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Le projet Macron Un projet pour les pATRONS Un projet contre les salarié-es

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Le projetMacron

Un projetpour les pATRONS

Un projetcontre les salarié-es

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Affirmation 1 :Les ordonnances sont antidémocratiques

Affirmation 1 :Si les ordonnances sont bien prévues par laconstitution, elles évacuent le débat parlemen-taire et transforme le Parlement en une simplechambre d’enregistrement ( voir page 5 de la bro-chure)

Affirmation 2 :La baisse des cotisations sociales, c’est dugain de pouvoir d’achat

Affirmation 2 :Dans cette réforme, au mieux les fonction-naires verront leur rémunération stagner et aupire baisser, comme pour les salarié-es de LaPoste (voir page 11 et 12 de la brochure)

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Les premières annoncesdu gouvernement Ma-cron montrent savolonté de remettre encause des droitsconquis depuis plusd'un siècle.

Une majorité parlemen-taire aux ordres, éluepourtant par une mino-rité voudrait donnertoutes les libertés augouvernement pour dé-cider d’une loi travailXXL que Sarkozy et Hol-lande n’ont pas oséedécliner jusqu’au bout.

Le comportement auto-ritaire du gouvernementest l’expression d’unedérive déjà entamée du

temps de Manuel Vallsqui doit servir à l’appli-cation de mesure antiso-ciales.

Parce qu’à Solidaires,nous pensons que nousdevons tous être infor-més sur ce qui nousattend, nous avonsvoulu écrire sur ce quenous concocte le gou-vernement.

Des mesures sur leCode du Travail jusqu’auchômage en passant parles attaques sur lesretraites, cette publica-tion veut donner unéclairage sur les me-sures projetées par Ma-cron et Philippe.

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SOMMAIREn PAges 1-2 : éDito - sommAire

n PAges 3-4 : Les iDées reçues :- Le Code du travail est responsable du chômage- Le Code du travail, c’est compliqué- Les cotisations sociales plombent l’économie

n PAge 5 : Les orDonnAnCes : C’est quoi ?

n PAges 6-9 : mesures CoDe Du trAvAiL :- Barèmes des indemnités de licenciement- CDi de projet /  Compte pénibilité- rémunération-salaire /   Démission

n PAges 10-14 : Le Projet mACron, C’est Aussi :- retraites- Le mirage de la baisse des cotisations sociales- Chômage- Haro sur les fonctionnaires

n PAge 15 : nos ProPositions

n PAge 16 : toutes et tous ensemBLe

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Le Code du Travail serait responsable du chômageDepuis 30 ans, on nousrépète à l’envi que le code dutravail est responsable duchômage.  Il serait trop gros,incompréhensible et doncresponsable de tous nosmalheurs.  Les droits dessalarié-es mettraient desbâtons dans les roues despatrons qui voudraient bienrecruter mais ne pourraientpas le faire.

Pourtant, depuis toutes cesannées de matraquage et derognage de nos droits, lechômage, bizarrement, n’apas diminué : il a mêmeaugmenté. 

Jamais satisfait, le patronatvoudrait aussi nous fairecroire que le CDI, toutcomme les difficultés à licen-cier, serait un problème pourles entreprises. 

Or, plus d’un tiers des CDIsont rompus dans lapremière année du contrat ;plus de 2,4  millions deruptures conventionnelles onteu lieu depuis leur mise enplace soit 30 000 ruptures decontrat par mois.

On est très très loin del’image du travail pris enotage par un Code du Travailtrop rigide. 

Quant aux licenciements, laFrance n’a pas les droits lesplus protecteurs.  Par exem-ple, en Allemagne, il est plusdifficile, pour un patron, de li-cencier qu’en France... .

Comme le dit un avocat :“Avec un peu de chance, onpeut autant trouver des simi-litudes entre la courbe duchômage et le Code du Tra-vail qu’entre celle-ci et le ré-chauffement climatique ou lebudget du PSG"`

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LES IDÉES REÇUES

“La "pensée complexe" du chef de l'Etat se prête mal au jeu desquestions réponses avec des journalistes”

Emmanuel Macron refusant l’interview du 14 juillet

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Le Code du Travail serait compliquéCe dernier est moins épaisque le code civil, ducommerce ou le code pénalqui n’ont jamais subi la moin-dre critique. 

Les mêmes qui crient harosur le Code du Travail sontpour la multiplication desaccords d’entreprise. Or,rendre le droit du travail plusintelligible en multipliant lesaccords et donc les déroga-tions est difficilement enten-dable.  La preuve, certainesorganisations syndicalesréclament des commissionsd’interprétation pour semettre d’accord sur leursignification. Preuve s’il enest de la complexité des ac-cords d’entreprise.

Le patronat s’appuie aussisur un droit du travailallemand soi-disant plus sim-ple.  Or, en Allemagne, ilexiste quatre niveaux deré-glementation : le droit euro-péen et national, le droitrégional et le droit conven-tionnel alors que nous n’enavons que trois en France...

Les cotisations patronales,freineraient l’emploiAutre lubie des patrons: letaux élevé des cotisations etdonc la volonté de les baissertoujours plus. 

Or, depuis près de 15 ans,ces cotisations ont baissé deprès de 55 % pendant que lechômage augmentait de prèsde 17  %.  On peut dire quel’argument a du plomb dansl’aile. De plus, toutes ces exonéra-tions sont compensées à90% par l’État donc par nosimpôts.  Toutes ces baissesde cotisations, c’est autanten moins pour nos retraites,la santé, le chômage etc.

Si cela ne va pas versl’emploi, cela va quelquepart... sûrement dans lapoche des actionnaires. 

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Le nouveau Présidentpassera certaines réformespar ordonnances, commel’avaient déjà fait Hollandeet Sarkozy (près de 136fois).

Normalement, c’est le Par-lement qui vote les lois et legouvernement prend desdécrets ( une loi est toujourssupérieure aux décrets).

L’article 38 de la Constitu-tion permet à un gouverne-ment, avec l’autorisation duParlement, de prendre desmesures « par ordon-nance ».

Le Parlement vote d’abordune loi d’habilitation, quiprécise sur quels sujets etpendant quelle période legouvernement peut prendredes ordonnances. Cette loid’habilitation doit passerensuite par la case duConseil d’État pour être va-lidée. À partir de là, legouvernement peut émettre

des ordonnances qui sontapprouvées par le prési-dent.

Il n’y aucun débat sur lecontenu de ses ordon-nances.

Pour avoir force de loi, ilfaut une loi de ratificationvotée par le Parlement quipeut donc théoriquementrejeter cette ordonnance.

Ce système permetd’accélérer considérable-ment le rythme des lois enpassant outre la possibilitéde débat au Parlement.C’est dans ce sens que l’onpeut parler de rythme antidémocratique, même si au-paravant les députésgodillots de la majoritévotaient quand même deslois avec lesquelles ilsétaient en désaccord. Deplus, le contenu des ordon-nances ne peut pas êtrechangé par amendementpar les parlementaires.

Les ordonnances : kezako ?

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MACRON 1ER VEUT ALLERVITE, TRÈS VITE, POURLIBÉRER LE TRAVAIL

(NOUS N’AVONS PAS ENCORECOMPRIS QUI L’AVAIT EMPRI-SONNÉ). DEPUIS LE DÉBUT DEL’ÉTÉ, LA LOI D’HABILITATION A ÉTÉDÉVOILÉE . MÊME SI LE CONTENUEXACT DE CE QUI NOUS ATTENDN’EST PAS ENCORE CONNU , ONPEUT ESQUISSER LES RECULS QUEVONT REPRÉSENTER CESNOUVELLES ATTAQUES.

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UN OBJECTIF : CASSER LE CODE DU TRAVAIL« La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler »

Emmanuel Macron s’adressant à un ouvrier

Une négociation à la hussardeL’Union Syndicale Solidaires aété exclue de ces négociations.Un mal ? Peut-être pas quand legouvernement prend à peine 6havec chaque organisationsyndicale pour discuter dethèmes qui viseraient à refairetout le code du travail.

Le calendrier-- 24-28 juillet Adoption probable du projetde loi d’habilitation-- 28 août « au plus tard »Envoi des ordonnances auConseil d’État-- 20 septembrePrésentation des ordon-nances en conseil desministres -- Automne 2017Adoption probable du projetde loi de ratification-- 24-28 janvier 2018Date limite de dépôt du projetde loi de ratification àl’Assemblée nationale.

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Il est nécessaire pour com-mencer, de faire la différenceentre les indemnités de licen-ciement obligatoires « légales »et les indemnités au titre dupréjudice subi. Ce sont cesdernières que le gouvernementveut plafonner. Si le MEDEFdemande à tous les gouverne-ments depuis des années demettre en place cette mesure,c’est qu’il y voit un intérêt.

Mettre un plafond maximum,c’est retirer au juge la possibi-lité d’exercer son appréciation.En effet, on l’empêche ainsi delier le dédommagement àl’ensemble des faits et situa-tions entourant le préjudice :taille de l’entreprise, préjudicesur la santé et dans la durée,impact sur la vie personnelle,situation familiale... sont autantde facteurs que le juge utilisepour estimer le préjudice etdécider du montant des in-demnités.Mais, c’est aussi estimer qu’ilexiste une « valeur maximale etquantifiable » de la vie d’un-esalarié-e.

Une entreprise pourrait dèslors calculer en amont lesindemnités des salarié-esqu’elle licencierait. Ainsi, ildeviendrait aisé de se séparerdu salarié-e trop souvent ma-lade, ou encore de celui oucelle qui s’opposerait un peu àla direction. Le salarié-e se transforme enun risque comme dans lemonde de l’assurance où toutserait calculé et budgétisé àl’avance.

Ce que veut le gouvernementau final, c’est minimiser lesindemnités pour des licencie-ments irréguliers.  Alors quedes patrons fraudent, Macronvoudrait moins les sanctionner.C’est bien l’intégralité dessalarié-es qui sont attaqué-espar cette mesure.  La preuve,selon l’étude d’impact de la loid’habilitation, plus de 120 000salarié-es sont indemnisé-esau prud’hommes (soit 93 %des recours). 

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--- Barème et indemnités de licenciement ---

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Ce contrat se veut l’équivalentdes « contrats de chantier »utilisés dans le BTP : il permetà l'employeur de se séparer deson salarié une fois le chantierfini, sans avoir recours à unlicenciement économique.

C’est donc un CDI avec une finprogrammée (comme un CDDsans terme précis). L’avantagede ce CDI pour l’employeur  :pas d’indemnité de licencie-ment, mais aussi pas delimitation d’utilisation oud’indemnité de fin de contrat

comme pour les CDD. On peutdéjà voir ce que cela donneraitdans la sous-traitance, où lepatron pourrait embaucher enCDI de projets : le CDI se ter-minerait avec la fin de la pres-tation du donneur d’ordre. 

Bref, il semblerait que legouvernement Macron ait faitsienne la phrase de LaurenceParisot : “ La vie, la santé,l’amour sont précaires, pour-quoi le travail échapperait-il àcette loi ? ”

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--- Le CDI de projet ---

Le compte de pénibilitédeviendrait le “compte profes-sionnel de prévention”. De nombreux critèresdisparaissent comme lesmanutentions de chargeslourdes et les postures péni-bles.  Le nouveau compte don-nerait droit à un départanticipé à la retraite si et seu-lement si « une maladie profes-sionnelle a été reconnue » etque « le taux d’incapacité per-manente excède 10 % ».  Legouvernement a donc trouvéle moyen d’écarter un nombre

considérable de salarié-es duchamp de la pénibilité alorsqu’ils subissent des conditionsde travail le justifiant.Pire, les patrons ne paieraientplus les cotisations servant àalimenter ce compte.  Le finan-cement des droits serait trans-féré à la branche excédentaireaccidents du travail/maladiesprofessionnels. Inadmissible,quand ces excédentspour-raient améliorer l’indemnisa-tion des salarié-es malades ousouffrant d’un handicap.

--- Disparition du compte de pénibilité ---

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Première bonne nouvelle, legouvernement a déjà reculésur un point : celui de permet-tre de déroger au salaire debase des conventionscollectives. Par contre, Macron prépareune nouvelle attaque contrenos salaires.

L’abandon de l’obligation denégociation annuelle. Le gouvernement mettrait fin àl’obligation des négociationssalariales annuelles, en leur

donnant un rythme triennal.Cela veut dire que lesentreprises pourraient geler lessalaires pendant trois ans.

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--- Attaque sur les salaires ---

-- Démission et chômage, le faux eldorado --L’annonce de la possibilité detoucher le chômage après unedémission pourrait paraîtrealléchante. Déjà, selon lespremières infos, ce dispositifne serait valable qu’une foistous les cinq ans.  Ensuite, ellepourrait bien être plus intéres-sante pour les entreprises. Aujourd’hui, la rupture conven-tionnelle permet déjà detoucher au minimum lesindemnités prévues par la loi etle droit aux allocations

chômage. Cette négociationest libre et le montant peut êtreplus élevé, notamment lorsquele rapport de force est favora-ble au salarié selon sonemploi. Avec cette réforme, larupture conventionnelle dispa-raîtra de fait, la démissiondevenant plus intéressantepour le patron.

Du perdant-perdant pour lessalarié-es

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Le nouveau gouvernements’appuie sur le Conseild'Orientation des Retraitespour justifier son futur systèmede retraite à points   : « lesnouvelles prévisions du CORindiquent que le retour à l'équi-libre, un temps prévu pour2025, ne pourrait finalementintervenir qu'en 2040 ».

Comment en est-on arriver là ? En modifiant les paramètresdémographiques d'une étudesur l'autre : l'espérance de viedes hommes à l’âge de 60 anspasserait de 28 à 29,7 ans en2060  : 1,7 an de retraite enplus à verser, soit un surcoûtde 6 % ! Or, toutes les étudesconstatent plutôt un ralentisse-ment de l'augmentation del'espérance de vie.

Préparer les esprits Déjà, la devise présidentielle« pour chaque euro cotisé, lemême droit à pension pourtous » passe sous silencequ’actuellement déjà despériodes sont validées même

si elles ne sont pas cotisées :maladie, chômage mais aussiles bonifications pour enfants.La réforme entrainerait, de fait,des discriminations,notam-ment pour les femmes.Le système actuel est dit àprestations définies  : on saitque la retraite du régimegénéral sera calculée à raisonde 50  % des 25 meilleuresannées ou sur l'indice détenules 6 derniers mois pour lesfonctionnaires.

Avec un système par points,on passe à un système àcotisations définies  : le mon-tant de la retraite sera propor-tionnel à un capital virtuel (lespoints acquis) divisé par uncoefficient dépendant de l'âgede départ et de l'espérance devie (à cet âge de la retraite). Deplus, les pensions reçues pen-dant la retraite doivent s'équi-librer avec les points acquis,ce qui laisserra le “choix” entrepartir plus tard à la retraite oupartir avec une pension plusfaible !

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LE PROJET MACRON C’EST AUSSI----- Retraites, le grand recul social -----

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----- Cotisations sociales -----u L'enfumage permanentcontinue !La suppression de cotisationssalariales (maladie pour0,75 %, chômage pour 2,4 %)et l'augmentation de 1,7 % dela CSG permettraient donc decompenser cette suppressionde cotisations et de ramener(un tout petit peu) du pouvoird'achat aux salarié-es (1). Pourles fonctionnaires,ne payantplus d'assurance maladie(déjà transférée vers la CSG) etune cotisation chômagemoindre (le 1  % chômage)l'augmentation (s'il n'y a pascompensation financière) ferabaisser le pouvoir d'achat. Aucontraire des salarié-es, pourle mieux, aucun gain de pou-voir d’achat n’est prévu.

Pour les retraités, en revanche,la pilule sera amère : les pen-sions au dessus de 1200 eurospar mois seront ponctionnées.

Mais l'arnaque consiste àtransférer vers l'impôt des co-tisations – certes salariales –mais prélevées directementsur la richesse créée (ce qu'onappelle le PIB). D'ailleurs, leschiffres sont parlants : 89 % dela CSG provient des revenusd'activité, 9,9 % provenant desrevenus du patrimoine… maisencore des ménages !

En 2012, la CSG représentaitdéjà 20 % des recettes de laSécurité sociale. A contrario,les cotisations ne représententplus que 58 % des recettes, lereste étant financé par d'autrestaxes (tabac, alcool…). Unmouvement initié au nom du« coût du travail », en baissantles prélèvements sur larichesse créée. Au profit desactionnaires et au détrimentdes salaires et/ou des investis-sements(2).

1 : pour un salarié au SMIC, le gain serait de 20 € par mois. Mais la CSG est aussiprélevée sur l’intéressement et la participation. Un retraité, quant à lui, avec unepension brute de 1500 € verrait une ponction supplémentaire de 25 € par mois.2. Depuis 40 ans et la baisse des cotisations sociales la part des salaires a baissé de10 points (près de 15%) dans le PIB. Ce sont les actionnaires qui en profitent.

Une gare c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien

Emmanuel Macron

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On veut nous faire croire que labaisse des cotisations socialesserait bénéfique. Cela serait une erreur de lecroire. Comme le montre legraphique ci-dessous, la ri-chesse produite est constituéedes profits à 60% et du salaire(ce que vous touchez et les co-tisations sociales) à 40%. Pourrappel, ces cotisations socialesservent aux salarié-es (chô-

mage, retraites, sécurité so-ciale). Macron veut faire dispa-raître une partie des cotisationssociales de la richesse produite.

Si une partie de la richesse pro-duite ne va plus dans les cotisa-tions sociales, elle ira donc…dans la poche des patrons parles profits et les dividendes, cequi se passe depuis 30 ans.

salaires nets sa

laires

profits

cotisations sociales

diminution des cotisations sociales

RICHESSES PRODUITES

salaires nets salairescotisations

sociales

RICHESSES PRODUITES

augmentation des profits

profits

pour plus d’infos voir sur https://www.youtube.com/watch?v=RqHxMfQPKy4

AVANT APRÈS

Les fonctionnaires n’ont plus decotisation “assurance-maladie”,quant au chômage ils payent le1% solidarité.  Les salarié-es de de La  Poste,eux, n’ont pas de cotisationchômage. Sans compensation,ces baisses entraîneront unebaisse de traitement net de1,7 % pour les fonctionnaires et

de 0,95 % pour les salarié-es deLa Poste 1 !!! Il y aurait enpréparation selon le Premier Mi-nistre un dispositif pour lesfonctionnaires, mais rien pourles contractuel-es de La Poste. Le gouvernement programmedonc une vraie perte de pouvoird’achat pour une partie de lapopulation

Des baisses de cotisations sociales qui font diminuer le revenu

1Le gouvernement prévoit une hausse de la CSG de 1,7% et la suppression descotisations maladie - 0,75 %- et chômage - 2,4 %. Ce qui évaudrait théoriquementà une gain de 1,4% du salaire. Pour les salarié-es de La Poste c’est une baisse desalaire de 0,95% et une baisse de 1,7% pour les fonctionnaires qui est programée.

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La première réforme serait depriver d’allocations unchômeur qui refuse un travaildès la troisième proposition(après deux refus). Cela seraitaussi le cas si les recherchesd’emplois étaient considéréescomme “insuffisantes”. Cesdeux conditions impliquent lerenforcement des contrôlesdéjà très sévères. Or, dansplusieurs pays dont leRoyaume-Uni, toutes lesétudes montrent que ce renfor-cement n’a eu au mieux aucuneffet ou,au pire, un effet négatifsur les reprises d’emplois.

Autre effet pervers , avec cettepression, les chômeurs retrou-vent des emplois souventinstables et rebasculent trèsvite dans le chômage. Enfin denombreux emplois peu quali-fiés sont occupés par des personnes surdiplômées relé-guant les sans-diplôme dansun chômage sans fin. 

Deuxième proposition : lareprise en main de l’assurancechômage par l’État qui estpour l’instant gérée de manièreparitaire 1. Cela aurait commeconséquence des décisionsunilatérales du gouvernementet donc la possibilité debaisser les allocationschômage au gré des désirs del’État. Le montant des allocationschômage serait tributaire deschoix financiers de l’État, unvrai danger, notamment  enpériode de crise et avec lediscours ambiant sur lesdéficits publics.

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-----Chômage -----

1 Le paritarisme suppose la gestion à part égale entre les représentant-e des patrons

et des employé-es. C’est le cas pour la caisse de sécurité sociale et chômage

Moins de droits, c'est mieux de droits.

Murielle Pénicaud, ministre du travail

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Journée de carence, suppres-sion de 120 000 emplois, geldes traitements… C’est re-parti !

Parce que les sacro-saintsdogmes de la stabilité budgé-taire ne seraient pas respec-tés, le gouvernement (commeses prédécesseurs) a trouvéles coupables : les fonction-naires et les services publicsaccusés de grever lesfinances publiques.

Le fait d’être à 3,2 au lieu de2,8% de déficit publicrapporté à la richesse produite(PIB) pourrait prêter à rire sil’argument n’était pas utilisépour nous serrer la ceinture.En effet, 0,4 % du PIB, c’estenviron 8 milliards, soit 2 %des recettes de l’Etat. Il en estde même du discours catas-trophiste d’une dette publiquequi représenterait 97 % dumême PIB. En oubliant quecette dette se rembourse sur7 ans en moyenne, soit un «vrai » taux d’endettement demoins de 15 % par an.Quiconque ayant fait un crédit

aura compris que comparerune dette totale à des revenusannuels est stupide.

On nous serine aussi que lesprélèvements atteindraient letaux « record », de 56 % duPIB. L’idée véhiculée étantque l’Etat accaparerait ces56 % de la richesse produitepour payer des fonctionnairesimproductifs, « étouffant »ainsi l’économie réelle.

Or, la moitié de ces prélève-ments est immédiatement ré-introduite dans l’économiesous forme de prestations so-ciales (logement, vieillesse,santé, famille…). Où va la se-conde moitié ? Principalementau fonctionnement desservices publics, et donc aussià la rémunération de leursagents, qui sont totalement(ou partiellement) gratuits.

C’est un choix de société quenous défendons, à savoir lasocialisation des besoins so-ciaux primordiaux combinée àune redistribution qui doitprofiter au plus grand nombre.

Haro sur les fonctionnaires et les services publics

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Face à toutes les attaques qui se profilent, nous réaffir-mons ici nos principales revendications :

n le CDI à temps plein et l’emploi statutaire comme normedans le secteur privé et la fonction publique.

n Le SMIC à 1700 € net et des augmentations de salairespour toutes et tous.

n Le retour au droit à une retraite pleine et entière à 60 ans(et aux 37,5 annuités) pour toutes et tous et dès 55 ans pourles travaux pénibles.

n Des recettes supplémentaires pour la protection sociale,assurées par la fin des exonérations de cotisations desentreprises, par de nouvelles sur tous les revenus distribués (ycompris stocks options, participation et intéressement,dividendes reversés aux actionnaires) et par la taxation desrevenus du patrimoine.

n La création d’emplois répondant aux besoins sociaux etenvironnementaux de la population.

n Le partage du temps de travail, avec la semaine de 32heures sans perte de salaire et compensé par des recrute-ments.

n Interdiction des licenciements dans les entreprises qui fontdes bénéfices et celles dont le temps de travail effectif dépassela durée légale du travail (35 heures).

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NOS PROPOSITIONS

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Macron veut aller vite et de fait,le calendrier sera serré. Lesordonnances seront publiées,maintenant que la loi d’habili-tation est adoptée, au cours dumois de septembre et ellesseront ensuite soumises à laratification du Parlement àl’automne. Cela laisse doncpeu de temps pour organiser lariposte.Nous nous sommes déjàmobilisés, unitairement avecd’autres organisations syndi-cales, mais aussi avec des col-lectifs comme le FrontSocial et “Nos droits contreleurs privilèges”.

Maintenant, Il est de la respon-sabilité du mouvement syndi-cal d’y parvenir afin de mettreen échec Macron et tous lessales coups qu’il nous prépare,pour mieux servir les intérêtsdu Medef et du capital. Dansce cadre Solidaires pense quel’unité syndicale et des salarié-esest essentielle.

À nous toutes et tous de faireen sorte que ce ne soit que ledébut de ce nécessaire vastemouvement d’opposition àtous les reculs sociaux annon-cés.Public et privé nous sommestoutes et tous concerné-es.

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S’ORGANISER TOUTES ET TOUS ENSEMBLENous ne sommes rien, soyons tout

Eugène Pottier

Toutes et tous ensemble pour gagner!

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Affirmation 4 :Le Code du travail est responsable du chômage

Affirmation 3 :Le projet de système de retraite par points estune menace

Affirmation 4:Aucune étude n’a jamais permis de l’affirmer, saufdans l’esprit des tenants du capitalisme (voir page3 de la brochure )

Affirmation 3 :La mise en place d’un tel système deretraites par point est la fin d’un système soli-daires et diminuera le niveau des retraites. (voirpage 10 de la brochure

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Union syndicale Solidaires144 Boulevard de la Villette - 75 019 Paristel : 01 58 39 30 20 - fax : 01 43 67 62 14

[email protected]