44
GRATUIT - Numéro 337 - Edition du 24 Février au 2 Mars Journal israélien en langue française

Israël Actualités n°337

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Totue l'Information en provenance d'Israël

Citation preview

Page 1: Israël Actualités n°337

GRATUIT - Numéro 337 - Edition du 24 Février au 2 Mars Journal israélien en langue française

Page 2: Israël Actualités n°337
Page 3: Israël Actualités n°337

3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Directeurs de la publication

Rédacteur en chefAlain SayadaTel: 06 68 17 25 55Israël Actualités est une marque déposée en France

Régie publicitaire exclusiveOméga Editions77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFranceCrédits photoAlain Azria : 06 21 56 22 13Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00

Directeur commercial France:Yohann Azoulay06 68 75 46 26

Commerciaux :Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur2SCOM Limited50 Rehov DizengoffTel Aviv

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenude leurs publi-cités. Le journal ne saurait en être responsable.

Comme un goût de rance…

Nous nous doutions que le pré-sident du CRIF commençait à perdre les pédales depuis

quelques mois. Son incapa-cité chronique à être au ren-dez-vous des temps forts de la

communauté prouvait à quel point il était déconnecté des besoins et attentes de nos co-religionnaires. Aujourd’hui, nous en avons la certitude avec le pavé dans la mare qu’il vient de lancer à la veille du 30ème dîner du CRIF…

Interrogé sur l’absence du FN à ce dîner, le parti d’extrême-droite n’ayant pas été invité, comme c’est l’habitude, Roger Cukier-man a quand même précisé « qu’il n’avait rien à reprocher à Marine Le Pen. » Marine Le Pen ? Présidente du Front National ? Un parti qui côtoie et compte dans ses rangs les ennemis de la communauté juive et d’Israël... Marine Le Pen, fille du très controversé Jean Marie Le Pen, celui-là même qui adore jeter en pâture aux médias un cortège de jeux de mots plus antisémites tu meurs dont il ne s’excuse et qu’il ne renie jamais.

Et si la fille a pris soin, dans un but purement électoraliste, de

prendre ses distances avec les propos sulfureux du paternel, elle n’a jamais eu le courage de le détrôner et de lui retirer son titre de Président d’honneur du Front National. En affirmant que Ma-rine Lepen était « irréprochable », Roger Cukierman se moque-t-il du monde ? Ou essaie-t-il de déculpabiliser ceux qui, au sein de notre communauté, ferait l’er-reur de choisir le camp de la xé-nophobie et du repli nationaliste face à la menace intégriste ? Est-ce son propre bulletin de vote qu’il nous colle sous le nez ?

Une chose est sûre, en adoubant ainsi la présidente du Front Na-tional, Roger Cukierman fait souffler un réel vent de scandale sur une institution, qui du haut de ses 70 ans d’existence et plus, incarnait respectabilité et digni-té.

Héritiers des juifs résistant au nazisme et combattant l’anti-sémitisme, le CRIF ne peut au-jourd’hui, par la voix de son

Président, se ranger au côté de la haine.

Nous lui demandions, la semaine dernière, alors qu’il était inca-pable de soutenir la communauté qu’il représente lorsqu’elle est dans la peine, de laisser sa place. Loin de prendre acte, il se fait aujourd’hui l’avocat et le mes-sager de Marine Le Pen. Et la soupe qu’il lui sert a comme un goût de rance…

Si le mot honneur signifie encore quelque chose à vos yeux, si vous réalisez, finalement, à quel point vous n’êtes plus à la hauteur des éminentes fonctions qui sont les vôtres, alors de grâce, monsieur Cukierman, laissez la place, ayez du cran et prenez la seule déci-sion qui s’impose. C’est la ma-jorité de la communauté juive en France qui vous le demande...

Am Israel Hai

Alain SAYADA

Page 4: Israël Actualités n°337

4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Quelque 500 personnes étaient réunies vendredi au Danemark pour l’enterrement de l’au-teur présumé des attentats du weekend dernier, Omar El-Hus-sein, alors que la police danoise a confirmé vendredi que son ADN avait été retrouvé sur le lieu de la première attaque.

Le jeune homme de 22 ans, né au Danemark et d’origine pa-lestinienne, a été enterré dans l’après-midi dans le cimetière musulman de Brøndby (ouest de Copenhague), près d’une bretelle d’autoroute. Près de 500 per-sonnes se sont recueillies devant la tombe restée anonyme, sans plaque, a constaté l’AFP.

Une brève cérémonie avait été cé-lébrée à la mosquée avant la mise en terre, à la suite de la prière du vendredi. Près de 500 personnes étaient présentes.

Nombre d’entre elles priaient de-hors sur de grands tapis. Des en-fants étaient là également.

Un responsable des services fu-néraires de la communauté isla-mique danoise, Kasem Said Ah-mad avait affirmé au quotidien Jyllands-Posten que les personnes viendraient «pour soutenir sa fa-mille, pas lui».

Samedi, le tueur présumé s’est

d’abord attaqué à un centre cultu-rel où avait lieu un débat sur la li-berté d’expression. Il a tiré 28 fois contre le bâtiment avec un M 95, un fusil très puissant retrouvé en-suite par la police.

L’une des balles a été fatale à un réalisateur danois de 55 ans, Finn Nørgaard, qui sera inhumé mardi.

Quelques heures plus tard, le tueur était devant la grande synagogue de Copenhague avec deux pisto-lets, et a tué l’homme qui assurait la sécurité d’une bar-mitzvah. Sa victime Dan Uzan, un juif de 37 ans, a été enterrée mercredi en présence du chef du gouverne-ment danois.

La police danoise a lancé un appel à témoins, diffusant des photos du tueur présumé.

L’ADN est bien celui du tueur pré-suméLes enquêteurs ont affirmé ven-dredi que l’ADN d’Omar El-Hus-sein avait été retrouvé sur les lieux de la première attaque, et qu’il se serait rendu autour de la syna-gogue juste avant l’attentat.

Samedi dernier, «entre 23h25 (22h25 GMT) et l’infraction à 00h41 (23h41 GMT), il a fait du vélo dans le périmètre (autour de la synagogue). Nous avons l’im-pression qu’il était là en recon-

naissance avant la fusillade, fai-sant des allées-et-venues à vélo (...) et pouvait bien voir le garde et la police devant la synagogue», a précisé dans un communiqué l’inspecteur chargé de l’enquête, Jørgen Skov. La police a lancé un appel à témoins, diffusant des photos du tueur présumé.

Omar El-Hussein a été tué di-manche avant l’aube, lors d’un échange de tirs avec la police.

A la sortie de la mosquée, d’où le corbillard contenant la dépouille mortelle est parti, nombreux étaient les jeunes hommes en pan-talon de survêtement ou pantalon large, baskets aux pieds.

«Il y avait beaucoup de jeunes gens qu’on ne voit pas d’habitude. Ils étaient là parce qu’ils connais-saient Omar (El-Hussein), certains d’entre eux étaient membres de gangs», a dit à l’AFP un homme de 30 ans, originaire d’Afrique de l’Est, qui a refusé de donner son nom et a affirmé fréquenter la mosquée chaque vendredi.

«Eux aussi sont mes frères parce qu’ils croient en Allah et dans le prophète Mohammed, mais leur style de vie n’a pas grand-chose à voir avec l’islam», estime-t-il. «La sécurité des musulmans est menacée, ça fait partie des choses dont on a parlé», a ajouté le jeune homme.

Selon lui, des «musulmans ex-trémistes peuvent avoir utilisé» El-Hussein, né au Danemark mais d’origine palestinienne.

Dans le quartier de l’auteur pré-sumé des attentats, les jeunes ten-daient à minimiser la portée de ses actes. «C’était une personne nor-male», a dit de lui un de ses amis, emmitouflé dans un anorak noir. «Il a juste fait les mauvais choix, je ne le vois pas comme un terro-riste», avait affirmé lundi un autre de ses amis, Mohammed.

Les avocats de l’Autorité pa-lestinienne ont affirmé jeudi qu’elle ne devait pas être tenue responsable d’attaques «folles et terribles» commises en Israël entre 2001 et 2004, pour les-quelles des victimes cherchent à obtenir des milliards de dollars de réparations devant un tribu-nal new-yorkais.

Les victimes américaines et leurs familles poursuivent l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) devant un tribunal fédéral pour ob-tenir réparation après six attentats commis entre 2001 et 2004 en Is-raël, qui ont fait au total 33 morts et 390 blessés.

«Ce n’est pas une bonne chose de tenir le gouvernement pour responsable quand certaines per-sonnes font des choses folles et terribles», a déclaré l’avocat de la défense Mark Rochon.

«Il n’y a pas de preuve concluante que les dirigeants de l’Autorité pa-lestinienne ou de l’OLP aient été impliqués dans la préparation de certains actes de violence spéci-

fiques ou qu’ils les aient approu-vés», a-t-il ajouté.

Les assaillants ont tué des gens «pour leurs propres raisons», a-t-il encore noté, regrettant des «témoignages exagérés» des plai-gnants, effectués «au détriment de l’Autorité palestinienne» sur la base d’éléments recueillis par les agences de renseignement israé-liennes.

Les plaignants veulent que l’Auto-rité palestinienne et l’OLP soient condamnées pour avoir soutenu des attentats commis par des isla-mistes du Hamas ou des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa.

Le gouvernement palestinien fait déjà face actuellement à de sérieux problèmes financiers, une part de ses revenus ayant été gelés par Is-raël.

L’adhésion de l’Autorité palesti-nienne à la Cour pénale internatio-nale (CPI) va permettre à la CPI d’enquêter à partir du 1er avril sur les allégations de crimes commis dans les Territoires palestiniens.

Copenhague: 500 personnes à l’enterrement de l’auteur présumé, l’enquête avance

USA: l’Autorité palestinienne et l’OLP en procès pour des attentats commis en Israël

Page 5: Israël Actualités n°337

5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Le service de sécurité intérieure israélien a annoncé lundi avoir arrêté 11 membres du mouve-ment islamiste palestinien Ha-mas en Cisjordanie occupée en affirmant qu’ils y projetaient des attentats.

Ces militants originaires de la ré-gion de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, ont été arrêtés en jan-vier alors qu’ils préparaient «une série d’attaques, y compris un at-tentat suicide», a indiqué un com-muniqué du Shin Beth.

Ils avaient prévu d’attaquer l’en-clave où vivent des colons israé-liens dans le centre de Hébron, l’une des plus grandes villes pa-lestinienne de Cisjordanie, a ajou-té le communiqué. «Deux d’entre eux devaient lancer un engin in-cendiaire pour attirer des soldats (israéliens) sur le site, puis faire exploser une bombe de forte puis-sance».

Les interrogatoires des 11 hommes ont permis la découverte d’armes et d’explosifs, a poursuivi le Shin Beth.

Quelque 700 colons israéliens vivent retranchés dans une en-clave au coeur historique de Hé-bron, protégés par des soldats. Les 200.000 habitants palestiniens de la ville vivent dans la tension constante causée par leur présence et celle des soldats.

Le mouvement Hamas exerce de fait son pouvoir dans la bande de Gaza. Ses membres sont souvent arrêtés en Cisjordanie.

Un Français soupçonné d’avoir aidé Mehdi Nemmouche, l’au-teur présumé de la tuerie du Musée juif de Bruxelles en mai, a été inculpé et incarcéré en Bel-gique, a-t-on appris jeudi auprès du parquet fédéral.

Nacer Bendrer a été remis aux autorités belges lundi. Il a été in-culpé le lendemain pour «com-plicité d’assassinat dans un cadre terroriste» et placé en détention provisoire, a indiqué à l’AFP un porte-parole du parquet.

Les autorités belges soupçonnent ce Français, âgé de 26 ans, d’avoir été «complice» du tueur présumé par la «fourniture de moyens», selon une source judiciaire fran-çaise.

Interpellé le 9 décembre près de Marseille (sud de la France), Na-cer Bendrer assure n’avoir rien à voir avec l’attaque du Musée juif de Bruxelles, qui avait fait quatre morts le 24 mai 2014. Il s’était opposé à l’exécution d’un man-dat d’arrêt européen délivré à son encontre, mais en vain. La justice française avait ordonné son trans-fert le 4 février.

Lors de son arrestation, Nacer Bendrer était en possession de deux pistolets automatiques, d’un fusil de chasse, d’un chargeur, de

munitions, mais surtout d’un fusil d’assaut de type kalachnikov. Les enquêteurs belges s’intéressent à cette arme qui serait très similaire à celle avec laquelle Mehdi Nem-mouche est soupçonné d’avoir commis la tuerie de Bruxelles.

Le Français, âgé de 29 ans, qui était allé combattre en Syrie dans les rangs des jihadistes, avait été interpellé à Marseille le 30 mai à la descente d’un car. Son arme avait été retrouvée dans ses ba-gages. Les enquêteurs tentent d’élucider les raisons de son re-tour à Marseille.

Nacer Bendrer et Mehdi Nem-mouche se seraient rencontrés alors qu’ils étaient détenus en-semble à Salon-de-Provence (sud), de juin 2008 à décembre2010.

L’existence d’un troisième com-plice de la tuerie a été avancée par les médias belges après la pu-blication, par la police, d’un avis de recherche le 16 janvier. Des images enregistrées par une ca-méra de surveillance montraient cet homme au crâne rasé marchant sur un trottoir de Bruxelles, un sac jeté sur son épaule, à côté de Me-hdi Nemmouche. «L’enquête doit démontrer s’il s’agit d’un com-plice ou pas», avait alors indiqué le parquet fédéral.

Israël arrête 11 membres du Hamas soupçonnés de préparer des attentats

Musée juif : un complice présumé de Nemmouche transféré et inculpé en

Belgique

Page 6: Israël Actualités n°337

6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

La principauté de Monaco dé-nombre 76 juifs arrêtés sur son sol puis déportés en 1942 et 1944, mais elle a résisté à la plu-part des injonctions antisémites dictées par le régime de Vichy etl’Allemagne nazie, conclut jeudi un rapport d’experts.

Serge Klarsfeld, inlassable mi-litant de la mémoire et historien de la Shoah, a apporté son blanc seing à ce rapport dont l’objectif était d’établir «la liste des per-sonnes juives de Monaco arrêtées

et déportées durant la Seconde guerre mondiale».

Dans un premier temps, la princi-pauté «se refuse à légiférer contre les juifs», distingue M. Klarsfeld, l’un des quatre experts du rapport, fait à la demande du prince Albert.

Monaco, Etat souverain qui re-vendique sa neutralité, est lié à la France par un traité de 1918 qui l’oblige à ne pas agir contre les in-térêts français.

Des courriers font état du refus de la principauté de légiférer contre les juifs.

En octobre 1940, le premier sta-tut des juifs est promulgué par le gouvernement de Vichy, interdi-sant aux juifs d’exercer certaines professions.

Une loi prévoit aussi l’enferme-ment des étrangers juifs dans des camps.

Monaco appliquera des mesures antisémites beaucoup plus tar-divement, à commencer par un recensement des juifs, en juillet 1941, comprenant 250 résidents, «une liste tenue secrète», précise M. Klarsfeld. Parmi eux, 10 seront arrêtés et mourront en déportation.

«Les juifs résidents de Monaco ont donc eu le sentiment très fort d’avoir été protégés et épargnés», précise le rapport, alimenté par des témoignages de reconnaissance.

Sous pression continuelle de Vi-chy, le ministre d’Etat (chef du gouvernement monégasque), Emile Roblot, finira par publier en février 1942 un statut des juifs

qui ne les empêche toutefois pas comme en France d’exercer leurs professions

Néanmoins, une première rafle aura lieu en l’absence du prince souverain Louis II et de M. Roblot, en vacances en France et non informés, révèle le rapport. Vichy obtient d’un haut fonction-naire français faisant l’intérim, la permission d’aller arrêter le 27 août 1942 des juifs réfugiés dans des hôtels à Monaco. Une rafle massive de juifs étrangers s’était en effet déroulée la veille en zone non occupée, notamment à Nice.

Soixante-six personnes seront arrêtées. Parmi elles, 45 seront déportées (Polonais, Allemands, Tchèques, Autrichiens, Alle-mands, Belges, Lituanien).

Cinq survivront.

«Le jour de la rafle, j’avais 7 ans, mes parents avaient été préve-nus», raconte Jacques Wolzok, membre de la communauté juive monégasque, qui indique que son père a remercié le prince après la guerre.

Le prince souverain Louis II de Monaco, général de l’armée fran-çaise et pétainiste, n’aurait peut-être pas permis la rafle, juge avec bienveillance M. Klarsfeld.

Pour Thomas Fouilleron, directeur des archives du Palais princier, «l’absence du prince n’est pas une fuite». «Monaco est un petit Etat qui essaie de gagner du temps et ne pas attirer les foudres de Vi-chy».

Le 8 novembre 1942, les armées anglo-saxonnes débarquent en Afrique du nord, les Italiens oc-cupent la principauté, puis les Allemands à partir de septembre 1943. S’en suit l’une des périodes de rafles les plus dures, à l’excep-tion de la principauté plutôt obli-geante avec l’occupant.

Mais 31 personnes sont arrêtées par la Gestapo en 1944 (Fran-çais, Allemands, Polonais, Rou-mains, Autrichiens, Turcs, Ar-gentins, Russe) dont 9 résidents monégasques. Deux déportés survivront. La police monégasque n’y participe pas, mais ne s’y op-pose pas.

Monaco recense les personnes juives arrêtées sur son sol et déportées

C’est une Tunisie encore en-deuillée par l’assassinat de quatre agents de la Garde Nationale qui a accueillir il y a quelques jours, Anne Gravoin violoniste, l’épouse de Manuel Valls Premier Ministre Français, où elle s’est produit au Théâtre municipal de l’Avenue Habib Bourguiba à Tunis avec « l’Alma Chamber Orchestra » pour un concert de musique classique. Tunis constitue ainsi l’ultime étape d’une tournée « pour porter un message de paix entre les deux rives de la Méditerranée», démar-rée il y a quelques mois en Israël avant de se poursuivre au Liban et, ces derniers jours à Alger et à Rabat. Le rendez vous tunisois a été marqué notamment par la

présence du Président de la Rèpu-blique Béji Caid Essebsi ainsi que Mme Latifa Lakhdar, nouvelle mi-nistre de la culture.

Prévenant avant-hier les questions de nos confrères algériens rela-tives à la récente polémique « Ro-land Dumas », Anne Gravoin a op-posé un silence ferme face à toutes questions politiques et autres su-jets liés à sa vie personnelle.

La Tunisie, terre de contrastes…il y a quelques jours encore, Dieu-donné, l’antisémite notoire, l’en-nemi «préféré» du couple Valls se produisait à quelques mètres de là

YL

Anne Gravoin au Théâtre Municipal de Tunis

Page 7: Israël Actualités n°337
Page 8: Israël Actualités n°337

8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Il existe de nombreuses organi-sations de Tsedaka. Qu’est-ce qui fait la spécificité de Koupat Ha’ir ? C’est d’abord notre importance, nous sommes la plus grande or-ganisation caritative d’Israël. De plus, nous sommes la seule orga-nisation dont les grands maîtres, les guedolim, sont des membres légaux et déclarés. Toutes les dé-cisions sont prises par un conseil de dayanim et seuls ces dayanim peuvent décider de l’attribution des aides. Je veux signaler un

autre point important : les respon-sables du Koupat Ha’ir sont tous bénévoles. Nos seuls salariés sont des secrétaires, qui sont généra-lement des femmes que nous ai-dions avant qu’elles ne travaillent chez nous. Nous disposons partout d’un grand réseau de bénévoles qu’il est difficile de chiffrer.

Koupat ha’ir existe depuis 18 ans. Comme qualifieriez-vous votre bilan ? Au début, nous n’étions qu’un groupe de copains et nous sommes

aujourd’hui la plus grande organi-sation d’aide aux démunis d’Is-raël. C’est donc une belle réussite que nous devons en grande par-tie au rav Kaniewski. Il fait bien plus que soutenir l’association, Koupat Ha’ir est en quelque sorte «sa» koupa. Maintenant, ce qui est triste c’est que la pauvreté est toujours forte et que nous avons de plus en plus de demandes.

Parlez-nous de l’opération que vous organisez pour Pourim ? Koupat Ha’ir est la seule asso-ciation qui distribue les matanot laevionim (dons aux pauvres-NDLR) le jour-même de Pourim. L’an dernier, nous avons distribué huit millions de shekels (1,8 mil-lion d’euros-NDLR) en une seule journée. Il faut une organisation spéciale et un dispositif juridique particulier pour pouvoir distribuer en une seule journée - et en liquide - une telle somme ! La totalité des dons de la campagne de Pourim est reversée aux familles. C’est une campagne 100% Tsedaka. Le jour de pourim, nous organi-sons aussi une grande collecte dans les quinze pays où nous sommes implantés. 300 personnes se re-

laient au téléphone pour collecter les dons qui sont redistribués dans l’heure en Israël. Pourim repré-sente pour nous une énorme logis-tique. Ce même-jour, une grande tefila est organisée dans 26 lieux pour remercier les donateurs. En France, les gens pourront remettre directement leur matanot laévio-nim, de 10 h à 17 h, à Paris (au 16, rue Le Marois dans le XVIe ar-rondissement et au 143 avenue de Flandres dans le XIXe) et à Sar-celles (immeuble Le Francilien, 3 boulevard Albert Camus). C’est une première dans l’Hexagone.

Quelle est la halakha concer-nant les matanot laévionim ? A priori, il faut donner dix euros à au moins deux pauvres. Mais on est quitte, a posteriori, avec la somme de trois euros donnée à deux pauvres. Le montant mi-nimal ne peut pas être déduit du maasser. En revanche, on peut dé-duire ce qui est en plus du montant minimal. Il y a aussi la mitsva de Hinoukh, qui consiste à donner à au moins un pauvre la somme mi-nimale pour son fils, à partir de 7 ans.

L’autre temps fort de votre ac-tion, c’est aussi la fête de Pessah, qui approche…A Pessah, Koupat Ha’ir distribue généralement au moins 25 000 co-lis alimentaires. Mais on aimerait cette année pouvoir en distribuer au moins 30 000 car, hélas, les de-mandes augmentent.

Qui sont vos donateurs ? On a 600 000 donateurs à travers le monde. Nous nous appuyons es-sentiellement sur des petits et des moyens donateurs. La France est le troisième pays où nous comp-tons le plus de donateurs après

Israël – en Israël, tout le monde connaît quelqu’un qui est aidé par Koupat Ha’ir – et les Etats-Unis.

Comment une personne qui ne dispose pas de moyens finan-ciers importants peut-elle vous aider ? On peut nous aider, par exemple, en donnant de son temps, ou en s’investissant dans des boutiques de charité et dans la collecte de vêtements. Il faut se renseigner auprès de nos bureaux. On peut aussi parler de Koupat ha’ir autour de soi.

Quels sont aujourd’hui vos es-poirs et vos attentes ?Idéalement, il faudrait souhaiter qu’on n’ait plus besoin de nous. Mais soyons réalistes : ce n’est pas pour demain. Avant, nous pouvions répondre à 40% des demandes, aujourd’hui, nous ne pouvons répondre qu’à 10% des demandes – qui sont souvent des demandes graves. En Israël, il y a la possibilité de se loger pour très peu d’argent (dans de mauvaises conditions). Il y a donc très peu de SDF. Mais il y a des gens qui n’ont littéralement rien à manger. C’est un pays où il y a très peu d’aides sociales. Nous recevons aussi de nombreuses demandes d’aide pour des achats de médica-ments, des soins médicaux ou den-taires ou des opérations médicales importantes. Pour pouvoir fournir cette aide, nous avons, toujours et encore plus aujourd’hui, besoin de votre soutien !

Infos et dons www.koupathair.com ou 0 800 525 523

Propos recueillis par Stéphane Levy

David Saada : « Koupat Ha’ir a besoin de votre soutien pour Pourim »David Saada, 38 ans, est originaire de Sarcelles et vit depuis 20 ans en Israël. Il est responsable de Koupat Ha’ir, l’organisation de Tsedaka qu’il a fondée il y a 18 ans avec quelques amis et qui est aujourd’hui la première organisation de Tsedaka du pays. A quelques jours de Pourim, il encourage à la générosité et décrit l’importante logistique mise en place spécialement pour la fête.

Page 9: Israël Actualités n°337

9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

«Ida», qui a remporté dimanche l’Oscar du meilleur film étran-ger, raconte en noir et blanc, à la manière des années 1950, l’his-toire d’une fillette juive épar-gnée par les assassins polonais de ses parents pendant la guerre et élevée par des religieuses ca-tholiques dans la Pologne com-muniste.

Avec ce récit intimiste linéaire, esthétiquement raffiné, le film de Pawel Pawlikowski touche à deux douloureux tabous qui pèsent de-puis des décennies sur la vie des juifs en Pologne. Cette audace lui a valu d’être attaqué en Pologne tant par la droite nationaliste que par la gauche.

Le premier tabou, ce sont les as-

sassinats de nombreux juifs par des paysans chez qui ils avaient cherché refuge. Restés parfois impunis, ils ont été effacés de la mémoire collective sous le com-munisme.

Le second, c’est le rôle de commu-nistes juifs dans les services de sé-curité et dans l’appareil judiciaire, qui ont tué ou envoyé à la mort des opposants anticommunistes. Ce rôle aussi a été quasiment occulté pendant des décennies.

Ida grandit dans un couvent ca-tholique et, juste avant qu’elle prononce ses voeux, la mère su-périeure l’envoie à la rencontre de son identité inconnue.

La jeune fille (Agata Trzebu-chowska, émouvante de vérité) découvre son unique tante, une procureure communiste désabu-sée, jouisseuse et suicidaire, qui avait participé à la répression stali-nienne. Ida part avec elle à la cam-pagne pour voir la maison de ses parents et finalement rencontrer le paysan qui les a tués et enterrés dans la forêt.

Elle explore au passage l’amour physique, mais n’y attache pas beaucoup d’importance : elle re-met son voile de religieuse et part sur une route de campagne, sans qu’on sache où elle va, ni si elle

compte retourner au couvent.

Le film n’a pas l’ambition de ré-gler des comptes avec l’histoire. Mais une organisation baptisée «Redoute de la bonne réputation - Ligue polonaise contre la diffama-tion» a lancé une pétition signée sur internet par près de 50.000 personnes, selon ses promoteurs. Elle affirme qu’»Ida» risque de donner aux spectateurs étrangers l’impression que l’Holocauste a été commis par les Polonais et réclame que l’Institut polonais de l’art cinématographique (PISF), qui a cofinancé le film, y fasse ajouter une information rappelant la terreur allemande et les mérites des milliers Polonais ayant sauvé des juifs et l’ayant parfois payé de leur vie.

Christianiser l’HolocausteDans les milieux de la gauche in-tellectuelle polonaise le film a étécritiqué pour des raisons stricte-ment inverses, certains y perce-vant «des clichés antisémites» et une tentative de «christianiser l’Holocauste», comme l’a dit l’universitaire Agnieszka Graff sur le site Krytyka Polityczna.

Ces critiques n’ont pas empêché le film sorti en octobre 2013 de faire son chemin. Au box-office, avec un demi-million d’entrées en France et aux Etats-Unis. Et avec

plusieurs prix, gagnés à Toronto, Riga, Londres, Minsk et Gijon ainsi qu’un prestigieux Bafta --les récompenses du cinéma britan-nique-- du meilleur film en langue étrangère, début février.

Son auteur, Pawel Pawlikowski, est né à Varsovie en 1957, puis a quitté la Pologne à l’âge de 14 ans pour l’Allemagne et l’Italie, avant de se fixer en Grande-Bretagne, à Oxford. Il a vécu aussi à Paris, avant de retrouver sa ville natale. Réalisateur de plusieurs documen-taires à partir de 1990, il a tourné en 1998 son premier film de fic-tion, «The Stringer», une histoire d’amour à Moscou.

Interrogé par le site d’information hollywoodien Deadline.com sur la campagne contre son film dans son pays, le cinéaste l’a traitée par le mépris: «c’est trop bête pour le commenter».

«J’ai voulu faire un film très concret et en même temps univer-sel et poétique. Les spectateurs au Brésil, en Espagne ou en Finlande y répondent, car il transcende le temps et le lieu où il se déroule. Et non parce qu’ils reçoivent une leçon sur les nuances de l’histoire polonaise», a-t-il dit.

«Ida»: destin en noir et blanc d’une enfant qui ignorait être juive

Page 10: Israël Actualités n°337

10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

ISRAEL ACTUALITES : POUVEZ VOUS VOUS PRE-SENTER ?Je m’appelle Oscar KLEINKOPF, j’habite à Santiago, la capitale du Chili, j’ai 38 ans , je travaille dans la technologie de l’industrie minière et je suis à ce jour le Président de la Fé-dération Sioniste du Chili.

ISRAEL ACTUALITES : RACONTEZ NOUS VOTRE PARCOURS :J’étais mêlé au monde Juif depuis ma jeunesse. J’ai milite au sein du mouvement de jeunesse Maccabi Hatsair et je suis arrivé à la direction. Au sujet du Mouvement Sioniste,

celui-ci était très faible au Chili ces 10 dernières années. Un groupe de jeunes de ma génération s’est mis en rapport avec l’Organisation Sioniste Mondiale il y a quelques années et nous nous sommes mis au travail afin de renouveler la Fédération Sioniste du Chili.

ISRAEL ACTUALITES : PARLEZ NOUS DE LA COM-MUNAUTE DU CHILI ET DE LA PLACE DE LA FEDERA-TION SIONISTE DANS CE PAYS :Il y a environ 15.000 Juifs au Chili avec une longue tradition sioniste historique et il y a de nombreuses

institutions juives dans ce pays. Is-raël a toujours été le centre et le trait d’union de la communauté. Il existe également chez nous une importante communauté palestinienne hostile a Israël et très impliquée dans le BDS (Mouvement de boycott contre Is-raël) . Cette communauté est égale-ment très impliquée dans la vie poli-tique chilienne.

La Fédération Sioniste est impliquée avec toutes les institutions juives, tout d’abord dans le domaine de l’éduca-tion, de l’aide à l’alyah et également dans la lutte contre l’antisémitisme. Nous organisons chaque année le Yom Atsmaouth auquel participent toutes les institutions juives. C’est le plus grand évènement juif au Chili; l’année dernière 3500 personnes y ont participé.

ISRAEL ACTUALITES : QUEL EST LE BUT DE VOTRE VI-SITE EN FRANCE ?Le but est d’étudier personnellement quelle est la situation actuelle de la communauté juive de France; spé-cialement après les derniers évène-ments terroristes , d’avoir un contact plus proche de la Fédération des Or-ganisations Sionistes de France et de

Interview du président de la Fédération Sioniste du ChiliOscar Kleinkopf

Bon nombre de nos dirigeants nous demandent depuis le 9 jan-vier 2015 de garder notre sang froid, de rester calme, de ne pas paniquer, de rester confiant etc. On peut aisément les com-prendre pour de multiples rai-sons, mais il n’empêche qu’à force d’acquiescer, on risque d’autres mauvaises surprises.

L’histoire que je vais vous ra-conter là pourrait vous sembler en apparence banale, mais elle dénote bien l’atmosphère dans laquelle nous vivons depuis un certain temps déjà. Pas plus tard que la semaine dernière, une jeune maman me faisait part de ses dé-boires en prenant un autobus de la RATP à Paris. Alors quelle s’enga-geait à monter dans l’autobus avec le landau de son fils et sa petite fille de 3 ans, le chauffeur refer-ma brutalement la porte avec un grand sourire narquois…La jeune femme, effrayée par la manœuvre «malencontreuse» du chauffeur, dégagea le landau et hésita un instant à remonter dans l’autobus. Le chauffeur rouvrit la porte et la jeune femme s‘engagea de nou-veau à monter avec ses enfants. Mais il referma aussitôt la porte… Bref au bout de 7 min, le chauf-feur estima que la jeune femme pouvait enfin monter. Elle alla le trouver pour lui faire part de son mécontentement devant le danger qu’elle avait encouru, mais il lui fit un large sourire, lui expliquant tout bonnement que la porte s’était refermée «automatiquement» à 2 reprises… Dans l’après midi la jeune femme en question demanda à un autre chauffeur d’une autre ligne la vraie raison pour laquelle la porte d’un autobus se refermait ainsi. Celui ci lui expliqua, que la porte ne pouvait en aucun cas se refer-

mer de manière automatique, sans que le chauffeur n’appuie sur un bouton de commande…

Bref, le hasard a voulu que le même jour, à une heure diffé-rente, sur une autre ligne de bus une autre personne de mon entou-rage a connu presque les mêmes déboires…Le plus étrange voyez vous dans ces faits divers, c’est que les chauffeurs de ces deux autobus parisiens de lignes diffé-rentes, étaient de la même origine et je vous laisse la deviner.

Sans vouloir faire de «parallèle», le magazine Mariane de cette se-maine titrait un article «Les dé-rives d’un clan» dans lequel il nous parle des dérives commu-nautaristes au sein même de l’uni-versité de Seine Saint Denis. L’af-faire est édifiante, un maitre de conférence, Radouane Z, est élu à la direction du département «tech-nique de commercialisation». Deux mois après sa prise de fonc-tion en 2012, ce directeur lourde toutes les enseignantes qui occu-paient des fonctions de directrice d’études et les remplace aussitôt par des proches, Naceri, Hamou-da, Draoui qui travaillaient déjà sous ses ordres à l’institut univer-sitaire de Bobigny. En 2014, après de multiples manquements et des disfonctionnements, le Radouane Z en question fut suspendu de ses fonctions par Samuel Mayol le pa-tron de l’IUT de Saint Denis, qui fut l’objet de plusieurs et graves menaces.

Sans tomber dans la schizophré-nie, essayons tout de même de garder notre sans froid légendaire et ouvrons quand même, grand les yeux dans cette France où désor-mais on nous protège…

YLellouche

Ne pas apparaitre alarmiste

l’Organisation Sioniste Mondiale par le biais de son délégué en France; Mr Simcha FELBER. Nous étudions des voies de coopération futures.

Je suis également en route pour Israël afin d’y participer à la réunion du Co-mité d’Action Sioniste qui doit avoir lieu la semaine prochaine a Jérusa-lem. Il est très important pour notre Fédération de participer à chaque stade du prochain Congrès Sioniste, de faire participer à notre travail aux autres fédérations Sionistes dans le monde entier et d’être au cœur des endroits où sont prises d’importantes décisions pour le monde juif. Je suis sûr que des débats parleront éga-lement de la situation du Judaïsme français surtout à la lueur de la situa-tion à laquelle il se confronte.

ISRAEL ACTUALITES : COM-MENT LES EVENEMENTS TRAGIQUES DU MOIS DE JANVIER EN FRANCE ONT ETE PERCUS AU CHILI, PAR-TICULIEREMENT PAR LA COMMUNAUTE JUIVE ?Tous les citoyens du Chili on été choque et cela a éveillé l’inquiétude face au terrorisme. Les gens sont in-quiets, car cela peut se passer aussi en Amérique du Sud, spécialement après les problèmes causes par les enquêtes sur l’explosion du bâtiment de la communauté juive d’Argentine AMIA et la mort du procureur NIS-MAN.

Les Juifs du Chili se sentent particu-lièrement affectes et profondément tristes avec ce qui passe en France.

Page 11: Israël Actualités n°337
Page 12: Israël Actualités n°337

12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Lundi soir s’est déroulé le tradi-tionnel et incontournable dîner de CRIF.

Ce rendez-vous, parfois incompris par certains, reste et demeure un moment fort de la vie communau-taire citoyenne juive de France.

C’est un moment d’échange et de rencontre entre les porte-parole officiels de la communauté juive organisée et le gouvernement de notre pays. Pas un ministre, pas une personnalité politique ou médiatique ne manque ce ren-dez-vous où il faut être et être vu.C’est l’occasion de parler vrai et de dire les choses. Celles que l’on apprécie mais aussi celles qui peuvent déranger. Avec diplo-matie et courtoisie, les messages doivent passer et à chaque table des échanges directs doivent avoir lieu.

Cette année, c’est dans un contexte une fois de plus bien particulier que ce dîner va se dérouler.

Chaque année nous espérons pou-voir dire «Etre heureux comme Juif en France», mais l’actualité est là et nous oblige à constater que cet adage ne peut être confir-mé. La recrudescence des actes antisémites, les attentats terro-ristes, le développement inquié-tant de l’idéologie fascislamiste et la poussée de l’extrême droite, ne peuvent nous laisser insensibles. Cette année encore, la France et l’Europe ont été le théâtre de la guerre que nous livrent les djiha-distes.

Des juifs ont encore été assassinés parce qu’ils étaient juifs !

Partout la liberté est menacée et le juif mort ou vivant a été une fois de plus la cible des ennemis de la démocratie. En ces temps difficiles, nous devons une fois de plus rappeler cette évidence si souvent répétée par nos dirigeants: lorsqu’on attaque les juifs, c’est la France et la démocratie que l’on attaque ! Ces déclarations sont sans nul doute sincères mais les juifs restent et demeurent inquiets. Ils s’interrogent légitimement sur leur avenir.

La présence policière et militaire est une réponse symbolique et forte mais combien de temps en-core pourra-t-elle être maintenue et combien de temps encore les juifs devront-ils supporter de voir leurs enfants passer devant des hommes armés jusqu’aux dents ? La sécurité est vitale mais le trau-

matisme s’installe et isole le juif du reste de la population française.Sur Internet, les djihadistes dif-fusent leur poison et les antisé-mites laissent libre court à leur haine.

Sur les antennes de radio, un la-mentable vieux ministre, libéré de tous filtres, n’hésite pas à expri-mer ses fantasmes antisémites.

Au dîner du CRIF, nous serons là pour entendre et pour nous expri-mer, chacun à notre place et des messages passeront.

Il y aura bien ce qui s’entendra et se verra mais aussi ce qui doit être su. Aucun sujet ne doit être oublié.Les juifs de France sont des ci-toyens exemplaires et fidèles. Ils ont toute leur place dans la société française. Ils n’ont pas de com-plexe à avoir quant à leur fidélité aux valeurs républicaines.

Ils ont toujours milité pour le vivre ensemble, ils ont toujours été à la pointe de tous les combats pour la liberté et contre toutes les formes de racisme. Ils sont respectueux des droits et devoirs qu’implique l’appartenance à la Nation Fran-çaise.

Nul ne doit les empêcher ou leur reprocher d’être fidèles et de sou-tenir Israël.

Ils ont également celui de choisir librement de s’y rendre sans com-plexe.« La France ne serait pas la France, sans les juifs de France « ! Nous en sommes conscients et n’avons aucune attention de fuir !

Par contre, nous n’avons aucun complexe à avoir vis-à-vis de ceux qui décident librement de réaliser le vieux rêve sioniste. Nous pou-vons même les comprendre.

L’antisionisme et l’antisémitisme sont des facteurs déclenchants ou accélérateurs de ces départs. Le peuple juif a de la mémoire et doit rester vigilant. Les temps ont effectivement changé, mais le ra-cisme, l’antisémitisme et la haine des juifs sont toujours présents. Une chose est certaine, le juif ne sera plus jamais abandonné !

Au diner du CRIF et à chacune de nos interventions, nous serons là pour le dire ! C’est le rôle des di-rigeants de porter la parole de tous ceux qui nous font confiance.

Gil Taieb

Je suis sous l’influence d’un Peuple qui a toujours choisi la vie.

Je suis sous l’influence d’une éducation qui a toujours fait de la transmission une priorité, une rai-son d’être.

Je suis sous l’influence d’une tra-dition millénaire de l’étude du Livre et des textes.

Je suis sous l’influence d’un atta-chement et d’un respect sans faille pour la République et ses valeurs.

Je suis sous l’influence d’un calen-drier qui met la fête, la célébration et la mémoire au cœur du temps.

Je suis sous l’influence d’un héri-tage basé sur la fidélité à des va-leurs et la fierté d’une histoire.

Je suis sous l’influence de valeurs fondées sur la justice, la vérité et la solidarité.

Je suis sous l’influence d’une his-toire faite de tragédies, de gran-deurs et d’espérance.

Je suis sous l’influence de nos Pères et de leurs enseignements de

paix et de respect de l’autre.

Je suis sous l’influence d’un sys-tème de pensée qui place la liberté et la démocratie avant tout.

Je suis sous l’influence de la re-connaissance du travail, des ef-forts et du mérite.

Je suis sous l’influence de la croyance en Dieu et de la confiance en l’Homme.

Je suis sous l’influence du respect de nos Maîtres et de nos anciens.

Je suis sous l’influence de généra-tions qui ont toujours mis l’enfant et l’avenir au cœur de la vie.

Je suis sous l’influence d’un amour sincère et profond pour la France, mon pays, le pays de mes parents, de mes grands-parents et de leurs parents.

Je suis sous l’influence d’un amour charnel et passionnel pour Israël, Terre de mes ancêtres, foyer éternel du Peuple juif, et seule démocratie d’une Région qui les combat.

Je suis sous l’influence d’aïeux dé-cimés par la Shoah et d’autres qui lui ont survécu.

Je suis sous l’influence de mon en-fant qui pour se rendre à la crèche juive tous les matins doit être pro-tégé par des militaires en armes simplement parce qu’il est juif.

Je suis sous l’influence d’un Peuple qui a toujours été persécu-té, et qui a toujours survécu à ses ennemis par la l’unité, la force, et la prière.

Oui, je dois l’avouer. Je suis sous influence juive Monsieur Dumas. Et j’en suis fier.

Philippe Meyer

Nous restons vigilants et devons rester proche des nôtres

Je suis sous influence juive

Page 13: Israël Actualités n°337

13L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Le billet d’humeur de Bernard Korn BrzozaLa planète terre s’enflamme et s’enfonce dans le déni et le délitement de ses propres va-leurs. Le crime, l’abominable, l’horreur, la souffrance et nous offrons que des mots, de belles phrases, des sermons, portées par des émotions sincères qui touchent le cœur de chacun (nous voudrions le croire) mais à chaque attaque, chaque atten-tat, chaque meurtre d’un islam radicalisé c’est la même sur-prise et le même scénario. ON est surpris ! Ca arrive là ou ne l’attendait pas ! Copenhague la semaine dernière, pays à la douceur de vivre ou les émigrés reçoivent le meilleur que puisse offrir nos démocraties. Sur cette réalité qui devrait aplanir le cli-vage religieux pour une cohabi-tation paisible et harmonieuse : adaptation à un pays d’accueil ne signifie pas toujours renier ses origines religieuses mais s’adap-ter à une législation laïque per-mettant à chacun de vivre sa foi, sa vie tout en profitant des avan-tages sociétaux et en respectant ses lois souveraines.

Nous le vivons en France, il est vécu à l’identique en Belgique, en Hollande, en Allemagne et en d’autres démocraties euro-péennes. Egalement au Moyen Orient, crimes contre les chré-tiens d’Orient, les coptes et autres minorités dont les racines millé-naires étaient déjà implantées dans ces régions. Cela ne suffit pas, le massacre d’innocents, décapita-tion sans aucune pitié et hostiles à tout marchandage de libération à l’égard des otages, crimes sur vidéo avec une harangue sadique dont les images broient le cœur de chacun et l’ignoble devient soudainement présent et proche

de nous qu’il finit par submerger notre tranquillité. ET nous pen-sons à nos enfants, nous pensons à nous, nous pensons à demain, nous évitons de penser plus loin parce que quand la peur nous saisit nous vivons avec.

Le cimetière de Sarre Union pro-fané par de petits jeunes de 14 à 17 ans, 250 pierres tombales mis à bas, des tombes de plusieurs siècles, une histoire bafouée, un passé détruit et le long fil des fa-milles confrontées à ce déchaine-ment antisémite reste une plaie à jamais ouverte : ce qui nous tient dans une région, dans un pays ce sont les racines plantées au long des générations ou nous avons vécu : détruire les signes de notre présence, de nos vies, rompre avec ce que furent nos aïeux, cela signi-fie « que notre place n’est plus ici ! ». Au début de l’enquête on a considéré ces jeunes adolescents comme des désœuvrés livrés à eux-mêmes dans un jeu satanique ou de défoulement. Le premier re-flexe on a évité de croire à un acte malveillant envers la communau-té juive. L’excuse l’antisémite ce sont les autres : la parole s’est li-bérée « l’acte était bien antisémite ».Personne ne voulait l’admettre, des jeunes surtout à cet âge là, impensable et déjà nostalgique du 3 ième Reich : il n’y avait que la communauté juive qui pouvait crier à la profanation antisémite ! Le dire et le répéter nous donne toujours cette impression victi-maire et plaintive qui est une des composantes de notre expérience passée.

Cette profanation a fait oublier Co-penhague, le gotha politique fran-çais, nos éminents responsables communautaires, le premier mi-

nistre, l’ambassadeur d’Israël en France et ce que la politique a de meilleur en France était présente sur les lieux du drame moral. Je le disais la parole, la véhémence du discours et l’attaque frontale directe, brutale à ceux qui s’en prennent aux juifs : un discours musclé, sans fioriture encore faut il que cette vigueur soit soutenu par des sanctions sans concession et sans une excuse liée à la crainte de représailles. Le président François Hollande également a eu un long plaidoyer exemplaire sur l’obliga-tion nationale de condamner et de combattre l’antisémitisme comme l’ennemi le plus dangereux de la civilisation : ça réchauffe le cœur comme un besoin d’utilité à la na-tion. On peut le penser car à la suite de propos du premier ministre is-raélien Netanyahou, engageant les juifs de France à venir s’installer « en masse » en Israël, la réponse fut immédiate : de François Hol-lande « déplore que l’on pourrait penser que les juifs n’auraient plus leur place en Europe et en France » : de Manuel Valls « la place des français juifs c’est la France » : Angéla Merkel « nous voulons tout faire pour que les juifs restent en Allemagne : Helle Thorning Schmidt premier ministre du Da-nemark « nous ne serons pas les mêmes sans la communauté juive ». C’est juste, nous nous devons de le penser fortement mais comment expliquer qu’à Copenhague « les amis de l’assassin présumé Omar el Hussein, tuer par les forces de l’ordre danoises venir fleurir l’es-pace ou le meurtrier fut abattu ? Aujourd’hui dans la presse natio-nale « un cri d’alerte » « l’Islam radical s’étend dans les mosquées de France » dixit le Figaro et un article à frémir tant l’implantation des salafistes dans les mosquées

est dangereuse et fait craindre le pire. Si cela n’était qu’un épiphé-nomène provisoire tenu et contrô-lé par le pouvoir de la République : on pourrait le tolérer mais le fait « qu’il s’implante en clamant un islam identitaire qui n’a pas besoin de faire d’effort pour s’intégrer ».A ce niveau, la parole républi-caine peut elle rester silencieuse sur ces dérives qui ne sont pas sémantiques mais qui expriment une réelle menace à notre société pour ne pas dire à notre civilisa-tion ? Et c’est ainsi en Europe, l’UE ne se manifeste pas, les gou-vernements réfléchissent à une résolution internationale qui reste en attente d’un compromis illu-soire parce que si l’Europe est une et indivisible dans les statuts elle reste à l’appréciation égoïste des états membres. Donc, ne rêvons pas la solution ne sera pas immé-diate. Cette dérobade politique et irresponsable fait les beaux jours des extrêmes populistes alors que notre majorité actuelle en pleine débandade et une opposition aux leaders multiples sans programme.

D’autres cimetières ont été pro-fané dans la semaine, jusqu’à ce matin dans le cœur des provinces françaises. Tous nous sommes touchés, l’exemplarité du mal fait plus d’émules que l’initiative du bien et de la tolérance. Le silence de Madame Taubira la garde des Sceaux dans son réaménagement de la politique carcérale a permis des dérives à l’égard des prévenus apprentis djihadistes qui profes-sionnalisent leur éducation terro-riste en prison : alors que personne n’ignore que le terrorisme va em-pirer et que les sorties de prison anticipés d’individus dangereux portent sur notre quotidien de cruelles angoisses. Nous en subi-

rons les conséquences à la merci d’une dichotomie entre le pouvoir et les citoyens décidée par le pou-voir. A boire jusqu’à la lie.

Un blasphème ou dérapage plus politiquement correct d’un homme politique qui un jour a représenté la France en tant que ministre des Affaires étrangères sous la présidence de François Mitterrand « Roland Dumas » qui a critiqué Manuel Valls pour une attitude positive à l’égard de la communauté juive en disant lors d’une interview « Manuels Valls est sous influence juive à tra-vers son épouse ». De sa période ministérielle nous n’avons jamais eu ces faveurs, nous connaissions l’homme et ses idées : cette apo-logie antisémite pousse vers une fracture civile : la parole se li-bère de toute contrainte morale et la banalisation antisémite trouve avec lui ses lettres de noblesse. Le pourquoi de cet interview à la Télé reste une inconnue : 93 ans et le désir de détruire et d’accompagner dans son délire de vieillard sénile ceux qui n’osent se revendiquer antisémite. C’est une provocation médiatique de trop. L’audimat, la bulle internet : le poison de notre temps, la mort programmé de la raison et du raisonnement indivi-duel : une vérité imposée et une bien pensance aux anges

Dans ce monde bi polaire, le bien et le mal s’entrecroise, se cherche, ne se respecte pas, s’entretue, il y a un fait qui est réalité, au-delà de toute objectivité: « l’impardon-nable trouve des défenseurs ! »

Bernard KORN BRZOZA

Page 14: Israël Actualités n°337

14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

La France a engagé lundi son porte-avions Charles de Gaulle dans les opérations de la coa-lition internationale contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak, franchissant une étape supplémentaire dans sa cam-pagne militaire contre les jiha-distes.

«L’intégration du Charles de Gaulle dans l’opération (fran-çaise) Chammal (en Irak) débute ce matin», a annoncé à l’AFP un membre de l’entourage du mi-nistre français de la Défense Jean-Yves Le Drian à Bahreïn, alors que celui-ci s’apprêtait à rejoindre le porte-avions.

Les premiers avions de chasse Ra-fale ont décollé en début de ma-tinée du Charles de Gaulle, qui croise à 120 milles nautiques (200 kilomètres) au nord de Bahreïn dans le Golfe, en direction de l’Irak.

Ils devaient rejoindre leurs objec-tifs en une heure et demi de vol environ, soit deux fois moins que depuis la base d’Al-Dhafra, aux Emirats arabes unis, qui est utili-sée par l’armée de l’air française.

Le Charles de Gaulle, parti le 13 janvier de Toulon (sud de la France) pour une mission d’envi-ron cinq mois, sera engagé pen-dant plusieurs semaines dans le Golfe, au côté du porte-avions USS Carl Vinson, dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, a-t-on indiqué de source militaire française. Le porte-avions poursuivra ensuite sa route vers l’Inde.

Avec douze Rafale et neuf Super Étendard modernisés embarqués, il va plus que doubler le dispositif français dans la région, qui s’ap-puie sur neuf avions Rafale aux Emirats et six Mirage 2000D en Jordanie.

Depuis la mi-septembre 2014, les avions de chasse français ont ef-fectué une centaine de missions de reconnaissance et autant de missions de frappes en Irak, en appui des forces irakiennes et des peshmergas kurdes qui combattent l’EI sur le terrain, indique-t-on dans l’entourage du ministre.

La France est ainsi, avec l’Austra-lie, l’un des principaux contribu-teurs militaires de la coalition de 32 pays partenaires contre l’EI, loin toutefois derrière les Etats-Unis qui réalisent le gros des opé-rations.

La coalition a mené depuis août 2014 plus de 2.000 frappes en Irak et en Syrie. Les chasseurs français interviennent côté irakien unique-ment, Paris estimant qu’un enga-gement en Syrie pourrait renforcer le régime de Bachar al-Assad face aux rebelles et aux islamistes.

2.000 hommes à bordLa campagne de bombardements vise à ralentir l’EI dans sa course l’EI en détruisant dépôts de mu-nitions, véhicules et puits de pé-trole, force de frappe financière du groupe jihadiste.

Parallèlement, les pays de la coali-tion, qui excluent l’envoi decombattants au sol, ont engagé des missions de conseil et d’entraîne-ment auprès de l’armée irakienne

afin de l’aider à se reconstituer après sa débandade de l’été der-nier face à l’EI.

L’état-major américain espère ain-si que les forces irakiennes seront en mesure de lancer une offensive terrestre sur la ville stratégique de Mossoul (nord) en avril-mai, avant le ramadan et les grandes chaleurs de l’été.

Pour les épauler, les Etats-Unis ont déployé 1.830 conseillers sur le terrain. La France a dépêché de son côté une cinquantaine de conseillers, notamment auprès de l’état-major à Bagdad, aux-quels s’ajoutent quelques dizaines d’hommes des forces spéciales.

Le Charles de Gaulle, véritable base aérienne flottante, est accom-pagné d’un sous-marin nucléaire d’attaque, d’une frégate de défense anti-aérienne (Chevalier Paul) et d’une autre anti sous-marine (le bâtiment britannique Kent), ainsi que d’un pétrolier ravitailleur, soit quelque 2.700 marins embarqués, dont 2.000 pour le seul porte-avions.

Au total, quelque 3.500 soldats français sont engagés dans Cham-mal, soit autant que dans l’opéra-tion Barkhane en Afrique, autre théâtre majeur sur le front antiji-hadiste.

S’y ajoutent quelques 10.000 mi-litaires mobilisés en France de-puis les attentats de janvier contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher pour protéger des lieux publics et sites sensibles, notamment juifs.

Le porte-avions français Charles de Gaulle entre en guerre contre l’EI en Irak

Page 15: Israël Actualités n°337

15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

IL FAUT SAVOIR COUTE QUE COUTE, GARDER TOUTE SA DIGNITE ET MALGRE CE QU’IL NOUS EN COUTE S’EN ALLER SANS SE RE-TOURNER.(Charles AZNAVOUR)

Chaque période, après 60 ou 70 ans, les démons se réveillent. Leur première cible est bien en-tendu : LES JUIFS. De ce fait, tous les cris de nos ainés, tels que : PLUS JAMAIS CA, résonnent comme une plainte dérisoire. Le grand problème de nos ennemis vient du fait qu’en apparence, ce ne sont jamais les mêmes. Je précise en apparence, car dans la réalité, nous savons que ceux qui alimentent cet état de haine des juifs, se ressemblent, quelle que soit l’époque. MAUR-RAS, LEON DAUDET, CE-LINE, JEAN-MARIE LE PEN… Sans remonter trop loin dans l’histoire, par le passé, ils pou-vaient êtres les croisés, envoyés sur les routes, par un clergé exsangue et totalement ruiné. Sous prétexte de délivrer le tom-beau du Christ, des hordes d’indi-vidus n’ont jamais atteint la grande bleue. En revanche, les juifs ren-contrés sur leur route étaient pil-lés, dépouillés de leurs maigres biens, et en prime, assassinés. Un mot pour rappeler les accusa-tions de crimes rituels pour la fa-brication des Matsoths de Pessah.

Croire ce genre d’inepties, c’est méconnaitre nos textes et les principes de base, qui com-posent l’éthique du judaïsme. Il en sera ainsi tout au long de notre histoire, jusqu’à l’horreur perpétrée par les nazis. Tous, sans exception, auront été guidés par des personnages de l’ombre, qui leur injectaient le venin, petit à pe-tit, et la faiblesse des esprits faisait son chemin.

On dit que l’histoire ne se ré-pète pas, mais qu’elle bégaye. C’était peut être vrai autrefois, mais aujourd’hui, le danger nous ceinture totalement. Non seule-ment l’histoire se répète, mais, elle est amplifiée. C’est comme si, tout ce que le monde a connu autrefois, était une grande ré-pétition de la solution finale. Aujourd’hui, la manière dont les coups sont portés au monde juif, semblent être l’œuvre de chiens solitaires. Ne nous y trompons pas

! Tous ces malades appartiennent à la même meute.

Ilan Halimi, Toulouse, Bruxelles, Copenhague, le cimetière alsa-cien, ne sont que le prélude aux actions à venir.

Il n’y a pas de peur dans mon pro-pos.

Voyez-y un appel à la vigilance. Ceux qui vous disent qu’il faut combattre l’antisémitisme sont les premiers à accuser Israël. Les blagues oiseuses de Nicolas Bedos, sont un terreau pour les antijuifs. Avec un air de ne pas y toucher, c’est Israël qu’il diabolise à chacune de ses interventions. Ce matin, le monde apprend avec effroi la décapitation au couteau de 21 égyptiens chrétiens. Aussi-tôt, l’Egypte réagit et bombarde les bases de l’EI. Et le monde ap-plaudit. Mais quand Israël réagit à un tir de roquettes, c’est l’hallali. Monde stupide, qui ne compren-dra jamais que le seul rempart contre cette hégémonie c’est IS-RAEL.

Cet état minuscule, dont le seul intérêt du monde libre serait de le renforcer. Hélas, la lâcheté de ce même monde, dit libre, n’a pas de frontières. Quand on découvre que Washington n’informe plus Israël de l’avancée des pourpar-lers avec Téhéran, on est en droit de se demander ce que voudrait Obama ! Tout simplement que l’Iran soit doté de la bombe, et, le croit-il, la fin d’Israël. Soyez assurés que sa punition lui vien-dra du ciel. Les plaies du Pha-raon, à coté de ce qu’il subira sembleront une partie de plaisir. Si vous me trouvez excessif, re-tenez ceci et souvenez vous-en le moment venu.

Tout le monde critique le pre-mier ministre israélien pour ses appels à l’Alya. Sans doute, ignorent-ils que la vocation d’Is-raël est le regroupement des juifs sur leur terre. Ce qui change, aujourd’hui, c’est qu’il y a des morts. Certes les juifs de France sont intégrés, mais c’est l’am-biance générale qui a changé. Le danger est aux portes de l’Europe. Aussi reprenons la parabole ci-tée par un Rav. Il nous dit que le juif qui reste en Europe res-semble à un homme dont la mai-son est en feu. Dehors, tout le monde lui crie de sortir, car il

Depuis quelques temps des masques tombent et d autres semblent encore tenir.Certains réussissent même à faire oublier leur vrai visage.En ce mois de Adar, qui dans notre tradition a fait tomber les masques, il est bon de rappeler quelques vérités:Le FN reste et demeure infréquen-table quelque soit son dirigeantL Extrême Gauche antisionisme est clairement du côté des antisé-mitesEt tous ceux qui leur tendent la main sont les ennemis de la Répu-bliqueMarine Le Pen, Mélanchon, Be-sancenot et Compères sont IN-FRÉQUENTABLES

Gil Taieb

Le billet d’humeur de René Seror :

Prévenir ou guérir ?

Déclartion deGil Taieb,

vice-présidentdu CRIF

peut encore sauver sa vie, mais l’homme répond que cette mai-son est tout ce qu’il possède. S’il la quitte, il ne saura pas où aller. Un autre Maitre nous fait remar-quer que nos martyrs n’étaient pas encore enterrés, que l’Europe ap-pelait à juger les soldats de Tsahal pour crimes de guerre. Alors qu’à quelques kilomètres de la, on égorge, on décapite, on brule et on éventre impunément.

Quelle ironie !

Et le Maitre déduit que par ce comportement, l’Europe en-voie un message aux terroristes : « Ne touchez pas à nos struc-tures, nous vous livrons Israël ! » Quelle monnaie d’échange ! Pour ma part, je le dis tout net : un pays qui a vendu ses juifs aux al-lemands, n’hésitera pas à dire aux terroristes :« Si Israël ne vous suffit pas, voici les communautés juives. » N’en soyez pas offusqués! Pas tous, bien sur ! Mais ce pays abrite suffisamment d’individus re-tors pour que ceci devienne réalité.

Aussi quand j’entends Madame Elisabeth Levy répondre à Bibi de se mêler de ce qui le regarde, je suis tenté de lui dire que son com-portement consiste à sauver une fonction, dont, il est vrai qu’elle ne retrouvera pas l’équivalent. A l’instar des explorateurs qui ne souhaitaient pas rentrer en Is-raël, car dans le désert, ils étaient des chefs, des patrons. Dans une structure établie, organisée, ils de-venaient des citoyens. Juste des ci-toyens. Et alors ? On dit qu’il vaut mieux un petit chez soi, qu’un grand chez les autres.

Si Paris vaut bien une messe, l’avenir de nos enfants et surtout de nos petits enfants ne vaut-il pas quelques désagréments ?

Le plus important sera de ne pas dire : JE NE SAVAIS PAS. Ce à quoi, nous répondrons : ON VOUS AVAIT PREVENUS.

RENE SEROR

Page 16: Israël Actualités n°337

16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Des palmiers, des piscines et des rivages aux eaux translu-cides, des clichés de gens heu-reux, d’enfants déguisés et de jolies filles gentiment alanguies sur d’accueillants transats… Autant d’images idylliques que les agences de voyages et pres-tataires de service étalent à lon-gueur de pages internet pour nous convaincre de céder aux sirènes des vacances. « Pessah est toujours un temps fort dans l’année, explique un voyagiste spécialisé sur Israël. Mais cette année, on sent qu’un vent dif-férent souffle sur le secteur du divertissement et a fortiori, du voyage. »

Pourtant, on aurait pu croire que les récentes tragédies auraient

donné envie à la clientèle fran-çaise de se ruer sur les séjours en Israël, que ce soit pour oublier ses idées noires ou pour prospecter, dans le cadre d’un éventuel projet d’alyah. Mais la réalité est plus complexe. « Normalement, ma sœur et moi partons chaque année à Pessah, reconnaît Jocelyne, sexa-génaire sans enfant. Mais cette an-née, j’hésite. Le cœur n’y est pas. » Choquée par les attentats qui ont frappé la France et l’Europe, Joce-lyne se pose des questions. Quitter définitivement la France ? Elle ne l’envisage pas vraiment. Sa vie, ses amis, tout est ici. Et même si elle est viscéralement attachée à l’Etat hébreu, qu’elle visite plu-sieurs fois par an, elle ne se sent pas capable « de tout recommen-cer à son âge ».

Quel rapport avec ses vacances de Pessah ? « Aucun, vraiment. C’est juste que ce séjour à Eilat, tous les ans, est sacré pour moi. C’est l’occasion de retrouver des amis qui viennent eux aussi chaque année, de passer du temps avec ma sœur qui habite en région parisienne alors que je vis dans le sud. L’ambiance est tellement différente des fêtes en France ! » Justement, c’est peut-être l’am-biance qui, étrangement, lui pose problème : elle pense aux familles des victimes d’attentats, aux bles-sés, à ceux qui, il n’y a pas deux semaines, ont vu la tombe de leurs proches profanées… « Ai-je le cœur à m’amuser alors que tant de gens sont dans la peine ? Je ne sais pas. »

Alors tous les jours, Jocelyne se dit qu’elle va réserver. Pour finale-ment laisser la journée passer sans sauter le pas. « Ils sont nombreux dans ce cas, confie Moïse Ohayon, à la tête du club Paradise (voir notre sélection) qui organise un séjour à Eilat et un autre à Juan-les-Pins, sur la Côte d’azur. Entre la crise de confiance et la crise économique, les réservations se font avec moins d’avance que par le passé. »

Mais ce qui nuit aux affaires, c’est

aussi l’absence de vacances sco-laires laïques coïncidant avec les fêtes : « la clientèle familiale est partagée, précise encore Moïse Ohayon qui propose aussi une formule courte sur 3 jours pour pallier cette difficulté : elle a très envie de profiter des fêtes pour s’offrir une parenthèse de détente mais rechigne à voir les enfants, surtout les plus grands, manquer plus d’une semaine d’école. » Même constat chez Sarah Tours, qui proposent de passer Pes-sah dans un palace marocain, à quelques dizaines de kilomètres de Casablanca, ou à Tel-Aviv. « Le taux de remplissage est excellent, car notre clientèle est fidèle. Mais nous prévoyons d’emmener au Maroc un groupe deux fois moins important que celui de l’an der-nier. Les familles avec enfants scolarisés en école laïque nous ont déjà fait savoir qu’elles étaient très tristes de ne pouvoir passer les fêtes avec nous cette année », confirme Simone, en charge des réservations.

Etrangement, aucun des organisa-teurs de séjours pour Pessah n’a noté de demandes particulières en matière de sécurité. « Les gens as-pirent à vivre normalement », pré-cise l’un d’eux. En revanche, « on sent une certaine morosité, un réel besoin de détente », ajoute Yoël

Benamou, à la tête du Club Timo-ra, pionnier du séjour à Eilat de-puis un quart de siècle. Son princi-pal étonnement : « Les demandes sans vol. On sent qu’une nouvelle clientèle est en train de naître, no-tamment de Français qui, soit ont fait leur alyah et veulent continuer à venir profiter de nos prestations, soit comptent venir pour préparer leur alyah ou visiter de la famille plusieurs jours avant et nous re-joindre pour le séjour. »

Une chose est sûre, tous croient au dynamisme du secteur et au succès de leurs prestations : « La nouvelle génération aime cette proposition alliant fête religieuse, détente et dépaysement, précise Nissim Assayagh, à la tête de Ho-fesh, qui emmène un groupe de plus de 400 personnes très prati-quantes à Barcelone cette année. Pessah est une fête très fatigante en terme de préparation et de cui-sine pour les familles. Hommes et femmes veulent désormais profiter du temps spirituel, de sa célébra-tion mais aussi vivre un moment privilégié avec leurs enfants. » Un jolie pause en famille, loin de la grisaille et des soucis, dans la joie et la spiritualité. L’idéal non ?

Pessah 2015 : entre espoir, rêve et hésitations

Séjours de Pessah 2015 : la sélection d’Israël Actualité

L’ouverture de la Mer Rouge avec Mina’s events

Les professionnels du tourisme ont confiance en des lendemains meilleurs. C’est pourquoi ils n’ont pas lésiné sur les moyens pour nous proposer des séjours originaux et des services luxueux. Mais la clientèle, manifestement touchée par les

événements tragiques de ces derniers mois, balance entre envie et inquiétudes. Explications.

Israël, Espagne, Crète ou sud de la France, Sé-jour long ou court, en tout inclus ou en liberté, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses pour les fêtes de Pessah. Pour vous aider à faire votre choix parmi les voyages proposés, Israël Actualité vous propose une sélection de séjours

et met en avant leurs points forts. Florilège.

Où et qui ?L’agence Mina’s events organise un Pessah riche en symbole au Herods Boutique d’Eilat, luxueux palace, pour la 9ème année consécutive. Ber-nard Touitou et toute l’équipe se met en quatre pour vous offrir des va-cances de rêve ?

Les points forts- L’hôtel dont la décoration grandiose fait le charme. Inspirée des temps bi-bliques, l’architecture donnera à vos vacances l’impression d’une réelle traversée du désert avec Moïse en

guide !- Ambiance familiale et chaleureuse pour un groupe volontairement limité à 130 personnes. « Nous voulons que nos clients se sentent comme chez eux », précise Bernard Touitou

Sedarim et Mimouna- Une magnifique soirée de Mimouna est organisée au sein-même de l’hôtel- La cuisine qui fait la part belle aux spécialités marocaines et israéliennes, est réputée pour sa qualité.

On aime- La soirée du 7ème jour de Pessah : « ouverture de la Mer Rouge », une ani-mation exclusive. Soirée en bord de plage, orchestre, feux d’artifice : « Un véritable rêve éveillé qui vous en met-tra plein les yeux et que nous sommes les seuls à proposer », souligne Ber-nard Touitou.Tarifs et informations utilesA partir de 2440 euros par adulte vol compris en pension complète.Renseignements et réservations au-près de Bernard Touitouau 06 62 73 58 45

Page 17: Israël Actualités n°337

17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Les charmes de la Crète

Spiritualité et détente familiale sur la Costa Brava

Offre imbattable à la Grande-Motte

Pessah avec Shimi Tavori à Tel-Aviv

Où et qui ?Le Daniclub26 propose un séjour en Crète, au Stella Palace Paradise. Le complexe hôtelier cinq étoiles sera réservé tout entier aux participants à ce séjour.

Les points forts- La nourriture, glatt casher, est «de grande qualité et variée”. Les chefs du Daniclub 26 enchanteront les palais de la clientèle grâce à un “tour de la Méditerranée des spécialités” : maro-caines, tunisiennes, israéliennes, fran-çaises, grecques et crétoises...- Jeux, loisirs et animations à foison : jeux de piscine, tournois, stretching, aérobic, zumba, aquagym, bingo, soi-rée karaoké, spectacles, soirées musi-cales... - Un baby-club et mini-club prendra soin des plus jeunes : de 6 mois à 12 ans ! L’idéal pour permettre aux ma-

mans et aux papas de souffler. Des repas spécifiques sont même prévus pour les enfants et les bébés.

Sedarim et MimounaLe chanteur israélo-oriental Mory Kovy animera la soirée de la Mimou-na. - Le rabbin Emmanuel Bitan, qui est également enseignant et psychologue, assurera les événements religieux pendant le séjour – sedarim, cours, of-fices quotidiens...

On aime...L’expérience et le sens de l’organisa-tion de Daniel Ohayon, ex-directeur de colonies de vacances, qui organise cette année son 24ème Pessah à la tête du Daniclub26. L’an passé, 520 personnes ont passé Pessah dans ce même hôtel et en sont revenus très satisfaits. L’esprit de fête et de tolérance : “Je veux que «tous les Juifs se sentent bien, quel que soit leur niveau de reli-giosité. Tout sera fait pour que chacun puisse vivre l’expérience à sa façon, dans le respect de l’esprit de Pessah et du judaïsme», précise Daniel Ohayon.

Tarifs et informations utilesDu vendredi 3 avril (ou du jeudi 2 avril) au dimanche 12 avril - 1095 euros tout compris par adulte pour 9 nuits (1195 pour 10 nuits). Ce prix n’inclut pas le vol : compter 500 euros supplémentaires. www.daniclub26.com

Où et qui ?Nissim Assayagh et Hofesh, spécia-liste du voyage à destination d’une clientèle orthodoxe, moderne et cos-mopolite, propose un séjour à Barce-lone dans un très beau 4 étoiles : le Berverly Park Hotel and Spa sur la Costa Brava, à Blanes (à 70 km de Barcelone)

Les points forts- Le respect des règles de Tsniout pour une clientèle jeune, moderne, mais pratiquante.- Des piscines séparées pour hommes et femmes, idem pour les danses lors des soirées.- De nombreuses animations et loi-sirs prévues pour les plus jeunes : « je trouve qu’on ne fait jamais assez cas des enfants, souligne Nissim Assaya-gh, qui organise des voyage casher depuis des décennies. J’ai voulu, vrai-ment, qu’ils aient droit à une attention particulière, lors de ce séjour. Car des enfants qui s’amusent, ce sont des pa-rents heureux et détendus ! »

Mimouna et Sedarim - Le rav David Hanania Pinto et le ténor Raphaël Cohen supervisent ce séjour, destiné à une clientèle qui n’entend pas sacrifier la spiritualité de la fête de Pessah sur l’autel des vacances. Le rav animera débats et conférences- La cuisine gastronomique assurée par l’équipe du chef Siney Azoulay

est casher Lamehadrine.

On aime…- Cette proposition de voyage pour une clientèle moderne et pratiquante. « La nouvelle génération de femmes religieuses ne veut plus vivre Pessah comme une épreuve riche en fatigue. Ces jeunes femmes veulent profiter des sedarim, de la fête et de leur fa-mille, explique Nissim Assayagh.- L’ambiance très cosmopolite de ce groupe. Nos clients viennent du monde entier. Ces rencontres sont source d’enrichissement. », souligne encore Nissim Assayagh - Magicien et humoriste animeront les soirées

Tarifs et informations utilesA partir de 1190 euros par adulte sans vol (tarif sous conditions)Renseignements et réservations sur www.hofesh.fr ou au 06 01 99 80 85

Où et qui ?Le Kangourou club propose son sé-jour de Pessah 2015 à la Résidence Cap Vacances, un hôtel 3 étoiles situé dans le centre ville de La Grande-Motte (Hérault). Station balnéaire fa-miliale située non loin de Montpellier, La Grande-Motte est connue pour son

casino, son golfe et ses nombreuses activités de sports et de loisirs (tennis, bateau etc.).

Les points forts- Le choix offert entre chambres et ap-partements pour ceux qui veulent pou-voir cuisiner (notamment pour les bé-bés et enfants) ou avoir plus d’espace.- Les infrastructures et équipements de l’hôtel : piscine extérieure chauffée, spa avec sauna, hammam et deux jac-cuzi, un salon de massage, un terrain multisports, des jeux pour enfants… - Des cours seront donnés par Léon Ben Danan, ancien élève du rav Zy-gler (zal)

Sedarim et Mimouna- Le rav Ilan Fitoussi sera le mach-guiah et hazan de ce séjour.- Les repas variés et raffinés seront préparés par un traiteur glatt cacher..

On aime…- Le tarif imbattable de cette offre qui combine détente, loisirs et ambiance familiale dans une station balnéaire cotée.- Benjamin Parienti qui a fondé le Kangourou club en 1990 et le dirige toujours a voulu créer « un club fami-lial, où chacun se sent à l’aise, quel que soit son niveau de vie ou de re-ligiosité ». - « Nos prix sont très compétitifs, sou-ligne-t-il. C’est une solution idéale pour ceux qui ne veulent pas se ruiner ou préfèrent mettre de l’argent de côté parce qu’ils ont l’alyah en tête. »

Tarifs et informations utilesDu 3 au 12 avril (possibilité de séjours partiels) – à partir de 750 euros par adulte. Famille de 4 personnes : 2499 euros.Informations et réservations surwww.kangourouclub.comou au 04 88 91 60 54

Où et qui ? L’équipe d’espace organisation orga-nise un « Pessah de rêve » au Park Plaza Orchid de Tel-Aviv. Au pro-gramme, farniente en bord de plage mais aussi découverte du pays avec de nombreuses excursions prévues (Jéru-salem, la Mer Morte, Césarée…) avec supplément.

Les points forts- C’est la 6ème année consécutive qu’Habib Lévy et son équipe pro-posent ce séjour au Park Plaza Orchid. Classé 4 étoiles luxe, l’établisse-ment offre confort absolu, décoration contemporaine ainsi qu’un spa.- La flexibilité des vols avec prolonga-tion possibleSedarim et Mimouna

- Les deux sedarims sont organisés sous la houlette d’un hazan franco-phone- La soirée de Mimouna, féérique, in-clut la présence de la star israélienne Shimi Tavori !

On aime…- Le mini-salon de l’immobilier, pro-posé par Espace Organisations : « Nous avons sélectionné un certain nombre de partenaires du secteur : promoteurs, banques, etc, pour offrir à nos clients une journée instructive autour du thème de l’immobilier en Israël, explique Habib Lévy. Une grande partie de notre clientèle envi-sage l’alyah ou du moins l’achat d’une résidence secondaire en Israël. C’est notre rôle de leur proposer de l’aide en la matière. »- la présence de l’humoriste Sadoc qui animera le séjour.

Tarifs et informations utiles-A partir de 1899 euros par adulte (sous conditions)Renseignements et réservations sur www.espaceorganisations.com ou au 01 43 39 88 99

Page 18: Israël Actualités n°337

18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Eilat au Club Timora : l’excellence depuis 25 ans

Erez Bousso directeur de partirenisrael.com

Le meilleur rapport qualité prix avec le Club Paradise : Eilat ou Juans-les-Pins

Où et qui ?On ne présente plus le Club Timora et son créateur Yoël Benamou. Cette année, comme c’est le cas depuis un quart de siècle, le club offre à ses participants un Pessah inoubliable au Royal Garden ou au King Salomon, 5 étoiles luxe. Complète, la formule proposée inclut assistance, encadre-ment, animations, excursions et pres-tations de grand luxe.

Les points forts- L’animation : l’organisation ne lé-sine ni sur les moyens ni sur l’énergie pour enchanter ses participants. Or-chestres réputés, chanteurs israéliens, soirées à thème… Chaque journée est une journée de fête au Club Timora- Les hôtels de la chaîne Isrotel sont connus et réputés pour leur haut ni-veau de prestation. Entièrement réno-vé, le King Salomon est sans contexte le joyau de la chaîne et le plus réputé, notamment pour la qualité de sa res-tauration. - Les soirées de Hol Hamoed, toutes organisées autour d’un dîner-spec-tacle enchanteur. - La croisière sur la Mer Rouge, pro-posée en supplément mais à un prix très attractif : journée sur un voilier avec déjeuner compris pour 15 euros

par personne.

Sedarim et Mimouna-Sedarim privés, avec tables réservées pour les familles.- C’est Moshe Ben qui assure l’enca-drement des offices depuis deux ans au club Timora. Il sera au rendez-vous cette année. - Expérience hors du commun qu’il faut avoir vécu une fois, la Mimou-na du club Timora est une apothéose. Soirée dans le désert, feux d’artifice, barbecue, décor féérique… On ne vous en dit pas plus pour ne pas gâ-cher la surprise !

On aime…- Le luxe absolu de l’expérience. « Le club Timora est plus cher que d’autres sur les séjours de Pessah. Mais notre offre vise l’excellence quelles que soient les prestations, explique Yoël Benamou. Nous voulons offrir à nos clients un Pessah de rêve. » Et c’est le cas !

Tarifs et informations utilesA partir de 2450 euros pour un adulte en chambre triple. Possibilité de devis sans vol. Renseignements et réserva-tions sur www.clubtimora.com ou au 01 43 99 04 19

« A Pessah, Eilat est la destination de rêve »Directeur du groupe ESH, auquel ap-partient le site référence partirenis-rael.com, Erez Bousso fait pour Israël Actualités, le point sur les tendances 2015-02-23

Quelle destination conseille-riez-vous à Pessah ?En cette saison, Eilat est la destination de rêve. C’est une valeur sûre d’abord en matière de climat : on est sûr d’y avoir du soleil. On dispose aussi sur place d’établissements proposant une très grande qualité de services et des forfaits très compétitifs.

Quels séjours recommande-riez-vous en fonction de la clientèle ? Famille, célibataires…Le Dan Panorama offre un forfait tout

inclus aux environs de 2225 euros très intéressant. C’est un hôtel réputé dont les célibataires sauront apprécier l’ambiance. Le U Coral Beach et sa formule ultra all inclusive plaît plus à une clientèle familiale.

Quels sont vos points forts ?Dans tous les hôtels sélectionnés par nos équipes, nous veillons à propo-ser une offre très complète. Cela va de vols directs sur Eilat, en passant par les transferts, les soirées de seda-rim et mimouna, l’animation, etc… Nous avons aussi à cœur d’offrir à notre clientèle une assistance : nous sommes sur place et répondons pré-sent quelle que soit la demande. Forts de nos 10 ans d’expérience, nous avons aujourd’hui une offre exhaus-tive et compétitive.Propos recueillis par R.C.

Où et qui ?Moïse et Céline Ohayon mettent leur savoir-faire et leur expérience au ser-vice de leur fidèle clientèle depuis de nombreuses années. Ils organisent deux séjours très différents, l’un en all inclusive au Leonardo Club à Eilat, l’autre à Juan-les-Pins, au Marriott, 5 étoiles luxe, offrant en parallèle, un congrès médico-dentaire.

Les points forts- Le tarif imbattable de la formule all inclusive, pour le séjour à Eilat. « Aucune raison d’aller ailleurs ! », sou-ligne Moïse Ohayon. - La formule sur-mesure à Juan-Les-Pins, avec la possibilité de venir sur les trois premiers ou les trois derniers jours du séjour : « La majorité de notre clientèle a des enfants scolarisée en école laïque et ne peut s’absenter une semaine entière, d’où cette pro-position plus souple », précise encore Moïse Ohayon- Le congrès médico-dentaire : organi-sé pour les médecins et professionnels de santé qui participent au séjour à Juan-Les-Pins cet événement est dé-ductible des frais professionnels.

Sedarim et Mimouna- C’est René Seror, hazan bien connu qui officiera au Leonardo Club à Eilat. - Le restaurant dédié au groupe est en-tièrement privatisé

- « La soirée mille et une nuits, organi-sée pour la Mimouna, fait la part belle aux surprises et promet une ambiance de folie », précise Moïse Ohayon

On aime..- L’animation francophones des mi-ni-clubs, assurée par le DEJJ à Eilat- L’idée d’associer la semaine de fête à un congrès médical sur la Côte d’azur : une bonne solution alliant détente et formation pour les professionnels de santé concernés. - La proposition en formule de trois jours, plus souple et accessible à toutes les bourses (prix sur demande)

Tarifs et informations utilesFormule Eilat en all inclusive à partir de 1750 euros par personne. Formule Juan-Les-Pins à partir de 1895 euros par personneRenseignements et réservations au 01 45 05 26 26 ou sur www.club-para-dise.fr

Page 19: Israël Actualités n°337

19L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Ambiance féérique au Maroc ou vent de liberté à Tel-Aviv avec Sarah Tours

Expérience gastronomique à Marrakech

Israël à la carte avec Soltours

Où et qui ?Sarah tours, spécialiste du voyage casher, organise deux séjours très dif-férents : l’un dans un palace en bord de mer, au Maroc, l’autre, pied dans l’eau, au Renaissance de Tel-Aviv.

Les points forts- Le Mazagan beach Resort, superbe complexe hôtelier situé à El Jadida, à 70 km de Casablanca est un hôtel de rêve ultra-luxe et ultra-sécurisé. - A Tel-Aviv, la clientèle bénéficie

d’une formule plus souple, permettant d’allier célébration de la fête, détente et découverte du pays. Récemment rénové, le Renaissance, hôtel de la chaîne Marriott, offre un point de sé-jour idéal pour découvrir Tel-Aviv ou profiter des joies de la plage.

Sedarim et Mimouna- Sedarim animés par les hazanims du groupe- Mimouna en plusieurs étapes : cou-tumes juives du Maroc au son d’un or-

chestre arabo-andalou, dîner de gala, et douceurs de l’orient pour le bouquet final.

On aime…- Le prix, assez compétitif d’un séjour de très grand luxe, dans un magnifique palace marocain- La cuisine raffinée du traiteur Davi-sol, au Maroc qui enchantera les pa-lais amateurs de gastronomie orientale et de spécialités traditionnelles. -- La formule liberté proposée à Tel-Aviv

Tarifs et informations utilesA partir de 1980 euros par adulte au Renaissance Tel-AvivA partir de 1790 euros par adulte au Mazagan Beach Resort, à El Jadida (Maroc)Renseignements et réservations sur sarah-tours.com ou au 06 08 18 36 80 (Simone est charmante !)

Où et qui ?Le Jaguar organise, pour la cinquième année consécutive, son séjour de Pes-sah au Maroc, à l’hôtel 5 étoiles Palm Plaza de Marrakech. Entièrement pri-vatisé pour l’occasion, l’hôtel dispose de piscines géantes, à l’intérieur et à l’extérieur et la décoration fait la part belle aux charmes de l’Orient.

Les points forts- Le Jaguar étant d’abord un restaurant et un traiteur gastronomique parisien, il n’est pas étonnant que l’accent soit mis sur la cuisine. L’idée est « d’adap-ter la cuisine marocaine au goût fran-çais pour livrer une fusion inventive de la gastronomie française et cacher », souligne Charlie Perez,en charge de l’organisation. Pour ce faire, douze employés du « Jaguar » feront le dé-placement de Paris pour épauler les employés marocains.

- Les « très bonnes conditions de sécu-rité et l’extrême amabilité des Maro-cains », souligne Charlie Perez

Sedarim et Mimouna- Les Sedarim sont organisés dans

l’intimité, dans le respect des cou-tumes de chacun. Chaque soir de Hol Hamoed, un orchestre différent se produira et le hazan israélien Moche Louk assurera notamment la qualité liturgique des offices.

On aime…- Un séjour qui ravit les Marocains d’origine et les amateurs de nouvelles rencontres : « un tiers des personnes qui ont déjà réservé sont des ashkena-zim des Etats-Unis », précise Charlie Perez. - Une journée d’excursion sur les traces des grands maîtres du judaïsme marocain. - Les prix attractifs surtout pour une offre gastronomique et hôtelière aussi luxueuse.

Tarifs et Informations utilesDu 3 au 12 avril 2015 – 1690 euros tout compris (sauf vol) par adulte. En-fants de moins de 5 ans logés avec les parents : gratuit (sous certaines condi-tions) Renseignement et réservations sur restaurantlejaguar.frou au 01 46 22 51 50

Où et qui ?L’agence Soltours, spécialiste de la destination, propose une dizaine de séjours en Israël : Tel-Aviv ou Eilat, All inclusive ou demi-pension. Il y en a pour tous les goûts !

Les points forts - le choix : impossible de ne pas trou-ver son bonheur dans la liste des sé-jours et hôtels proposés !

On aime -La gentillesse de l’équipe ! Ary Tole-dano fait le maximum pour répondre à la demande avec chaleur et attention.

Tarifs et informations utilesLa fourchette des prix oscille entre 1800 et 2500 euros vol compris. Renseignements et réservations au 01 42 71 24 34

Page 20: Israël Actualités n°337

20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Dans les années qui suivirent la fin de la Seconde guerre mondiale, des milliers de na-zis prirent la fuite pour échap-per aux poursuites. La plupart prirent la direction de l’Amé-rique du Sud, mais quelques di-zaines d’entre-eux se rendirent au Proche-Orient pour y bâtir une armée capable de détruire le jeune État d’Israël, à la de-mande de la Ligue arabe, révèle la journaliste française Géral-dine Schwarz sur le site du quo-tidien allemand Die Welt. Elle a consacré une longue enquête à cet aspect méconnu du conflit israélo-arabe et a notamment réalisé à ce sujet le documen-taire Exil nazi : La promesse de

l’Orient, sorti en 2014, comme le rapportait alors le site du JDD.

Comme elle l’explique, les puis-sances de la Ligue arabe voulaient moderniser leurs armées suite à leur défaite face à Israël en 1948. Les anciens nazis furent avant tout recrutés non pas pour des raisons idéologiques mais pratiques :

« Leurs dirigeants se sont donc dit : Nous n’avons qu’à demander de l’aide à des experts, par exemple à l’étranger. Mais à qui ?

Il était hors de question de deman-der aux Britanniques et aux Fran-çais. On les haïssait, ces vieilles puissances coloniales. Par ailleurs,

les Britanniques contrôlaient en-core des territoires importants de l’Égypte, en particulier le canal de Suez. Quel intérêt auraient-ils à former une armée arable, qui aurait pu rapidement sortir de leur coupe ?

Les nazis déchus, eux, n’avaient d’une part plus rien à perdre, et d’autre part ils étaient de bon stra-tèges, maîtrisaient les armes et les techniques militaires.

De plus, ils étaient à la recherche d’un refuge, donc faciles à convaincre.

Ces derniers voyaient bien évi-demment dans cette reconversion professionnelle l’opportunité de poursuivre leur objectif de des-truction des Juifs.

Recruté par l’Egypte, l’ancien gé-néral de la Wehrmacht Artur Sch-mitt analysait en ces termes la dé-faite des troupes égyptiennes dans un rapport destiné aux autorités :

« Une direction égyptienne inca-pable, qui n’était pas en mesure

d’utiliser les avantages de la pre-mière semaine, de mettre les Juifs au pas et de détruire l’État d’Israël lors d’une Blitzkrieg de deux se-maines tout au plus. »

En parallèle, la Syrie recruta une cinquantaine d’anciens militaires nazis : Anciens pilotes de la Luf-twaffe, membres des S.S., soldats de la Wehrmacht, mais aussi des criminels de guerre, tels Gustav Wagner et Franz Stangl, anciens directeurs des camps d’extermi-nation de Sobibor et Treblinka, mais aussi Alois Brunner, le bras droit de l’officier SS Adolf Eich-mann. Comme l’expliquait l’heb-domadaire Der Spiegel en 2014, celui-ci a notamment formé les services secrets aux méthodes de la Gestapo, notamment à celle de « la chaise allemande », un instru-ment de torture pendant les inter-rogatoires, et qui est aujourd’hui toujours utilisée en Syrie :

« Le détenu est placé sur un ap-pareil ayant l’apparence d’une chaise, qui est composé de parties amovibles avec lesquelles le corps du prisonnier est distendu. Cette

méthode conduit souvent à ce que la colonne vertébrale de la victime soit brisée. »

Les anciens nazis étaient recru-tés grâce à une filière animée par l’ancien S.S. Walter Rauff depuis Rome, dans des locaux apparte-nant à l’Église catholique.

Le Vatican était au courant, comme l’attestent plusieurs docu-ments, mais a laissé faire.

De même que le gouvernement allemand de l’époque, dirigé par Konrad Adenauer, a eu connais-sance de ces activités, mais a pré-féré rester discret, espérant que la présence de ces anciens militaires nazis au sein des armées égyp-tiennes et syriennes pourraient permettre de rapporter de gros contrats d’équipement à l’Alle-magne, qui était alors en pleine reconstruction.

Illustration : Alois Brunner, nazi, bras droit de l’officier SS Adolf Eichmann, mort en Syrie en 2010Source : Slate, par Annabelle Georgen

Après la guerre, des nazis ont été recrutés par l’Égypte et la Syrie pour bâtir une armée contre Israël

Page 21: Israël Actualités n°337

21L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

L’Etat islamique (EI), l’organisation terroriste probablement la plus puis-sante que l’histoire ait jamais connue, caresse le rêve de libérer Al-Andalus.

Cette terre qui rappelle aux musulmans le temps de leur splendeur passée. Mais son rêve ne se limite pas seulement à l’actuelle Andalousie, il englobe la totalité de la péninsule ibérique, à l’ex-ception d’une partie de la Corniche Cantabrique et d’une petite portion du sud-est de la France.

Au cours de l’été dernier, et au fur et à mesure que l’EI étendait son pouvoir sur les territoires syriens et irakiens – s’em-parant du tiers environ de chaque pays – certains de ses chefs se sont rappelés au bon souvenir d’une Espagne qui fut dominée pendant huit siècles par l’is-lam (du VIIIe au XVe) estimant que le temps pour qu’elle réintègre la Oumma musulmane est venu.«Je vous dis que l’Espagne est la terre de nos ancêtres et nous allons la conqué-rir, inchallah.» C’est en espagnol, que la nouvelle fut annoncée dans une vidéo postée au mois de juillet dernier par un jihadiste originaire de nord du Ma-roc, qui a été identifié par le quotidien ‘’Al-Massaa’’ de Casablanca comme étant Noureddine Majdoubi, présenté dans la séquence de vidéo, en espagnol également, par un autre terroriste, un

certain Slaheddine Ghaitoun (tué juste après le tournage de la vidéo).

A l’heure actuelle, on compte plus de 2.500 Marocains engagés aux côtés de l’EL parmi lesquels on dénombre une centaine d’Espagnols ou de résidents étrangers en Espagne environ.

La production jihadiste en vidéo traitant du thème d’Al-Andalus a été riche cet été. Même Mohamed Hamdouch, plus connu par le sobriquet «Kokito» a pu-bliquement joint sa voix pour exprimer son envie de revenir en Espagne pour la «conquérir». Marocain de Castillejos, marié à une Espagnole, M. Hamdouch a vécu un temps dans le quartier du Prín-cipe à Sabta. Il s’était fait connaître en postant sur les réseaux sociaux au prin-temps dernier, une photo de lui exhibant fièrement les têtes coupées de cinq Sy-riens qu’il venait d’assassiner.

L’autre manière de revendiquer cette «conquête» consiste à poster sur des comptes Twitter des photomontages de monuments historiques érigés au temps de l’Espagne musulmane, comme par exemple le palais fortifié de d’Aljafería à Saragosse (Al-Ja’fariyya, construit au XIe par Abû Ja’afar Ahmad al-Muqta-dir, XIeroitelet de l’Etat indépendant de Saraqusta sur laquelle régna la dynastie taifa de Banû Hûd(1)), ou encore l’Al-

hambra (Borj al-Hamra’) de Grenade, en insérant au premier plan le drapeau noir de l’EI frappée d’une inscription en arabe «Nous sommes tous l’Etat is-lamique.» Mais il arrive parfois que le monument choisi n’ait aucun rapport avec le modèle d’architecture musul-mane, tel le Sacré-Cœur construit au sommet du Mont Orgull à San Sébas-tien, sur lequel, suivant le même pro-cédé, les adeptes de l’EI ont apposé le drapeau noir, bien qu’il n’y eu aucune présence musulmane sur la côte basque.

L’Espagne constitue l’un des objectifs stratégiques du«Jihad global», a re-connu le ministre de l’Intérieur Jorge Fernádez Díaz peu de temps après le démantèlement d’une cellule terroriste. Plus grave, le roi d’Arabie Saoudite a lancé il y a pluieurs semaines cette mise en garde: «Je suis certain, que si nous ne faisons pas attention, l’Etat islamique en Irak et en Syrie atteindra l’Europe dans un mois et l’Amérique dans deux mois au plus tard». Nonobstant, les rêves jiha-distes, même dans une infime mesure, ne deviendront jamais réalité. A preuve l’Egyptien Ayman Zawahiri, l’actuel leader d’une Al-Qaïda en chute libre, à longtemps gesticulé, exigeant lui aussi le «rétablissement d’Al-Andalus musul-man», allant même jusqu’à comparer Sabta et Melilia à la Tchétchénie sous l’occupation russe. Mais depuis 2004, à

peine si l’Espagne a été touchée par des attentats terroristes islamistes.

Contrairement à Al-Qaïda, qui a ten-té de frapper tantôt à gauche, tantôt à droite, l’EI, malgré ses déclarations in-cendiaires, donne l’impression d’être concentrée plutôt sur la consolidation de son pouvoir en Syrie et en Irak.

Le «calife» Aboubakr Al-Baghdadi, chef de ce mastodonte jihadiste, a bien évoqué la conquête de Bagdad comme capitale du Califat abbasside et de Da-mas comme capitale des Omeyyades, mais n’a pas mentionné Cordoue, capi-tale du Califat omeyyade en Andalou-sie. Pour l’heure, le risque ne peut venir que de ceux qu’on appelle les loups soli-taires, ces jeunes auto-radicalisés, tentés d’entreprendre une guerre à leur propre compte.

Certains experts comme Mohamed Tozy, politologue marocain connu, insistent pour dire qu’Al-Andalus ne constitue pas uniquement un espace géographique, mais va au-delà de ce simple constat, car «il incarne au yeux de L’EI le mythe de l’unité musulmane, mais aussi le mythe d’une grande civili-sation perçue comme une alternative à la civilisation occidentale sur laquelle il compte étendre son hégémonie».

«La revendication d’une nouvelle conquête d’Al-Andalus est plus qu’un problème de perception ou, pour être précis, d’hallucination idéologique, écrivait Kamel Daoud journaliste au ‘’Quotidien d’Oran’’, il s’agit pour nous [Arabes] de l’obligation de reconnaître enfin notre responsabilité dans la fa-brication d’une génération qui, sans présent ni futur, s’est précipité corps et âme dans un abominable délire sur son propre passé».

Il n’empêche que de très nombreux pré-dicateurs médiatiques ont pignon sur rue au Royaume Uni comme Abdullah Al Andalusi Fondateur de Muslim Debate Initiative, qui malgré cette appellation anodine à dessein, défend ardemment le Califat. Ce prédicateur ne s‘est pas gêné récemment sur Channel 4, l’une de chaine les plus regardées en Angleterre, pour affirmer que «Les musulmans d’aujourd’hui sont les juifs persécu-tés d’hier et que l’Occident se conduit envers eux comme les nazis autrefois contre les juifs». Le pire, c’est que per-sonne n’a osé le contredire lors de ce débat télévisé et pour cause les jour-nalistes anglais, ont depuis un certain temps déjà, la peur au ventre…un peu comme les nouvelles recrues de Charlie en France.

Yves Simon

Al-Andalus

Page 22: Israël Actualités n°337
Page 23: Israël Actualités n°337
Page 24: Israël Actualités n°337

24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

L’UEJF constate qu’au-jourd’hui une libération de la parole raciste et antisémite sur le Net prend de l’ampleur. En 2014 une propagation des vidéos antisémites et négationnistes de Dieudonné et d’Alain Soral ont fait malheureusement plu-sieurs millions de vues. Le re-trait, grâce aux actions et procès intentés par l’UEJF, prend en moyenne plus de trois semaines et ce malgré les procédures d’urgence. Ce qui nous montre que le droit n’est pas assez adap-té aux usages d’Internet où il faudrait pourtant pouvoir faire supprimer les contenus haineux instantanément. Un récent sondage montre que plus de la moitié des Français ont déjà été victimes de propos raciste sur le Net, 83% des utilisateurs de réseaux (Google, Twitter, Face-book...) seraient favorables à un système d’amendes lors de propos de haine, mais l’anonymat reste un grand questionnement. Nous avons constaté que dif-férentes associations ont pu se

rencontrer et échanger avec des chercheurs autour de nombreuses tables-rondes. (Associations de lutte contre le racisme, l’antisé-mitisme, l’homophobie ... (CRIF, Licra, SOS Racisme, E-Enfance, SOS Homophobie...), ainsi que des associations spécialisées sur le Net (Quadrature du Net, Renais-sance Numérique, Respect Zone, ...), d’acteurs du numérique (Face-book, Twitter mais aussi Studio Bagel) Les interventions de la secrétaire d’Etat Axelle Lemaire, de la garde des Sceaux Christiane Taubira, et du préfet délégué interministériel Gilles Clavreul nous ont éclai-rés avec un rappel des mesures envisagées par le gouvernement, notamment l’instauration de blo-cages des sites racistes et antisé-mites. Une des conclusions de cette jour-née a été qu’au delà du travail lé-gislatif nécessaire pour adapter les lois et mieux réguler le Net, untravail pédagogique de citoyenne-té numérique est essentiel à l’école

afin d’éveiller l’esprit critique, comme nous le faisons dans cer-taines classes avec le programme CoExist afin de démanteler les sté-réotypes de plus en plus véhiculés par des vidéos “complotistes”, grâce aux médiateurs bénévoles de l’UEJF et de SOS Racisme. Nous nous retrouverons bientôt avec les associations pour forma-liser toutes les propositions qui ont été émises et poursuivre ce travail d’échange et de débats entre les différents acteurs de la lutte contre la haine sur le Net. NLS

Crédits photos© Alain Azria

Colloque UEJF du 22 février 2015 à l’ESCP

Page 25: Israël Actualités n°337

25L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Page 26: Israël Actualités n°337

26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Ce plan de l’état islamique a été révélé par un groupe anti-terro-riste britannique «Quilliam». En raison de son emplacement continental idéal, les combat-tants de l’EI souhaitent utiliser ce pays comme passerelle pour faire transiter des combattants d’Afrique du Nord par la Médi-terranée.

L’Italie qui est la passerelle entre la Libye et l’Europe est en alerte maximum depuis plusieurs se-maines.

Selon les informations de Quil-liam, la stratégie de l’Etat Isla-mique est de transporter illéga-lement des combattants par la Méditerranée, de Libye vers les différents ports d’Europe du Sud, comme Lampedusa en Italie (qui se situe à moins de 500 kilomètres de distance des côtes libyennes) et ainsi débuter la guerresur l’en-semble du sud de l’Europe.

Le document est rédigé par un membre important de l’Etat Isla-mique d’Irak et du Levant, connu sous le pseudonyme d’Abu Ibra-him al-Libim. Il est considéré comme un recruteur influent sur Internet. Les analystes le consi-dèrent comme un propagandiste influent et très suivi.

« Twitter a fermé à plusieurs re-prises les comptes de Libim et à chaque fois qu’il crée un nou-veau compte, il reçoit des milliers d’adeptes très rapidement, typique d’une importante influence » a dé-claré Charlie Winter, chercheur à la Fondation Quilliam.

Les plans de Libim se composent d’une première phase, qui repose sur l’utilisation d’immigrants il-légaux pour débarquer en Europe du Sud, puis d’une seconde phase, avec des attaques tous azimuts sur l’Europe méridionale, avec pour objectif de semer la violence et le chaos.Les membres de l’EI es-pèrent réunir en Libye toute une armée de combattants originaires de Syrie et d’Irak pour envahir l’Europe..«Nous allons conquérir Rome, par la permission d’Allah, » affirme le groupe dans une vidéo publiée dimanche exposant la dé-capitation de 21 égyptiens coptes – vidéo qui a conduit l’Egypte à organiser une campagne de bom-bardements sur des positions de l’Etat Islamique en Libye. Dans la vidéo, la Libye est dé-crit comme ayant « un immense

potentiel », notamment avec les tonnes d’armes, de munitions et de pétrole laissés sur place après l’éviction du colonel Mouammar Kadhafi en 2011.

Les services de renseignements italiens ont pour leur part intercep-té des conversations téléphoniques dans lesquelles l’État Islamique menace de faire venir en Europe 500.000 à 700.000 migrants em-barqués sur des centaines d’em-barcations afin de frapper « psy-chologiquement » l’Europe si celle-ci décidait de s’attaquer à la Libye. Dans le même temps, les partisans de l’État Islamique « se mélangeront » aux demandeurs d’asile qui traversent la Méditer-ranée, pour être ainsi accueillis en Europe. Plus de 207 000 per-sonnes ont tenté cette année de rejoindre l’Europe depuis la Mé-diterranée.

Comme le raconte Ariel Dumont sur son blog «Salute !», nos voi-sins italiens craignent, eux aussi, d’avoir à subir un acte terroriste. D’autant que l’hebdomadaire «l’Espresso» vient de révéler qu’une «chasse à l’homme est ac-tuellement en cours dans les rues et ruelles de la capitale. Selon le journal, explique-t-elle, deux hommes d’origine libyenne au-raient essayé d’acheter des armes au marché noir, mais aussi des gilets pare-balles et des visières infra-rouges. Les entreprises ra-patrient le personnel de nationa-lité italienne comme par exemple l’Eni qui a demandé à ses salariés en poste dans les exploitations pétrolières libyennes, de rentrer illico presto en Italie. Craignant de se retrouver, au pire avec des cadavres décapités à gérer, au mieux des rançons à payer, le gouvernement Renzi qui vient de fermer son ambassade à Tripoli a demandé ou plutôt ordonné à tous ses ressortissants de quitter la Libye au plus vite. Au milieu de tout ce remue-ménage, les Italiens s’inquiètent et certains vont même jusqu’à évoquer l’arrivée des en-vahisseurs barbares, armés de couteaux et de Coran, et défilant sur l’avenue des Forums impé-riaux située aux pieds du Colisée. Nous avons déjà signalés dans ces colonnes à maintes reprises ce problème majeur de l’immigration clandestine en Europe et en France en particulier. Cette immigration avait débutée lors de la chute de Ben Ali et de Kadhafi.

Yves PEREZ

Selon Abdelasiem El Difraoui, auteur de Al-Qaïda par l’image (PUF) que nous avons lu : DERRIERE L’IMAGE - Doté d’un arsenal de communication quasi-professionnel, l’Etat isla-mique en Irak et au Levant veut propager la «terreur», mais pas uniquement.

En Irak, les djihadistes de l’Etat islamique (EIIL) disposent de kalachnikovs et de mitrailleuses lourdes, mais aussi d’une autre machine de guerre : une propa-gande bien huilée et très efficace. Ces derniers semaines, ils ont ainsi publié des photos atroces d’exécutions de masse, prises au cours de leur avancée fulgurante dans diverses villes irakiennes. Le groupe, qui a aussi mis en ligne un film de propagande aux allures de superproduction hollywoodienne, s’inscrit dans la droite ligne du «credo djihadiste : terroriser le cœur des ennemis» comme nous avons pu le constaté pour les 21 Koptes chrétiens égorgés au cou-ché du soleil, sur les bords du ri-vage de la Libye…Décryptage de cette communica-tion ultra-professionnelle qui ne se limite pas à la seule «terreur».

Une «échelle» plus grande. Ces images et ces vidéos émanant de l’EIIL sont évidemment toujours à prendre avec des pincettes, puisqu’il est difficile, sinon im-possible, de les authentifier. Reste que l’EIIL ne dément pas, ce qui équivaut à assumer «la paternité de l’horreur», note Abdelasiem El Difraoui, germano-égyptien, politologue et auteur de documen-taires. Quant à la «recette» de cette com-munication à la sauce djihadiste, elle n’a pas fondamentalement changé. Par le passé, des organisa-tions comme Al-Qaïda en Irak ou d’autres «branches» d’Al-Qaïda dans le monde «sont devenues cé-lèbres avec des vidéos d’exécution individuelle d’otages», rappelle El Difraoui. Ces pratiques ont été

critiquées par «Al-Qaïda central», le frère ennemi de l’EIIL, pour qui le fait de filmer l’égorgement de victimes était trop barbare. Pour l’EIIL, ce n’est pas un sou-ci. L’organisation semble même avoir franchi un palier : «l’échelle est plus grande», note le spécia-liste. Les djihadistes se targuent ainsi d’avoir tué quelque 1.700 membres des forces de sécurité irakienne, photos des exécutions à l’appui.

Une agence professionnelle de com’ de l’EIIL. Peu avant le lancement de son offensive en Irak, l’EIIL a en outre publié une impressionnante vidéo de propa-gande, repérée par France 24. Ce film intitulé «Le choc des épées IV» commence par une séquence filmée par un drone au-dessus de Fallouja, une ville aux mains des insurgés depuis janvier. Suivent des scènes de combats ultra-vio-lentes, saupoudrées de ralentis. L’effet est tel que la chaîne CNN a fait le rapprochement avec cer-taines scènes du film américain Zero Dark Thirty, qui relate… la traque de Ben Laden. L’impression qui se dégage de ce matériel de propagande est celle d’un grand professionnalisme. En matière de communication, les membres de l’EIIL ne sont pas des amateurs et disposent même, selon Abdelasiem El Difraoui, de «plusieurs structures», véritables agences de com’ internes ou ex-ternes au service de leur cause.

L’idée est d’essayer de donner «une image homogène» et même de «défendre la marque de fa-brique» EIIL. Ce qui passe, entre autres, par les réseaux sociaux : le groupe est passé maître dans l’art d’utiliser Twitter pour sa com-munication, presque à la manière d’une entreprise, via une «ma-chinerie en ligne sophistiquée», note le magazine américain The Atlantic. Le groupe dispose même d’une application «officielle» en-voyant des tweets automatique-ment, à la place des utilisateurs, tout en contournant les méca-nismes anti-spam du réseau social.

Séminaires et «protection des consommateurs». Mais pour El Difraoui, ce serait une erreur que de réduire cette communication à «la pure terreur» : les djihadistes de l’EIIL essaient aussi, «à côté de la terreur totale, de donner une image positive». Et le chercheur de donner l’exemple d’un docu-ment publié par le Al Hayat Me-

dia Center, qui serait une émana-tion de l’EIIL. Là encore, ce qui frappe, c’est le professionnalisme dans la forme : Une belle mise en page, la brochure ressemble à n’importe quel bulletin munici-pal ou publireportage que vous pourriez recevoir dans votre boîte aux lettres. Ses auteurs ne parlent pas de djihad, mais plutôt de «sé-minaires de formation» et même de «protection des consomma-teurs»... La sémantique est impor-tante à leurs yeux…Car «l’EIIL a appris des échecs de ses prédéces-seurs» et s’est rendu compte que les djihadistes, contrairement à d’autres mouvements, «n’avaient pas de pratiques sociales per-formantes». «Pour la première fois, l’EIIL administre aussi des territoires et veut communiquer des messages positifs», décrypte Abdelasiem El Difraoui. Résultat aussi incroyable que cela puisse paraitre: les djihadistes se re-trouvent à communiquer aussi sur leurs actions de surveillance de la propreté des abattoirs ou des contrôles sanitaires des produits importés…

S’adresser aux étrangers. Détail non négligeable : la brochure est rédigée dans un anglais parfait. «Cela s’adresse aux étrangers : ils veulent démontrer aux recrues potentielles en Occident quelle action positive ils mènent», car le combat seul ne suffit plus à at-tirer des nouvelles recrues, ana-lyse le politologue. L’organisation produit aussi régulièrement des vidéos dans lesquelles de jeunes Européens, notamment des Fran-çais, «prennent, dans de longues interview en français, la défense de l’Etat islamique». «Ce sont des outils de propagande très pui-sants : quand quelqu’un vous ap-pelle à faire le djihad dans votre langue maternelle, ça a plus d’im-pact que quelqu’un qui parle en arabe», note encore Abdelasiem El Difraoui. Signe que la commu-nication redoutable de l’EIIL fait recette, plusieurs centaines d’Eu-ropéens et en particulier des Fran-çais ont déjà rejoint ses rangs ces derniers mois pour combattre en Syrie et ailleurs. Les prouesses de communication de ces barbares, c’est la technologie de l’image au service de l’horreur humaine !.

YLellouche

Conquérir l’Europe via la Libye

Irak : l’EIIL, une redoutable machine de propagande

Page 27: Israël Actualités n°337
Page 28: Israël Actualités n°337

28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Neuropsychiatre, universitaire, initiateur du concept de rési-lience. Boris Cyrulnik est éga-lement l’auteur de nombreux ouvrages dont certains ont été d’immenses succès. Il publie « Les âmes Blessées » chez Odile Jacob.

Les âmes blessées est le 2ème tome de ses mémoires. Un livre

passionnant parce que l’histoire de Boris Cyrulnik est parallèle à celle de la psychiatrie moderne. Boris Cyrulnik a découvert ensuite qu’il n’y a pas que les monstres qui sont capables de faire des choses...monstrueuses. Interrogé sur la fa-çon dont on doit considérer les terroristes de Daech, il explique : «J’affirme qu’ils ne sont pas fous. Ce sont des hommes et des femmes qui se sont soumis volon-tairement à une théorie totalitaire et qu’ils décapitent sans aucune culpabilité car ils pensent ne faire qu’obéir comme les accusés du procès de Nuremberg». Avec une minorité d’hommes formés, payés et armés, manipulés et fabriqués, on peut détruire une civilisation dit-il. Cela a été fait. L’inquisition et le nazisme l’ont faitD’ailleurs, beaucoup parmi les na-zis avaient déclaré avoir unique-ment «appliqué» le règlement du 3me Reich .

YLellouche

Ce «quitte ou double» porte un nom : Marine Le Pen. «Quitte» : ce serait l’arrivée au pou-voir du populisme nationaliste, «double» : le sursaut du redres-sement. Dans ce livre François de Closets, homme de télévi-sion des années 80, nous montre pourquoi et comment les Fran-çais vont se retrouver face à cette inévitable alternative. Bul-letin de vote en main.

La France du « quitte ou double »

nous fait découvrir des millions de Français, abandonnés par l’État, de très nombreux pommés, qui dit-il pourraient rejoindre le Front national. De nouveaux électeurs qui ne suffiront pas à lui donner la majorité absolue. En revanche, un peuple traumatisé par un choc financier peut basculer vers les ex-trêmes et l’histoire nous a réservé bien de surprises.

En Grèce ce fut à gauche, en France ce serait probablement à droite.

Or notre pays ne peut plus évi-ter une telle crise. En l’absence de vraies réformes, les baisses du pétrole, de l’euro et des taux d’intérêt, les milliards de la BCE n’apporteront qu’un répit. L’inca-pacité de redresser nos finances nous conduira fatalement à la ces-sation de paiement, c’est-à-dire à la mise sous tutelle financière de notre pays. Face à l’angoisse et à la colère des Français, le pire aura toutes ses chances. Le meilleur aussi.

Ce sera l’occasion unique de rompre avec les mensonges poli-tique. En finir avec la diabolisation

du Front National qui lui a tant profité. Cesser de nier le problème de l’islam conquérant en France et imposer partout la laïcité. Réhabi-liter la patrie, la fierté nationale, avec les marcheurs du 11 janvier. Cesser d’opposer des politiques de droite et de gauche qui sont qua-siment les mêmes. Dire enfin que nous faisons depuis quarante ans de la relance sans aucun résultat et que nous n’avons toujours pas commencé l’austérité. Et, surtout, faire sauter les oligopoles bureau-cratiques, corporatistes, politiques et syndicaux qui étouffent le pays. Au rendez-vous du destin, dit-il, il nous faudra quitter tout espoir ou redoubler d’efforts.

François de Closets journaliste et écrivain, est l’auteur d’une ving-taine d’ouvrages. Ses derniers li-vres,L’Échéance : Français, vous n’avez encore rien vu (coécrit avec Irène Inchauspé, 2011) et Maintenant ou jamais (2013), ont remporté un grand succès.

«La France à quitte ou double» un livre à lire et qui donne franche-ment à réfléchir…

YLellouche

Boris Cyrulnik : «Les terroristes de Daech sont des soumis, pas des fous»

La France à quitte ou double

Page 29: Israël Actualités n°337
Page 30: Israël Actualités n°337

30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Dans cette paracha, D-ieu énu-mère les commandements qui concernent exclusivement les Cohanim. Le premier ordonne de choisir de l’huile d’olive pure pour le luminaire-la Ménorah, qui sera éclairée en permanence -le second sera de confection-ner pour Aaron des vêtements spéciaux, «d’honneur et de ma-jesté», le troisième prescrit que l’éphod et le pectoral ne puissent se séparer, le quatrième décrit les détails de la robe du Grand Prêtre pour qu’elle ne se déchire pas, le cinquième lui demande de manger des offrandes, le si-xième lui prescrit de brûler l’en-cens deux fois par jour matin et soir et enfin, le septième lui in-terdit d’apporter sur l’autel un “encens étranger”, c’est-à-dire qui n’aurait pas la composition requise. «Tu feras confectionner pour Aaron, ton frère, des véte-ments sacrés, insignes d’hon-neur et de majesté. Tu demande-

ras à tous les sages de cœur que j’ai doués de génie de la sagesse, qu’ils exécutent les costume d’Aaron, afin de le consacrer à Mon sacerdoce». Cette paracha porte un intérêt considérable aux vêtements que le prêtre doit revêtir pour se consacrer com-plètement au service du temple. Les personnes qui confec-tionnent ces habits doivent être douées de « la sagesse du cœur ». C’est là, la condition essentielle ; une personne intelligente ne sera pas forcément apte à mener à bien cette tâche. Nous avons vu d’ailleurs dans la précédente paracha que la même qualité est exigée de celui qui doit œuvrer à la construction du Tabernacle. On pourrait se poser la question de savoir pourquoi la Thora ne laisse pas au Cohen la latitude de choisir lui même des vêtements à son goût? Par ailleurs, dès de la sortie d’Egypte, la Thora avait interdit aux juifs de consom-mer comme ils le voulaient, la viande de l’agneau pascal ! «Ne mangez rien qui soit mi-cuit ni bouilli dans de l’eau ; mais seu-lement rôti au feu, la tête avec les jarrets et les entrailles ». Et si la plupart préférait le ragout

d’agneau ?. Pourquoi la Thora s’immisce-t-elle dans le domaine du goût propre à chacun des enfants d’Israël ? Qu’il s’agisse de son alimentation ou encore de son habillement ?. Par ail-leurs, nous constatons que, par souci d’accorder aux vêtements du Cohen un caractère d’hon-neur et de majesté, la Thora ne mentionne pas les vêtements de corps comme le caleçon de lin. Elle ne mentionne pas non plus le diadème qui n’est pas un vête-ment. Le verset dit en effet : «Or voici les vêtements qu’ils exécu-teront (en parlant des personnes douées de « la sagesse du cœur ») : Un pectoral, un éphod, une robe, une tunique en mailles, une tiare et une écharpe ». Un coup d’œil attentif nous révèle que ces vêtements sacerdotaux sont plus que de simples habits pour revê-tir son corps, voir de manifester l’honneur et la majesté de ceux qui les portent. Nos Sages nous expliquent dans le Talmud les fonctions spirituelles de chacun de ces vêtements : Le pectoral est destiné à expier les fautes commises dans le domaine de la justice et du jugement ; le cale-çon de lin expie les péchés en

rapport avec les relations prohi-bées, la tunique sert à l’expia-tion du sang versé, la tiare, sert à réparer le péché d’orgueil, l’écharpe, pour les mauvaises pensées, l’éphod vient expier le culte étranger ou l’idolâtrie, la robe expie le «Lachone Ara» La médisance, et enfin, le diadème, l’insolence.

Par conséquent, la confection de tous ces vêtements qui jouent un rôle si fondamentale et si détermi-nant dans la vie matérielle et spi-rituelle du peuple juif, ne peu être confiée à n’importe quel artisan ou couturier de la « haute couture » fût-il, le plus habile et le plus doué. Ce travail exige un «tailleur» ex-périmenté, mais qui soit doué par D-ieu de «la sagesse du cœur ». La pensée de l’ouvrier se reflète dans l’œuvre accomplie. Lorsqu’il se consacre à la confection de la tiare, il doit se concentrer sur la pensée que ce « chapeau » doit inspirer au grand prêtre à savoir le sentiment que la grâce divine est au-dessus de sa tête. Cela devrait contribuer à l’éloigner du mal et l’aider à améliorer sa conduite et à s’attacher au bien. Voila pourquoi la tiare expie le péché en rapport avec l’orgueil. Comment l’homme peut-il s’enorgueillir quand il garde présent à l’esprit, grâce à son couvre-chef, sa Kipa, la pen-sée que le Tout-Puissant veille sur ses actes et ses pensées?. Dés lors, nous comprenons l’extrême sévé-rité avec laquelle la Thora consi-dère toute imperfection, tout écart dans le port des vêtements sacer-dotaux.

Notre maître le rav Emmanuel Chouchena zatsal, disait souvent que le vrai combat de l’homme comme nous l’avons vu précé-demment dans le rapport entre l’arche sainte et l’érudit, consiste à harmoniser «l’être et le paraitre» en ayant toujours conscience qu’Akadoch Baroukhou se tient au-dessus de lui . La vraie sancti-fication du nom Divin dépend tou-jours de la manière dont se com-porte l’érudit ou le rabbin.

Nous voyons dans le Talmud qu’un Talmid Khakham-un sage, qui porte un vêtement tâché, est «Haïa Mita»-passible de mort! haz véchalom. L’élégance n’est pas antinomique à la fonction de «Talmid khakham» bien au contraire. Nous avons l’exemple de ces rabbins élégants de nos maîtres comme le Rav Chalom Messas ou Rav David Messas zal ou encore Rebi Fraji Uzan zal toujours «tirés à quatre épingles» qui étaient soucieux de l’image qu’ils donnaient aux fidèles car

à travers eux, ils savaient qu’ils représentaient notre sainte Thora. Dans cette paracha, le verset des l’encens (Kétorète Asamim) offert par le Cohen, est présenté par nos textes comme étant plus impor-tant que tous les sacrifices. Il y est dit dans le Talmud, que tous les sacrifices qu’a offerts le Peuple d’Israël ne sont pas comparables à la Kétorète. Et l’impact de prière alors? La prière nous disent les Sages, corrige ce qu’il faut et la «Kétorète» (le texte des parfums) va bien au delà, car elle répare et unit dans un même élan, les En-fants Israël. Elle les éclaire et Elle purifie le sanctuaire. Le Zohar dé-veloppe en détails la succession des parfums et des sacrifices. Cela est si important nous disent les sages, que nous avons l’obligation de lire chaque jour ce passage des parfums, avec leur recette précise sans en oublier aucun. Parmi ces parfums, nous trouvons les bonnes et les moins bonnes odeurs, sym-bolisés d’une part par les Tsa-dikim (sages) et d’autre part les Réchaïm (les méchants). D-ieu exige de les consumer ensemble sur le Mazbiyah akétoret – sur l’autel. L’encens qui symbolise «le râcha»-le mécréant, n’est pas à écarter, bien au contraire, il doit être associer et intégré comme la «Araba», les branches de saule de Soukot, qui sont associées aux autres espèces, et qui font partie d’un seul et même corps, le peuple d’Israël.

Yvan Lellouche

Parachat Tétsavé : La majesté du Grand Prêtre

Page 31: Israël Actualités n°337
Page 32: Israël Actualités n°337

32L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Le groupe extrémiste État isla-mique (EI) a diffusé dimanche une vidéo où il fait parader dans des cages des hommes présentés comme des peshmergas, pro-férant des menaces contre les combattants kurdes irakiens en guerre contre lui.

La mise en scène de ce film repris par le centre américain de surveil-lance des sites islamistes (SITE) rappelle celle du pilote jordanien brûlé vif dans une cage selon une vidéo diffusée par le groupe le 3 février.

La vidéo de dimanche ne montre aucune exécution, les 21 otages se présentant comme 16 peshmer-gas, deux officiers dans l’armée irakienne et trois policiers de Kir-kouk, une ville située à 240 km au nord de Bagdad.

Le film ne précise ni le lieu ni la date, mais des sources kurdes ont affirmé à l’AFP que les scènes ont été tournées il y a une semaine sur le marché principal du district de Hawija, tenu par l’EI, à une cin-quantaine de kilomètres de Kir-kouk.

Le film montre chacun des 21 otages, en tenue orange et la tête basse, emmenés vers des cages sur une place entourée de murs en bé-ton et devant lesquelles se tiennent des combattants cagoulés de l’EI portant un pistolet.

Un homme barbu portant un tur-ban blanc adresse alors un mes-sage aux peshmergas, les appelant à cesser leur combat contre l’EI.

« Sinon votre sort sera comme ceux-là, soit dans des cages ou sous terre », prévient-il.

Par la suite, ces derniers, toujours dans les cages, sont paradés sur

des pick-up dans une rue au mi-lieu de dizaines d’habitants et d’hommes armés.

La vidéo ne contient pas de me-naces explicites de s’en prendre aux otages, mais ceux-là sont montrés à la fin agenouillés avec derrière eux un homme cagoulé portant une arme automatique ou un revolver.

Les images sont entrecoupées de celles de l’exécution du pilote jor-danien Maaz al-Kassasbeh et de celle des 21 otages coptes en Li-bye, le 15 février.

Un commandant des peshmergas à Kirkouk, le général Hiyowa Rach, a affirmé à l’AFP que les peshmer-gas otages avaient été capturés le 31 janvier «lorsque les combat-tants kurdes avaient repoussé une attaque terroriste de l’EI visant Kirkouk».

L’EI contrôle depuis juin 2014 de larges territoires dans le nord et l’ouest de l’Irak et a mené une offensive contre Kirkouk fin jan-vier pour tenter de capturer cette ville pétrolière où se trouvent les peshmergas depuis le retrait des troupes irakiennes un mois aupa-ravant.

L’EI fait parader des peshmergas en cage dans les rues de Kirkouk

Un haut responsable des Gar-diens de la Révolution, Mujtabi Du Al-Nour, a menacé samedi que l’Iran détruira Tel Aviv en dix minutes si Israël « fait une erreur » et frappe les installa-tions nucléaires du régime isla-mique.

Al-Nour, qui est un représentant du « guide suprême » de l’Iran, Ali Khamenei, a répondu dans un entretiens avec des journalistes au ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman, qui avait dé-claré vendredi qu’Israël devait cesser de parler et commencer à agir en frappant les installations qui développent des armes nu-cléaires en Iran.

« Si les sionistes étaient certains qu’ils allaient gagner la guerre, ils l’auraient déjà entamée, mais ils n’ont pas la force de la faire, donc ils font juste des menaces, » a tem-pêté Al-Nour.

Selon le responsable des Gardiens de la Révolution, l’Iran a des mis-siles qui peuvent atteindre le cœur de Tel Aviv en six ou sept minutes, « avant même que les missiles des sionistes nous atteignent. »

La menace, qui intervient alors que l’Iran fait des efforts pour ac-croître sa capacité de production nucléaire, et le fait que la dicta-ture islamique pourrait équiper d’ogives nucléaires ses missiles Al-Nour que le pays dit possé-der, donnent une urgence supplé-mentaire aux mises en garde du premier ministre Benyamin Ne-tanyahou sur un mauvais accord nucléaire.

Netanyahou devrait s’adresser au Congrès des Etats-Unis le 3 mars sur le problème nucléaire iranien dans un discours qui a soulevé un tollé parmi la gauche en Israël et aux Etats-Unis compte tenu de sa proximité avec les élections du 17 mars à la Knesset.

Le discours a pour but de mettre en garde contre laisser l’Iran avec des capacités nucléaires lors des pourparlers entre les « puissances mondiales » et l’Iran, qui ap-prochent une nouvelle date limite du 31 mars. Netanyahou met en garde que l’accord, dans sa forme actuelle, laisserait l’Iran au seuil du nucléaire militaire. L’Iran est un état qui a menacé à plusieurs reprises de détruire Israël, comme Al-Nour l’a réitéré samedi.

Iran : « nous détruirons Tel Aviv en 10 minutes »

Page 33: Israël Actualités n°337
Page 34: Israël Actualités n°337

34L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Le parquet de Paris a requis le renvoi en procès de 15 per-sonnes dans l’enquête sur le groupuscule islamiste radical Forsane Alizza, dissous début 2012, dont son leader Mohamed Achamlane.

Dans ses réquisitions datées de mercredi, le parquet considère que ces 15 personnes, dont la plupart avaient été arrêtées fin mars 2012, doivent être renvoyées au tribunal correctionnel pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et pour trois d’entre elles, dont Achamlane, pour acquisition et détention d’armes.

Le groupe, 14 hommes et une femme, est soupçonné d’avoir cherché des cibles potentielles. Il appartient désormais aux juges d’instruction d’ordonner un éven-tuel procès.

Forsane Alizza («Les Cavaliers de la fierté») avait été dissous par un décret du gouvernement le 1er mars 2012. Jusque-là, il s’était fait surtout connaître pour des happenings provocateurs. Dans le décret, le groupe était accu-sé d’appeler à l’application de la charia en France et de préparer ses membres au combat et à la lutte armée. Le décret évoquait aussi la «pratique d’entraînements au combat au corps à corps et à la prise d’otages».

«Pure calomnie» et «diffama-tion» avait rétorqué Mohamed Achamlane, même si sur son site internet, Forsane Alizza disait chercher «des soldats».

Un mois plus tard, le 30 mars, dix-neuf interpellations étaient conduites dans toute la France. Parmi elles, le leader de Forsane Alizza était arrêté près de Nantes où il résidait.

Fratrie partie combattre en Sy-rieL’opération avait eu lieu peu après les tueries de Mohamed Merah entre le 11 et le 19 mars, contre trois militaires à Toulouse et Mon-tauban, puis contre

un enseignant et trois enfants dans une école juive à Toulouse.

En pleine campagne présiden-tielle, les adversaires du président de l’époque, Nicolas Sarkozy, avaient dénoncé une «opération électoraliste».

Mohamed Achamlane, dont l’avo-cat joint par l’AFP n’a pas souhai-té s’exprimer, a toujours nié un quelconque projet terroriste. Dans les réquisitions du parquet, il lui est reproché la création et l’anima-tion d’un groupe «structuré» pour préparer le «jihad armé», avec des réunions et des entraînements, a expliqué la source judiciaire.

Comme la majeure partie des mis en examen, il est aussi mis en cause pour la recherche de cibles potentielles et des moyens logistiques destinés à commettre des actes terroristes, comme des armes, a ajouté la source. Trois fu-sils d’assaut de type kalachnikov avaient été découverts chez lui, ainsi qu’une dizaine de revolvers ou de pistolets automatiques ou semi-automatiques.

D’autres armes (fusils, carabines, revolvers, pistolets automatiques) avaient été saisies lors des pre-mières perquisitions chez des sus-pects.

Parmi les éléments retenus contre certains mis en examen, dont Achamlane, figurait le projet d’en-lèvement du magistrat lyonnais Albert Lévy. Mais ce projet en était resté au stade «intellectuel» et n’avait fait l’objet d’»aucun commencement d’exécution», avait précisé le procureur de Paris lors des premières mises en exa-men.

Parmi les quinze mis en cause, âgés de 20 à 52 ans, six d’entre eux sont en détention provisoire dans ce dossier. Le plus jeune, Reda Bekhaled, est détenu depuis septembre dans une affaire de fi-lière jihadiste vers la Syrie.

Dans ce dossier, les enquêteurs ont la conviction que ce jeune homme et l’un de ses frères projetaient un attentat à Lyon lorsqu’ils ont été arrêtés, tandis qued’autres membres de la fratrie sont partis combattre en Syrie.

Pour les faits liés à Forsane Aliz-za, le parquet demande son renvoi devant un tribunal pour enfants, car il était mineur à l’époque.

Je me suis rendu cet après midi à la rencontre de l’imam de Dran-cy venu en signe de solidarité au cimetière juif de Sarre-Union. C’est en représentation du pré-sident Sammy Ghozlan que j’ai eu la grande chance de dialoguer longuement avec ce Juste qu’est Hassen Chalghoumi.

Mr et Mme Wolff ,Mr le premier adjoint de Sarre-Union, Jo Sellam membre du consistoire et Pierre Lévy délégué régional du Crif étaient également présents.

Me Raphaël NISAND Avocat au barreau de Stras-bourg , partie civile pour le BNVCA, le Consistoire et la Li-cra.

Procès requis pour 15 personnes dans l’enquête sur les islamistes

de Forsane Alizza

COMMUNIQUE DE PRESSE

Page 35: Israël Actualités n°337
Page 36: Israël Actualités n°337

36L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Le Front National (FN) dans l’Aveyron a annoncé vendredi sur son site internet avoir pro-cédé à «l’exclusion immédiate» d’un de ses candidats aux élec-tions départementales, adhérent depuis seulement six mois, pour des «propos inacceptables» qui visaient les juifs.

Alexandre Larionov, présenté comme un ouvrier, était candidat en binôme avec une retraitée, dans le canton Causse-Comtal. Sur son compte Facebook - regorgeant de fautes d’orthographe- il avait mul-tiplié en août 2014 les propos inju-rieux envers les juifs et avait même appelé au meurtre en souhaitant leur destruction «une fois et pour toujours».

Le FN de l’Aveyron a affirmé avoir découvert «dans la presse ce (vendredi) matin» ces propos qui dataient de l’été dernier. Le parti a par ailleurs affirmé que le jeune homme «n’était pas à cette date ad-hérent du Front national».

Dans son communiqué, le parti ne précise jamais que ces propos inac-ceptables visent les juifs. Le FN annonce: «En accord avec les ins-tances nationales (...), cet adhérent est donc exclu automatiquement» et il assure que «le Front National ne peut accepter des propos à ca-ractère discriminatoires ou xéno-phobes».

Départementales: Le FN 12 exclut

un candidat pour des proposantisémites

Le grand rabbin de France Haïm Korsia, chef religieux de la pre-mière communauté juive d’Eu-rope, appelle chacun à «devenir le gardien de son frère» après les attentats et actes antisémites de ces dernières semaines en Eu-rope, dans un entretien à l’AFP.

QUESTION: Après les attentats de Paris et Copenhague, qui ont visé notamment des juifs, des commentateurs ont parlé de fractures, entre citoyens, dans les sociétés européennes. Est-ce votre analyse?

RÉPONSE: «On a longtemps refusé de faire ce constat. La ma-nifestation du 11 janvier a été un moment de grandeur parce que d’unité et de fraternité retrouvées,

qui a invité chacun à ne plus nier l’évidence. Le vivre ensemble ne doit pas être un mantra mais une capacité à vivre des solidarités concrètes, en éloignant les fausses projections que l’on a sur l’autre. Je viens de me rendre au Mémo-rial du 11-Septembre à New York, symbole de l’aptitude d’une so-ciété démocratique à se relever quand elle a été frappée en son sein - comme on vient de l’être. Il y a aux États-Unis une culture de la résilience dont j’ai vu les bien-faits.»

Q: Depuis le 7 janvier, tout le monde en France veut promou-voir la laïcité. Mais laquelle?

R: «Il n’y a pas de +mais+. La laïcité c’est la laïcité: la neutrali-

té de l’Etat, la liberté de pratique religieuse dans la mesure où elle n’affecte pas les autres principes républicains. La laïcité ne peut pas devenir une nouvelle religion niant le fait religieux, sinon nous allons créer deux sociétés alors que nous cherchons à produire de l’unité. Nous ne sommes pas une sociétémonolithique, mais une com-munauté de citoyens avec leurs points de vue spirituels ou philo-sophiques, qui ont la même espé-rance: la France. Ce n’est pas un pays où l’on est heureux, c’est un pays où l’on veut l’être. L’islam aussi a les moyens de s’adapter à la laïcité. Une prière pour la Ré-publique -récitée dans nos syna-gogues- peut être élaborée dans l’islam français.»

Q: Comment, en tant que rab-bin, répondez-vous à cet anti-sémitisme qui resurgit, dans le dialogue avec les juifs?

R: «En me plongeant dans le message biblique. Jamais le ju-daïsme n’a prôné autre chose que l’espérance. Appuyons-nous sur l’expérience des anciens: ils ont appris, par le prix terrible du sang, à détecter les vibrations les plus infimes de la société. L’État a mis le temps pour les entendre, mais à présent la volonté politique de lutter contre ces maux est in-contestable. Le pas suivant, c’est l’engagement des citoyens. Que chacun devienne le gardien de son frère, en déployant une vigilance. Nous gagnerons en efficacité ce que nous perdrons en innocence.»

Q: La profanation du cime-tière juif de Sarre-Union, est-ce le signe d’une perte du sens de l’humanité même?

R: «D’aucuns disaient que l’in-culture mènerait à la barbarie: nous y sommes. Cette violence contre des tombes est la négation de l’humain même après sa mort. Et qu’on ne me raconte pas que ces adolescents ne savaient pas ce qu’ils faisaient: ils le savaient très bien car cela touche à l’interdit.

Manifestement, personne ne leur a inculqué le respect des morts; comment alors demander de res

Après les attentats: que chacun soit «le gardien de son frère»

Page 37: Israël Actualités n°337

37L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, a affirmé jeudi sur Eu-rope 1 qu’il ne voulait «pas de femmes voilées», au nom de «l’égalité» entre les hommes et les femmes.

«Nous ne voulons pas de femmes voilées, pas pour des raisons reli-gieuses, pas pour des raisons d’in-terprétation de l’islam» mais «tout simplement» parce que «dans la République, la femme et l’homme sont à égalité», a affirmé M. Sar-kozy, sans préciser de quel type de voile il parlait.

En 2010, sous son quinquennat, M. Sarkozy avait fait voter une loi interdisant la dissimulation du vi-sage, et donc le port du voile isla-mique intégral (niqab, burqa) dans tout l’espace public, sous peine d’une amende de 150 euros et/ou d’un stage de citoyenneté. Cette loi a été validée par la Cour euro-péenne de la droits de l’Homme en 2014, qui avait été saisie par une Française d’origine pakistanaise.

M. Sarkozy a rappelé que son parti ferait «un texte» dont il a «confié la responsabilité au jeune maire de Tourcoing Gérald Darmanin et Henri Guaino, sur la question ab-solument centrale des efforts que doit faire l’islam pour être compa-tible avec les valeurs de la Répu-blique».

«C’est un problème considérable parce que les tensions sont si fortes dans notre pays en ce moment que nous ne pouvons pas nous per-mettre un mot qui puisse dépasser la pensée de chacun, provoquer des fractures et des violences dans notre pays», a-t-il ajouté.

«La laïcité s’est construite dans la douleur dans notre pays et il y a un certain nombre de pratiques sociétales que nous ne voulons

pas», a-t-il poursuivi, citant outre le voile, «les prières dans la rue».

«Ce n’est pas une question d’inter-prétation du Coran», a-t-il dit éga-lement à ce propos. «J’en parlerai avec les responsables du CFCM», le Conseil français du culte musul-man.

«Je leur dirai qu’au début du XXe siècle, nous sommes passés de la catholicité à la laïcité avec beaucoup d’efforts de la part des chrétiens, qu’au début du XIXe, Napoléon a organisé la pratique de la religion juive, qui a demandé beaucoup d’efforts. Et je ne parle-rai pas des protestants. On connaît l’histoire des guerres de religion dans notre pays», a-t-il dit.

Selon l’ex-chef de l’Etat, «ce tra-vail-là doit être fait dans le respect et avec le souci de la République et de la laïcité, dans un dialogue apaisé avec les représentants du culte musulman».

La porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a vu dans la phrase de M. Sarkozy sur les femmes voilées «un propos simplement odieux».

«Nous sommes donc devenues les indésirables, les microbes dont il faut se débarrasser, les moins-que-rien qui ne méritent même pas de vivre dans une +République+. D’ailleurs, nous ne sommes même plus des femmes. Mais des femmes +voilées+, comme si c’était notre seule caractéristique», écrit Elsa Ray sur le site internet de ce col-lectif de musulmans militants.

M. Sarkozy, accompagné de MM. Darmanin et Guaino, doit déjeuner avec les responsables du CFCM le 3 mars à la Grande mosquée de Paris.

Sarkozy: «nous ne voulons pas de femmes voilées», au nom de

«l’égalité» hommes/femmes

“Les Français et les propos haineux sur Internet” : c’est le thème du sondage OpinionWay réalisé à l’occasion des Assises pour la Lutte contre la haine sur Internet qui se déroulent dimanche à Paris. Les résultats, communiqués au JDD, montrent qu’une large majorité attend des mesures visant à mieux en-cadrer la liberté d’expression…

Un internaute sur deux (51%) es-time qu’il lui est déjà arrivé d’être confronté à des propos racistes sur Internet. C’est l’un des enseigne-

ments du sondage OpinionWay commandé par l’Union des étu-diants juifs de France (UEJF), à l’occasion des Assises pour la Lutte contre la haine sur Internet organisées dimanche à Paris.

Face à ce phénomène, qui sont les plus vulnérables? Les 18-24 ans, plus nombreux à croire les forums de discussion (40% les jugent cré-dibles contre 25% en moyenne), les vidéos sur Internet (36% contre 25%), les blogs ou les réseaux so-ciaux. Mais aussi les moins diplô-més qui, visiblement, se sentent

moins exposés au racisme.

Forte demande de régulationCes deux catégories sont aus-si plus sensibles aux théories du complot qui pullulent sur le net. Si la version officielle des attentats parisiens n’est contestée que par une minorité (12%), elle l’est par près d’un sondé sur cinq dans les milieux moins favorisés (18% des CSP-, 22% des ouvriers) et parmi les plus jeunes (16% des 18-24 ans, 18% des 25-34 ans).

Les théories du complot pullulent sur le net

Page 38: Israël Actualités n°337

Après une inflation négative en 2014, les prix à la consommation ont aussi reculé en janvier dernier. La croissance pourrait en souffrir.

Les économistes israéliens ont l’habi-tude de dire que la baisse des prix est une bonne nouvelle pour les consom-mateurs, mais une mauvaise nouvelle pour l’économie. Et pour cause : le consommateur se réjouit de débour-ser moins d’argent pour ses dépenses courantes ; en revanche, une baisse durable des prix (appelée aussi la « déflation ») est un risque de ralentisse-ment économique, donc un risque de chômage et de baisse du niveau de vie.

DES CAUSES VARIÉESEn ce début 2015, Israël est au bord de la déflation : les prix ont baissé de 0,2% sur toute l’année 2014 et ils ont encore baissé de 0,9% pour le seul mois de janvier 2015. Les causes en sont variées : il s’agit souvent des facteurs extérieurs, sur lesquels Israël

n’a aucune influence. Par exemple : le prix de l’énergie baisse dans le monde, la déflation en Europe s’exporte en Is-raël, le prix des importations baisse en raison d’un shekel fort, etc.

En revanche, de nouveaux facteurs in-térieurs de baisse de prix apparaissent, comme la faiblesse de la demande. Les consommateurs israéliens com-parent les prix et dépensent moins ; ils recherchent le low-cost qui s’étend à de nombreux secteurs, ce qui tire iné-luctablement les prix vers le bas.

BAISSE DES PRODUITS MANU-FACTURÉSAprès des prix en zigzags en 2014, c’est 2015 qui démarre aussi sur une baisse de l’indice des prix en Israël. Selon l’Institut de la Statistique, les prix de janvier ont été tirés à la baisse par les produits naturels et énergé-tiques comme l’eau (-8,9%) et les car-burants (-8,8%).

Les produits manufacturés aussi ont enregistré des fortes baisses, comme l’habillement (-6,6%) et les chaus-sures (-4%), Il s’agit sans doute de va-riations saisonnières liées aux soldes de fin d’hiver.

RECUL DU PRIX DES SERVICESMême tendance à la baisse pour le prix des services, notamment les ser-vices hôteliers qui ont accusé un recul de 6,6% en janvier. La plupart des autres postes de services ont baissé, comme les transports et communica-tions (-1,9%), l’entretien de la maison (-0,8%) et l’éducation, culture, diver-tissement (-0,6%).

Par contre, les prix des services de la santé ont augmenté de 0,4% ; figurent à ce poste la hausse des assurances maladie (+ 1,1%) et des lunettes (+ 2,1%).

BAISSE DE L’ALIMENTATIONQuant aux prix de l’alimentation (fruits et légumes exclus), ils ont aussi baissé de 0,2% en janvier dernier. Les statisticiens ont enregistré de fortes baisses aux rayons des jus de fruits (-5,4%) des fromages salés (-3,7%) et des salades cuisinées (-3,4%).

En revanche, des hausses de prix ont été relevées sur des produits alimen-taires, comme le sel (+ 3,0%), les fruits et légumes (+ 1,2%), la viande congelée (+ 2,9%) ou encore le riz (+ 2,8%).

Jacques Bendelac (Jérusalem)

38L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Un groupe de 63 députés européens a interpellé récemment Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères, en faveur de la suspension de l’Ac-cord d’Association UE-Israël qui est le principal traité entre l’UE et Israël.

Les Israël-bashers français sont : Pa-trick Le Hyaric, Younous Omarjee, Marie Christine Vergiat, José Bové, Karima Delli, Pascal Durand,Yannick Jadot, Eva Joly et Michèle Rivasi.

1 Martina Anderson (Irlande, GUE / NGL)2 Patrick Le Hyaric (France, GUE / NGL)3 Angela Vallina (Espagne, GUE / NGL)4 Marisa Matias (Portugal, GUE / NGL)5 Lynn Boylan (Irlande, GUE / NGL)6 Liadh Ní Riada (Irlande, GUE / NGL)7 Matt Carthy (Irlande, GUE / NGL)8 Younous Omarjee (France, GUE / NGL)9. Lidia Senra Rodriguez (Galice, GUE / NGL)10 Marie Christine Vergiat (France, GUE / NGL) 2 x11 Lola Sánchez (Espagne, GUE / NGL)12 Anne-Marie Mineur (Pays-Bas, GUE / NGL)

13 Dennis De Jong (Pays-Bas, GUE / NGL)14 Pablo Iglesias (Espagne, GUE / NGL)15 Teresa Rodriguez-Rubia (Espagne, GUE / NGL)16 Tania Gonzalez Peña (Espagne, GUE / NGL)17 Pablo Echenique (Espagne, GUE / NGL)18 Neoklis Sylikiotis (Chypre, GUE / NGL)19 José Bové (France, Verts / ALE)20 Merja Kyllonen (Finlande, GUE / NGL)21 Javier Nart (Espagne, ADLE)22 Keith Taylor (Royaume-Uni, Verts / ALE)23 Ana Gomes (Portugal, S & D)24 Marina Albiol (Espagne, GUE / NGL)25 Josu Juaristi (Espagne, GUE / NGL)26 Javier Couso (Espagne, GUE / NGL)27 Paloma Lopez (Espagne, GUE /

NGL)28 Malin Björk (Suède, GUE / NGL)29 Rina Ronja Kari (Danemark, GUE / NGL)30 Jill Evans (Royaume-Uni, Verts / ALE)31 Sofia Sakorafa (Grèce, GUE / NGL)32 Nessa Childers (Irlande, S & D)33 Eleonora Forenza (Italie, GUE / NGL)34 João Ferreira (Portugal, GUE / NGL)35 Ines Zuber (Portugal, GUE / NGL)36 Miguel Viegas, MdPE (Portugal, GUE / NGL)37 Marian Harkin (Irlande, ADLE)38 Marie-Christine Vergiat (France, GUE / NGL) x 239 Bodil Ceballos (Suède, Verts / ALE)40 Karima Delli (France, Verts / ALE)41 Pascal Durand (France, Verts / ALE)42 Yannick Jadot (France, Verts / ALE)43 Eva Joly (France, Verts / ALE)44 Michèle Rivasi (France, Verts / ALE)45 Alyn Smith (Royaume-Uni, Verts / ALE)46 Molly Scott Cato (Royaume-Uni, Verts / ALE)47 Curzio Maltese (Italie, GUE / NGL)48 Jordi Sebastia (Espagne, Verts / ALE) (mandat 2014-2015)49 Florent Marcellesi (Espagne, Verts / ALE) (mandat 2016-2017)50 Dimitrios Papadimoulis (Grèce, GUE / NGL)51 Ivo Vajgl (Slovénie, ADLE)52 Josep-Maria Terricabras (Espagne, Verts / ALE)53 Sirpa Pietikäinen (Finlande, PPE)54 Tanja Fajon (Slovénie, S & D)55 Philippe Lamberts (Belgique, Verts / ALE)56 Ernest Urtasun (Espagne, Verts / ALE)57 Judith Sargentini (Pays-Bas, Verts / ALE)58 Luc Ming Flanagan (Irlande, GUE / NGL)59 Margrete Auken (Danemark, Verts / ALE)60 Bart Staes (Belgique, Verts / ALE)61 Fernando Maura Barandiarán (Es-pagne, ADLE)62 Barbara Spinelli (Italie, GUE / NGL)63 Marie Arena (Belgique, S & D)

Source: http://www.juif.org/

Les noms des Eurodéputés qui ne veulent plus de

coopération avec Israël

L’économie d’Israël bascule dans la déflation : - 0,9% en janvier

Lego en pole position, devant Ferra-ri, Coca-Cola, Nike ou Walt Disney. Le cabinet de conseil en stratégie Brand Finance a établi son rapport 2015 des marques les plus puis-santes ainsi que celles qui ont la plus importante valeur financière.

Dans le premier classement, c’est donc la marque danoise de figurines en plastique qui dame le pion à ses

concurrents. Brand Finance a calcu-lé un indice en mesurant le capital sympathie, la stratégie marketing ou la satisfaction des employés de ces marques.

« La Grande aventure Lego », suc-cès publicLe cabinet de conseil évoque surtout le gros coup marketing réalisé avec

le film « La Grande aventure Lego », sorti en 2014. Un succès public et au-près de la critique qui fait dire à Brand Finance qu’il s’agissait là d’un « outil marketing sans équivalent ».

Au rayon des bons points pour Lego également, son partenariat avec la saga Star Wars qui lui a permis d’in-vestir le champ du jeu vidéo avec un certain succès.

Brand Finance évoque aussi l’image de liberté créative de la marque ainsi que ses campagnes de publicité qui ne font pas de différence de genre sur son public, qu’il soit fille ou garçon. Ferrari, leader l’an dernier, se retrouve huitième en 2015. Le changement de direction et la volonté d’augmenter la production de véhicules seraient la cause de cette chute dans le classe-ment.

En ce qui concerne les marques à la valeur financière la plus importante, le podium est plus traditionnel : Apple domine, devant Samsung et Google.

Source: http://www.nordeclair.fr/

Toutes actives en Israël, les marques les plus puissantes au monde : Lego en numéro 1

Page 39: Israël Actualités n°337
Page 40: Israël Actualités n°337

À 22 jours des législatives, les partis israéliens multiplient les promesses électorales ; le logement est un des enjeux principaux du scrutin.

Dans le programme économique de la plupart des formations politiques qui présentent une liste aux prochaines lé-gislatives, le logement figure en bonne place. Et pour cause : les prix en Israël ont augmenté de 90% en sept ans. De la droite à la gauche, en passant par le centre et les extrêmes, la promesse est la même partout : la baisse des prix du logement et la construction massive de logements bon marché.

Quel parti israélien réussira à dégon-fler la bulle immobilière et à faire baisser les prix du logement, à l’achat comme à la location ? Tour d’horizon des promesses.

CAMP SIONISTE : CONSTRUC-TION PUBLIQUELa coalition de centre gauche (He-rzog-Livni) promet « un logement pour chaque salaire ». La solution : inonder le marché de 300.000 loge-ments au rythme de 60.000 par an. Les moyens : des terrains vendus à des prix subventionnés, la relance de la construction publique de logements, des programmes de location publique à long terme avec un loyer contrôlé par l’État et ne qui ne dépassera pas 50% des revenus de la famille, etc. Un super-ministre du Logement sera nommé pour réaliser ces promesses.

YES ATID : TVA À 0%Le parti centriste de Yaïr Lapid pro-pose de poursuivre les programmes déjà engagés au cours des deux der-nières années à la tête du ministère des Finances : construction accélérée de 60.000 logements dans des zones à forte demande, création de 5.000 loge-

ments pour étudiants, projet « apparte-ment à louer » consistant à construire 150.000 logements destinés à la loca-tion à long terme, suite du programme de constructions de logements à un prix-cible maximum. Le projet de loi visant à supprimer la TVA sur les lo-gements neufs sera aussi relancé.

KOULANOU : “APPARTEMENT NET”Le nouveau parti de Moshé Kahlon lance son projet intitulé « Dira Neto » ou « appartement net », c’est-à-dire que l’acheteur ne paiera que pour le logement.Il s’agit d’un plan d’action qui vise à réduire la chaîne de construction d’un logement en Israël de 13 à 7 ans in-cluant : la planification territoriale, le développement urbain, la commercia-lisation, les autorisations de construire et la construction elle-même. La liste Koulanou annonce la dissolution du “Israel Land Authority” qui gere le domaine public et promet de relancer la construction de 250.000 logements qui sont aujourd’hui bloqués par des obstacles bureaucratiques. En paral-lèle, le parti de Kalon promet une lé-gislation du « juste loyer » qui fixera les règles de la location de logements.

MERETZ : LOGEMENTS SO-CIAUXLe parti de gauche dirigée par Zahava Galon appliquera le principe que le lo-gement décent est un droit pour tous les citoyens. L’État doit donc interve-nir davantage pour garantir ce droit : construction de logements publics, loyers subventionnés pour les familles les plus démunies, financement public de logements destinés à la location, etc. Un impôt dissuasif sera instauré sur les propriétaires de plusieurs loge-ments, et des mesures spéciales seront adoptées en faveur des populations

les plus défavorisées, juives comme arabes.

HABAIT HAYÉHOUDI : PEU-PLEMENT RÉGIONALLe parti religieux de Naftali Bennet regrette qu’Israël soit devenu « l’État de Tel Aviv » : son programme immo-bilier vise à peupler toutes les régions du pays, du Néguev à la Judée, de la Samarie à la Galilée. Son plan intitulé « Netiv le-Dira » ou « une voie vers un logement » mêle la politique à l’éco-nomie : il se propose d’urbaniser da-vantage la Cisjordanie, de financer le développement des transports dans les régions isolées ou rurales, et de favo-riser la concurrence pour faire baisser les prix.

ISRAEL BEITENOU : PRIORITÉ AUX JUIFSLe parti nationaliste d’Avigdor Liber-mann propose des allègements fiscaux aux Israéliens qui ont servi dans l’ar-mée et qui travaillent, ce qui leur per-mettrait d’accéder plus facilement à la propriété. Des prêts hypothécaires se-ront plus largement accordés (jusqu’à 90% de la valeur du logement) pour permettre aux jeunes couples d’ache-ter un logement neuf ou d’occasion.

D’autre formations politiques, comme le Likoud ou Shass, n’ont pas publié de propositions concrètes dans le do-maine de l’immobilier. Quant aux partis qui ont détaillé leur plan d’ac-tion, le financement n’est jamais très précis. Car tous les programmes ont un coût que l’on peut évaluer entre 3 à 5 milliards de shekels par an : d’où viendra l’argent ? Le flou subsiste. L’électeur tranchera.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

40L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

Logements bon marché en Israël : quel parti tiendra ses promesses ?

C’est Nadav (16 ans) qui va re-présenter Israël pour l’Eurovision 2015. Selon (1) : «A l’issue d’une fi-nale pleine de suspense, avec un dé-nouement final haletant, le jeune ar-tiste Nadav Guedj s’impose lors de

son duel final face aux redoutables Iki Levy & The Rasta Hebrew Men. Sarai Nachmias, longtemps favo-rite, se classe 3ème et Avia Shoshani 4ème.

En remportant la seconde saison de Rising Star, Nadav Guedj gagne le droit de représenter Israël à l’Euro-vision 2015 à Vienne. Il se produira dans la seconde partie de la 2nde de-mi-finale du Concours le jeudi 21 mai prochain. Nadav Guedj possède de la famille en France, il n’est donc pas étonnant qu’il se soit attaqué à “Ne Partez Pas Sans Moi”, la chanson lau-réate de Céline Dion pour la Suisse à l’Eurovision 1988».

Source:http://www.eurovision-fr.net/

Nadav Guedj représentera Israël à l’Eurovision 2015

à Vienne

Page 41: Israël Actualités n°337
Page 42: Israël Actualités n°337

42L’information en provenance d’IsraëlEdition du 24 Février au 2 Mars

IsraelValley est fatigué de poster des articles cruels pour le Pre-mier Ministre d’Israël. Mieux vaut donc en rire. En pleine campagne électorale Bibi est visé par un rapport du contrôleur général des comptes dénonçant des dépenses excessives dans la gestion de résidences publiques et privées.

AFP (Copyrights) : «Le rapport tombe mal pour Benyamin Né-tanyahou, à un mois des élections législatives anticipées du 17 mars à l’issue desquelles le premier mi-nistre israélien espère bien être réélu. Le contrôleur général des comptes Joseph Shapira a en effet publié mardi un document dans lequel il pointe du doigt les dé-penses excessives dans la gestion de résidences publiques et privées du couple Nétanyahou.

Outre son domicile, le chef du gouvernement israélien – en poste depuis 2009 – dispose d’une ré-sidence officielle à Jérusalem et d’une autre, privée, en bord de mer à Césarée. Le rapport dénonce une hausse des dépenses d’entretien, de nourriture et de maintenance contraires aux principes «d’écono-mies et d’efficacité» dans ces deux dernières résidences. Les dépenses de nourriture dans la résidence de Jérusalem sont par exemple pas-sées de 211.000 shekels (47.825 euros) en 2009 à 458.000 shekels (103.900 euros) en 2012. Les Né-tanyahou ont notamment dépen-sé 20.880 euros en 2011 pour se faire livrer de la nourriture… alors qu’un cuisinier travaille pour eux à plein temps.

Le contribuable israélien a par ail-leurs versé 2.120 dollars par mois en nettoyage pour la résidence de Césarée, alors que le couple passe la majeure partie de son temps dans la résidence officielle de Jé-rusalem. Le rapport mentionne également l’embauche exces-sive par Sara Nétanyahou d’un électricien, considéré comme un proche du couple, appelé tous les week-ends à Césarée durant trois mois. Le texte évoque aussi des dépenses de coiffeur et maquillage

deux fois supérieures à la somme allouée au couple. Des employés auraient enfin acheté des articles pour le premier ministre sans ja-mais être remboursés.

Le scandale du «Bottlegate»

Le contrôleur général des comptes ne recommande pas d’engager de procédure judiciaire contre le chef du gouvernement, cela ne relevant pas de ses compétences. ll fournit toutefois dans ce rapport des élé-ments à l’attention du procureur général Yehuda Weinstein, qui pourraient être utilisés contre Né-tanyahou. Le Likoud, parti du chef de gouvernement, s’est défendu en assurant que les dépenses avaient augmenté sous la gestion de Meni Naftali, un «ancien fonctionnaire aigri» chargé de l’entretien, qui avait poursuivi Sara Nétanyahou en justice pour mauvais traitement. «Le bureau du premier ministre va oeuvrer à mettre en place toutes les recommandations (…) dans la continuation des actions déjà en-treprises et qui ont été notées dans le rapport», a pour sa part réagi le bureau du chef du gouvernement.

Ce rapport paraît alors que l’épouse du premier ministre est déjà sous le feux des critiques dans l’affaire que les médias nomment «le Bottlegate». Sara Nétanyahou est soupçonnée d’avoir empoché environ 1.000 euros en faisant rap-porter des bouteilles vides en ma-gasins. Or ces bouteilles avaient été achetées pour le bureau du premier ministre et l’argent de la consigne aurait dû rentrer dans les caisses de l’État.

Ce n’est en tout cas pas la pre-mière fois que le train de vie des Nétanyahou est pointé du doigt: en 2013 par exemple, le premier ministre avait renoncé à finan-cer ses crèmes glacées sur les deniers publics. Une enveloppe budgétaire annuelle de 2.000 eu-ros était jusqu’alors consacrée à la consommation de glaces de la famille du premier ministre».

(Avec AFP)

La cour suprême a accepté les deux appels interjetés par la député arabe pro-terroriste Ha-nin Zoabi et le candidat Baruch Marzel, a-t-on appris mercredi, allant contre la décision de la commission électorale centrale qui avait décidé de les disquali-fier de participer à la prochaine Knesset.Plus tôt ce mois-ci, la commis-sion électorale centrale avait voté pour disqualifier Zoabi, avec 27 voix pour et 6 contre. Marzel avait été interdit par un vote limite de 17 pour et 16 contre. Les deux avaient fait appel.

L’annonce a été accueillie avec dédain par le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman, qui a déclaré que « permettre à Zoabi de servir à nouveau à la Knesset est une marque de honte sur le front de la démocratie israé-lienne, qui ne sait pas comment se défendre démocratiquement quand elle en a besoin. »

Lieberman a en outre appelé la dé-cision « regrettable et scandaleuse, parce que toute personne sensée sait que Zoabi a enfreint la loi excluant ceux qui soutiennent le

terrorisme et la lutte armée contre Israël, ou nie son existence en tant qu’état juif, à servir dans son par-lement. »

Il a ajouté que son parti Israël Bei-tenou vise à changer le « choix ré-current » de la cour suprême d’an-nuler les interdictions d’élections, se referant à la décision de la cour suprême en 2013 de requalifier Zoabi après une autre interdiction de la commission centrale électo-rale.

L’avocat de Marzel, Itamar Ben-Gvir, avait une perspective un peu plus positive, appelant la décision « à moitié correcte ».« Il ne fait aucun doute que la cour doit disqualifier la femme terro-riste Zoabi et ne pas permettre à l’ennemi qui hait Israël de courir pour la Knesset, » a déclaré Ben-Gvir mercredi après-midi. « Il n’y a pas de place pour la comparer aux goûts d’israéliens comme Ba-ruch Marzel, d’autant plus que les preuves contre la terroriste étaient fortes et bien établies, et contre Marzel il n’y avait rien de provo-cateur, rien d’autre que l’appel des gauchistes radicaux qui ne savent pas ce qu’est la démocratie. »

Plus tôt cette semaine, Ben-Gvir avait chargé dans l’appel que les preuves contre Marzel étaient fra-giles, et probablement trafiquées, tandis que les preuves contre Zoa-bi sont largement connues. Zoabi a fait un certain nombre de décla-rations publiques contre Israël, et même écrit un essai pour soutenir le Hamas publié sur le site internet du groupe terroriste lors de l’opé-ration Bordure Protectrice cet été.Une fois de plus, la cour suprême israélienne montre qu’elle est l’or-gane, le bras long de tout ce que la Terre d’Israël peut compter d’an-tisémites et d’antisionistes. Il est plus que temps que ces quelques vieux juges d’extrême gauche soient demis une fois pour toutes d’une charge que ne leur sied pas. La cour suprême passe en effet le plus clair de son temps à annuler des lois sionistes votées par une parlement élu par le peuple, alors que ses juges sont élus par un co-mité de gauchistes, et qu’ils se sont eux-mêmes déclarés compé-tents pour annuler des décisions politiques et diplomatiques, qui ont en général à voir avec la dé-fense d’Israël et le lutte contre le terrorisme islamique.

Netanyahou et Sarah mangent beaucoup trop. Un

rapport le prouve.

La cour suprême permet à la terroriste Zoabi de se présenter aux élections

Page 43: Israël Actualités n°337
Page 44: Israël Actualités n°337