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Septembre 2013 - NB 2013/03 Le réseau en action pour les élèves ingénieurs Notre constat est le manque de lien actif des futurs ingénieurs avec les Anciens durant leur scolarité ; l’uti- lité du réseau dans leur choix (les stages, le projet de fin d’études) ne semble pas une évidence malgré nos présentations annuelles avec l’utilisation de l’Annuaire de l’AIESB, distribué individuellement. Conséquence : notre Association reste nébuleuse pour la plupart des ingénieurs pendant une dizaine d’années à leur sor- tie de l’ESB ; ceci se traduit aussi dans la fréquence des visites du site pour cette tranche d’âge. La seule exception est le coup dur ramenant un certain nombre sur les offres d’emploi internes. En accord avec la direction de l’ESB, nous avons réfléchi à un Outil «Gagnant – Gagnant» intégrant des solutions par le réseau répondant aux préoccupations de l’élève et de l’ingénieur débutant. Nous avons créé à cet effet une Cellule de Coordination et des Relais Métiers (19 pour le démarrage), une nouvelle page sur le site aiesb.org : « ESB /RM » avec en particulier les spécificités de chaque personne Relais. Pourquoi une Cellule de Coordination ? Elle est le garant du bon fonctionnement du système, permet d’orienter l’élève, de réactualiser la liste des relais et s’engage à une réponse sous 48H. La deuxième année est une année capitale dans les choix de l’élève, d’où une action spécifique de communication. Chaque année, les coordinateurs rencontrent par binôme toute la promotion pour les sensibiliser à l’outil mis en place par le réseau. Elément essentiel : notre indépendance garantit la confidentialité de tous les propos et e-mail avec les jeunes. Notre ac- tion est extérieure à toute hiérarchie scolaire. C’est un lien inter génération dont la qualité des échanges valorisera l’importance de l’AIESB vis-à-vis des jeunes sortants. Gérard WITTMANN (44e) Vice-Président Fonctionnement des Relais métier Les élèves contactent un des coordinateurs qui s’engage à répondre sous 48h. Toutes les questions sont libres et peuvent être d’ordre général, le cas par exemple pour les élèves étrangers avec l’expatriation. Pour les choix d’orientation, le coordinateur dirige l’élève vers le «relais métier» répondant à sa problématique, et, in- forme le relais d’un prochain contact. Le reste dépend uniquement du relais et de l’élève dans le contenu, la fréquence des échanges. La confidentialité est de rigueur. L’outil est à la disposition de tous les élèves ESB, l’ensemble informations sur les personnes relais (expérience filière et compétences) sont en lien sur le site de l’Association.

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Septembre 2013 - NB 2013/03

Le réseau en action pour les élèves ingénieursNotre constat est le manque de lien actif des futurs ingénieurs avec les Anciens durant leur scolarité ; l’uti-lité du réseau dans leur choix (les stages, le projet de fin d’études) ne semble pas une évidence malgrénos présentations annuelles avec l’utilisation de l’Annuaire de l’AIESB, distribué individuellement.Conséquence : notre Association reste nébuleuse pour la plupart des ingénieurs pendant une dizaine d’années à leur sor-tie de l’ESB ; ceci se traduit aussi dans la fréquence des visites du site pour cette tranche d’âge. La seule exception estle coup dur ramenant un certain nombre sur les offres d’emploi internes.

En accord avec la direction de l’ESB, nous avons réfléchi à un Outil «Gagnant – Gagnant» intégrant des solutions parle réseau répondant aux préoccupations de l’élève et de l’ingénieur débutant. Nous avons créé à cet effet une Cellulede Coordination et des Relais Métiers (19 pour le démarrage), une nouvelle page sur le site aiesb.org : « ESB /RM »avec en particulier les spécificités de chaque personne Relais.

Pourquoi une Cellule de Coordination ? Elle est le garant du bon fonctionnement du système, permet d’orienter l’élève,de réactualiser la liste des relais et s’engage à une réponse sous 48H.

La deuxième année est une année capitale dans les choix de l’élève, d’où une action spécifique de communication.Chaque année, les coordinateurs rencontrent par binôme toute la promotion pour les sensibiliser à l’outil mis en placepar le réseau.Elément essentiel : notre indépendance garantit la confidentialité de tous les propos et e-mail avec les jeunes. Notre ac-tion est extérieure à toute hiérarchie scolaire.

C’est un lien inter génération dont la qualité des échanges valorisera l’importance de l’AIESB vis-à-vis des jeunes sortants.

Gérard WITTMANN (44e)Vice-Président

Fonctionnement des Relais métierLes élèves contactent un des coordinateurs qui s’engage à répondre sous48h. Toutes les questions sont libres et peuvent être d’ordre général, lecas par exemple pour les élèves étrangers avec l’expatriation.

Pour les choix d’orientation, le coordinateur dirige l’élève vers le «relais métier» répondant à sa problématique, et, in-forme le relais d’un prochain contact. Le reste dépend uniquement du relais et de l’élève dans le contenu, la fréquencedes échanges. La confidentialité est de rigueur.

L’outil est à la disposition de tous les élèves ESB, l’ensemble informations sur les personnes relais (expérience filièreet compétences) sont en lien sur le site de l’Association.

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Conformément à l’article 12 des statuts, le Secrétaire Général de l’AIESB, Marc DUMONTIER,a le plaisir de vous convier à participer à la prochaine Assemblée Générale le vendredi 24janvier 2014 à 15h.

Appel à candidaturesAfin de pourvoir les postes d’Administrateurs ainsi que celui de Président, les adhérents désireux de se présenter sontinvités à faire connaître leurs candidatures au siège de l’Association avant le vendredi 13 décembre 2013.

Matériel électoralIl sera adressé mi-décembre aux adhérents enrègle de cotisation 2013 (vous pouvez le fairejusqu’au jour de l’AG).

Lieu : FCBA - 10, avenue de Saint-Mandé -75012 PARIS

Dans toutes les bonnes librairies...« Merveilleux à de nombreux titres, le bois est d'abord un matériau idéal pour construire de ma-nière écoresponsable. Ressource souvent locale, piège à CO2, matériau renouvelable dont l'é-nergie grise est très faible, recyclable facilement et, de plus, successivement (charpente,panneaux, copeaux, biomasse), le bois est la solution pour réduire l'empreinte carbone de laconstruction et préserver les ressources de la planète. »Françoise-Hélène Jourda

Dans cette petite encyclopédie technique illustrée de plus de 300 dessins, schémas et photos, 34spécialistes du bois détaillent les propriétés de ce matériau universel tout au long de la filière qui mène de la sylvi-culture à la préservation, en passant par la transformation et les usages.

Dans la lignée du Pense Précis Bois dont il constitue la troisième édition, l'AIESB a élaboré ce nouveau Manuel de l'ingé-nierie bois pour que tous les professionnels de la filière disposent d'un ouvrage de référence à jour des dernières décou-vertes et de leurs applications.

Préface de Françoise-HélèneJourda, architecteIntroduction de Pierre Parisot,président de l’AIESB et d'Ar-naud Godevin, directeur dugroupe Ecole Supérieur duboisNombre de pages : 700 p. Format : 17 x 24 cmPrix : 60,00 €ISBN : 978-2-212-13694-4

Contact Presse :Iwona Ulloa-Wilinska([email protected] 01 44 41 46 32)

PROGRAMME* 11h30 - intervention technique sur un thème

à définir* 13h - repas à FCBA* 14h30 - Assemblée Générale et interventionsur l’ESB * 17h - pot de clôture

ASSEMBLEE GENERALEVendredi 24 janvier 2014 - à PARIS

Présentation de l’ouvrage à la presse le 12 septembre à FCBA, en présence de nombreux auteurs.Crédit : Adèle Cazier/Boismag

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Demi-journée construction boisLes bâtiments multi-étages en bois

L’AIESB a organisé une demi-journée technique sur le thème dubâtiment multi-étages en bois le 20 septembre dernier au SalonMaison Bois à Angers. Une trentaine de personnes ont participé àcet événement.

Vous pouvez retrouver les présenta-tions des intervenants : Xavier COLINde Metsäwood et Florian LARET deS2T, bureau d’études, sur le site del’AIESB.

http://60gp.ovh.net/~aiesb/index.php?page=costructio-bois---septembre-2013

Les anciens de la 18ème promo se sont retrouvés a Parisau restaurant du musée du quai branly.

Les élèves de l’ESB sortis en 1953 (!) avaient pour cou-tume de se réunir tous les 10 ans, puis au fil des années etl’âge de la retraite approchant, tous les cinq ans, et fina-lement tous les deux ans… Ce fut encore chose faite le14 Juin, pour commémorer également les 60 ans de leursortie de l’école alors dirigée par Monsieur Roger Blais au84 rue de Grenelle à Paris.

Le lieu choisi cette année pour les retrouvailles fut la ter-rasse du restaurant « les Ombres » dans le parc du musée desArts Premiers, presque au pied de la tour Eiffel.

Le risque d’une éventuelle prolongation de lagrève des chemins de fer qui avait eu lieu la

veille n’avait pas découragé les anciens de la 18e promo-tion pour se rendre dans ce haut lieu de la gastronomie,proposant une cuisine qui pourrait être qualifiée d’avant-gardiste.

Parmi les 16 participants : Paul CLAUDET, PierreFINON et madame, Max JOURDANT et madame, JeanMarc LAMBILLON et madame, Charles LE RICHE,Jean MARCELLIS et madame, Bernard MEISSONNIERet madame, Yves MOREL, Guy NAZARE- AGA, JeanSIMONOT, et Xavier ROBERT.

Max Jourdant était venu avec une vénérable relique, unevéritable pièce de musée : l’affiche qui annonçait la Nuitdu Bois 1953 !...

Jean-Marc Lambillon

Réunion des Anciens de la 18e promo

Des retrouvailles animées autour des table

L’affiche de la nuit du bois 1953 présentée parMax Jourdant.

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CarnetNaissancesHélory, fils d’Anne-Solène VINET (62e), le 27 mars 2013Aliénor, fille de Laurence DEGOUL-SAINT-JEAN (67e), le 21 mai 2013Kimia, fille de Linda DÉZALLEUX (AIESB), née le 13 juin 2013Aurélien, fils de Rodolphe THÉLU (57e), le 31 juillet 2013Tous nos voeux de bonheur aux nouveaux-nés et leurs familles.

MariageLaurence DEGOUL-SAINT-JEAN (67e) avecLouis-François PEZE le 6 juillet 2013

Toutes nos félicitations aux jeunes mariés

DécèsJean LEMUT (14e), en juin 2013Jean-Claude PREAUDAT (18e promo) au printemps 2013 Jean de LEUW (8e) le 17 juin 2013

Toutes nos condoléances aux parents et amis.

L’édition 2013 est

sortie et a dû arriverdans votre boîte auxlettres. Si tel n’étaitpas le cas, n’hésitezpas à nous contac-ter.

La couvertureIl s’agit de l’exten-sion de l’ESB inau-gurée en janvier2013.

L’ESB est désormais sur Facebook !Retrouvez toutes les actualités sur les projets de l’école, les nouvelles des étudiants, les forma-tions, et les événements auxquels l’école participe.

Alors rendez-vous très vite à l’adresse https://www.facebook.com/ecoledubois et n’oubliez pas de cliquer sur « J’aime » !

L’AIESB a également une page : « Ingénieurs ESB »... alors faites un clique de plus ;-)

Kimia

Annuaire 2013

Nuit du Bois 2013Chaque année l’association la « Nuit Du Bois » vous donne rendez-vouspour une soirée élégante et distinguée dans l’enceinte de l’école et dont unepartie des bénéfices sont ensuite versés à une œuvre caritative.

Cette année, l’Ecole Supérieure du Bois vous ouvre ses portes pour son tra-ditionnel gala le samedi 7 décembre 2013.

Cette soirée magique aura pour thème :« la Nuit Du Bois, au Cœur du XXème »

Le premier temps fort de la soirée fait la renommée et l’originalité de notregala depuis des années, il s’agit du magique défilé de robes en bois.

Si vous êtes intéressés par l’événement pour y assister ou pour le soutenir en devenant partenairen’hésitez pas à nous contacter au 06.88.05.02.27 ou par mail : [email protected]

Notre site internet : http://blog.ecoledubois.fr/ndb/

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Rencontre régionale Sud-EstBourgogne - vendredi 27 septembre 2013

Michel Faber, Président du Groupe Sud-Est (etcoordinateur de la journée), nous avait proposé unprogramme très complet pour cette journée en-solleillée qui a séduit tous les participants.

Nous avons débuté par la visite de Fargeot Lamellé Collé avec Mr Colombo,directeur de production. Avec plus de 40 ans d'expérience, cette entreprise estforce de proposition pour toutes charpentes lamellé-collées et solutions boisinnovantes, alternatives aux constructions en structures métal ou béton. Sur cesite, sont présents une équipe avant-projet, un bureau d'études et une unité deproduction qui s'appuie sur un process de fabrication industrialisé, équipé de2 centres d'usinage numérique, permettant de réaliser plus de 400 000 m2 destructures/an, poutres, pannes, poteaux en Epicéa, Douglas ou Mélèze suivantle cas.

Nous avons ensuite déjeuné à l’ENSAM à Cluny avant de visiter le centre deformation. Le Centre Arts et Métiers ParisTech de Cluny, installé depuis 1901dans l'abbaye de Cluny, s'inscrit dans une tradition d’enseigne-ment et de recherche. Robert COLLET, responsable de l'ensei-gnement Bois nous en a présenté les grandes lignes avant unevisite des ateliers.

Jean-Louis FERRON, secrétaire général de l’associationFRANCE DOUGLAS, nous a exposé les travaux qu’ils ont réa-lisés sur le douglas.Retrouver des informations sur leurs actions en ligne :http://www.france-douglas.com/

Puis nous avons terminé la journée par la visite des vestiges de l’immense église abbatiale deCluny.http://www.cluny.monuments-nationaux.fr/

Une nouvelle visite devrait être proposée au Printemps prochain...

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FormationsAtlanbois et l'Ecole Supérieure du Bois, dans le cadre de la Plateforme Ré-gionale d'Innovation Bois HD, organisent plusieurs formations en octobre :

- Intégration des menuiseries dans les constructions à ossature bois - le 15Octobre à Cholet- Façades rideaux à ossature bois - les 22 et 23 Octobre à Angers- Mieux prescrire le bois dans les CCTP - le 29 octobre au Mans- Réhabilitation des maisons individuelles avec le bois - le 30 octobre auMans

Vous trouverez sur le site d’Atlanboisles programmes de ces formations

(rubrique agenda).http://www.atlanbois.com/

Jean-Marc Ayrault visite le Bâtiment B (Atlanbois)Vendredi 30 septembre, dans le cadre du sommet « Eco City »,Monsieur le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, accompagné dePhilippe Martin, Ministre de l’Ecologie, de Gilles Retière, Présidentde Nantes Métropole et de Christian Galliard de Lavernée, Préfetde Région est venu découvrir le Bâtiment B. Cette visite s’est faiteà la demande de Jean-Marc Ayrault et de son entourage, désireuxde visiter en amont de son intervention à « Eco City » un bâtimentexemplaire en terme d’impact environnemental et de performanceénergétique. C’est bien le signe que le Bâtiment B marque ce quipeut se faire de mieux en terme de bâtiment durable. Il préfigureainsi les bâtiments de la ville de demain.

Ils ont été accueillis par Philippe Grasset, président d’Atlanbois, accompagné de quelques représentants de la filière bois(Pierre Piveteau, Tony You, Daniel Torré, Antoine Couka, Arnaud Godevin) et de Maï Haeffelin, vice présidente duConseil Régional, en charge de la filière bois. Cette rencontre a été l’occasion de revenir sur des thèmes fondamentauxpour l’avenir de la filière foret bois : l’affectation des fonds carbone aux replantations et à la mobilisation des bois en forêt,les provisions pour investissement et l’évolution des appels à projet concernant le bois énergie.

Cette visite de près d’une heure a été très appréciée de tous et s’estdéroulée dans une ambiance particulièrement détendue, propice auxdiscussions.

SalonCARREFOUR

INTERNATIONAL DU BOIS Nantes

4, 5 et 6 juin 2014

Nous serons présents sur ce salon.

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Energie - 500 000 m3 de bois seraient consommés chaqueannée pour produire de l’électricité

Dans son bureau de Nevers meublé à l’ancienne, PascalJacob s’enflamme : « C’est un projet magistral, qui redéfi-nit les lignes de la filière bois française. C’est une vraie so-lution à notre déficit commercial, qui est de 6 milliardsd’euros chaque année. »A Sardy-lès-Épiry (Nièvre), en bordure du massif forestierdu Morvan, la société Erscia (Energies renouvelable etsciages de France), dont M. Jacob est le directeur général,veut créer sur 60 hectares une très grande scierie couplée àun incinérateur produisant de l’énergie.

Quelque 500 000m3 de bois seraient consommés chaqueannée, produisant des granulés destinés à des centrales élec-triques en Belgique ou à des chaudières collectives, et aussi,dans un incinérateur d’une puissance de 12 mégawatts(MW), de l’électricité injectée dans le réseau.Quaranteautres hectares à déboiser accueilleraient d’autres industriesliées à la forêt. Erscia recruterait 120 employés et plus de300 emplois indirects seraient induits, selon une étude ducabinet KPMG.

«Surdimentionné»Le projet s’inscrit dans le grand bouillonnement qui agite lafilière forestière depuis qu’elle a découvert, il y a quelquesannées, que le bois pouvait aussi être une source d’énergie-renouvelable–et bénéficier comme l’éolien ou le solaire,d’un tarif de rachat favorable. La clé d’équilibre écono-mique du projet, qui requiert 150 millions d’euros d’inves-tissement, est le rachat par EDF de l’électricité produite parl’incinérateur envisagé. Ranimer une filière endormie dans une région rurale, aunom de l’énergie verte : tout est réuni pour susciter l’en-thousiasme. Mais depuis l’annonce du dépôt de permis deconstruire, en novembre 2010, l’opposition s’est levée, jus-qu’à susciter une mobilisation sur place, le 5 février, pourempêcher le premier défrichement du bois de Tronçay.Alors que le tribunal administratif de Dijon avait suspendul’arrêté préfectoral de déplacement des espèces protégées,qui permettait le défrichement, les engins commençaientquand même à abattre les arbres. Soixante personnes sontaccourues, arrêtant l’opération. Le 20 mai, les manifestantsont interpellé le ministre du redressement productif, ArnaudMontebourg, lors de son ascension du mont Beuvray. Il apromis de les recevoir. «C’est un projet surdimensionné pour ce territoire, dit Mu-riel André, vice-présidente d’Adret Morvan, la principaleassociation d’opposants. Il va polluer l’eau et l’air, et enfait, détruire des emplois». En effet, outre le défrichementde cent hectares de bois, l’activité de l’incinérateur, qui brû-lera en partie des bois usés récupérés dans les déchetteries,

rejettera des polluants dont, en quantité minime, de ladioxine. Les va-et-vient de produits généreront aussi un tra-fic considérable de camions. Le principal actionnaire duprojet est d’ailleurs Jost Group, une grosse entreprise belgede transport routier. Mais le coeur du débat porte sur la ressource disponible.Car si le projet est critiqué par des écologistes, il l’est aussipar les professionnels. Dans une lettre adressée au ministrede l’agriculture, Stéphane Le Foll, la Fédération nationaledu bois stigmatise le «butinage fiscal » (collecte des di-verses aides et subventions) qui fonderait l’économie duprojet. Elle juge aussi que les besoins de la scierie dépassentles possibilités régionales, ce qui conduirait à la faillite lesautres scieries déjà installées.Derrière le projet Erscia se joue celui de l’industrialisationde la filière bois. Utiliser des volumes massifs de matièreimplique de transformer les pratiques sylvicoles, avec unedémarche industrielle et la culture de résineux standardisés.L’expérience conduit à la prudence : «Dans ma circons-cription, à Gardanne, une installation d’un million de tonnesde bois par an va pomper tout le bois des régions adja-centes», a témoigné récemment le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert. Pour l’instant, le projet est bloqué par les recours juridiques.Erscia, mais aussi le ministère de l’écologie, ont demandéau Conseil d’Etat de se saisir de l’arrêt prononcé par le tri-bunal administratif de Dijon. La question de l’emploi pour-rait aussi être réétudiée. Jérôme Bognard, vice-présidentd’Adret Morvan, remarque que « le problème du départe-ment est que d’ici cinq ans, la moitié des agriculteurs vontpartir en retraite, et rien n’est préparé pour l’installation deleurs successeurs. Cela concerne près de 1 500 exploita-tions, c’est un autre enjeu d’emploi qu’Erscia ».

Hervé Kempf

« Hervé Kempf, Le Monde, 4 juin 2013Avec l’aimable autorisation du Groupe Le Monde »

Entre promesses d’emplois et craintes de pollution, une scierie divise le Morvan