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26« Annoe — N° 10.810. - Ste Suzanne. LE NUMÉRO O CENTIMES Jeudi 11 Août 1910. LE LITTORAL ORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES Journal Politique, Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse A B o \ iv E n i; \ T M Cannes, Alpes-Maritimes & Basses-Alpes. Fr. Autres Départements » Etranger & Union Postale > X*>> AboamentcnU p-u-leau da lei et ;i« Six Mois 18 Un An •• «o Fortuné HOIIAU0Y, Fondateur Rédacteur en Chef Edouard PEGCILHAN idministration et Bedaotion : a u » Hoch», »«, CANNES - TÉLÉPHONE 6.35 IM MamXli m MMt MMl PM naM. M litkM Ma ••miMn Ml iilulii. ANNONCES Of.»4 •S iO Annonces (}• page).. Chronique locale Echos 11 ligue Of.SO 1 fr. > Ifr. > Avis de Décès, de Messe et de Remerciements.. ifr. la figne Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches Nous commençons aujourd'hui, la publication d'un nouveau feuilleton : PRISONNIERS DELA MER TAU LE COMMANDANT DRIANT (Capitaine Danrit) Se souvient-on de l'intense émotion qui remua la France entière, lorsqu'on y apprit la catastrophe du Farfadet, celle du Lutin et plus récemment celle du Pluviôse ? On se représentait les malheureux enfermés dans le cercueil d'acier qu'est un sous-marin naufragé, atten- dant des secours, espérant quand mê- me, asphyxiés peu a peu et mourant de la plus affreuse des morts. C'est ce double drame qui a inspiré au Capitaine DANRIT l'oeuvre saisis- sante qu'est PRISONNIERS DE LA MER A l'arrière d'un sous-marin de nou- veau modèle, deux hommes, deux survivants, sont enfermés dans un compartiment au moment s'ouvre à l'avant une large voie d'eau. La Libellule, c'est le nom du sous-ma- rin, s'abîme par 55 mètres de fond, dans le golfe de Tunis, et, dans leur cercueil d'acier, les deux Hobinsons vivent six jours, plusieurs siècles ! on verra comment. Ce que sont leurs angoisses, leurs tortures, surtout quand la lumière s'é- teint, ce que leur tenace effort pour chasser l'eau de compartiment en com- partiment à l'aide de l'air comprimé, le Capitaine DANRIT le raconte avec un réalisme de détail et une exactitude scientifique qui tient le lecteur à la gorge. Nous n'avons plus à faire l'éloge du brillant officier que fut le Commandant DRIAN'T, que de l'écrivain distingué, au talent si populaire qu'est le Capi- taine DANRIT. Le public lui rendra l'hommage que mérite son oeuvre patriotique, et nos lectrices ne seront pas les dernières à être profondément émues, car c'est un geste de jeune fille, aperçu rivage avant la suprême plongée qui sauvera les PRISONNIERS DE LAMER Régina Hôtel Bernascon de tout premier ordre. Ouvert toute l'aoact AIX-LES-BAINS La Politique De notre correspondant particulier de Paxis La presse conservatrice et dite libé- rale triomphe bruyamment de la réé- lection du Dr Monprofit à Angers, et transforme cette victoire en catastro- phe républicaine. Que tout cela est exa- géré ! Cette Chambre qui a eu — et il faut l'en louer — le parti pris de la valida- tion, tandis que les précédentes avaient souvent invalidé par système, avait été obligée, par les insolences et l'attitude louche de M. Monprofit, de l'exclure. J'ai conservé le souvenir très précis de cette séance et des reculades suc- cessives et des moyens pitoyables de M. Monprofit : « Donnez-nous donc le nom du journaliste qui vous avait of- fert, au nom de M. Combes, la Légion d'honneur au prix de 50.000 fr. ? » Et M. Monprofit, après avoir promis de divulguer le nom du maître-chan- teur au juge d'instruction, puis à la Chambre, puis au bureau seul de la Chambre, s'en allait, pitoyable, de dé- faite en défaite, de mensonge à men- songe. C'est lui-même qui obligeait la Chambre à l'invalider. Le voici réélu : cela prouve que les électeurs d'Angers, comme les élec- teurs de presque toute les circonscrip- tions, sont jaloux de leur indépendan- ce, qu'ils ne veulent pas accepter de leçons, même lorsqu'elles viennent du Parlement, qu'ils sont restés fidèles à M. Monprofit et aussi à la politique mo- dérée, puisque le prédécesseur de M. Monprofit siégeait au centre de la Chambre. En d'autres termes, un républicain progressiste remplace un autre répu- blicain progressiste. Nous ne voyons pas pourquoi les pro- gressistes et les conservateurs chantent si haut victoire. En admettant, ce qui est vrai en partie, que le Combisme ait été atteint par cette élection, le Com- bisme n'est pas toute la République. Et la preuve c'est que M. Combes est actuellement furieux contre M. Briand et que ses amis prédisent la chute du Président du Conseil pour les ides de novembre. Ils la prédisent et ils la préparent. M. Monprofit ne les aidera-t-il pas dans cette besogne ? XX. HOTEL Va. ulqat .. i" Jmê». - DES PALMIERS ET DES •ai lei lira et l'E - E. GEORGES pt. PRINCES •térel. Potltioo <*rt d- i" Qctthrt ipriét»îre. NOUVELLES DE PARTOUT Paria. L'amiral Bou6 de Lapeyrère a continué son inspection des divers services de la, Marine, à Brest. M. de NéUdoff, ambassadenr de Rus- sie, est rentré a Paris, venant de Munich, il a éprouvé une grave crise d'entérite. M. Clemenceau a donné son avant- dernière Conférence à Buenos-Ayres. L'an- cien président du Conseil a remporté un gros succès. L'abbé Trochu, qui fit condamner M. Monniot, a reçu les 12.000 francs au bout d'une pincette ; il n'a pas osé les garder ; ce sont les pauvres qui y gagneront. La Chambre criminelle de la Cour de cassation vient de rejeter les pourvois de deux condamnés à mort. Il s'agissait : r De Ben Saad Mohammed Ben Larbi, qui fut jugé le 23 juin par la cour de Blidah, pour avoir assassiné son frère ; 2- du soldat Bellal, jugé le 18 juillet dernier par le con- seil de guerre de Constantine, pour avoir assassiné des colons français. Le numéro 152.636 de la Ville de Paris 1876 gagne cent mille francs. Renard, l'apache anarchiste, regrette d'avoir tué l'agent Pelleter. La baronne de Vaughan se marie avec son sous-intendant, M. Durieux. qui est âgé de 48 ans. Elle en a 27. Départements. Marseille.— M. Antoine Fusco, 28 ans, et son beau-père, Vincent Aniciello, ne vi- vaient pas en bonne intelligence. A la suite d'une discussion, Antoine Fusco tira un coup de revolver sur son beau-père qui fut atteint très gravement. Perpignan.De très violents orages de grêle ont éclaté dans l'arrondissement de Pradcs, dévastant les récoltes. Dans le canton d'Olette, les cultivateurs sont parti- culièrement éprouvés, Castres.M. Vieu, sénateur, conseiller général, a donné sa démission de maire à la suite do démêlés avec le préfet. Les deux adjoints ont également démissionné. Moulauban.Une réunion de cheminots a voté cette nuit le principe de la grève générale. Bordeaux.— La pluie a persisté toute la journée et vers 7 h. 30 une formidable averse a transformé les rues en véritables lacs. Lo temps reste toujours menaçant. Autun.Les Autunois ont décidé d'éle- ver une statue à leur compatriote, le ma- réchal de Mac-Mahon. Mâcon. L'inauguration du monument élevé par souscription publique à Chalon, au docteur Mauchamp, assassiné à Marra- kech (Maroc), est fixée au dimanche 21 août. M. Pichon, ministre des Affaires étran- gères, a accepté de présider la cérémonie. ChàIons-sur-Marne. L'aviateur Wyn- malen a fait une chute dans les environs de Châlons-sur-Marne. Il est sain et sauf. Arras.— L'évèque d'Arras, condamné il y a quelques mois par le Tribunalcivild'Arras, à payer 500 fr. de dommages-intérêts à la Fédération des instituteurs et institutrices de France et des colonies et envers l'Ami- cale du Pas-dé-Calais, a interjeté appel. Etranger. Turin.Hier a eu lieu à Turin la fête du centenaire de la naissance de Cavour. Le roi a présidé la cérémonie, où le députe Daneo a fait l'histoire des actes de Cavour. Saint-Sébastien.Les catholiques s'occu- pent d'organiser des manifestations sur tous les points de l'Espagne pour septembre. Quatre manifestations monstres auront lieu à Vittoria, Pampelune, Tortosa et dans une ville de Castille. Les carlistes font une active propagande politique. Madrid.On annonce que deux trains se sont tamponnés près de Ségovie et qu'il y aurait plusieurs blessés. Les détails man- quent, Metz, Pendant des exercices de télé- phone en rase campagne effectués par un détachement du 9 e dragons dans la vallée de la Muselle, en aval de Metz, un fil con- ducteur est entré en contact avec un câble électrique à haute tension des usines de Rombas ; un cavalier a été foudroyé. Berlin. — Le fondé de pouvoirs d'une importante maison de Bracwede (H'espha- lie) a pris la fuite, après avoir commis des détournements et des faux s'élevant à plu- sieurs centaines de milliers de marks. Un rédacteur d'un journal de Gnes- sen, M. Karpientsky, vient d'être arrêté pour avoir publié un article mettant en cause l'Empereur. Il est inculpé de crime de lèse-majesté. Londres. — Le jockey Plaud s'est griève- ment blessé, hier, aux courses de Kenp- ton-Park. Il a eu une fracture de la base du crâne et de la mâchoire. Son état est désespéré. —• Onsignale de Lahore (Indes) que l'épidémie de choléra qui a éclaté à Kache- mire s'aggrave de j our en jour. On compte 300 morts en deux jours; Prague. Le représentant a Rakonitz j du ministère des Finances, M. Antoine Mon- ! fried, a été arrêté. Il est accusé de détonr- ! nements s'élevant à la somme de 100.000 marks. New-York.L'aviateur Walter Broo- hins évoluait à Arbury Park. En descen- dant, il voulut éviter la foule et changea trop brusquement de direction ; l'aéropla- ne capota et tomba, blessant beaucoup de spectateurs. Brookins fut relevé sans con- naissance. Il est blessé grièvement, mais on espère le sauver. Grand Hôtel du Pavillon de 1" Ordre »vec tout Ici couvrit GRAND JARDIN —o— PRIX MUUbREb P. BOKGO, Propriétaire ï«« L'élection d'Angers Lu Cliumbro doit rogrrllcT aujourd'hui le mouvement de mauvaise humeur qui l'a conduite à invalider l'élection de M. Munprolit, réélu dimanche député d'An- gers. Cette mesure était d'autant moins op- portune ijue la régularité des opérations électorales ayant assuré à M. Monprofit une majorité d'un millier de voix n'était pas contestée. L'invalidation de celui-ci, qui, du reste, s'était assez mal défendu à la tribune, visait plutôt les procédés em- ployés par le candidat pour se faire élire que l'élection même. Certains de ces pro- cédés ne sauraient, en effet, tHrc recom- mandés et il serait à désirer que, dans les campagnes électorales comme dans les autres, la balle dum-dum fut interdite. Mais on pouvait prévoir que le suffrage universel n'accepterait pas la leçon (pie prétendait lui infliger la Chambre et ra- tilierait sa première décision. C'est ce qu'il a fait et les journaux les moins suspects en la matière, notamment l'aris-Journal et le lladical, ne s'en montrent nullement surpris. Le Radical discerne très justement les causes du /succès de M. Monprofit, élu comme candidat d'opposition à la politi- que des faveurs et d'arbitraire dont a souffert trop longtemps le suffrage uni- versel. Les abus et les excès finissent, ob- serve-t-il, par se retourner contre leurs bé- néficiaires et la pression administrative aboutit en définitive à favoriser l'opposi- tion. Le président du Conseil a compris cette vérité quand il a proclamé que la République devait à ses adversaires eux- mêmes la justice et la liberté. 11 est permis, sans exagérer la portée de la réélection de M. Monprofit, de con- sidérer ce fait comme un acte d'indépen- dance de la part du suffrage universel. La Chambre, qui est encore jeune, fera, espérons-le, son profit sans jeu do mots — de cet avertissement. HOTEL DES ANGLAIS appartement! central, grai mplcl ÉCHOS ARRIVÉES. M. et Mme Paul Thiébault, sont ar- rivés hier, à Cannes, pour la saison des bains de mer. DÉPLACEMENTS. Mme P. Bertin, à Lausanne. * * * Mme des Buffards, au château de la Ronde. * * » Mme A. Lucas, à Carnac-Plage. *** M. Gignoux, au château de Tirebou- lie. * * * M. Georges Menier, à Houlgate. * * * Le baron E. Seillière, à Villers-sur- Mer. * * * Le vicomte de Thoisy, au château de Douzon. * * * Lady Lambton, à Deauville. * * • M. et Mme Hutchinson, à Trouville. * ** M. lia Cunlia, à Thonon. * * * M. G. Desurmont, à Mielaret. *** Mme Edouard de Traz, à Prégny, près Genève. * * * Le comte Kostia de Louvencourt, à Paris. L'Histoire de Cannes, depuis sa fon- dation jusqu'à nos jours, par le lieute- nant-colonel de Ville d'Avray, biblio- thécaire de la Ville, en 3 volumes for- mant un ensemble de 620 pages de tex- te, avec de nombreuses illustrations, documents inédits, U hors-texte sur papier de luxe, est en vente à l'Impri- merie Robamly, 24, rue Hoche. Prix de l'ouvrage complet : 20 fr. YACHTING. Les yachts Horseman, à M. Squirès; la goélette mixte Arlequin, à M. Legru; Doris, à M. Joël ; Hildegarde, Ariel et Narcissus qui, tous les hivers viennent au port de Cannes, sont mouillés en ce moment dans le bassin de Deauville. DE MONTE-CARLO. Au Casino. Tous les jours, Con- cert à grand orchestre, à 2 heures et demie et à 8 heures et demie du soir, sous la direction de M. Louis Vialet. ** Bains de mer de Monaco (plage de Larvotto). L'établissement est ou- vert tous les jours de 7 heures du matin à midi et de 3 heures à 7 heures du soir. Leçons de natation, douches, mas- etc. COUP DE SOLEIL. Echo de plage. Comment, mon cher, vous allez vous baigner en sortant de table ? Quel- le imprudence I Vous vous noierei /... Allons donc, il n'y a rien à crain- dre... je n'ai mangé que du poisson. HOTEL DES FINS Lmnm-TiHHit. Aicmumr. Tilifkmnt. Graad Jardin. Service «cecial de voitnrn p«or 1* i»r>. A proilnUté d( l'EfliM KIIM. m* LA SURFACE BOISÉE EN FRANCE II n'y a pus quinze jours, la Seine et di- vers autres fleuves ou rivières nous me- naçaient de nouvelles inondations, que le» pluies anormales de cet été donnaient lieu de craindre. Ce ne fut qu'une alerte; mais les hommes compétents s'accordent à nous annoncer que si les mois d'août et de septembre ne dessèchent point par la chaleur solaire les plaines saturées d'eau, il nous faut envisager, pour l'hiver pro- chain, la possibilité de nouveaux désas- tres. Nos ingénieurs y pensent et préparent contre le mal des palliatifs locaux. Mais n'oublions pas que le grand remède c'est le reboisement. À cet égard, voici des chiffres, qu'il n'est pas inutile de connaî- tre. A. la fin du XIX. siècle, la surface du terrain forestier se présentait ainsi, pour les principaux pays du monde : Etals-Unis, 200.000.000 d'hectares; Ca- nada, 333.ooo.ooo; Australie, 3a.000.000; Indes anglaises, 4 u. 000.000; Japon, sa millions 1)07.000; Russie, 201.598.000; Suède, NJ.5QI .000; Norvège, f>.818.000; Allemagne, 13.726.000; Autriche, 9 mil- lions 710.000; Hongrie, 7.007.000; Suis- se, 8/12.000; Italie, î\.og3.ooo; Belgique, 5a 1.000; Espagne, 7.500.000; Grande-Bre- tagne, I.23O.OOO. Enlin, la France vient avec o,.55o.ooo hectares, sur lesquels i.iilo.ooo appartien- nent à l'Etat, 1.930.000 aux communes et établissements publies et sont soumis au régime forestier, et 6./j8o.ooo sont pro- priétés particulières ou communales, non soumises au régime forestier. La surface boisée française représente 1 "7,8 °/o de la surface du territoire, taux inférieur à celui de la plupart des autres pays européens. Les pouvoirs publics, depuis quelques années déjà se «ont préoccupés de la ques- tion et ont prévu 120 périmètres de res- tauration, répartis dans les Alpes, les Cé- vennes, le Plateau Central et 1rs Pyrénées. A l'heure actuelle, les 3/.j environ sont achevés et l'on peut évaluer à 7.000 hec- tares environ l'étendue annuellement re- boisée, grâce aux travaux facultatifs ef- fectués par les propriétaires. Comme on le voit, par les chiffres pré- cédents, si la situation n'est pas des meil- leures, elle est loin d'être désespérée; avec de la vlonté et de la persévérance, nous pourrons rendre à noire pays les dons qu'il avait reçus de la nature généreuse et auxquels H devait peut-élre le surnom de « Gaule-Chevelue ». -*©•«>*- REVUE DE LA PRESSE La République Française : Contre les apa- ches : Des députés d'une orthodoxie démocrati- que aussi incontestable que M. Réveillaud ou M. Gérault-Richard, l'un dans Paris- Journal, l'autre dans le Siècle, acceptent l'hypothèse de voir inscrite, dans nos codes la peine du fouet. Le Temps n'y contredit dit pas : il rappelle que nos voisins les An- glais nous ont déjà précédés dans cette voie, qu'ils connaissent l'efficacité de ce moyen de répression et qu'ils ont d'ailleurs rare- ment à. en user tant est grande la terreur qu'il inspire. A l'Angleterre, pays qui passera ma- laisément pour un foyer de réaction, \cTemps aurait pu ajouter le Danemark qui ne semble pas non plus une nation réputée pour la bru- talité rétrograde de ses moeurs. L'expérience favorable faite à l'étranger pourrait donc sans inconvénient être tentée chez nous. Le Radical : La flotte aérienne allemande : Nous, Français, nous avons tout lieu de nous féliciter de n'avoir jamais considéré les u Zeppelin » comme l'idéal dos navires mili- taires aériens. Nos ministres de la Guerre

Le SuzanneE. LITTORA LE NUMÉRO O CENTIMESL

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Page 1: Le SuzanneE. LITTORA LE NUMÉRO O CENTIMESL

26« Annoe — N° 10.810. - Ste Suzanne.LE NUMÉRO O CENTIMES Jeudi 11 Août 1910.

LE LITTORALORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES

Journal Politique, Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse

A B o \ iv E n i; \ T M

Cannes, Alpes-Maritimes & Basses-Alpes. Fr.Autres Départements »Etranger & Union Postale >

X*>> AboamentcnU p-u-leau da lei et ;i«

Six Mois

18S»

Un An• •s««o

Fortuné HOIIAU0Y, FondateurRédacteur en Chef • Edouard PEGCILHAN

idministration et Bedaotion : a u » Hoch», »«, CANNES - TÉLÉPHONE 6.35

IM MamXli m MMt M Ml PM naM. M litkM Ma ••miMn Ml iilulii.

A N N O N C E S

Of.»4•SiO

Annonces (}• page)..Chronique localeEchos

11 ligueOf.SO1 fr. >Ifr. >

Avis de Décès, de Messe et de Remerciements.. i fr . la figne

Paraissant à midi et donnant les dernières dépêchesNous commençons aujourd'hui, la

publication d'un nouveau feuilleton :

PRISONNIERS DE LA MERTAU LE

COMMANDANT DRIANT

(Capitaine Danrit)

Se souvient-on de l'intense émotionqui remua la France entière, lorsqu'ony apprit la catastrophe du Farfadet,celle du Lutin et plus récemment celledu Pluviôse ?

On se représentait les malheureuxenfermés dans le cercueil d'acierqu'est un sous-marin naufragé, atten-dant des secours, espérant quand mê-me, asphyxiés peu a peu et mourantde la plus affreuse des morts.

C'est ce double drame qui a inspiréau Capitaine DANRIT l'œuvre saisis-sante qu'est

PRISONNIERS DE LA MERA l'arrière d'un sous-marin de nou-

veau modèle, deux hommes, — deuxsurvivants, — sont enfermés dans uncompartiment au moment où s'ouvre àl'avant une large voie d'eau. LaLibellule, — c'est le nom du sous-ma-rin, — s'abîme par 55 mètres de fond,dans le golfe de Tunis, et, dans leurcercueil d'acier, les deux Hobinsonsvivent six jours, — plusieurs siècles !on verra comment.

Ce que sont leurs angoisses, leurstortures, surtout quand la lumière s'é-teint, ce que leur tenace effort pourchasser l'eau de compartiment en com-partiment à l'aide de l'air comprimé, leCapitaine DANRIT le raconte avec unréalisme de détail et une exactitudescientifique qui tient le lecteur à lagorge.

Nous n'avons plus à faire l'éloge dubrillant officier que fut le CommandantDRIAN'T, que de l'écrivain distingué,au talent si populaire qu'est le Capi-taine DANRIT.

Le public lui rendra l'hommage quemérite son œuvre patriotique, et noslectrices ne seront pas les dernières àêtre profondément émues, car c'est ungeste de jeune fille, aperçu dû rivageavant la suprême plongée qui sauverales

PRISONNIERS DE LA MER

Régina Hôtel Bernasconde tout premier ordre. — Ouvert toute l'aoact

AIX-LES-BAINS

La PolitiqueDe notre correspondant particulier de Paxis

La presse conservatrice et dite libé-rale triomphe bruyamment de la réé-lection du Dr Monprofit à Angers, ettransforme cette victoire en catastro-phe républicaine. Que tout cela est exa-géré !

Cette Chambre qui a eu — et il fautl'en louer — le parti pris de la valida-tion, tandis que les précédentes avaientsouvent invalidé par système, avait étéobligée, par les insolences et l'attitudelouche de M. Monprofit, de l'exclure.

J'ai conservé le souvenir très précisde cette séance et des reculades suc-cessives et des moyens pitoyables deM. Monprofit : « Donnez-nous donc lenom du journaliste qui vous avait of-fert, au nom de M. Combes, la Légiond'honneur au prix de 50.000 fr. ? »

Et M. Monprofit, après avoir promisde divulguer le nom du maître-chan-teur au juge d'instruction, puis à laChambre, puis au bureau seul de laChambre, s'en allait, pitoyable, de dé-faite en défaite, de mensonge à men-songe. C'est lui-même qui obligeait laChambre à l'invalider.

Le voici réélu : cela prouve que lesélecteurs d'Angers, comme les élec-

teurs de presque toute les circonscrip-tions, sont jaloux de leur indépendan-ce, qu'ils ne veulent pas accepter deleçons, même lorsqu'elles viennent duParlement, qu'ils sont restés fidèles àM. Monprofit et aussi à la politique mo-dérée, puisque le prédécesseur de M.Monprofit siégeait au centre de laChambre.

En d'autres termes, un républicainprogressiste remplace un autre répu-blicain progressiste.

Nous ne voyons pas pourquoi les pro-gressistes et les conservateurs chantentsi haut victoire. En admettant, ce quiest vrai en partie, que le Combisme aitété atteint par cette élection, le Com-bisme n'est pas toute la République.

Et la preuve c'est que M. Combes estactuellement furieux contre M. Briandet que ses amis prédisent la chute duPrésident du Conseil pour les ides denovembre.

Ils la prédisent et ils la préparent.M. Monprofit ne les aidera-t-il pas danscette besogne ?

XX.

HOTELVa. u l q a t

. . i" Jmê». -

DES PALMIERSET DES

•ai lei lira et l'E

- E. GEORGES pt.

PRINCES•térel. — Potltioo<*rt d- i" Qctthrtipriét»îre.

NOUVELLES DE PARTOUTParia.

L'amiral Bou6 de Lapeyrère a continuéson inspection des divers services de la,Marine, à Brest.

— M. de NéUdoff, ambassadenr de Rus-sie, est rentré a Paris, venant de Munich,où il a éprouvé une grave crise d'entérite.

— M. Clemenceau a donné son avant-dernière Conférence à Buenos-Ayres. L'an-cien président du Conseil a remporté ungros succès.

— L'abbé Trochu, qui fit condamner M.Monniot, a reçu les 12.000 francs au boutd'une pincette ; il n'a pas osé les garder ;ce sont les pauvres qui y gagneront.

— La Chambre criminelle de la Cour decassation vient de rejeter les pourvois dedeux condamnés à mort. Il s'agissait : rDe Ben Saad Mohammed Ben Larbi, quifut jugé le 23 juin par la cour de Blidah,pour avoir assassiné son frère ; 2- du soldatBellal, jugé le 18 juillet dernier par le con-seil de guerre de Constantine, pour avoirassassiné des colons français.

— Le numéro 152.636 de la Ville deParis 1876 gagne cent mille francs.

— Renard, l'apache anarchiste, regretted'avoir tué l'agent Pelleter.

— La baronne de Vaughan se marie avecson sous-intendant, M. Durieux. qui estâgé de 48 ans. Elle en a 27.

Départements.Marseille.— M. Antoine Fusco, 28 ans, et

son beau-père, Vincent Aniciello, ne vi-vaient pas en bonne intelligence. A la suited'une discussion, Antoine Fusco tira uncoup de revolver sur son beau-père qui futatteint très gravement.

Perpignan.— De très violents orages degrêle ont éclaté dans l'arrondissement dePradcs, dévastant les récoltes. Dans lecanton d'Olette, les cultivateurs sont parti-culièrement éprouvés,

Castres.— M. Vieu, sénateur, conseillergénéral, a donné sa démission de maire àla suite do démêlés avec le préfet. Les deuxadjoints ont également démissionné.

Moulauban.— Une réunion de cheminotsa voté cette nuit le principe de la grèvegénérale.

Bordeaux.— La pluie a persisté toute lajournée et vers 7 h. 30 une formidable aversea transformé les rues en véritables lacs. Lotemps reste toujours menaçant.

Autun.— Les Autunois ont décidé d'éle-ver une statue à leur compatriote, le ma-réchal de Mac-Mahon.

Mâcon. — L'inauguration du monumentélevé par souscription publique à Chalon,au docteur Mauchamp, assassiné à Marra-kech (Maroc), est fixée au dimanche 21

août. M. Pichon, ministre des Affaires étran-gères, a accepté de présider la cérémonie.

ChàIons-sur-Marne. — L'aviateur Wyn-malen a fait une chute dans les environs deChâlons-sur-Marne. Il est sain et sauf.

Arras.— L'évèque d'Arras, condamné il ya quelques mois par le Tribunalcivild'Arras,à payer 500 fr. de dommages-intérêts à laFédération des instituteurs et institutricesde France et des colonies et envers l'Ami-cale du Pas-dé-Calais, a interjeté appel.

Etranger.Turin.— Hier a eu lieu à Turin la fête

du centenaire de la naissance de Cavour.Le roi a présidé la cérémonie, où le députeDaneo a fait l'histoire des actes de Cavour.

Saint-Sébastien.— Les catholiques s'occu-pent d'organiser des manifestations sur tousles points de l'Espagne pour septembre.

Quatre manifestations monstres aurontlieu à Vittoria, Pampelune, Tortosa et dansune ville de Castille. Les carlistes font uneactive propagande politique.

Madrid.— On annonce que deux trainsse sont tamponnés près de Ségovie et qu'ily aurait plusieurs blessés. Les détails man-quent,

Metz, — Pendant des exercices de télé-phone en rase campagne effectués par undétachement du 9e dragons dans la valléede la Muselle, en aval de Metz, un fil con-ducteur est entré en contact avec un câbleélectrique à haute tension des usines deRombas ; un cavalier a été foudroyé.

Berlin. — Le fondé de pouvoirs d'uneimportante maison de Bracwede (H'espha-lie) a pris la fuite, après avoir commis desdétournements et des faux s'élevant à plu-sieurs centaines de milliers de marks.

— Un rédacteur d'un journal de Gnes-sen, M. Karpientsky, vient d'être arrêtépour avoir publié un article mettant encause l'Empereur. Il est inculpé de crimede lèse-majesté.

Londres. — Le jockey Plaud s'est griève-ment blessé, hier, aux courses de Kenp-ton-Park. Il a eu une fracture de la basedu crâne et de la mâchoire. Son état estdésespéré.

—• On signale de Lahore (Indes) quel'épidémie de choléra qui a éclaté à Kache-mire s'aggrave de j our en jour. On compte300 morts en deux jours;

Prague. — Le représentant a Rakonitzj du ministère des Finances, M. Antoine Mon-! fried, a été arrêté. Il est accusé de détonr-! nements s'élevant à la somme de 100.000

marks.

New-York.— L'aviateur Walter Broo-hins évoluait à Arbury Park. En descen-dant, il voulut éviter la foule et changeatrop brusquement de direction ; l'aéropla-ne capota et tomba, blessant beaucoup despectateurs. Brookins fut relevé sans con-naissance. Il est blessé grièvement, mais onespère le sauver.

Grand Hôtel du Pavillonde 1" Ordre »vec tout Ici couvrit

GRAND JARDIN —o— PRIX MUUbREbP. BOKGO, Propriétaire ï««

L'élection d'AngersLu Cliumbro doit rogrrllcT aujourd'hui

le mouvement de mauvaise humeur quil'a conduite à invalider l'élection de M.Munprolit, réélu dimanche député d'An-gers.

Cette mesure était d'autant moins op-portune ijue la régularité des opérationsélectorales ayant assuré à M. Monprofitune majorité d'un millier de voix n'étaitpas contestée. L'invalidation de celui-ci,qui, du reste, s'était assez mal défendu àla tribune, visait plutôt les procédés em-ployés par le candidat pour se faire élireque l'élection même. Certains de ces pro-cédés ne sauraient, en effet, tHrc recom-mandés et il serait à désirer que, dans lescampagnes électorales comme dans lesautres, la balle dum-dum fut interdite.Mais on pouvait prévoir que le suffrageuniversel n'accepterait pas la leçon (pieprétendait lui infliger la Chambre et ra-tilierait sa première décision. C'est ce qu'ila fait et les journaux les moins suspects enla matière, notamment l'aris-Journal etle lladical, ne s'en montrent nullementsurpris.

Le Radical discerne très justement lescauses du /succès de M. Monprofit, élu

comme candidat d'opposition à la politi-que des faveurs et d'arbitraire dont asouffert trop longtemps le suffrage uni-versel. Les abus et les excès finissent, ob-serve-t-il, par se retourner contre leurs bé-néficiaires et la pression administrativeaboutit en définitive à favoriser l'opposi-tion. Le président du Conseil a compriscette vérité quand il a proclamé que laRépublique devait à ses adversaires eux-mêmes la justice et la liberté.

11 est permis, sans exagérer la portéede la réélection de M. Monprofit, de con-sidérer ce fait comme un acte d'indépen-dance de la part du suffrage universel.La Chambre, qui est encore jeune, fera,espérons-le, son profit — sans jeu domots — de cet avertissement.

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ÉCHOSARRIVÉES.

M. et Mme Paul Thiébault, sont ar-rivés hier, à Cannes, pour la saisondes bains de mer.

DÉPLACEMENTS.

Mme P. Bertin, à Lausanne.* * *

Mme des Buffards, au château de laRonde.

* * »Mme A. Lucas, à Carnac-Plage.

* * *M. Gignoux, au château de Tirebou-

lie.* * *

M. Georges Menier, à Houlgate.* * *

Le baron E. Seillière, à Villers-sur-Mer.

* * *Le vicomte de Thoisy, au château de

Douzon.* * *

Lady Lambton, à Deauville.* * •

M. et Mme Hutchinson, à Trouville.* * *

M. lia Cunlia, à Thonon.* * *

M. G. Desurmont, à Mielaret.* * *

Mme Edouard de Traz, à Prégny,près Genève.

* * *Le comte Kostia de Louvencourt, à

Paris.L'Histoire de Cannes, depuis sa fon-

dation jusqu'à nos jours, par le lieute-nant-colonel de Ville d'Avray, biblio-thécaire de la Ville, en 3 volumes for-mant un ensemble de 620 pages de tex-te, avec de nombreuses illustrations,documents inédits, U hors-texte surpapier de luxe, est en vente à l'Impri-merie Robamly, 24, rue Hoche.

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Au Casino. — Tous les jours, Con-cert à grand orchestre, à 2 heures etdemie et à 8 heures et demie du soir,sous la direction de M. Louis Vialet.

* * •

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COUP DE SOLEIL.

Echo de plage.— Comment, mon cher, vous allez

vous baigner en sortant de table ? Quel-le imprudence I Vous vous noierei / . . .

— Allons donc, il n'y a rien à crain-dre... je n'ai mangé que du poisson.

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LA SURFACE BOISÉE EN FRANCEII n'y a pus quinze jours, la Seine et di-

vers autres fleuves ou rivières nous me-naçaient de nouvelles inondations, quele» pluies anormales de cet été donnaientlieu de craindre. Ce ne fut qu'une alerte;mais les hommes compétents s'accordentà nous annoncer que si les mois d'août etde septembre ne dessèchent point par lachaleur solaire les plaines saturées d'eau,il nous faut envisager, pour l'hiver pro-chain, la possibilité de nouveaux désas-tres.

Nos ingénieurs y pensent et préparentcontre le mal des palliatifs locaux. Maisn'oublions pas que le grand remède c'estle reboisement. À cet égard, voici deschiffres, qu'il n'est pas inutile de connaî-tre.

A. la fin du XIX. siècle, la surface duterrain forestier se présentait ainsi, pourles principaux pays du monde :

Etals-Unis, 200.000.000 d'hectares; Ca-nada, 333.ooo.ooo; Australie, 3a.000.000;Indes anglaises, 4 u. 000.000; Japon, samillions 1)07.000; Russie, 201.598.000;Suède, NJ.5QI .000; Norvège, f>.818.000;Allemagne, 13.726.000; Autriche, 9 mil-lions 710.000; Hongrie, 7.007.000; Suis-se, 8/12.000; Italie, î\.og3.ooo; Belgique,5a 1.000; Espagne, 7.500.000; Grande-Bre-tagne, I.23O.OOO.

Enlin, la France vient avec o,.55o.ooohectares, sur lesquels i.iilo.ooo appartien-nent à l'Etat, 1.930.000 aux communes etétablissements publies et sont soumis aurégime forestier, et 6./j8o.ooo sont pro-priétés particulières ou communales, nonsoumises au régime forestier.

La surface boisée française représente1 "7,8 °/o de la surface du territoire, tauxinférieur à celui de la plupart des autrespays européens.

Les pouvoirs publics, depuis quelquesannées déjà se «ont préoccupés de la ques-tion et ont prévu 120 périmètres de res-tauration, répartis dans les Alpes, les Cé-vennes, le Plateau Central et 1rs Pyrénées.A l'heure actuelle, les 3/.j environ sontachevés et l'on peut évaluer à 7.000 hec-tares environ l'étendue annuellement re-boisée, grâce aux travaux facultatifs ef-fectués par les propriétaires.

Comme on le voit, par les chiffres pré-cédents, si la situation n'est pas des meil-leures, elle est loin d'être désespérée; avecde la vlonté et de la persévérance, nouspourrons rendre à noire pays les donsqu'il avait reçus de la nature généreuseet auxquels H devait peut-élre le surnomde « Gaule-Chevelue ».

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REVUE DE LA PRESSELa République Française : Contre les apa-

ches :Des députés d'une orthodoxie démocrati-

que aussi incontestable que M. Réveillaudou M. Gérault-Richard, l'un dans Paris-Journal, l'autre dans le Siècle, acceptentl'hypothèse de voir inscrite, dans nos codesla peine du fouet. Le Temps n'y contreditdit pas : il rappelle que nos voisins les An-glais nous ont déjà précédés dans cette voie,qu'ils connaissent l'efficacité de ce moyende répression et qu'ils ont d'ailleurs rare-ment à. en user tant est grande la terreur qu'ilinspire. A l'Angleterre, pays qui passera ma-laisément pour un foyer de réaction, \cTempsaurait pu ajouter le Danemark qui ne semblepas non plus une nation réputée pour la bru-talité rétrograde de ses mœurs. L'expériencefavorable faite à l'étranger pourrait doncsans inconvénient être tentée chez nous.

Le Radical : La flotte aérienne allemande :Nous, Français, nous avons tout lieu de

nous féliciter de n'avoir jamais considéré lesu Zeppelin » comme l'idéal dos navires mili-taires aériens. Nos ministres de la Guerre