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Août semble résolument être le mois favori de nos ministres : après la promulga- tion de la LRU de Valérie Pécresse le 10 août 2007, c'est le 1er août 2011 que notre nou- veau ministre Laurent Wauquiez a signé son arrêté Licence, validé par le CNESER (Conseil National de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche) le 12 juillet. L'été est en effet un choix tactique pour éviter une mobilisa- tion importante de la communauté universi- taire, qui rejette largement le contenu de ce nouvel arrêté et demande des négociations. Passons rapidement sur la forme de ce texte, qui reprend des bribes de l'ancien arrêté Licence (2002) et de nouveaux para- graphes maladroitement écrits. On ne note que deux mesures positives nouvelles : la généralisation de la compensation annuelle et la mort des notes éliminatoires. Cela vous surprend ? Normal, cela fait longtemps que nous l'avons obtenu à Paris IV. Car avec des élus présents et compétents, ces mesures peuvent être obtenues localement. Et pour- tant, ce sont d'elles que se glorifient les organisations étudiantes siégeant au CNE- SER … victoires bien minces face à l'intrusion des entreprises qu'entérine un arrêté qui est un succès pour le gouvernement, certaine- ment pas pour les étudiants. L'article 6 stipule en effet que «des représentants du monde socioprofessionnel sont associés à la conception des formations et participent aux enseignements», puisque désormais, «la formation comprend des éléments de pré- professionnalisation et de professionnalisa- tion». Non seulement cette «professionnali- sation» se fera au détriment de la formation disciplinaire, mais elle implique en outre la soumission des formations aux besoins du bassin d'emploi local. L'adieu au cadrage national des diplômes résonne donc un peu plus fort : selon votre région, selon votre université, votre diplôme n'aura plus du tout la même valeur. Cet arrêté Licence accentue encore la mise en concurrence des universi- tés : celles des grands bassins d'emploi déli- vreront des diplômes plus reconnus que ceux des petites universités, vouées à se spéciali- ser à l'extrême ou à disparaître faute de moyens, privant ainsi des millions de gens d'un accès aux études supérieures. En outre, l'arrêté prévoit une aug- mentation du volume horaire d'enseigne- ment : une fois de plus, il s'agit d'une mesure aveugle, puisqu'elle ne prend en compte ni la possibilité, voire la nécessité dans certaines filières, de faire un stage ; ni les spécifici- tés de chaque université (toutes n'ont pas le même nombre de semaines de cours) et de chaque formation : en Lettres, Arts et Sciences Humaines, il faut passer du temps à lire au contraire des Sciences dites «dures» où il est nécessaire de passer du temps en labo à faire des travaux pratiques encadrés. C’est aussi une entrave supplé- mentaire pour les 50% d’étudians obligés de se salarier pour financer leurs études. Par ailleurs, cette augmentation du volume horaire s'accompagne d'une diminution constante du nombre de postes d'ensei- gnants et de personnels, ce qui conduira à la surcharge des TD et au recrutement de vaca- taires sur de courtes durées, donc à l'aug- mentation de la précarisation des conditions de travail et d'étude des diplômés. L'opposition d’une partie de la com- munauté universitaire est donc amplement justifiée. Que cela ait été en connaissance de cause ou par incompréhension des consé- quences dramatiques de cet arrêté, les asso- ciations qui l'ont voté favorablement au CNE- SER ont apporté leur pierre à la construction d'un enseignement supérieur à deux vitesses. Alice BENSO Éditorial Bienvenue chez vous ! L’arrivée dans de nouveaux murs, c’est toujours un drôle de parcours du combattant. On ne sait ni où on va, ni à qui s’adresser, ni comment on va s’en sortir. Dans quelques mois, ce lieu sera le vôtre. Pour le moment, et en attendant de meilleurs aus- pices, vous vous sentez pau- més. C’est normal, pas de panique ! Que vous débar- quiez du lycée, de prépa, ou au lendemain des travaux, il n’est jamais simple de se faire un chemin dans le dédale des administrations mouvantes et des salles de cours invisibles. Entre autres, le centre Clignancourt vous ouvre ses portes neuves à l’odeur de peinture fraîche, actuellement à moitié prati- cable et qui subit, comme la Sorbonne, d’autres séries de travaux. Malesherbes n’est pas à la traîne et devrait rafraichir sa cafète à l’orée 2013. Histoire de vous faire passer le temps agréable- ment, votre syndicat peut vous servir de boussole ou de soutien ! Temporairement ou à long terme, à vous de voir. Nos locaux syndicaux, sis dans les couloirs que vous connaissez ou connaîtrez bientôt, vous accueillent à Clignancourt, Malesherbes ou en Sorbonne. Certaines de nos portes sentent la pein- ture fraîche, mais elles res- tent bel et bien ouvertes ! Il s'agit de faire de Paris- Sorbonne un lieu de vie et d'étude cohérent, dynamique et agréable : cela ne peut se faire qu'avec et par vous. Ainsi, quelle que soit votre démarche – envie de nous solliciter ou juste de pousser la porte pour voir ce qui se passe – nous sommes pré- sents pour vous soutenir et vous défendre. Bienvenue chez vous ! Marie-Marine AKERMANN, Présidente de l’AGEPS En ces temps de chrysa- lides des sites de la Sorbonne, il est à noter le futur chantier de la cafétéria du centre Malesherbes. Il y aura du changement mais avant de sortir la truelle et les sacs de béton, attardons-nous sur la com- position actuelle de notre cuisine. Sur commande de Paris IV, un cabinet d’étude nous offre l’oppor- tunité d’avoir une inspection sani- taire de notre cafétéria à la date du 5 avril 2011. Une cuisine dont l’assaisonnement sanitaire semble être vérifié tous les mois par le CROUS aux dires du personnel tra- vaillant sur place. Mais d’après le rapport effectué par ledit cabinet d’étude, le menu sanitaire a de quoi faire pâlir les appétits les plus endurcis. Il y en a en effet pour tous les goûts dans ce véritable «Bal de l’horreur hygiénique». En entrée, «des produits d’entretien et des consommables sont également stockés dans le local de plonge, et dans le local contigu» (extrait du rapport) : qui n’a jamais rêvé d’un sandwich jambon- détergent ? Aussi, «Il est à noter l’ab- sence de local de décondition- nement, l’assemblage des sandwichs et des salades se fait donc dans une zone qui ne peut être considérée comme propre». Le plat principal s’annonce tout aussi truculent : «les armoires froides et le congélateur bahut étaient quasiment vides lors de la visite, les produits y sont stockés sans distinction de nature (pro- duits entamés, avec produits emballés…)». Ou encore, recommandation spéciale du Chef, «les produits (consommables) ne sont pas systématiquement éti- quetés et filmés et le thermo- graphe de la chambre froide est illisible». Face à un tel cortège gas- tronomique et son alléchante mise en bouche, on peut s’attendre à ce que le dessert soit servi avec panache ! Et nous ne sommes pas déçus : «Dans l’ensemble les équi- pements sont en état moyen voire mauvais ou hors service». La petite touche rassu- rante, la cerise sur le gâteau, la crème de la crème : «absences de remarques sur les rapports tech- niques et commissions sécurité» ! Le rapport fait également mention d’un autre fait non moins remarquable : les vestiaires des personnels n’ont pas un accès direct aux cuisines. Ceci en effet constitue un léger souci du point de vue de l’hygiène, car pour accé- der aux fourneaux infernaux, les personnels sont obligés de passer par une zone de passage publique pas franchement aseptisée. S’il est rassurant de constater que la café- téria va faire l’objet de travaux, il est en revanche plus inquiétant de constater des comportements et un traitement des marchandises observés le 5 avril 2011, une date pas si éloignée de la rentrée gas- tro(nomique) de la cafète du cen- tre Malesherbes. Et dans le sens de la dernière citation extraite du rapport, il serait bon pour la santé des étudiants, des enseignants et des personnels de Malesherbes que le CROUS, à charge des contrôles, arrête de se laver les mains de l’état sanitaire de la café- téria, et mette la main à la pâte de toute urgence !!! Julien FOUQUET La phrase du mois «Peut-être que pour la première fois depuis 25 ans, la droite a une vraie vision de l'avenir de l'école.» a déclaré notre Ministre de l’Éducation Nationale, Luc Chatel, le dimanche 18 septembre au 12/13 de France 3. Les réformes de ces der- nières années étaient donc faites à l’aveuglette, nous sommes ras- surés. Ou pas. la rentree est incertaine : LICENCE Aux ARRETs, PRES AU RATTRAPAGE Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Oct/Nov 2011, numéro 32 Rentrée universitaire CETTE RENTRÉE, LES ÉTUDIANTS VONT CASQUER Ma LICEnce, ma bataille Cafeteria : rentree gastro(nomique)?! Association Générale des Étudiants de Paris-Sorbonne 01 40 46 32 27 www.ageps.org [email protected]

Le Sorbonnard Déchaîné n°32 (oct/nov 2011)

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Août semble résolument être le moisfavori de nos ministres : après la promulga-tion de la LRU de Valérie Pécresse le 10 août2007, c'est le 1er août 2011 que notre nou-veau ministre Laurent Wauquiez a signé sonarrêté Licence, validé par le CNESER (ConseilNational de l'Enseignement Supérieur et dela Recherche) le 12 juillet. L'été est en effetun choix tactique pour éviter une mobilisa-tion importante de la communauté universi-taire, qui rejette largement le contenu de cenouvel arrêté et demande des négociations.

Passons rapidement sur la forme dece texte, qui reprend des bribes de l'ancienarrêté Licence (2002) et de nouveaux para-graphes maladroitement écrits. On ne noteque deux mesures positives nouvelles : lagénéralisation de la compensation annuelleet la mort des notes éliminatoires. Cela voussurprend ? Normal, cela fait longtemps quenous l'avons obtenu à Paris IV. Car avec desélus présents et compétents, ces mesurespeuvent être obtenues localement. Et pour-tant, ce sont d'elles que se glorifient lesorganisations étudiantes siégeant au CNE-SER … victoires bien minces face à l'intrusiondes entreprises qu'entérine un arrêté qui estun succès pour le gouvernement, certaine-ment pas pour les étudiants.

L'article 6 stipule en effet que «desreprésentants du monde socioprofessionnel

sont associés àla conceptiondes formationset participent

aux enseignements», puisque désormais, «laformation comprend des éléments de pré-professionnalisation et de professionnalisa-tion». Non seulement cette «professionnali-sation» se fera au détriment de la formationdisciplinaire, mais elle implique en outre lasoumission des formations aux besoins dubassin d'emploi local. L'adieu au cadragenational des diplômes résonne donc un peuplus fort : selon votre région, selon votreuniversité, votre diplôme n'aura plus du toutla même valeur. Cet arrêté Licence accentueencore la mise en concurrence des universi-tés : celles des grands bassins d'emploi déli-vreront des diplômes plus reconnus que ceuxdes petites universités, vouées à se spéciali-ser à l'extrême ou à disparaître faute demoyens, privant ainsi des millions de gensd'un accès aux études supérieures.

En outre, l'arrêté prévoit une aug-mentation du volume horaire d'enseigne-ment : une fois de plus, il s'agit d'unemesure aveugle,puisqu'elle ne prend encompte ni la possibilité,voire la nécessité danscertaines filières, de faireun stage ; ni les spécifici-tés de chaque université(toutes n'ont pas le mêmenombre de semaines de

cours) et de chaque formation : en Lettres,Arts et Sciences Humaines, il faut passer dutemps à lire au contraire des Sciences dites«dures» où il est nécessaire de passer dutemps en labo à faire des travaux pratiquesencadrés. C’est aussi une entrave supplé-mentaire pour les 50% d’étudians obligés dese salarier pour financer leurs études. Parailleurs, cette augmentation du volumehoraire s'accompagne d'une diminutionconstante du nombre de postes d'ensei-gnants et de personnels, ce qui conduira à lasurcharge des TD et au recrutement de vaca-taires sur de courtes durées, donc à l'aug-mentation de la précarisation des conditionsde travail et d'étude des diplômés.

L'opposition d’une partie de la com-munauté universitaire est donc amplementjustifiée. Que cela ait été en connaissance decause ou par incompréhension des consé-quences dramatiques de cet arrêté, les asso-ciations qui l'ont voté favorablement au CNE-SER ont apporté leur pierre à la constructiond'un enseignement supérieur à deuxvitesses.

Alice BENSO

ÉditorialBienvenue chez vous !L’arrivée dans de nouveauxmurs, c’est toujours un drôlede parcours du combattant.On ne sait ni où on va, ni àqui s’adresser, ni commenton va s’en sortir. Dansquelques mois, ce lieu sera levôtre. Pour le moment, et enattendant de meilleurs aus-pices, vous vous sentez pau-més. C’est normal, pas depanique ! Que vous débar-quiez du lycée, de prépa, ouau lendemain des travaux, iln’est jamais simple de sefaire un chemin dans ledédale des administrationsmouvantes et des salles decours invisibles. Entre autres,le centre Clignancourt vousouvre ses portes neuves àl’odeur de peinture fraîche,actuellement à moitié prati-cable et qui subit, comme laSorbonne, d’autres séries detravaux. Malesherbes n’estpas à la traîne et devraitrafraichir sa cafète à l’orée2013. Histoire de vous fairepasser le temps agréable-ment, votre syndicat peutvous servir de boussole ou desoutien ! Temporairement ouà long terme, à vous de voir.Nos locaux syndicaux, sisdans les couloirs que vousconnaissez ou connaîtrezbientôt, vous accueillent àClignancourt, Malesherbes ouen Sorbonne. Certaines denos portes sentent la pein-ture fraîche, mais elles res-tent bel et bien ouvertes ! Ils'agit de faire de Paris-Sorbonne un lieu de vie etd'étude cohérent, dynamiqueet agréable : cela ne peut sefaire qu'avec et par vous.Ainsi, quelle que soit votredémarche – envie de noussolliciter ou juste de pousserla porte pour voir ce qui sepasse – nous sommes pré-sents pour vous soutenir etvous défendre. Bienvenuechez vous !

Marie-Marine AKERMANN,Présidente de l’AGEPS

En ces temps de chrysa-lides des sites de la Sorbonne, ilest à noter le futur chantier de lacafétéria du centre Malesherbes. Ily aura du changement mais avantde sortir la truelle et les sacs debéton, attardons-nous sur la com-position actuelle de notre cuisine.Sur commande de Paris IV, uncabinet d’étude nous offre l’oppor-tunité d’avoir une inspection sani-taire de notre cafétéria à la datedu 5 avril 2011. Une cuisine dontl’assaisonnement sanitaire sembleêtre vérifié tous les mois par leCROUS aux dires du personnel tra-vaillant sur place. Mais d’après lerapport effectué par ledit cabinetd’étude, le menu sanitaire a dequoi faire pâlir les appétits les plusendurcis. Il y en a en effet pourtous les goûts dans ce véritable«Bal de l’horreur hygiénique».

En entrée, «des produitsd’entretien et des consommablessont également stockés dans lelocal de plonge, et dans le localcontigu» (extrait du rapport) : quin’a jamais rêvé d’un sandwich

j a m b o n -détergent ?Aussi, «Il està noter l’ab-sence delocal dedécondition-n e m e n t ,

l’assemblage des sandwichs et dessalades se fait donc dans une zonequi ne peut être considéréecomme propre».

Le plat principal s’annoncetout aussi truculent : «les armoiresfroides et le congélateur bahutétaient quasiment vides lors de lavisite, les produits y sont stockéssans distinction de nature (pro-duits entamés, avec produitsemballés…)». Ou encore,recommandation spéciale du Chef,«les produits (consommables) nesont pas systématiquement éti-quetés et filmés et le thermo-graphe de la chambre froide estillisible».

Face à un tel cortège gas-tronomique et son alléchante miseen bouche, on peut s’attendre à ceque le dessert soit servi avecpanache ! Et nous ne sommes pasdéçus : «Dans l’ensemble les équi-pements sont en état moyen voiremauvais ou hors service».

La petite touche rassu-rante, la cerise sur le gâteau, lacrème de la crème : «absences de

remarques sur les rapports tech-niques et commissions sécurité» !

Le rapport fait égalementmention d’un autre fait non moinsremarquable : les vestiaires despersonnels n’ont pas un accèsdirect aux cuisines. Ceci en effetconstitue un léger souci du pointde vue de l’hygiène, car pour accé-der aux fourneaux infernaux, lespersonnels sont obligés de passerpar une zone de passage publiquepas franchement aseptisée. S’il estrassurant de constater que la café-téria va faire l’objet de travaux, ilest en revanche plus inquiétant de

constater des comportements etun traitement des marchandisesobservés le 5 avril 2011, une datepas si éloignée de la rentrée gas-tro(nomique) de la cafète du cen-tre Malesherbes. Et dans le sensde la dernière citation extraite durapport, il serait bon pour la santédes étudiants, des enseignants etdes personnels de Malesherbesque le CROUS, à charge descontrôles, arrête de se laver lesmains de l’état sanitaire de la café-téria, et mette la main à la pâte detoute urgence !!!

Julien FOUQUET

La phrase du mois«Peut-être que pour la première fois depuis 25 ans, ladroite a une vraie vision de l'avenir de l'école.» a déclarénotre Ministre de l’Éducation Nationale, Luc Chatel, le dimanche18 septembre au 12/13 de France 3. Les réformes de ces der-nières années étaient donc faites à l’aveuglette, nous sommes ras-surés. Ou pas.

la rentree est incertaine :

LICENCE Aux ARRETs, PRES AU RATTRAPAGE

Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Oct/Nov 2011, numéro 32Rentrée universitaire

CETTE RENTRÉE, LES ÉTUDIANTS VONT CASQUER

Ma LICEnce, ma bataille

Cafeteria : rentreegastro(nomique)?!

Association Générale desÉtudiants de Paris-Sorbonne

01 40 46 32 [email protected]

Au fond du

couloirIRONIE DES RATTRAPAGESIl est déjà peu plaisant dedevoir repasser des épreuvesqu'on pensait avoir réussies, oupas totalement manquées. Maisquelle ne fut pas la surprise desétudiants de L3 de LettresModernes Appliquées lorsqu'ilsdécouvrirent leur sujet de lin-guistique ! Aucun cours ne leuravait ne serait-ce que parlé dela question et les rares étu-diants à l'assiduité exemplairen'en avaient qu'une vague évo-cation ... après avoir tenté dejoindre l'enseignant en vain,après avoir suggéré de compo-ser tout de même sur ce sujet,et 10 minutes de mécontente-ment des étudiants, un sujetéclair a été pondu par une descorrectrices sur ... le phéno-mène de l'ironie. Un sujet decirconstance !

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DAVID VS GOLIATHL'inauguration de la premièrepartie du nouveau bâtiment deClignancourt, tant attendue etinitialement prévue le 13 sep-tembre en grande pompe, n'apas eu lieu. À l'origine de cettebévue ? La mésentente entre laMairie de Paris et le Ministre del'Enseignement Supérieur et dela Recherche qui donna finale-ment le jour-même sa confé-rence de rentrée à Jussieu,après avoir empêché les étu-diants de découvrir festivementleur nouveau lieu d’études.Victoire par forfait.

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LA RÉFORME NE FAIT PAS LEPARTILa vague de réformes anti-démocratiques qui saccage lesuniversités européennes et tendà les privatiser avait épargné laGrèce. Mais en août dernier, lePASOK, majoritaire auParlement, a fait adopter une loide réforme universitaire quiréorganise les structuresinternes des universités endiminuant largement la démo-cratie au sein des Conseils. Aupassage, l'asile universitaire,interdisant aux forces de l'ordrede mettre les pieds sur un cam-pus universitaire, a été abrogé.Un beau bilan en perspectivepour le Parti Socialiste grec !

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CONSEIL DES PRÉSIDENTSUBUESQUESAlors que peu de Présidentsd'université étaient prompts àse mobiliser contre la LRU et laréforme des concours de l'en-seignement, envoyant parfoisles forces de l'ordre déloger lesbloqueurs, la CPU (Conférencedes Présidents d'Université)semblait découvrir les consé-quences désastreuses de ceslois lors de sa conférence depresse de rentrée. Elle y adénoncé, en vrac, le caractère «néfaste » de la circulaireGuéant, le manque de moyensdepuis l'autonomie des univer-sités et les mauvaises condi-tions de recrutement des profs.Personne ne croira qu'ilsn'étaient pas prévenus !

Mercredi 6 avril 2011, 9h : commeCharlotte, ils sont plus de 500 futurs bache-liers à attendre en file indienne devant l’en-trée du grand amphithéâtre de Malesherbes.La raison : le passage du test de sélection enmusicologie. Sur ces 500, seuls 192 serontfinalement pris. Mais eux ne le savent pas.Pas encore.

Revenons un peu en arrière. Il y aplusieurs années, l’UFR de Musicologie, pourdes raisons techniques (adapter le nombre deplaces à la capacité maximale des amphis) etfinancières (incapacité de recruter de nou-veaux professeurs afin de dédoubler lescours) avait décidé, à l’entrée de la Licence,d’organiser un test d’entrée, une initiativesaluée en son temps par de nombreux pro-fesseurs d’autres UFR. Les premières années,environ 400 étudiants se présentaient autest, 300 à 350 étaient acceptés ; souventceux qui ne l’étaient pas revenaient l’annéesuivante, et, avec quelques cours de solfègeen plus, intégraient finalement le cursus.

Aujourd’hui, la situation a changé.D’un côté, pour être «à la pointe», l’UFR deMusicologie a récemment institué 3 parcoursbi-Licence, tous sur concours ou dossier, quiprennent désormais 1/3 des places au détri-ment du cursus présentiel (environ 130 étu-

diants en tout, 40 pour la bi-L Sciences etMusico, 90 pour les bi-L avec les conserva-toires supérieurs de musique). De l’autre,l’espoir pour de nombreux étudiants d’accé-der à un meilleur cursus n’a fait qu’accroîtrele nombre d’étudiants tentant le test en avril,mai ou septembre. Résultat : en comptant lesétudiants tentant les concours des bi-L, lapurge à l’entrée du cursus de musicologies’élève désormais à environ 75%, près de 3étudiants sur 4.

Du côté de Paris-Sorbonne, peu deprofesseurs y trouvent à redire. Tantôt onadmire l’homogénéité de la promotion et sonniveau général ; tantôt on se félicite du peud’étudiants qui décrochent entre deuxsemestres. Mais du côté des autres universi-tés parisiennes enseignant aussi laMusicologie (Saint-Denis, Nanterre, Evry), leson de cloche est très différent : un profes-seur de Saint-Denis nous raconte avoir l’andernier demandé à ses étudiants en premièreannée combien d’entre eux avaient échouéau test d’entrée de Paris-Sorbonne. Près de lamoitié auraient levé la main. Plus inquiétant,la situation serait selon lui identique àNanterre et Evry : il nous rapporte que ledéveloppement très rapide de la sélection àParis-Sorbonne aurait transformé ce qui

n’était au départ qu’une supériorité due aunom «Sorbonne», au nombre de professeurset de doctorants, en un système instituantdeux niveaux à l’échelle de toute larégion. Pour les universités qui refusent defaire une sélection à l’entrée, ce qui est le casde Saint-Denis, il y aurait là une réelle injus-tice, qui se répercuterait au final sur les cours: le manque de bons éléments nuirait à laprogression de l’ensemble des étudiants.

Cette question est d’autant pluspréoccupante que, conséquence de la LRU, lenombre de filières sélectives dans notre uni-versité ne cesse d’augmenter : en plus desbi-L internes (principalement en langues etLettres Modernes), les trois bi-cursus en par-tenariat avec Sciences-Po connaissent depuisleur instauration une progression exponen-tielle du nombre d’inscrits … pour un nombred’admis sensiblement stable. Outre le pro-blème du tri des étudiants se pose ici uneautre difficulté : quel est le risque que soientdévalués des cursus généraux face à des bi-cursus vis-à-vis des employeurs ou des pro-fesseurs eux-mêmes ? Les bi-cursus ne ris-quent-ils pas de créer deux vitesses à l’inté-rieur-même des filières, avec par exemple lacréation de groupes de TD de bon niveauréservés à ces étudiants et des groupeslambda pour tous les autres étudiants ?

Les problèmes, on le voit, sont mul-tiples … et une nouvelle fois, ce sont les étu-diants qui en feront les frais.

Thomas TACQUET-FABRE

Vous n’êtes pas sans vous rappeler ledernier combat des syndicats étudiants deParis IV pour l’année 2010-2011 : la réformedes Modalités de Contrôles deConnaissances. Figurez-vous que ce combatde longue haleine, qui s’est soldé par un piedde nez légitime au ministère et à son chan-tage au «dixième mois de bourse pour 10mois d’études», se conclue aujourd’hui parune victoire totale et sans tache. Si les syndi-cats étudiants, l’AGEPS en proue, se sont bat-tus contre ce chantage odieux qui exigeait dedéplacer la seconde session dite « de rattra-pages » au mois de juin, le risque courait toutde même pour les étudiants boursiers deParis-Sorbonne de voir une chasse aux sor-cières supprimer leur dixième mois debourse. Que nenni ! Comme supposé, aucunétudiant n’est actuellement privé de sondixième mois de bourse.

Le problème, c’est qu’un étudiantdans le besoin, un étudiant boursier qui tousles jours voit peser sur sa tête le joug de l’in-suffisance financière, ne cesse pas de devoirse loger, se nourrir, se déplacer, durant lesvacances scolaires. Dix mois de bourse, c’estbien. Douze mois de bourse c’est, dans le

contexte socialactuel plus quejamais, unelogique que nesemblent pascomprendre ni leministère ni cer-

taines organisations étudiantes. C’est pour-quoi votre syndicat, avec ses camarades de laFédération des Associations Syndicales Étu-diantes (FASE) se bat pour garantir aux étu-diants des conditions de vie et d’étudesdécentes – pas a minima. Entre autres, le geldu prix des loyers et des tickets RU, la gra-tuité de l’accès aux soins, aux transportsmais aussi à la culture, qui ne devrait pasreprésenter un luxe pour les étudiants. Et cesur toute l’année, pas seulement pendant lesdix mois d’études. Les vacances, ce ne sontpas uniquement farniente et boulots d’ap-point. C’est une période durant laquelle unétudiant ne cesse pas de l’être, et n’évite pasde tomber malade, d’étudier en bibliothèque,ou de se déplacer pour les inscriptions etdiverses joyeuseries que requiert l’université,elle-même ouverte et active en été. Ce sont,globalement, les revendications légitimes etlogiques qui sont les nôtres, et qui font dudixième mois de bourse un cataplasme sur lajambe de bois de notre système d’aidessociales.

Car les bourses sur critères sociaux,loin d’être les seules aides financières exis-tant pour les étudiants, sont à l’image des

aides en général : inégales, injustes, etbasées sur des critères ineptes. L’étudiantn’est pas seulement un jeune adulte aidé pardes parents argentés, qui loge dans unechambre de bonne, avec pour tout frigo unplacard empli de pâtes. Et même si c’était lecas … les critères sur foyer fiscal familial, nonrehaussés selon l’inflation, non calculés surles besoins réels quotidiens, ne tiennent pasdebout. Le 6ème échelon, dont se vantentcertaines organisations nationales, a en réa-lité supprimé la plupart des critères quiauraient pu rendre l’attribution des boursesun tant soit peu équitable : handicap, nombred’enfants à charge … Les loyers d’un loge-ment décent, et encore, sur Paris, n’ont rienà voir avec les prix de Nantes ou de Lyon. Lenombre de chambres ou logements enCROUS, selon la ville et la densité de popula-tion, n’est pas le même et n’offre pas de prio-rités égales à Marseille ou à Amiens. Un étu-diant ne devrait pas choisir son université enfonction de ses moyens financiers, ou du prixde la vie courante.

Dans l’attente d’une réforme globaledes dispositifs d’aides sociales pour les étu-diants, visant à assurer leur autonomie, l’ex-tension de dix à douze mois des bourses surcritères sociaux est une urgence de plus.Souvent les salariés bénéficient d’un trei-zième mois, les étudiants, eux, n’en deman-dent que douze : ne pourrait-on pas le leuraccorder ?

Marie-Marine AKERMANN

Été foudroyant, météo capricieuseet monde tel que nous le connaissons aubord du gouffre. Alors que quelques mili-tants AGEPS, partis tout l'été au coeur del'Europe, étaient en pleine discussion avecd'autres jeunes d'Europe et du monde, unformidable coup de tonnerre se fit entendredes deux côtés de l'Atlantique. Les bourses«krachaient», le CAC40 dégringolait de25%, l'Espagne et l'Italie menaçaient derejoindre les Grecs sur le banc des mauvaisélèves, et même les États-Unis semblaientne pas être épargnés par la spéculation.Une crise qui depuis 2008 semble vouloirdurer.

Du coup, la jeunesse, très touchéedéjà, s'affole : retraites toujours plus loin-taines, services publics toujours plus famé-liques, chômage en expansion, et une édu-cation de plus en plus inaccessible ... Dansles colonnes du LSD n°29 («We do need aneducation», Juliette HALLÉ), on vous expli-quait déjà qu'outre-Manche, il était normalde s'endetter pour ses études dont le coûtétait plafonné à 3290£ (3760€) jusqu'il y aencore peu. Mais voilà qu'avec un coûtexplosant à 6000 ou 9000£ (plus de10.000€) et des perspectives toujours plusmoroses, on ne s'étonnera plus trop des

extrémitésdont sesont ren-dus coupa-bles denombreux

jeunes Britanniques cet été.Au Chili, en moins de 3 mois,

quelques 9 manifestations ont réunichaque fois des dizaines de milliers dejeunes qui réclamaient une éducationpublique et gratuite. Comme enAngleterre, l'absence de dialogue de la partdes autorités suscitait des réactions vio-lentes dans les rues. Il faut dire que depuisPinochet, aucun gouvernement n'a corrigéles inégalités du système éducatif, et prèsde 70% des étudiants doivent avoir recoursà un prêt qu'ils remboursent de nom-breuses années durant dès leur premieremploi. Et déjà en 2006, la révolte de «pin-gouins» (les collégiens et lycéens en uni-forme) avait sérieusement nuit au gouver-nement de Mme Bachelet.

En Europe centrale, où l'on resteplus calme, la perspective d'études deve-nant payantes suscite quelques inquié-tudes : passer de 0 à 1000 euros par an,ça fait beaucoup pour les Tchèques ou lesSlovaques, surtout qu'en France ou enAutriche voisine, les frais d'inscription res-teraient moins chers. Le processus deBologne est plein de promesses dont onattend encore qu'elles se réalisent, maisfaute d'argent, d'investissement dans

l'éducation et d'interprétations nationalescohérentes, on peut encore attendre – l'undes buts annoncés pour 2013 : 20% d'étu-diants qui partiraient en Erasmus. Un jolibut qui doit coûter cher.

En Espagne, on entend parlerdepuis des mois de la colère de la jeu-nesse. Mais Madrid n'est peut-être pas ceque l'on croit. Toujours depuis l'Europecentrale, certains d'entre nous écoutaientde jeunes Espagnols, de jeunes Tchèques,Canadiens et d'autres qui étaient passéspar là. Apparemment, la Puerta del Sol avu se rassembler les «indignés» qui récla-ment une «véritable démocratie», et seconcentrer contestations et mécontente-ments les plus divers dans un brouhahaparfois inaudible.

Le résultat n'en est pas moins lemême : la jeunesse se demande que fairede son destin. De plus en plus de jeunessont invités à faire des études de com-merce, de gestion, de finances, d'écono-mie, etc. Et avec autant d'experts pourveiller sur notre économie mondiale, para-doxe, elle ne s'est jamais portée plus mal.Mais dans ce monde qui devient si absurdeet fantaisiste, avec des violences nouvellesau Kosovo, une Chine armant son premierporte-avions et des famines en Afrique,rassurez-vous dans l'univers fantastique,Alice court toujours derrière le lapin blancet Louis Armstrong chante toujours que lemonde est merveilleux.

Pierre DECOUSSY

ACTUALITE PARIS IV - TRI, SELECTION, CONSERVATION

QUELS ETUDIANTS POUR L’AVENIR ?

ACTUALITE nationale - aides sociales

LA BOURSE OU LA VIE

ACTUALITE internationale - no future

au carrefour de la colere

«Pas besoin d'avoir un master pour changer descouches.» disait X. Darcos. Cette sortie en dit long surson ignorance de ce qui se passe reellement dans unematernelle, mais surtout elle souligne les consequenceslamentables de la masterisation des concours de l'ensei-gnement.

Jusqu'en 2009 une licence etait requise pourpasser la plupart des concours. En cas de reussite l'Édu-cation Nationale assurait un an de stage remunere,forme d'un tiers-temps devant les eleves et d'un accom-pagnement solide, avant la titularisation definitive et legrand bain ... Mais c'est fini tout ca : depuis la rentree2010, une fois le concours en poche on se retrouve atemps plein devant nos classes. A temps plus-que-pleinmême : une fois le nombre reglementaire d'heures decours hebdomadaires effectue, les stagiaires doiventencore assister a une journee de formation residuelle :les profs debutants ont donc MOINS de temps que leurscollegues experimentes pour preparer leurs cours !Resultat, les stagiaires boivent la tasse et les eleves trin-quent. Contre cet etat des choses, nous, profs stagiairesen 2010, avons forme le collectif Stagiaire Impossible.Avec l'aide des syndicats mais sous le controle d'aucun,nous revendiquons une entree dans le metier progres-sive, accompagnee et equitable pour tous.

Dans les rectorats, au ministere comme a lacommission Éducation de l'Assemblee Nationale, tout lemonde a fini par reconnaitre que la rentree 2010 etaitcatastrophique. Mais on nous precisait aussitot que cen'etait qu'une transition, qu'en 2011 les nouveaux sta-giaires sortiraient pleinement formes de masters ensei-gnement tout neufs, et que tout irait bien ... Noussommes alles verifier ce qu'il en etait reellement et nousavons trouve de nombreux dysfonctionnements, quinous incitent pour l'annee qui commence a lier au maxi-mum les revendications des etudiants de master ensei-gnement et des professeurs stagiaires.

Les etudiants en M2 enseignement doiventpreparer un concours difficile, mais egalement effectuerun stage de quelques semaines (souvent moitie observa-tion et moitie pratique), et enfin rediger un memoire.Meme s'il est allege par rapport a un memoire de M2recherche, celui-ci reste consequent et porte sur un sujetnon de pedagogie ou de didactique, mais de recherchepure. Ca fait beaucoup pour une seule annee ? Attendezde voir la rentree 2012, quand il faudra ajouter a celades certifications en langue (CLES) et en informatique(C2I2E).

À Paris IV, aucun M2 enseignement n'a ete misen place a l'UFR de geographie. Les etudiants ayant suiviun parcours de geo jusqu'en M1 se retrouvent donccontraints de choisir un directeur de recherche historien !C'est d'autant plus absurde que chaque annee les mem-bres du jury du CAPES d'histoire-geo se plaignent duniveau parfois leger en geographie et du fait que tres peud'etudiants geographes passent le concours (10% seule-ment des candidats). De plus, les admissibles sont main-tenant interroges soit en histoire soit en geographie partirage au sort, alors qu'auparavant ils pouvaient choisirde passer la geographie en epreuve mineure (majoritedes cas) : ces M2 n'offrent clairement pas les meilleureschances aux candidats.

Et du cote des stages ? De nombreux etudiantsde M2 n'auront cette annee encore pas la possibilite d'enfaire suffisamment pour etre reellement formes a lapreparation et la conduite de cours. Sans compter ceux,nombreux, qui auront choisi de faire un M2 recherche etde tenter ensuite directement le concours, pour eviterces masters enseignement absurdes.

Et il ne suffit pas d'avoir le concours et le M2 : ilfaut les avoir assez tot pour une administration obtuse.En ce moment-meme, nombre de laureats 2011 sevoient imposer le statut de contractuel, alors qu'ilsdevraient etre fonctionnaires stagiaires. En effet, leuruniversite leur demande de soutenir leurs memoires deM2 fin septembre, et le rectorat en tire pretexte pourrepousser de 2 a 3 mois l'entree dans la carriere desnouveaux profs. La difference n'est pas enorme entermes de salaires ou de cotisations, mais croyez-nous,dans une annee au moins aussi difficile que celle desconcours, on se passerait bien d'un tel mepris.

Pour lutter efficacement contre ces problemes,en evoquer d'autres dont nous n'aurions pas eu vent, etrejoindre le collectif ou simplement vous tenir informes,ecrivez a [email protected] et visitezhttp://www.stagiaireimpossible.org.

Le Collectif STAGIAIRE IMPOSSIBLE

LabEx, IdEx, PécrEx ...maintenant WauquiEx ?L’Université républicaine a aban-donné depuis longtemps sesidéaux pour se transformer en unnéo-village gaulois qui se voulaitindépendant (ainsi certains ont-ilcru qu’il fallait entendre «autono-mie») pour céder aux sirènes deShanghai et des classements inter-nationaux. Alors naquirent les pre-miers PRES (Pôles de Recherche etd’Enseignement Supérieur) en2006, dont le Ministère vante lesmérites pour faire entrer les uni-versités françaises dans la «com-pétition scientifique internatio-nale», comme le vante le site duMinistère (http://www.enseigne-mentsup-recherche.gouv.fr). C’estvrai que les derniers résultats decette grande compétition annuelle,dont les règles et les épreuves sontd’emblée disqualifiantes pour notresystème, ne sont pas bons pour lesuniversités françaises … Pourtant,Laurent Wauquiez, le 15 août der-nier, déclarait, dans Les Echos :«Nous avons créé les pôles derecherche et d'enseignement supé-rieur, les PRES, et demandé àShanghai de les reconnaître. Lesauteurs du classement, à mademande, ont réalisé une simula-tion et proposent de les prendre encompte à l'avenir s'ils poursuiventleur rapprochement. Les résultatssont extraordinaires. Quatreregroupements pourraient intégrerdirectement le top 50 [sic], avecles établissements du campus deSaclay, ceux de Paris Sciences etLettres Etoile (ENS Ulm,Dauphine...), et les PRES SorbonneUniversités [Paris-2, 4, 6, NDLR] etParis Cité [Paris-3, 5, 7, 13,NDLR]. Toulouse 3, lui, a gagné 53places de 278 à 225, c'est un bonexemple de progrès dans les zonesmoins regardées du classement.Les réformes nous ont permis derecoller à la compétition mondiale.Si nous persistons, nous allonsfaire un saut important. »

Voici de quoi redonner ducœur à l’excellence mondiale duPRES Sorbonne Universités, tristecomme un amant éconduit den’avoir pas été retenu dans le der-nier round de la course à l’IdEx : lapossibilité de décrocher une bonneplace dans le grand classementmondial ! En attendant, SorbonneUniversités s’interroge et selamente : comment a-t-on pu per-dre la compétition avec un IdExSUPER (acronyme de «SorbonneUniversity of Paris for Educationand Research») ? L’appel à projetpour ces «Initiatives d’Excellence»a été lancé dans la foulée du«Grand Emprunt 2010», qui défi-nissait l’enseignement supérieur etla formation comme l’un des axesprioritaires d’investissement. Leprojet IdEx, dans le cadre des«Investissements d’Avenir», a ainsiété pourvu de 7,7 milliards d’euros

sur les 21,9 milliards d’euros duGrand Emprunt. De nombreusesvoix se sont élevées pour dénoncerune imposture : l’État, dans lesfaits, se désengage depuis 2007 dufinancement des universités, maispersiste à tenter de convaincrel’opinion publique – et les universi-taires, eux, savent bien qu’ils n’ontpas vu l’ombre d’un financementdepuis des lustres – qu’il est préoc-cupé par l’avenir de l’universitérépublicaine, ouverte à tous.

Ouverte à tous,c’est-à-dire non seule-ment gratuite,mais aussi installéesur tout le terri-toire : de Kourou àMaubeuge, lesenseignements etles diplômes déli-vrés par les univer-sités devraient êtresemblables. Or, lalogique du rassem-blement au seindes PRES, renfor-cée par les projets«Invest issementd’Avenir» (EquipEx,LabEx et IdEx) viseau contraire à laconcentration desmoyens autour dequelques rares«pôles d’excel-lence» à Paris etdans quelquesgrandes villes de Province.Surtout, ce financement sur projetva tout à fait à l’encontre d’unepolitique véritable et ambitieuse enmatière d’enseignement et derecherche : à tous les niveaux,labos, équipes de recherche, for-mation, les financements neconsistent plus en une dotation apriori, mais en un financement surprojet. Or, ces projets sont retenusselon des critères fort douteux,établis par des jurys encore plussuspects.

C’est ainsi que les critèresde sélection pour l’IdEx, d’après lanomenclature exotique duMinistère, sont : 1° L'excellence enmatière de formation et derecherche ; 2° L’efficacité de lagouvernance ; 3° L’intensité despartenariats entre le public et leprivé. On pourrait aussi traduirecela par : filières universitaires àdouble vitesse, gestion de l’univer-sité en-dehors de instances démo-cratiques de consultation et d’exé-cution et entrée des intérêts privésdans la gouvernance des universi-tés. Ces éléments, vous vous ensouvenez, étaient au cœur de noscritiques contre la LRU (loi relativeaux Libertés et Reponsabilités desUniversités, août 2007), dontdécoule toute la politique universi-taire du gouvernement Sarkozy,pardon Fillon, et que nul ni à droiteni à gauche ne paraît remettre en

question. Mais de quelle autonomiedes universités parle-t-on lorsquele système est ainsi inféodé auxseuls intérêts bassement politi-cards ? Ne peut-on sérieusements’interroger en constatant que lestrois projets d’IdEx retenus au pre-mier tour de sélection sont ceux duPRES Université de Bordeaux (laville d’Alain Juppé), du PRESUniversité de Strasbourg (capitalede la dernière région U.M.P. enFrance métropolitaine) et du PRESParis Sciences et Lettres, qui ne

compte pas une seule université :l’ENS, le Collège de France, diversConservatoires, Écoles et Institut,ainsi que Paris-Dauphine, quibénéficie en effet du statut de«grand établissement» ? Ensomme, le jury international adécerné les premières places autableau d’honneur du Ministère auxbons élèves de la LRU et aux amis,faisant fi de tout critère universi-taire ou ayant trait à la vie étu-diante.

Alors, quoique lesPrésidents d’Assas, de Paris-Sorbonne ou de l’U.P.M.C. aient puen dire, l’IdEx SUPER n’avaitaucune chance dans cette compéti-tion scandaleuse. Et pourtant des«efforts» avaient été faits : gou-vernance assurée par un «comitéexécutif dédié à l’Idex» réduitcomme peau de chagrin, mise enplace de parcours de Licencesuper-pluridisciplinaires pour lesmauvais élèves parallèlement àdes parcours d’élite pour attirer lesétudiants des classes préparatoireset, à une échéance à moyen terme(dix ans) la fusion des universitésau sein du PRES ? Pas exacte-ment : «une université confédéraleglobale»…

Ariane BUISSON

T R I B U N Eetudiants de mASTER enseignement,

professeurs stagiaires :

meme combat !

Pour aller plus loin - grand emprunt :

LE pres sorbonne universites mis a l’idex

Le strip - Marvin & Loomis - reader’s digest

SUPER IdEx

Agenda

culturelCONFÉRENCES-DÉBATS

DE L’AGEPSCette année, l’AGEPS organisera desconférences-débats à Malesherbes et

Clignancourt. Celles du 1er semestre sedérouleront à la fin de l’automne et

auront pour thème général la politiqueet l’enseignement supérieur.

Toutes les bonnes volontés sont lesbienvenues pour nous aider

à les organiser !Plus de détails bientôt sur notre site

www.ageps.org.

MUSÉES GRATUITSN’oubliez pas que les expositions per-manentes des Musées nationaux sontgratuites pour les moins de 26 ans.

Mais c’est aussi le cas, cette fois-ci pourtous, de 11 des 14 Musées de la Ville de

Paris, y compris le Musée d’artmoderne, le Petit Palais et le Musée

Carnavalet.

CULTURE À LA SORBONNEParis IV est doté d’un Service Culturelfort et actif ! Toute l’année, il propose

diverses manifestations culturelles, trèssouvent gratuites pour les étudiants !

De même, il offre des places de théâtreen échange d’une critique écrite du

spectacle vu.Renseignements sur

www.culture.paris-sorbonne.fr

FSDIE AIDE AUXPROJETS ÉTUDIANTS

Vous avez un projet culturel ? Vous êtesprêts à donner votre énergie pour le

concrétiser mais vous demandez com-ment le financer ? Si vous êtes étudiantà Paris IV et que ce projet pourra béné-ficier à toute la communauté étudiante,l’université peut vous accorder une aide

matérielle et financière.Renseignez-vous auprès du Service

Culturel, en Sorbonne, galerie ClaudeBernard, escalier I, rez-de-chassée.

ATELIERS CULTURELSAtelier d’écriture poétique ou roma-

nesque, atelier de lecture à haute voix,atelier d’improviation théâtrale, atelierde théâtre Molière, polonais, italien,

anglais ou antique, chorale, flûtes tra-versières et club d’échec : tels sont lesateliers auxquels vous pouvez vous ins-crire librement. Dépéchez-vous car lesplaces sont limitées. N’oubliez pas qu’ilest parfois possible d’intégrer un atelier

dans votre cursus, comme option !Tous les renseignements sur

www.culture.paris-sorbonne.fr

ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES CULTURELLES DE LA SORBONNESi vous avez envie de rejoindre uneassociation culturelle, sachez qu’elles

sont légion à Paris IV et que toutes vousaccueilleront à bras ouverts.

Toutes sont référencées sur le site duService Culturel de Paris IV. Quelques

idées parmi tant d’autres :

Pour participer au développement desliens entre étudiants français et étu-diants étrangers, dans une ambiance

festive, contactez Parismus : leur localse situe en Sorbonne, galerie ClaudeBernard, escalier I, 1er étage, F660.

Si vous désirez vous investir dans lesjournaux et revues étudiants, allez voirdu côté de Contrepoint ou de l’Étu-diant Autonome, qui sont distribués

sur toutes les universités parisiennes, oubien tournez-vous vers Sorbonne Art,journal étudiant semestriel traitant desujets artistiques. Enfin, n’oubliez pas

Le Sorbonnard Déchaîné et n’hésitezpas à nous contacter !

Si ce sont d’autres médias qui vous ins-pirent, n’hésitez pas à vous adresser à

Radio Campus, TéléSorbonne,Arrimage ou Cinématisme !

Le nouvel ENT (Environnement Numérique deTravail) est en place depuis quelques mois. C’estsur cet espace que vous trouverez toutes lesinformations concernant votre scolarité : actuali-tés des UFR, convocations aux examens, cer-tificats de scolarité, informations sur le prêt d’or-dinateurs et sur les bibliothèques, plateforme decours en ligne, vie étudiante, avenir profes-sionnel ... Pensez à l’activer !www.ent.paris-sorbonne.fr

Il existe sur la plupart des sites de l’universitédes bornes wifi pour accéder librement à inter-net. Il s’agit des réseaux wifi-sorbonne eteduspot. Vous aurez besoin de vos identifiantspersonnels, les mêmes que pour l’ENT.

Si vous vous présentez au CAPES ou àl’Agrégation ou si vous envisagez de le faire, ilvous faudra avoir obtenu le C2i2è (CertificatInformatique et Internet 2è niveau) et le CLES2(Certificat de Compétences en Langues del’Enseignement Supérieur niveau 2). La celluleC2i (centre Malesherbes, 3ème étage, salleA316, [email protected], 01 43 18 41 61 ou40 62) vous forme au C2i 1er niveau : pour lasuite ainsi que pour le CLES2, adressez-vous àl’IUFM ou au pôle régional CLES.Attention le niveau de ces deux certificats estélevé, occupez-vous en le plus tôt possible. Vouspouvez les passer avant l’année du concours.www.paris.iufm.fr, «Formations Autres».www.certification-cles.fr, «Où et quand ?»

Première organisation étudiante deParis IV, l’AGEPS dispose de nom-breux élus dans les différents conseilsd’UFR et, jusqu’à aujourd’hui, de 5élus dans les conseils centraux deParis IV. En tant qu’étudiants, noustravaillons chaque jour à ce que notrevoix à tous soit prise en compte dansla gestion de la fac. Rejoignez-nous ! Nos locaux: SORBONNE: salle F646, 2ème étage,galerie Claude Bernard, esc. PMALESHERBES: salle 113, 1er étage CLIGNANCOURT: salle 540, 5è étageLe Sorbonnard Déchaîné: Directrice de publication : Marie-Marine AKERMANN, Rédactrice enchef : Alice BENSO, Comité de rédac-tion de ce numéro : Marie-MarineAKERMANN, Julien AUVERT, AliceBENSO, Ariane BUISSON, ClémentineBONY-DEVAUX, Lawrence COSSON,Julien FOUQUET, Juliette HALLÉ,Pierre DECOUSSY, Thomas TACQUET-FABRE, Marine VITTOZ. Dessins :Julien AUVERT, Maquette : XavierHENRYAvec la participation du FSDIE de Paris 4

«Cézanne et Paris» est la nouvelleexposition du Musée du Luxembourg, du 12octobre au 26 février. Paul Cézanne (1839-1906), plus souvent associé à Aix qu’à notrechère capitale, est ici exposé sous un anglenouveau. Il viendra pour la première fois àParis en avril 1861, incité par son ami d’en-fance, Émile Zola. Visitant souvent leLouvre, il remplira des carnets de croquis. Ilse formera en contemplant l’œuvre de sesmaîtres et en copiant des tableaux illustres.Il sera ainsi séduit par le romantisme deDelacroix. Les obsessions qui le hantenttrouveront à cette occasion leur place danssa peinture. Cependant, nostalgique de laProvence, il ne restera pas à Paris, mais il yreviendra. Il fera au moins 20 fois l’aller-retour entre la capitale et la Provence.

En 1872, influencé par Pissarro, ils’installera à Pontoise, puis à Auvers-sur-Oise. C’est un artiste d’atelier. Mais àl’exemple de son illustre ami, il se consa-crera au paysage sur motif. Tous deux ont lesouci d’une représentation exacte de lanature. C’est grâce à l’intervention dePissarro qu’il participera à la première expo-sition impressionniste en 1874. Son œuvresera jugée lourde et d’une facture grossière.La capitale ne l’accueillera pas. Mais c’est aucours de ses voyages entre Paris et laProvence, vers la fin des années 1870, qu’iltrouvera son expression picturale propre. Ilse consacrera principalement à la vision, quiest l’un des principes fondamentaux de l’im-pressionnisme. Il ne veut pas seulementfixer l’ «impression», mais peindre quelquechose d’ «aussi solide et durable que l’artdes musées». Paris ne cessera d’impression-ner et d’influencer Cézanne. Leur échangedurera toute une vie, même si à 60 ans, iln’a plus l’ambition de «conquérir» Paris.

Reconnu, il laissera dans la capitale, et dansl’art moderne, sa marque à jamais. Cetteexposition, réalisée en partenariat avec lePetit Palais, le Musée d’Orsay et le Muséedes Arts Modernes, nous offre 80 toiles etsemble constituer une des expositionsphares de cette rentrée 2011. Un seul petitbémol est à apporter : son prix, 7€50 entarif réduit, est élevé pour un musée placésous la tutelle du Sénat.

D’autres expositions marquerontaussi cette rentrée. Le Musée d’Orsay pré-sentera une exposition sur «Beauté, moraleet volupté dans l’Angleterre d’Oscar Wilde»du 13 septembre au 15 janvier. Un beauvoyage dans l’Angleterre de la seconde moi-tié du XXe siècle et son «aesthetic move-ment» en perspective. Le centre Pompidounous propose du 21 septembre au 9 janvierde nous promener au cœur de l’œuvre d’«Edvard Munch, l’œil moderne 1900 -1944».Bonne visite !

Clémentine BONY-DEVAUX

Depuis le XIXe siècle et Walden ou lavie dans les bois de Henry David Thoreau, lafuite de la civilisation moderne et le retour àune vie simple en harmonie avec la naturesont restés un mythe à la mode. Il y aquelques années encore, le film de Sean PennInto the Wild en offrait une parfaite illustra-tion. En ce début d'automne, le fantasme dela vie sauvage n'épargne pas non plus la ren-trée littéraire. Sylvain Tesson, un vagabondinvétéré à qui nous devons déjà plusieursrécits de voyages, s'est essayé cette fois à lavie sédentaire dans une cabane perdue enpleine forêt sibérienne, au bord du lac Baïkal,à cinq heures de marche de tout être humain.Le récit de cette expérience trône désormaissur les étals des librairies, sous une belle cou-verture des éditions Gallimard.

Dans les forêts de Sibérie est un jour-nal, celui que notre ermite de la Taïga a tenujour après jour pendant les six mois de saretraite. Des réserves de pâtes et de Tabasco,de la vodka et des cigares, un sac de cou-chage et des vêtements qui résistent auxtempératures les plus basses, une hache, unepile de livres et un téléphone satellite en casd'urgence, voilà l'essentiel de son équipe-ment. Couper du bois, lire et écrire, pêcher,se promener, se saouler, rêver et contemplerla nature sont ses principales activités. «J'aitâché d'être heureux. Je crois y être par-venu», nous confie-t-il.

Comme pour tenter de se distinguerde son prédécesseur et de se ménager uneoriginalité, l'auteur nous annonce dès les pre-mières pages que le «prêchi-prêcha de par-paillot comptable [de Thoreau] [l']agace unpeu». Pourtant, entre les deux auteurs, c'estla proximité qui prime. Tous deux, dans leurisolement et la simplification de leur quoti-dien, cherchent une seule et même chose :

retrouver le sens premier de leur existence,ce sens que le monde civilisé a dissous dansles apparences, la vaine agitation et le «tou-jours plus». Les échos entre les deux œuvresse poursuivent jusque dans le détail : mêmerefus de tuer tout autre animal sauvage qu'unpoisson pris à la pêche, évocations poétiquesde la glace qui fond sur le lac – Walden ou leBaïkal – à l'arrivée du printemps.

Finalement, que Tesson nousapporte-t-il de plus que Thoreau ? Rien, sem-ble-t-il, qu'un témoignage de l'éternellebonne santé de ce mythe moderne quidénonce l'absurdité du «progrès». Libre àchacun d'adhérer ou non à sa radicalité et àla mystification de la nature qui en est le pen-dant. Mais sans aller jusqu'à s'isoler dans unecabane, on peut trouver une certaine justessedans l'analyse des non-sens du monde socialet de la folie d'une économie déréglée – il suf-fit, ces derniers mois, de regarder fondre lescapitaux ...

Juliette HALLÉ

CULTURE - expositionCEZANNE ET PARIS

CUlture - livre

WALDEN EN SIBERIE

Zone d’infoInfos en vracf

Le Sorbonnard Déchaînéque vous tenez dans vos mains,celui qui vous a manqué tout l’été,et que vous avez lu avec passionse termine ici, par la voix de nosélus aux différents conseils del’université ! Quoi de mieux pournous que de profiter de cette ren-contre pour retracer une annéedémocratique ambigüe et mouve-mentée.

Tout d’abord une mau-vaise nouvelle, la semaine devacances à la Toussaint a été sup-primée ! Pour les nouveaux parminous comme pour les plusanciens, cela n’augure rien debon, si ce n’est un premiersemestre long et sans interrup-tion. Pourtant, le Conseil desEtudes et de la Vie Universitaire(CEVU) avait voté un calendrierqui maintenait cette coupure.C’est donc notre cher Conseild’Administration qui est passéoutre sans même en discuter, et

ce n’est pas lap r e m i è r efois… En effet,quel est l’inté-

rêt d’un échange démocratique ausein de l’instance supérieure denotre université, si l’on sait paravance l’avis de chacun comme l’asouligné le président Molinié pourjustifier le vote de ce point sansdébat ?

Faible compensation, sil’on peut dire, nous n’avons plustrois jours de révisions pour pré-parer les partiels du premiersemestre, mais bel et bien unesemaine complète. C’est un tra-vail de longue haleine qui se ter-mine, et ce pour le bien des étu-diants aux profils variés (salariéou pas, en bi-cursus …).

Autre bonne nouvelle,afin de répondre plus facilementet plus rapidement à vosdemandes, l’AGEPS a remis enplace des adresses mails decontacts pour chaque UFR. Vouspouvez d’ores et déjà retrouverces mails à la page 9 de notreGuide de l’étudiant 2011-2012,

téléchargeable sur notre siteinternet (www.ageps.org). Maisce n’est pas tout. En haut denotre Une, vous pouvez remar-quer d’autres moyens de contact,n’hésitez pas : l’AGEPS, premièreforce syndicale de Paris-Sorbonne, est là pour vous. Enfin,nous sommes régulièrement pré-sents sur les différents centres denotre université ainsi qu’à votreécoute.

Pour ce qui est de laréforme des Modalités de Contrôledes Connaissances, que notrechère université voulait modifierl’an dernier, elle n’a pas eu lieu. Laprésidence a en effet fait le choixde reporter le problème plutôtque de le régler dans la concerta-tion avec nos représentants étu-diants et enseignants. N’ayezcrainte, nous resterons vigilantsdans la défense de nos droits !

Enfin, un syndicat qui serespecte ne s’occupe pas unique-ment de défendre les droits étu-diants, mais il écoute et prendnote de différentes réunions derentrée comme celle du Service

InterUniversitaire de MédecinePréventive et de Promotion de laSanté (SIUMPPS), datée du 8septembre. Soulignons ici quel’AGEPS fut le seul syndicat deParis-Sorbonne à y participer.Retrouvez le calendrier desactions sur notre site.

Enfin, 2012 n’est pasqu’une année d’élections prési-dentielles et législatives. C’estégalement une année d’électionsétudiantes dans les différentsconseils de notre université. Pourmieux défendre les étudiants,ainsi que le modèle universitairefrançais, l’AGEPS restera sur lequi-vive.

L’AGEPS ainsi que l’en-semble de nos élus vous souhaiteà tous une bonne rentrée univer-sitaire et la bienvenue aux nou-veaux inscrits.

Lawrence COSSON

La voix des Elus

01 40 46 32 27www.ageps.org

[email protected]