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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement Un millier de migrants débarquent en Europe Ebola Afrique - Monde AMAZONIE Guterres plaide pour un sommet Monde Afrique Migrations L'Ocean Viking et l'Open Arms prêts à reprendre la mer #337 - Lundi 2 Septembre 2019 Greta Thunberg arrive à New York en voilier Quatrième décès en Ouganda La RDC franchit le cap des 2.000 morts La Tanzanie veut rapatrier tous les réfugiés burundais à partir du 1er octobre Burundi REFUGIES Le Liban aurait expulsé près de 2.500 réfugiés syriens EDUCATION Plus de la moitié des enfants réfugiés ne sont pas scolarisés Inondations Le Niger, la Mauritanie et le Bénin en alerte www.lejournaldudeveloppement.com

Le Journal du Développement#337

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La Revue Indépendante des Professionnels du Développement

Un millier de migrants débarquent en Europe

Ebola

Afrique - Monde

AMAZONIEGuterres plaide pour un sommet

Monde Afrique

Migrations

L'Ocean Viking et l'Open Arms prêts à reprendre la mer

#337 - Lundi 2 Septembre 2019

Greta Thunberg arrive à New York en voilier

Quatrième décès en Ouganda

La RDC franchit le cap des 2.000 morts

La Tanzanie veut rapatrier tous les réfugiés burundais à partir du 1er octobre

Burundi

REFUGIESLe Liban aurait

expulsé près de 2.500 réfugiés syriens

EDUCATIONPlus de la moitié des

enfants réfugiés ne sont pas scolarisés

InondationsLe Niger, la Mauritanie et le Bénin en alerte

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Treize bateaux sont ar-rivés jeudi 29 août au soir à Lesbos, avec en-viron 540 personnes

à bord dont 240 enfants, ont indiqué les autorités et les ONG locales.

Ils ont été transférés au camp surpeuplé de Moria, où sont entassés “presque 11.000 personnes alors que sa ca-pacité n’est que de 3.000”, a déploré Médecins sans fron-tières (MSF).

Le ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias a convoqué l’ambassadeur turc en Grèce pour lui exprimer “son fort mécontentement” et lui rappeler les obligations d’Ankara en vertu de la décla-ration UE-Turquie de mars 2016, a indiqué une source diplomatique.

“Les îles ont atteint leurs limites”

L’Union européenne a égale-ment été informée par Athènes de cette hausse du nombre des migrants, une question qui est “d’intérêt principalement euro-péen”, d’après la même source.

“Les îles ont atteint leurs limites”, a indiqué Me Alex-andros Konstantinou, avocat du Conseil grec des réfugiés

Plus de 500 migrants arrivent à Lesbos

(GCR), une ONG d’assistance aux migrants, qui coopère avec le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR).

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rap-porté que “3.250 arrivées” avaient été enregistrées durant les quinze premiers jours d’août sur les cinq îles constituant des “hotspots” (centres d’enregistrement et d’identification des réfugiés) - Lesbos, Chios, Samos, Leros et Kos - contre 5.520 pour tout le mois de juillet et 2.079 en janvier.

Le nouveau gouvernement conservateur de Kyriakos Mit-sotakis, élu il y a un mois et demi, a reconnu une augmenta-

tion des migrants sur les îles par rapport à l’année dernière.

“Le flux cette année est en hausse”, a affirmé Patroklos Georgiadis, secrétaire général de la politique migratoire au ministère de la Protection du citoyen.

“Revoir la déclaration controversée UE-Ankara”

Selon une source gouverne-mentale citée par l’Agence de presse grecque ANA, un millier de personnes du camp de Moria vont être transférées prochaine-ment dans des camps en Grèce continentale.

“Malgré cette augmentation

du flux des migrants, nous ne sommes pas au niveau de 2015”, a tempéré Anastassis Fragos, le représentant de la Commission européenne pour la coordina-tion et la gestion migratoire sur les îles.

Selon la déclaration UE-Turquie, les migrants arrivés sur les îles grecques restent bloqués dans des camps tant qu’ils n’ont pas obtenu l’asile en Grèce.

“Après trois ans, il faut re-voir la déclaration controversée UE-Ankara”, qui prévoit “une limitation géographique” sur la circulation des migrants en Grèce, a souligné Me Alexan-dros Konstantinou. AFP

T E M P S F O R T S

Plus de 500 migrants sont arrivés jeudi 29 août sur l’île grecque de Lesbos en provenance des côtes turques proches, soit “une hausse sans précédent”, selon une source diplomatique grecque.

HCR

Une femme fait sécher du linge dans un camp de l’île grecque de Samos

Les forces armées de Malte ont secouru lundi 26 août deux groupes de migrants dérivant

sur des bateaux pneumatiques, l’un avec 73 personnes à bord et le second avec 89 autres.

Transférés sur un patrouilleur, ils ont tous rejoint Malte.

Malte secourt 162 naufragés

Photo : Xinhua

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nMaroc/Espagne : 155 migrants traversent la frontière à Ceuta

Un groupe de 155 migrants afri-cains est par-venu à pénétrer

vendredi 30 août dans l’enclave espagnole de Ceuta, dans le nord du Ma-roc, en franchissant sa clô-ture hérissée de barbelés, a annoncé un porte-parole de la préfecture locale.

“Tous sont originaires d’Afri-que subsaharienne, la majorité de Guinée Conakry”, a-t-il pré-cisé.

Ils ont franchi la clôture frontalière à 7h20, à la faveur du brouillard.

“Certains ont escaladé la clô-ture, d’autres ont cassé l’une de ses portes” pour passer.

Douze gardes civils qui ten-taient de les intercepter ont été “légèrement blessés” à coups de

pierres et de bâtons tandis que 16 migrants ont reçu des soins pour des blessures et coupures, a rapporté la préfecture.

C’est la première fois depuis un an que des migrants par-viennent à franchir en groupe la haute clôture surmontée de barbelés coupants qui sépare la ville du Maroc, selon la pré-fecture.

Frontière terrestre Afrique-UE

Ceuta présente avec Melilla, autre ville espagnole dans le nord du Maroc, la seule fron-tière terrestre de l’Union euro-péenne avec l’Afrique.

Depuis le début de l’année, 3.427 migrants sont parvenus à entrer dans ces deux villes par voie terrestre, soit 18,1% de moins qu’en 2018, selon

le dernier bilan du ministère espagnol de l’Intérieur. Parmi eux, 671 sont entrés à Ceuta, notamment en se cachant dans des véhicules.

Une fois en territoire espa-gnol, ils se rendent habituelle-ment dans un centre d’accueil pour y déposer une demande d’asile.

Risque d’expulsion

“On ne sait pas si les 155 seront renvoyés vers le Maroc, le ministère de l’Intérieur dé-cidera”, a indiqué la préfecture de Ceuta.

En août 2018, le gouverne-ment du socialiste Pedro San-chez avait fait renvoyer vers le Maroc 116 migrants africains, dès le lendemain de leur entrée en force à Ceuta.

Ces refoulements “à chaud”,

justifiés par la réactivation d’un accord conclu en 1992 avec le Maroc, sont vivement dénon-cés par les ONG de défense des droits des migrants.

En septembre 2018, le Con-seil de l’Europe avait rappelé à l’Espagne que les migrants franchissant les clôtures de Melilla et Ceuta devaient “être protégés contre le refoulement et les expulsions collectives”.

D’après le ministère de l’In-térieur, 14.591 migrants sont par ailleurs arrivés par la mer en Espagne depuis janvier, soit 42,5% de moins que l’an dernier.

L’Espagne, première porte d’entrée de l’immigration clan-destine en Europe en 2018, a été dépassée cette année par la Grèce, selon l’Organisation internationale pour les migra-tions (OIM). AFP

Cinq migrants, dont une femme et un enfant ma-rocains, ont péri

et au moins 20 autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarca-tion au large de la Libye mardi 27 août, dernier drame en date en mer Mé-diterranée.

Le porte-parole de la marine, Ayoub Kacem, a indiqué que 65 autres migrants, des Sou-danais pour la plupart, avaient été secourus, avec l’aide de pêcheurs, au large de la ville de Khoms, à 120 km à l’est de la capitale Tripoli.

Le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Organi-sation internationale pour les

Naufrage au large de la Libye : 5 morts et au moins 20 migrants disparus

migrations (OIM) ont fait état de leur côté d’une soixantaine de rescapés et d’une quaran-

taine de disparus, sans autre précision.

Se basant sur les témoi-

gnages des rescapés, le géné-ral Kacem a précisé toutefois que l’embarcation transportait

“moins de 90 personnes”.Les corps de cinq migrants,

ceux d’une femme et d’un en-

fant marocains ainsi que ceux de trois hommes - un Marocain, un Somalien et un Soudanais -, ont été repêchés, a-t-il ajouté.

Au total, “au cours des der-niers jours”, les garde-côtes libyens ont secouru au large de Khoms “403 immigrants clan-destins lors de plusieurs opéra-tions distinctes”, a ajouté le général Kacem, jeudi 29 août.

Fin juillet, plus de 100 mi-grants ont péri dans un nau-frage au large de la ville de Khoms, dans la “pire” tragédie en mer Méditerranée cette an-née, selon l’ONU.

Avant ce naufrage, le HCR et l’OIM avaient fait état d’au moins 426 personnes mortes depuis le début de l’année en Méditerranée, la voie maritime la plus meurtrière au monde.

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Des naufragés débarquent en Libye après avoir été secourus

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Le bateau humani-taire Mare Jonio a pu débarquer 64 migrants, jeu-

di 29 août au soir, sur l’île italienne de Lampedusa, tandis que 34 autres sont toujours à bord.

Le navire affrété par le col-lectif italien de gauche Medi-terranea, avait porté secours la veille à une centaine de nau-fragés, y compris 26 femmes,

Le Mare Jonio débarque 64 migrantsdont huit enceintes, et au moins 28 mineurs dont 22 enfants de moins de 10 ans. Mais le minis-tre italien de l’Intérieur sortant Matteo Salvini, le leader de la Ligue (extrême droite), avait interdit par décret au Mare Jonio de s’approcher des côtes italiennes. Il a ensuite autorisé à débarquer “les femmes, les enfants et les malades”.

Selon un journaliste du quo-tidien Repubblica qui se trouve à bord, le transfert des femmes

et enfants s’est effectué de façon dangereuse en haute mer.

34 migrants toujours à bord

Le Mare Jonio a lancé un appel pour un débarquement urgent des 34 migrants restant à son bord.

L’équipage a fait état en particulier d’un “manque d’eau pour l’hygiène quotidienne”, et souligné que ce problème “ne

peut pas être résolu simple-ment par l’envoi de bouteilles d’eau”.

Ils ont cité “les déchets qui s’accumulent dont des vête-ments souillés par le gazole et des excréments”, qui pourraient “avoir des conséquences sur la santé des personnes secourues et de l’équipage”.

Le Mare Jonio avait été mis sous séquestre en mai, mais la mesure avait été levée et il avait repris la mer le 22 août.

T E M P S F O R T S

L’ONG allemande Mission Lifeline a annoncé lundi

26 août avoir secouru en Méditerranée une centaine de migrants, tout en af-firmant que son équipage avait été pris à partie par les garde-côtes libyens.

“Un bateau militaire des garde-côtes libyens s’est appro-ché à pleine vitesse et a menacé l’équipage”, avant de s’éloigner, écrit l’ONG.

L’Eleonore fait vingt mètres

Une centaine de naufragés pris en charge par l'Eleonore de Lifeline

de long et navigue sous pavillon allemand.

Le ministre de l’Intérieur sortant Matteo Salvini a interdit son entrée dans les eaux terri-

toriales italiennes. Le Lifeline, un bateau sous

pavillon néerlandais de la même organisation humanitaire, avait été placé sous séquestre en juin

dernier à Malte où il avait ac-costé avec plus de 230 migrants à son bord.

Le capitaine de ce navire, Claus-Peter Reisch, avait été ac-cusé par les autorités maltaises et italiennes d’avoir enfreint les règles en refusant notamment de se plier aux ordres des garde-côtes libyens.

Il a été condamné pour des irrégularités concernant l’im-matriculation du bateau, mais a fait appel de la décision. Le même capitaine est aux com-mandes de l’Eleonore.

La Garde nationale tunisienne a porté secours à 18 migrants au large des côtes de la province de Sfax (est) et repêché un

corps, a-t-elle annoncé lundi 26 août.Le porte-parole de la Garde nationale, Houcem Jbabli, a indiqué

que les migrants, tous tunisiens, ont été interceptés au large d’El Aouabed, suite au naufrage de leur embarcation.

Par ailleurs, les garde-côtes ont interpellé un groupe de candi-dats à l’émigration dans la nuit du 25 au 26 août, au large de Ras Jebel dans la province de Bizerte (nord-est). Huit d’entre eux ont été placés en garde à vue.

Tunisie18 migrants secourus, un corps repêché

MarocLa marine porte secours à 247 migrantsLes garde-côtes marocains ont secouru 247 migrants qui ten-

taient de rejoindre l’Europe à bord de bateaux pneumatiques, dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 août.

Selon une source militaire citée par l’agence de presse maro-caine, ces candidats à l’émigration étaient pour la plupart origi-naires de pays africains subsahariens.

Envoyez vos communiqués de presse à : [email protected]

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nL'Ocean Viking veut repartir en mission "le plus vite possible"

De retour à Mar-seille (sud de la France) après le sauvetage

en mer de 356 migrants, l’Ocean Viking veut repar-tir “le plus vite possible”, malgré un contexte diffi-cile, a annoncé SOS Médi-terranée, vendredi 30 août.

Le bateau, affrété par cette ONG et Médecins sans fron-tières, va reprendre la mer “le plus vite possible; c’est une question de jours”, a déclaré le coordinateur des recherches et des secours Nicholas Roma-niuk, lors d’une conférence de presse à bord du navire.

Des travaux de maintenance et de réparation de matériel sont en cours. Dès que tout ça est fait, on va repartir”, a-t-il assuré.

L’équipage ressent “une fatigue” mais reste “très mo-tivé” malgré la complexité des sauvetages au large des côtes libyennes, a-t-il indiqué.

356 migrants débarqués à Malte

L’Ocean Viking s’est amarré mardi 27 août dans le port de Marseille après 23 jours de mer et le sauvetage de quatre canots de fortune en détresse. Les 356 rescapés ont été débarqués au large de Malte, après douze jours d’attente en Méditer-

ranée.M. Romaniuk a dénoncé

l’absence de coordination qui conduit à la mort des centaines de migrants embarqués parfois sur “des bateaux de caoutchouc de 13, 15 mètres, avec presque 200 personnes à bord”.

“Dès qu’on voit un bateau, on appelle les garde-côtes li-byens mais ils ne répondent pas”, a-t-il souligné.

Le fonct ionnement de l ’Ocean Viking nécessi te “14.000 euros par jour et ce sont essentiellement des ci-

toyens qui financent nos mis-sions”, a souligné Sophie Bau, directrice générale de SOS Méditerranée France, qui a cité parmi les postes de dépenses la location du navire, le coût de l’équipage, le fioul ou encore la maintenance.

Au-delà des opérations de sauvetage, le débarquement des migrants crispe les pays de l’Union européenne, dans un contexte de suspicions envers les organisations humanitaires, parfois accusées de faire le jeu des passeurs.

“Ça fait quand même qua-torze mois (...) depuis la fer-meture des ports italiens”, qu’on attend la mise en place de mécanismes de débarquement, a rappelé Mme Bau.

“Ça peut très, très vite dé-générer quand les gens n’ont

pas de perspective d’un dé-barquement dans un port sûr: leur plus grande crainte c’est d’être ramené vers la Libye” où ils décrivent des conditions de vie déplorables, a-t-elle souligné.

AFP

T E M P S F O R T S

L’Ocean Viking

SOS

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Les autorités italiennes ont ordonné la levée d’une mesure de séquestre du bateau humanitaire espagnol Open Arms, jeudi

29 août.Celui-ci s’est réjoui, dans un communiqué, de cette “bonne

nouvelle”: “nous voulons reprendre la mer au plus vite, on a be-soin de nous”.

L’Open Arms avait été immobilisé par la justice italienne après avoir débarqué 147 migrants à Lampedusa mi août.

L'Open Arms prêt à reprendre la mer

es autorités italiennes ont ordonné la levée d’une mesure de séquestre du bateau humanitaire espagnol Open Arms, jeudi

Celui-ci s’est réjoui, dans un communiqué, de cette “bonne

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Le Liban a “expulsé par la force” près de 2.500 réfugiés syriens depuis mai

vers leur pays en guerre, a dénoncé Amnesty Inter-national, mardi 27 août, appelant les autorités à mettre fin à ces expul-sions.

Des chiffres obtenus par Amnesty depuis la Sécurité générale et le gouvernement libanais montrent que 2.447 Syriens ont été expulsés entre le mois de mai et le 9 août, a précisé l’ONG dans un com-muniqué.

Ordre du Conseil supérieur de la défense

Les expulsions ont com-mencé après que la Sécurité gé-nérale eut commencé à mettre en oeuvre un ordre du Conseil supérieur de la défense - qui regroupe les principaux respon-sables du pays - d’expulser les réfugiés entrés illégalement

Le Liban accusé d'avoir "expulsé par la force" près de 2.500 réfugiés syriens

dans le pays à partir d’avril, est-il ajouté dans le texte.

“Nous exhortons les auto-rités libanaises à arrêter ces expulsions de toute urgence”, a déclaré Lynn Maalouf, di-rectrice des recherches pour le Moyen-Orient à Amnesty.

“Toute tentative de faire re-tourner par la force les réfugiés est une violation flagrante des obligations de non refoulement par le Liban”, a-t-elle ajouté.

Le Liban compte près de 2 millions de réfugiés

Avec une population de quatre millions d’habitants, le Liban dit accueillir entre 1,5 million et deux millions de Syriens, dont un million inscrits comme réfugiés auprès de l’ONU.

Régulièrement, des voix s’élèvent au sein de la classe politique et dans les médias pour réclamer leur départ, mettant en avant la fin des combats dans plusieurs régions syriennes et les blâmant pour

les difficultés économiques du pays.

Récemment le gouverne-ment libanais a augmenté la pression sur les réfugiés pour les renvoyer en Syrie, craignant leur installation permanente sur son sol.

Des ONG ont notamment dénoncé l’ordre donné aux réfugiés de détruire leurs abris en dur, autorisant uniquement l’utilisation de bois et de bâches en plastique.

Depuis juin, plus de 3.600 familles ont vu leurs abris dé-truits dans la région orientale d’Arsal, selon la municipalité.

Plus tôt ce mois-ci, 350 structures ont été détruites par l’armée dans le nord du pays et des dizaines de personnes ont été arrêtées car elles ne possédaient pas de “permis de résidence légal”, ont dénoncé une cinquantaine d’ONG inter-nationales.

AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Des réfugiés syriens au Liban

HCR

Sur les 7,1 millions d’enfants réfugiés en âge d’être scolari-

sés dans le monde, 3,7 mil-lions, soit plus de la moitié, ne vont pas à l’école, a in-diqué vendredi 30 août le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR).

Selon un rapport intitulé “Re-doubler d’efforts: l’éducation des réfugiés en crise”, plus les enfants grandissent, plus les obstacles qui les empêchent

d’accéder à l’éducation devien-nent difficiles à surmonter.

24% suivent des études secondaires

Seulement 63% des enfants réfugiés fréquentent l’école primaire, contre 91% en moy-enne dans le monde. A travers le monde, 84% des adoles-cents suivent des études secon-daires, contrairement à 24% des réfugiés, selon le document.

“L’école accorde une deux-

ième chance aux réfugiés”, a souligné Filippo Grandi, Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés. “Nous man-quons à notre devoir à l’égard des réfugiés en ne leur donnant pas la possibilité de développer les compétences et les connais-sances qui leur sont nécessaires pour préparer leur avenir”.

La chute marquée de la fré-quentation scolaire des enfants réfugiés entre le primaire et le secondaire est la conséquence directe du manque de finance-

Plus de la moitié des enfants réfugiés ne sont pas scolarisés

ments pour l’éducation des réfugiés, estime le HCR, tout en appelant les gouvernements, le secteur privé, les organisations éducatives et les donateurs à accorder leur soutien financier à une nouvelle initiative visant à relancer l’éducation secondaire pour les enfants réfugiés.

Ce nouveau rapport demande également que les réfugiés soi-ent inclus dans les systèmes nationaux d’éducation - plutôt que de les cantonner dans des écoles parallèles informelles.

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Greta Thumberg à New York, accompagnée par 17 bateaux de l’ONU

Greta Thunberg arrive à New York en voilier, après 15 jours de mer

L’adolescente de 16 ans, désormais re-connaissable dans le monde entier à

son visage poupin et ses longues tresses, a accosté à la pointe sud de Manhattan sous les ap-plaudissements de quelques centaines de personnes qui l’at-tendaient sur le quai, et après avoir été brièvement escortée par 17 bateaux de l’ONU - une référence aux 17 objectifs de développement durable de l’or-ganisation pour 2030.

Un seau pour uniques toilettes

Greta Thunberg avait refusé de prendre l’avion à cause des émissions de carbone que ce moyen de transport génère et avait alors embarqué avec son père à bord du voilier à zéro émission carbone Malizia II, skippé par Pierre Casiraghi, fils de la princesse Caroline de Monaco, et l’Allemand Boris Herrmann.

Le voyage, dans des eaux parfois agitées, avec un seau pour uniques toilettes, a claire-ment été fatiguant, même si elle a souligné que “la puissance et

la beauté de l’océan (lui) avaient rappelé que nous devons ar-rêter de détruire le monde dans lequel nous vivons”.

“C’est fou qu’il faille qu’une personne de 16 ans traverse l’Atlantique pour affirmer ses vues,” a-t-elle ajouté.

A peine arrivée à New York, la jeune égérie pour le climat a appelé Donald Trump à “écouter la science” et l’humanité à “cesser de détruire la nature”.

“Il faut que nous soyons unis et que nous nous soutenions mutuellement et que nous agis-sions, sinon il pourrait être trop tard. N’attendons plus, agissons maintenant!”

Ces derniers jours, certains ont toutefois moqué son voy-

age en bateau, faisant valoir que plusieurs membres de l’équipage du voilier avaient prévu de revenir en Europe en avion, et que son voyage contri-buerait donc aussi à polluer la planète.

Manifestations, séjours au Canada, au Mexique

et au Chili

Mais ce genre de polémique ne semble pas entamer la déter-mination de la jeune Suédoise, qui a prévu une série de ren-contres et d’actions militantes à New York avant le sommet du 23 septembre.

Avant le sommet de l’ONU, Greta Thunberg compte partici-per à plusieurs manifestations et actions militantes.

Outre les Etats-Unis, elle a également prévu de se rendre au Canada, au Mexique et à Santiago du Chili pour une autre conférence de l’ONU en décembre.

Le JD avec AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

La jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg a débarqué mercredi 28 août à Manhattan, après une traversée de 15 jours de l’Atlantique, pour participer à un sommet de l’ONU sur le climat le 23 septembre.

Les rebelles au Yémen, au bord de la famine, ont détruit mardi 27

août des tonnes de produits alimentaires fournis par l’ONU qu’ils jugent “péri-més”.

Dans la capitale yéménite Sanaa sous leur contrôle, les rebelles houthis ont utilisé des pelleteuses pour détruire de grandes quantités de sacs conte- nant riz et farine et portant le logo du Programme alimentaire

De la nourriture "périmée" livrée par les Nations unies au Yémen

mondial (PAM).“Ces produits étaient péri-

més et pleins de petits insectes (...) Ils n’étaient même pas bons pour les animaux”, a déclaré un responsable des Houthis, Majed Sari.

Aide suspendue pendant 2 mois

Selon une source de l’ONU, “l’aide humanitaire détruite aurait dû être distribuée en novembre 2018 à des familles de Taëz”, troisième ville du

Yémen située dans le sud-ouest du pays. “Mais elle a été retenue à un checkpoint pendant des mois”.

Le PAM, qui affirme nourrir chaque mois près de 11 millions de personnes au Yémen, a an-noncé le 9 août qu’il repren-

drait son aide alimentaire au Yémen dans les zones contrô-lées par les rebelles, suspendue pendant près de deux mois après des accusations de dé-tournement de l’aide par les Houthis.

AFP

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n Le secrétaire général de l'ONU plaide pour un sommet sur l'Amazonie

Le secrétaire gé-néral des Nations unies Antonio Guterres a évo-

qué jeudi 29 août l’idée d’organiser en marge de la prochaine Assemblée gé-nérale une réunion consa- crée à la situation en Ama-zonie, plus grande forêt tropicale du monde, où les incendies se multiplient.

“La situation en Amazonie est, clairement, très grave”, a déclaré M. Guterres en mar-ge d’une conférence sur le développement de l’Afrique au Japon.

80.000 feux de forêt

Au total, quelque 80.000 feux de forêt ont été réperto-riés au Brésil depuis le début de l’année - un record depuis 2013 - dont plus de la moitié en Amazonie.

“Nous appelons avec éner-gie à la mobilisation de res-sources et avons été en contact avec des pays pour voir s’il pouvait y avoir une réunion dédiée à la mobilisation de sou-tiens à l’Amazonie au cours de l’Assemblée générale”, prévue du 20 au 23 septembre à New York, a dit M. Guterres.

Le Brésil s’est finalement dit

“ouvert” à une aide financière étrangère pour lutter contre les incendies en Amazonie, à condition de contrôler les fonds, après avoir rejeté une précédente offre du G7.

Le président brésilien Jair Bolsonaro a signé un décret interdisant les brûlis agricoles dans tout le Brésil pendant soixante jours pour tenter de freiner la multiplication des incendies face à une pression internationale croissante.

“Je pense que la commu-

nauté internationale doit se mobiliser avec force pour sou-tenir les pays d’Amazonie afin de mettre fin aux incendies aussi rapidement que possible par tous les moyens possibles et mener ensuite une politique complète de reforestation. Nous n’avons pas fait assez jusqu’à présent”, a ajouté M. Guterres.

Le Pérou et la Colombie ont de leur côté proposé aux pays de la région amazonienne une réunion d’urgence le 6

septembre pour coordonner les mesures de protection de la forêt qui, outre le Brésil et ces deux Etats, s’étend aussi en Bolivie, Equateur, Guyane française, Guyana, Suriname et Venezuela.

La forêt d’Amazonie joue un rôle essentiel dans la régulation des climats régionaux et mon- diaux, et sa destruction, même partielle, ne serait pas sans consé- quence sur les températures et la biodiversité.

AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

La forêt dévastée par le feu à Manicore, dans l’Etat brésilien d’Amazonas

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Les dirigeants réunis au sommet du G7 de Biarritz n’ont fait que répéter leurs “ambitions” en termes de protection de l’environnement alors qu’ils doivent “détailler leurs

actions” face à “l’urgence du changement climatique”, a souligné Greenpeace, lundi 26 août.

“Nous avons besoin de plus que des paroles pour affronter l’urgence climatique”, a déclaré Jennifer Morgan, la directrice de Greenpeace International.

Gaz à effet de serre

“Une résolution standard qui réaffirmerait le besoin d’agir est

Le G7 est "vain" sans engagements concrets, regrette Greenpeace

vaine si elle ne se traduit pas sur le terrain en un engagement à ne plus émettre de gaz à effet de serre d’ici 2050, au plus tard”, a-t-elle poursuivi.

L’ONG souhaite maintenir la pression sur les dirigeants qui doivent se retrouver fin septembre à New York pour le sommet Action Climat des Nations unies.

“Mettre en scène des initiatives anecdotiques (...) ne fait que détourner l’attention des vrais problèmes: l’engagement des gouvernements à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, la fin des combustibles fossiles et le financement de la transition écologique des pays vulnérables”, a estimé de son côté Jean-François Julliard, directeur exécutif de Greenpeace en France.

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nAu-delà des incendies, les multiples périls qui menacent l'Amazonie

AGRiCULtURE Et éLEvAGELe déboisement pour l’agri-

culture et l’élevage est une des plus lourdes menaces pesant sur la forêt amazonienne qui s’étend sur 5,5 millions de km2 répartis sur neuf pays (Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyane française, Guyana, Pérou, Suriname, Venezuela).

“La principale cause de la déforestation est l’avancée de la frontière agricole”, souligne José Luis Capella, directeur d’un programme de protection des forêts au Pérou, dont la moitié du territoire est couverte par la jungle amazonienne.

En Equateur, par exemple, la surface agricole a augmenté de 23% entre 2000 et 2017 en Amazonie. C’est un des prin-cipaux facteurs de recul de la forêt, explique Carmen Josse, de la fondation Ecociencia.

Au Brésil, au Pérou, en Equa-teur et en Bolivie, les paysans allument des feux à la saison sèche pour défricher les zones déboisées, souvent à l’origine d’incendies incontrôlés.

Le gouvernement bolivien a ainsi autorisé cette année les agriculteurs à pratiquer le brûlis sur 20 hectares, contre 5 auparavant, au grand dam des écologistes.

Les cultures illégales grigno-

tent aussi la forêt, comme la coca en Colombie, qui compte 169.000 hectares de cette cul-ture, selon l’ONU.

ExtRACtiOn MinièRE Dans la majorité des pays ama-

zoniens, l’extraction minière illégale cause d’importants dé-gâts. L’utilisation de substances chimiques, tels que le mercure, surtout pour l’extraction d’or, contamine sols et cours d’eau.

Dans une tribune récente, le grand conseil coutumier des peu- ples amérindiens de la Guyane française a ainsi estimé que “le feu n’est pas le seul danger qui menace ou détruit l’Amazonie. L’extractivisme a sa grande part de responsabilité”.

Dans ce territoire français, depuis 2003, 29.000 hectares ont été détruits à cause de l’or-paillage, légal ou illégal, selon l’Office national des forêts.

Au Venezuela, où la forêt couvre 50% du territoire, le gouvernement a lancé en 2016 un vaste projet d’extraction de bauxite, coltan, diamants et or dans une zone de plus de 110.000 km2. En Equateur, les concessions pétrolières ont éga-lement un impact.

“L’extraction minière est bien plus grave que les incen- dies”, estime Cecilia Gomez

Miliani, directrice de l’ONG vénézuélienne Vitalis: “toute la végétation est coupée, élimi-née, cela pose des problèmes d’érosion des sols, de contami-nation au mercure et de dépla-cements de populations”.

Pour Carmen Josse, le plus préoccupant est que l’extraction minière provoque une “défo-restation permanente” avec la destruction de couches au niveau du sol qui empêche toute régénération végétative.

Au Pérou, le gouvernement a décidé en février d’envoyer l’armée dans la forêt amazoni-enne pour tenter de mettre fin aux extractions illégales dans des zones où la quasi-absence d’Etat favorise la multiplication des activités illicites.

En Colombie, où plus de 138.000 hectares de forêt ama-zonienne ont disparu en 2018 (soit 70% de la déforestation totale du pays), l’armée et la po-lice sont aussi mobilisées.

OCCUPAtiOn iLLéGALE Et tRAFiC dE bOisL’occupation illégale de

terres, également favorisée par la faible présence de l’Etat, est un autre danger. A côté des paysans qui s’installent sur des terres dans l’espoir de légaliser ensuite leur propriété, sévit la

spéculation. “On a tendance à confondre

l’occupation de terres avec (la déforestation pour) l’élevage”, note Carolina Urrutia, du pro-gramme colombien Parques Como Vamos.

“Mais il y a un phénomène plus complexe derrière ce pro-cessus”, à savoir l’avidité de politiciens et d’hommes d’af-faires pour “posséder autant de terres que possible” en vue de les revendre en spéculant, explique-t-elle.

“L’absence de contrôle insti-tutionnel sur le marché informel des terres et l’appropriation de terrains vagues publics per-mettent ce phénomène”, abon-de son compatriote Rodrigo Botero, de la Fondation pour la conservation et le développe-ment durable.

Sous pression des écolo-gistes, le gouvernement de Bo-livie, où 1,2 million d’hectares sont partis en fumée depuis mai, a annoncé une “pause écologique” pendant laquelle la revente des terres ravagées par les feux est interdite.

La richesse de l’Amazonie en ressources naturelles attise aussi les convoitises des fores-tiers illégaux qui coupent cèdres et acajous, désormais en danger d’extinction.

AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

Les feux de forêts ont attiré l’attention internationale sur la vulnérabilité de l’Amazonie, mais la plus grande forêt tropicale du monde fait face à d’autres périls: agriculture et élevage intensifs, extraction minière et pétrolière, occupation illégale...

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n Face à l'urgence, la CITES renforce la protection des animaux sauvages

L’inscription de nou-velles espèces et l’interdiction du commerce inter-

national pour d’autres mar-quent “la reconnaissance de l’urgence”, a salué la secrétaire générale de la CITES, Yvonne Higuero, lors de la conférence de presse de clôture, mercredi 28 août.

Parmi les animaux emblé-matiques, la CITES a introduit la girafe dans son annexe II, qui soumet le commerce international à des permis d’exportation, à condition qu’il ne porte pas atteinte à la survie des animaux dans la nature.

Les délégués ont reconnu pour la première fois que le commerce de peaux, cornes, sabots et os de girafes notam-ment constituait une menace pour la survie de l’espèce, dont la population a décliné en Af-rique d’environ 40% en trente ans.

nouvelles mesures pour les éléphants

Ils ont aussi quasiment in-terdit le commerce interna-tional d’éléphants sauvages d’Afrique pour les mettre en captivité dans des zoos ou des parcs de loisirs.

Le Zimbabwe, qui selon des ONG vend des éléphanteaux à la Chine, a tenté, en vain, de contrer le vote en séance plénière.

La CITES a aussi refusé d’autoriser la vente de stocks d’ivoire.

Le commerce international est strictement interdit depuis 1989 pour protéger les élé-

phants, victimes de bracon-nage.

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, dont le pays traverse une grave crise économique, a dénoncé ces dé-cisions. “Le sort de nos animaux sauvages est discuté à Genève, un endroit sans rapport avec eux”, s’est-il insurgé.

des pays menacent de se retirer

De son côté, la Tanzanie, qui s’exprimait au nom de dix pays, dont le Zimbabwe, le

Botswana et l’Afrique du Sud, a déclaré que “le temps est venu de sérieusement considérer si notre appartenance à la CITES présente des avantages signi-ficatifs”.

Cette option constitue “une grande inquiétude pour moi”, a reconnu Yvonne Higuero. “Partir n’est pas une solution”, a-t-elle ajouté.

Si des pays se retirent de

la CITES, ils doivent toujours remplir des obligations pour commercialiser des espèces à l’international. “Ce qu’ils n’ont pas est une chaise autour de la table” des négociations, a relevé Craig Hoover, président d’une des commissions.

“Il est dommage de brandir la menace de partir” de la CITES, a commenté le Gabon, membre d’une coalition pour l’éléphant d’Afrique.

Les espèces marines ont aussi été à l’honneur.

Dix-huit espèces de raies et de requins et trois de con-

combres de mer ont fait leur entrée à l’annexe II, marquant un renforcement de la protec-tion des espèces marines dont certaines, comme les requins makos, représentent de grands enjeux commerciaux.

La CITES a aussi renforcé la protection de deux espèces de loutres d’Asie, la loutre cen-drée et la loutre à pelage lisse, très prisées au Japon comme

animaux de compagnie, en interdisant tout commerce in-ternational.

Elle a mis la pression sur le Mexique pour mieux protéger le vaquita, le plus petit marsouin au monde, dont il ne resterait qu’une dizaine de représen-tants, n’excluant pas des sanc-tions si rien de plus n’est fait d’ici un an.

Les batraciens, reptiles, tor-tues, ou encore les arbres n’ont pas été oubliés.

“Une victoire amère”

Les ONG ont salué les ré-sultats de cette COP, Robin des Bois parlant d’un bilan “positif” et le WWF “d’implications si-gnificatives pour l’avenir de milliers d’espèces”.

“Les espèces ont reçu la protection commerciale néces-saire”, a commenté Susan Lie-berman, de Wildlife Conserva-tion Society. Mais l’inscription de nouvelles espèces reste “une victoire amère”, a-t-elle relevé.

La Convention sur le com-merce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) regroupe plus de 180 pays.

Les Etats membres se re-trouvent tous les deux ou trois ans pour amender la liste des espèces sauvages - environ 36.000 - régies par la CITES. La convention est aussi chargée de vérifier la bonne mise en oeuvre des décisions et peut imposer des sanctions.

Un rapport de l’ONU a révé-lé récemment qu’un million d’espèces étaient menacées d’extinction à cause des activi-tés humaines. AFP

T E M P S F O R T ST E M P S F O R T ST E M P S F O R T SMonde

La girafe ou encore le requin mako, parmi d’autres espèces, ont fait leur entrée à la CITES, qui régit le com-merce international des espèces sauvages, au terme d’une réunion à Genève marquée par la colère de plusieurs pays africains.

Séba

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Des éléphants dans le parc du W au Niger

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n Quatrième décès d'Ebola en Ouganda

Un nouveau décès dû à Ebola, ce-lui d’une fillette congolaise de

neuf ans venue de RDC, a été enregistré en Ouganda, vendredi 30 août.

L’enfant était arrivée le mer-credi précédent au point de pas-sage de Mpondwe, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, a ex-pliqué le ministère de la Santé dans un communiqué.

Là, les équipes médicales ont noté que la jeune fille présentait des symptômes semblables à ceux d’Ebola: fièvre, faiblesse généralisée, éruption cutanée et pertes de sang inexpliquées au niveau de la bouche, selon

la même source.Des examens sanguins ont

permis de confirmer que la fil-lette était “positive à Ebola”, a

ajouté le ministère, précisant qu’elle n’était entrée en contact

avec personne sur le territoire ougandais.

En juin, trois membres d’une même famille étaient morts en Ouganda après avoir contracté cette maladie en RDC. Mais fin juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’Ouganda exempt d’Ebola, au-cun autre cas n’ayant été signalé entre-temps.

Au total, 2.006 personnes sont mortes de l’épidémie depuis un an en RDC, et les autorités ougandaises, qui crai-gnent que le virus ne se propage dans leur pays, ont pris de stric-tes mesures de prévention.

Près de 18.000 personnes traversent chaque jour la fron-tière entre la RDC et l’Ouganda, selon des chiffres du gouverne-ment ougandais. D’après AFP

S A N T EAfrique

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Prise de température à la frontière entre la RDC et l’Ouganda

Le cap des 2.000 morts a été franchi vendredi 30 août dans l’épidémie d’Ebola qui sévit en RDC, où 3.000 cas ont été

recensés depuis août 2018, ont annoncé les autorités sanitaires congolaises.

“Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 3.004, dont 2.899 confirmés et 105 probables. Au total, il y a eu 2.006 décès”, indique le comité national multisectoriel de riposte contre Ebola dans son bulletin.

L’Unicef note que près de 600 enfants sont morts sur les plus de 850 ayant contracté le virus.

Par ailleurs, “902 personnes” ont été déclarées guéries.Plus de 200.000 personnes ont été vaccinées au fil de cette

dixième épidémie sur le sol congolais.

RD Congo : Le cap des 2.000 morts franchi

L’un des principaux obstacles à la lutte contre l’épidémie d’Ebola en RDC est la méfiance des Congolais qui évitent

de se rendre dans les établissements de santé, a souligné mardi 27 août la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

“Pour que les traitements fonctionnent, les gens doivent leur faire confiance et faire confiance au personnel médical qui les ad-ministre. Cela demandera du temps, des ressources et beaucoup de travail acharné”, a estimé Emanuele Capobianco, directeur de la santé et des soins de la FICR, appelant à redoubler d’efforts pour mobiliser les communautés à risque.

Ne pas se faire soigner quand les symptômes apparaissent augmente considérablement le risque de propagation du virus aux membres de la famille et aux autres soignants, a-t-il expliqué, rappelant que plus de 40% des demandes que la Croix-Rouge reçoit pour enterrer une victime proviennent d’un décès survenu à la maison.

Vaincre Ebola "demandera du temps"

Pékin va remettre à la RDC 60 tonnes de matériels de protection et d’équipements de laboratoire pour l’aider dans sa lutte con-

tre l’épidémie d’Ebola, a annoncé le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de Chine en RDC, Tu Wentao.

Une première cargaison de 20 tonnes est arrivée mercredi 28 août à Kinshasa. Le deuxième lot est attendu avant le 15 septem-bre.

Pékin offre 60 tonnes d'équipements

L’info désormais sur Internet :www.lejournaldudeveloppement.com

Envoyez vos communiqués de presse à :

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Bénin / 17 cas de choléra depuis le mois de juillet

Dix-sept cas de choléra ont été enregistrés au Benin depuis le mois de juillet, a annoncé le ministère de la Santé, dimanche

25 août.Ces cas ont été détectés à Cotonou, Zè, Sô-Ava et Abomey

Calavi.Pour faire face à cette épidémie, des interventions visant la

sensibilisation des populations, la promotion de l’hygiène, le traite-ment de l’eau et le renforcement de la surveillance épidémiologique sont en cours dans les communes affectées, a précisé le ministère. “Un accent est mis actuellement sur les activités d’inspection des denrées alimentaires vendues, le prélèvement des denrées sus-pectes et la communication”, selon la même source.

Nigeria / 19 millions d’enfants ne sont pas enregistrés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Au Nigeria, 19 millions d’enfants n’ont pas été enregistrés à la naissance, a annoncé l’Unicef lundi 26 août.

Le pays suit l’Inde (71 millions) dans le classement des pays comptant le plus grand nombre d’enfants sans existence légale, a précisé l’agence onusienne.

Au Nigeria, les enfants les plus touchés par ce phénomène sont ceux issus de parents pauvres, peu éduqués et vivant dans des bidonvilles ou des communautés rurales et isolées.

L’absence d’enregistrement à la naissance entrave l’accès aux services sociaux, rappelle l’Unicef.

. . . L ’ A C T U A L I T E E N B R E F . . .. . . L ’ A C T U A L I T E E N B R E F . . .Afrique

Le gynécologue congolais et prix Nobel de la paix Denis Mukwege

a annoncé dimanche 1er septembre le lancement prochain d’un “Fonds mondial de réparation” pour les victimes des vio-lences sexuelles dans les conflits.

“Il sera officiellement lancé le 31 octobre 2019 (...) Nous continuerons à réclamer la justice partout dans le monde pour les victimes en traçant une ligne rouge contre l’impunité”, a écrit le Dr Mukwege dans un communiqué.

Le Dr Mukwege, qui parta-ge son Nobel avec l’Irakienne Na-dia Murad, a fait part de l’élar-

Violences sexuelles : Mukwege annonce le lancement d'un Fonds mondial

gissement vers d’autres pays du modèle de prise en charge des victimes des violences sexuelles utilisé par sa Fondation de Panzi en RDC.

“Elargir notre vision” à d’autres pays

“Conscients que la violence sexuelle dans les conflits n’est pas seulement un problème en RDC, nous voulons élargir notre vision de la guérison holistique à l’extérieur du pays”, note le Dr Mukwege.

Il s’agit de veiller à ce que “les victimes en République Centra-fricaine, au Burundi, en Irak et ailleurs puissent avoir accès à une guérison holistique et ainsi reconstruire leurs vies”.

Le Dr Mukwege s’est expri-

mé à l’occasion du 20e anniver-saire de la création de l’hôpital

de Panzi, dont il est le directeur. Cette structure médicale est spécialisée dans la prise en

charge des victimes des vio-lences sexuelles dans l’est de la RDC.

Né dans un contexte de con-flits, l’hôpital de Panzi a, dès ses premiers jours, accueilli des victimes de guerre. Parmi elles, des blessés, des déplacés et des femmes victimes des violences sexuelles. En plus de la prise en charge médicale, cette structure assure également une aide psy-chologique, sociale et juridique aux victimes des violences sexuelles.

Vingt ans après la première opération des suites d’un viol avec extrême violence en 1999, “l’hôpital de Panzi a traité plus de 55.000 victimes de crimes sexuels”, selon le Dr Mukwege.

AFP

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Afrique / Le G7 apporte 251 millions de dollars pour l’entrepreneuriat féminin

Les chefs d’Etat et de gouvernement du G7, réunis en sommet à Biarritz (France), ont décidé, dimanche 25 août, d’apporter

un soutien de 251 millions de dollars en faveur de l’entrepreneuriat féminin en Afrique, a rapporté la Banque africaine de développe-ment (BAD).

La somme, accordée sous forme de prêts, alimentera l’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement (Affirmative Fi-nance Action for Women in Africa, AFAWA), portée par la BAD.

Le président de la Banque, Akinwumi Adesina, a salué le “sou-

tien extraordinaire” du G7, qui permettra de donner un “élan formidable” au programme AFAWA.

Selon la BAD, les femmes détiennent plus de 30% des PME en Afrique, malgré un déficit de financement de 42 milliards de dol-lars. “Ce déficit doit être comblé et vite”, a-t-il exhorté.

Le programme AFAWA doit permettre de lever jusqu’à 5 mil-liards de dollars, dont un milliard via la BAD. “Cet effort financier en faveur des femmes est le plus important de l’histoire du conti-nent”, a assuré M. Adesina.

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Denis Mukwege

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Le président du Zimbabwe Em-merson Mnan-gagwa a mis en

oeuvre une politique de répression systématique contre l’opposition et la société civile pendant la première année de son mandat, a dénoncé Am-nesty International, lundi 26 août.

“Ce que nous observons (...) ce sont des attaques impito- yables contre les droits hu-mains, notamment contre les libertés d’expression, de réunion et d’association de plus en plus réduites et considérées comme des crimes”, a déploré un des responsables de l’ONG pour l’Afrique, Muleya Mwa-nanyanda.

Longue liste d’abus

“Le gouvernement est le produit du parti et en tant que parti, nous sommes en-gagés pour les droits humains tels qu’ils sont garantis par la Constitution du pays”, a rétorqué Simon Khaya Moyo, porte-parole de la Zanu-PF (au pouvoir).

Dans son rapport, Amnesty

dresse une longue liste d’abus qui débutent quelques jours à peine après l’élection présiden-tielle du 30 juillet, qui a vu la victoire de M. Mnangagwa.

L’actuel chef de l’Etat a succédé au président Robert Mugabe dès novembre 2017, déposé par un coup de force de l’armée et de son parti après 37 ans d’un règne autoritaire.

Entre autres violations, Am-nesty cite la répression par l’armée d’une manifestation contre le retard pris par la publication des résultats de l’élection présidentielle, début août 2018, qui s’est soldée par la mort de six civils.

L’ONG relève aussi l’inter-vention meurtrière des forces de l’ordre contre la grève générale décrétée par le principal syn-dicat du pays pour dénoncer la hausse des prix des carburants en janvier dernier.

des militants “enlevés, torturés, laissés

pour morts”

Selon un bilan officieux, ces émeutes ont fait au moins 17 morts, ainsi que des centaines de blessés et d’arrestations.

Depuis un mois, le régime de M. Mnangagwa a également

interdit des rassemblement contre l’inflation vertigineuse, les pénuries ou le chômage qui frappent depuis des années le pays, au bord de l’étranglement financier.

Avant ces manifestations, des membres de la société civile et de l’opposition ont été “enlevés, torturés et laissés pour morts” par les forces de sécurité, ont accusé des ONG locales.

L’enlèvement et la torture de la comédienne et chansonnière Samantha Kureya par des hom-

Amnesty déplore un an de violations des droits humains au Zimbabwe

mes armés fin août démontre que la violence “est désormais la règle plutôt que l’exception”, a souligné l’analyste Eldred Masunungure.

“L’essentiel des dirigeants du pays ont participé à la lutte armée pour l’indépendance et traitent leurs adversaires de la seule façon qu’ils connaissent”, a ajouté M. Masunungure.

En remportant les élections de 2018, Emmerson Mnan-gagwa avait promis au pays une “nouvelle démocratie”.

AFP

D R O I T S H U M A I N SAfrique

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Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa

Zambie : L'ambassadeur britannique dénonce la corruption du gouvernement

L’a m b a s s a d e u r britannique en Zambie s’est livré

à un réquisitoire public aussi violent qu’inédit con-tre la corruption du gou-vernement du président Edgar Lungu, auquel son pays a suspendu depuis l’an dernier son aide bila-térale.

“La corruption tue aussi

sûrement que n’importe quelle arme à feu”, a affirmé le diplo-mate, Fergus Cochrane-Dyet, lors d’un discours prononcé mardi 27 août alors qu’il achève sa mission à Lusaka.

“Elle prive les Zambiens des ressources publiques vitales, des forêts qui protègent leurs réserves d’eau, de sa faune sau-vage renommée et des emplois que les entreprises étrangères pourraient lui offrir”, a pour-

suivi M. Cochrane-Dyet.

Nombreuses affaires

L’ancienne colonie bri-tannique a été le théâtre ces dernières années de plusieurs affaires retentissantes de dé-tournement de fonds publics qui ont éclaboussé le régime.

La dernière en date implique une ex-ministre, inculpée pour des malversations lorsqu’elle

occupait le portefeuille des Ser-vices sociaux. Ce dossier a pous-sé l’an dernier Londres à geler son aide à la Zambie, évaluée à 47 millions d’euros pour l’année budgétaire 2018-2019.

“Le gouvernement n’a jamais sous-estimé et ne sous-estimera jamais la gravité de la corrup-tion et ses effets sur le pays”, a répondu le ministère zambien de l’Information à l’ambassa-

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La mort de deux détenus dans la principale pri-son de Dakar a

suscité des critiques contre les autorités au Sénégal où des défenseurs des droits humains appellent à mettre fin à la surpopula-tion carcérale et la vétusté des établissements péni-tentiaires.

Les deux détenus sont morts mardi 27 août dans la prison de Rebeuss, dans le centre-ville de Dakar, à la suite d’“étincelles” produites par un ventilateur dans une chambre, “provoquant un mouvement de panique” parmi les prisonniers, a indiqué

le ministère de la Justice.

“Electrocution ou bousculade”

“L’intervention prompte des surveillants de prison n’a pas permis de sauver tous les occupants puisque deux corps inertes ont été retrouvés à même le sol”, selon un com-muniqué, qui ne précise pas le nombre de détenus qui étaient dans la cellule.

L’administration péniten-tiaire, qui a annoncé une en-quête, estime que “ces décès pourraient être causés soit par électrocution ou par bouscu-lade”.

“Nos organisations exigent

l’ouverture d’une enquête in-dépendante et impartiale et soulignent qu’elles ont sans cesse décrié la vétusté de cette prison (de Rebeuss) ainsi que son surpeuplement”, ont in-diqué la Ligue sénégalaise des droits humains, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) et Amnesty Sénégal, dans un communiqué commun.

“Mesures urgentes”

“Il est temps que le gouverne-ment adopte des mesures ur-gentes pour régler le problème de la surpopulation carcérale”, affirment les trois organisa-tions. Elles appellent le gou-

vernement à construire une nouvelle prison à Dakar pour remplacer Rebeuss.

Les prisons au Sénégal re-montent à l’époque coloniale.

Pour réduire la surpopula-tion carcérale, les autorités ont annoncé depuis plusieurs années vouloir généraliser les alternatives à la prison. Il est ainsi prévu des aménagements et des modifications du Code pénal et du Code de procédure pénale pour ne pas envoyer en détention certains délinquants condamnés à six mois de réclu-sion ou moins.

En outre, une nouvelle pri-son est depuis janvier 2015 en chantier à Sébikotane, près de Dakar. AFP

J U S T I C EAfrique

Sénégal : Deux morts en prison, des ONG décrient la surpopulation carcérale

Tchad : Prison pour 97 membres de Boko Haram

L a justice tchadienne a condamné 97 membres du groupe jiha-diste nigérian Boko Haram à des peines d’emprisonnement de 10 à 20 ans pour “terrorisme”, a annoncé mardi 27 août

le ministre de la Justice, Djimet Arabi.Dix personnes ont été acquittées en vertu de la présomption

d’innocence et une parce qu’elle était mineure, a-t-il déclaré.

240 rebelles de l’UFR condamnés

Les membres de Boko Haram ont été jugés dans le cadre d’un procès devant la Cour criminelle spéciale impliquant plusieurs

centaines de détenus de la prison de haute sécurité de Koro Toro, située dans le désert.

Le procès a par ailleurs conduit à la condamnation de plus de 240 rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR).

Les attaques attribuées à Boko Haram se sont multipliées depuis juin 2018 dans la région du lac Tchad, visant particulièrement des positions de l’armée.

Fin mars, 23 soldats tchadiens avaient été tués dans un assaut contre une base avancée sur la rive nord-est du lac. Une autre at-taque de Boko Haram le 21 juin avait entraîné la mort d’au moins 11 militaires tchadiens.

ZambieSuite de la page précédente

deur britannique. “Il n’y a pas de vaches sacrées dans ce pays”, a-t-il dit, en citant le cas de l’ex-ministre.

Depuis sa réélection en 2016, M. Lungu est régulièrement ac-cusé de corruption et de dérive autoritaire par l’opposition.

En juillet, le chef de l’Etat s’en est vivement pris à des ma-nifestants anticorruption, les accusant de vouloir “retourner les citoyens” contre lui.

Victime de la chute des cours du cuivre, sa principale res-source, la Zambie est étranglée

par une forte dette publique, qui s’élève officiellement à près de 9 milliards d’euros. Mais les marchés soupçonnent le gouvernement d’en cacher une bonne partie.

Famine

Lors de son discours d’adieu, l’ambassadeur britannique a également exhorté le régime à déclarer l’état d’urgence en raison de la famine qui menace 2,5 millions de Zambiens.

Le gouvernement a jusque-là refusé de le faire.

“Déclarer l’urgence per-mettrait de débloquer l’aide

internationale”, a plaidé le di- plomate. “Des gens vont mourir de malnutrition (...) Les Zam-

Le président zambien Edgar Lungu

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biens qui refusent l’urgence devraient faire leur examen de conscience”, a-t-il lancé. AFP

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La Tanzanie veut procéder à partir du 1er octobre au rapatriement de

tous les réfugiés burun-dais présents sur son sol, estimant que la situation au Burundi voisin permet désormais leur retour, a annoncé mardi 27 août le ministre tanzanien de l’Intérieur, Kangi Lugola.

“En accord avec le gouverne-ment burundais et en collabora-tion avec le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), nous allons entamer le rapatriement de tous les réfugiés burundais le 1er octobre”, a indiqué Kangi Lugola.

2.000 rapatriements par semaine

“En vertu de cet accord, ce sont 2.000 réfugiés qui se-ront rapatriés chaque semaine, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de réfugié burundais en Tanzanie”, a affirmé le ministre.

Selon lui, la Tanzanie abrite actuellement autour de 200.000 réfugiés burundais vivant dans des camps, dans la région de Kigoma (nord-ouest).

Le ministre Lugola et son homologue burundais, Pascal Barandagiye, se sont déplacés dimanche 25 août dans l’un des camps de réfugiés pour annoncer cette décision aux

principaux concernés.S’exprimant publiquement,

M. Lugola a assuré que toute interférence dans la mise en oeuvre de cet accord serait pu-nie par la Tanzanie.

Il a indiqué disposer “d’infor-mations selon lesquelles des personnes, des organisations internationales leurrent les réfugiés en leur disant qu’il n’y a pas de paix au Burundi”.

“Le burundi est en paix”

“Ce n’est pas vrai, le Bu-rundi est en paix et les réfugiés doivent rentrer chez eux”, a-t-il ajouté.

Le HCR, dans un commu-niqué, s’est démarqué de cette affirmation: “si la sécurité s’est globalement améliorée, le HCR estime que la situation au Bu-

rundi n’est pas, à l’heure actu-elle, de nature à encourager les retours”.

“Le HCR appelle les Etats à s’assurer qu’aucun réfugié ne soit renvoyé au Burundi contre

son gré et que des mesures soient prises pour que la situ-ation au Burundi soit plus fa-vorable au retour de réfugiés (...)”, poursuit le communiqué de la porte-parole du HCR pour l’Afrique de l’Est, Dana Hughes.

Le HCR rappelle que des “centaines” de Burundais fuient toujours leur pays chaque mois et demande aux Etats de la région de continuer à les ac-cueillir.

Lors d’une rencontre avec son homologue Pierre Nkurun-ziza en juillet 2017, le président Magufuli avait, en personne,

appelé les réfugiés burundais à rentrer chez eux.

70.000 retours volontaires

La Tanzanie, le Burundi et le HCR avaient ensuite conclu un accord sur le rapatriement des réfugiés burundais ayant exprimé leur volonté de rentrer dans leur pays.

Au total, en date de mai 2019, 69.508 personnes sont rentrées volontairement au Burundi dans le cadre de cet accord, selon le HCR.

La Tanzanie et le Burundi avaient toutefois à l’époque reconnu que certains réfugiés avaient “des raisons fondées” de vouloir rester en exil et le droit “de continuer de bénéficier d’une protection internatio-nale”, nombre d’entre eux ayant manifesté leur crainte d’un rapatriement forcé.

Le Burundi est en crise depuis que le président Nku-runziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat. Il avait été réélu en juillet de la même année.

Les violences et la répression qui ont accompagné la crise au-raient fait au moins 1.200 morts et déplacé plus de 400.000 per-sonnes entre avril 2015 et mai 2017, selon les estimations de la Cour pénale internationale, qui a ouvert une enquête.

AFP

La Tanzanie veut rapatrier tous les réfugiés burundais à partir du 1er octobre

D E P L A C E S / R E F U G I E SD E P L A C E S / R E F U G I E SD E P L A C E S / R E F U G I E SAfrique

Des enfants burundais dans un camp en Tanzanie

Echo

Cent quarante-huit migrants nigériens ont été rapatriés

jeudi 30 août au soir par avion de Libye, où ils étaient détenus dans des centres de rétention, a annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

“L’OIM a accueilli et assisté

148 migrants nigériens rapatriés de Libye(...) 148 migrants nigériens ar-rivés avec un vol charter de Libye”, a précisé l’OIM à Nia-mey. Parmi ces migrants ra-patriés, “quatre se trouvaient” dans un centre de rétention “bombardé le 2 juillet à côté de Tripoli”, la capitale libyenne, souligne l’agence onusienne.

Ces migrants ont été assistés dès leur arrivée à l’aéroport de Niamey par une équipe de

l’OIM qui assurera leur trans-port vers leur ville d’origine.

Ces nouveaux arrivants por-tent à un millier le nombre de Nigériens rapatriés depuis janvier par avion, alors qu’ils étaient détenus dans des cen-tres de rétention en Libye, selon les chiffres de l’OIM.

Le 20 juillet, 147 Nigériens avaient été rapatriés dans le cadre du programme de l’aide

au retour volontaire soutenu par l’Union européenne au Niger.

Près de 20.000 migrants afri- cains, en route pour l’Europe, principalement via la Libye, ont été secourus depuis avril 2016 dans le désert nigérien, avait annoncé l’OIM en juin, faisant état d’une “moyenne” de sauvetage de “1.200 migrants par mois”.

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S E C U R I T EAfrique

L’Angola a besoin d‘au moins 300 millions de dollars d’ici 2025 pour déminer son territoire, a déclaré mardi 27 août Adriano

Goncalves, directeur du bureau des Echanges et de la Coopération de la Commission intersectorielle nationale pour le déminage et l’assistance humanitaire.

L’Angola est l’un des pays qui comptent le plus de mines anti-personnel au monde, a souligné M. Goncalves, déplorant la dimi-nution de l’aide au déminage apportée à l’Angola au cours des dix dernières années.

Angola300 millions de dollars requis pour le déminage

Onze personnes ont été tuées dans des combats entre éleveurs nomades et cultivateurs sédentaires à Koumogo, dans le sud

du Tchad, lundi 26 août, a annoncé le gouverneur du Moyen-Chari, Abbadi Sahir.

Les animaux d’un éleveur ont dévasté un champ, ce qui a déclen-ché les hostilités, a-t-il précisé.

Selon un chef traditionnel local, un éleveur a été tué après la destruction du champ par les animaux et les nomades ont attaqué en représailles avec des armes à feu.

Ce même type d’affrontements communautaires avait déjà conduit le président Idriss Déby Itno à décréter l’état d’urgence le 18 août dans deux provinces de l’est du pays.

TchadNouvelles violencesintercommunautaires

Le ministère burkinabè de la Défense a lancé un “recrutement exceptionnel” de 500 militaires du rang, au profit des forces

armées nationales qui ont subi de fortes pertes lors d’attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.

Du 15 septembre au 12 octobre, 487 jeunes hommes, nés entre le 1er janvier 1996 et le 31 décembre 1998, dont 143 pour les “besoins spécifiques des forces armées nationales”, seront recrutés, indique un communiqué du ministre de la Défense, Moumina Chériff Sy.

Treize jeunes femmes seront également enrôlées en raison d’une par région.

En février, le ministère avait déjà organisé le recrutement de la classe 2019.

Depuis début 2015, les attaques jihadistes au Burkina ont fait plus de 500 morts, en particulier dans le nord et l’est.

Burkina FasoRecrutement de 500 militaires

Médecins du Monde (MdM) a décidé de de suspendre tempo-rairement ses activités à Menaka, dans le nord-est du Mali,

où les incidents de sécurité visant les ONG se multiplient.“Entre fin juillet et début août 2019, les ONG ont déploré pas

moins de 7 incidents de braquages et de cambriolages avec vio-lence, intimidations et vols de biens matériels des ONG et de leur personnel. Médecins du Monde se voit donc obligée d’arrêter im-médiatement toutes les missions en cours à Menaka pour protéger son personnel, ses partenaires ainsi que les équipements de tra-vail”, écrit MdM dans un communiqué publié vendredi 30 août.

“Une analyse de la situation est en cours pour permettre de mieux planifier les activités et de les relancer dès que possible”, précise l’ONG.

Avec 35 centres de soins à Gao et 22 structures médicales à Menaka, Médecins du Monde est “de facto le principal fournisseur de soins dans les deux régions”, affirme l’organisation.

MaliMdM suspend ses activités à Menaka

Trois militaires maliens ont été tués mardi 27 août et sept autres blessés dans une attaque “complexe” dans le centre du Mali

attribuée à des jihadistes présumés.“L’attaque complexe s’est déroulée en deux temps. Un véhicule

de l’armée a sauté sur un engin explosif au centre. Et une attaque des jihadistes a suivi. Il y a eu trois militaires tués et sept autres blessés”, a déclaré une source militaire malienne dans la région.

L’armée malienne a précisé dans un communiqué que l’attaque avait débuté vers midi par l’explosion d’un engin explosif artisanal entre Douentza et Hombori, une route régulièrement visée par des attentats de ce type.

“Les assaillants ont abandonné un mort sur place”, a affirmé l’armée, faisant également état de trois morts et sept blessés dans ses rangs, ainsi que d’un véhicule endommagé.

MaliTrois militaires abattus dans une attaque

Le Journal du Développement est publié par l’association Information et Développement (I&D)1, rue des Mésanges22 170 Plerneuf - FranceE-mail: contact@lejournaldudeveloppement.comwww.lejournaldudeveloppement.com

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n Niger : Menaces d'inondations à Niamey

E N V I R O N N E M E N T

L es eaux du fleuve Niger connais-sent depuis une s e m a i n e u n e

montée rapide à Niamey, annonçant des risques im-minents d’inondations, ont mis en garde les autorités, vendredi 30 août, appelant les habitants à prendre les mesures nécessaires.

“Hier (jeudi) nous étions déjà à la côte de 603 centimètres d’eau du fleuve, nous sommes donc au-delà de l’alerte orange qui est de 580 centimètres,

ce qui laisse présager des ris-ques imminents de crues et d’inondation”, a prévenu le gouverneur de Niamey, As-sane Issaka Karanta, devant les responsables d’une dizaine de quartiers riverains du fleuve Niger.

Plans d’évacuation

Le gouverneur a expliqué qu’il y avait des risques d’inondation en raison “d’importantes pluies qui s’abattent” sur l’ouest du Niger et “d’importantes quan-tités d’eau drainées” par les

affluents du fleuve. D’ores et déjà, “nous deman-

dons aux habitants exposés à ranger leurs bagages, à faire des réserves d’eau potable et de nourriture. Pendant ce temps, nous allons identifier des cen-tres pour les accueillir” en cas d’évacuation, a-t-il déclaré.

Cette crue est également fa-vorisée par les fortes pluies qui s’abattent sur le Mali voisin et par l’ouverture des vannes des barrages érigés sur le fleuve, le troisième plus grand d’Afrique, selon les spécialistes.

La quasi-totalité du million et demi d’habitants de Niamey vivent sur les rives du fleuve et certains ont même construit leurs maisons dans son lit.

Les crues du fleuve Niger sont souvent responsables de dizaines de morts et d’impor-tants dégâts.

En 2018, des inondations provoquées par des pluies tor-rentielles ont fait 45 morts et 208.416 sinistrés, selon le Bureau de coordination des af-faires humanitaires de l’ONU (OCHA). Agences

Afrique

Des inondations ont fait 6 morts dont 3 enfants et détruit de nombreuses habitations dans la ville de Sélibaby, dans le

sud-est de la Mauritanie, a annoncé la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville lundi 26 et mardi 27 août ont également entraîné la destruction d’un axe routier et la rupture d’un pont reliant différents quartiers de la ville.

Mauritanie : Des inondationsfont 6 morts L’Agence nationale de protection civile du Bénin a annoncé

“des risques élevés de catastrophe” dans plusieurs localités du pays, suite à des pluies diluviennes.

Dans le nord du pays, les niveaux des fleuves Niger et Ouémé sont “à la hausse” et ont atteint des niveaux d’alerte orange ou rouge, a signalé l’agence, vendredi 30 août.

“Une telle situation présente des risques élevés de catastrophe pour les populations des localités de Zagnanado puis des risques moyens de catastrophe pour les localités de Zogbodomey, Bonou, Ouinhi, Adjohoun, Malanville et Karimama”, a précisé l’agence de protection civile.

Le Bénin en alerte

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F A C T - C H E C K I N GAfrique

“Selon les résultats de l’enquête menée par le cabinet américain Mercer, Dakar est la 14e ville la plus chère d’Afrique et 72e au niveau mon-dial, devant Paris,

Londres et Atlanta”, avance le site sénégalais Senenews.

L’article a été partagé sur la page Facebook du site Seneweb, et a généré plus de 900 partages et 210 commentaires.

dakar, 14e ville la plus chère d’Afrique

L’étude en question existe bel et bien, et a été publiée sur le site du cabinet de conseil américain Mercer le 26 juin 2019. Elle classe 209 villes du monde en com-parant les coûts de plus de 200 produits et services dans chacune d’entre elles. Parmi les éléments pris en compte: le coût du logement, celui des transports, des denrées alimentaires, des activités culturelles - entre autres.

Mais selon ce classement, la capitale sénégalaise n’est pas plus chère que Paris ou Londres. Dakar est classée en 72e position des villes les plus chères du monde, quand la capitale française est classée en 47e position et la capitale britannique en 23e position.

Non, Dakar n'est pas une ville plus chère que Paris ou Londres

Un article du site Senenews relayé sur Facebook le 5 juillet et citant une étude du cabinet international Mercer affirme que le coût de la vie à Dakar est plus élevé qu’à Paris ou à Londres. Mais cette étude démontre en fait le contraire.

Ces FAUssEs infos qui

n’auraient JAMAis dû être publiées...

FACT-CHECKING

DESINFOX

D’après ce même classement, Dakar se situe en 14e position des villes africaines les plus chères. La ville la plus onéreuse du continent africain est N’Djamena, capitale du Tchad.

En outre, la ville de Dakar a chuté dans le classement Mer-cer du coût de la vie. Lors de la précédente parution de l’étude, en 2018, elle était en effet classée en 62e position. La publication est toujours visible sur Internet.

Le coût de la vie a-t-il baissé au sénégal ?

Pour autant, cette chute dans le classement ne signifie pas que le coût de la vie a baissé à Dakar. Depuis 2014, le taux d’inflation au Sénégal est en hausse. Selon les chiffres de l’Agence nationale de statistique et de démographie (ANSD), publiés dans un rapport

paru en mars 2019 et disponible sur son site Internet, il a été de 1,3% en 2017 et 0,5% en 2018.

Les chiffres 2019 ne sont pas encore connus mais selon les projections du Fonds monétaire international, la hausse des prix à la consommation, un indice permettant de mesurer l’inflation, sera de l’ordre d’1,3% pour l’année 2019 et d’1,5% pour l’année 2020. AFP

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