire, options diamant ; pierres decouleur; MC joaillerieniveau bac - BMA bijou options bijouterie-joaillerie; bijoute-rie-sertissage ; polissage-finition; BP gemmologueniveau bac + 2 - DMA art du bijou et du joyauexemples de formations dans l’académieniveau CaP - CAP art et techniques de la bijouterie-joaillerieoptions bijouterie-joaillerie; MC joaillerieniveau bac - BMA bijou option bijouterie-joailleriePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

Le salaire mensuelpeut atteindre 2000 3et peut varier.

Ses conseilsLa précision, la pa-tience et la minutiesont les principalesqualité. Il faut éga-lement faire preuved’imagination artis-

tique pour le client.d

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PAYSAGISTE-JARDINIèRELucile révèle ses jardins secrets

Le jardinage et les paysages n’ont plus de secret pourLucile, paysagiste basée à Marseille et globetrotteusedepuis 20 ans.Diplômée de l’Ecole Nationale du Paysage de Versaillesen 1993, Lucile Dubroca a bénéficié d’une formation depaysagiste dans le Potager du Roi de Versailles. Elle ter-mine ses études à Lisbonne. Là-bas, elle s’intéresse aupaysage au sens large en travaillant par exemple sur ledéveloppement des banlieues de la capitale portugaiseou sur les problèmes d’irrigation.Lucile, en bonne globetrotteuse, part ensuite dans uneagence berlinoise. La ville est, au début des années 90,en pleine reconstruction après la chute du Mur et lepaysage a besoin de réaménagements. Passionnée devoyages, Lucile mêle parfaitement à sa profession, sapassion. Au fond, dans son penchant pour les voyages,on retrouve une envie de découverte et d’exploration depaysages.Lucile retourne enfin à Lisbonne dans une grandeagence. Elle décrit son expérience comme "très exci-tante parce qu’on faisait des projets de base, on créaitdes espaces du quotidien mais aussi des grands jardinsdans tout le Portugal". C’est avec un grand enthou-siasme que Lucile revient sur les projets auxquels ellea participé. Travailler en équipe, réaliser des plans, serendre sur le terrain pour monter un projet, tout celafaisait partie de son quotidien.Néanmoins, ce qui la stimule vraiment dans son métier,c’est le fait d’aller plus loin, réaliser un projet bien pen-sé en se questionnant sur des problématiques commel’écologie et l’économie par exemple. Dans ce mouve-ment d’interrogations perpétuelles, Lucile entreprendun véritable travail anthropologique sur le paysage "Quelest notre rapport au paysage ?" Pour encore plus d’enri-chissement, elle mène ce projet en Polynésie françaiseoù elle côtoie un environnement très différent de celuidans lequel elle avait évolué jusque-là.Aujourd’hui, Lucile est à son compte. Depuis le moisd’avril 2013, elle propose à travers sa structure Lulu Jar-dine (www.lulu-jardine.com), installée à Marseille, uneapproche plus pédagogique du métier. Son objectif estde réinstaurer un rapport entre les gens et la nature.Installer un peu de verdure sur un balcon, repenser unpetit coin de terrasse, Lucile offre ses services pourtransmettre un peu de son savoir-faire, de son imagina-tion et de sa créativité. Et ainsi montrer qu’il ne faut pasgrand-chose pour avoir son propre petit poumon vert.

Natacha BIvEL

◗ Pour devenir paysagiste, la voie la plus connue est cellequi mène au diplôme de paysagiste DPLG (diplômé par legouvernement).Seules 3 écoles délivrent ce diplôme qui se prépare en 4ans. Accès après un bac + 2 sur concours commun à l’écolenationale supérieure du paysage (site de Versailles et de Mar-seille) et aux écoles nationales d’architecture et de paysagede Bordeaux et Lille.Il existe, par ailleurs, 3 diplômes d'ingénieurs spécialisésdans le paysage: École nationale supérieure de la nature etdu paysage ; Institut supérieur des sciences agronomiques,agroalimentaires, horticoles et du paysage ; Institut supérieurd'agriculture de Lille, spécialité aménagement paysager del'espace.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac + 6 - Diplôme de paysagiste DPLG

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

1400 3 au début, en-suite cela varie selonles structures.

Ses conseilsIndépendants, pédago-gues, les jeunes doiventêtre créatifs pour trou-ver un système qui leurcorrespond : systèmed’agences ou systèmes

alternatifs.d

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260104

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Guidetouristiqueinterprètedes pays-Bas au pays d’Aix, Mariet pilote

Mariet Berends fait la promotion de la région aixoise àtravers deux emplois : conseillère séjour à l’office detourisme et accompagnatrice de visiteurs à l’AtelierCézanne.Elle aime les défis. Jusqu’en 2008, elle était responsabled’un magasin de "prêt-à-porter" mais cette Hollandaisede 47 ans a décidé de changer radicalement de carrière.Aujourd’hui, elle est toute disposée à travailler dans ledomaine touristique. Elle parle français couramment,connaît Aix-en-Provence et ses alentours comme sapoche. Elle aime le contact avec les gens et n’est pasavare de bonnes anecdotes. Ajoutez à cela des capacitéslinguistiques en anglais, allemand et bien sûr en néer-landais, et vous comprendrez pourquoi Mariet est faitepour ce secteur d’activité.Pour mettre toutes les chances de son côté, elle a in-tégré la formation "Technicien d’accueil touristique,option accompagnement" de l’AFPA lors de l’année uni-versitaire 2012-2013. Sept mois de cours sur le campusSaint-Jérôme à Marseille et deux mois et demi de stagesen entreprises pour apprendre des nouvelles techniquesde travail et mettre à profit les connaissances acquisesdurant l’année. Mariet a donc passé deux mois à l’Officede Tourisme d’Aix-en-Provence en tant que conseillèreséjour et un mois à l’Atelier Cézanne en tant qu’accom-pagnatrice.De son propre aveu, ces deux expériences se sont ré-vélées très fructueuses. A l’Office de Tourisme, outre lapartie renseignements, il est intéressant d’obtenir desmissions annexes. On peut citer, par exemple, la gestionde la billetterie pour les événements de Marseille-Pro-vence 2013. Ou encore, la centrale de réservation d’hôtelspour les particuliers. Par ailleurs, les horaires sont trèsaccommodants : un contrat à 35h, pas plus de cinq joursde travail consécutifs et au moins deux jours de reposdans la semaine.A l’Atelier Cézanne, Mariet a fait ce que l’on pourrait ap-peler du "guidage". Cependant, comme elle ne disposepas d’une carte professionnelle, cela s’apparente plus àde l’accompagnement de touristes. Elle fait des présen-tations d’une demi-heure, en plusieurs langues, et n’hé-site pas à raconter des anecdotes sur l’édifice mais aussisur le peintre et ses œuvres. Maintenant qu’elle a un pieddans le tourisme, elle compte bien s’installer durable-ment dans ce secteur d’activité.

romain HAMon

◗ Pour réussir dans cette profession, il faut à la fois unetrès bonne culture générale et des connaissances plusspécifiques notamment en art, en histoire, musique,littérature, géographie, botanique, viticulture, etc... Ilfaut également parfaitement maîtriser une ou plusieurslangues étrangères. Pour exercer, il faut posséder unecarte professionnelle de guide-interprète national ourégional. Le DGIN (diplôme de guide-interprète national)se prépare en 1 an dans 11 universités. Il est accessibleaux titulaires du BTS tourisme ou après une 2e année delicence (histoire de l'art, médiation culturelle...).La carte professionnelle de guide-interprète régional estdélivrée aux personnes ayant réussi un examen organiséau niveau des régions, aux titulaires du BTS tourismequi en font la demande ou aux étudiants ayant validé 2années d'études supérieures (L2) en tourisme, langue,histoire, histoire de l'art...pour connaître les adresses des établissements proposantces formations dans l’académie Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

En début de carrière,il perçoit 1600 3 brutpar mois.

ses conseilsIl faut être souriant,disponible, dynamiqueet adapter son dis-cours en fonction de laclientèle . d

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SommelierStéphane, par passion du vin

À la recherche des vraies valeurs du vin. StéphaneJaen est sommelier-conseil. Un métier qu’il a toujoursvoulu exercer.Pour y arriver, il a suivi la formation de sommelier-conseil, caviste de l’Université du vin de Suze-la-Rousse. Aujourd’hui, il gère deux caves dans la régionmarseillaise. La cave du vigneron à Aix-les-Milles quiexiste depuis 35 ans ainsi que l’autre Cave au Tholonet,qu’il a ouverte il y a trois ans."Les clients viennent au magasin pour acheter, il fautdonc forcément connaître ce que l’on vend. Tout ce quiest vendu est goûté avant avec l’acheteur potentiel."Il existe deux types de sommelier. Les sommeliers-conseils vendent du vin et des spiritueux à des particu-liers. « On assure la réception, la vérification des livrai-sons, l’embouteillage, le décapsulage, le rangement etla surveillance des vins. L’achat des vins est aussi denotre responsabilité, parfois on se déplace même dansles vignobles." Les autres sommeliers sont présentsdans des restaurants, ils présentent la carte des vinsaux clients et les conseillent.Le sommelier est bien sûr en contact avec la clientèle,mais une grande partie de son temps est aussi consa-cré à la gestion de la cave : "Et on a de quoi s’occuperavec plus de 1500 références. C’est simple, les vins sontchoisis à partir des dégustations qu’on effectue très ré-gulièrement."Évidemment, les vins régionaux sont à l’honneur : "C’estvrai qu’on en a pas mal oui, mais attention on a aus-si beaucoup de bouteilles qui viennent du reste de laFrance."Alors bien sûr, tout n’est pas tout rose : "On a lescontraintes des métiers de proximité, notamment au ni-veau des disponibilités et des horaires. Mais à côté deça, la crise financière, on ne la connaît pas, les clientsveulent toujours dépenser, car ils viennent passer unmoment agréable. C’est vraiment un métier où on prenddu plaisir."Selon Stéphane, "il faut être passionné, et avoir envie.Comprendre le vin est également une nécessité. Enfin,le lien social est très présent dans ce métier, il faut doncavoir envie d’échanger avec les clients et les vignerons.La notion de plaisir est très importante."Enfin, il ajoute que "la routine n’existe pas, c’est un mi-lieu qui se renouvelle chaque année avec de nouveauxvins, de nouveaux millésimes, on ne s’ennuie jamais."

Vincent le Parc

◗ La mention complémentaire (MC) sommellerie est indis-pensable pour devenir sommelier. Elle se prépare dans unecinquantaine d'établissements au niveau national. Le titulairede cette MC participe à la vente et au service des vins etdes alcools sous le contrôle d'un chef sommelier. Il connaîtles vins, leur conditionnement, la localisation des vignobleset la législation sur la commercialisation des boissons. Lebrevet professionnel (BP) sommelier permet aussi de devenirassistant sommelier, sommelier ou chef sommelier, dans lesrestaurants gastronomiques recevant une clientèle françaiseet internationale. Pour accéder à ces deux diplômes, unCAP est nécessaire. La maîtrise d’une langue étrangère estsouvent demandée.exemples de formations dans l’académieNiveau caP - CAP restaurant ; cuisine; MC sommellerieNiveau bac - Bac pro commercialisation et services en res-tauration; BP sommelierPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

les formations

Compter à partirde 1500 3 pour undébutant.

Ses conseilsIl faut aimer le contact

et le vin! Mais avec lesformations qui existent,il n’y a pas forcémentbesoin de s’y connaître,on peut très bien être un

néophyte.d

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technicien d'accueil touristiquecorinne connaît Marseille comme sa poche

elle fait des visites pédestres pour des groupes detrente personnes : retraités, scolaires, congressistes,clubs de supporters…Corinne Semerciyan voulait être institutrice, elle estdevenue guide touristique. Il y a certes des similitudesentre les deux métiers. Il faut savoir être disponible pourle groupe, anticiper leurs besoins, répondre aux ques-tions des plus curieux, s’intéresser à tout ce qui toucheà l’histoire du territoire visité. Elle a sa carte profession-nelle depuis 1985, année durant laquelle elle a obtenuun BTS Tourisme, mention accueil, au Lycée CharlesPéguy de Marseille. Ce diplôme lui confère le statut deguide-interprète régional, national et conférencier.Ses aptitudes pourraient s’exporter sur tout l’Hexagone(elle parle anglais, italien et turc) mais elle préfère res-ter à Marseille. Un choix assumé et justifié. Elle assureque les saisons touristiques sont toujours bonnes, et cemalgré la réputation parfois sulfureuse de la cité pho-céenne. "Les gens qui pourraient venir avec un a priorisont agréablement surpris par la beauté de la ville, sajoie de vivre." Depuis 1998 et la Coupe du monde de football, le tou-risme ne faiblit pas. Il faut dire aussi que la classifica-tion de Marseille comme "ville d’art" en 1991, ou commeCapitale européenne de la culture 2013 aide beaucoup. Ily a toujours des choses nouvelles à visiter. Le quartierhistorique du Panier et Notre-Dame de la Garde sontdes étapes incontournables. Le Vieux-Port remporteaussi un franc succès lors de visites panoramiques. Lesclients sont les professionnels du tourisme (tour-opéra-teurs, croisiéristes) et l’Office de Tourisme de Marseille.Ils gèrent le programme de A à Z. Corinne doit, quant àelle, s’assurer de remplir son agenda. Car voilà le vraichallenge du guide-interprète : l’adaptabilité. Corinnedoit s’autogérer. Elle est libre d’accepter ou de déclinerun contrat. "Il faut savoir aussi soigner sa réputation.On ne peut pas se permettre de refuser trop de propo-sitions. Un guide est en CDD à vie". Plus elle fait devisites, mieux elle gagne sa vie. Elle doit aussi partagerson temps de travail avec de la veille informationnelle.Elle fait partie de l’association "Provence Guide Inter-prète" qui cherche à faire respecter les conditions detravail des guides. "Nous devrions être plus considé-rés. Certaines entreprises de tourisme tendent à vouloirbaisser nos tarifs pour pouvoir proposer des offres low-cost.". Un bien mauvais calcul pour ces entreprises. Il nefaut pas sous-estimer un guide, véritable interface entrele touriste et la ville.

romain haMon

◗ Il existe peu de préparations spécifiques au métier d'hôted'accueil. Les formations des secteurs du tourisme, de la bu-reautique, du commerce et de l'hôtellerie sont bien adaptées,avec certains diplômes débouchant plus particulièrement surdes activités d'accueil.La pratique d’au moins deux langues étrangères, ainsi que lamaîtrise des techniques de communication orale et des rela-tions humaines sont indispensables pour exercer ce métier.Les écoles privées d'hôtes d'accueil sont nombreuses maisrarement reconnues par les professionnels.exemples de formations dans l’académieniveau bac -Bac pro accueil - relation clients et usagers ; MCaccueil réceptionniveau bac + 2 - BTS tourisme; BTS responsable d’héberge-ment; BTSA développement, animation des territoires ruraux

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

Un débutant a 653brut pour 2 heureset 783 pour 4 heures

ses conseilsGuider, ce n’est pasjuste montrer, c’estaussi expliquer.Son statut est celuid’un salarié intermit-tent. d

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TraiTeurMartine, dans sa cuisine comme à la maison

Dans la restauration depuis 20 ans, Martine Dessegnos’épanouit dans son commerce à Marseille.Pourtant, elle n’était pas destinée à la cuisine. Après desétudes en bijouterie-joaillerie, Martine Dessegno laissevite de côté l’usine pour se lancer dans le rachat de com-merces battant de l’aile. Elle et son mari les refont à leurimage, puis les revendent. Cela fait maintenant deux ansqu’ils sont "Comme à la maison", sur le Bd Chave dansle 5ème arrondissement de Marseille. Traiteur de quar-tier, Martine a ses clients fidèles, qui sont ravis de venirla voir, même quand ses vitrines ont été dévalisées. Sonmagasin respire le bonheur."Comme à la maison", c’est une affaire de famille. Sonmari et son fils au service, Martine et son apprenti encuisine. Et ils ne chôment pas. Leur journée commenceaux alentours de 5h30 : derniers préparatifs et cuissonminute des petits plats (velouté de carotte, aïoli, pieds-paquets…) que les clients aiment tant lui commander.A midi, le service de restauration débute. Il faut alorsgérer la salle et la boutique, ce jusqu’à 14h30. L’après-midi, ils préparent les plats du lendemain.C’est à 20h qu’elle ferme les grilles de son commerce.Le concept de sa boutique est particulier. D’un côté, letraiteur classique, et de l’autre, une salle de restaura-tion qui ne désemplit pas. Sa réputation n’est plus àfaire et à Marseille, le bouche-à-oreille va très vite. Dansune ville bourrée d’attrape-touristes, Martine sort sonépingle du jeu.Ses clients fidèles viennent de la Joliette pour dégus-ter son aïoli du vendredi et ses cupcakes sont meilleursqu’à New York, selon un couple de vacanciers qui s’ar-rête chez elle.Les métiers de bouche sont plein d’avenir selon elle.C’est une branche qui connaît la crise, mais pas le chô-mage. Elle recommande aux jeunes d’aller jusqu’aubout de leurs études en cuisine. Ils auront plus d’expé-rience, et pourront être un minimum exigeants auprèsde futurs employeurs. Et même si l’on a tendance à pen-ser que la cuisine est un milieu d’hommes, Martine pos-sède le charisme et les qualités nécessaires pour gérerune équipe et mener ses projets à bien.La cuisine est avant tout un métier de passion et doitémaner d’un déclic. C’est en prenant du plaisir à faireplaisir aux clients, que l’on arrive à se lever à 5h le matinpour aller travailler. Et ses clients le lui rendent bien.

estelle Delepine

◗ Les CAP de boucher et de charcutier-traiteur, conçus pourpermettre une insertion directe dans la vie active, sont lesdiplômes de référence pour débuter dans la profession.La poursuite d'études est possible pour compléter sa forma-tion en préparant une mention complémentaire (MC) ou unbrevet professionnel (BP).Pour acquérir un niveau plus élevé, à condition d'avoir un bonniveau scolaire, il est également possible de poursuivre enbac pro boucher-charcutier-traiteur.Le métier connaît actuellement une pénurie de candidatsalors que l'âge moyen des employés et artisans du secteurest élevé.

exemples de formations dans l’académieniveau Cap - CAP Boucher; MC employé traiteurniveau bac - BP Boucher

pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

Salaire entre 12003

et 3000 3 pour uncuisinier/traiteur.

Ses conseilsIl faut aller au bout desétudes en cuisine, avoir lediplôme le plus haut pos-sible. Passion, envie etcourage sont les maîtres-mots pour réussir dans

ce métier.d

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Les métiersdes aéroports

Depuis 25 ans, Julie est personnel navigantcommercial (PNC), c’est-à-dire hôtesse de l’air.Après un BTS Tourisme, elle obtient le CSS, Cer-tificat de sécurité et sauvetage, diplôme obli-gatoire pour exercer le métier de navigant enFrance. Aujourd’hui Chef de Cabine chezAir France, Julie travaille sur long courrier avecplusieurs qualifications machine, Boeing 777 etAirbus A 340. Basée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle sur le pôle Asie, elle vit enProvence et fait la navette vers Paris."Nous sommes de plus en plus vigilants sur lasûreté car les menaces sont bien réelles (res-trictions sur les liquides ou objets tranchantsautorisés en cabine). Quant à la sécurité à bord,c’est notre coeur de métier et notre principaleresponsabilité. Un feu en cabine, une dépressu-risation, une urgence médicale sont autant desituations auxquelles nous sommes préparés etformés". Toutefois, il n’y a aucune routine dansle quotidien de Julie. "Pas un seul vol ne se res-semble, nous sommes 17 000 PNC dans la com-pagnie, je ne travaille jamais avec le même équi-page. Ce qui nous rassemble, c’est avant tout legoût du travail en équipe et la volonté d'atteindrel'excellence dans la qualité de service".Dès sa prise de poste, l’hôtesse procède auxvérifications de sécurité et équipements d’ur-gence. Une fois l’embarquement terminé,elle arme sa porte et se prépare pour ladémonstration des mesures de sécurité.En vol, le Chef de Cabine exécute les an-nonces de sécurité et les annonces com-merciales, ensuite l’équipage au completprocède au service de bord. Les débou-chés seront nombreux dans les pro-chaines années. Il est prévu que le trans-port aérien soit multiplié par trois. Lescompagnies traditionnelles ou l'aviationd'affaires recruteront dans toute l’Europe.

Annie FLORENCE

Julie, hôtessede l'air

Ses conseilsLes compagnies recherchent des can-didats ayant une bonne maîtrise de soi,dynamisme, réactivité, sens de l’ac-cueil et rigueur.Parler plusieurs langues étrangèresen dehors de l’anglais est un avantage.Le salaire varie de 1700 à 3500 3 selonl'expérience.

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◗ C'est quoi? Aiguilleur du ciel ou in-génieur du contrôle de la navigationaérienne: ces deux expressions re-couvrent en fait la même profession,plus connue sous le nom de contrô-leur aérien. Ce fonctionnaire de l’Étatorchestre la circulation des avionsde ligne, à terre comme en vol. Sonrôle, est crucial : c’est lui qui, en gui-dant les pilotes en temps réel, assurele bon déroulement des décollages,atterrissages et vols commerciaux.Pas si compliqué ? Loin s’en faut ! Uncontrôleur aérien doit au contrairefaire preuve d’un profond sens desresponsabilités. Grâce à lui, les pi-lotes savent, en cas de trafic dense,

quand et comment at-terrir, ou décoller, entoute sécurité. Il suitégalement tous lesmouvements d’un avi-on en manœuvre, ainsi que ceux desappareils survolant son secteur.Ses compétences? Durant sa jour-née de travail, le contrôleur aériendoit constamment témoigner d’unegrande discipline et d’une capacitéd’analyse infaillible. En gérant plu-sieurs situations et sources d’in-formations de concert, il anticipe etdissèque rapidement tous les cas defigure, afin de prendre la meilleuredécision dans un laps de temps très

court. Qui souhaite devenir contrô-leur aérien doit donc disposer d’ex-cellentes prédispositions physiques(une vue irréprochable et un trèsbon état de santé général), psycholo-giques et d’une solide maîtrise de lalangue anglaise, afin d’échanger lesinformations dont il dispose avec despilotes de tous horizons.Sa carrière? Le salaire moyen d’uncontrôleur aérien en début d’exerciceest de 2500 3. M. M-G.

◗ C'est quoi? Le docteur des avions, c’estlui ! Le mécanicien d’entretien d’avionsincarne trois personnages en un. Face àde nombreux appareils, il contrôle, dia-gnostique, et retape les failles. Il est legarant de la sécurité. Il dispose de com-pétences mécaniques solides et polyva-lentes, avec toutefois une spécialisationen fonction de son domaine de prédilec-tion (moteur, propulseurs, cellule…). Enintervenant sur l’ensemble des struc-tures, sous la direction d’un metteur aupoint, il assure la maintenance des ap-pareils, qui s’étend des révisions géné-rales de l’avion aux essais fonctionnels.Ses compétences? Il doit faire preuved’une maîtrise technique et d’une rigu-eur incomparables. Appliqué et méticu-leux, il peut rester concentré de longuesheures et réagir vivement avec sang-froid.Sa carrière? L’évolution des technolo-gies aéronautiques lui impose une for-mation permanente. Si un mécaniciend’entretien débute au SMIC, les pers-pectives d’évolution sont nombreuses ettrès diverses.

Les galons d’épaule, le veston ou encore letandem cravate/gants blancs… Qui n’a jamaisrêvé de devenir pilote en croisant ces élégantspersonnages, qui font décoller des avions avec,à leur bord, des voyageurs prêts à applau-dir à l’atterrissage ? Profession aussi convoi-tée qu’admirée, pilote de ligne ne se résumepas seulement à la conduite d’un avion en vol.Préparation du plan de vol, maintien de la sé-curité à bord et gestion des imprévus, à terrecomme en l’air, sont autant de responsabilitésqui incombent au capitaine de l’appareil. Avantchaque départ, c’est à lui d’établir un tracé pré-cis en tenant compte de l'itinéraire mais ausside la météorologie, du poids de l’avion et dunombre de passagers embarqués à bord. Il de-meure en outre le contact référent avec la tourde contrôle, et dirige le personnel navigant, afind’assurer avant tout la sécurité des voyageurs.Mais si le métier suscite autant d’ambitions, ilexige de solides capacités physiques et psycho-logiques. Ce rythme de travail et les évolutionspermanentes de la technologie aéronautiquelui imposent une formation en continu, tout aulong de sa carrière. Il doit de même disposerdes bases du secourisme pour pouvoir inter-venir rapidement et efficacement en cas d’in-cident à bord. Proactif et robuste, le pilote deligne est tenu de réagir rapidement et avec sangfroid. Les nombreux imprévus en vol (turbu-lences, orages, brouillard…) lui demandent unediscipline de fer, avec son équipage comme en-vers lui-même. La fatigue accumulée en vol etle décalage horaire lui imposent une conditionphysique et nerveuse à toute épreuve. Aprèsplusieurs heures de vol en tant que copilote, lepilote de ligne en début de carrière pourra envi-sager un salaire d’environ 1800 euros brut.

M. M-G.

Mécaniciend'entretiend'avions

Pilote de ligne

Contrôleur aérien|Toutes les informations sur : www.onisep.fr |

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*Coût de la communication, suivant opérateurs et zone géographique, à la charge du lecteur

Vous avez des questions en matière d'orientation de la 3ème à l'enseignement supérieur,10 conseillers d'orientation-psychologues et des spécialistes de l'ONISEP et de l’Université vous répondront

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Lesphysiques etmanuels

P 89 Agent d'entretienP 90 Agent machinisteP 91 Agent de maintenanceP 92 BoucherP 93 CanalisateurP 94 CarreleurP 95 ChaudronnierP 96 Chauffeur routierP 97 Conducteur de productionP 98 CordonnierP 100 CuisinierP 101 GaragisteP 102 Gérant de supéretteP 104 Installateur chauffage et climatisationP 105 Laveur de vitresP 107 MaçonP 108 Opérateur en productionP 109 PompierP 110 Technicien de maintenanceP 111 Technicien en instrumentationP 112 Technicien en radioprotectionP 114 Gestionnaire de stockP 115 SerrurierP 116 ÉlectrotechnicienP 117 Tourneur-Fraiseur

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AGENT D’ENTRETIENFarid, l'expert du nettoyage

Pour Farid Bouchentouf, la priorité était d’obtenir sondiplôme d’agent d’entretien. Maintenant que c’estchose faite, cet agent d’entretien et de rénovation visesa prochaine étape : devenir chef d’équipe !"Le hasard fait parfois bien les choses". Ce proverbe il-lustre parfaitement l’histoire de Farid Bouchentouf,personnage consciencieux animé par la soif d’ap-prendre. "En recherche d’emploi en 2006, j’ai fait unemission de remplacement en tant qu’agent d’entretienet ça m’a plu. Alors, je me suis ensuite présenté poursuivre la formation et obtenir le diplôme. Ce dernierest très important car il est souvent exigé par les em-ployeurs.".D’après Farid, le métier s’apprend vite si on est de bonnevolonté. "Les horaires sont particulièrement appré-ciables car on a du temps libre dans la journée. Il fautbien sûr avoir un bon relationnel et savoir s’autogérer.C’est un métier où l’on doit savoir être autonome. Pourma part, ce que j’apprécie le plus est de pouvoir tournersur les chantiers. Chaque jour je me réveille en sachantque je ne ferai pas la même chose que la veille."En effet, l’agent d’entretien et de rénovation est chargéde remettre en état des appartements, des bureaux,etc.. Il intervient une fois le second œuvre terminé et apour mission de rendre le lieu habitable.Dans un premier temps, il lessive les murs et nettoieen profondeur les sols. Il choisit pour cela les méthodesadaptées : décapage, revêtement de protection, cristal-lisation pour protéger et faire briller les marbres, emploide détergents, utilisation d’injecteur-extracteur. En fait,l’agent d’entretien et de rénovation maitrise toutes lestechniques de nettoyage adaptées à chaque type de sols(moquette, carrelage, parquet, pierre naturelle) ainsique le matériel nécessaire pour réaliser ces opérations.L'objectif de Farid est désormais de "devenir chefd’équipe et pourquoi pas monter ma propre société !"

◗ Le CAP Maintenance et hygiène des locaux reste le princi-pal diplôme pour exercer la profession. Son titulaire travailleen tant qu'agent de nettoyage ou conducteur d'engins dansune entreprise de propreté, au sein du service d'entretiend'une entreprise industrielle (agroalimentaire, pharma-ceutique...) ou d'une collectivité (établissement de soins,crèche...). L'entretien, la remise en état et la rénovation deslocaux constituent ses principales activités. Il doit égalementcontrôler les prestations réalisées afin d'améliorer la qualitédu service. De la préparation à la clôture du chantier, il estresponsable des équipements, des matériels et des produitsqu'il utilise (nettoyage, rangement, maintenance).Le certificat de qualification professionnelle CQP agent d’en-tretien et de rénovation en propreté se prépare en entreprise.

Exemples de formations dans l’académieCAP maintenance et hygiène des Locaux

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Salaire minimum9,75 3 par heure

Ses conseilsCe métier nécessited’être attentif à tousles détails. L’agentd’entretien est celuiqui intervient en der-nier pour un résultat

optimal.d

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Page 90: Le guide des métiers 2014

AGENT MACHINISTECharlotte se bat contre les idées reçues

Charlotte Gonsan, actuellement en alternance sousl’égide du GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’In-sertion et la Qualification) Propreté 13, découvre unpeu plus chaque jour son métier d’agent machiniste.Ce qu’elle aime : travailler sans stress et se sentir va-lorisée par l’apprentissage d’une vraie technique pro-fessionnelle. "Quand j’étais à la recherche d’un em-ploi, c’est la personne en charge de mon suivi qui m’aconseillé d’envoyer ma candidature au GEIQ Propreté13."C’est avec beaucoup de recul que Charlotte Gonsan ra-conte son histoire et son parcours. Au départ sans au-cun diplôme, elle n’avait pas forcément pensé à faire uneformation. "Je n’envisageais pas le secteur de la pro-preté mais après un essai de quelques jours, le métierd’Agent machiniste classique m’a plu. L’alternance s’estprésentée comme la meilleure option. Cela me permet-tait d’obtenir un diplôme tout en étant rémunérée."Les horaires décalés (souvent tôt le matin ou le soir),l’ambiance, l’autonomie, c’est tout cela qui lui plaît etqu’elle considère comme autant d’avantages possibles."Victime elle-même de ses idées reçues, elle insiste : "Ilfaut tenter avant de dire non. C’est un métier techniqueoù l’on apprend beaucoup de choses, comme la connais-sance des produits. C’est très valorisant et quand on s’yintéresse et qu’on a envie de réfléchir sur son métier,on peut travailler au développement des conditions etdes techniques de travail et ainsi faire évoluer le secteurd’activité."Elle précise aussi: "L’agent machiniste est générale-ment spécialisé sur un type de machine pour lequel ila été formé. Il est aussi capable de détecter une panneet d’effectuer des réparations simples. Il doit aussiconnaître les différents détergents et les différents sol-vants et surtout bien les doser. Sur certains sites d’in-terventions (centres commerciaux ou aéroports), l’agentmachiniste peut travailler en présence des clients oudes voyageurs. Dans ce cas, il faut être vigilant, veillerau public à proximité et respecter les mesures de sé-curité. Qu’il intervienne en milieu tertiaire ou en milieuindustriel, l’agent machiniste est toujours sous la res-ponsabilité d’un chef d’équipe."D'ailleurs, Charlotte Gonsan envisage pour l’avenird’évoluer vers ce fameux poste de chef d’équipe. Sa de-vise : "A chaque temps son challenge".

◗ Pour exercer en qualité d’agent machiniste, il faut posséderle CAP Maintenance et Hygiène des Locaux. Outre les coursd'enseignement général communs à tous les CAP, les élèvesétudient : le nettoyage industriel pour apprendre à choisir latechnique d'entretien la plus adaptée au travail à effectuer,les différents types de matériaux et de revêtements, lesproduits de nettoyage et les machines (monobrosse, auto-laveuse, canon à mousse...) la microbiologie et la chimieappliquées, les microbes et les risques de contaminationqu’ils s’emploient à éliminer avec les produits et techniquesqui conviennent.Les cours d'hygiène et de sécurité sont aussi importants.Le certificat de qualification professionnelle CQP agent ma-chiniste classique en propreté se prépare en entreprise.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP - CAP maintenance et hygiène des Locaux

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Salaire minimum9,70 3 par heure

Ses conseilsCe métier permetd’évoluer très vite.L’agent pourra envi-sager de devenir chefd’équipe s’il développedes qualités d’enca-

drement d’équipe.d

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Agent de mAintenAnceFlorian, le spécialiste des ascenseurs

Le goût de l’indépendance et le contact humain, voilàce qui a motivé Florian à devenir ascensoriste.Après une formation pendant 4 mois à Nice, ce jeunehomme de 21 ans travaille aujourd’hui en autonomie au-près de la société Koné à Marseille. Pourquoi ce choix ?"Après un bac pro Electricité, j’étais dans le flou, un desmes professeurs m’a conseillé de m’orienter dans cettevoie et je l’ai écouté". Bien lui en a pris, le métier luiréussit."Ascensoriste, on touche à tout, l’électricité, la méca-nique, il faut être polyvalent, mobile, savoir s’adapter àtoutes les situations. Le contact avec les clients, c’estaussi un plus, un des agréments de ce métier", expliqueFlorian… Et de préciser : "l'ascensoriste s’occupe soitde l'installation, soit de l’entretien et du dépannage desascenseurs, monte-charges, escaliers mécaniques outrottoirs roulants.Pour l’installation d’un ascenseur, il commence par étu-dier les plans et schémas de l'ouvrage. Puis il installedans la cage de l’ascenseur les barres de guidage, lemoteur et sa commande, les câblages et les raccorde-ments électriques, les portes palières. Pour terminer,il monte la cabine et effectue les derniers contrôles etréglages nécessaires avant à la mise en service. L’as-censoriste chargé de l’entretien et du dépannage effec-tue la maintenance d'un parc de 50 à 150 ascenseurs,monte-charges ou escaliers mécaniques. Il établit uncompte-rendu écrit à chaque intervention.L’ascensoriste est également chargé des mises enconformité avec les règles de sécurité, qui se renforcentfortement."Avant de prévenir: "Attention, il faut le savoir, le métierd'ascensoriste implique certaines contraintes horaires,avec des jours d’astreintes. Il faut parfois être disponible24h/24, le week-end et les jours fériés. Pour le reste,le temps de travail est calculé sur la semaine de 35heures."Et pour l’avenir ? Florian, lui, attend de faire ses gammeset s’imagine bien monter en grade pour devenir, à terme,responsable d’équipe.

◗ Le métier d'ascensoriste est accessible après un bac prosuivi d'une MC (mention complémentaire) technicien ascen-soriste (service et modernisation), d'un BTS ou d'un titre pro-fessionnel. Des formations sont également dispensées dansles centres de formation internes des grandes entreprises(Koné, Otis, Schindler, ThyssenKrupp…).

exemples de formations dans l’académie :niveau bacBac pro électrotechnique, énergie, équipements communi-

cants - ELEECBac pro maintenance des équipements industriels - MEIniveau bac + 2BTS maintenance industrielle - MI

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-marseille : www.onisep.fr

Les formations

Salaire mensuel :entre 1600 et 19003net

Ses conseilsLa mise aux normesobligatoires des ascen-seurs et les nombreuxdéparts en retraiteoffrent des débouchésdans les prochaines

années.d

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boucheréric ou l'art de la découpe

Voici un métier technique qui implique d’aimer lesbons produits et de respecter la sécurité alimentaireet la traçabilité de la viande. un métier de contact etde conseil avec les clients. eric Limonche y a trouvéson bonheur.Un jeune patron heureux, voilà comment il se définit.A 24 ans, Eric Limonche possède désormais sa propreboucherie dans le 12ème à Marseille. Un choix profes-sionnel qui doit beaucoup aux coïncidences. "Je suisissu d’une famille de militaires et de policiers mais en3ème, j’ai décidé de faire un stage chez un boucher etle travail m’a plu". L’aspect technique du découpage dela viande, la transformation en un produit fini, le contactet le conseil avec les clients sont autant d’éléments quiont conduit Eric à se lancer dans cette voie avec 4 ansd’apprentissage via un CAP puis un BP.Ce qu’il apprécie par dessus tout ? L’aspect technique etmanuel du métier, la précision du geste qu’il implique...Les moins ? "Le froid, la station debout, c’est un travailassez physique, il ne faut pas avoir peur de rester desheures devant son établi." S’il a un conseil à donner auxamateurs, "il faut multiplier les stages, pouvoir com-prendre différentes approches de la boucherie, chacuna sa méthode" car c’est un bon moyen de voir si l’on estfait pour ce métier ou pas. C'est beaucoup de travail.Le boucher est aussi en relation constante avec les four-nisseurs et avec la clientèle. Les débouchés sont nom-breux, il peut travailler dans un commerce indépendant,en supermarché ou en hypermarché ou dans une en-treprise industrielle. Il doit être un commerçant, il doitsavoir présenter la viande pour mieux la vendre. Il donnedes conseils sur la préparation d’un plat, il indique lestemps de cuisson ou fournit des recettes. Il prépare éga-lement lui-même des plats comme des paupiettes deveau, des volailles farcies ou des brochettes.A l’arrivée, le résultat est payant, Eric Limonche estdésormais son propre patron. "Quand j’ai ouvert il y a4 ans, j’étais le plus jeune patron de la région dans cesecteur."A terme, il se voit bien partir à l’étranger, en Suisse ouau Canada, pour faire découvrir sur place les qualités dela boucherie de notre région.

◗ Les CAP de boucher et de charcutier-traiteur, conçus pourpermettre une insertion directe dans la vie active, sont lesdiplômes de référence pour débuter dans la profession. Lapoursuite d'études est possible pour compléter sa formationen préparant une mention complémentaire (MC) ou un brevetprofessionnel (BP). Pour acquérir un niveau plus élevé, àcondition d'avoir un bon niveau scolaire, il est également pos-sible de poursuivre en bac pro boucher-charcutier-traiteur.Le métier connaît actuellement une pénurie de candidatsalors que l'âge moyen des employés et artisans du secteurest élevé.

exemples de formations dans l’académieNiveau cAP - CAP Boucher; MC employé traiteurNiveau bac - BP Boucher

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

1600 et 2000 3pour un ouvrierexpérimenté.

Ses conseilsEtre boucher, c’estêtre à la fois acheteur,préparateur de pro-duits, commerçantet gestionnaire. Il fautêtre appliqué et rigou-

reux.d

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Page 93: Le guide des métiers 2014

CANALISATEURFranck aime réparer dans l'urgence

Employé par Sud TP à Gardanne, Franck Achard s’épa-nouit dans son métier de canalisateur. Une véritablehistoire de famille !Il a commencé par un CAP de maçonnerie. Les membresde sa famille, qui travaillent majoritairement dans lestravaux publics, lui ont donné le goût du métier. Aprèsavoir travaillé une année, Franck Achard décide de sespécialiser dans la pose et la réparation de canalisa-tions et s’inscrit donc naturellement en CAP Canalisa-teur. Une formation en alternance qu’il a appréciée car,dit-il, "on y apprend vite et sur le tas".Employé depuis trois ans par Sud TP, il travaille à sademande au sein de l’équipe de réparations d’urgence."J’aime quand ça bouge et ne pas faire la même chosechaque jour. Les chantiers sont à chaque fois différents,ça permet d’éviter la routine et de diversifier les tech-niques."La journée de travail commence généralement à 8hmais le déroulement de la journée dépend des appelsd’urgence. "On peut partir à tout moment sur des fuitessauf quand il pleut ou il neige où nous n’intervenons paspour cause d’intempéries. C’est vrai que nous sommestoute la journée en extérieur. Certains trouvent ça durmais moi j’adore ça !", souligne le jeune canalisateur.Il y a aussi plusieurs aspect dans le métier car danscertains cas, le canalisateur réalise et entretient desréseaux de canalisations qui acheminent l’eau potableou les eaux industrielles depuis la source vers les sitesd’utilisation, et évacuent les eaux usées vers les stationsd’épuration. Il installe également les fourreaux néces-saires à la pose des réseaux de conduites de gaz, decâbles électriques et de télévision. Il intervient sur un ouplusieurs aspects du chantier.Sous la responsabilité du chef de chantier, l’équipe decanalisateurs effectue le tracé des réseaux en suivantles plans du maître d’œuvre. Elle réalise les travaux deterrassement à l’aide d’engins de chantier. Elle pose lescanalisations et procède aux raccordements. Elle amé-nage des ouvertures (ou regards) qui permettent l’ac-cès aux canalisations pour l’entretien et les réparations,remblaye les tranchées et remet les terrains en leur étatinitial. Elle peut aussi participer à la construction descentres de stockage (châteaux d’eau, réservoirs) et desinfrastructures d’acheminement de l’eau (aqueducs).Pour l'heure, l'ambition de Franck Achard est de devenirun jour chef d’équipe ou conducteur de travaux.

◗ Diplôme de base, le CAP constructeur en canalisations destravaux publics permet de travailler en tant qu'ouvrier ca-nalisateur. Le titulaire d'un bac pro travaux publics accède àun poste de technicien sur le chantier : avec plus de respon-sabilités, ses compétences s'étendent de l'organisation à lagestion. Pour occuper des fonctions d'encadrement, commele chef de chantier, un BTS (bâtiment, TP) ou un DUT (géniecivil) est nécessaire. Par ailleurs, un certificat d'aptitude à laconduite en sécurité (CACES), conditionné par une aptitudemédicale et à renouveler périodiquement, peut être requis etdes habilitations (électricité, gaz...) peuvent être exigées.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP - CAP constructeur en canalisations des travauxpublicsNiveau bac - Bac pro travaux publicsNiveau bac + 2 - BTS bâtiment ; travaux publics

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Salaire moyen men-suel : 1500 3 net

Ses conseilsLes canalisateurssont recherchés parles entreprises deTP. Les recrutementsdevraient encores’accélérer dans les

prochaines années.d

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Page 94: Le guide des métiers 2014

carreleuravec Justino, on se tient à carreau

Salle de bain, cuisine, hall d'entrée... Justino angeadore ce métier de précision et s'est même mis à soncompte. une belle réussite."Au départ je ne savais même pas que ce métier exis-tait." Mais dans quelle marmite est donc tombé Justino?C’est à l’âge de 17 ans qu’il entre dans la profession entant que manœuvre "pour des raisons financières", ex-plique-t-il. A vrai dire, Justino Ange ne s’était pas pré-destiné au métier de carreleur. Fils de garagiste, il s’esttrès jeune passionné pour la mécanique et s’est lancédans un CAP Mécanique. A 17 ans donc il se retrouve surle marché du travail avec le besoin d’avoir un salaire.C’est un artisan carreleur d’une petite structure qui luitend la main et l’embauche, prêt à tout lui apprendre. Ilse retrouve ainsi dans une petite structure familiale dequatre employés. Justino avoue que les deux premièresannées ont été difficiles. Face à un métier physique etexigeant, sa seule motivation restait celle de gagner savie. Cependant, au bout de deux ans d’efforts, il prend unréel plaisir à faire son métier. Plus motivé que jamais etavec la soif d’apprendre, il passe de manœuvre à aide-carreleur. Ce nouveau statut lui permet de côtoyer lemétier de très près. "Je devais assister le carreleur, luifaire les coupes, m’assurer qu’il ne manquait de rien."Passionné, il apprend le métier sur le tas pour enfinpasser du statut d’aide-carreleur à carreleur. Au bout de8 ans auprès de son maître et patron à la fois, le jeunehomme souhaite se lancer indépendamment. Il se metà son compte.Agé de 27 ans, Justino est maintenant son propre pa-tron depuis 2 ans et s’est spécialisé dans tous les typesde revêtements sol et mur. S’il avoue que ses débuts ensolitaire ont pu être difficiles, il en ressort aujourd’huiune très grande satisfaction. "Au début je ne pouvaispas trop me payer, il fallait acheter le matériel et rentrerdans ses frais." De plus, il raconte que, souvent les dé-buts sont compliqués du fait qu’on n’apprend pas à faireses comptes du jour au lendemain.Aujourd’hui ce jeune entrepreneur marseillais arrive à

se payer et mieux qu’avant. Néanmoins, sa plus grandesatisfaction dans cette situation est sa liberté et le faitde ne pas avoir "le stress du patron". Grâce au boucheà oreille et aux Pages Jaunes, Justino a un agenda bienchargé, et les jours où il n’est pas sur le terrain, il éta-blit des devis pour des futurs clients. Alors, il est vraique Justino ne s’arrête jamais mais sa passion le motivechaque jour. "J’aime tellement mon métier."

Natacha Bivel

◗ Le CAP carreleur-mosaïste constitue le diplôme de baseexigé par les entrepreneurs. Le bac pro et le BP (brevet pro-fessionnel) garantissent une meilleure évolution profession-nelle. S'adapter aux évolutions techniques, aux exigences desécurité, d'environnement et d'économie d'énergie constitueun impératif pour les entreprises du BTP, qui favorisent laformation continue. Suivre un stage ou préparer un nouveaudiplôme permet également de s'orienter vers d'autres mé-tiers du bâtimentAprès la 3e - CAP carreleur-mosaïsteNiveau bac - Bac pro aménagement et finition du bâtiment;BP carrelage-mosaïqueNiveau bac + 2 - BTS aménagement-finition; DMA décorarchitectural option décor du murexemples de formations dans l’académieNiveau caP - CAP carreleur-mosaïsteNiveau bac - Bac pro aménagement et finition du bâtiment;BP carrelage-mosaïquePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

les formations

1300 3 euros net etprès de 2000 3 pourun indépendant

Ses conseilsMinutieux, un boncarreleur doit avoir lesens du détail et desfinitions. Il doit avoirun bon réseau et fairedu travail sérieux. d

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ChaudronnierChristophe, le métal dans la peau

a 47 ans, Christophe Bartoli a tout plaqué pour deve-nir chaudronnier et apprendre à travailler le métal.Christophe, sa passion, c’est sa "bécane", il roule enHarley-Davidson et rêve d’évasion. Il ne reste jamais aumême endroit bien longtemps. Originaire de la Drôme,il a beaucoup bougé : Belgique, Pays-Bas, Luxembourg,Suisse… Aujourd’hui il semble avoir trouvé un équilibre.Et c’est sa moto qui l’a mené jusqu’à la ChaudronnerieSamat dans la Zone Industrielle des Paluds, à Aubagne.Avant d’être chaudronnier, il était artisan dans le bâti-ment. Pendant un voyage au Canada, il y a 3 ans, il faitdes rencontres et bidouille sa moto avec des connais-seurs. Mais, "frustré de ne pas savoir souder", il rentreen France, quitte son emploi et fait une formation dechaudronnier à la Treille avec l’AFPA (Association pourla Formation Professionnelle des Adultes). C’est en avril2012 qu’il commence cette formation. Pendant 9 mois,on lui enseigne la théorie et la pratique : réaliser desplans, travailler le métal, faire des calculs fondamen-taux, apprendre à utiliser les différentes machines…Au cours de cette période, Christophe réalise son stagedans l’entreprise Carnoux, qui aujourd’hui a changé depropriétaire et de nom pour devenir Samat. "L’AFPA aété un réel tremplin pour arriver jusqu’ici, expliqueChristophe, souriant. Il est d’ailleurs embauché, justeaprès sa formation, comme indépendant dans cettemême entreprise et ce, grâce à sa grande expérienceprofessionnelle mais aussi humaine.A l’atelier Samat, les règles de sécurité sont strictes,chaque travailleur est équipé de chaussures spéciales,d’un casque, de lunettes et de vêtements en coton (noninflammables). A 8h, chacun enfile son bleu de travail ettout le monde se met au boulot. Christophe souligne :"l’ambiance est détendue bien que sérieuse et il y a unréel esprit d’équipe."Ils sont dix à travailler à la production. Les tâches sontvariées : de la restauration de pièces anciennes à laréalisation de pièces nouvelles d’après des plans. "Lachaudronnerie c’est l’art du métal dans sa globalité, ily a une vraie diversité des travaux, on fait de la serru-rerie, de la ferronnerie… c’est très complet. L’avantagec’est que, si on a une touche artistique, on peut vraimentl’exploiter." Sa dernière réalisation : le nouveau portaildes Baumettes, une pièce immense aux détails délicats.Notre chaudronnier est indépendant, il est payé au pro-jet. Bientôt, il espère monter son propre atelier et expé-rimenter son savoir-faire sur ses motos préférées.

Benjamine Thomas

◗ Le niveau d'études est variable selon les postes occupés.L'emploi se situe principalement dans des entreprises dechaudronnerie artisanales ou industrielles qui travaillentpour les secteurs tels que la construction aéronautique etspatiale, ferroviaire, navale, automobile, l'industrie agroali-mentaire, chimique, nucléaire et énergétique, papetière, pé-trolière, pharmaceutique, le bâtiment et les travaux publics...

exemples de formations dans l’académieniveau CaP - CAP réalisation en chaudronnerie industrielleniveau bac - Bacs pro technicien en chaudronnerie indus-trielle ; technicien outilleur; Bac techno STI2D (développe-ment durable); MC soudageniveau bac + 2 - BTS conception et réalisation en chaudron-nerie industrielle; BTS Etude et réalisation d'outillages demise en forme des matériaux

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

Les formations

11,50 3 de l’heure+ les heures supplé-mentaires

ses conseilsRigueur, sérieux etprécision dans le tra-vail. On travailleau centimètre,parfois même aumillimètre, alors il faut

être appliqué.d

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Chauffeur routierrichard, la france sur le bout des doigts

Basé à Gignac, richard prend la route du lundi au ven-dredi et gère lui-même ses horaires.C’est après être passé par de multiples professions (ma-nager, auditeur comptable…) que Richard Destin décide,en 2001, de devenir chauffeur routier. Choisissant sesmétiers en fonction de son état d’esprit et de ses en-vies, c’est son goût du voyage qui le pousse à prendre laroute. Il profite des circonstances et opportunités de lavie pour passer son permis poids lourd et devenir ainsichauffeur poids lourd longues distances. Chaque jour,depuis sa base de Gignac, dans les Bouches-du-Rhône,il transporte dans son camion des marchandises, àchaque fois différentes, d’un point à un autre du paysvoire même du continent.Depuis plus de dix ans, du lundi au vendredi, il parcourtla France entière. Son métier l’emmène jusqu’en Bel-gique, en Espagne ou encore en Italie. De quoi satisfaireses envies de voyages. Ce n’est que depuis deux ans queRichard Destin décide de se contenter de parcourir seu-lement le territoire français, pour se rapprocher davan-tage de sa famille.Sa journée de chauffeur routier longue distance com-mence la veille : il reçoit ses ordres de mission et cal-cule l’itinéraire qu’il empruntera pour se rendre chez leclient. Le matin du départ, Richard procède à la vérifica-tion complète de son camion : rien ne doit être laissé auhasard pour ce véhicule de plus de dix-neuf tonnes aveclequel il passera ses jours et ses nuits.Sa semaine peut alors commencer, et s’il a choisi sonitinéraire la veille, il doit constamment s’adapter auxaléas de la route et de la circulation pour être toujoursponctuel chez le client. L’autonomie, c’est ce que Ri-chard aime dans son métier. Malgré des temps de tra-vail et de repos légaux à respecter, il gère lui-même sesheures en fonction de ses missions et de ses horairesde livraison.Richard aime aussi le contact que son activité lui permetde lier avec les clients. Paradoxalement, le métier dechauffeur routier n’est pas un métier froid où le chauf-feur est constamment seul dans son camion. C’est unmétier qui permet à Richard de venir à la rencontre dedifférents clients et ces situations, nouvelles à chaquefois, font partie de ce que Richard préfère dans sa pro-fession.

Coline Lopes

◗ Posséder le permis de conduire C ne suffit pas. Il estimpératif d'avoir au moins une formation professionnelleminimale obligatoire (FIMO). Cette qualification accélérée(durée 4 semaines = 156 heures) doit permettre au conduc-teur d'exercer son métier dans le respect de la sécurité et dela réglementation professionnelle en assurant un service dequalité. Elle s'effectue dans les centres de formation agréespar le préfet de région. Pas d'obligation de niveau ; il fautêtre titulaire du permis C (poids-lourds) ou E(C) (véhicule +remorque) et être âgé au minimum de 21 ans.

exemples de formations dans l’académieNiveau Cap - CAP Conducteur livreur de marchandises;CAP conducteur routier marchandisesNiveau bac - Bac pro Conducteur transport routier mar-chandises

pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

A l'international25003 et 1500 3 pourun régional

ses conseilsLe routier doit avoir lesens du relationnel Ildoit également fairepreuve de patience faceà des centaines d’heuresde route, de bouchons et

ralentissements.d

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CONDUCTEUR DE PRODUCTIONAziz s'épanouit dans le monde industriel

S’il se destinait au métier de commercial, Azziz Et-taoudi a trouvé son épanouissement dans le monde del’usine. Un parcours qui a mis à mal ses idées reçues.Après avoir obtenu un BTS Action commerciale, rienau premier abord ne destinait Aziz Ettaoudi à travailleren usine. Pourtant, forcé de constater lors de ses re-cherches d’emploi que le métier de conducteur de lignede production dans l'agroalimentaire recrute abondam-ment, il se décide pour un essai de deux semaines. L’ex-périence est concluante, le métier lui plait, il se lanceen alternance. "J’avais moi-même des a priori mais j’airéalisé que travailler en usine n’est pas un sous métier.On est polyvalent, autonome et contrairement aux idéesreçues, ce n’est pas du tout répétitif."Il rappelle d'ailleurs sa mission comme conducteur deligne est de contrôler la ligne automatisée "afin de s’as-surer que les différentes opérations de fabrication oude conditionnement se déroulent parfaitement bien. Leplus souvent en poste dans l’industrie agroalimentaire,sur une ligne de production, il supervise la fabricationdes plats cuisinés, des biscuits, des sodas…Avant de mettre en marche les machines, il les ap-provisionne en matières premières et les programmeen fonction des consignes de production (quantité, ca-dence). Aujourd’hui, les machines sont automatisées etinformatisées. Une fois la fabrication lancée, il s’assureque la cadence est respectée, effectue régulièrementdes contrôles d’hygiène et vérifie la qualité des produitsen bout de chaîne.Il a sous ses ordres plusieurs opérateurs de produc-tion. Chacun est chargé d’une seule étape de fabrica-tion (cuisson, mise en barquette). Quand la fabricationest terminée, le conducteur de ligne doit entretenir etréviser les machines dont il est responsable."Il ajoute : "Il faut persévérer car les évolutions sont trèsintéressantes. En cinq ans de CDI, on a la possibilité dedevenir chef d’équipe et responsable de la productionde la ligne. En plus d’apprendre tout le temps, on a desresponsabilités et de bonnes conditions de travail. Onpeut gérer jusqu’à une soixantaine de personnes et, defait, enrichir nos compétences du côté du managementet de la formation".Avant de conclure que le bon niveau de salaire est éga-lement un atout intéressant.

◗ L'accès au métier se fait le plus souvent avec un diplômede niveau bac. Mais un bac + 2, très demandé, permet unepromotion plus rapide.

Exemples de formations dans l’académieNiveau bac - Bac pro pilotage des systèmes de productionautomatisée (dernière session d'examen avec cet intituléen 2014); Bac pro bio-industries de transformation; Bacpro procédés de la chimie, de l'eau et des papiers-cartons;BP industries alimentairesNiveau bac + 2 - BTSA sciences et technologies des alimentsspécialité aliments et processus technologiques; DUT packa-ging emballage et conditionnement

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire d'undébutant estde 1400 3 net

Ses conseilsIl doit faire preuve devigilance, de rigueuret de réactivité poursuivre les cadencesdes machines, entemps réel, et réagir

très rapidement.d

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CORDONNIERAnthony fait renaître les chaussures

Depuis 17 ans, Anthony Berna répare avec passiontoutes vos chaussures usées. Entre ses machines, etses matériaux, cuirs et talons n’ont plus de secretspour lui.Après un CAP Cordonnier en alternance à Marseille,c’est dans une entreprise à Marignane qu’Anthony Ber-na a tout appris. Dans ce métier, il y a bien sûr la rela-tion avec la clientèle qui lui plait mais surtout le côtétraditionnel puisqu’il répare toutes les chaussures "à lamain".Installé dans le 6ème arrondissement de Marseille de-puis mai dernier où il effectue la relève de "La Cordon-nerie Marseillaise", Anthony met son talent au servicede ses clients. "Le métier de cordonnier est difficile caril demande beaucoup d’organisation et de patience. Onréalise un travail minutieux, et on doit manipuler denombreux matériaux".A la "Cordonnerie Marseillaise", Anthony Berna tra-vaille en binôme et avec application pour la réparationdes chaussures. "On ne prend que des chaussures quivalent vraiment la peine d’être réparées, avec de beauxmatériaux On se positionne sur le haut de gamme car onaime la belle chaussure".Même s’il effectue souvent les mêmes gestes, ce n’estpas vraiment un travail répétitif car le cordonnier n’a ja-mais à faire à la même paire de chaussures.Concernant les conditions de travail, la plupart du tempsle cordonnier travaille seul dans son atelier où il reçoitégalement ses clients. Selon la tâche à effectuer, il setient debout ou assis, souvent dans le bruit, les pous-sières et les odeurs de solvants.Le travail du cordonnier peut aussi consister à réparerd’autres objets en cuir comme les sacs, cartables, cein-tures, gants et autres vêtements en cuir. Certains arti-sans effectuent aussi des travaux de teinture sur cuir.

Annabelle ChENNAf

◗ Des formations professionnelles pointues préparent aumétier de cordonnier :Le CAP cordonnier-bottier ou le CAP cordonnerie multiser-vice. D'autres CAP existent dans le domaine du cuir : maro-quinerie, sellerie générale, vêtements de peau…Le Bac pro métiers du cuir, option chaussures (industrie duluxe)Le BTS métiers de la mode-chaussure et maroquinerie.Il existe également une formation dispensée par l’AFPA encordonnerie multiservice.Il est possible de préparer le Brevet Technique des Métiers decordonnier (BTM), diplôme spécifique à l’artisanat (Chambrede Métiers et de l’Artisanat) homologué de niveau IV, équi-valent au bac pro, au CFA de Joué-Lès-Tours (Département37) dont l’internat peut accueillir des candidats de la Franceentière.

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Un débutant gagne1425 3. Un jeune ar-tisan, 1500 à 2000 3.

Ses conseilsCordonnier est untrès beau métiermais qui n’est pasrecommandéà tout le monde car ontravaille seul et dans la

poussière.d

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CUISINIERLaurent, le maestro des fourneaux

A 18 ans Laurent Ami s’est orienté vers le métier decuisinier. Dix ans plus tard, il est sur le point de mon-ter son propre restaurant à Aubagne.A peine âgé de 27 ans, Laurent était il y a peu encorechef à La Terrasse, le restaurant du complexe sportifRené Magnac à Marseille. Après 4 ans au CFA et desexpériences variées, il sera prochainement seul maîtredans sa cuisine. En effet, il concrétise aujourd’hui unprojet mûri depuis longtemps. C’est en duo avec un amiqu’il monte son propre restaurant. Les deux compèresespèrent faire vite goûter leur cuisine simple mais goû-teuse aux habitants d’Aubagne.C’est sa volonté qui a permis une telle progression. Dèsson arrivée au lycée hôtelier, il opte pour l’apprentissageen alternance. Il veut "apprendre tout de suite et faire duconcret". Il termine donc son BEP et son Bac Pro avecde l’expérience en cuisine et un réseau à Marseille. Ilintègre ensuite différentes maisons : le Monte-Cristo àl’hôtel du Castellet, le New Hotel of Marseille et le res-taurant du Golf d’Allauch. Il est également traiteur pen-dant un an à La Truffe Noire.Laurent a de quoi se vanter, pourtant il reste humble,presque timide. Une chose est sûre, il a atteint son ob-jectif : il a touché à tout. Il avait participé il y a deux ansà l’ouverture de La Terrasse. Pendant six mois, il étaitseul en cuisine, puis l’équipe s’est agrandie et Laurent apu déléguer un peu à son apprenti. Jeune papa, il avaitfait le choix de ne travailler que pour le service du midi.Sa journée commençait donc à 8h30 et se terminait vers15h.Si la carte est imposée par le directeur du restaurant,c’est le Chef qui décide du plat du jour, il travaille selonson inspiration. Après une matinée de mise en place,c’est le coup de feu, il est midi, heure du début de ser-vice. La clientèle est variée : des hommes d’affairesd’entreprises alentours, des joueurs du club de tennisou des enfants en stage sportif. Laurent et son équipes’adaptent à leur public, et cherchent avant tout à leurfaire plaisir. "Je cuisine simple, mais j’aime faire décou-vrir de nouvelles saveurs."

Benjamine ThomAS

◗ Du CAP au bac + 2, il existe de nombreuses formationspour accéder au métier de cuisinier. Le bac pro a pour objec-tif l'insertion professionnelle mais, avec un très bon dossierou une mention à l'examen, une poursuite d'études est envi-sageable en BTS. Il est également possible de se spécialiseravec une mention complémentaire (MC), par exemple et dese préparer à l'installation de son établissement en brevetprofessionnel (BP) ou brevet de maîtrise (BM).Le BTS hôtellerie-restauration permet d'occuper un emploide premier commis ou de chef de partie.Niveau CAP - CAP cuisine; MC cuisinier en desserts de

restaurantNiveau bac - Bac pro cuisine; Bac techno hôtellerie; BPcuisinierNiveau bac + 2 - BTS hôtellerie-restauration option art culi-naire, art de la table et du servicePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-marseille : www.onisep.fr

Les formations

Pour un commis9,4 3 de l’heure. Soit1400/1500 3 par mois

Ses conseilsIl faut être passionné.Il y a une réelle pres-sion dans certainescuisines, alors ça aideà tenir moralement. Lerythme est parfois dur

à suivre.d

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GARAGISTEGeoffroy, l'ange-gardien de votre voiture

A l’image d’un médecin, le garagiste diagnostique etrépare les pannes sur nos véhicules. C’est le quotidiende Geoffroy Leudentu depuis deux ans.Après avoir obtenu un Baccalauréat STI, Geoffroy a pour-suivi ses études pendant deux années pour obtenir unBTS. Spécialisé en génie mécanique et systèmes moto-risés, son bagage lui permet de rentrer dans la vie activeà 20 ans. L’accès à la profession peut aussi se faire plustôt, en effet, certains s’orientent vers des CAP ou desBEP (plus manuels) leur permettant d’être au plus vitesur le marché du travail. Ils entrent souvent dans les ga-rages en tant qu’apprentis mécaniciens et s'instruisentbeaucoup par la pratique alors que "l’avantage d’avoirun BTS, c’est probablement d’avoir une vision plus glo-bale du métier."L’embauche est au rendez-vous dans ce secteur, et va-riée. "Le travail n’est pas le même selon l’environnementdans lequel on évolue. Il y a tout d’abord les concession-naires "où l’on n’est qu’une pièce du puzzle", viennentensuite les garages de taille moyenne qui comptent unedizaine d’employés et où la présence du patron est plusmarquée. Les employés se doivent par exemple de tenirdes délais stricts. Enfin, on trouve des petits garages oùla liberté d’action pour le (ou les) garagistes/mécani-ciens est plus souple vis-à-vis de leur patron. "Chaquelieu possède des caractéristiques différentes. On peutaussi être son propre patron et être LE garagiste de sastructure. On est alors soumis à des problématiquesconcernant le juridique, la clientèle, la gestion de lamain d’œuvre (mécaniciens ou apprentis)… mais le jeuen vaut la chandelle."La journée d’un garagiste, outre la partie technique etmanuelle au cœur du métier, se découpe en deux autresactivités. La première consiste à "faire de la prospec-tive, c’est-à-dire chiffrer le temps de travail pour établirun devis client", la deuxième est un travail de gestionde stock des pièces nécessaires aux réparations (récur-rentes ou exceptionnelles). Une bonne gestion de stockest synonyme d’efficacité.Concernant l’évolution technologique, le métier y estclairement soumis. L’investissement des petites struc-tures dans l’équipement représente souvent un coûtimportant mais cet équipement "s’il est cher, n’en estpas moins indispensable." Les voitures récentes sontdes modèles d'électronique et « les garagistes se doi-vent de s’adapter aux nouveaux outils", notamment pourdiagnostiquer les pannes.

Jérémie GIRond-ThuILIER

Pour accéder à ce métier, on peut commencer par préparerun CAP mais un bac pro est conseillé. Les diplômes de réfé-rence sont : le CAP et le bac pro maintenance des véhiculesautomobiles. Pour davantage de spécialisation, une mentioncomplémentaire est possible.Exemples de formations dans l’académieniveau CAP - CAP maintenance des véhicules automobilesoptions véhicules industriels ou véhicules particuliers; MCmaintenance des moteurs diesel et de leurs équipementsniveau bac - Bac pro maintenance de véhicules automobilesoptions véhicules industriels ou véhicules particuliersniveau bac +1 - MC maintenance des installations oléohy-drauliques et pneumatiquesniveau bac + 2 - BTS Après-vente automobile options véhi-cules industriels ou véhicules particuliers

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Il faut compter unsalaire entre le SMICet 1800 3

Ses conseilsLe métier est plutôtphysique et il demandede la volonté car lesconditions de travailne sont pas toujoursconfortables. d

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gérant de supéretteCaroline, le pari d'une mousquetaire

a 34 ans, Caroline Mannara est devenue chef d’entre-prise en collaboration avec son compagnon.Après un an à la tête d’une franchise Intermarché, le bi-lan est plutôt positif. C’est à deux, avec son compagnonSébastien, qu’ils se sont lancé ce défi et qu’ils ont poséleur candidature pour la marque aux Mousquetaires.Une fois leur dossier validé par l’enseigne, ils ont suiviune formation en interne, à la fois théorique et pratiquependant 6 mois. Et depuis un an maintenant, ils sontpropriétaires et actionnaires de leur propre magasin si-tué dans la prestigieuse rue Paradis, à Marseille.Pour Caroline (en bleu sur la photo) c’est assez nouveau.Après un master à l’ESC Euromed (rebaptisée Kedge),elle a travaillé en tant que commerciale dans une entre-prise de transport. Aujourd’hui, elle dirige une équipe de18 salariés. "J’ai une formation assez généraliste et jetouche à tout : marketing, gestion des stocks, manage-ment d’une équipe ... c’est très complet !"Sa journée commence tôt. A 6h30 elle ouvre les portesdu magasin aux employés. Le plus gros du travail se faitavant l’arrivée des clients à 8h30, 7 jours sur 7 (ferme-ture uniquement le dimanche après-midi). Il faut mettreen place les rayons, trier les produits et passer les com-mandes.Durant la journée, deux livraisons de marchandises doi-vent être réceptionnées, Caroline doit gérer le personnelen caisse et organiser le planning. La partie administra-tive est gérée directement par une comptable. Chaquemois, Caroline fait l’inventaire et tous les quatre mois,elle fait le bilan et fixe les objectifs à atteindre pour lequadrimestre suivant.Si le démarrage a été un peu lent, aujourd’hui la clien-tèle augmente. Le bouche à oreille a fait son effet et larentrée 2013 a été encourageante. Le salaire de notregérante n’est pas fixe pour le moment, mais il se compteen pourcentage du chiffre d’affaires : 3 à 4 %.A terme, Caroline et Sébastien espèrent gagner 80 000euros par an pour leur couple. Le duo a fait un réel choixde vie. Aujourd’hui Caroline Mannara peut mener sa vieprofessionnelle et sa vie privée de front. Elle avoue avoirde la chance de pouvoir s’organiser comme elle le veut.

Benjamine thoMas

◗BTS (brevets de technicien supérieur) et DUT (diplômesuniversitaires de technologie) sont les diplômes de base pouraccéder au poste de directeur de magasin. Mais, à ce niveaude responsabilité, les recruteurs leur préfèrent une licenceprofessionnelle ou, mieux, un master professionnel (spéciali-té distribution et relation client ; distribution-vente ; manage-ment de la distribution…). Un diplôme d'école de commerceavec une spécialisation en distribution, marketing ou gestionpeut également convenir.

exemples de formations dans l’académieniveau bac + 2 - BTS management des unités commerciales;DUT techniques de commercialisationniveau bac + 3 - · Licence pro commerce et distribution– Distribution : management de rayon (DISTRISUP Manage-ment)pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire corres-pond à 3 à 4% duchiffre d'affaires.

ses conseilsJe ne dirai pas quec’est facile, au départc’est un sacrifice, ilfaut travailler dur. Maisc’est valorisant car ona monté ce magasin

de toute pièce.d

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France Bleu se mobilisepour l’emploi!Questions, réponses, solutions

Retrouvez les offres d’emploi sur francebleu.fr

103.6 Bouches-du-Rhône100.4 Vaucluse

Écoutez,on est bien ensemble

francebleu.fr

Page 104: Le guide des métiers 2014

installateur chauffage-climlaurent fait souffler le chaud et le froid

À la suite d’un plan social, laurent Perraud, 42 ans,décide de devenir artisan de sa propre vie.Le plombier chauffagiste réalise dans les bâtimentsneufs ou en rénovation les installations de plomberiesanitaire, l’installation chauffage, la climatisation indi-viduelle et la production d’eau chaude. Aujourd’hui, ceprofessionnel est fortement sensibilisé au développe-ment durable et aux installations chauffage et sanitairequi permettent deséconomies d’énergies. Après 22 ansd’expériences dans de grands chantiers de constructionen France, Laurent Perraud a choisi la formation Chauf-fagiste de l’AFPA pour réussir sa reconversion profes-sionnelle. "J'ai commencé ma carrière chez BouyguesHabitat en 1990. J'étais boiseur, traceur : je dessinais lesaxes d’implantation des ouvrages. J’ai évolué commechef d’équipe et chef de chantier. Déjà à cette époquel'envie de devenir entrepreneur étaitnaissante. En 1997,j'ai profité d'une mobilisation interne pour basculer chezBouygues Télécom, où j’ai occupé un poste de techni-cien de maintenance puis de chef de projet jusqu'en2012. L'arrivée de Free sur le marché de la téléphoniemobile a contraint Bouygues Télécom à réaliser unplan social "départ volontaire". J'ai pris cet évènementcomme une opportunité et je me suis retrouvé à 42 anssur les bancs de l’école à l'AFPA. J’avais un projet pré-cis, la formation Installateur en Chauffage, climatisationet énergies renouvelables dispensé au centre Afpa de laValette-du-Var collait tout à fait à mes objectifs de re-conversion professionnelle."Concrètement, le plombier chauffagiste installe et meten service les équipements sanitaires d’eau chaude etde chauffage individuel. Il pose et raccorde les appareilsindividuels et collectifs, les radiateurs de chauffage cen-tral, de chaudières murales et les chaudières au sol. Ileffectue également la maintenance des équipementsde la maison, climatisation, chaudières, radiateurs,pompes à chaleur... C’est donc aussi un métier deser-vice où le professionnel est en contact permanent avecsa clientèle pour des opérations de dépannage. Le mé-tier de plombier chauffagiste est pourvoyeur d’emplois."A l'issue de cette formation diplômante à l’AFPA, je mesuis directement lancé dans la création de ma propreentreprise située à Six-Fours dans le Var. Le secteur dela plomberie est porteur et les chantiers s'enchaînentsans interruption", conclut Laurent.

annie florence

◗ Les entreprises de génie climatique recrutent des ouvriersqualifiés de niveau CAP. Cette formation peut être complé-tée par une MC (mention complémentaire). Les employeursapprécient tout particulièrement les titulaires d'un BP (brevetprofessionnel). Par ailleurs, le bac pro permet d'accéder plusrapidement à des fonctions d'encadrement.

exemples de formations dans l’académieniveau caP - CAP installateur thermique; MC maintenanceen équipement thermique individuelniveau bac - BP monteur dépanneur en froid et climati-sation ; monteur en installations de génie climatique; Bacpro technicien en installation des systèmes énergétiques etclimatiques

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

les formations

Le salaire est de 13003au départ et plus si onest entrepreneur

ses conseilsIl ne faut pas hési-

ter à se former pourmonter en compé-tence lorsqu’on selance dans une re-conversion profes-

sionnelle.d

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LAVEUR DE VITRESSofiane fait entrer la lumière

Jamais Sofiane Hassen n’aurait imaginé devenir la-veur de vitres. Il est de ceux qui vivent un parcoursatypique. En choisissant ce métier, il se tourne versl’avenir en exerçant une activité qui recrute.Sofiane Hassen est titulaire d’un Bac et d’un Deug enDroit. Après avoir tenté quelques concours administra-tifs sans succès, il a finalement entamé une formationen alternance d’agent de nettoyage puis de laveur devitres. De son propre aveu, un métier qu’il n’aurait ja-mais envisagé s’il n’avait pas été confronté à une pé-riode de chômage.Pourtant, il ne regrette en rien cette réorientation. "Ceque j’aime c’est être autonome, indépendant et ne pasavoir d’horaires de bureau." Son calendrier de missions,c’est lui qui le gère avec son chef d’équipe et les entre-prises clientes.Un chantier peut durer 14, 16 ou 21 heures, soit enmoyenne 2 ou 3 jours. Sa seule contrainte ? Suivre lamétéo et adapter son planning en fonction du mauvaistemps. Le laveur de vitres avec des moyens spécifiquesentretient, toujours avec un coéquipier, les vitres diffi-ciles d’accès.Son champ d’action est très large : magasins, immeublesde grande hauteur, bâtiments commerciaux et indus-triels, monuments. Selon la hauteur ou l’architecturedes bâtiments, il utilise des échafaudages, des plates-formes élévatrices, des nacelles ou des machines à eaupure dotées de perches télescopiques. Il sécurise sesinterventions à l’aide de cordes, harnais et perches, enrespectant des règles très strictes. Il installe le chantieret apporte tout le matériel nécessaire. Les vérificationsdoivent être précises et rigoureuses.Vient alors le temps du nettoyage proprement dit.L’agent applique les produits soit par spray, soit avec unmouilleur. Il enlève les tâches persistantes au grattoir,puis il nettoie les vitres ou les glaces, avec une raclette.Tout en envisageant de nouvelles formations pour par-faire sa connaissance du métier (utilisation de nacelles,d’échafaudages…), Sofiane Hassen pense à l’avenir et neperd pas de vue son objectif : créer sa propre entreprise.

◗ Ce métier est accessible sans diplôme. L’employeur as-sure les apprentissages nécessaires. Un CAP/BEP ou uneexpérience professionnelle dans le secteur de l'hygiène etdu nettoyage de locaux peut en faciliter l'accès, ainsi que lecertificat professionnel (CQP) laveur de vitres moyens spéci-fiques.Un Certificat d'Aptitude à la Conduite en Sécurité -CACES-conditionné par une aptitude médicale à renouveler périodi-quement, peut être exigé pour l'utilisation de nacelles.Le bac pro gestion des pollutions et protection de l'environ-nement est intéressant pour une spécialisation et une prisede responsabilité au sein d’une équipe.

Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP - CAP maintenance et hygiène des locauxNiveau bac - Bac pro hygiène, propreté, stérilisation

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire est de10,12 3 à 11,49 3 parheure minimum

Ses conseilsC’est un métier quipermet d’évoluer vite.S’il développe des qua-lités d’encadrement, lelaveur de vitres pourraenvisager de devenir

chef d’équipe.d

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La communauté entrepreneuriale a choisi de labelliser 18 établissements de formationpour vous donner la garantie que les cursus qu’ils dispensent sont en réelleadéquation avec les besoins de notre territoire et au plus près des compétencesrecherchées par nos entreprises !

- Fondation Don Bosco Marseille- Groupe Ecole Pratique- Groupe Formation et Métier- Institut et Lycée La Forbine- Institut G4- Institut Supérieur Marseille Cadenelle- KEDGE Business School- Provence Formation- Sciences Po Aix- EMD Ecole de Management

- Arts et Métiers ParisTechCentre d’Aix-en-Provence

- Axe Sud- CFA des Métiers de l’Animation,

du Sport et du tourisme Futurosud- CFA EPURE Méditerranée- CFA IFRIA Avignon- CFA TP Mallemort- CFAI Corot Alphonse Mounier- Ecole Centrale Marseille

POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS : www.labelcampuseco.com

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Maçon enbâtiMent ancienSébastien rénove des monuments historiques

intervenir sur des bâtiments variés et chargés d’His-toire, témoins de l’architecture régionale. SébastienHinque est maçon du bâtiment ancien à avignon. Untravail minutieux, artistique, mais aussi écologique.C’est l’histoire d’une reconversion professionnelle. Tar-dive certes, mais réussie. Après 23 ans d’une carrièremilitaire dans la mise en œuvre de télécommunications,Sébastien Hinque a décidé de changer complètement devie. L’envie de se rapprocher de sa famille et le besoind’un salaire rapide l’ont poussé à suivre une formationde Maçon Bâtiment Ancien donnée par l’AFPA. Un choixmurement réfléchi : "J’ai fait un bilan de compétencesquand j’ai quitté l’armée, mais aussi une enquête métierpour savoir si c’était viable dans le coin où je vis (Avignonet ses alentours). Quand on m’a proposé cette formation(un CAP Bâtiment ancien), je me suis dit, fonce !"Le déclic a eu lieu quand il a rénové sa maison. "Etpuis j’ai parlé avec des personnes qui exercent ce mé-tier, c’est ce qui a fini de me convaincre." Durant la for-mation, il passe 3 semaines en entreprise, celle qui l’aembauchée, et pour qui il travaille 39 h aujourd’hui. "Letravail en lui-même n’est pas très compliqué, c’est celuid’un maçon normal, sauf qu’on travaille sur des bâti-ments anciens ou des monuments historiques. Ce n’estpas vraiment un travail de construction, mais plutôt derénovation."Rénovation de vieilles bâtisses, réalisation de gros œuvreen maçonnerie de pierres ou de briques, interventiondans des travaux de restauration et d’aménagement,tout y passe. "C’est vrai que c’est un domaine très vaste,c’est une maçonnerie spéciale, adaptée. On doit utiliserles techniques traditionnelles dans les limites du pos-sible." Mais celui-ci demande une excellente conditionphysique et est soumis aux variations des conditionsmétéorologiques : "C’est vrai que c’est un métier rudeet difficile, mon passé militaire et sportif m’a bien aidé.Mais à côté de cela, on voit des monuments extraor-dinaires et on rénove des demeures splendides, on enprend plein les yeux."Selon Sébastien, "C’est un métier qui n’est pas donné àtout le monde, car il concerne quand même pas mal ledomaine architectural. Mais si on est rigoureux, soignéet qu’on a une bonne technique, on peut très vite devenirun très bon maçon." Lui en tout cas ne regrette pas cechoix. "En plus, il y a beaucoup de monuments anciensprès de chez moi, je me régale tous les jours." Commequoi, il n’est jamais trop tard pour apprendre.

Vincent Le PaRc

◗ Le CAP (certificat d'aptitude professionnelle) est le premierniveau de qualification pour devenir maçon. Les formationsen apprentissage sont les plus appréciées par les entreprisesqui embauchent souvent leurs apprentis à l'issue de leurcontrat. Avec de l’expérience, le maçon peut devenir chefd’équipe, chef de chantier (gros-œuvre) ou se mettre à soncompte comme artisan en maçonnerie. Le BTS bâtiment per-met aussi d’accéder au métier de conducteur de chantier. Unprofessionnel qui intervient à tous les niveaux d'un chantierde construction, de la conception des solutions techniquesjusqu'à la réception des ouvrages.

exemples de formations dans l’académieniveau caP - CAP maçon; CAP constructeur en béton armédu bâtimentniveau bac - Bac pro technicien du bâtiment, organisationet réalisation du gros œuvre; Bac pro interventions sur lepatrimoine bâti; BP (brevet professionnel) maçon

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire est de1500 à 1800 3 selonévolution de carrière

Ses conseilsIl faut aimer la pierre !Accepter d’utiliserdes techniques et desmatériaux différents.Et prendre consciencede la dimension histo-

rique du métier !d

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Opérateur de prOductiOnpour Kévin, pas de place à l'erreur

considéré comme l’un des meilleurs éléments de sapromotion, Kevin Belloc a accompli un parcours re-marquable. il est aujourd’hui employé par l’entreprisepetroineos sur le site de Lavéra dans les Bouches-du-rhône.Détenteur d’une licence pro système électronique aéro-nautique, il a ensuite obtenu un brevet d’opérateur. La têtesur les épaules, il prévient : "Il faut bien réfléchir avant des’engager ici, on ne peut pas envisager son métier à lalégère, il n’y a pas de place pour l’erreur."Actuellement en poste au sein d’une raffinerie, il insistesur les aspects sécurité et protection de l’environnement."Cela demande beaucoup de rigueur, il faut s’investir à100% ». Les équipements de protection individuels obli-gatoires montrent la nature particulière des conditionsde travail : chaussures de sécurité, casques, protectionsauditives et oculaires, masque d’évacuation, gants, dé-tecteur de gaz… Tout est là pour rappeler qu’il faut êtreconcentré sur sa tâche à chaque minute.Car un opérateur de production assure la conduite et lasurveillance des installations de fabrication. Il peut s’agirde produits industriels destinés à la réalisation d’autresproduits (hydrocarbures, carburants, GPL, bitumes, pro-duits azotés, matières plastiques…) ou de produits directe-ment utilisables (médicaments, huiles essentielles, pein-tures...). Il vérifie les réglages des machines. Il s’assureque débit, température, pression, niveau dans les cuves,ouverture et fermeture des vannes… sont conformes auxconsignes. Il détecte les anomalies et s’assure du bonfonctionnement des équipements. Il doit avoir des com-pétences en chimie, en mécanique et en informatique, etdoit s’adapter constamment aux nouvelles technologies. Ildoit être responsable précis, rigoureux et vigilant.Et c’est précisément ce qui plaît à ce jeune opérateur deproduction. "On doit respecter des règles et travailler enéquipe. Pour réussir, il ne faut pas avoir d’appréhension,au contraire, il faut être dans la philosophie qui permettrade s’accrocher à l’esprit de l’entreprise."On ne peut être qu’impressionné lorsqu’on entend KevinBelloc décrire son métier. Tout n’est que termes hypertechniques et pourtant c’est presque une seconde languepour lui. Actuellement, il travaille en trois-huit, son ob-jectif est de devenir Pupitreur dans cinq à six ans afin degérer l’unité de production à partir des écrans de com-mande. Et pourquoi pas un jour devenir Superviseur Opé-ration, c'est-à-dire responsable de l’équipe en poste.

◗ Ce métier est accessible avec un diplôme de niveau CAP/BEP à Bac (professionnel, technologique...) en conduite d'ap-pareil des industries chimiques (CAIC), métiers des indus-tries des procédés (MIP).Un diplôme de niveau Bac+2 (BTS, DUT) en chimie, géniechimique... peut-être requis pour les postes de techniciensde fabrication ou de procédés.Un ou plusieurs certificat(s) d'aptitude à la conduite ensécurité (CACES), conditionné(s) par une aptitude médicale àrenouveler périodiquement, ainsi que des habilitations spéci-fiques (électrique, chimique, ...) peuvent être demandés.exemples de formations dans l’académieniveau bac - Bac pro industrie des procédés; Bac STL(sciences et technologies de laboratoire) spécialité sciencesphysiques et chimiques en laboratoireniveau bac +2 - BTS chimiste; DUT chimie; DUT Géniechimique-génie des procédéspour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire moyen estde 21003 net primescomprises

Ses conseilsCette profession bénéficied’importantes perspec-tives d’embauche dansde nombreux domaines :pharmacie, cosmétique,parachimie, raffinage,

pétrochimie...d

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pompierThomas, spécialiste du sauvetage côtier

il est depuis 4 ans marin-pompier à marseille et vientde se spécialiser en sauvetage côtier.Un feu de forêt qui se déclenche, une personne en dé-tresse ou encore un accident de la route, la réactivitéest de mise lorsque le numéro 18 est composé. Ces in-terventions ponctuent aujourd’hui le quotidien de Tho-mas Buseine, 29 ans, Quartier Maitre (QM) de secondeclasse à la caserne de Saumaty à Marseille.Après une licence en sciences du sport, c’est avec dé-termination et après mûre réflexion que ce grand sportifdécide de quitter La Réunion pour passer le concoursd’entrée du bataillon des marins-pompiers de Marseille(BMPM) et devenir militaire. Faire quelque chose d’utilea été pour lui primordial dans son choix."Je voulais un travail d’extérieur, d’action, en lien avecle sport." Fort de ces motivations, après 5 semaines declasses marines et 11 semaines à l’école des marins-pompiers, il devient QM de la flotte en juin 2009, pre-mier grade de la marine, pour un contrat de 4 ans. Il estmaintenant reconduit pour 10 ans.En plus de cet engagement militaire, Thomas Buseines’est investi dans la partie administrative des marins-pompiers, en étant le représentant de tous les QM deMarseille. Cela demande du temps en plus pour cesportif touche-à-tout.Au début exécutant en intervention, à force de travail, ilgagne en responsabilité. Il peut aujourd’hui conduire lesambulances lors des interventions sanitaires qui repré-sentent 80% des appels. Avec les valeurs de courage etdu savoir-faire, le QM Buseine doit acquérir un "savoir-être", le fait d’écouter les personnes en détresse, les ai-der, mais aussi savoir s’en détacher.Il a décidé aujourd’hui de se spécialiser en sauvetagecôtier, élément qu’il aime particulièrement, ce qui ra-joute une grande dose d’adrénaline. En effet, en plus desinterventions sanitaires, des incendies et des entraîne-ments en interne, le jeune marin-pompier doit se tenirprêt en cas de noyade, de panne d’engin, de malaise, ouencore intervenir pour aider un randonneur en difficulté.Toutes ces actions sont pour lui une grande satisfactionpersonnelle.

marlie peiraT

À la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, les candidatsretenus doivent posséder un diplôme scolaire (du DNB à bac+ 2) et réussir les examens psychotechniques et l’entretien demotivation. Au bataillon des marins-pompiers de Marseille,les candidats doivent posséder au moins un CAP. Les pom-piers professionnels sont recrutés sur concours en fonctiondes postes vacants. Le concours sapeur-pompier 2e classeest du niveau du DNB (diplôme national du brevet). Il existeun concours plus élevé, ouvert aux titulaires d’une licence,pour devenir lieutenant. Les salariés peuvent suivre cetteformation au titre de la formation continue. Des conditionsgénérales de recrutement (physique, santé psychique…)s'ajoutent aux conditions de diplôme.exemples de formations dans l’académieNiveau Cap - CAP sécurité et préventionNiveau Bac pro - Bac pro sécurité préventionNiveau Bac+2- DUT hygiène sécurité environnementNiveau Bac+3 - Licence pro sécurité biens et personnespour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-marseille : www.onisep.fr

Les formations

Avec le contrat QMFde 4 ans, le salairenet est de 1700 3.

Ses conseilsLa condition physiqueest importante pourintégrer le BMPM maisil n’est pas nécessaired’être un « monstre desport ». C’est le goût

de l’effort qui prime.d

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MAINTENANCE INDUSTRIELLEClément surveille les équipements

La maintenance industrielle, un secteur qui proposede nombreux postes où l’autonomie est indispensableet où il est possible de réaliser une belle carrière. Lechoix de Clément Cassand !Si la maintenance industrielle n’était pas une vocationprédestinée, Clément Cassand est désormais heureuxd’avoir choisi cette voie. "Je n’étais pas forcément trèsbon au collège. Je me suis orienté vers un BEP électrici-té car j’aimais bien bricoler puis vers un Bac STI électro-technique avant de me lancer dans un BTS Conceptionde produits industriels... que je n’ai pas terminé. Toutesces formations m’ont appris des choses différentes.C’est pour cela que j’ai souhaité continuer avec un BTSMaintenance industrielle, avant d’enchaîner sur une li-cence en organisation et sûreté de la maintenance", dé-taille le jeune homme de 27 ans devenu responsable demaintenance industrielle à Marseille.Ses missions consistent à entretenir et à suivre l’état dumatériel afin d’optimiser la production. "C’est un postequi me convient, il faut travailler en autonomie, il im-porte de gérer la production en cumulant les aspectstechniques et manuels car nous sommes en petit effec-tif. Il faut également savoir investir et gérer un budget.C’est un travail prenant qui nécessite de ne pas comp-ter ses heures, d’être vigilant et pointilleux, de faire at-tention à tout pour miser sur un effort d’améliorationcontinu."

"En fait, poursuit-il, le technicien de maintenance indus-trielle intervient sur des équipements alliant diversestechnologies. Il doit donc avoir des connaissances pluri-disciplinaires : automatismes, mécanique, hydraulique,pneumatique, électricité industrielle. Il doit faire preuved’un esprit d’analyse et aimer travailler en équipe. Il doitenfin avoir un grand sens de l’organisation de manière àlimiter les temps d’intervention."Un investissement de fond qui pourrait conduire Clémentà se positionner très vite comme responsable de la pro-duction, voire à monter sa propre société.

◗ De bac à bac+2, les formations en maintenance industriellecouvrent une large gamme de domaines techniques. Aprèsun BTS ou un DUT, des licences pro orientées gestion de laproduction industrielle, permettent d'accéder à des postes deresponsable en maintenance.Niveau bac - Bac pro électrotechnique, énergie, équipementscommunicants; Bac pro maintenance équipements indus-triels; MC maintenance installations oléo hydrauliques etpneumatiquesNiveau bac+2 - BTS conception et réalisation systèmes auto-matiques; BTS contrôle industriel et régulation automatique;BTS maintenance industrielle; DUT chimie option produc-tique; DUT génie chimique, génie des procédés option bio-procédés; DUT génie électrique et informatique industrielle;Niveau bac+3 - Licence pro gestion production industriellespécialité maintenance équipements productionLicence pro maintenance des systèmes pluri-techniques :aéronautiquePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire est de2000 3 après desannées d’expérience

Ses conseilsLes techniciens peu-vent évoluer vers desfonctions d’encadre-ment (chef d’équipe)ou devenir respon-sables en fabrication

ou en qualité.d

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INSTRUMENTISTE INDUSTRIELBenoît, le danger ne lui fait pas peur

Employé par l’entreprise américaine Emerson, BenoitMarigot raconte son métier d’instrumentiste et sesmissions qui l’emmènent autour du monde.Si c’est par défaut que Benoit Marigot a passé un bac enGénie électrotechnique, c’est avec enthousiasme qu’il adécouvert le BTS de la même filière. "ça me plaisait, jecomprenais la logique alors j’ai persévéré, se souvient-il. J’ai eu l’occasion ensuite de rencontrer des profes-sionnels qui m’ont orienté vers une licence instrumen-tation et bureau d’études en alternance. D’un coup, j’aidécouvert toute la chaîne de conception d’une usine. J’aibeaucoup appris sur le terrain puis j’ai intégré l’entre-prise où j’ai fait mon alternance."Habilité à travailler dans la pétrochimie, le nucléaire,l’écologie ou encore le secteur pharmaceutique, BenoitMarigot ne nie pas qu’il faut parfois évoluer dans desmilieux potentiellement dangereux. "Nous avons deséquipements spéciaux car nous sommes parfois expo-sés à des produits chimiques. Ca fait partie du métier,nous suivons d’ailleurs tous les deux ans des formationssur la sécurité."Avant de rappeler les principales fonctions de son mé-tier: "le technicien en instrumentation industrielleconçoit, met en œuvre, contrôle les techniques de miseen œuvre d’instruments de mesure, d’actionneurs, decapteurs, de régulateurs, en vue de créer un systèmed'acquisition de données ou de commande dans le cadred’un processus de production industrielle. L'instrumen-tation est utilisée dans divers domaines et secteursd'activités (industrie chimique, nucléaire, pétrolière,recherche et développement, etc.). Elle va par exemplepermettre : d'automatiser, de faire des tests sur desproduits, d'observer des phénomènes, de simuler desvieillissements, de faire des contrôles qualité, d'alerterou de surveiller."Exercer le métier d’instrumentiste ouvre de nombreusesperspectives comme devenir Leader Technique ou inté-grer les départements Recherche et Développement."Il y a un mois, j’étais aux USA. Et en ce moment je dé-veloppe un projet pour l’Algérie. On travaille beaucoupavec des équipes à l’étranger, ce qui nous permet devoyager. Il faut être vif d’esprit et savoir gérer la pres-sion mais, pour ma part, mon métier est presque de-venu une passion."

◗ Les formations en maintenance industrielle couvrent unelarge gamme de domaines techniques : mécanique, électri-cité-électronique, électrotechnique, hydraulique... Après unBTS ou un DUT, certaines licences pro orientées gestion dela production industrielle, permettent d'accéder à des postesde responsable en maintenance.Niveau bac - Bac pro électrotechnique, énergie, équipementscommunicants; Bac pro maintenance équipements indus-triels; MC maintenance installations oléo hydrauliques etpneumatiques; Niveau bac+2 - BTS conception et réalisationde systèmes automatiques; BTS contrôle industriel et régula-tion automatique; BTS maintenance industrielle; DUT chimieoption productique; DUT génie chimique, génie des procédésoption bio-procédés; DUT génie électrique et informatiqueindustrielle; Niveau bac+3 - Licence pro gestion de la pro-duction industrielle spécialité maintenance des équipementsde production; Licence pro maintenance des systèmes pluri-techniques : aéronautiquePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire varie entre1600 et 1800 3 netpar mois.

Ses conseilsOn a de nombreusespossibilités derecrutement danstoutes les industriesde process et dansles bureaux d’études. d

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TECHNICIEN RADIOPROTECTIONNicolas prévient les dangers du nucléaire

Technicien supérieur en radio protection, Nicolas Gay-Sauvan a commencé sa carrière en alternance au CEAde Cadarache. Aujourd’hui employé par Salvarem, ilrevient sur sa rapide ascension.Après l’obtention d’un baccalauréat scientifique en 2006,le projet de Nicolas Gay-Sauvan était de devenir kinési-thérapeute. "J’ai raté le concours et je ne voulais pasêtre une charge pour mes parents en leur imposantle soutien financier de nouvelles années d’études, ex-plique-t-il. Je vis dans une région où le secteur du nu-cléaire recrute alors je me suis décidé pour une forma-tion en alternance." Il obtient son Brevet de technicienen un an, alternant mois après mois école et entreprise."ça m’a plu car ce système permet de mettre tout desuite la théorie en pratique. J’ai senti également que cesformations sont recherchées par les entreprises, ellesdonnent de la valeur au curriculum vitae." Pour le jeunehomme de 24 ans, qui souhaitait à tout prix s’assumerfinancièrement tout en continuant les études, c’est parigagné ! "J’ai travaillé pendant une année puis j’ai eu en-vie de passer mon BTS afin d’avoir plus de responsabi-lité. Au bout d’un an, j’étais diplômé et j’ai tout de suiteretrouvé du travail. S’il admet qu’il faut être rigoureux etgérer les dangers liés à l’industrie nucléaire, il souligneégalement le bon niveau de salaire et la souplesse deshoraires.Sur les installations nucléaires de production d’électrici-té, le technicien en radioprotection participe à la préven-tion des risques radiologiques dans tous les domaines,de la préparation à l’exécution des travaux. Il réalise desmesures courantes de radioprotection et des visites desurveillance sur les chantiers. Il fait respecter les règleset procédures en matière de sécurité – radioprotectionet veille à leur application correcte dans l’ensembledes installations. Il vérifie l’étalonnage et le bon fonc-tionnement des appareils de mesures, effectue les me-sures périodiques nécessaires (mesure d’irradiation etde contamination des locaux, contrôle radiologique surles personnes et les matériels), évaluation des risqueset mise à jour de la signalisation à l’entrée des locauxpour permettre au personnel de se prémunir contre cesrisques). La sécurité est une composante importe dansce métier, le technicien en radioprotection est le garantde la sécurité des intervenants sur les chantiers, n’hési-tant pas à conseiller ses collègues.Prochaine étape ? "Pourquoi pas devenir adjoint au chefde service."

◗ Les principales formations en radioprotection sont de ni-veau bac + 2. Dans les Bouches-du-Rhône, l’institut nationaldes sciences et techniques nucléaires propose une formationen un an après un bac S ou STI : le brevet de technicien enradioprotection. Ce diplôme vise à former des technicienscapables d’analyser des situations présentant des risquesd’exposition radiologique, de mettre en œuvre des mesuresde prévention radiologique simples et adaptées, d’effectueret d’interpréter des mesures courantes de contrôle radiolo-gique.Exemples de formations dans l’académieNiveau bac - Brevet de technicien en radioprotectionNiveau bac+2 - BTS contrôle des rayonnements ionisants etapplications techniques de protection; BTS électrotechniqueBTS fluides, énergies, environnements; DUT hygiène sécu-rité environnement; DUT génie thermique et énergieDUT mesures physiques

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire est de1600 3 net par mois,plus les primes

Ses conseilsOn peut évoluer versdes postes de chefd’équipe ou des postesde préparation ou d’ex-pert en radioprotectionou vers d’autres mé-

tiers de la sécurité.d

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gestionnaire de stockLionel, organisateur né

Lionel est un homme heureux. Logisticien chez euro-copter, il goûte aux plaisirs d’un métier passionnantqui ne connait jamais la routine.Logisticien spécialisé dans la gestion de flux chez Euro-copter, il ne s’est pas vraiment posé la question de sonorientation professionnelle. "J’ai toujours été intéressépar la logistique, j’ai suivi une formation en alternancedans un centre de formation des apprentis à Marseillequi s’est traduit par un BEP logistique puis par un bacpro dans le même secteur et enfin par un bac+2 de Tech-nicien Supérieur en méthodes et exploitation logistique(TSMEL)".Pas de questionnement existentiel pour ce jeune hommede 28 ans, passionné par les questions d’organisation. Ilfaut dire qu’après avoir été vendeur en pièces automo-bile, il a trouvé une place de choix chez Eurocopter oùil gère l’approvisionnement et l’arrivée des pièces né-cessaires à la construction de l’hélicoptère Super Puma.De quoi susciter bien des vocations…En fait, le gestionnaire de stocks gère et optimise lesstocks. Il définit et met en œuvre les plans d'approvi-sionnement dans les délais impartis, en liaison étroiteavec les fournisseurs et les transporteurs. Il exerceson activité en relation avec les services de production,d’approvisionnement et commerciaux de l’entreprise etavec les transporteurs et il utilise l'outil informatique.De plus, il joue un véritable rôle d’interface entre le tra-vail de terrain (opérations de manutention effectuéespar les caristes) et le travail administratif (bureautique,gestion informatisée). Le gestionnaire de stocks peutégalement exercer, le cas échéant, des fonctions d’en-cadrement."C’est un métier grisant dans un secteur stratégique,dit-il, il faut savoir être organisé, prendre des initiatives,réagir positivement devant diverses situations, ce quipermet de bien se connaître et de se maîtriser et puisaussi être très rigoureux." "Le temps passe très vitequand on fait ce métier…" relève Lionel. "A part peut êtrele travail en deux-huit qui s’avère assez contraignant etparfois fatiguant". Pour le reste… c’est un secteur quirecrute, il faut encourager les vocations en ce domaine,attention, la pratique de l’anglais technique est large-ment conseillée pour faire son chemin dans la filière. Cequi est son cas…"Je compte bien poursuivre ma carrière dans l’aéronau-tique"…, conclut Lionel.

Un diplôme de type Bac + 2, tel le DUT Gestion logistiqueet transport permet d'accéder à ce métier. Ce DUT formentdes spécialistes de l'interfaçage et de la communication :il coordonne et facilite les échanges entre acteurs internesde l'entreprise mais aussi avec les fournisseurs et clients.Deuxième corde à son arc, l'organisation et la rationalisation(méthodes et techniques des transports, contrôle de gestion).Possibilité de poursuivre en licences pro spécialisées dans lalogistique. Ce métier est aussi accessible à des jeunes cadresayant deux ans d'expérience dans un métier de la logistique.

exemples de formations dans l’académieniveau bac - Bac pro logistique; Bac pro transportniveau bac + 2 - BTS transport et prestations logistiques;DUT gestion logistique et transportniveau bac + 3 - Licence professionnelle logistique, spécialitémanagement logistique opérationnel en milieu industriel

Pour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire est d'envi-ron 1500 3 netpar mois.

ses conseilsAvec de l’expérience,on peut devenir res-ponsable logistique,responsable d’entrepôtou directeur desachats ou des approvi-

sionnementsd

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SerrurierConstant, la confiance derrière chaque porte

Pour chaque entrée, il existe une clef. une clef der-rière laquelle se cache un serrurier. rencontre avecl’un d’entre eux.A 18 ans, quand Constant Coutsouras réussit son CAPde micro-mécanique dans le pétrolifère, il ignore en-core tout du secret des clefs. Il se fait embaucher parle groupe Fichet-Bosch à Vitrolles, alors spécialisé dansles coffres-forts et les alarmes. Comme il n’existe pasd’école de serrurerie, ce sont les anciens qui lui ont toutappris. Pendant un an, ceux qu’il aime surnommer "lesvieux", lui transmettent la passion de la précision, la pa-tience et la rigueur.Durant onze ans, il installe des coffres-forts dans lesbanques, trouve des combinaisons, fait des dépan-nages, modèle des clefs… Un travail consciencieux qu’ilpoursuit jusqu’en 1989, date à laquelle il troque ses ser-rures contre… un camion. Un écart de parcours maîtrisépuisqu’il sera chauffeur dans la mécanique spécialisée.Finalement, Constant Coutsouras revient à sa premièrevocation et entre chez Devauze à Marseille en 1995. Unmétier riche et exaltant qu’il raconte avec passion: "Iln’y a pas que l’ouverture des portes. Il y a les installa-tions, de la précision, de la finition. Parfois, quand unecopropriété a des plaquages spéciaux, on fait un peu demenuiserie, de peinture…On s’adapte." Mais s’il avoueapprécier le challenge d’ouvrir une porte, c’est avanttout le contact avec les gens qui l’anime.Tous les jours, Constant Coutsouras met son calme et sagentillesse au service de la population marseillaise. Lematin, il travaille sur les chantiers, et consacre la plu-part de ses après-midi aux dépannages. Un aspect deson métier qu’il adore : "C’est le côté qui m’intéresse leplus. J’aime bien bouger, voir un peu les gens, parler… "Perte de clefs, serrures défectueuses, vol à l’arraché,clés oubliées, clients bloqués… Constant Coutsourasest plus qu’un serrurier face à des situations parfoisangoissantes. Mais attention, il n’est pas un "sauveur",comme il aime le rappeler avec humour. Au fil des an-nées, sa sérénité et la qualité de son service ont permisde fidéliser une clientèle qui se perpétue de générationen génération : "Depuis 1978, Devauze a des clients atti-trés qui nous connaissent. Ensuite, ce sont leurs enfantsqui font appel à nous. Cette fidélité me plait."Et si finalement, être serrurier c’était partager sontemps et gagner la confiance derrière chaque porte ?

Clémence Borodine

◗ Les diplômes sont très nombreux dans le secteur du travaildes métaux. Les formations professionnelles vont du CAP auBTS. Le serrurier métallier peut se spécialiser dans la fer-ronnerie d’art, dans le travail de l’aluminium en suivant uneformation complémentaire.Avec de l’expérience, il peut devenir contremaître et encadrerune équipe ou s’installer à son compte, notamment dans leséquipements de sécurité.

exemples de formations dans l’académieniveau CAP - CAP serrurier-métallier; Cap ferronnierniveau bac - Bacs pro technicien en chaudronnerie indus-trielle; Bacs pro ouvrages du bâtiment : métallerie; Bacstechno STI2D (sciences et technologies de l'industrie et dudéveloppement durable); MC soudage; BP serrurerie-métal-lerieniveau bac + 2 - BTS constructions métalliquesPour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Le salaire varie entre2 300 et 2 400 3 parmois

Ses conseilsIl faut être attentionné.Savoir prendre des dé-cisions rapides Il fautêtre battant et persé-vérant et apprendre letravail en écoutant les

anciens.d

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éLECTROTECHNICIENPhilippe, au service du public

Philippe Payen est un chef de service dévoué. C’estgrâce à des agents comme lui que nous avons tous del’eau potable qui coule de nos robinets.A 53 ans, Philippe Payen est un homme comblé par sontravail. Sa mission de service public : assurer le bonfonctionnement de la production et de la distribution del’eau potable ainsi que le retraitement des eaux usées.Titulaire d’un DEST Génie civil Option Informatique aprèsun Bac électrotechnique, il commence intérimaire à laSociété des Eaux de Marseille (SEM) en tant qu’agentélectrotechnicien en bureau d'études. L’ascension com-mence et il obtient un Contrat à Durée Déterminé (CDD)cette fois comme agent dessinateur, toujours en bureaud’études. Un CDD qui se passe bien puisque la SEM luioffre par la suite son premier Contrat à Durée Indéter-miné (CDI).Débute alors sa carrière qui le mènera sur de nombreuxprojets jusqu'à celui d’aujourd’hui : la charge directe del'exploitation de l'eau et son assainissement."Il faut cette envie d’être au service du public." Philippeet les équipes avec lesquelles il collabore sont tous despassionnés. "C'est un travail qui demande un engage-ment important", que ce soit pour respecter la régle-mentation en vigueur ou s’assurer de la bonne conti-nuité du service public. C’est un métier qui nécessiteorganisation et rigueur." Le quinquagénaire insiste àpropos de ses collègues:"c'est grâce au travail d'équipe,notamment avec la trentaine d'agents" que cette mis-sion peut être accomplie."Nous effectuons des mises au point quotidiennes". Leschéma est souvent le même, Philippe et ses équipesse réunissent pour évoquer les différents dossiers encours, comme les interventions de la nuit précédente ouà propos des sites télégérés par les agents électrotech-niciens. "Nous contrôlons aussi les alarmes". Ensuite,les équipes lancent les intervenants de maintenance,"du type dépannage électrique ou électromécanique."Philippe et ses collaborateurs procèdent aussi auxcontrôles des opérations en cours et des processusd’exploitation. Enfin, le chef de projet fait l'analyse etle compte rendu de dysfonctionnements avec élabora-tion de pistes de progrès pour améliorer toujours plusle service. Enfin, en tant que chef de service, il y a aussiun peu de gestion administrative Ces missions font dePhilippe un homme heureux de se lever chaque matinpour servir l’intérêt général

Thomas DUPIRE

◗ Le BTS permet d'exercer en tant que technicien d'études,d'essai ou d'accéder à des fonctions d'encadrement. Il existeaussi un DUT génie électrique et informatique industrielleet des licences pro (électricité et électronique appliquée aubâtiment ; électricité et électronique, option distribution élec-trique et automatismes ; électricité et électronique, optionmécatronique ; électricité et électronique, spécialité métiersde la mesure, de l'instrumentation et des contrôles; élec-tricité et électronique, spécialités conception électroniquede systèmes automatisés, maîtrise et qualité de l'énergieélectrique...).Niveau bac +2 - BTS conception de produits industrielsBTS électrotechnique; DUT génie électrique et informatiqueindustrielleNiveau bac + 3 - Licences pro électricité et électroniquespécialité électrotechnique et électronique de puissance ;réseaux et télécommunications spécialité intégration dessystèmes embarqués en aéronautiquePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Un jeune électro-technicien a 26000 3bruts par an environ

Ses conseilsEtre à l'écoute et ne pasavoir peur du travail.Rigueur, engagement,sens du service publicet persévérance sont lesdispositions nécessaires

pour réussir.d

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TOURNEUR-FRAISEURXanh s’éclate dans la réparation de pièces

Cet ouvrier qualifié vient de se spécialiser sur un sec-teur ultra-sensible et où il y a de l’embauche.Xuan Xanh Nguyen, 35 ans, est un touche-à-tout. Maisil ne touche plus n’importe quoi, ses objets de prédi-lections sont des pièces d’aéronautique. Lui qui estaujourd’hui épanoui dans ses nouvelles missions, aauparavant occupé beaucoup de postes au sein de lastructure qui façonne et répare des pièces d’avionset d’hélicoptères. Il a tour à tour été ajusteur, ouvrierpolyvalent avant de devenir tourneur-fraiseur en 2013."J’ai tout fait," commente-t-il. Il se rappelle qu’en 2012,désireux de se fixer à un poste bien précis, toujourschez Protec Métaux d’Arenc (PMA), il entreprend desrecherches pour s’orienter vers un secteur où il y a dela demande. Résultat : il vise une place parmi les tour-neurs-fraiseurs, un métier qui nécessite une formation.Il trouve son bonheur à l’Association de Formation Pro-fessionnelle pour Adultes (AFPA), à Marseille du côtéde la Treille. Xanh fait alors la demande de Congé Indi-viduel de Formation (CIF) à son patron qui s’empressed’accepter, heureux que ce bon élément se forme à unmétier à forte demande en main d’œuvre. Il entre en for-mation en juillet 2012 et termine six mois plus tard. Au-jourd’hui, Xanh commente : « après la formation, les an-ciens m’ont transmis leur savoir-faire et continuent dele faire ». D’ailleurs cette transmission de compétencesa noué de réels liens entre ces collègues devenus amis.Le parcours de Xanh a par ailleurs suscité des voca-tions, d’autres jeunes de l’entreprise se sont inscrits enCIF, toujours à l’AFPA, pour suivre le même chemin quel’ouvrier qualifié."Je démarre ma journée à 7h30 mais ça ne me dérangepas, car j’aime mon boulot." Si au départ il était plutôtcantonné à l’usinage de pièces neuves, il a pu évoluer etpasser à la réparation de celles qui sont défectueuses,ce qui est "plus difficile." La remise en état de piècesd’aéronautique (notamment pour Airbus, Eurocopteret Dassault) requiert un investissement personnel im-portant et une maîtrise des machines-outils. C’est unmétier qui demande beaucoup de précision, "Nous tra-vaillons au micromètre", dit le tourneur-fraiseur, sou-riant et heureux de partager son expérience. Aussi, Xanhcomme les autres, doit faire usage des équipements deprotection individuelle (EPI) que sont les lunettes, leschaussures, les gants et autres bouchons. Eléments es-sentiels pour leur sécurité, priorité de l’employeur.

Thomas DUPIRE

◗ Les formations sont nombreuses du CAP au BTS et cer-taines sont très spécialisées. Le mécanicien tourneur-frai-seur traditionnel doit savoir aussi travailler sur des machinesà commande numérique. Une autre possibilité : après un bacSTI2D, envisagez la préparation d’un BTS pour obtenir unequalification plus élevée.Exemples de formations dans l’académieNiveau CAP - CAP conducteur d'installations de production;Mention complémentaire soudageNiveau BAC - Bac pro étude et définition de produits indus-triels; Bac pro pilotage de systèmes de production auto-matisée; Bac pro technicien d'usinage; Bac pro technicienoutilleur; Bac STI2D (sciences et technologies de l’industrieet du développement durable)Niveau BTS - BTS conception de produits industriels; BTSindustrialisation des produits mécaniques; DUT génie méca-nique et productiquePour connaître les adresses des établissements proposant cesformations dans l’académie d’Aix-Marseille : www.onisep.fr

Les formations

Un ouvrier qualifiépeut commencer à17 0003 par an.

Ses conseils

Il faut aimer la pré-cision. Il ne faut pasdétester les chiffrescar il y a des calculs,rien de bien difficile

quand même.d

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Conseils aux lycéens pour bien choisirOrientation

A u j o u r d ’ h u ivous êtes enTerminale, etc’est le Bac quiest votre pre-mière préoccu-pation. Oui maisaprès, qu’allezvous faire ? Quellesétudes choisir pourvous diriger versle métier que voussouhaitez exercer ?Avant toute décision,et pour tous ceux quin’auraient pas encorela moindre idée de cequ’ils veulent faire,voici toutes les façonsde vous informer pourmieux préciser votreprojet.

On ne le dira jamais as-sez : bien s’orienter, c’estavant tout bien s’informer.Pour cela, de nombreusespossibilités existent, elles necoûtent rien et peuvent s’avé-rer sacrément utiles.

Les forumsAutre source d’informations :les forums. Premier avantage :vous allez vous rendre compteque vous n’êtes pas le (la)seul(e) à vous poser des ques-tions sur votre orientation.Cela permet de relativiser unpeu et de se soutenir à plu-sieurs ! En plus, les forumssont remplis de messages deplus anciens déjà passés parlà : que ce soit des conseilspour bien chercher, despistes, des avis sur telleformation ou école. Après,vous devez rester vigilantet ne pas prendre pourargent comptant un avissur une école, qu’il soitpositif ou négatif, car toutressenti est forcémentpersonnel. Recoupezles informations !

Des conseils dans les CIOVous hésitez sur votre orienta-tion ? Vous voulez faire appel àdes professionnels qui connaissentles secteurs métiers et les filièresd’études ? RDV dans un Centre d’In-formation et d’Orientation (CIO), quisont un service public. Il en existedans toutes les villes donc forcé-ment un près de chez vous ! Autreavantage : vous pouvez prendreRDV avec un conseiller d’orienta-tion-psychologue qui vous donnerades conseils personnalisés et vousassistera dans vos recherches.

Salons d’orientation : rencontrerdes professionnels et des étudiantsLes salons généralistes sont unpassage incontournable pour vous,futurs bacheliers qui n’auriez pasencore bien défini votre projet deformation et/ou professionnel. Envous rendant sur un salon, vousavez à portée de main de nom-breuses propositions de formationset de cursus dans l’enseignementsupérieur, de bac à bac+5, danstous les secteurs d’activité. Et forcé-ment une (ou plusieurs) parmi ellesqui correspondent à vos envies...Les salons spécialisés sont foca-lisés sur un secteur en particulier.Ils s’adressent à ceux qui ont déjàune idée plus précise de leur pro-jet d’études et/ou qui montrent unintérêt pour le secteur en question.Poussez donc sans inquiétude lesportes des salons d’orientation.D’autant que leur entrée est libre etgratuite. Et que parler à un respon-sable d’école ou prendre des rensei-gnements ne vous engage à rien !

Vous avez désormais toutes les cartes enmain pour réussir votre future orientation !

Journées portes ouvertes : lemeilleur moyen de découvrir une écoleTous les établissements organi-sent des journées portes ouvertes(JPO), généralement au prin-temps. L’occasion pour vous de voirl’école, ses installations, ses ensei-gnants, ses étudiants, son ambiance.Il est important de se sentir bien dansson école. Or comment le savoir quandon n’y a jamais mis les pieds ? C’est àcela que servent les JPO dont l’intérêtest aussi de pouvoir poser toutes lesquestions relatives à votre projet et àvos envies. Que ce soit à l’équipe péda-gogique qui connaît bien l’école et sesformations et qui saura vous dire si votreprofil est adapté. Ou alors aux étudiantsgénéralement présents et qui pourrontvous raconter leurs parcours, ce qu’ilsont vécu à l’école, leurs projets, etc.Même si vous avez l’impression quecela prend du temps - a fortiori sivous ne choisissez pas l’établisse-ment que vous avez visité -, mieux vaut"perdre" une demi-journée qu’une an-née entière dans la mauvaise école !

Les sites d’informationIl existe de nombreux sitesd’informations sur les études,l’orientation, les secteurs mé-tiers. Certains sont spécialiséssur un secteur en particulier,d’autres permettent commeStudyrama, d’avoir une visiongénérale sur tous ces aspects.

Pour quel métier êtes-vousfaits ?Faites le test gratuitement !Rendez-vous sur www.study-rama.com pour réaliser un testd’orientation gratuit, en ligne.Ce test comporte 3 parties quiévaluent vos intérêts profession-nels, vos motivations et votrepersonnalité. A l’issue du test(comptez une vingtaine de mi-nutes de concentration pour leréaliser), une liste de 20 métiersvous est proposée. Bien sûr, cetest ne vous aidera pas à déter-miner dans l’immédiat LE métierpour lequel vous êtes faits, maisil pourrait bien vous donner despistes et vous faire découvrir desmétiers auxquels vous n’aviezpas forcément pensé !

Vous devez effectuervos vœux d'orientationpost-bac sur le site:http://www.admission-postbac.fr

jusqu'au20 mars 2014

En terminale

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