Le soleil de minuit-v1n3

8/14/2019 Le soleil de minuit-v1n3

1/28


2/28

Human est un pome qui dbute lalbum int itul Close to Human du groupe Aesthetic Perfection. Le pome est originalement rcit par une voix fminine robotise.

Quest-ce qui fait que nous sommes humains?

Sommes-nous si diffrent s de tout le reste de lexistence?

Ya-t-il quelque chose lintrieur de nous qui nous rend rellement uniques?

Est-ce la capacit daimer ?

Est-ce la capacit de souffrir ?

Est-ce la capacit desprer ?

Est-ce la capacit de faire nos propres choix en acceptant nos propres erreurs ?

Suis-je qui je suis parce que je lai choisi ?

Ou suis-je une simple combinaison dvnement s alatoires ?Serais-tu t oujours la mme personne si tu navais pas vcu ta vie

exactement comme tu las vcu ?

Est-ce que chaque lment mineur de ta vie a servi

te former tel que tu es aujourdhui ?

Avons-nous assez de cont rle pour crer

la personne que nous voulons t re ?Quest-ce qui nous fait choisir ?

Quest-ce qui te fait changer ?

Quest-ce qui te fait humain ?

HumainTraduction de Fr473r D33k0n57r0k7d

A


3/28


4/28

La Table dmeraude Herms Trismgiste

I. Il est vrai sans mensonge, certain et trs vritable.

II. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ,et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas,

pour faire les miracles dune seule chose.

III. Et comme tout es les choses ont t, etsont venues dun, par la mditat ion dun:

ainsi toutes les choses ont t nes de cette choseunique, par adapt at ion.

IV. Le soleil en est le pre, la lune est sa mre, le ventla port dans son ventre; la terre est sa nourrice.

V. Le pre de tout le telesme de tout le monde estici. Sa force ou puissance est entire,

VI. si elle est convertie en terre.

A


5/28

VII. Tu spareras la terre du feu, le subt il delpais doucement, avec

grande industrie.

VIII. Il monte de la terre au ciel, et derechef ildescend en terre, et il reoit la force des choses

suprieures et infrieures. Tu auras par cemoyen la gloire de tout le monde; et pour cela

toute obscurit senfuira de toi.

IX. Cest la force forte de toute force: car elle vaincratoute chose subtile, & pntrera toute chose solide.

X. Ainsi le monde a t cr.

XI. De ceci seront et sortiront dadmirablesadaptat ions, desquelles le moyen en est ici.

XII. Cest pourquoi jai t appel HermsTrismgiste, ayant les trois parties de la

philosophie de tout le monde. Ce que jai dit deloprat ion du soleil est accompli, et parachev.

Traduction francaise de la vulgate latine par Hortulain (XIVe siecle)


6/28

Concours des Trois LunesSoror Pandora

AOyez, oyez! ous vous annononsque le concours desTrois Lunes estcommenc! Trois denos talentueux etmystrieux sorciers

se sont mis au dfi etont cr ce concoursqui consiste en une exprience artistique,scient ifique et sociologique afin de vrifier(en tout cas, cest ce quon dit) la force detalismans (ou objets m agiques quelcon-ques) crs dans ce but .

Les rgles sont les suivantes :

- Les trois sorciers ont trois cycleslunaires complet s pour r aliser

deux talismans. La date de dpartdu concours cette anne est le 26mars, quinoxe du print emps ennouvelle lune, et se termine le 22 juin, solstice dt en nouvelle lune.

- La date de dpart du concours estla dat e o les sceaux des t alis-mans (Dessin identifiant chaqueobjet) seront remis. La remise dessceaux est la guarantie depar t icipation du sorcier.

- Les talismans ne doivent pas treplus gros quun poing, ni plus pet itsquune pice de 1dollard.

- La rflexion et la planificationdurant la priode dat ten t e estpermise et encourage, mais au-

cune ralisation sur papier ou dansla mat ire nest accepte avant ladate de dpart du concours.

- Les talismans peuvent tre fabriqusde matriaux neufs, recycls, ouacquis, et ce seulement qu par tir dela date de dpart du concours.

- Ils doivent tre remis la datefinale, emballs dans des sachetsindividuels faits de coton blanc,marqus en noir du sceau qui ontt remis au dbut du concours.

- Les gens du grand public et dautrescompagnons sorciers seront nos juges; limpar t ialit sera not remeilleur gage de russite. Ilsdoivent juger n os uvres selonlintensit de lnergie dgage parchacun deux, et devront noncer laraison de leur choix, en crivant surpapier ce quils ressen tent entouch an t lobjet quils aurontdsign comme le plus intense.

- Les juges ne doivent pas voir lessacs contenant les t alismans; unvoile blanc les couvrera, et une

lettre ou un nombre leur seraassign; la rotation des talismanssera faite entre chaque exp-rimentat ion avec le public, pourassurer la confidentialit etlobjectivit des rsultats.


7/28

- Les sorciers doivent tenir un journal magique spcifique trsstr ict, concernant chaque dtail deleur opration. Ces journaux

serviront de base notre t udescient ifique aprs la compilat iondes rsultats des juges.

Nous vous communiquerons tous les dtailset les rsultat s de cet te exprience. Et siladvenait quelle soit concluante, nous rp-terons lexpr ience danne en anne et

ouvrirons ce concours un plus large public.Suivez de prs les pr ipties du Concoursdes Trois Lunes dans le prochain numro duSoleil de Minuit


8/28

ManifesteSoror Pandora

Aous, Frr es et Soeur sdu Laboratoire Au-ror a Borea lis;Dans la prsence de labeaut et de la force quiest appele sagesse;

Frres et soeurs de sang et dEsprit de nosrespectables amis de lA..O..N..S..,

Et de chaque vritable amant du Grand Esprit

Noir comme la Nuit et Brillant comme le Soleil;

Const at ant lt at d e la plant e Terr ecomme elle nous a t lgue par lesgnrations passes;

Const at an t la dpravit et lexcs de lasocit que nous navons pas choisie;

Constat ant la croissance asymptotique dela science, des nouvelles technologies et descommunications;

Constatant que nous sommes daveugles esclavesde forces qui nous sont encores inconnues;

Constatant que ces forces host iles veulentnous garder dans lignorance;

Par la censure, le cont rle des mass mdiaset le nouvel ordre mondial du pouvoir;

Constatant que la seule faon dagir est desunir;

Sachant que nous ne pouvons poursuivrecette folie sans changement;

Sachant que le temps est venu pour nousdagir ;Sachan t que chaque m inute, dinnom-brables tres meurent ;

Nous, dclarant par la prsent e que noussommes les tmoins et les acteurs de cetteperformance ternelle,

Dcidons donc dtre les ambassadeurs duchangement

Et dappor ter au monde les forces qui sedverseront

Comme un vent frais sur lArbre de Vie.

Une ancienne prophtie faite sous les toiles

Annona que quand la Bte aura conquisla Terre

Quand toutes les glaces seront fondues, etque la Tempte soufflera;


9/28

Quand sur Terre, de nouveau vierge, noussmerons

Les Semences de lArbre, et elles pousseront

Nous saurons, voudrons, oseront et sauronstaire

Que le Soleil mme Minuit brillera

Nous, par la prsente, dclarons

Que nous ne chercherons pas seulement lePouvoir et la Connaissance

Pour le dsir de la renomme, de la gloire oupour le simple plaisir de le faire

Ou pour quelque vain but personnel

Mais aussi pour manciper t ous les tresvivants

Nous dclarons alors firement , haut etfort,

Que lHomme et la Nature sont libres,

Quils doivent vivre comme ils le dsirent ,

Que toute possession est maintenant vaine

Que tout ce qui se trouve sur Terre est vivant

Et une part ie de notre propre corps

Qui a besoin de nos soins

Que dt re libre est daimer

Et que malgr les nuits les plus noires,

Le Soleil peut toujours briller.

R


10/28

Plasticit CervicaleThe JuanKurse

ASi les portes de la perception taient nettoyes, chaque chose apparatrait lhomme comme elle est, infinie.

- William Blake

En magie il existedeux concepts fortutiles qui se retrou-vent t rs frquem-

ment dans la littra-ture et dans la prati-que. Dabord il y a la

dconstruct ion de soi, cest--dire le bris deses barrires, le dpassement de ses limiteset le dmantlement de ses vrits. Lapoursuite de cett e dconstr uction nousamne souvent au deuxime concept : lamatrise de soi, des ses penses, de sondveloppement personnel, de son tre.Plusieurs techniques rituelles permett entcette opration, mais de plus en plus, lapsychologie moderne prte son aide auprocessus magique.(1) Voil donc que nousprsentons un outil fort intressant,emprunt la psychologie cognitive,perm ett ant justem ent douvrir desopportunits pour une dconstruction decertaines de ses penses (souvent nfastes),amenant justement une meilleurematrise de soi.(2) Sans plus tarder, voici lesdix distorsions cognitives.

11111..... LLLLLa pa pa pa pa pense dense dense dense dense diiiiiccccchohohohohototototot omimimimimiquququququeeeee.....

Cest le fait de voir les choses en t an tquabsolus dualistes. Cest du 100% ou du 0%

sans rien entre les deux. Tout ou Rien, Noirou Blanc, Bien ou Mal, Parfait ou Pourri,Correct ou Pas Correct. Cette propension voir lun ou laut re est la baseparfaitement normale et humaine, car anous aide catgoriser les choses et prendre nos dcisions rapidement.Cependant , cette tendance peut nous faireoublier toutes les nuances entre les deuxcontraires, tel que ne voir que le blanc ou lenoir peut nous faire perdre tout es lesteintes de gris, ou pire encore, les autrescouleurs de larc-en-ciel.

2.2.2.2.2.LLLLLa gnra gnra gnra gnra gnralialialialialisssssaaaaattttt iiiiiooooon outn outn outn outn outrrrrranananananccccceeeee.....

Une d istor sion qui sappa ren t e austrotype. Cest la t endance naturelle deprendre la caract ristique dune seulepar t ie et de gnraliser lensemble duphnomne. Par exemple, on croit que siquelquun nous man que de confiance,

cest parce quil le fera t oujours ; si on nerussit pas cet t e fois-ci, cest quon n erussira jamais ; si lon dcouvre un seullment ngat if, tout lensemble devientalors n gat if ; lorsquil y a un m omentdinconfort , cest qualors tout bascule etlon se ret rouve paniquer.

A


11/28

44444.....DiDiDiDiDisssssquququququalif alif alif alif alif iiiiiererererer llllle pe pe pe pe pooooositsitsitsitsit if if if if if .....

Cest comm e si, par fois, nous avonstendance percevoir les choses positives

comme normales ou mme banales. Leschoses nuisibles ou ngat ives prennent uneimportance majeure, tandis que mme si lesbons coups sont plus important s, ils passentinaperus car ils nont pas eu droit au mmedegr dimportance.

55555..... SSSSSauterauterauterauterauterauauauauauxxxxx cccccooooonnnnnccccclusilusilusilusilusiooooonsnsnsnsns.....

Cest la tendance prendre pour acquis quenbout de ligne, les choses sont de telle ou tellefaon et ce, mme lorsquil ny a rien quiprouve que a se passe de cette faon. Iciaussi, cette conclusion peut tre alimentepar nos craintes. Il y a deux sous-types decet te dist orsion. Dabord, lallllleeeeecccccttttt u rurururure de de de de deeeeepppppenseenseenseenseense : nous sommes cert ains que telle outelle personne pense ceci ou cela. Endeuxime, il y aprdprdprdprdprdiiiiicccccttttt iiiiiooooonnnnn, cette faon depenser que les choses vont se passer dunefaon par ticulire lorsque, encore une fois,il ny a rien qui prsage cette finalit.

66666..... LLLLLampampampampamplif lif lif lif lif iiiiicccccaaaaattttt iiiiiooooon ou ln ou ln ou ln ou ln ou la minimia minimia minimia minimia minimisssssaaaaattttt iiiiiooooon.n.n.n.n.

Lorsque confront une situation ou unphnomne, cest soit d agrandir ou dediminuer disproportionnellement cer-taines caractr istiques ou cert aines part iesdu tout. Un exemple facile, la distorsion denotre perception des chances que nousavons de gagner au casino. Ou encore, voirquelque chose comme compltementcatast rophique lorsque en ralit, ce nestpas si grave que a.

77777..... LLLLLe re re re re raiaiaiaiaisssssooooonnementnnementnnementnnementnnementm omom omom ottttt if if if if if .....

Ce nest pas parce que nous nous sentons de telleou telle faon que les choses se passent

ncessairement selon notre sentiment. Bien quela faon dont les choses se passent peuvent nousfaire sentir dune certaine faon, nos sent imentssontnotre raction ce qui se passe. Bref, nosmotions ne r efltent pas la ralit, maisseulement notre raction cette ralit.

88888.....LLLLLeeeeesssss j j j j jauraurauraurauraiaiaiaiais ds ds ds ds duuuuueeeeettttt il f il f il f il f il f autautautautaut quququququeeeee j j j j je.e.e.e.e.

Cest lorsque nous nous concen t ron sdavantage sur des obligations, des regretsou des rgles rigides. Gnralement , a peutcauser beaucoup de culpabilit et depression pour quelquun qui applique cettedistorsion soi-mme, ou encore, beaucoupde colre et de blmes pour quelquun quiles appliquent aux autres.

99999.....tttttiiiiiquququququeeeeet ert ert ert erter.....

Bien que cela ressemble la gnralisat ion outrance, la diffrence cest que, plutt que dedcrire quelque chose, on ne fait quapposerun nom cette chose, la rduisant alors cetunique qualificatif. Par exemple, toute unepersonne humaine se retrouve rduite uneseule caractristique : laid, intelligent, etc.Ltiquetage est souvent utilis avec le mot un: lui cestun dpendant affectif, etc.

1111100000..... LLLLLa sur -ra sur -ra sur -ra sur -ra sur -reeeeespspspspspooooonsnsnsnsnsabiliabiliabiliabiliabilisssssaaaaattttt iiiiiooooon.n.n.n.n.(3)

Cest le fait de prendre pour acquis que noussommes la cause directe des choses qui sepasse, sans prendr e en compte tout e lacomplexit de la situation. Cest se blmersoi-mme pour des choses dont on nesaurait tre responsable.


12/28

Le propre des distorsions cognitives est dene pas se r endre compte quon les a. Or,comment sen rendre compte ? La faon laplus facile, cest lorsque a va mal dans notrevie. Cest lorsque nous souffrons (sommesfrust rs, dpr ims, etc.) quil est t emps denous arrter un moment et nous analyser,de nous regarder penser comme si nousnous regardions de lextrieur. Cest le tempsde nous poser les questions ncessaires surnos perceptions, sur nos raisonnements,cest --dire, sur not re faon de voir laralit. Se poser des quest ions sur soi-mme pour tr e plus conscient de noscognitions est la premire tape ladconst ruct ion. Lide, bien entendu, cestdabord de se connatre soi-mme. Commeil tait crit loracle de Delphes : Connais-toi toi-mme, et tu connatras lunivers et lesDieux.

La prochaine t ape pour sen dfaire, unefois que nous sommes plus conscients desmoments o nos cognitions sontdistordues, cest de nous en distancier t outen approfondissant notre rflexion sur lasituation ou le phnomne que nousdistordons. Par exemple, celui qui se prend met tr e la pense dichotomique irareconsidrer sa posit ion et sefforcera voir

les nuances ent re les deux extrmes. Celuiqui se voit t iqueter aut rui sefforcera mieux connatre son sujet... Plus le tempspasse, plus la pense slargie, jusqu ce queles distorsions cognitives soient dissoluesdans de plus lucides penses.

Et tout a sert quoi ? Sans dvoiler lepunch, nous dirons simplement que si voustes contents dtre heureux dans votre vietels que vous tes, tant mieux pour vous.(4)

Cependant, pour le magicien, un motdordre ici est lappppplllllaaaaaststststst iiiiicit ccit ccit ccit ccit cererererervvvvviiiiicccccalalalalaleeeee, cest--dire de cultiver la capacit changer Formatio, Reformatio, Transformatio lacapacit modifier ses penses, sesmotions, tout e sa psychologie jusquaufondements mme de sa personnalit. Lesdistorsions cognitives savrent ut iles en cesens, tant un outil nous donnant lapossibilit de t ravailler directement sur nosperceptions psychosociales, pouvantamener un changement volutif du niveaudinterprtat ion que nous faisons de cettesphre de la ralit.

Or, les distorsions cognitives permet tentdlargir nos per cept ions de la ralit,largissant en consquence nos possibilitsdinterprtat ion et donc dinteract ion aveccette ralit. La changeant, cette nouvelleralit nous renvoie une perceptiondiffrente de la situation mais, en bout deligne, changer la ralit ne se rduit-elle pas,du point de vue subjectif, qu unchangement des percept ions que nousavons de cette ralit ? En fait , cest uneboucle infernale : la ralit dpend delinterprtat ion que lon fait de la ralit.(5)Cest par ailleurs un excellent paradoxemagique : changer la ralit, cest se changersoimme, et se changer soi-mme, cestchanger la ralit.(6) Cest lillust rat ion de larelat ion acausa le ent re lobjectif et lesubjectif. ainsi se ralise la parole de laTabula Smaragdina (7) : ce qui est en haut

correspond ce qui est en bas, et ce qui esten bas correspond ce qui est en haut , pourle miracle de la chose unique. Quelle estcett e chose unique, si mystr ieuse ? Nous enparlerions volont iers, mais hlas! Nous nousloignons de not re sujet

V


13/28


14/28


15/28

cept or iginel des mot s plutt qu leur sensdirect , do nous pouvons t irer leurs racines.Le mot prend alors plusieurs significations,suivant le cas ou on le comprend sous son

vrai sens, sous son sens figur, son senssymbolique ou sacr (hiratique) ou sonsens initiatique dit hiroglyphique. Car il yavait , en gypte ancienne, une langue pro-fane et une langue sacre, sinterpntrantmais de nat ure diffrente, chacune ayantson usage. Lhbreu serait une tentativedidalisation de la langue m re hiro-grammatique. Telle tait la nature du lan-guage pour les anciens.

Ce qui suit ma t t ransmis durant uneper formance du Rite. Jai demand, il y aenviron un an, aux forces de lUnivers quedes entits maident avancer sur la voie.

Une en tit que je ne peux nommer ici maexpliqu la nature et la significat ion de celanguage. Il constituait selon lui, la premireAlliance de Dieu avec les Hommes et tait laracine du cont act ent re lHomme etlUnivers, et le gage vritable du don divinde son pouvoir crateur sur la Nature. Jeret ransmet ici tel quel ce que me rvlalent it en quest ion et t ent erai dencomparer la nature avec les auteursspcialistes du language.

Nous avons de longues phrases, satures et complexes, formes de mots ayant plusieurs sens,arranges et gres selon des lois interminables, commes nos actes le sont, dsordonns et sansbut . Nous avons dailleurs souvent perdu le sens premier de lide dun mot .

Les Anciens, au contraire, navaient que les lett res, qui formaient la base de leur systme (alphabet)et dont la profondeur fait dire une seule lettre ce que plusieurs livres manqueraient expliquer.

Lencha nement de ces lett res r elve donc ainsi dun long processus de r flexion, puis dedigitalisation de linformation, comme le serait un systme de gestion de lnergie vitale (similaire la gest ion dune centrale nuclaire.)

Les mots ne sont donc quune complexification de ce systme de numrisat ion , un logiciel degestion en quelque sorte.

Ils agissent eux-mmes comme rceptacles, comme le font les talismans et les sceaux. Cest ainsiquun mot nat , vit , et m eurt , comme les ent its qui vivent sous le Soleil.

Il ne pouvait alors y avoir de grandes phrases, le processus tant ext rmement complexe seulementavec quelques lett res. Lhumain stant en tnbr dans lignorance, il sest alors embrouill traversles couches - ce qui donna naissance la tour de Babel, les hommes perdant la fois le pouvoir

sur le Serpent (le jardin originel) et ne comprenant plus le sens du systm e magique de dpart . Ilsne pouvaient alors plus se comprendre. Cest ainsi que la prem ire Alliance fut perdue.

Car si le propre de lHomme est le Verbe, cest donc par sa vertu que nous sommes damns et librs.Damns, car cest ce qui prcipite la chute (tout e-puissance double), et librs, parce que le Verbe estle rceptacle crateur de t oute chose.

Dieu donnera une nouvelle Alliance aux Hommes mais le temps nen est pas encore venu. (Journal magique , travaux du 29/03/09)

h


16/28

LLLLLanganganganganguuuuuagagagagageeeee AngliAngliAngliAngliAngliquququququeeeee

XA uvre, crat ionB Maturat ion, tendresse

G Fcondat ion, oeuf

D Condensateur, forme

E Existence, tre, souffle

U Incarnation

Z Contact, union mystique

H Force (Ch)T Flche, pointeur

I Conscience, germe

J Dsir, prire, aspiration

K Puissance cratr ice

L Transmission, don, forceexpansive

M Le cur, amourN Retour, rceptacle, dispersion.

(gloire, ngat ion, dualit)

S Union (miracle, douceur)

AY Repli, chute, introspection

P(F) Projection, vol

Q Semer

R MatriseSh Feu, lumire

T Finalit, rsultat, matire

X

LLLLLhihihihihistostostostostoiririririre de de de de de le le le le la Craa Craa Craa Craa Crattttt iiiiiooooonnnnn

Pour bien comprendre le texte du rituel quiva suivre, je vais tenter de rsumer lhistoire

de la cration selon les gyptiens. Cettehistoire est raconte par le dieu Neb-er-tcher,le seigneur la limite la plus vaste compriscomme celui emplissant toute possibilit, toutespace. Il se manifesta sous la forme du dieuKhepera, sort ant de labme-ocan qui portaitle nom de Nu. Selon les diffrentes lgende,Khepera fut engendr par le passage deliner t ie lact ivit, ou simplement enprononant son propre nom. Ce processus quiconsiste engendrer des choses par pensesexprimait par poser les fondations dans le cur .Ce dieu crateur, assist de Maat , engendra parun acte de masturbat ion en un lieu appel On(Anu), Shu et Tefnu, lair et leau. Ces deuxderniers enfantrent Nout et Keb (parfoisappel Geb), le Ciel et la Terre. Au dbut , le Soleilou sa lumire,lil de Khepera, tait considrcomme une manation de Shu. Mais les dieuxNout et Keb taient unis en extase, et leffet dela venue de la lumire fut de les sparer. Alorsdurant le jour, Shu sparait Nout de Keb, etquand la nuit viendrait, Nout embrasseraitKeb nouveau. Les bats de Nout et Kebdonnrent naissance aux premiers dieux,Osiris, Isis, Horus, Nephtys et Set, durant lescinq jours dit pagomnes, dans les premiersdegrs du signe de la Vierge. (Naissance dOsirisle 24 aot , dHorus le 25, de Seth le 26, dIsis le 27et Nephtys le 28 aot). Osiris et Isis semarirent avant leur naissance, et Isis mit aumonde son fils Horus. Set et Nephtys semarirent aussi, et donnrent naissance Anpu (Anubis). Selon la lgende, lhomme et lafemme ne naquirent pas de la Terre, mais

tombrent directement du corps de Khepera(Neb-er-tcher), qui rassembla leurs membreset les amena la vie par ses larmes. (traduc-tion et adaptation de Wallis Budge,Legends of the Gods , pdf, p.4 9)

suivre dans les prochains numros


17/28

Dcomposition Ralitaire

A

Jean Thophage

o vient le mondematriel dans lequelon vit ? Quest ion fortdifficile r pondrecertes.Nous tente-ron s dy rpondreenutilisant quelquesstratgies argumen-

taires de la gomt rie sacre, cest--direlut ilisation de la gomtrie pour explorerla cosmologie ontologique. Dans ce trait,nous souhaitons explorer notre mondeconcret en le dcort iquant . Notre processusse fera reculons, par dcomposition. Nousvoulons part ir sur un point dappui lemonde concret auquel nos sens sonthabitus et y dcouvrir son principefondamental. Nous voulons explorer sommairement lanatomie de lexistencede notre monde pour y dceler la cellulefondamentale sur laquelle elle se base,

comme on pour rait le faire avec lcriture: en partant du paragraphe, noust rouvons sa composit ion, la phrase, faitepar des mots, faits par des lett res. Cest decette faon que nous dcomposerontnot re monde matr iel.

Prenons dabord notre monde comme nousen faisons lexprience habituelle : concret ,matriel, tridimensionnel. Plusieurs nousdirons, avec raison, que nous omettons laquat rime dimension, le temps. Cependant ,notre but ici est de faire rgression parsimplification et non pas progression parcomplexification, nous souhaitons explorerle fondement commun de toutes lesdimensions, en allant de reculons dici versla source dorigine. Il en r sulte donc queselon nous, le plus facile serait dabord de

laisser tomber la quat rime dimension, ladure, et ne considrer, comme premierpas vers la cellule fondam ent ale denot re anatomie de lexistence matr ielle,que notre monde t r idimensionnel, cest--dire le monde physique immdia-tement tangible nos sens.

Nous nous retrouvons donc dans un mondeavec longueur, hauteur et profondeur. Lesobjets dont nous manipulons peuvent trefort complexes, tel un gobelet ou un vlo.Cependant, pour simplifier la forme,imaginons un instant si lon dcort iquechaque objet tridimensionnel en terme depolygones (un peu comme on le voit dans lesvieux jeux vidos telsStar Fox , par exemple.)Nous enlevons tous les dtails pour nousret rouver quavec des formes plus simples,colls ensemble pour former ces objets :cylindres, cubes, cnes, botes et ainsi de suite.

(Bref, un verre devient un cylindre, un four micro-ondes devient une bote rectangulaire,etc.) Nous venons de simplifier chaque objett ridimensionnel pour nen voir que sespolydres fondamentaux.

Encore une fois, nous souhaitons pour-suivre reculons pour aller encore plussimple que cela. Nous cherchons donc lepolydre qui est tellemen t simple quil soitimpossible de lui enlever un seul dtaildans sa forme sans que cet objet-ci ne

cesse dexist er. Quavons nous ? Ce nest pasle cube, car on peut le simplifier enenlevant un ct pour en faire unepyramide base car re. Or, le polydre leplus simple qui soit : selon Plat on, cest leTtr adre ou une pyramide tr iangulaire.


18/28

Cependant , cherchons atteindre quelquechose de plus simple. Tout comme prc-demment nous avons soust rait la qua-trime dimension, nous allons soustraire la

troisime. Or, enlevant un axe, celui de laprofondeur, notre Ttradre devient unTriangle. Correspondant au Ttradre, leTriangle est la forme bidimensionnelle laplus simple qui soit (nous ne pouvonsconstruire une forme bidimensionnelleferme avec moins que t rois lignes.) Notonsau passage que le Triangle est le principefondamental derrire le Ttradre, car sansle Triangle, nous ne pourrions construire saversion t ridimensionnelle.

Faisons encore un pas vers arr ire. Enlevonsmaintenant la deuxime dimension, lahauteur. Il ne peut plus rester plus quune seuleLigne stendant sur un seul axe, la longueur.Les courbes sont donc exclues par dfaut, cardans leur expression sur le modle cart sien,nous ncessitons deux axes. Ici, la seuledimension prsente est la longueur de laLigne. Encore une fois, nous notons que laLigne est le principe fondamental du Triangle.Sans elle, nous ne pourrions construire lesformes bidimen-sionnelles, et sans celles-ci,nous ne pour rions constr uire les objetstridimen-sionnels.

Allons en ar rire encore une fois. Il ny a plusde longueur, plus de largeur, plus deprofondeur, ni plus de dure. Il ne reste plusque le point , cest--dire la position stat ique.Le point est lunit fondament ale de lagom t r ie, cest avec celui-ci que lonconstruit tout es les formes de toutes lesdimensions. Mais est-ce l le principe

fondamental de notre monde matriel ?Est-il possible daller plus loin dans notredcomposition en simplifiant davantage ?

En effet . Le point , nayant pas de dimensionproprement dite, a cependant la propritdexister puisquil est possible de lidentifier.

En fait, nous reconnaissons un point nonpas par ses dimensions, mais par sonidentit propre et seulement par sonident it cest--dire par le simple fait quil

existe. Cette existence est-elle fonda-mentale ? En fait, lexistence du point nestpas absolue, mais relat ive. Tout point nepeut tre identifi que relativement unaut re point , le point zro ou le point central.Ce point cent ral, le zro reprsentant lenant, ne peut tre quarbitraire, car rien existe par tout .

Si nous enlevons ce point central, nousenlevons galement lident it relative dupoint, qui nexiste que relativement un autrepoint, par diffrenciation celui-ci. Il ne peutplus y avoir de points puisquil ny a pasrelativit pour diffrencier les positions. Sansposit ion il ny a donc plus quun absoluindiffrenci, un vide. Cependant , cest ce videabsolu et indiffrenci qui est nanmoins leprincipe fondamental du point, ncessaire la relativit pour lui donner existence, ainsiqu tout ce qui en dcoule.

Autrement dit, nous pourrions parler ici duneunit ontologique immatrielle, qui est lefondement du point, qui est le fondement dela ligne, qui est le fondement de la forme, quiest le fondement de lobjet bref, unimmatriel qui est le fondement du matriel.Or, le fondement de tout ce qui existeconcrtement ne sappuie que sur r ien deconcret. Le principe fondamental du mondephysique dans lequel on vit cest labsence duphysique. Lexistence matrielle de not remonde sappuie sur linexisten ce dumatriel.Paradoxalement, le matriel vient de

limmatriel. Nous pouvons affirmer avecconviction que nous ne venons de nul part .

j


19/28

Ou serait-ce de partout ?2 = 0

Tout est un.

Nous recommandons donc la lectur e de la Table dEmeraude pour plus de dt ails.


20/28

Le Vaisseau de JadeLucie Ferrat

Chaptre IIIDner ent re amis

lj

a table tait garnie de mets succulents. Bouches froides, crudits,soupe, pts, plats mijots, sans compter le pain et les salades, tout ytait, scrupuleusement cord dans une vaisselle dargent impeccable.Les invits de ce fastueux banquet ressemblaient des moines :cert ains en rouge, daut res en blanc ou en noir, il y en avait plus de deuxcents, mais seulement neuf dent re eux taient en rouge. Des trouba-dours, des jongleurs et des gens du cirque taient en grand nombre

pour le plus grand plaisir des tables. Plusieurs invits y prenaient aussi place, claires pardinnombrables feux qui luisaient dune lumire bleute, frique. Le seul lment dispar-ate, qui semblait dailleurs un faible et dboussol, tait le bel allemand au cheveux noirs,qui trnait la table dhonneur. Il tait second par un t range personnage. Bien que vtude rouge, il semblait vaporeux, impntrable, comme sil ntait pas t out fait l. Ses longcheveux blancs tresss tmoignaient dun ge hors du commun; ses yeux, brillant s etperants comme le diamant , auraient pu charmer nimporte quelle crature. Il se leva, prit

un instant pour mditer et entonna son discours dune voix mlodieuse.- Mes frres, assembls ici pour notre repas fraternel, je vous prsente notre

invit t ant attendu. Il se nomme Nox, il est fils de Diana, sept ime fille dAradia,qui nous a rejoint depuis soixant e-dix ans vulgaires dj. Nous at tendions sonretour avec beaucoup dimpat ience, car bientt nous devrons combattre. Cestun grand moment pour notre Ordre car lune des prophties qui nous concernese ralisera bientt. Nous pourrons enfin rtablir la lumire sur les tnbresqui nous enveloppent depuis tout es ces gnrat ions. Voici quenfin, le tempsest venu pour nous de se rvler au grand jour. Les humains de la Terre sontprts connatre les buts de not re existence. Sur ce, ftons pendant que noussommes toujours en paix, et que lhydromel coule flots. Fiat .

- Fiat!

j


21/28

Pendant ce temps, sur Terre, dans un grand salon drap de velours rouge, quelquesvampires bien rassasis discutent srieusement . Deux belles jeunes femmes, aterr es etpuises, se sont endormies, toujours at taches par leur laisse la table de salon. Un vasebleu, rempli de cocane, jouxte un miroir, des pailles, une seringue sanguignolente et

quelques coupes de porto ml un sang de premire qualit.- On la m anqu! Putain de merde Pourquoi il faut toujours quon r at e

loprat ionMalaclypse ? Ce fils de chienne de mortel, omment a-t-il pu nouschapper?

- Il va nous falloir plus que Percy et Rod pour russir cette mission l Peuimport e o on le traque sur Terre, on finit toujours par le manquer cesalopard Il est t rop protg par la Fraternit

- Envoyez un message aux patrons de la Famille; il faut dclarer ltat durgence.On ne peut plus perdre une minute.

- Jai une ide On retrouve sa douce et on lui fait savoir

Le feu vif du pole fait rtir des oignons en laissant une douce odeur poivre dans lacuisine, tandis quelle cancanne une chanson de Marylin Manson, la musique tue-tte. Elle enprofite aussi pour faire la vaisselle; sur la table, les fleurs pour son amoureux, quelle prvoit allervoir lhpital St-Cur de Marie aprs le souper. Son gros chat tigr Poohka somnole sur ledivan, en profitant des dernires lueurs de la lumire du jour. Soudain, il lve la tte, mais elle,compltement absorbe, nentendant pas ces bruits tranges prove-nant de la port e dentre,ny prte pas attention, et commence t rancher des lgumes. Une main froide sur son ventre etune autre sur sa bouche furent assez convaincants pour quelle ne crie pas. Elle laissa tomber lelinge vaisselle et Poohka, tremblant , figea et senfuit. Il ne restait comme prsence que lamusique de Manson, qui semblait infat iguable et thrique.

Quand on lui enleva le capuchon quon lui avait mit sur la tte, elle put enfin voir oon lavait emmene. Elle tait enchaine un mur, et un beau jeune homme, aux vtementsscrupuleusement noirs et propres, ceint dun semi-automat ique et dune bouteille de poivrede cayenne, la surveillait , tout se replongeant dans la lecture dun roman rot ique. Tout luisemblait trange, dsuet . Une odeur de napht aline couvrait celle, poussireuse, des vieillesmaisons aux placards oublis et aux planchers craquants. Les vieilles lampes aux abat-jours

ternes, les boiseries dcapes dtonnaient avec la nettet et la modernit du mobilier quony avait laiss, lit , tables et chaises, ainsi quun petit bureau orn de divers objets inquitants.Un crne, une coupe en argent, une gargouille de marbre et de vieux livres jaunis ctoyaientles parchemins, plumes et encre qui y t ranaient , ainsi que quelques doses de cocane. Ellenavait cess de vocifrer, alors on lavait drogue dune subst ance inconnue, et elle staitremise chanter du Marylin Manson.I dont like the drugs, but the drugs like meeee!Yeaaah!!!

j


22/28

Le repas tait dlicieux. Nox const ata quil navait jamais vraiment got de la

haute gastronomie. Il y avait beaucoup plus de nourr iture que dinvits, mais il savait quece qui ne serait pas mang serait donn lextrieur du t emple. En fait , il ne connaissaitpresque r ien de cette socit. En deux jours, ses seuls sens navaient faits que dcouvrir unenouvelle ralit, et son esprit saffairait classer toutes ces donnes qui arrivaient commeun t orrent . Mais des souvenirs de son enfance taient ravivs par autant dordre, de gotet de raffinement . Rien ntait laiss au hasard, et t ous les invits partageaient galementle fruits des efforts du jardin du temple. Ce jardin, il lavait vu, marchant au clair de lune etdes toiles aprs stre rveill dans ce monde si trange. Il avait t oujours mal partout ,mais lair frais lui avait fait du bien.

Il se revoyait , pas plus haut que ce banc sur lequel il montait pour voler des biscuits,en t rain de fouiller dans ce vaisselier que ses parents tenaient sous clef. Il avait dcouvertcette clef dans le coffre bijoux de sa mre; tmraire, se dit-il mais tent ant ! Quelle ne futpas sa surprise quand il vit une bibliothque de livres interdits, un lourd coffre, lui aussiferm clef, et une pile de vtements blancs, noirs, et rouges. Quand ses parents par taientet quil se ret rouvait seul, il lisait fur tivement quelques passages quil essayait de mmor iser.Sa mre lui jetait parfois des regards interrogatifs, car elle avait remarqu un changementdans son attitude depuis quelque temps. Elle savait quil ne cherchait plus voler des biscuitsdans la jarre si haute pour lui.

Un jour, elle invita cet homme t range au souper, quelle nom maitrespectueusement Sonnenlicht . Il tait venu sous cette paisse cape noire, un jour de pluie,et quand il sen dbarassa il vit quil ntait pas semblable aux adultes quil avait connu jusqumaintenant . Sa robe carlate, ses longs cheveux blancs, sa peau aux reflets cristallins et lagemme qui ornait son front lui paraissaient vraiment sor tir dun autre monde. Lhommetait venu pour lui, disait-elle. Il lui souriait , et son regard semblait pt iller aut ant que lesrides autour de ses yeux. Il lui semblait rconfortant et apaisant . Lhomme aux cheveuxblancs, met tant ses deux mains sur ses frles paules, lui expliqua quil tait import ant quilsache la vrit, maintenant quil tait au courant du secret . Il lui racont a alors lhistoire desa famille, comment durant lInquisition ils avaient prot gs des Cathares, des Templierset des Sorciers du bcher. Nox ne comprenait rien ce moment, mais il saisit trs bienlimpor tance de sa famille dans toutes ces histoires du Moyen-ge. Il lui dit quils lat tendaientdepuis longtemps, quil tait revenu du royaume des mor ts pour accomplir une missionbien spcifique. Il lui parlait doucement et lappelait fils de Myrrdhyn. Il la alors regarddroit dans les yeux, sans sourciller, et lui demanda franchement :

- Est-tu en mesure de saisir lampleur de la tche devant toi? Je sais que a nesera pas facile, et que tu r isques beaucoup. Mais nous serons toujours l pourtaider.

- Nest-tu pas de ceux qui ont toujours aid ma mre? Je me rappelle de toi! Jaipeur. Je ne veux pas mourir. Et toi, pourquoi te caches-tu sous cett e cape noire?Tu est si beau.

j


23/28

- Nous ne devons pas nous mont rer au grand jour, sinon lignorant fera de nousce que les pieds du sot font aux petites fleurs.

- Suis-je aussi une de ces f leurs?

- Oui, dit-il en souriant de plus belle. Si tu dcides de continuer sur cette voie,nous devons seulement avoir ton consentement pour que lon puisse faire quoique ce soit . Mais ds que tu auras dit oui, il sera t rop tard pour reculer.

- Jaccepte

- Ne te fais pas de souci avec ces histoires maintenant . Rappelle-toi seulementque nous serons toujours t es cts dans les moments les plus difficiles. Et situ est perdu, prononce mon nom, appelle-moi, jenverrai des messagers tonaide. Je dois retourner chez moi, mais nous nous reverrons. Salut,klein falke sohn .

- Salut , SonnenlichtIl prononcant alors les paroles fatidiques dune langue inconnue, traa sur son

front des signes, et mit doucement sa main derrire son dos pour le rat t raper t andis quilperdait connaissance. Cest depuis ce moment quil se rappelait avoir vu le tatouage

Sonnenlicht le regardait , droit dans les yeux, comme il lavait fait cett e fois o,pendant ce dernier contact avec lui, la lumire plongea dans les tnbres. Le r ire des voixchantant es et le son des luths le ramenait la douce saveurs des mets exquis. Le vieillardlumineux la barbe blanche lui sourit encore une fois, et lui dit :

- Ta mre aurait t fire de te voir ici. Diana ta t oujours t ellement aim. Tu t ais

si pet it lpoque, si beau, si innocent . Vois, comme nous t avons attendupendant toutes ces annes! Autour de la table qui est dresse ici se tiennent lesamis de ta famille, et il y a mme plusieurs invits qui sont venus de t rs loinpour te rencontrer.

- Comment avez-vous pu le prvoir?

- Nous pnt rons les mystres de la nat ure et les inter prt ons. Cest pour tantun m omen t que nous at t endions avec impat ience. Ce moment , cestlaccomplissement de longues poques de pat ience et dincertitudes. Les gesse sont succds, et avec eux, les mentalits et les erreurs. Mais tu est lune denos clefs dans cette poque de transition.

- En quoi je vais pouvoir vous aider?

- Vois-tu, pour linstant , il nest pas possible de savoir ce qui se passera dans unfut ur proche. Car les pices de lchiquier ne sont pas toutes en place. Cest toiqui devra nous guider. Parce que nous ne pouvons pas savoir quand lhorlogedu temps aura grenn ses heures fatales sur le sort des mortels. Notre Templeest toujours en sret, mais il pourrait t re dt ruit dun jour lautre. La lumire


24/28


25/28

Le Nouveau Jour

AEn cette nuit automnale,La brume de ce sanctuaire,Filtre le reflet lunaire dune ple lumire

Qui, dans cette vapeur cristalline, scintille dun clat glacial.

Un saule pleureur la lisire dun sentier

Semble tendre sa majestPar ses branches si insidieuses

Qui tombent tel un millier de larmes somptueuses.

Un hululement ptrifiant et magique

Fait quelques fois cho dans ce lieu tragique.

Et par-ci, par-l, quelques endroits,

Des petits rongeurs vagabondent, inconscients dtre la proie

De ce rapace nocturne, qui veille avec attention.

Ils font tout de mme preuve de prcaution,

Car dans une vielle bire dterre,

Se sont tablies une famille de chats enjous.

Quelques corbeaux se sont poses

Sur la corniche de cet ossuaire dlabr.

Et par leurs cris strident et leurs jacassements,Ils annoncent le cycle lent dunnouveau jour.

Laissant ainsi la vie souvrir sous lemprise du soleil,

Tel une fleur dune beaut sans pareil, qui plus tard se fane pour toujours.

Cancryss


26/28

Ils Reviendront (3e Partie)Kino Taksim

Les espces extra-terrestres divines etinfernales, les man i-guances cosmiquesdt res dpassan tnotre conception-mme de la nature delUnivers, nest pas un

sujet dtude facile. Nombreux furent lesmoments o lide de laisser tomber cetterecherche ardue et occuper mon esprit aut re chose devenait un choix vident, mais jai franchi le seuil dun pays bien mysterieuxdont il nest pas possible de vite revenir enoubliant ce quon y a vu. Jai bien eu quelquesavert issemen t s quune fois le port ailfranchi, le royaume t err ifiant et mer-veilleux me garderait pr isonier de seslabyrinthes darbres t ordus et de ses colinesbrmeuses. On ma bel et bien dit que, errantdans ces royaumes obscurs, la lassitude et

le dote laisseraient peu peu pntrer lesdoigts griffus et les tentacules visqueusesdent ites innomables dans les profondeursde mon me en dtresse.

Mais lorsquon entend a, cest quon a djun pied lintrieur et quil est t rop t ard!Javais dj entendu le chant des sirnes!Javais dj rendu les arm es face madvorante soif de savoir et de comprendre;le fruit dfendu de larbre de la vie et de lamort tait dans ma main et jy avait morduplusieurs fois gloutonnement , avalant avecune dlectation blasphmatoire ladcouvert e dun mon de inconnu m aistrangement familier.

Maintenant que je prgrine dans ces landesmaudites, travers les ddales infinis de

noires jungles et de temples donyx dressspour des dieux que les hommes ont choisidoublier, maintennant que je vois ces chosesquils ne veulent pas voir, je ne regrette pas. Jeressens la lassitude, je ressens le dote, je sensmme ces griffes noires pntrer mon me,mais tout cela est bien peu compar lator ture horr ible quest la monotonie duquotidien de lhumain moyen. Ici les dmonssont rels, mais les affaires mondainesnapparassent pas tre plus impor tant esquune bulle dans lcume des mers du temps.

Je vous doit quelques excuses. La difficultdu sujet t rait ici, la confusion dans laquellemes recherchent me plongeaient et, biensr, mon man que dexperience dan s lafaon de st ructurer de telles explications demanire lisible et coherent e, mont jusqumaintenant fait crire cette cronique dunemain sinueuse, passant parfois du coq

lne et sans vraiment rien bien expliquer.Il vous semble peut-tre mme que je nevais nulle par t et que je ne fais que relaterdes choses entre lesquelles jimagine un rap-port par perception select ive peut-tremme suis-je fou? Je vais t ent er de vousdmontrer quil nen est rien. Jose doncesprer qu la fin de cet ar ticle, ces pices jusquici parses commen cent se ras-sembler lentement pour esquisser uneombre dans labysse de la confusion. Dansle prochain article je vais tenter dedmont rer la porte spirituelle de tellesrvlat ions ainsi que dnoncer quelquesthorie sur leur sens gneral.

Pour une meilleure comprhension de cequi va suivre je dois vous par ler un peu desDeep Onesde Lovecraft . Ils reviennent

a


27/28

souvent dans ses nouvelles et sont une racevivant sous leau , comme des homm es-poissons, mais aussi amphibies et capablede marcher. Le monde sous-marin semble

fasciner Lovecraft, et les choses inqui-tantes qui sy tapissent viennent dtoiles etde galaxies lointaines. Rappelons notam-men t quil nhsite pas placer la ditcentrale de sa cosmogonie, Cthulhu, dor-mant dans une cit engloutie et ayant latte dune pieuvre.

Continuons donc notre petite escapade travers ces mystres cthoniens, aquatiques etintersideraux par le sentier des t raditionsshamaniques. Nous nous tions quit envoquant vaguement les sirnes et les mythesdes Dogons. Je vais crire plus longuement surla mythologie Dogonne, pour ensuiteretourner aux lgendes de sirnes.

Les Dogons constituent un groupe ethni-que denviron 300 000 individus, rpar t isdans quelques 700 villages dans les rgionsmontagneuses du Mali. Il vivent de faontraditionnelle dans de pet ites maisons deterr es habituellement constr uites auxflancs des escarpement s.

Ce quil y a de particulier chez-eux, cest biensur leur mythologie (du moins ce qui nousinteresse ici). Ils vnrent des ent itesappelles Nommos. Ils les dcriventgnrallement comme tant amphibie ethermaphrodites. Cest eux qui leur auraientt leurs enseignant s dans des tempsreculs voil qui nest pas sans rappellerle rcit du Babyloniaca

Ces tres viendraient du systme de Sirius.Il y a beaucoup de cont roverse autour decette histoire et je vais tenter de dfricherun peu le terrain. Un ethnologue franais,Marcel Griaule, alla vivre avec eux afin decomprendre leur t radit ion, et nous luidevons beaucoup sur ce que nous savons dece peuple. Un jour il sentret int avec lun deux

pr opos dast ronomie, et de Sir ius, quioccupe une place spciale dans la cosmo-gonie Dogonne. Griaule croit comprendreque lhomme voque clairement lexistence

de Sirius B, la jumelle invisible de Sirius. Plustard, un crivain de bouquins occultes sensation, Robert G. Temple, lance un livreint itul The Sirius Mystery, dans lequel ilrelance les conceptions de Griaule afindappuyer sa thse sur les E.T., erreur surlaquelle sappuieron t plus tard les scep-tiques pour discrditer toute cett e histoireet r ire bien fort propos dextra-terrestresamphibiens. Noublions pas cependant queles dogons sont nanmoin dposita ires deplusieurs donnes ast rolologiques ton-antes. Ils savaient que notre systme esthliocentrique, que Saturne a des anneaux,que Jupiter a quat re gros satellites, et mmeque la voie lacte est en forme de spirale. Deplus ce mythe est trop simillaire avec celuide Oan nes Babylone pour quon sepermet te de le discrditer aussi vite (ou dese moquer des croyances dun peuple!)

Poursuivons notre voyage et quittonsmaint enant lAfrique pour nous rendre enAmr ique du Sud. Javais plusieur s foisentendu de furtives allusions des ren-contres avec des sirnes ou des tritons dansce coin du mon de m ais je navais pasbeaucoupo dinformat ions valable, seule-ment quelques histoires vraiment tr sfantaisistes trouves sur le web.

Rcemment un ami me prsenta unepersonne qui revenait du Prou. La raisonde son voyage tait justement de sinformerdes lgendes et des mythes locaux. Je me

souviens bien que ctait dans le cdre duntravail universitaire, en anthropologie si mammoire est bonne. Cette gentille etintelligente demoiselle nous racontaquelques anectot es et jen vins lui de-mander si elle aurait tout hasard ent enduquelques rcits de sirnes ou dtres sous-


28/28

marins. La rponse fut affirmative, et elledclara mme quil y en a t ellement , et queles habitants y croient au point quil seraitdplac de remettre en question lexistence

de tels tres. En ces endroits, les gens sontproches de la nature et de ses mystres, etils nont pas le mme conditionnement descepticit que dans les cits.

Elle me raconta dabord quun jour elle avait se laver dans un village dpourvu deaucourrante. Les villageois lui dirent de sebaigner dans la rivire mais ils envoyerentdes enfants avec elle pour lui dire o ne PASaller. En effet , cert aines par ties de la riviretaient rputes pour les enlvements quiy avaient lieu enlvement par des sirnes!Les gens du village taient t ous trs sr ieux ce sujet tous vitent soigneusement de sebaigner ces endroits.

La deuxime lgende quelle me raconta est propos dun lac sans fond. Il parrait quil y a labas un lac dont on a jamais touch le fond. Lalgende raconte quil va jusquau royaume destres des profondeurs, ce qui ne ft pas sansme rappeller le mythe sumr ien de lAbzu,cette prison forces des anciens dieux, ceroyaume sous-terrain vers lequel convergentles cours deau douce et dont plusieurs entressont des lacs comme celui de la lgende.

Le troisime rcit est le plus trange et leplus troublant. On raconte que lorsque lesmines creusent trop profondment, lescratures du dessous naiment pas cela. Il ya quelques annes il y a un mineur quidisparut dans les profondeur s dune mine.On envoya cinq ou six personnes se recher-che, mais ils ne revinrent jamais. Quelquesannes plus tard on retrouva le premiermineur prs dun lac deau douce des

kilomtres de l, moiti mort. Il dclaraquil avait t receuilli par des craturessous-mar ines humanodes, et quil vcutavec eux pour un temps. Il racont a quil

stait chap pour raconter aux humainsce quil avait vu. Maleureusement lhommemourut lhopital une ou deux semainesplus tard, car son corps avait t transformpour vivre sous leau, et il ne pouvait plusvivre lair libre de nouveau. Ces rcits medonnrent la chair de poule. Je navais en-core jamais entendu dhistoires de sirnesdune source aussi direct e, et ctait pourmoi autant de rvlations surprenantes.

Les peuples natifs de lamrique quant euxont tenu plusieurs discussions publiques propos des nat ions des toiles (comme ilsapplent les extra-terrestres, qui, rappe-lons-le, sont la fois des ent its spirituelles). Selonleurs dires, ils ont toujours t en contact aveceux, il existeraient en fait des milliers daut respeuples et races dans lunivers, des degrsdvolut ion diffrent s. Ils dclarent dailleurquils vont revenir nous visiter t rs bientt.

Je conclus ce chapt re sur les lgendeschamaniques par rapport aux visiteurs destoiles et aut res crat ures am phibiesvenues de lespace, par cet te remarque : jairemarqu que pratiquement par tout o ilest question de cratures amphibies, onpar le dune provenance de sirius, tandis queles t ribues amr iendiennes et les peuplesmaya situe lorigine des visiteurs les ayantinstr uit dans les plades.

Rendez-vous dans la quat rime part ie de cetarticle, o nous aborderont enfin les thoriespossiubles sur la nature de ces entites et surles implicat ions possibles de ces tres parrapport lvolution spirituelle des humains.

n

Documents

Le soleil de minuit-v1n3