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GLOBAL INITIATIV’ Numéro 1 Hiver 2016 © Evan Vucci great again ? America really Le journal de

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GLOBAL INITIATIV’

Numéro

1Hiver 2016

© Evan Vucci

great again ?

America really

Le journal de

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SOMMAIRE

SommaireRencontre avec la co-présidence 3

Global Intiativ’ met Mr. Trump au cœur du débat 5

80 étudiants de toute l’Europe prennent la place du Conseil de l’UE 6

Le discours de la peur 7

Israël-USA, la perspective réaliste et la perspective libérale 9

#BringBackOurGirls : toutes oubliées 11

L’État islamique est-t-il un État ? 12

Good Omens, la guerre froide avec des anges et des démons 13

Mots croisés et le Saviez-Vous 14

Présentation de Global Initiativ’Global Initiativ’ est une asbl belge tenue par des étudiants au sein du campus de l’Uni-versité de Louvain. Elle possède la vocation d’analyser l’actualité internationale. Motivée et ouverte, l’équipe de Global Initiativ’se positionne en faveur d’un monde plus solidaire.

L’objectif de l’association est de rendre accessible la politique internationale au plus grand nombre. De nombreuses activités sont organisées chaque quadrimestre : des cafés-débats, des conférences, des joutes oratoires, etc. Ces différentes animations pro-curent une interaction entre l’institution de l’UCL et la société civile. Les professeurs de science politique fournissent à Global Initiativ’ une expertise précieuse dans l’analyse de la politique internationale.

Global Initiativ’ travaille en partenariat avec d’autres institutions. Elle collabore avec l’ONG VoteWatch Europe et Eyes on Europe. Ces deux partenaires ont notamment aidé Global Initiativ’ à la mise en place d’une simulation du Conseil de l’Union européenne au sein de l’ULB.

Pour plus d’informationsSite internet : http://global-initiativ.weebly.comEmail : [email protected] : https://www.facebook.com/global.init/

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Le mur de la peur« Je construirai un grand mur… », s’exclame Donald Trump en juin 2016. Parmi ses quelques citations provocantes, dont « l’Amérique d’abord », le futur prés-ident des États-Unis menace de privilégier les intérêts étatiques plutôt que la coopération internationale. Les États-Unis s’embourbent dans l’isolationnisme, mais l’Europe aussi connait les désastres du populisme.

Les résultats des élections américaines rejoignent les bilans de l’élection prés-identielle turque, ou du référendum sur le Brexit. Les nations se cloisonnent. Les politiques se durcissent et les crimes à caractères racistes se répandent. En ces temps de crise, la méfiance et le rejet prennent le pas sur l’entraide.

Paul-Henri Spaak dirait que la base de la politique actuelle, c’est la peur. Et la peur est mauvaise conseillère, surtout lorsqu’il s’agit de décider de l’ave-nir des peuples. Les amis d’hier deviennent les ennemis d’aujourd’hui. Après le Royaume-Uni qui isole sa jeunesse europhile du continent, d’autres pays européens souffrent de forts mouvements nationalistes. Les partis politiques d’extrême droite appellent à une Europe des États-nations. Ils accusent de dictature l’Union européenne tout en promettant de vouloir défaire les libertés fondamentales.

Pourtant, plus de septante années de paix et de collaboration entre les peuples caractérisent l’Union européenne. Cette construction européenne est mise à mal par toutes les crises traversant l’Occident comme la crise économique, la crise migratoire, etc. Bref, le repli sur soi prend le pas sur la solidarité. Les eu-ropéens collaborent ensemble pour mieux se séparer. Ils reportent la faute sur l’Union européenne sans savoir qu’ils constituent aussi l’Europe.

Peut-être que le mur de Berlin est tombé le 9 novembre 1989, mais le 9 novem-bre 2016 aura vu se dresser le barrage du populisme et de l’angoisse dans un pays se réclamant phare de la liberté. Et dire que c’est Franklin D. Roosevelt qui annonça en 1941 que la quatrième des libertés est celle d’être libéré de la peur.

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EDITORIAL

Gonzague Orsolini

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Mario et Lauren sont les co-présidents de Global Initiativ’. Ces deux étudiants de l’UCL ont repris la tête de l’association en juin dernier.

Dans un petit local de la bibliothèque ESPO, après une longue journée de cours, Mario et Lauren nous accordent un entretien. Tous deux souriants, ils nous partagent leur ex-périence en tant que présidents, leur souhait pour l’avenir de Global Initiativ’ et les projets personnels qu’ils ont pour l’année prochaine.

Comment êtes-vous montés à la présidence de Global ?

Mario : « Les deux co-présidents de l’année dernière devaient partir et ils cherchaient quelqu’un pour les remplacer. Au début, je n’étais pas intéressé, mais après je me suis dit que c’était ma dernière année à l’UCL donc pourquoi pas ne pas prendre mon statut de membre dans Global à fond. »

Lauren : « Je ne voulais pas du tout prendre la co-présidence parce que j’ai déjà beau-coup de choses à côté et finalement je vou-lais vraiment que l’association continue à fructifier. J’ai finalement décidé de repren-dre la présidence, mais la condition était qu’on soit deux à la présidence. »

Votre quotidien a-t-il changé depuis votre élection à la présidence? Est-ce facile à combiner avec vos cours ?

Mario : « Honnêtement, j’ai un horaire pour ce quadri qui est chargé, mais j’arrive quand même à trouver le temps pour gérer Global. J’en retire une réelle satisfaction, il est toujo-urs très agréable de voir que quand nous tra-vaillons sur un événement, il se met en place et que tout se déroule bien. »

Lauren : « J’ai vu un vrai changement dans le sens où l’an passé, je ne gérais pas l’asso-ciation. Au quotidien, il n’y a pas une seule journée où je n’envoie pas un message pour Global, donc forcément, ça me demande

beaucoup plus de travail. »

Avez-vous rencontré des difficultés à passer d’un statut de membre à un statut de prési-dent ?

Mario : « Dans la vie de tous les jours, avec les membres de Global, nous sommes amis. Il faut que les membres comprennent qu’on a des statuts de coprésident, qu’ils aient une certaine notion du respect (rires) et qu’on ne nous envoie pas des messages agressifs. S’il y a un problème, je préfère qu’on vienne di-rectement me voir. Même s’il s’agit d’un truc négatif, je serais à demi énervé car j’aurais dans l’idée qu’elle a quand même eue le courage de venir me le dire. »

Lauren : « Oui, nous avons eu un sujet qui a un peu porté à débat. Il ne faut pas oublier que, même si on considère qu’on est tous sur un pied d’égalité, on est président. Les déci-sions reviennent à Mario et moi et lorsqu’on prend une décision on en assume la respons-abilité. Cependant, le fait d’être amis en de-hors de Global est vraiment un plus pour no-tre cohésion de groupe, on arrive vraiment bien à porter l’association tous ensemble. »

Sur du long terme, quelle est votre vision de votre vie personnelle ?

Mario : « Mon objectif est de finir mon bac-calauréat ici et faire un master dans un autre pays. J’ai trouvé des masters intéressants au Canada, en France, en Italie ou encore à Tel-Aviv. Il s’agirait d’un master en relations internationales, géostratégie, ou géopoli-tique. »

Lauren : « Je termine cette année mon mas-ter en droit international, et idéalement j’ai-merais faire une thèse sur les relations inter-nationales. Il s’agit d’un projet sur lequel je travaille depuis l’an passé, mais rien n’est en-core sûr. Je me fixe également un objectif de partir en septembre prochain faire quelques mois de mission humanitaire. J’ai pensé le faire par exemple au Viêtnam. »

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Rencontre avec la co-présidence

INTERVIEW

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Vous ne serez donc plus présidents de Global Initiativ’ l’an prochain, comment allez-vous décider qui reprendra la présidence l’année prochaine?

Lauren : « Nous ne sommes pas dans un sys-tème où nous choisissons seulement à deux. Nous demandons qui veut être président. Nous avons plus ou moins une idée des per-sonnes qui auraient les épaules pour repren-dre la présidence. Si ces personnes ne veu-lent pas, on fera des appels à candidature. »

Mario : « Si une personne est motivée, nous verrons si l’on peut lui faire confiance et si elle a la disponibilité pour devenir présiden-te. Nous espérons qu’il y aura une bonne succession, c’est-à-dire une personne qui soit motivée, qui lance de nouveaux projets d’activités et qui n’a pas peur de faire des heures supplémentaires pour faire tourner Global. »

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INTERVIEW

Mario et Lauren qui président le Quizz Profs vs. Elèves, un événement organisé par Global Initiativ’ @Romane Devresse

Charline Hamal

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Global Initiativ’ met Mr. Trump au cœur du débatMercredi 30 novembre Global Initiativ’ organisait son deuxième café-débat qui avait pour thème l’élection de Donald Trump : le nouveau président des États-Unis.

Un cadre convivial Le café-débat a pris place au Brasse-Temps, petit café de Louvain-la-Neuve. Dans une salle isolée, se sont retrouvés une vingtaine d’étudiants afin d’exprimer leurs points de vue autour de l’élection de Monsieur Trump. Un cadre idéal pour échanger des idées et quelques verres et ce, même une fois le dé-bat terminé. Le débat se découpait en plusieurs grandes questions : les choix de Donal Trump en ce qui concerne son équipe ; les relations en-tre Europe et Etats-Unis, ou encore l’avenir des relations entre les Etats-Unis et le reste du monde.

Des participants intéressants

La plupart des participants étaient, eux-mêmes, membres de Global Initia-tiv’. Quelques autres étudiants étaient présents : des étudiants en communica-tion, en kinésithérapie ou encore en droit. La présence la plus attendue était, sans nul doute celle de monsieur Amine Ait-Chaalal, professeur en relations internationales à l’Uni-versité catholique de Louvain.

Un débat courtois et réfléchi Après que chacun se soit servi au bar de la boisson qu’il désirait, le débat a pu com-mencer. Deux médiateurs étaient désignés : Grégory Potin et Laurent Zaldua. Les médi-ateurs lançaient le débat puis laissaient la

parole aux différents participants pour finir par l’intervention du professeur. Monsieur Ait-Chaalal venait, le plus souvent, préciser ou corriger certaines idées des étudiants à la fin des discussions, tout en laissant le droit d’avoir leur propre opinion. Les médiateurs, quant à eux, n’ont dû in-tervenir que très rarement pour regarder le débat et que celui-ci suive l’horaire imparti. Le débat était constructif et respectueux des idées des participants. Si certaines personnes n’étaient, parfois, pas en accord, jamais le ton n’est monté. Si le sujet était explosif, l’am-biance, elle, est restée calme et détendue tout au long du débat.

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COMPTE-RENDU

L’équipe de Global Initiativ’ accompagnée du professeur Ait-Chaalal au Brasse-temps.

Suzon Jacquemin

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80 étudiants de toute l’Europe prennent la place du Conseil de l’UEUne simulation du Conseil de l’UE rassembla à l’ULB des étudiants de toute l’UE autour des thèmes du TTIP, de la défense européenne et des politiques migratoires.

COMPTE-RENDU

Une journée de débat Plus de 80 étudiants en provenance de plu-sieurs pays de l’UE prirent part à une simula-tion du Conseil de l’UE. Italiens, néerlandais, français, etc., ils participèrent à une journée de débat dans les locaux de l’ULB en no-vembre dernier. Chaque participant incar-nait une délégation d’un des pays membres de l’UE. Chaque délégué devait défendre les intérêts de son pays autour de trois sujets: le TTIP, de la défense européenne et les poli-tiques migratoires.

Deux sessions ponctuèrent la journée. D’abord, les délégations prirent connais-sance des positions des uns et des autres dans une session libre. Ils négocièrent, firent des alliances et des compromis entre eux. Enfin, la session plénière en tant que telle simulait la procédure de prise de décision du Conseil de l’UE. L’objectif de la séance était l’élaboration d’un texte législatif en commun. Chacune des délégations débat-tait et votait en suivant les véritables règles du Conseil.

Au bout de trois heures acharnées de dé-bat, le simili Conseil aboutit dans la fatigue à l’élaboration d’un texte commun. Les étudi-

ants se rendirent compte de la difficulté de négocier avec 27 autres partis aux intérêts parfois complètement opposés. Mais en plus d’une expérience enrichissante, ils bâtirent des liens avec une multitude d’étrangers avec des visions propres de l’Europe.

La jeunesse européenne

Au matin, une conférence se déroulait sur le thème de la jeunesse européenne. Le directeur de l’ONG VoteWatch Europe, le représentant de l’association des bateliers danois à Bruxelles, et l’échevine d’Ixelles

répondirent à la question « Pourquoi l’UE devrait intéresser la jeunesse ? » Leurs répons-es convergèrent tous vers plus d’engage-ment et de solidarité entre citoyens. Elles s’exprimèrent aussi sur les causes de la méfi-ance des citoyens envers l’UE et comment y remédier. Ainsi, l’intervenant Benjamin Bod-son, assistant en droit de l’UE à l’UCL ajouta : « L’UE ne va pas bien et les gens disent que c’est la faute de l’Europe, mais nous sommes tous l’Europe. »

Fin de journée avec les participants et les organisateurs de Global Initiativ’ et de VoteWatch Europe.

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Gonzague Orsolini

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[...] « La base de notre politique, c’est la peur.La délégation soviétique ne doit pas chercher d’expli-cations compliquées à notre politique.

Je vais lui dire quelle est la base de notre politique. Je vais le lui dire, dans des termes qui sont un peu cruels peut-être et dans des termes que seul le représentant d’une petite Nation peut employer.

Savez-vous quelle est la base de notre politique ? C’est la peur. La peur de vous, la peur de votre Gouver-nement, la peur de votre politique.

Et si j’ose employer ces mots, c’est parce que la peur que j’évoque, n’est pas la peur d’un lâche, n’est pas la peur d’un Ministre qui représente un pays qui tremble, un pays qui est prêt à demander pitié ou à demander merci.

Non, c’est la peur que peut avoir, c’est la peur que doit avoir un homme quand il regarde vers l’avenir et qu’il considère tout ce qu’il y a peut-être encore d’hor-reur et de tragédie, et de terribles responsabilités dans cet avenir.

L’impérialismeSavez-vous pourquoi nous avons peur ? Nous avons peur parce que vous parlez souvent d’impérialisme. Quelle est la définition de l’impérialisme ? Quelle est la notion courante de l’impérialisme ? C’est celle d’un peuple - généralement d’un grand pays - qui fait des conquêtes et qui augmente, à travers le monde, son influence.

Quelle est la réalité historique de ces dernières années ? Il n’y a qu’un seul grand pays qui soit sorti de la guerre ayant conquis d’autres territoires, et ce grand pays c’est l’U.R.S.S. C’est pendant la guerre et à cause de la guerre que vous avez annexé les pays baltes. C’est pendant et à cause de la guerre que vous avez pris un morceau de la Finlande. C’est pendant et à cause de la guerre que vous avez pris un morceau de la Po-logne. C’est grâce à votre politique audacieuse et souple que vous êtes devenus tout-puissants à Varso-vie, à Prague, à Belgrade, à Bucarest, à Sofia. C’est grâce à votre politique que vous occupez Vienne et que vous occupez Berlin, et que vous ne semblez pas disposés à les quitter. C’est grâce à votre politique que vous réclamez maintenant vos droits dans le contrôle

Le discours de la peurContexte

Le 28 septembre 1948, le ministre des Affaires étrangères belges, Paul-Henri Spaak énonce le dis-cours de la peur devant l’Assem-blée générale des Nations Unies. Il répond aux accusations de bellicisme de l’URSS.

En effet, avant la création de l’OTAN, les pays démocratiques d’Europe occidentale se sont alliés militairement entre eux sous le nom d’Union occidentale. Et ils se sont rapprochés des États-Unis avec le plan Marshall qui recon-struit économiquement l’Europe dévastée par la guerre.

En 1948, le blocus de Berlin est en cours et les communistes ont lancé le coup d’État de Prague. Les armées soviétiques de Staline occupent l’Allemagne de l’Est. L’Union soviétique totalitaire ef-fraye les Occidentaux. Elle est une superpuissance qui mise avant tout sur la force pour ré-soudre les conflits internationaux.

Le discours de la peur est un tex-te célèbre dans la rupture qu’il marque à plusieurs niveaux. Il ex-plicite les tensions sous-jacentes entre les États-Unis et l’URSS. Il démontre la volonté des pays démocratiques d’Europe oc-cidentale de s’unir afin de se défendre contre l’URSS. Il déploie un argumentaire auprès des États-Unis pour que ceux-ci s’en-gage militairement en Europe. A cette époque, les États-Unis ap-pliquent encore la doctrine Mon-roe qui leur dicte de ne pas s’oc-cuper des affaires européennes, notamment militaires.

DISCOURS

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DISCOURS

de la Ruhr. Votre empire s’étend de la mer Noire à la Baltique et à la Méditerranée. Vous voulez être aux bords du Rhin et vous nous demandez pourquoi nous sommes inquiets...

La vérité, c’est que votre politique étrangère est aujourd’hui plus audacieuse et plus ambi-tieuse que la politique des Tsars eux-mêmes.

Nous avons peur aussi à cause de la politique que vous suivez dans cette Assemblée. Nous avons peur à cause de l’usage et surtout à cause de l’abus que vous faites du droit qui vous a été reconnu à San Francisco : le droit de veto.

La souveraineté nationaleNous avons peur parce que dans cette Assemblée, vous vous êtes faits les champions de la doctrine de la souveraineté nationale absolue. Et nous nous demandons comment une organisation internationale pourra fonctionner. Comment une organisation internationale pourra remplir les buts qui lui sont dévolus, si cette doctrine périmée et, comme je l’ai dit déjà l’année dernière, si cette doctrine réactionnaire triomphe.

L’organisation internationale ne pourra fonctionner que le jour où les Nations, petites, moy-ennes et grandes auront reconnu, en pleine conscience, qu’au-dessus de leurs volontés per-sonnelles, il y a la loi internationale.

Aussi longtemps qu’un pays quelconque prétendra affirmer sa propre volonté par-dessus la volonté de la majorité des Nations, la présente organisation ne pourra pas donner tout ce que nous attendions d’elle. [...] »

Paul-Henri Spaak

© Image libre de droit : http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/europeguerrefroide#&gid=1&pid=1

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Construction de logements et de barrières

Deux jours après l’inauguration du président Trump, la mairie israélienne de Jérusalem au-torise la construction de 566 logements dans le territoire palestinien de Jérusalem-Est. Pourtant, le 23 décembre dernier, les États-Unis avec Obama ne mirent pas leur véto à une résolution de l’ONU. Celle-ci ordonnait l’arrêt de toute activité de colonisation d’Is-raël en territoire palestinien.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël outre-passe une résolution de l’ONU. L’ONU avait déjà condamné en 2003 la construction d’un mur de séparation empiétant sur le ter-ritoire palestinien. Mais la violation du droit in-ternational n’effraye pas le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Application de concepts politiques

En utilisant la perspective réaliste qui s’at-tarde sur les rapports de puissance et les intérêts des acteurs, Israël avance car per-sonne ne lui fait barrage. Les palestiniens ne possèdent pas une puissance militaire suffisante pour résister à l’armée d’Israël. Et les États-Unis constituent son meilleur allié, empêchant un quelconque État extérieur de pouvoir intervenir en toute quiétude.

De ce fait, Israël est libre de poursuivre ses intérêts dans la conquête territoriale. Et tou-jours dans son intérêt, elle progresse petit à

petit pour éviter de provoquer de chocs di-plomatiques ou médiatiques. Si cela devait arriver, les États-Unis, qui suivent également leurs intérêts propres, seraient impactés et devraient délaisser Israël. Dès lors, les autres États pourraient se quereller ouvertement avec Israël sans craindre de représailles ou de blocages à l’ONU provenant des USA.

L’arrivée de Trump au pouvoir

Ainsi, la politique de colonisation dépend en grande partie des préoccupations de la su-perpuissance américaine. Trump a annoncé durant sa campagne vouloir soutenir toutes les initiatives en faveur de la défense d’Israël. Les USA estiment à présent que leurs intérêts convergent avec ceux d’Israël au détriment de la Palestine. Dans ce jeu à somme nulle, Israël agrandit son territoire et les USA s’as-surent du soutien de leur soudure au Moy-en-Orient.

Enfin, cette optique montre que les USA fer-ont à présent cavalier seul dans la politique internationale. Ni ses partenaires européens, ni l’ONU ne pourront les raisonner. Seuls ses ennemis définiront ses principaux alliés. Just-ement les gouvernements des USA et d’Israël possèdent la même volonté de construire des murs entre les peuples.

ANALYSE

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Israël-USA, la perspective réalisteEn sciences politiques, il existe des « perspectives » qui sont utilisées dans l’étude des relations internationales. Dans l’analyse d’une problématique internationale, les perspectives sont util-isées pour fournir certains angles de vue sur la situation. Elles ne s’excluent nullement l’une l’autre, elles offrent des informations complémentaires sur le même événement.

La perspective réaliste constitue un angle de vue qui s’attache au rapport de force entre les acteurs. Ceux-ci sont considérés comme agissant uniquement dans leurs intérêts sans prendre en compte la moralité. Les acteurs se demandent sans cesse qui sont les plus forts entre eux et les autres et comment gagner en puissance. Dans cette logique, il y a toujours un gagnant et un perdant dans l’histoire.Le jeu à somme nulle est une situation compétitive où ce que l’un gagne, l’autre le perd.La soudure fait partie de la théorie du “Pentagone’s map” de Barnett. Celui-ci dit que les grandes puissances se servent d’États-pivots moins puissants (des soudures) pour rétablir l’ordre international dans les régions effondrées ou parias dans le monde.

Gonzague Orsolini

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ANALYSE

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Israël-USA, la perspective libéraleL’application d’une autre perspective classique, la libérale, offre un regard complémentaire sur une même situation en se basant sur des concepts de sciences politiques différents.

La perspective libérale fait partie des perspectives dites classiques des relations interna-tionales. Elle s’attarde sur les institutions promouvant l’ordre international et propageant des idées libérales comme les droits de l’homme ou le libre-échange. Les acteurs sont vus comment agissant au nom du droit international. Dans cette logique, les situations sont coopératives ou gagnant-gagnant. Attention : cela ne signifie pas le pacifisme !La destinée manifeste est la croyance des USA d’être le phare de la civilisation démocra-tique libérale et sa volonté d’apporter son modèle de société au reste du monde.

L’avertissement américain

Le 2 février, la Maison Blanche énonce que « la construction de nouvelles colonies ou l’expansion des colonies existantes au-delà de leurs frontières existantes pourraient ne pas aider » à parvenir à des accords de paix. Cependant, l’ad-ministration Trump ne considère pas la colonisation israéli-enne du territoire palestinien comme un obstacle à la paix à deux États.

Depuis l’inaugura-tion du 20 janvier du président Trump, Ne-tanyahu a annon-cé la construction de 2500 logements israéliens en Pales-tine et la proposition d’annexion des colonies illégales même au regard du droit israélien.

Application de concepts politiques

La perspective libérale est un angle de vue mettant en avant le rapport au droit et à la coopération des acteurs analysés. Dans ce cas particulier, la perspective peut traiter la situation de deux manières différentes.

Positivement, les USA souhaitent imposer l’ordre international à la Palestine qui ef-fectue des attaques terroristes contre Israël.

Ainsi, leur destinée manifeste leur dicte de collaborer avec Israël afin d’implanter des idées libérales de paix dans la région. Cette coopération est gagnante-gagnante pour ces deux alliés. Cependant, les USA ne sou-haitent pas que le dialogue de paix soit ten-du entre les deux camps du Moyen-Orient.

Donc ils demandent à Israël de ne pas trop coloniser la Pal-estine.

Négativement, les USA n’osent pas désavouer com-plètement Israël. Celui-ci bafoue plu-sieurs résolutions de l’ONU interdisant la construction de murs et la poursuite de la colonisation en Palestine. L’in-stitution internatio-

nale censée représenter la voix des nations et promouvoir le dialogue et la coopéra-tion internationale n’est plus respectée par l’un de ses plus grands défenseurs. Avec la non-croyance en l’ONU, les idées libérales occidentales comme la résolution pacifique des conflits perdent leur sens. La coexistence pacifique des peuples israéliens et pales-tiniens est mise à mal sur un territoire déjà départagé par l’ONU en 1947.

© image libre de droit : Mur de Béthléem

Gonzague Orsolini

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ANALYSE

#BringBackOurGirls : toutes oubliéesL’enlèvemenent par Boko Haram

Le 14 avril 2014, 276 adolescentes nigérianes furent enlevées par le groupe terroriste Boko Haram. Les États-Unis, la France, et d’autres pays proposèrent au Nigéria une aide mili-taire et logistique. La société civile aux qua-tre coins du monde exprima sa solidarité à travers les réseaux sociaux avec le mot-dièse #BringBackOurGirls (Ramenez nos filles).

Six mois après, la solidarité internationale s’es-souffla. L’actualité aborda d’autres sujets. La population passa à autre chose une fois l’en-gouement international passé. Presque trois ans plus tard, ces filles ont été oubliées.

Application de concepts politiques A partir de ce postulat, la perspective cri-tique féministe donne un angle de vue plus proche de celui des victimes. Elle considère les relations internationales comme une dis-cipline dominée par une vision masculine caractérisée par la compétition, et le dén-igrement de la sphère locale et privée, sur-tout lorsqu’elle concerne les femmes.

D’abord, ce drame a suscité un effet CNN. Le public exprima sa solidarité envers les filles enlevées, mais une fois l’émotion passée, un désintérêt croissant a rapidement pris le dessus. Et comme l’attention du public se détourna du Nigéria, les États perdirent leur intérêt de l’aider. Selon la perspective réal-iste, tant que le Nigéria était sous le feu des projecteurs, un État avait à y gagner. Retrou-ver les filles kidnappées aurait donné à l’État concerné un prestige international auprès d’un public mondial. Ainsi, ces filles constitu-aient un trophée médiatique pour les États en compétition dans les recherches. Mais elles n’ont pas été retrouvées à temps et l’émotion s’est dissipée, laissant place à l’in-différence du monde.

La perspective féministe critique ce sensa-tionnalisme et cette compétition interna-tionale. Ces filles n’ont en aucun cas été considérées comme des victimes. Elles ont été objectivées en une émotion passagère sur les réseaux sociaux et en trophée médi-atique pour les États. C’est un manque de considération de la sphère privée qui a touché ces femmes à part entière.

Les victimes, les médias et le public

Cet évènement démontre plusieurs choses. Les récompenses motivent les États avant les préoccupations réelles pour les victimes. Les intérêts des individus pour les victimes se plient aux sujets traités et à l’émotion suscitée par les médias. Finalement, une victime est considérée comme telle tant qu’elle passe au journal de 20h.

La perspective féministe fait partie de la famille des perspectives critiques. Ces dernières critiquent les perspectives dites classiques pour apporter un angle de vue à contre-courant des analyses courantes et dominantes dans l’étude des relations internationales.

L’effet CNN, du nom de la chaine d’information américaine, est un phénomène média-tique de sensationnalisme. Un évènement médiatisé suscite une forte vague d’émotion parmi le public avant de disparaître aussi vite que celle-ci est apparue.

Michelle Obama exprime son soutien sur Twitter @FLOTUS

Gonzague Orsolini

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QUESTION

L’État islamique est-il un État ?Posez vos questions à Global Initiativ’ sur notre page Facebook !

Le califat islamique

Proclamant son califat en juin 2014, l’État is-lamique (EI) est apparu aux yeux du monde au cours de la guerre en Syrie. Cette organi-sation terroriste a la particularité de dire être un État au sens politique du terme.

Pour déterminer la véritable nature politique de l’EI, il est nécessaire de se détacher de la guerre de propagande en cours entre l’EI et l’Occident. Plusieurs définitions de l’État seront appliquées afin de vérifier la nature politique de l’EI.

Les définitions de l’État

La Convention de Montevideo de 1933 établit les quatre conditions de l’État mod-erne : « Posséder une population permanen-te; un territoire déterminé; un gouvernement; être reconnu par les autres États. »

En effet, l’État islamique contrôle un territoire, mais celui-ci se réduit chaque jour; il possède une population de huit millions d’habitants, un gouvernement dirigeant le territoire et des gouverneurs administrant les services publics. Par contre, aucun État ne reconnait l’EI. Donc, celui-ci ne correspond pas à un État moderne à cause de cette condition.

Mais, Max Weber a écrit : « Nous entendons par État une entreprise politique à caractère institutionnel lorsque et tant que sa direc-tion administrative revendique avec succès, dans l’application des règlements, le mono-pole de la contrainte physique légitime ».

En appliquant cette définition à l’EI, il est con-staté que l’EI se perçoit comme une struc-ture destinée à prospérer dans le temps mal-gré les agressions extérieures à son encontre. Il est le seul à exercer son autorité sur son territoire. Et il possède une certaine légitimité auprès de sa population la plus extrémiste, ou celle qui considère que l’EI est venu la libérer du régime syrien et irakien. Ainsi, en

se penchant sur les caractéristiques propres aux États, l’EI les remplit actuellement.

L’État totalitaire

Même caractérisé d’État, il est possible de mieux cibler la nature de l’EI en utilisant une description de l’État totalitaire selon Hannah Arendt : « international dans son organisa-tion, universel dans sa visée idéologique, planétaire dans ses aspirations politiques ».

Ainsi, l’EI a des prétentions internationales pour ses conquêtes où tout ce qui est dif-férent doit être détruit. L’idéologie islamiste de l’EI vise à placer l’intégralité de la société sous l’égide de Dieu et de ses lois divines d’interprétations salafistes. Celles-ci sont in-terprétées du Coran par les théologiens de l’EI. Toute personne doit s’y soumettre ou être exécutée. Le califat islamique rencontre bien cette description de la structure totale.

L’étatisme d’un groupe terroriste

Finalement, par la stratégie ou par le hasard de l’histoire, l’EI a réussi à atteindre une na-ture encore jamais égalée par un groupe terroriste : celui d’État. Même si le califat est voué à disparaître sous les actions de la coa-lition internationale contre l’EI, elle a créé un précédent. Sa réussite éphémère inspirera à présent tous les groupes terroristes qui aspir-eront à devenir un État par la force.

Enfin, il est possible d’analyser l’EI sur bien d’autres points, tant celui-ci est une anoma-lie ou un révélateur du système international contemporain. Mais je me contenterais de citer à son égard Friedrich Nietzsche : « L’État ou l’immoralité organisée à l’intérieur sous forme de police, de droit pénal, de caste, de commerce, de famille ; à l’extérieur comme volonté de puissance, de guerre, de con-quête, de vengeance. »

Gonzague Orsolini

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CULTURE

Good Omens, la guerre froide avec des anges et des démons

Présentation du livre

Good Omens est un livre co-écrit par Neil Gaiman et Terry Pratchett, deux auteurs de comédie fantastique. Il parut en 1990 et raconte avec humour l’histoire burlesque d’un ange et d’un démon, Aziraphale et Crowley. Ceux-ci ont malheu-reusement égaré l’Antéchrist, encore enfant, qui devait ap-porter le jugement dernier. Par conséquent, ils doivent le re-trouver avant que leurs patrons respectifs ne le remarquent.

Ainsi, cette œuvre délivre un regard satirique sur le monde durant la guerre froide avec humour et style. Une palette de personnages et de situations aussi drôles qu’attachantes caricatureront une époque remplie d’inquiétude. Par exem-ple, les canards dans le parc proche des institutions britan-niques attaquent les gens assis sur les bancs parce qu’ils ont développé un réflexe pavlovien à force de se faire nourrir par des agents secrets.

En effet, tous ceux qui déchiffreront les nombreuses et sim-ples métaphores remarqueront qu’un livre absurde peut aussi mettre en avant des aspects de la politique interna-tionale.

Politique et culture

Les deux auteurs s’engagent politiquement dans cet ou-vrage en intégrant de nombreuses satires et références à l’actualité internationale. Ils se moquent des tensions entre les USA et l’URSS qui risquent de détruire l’humanité. Ils at-tachent une grande importance à la protection de l’envi-ronnement et aux conflits politiques sans solutions. Cepen-dant, le message politique des auteurs reste naïf sans doute dans le but de rester accessible au plus grand nombre.

Citation

« You think wars get started because some duke gets shot, or someone cuts off one’s ear, or someone’s sited their mis-siles in the wrong place. It’s not like that. That’s just well, just reasons, which haven’t got anything to do with it. What really causes wars is two sides that can’t stand the sight of one an-other and the pressure builds up and up and then anything will cause it. Anything at all. »

Contexte

En 1990, la guerre froide oppose les États-Unis cap-italistes contre l’Union so-viétique communiste. Ces deux superpuissances pos-sèdent des milliers d’ogives nucléaires. Ils sont sous ten-sion et tentent de convertir l’Europe à l’une ou l’autre idéologie avec leurs parti-sans et espions.

En plus de la crainte de la guerre nucléaire, de nombreuses crises interna-tionales et environnemen-tales ont eu lieu comme la crise des euromissiles de 1979, l’invasion de Chypre et du Tibet, des guerres civi-les en Afrique, le trou dans la couche d’ozone, la fon-te des glaces et l’incident de Tchernobyl en 1986. Gonzague Orsolini

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Mots croisés et le Saviez-Vous

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JEUX ET QUIZZ

HorizontalA. Agence fédérale d’investigationB. Elle n’a pas voulu sortir du busC. Géopoliticien de la merD. Base américaine dans le

pacifiqueE. Régit le commerce internationalF. Pays sans accord nucléaireG. Organisation terroristeH. Péninsule sans trêveI. Trump n’y a pas adhéréJ. Lieu de naissance d’ObamaK. Discours de Paul-Henri Spaak L. Alliance militaire occidentaleM. Agence d’espionnageN. Se bat contre des vampiresQ. “Odeur du petit matin” au

VietnamR. Cousin des USA

Vertical1. Autorisée dans certains États.2. Instrument de communication

présidentielle3. Jésus dans l’Islam

- Premier président noir des USA4. Trump veut le construire5. Traité entre le Canada, les USA et

le Mexique- Parlement russe

6. Allié des USA dans le pacifique - Adresse internet

7. Chaine d’information américaine8. Couleur de la maison9. Doctrine politique de conquête

Le Saviez-Vous :- Plus de 39000 km de mur de séparation seront érigés dans le monde une fois tous les projets de construction terminés.- La politique de cloisonnement d’un espace territorial s’appelle la Teichopolitique.

La politique américaine

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Vous êtes le monde !

Où retrouver Global Initiativ’ ?Site internet : http://global-initiativ.weebly.comEmail : [email protected] : https://www.facebook.com/global.init/Twitter : @GInitiativ

Plus de visibilité cette annéeOn pouvait s’y attendre : Global Initiativ’ ne cesse de susciter de l’intérêt auprès des internautes. Sur la page Facebook, Glob-al a recueilli à présent plus de 500 likes. Encore mieux, Global a touché des étudiants au niveau international : des italiens,

grecs, guatémaltèques et malaisiens.

2016 : une année bien remplieLes co-présidents de Global Initiativ’ remercient ses membres et ses collaborateurs pour leur travail effectué. Une conférence sur l’OTAN, des cafés-débats et un quizz ont été organisés au dernier quadrimestre. De plus, une première pour Global, une simulation du Conseil de l’UE à Bruxelles avec la collaboration

de l’ULB.

Les activités de Global Initiativ’ en 2017Global Initiativ’ prépare déjà ses prochaines activités. Un tournoi de joutes oratoires est en préparation avec une récompense à la clé. Le gagnant de l’année dernière reçut une tablette d’une valeur de 200 euros. Une conférence sur le terrorisme et un café-débat sur la Syrie sont également prévus dans le cou-

rant du quadrimestre 2017.