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LES ANÉMIES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT DOSSIER canine féline canine féline LE NOUVEAU PRATICIEN gestes et gestion vétérinaire Si fréquente dans notre pratique quotidienne, l’anémie ne peut pas être sous-estimée, et nécessite un abord diagnostique des plus rigoureux ... - Test clinique : Une boîterie du postérieur droit chez une chatte - Tests de formation continue - Revue de presse internationale : Des synthèses en Affections hépatiques / Imagerie, Respiratoire / Cardiologie, Cancérologie, Cardiologie, Reproduction, Urologie - L'abord d'une anémie : comment la caractériser ? Quels examens mettre en œuvre ? - Quand faire un myélogramme lors d’anémie ? - Anémies inflammatoires chez le chien et le chat : comment raisonner ? - Anémies et maladies vectorielles - Anémie et cancer - Les anémies ferriprives chez le chien et le chat : quels outils pour les diagnostiquer ? - Observation clinique - Aplasie érythroïde isolée secondaire à des injections répétées d’érythropoïétine recombinante humaine chez un chien Féline - Les anémies associées aux rétroviroses chez le chat - Observation clinique - Anémie hémolytique immunologique d’origine centrale chez le chat Rubriques - Principle actif - L’imépitoïne - Dentisterie - Les affections du parodonte et les traumatismes dentaires chez le jeune Volume 12 N°56 FÉVRIER 2014 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire) indexée dans les bases de données : Index Veterinarius (CAB International) Veterinary Bulletin (CAB International) CAB Abstracts Database FMCvét formation médicale continue vétérinaire

Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

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LES ANÉMIESCHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

DOSSIER

canine félinecanine féline

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Ecanine-féline - N

°56 - FÉVRIER 2014

DOSSIER :LES ANÉM

IES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

LE NOUVEAUPRATICIEN

gestes et gest ion

vétérinaire

Si fréquente dans notre pratique quotidienne,l’anémie ne peut pas être sous-estimée, et nécessite un abord diagnostique des plus rigoureux ...

- Test clinique : Une boîterie du postérieur droit chez une chatte- Tests de formation continue- Revue de presse internationale : Des synthèses en Affections hépatiques / Imagerie, Respiratoire / Cardiologie, Cancérologie, Cardiologie, Reproduction, Urologie

- L'abord d'une anémie :comment la caractériser ? Quels examens mettre en œuvre ?

- Quand faire un myélogramme lors d’anémie ?

- Anémies inflammatoireschez le chien et le chat : comment raisonner ?

- Anémies et maladies vectorielles

- Anémie et cancer

- Les anémies ferriprives chez le chien et le chat : quels outils pour les diagnostiquer ?

- Observation clinique - Aplasie érythroïde isoléesecondaire à des injections répétées d’érythropoïétinerecombinante humaine chez un chien

Féline- Les anémies associées

aux rétroviroses chez le chat

- Observation clinique - Anémie hémolytique immunologique d’origine centrale chez le chat

Rubriques- Principle actif -

L’imépitoïne

- Dentisterie - Les affectionsdu parodonte et les traumatismes dentaireschez le jeune

Volume 12

N°56FÉVRIER

2014

revue de formationà comité de lecture

agréée pour délivrerdes crédits de formationcontinue par le CNVFCC(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

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FMCvétformation médicale continue vétérinaire

Couv NPC 56_Couv NPC 49 23/07/2014 11:28 Page1

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Volume 12

N°56

DOSSIERLES ANÉMIES

chez le chien et le chat

Éditorial Luc Chabanne 5Test clinique - Une boîterie du postérieur droit chez une chatteNicolas Jardel 4Questions-réponses sur ... l’importance des anémiesJean-Luc Cadoré, Luc Chabanne, Cindy Chervier 6

CANINE - FÉLINE- L'abord d'une anémie : comment la caractériser ? Quels examens mettre en œuvre ? Christian Bédard 9- Quand faire un myélogramme lors d’anémie ? Laetitia Piane, Cathy Trumel 15- Anémies inflammatoires chez le chien et le chat : comment raisonner ? Benoît Rannou 20- Anémies et maladies vectorielles Luc Chabanne 25- Anémie et cancer Stéphanie Lafarge-Beurlet 31- Les anémies ferriprives chez le chien et le chat : quels outils pour les diagnostiquer ? Benoît Rannou 37- Observation clinique - Aplasie érythroïde isolée secondaire à des injections répétées d’érythropoïétine recombinante humaine chez un chien Laetitia Piane, Olivier Dossin, Cathy Layssol-Lamour, Cathy Trumel 40

FÉLINE- Les anémies associées aux rétroviroses chez le chat David Sayag, Brice Reynolds 45- Observation clinique - Anémie hémolytique immunologique d’origine centrale chez le chat Maud Debreuque, Brice Reynolds 53

RUBRIQUES- Principe actif - L’imépitoïne Yassine Mallem 60- Dentisterie - Les affections du parodonte et les traumatismes dentaireschez le jeune Nicolas Girard 64

FMCvét - formation médicale continue vétérinaire Revue de presse internationale - Notre sélection d’articlespar Caroline Bonneau, Victor Caudal, Pauline Fick, Guillaume Freson, Renaud Jossier, 70- Affections hépatiques / Imagerie - Mucocoele biliaire : comparaison entre les données cliniques et les résultats échographiques chez 43 chiens - Respiratoire / Cardiologie - Épanchement chez le chat : différenciation des épanchementspleuraux d’origine cardiaque et extra-cardiaque par l’utilisation des concentrations en NT-proBNP - Cancérologie - Carcinomes à cellules squameuses buccaux non tonsillaires : facteurs de risque associés à la survie chez des chiens atteints : à propos de 31 cas (1990-2012)- Cancérologie - Protocole de chimiothérapie basé sur la doxorubicine :évaluation rétrospective pour les chiens présentant une masse atriale droite et un épanchement péricardique- Cardiologie - Thromboembolie aortique : étude sur 250 chats en médecine générale- Reproduction / Imagerie - Mise bas par césarienne : Score Apgar des chiots après induction anesthésique par de l’alfaxalone versus du propofol - Reproduction - Gestation normale chez la chatte :évaluation des artères maternelles et fœtales par échographie Doppler - Urologie - Diagnostic et identification d’infections de l’appareil urinaire du chien et du chat : performances d’un milieu de culture pour urine)

Test clinique - Les réponses 76Tests de formation continue - Les réponses 78

sommaire

revue de formationà comité de lecture

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56

Observations originales

C A N I N E - F É L I N E

F É L I N E

R U B R I Q U E

F M C V é t

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Sommaire NPC 56 BAT_PP 3 Sommaire 23/07/2014 11:46 Page3

Page 4: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

test cliniqueune boîterie du postérieur droit

chez une chatte

Une chatte de 12 ans, stérilisée, est pré-sentée en consultation pour une boîte-rie du postérieur droit évoluant depuis

quelques semaines.● L’animal ne présente aucun antécédent desanté, à l’exception d’un épisode de boîte-rie du postérieur droit, suite à un traumatis-me à l’âge de 5 mois. Aucun examen com-plémentaire n’avait alors été réalisé, et la boî-terie avait disparu spontanément au bout dequelques semaines.● L’animal est en bon état général mais lespropriétaires ont observé une baisse d’ap-pétit ces derniers temps.● L’examen orthopédique à distance confir-me une boîterie modérée du postérieurdroit. L’examen rapproché ne décèle pas d’a-nomalie des tissus mous ni des reliefs osseux.Une douleur sévère est déclenchée à la pal-pation pression et à la mobilisation du gras-set. Le signe du tiroir est négatif.● Un examen radiographique des grassetsdroit et gauche est réalisé (photos 1, 2).

Nicolas JardelClinique Vétérinaire Benjamin Franklin

ZA Porte Océane 2, rue du Danemark 56400 Brech

Quelles hypothèses diagnostiques peuvent être émises pour expliquerchaque lésion ?

2

Quelles lésions radiographiques peut-onmettre en évidence sur ces clichés ?

1

Quelle marche à suivre envisager ?3

Réponses à ce test page 76

4LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / no 56

156 - FÉVRIER 2014

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier94035 CRÉTEIL CEDEX

Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52Courriel [email protected]

LE NOUVEAUPRATICIEN

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Conseil scientifiqueGilles Bourdoiseau Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup)Dominique Fanuel (Oniris) Pascal Fayolle (École d’Alfort)Marc Gogny (École d’Alfort) Roger Mellinger (praticien)Rédacteurs en chef scientifiquesColette Arpaillange (praticien)Anne Gogny (Reproduction, Oniris)Christophe Hugnet (praticien)Chargée de mission rédactionLolita SavarocComité de rédactionPhilippe Baralon Xavier Berthelot (Reproduction, E.N.V.T.)Géraldine Blanchard (Alimentation - nutrition)Corine Boucraut-Baralon (Diagnostic)Séverine Boullier (Microbiologie, E.N.V.T.)Valérie Chetboul (Cardiologie, E.N.V.A.)Luc Chabanne (Immunologie - Hématologie, VetAgro Sup)Jean-Claude Desfontis (Pharmacie - toxicologie, Oniris)Armelle Diquelou (Médecine, E.N.V.T.)Francis Fieni (Reproduction, Oniris)Alain Fontbonne (Reproduction, E.N.V.A.)Marion Fusellier (Imagerie, Oniris)Didier Fau (Chirurgie, VetAgro Sup)Alain Ganivet (Élevage et collectivité, praticien)Isabelle Goy-Thollot (Urgences, VetAgro Sup)Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.)Olivier Jongh (Ophtalmologie, praticien)Laurent Marescaux (Imagerie, praticien)Christelle Maurey (Médecine interne, néphrologie, E.N.V.A.)Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup)Xavier Pineau (Toxicologie, VetAgro Sup)Benoît Rannou (Biologie fonctionnelle, VetAgro Sup)Odile Sénécat (Médecine interne, Oniris)Éric Viguier (Chirurgie, VetAgro Sup)

Gestion des abonnements et comptabilitéMarie Glussot

PublicitéMaryvonne BarbarayNÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier94035 CRÉTEIL CEDEXTél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52courriel : [email protected]

Directeur de la publicationMaryvonne Barbaray

Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONSVÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVARevue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé)Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. CEE : 60 €

Institutions : 120 € T.T.C.

SARL au capital de 7622 €

Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. SaveySiège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier94035 CRÉTEIL CEDEXC.P.P.A.P 1017 T 80121 - I.S.S.N. 1637-3065Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

disponiblesur www.neva.fr

Vue de profil des grassets droit et gauche (photos N. Jardel).

1

Vue de face des grassets droit et gauche.

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Jérôme AbadieHélène Arnold-TavernierJean-François BardetMichel BaronDominique BegonJean-Jacques BénetStéphane BertagnoliEmmanuel BensignorÉric BomassiSamuel BoucherDidier BoussarieIsabelle BublotSamuel BuffStéphane BureauClaude CarozzoEddy CauvinLaurent CauzinilleGuillaume Chanoit

René ChermetteCécile Clercx (Liège)Laurence ColliardArnaud ColsonLaurent CouturierJulien DebeaupuitsJack-Yves DeschampsPatrick DevauchelleOlivier DossinPauline de FornelAnnabelle GarandLaurent GarosiFrédéric GaschenJean-Pierre GenevoisEmmanuel GaultierDominique GrandjeanLaurent GuilbaudJuan Hernandez

Catherine IbischLaetitia JaillardonNicolas JardelJean-Pierre JégouRenaud JossierStéphane JunotDimitri LeperlierBertrand LossonPierre MaisonneuveYassine MallemLucile Martin-DumonPhilippe MassePierre MoissonnierPierre PaillassouBernard-Marie ParagonMélanie PastorJean-Marc PersonLuc Poisson

Jean-Louis PouchelonHervé PouliquenPascal PrélaudNathalie PriymenkoAlain RégnierBrice ReynoldsFlorence RoqueDan RosenbergPatricia RonsinÉmilie RossetYves SalmonBrigitte Siliart,Ouadji Souilem (Tunisie)Isabelle TestaultJean-Laurent ThibaudIsabelle ValinMichaël VersetÉmilie Vidémont-Drevon

4 Test clinique Q BAT_Test clinique Q 17/07/2014 20:08 Page4

Page 5: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

éditorial

Luc Chabanne

Université de Lyon VetAgro SupCampus Vétérinaire Unité de Pathologie médicaleDépartement des Animaux de Compagnie1, avenue. Bougelat69280 Marcy L’Etoile

Si fréquente dans notre pratique quotidienne,l’anémie ne peut pas être sous-estimée, et nécessite un abord diagnostique des plus rigoureux ...

L’anémie est certainement une des modifications hématologiques les plus fréquem-ment rencontrées dans notre pratique quotidienne, même si l’on manque encorede données permettant d’évaluer plus précisément son incidence réelle, tant chez

le chien que chez le chat.

Lorsqu’elle est sévère et rapidement identifiée, sa prise en charge thérapeutiqueurgente – dans la mesure où le pronostic vital est engagé – ne doit cependantpas se faire au détriment du diagnostic étiologique qui constitue la clé indispen-sable à la mise en place d’un traitement approprié. Dans d’autres circonstances, sonexpression clinique plus fruste peut passer inaperçue. Modérée alors, mise en évidencedans un contexte clinique complexe ou à la faveur d’un bilan biologique, elle a ten-dance à être bien souvent considérée comme secondaire, et elle est de fait parfoisnégligée en tant que telle. Or, dans tous les cas, la diminution de l’oxygénation tissulaire qu’elle implique n’est passans conséquences, notamment en termes de pronostic ou de confort de vie. C’estpourquoi, elle ne peut pas être sous-estimée, et nécessite un abord diagnostique desplus rigoureux. Mieux comprendre l’origine parfois complexe de l’anémie doit nous permettre de choi-sir les examens les plus adaptés pour préciser le diagnostic et nous guider dans noschoix thérapeutiques.

Ce dossier du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline consacré auxanémies chez le chien et le chat nous rappelle justement les temps forts de ladémarche diagnostique, et situe la place des examens complémentaires indispensa-bles à la caractérisation et à la recherche de l’origine d’une anémie. Outre la définition d’une conduite diagnostique générale à travers un article princepstoujours bienvenu pour nous remémorer ce que nous ne devrions jamais oublier (cf.“Abord d’une anémie : comment la caractériser ? quels examens mettre en œuvre ?’’,par L. Bédard), le choix a été fait d’insister plus particulièrement sur les différents méca-nismes pathogéniques à l’origine d’une anémie. Sont ainsi abordés les anémies immunologiques, les anémies des inflammations chro-niques, les anémies ferriprives, les anémies lors de cancer ou de maladies infectieusescomme les maladies vectorielles ou les rétroviroses félines. Les anémies immunologiques ne sont pas oubliées, mais l’importance du sujet oblige àreporter les articles qui leur sont consacrés. Ainsi, dans le prochain numéro, un cahierspécial viendra compléter ce dossier en s’intéressant aux anémies immunologiques tantdu point de vue du diagnostic que du traitement, que ce soit dans leur prise en chargeinitiale relevant souvent des urgences, ou leur traitement de fond à l’aide des immuno-dépresseurs.

Enfin, ce dossier spécial anémies est enrichi de deux observations cliniques origi-nales qui viennent aiguiser notre sens clinique et questionner nos pratiques : pourquoiune anémie hémolytique, donc à priori périphérique, est-elle qualifiée de centrale ?Comment un traitement destiné à combattre l’anémie peut-il l’aggraver ?

De tout cela, je vous souhaite bonne lecture ! r

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56FÉVRIER 2014 - 1575

disponiblesur www.neva.fr

pour en savoir plusles dossiers spéciaux parus en hématologie :N°16 - Les anomalies de la lignée blanche

N°20 - Cytologie

N°40 - Les saignements

à suivre dans le N°57 :les anémies immunologiqueschez le chien et le chat

- Le diagnostic des anémieshémolytiques à médiation immunitaire Caroline Cluzel

- Conduite thérapeutique : prise en charge initiale Anaïs Boyeaux, Isabelle Goy-Thollot

- Conduite thérapeutique : traitements immunodépresseurschez le chienLuc Chabanne

- Les anémies immunologiques : chat n’est pas chien ! Luc Chabanne

5 Édito NPC 56 BAT_07 22/07/2014 21:50 Page5

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6LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56

158 - FÉVRIER 2014

questions - réponses sur…l’importance des anémieschez le chien

Objectifs pédagogiques

❚ Savoir reconnaître une anémie et en connaître les conséquences.

❚ Connaître les premièresanalyses à réaliser pour la caractériser, ainsi que les premiers soins à apporter.

Jean-Luc Cadoré Luc Chabanne Cindy ChervierUniversité de Lyon VetAgro SupCampus Vétérinaire Unité de Pathologie médicaleDépartement des Animaux de Compagnie1, avenue. Bougelat69280 Marcy L’Etoile

L’anémie est considérée comme un syndrome fréquemmentrencontré chez le chien et le chat, mais a-t-on une réelle idée de son importance dans la pratique quotidienne ?➜ Il n’existe pas d’étude qui permette d’avoir des données chiffrées sur la préva-lence et l’incidence exactes du syndrome“anémie” chez le chien ou le chat. Il sembletoutefois qu’il s’agisse d’un syndrome fré-quemment rencontré chez nos carnivoresdomestiques en pratique courante.

De quelles données épidémiologiques et cliniques dispose-t-on ?➜ Dans une étude portant sur 540 chienssouffrant d’une anémie [1], 456 chiens (84,4p. cent) ont développé une anémie qui nerésulte pas d’une perte sanguine d’évolutionaiguë, c'est-à-dire d'une hémorragie. ● La baisse d’hématocrite (Ht) est d’intensi-té le plus souvent légère (Ht entre 30 et 37p. cent, notée dans 58 p. cent des cas) àmodérée (Ht entre 20 et 29 p. cent, notéedans 31 p. cent des cas). ● En revanche, l’anémie est sévère (Ht entre13 et 19 p. cent) à très sévère (Ht < 13 p.cent) dans seulement 7,5 et 3,5 p. cent descas, respectivement. ● La plupart des chiens anémiés (74 p. cent)présentent un abattement ou une fatigue àl’admission, ce qui concorde avec une sévé-rité accrue de l’anémie. En effet, un abattement est présent :- chez 60 p. cent des chiens avec une anémielégère ;- chez 91 p. cent avec une anémie modérée ;- chez 97 p. cent avec une anémie sévère ; - et chez 100 p. cent avec une anémie trèssévère.

L’anémie relève de très nombreusescauses. Est-on en mesure d’estimerl’importance relative des principalescauses d’anémie ?➜ L’importance relative des principalescauses d’anémie dépend de la localisation

géographique (pays, région). Peu d’études se sont intéressées à la réparti-tion et à la fréquence des diverses causesd’anémie chez le chien et le chat.

● En médecine humaine, l’anémie inflamma-toire chronique est la cause la plus fréquen-te d’anémie d’évolution chronique.● Chez le chien et le chat, l’anémie inflam-matoire chronique et l’anémie associée auxcancers semblent les causes les plus fré-quentes à l’origine d’anémie chronique(28,5 p. cent et 33 p. cent des cas respective-ment chez le chien ; 26 p. cent et 21 p. centdes cas respectivement chez le chat). Les autres causes correspondent :- aux anémies d’origine immunologique (13p. cent des cas chez le chien) ;- aux anémies associées à l’insuffisance réna-le (8 p. cent chez le chien) ;- aux anémies d’origine infectieuse (7,7 p.cent chez le chien) ; - aux anémies associées aux endocrinopa-thies (3 p. cent chez le chien).

● La prépondérance des anémies associéesaux cancers souligne l’importance derechercher un processus tumoral lors d’ané-mie, y compris lors d’anémie très sévère(18,7 p. cent des cas). A l’inverse, l’anémie est à rechercher lors detout cancer mis en évidence, en tant quecomplication, puisqu’elle est considéréecomme un facteur pronostique négatif lorsde tumeur chez l’homme et chez le chien(diminution du temps de survie).

Au delà de la numération des réticulocytes, des index érythrocytaires et des caractéristiques du frottis sanguin,d’autres paramètres sont-ils susceptiblesde renseigner rapidement le clinicien sur l’origine d’une anémie ?➜ L’anémie peut être mortelle. Il est doncimportant de diagnostiquer l’affection cau-sale le plus rapidement possible.

● Des indices cliniques et biologiques peu-vent orienter le clinicien vers une affectionen particulier.

1

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Essentiel

❚ Les anémies sont fréquentes en médecine vétérinaire,avec un taux de mortalitéd’environ 50 à 70 p. cent.

❚ Souvent d’évolution chronique, elles sont diagnostiquées à un stade avancé qui nécessite une prise en charge rapide et agressive.

❚ Une anémie n’est pas un diagnostic : il convient de la caractériseret de trouver son origine pour proposer une prise en charge adéquate.

❚ Le frottis sanguin est l’examen complémentaire de choix au chevet de l’animal : il met en évidence le caractère régénératif (polychromatophilie, anisocytose, réticulocytose) et immunologique de l’anémie (sphérocytes).

6-7 Questions_reponses BAT verso_TMV Nobivac 23/07/2014 11:56 Page6

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Le pouvoir d’agir ensemble

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Page 8: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

L’anémie est une découverte de laboratoire fréquente chez le chien et le chat. Une approche simple et systématique, permet souvent d’en trouver la cause.

L’anémie se définit en général commeune diminution de la masse érythrocy-taire ou de la concentration en hémo-

globine dans le sang. ● Lorsqu’une anémie se développe, l’hy-poxie tissulaire causée par une diminutionde la capacité de transport de l’oxygène sti-mule la production d’érythropoïétine. En présence de tous les nutriments néces-saires (fer, vitamine B12, …), une hyperplasieérythroïde se développe au niveau de lamœlle, et la production de globules rougesaugmente [10]. Cette hyperplasie érythroïde se manifesteau niveau sanguin par une augmentation dunombre de réticulocytes. ● L’augmentation des réticulocytes dans lesang caractérise les anémies régénérativesdont les causes sont une hémolyse ou uneperte de sang. ● Une absence de réticulocytose indique unediminution de l’érythropoïèse, et une incapa-cité de la moelle osseuse à répondre à l’ané-mie. ● Les causes d’anémies non régénérativessont très nombreuses. - Une atteinte primaire de la moelle osseusepeut en être la cause. Elle est alors confirméepar une évaluation de la moelle osseuse. - Ces anémies peuvent également êtresecondaires à une maladie non hématolo-gique.● Cet article rappelle la démarche diagnos-tique face à une anémie, et propose destests diagnostiques complémentaires.

CONDUITE DIAGNOSTIQUE FACE À UN ANIMAL ANÉMIQUE

● La cause d’une anémie peut en généralêtre établie grâce à une approche systéma-

tique en cinq étapes : 1. une anamnèse détaillée et un examenphysique complet ;2 et 3. un hémogramme pour évaluer lasévérité de l’anémie et pour obtenir les indi-ces érythrocytaires et le comptage réticulo-cytaire inclus [4] ;4. l’examen du frottis sanguin qui permetparfois d’établir un diagnostic définitif avecla mise en évidence d’anomalie morpholo-gique des globules rouges ;5. l’examen de la moelle osseuse, qui peutaussi s’avérer nécessaire, surtout lors d’ané-mies non régénératives.

1. L’anamnèse et l’examen physique

● L’examen physique est un point clé à nepas négliger.● L’anémie peut être primaire, ou une mani-festation secondaire à une maladie systé-mique [11]. Il convient donc de recueillir desinformations complètes sur l’animal, et enparticulier sur la nature ainsi que sur la duréedes signes cliniques, car elles peuventorienter le clinicien. ● Certains médicaments peuvent ainsi sup-primer la moelle osseuse temporairement oude façon permanente, et causer une anémienon régénérative, voire même une pancyto-pénie.● Un ictère d’origine pré-hépatique orientepar exemple le vétérinaire vers une anémiede type hémolytique Un profil biochimiqueainsi que le dosage de certains paramètresendocriniens peuvent mettre en évidenceune maladie systémique comme la cause del’anémie.

l'abord d'une anémie

comment la caractériser ? quels examens mettre en œuvre ?

chez le chien et le chat Christian Bédard

Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréa

3200 rue SicottelSaint-Hyacinthe, Québec,

Canada, J2S 2M2

Objectif pédagogique

❚ Connaître les principalescauses d’anémiesrégénératives et non régénératives, et les examens nécessaires pour en établir la cause.

Essentiel

❚ Les anémies peuvent être régénérativesou non régénératives.

❚ Les causes d’anémies non régénératives sont très nombreuses, et souvent secondaires à unemaladie non hématologique.

Définition

❚ L’anémie est une diminution de la masse érythrocytaire ou de la concentration en hémoglobine dans le sang.

C A N I N E - F É L I N E

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56FÉVRIER 2014 - 1619

Réticulocytes agrégé (longue flèche) et ponctué(courte flèche) (photo C Bédard).

1

2e Prix éditorial2013

9-14 abord d'une anémie_Gabarit Bleu 23/07/2014 11:59 Page9

Page 9: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

Face à une anémie non régénérative, un myélogramme est indiqué dans certains cas, mais rarement en première intention. En revanche, une anémie régénérative n’est pas toujoursd’origine périphérique, en particulier chez le chat(lors de syndrome myélodysplasique lié au FeLV, par exemple) ; le myélogramme peut alors s’avérerindispensable dans certains cas.

Le myélogramme est décrit comme l’ou-til indispensable au diagnostic étiolo-gique lors d’anémies non régénératives,

dans de nombreux ouvrages généralistes. Cependant, il n’est pas toujours indiqué lorsd’anémie non régénérative, notammentdans le cas de l’anémie non régénérative del’insuffisance rénale chronique, par exemple.

● Dans cet article, nous reprenons d’abordles indications du myélogramme telles quedécrites en théorie, puis les indications pra-tiques.

● La marche à suivre pour déterminer lemoment précis où le myélogramme s’avèreutile au cours de la démarche diagnostiqueest ensuite proposée.

EN THÉORIE : QUAND FAUT-IL RÉALISER UN MYÉLOGRAMME ?

Lors d’anémie non régénérative

● En théorie, le myélogramme est indiquélors d’anémie non régénérative. ● Une anémie non régénérative est caracté-risée par l’absence d’anisocytose et de poly-chromatophilie au frottis sanguin, par l’ab-sence de réticulocytes sur le nuage depoints des globules rouges des automatesd’hématologie qui utilisent la cytométrie enflux, et par l’absence de réticulocyte sur desfrottis colorés à l’aide de colorants spéci-

fiques (new methylene blue, Bleu de crésylbrillant) (photos 1, 2a, 2b) [6].

Les autres indications

● Un myélogramme peut être indiqué dansd’autres cas : - lors de modifications persistantes et inex-pliquées d’une lignée cellulaire (cytopénie :anémie, neutropénie, thrombocytopénie) ; - lors de modifications hématologiquesaffectant plus d’une lignée cellulaire (ané-mie et thrombocytopénie, anémie et neutro-pénie, pancytopénie) ; - lors de la mise en évidence de cellulesdont la morphologie est anormale, ou decellules blastiques circulant dans le sang(érythroblastose, signes de dysmyélopoïèse,

lors d’anémiechez le chien et le chat

Laetitia Piane1

Cathy Trumel2

1 DV, CES hématologie

et biochimie clinique animales2 DV, PhD, Dip ECVP

1,2 Laboratoire central de biologie médicale, INP,

École nationale vétérinaire de Toulouse,23 chemins des Capelles,

31076 Toulouse

Objectifs pédagogiques

❚ Connaître les indications du myélogramme, ses avantages et ses limites.

❚ Savoir sélectionner les cas indispensables.

Définition

❚ Le myélogramme : examen qui permet l’étude cytologique de la mœlle osseuse.

C A N I N E - F É L I N E

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56FÉVRIER 2014 - 16715

quand faire un myélogrammeanalyse

2e Prix éditorial2013

Indications

❚ Le myélogramme est indiqué lors d’anémie non régénérative qui évoluedepuis plus de 5 jours, après avoir exclu un certain nombre de causes centrales : - insuffisance rénale ; - insuffisance hépatique ; - processus inflammatoire ; - chronique ou néoplasique ;- dysendocrinie.

Anémie régénérative (A)et anémie non régénérative (B). Coloration New Methylene Blue. Objectif x100- Noter la présence d’hématies présentant des granulations bleutées (ARN) colorées au New Methylene Bleupermettant de reconnaître des réticulocytes agrégéslors d’anémie régénérative (A). - Lors d’anémie non régénérative (B), on n’observepas de réticulocytes en coloration spécifique.

1

A

B

15 -19 analyse myélogramme_Gabarit Bleu 23/07/2014 12:00 Page15

Page 10: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

CAN INE - F É L I N E

20LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE

canine-féline vol 12 / n°56172 - FÉVRIER 2014

Les processus inflammatoiress’accompagnent fréquemmentd’une anémie mineure à modérée.Cette anémie est secondaire à une séquestration du fer conduite par l’hepcidine,et doit être différenciée des anémies ferriprives par pertes de sang ou par défaut d’apport.

Les anémies secondaires à des processusinflammatoires (infectieux ou non infec-tieux), sont très fréquentes, aussi bien

en médecine vétérinaire qu’en médecinehumaine [1, 2]. Elles représentent ainsi envi-ron 50 p. cent des cas d’anémies chez lechien dans une étude rétrospective réaliséeen 2012* [1]. Ces anémies sont appelées anémies inflam-matoires, ou anémies de condition chro-nique (du terme anglosaxon anemia of chro-nic disease). Elles peuvent faire suite à denombreuses affections : processus inflam-matoire infectieux, processus inflammatoirenon infectieux (maladie à médiation immu-ne, traumas), ou processus néoplasiques(surtout lorsque la néoplasie est disséminéeet/ou nécrotique) (tableau). ● La découverte de l’hepcidine en 2000 et2001 a révolutionné la compréhension desmécanismes physiopathologiques de cetype d’anémies encore mal connu, il y a unequinzaine d’années, et a démontré leur lienétroit avec le métabolisme du fer. ● Après un rappel de la physiopathologiedes anémies inflammatoires pour compren-dre leur mécanisme (encadré), le diagnosticde ce type d’anémies et l’approche théra-peutique sont développés.

PHYSIOPATHOLOGIE DES ANÉMIES INFLAMMATOIRES

● Les processus inflammatoires peuventêtre responsables d’une anémie par diffé-rents mécanismes physiopathologiques,

notamment par une perturbation du méta-bolisme du fer, une altération de l’érythro-poïèse et un raccourcissement de la duréede vie des globules rouges (encadré).

LE DIAGNOSTIC DES ANÉMIES INFLAMMATOIRES

● L’identification d’une anémie inflammatoi-re présente en elle-même peu d’intérêt. En effet, ces anémies nécessitent rarementun traitement en médecine vétérinaire,excepté celui de la cause sous-jacente (cf. infra). Cependant, il peut être intéressantde différencier cette anémie d’une autreanémie non régénérative, et notammentd’une anémie ferriprive.● Le diagnostic des anémies inflammatoiresest relativement aisé lorsque le processusinflammatoire qui en est à l’origine est iden-tifié. Il est plus difficile lors de processusinflammatoire occulte.

Signes cliniques

● Les anémies inflammatoires sont mineuresà modérées, et ne provoquent, en général,aucun signe clinique direct. ● Néanmoins, le processus inflammatoire àl’origine de l’anémie peut être responsablede signes cliniques variés (hyperthermie,abattement, dysorexie, etc.).

chez le chien et le chat Benoît RannouVétAgro Sup Campus Vet. de LyonLaboraoire de Biologie médicale1, avenue. Bougelat69280 Marcy L’Etoile

Objectifs pédagogiques

❚ Comprendre les mécanismesphysiopathologiques de l’anémie inflammatoire.

❚ Connaître :- les caractéristiqueshématologiques de l’anémie inflammatoire ;- les outils pour explorer une hypothèse d’anémie inflammatoire.

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

Essentiel

❚ L’anémie inflammatoire est une des anémies les plussouvent observées chez le chien et le chat.

❚ En général légère à modérée, elle est non régénérative, normochrome et normocytaire.

❚ Cette anémie estessentiellement secondaire à une séquestration du ferdans l’organisme.

❚ Une baisse de l’érythropoïèse et un raccourcissement de la durée de vie des globules rougesinterviennent aussi dans sa physiopathologie.

les anémies inflammatoires

● Infectieuse

- Bactérienne (pyothorax, sepsis, etc)

- Virale

- Parasitaire

- Fongique

● Maladie àmédiationimmune

- Lupus

- Polyarthrite à médiation immune

- MICI (maladie inflammatoire chronique intestinale)

● Néoplasie

- Tumeurs solides (surtout si nécrotiques)

- Tumeurs hématopoïétiques (lymphome, leucémie)

Tableau - Les maladies associées à l'anémie inflammatoire

NOTE * Étude réalisée à partir de la banque de données du campus vétérinaire de VetAgro Sup

(les cas d’hémorragies aiguës sont exclus).

2e Prix éditorial2013

comment raisonner ?

20-24 Anémies d'inflammation BAT verso_Gabarit Bleu 23/07/2014 12:09 Page20

Page 11: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

L’anémie est un syndromefréquemment décrit au cours des maladies vectorielles.Les mécanismes à l’origine de cette anémie sont multiples. La réalisation d’un hémogramme, et surtout l’examen du frottis sanguin, est une étape clef dans leur abord diagnostique.

L’existence d’une anémie conduit sou-vent à évoquer la piste des maladiesvectorielles*, notamment chez le chien,

en France, où le diagnostic d’une anémiehémolytique implique une recherche quasi-systématique de Babesia spp. (encadré 1)(photo 1) [2]. ● Au delà de la destruction accrue des glo-bules rouges à l’origine d’une hémolyse,d’autres mécanismes concourent au déve-loppement d’une anémie, le plus souventnormochrome, normocytaire. ● L’anémie peut également être la consé-quence de phénomènes hémorragiques, enraison de la thrombopénie associée, ou fairesuite à des perturbations de l’hématopoïèse(anémies non régénératives). Celles-ci résul-tent soit d’une suppression cytokinique(anémie inflammatoire chronique), soit d’uneatteinte des précurseurs érythroïdes. La destruction accrue des globules rouges(hyper hémolyse) procède :- d’un dommage direct infligé aux héma-ties par le pathogène (cas des parasites éry-throcytaires) ;- d’une augmentation de la fragilité osmo-tique des hématies ; - d’un stress oxydatif ; - d’une lyse immunologique (lyse immunolo-gique secondaire avec test de Coombsdirect positif) ; - d’une combinaison de ces différentsmécanismes.● Ces maladies résultent de l’action d’agentspathogènes souvent qualifiés d’hémopatho-gènes (encadré 2), qui peuvent être visuali-sés lors de l’examen du frottis sanguin colo-ré (avec les colorants utilisés en routine en

hématologie : coloration de Giemsa, deMay-Grunwald-Giemsa ou de Wright) soit ausein des cellules sanguines (photos 1 à 6),soit en dehors (photo 7). Un diagnostic decertitude peut ainsi être obtenu par desmoyens relativement simples. ● Cependant, la sensibilité de cette tech-nique dépend de l’agent pathogène recher-ché, de sa biologie et de la pathogénie dela maladie. Même dans la phase aiguë oùelles ont le plus de chances d’être visuali-sées, qui servent de guide à notre étude (cf.ci-après) ne sont pas toujours aisées à recon-naître. Leur recherche peut même êtreextrêmement fastidieuse, soit parce que cesanomalies sont peu nombreuses (faiblecharge parasitaire), soit parce que leur pré-sence fluctue au cours du temps et parconséquent, dépend du moment où le pré-lèvement est effectué (présence aléatoire).

INCLUSIONS INTRA-ÉRYTHROCYTAIRES

Définition et données épidémiologiques

● Parmi les hémopathogènes, les piroplas-mes sont sans doute les mieux connus etles plus faciles à reconnaître par le praticienvétérinaire, du moins en ce qui concerne les“grandes formes”.

et maladies vectorielleschez le chien et le chat

Objectifs pédagogiques

❚ Savoir évoquer les maladiesvectorielles lors d’anémie.

❚ Connaître les mécanismes à l’origine d’anémie lors de maladie vectorielle.

❚ Connaître les principalesmodifications du frottissanguin en rapport avec une maladie vectorielle.

Piroplasmes, “grande, formes” dans une hématiede chien, coloration MGG(photo VetAgro Sup, campus vétérinaire de Lyon).

1

CAN INE - F É L I N E

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56FÉVRIER 2014 - 17525

Essentiel

❚ De nombreux mécanismesconcourent au développement d’une anémie lors de maladie vectorielle.

❚ L’anémie est le plus souventnormochrome et normocytaire.

❚ L’examen du frottis sanguinest une étape-clef dans l’abord diagnostiquedes anémies.

anémiesLuc Chabanne

Université de Lyon VetAgro SupCampus Vétérinaire

Unité de Pathologie médicaleDépartement des Animaux

de Compagnie1, avenue. Bougelat69280 Marcy L’Etoile

NOTE * cf. Le dossier “Les maladies vectorielles”, Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline,

2005,24 (5);281-326.

2e Prix éditorial2013

25-30 anémies et maladies vectorielles BAT_Gabarit Bleu 23/07/2014 12:13 Page25

Page 12: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

Les anémies sont fréquemmentrencontrées lors de cancers chez le chien et le chat. Elles peuvent constituer un signed’appel précieux pour la démarche diagnostique,avoir une valeur pronostique et justifier d’un traitement spécifique.

L’anémie est un signe biologique quidoit faire envisager une hypothèsenéoplasique. Une étude récente fran-

çaise sur près de 500 chiens français anémiésmontre en effet qu’une anémie sur trois estliée à un cancer [3]. ● L’anémie est une conséquence fréquentede la prolifération cancéreuse, en particu-lier lors d’hémopathies malignes ou de can-cers solides disséminés, ou localisés. Lesmécanismes physiopathologiques sontnombreux (figure 1). Ils peuvent être directe-ment liés à la croissance tumorale ou résul-ter d’un syndrome paranéoplasique. Pour unmême cancer, plusieurs mécanismes diffé-rents peuvent participer à l’anémie.

Le tableau 1 reprend les principaux cancersà l’origine d’anémie chez le chien et le chatavec les différents mécanismes impliqués. ● Cet article explique comment, à la lumièredes différents mécanismes impliqués pourcertains cancers, particulièrement les hémo-pathies malignes, la présence d’une anémie aégalement une valeur pronostique. De plus, l’anémie qui accompagne ces can-cers peut justifier d’un traitement spécifiqueindépendant de celui du cancer. Ce traite-ment améliore la qualité de vie de l’animal, etpotentiellement le pronostic de la maladie. Nous n’abordons pas les conséquenceséventuelles que peuvent avoir les thérapiesanticancéreuses sur l’hématopoïèse, bienque celles-ci puissent contribuer à l’anémiedes chiens et des chats cancéreux sous trai-tements anticancéreux..

LES ANÉMIES PAR SAIGNEMENT ET LES CANCERS

Les saignements aigus

● Certaines tumeurs fortement vasculari-sées ont tendance à se rompre et à provo-quer ainsi une hémorragie aiguë sur le site

anémie et cancer

chez le chien et le chat Stéphanie Lafarge-Beurlet

DV, PhD,

Laboratoire VEBIO

41 bis, avenue Aristide Briand

94110 Arcueil

Objectifs pédagogiques

❚ Connaître les différentsmécanismes physiopathologiques à l’origine d’une anémie chez un chien ou un chatatteint de cancer et les modificationshématologiquescorrespondantes.

❚ Connaître les cancers pour lesquels l’anémie a une valeur pronostiquepéjorative.

❚ Savoir dans quelles situations l’anémie doit bénéficier d’un traitement spécifique.

CAN INE - F É L I N E

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56FÉVRIER 2014 - 18331

Folates Vitamine B12

Déficit nutritionnel

!

Saignement chronique

Saignement aigu Hémolyse

non immune

Hémolyse immune

Syndrome d’hémophagocytose

Sécrétion d’hormone inhibitrice (œstrogènes)

Cytokines inhibitrices

Réaction inflammatoire

IL6, TNFα, INFγ, Il1β, IL10

Fer

EPO

Érythropoïèse médullaire

Figure 1 - Les différents mécanismes pouvant être impliqués dans la genèse d’une anémie lors de cancers chez le chien et le chat

(le schéma ne figure pas le mécanisme direct de l’envahissement médullaire primitif ou métastatique)

2e Prix éditorial2013

Essentiel

❚ Les anémies des maladies inflammatoireschroniques sont fréquemment associéesau cancer et reposent sur des mécanismesphysiopathologiquesmultiples.

❚ La mise en place d’un traitement spécifiquereste controversée.

29-34 Anémie et cancer BAT_Gabarit Bleu 23/07/2014 12:20 Page31

Page 13: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

Le diagnostic des anémies ferriprives est essentiellement fondé sur les résultats de l’examen hématologique et sur le dosage des paramètres évaluant le métabolisme du fer.

Les anémies ferriprives ou par carence enfer peuvent être secondaires à unmanque d’apport ou à des pertes de

sang externes. ● Les anémies par manque d’apport sontrares chez les carnivores domestiques. Ellestouchent surtout de jeunes animaux encroissance, nourris au lait [5]. ● Ce sont donc principalement des anémiesferriprives par pertes de sang externes, engénéral gastro-intestinales, qui sont rencon-trés en médecine vétérinaire. Si leur dia-gnostic est relativement aisé lorsque les sai-gnements chroniques sont visibles, il peutêtre plus ardu quand ces derniers sontoccultes. Le recours à différents tests, hématolo-giques et biochimiques principalement, estalors nécessaire. ● Cet article présente les outils disponiblespour le praticien, qui permettent de confir-mer une anémie ferriprive et de la différen-cier de l‘anémie inflammatoire*.

ANAMNÈSE ET EXAMEN CLINIQUE

● Lors d’anémie ferriprive, les signes cli-niques sont frustes. L’anémie se développeen général lentement, ce qui laisse le tempsà l’animal de s’adapter à la baisse de lamasse de globules rouges. ● Quand l’anémie devient importante(hématocrite < 15 à 20 p. cent), les signesdeviennent plus évidents : asthénie,muqueuses pâles, pertes de poids, intolé-rance à l’exercice. Du pica peut aussi être

observé. Du méléna, du sang en nature dansles selles ou de l’hématurie sont parfois rap-portés par les propriétaires.

Hémogramme

● L’examen hématologique (numération-for-mule et examen du frottis sanguin) met enévidence la présence d’une anémie et per-met de la caractériser.

La numération-formule

● Les caractéristiques des anémies ferripri-ves varient selon le stade auquel l’anémieest détectée. ● Ainsi, avant que la carence en fer ne s’ins-talle, l’anémie est souvent régénérative,macrocytaire et hypochrome. À mesure queles réserves en fer s’épuisent, l’anémiedevient non régénérative. Elle est alors au départ normocytaire et nor-mochrome, puis microcytaire et hypochro-me dans les stades les plus avancés [5]. ● La microcytose semble apparaître plusprécocement que l’hypochromie [5]. L’indice de distribution des globules rouges(IDR) est un marqueur d’anisocytose. Il a ten-dance à augmenter au fur mesure que lesmicrocytes apparaissent, puisque le sangcontient alors des globules rouges de petitetaille et des globules rouges de taille norma-le [5].

quels outils pour les diagnostiquer ?chez le chien et le chat

Objectifs pédagogiques

❚ Connaître lescaractéristiqueshématologiques de l’anémie ferriprive.

❚ Savoir quels paramètresdoser pour évaluer le métabolisme du fer et ses variations lors d'anémie ferriprive.Anémie ferriprive chez un chien (Wright-Giemsa,

objectif x100, huile à immersion). - Noter les nombreux annulocytes (flèches), globules rouges avec un grande pâleur centrale et quelques microcytes (tête de flèche). - L’animal semble également présenter une thrombocytose, souvent présente lors d’anémie ferriprive (Photo B. Rannou, VetAgroSup).

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56FÉVRIER 2014 - 18937

Essentiel

❚ Une anémie ferriprive n’est microcytaire et hypochrome que lors des stades avancés.

❚ Une thrombocytose est fréquemment observée lors d’anémie ferriprive.

❚ La mesure du fer sérique nepermet pas de conclure avec certitude à une anémie ferriprive.

❚ La mesure de la ferritine est intéressante pour confirmer une suspicion d’anémie ferriprive.

les anémies ferriprives

Benoît Rannou

VétagroSup Campus Vet. de Lyon

Labo Biologie médicale1 avenue. Bougelat69280 Marcy L’Etoile

NOTE* cf. L’article “Anémies inflammatoires : comment raisonner ?”, du même auteur, dans ce numéro.

Définitions

❚ Anémie macrocytaire : volume globulaire moyen élevé.

❚ Anémie hypochrome : concentration corpusculairemoyenne en hémoglobinediminuée.

2e Prix éditorial2013

37-39 anémies ferriprives BAT_Gabarit Bleu 23/07/2014 12:21 Page37

Page 14: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

- L’animal reçoit des injections d’érythro-poïétine (Aranesp® 20 µg) une à deux foispar semaine pendant 2 mois, la dernièreinjection a eu lieu 15 jours avant que nousrecevions ce chien. ● La maladie rénale chronique (MRC) s’estaggravée au début du mois de mai, et unesepticémie à Streptococcus dysgalactiae aété suspectée.Dans les jours précédents la consultation àl’ENVT, l’animal a reçu du Levothyrox® à 9,5µg/kg matin et soir, et de l’Oromedrol®(méthylprednisolone) à 0,5 mg/kg par jour,associé à un agent couvrant et utilisécomme chélateur du phosphore si nécessai-

C A N I N E - F É L I N E

L’érythropoïétine recombinantehumaine utilisée dans le traitementdes anémies non régénératives chez les animaux insuffisants rénauxn’est pas sans risque. Au lieu de stimuler l’érythropoïèse,elle peut, en cas d’utilisationprolongée notamment,induire une aplasie érythroïdeisolée, et ainsi aggraver l’anémiedéjà présente chez ces animaux.

Un chien cocker mâle de 10 ans est pré-senté en consultation de médecineinterne à l’école vétérinaire de

Toulouse (ENVT) en octobre, pour une ané-mie chronique qui évolue depuis 4 ans et quis’aggrave.

ANAMNÈSE ET COMMÉMORATIFS

● L’animal présente des antécédents demaladie rénale chronique (MRC), diagnosti-quée par le vétérinaire traitant 4 ans aupara-vant. - Un an après le diagnostic de MRC, uneanémie normocytaire normochrome nonrégénérative est mise en évidence. Le myélogramme alors réalisé ne révèleaucune anomalie en dehors d’une moellelégèrement hypoplasique. - Quelques mois plus tard, un diagnosticd’hypothyroïdie est établi, et un traitementau Levothyrox® (levothyroxine sodique) à ladose de 9,5 mg/kg matin et soir est mis enplace.● Pendant 4 ans, des suivis réguliers de l’hé-matocrite sont réalisés par le vétérinaire trai-tant. - L’anémie est restée stable, avec un héma-tocrite variant entre 30 et 35 p. cent jusqu’aumois de janvier précédant la consultation. - Depuis janvier, l’hématocrite a baissé pro-gressivement.En juillet, elle est descendue en dessousdes 25 p. cent.

Objectifs pédagogiques❚ Comprendre le mécanismephysiopathogéniquede l’anémie associée à l’insuffisance rénale.

❚ Connaître les risques de l’utilisation de l’érythropoïétine recombinante humaine chez le chien.

❚ Comprendre ce qu’est une aplasie érythroïde isolée et en connaître les principales causes chez le chien.

observation clinique

chez un chien

aplasie érythroïde isolée

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

Clinique❚ Anémie chronique avec des muqueuses pâles et une légère deshydratation.

Frottis sanguin (corps de frottis) objectif x 40 à immersion.

1a

Laetitia Piane1Olivier Dossin2

Cathy Layssol-Lamour3Cathy Trumel41 CES hématologie et biochimie clinique animalesLaboratoire central de biologie médicale, INP, 2 PhD, Dip ECVIM-CAUnité de médecine interne et unité de recherche clinique, INP 3 Service d’imagerie médicale, INP,

4 PhD, Dip ECVPLaboratoire central de biologie médicale, INP, 1, 2, 3, 4 École nationale vétérinaire de Toulouse, 23 chemins des Capelles, 31076 Toulouse

d’érythropoïétine recombinante humaine

Frottis sanguin (corps de frottis) objectif x100 à immer-sion, May GrünwaldGiemsa.(photosLaboratoire central debiologie médicale de l’INP-ENVT).

- Les hématies sontnettement espacées(1a), ce qui confirme laprésence d’une anémiesévère. Leur morpholo-gie, observée à fortgrossissement (1b), estnormale.

1b

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56

192 - FÉVRIER 2014 40

secondaire à des injections répétées

40-44 Observation aplasie BAT_Gabarit rubrique 21/07/2014 19:15 Page40

Page 15: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

Les anémies associées à une infection par un rétrovirussont fréquentes en médecine féline. La connaissance des mécanismesphysiopathologiques à leur originepermet d’appliquer une démarchediagnostique et thérapeutiqueadaptée.

Le virus de l’immunodéficience (FIV) et levirus de la leucose (FeLV) sont fréquem-ment rencontrés en pratique quotidien-

ne (encadré rétrovirus félins). En France,des études réalisées en 1996 et en 1998 rap-portent une prévalence oscillant entre 0 et16,5 p. cent pour le FeLV, et entre 6,8 et 17,5p. cent pour le FIV, selon la situation géogra-phique et la présence ou non de signes cli-niques (tableau 1) [5, 7]. ● Une co-infection est identifiée chez 0,5 à4,3 p. cent des animaux selon les études. ● Une étude récente met en évidence labaisse de prévalence du FeLV dans la popu-lation française, avec une prévalence appa-rente rapportée d’1 p. cent, ainsi qu’uneprévalence du FIV de 16 p. cent [13]. Différents facteurs de risques d’infection ontété identifiés, comme le sexe mâle et la pos-sibilité d’accès à l’extérieur [5, 7, 10, 11, 13,15, 17].

● Le FeLV a un pouvoir pathogène trèsélevé, caractérisé par un tableau cliniquegrave dans sa phase symptomatique,contrairement au FIV, dont l’infection peutrester asymptomatique (tableau 2) [10]. ● Chez un animal infecté par un rétrovirus,l’anémie peut être la conséquence de l’effetcytopathogène direct du virus (lors de FeLV).Dans tous les autres cas, il peut être difficiled’établir un lien indirect entre l’anémie etl’infection rétrovirale. ● Cet article présente les approches dia-gnostiques et thérapeutiques des anémiesassociées aux principales infections rétrovi-rales chez le chat. Les différents mécanismesphysiopathologiques à l’origine des ané-mies associées au FeLV et au FIV y sont suc-cessivement développés. Une démarchediagnostique est ensuite proposée, et lesdifférents traitements sont exposés.

LES ANÉMIES ASSOCIÉES AUX RÉTROVIROSES

Les anémies associées au FeLV

● Les anémies associées au FeLV sont nonrégénératives dans 90 p. cent des cas, etsont essentiellement imputables à l’effetpathogène direct du virus (tableau 3) [8, 17].● Une étude rétrospective contrôlée rappor-te une prévalence de l’anémie de 38 p. centchez les chats atteints de FeLV [8].

anémies associées

chez le chatDavid Sayag

Brice ReynoldsUnité de Médecine

Ecole Nationale Vétérinaire 23 Chemin des Capelles

31076 Toulouse

Objectifs pédagogiques

❚ Connaître les différentsmécanismes des anémiesrencontrées chez le chat lors de rétrovirose.

❚ Connaître les différencesentre FeLV et FIV dans ledéterminisme des anémies.

❚ Savoir évaluer l’implicationde la rétrovirose dans l’origine de l’anémie.

❚ Connaître les différentstraitements possibles lors d’anémie associée à une rétrovirose chez le chat.

aux rétroviroses

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56FÉVRIER 2014 - 19745

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

FIV FeLV FeSV FeFV Rétrovirus endogènes

● Famille - Lentivirus - Gamma-retrovirus

- Gamma-retrovirus

recombinant- Spumavirus -

● Nature du génome - ARN - ARN - ARN - ARN

et ADN

- Intégré au génome de l’hôte

● Particularités

- 5 sous-types :A et B

en Europe ;- C, D et E

moins fréquents

- 3 sous-groupesprincipaux : - A (100% de

chats infectés) ;- B (50%) ; - et C (<1%)

- Virus recombinant

entre le FeLV-Aet des proto-oncogènes

de la cellule hôte

- Non pathogène

- RD-114, enFeLV, MAC-1

- Non pathogènes

● Agentcausald’anémie

- Indirect - Fréquent- Direct et indirect - Probable - Non - Non

Tableau 1 - Caractéristiques des rétrovirus félins [5, 7, 11, 14, 17, 21]

Les rétrovirus félins

- Les rétrovirus félins regrou-pent le virus de la leucose(FeLV), le virus de l’immuno-déficience (FIV) ainsi que lespumavirus (FeFV). - S’ y ajoute le virus sarcoma-teux (FeSV), issu de la recom-binaison entre le virus FeLV etune partie du génome de lacellule hôte, ainsi que plu-sieurs rétrovirus endogènesnon pathogènes [8].

2e Prix éditorial2013

F É L I N E

45-52 Anémies rétroviroses chat BAT 2_Gabarit Gris 23/07/2014 12:27 Page45

Page 16: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

Les anémies hémolytiquesimmunologiques ou à médiation immune*

sont en général périphériques et régénératives. Cependant, un certain nombred’entre elles peuvent provenir d’un processus immunologique central,à l’origine d’anémies non régénératives.

Un chat européen de 4 ans est présentépour une baisse d’appétit modérée,associée à une perte de poids pogres-

sive depuis 2 mois. L’animal est correcte-ment vacciné et vit en appartement, sanscontact avec d’autres chats.

ANAMNÈSE ET COMMÉMORATIFS

● Ce chat a déjà été suivi et soigné pour plu-sieurs affections les mois précédents.- Six mois auparavant, une myocardiopathiehypertrophique a été diagnostiquée. Untraitement par un inhibiteur de l’enzyme deconversion de l’angiotensine (IECA) a alorsété mis en place (Bénazepril, Fortekor®, 0,25mg/kg/j, per os (PO)). - Deux mois après cette consultation, lechat a été présenté en urgence chez sonvétérinaire traitant, pour abattement etdyspnée aigus et sévères. Un épanchementpleural a été drainé, et un traitement diuré-tique a ensuite été prescrit pendant 10 jours(Furosémide, Furozenol®, 2 mg/kg/12 h, PO,puis avec des doses dégressives). ● Les analyses sanguines ont, en outre, révéléune anémie marquée (hématocrite 11 p. cent[valeurs usuelles : 26-48 p. cent], hémoglobi-némie 3,6 g/dL [VU : 8-15 g/dL]) (tableau 1)dont l’origine n’a pas été établie.

EXAMEN CLINIQUE

● A l’examen clinique, ce chat présente unétat corporel altéré, mais reste dynamiqueet réactif. Ses muqueuses sont pâles. La seule anomalie notable est un souffle sys-tolique sternal de grade 3/6.

● Face à la pâleur des muqueuses, un micro-hématocrite (µHt) et un frottis sanguin sontd’emblée réalisés. Ils confirment une anémiemarquée (Ht de 13 p. cent), sans particulari-té au frottis. L’anémie mise en évidence a peu de réper-cussions cliniques malgré sa sévérité.

● Ces premiers éléments orientent versune anémie marquée et chronique, chezun chat adulte, d’âge moyen, vivant enintérieur strict, sans contact avec d’autresanimaux. ● Une origisne centrale est donc suspec-tée d’emblée : maladie rénale chronique,atteinte de la moelle osseuse, maladiechronique … (tableau 2).

➜Des examens complémentaires sont doncnécessaires pour l’exploration diagnostique.

anémie hémolytique immunologique

chez le chat Maud Debreuque1

Brice Reynolds1,21 Médecine/Urgences/Soins Intensifs

2 Unité de Recherche CliniqueÉcole Nationale Vétérinaire de Toulouse

23, chemin des CapellesBP 87614

31076 Toulouse Cedex 3

Objectifs pédagogiques

❚ Savoir reconnaître une anémie d’originecentrale chez le chat.

❚ Connaître l’existenced’anémies hémolytiquesimmunologiques (AHMI) d’origine centrale.

❚ Appliquer une démarchediagnostique et thérapeutique adéquateface à une suspicion d’AHMI.

Signes cliniques

❚ Une baisse d’appétitmodérée

❚ Une perte de poidsprogressive

❚ Un état corporel altéré

❚ Des muqueuses pâles

❚ Un souffle systoliquesternal de grade 3/6

F É L I N E

d’origine centrale

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56FRÉVRIER 2014 - 20553

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

Observation, au microscope (x 200) de l’agglutination sur lame, après dilution à l’aide de 4 gouttes de solution isotonique NaCl 0,9 p. cent(photo laboratoire de cytologie, ENVT).

1

observation clinique

NOTE* Précision d’un lecteur arbitre : ‘’à médiation immune’’est une dénomination apparue dans les années 90 (anglicisme), très répandu.

2e Prix éditorial2013

Essentiel

❚ Chez le chat, une anémieest objectivée par unehémoglobinémie < 8g /dL(ou un microhématocrite < 26 p. cent).

Intensité de l’anémie Hématocrite

● Légère 20 - 26 %

● Modérée 14 - 19 %

● Marquée 10 - 13 %

● Très marquée < 10 %

Tableau 1 - Classification de l’intensitéd’une anémie chez un chat

en fonction de l’hématocrite [10]

53-59 anémie hémolytique BAT_Gabarit Gris 23/07/2014 12:06 Page53

Page 17: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

60LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine, féline vol 12 / n°56

212 - FÉVRIER 2014

Figure 1 - Structure de l’imépitoïne

Yassine Mallem

Unité de Pharmacologie et ToxicologieOniris BP 40706 44307 Nantes cedex 03

Classes pharmacologiques- Antiépileptique

- Anxiolytique

Indication - Crises d’épilepsie idiopathique chez le chienaprès évaluation soigneusedes alternatives de traitement.

principe actifl’imépitoïne

Essentiel

❚ L’imépitoïne est active vis-à-vis des crisesépileptiques généralisées.

❚ L’imépitoïne peut être employée en administrationquotidienne.

❚ Sa sécurité d’emploi est supérieure à celle conférée par le phénobarbital, ce qui permet une meilleure observance de traitement.

❚ L’imépitoïne est contre-indiquée chez les chiens souffrantd’une insuffisance hépatique,et/ou chez ceux présentant une altérationdes fonctions rénale ou cardiovasculaire.

Ppremier agent antiépileptique spéciale-ment développé pour le traitement del’épilepsie chez le chien, l’imépitoïne

possède un meilleur rapport efficacité/inno-cuité clinique que le phénobarbital, dont lasélectivité et l’index thérapeutique sont fai-bles. Cette qualité est en partie liée à sonprofil pharmacocinétique et surtout, à sonaction agoniste partielle et à sa faible affini-té pour le site de la benzodiazépine durécepteur GABAA. ● Son action anxiolytique, combinée à un faible risque de somnolence, lui confèreun avantage supplémentaire car elle réduitles symptômes de l’anxiété souvent asso-ciés aux crises épileptiques [1, 5].

PHARMACOLOGIE

Pharmacocinétique

● La pharmacocinétique de l’imépitoïne estbien établie chez le chien.

- Après une prise orale, sa résorption estpresque complète. Elle est toutefois pro-longée en raison de la faible solubilité de lamolécule.- Le pic de concentration plasmatique estatteint en 2 à 3 h après ingestion d’unedose unique. - La fixation aux protéines plasmatiques estfaible, et son volume de distribution estrelativement élevé, ce qui traduit une distri-bution très large et un très bon passage dela barrière hémato-méningée.

● L’imépitoïne et ses métabolites sont essen-tiellement éliminés par voie fécale.

● Sa demi-vie d’élimination (1 à 6 h) aug-mente avec la dose, probablement en raisonde la saturation des mécanismes d’inactiva-tion ou de leur inhibition par ses métaboli-tes. Ce profil particulier, combiné à son absorp-tion prolongée, permet d’atténuer les fluc-tuations de sa concentration plasmatique aucours d’un traitement chronique, à raison dedeux doses quotidiennes.

Pharmacodynamie

Les propriétés anti-convulsivantes

● L’imépitoïne est active vis-à-vis des crisesépileptiques généralisées. Elle a prouvé sonefficacité anti-convulsivante dans des modè-les expérimentaux de convulsions, induitespar électrochocs, ou par un agent pharma-cologique comme le Pentylènetétrazole (unantagoniste des récepteurs GABAergiques)chez les Rongeurs et chez le Chien [1, 3, 4].

Utilisé pour le traitement des crisesd’épilepsie généralisées chez le chien, l’imépitoïne est un nouvel antiépileptiquequi a reçu une autorisation de mise sur le marché en France en 2013.Développée comme agoniste partielpour le site de la benzodiazépine du récepteur GABAA, cette molécule possède une très bonne sécurité d’emploi.

PROPRIÉTÉS PHYSICO-CHIMIQUES● Synonymie● Dénomination chimique : 1-(4-chlorophenyl)-4-morpholin-4-yl-5H-imidazol-2-one● Dénomination commune internationale : ImépitoïneNom commercial : Pexion®● Structure - L’imépitoïne est un dérivé imidazolé avec ungroupement 4-chlorophényl en position 1 quidétermine son affinité pour son site récepteur(figure 1). - La présence de l’atome chlore en position 4du groupement phényl est essentielle pourconférer à la molécule une importante activitéanti-convulsivante.Son encombrement stérique est modifié, si bien

que son activité et son affinité pour son siterécepteur sont notablement réduites. Ainsi, l’effet maximum obtenu sur la conduc-tance des ions chlorures est de 20 p. cent decelui induit par le diazépam [2].

R U B R I Q U E

58-60 Principe actif BAT verso_mise en page 21/07/2014 19:25 Page60

Page 18: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

Réponse

Pourquoi faut-il traiter l’éPilePsie canine Précocément ?

V14-

005

- 01/

2014

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Jusqu’à 100 jours

de traitement

pour un chien

de 20 kg*

*Pour un chien de 20 kg à la dose initiale de 10 mg/kg, 2 fois par jour.

PEXION® 100 mg comprimés pour chiens. PEXION® 400 mg comprimés pour chiens. COMPOSITION : Un comprimé contient : Substance active : Imépitoïne 100 mg. Imépitoïne 400 mg. INDICATIONS : Réduction de la fréquence des crises généralisées d’épilepsie idiopathique chez le chien, après évaluation soigneuse des alternatives de traitement. CONTRE-INDICATIONS : Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. Ne pas utiliser chez les chiens présentant une altération sévère de la fonction hépatique ou de sévères troubles rénaux ou cardiovasculaires (voir rubrique Utilisation en cas de gravidité ou de lactation). PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’EMPLOI : Chez la personne qui administre le médicament vétérinaire aux animaux : En cas d’ingestion accidentelle particulièrement par un enfant, demandez immédiatement conseil à un médecin et montrez-lui la notice ou l’étiquetage. Pour éviter toute ingestion accidentelle des comprimés, replacez immédiatement le bouchon sur le flacon après avoir prélevé le nombre de comprimés nécessaires pour une administration. Autres précautions particulières d’emploi ou mises en garde particulières : consulter la notice. EFFETS INDÉSIRABLES : Les effets indésirables suivants, légers et généralement transitoires, ont été observés dans les études précliniques et cliniques (en ordre décroissant de fréquence) : dans de rares cas ont été signalés, au début du traitement, polyphagie, mais aussi hyperactivité,polyurie, polydipsie, somnolence, hypersalivation, vomissements, ataxie, apathie, diarrhée, prolapsus de la membrane nictitante, baisse de l’acuité visuelle et de la sensibilité auditive. Une légère élévation des taux plasmatiques de créatinine et de cholestérol a été observée chez les chiens traités avec l’imépitoïne ; toutefois, les valeurs observées ne dépassaient pas les limites de référence et ces élévations n’étaient pas associées à des observations ou effets cliniquement signifi catifs. UTILISATION EN CAS DE GRAVIDITE OU DE LACTATION : L’utilisation du médicament vétérinaire n’est pas recommandée chez les mâles reproducteurs ou chez les chiennes durant la gestation et la lactation. POSOLOGIE ET VOIE D’ADMINISTRATION : Voie orale à une dose allant de 10 mg à 30 mg d’imépitoïne par kg de poids corporel deux fois par jour, à environ 12 heures d’intervalle. Pour plus d’informations sur la posologie, se référer à la notice CONDITIONS DE DÉLIVRANCE : A ne délivrer que sur ordonnance. NUMERO(S) ET DATE(S) D’AMM : PEXION® 100 mg boîte de 100 comprimés : AMM n° EU/2/12/147/001 du25.02.2013 ; PEXION® 400 mg boîte de 100 comprimés : AMM n° EU/2/12/147/003 du 25.02.2013. TITULAIRE DE L’AMM et FABRICANT : Boehringer Ingelheim Vetmedica GmbH. D-55216 Ingelheim/Rhein. INFORMATION ET DISTRIBUTION VÉTÉRINAIRES : Boehringer Ingelheim France. Division Santé Animale. 12, rue André Huet, F-51100 Reims.Tél. : 03 26 50 47 50. Fax : 03 26 50 47 43. [email protected]. Mise à jour du texte : 25.02.2013.

Les crises d’épilepsie provoquent une mort neuronale,une prolifération vasculaire et la production de messagers de l’inflammation. En limitant précocément le nombre de crises convulsives, on espère

diminuer ces lésions et ainsi :

éviter l’effet “feu de broussaille” Le foyer épileptogène s’agrandit de proche en proche avec le nombre de crises, et génère d’autres foyers épileptogènes. Plus l’épilepsie est contrôlée tôt, moins il y aura propagation de foyers épileptogènes.

éviter l’effet “miroir” L’hyperexcitation se propage dans des groupes de neurones situés à distance, voire dans l’hémisphère controlatéral, via des fibres associatives entre les deux hémisphères.

éviter d’avoir à utiliser des doses de médicament de plus en plus grandes pour parvenir au même degré de contrôle des crises.

PEXION-AP Precoce_A4.indd 1 24/06/14 10:15

Page 19: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

64LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE

canine, féline216 - FÉVRIER 2005

L’examen bucco-dentaire du jeuneest celui d’un ensemble fonctionnel.Il prend en charge les atteintesdentofaciales du jeune en croissance et ne se limite pasaux dents, considérées comme des éléments isolés au sein de la gueule de l’animal.

En pédodontie, la différenciation cli-nique du jeune en croissance est faite àpartir de sa denture. L’âge est précisé,

suivant l’espèce et la race, par la présencede dents déciduales, adultes (sous uneforme encore immature), ou des deux à lafois (dentition mixte). ● Quel que soit le stade dentaire, les affec-tions dentofaciales rencontrées sont princi-palement dues à des désordres infectieuxou traumatiques. ● Une composante génétique ou iatrogèneest parfois en cause. Aussi, une évaluationcomplémentaire est utile afin de limiter lesrisques de leur reproduction. ● Les affections les plus courantes et les plusinvalidantes sont les affections parodontaleset les traumatismes dentaires.

LES AFFECTIONS PARODONTALES

● Les inflammations parodontales sont pré-pondérantes chez l’animal domestique,quel que soit le segment d’âge de la popu-lation étudiée [7, 10]. ● Chez le jeune, c’est l’affection dentaire laplus fréquente. Pour autant, le qualificatif“juvénile”, adopté par le passé, a disparu dela classification moderne des maladies paro-dontales, car le critère de l’âge n’est plusconsidéré comme utile à la différenciationdes causes [2].● Comme chez l’animal adulte, la forme laplus commune chez le jeune est la maladieparodontale chronique, associée au déve-loppement de la plaque dentaire. ● Cette forme est à distinguer de formesplus rares, mais plus invalidantes, comme lamaladie parodontale agressive, considéréecomme associée à une dysfonction du systè-me immunitaire local.

● L’absence d’hygiène dentaire constituechez l’animal un facteur de risque impor-tant de ces deux formes.

La maladie parodontale chronique

● La maladie parodontale chronique s’ob-serve quelques jours après l’éruption de ladenture. L’inflammation se limite en général à unegingivite, plus ou moins étendue, sans véri-table perte d’attache parodontale. ● Cette affection concerne la quasi totalitédes animaux (96 p. cent) [7, 17]. Elle se traduit en général par une gêne à lapréhension buccale ou par une douleurexprimée par un prurit facial. ● Il existe divers facteurs aggravants. Lechangement de dentition, l’encombrementdentaire (photo 1) et le traumatisme paro-dontal par contact d’occlusion sont les plusfréquents (photo 2). ● Pour stabiliser l’inflammation, instaurer unplan d’hygiène bucco-dentaire est suffisantavec une alimentation spécifique, un gelantiseptique, un brossage dentaire.

chez le jeune

Objectif pédagogique

❚ Connaître les principalesaffections bucco-dentairesdu jeune en croissance.

Persistance des canines déciduales chez un Yorkshire(photo N. Girard).

1

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

Essentiel

❚ La maladie parodontale chronique, associée au développementde la plaque dentaire, est l’affection la plus fréquente chez le jeune carnivore.

les affections du parodonteet les traumatismes dentaires

Figure - Dents entartrées ou plutôt parodontite : les traitements

Planification du traitement(consultation)

Contrôle de la plaque

dentaire(soins sous

anesthésie générale)

Phase d’entretien(hygiène

bucco-dentaire)

2e Prix éditorial2013

NOTE* cf. Les malformations maxillo-faciales et les anomalies congénitales chez le chien et le chat, du même auteur,LE NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire canine-féline,2013;55(12):43-8.

Nicolas GirardCentre Vetdentis06700 Saint Laurent du Var

R U B R I Q U E

dentisterie

64-69 dentisterie BAT 2_Gabarit Bleu 23/07/2014 12:29 Page64

Page 20: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

les articles parus dans ces revues internationalesclassés par thème- Vet Radiol Ultrasound . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2014;55(2):202-7- J of American Vet Assoc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2014;244:814-9- J of Small Animal Practice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2013;54:656-61 ; 2014;55:254-7- J Vet Intern Med . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2014;28:102-8- Theriogenology . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2013;80(8):850-4- Animal Reproduction Science. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2014;146(1-2):63-69- JAVMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2013;243(5):696-702

FMC V é t

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56

222 - FÉVRIER 2014 70

un panorama des meilleurs articles

Reproduction

- Mise bas par césarienne : Score Apgar des chiots après induction anesthésique par de l’alfaxalone versus du propofol

- Gestation normale chez la chatte :évaluation des artères maternelles et fœtales par échographie Doppler

Affections hépatiques / Imagerie

- Mucocoele biliaire : comparaison entre les données cliniqueset les résultats échographiques chez 43 chiens

Respiratoire / Cardiologie

- L’épanchement chez le chat :différenciation des épanchements pleuraux d’origine cardiaque et extra-cardiaque par l’utilisation des concentrations en NT-proBNP

Cancérologie

- Carcinomes à cellules squameuses buccaux non tonsillaires : facteurs de risque associés à la survie chez des chiens atteints : à propos de 31 cas (1990-2012)

- Protocole de chimiothérapie basé surla doxorubicine : évaluation rétrospective

pour les chiens présentant une masse atrialedroite et un épanchement péricardique

Cardiologie

- Thromboembolie aortique :étude sur 250 chats en médecine générale :2004-2012

Urologie

- Diagnostic et identification d’infections de l’appareil urinaire du chien et du chat : performances d’un milieu de culture pour urine

Synthèses rédigées par Caroline Bonnaud, Victor Caudal,

Pauline Fick, Guillaume Freson, Renaud Jossier

MISE BAS PAR CÉSARIENNE : Score Apgar des chiots après induction anesthésique

par de l’alfaxalone versus du propofol

- mobilité ;- réflexe d’irritabilité. Chaque paramètre est noté de 0 à 2. La sommede tous les paramètres indique le score Apgar.● La vitalité des chiots est évaluée 3 mois après lanaissance.

Résultats

● Le score Apgar est meilleur à 5, 15 et 60 minlorsque l'alfaxalone est utilisée. ● Aucune différence significative n’est observéepour le nombre et la survie des chiots à 3 mois.

Discussion et conclusion

● Le propofol et l’alfaxone sont tous deux desinducteurs sûrs pour la césarienne de lachienne. ● La survie des chiots à 3 mois ne diffère passelon la molécule utilisée. Cependant, l’alfaxa-lone est associée à une meilleure vitalité deschiots dans les 60 min suivant la naissance. Eneffet, avec l’alfaxalone, les nouveau-nés seréveillent plus rapidement, ce qui favorise la prisede colostrum dans les premières heures suivant lanaissance. ❒

u Theriogenology 2013;80(8):850-4.Apgar Score after induction of anesthesia for canine cesarean section with alfaxalone versus propofol. Doebeli A, Michel E, Bettschart R,Hartnack S, Reichler IM.

Caroline Bonnaud, Clinique des animaux de compagnie, CHUV, Oniris

Reproduction

Objectifs de l’étude❚ Évaluer les effets de l’alfaxalone pour des césarienneseffectuées en urgence chez la chienne.

❚ Comparer la vitalité des chiots nouveau-nés à la naissance (alfaxalone versus propofol).

Cette étude a pour but d’évaluer les effets de l’alfaxalone comme molécule anesthésique pourdes césariennes effectuées en urgence chez lachienne, et de comparer la vitalité des chiots nou-veau-nés à la naissance, en fonction de la molé-cule utilisée pour l'anesthésie de la césarienne(alfaxalone versus propofol).

Matériels et méthodes

● L’étude inclut 22 chiennes présentées pourcésarienne liée à une dystocie. ● L'induction anesthésique est réalisée avec del’alfaxalone (1-2 mg/kg IV) (n = 11) ou avec dupropofol (2-6 mg/kg IV) (n = 11), et relayée parun mélange isoflurane-oxygène. ● Immédiatement après leur extraction, leschiots sont pesés et soumis à une réanimationclassique (aspiration des fluides trachéo-bron-chiques, réchauffement, frictions, oxygénation,désinfection du cordon). ● Un score Apgar est réalisé pour chaque chiot à 5, 15 et 60 min après la naissance, pour éva-luer leur vitalité. Les paramètres suivants sontmesurés :- fréquences cardiaque et respiratoire ;- couleur des muqueuses ;

revue internationale

70-75 Revue intern BAT_Revue internationale NPC 49 23/07/2014 11:44 Page70

Page 21: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

test cliniqueles réponses

une métastase osseuse d’un carcinome pancréatique chez une chatte

Quelles lésions radiographiques peut-on mettre en évidence sur ces clichés ? ● Les lésions visibles à l’examen radiogra-phique sont :- une modification de l’anatomie du fémurdroit, soit une légère bascule de l’épiphysedistale notée sur la radiographie de profil etune protubérance osseuse sur la facemédiale de l’os au niveau de la métaphyse ;- un défaut de longueur du fémur droit parrapport au gauche ;- des images de calcification intra-articulai-res (plus marquée sur le grasset gauche) ;- une lésion osseuse présente au niveau dela partie latérale du plateau tibial (photo 3).Son caractère agressif est indiqué par descontours mal délimités et par la lyse de lacorticale osseuse. Cette lésion est unique etconcerne la corticale autant que l’os méta-physaire sous-jacent. Elle est principalementlytique et est mal délimitée. On note unelègère réaction périostée juste distalementau fragment d’os sous le condyle latéral.

Quelles hypothèses diagnostiques peuvent être émises pour expliquer chaque lésion ?● Les hypothèses diagnostiques à avancersont :- Concernant la modification anatomique dufémur droit, l’image est probablement celled’une disjonction épiphysaire survenue pen-dant la croissance. Le fémur a cicatrisé, maisen mauvaise position (cal vicieux), d’où labascule de la trochlée (définition). La lésiondu cartilage de croissance a altéré la crois-sance du fémur droit, ce qui explique la dif-férence de longueur entre les deux fémurs.- Concernant les calcifications intra-articulai-res des grassets droit et gauche : ces ima-ges sont fréquentes sur les grassets deschats âgés. Elles reflètent, la plupart dutemps, une calcification des ménisques.Cette image, bien que marquant une dégé-nérescence articulaire, est souvent unedécouverte fortuite. Elle n’est pas associéesystématiquement à des signes cliniques [3].- Concernant la lésion ostéolytique : ➜ Hypothèse tumorale : tumeur primitive oumétastatique ;

2

1

➜ Hypothèse infectieuse : bactérienne oufongique.

Quelle marche à suivre envisager ?● Il convient de réaliser une biopsie de lalésion : une partie pour analyse histolo-gique, et une partie pour culture. Un biland’extension est à effectuer, si l’hypothèsetumorale se confirme ou est fortementsuspectée.● Devant l’âge ‘’avancé’’ du chat, les pro-priétaires décident de ne pas réaliser d’exa-mens complémentaires. Un traitement àvisée analgésique (anti-inflammatoires nonstéroïdiens) a été mis en place. Après une amélioration de courte durée(environ une semaine selon les propriétaires),l’animal est présenté à nouveau en consulta-tion un mois après. Son état s’est fortementdégradé, l’animal refuse de s’alimenter etn’utilise plus son membre postérieur droit. Lapalpation abdominale révèle une massesituée dans le cadran crânial gauche.● Un nouvel examen radiographique dumembre est réalisé (photos 4, 5).

3

Nicolas JardelClinique Vétérinaire Benjamin FranklinZA Porte Océane 2, rue du Danemark 56400 Brech

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°56

228 - FÉVRIER 2014 76

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

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Vue rapprochée de la radiographie de face du grasset droit. - La flèche blanche marque la lésion ostéolytique du tibia (photos N. Jardel).

3

Radiographies de face et de profildu grasset droit, un mois après le premier examen radiographique.- Une lésion ostéolytique et ostéoproliférative très sévère est visualisée.

4

Définition

❚ Un cal vicieux : Après une fracture, l'os est immobilisé pour permettre la formationd'un cal osseux, afin d’obtenir un os identiquedans sa forme, et aussi solide que l'os original.Mais parfois, notamment quand l'os fracturé est immobilisé dans une position inadéquate, la cicatrisation osseuse se faitdans une mauvaise position :c'est un cal vicieux.

76-77 Test clinique BAT_Test clinique réponses 23/07/2014 11:51 Page76

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❏ Hospitalisation du chien et du chat : 63 € TTC❏ Néonatalogie et pédiatrie : 63 € TTC❏ Diagnostic : de la clinique aux examens complémentaires du chien et du chat : 65 € TTC

❏ Chirurgie des bilans préanesthésiques aux soins postopératoires : 65 € TTC

❏ Les maladies infectieuses (chien et chat) 68 € TTC❏ Les maladies endocriniennes : 68 € TTC❏ Les affections cutanées : 68 € TTC

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>15 lecteurs : 120 € TTCÀ partir du N° 49 (par N°) : Praticiens : 58€ TTC (1,19€ TVA) >Étudiant : 30 Administrations/collectivités : idem ci-dessus *

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REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE

N°13JUIN

JUILLET2003

LES PERTES DE TRANSPARENCEDE LA CORNÉE CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

DOSSIER :

Les pertes de transparence de la cornée sont un motif majeur de consultation dans la pratique quotidienne du vétérinaire généraliste comme du spécialiste ...

Fiches action :- Motiver son personnel- Le recrutementd’une A.S.V. :commentéviter les pièges

Management et entrepriseDossier - La fidélisation des clients :

Témoignage - Sandrine Macchi“valoriser et reconnaître l’apport du salarié”

Tribune - Les vétérinairaires salariés et les ASV deviennent des acteurs de premier plan ...

LES PERTES DETRANSPARENCEDE LA CORNÉEConduite à tenir,fiches pratiques :- L’examen de la cornée- Fiche matériel- Diagnostic différentiel deskératites chroniques

- Conduite à tenir faceà un œdème cornéen

- Conduite à tenir faceà un dépôt lipidique

- Les affections héréditaires

Observations :- Épisclérokératitegranulomateusenodulaire

- Kératoconjonctivitesèche associéeà une paralysie faciale

Féline- Conduite à tenir faceaux kératites herpétiques

Observation :- Opacification de la cornéeet séquestre cornéen

Rubriques- Nutrition :intérêt des complémentsnutritionnelsen dermatologie

- Principe actif :l’acide fusidique

- Comportement :évaluer l’agressivitéd’un chien à l’arrivéed’un bébé

- Immunologieet le B.A. BA en BD : les particularités de l’œil

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE

HORS SÉRIE2003

Néonatalogieet pédiatrie

du chienet du chat

NÉONATALOGIEET PÉDIATRIE

HORS-SÉRIE :

Néonatalogie et pédiatrie se passent le relais : l’une intéresse davantageles animaux en élevage, l’autre va du sevrage à l’âge adulte : c’est une médecine de prévention et de dépistage.Dans cette période, se met en place l’organisme de l’adulte ; il est alorspossible de dépister et de traiter nombre d’affections futures...

L

Management et entrepriseConseil juridique - Les recours lors de litige lié à l’achat

d’un chien ou d’un chatStratégie - Le paradoxe de la vaccination

Marketing - Vendre une consultation d’achat

Dépistage et prévention- La visite d’achat - Les anomalies dentaires- Le syndrome obstructif- Les souffles cardiaques- La surdité congénitale- Les anomalies oculaires- la dysplasie coxo-fémorale- La dysplasie du coude- Les affections ostéoarticulairesde la croissance

- Les affections ostéoarticulairestraumatiques

- Les maladies génétiques

Médecine préventiveVaccinologie

- Le système immunitaire- La protection colostrale- Aménager les protocoles- Rappels : comment les gérer ?- Quel vaccin choisir ?- Limites et échecsde la vaccinationParasitologie

- Les affections parasitairesdu chiot et du chaton

- Les vaccins anti-parasitesNutrition

- Les erreurs fréquentes- Fiches - L’alimentationde la naissance au sevrageComportement

- Les bases du développement- Prévenir les troublesen élevage

- Le dépistage individuelImagerie

- Les pièges de l’interprétationradiographiqueThérapeutique

- Les spécificitésdu chiot et du chaton

questions-client

les réponses aux questions que vous posent chaque jour vos clients...

Fiches ASV :- Le conseil au futuracquéreur d’un chaton

- Le conseil au futuracquéreur d’un chiot

HORS-SÉRIE2007

Les maladiesendocriniennesdu chien et du chat

L

revue de formationà comité de lecture

LE NOUVEAUPRATICIEN

gestes et gest ion

vétérinairecanine félinecanine féline Généralités

Reconnaître et diagnostiquer ...- une polyurie-polydipsied’origine hormonale

- un retard de croissance - une hypertension artérielle- une obésité comme une maladie endocrienne

- les anomalies du métabolismephospho-calcique

- une hypoglycémie- un diabète sucré

Abord transdisciplinaire- Endocrinologie et urgences - Endocrinologie et cancérologie : les syndromes paranéoplasiquesendocriniens

- Endocrinologie et dermatologie

- Dysendocrinies et systèmecardio-vasculaire

- Endocrinologie et comportement

Démarchesdiagnostiques- Diagnostiquer un diabète insipide

- Diagnostiquer une maladie d’Addison : hypocorticisme primaire

- Diagnostiquer un syndrome de Cushing

- Diagnostiquer une hypothyroïdie du chien

- Diagnostiquer une hyperthyroïdie du chat

Thérapeutique- Traiter un diabète insipide- Comment traiter un diabète sucré : insulineset insulinothérapie

- Traiter une hypothyroïdie - Traiter une hyperthyroïdie - Le traitement médical du syndrome de Cushing chez le chien

- Insuffisance surrénalienneaiguë : urgence diagnostiqueet thérapeutique

- Les médicaments de l’obésité

MALADIES ENDOCRINIENNES :nouvelles approches diagnostiqueset thérapeutiques

HORS-SÉRIE :

Management et entrepriseL’approvisionnement en médicament vétérinaire : l’importation légale

Le traitement de l’obésité : comment motiver le propriétaire La formalisation d’un service : évaluation du traitement d’un chien diabétique

Une analyse financière : faut-il faire des tests à la clinique ?

Discipline en plein essor, l’endocrinologie occupe désormais une place non négligeabledans notre pratique quotidienne. La sémiologie et la démarche diagnostique permettent d’interpréter avec pertinence les résultats d’explorations biologiques, si trompeurs parfois, et de mettre en place des traitements adaptés ...

ce qu’il fautsurveiller

Pas de traitement sans une surveillance effectuée par le praticien, par son équipe soignante, et par le propriétaire de l’animal …

11/01/08 16:05 Page 1

REVUE DE FORMATION CONTINUE À COMITÉ DE LECTURE

CHIRURGIE :des bilans préanesthésiquesaux soins postopératoires

HORS-SÉRIE :

Quelle que soit l’intervention, c’est au chirurgien que revient la responsabilité d’établiravec précision l’indication opératoire, de gérer avec efficacité la période postopératoire,de prévenir et, si nécessaire, de prendre en charge les éventuelles complications ...

L

Management et entrepriseStratégie - Concevoir et aménager un bloc opératoire

- Comment vendre des actes chirurgicaux élaborés- La structure des coûts et les conséquences stratégiques

en activité chirurgicale spécialiséeÉconomie - Comment analyser son activité chirurgicale

A.S.V. - L’entretien du bloc opératoire- L’entretien des instruments de chirurgie

- La communication autour de l’opéré

Préparation chirurgicale

- La consultation préopératoire

- La préparationde l’animal opéré

- La préventionde l’infection chirurgicale :asepsie et antisepsie

- Comment évaluer le risqueanesthésique pour établirun protocole adapté

Indications et limites

indications et limites :

- en chirurgie gastro-intestinale

- en chirurgie orthopédiqueet en traumatologieostéo-articulaire

- en chirurgiede l’appareil urinaire

- en chirurgie dentaireet maxillo-faciale

- en chirurgie thoracique

- en chirurgie reconstructrice

- en chirurgie oncologique

- en chirurgiedu système nerveux

Gestion postopératoire

- Fiche - Les mesures généralesà prendreen période postopératoire

- Complications et soinspostopératoiresen chirurgie gastro-intestinale

- Soins et suivi postopératoiresen chirurgie orthopédique

- Soins et suivi postopératoiresen chirurgie maxillo-faciale

- Suivi et complicationspostopératoiresen chirurgie urinaire

- Suivi postopératoireen chirurgie thoracique

- Soins postopératoiresen chirurgie cutanée

- Soins et suivi postopératoiresen chirurgie endo-oculaire

- Les soins postopératoiresen neurochirurgie

gestes et gestion

réponses

HORS SÉRIE2005

Chirurgie :des bilans

préanesthésiques aux soins postopératoires

chez le chien et le chat

pratiquesdes réponses aux questionsposées par les confrères, les ASV, ou les clients ...

À renvoyer à NÉVA avec votre règlementEuroparc - 15, rue Le Corbusier- 94035 Créteil Cedex - FranceTél. : +33 1 41 94 51 51 • Fax : +33 1 41 94 51 52 • Courriel : [email protected] • site :www.neva.fr

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vétérinairecanine-féline

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B O N D E C O M M A N D E

Les ictères ❒ N°2 : Les cystites (épuisé)

La touxHalitose et soins bucco-dentaires Polyuro-polydipsieLes douleurs ambulatoiresPathologie des orifices Les syncopesNodules et ulcères Les troubles liés au vieillissementLes pertes d’équilibreLe cancer : abord thérapeutiqueLes pertes de transparence de la cornéeLes diarrhées aiguës La gestation (épuisé)

Les anomalies de la lignée blancheAvortements et mortinatalitéLes zoonoses transmises à l’hommeLes paralysies La cytologieLes intoxicationsStress et états de chocDyspnée et cyanoseLes maladies vectorielles L’anesthésieLes anomalies de position du globe oculaireLes otitesPréparation et prévention des voyagesL’insuffisance cardiaqueLes pertes vulvairesLes lithiases urinairesLes fièvres d’origine indéterminéeLes dépistages génétiquesLes pyodermites L’arthrose Les maladies rénales chroniquesLa chirurgie des paupières Reproduction : actualités en endocrinologie et en thérapeutique Les vomissements aigusLes saignements Les examens en dermatologieCancérologie : actualités diagnostiques et thérapeutiquesLes affections hépatiquesJetage et affections des voies respiratoiressupérieuresFertilité et reproduction assistéeComportement - Conseils aux propriétaires et prévention des troublesL’intolérance à l’effortŒil et maladies généralesL’épaule douloureuseLes gingivitesLes affections mammairesSpécial 12 ans : les avancées majeuresLes affections de la croissanceLes troubles du rythme cardiaqueLes anomalies congénitalesLes anémies

❒ N°1 :❒ N°3* :❒ N°4* :❒ N°5* :❒ N°6 :❒ N°7 : ❒ N°8 :❒ N°9* :❒ N°10* :❒ N°11* :❒ N°12* :❒ N°13* :❒ N°14* :❒ N°15 :❒ N°16* :❒ N°17 :❒ N°18* :❒ N°19* :❒ N°20* :❒ N°21* :❒ N°22 :❒ N°23* :❒ N°24 :❒ N°25* :❒ N°26 :❒ N°27* :❒N°28* :❒ N°29* :❒ N°30* :❒ N°31 :❒ N°32* :❒ N°33* : ❒ N°34 : ❒ N°35 : ❒ N°36 : ❒ N°37 : ❒ N°38 :

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Page 23: Le Nouveau Praticien Vétérinaire canine-féline N°56

Ivermectine en gel auriculaire

Otimectin vet. 1 mg/g

L’antiparasitaire, sans antibiotique,pour traiter la gale des oreilles

AXIENCE SAS - Tour Essor – 14, rue Scandicci – 93500 Pantin – Tél. 01 41 83 23 17 – [email protected]

- Dans de nombreux cas de gales d’oreilles, l’administration d’antibiotiques est inutile puisqu’il s’agit de lutter contre un acarien, Otodectes cynotis.

- Otimectin ne contient que de l’ivermectine, avec une efficacité renforcée grâce à son activité sur l’ensemble des stades parasitaires, adultes, larves et œufs.

- 3 applications, seulement à 7 jours d’intervalle, sont recommandées dans chaque oreille.

RÉF. 268/02/2014

OTIMECTIN VET. 1 MG/G GEL AURICULAIRE POUR CHATS. COMPOSITION : Ivermectine : 1 mg/g. Indications : traitement de la gale des oreilles des chats (Otodectes cynotis). POSOLOGIE ET VOIE D’ADMINISTRATION : Voie auricu-laire (usage externe). Remplir le conduit auditif externe avec le gel. Cela représente une dose d’environ 1 g du médicament (équivalent à 1mg d’ivermectine) par oreille. Masser doucement pour répartir régulièrement le produit en ap-pliquant une pression externe sur l’oreille. Renouveler l’administration le 7ème jour puis le 14ème jour suivant la 1ère application. Il est recommandé d’effectuer un nouvel examen clinique à la fin du traitement dans le cas où il seraitnécessaire de poursuivre ou de modifier le traitement. Si nécessaire, nettoyer ou rincer les oreilles avant d’utiliser le produit. Les 2 oreilles doivent être traitées. CONTRE-INDICATIONS :Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité à la subs-tance active ou à l’un des excipients. Ne pas administrer aux animaux présentant une perforation du tympan ou si la membrane tympanique ne peut pas être entièrement visualisée. Ne pas utiliser chez les chats dont le conduit auditifexterne est obstrué suite à une inflammation chronique. Ne pas utiliser chez les chats souffrant de troubles systémiques. EFFETS INDÉSIRABLES : L'utilisation accidentelle du médicament chez des chatons et des chats dont le tym-pan est perforé ou dont le conduit auditif externe est obstrué peut donner des effets indésirables caractérisés par une dépression du système nerveux central associée à une apathie, une anorexie, une mydriase, une ataxie, des trem-blements et une salivation. PRÉSENTATION : tube de 10 g : AMM n°FR/V/0744499 3/2008. Liste II. A ne délivrer que sur ordonnance. Titulaire de l’AMM : Levet B.V.-Oudewater-Pays-Bas.

Otimectin Vet, antiparasitaire “strict”, s’inscrit parfaitement dans la stratégie de réduction de l’utilisation des antibiotiques.

ANNONCE OTIMECTIN 210X297mm 2014 .qxp_Mise en page 1 12/03/14 09:25 Page1