Une histoire pastoraleLe territoire est historiquement un espace de pâtu-rage. L’étude des cartes historiques montrent queles surfaces pâturées, ouvertes, étaient importantessur les grands massifs (Luberon, Lure, Monts de Vau-cluse). La déprise agricole a entrainé la réduction deces espaces, qui ont été en grande partie regagnéspar la forêt. Cependant, le pastoralisme reste bienimplanté dans la Réserve de biosphère. Le cheptelle plus important est constitué par les moutons,

Des troupeaux en forêtLe sylvopastoralisme est le pâturage en forêt. Eten-dre les parcours dans les espaces boisés intéresseles éleveurs : la ressource herbacée en forêt est com-plémentaire de celle des espaces ouverts. Elle estplus tardive dans la saison et le couvert offert auxbêtes est appréciable en plein été. La perspectivedes changements climatiques accentue encore cesavantages.

Cette pratique nécessite cependant de mettre enœuvre des techniques et des modes de gestion du-rables pour concilier les objectifs forestiers et pas-toraux. Une conduite pastorale bien raisonnée estindispensable pour pérenniser la ressource herba-cée et limiter les refus; elle est aussi déterminantepour le renouvellement des forêts. Elle impliqued’adapter la pression animale au milieu et de bienéquiper la forêt.

essentiellement pour la production de vianded’agneau. Des éleveurs caprins (liés au fromage deBanon notamment) et bovins sont égalementprésents. Une partie importante des troupeaux nesont pas présents toute l’année, passant générale-ment l’essentiel de l’été dans des alpages en hautemontagne. Néanmoins la ressource pastoralereprésentée par les pâturages et parcours locaux estsouvent importante pour les éleveurs.

Le sylvopastoralisme

Une présence importante

Partenaires du projet : Communauté de communes Pays de Forcalquier Montagne de LureCommunauté de communes du Pays de Banon – Parc naturel régional du Luberon

Réalisation : Centre Régional de la Propriété Forestière de Provence-Alpes-Côte d’Azur – AlcinaNov. 2016 - Crédits photos : C. Loudun et G. Martinez - CRPF PACA/CNPF ; A. Salvaudon - PNRL 

Création graphique : Karine Girault. Mise en page : Camille Loudun - CRPF PACA - Impression : L’Imprim, papier 100% recyclé

Sylvopastoralisme et préservation des milieuxLes troupeaux utilisent l’ensemble des espacesnaturels, en particulier les pelouses sèches etgarrigues. Ce mode de gestion, pratiqué depuisplusieurs siècles, a généré des écosystèmes particu-liers, généralement d’un grand intérêt patrimonial.C’est pourquoi ces parcours font l’objet de pâturageraisonné dans le cadre de la politique agro-environnementale depuis plus d’une décennie.

Ces terrains sont largement inclus dans lesdifférents sites Natura 2000. Les mesure de soutienaux éleveurs pour leur action en faveur de la biodi-versité et de la défense des forêts contre l’incendiesont renouveléee pour la période 2015-2020, dansle cadre d’un programme agro-environnemental àl’échelle de la réserve de biosphère Luberon-Lure.

Les troupeaux sont très présents sur les espacesforestiers : plus de 46 200 hectares de forêts sontconcernés. La taille des unités de pâturage est trèsvariable, de quelques dizaines d’hectares à plusieurscentaines. Il s’agit de périmètres de travail non dessurfaces effectivement pâturées. Les unités pasto-rales renferment également des zones inaccessibles(reliefs, végétation dense, pierriers, pistes…) ou sansintérêt pour les animaux. La majorité des pâturages

sont situés sur des espaces privés en association ounon avec des parcelles communales. Les éleveursont souvent une base foncière qui leur est propremais qui ne suffit pas à leurs besoins. Les conven-tions de pâturage sont nombreuses, en forêtpublique comme en forêt privée.

Unités pastorales et forêts

Surfaces forestièresconcernées :