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Le Paradigme des Groupes Minimaux et la répartition de bonbons chez les enfants Dans le cadre d’un centre aéré, 31 enfants âgés de 6 à 12 ans ont participé à un petit jeu. À son arrivée, chaque enfant est noté sur le cahier d’appel. À ce moment précis, il lui est remis une gommette de couleur bleue ou rouge et ce de façon aléatoire. Il est simplement dit à l’enfant qu’il fait partie du groupe des rouges ou du groupe des bleus. Chaque enfant, tour à tour, est ensuite conduit dans une pièce isolée. L’animatrice, qui joue ici le rôle d’expérimentatrice, dit alors à l’enfant que pour le goûter, elle doit distribuer des bonbons aux deux groupes (le groupe des rouges et celui des bleus). Des bonbons sont sur la table ainsi que deux enveloppes l’une marquée d’un rond rouge (enveloppe de l’équipe des rouges) et l’autre marquée d’un rond bleu (enveloppe de l’équipe des bleus). L’animatrice demande alors à l’enfant de bien vouloir répartir les bonbons dans chacune d’elle, en lui disant qu’il fait comme il veut, et que quelle que soit sa répartition il aura de toute façon deux bonbons et pas un de plus. L’animatrice laisse l’enfant seul et lui demande d’aller jouer lorsqu’il aura terminé.

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Le Paradigme des Groupes Minimaux etla répartition de bonbons chez les

enfants

Dans le cadre d’un centre aéré, 31 enfants âgés de 6 à 12 ans ont participé à un petit jeu. Àson arrivée, chaque enfant est noté sur le cahier d’appel. À ce moment précis, il lui est remisune gommette de couleur bleue ou rouge et ce de façon aléatoire. Il est simplement dit àl’enfant qu’il fait partie du groupe des rouges ou du groupe des bleus.

Chaque enfant, tour à tour, est ensuite conduitdans une pièce isolée. L’animatrice, qui joueici le rôle d’expérimentatrice, dit alors àl’enfant que pour le goûter, elle doit distribuerdes bonbons aux deux groupes (le groupe desrouges et celui des bleus).

Des bonbons sont sur la table ainsi que deuxenveloppes l’une marquée d’un rond rouge(enveloppe de l’équipe des rouges) et l’autremarquée d’un rond bleu (enveloppe del’équipe des bleus). L’animatrice demandealors à l’enfant de bien vouloir répartir lesbonbons dans chacune d’elle, en lui disantqu’il fait comme il veut, et que quelle que soitsa répartition il aura de toute façon deuxbonbons et pas un de plus. L’animatrice laissel’enfant seul et lui demande d’aller jouerlorsqu’il aura terminé.

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Pour chaque enfant, l’animatrice a noté lenombre de bonbons dans chaque enveloppe.

Voici les résultats de cette petite expérience(voir les deux graphiques ci-dessous): lesenfants du groupe des BLEUS ont attribué enmoyenne 25 bonbons au groupe des BLEUScontre 16 au groupe des ROUGES (ladifférence est très significative). De façonidentique, les enfants du groupe des ROUGESont attribué beaucoup plus de bonbons à leurgroupe d’appartenance (27) qu’à l’autregroupe (13) et ce alors même qu’ils nepourront pas en bénéficier eux-mêmes.

Répartition des bonbons par les enfants de l'équipe des BLEUS

16

25

0

5

10

15

20

25

30

Enveloppe ROUGE Enveloppe BLEUE

No

mb

re d

e b

on

bo

ns (

en

mo

yen

ne)

Répartition des bonbons par les enfants de l'équipe des ROUGES

27

13

0

5

10

15

20

25

30

Enveloppe ROUGE Enveloppe BLEUE

No

mb

re d

e b

on

bo

ns (

en

mo

yen

ne)

Les résultats de cette petite expérience réalisée auprès d’enfants confirment ceux obtenusauprès d’adultes ; à savoir que la simple catégorisation arbitraire d’individus en deux groupesest suffisante pour qu’apparaisse le phénomène de favoritisme de l’endogroupe (i.e.favoritisme du groupe d’appartenance).

Réalisation : J. Gatto, M., Dambrun,P. De Oliveira, & M. TibouletUniversité Blaise Pascal, LAPSCO