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L'ECOLE l/ALA/SAIYIYE Bu1.tetin mensuel du Personnel enseignant du romand IXe année Novembre 1964 No 3 F.L. M. Fr. Pralong sm. H. Pellegrini M. Veuthey ]. B. Pro Juventute . » A.M.G.V.R. » Nina Carrupt SOMMAIRE Partie générale Les jouets, cet égoïsme de caste... . Aidons nos enfants à vivre [eur foi La . pratique des activités au catéchisme Cinéma: Les images animées et b santé menta1 le des enfants La musique à i' école: PaUlI Dukas . Rien ne différencie tant 'les êtres que le coeur E",position Art Valaisan, Martigny . Campagne ' en faveur de l'hygiène dentaire . Bu'lletin Cuisenaire No 15 Partie officielle et c01'porative Au Personnel enseignant valaisan Aménagement , de jeux et ,de I l'oisirs Ju'bHé de rA.M.G.V.R. Cours de s' ki 1965 Cinéma: -Convocation Partie pratique Travaux manuels pour Noel Poésies de Noël . R 'E N SEI G N E MEN T S L'EJOOLE VALAISANNE paraIt a Sion le 15 de chaque mois, juiUetet août Publicité: PU'b1icitas, Avenue du Midi, Sion - Tél' éphone 244 22. e",c eptés. ' Rédaction: P. Bourban, ODJoS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365. Impression: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 -12, Etat du Va'lais, Sion (pour le per- sonnel enseignant, ! l'abonnement ·est re- tenu sur le traitement du mois d'avril). Pages 3 et 4 de couverture: (10 insertions) 1/1 Fr. 700.- % Fr. 200.- Fr. 3' 80.- Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. 60.- Fr. 33.- % Fr. 18.- l/s Fr. 10.- 5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions-: ra'bais d·e 10 % 2 3 4 10 14 16 18 19 45 41 42 43 44 44 21 22 l

L'Ecole valaisanne, novembre 1964

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un pupitre comme

nous

· .. avec un plateau que l'on peut régler à la hauteur convenable et qui résiste à notre farouche volonté de marquer partout notre empreinte personnelle ... avec un ingénieux encrier qui n'incite pàs aux bêtises ... avec suffisamment de place pour ranger notre

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sac ou notre serviette, nos cahiers nos livres ... en un mot un pupitre de truction robuste qui nous habitue bonne heure aux exigences de la vie nous donne du plaisir à étudier. Voilà qu'apporte le mobilier scolaire Em

Agence de Lausanne, Exposition permanente: Chemin Vermont 14, (j) 021/266079, prendre ren

L'ECOLE l/ALA/SAIYIYE Bu1.tetin mensuel du Personnel enseignant du Va~ais romand

IXe année

Novembre 1964 No 3

F.L. M. Fr. Pralong sm. H. Pellegrini M. Veuthey ]. B.

Pro Juventute . »

A.M.G.V.R. »

Nina Carrupt

SOMMAIRE

Partie générale

Les jouets, cet égoïsme de caste... . Aidons nos enfants à vivre [eur foi La .pratique des activités au catéchisme Cinéma: Les images animées et b santé menta1le des enfants La musique à i' école: PaUlI Dukas . Rien ne différencie tant 'les êtres que le cœur E",position Art Valaisan, Martigny . Campagne 'en faveur de l'hygiène dentaire . Bu'lletin Cuisenaire No 15

Partie officielle et c01'porative

Au Personnel enseignant valaisan Aménagement ,de jeux et ,de Il'oisirs Ju'bHé de rA.M.G.V.R. Cours de s'ki 1965 Cinéma: -Convocation

Partie pratique

Travaux manuels pour Noel Poésies de Noël .

R 'E N SEI G N E MEN T S L'EJOOLE VALAISANNE paraIt a Sion le 15 de chaque mois, juiUetet août

Publicité: PU'b1icitas, Avenue du Midi, Sion - Tél'éphone 244 22.

e",ceptés. '

Rédaction: P. Bourban, ODJoS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65.

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365.

Impression: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 -12, Etat du Va'lais, Sion (pour le per­sonnel enseignant, !l'abonnement ·est re­tenu sur le traitement du mois d'avril).

Pages 3 et 4 de i~ couverture: (10 insertions) 1/1 Fr. 700.­

% Fr. 200.­~ Fr. 3'80.-

Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. 60.­~ Fr. 33.­% Fr. 18.­l/s Fr. 10.-

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Aucun chrétien n'a jamais confondu le père Noël avec Noël tout court. Mais ce qu'il confond souvent c'est la richesse assez

païenne"la prodigalité du Père Noël et la pauvreté, voire le dénue­ment que nous propose Noël.

Ce qui n'est pas chrétien c'est cette espèce de décalage dans les fortunes qui ~permet de donner aux uns et de ne pas donner aux autres. L'esprit chrétien, sinon la morale la plus élémentaire, devrait, lorsqu'il s'agit 'de cadeaux à faire aux enfants, se cantonner dans une mesure qui au moins n'accuse pas des différences si çriantes.

Ne pourrait-on pas incliner les parents à plus de modération lorsqu'ils financent les dis'tractions de leurs enfants, lorsqu'ils leur payent des jouets dont le prix est exorbitant. Ce serait l'occasion de réinstaurer dans la, chrétienté la grande vertu de modération dans l'usage des richesses.

Aux approches de Noël, les devantures des magasins artistement décorés et copiellsement achalandés, regorgent de toutes sortes de marchandises, attirent les regards de convoitise des passants.

V oici un papa avec son petit garçon de 5 ou 6 ans devant une ex position de jouets. Oh ! une poupée aux yeux ronds comme des billes, elle est pour Lucette, la future maman; un tambour pour Georges, le futur soldat, dont la résonance incommodera l'entourage pendant quelques jours seulement, car il sera bientôt oublié dans un réduit quelconque; une trottinette pour Johny, véhicule qui par­ticiper'a au concours de vitesse sur là route en pente près de la mai­son; une locomotive électrique avec wagons qui prestement revient à la gare de départ parce que le rail n'a pas plus de trois mètres; et encore toute une série de jouets à la gamme des prix allant de quelque 2 francs à 500 francs.

«Dis papa! tu m'achètes cette tortue électrique! - Non, mon petit. - Eh pourquoi pas? - Parce que tant d' au~res qui en rêvent comme toi n'en ont pas. »

Cette réponse du père porte à réfléchir. Relation d'objets à per­sonnes et de personnes entre elles. La tortue électronique que les pauvres ne peuvent se payer symbolise la classe riche. Le père a voulu enseigner à son fils que les riches ne doivent pas mépriser les pauvres et ceux-ci à leur tour doivent respect aux riches. Réciprocité d'égards entre les diverses classes de la société basée sur le respect mutuel que les hommes se doivent les uns aux autres.

Ce .garçon, à qui son père a refusé d'acheter ce jouet, non à cause du manque de ressource mais en vue de lui donner une leçon de solidarité, le voici devenu ingénieur diplômé de l'E.P.F. ou de l'E.P.U.L. Il se trouve à la tête d'une entreprise qui occupe plus de 100 ouvriers de chantier, ou métallurgistes, ou horlogers, que sais­je ? Il chante sa belle vie au sein d'une famille heureuse. A son tour il a souci d'éduquer le sens social de ses enfants. S'il est aimé et res­pecté de ses subordonnés c'est parce qu'il a confiance en eux; parce qu'il les considère non comme des robots, mais comme des personnes douées de liberté, comme des fils de Dieu.

Sachons profiter de toutes les occasions de former la conscience de l'enfant afin que lorsqu'il prendra sa place dans la société il soit

capable de se diriger selon les principes de la justice et de la cha­rité.

F. L.

La Croisade eucharistique a tenu sa réunion généra'le le 25 ootobre à l'Ecole normale des Institutrices. On y a compté une cinquantaine de participants. Parmi eux, un homme marié a rendu ce témoignages: «Ce que je puis dire: la Croisade fait du 'bien; elle m'en a fait d'abord à moi·même ». Ce mouvement ne devrait·i'l pas intéresser davantage les membres du corps enseignant catholique? l , ,

Il est vrai que la Itenue d'une classe, à notre époque, est bien astreignante, et que la fatigue d es réunions postscolaires nous fait hésiter. Pourrait·on peut.être y remédier en s'ins· pirant de son esprit dans les leçons de catéchisme? Voici ,à cet effet, quelques ouvrages très utiles. On ,l'es trouve, et d'autres 'encore, au secrétaria't de la Crois'ade. M.

Pour éduquer les enfants à une vie de prière (ArbeHot) . Pour éduquer les enfants à une vie eucharistique (Arbellot) . Pour mieux se ,confesser (brochure pour les grands . brochure pour les petits) - Rosaire (de Rooy·Domergue) . Talitha (pour ,les fnles) - 14 ans (pOUT les garçons) - La Voix du Pape, feuillets mensuels par bloc de 15.

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Le message chrétien .que nous transmettons à nos enfants par les causerie! du catéchisme - dont vous 'padera prochainement Frère VINCENT - exige pOUl' être profondément assimilé, 'c'est-à-'dire non seulement mémorisé mai! inséré vraiment dans lIa vie, certains exel~cices ou activités. Ces activités amène. l'ont ~'enfalllt à ·chercher, à Téfléchir, à faire effort et ainsi, la Parole de Dieu penètrera de plus en p'lus dans 'Sa vie, pour ia transformer.

De nombreuses activités sont possibles 'au cathéchisme: ,dessin, modelage, questionnaires, composition de panneaux et d'albums, chant, l'e cherches 'dans la Bible ou dans le Missel, célJ.ébrations, etc ... Les questions pratiques qui se posent sont les suivantes: comment les choisir, les préparer et les pTésentel pour en faire d'authentiques instruments d'éducation de la Foi? Pour y répon. dre, nous préciserons les points suivants déve'loppés pm' Frère Vincent, lors cl notre Session catéchétique:

[es activités doivent être en rappoTt avec le thème de la catéchèse; elles seront choisies en fonction des l'essorts psych0110giques de chaque âge; elles se 'présenteront sous des formes variées; eUes se dérouleront dans un dHmat religieux.

A. - Activités en rapport avec le thème de la leçon

Toute activité au catéchisme doit être en rapport avec le thème du jo ou ,de la semaine. ,EUe ne doit p'aS intro'duire une ,diversion, aiguiller sur un idée étrangère, si bonne soit-elle. Cette convel'gence des a'ctivités et de l'expos oral peut se réaliser de ,différentes façons: il existe des activités de préparatio au message, des activités de pénétration du message et des activités ,de mémo risation et de contrôle.

1. LES ACTIVI':rES DE PREPARATION AU MESSAGE CHRETIEN

Si trop souvent nos leçons de catéchisme nous paTaissent manquer d'effi cacité, sans 'prise directe 'SUI' nos Jeunes, ne serait-'ce pas parce qu'eUes ne con tituent pal' une réponse aux questions lque se posent actue'hl.ement nos andi teurs? Nous nous épuisons à ,donner des réponses à des questions graves, impor tantes en elles-mêmes, mais qui n'intéressent pas actuel~ement les jeunes qu nous évangélisons.

La fonction pTopre Ides activités préparatoires, c'est précisément d'éveill l'appétit intellectuel et spirituel des enfants et en particuHer des adolescent de dissiper chez eux le préjugé qui s'ex'prime souvent ainsi: «l'Evangile, 1

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sacrem:ents ... il y a longtemps que je connais tout cela par cœur! » Il s'agit de leur faire ~oucher ,du doigt .qu'i'ls ne «savent pas », qu'iŒs n'ont qu'une foi pué­rile et q~'II y a des prohlèmes d'homme devant lesquels ils sont totalement désempares.

Voici quelques formes concrètes .de ces activités préparatoires:

, :) Discus~ion, à partir d'un questionnaire, sur un thème pris au niveau des interets humaIns. Par exemple, avant .de faire une catéchèse sur ,le sens chrétien du trav~ill, on posera .. des ~uestions du genre de 'celles-'ci: «Quel'le place occupe le travaIl dans votre Journee, d/ans .celle des ,adultes que vous connaissez? Pour­quoi les gens travaiUent-ils ? Peut-on aimer le travail? etc ... » On met en com­mun les faits, les témoignages, les phrases entendues. On peut les inscrire au table~u, les chss~r. P~lÏs, on pose la question suivante: « que vient faire le plan de DI~u,. l,e Chl"lst la-dedans?» Cette question, peut-être brutale, tom,be sur une reahte et des valeuTs humaines; elle vient les contester en secouant des idées toutes faites. La catéchèse développera ,ensuite, à partir de la Genèse du Mystère du Christ, le sens chrétien du tI'av,ail de l'homme. '

b) ~ravail écrit sur un, ~exte bi?lique ou liturgique: des questions précises sont posees auxquelles ,les e'leves .dolvent répondre après avoir réfléchi recher­c~é dans le C?Il't~xte. ~e -catéchiste ,corrigera 'ces travaux et dans la p;ochaine seance de cateclllsme, rI exposera les réponses trouvées, soulignera ce qui a été eX'actement vu, comp'lètera, fera la synthèse.

. «Il im·P?I·te qu~ le tl."avai~ pTéparatoire ne soit pas trop ar,du, ni trop fa­Cl[e: les audIteurs s'Intéresseront au 'cours ·dans lia mesure où ils auront ,décou­vert que'lque chose, mais éga,lement s'ils ont peiné sur certains points. »

c) Recherche de documents, de photos, ,de textes en vue de constituer un pa!llleaU, ~ur le thème ~lonn~. Il s'agi~ par là de sensibi'liser la classe à un pro­hleme, d evoquer une sItuatIOn humaIne que la catéchèse viendra ensuite éciai­rel'.

2. LES ACTIVITES DE PENETRATION DU MESSAGE

Les activités qui suivent la transmission du message par le catéchiste vont permetti"e au catéchisé de mieux comprendre la doctrine de vie m,ais aussi d'en êt~'e pl~s profond~ment imprégné. En faisant l'effort d'explol:er la p'al'ole de DIeu, l enfant se hvre en quelque sorte à la force et à la lumière de cette Pa­role, i1 se dispose à écouter la voix de Dieu et à y répondre par une prière per­sonnelle, par l'exercice !des vertus théologa[es.

Ces ac.tivités peuvent revêtir les mêmes formes concrètes que les précé­dentes, ll1raI.S ~lles prenchont un autre sens, plus riche et plus complet. Elles peuven~ se fmTe sur le ,cahier indivi'Clue1 ou par équipe. (Nous y reviendrons p~us lOIn.)

3. LES ACTIVITES DE MEMORISATION ET DE CONTROLE

, ~e m~ssage .,doit ~on seuŒement être a.ccueilli, pénétré, intériorisé, appH­que a la VIe, maIs aussI retenu ·dans son aspect ,de « savoir », car le Christ a dit:

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« Bienheureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent» 11.28). La mém.oTisation doit, eUe aussi, être une activité spirituelle, rel1.g1'eu!!pl et non seutlement un exercice purement mécanique 'et s'Coil'aire.

B. - Activités en harmonie avec les ressorts psychologiques des catéchisés

Un deuxième critère pou~' le choix judicieux des activités au catév ....... "'J..,u~ .• c'est lIeur rapport avec les besoins 'propres à chaque âge. Les activi·tés d donc varier avec l'évolution de l'enfance et ide l"adolescence, sinon il y usure, saturation. Quels sont ces besoins psychologiques dont il nous faut com'pte en oatéchèse ?

1. Le besoin ,d'exprimer sa vision intérieure, de libérer une émotion. Ce sort joue spéci,ailem~nt chez les moins de 9 ans, auxquels on proposera, exemple, de «dire avec un dessin» ce qui leur a fait penser au Seigneur cours des dernièl'es iVacances, ou bien ce qu'ils ont trouvé de plus beau dans ' causerie qu'ih viennent d'entendre.

Le même besoin se retrouvera, mais avec une exigence de pudeur l'expression, au moment de l'adolescence: ce sera la 'période du journaiJ. in (vis-à-vis duquel il n'est pas question que le catéchiste se montre indiscret! des beaux textes offert au libre choix des catéchisés, qui pourront en choisÎT pour le coJller ou le recopier dans [eur cahier personnel...

2. Le besoin d' associe~' son corps et ses énergies physiques à son acti . intérieure ,est cal~actéristique de toute lia période de l'enf'ance. D'où la place cl prières gestuées (avant 9-10 ans), des caébrations, des chants, ,des travaux écri des activités graphiques (,dessins, panneaux ... ).

3. Le besoin de connaître, l'appétit d'un savoir objectif sur les choses: est très fort entre 10 et 12 ans, et implique ,encore be'aucoup d',attitudes et penchants du pré-adolescent (12-14 'ans). On le mettra à profit en prop des activités qui demandent de rechercher et de présenter des do'cum (photos, cartes, dessins) d'ordre historique, géogr,aphique; de manier l'év et ,le misse'l pour y trouver ,des textes correspondant à une question ...

4. Le besoin de découvrir et d'affirmer sa personnalité: il s"atteste déj'à la pré-adolescence proprement dite. Aux pré-adoilescents on donnera des acti. vités leur 'permettant de s'intéresser à la vie d'un personnage, de s'identifier un «héros» attachant: composition d'un ailhum indivitduetl ou d'équipe, ou panneau, sur la vie d'un saint. Aux adolescents, il faudra ménager ,des po Ihés de rentrel' en eux-lJIlêmes, de prier individuellement en silence et de très libre, mais aussi des occasions d'essayer une personnaŒité qui se tiC nt::.l'Clllq dans la dis'cussion de groupe (vei~!}er à ce que les groupes soient assez restr et que l'aldolescent ne s'y sente pas écrasé; attention aussi à Ice que l'esprit tique encore tout neuf ne tourne pas il vilde et pour lui-même ... ).

5. L'aspiration à découvrir le monde actuel pour s'y insérer: elle se fait clairement jour pendant la seconde phase de l'Iadolescence. C'est le moment

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faire porter les activités sur la connaissarrce du mOl1'de, les prohlèmes que pose la vie du chrétien à l'époque présente et l'affrontement 'de l'Eglise avec les grands courants I(le vitalité humaine: recherche et présentation de documents, témoignages, enquêtes, interviews, débtats ...

6. Le besoin de camaraderie, de vie sociale, de réalisation en équipe. Il n"aura pas la ·même tona~ité affective, ma~s ~l, exi~~er~ à 10-12 ans, à 12-14 ans, 'Pend~nt l'a,dÜ'lescence. y repondront les actlvI1es d equlpe dont nous parlerons pilus lOIn.

c. - Pratique des activités selon leurs formes diverses Par ce qui ,précède, on d-evine que les activités au oatéchisme peuvent revê­

tir des .formes eX'térieures très variées. Nous nous bornerons à dé1imiter les grands secteurs 'de ce large éventail.

1. LE TRA V AIL INDIVlDUE'L SUR LE CAHIER

a) Le cahier personnel peut être utirIisé pour les -activités du catéchisme, dès que l'enfant sait écrÏ<re. Mais il se présentera sous des modalités différentes: avec les petits, on aUl~a soin Ide prép-arer des feui1Œes avec ~es titres, ~es empla­cements de dessins à flaire, les encadrements de textes ... ; une fois le travail ter­miné, 'l'enfant pllace tsa feuil1e dans son c!lasseur.

Le cahier offre l'avantage de conserver beaucoup d'éléments de l'enseigne­ment reçu; en outre il peut être un moyen d'intéresser ;les tparents au tr,avai/} de l'enfant.

h) Comment l'utiliser? lil faut d',abord ' le traiter ,avec beaucoup ,de respect. S'il n 'est pas bien tenu, l'enfant ne s'y intéressera pas. On exigera donc une présentation plus 'Soignée que pour les autres cahiers, en f aiS'ant \compTendre aux enfants qu'il s'agit de respecter la Parole du Seigneur.

D'tautre part, il flaut y apporter une gran/de souplesse. -Ce cahier ne sera pas UIIl simple recueill de résumés dictés ou copiés: ce ne serait là qu'une a'ctivité bien p,auvre. Il f'aut lais'ser à chacun sa façon propre de parler à Dieu et de réfrléchir sur la PardLe de Dieu. Remarquons que si h partie principale de ce cahier est constituée ,paT le trav,ail personne'l, on peut ég,alement y insérer quel­ques résumés à apprendre ou quelques textes à mémoriser.

c) Voici maintenant des travaux qui peuvent être proposés aux enfants et trouver pl'ace dans leur cahier:

Le ,dessin. C'est l"activité principa;le pour les moins de 9 .ans. On ne demande pas à l'enf,ant de « -copier» un dessin, mais de dire par un dessin ce qu'il a 'comlpris dans Ta causeil:ie.

L'explication d'une im,age prise dans le manuel on affichée; on proposera pour cella un bref questionnaire.

L'explication de gestes ou d'actes liturgiques qui ont été f'aits ensemble ou vus à l'a messe.

La description de iieux ou d'objets litul'giques: l'église, J'.aute1, te~ vib~ail... Des questions les aideront à dépasser la simple description matérieIJ~e et à exprimer la signification spirituelle.

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Des recherches dans l'Evangile ou ,dans le Mis'seJl. Le classement d'une série d'actions. Des rapprochements, mises en parallèle entre une scène de l'A.T. et une scène de l'iEvangile, ,de la liturgie actuelle ... La composition de prières personnelles ,à propos du thème de la catéchèse: prière 'de ~ouange, d'a/ction de grâces, ,de delTI'ande ... Des réflexions chrétiennes sur un document d'actualité. La réponse à un questionnaire sur un aspect de la vie chrétienne, sur une page 'd'Evangile ou ,du Missel. Relevons en terminant cette longue énumération qu'un moyen pratique

de proposer aux enflants des tl'avaux aldaptés à leurs capacités, c'est l'utilisation judicieuse des fiches de travail: fiches de mini,mum, fiches ,de développement pour les p'lus avancés, fiches ,de récupél'ation pour les l'etal-dataires, fi,ches de récapitulation.

2. LES ACTIVITES D'EQUI,PE

Si les tr/aViaux du cahier favorisent b pénétration personnelle du message, son intériorisation, les travaux d'équipe vont développer le sens de la commu· nauté, 1'Jattention aux 'autres; Hs 'constituent «un exer,cice et une expression de la charité ,qui doit caractériser le olimat du catéchisme, un apprentissage du sens de l'Eglise où chacun ,a un Tôle actif à tenir dans le souci de l'ensemlble.»

A partir de quel âge peut-on 'proposer des travaux en équipe? - Avant 9 ans, on ne peut guère proposer de tels travaux. Mais dès 9-10 ans, on peut 'commencer des travaux simples et courts. Ceux-'ci exigent la présence constante et active d'un 'adulte qui doit présenter le thème, répartir les tâches, guider (sans imposer comme à 7-9 ,ans) la disposition Ilors He la mise en corn· mun, aider à faire la synthèse. - Vers 11-12 ans ce type ,de trav'ail peut connaître son plein épanouissement; il 'répond a10rs à un besoin psychologique, et les enfants sont à même '(l'inté. grer eux-mêmes leur travail partiel 'd'ans un ensemble.

Quel sera l'ob jet de ces activités? Ce sera bien souvent la construction d'un panneau sur un thême donné, ou la constitution d'un aijlbum d'équipe, par exemple, sur un sacrement, sur un temps liturgique, sur lia vie :d'un saint ...

3. LA DISCUSSION EN GROUPE

Les échanges de vues, 'cerc1es d'étude, débats sur un thème constituent une intéressante activité pour la catéchèse aux a,dolescents. l'ls sont difficiles à l'éali· sel' si le groupe 'est trop nombreux ou peu homogène: il flaut alors le scinder en équipes, ayant cha'cune un respons'able chargé de :diriger la discussion et avec 'lequel on l"aura 'préparée soigneusement. Dans cette 'prép'aration, il importe de prévoÏT le point de idépart: faits concrets, témoignages ... , les questions à poser, les objections qui œisquent de surgir, les fauses pistes à éviter.

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La discussion doit être dirigée, m'ais 'd'une manière soup1le; le responsable doit f'aire approfondir les questions, inviter à préciser le sens d'une réponse en demandant aux autres ce qu'ils en pensent. Il est très important de conclure ~e 'débat: le oatéchilste fIait la synthèse des éJéments apportés ,à la lumièTe du nlessage évangé'lique.

D. - Le climat des activités au cathéchisme

Les activités les plus ingénieuses sont vouées à l'échec, au 'point de vue de 1a fin de la catéchèse, si e[les se dérou1ent dans un climat quelconque. Le climat favorisant la véritab[e réussite des activités de lia 'oatéchèse dépend de ' la ma­nière de les présenter ,et de l'attitude Idu catéchiste p'en'clant leur déroulement.

1. Les activités seront ,donc présentées aux enfants:

d'une manière claire et précise pour qu'i[ n'y ait pas d'hésitation' sur le tra­vail demandé et sur la façon de l:e com,mencer;

sous une forme engageante: ,les activités ·deman'dent un effort, m,ais un effort ne donne pleinement son résultat éducatif que s'rI est aocepté . dans la joie. « Avec les 'petits, au, début ,d'une année, il sera bon de donner un exemple de réponse, en faisant devant eux, le début d'une activité. S'i~ s'·agit d'pn trav,ail en équipe, mettre en relief le fait que ce travaiŒ ne peut être mené à bien que par une équipe qui s'entend bien. » dans une ambiance spirituelle: «annoncer l"activité sans hâte, d'un ton de voix qui ne brise pas 1'Iatmos'phère créée par rra 'causerie ou peut-être, 'par la prière. L'activité doit 'commencer clans le recueillement, ~e silence; eHe doit apparaître comme h suite no.rma['e Ide l,a prière ou de la causerie. » 2. Au cours de ces activités, le catéchiste respectera le silence et le recueille-

ment des enfants. Il soutiendr,a leur effort inteUectuel en se montl1ant dispo­ni,ble pour les aider à surmonteT telŒe 'difficulté, pour les engager à pousser plus loin leur réflexion. H stimulera également leur effort spirituel par une question, un l'appel de l'essentiel, une réaction de foi.

Conclusion

Pour conClure cet lartide, nous citons une fois de plus Frère Vincent: «Il est un fait certain: une fois reconnues la nécessité et la nature originale de l'ac­tivité au oatéchisme, l;a tâche du 'catéchiste n'est p'as facilitée pour autant. H peut paraître beaucoup pius simllije de consacrer la totalité du temps au oaté­chisme à discourir, puis à faire apprendre et réciter un manuel. S'il est vrai que la véritable ;activité au 'oaté'chisme est c~lle qui rend l'enf'ant spirituellement actif, il fla ut 'ajouter que la pl'épar,ation ,du catéchisme ainsi conçu requiert que le catéchiste soit, lui aussi, «Sipirituellement lactif» qu'il vive intènsément ce qu'iJ enseigne, qu'H le médite aVlant ide l'enseigne'l'; ,~'est à cette condition qu'il trouvera facHement des sujets d"alctivités pour ses disciples.»

Fr. Pralong, sm.

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Page 6: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

CINÉMA

~es .. ima~es animées et ta santé mentale des enTa Le mois passé, ,cette chronique répondait à h question: l,a télévision al

t-elle la santé physique de l'enf'ant ? Il est indispensable m'aintenant 'd'élargir le :déhat et 'd'étudier bl'1·IP~'Pl'1na> .. 1

l'inf~uence de toutes les images animées sur ().e psychisme de J'enfant, sante mentale.

L'UNESCO vient de publier une biographie commentée intitulée: «V' fluence du Cinéma sur [es enfants ». Tous 'les spélcialistes: le médecin, le chologue, le ,p.s~clüatre, le sO'ciologue, [e criminologiste, ile pédagogue y ment 'leurs opInIons. De ce faisceau de décl,arations ressort avec éclat une · tude: l'enfant ina'dapté, plus malléable que les autres, ou 'peu ·doué in tueHement est pllus influençable. Sa sensibilité, non contrôlée par la r·aison f aci'lement ébr,an'lée. Les répeI~cussions ides images animées brutales ou ér . s~ront plus importantes sur les plus instables ,des jeunes, sur ceux dont le teme de valeurs morales et sociales est moins fermement établi et sur ceux qui sont les plus préoocupés ,de maîtriser leur propre agressivité.

,u?~ ~ntéressante eX!périence l,apportée Idans lm com'pte rendu -de ['effet la televlsIOn pour enfants sur leul' comportement (Enfance clans 'le mon confirme ce point de vue.

La télévision 'avait été installée dans un établissement pour enfants maux .compre~ant 26 g,arçons et 13 fiIrres: les statistiques faites avant et ap cet!e mstallatIOn prouvent que l'augmentation -des troubles du compoVTI='l'1nA"''' qUI o~t été décelés pendant l'année suivante en découle. Les comportem agressIfs sont prohablement -dus -aux scènes de brutalité ·de combats et -de auxquelles les enfants ont assisté. Si la télévision peui être souhaitable elle traite ,de sujets intéressants, elle est indiscutablement indésirable eHe se com'pl,aît à montre!' ile raffinement et le génie de -certains actes crim

. . Tous ~es savmlts consultéss"accOl'dent en général pour penser que la VISIOn et le cinéma, si bl'utaux soient-ils ne f'ont qu'effleurer sans trop f.air~ de -mal, Iles enfants normaux, bien adaptés, appartenant à 'des foyers é lIbres.

~es enfants déséqui'librés sont-ils nombreux? Je ne connais pas assez dom-ame pour en pader. Je me contenteTai de vous citer les résulltats d' enquête étrangère.

"?ne. étude e?-trepl'ise p ,ar le gouv-ernement en Angieterre a suggéré que 8 90

des ecolIers avalent besoin de traitements psychiatriques à un moment conque. D'autres études avancent qu'un tiers des enf,ants avaient besoin d tance spéciale -due à des probJlèmes émotifs au cours de leur vie d'écoliers.

.Ainsi ce gl'oupe «Inarginal» d'enfants -en danger peut être très im'p et nen qu'une Ilégère inf[uence de 'la télévision ou du cinéma sur leur cond ~e t~'a.duira en miilliers de oas Idans les statistiques nationales -de la délinqua JuvenIle.

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Quand le danger est-il le plus grand?

L'étude faite en Grande-Bretagne sur les effets de la télévision sur les jeunes permet 'd'i~oler ~ertaines dor~nées ess.entielles qui précisent les conditions sous lesqueJlles InterVIennent les reperCUSSIOns maxim-a.

Les répercussions lTIlaxima interviennent lorsque: 1. le même thème est -présenté de manière répétée; 2. lors~u'ill est présenté sous une for,me 'dramatique qui suscite la ,participation

sentlluentaŒe du spectateur, surtout quand il peut s'i,dentifier avec l'un ou l"autre ,des personnages .présentés sur l'écran;

3. lorsque les 'autres sources de stimuIants sont peu importantes, par exemple si l'enfant lit peu. Les parents et les éduoateurs devraient en que'l'que sOTte « purger» les en­

fants en discutant Ides émissions, en commentant les fi[ms. Ils accompliront une bonne action pl'ophylactique en 'dénonçant les attitu'des antisociales, immorales OU négatives.

Les responsabilités des parents

La télévision pose un problème important, très import<ant même à l'époque actuelle, ,celui ,de ['autorité f,amiHalle. Installée dans le foyeT, la taévision n'est pas un jouet laissé à la libre ,disposition des enfants. Les parents ont l'obligation d'étudier les progr,ammes et d'autoriser leur vision en fonction du oar,actère de leurs enfants, ,de ,leur form'ation, de leur maturité. Ils surveilleront les réactions de leur progéniture.

Les -parents et ,les éducateurs rejettent sur le petit éCl"an les fautes issues en réalité ,de leur 'com'portement. La programmation n'est pas en cause, pas souvent du moins. Il s':agit Ipllutôt d'éduoation et de .discipline familiale. Ce sont les parents qui ·doivent faire la police ,chez eux. Or c'est généralement par lâcheté qu'i:ls hissent leurs enfants assister à des spectacles qu'ils ne devraient pas voir: c'est simplement pour ne pas s'en priver, eux.

Ces mêmes parents, défenseurs farouches d'une solide tradition bourgeoise, surveillent les lectures, éloignent des yeux de leurs rejetons les illustrés douteux . Mais, ils tolèrent que leurs enfants s'emplissent les yeux de spectacles ma'lsains pour leur âge.

Soulignons, 'en passant, qu'en Suisse, les jeunes ont en général 4 heures d'émission qui leur sont p'articulièrement destinées en fin d'après-midi. Tout ce qui passe cl, l'antenne après 20 heures est conçu pour des adu.ltes. Il appartient par conséquent aux parents ,de juger, en raison du degré de maturité de leurs enfants, si ceux-ci peuvent à l'occasion suivre un progra.mme de soirée.

EHsabeth Gérin, auteur d'un e),.':cël!lent TELEVISION NOTRE AMIE, émet une remarque intéressante: « IEn réagissant ense-mble ,dev.ant une émission on apprend à nlieux se comprendre, à mieux se connaître. Tant ,de loisirs actu~lile­ment, font éohter la famille. La télévision favorise ,des -confi.dences qui ser,aient souvent gênantes, Ide part et 'cl"autre, si elles n'avaient pas lieu de m,anière spon­t~née et natureflle. Ene if'acillite Iles ,conseils qui [le sont p'lus des leçons mais des l'eponses à l'appel inconscient du jeune. »

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Page 7: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

On estime généralement comme ét-ant les plus nocifs pour les enfants programmes basés sur la violence. C'est une génér,aliS'ation beaucoup trop h Je le montrer,ai le 1110isprochain en étudiant le « héros de cinéma ».

Cinéma et délinquance juvénile Placé devant .le fait incontestable de l'accroissement de la délinquance

juvénile, des parents, ,des éducateurs et Ides juges chargent pesamment le cinélUra de la res,ponsabilité -des 'débordements de la jeunesse ,cO'ntempO'r-aine. Très rép'an. due ,dans le public, 'cette idée est souvent reprise par les respO'nsables de l'Ol'che public, les pédagO'gues et les médecins. M. Rouvroy, ancien Directeur du centre d'O'bservation de MdlI (Belgique) 'affirme que le cinéma est parti-culièrement nocif et le rend responsable ,des délits cO'mmis p'ar les enfants, dans 31 % des cas.

,Le Dr Gillbert RO'bin dO'nne aux parents un avertissement très vif: « ... ['image est le vecteur d'une 'charge affective O'U sentiment-ale; tant d'images finissent par superposer au mO'nde réel run mO'nde fictif, artificiel, plus O'U moins embeUi par en haut, O'U par en bas : un super-lange ou un super-bandit. L'enf.ant perd 1e sens ·de h réaHté à un âge O'Ù il .a besoin :de ,le conquérir.» (La guérison des défauts et des vices chez l'enfant, Dr Gi'lbert Robin, Editions Don~at.)

Ces deux ,déclarations Dlanquent de précisiO'n. Je préfère ceNes de M. Jean Chazail, Juge des enf'ants -au Tribuna'l ,de la Seine, en conta<Ci pennanent avec de jeunes délinquants. Dans une récente conférence, il a souligné l'effet trau. matisant et démoralisant de certains fiŒms. Cependant, ajoutait-il, ces effets néfastes ne jO'uent en général que 1O'rsque la fréquentation des S'alles ,de cinéma est ex'cessive. C'est ,dO'nc av'ant tout l'abus -qui est cO'ndamnable.

Les ,détracteurs -systématiques ,du 'cinéma cherchent, par le jeu d'un hahile sophisme, à ,faire passer pO'ur la oause du recO'urs à un mO"de 'CIe vie 'ce qui n'eu est que a-a triste cons1JatatiO'n.

Ces adversaires imputent-ils à LA FLEUR DES POIS et à LA PRISON. NIERE qui décrivent les mœurs de cette faune qui prO'lifère sans se reprO'duire d'avO'ir fait naître O'U pi'O'gresser l'homosexualité féminine ou masculine, à PHEDRE d'avoir favO'risé l'inceste, à OEDIPE c}',avoir pO'ussé à 1a fois au parri. cide et à 'l'inceste; au CID ,de faire l'apO'logie 'du meurtre prénuptial?

PO'urquO'i. rejeter tout le pO'ids ,des respO'nsahilités sur le cinéma qui, pas plus que le théâtre O'U le roman, ne crée Œes mœurs, mais les reflète?

Dans sa conclusiO'n, M. Chazal nous propose une thérapeutique de plus en plus pr-atiquée clans les établissements scO"laires, les ciné-duhs, les sessiO'ns de fO'rmation cinématographique.

Nous ne pO'uvons pas plus refuser le cinéma que l'on n'a refusé au cours des âges toutes ,les découvertes ayant facilité l'expression et -la transmission de la pensée. L'expressiO'n ,ciném-atographique est encO're nO'uvene mais déjà nos esprits s'y (a'd-aptent. Un jO'ur, pas très IO'intain sans ·dO'ute, on parlera à iJ.'école de culture cinématographique, mais, dès à présent, pensons que le film, :lorsqu'il n'est pas produit par de vulgaires hO'mmes d'argent que guide seulement le succès commercial, peut avO'ir une remarquablle valeur artistique, cultureUe, éducative.

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Les autorités scO'laires v-al,aisannes partagent cet avis. EUes ont O'rganisé des cO'ursde formatiO'n cinématographique ,dans ['e cadre des cO'urs de perfec­tionnement ,annuds. C'est une première étape. L'application de la nouvelle loi scolaire représente une oocasiO'n unique ,d'insérer dans les prO'grammes de l'Ecole normale, des écO'1es secO'ndaires des ,d,eux degrés et ,des classes primaires supé­rieures, une com'plète initiatiO'n cinématographique.

Il faut protéger l'enfant en requérant sa collaboration. Le fO'rmalisme moral ou les méthO'des d'inhibitiO'n n'écartent pas tous les dangers. De pllus en plus s'impO'se la nécessité d'aider les 'adO'lescents à réfléchir sur les films qu'ils vO'ient, de leur apprendre à les juger sur le plan esthétique et moral et de les faire réagir.

P ar une fO'rmatiO'n cinématog-raphique entreprise dès ['écO'le primaire, le 7ème art perd sO'n caractère tabO'u pO'ur être remis, dans l'esprit des élèves, à une plus juste place: il ,devient un O'hjet de culture. La f ascinatiO'n des images demeure, mais elles sO'nt passées au crihle d'un jugement sain et formé.

Ce que nous devons savoir avant d'entreprendre toute action.

On a pu accuser certains états-majO'rs d'être régulièrement en retard d'une guerre. Si ,les éducateurs négligent l'éducatiO'n cinématO'gr-aphique des enfants qui leur sont cO'nfiés, Hs encO'urrO'nt le même reproche. Certes le passif de l'in­fluence du ciném,a sur la jeunesse est lO'urd. M,ais nO'us y décelO'ns le pO'ids de nos n égligences, la part de nO'tre incurie, de nO's répugnances, de nO'tre aveugle­ment.

La connaissance du red~utahle investissement des sensihilités adultes par Je cin ém'a nO'us renseigne sur les prO'blèmes qui se pO'sent avant même que nO'us entrepreniO'ns une 'actiO'n &elucative.

1. Les thèmes -cinématO'graphiques, parfO'is valables pour des adultes fO'nt appel à des situations intimes, mO'rales et sO'ciales qui dépassent l'expérience du jeune.

2. L a nature analytique du langage cinématographique demande au specta­teur une cap:acité de recO'nstitutiO'n synthétique dO'nt le jeune est sO'uvent incapable. L'adulte fO'nde sO'n jugement sur une impressiO'n d'ensemble. Le jeune accO'r,de à l'image frappante, isO'lée de sO'n cO'ntexte, une impO'r­tance dO'nt il est difficile de mesurer la pO'rtée.

3. Dépourvu ,de certaines facuhés d'inhi,bitiO'n et de critique, le jeune suhira plus viO'lemment la suggestion ,des im'ages et sera plus facilement inc1iné à une actualisatiO'n sur le plan de la vie réelle.

4. Les dangers signalés ci-dessus peuvent être accrus par les cO'nditiO'ns du spectacle: O'bscurité, prO'miscuité, isO'lement dans 1a fO'ule facilitent les processus d'identification, renfO'rcent la fascinatiO'n naturelle de l'image.

Les éducateurs, les parents surveinent, dirigent, graduent les lectures de leurs enfants. PO'urquO'i ne chercheraient-ils pas à O'rienter ces mêmes enfrants devant l'image fi.}.mée? Il est voaind'interdil'e un fi[m si l'O'n ne fait pas cO'm­prendre pO'urquO'i il ne vaut ni l'argent ni l'attentiO'n qu'O'n lui vO'ue.

H.P.

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La "-muszque a l'école:

PAUL DUI(AS 1865 - 1935

Nous -choisi'rons aujoU'11d'hui une œuvre très connue, faci~e à écouter et à commenter: «L'Apprenti sOl"Cier », de P.aul Dukas.

L'AUTEUR

Si l'œuvre est célèbre, le compositeur l'est moins, car i[ souffre de la proxi. mité de Havel et de Debussy: la brillante réputation de ces deux grands maîtres a éclipsé plusieurs musiciens contemporains de seconde zone.

Il est même injuste de -classer Paul Dukas dans les compositeurs « de se. conde zone », car -la qualité de ses œuvres, son sens de l'architecture musicale, le coloris de son orchestr,ation, sa plénitude sonore et la richesse de ses trOll· vailles rythmiques permettent ,de le placer parmi les principaux auteurs du début de notre siècle.

Si Paul Dukoas n'est donc 'pas considéré comme une étoi'le de première gran. deur, cela tient sUTtout à ses 'propres exigences envers lui-mêm·e. Professeur de composition au Conservatoire de Paris depuis 1912, i[ connaissait les grands maîtres de la musique d'une m'anière si intime et si profonde qu'ill refusait de publier ses propres œuvres qui ne lui semblaient pas' parfaitement achevées. Cette exigence de pel'fection l'engage-a à détruire de sa m'ain, peu de temps avant sa mort, ·des pièces nomhreuses qu'il avait jugées indignes de -la publioation.

SON OEUVRE

La production de Paul Dukas se trouve ainsi limitée à un très petit nom· bre d'œuvres. Tous ceux qui les connaissent regrettent ·d'ailleurs qu'eJiles ne soient pas jouées plus souvent, car les artistes et les organisateurs de concerts sont tentés de mépriser Paul Duk·as et de l'oublier, simplement à cause du vo· hune restreint de son catalogue. Beaucoup d'auditeurs, en fait, n'ont jamais entendu que l'Apprenti sorcier.

Oeuvres pour orchestre: une Symphonie (1897), deux Ouvertures, un Scherzo (l'Apprenti sorcier).

Oeuvres pour piano: une Sonate (1900), V.ariations, interlude et final sur un thème de Riameau (1903). Ces deux pièces, difficilles et sévères, sont très rarement jouées.

Opéra: Ariane et Barbe-bleue (1907), sur un livTet de Maurice Maeterlinck. Ballet: ia Péri (1912).

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Comme on le voit, toute cette production date d'avant 1912, année où Dukas devint pI'ofesseur au Conservatoire. Il publia pourtant en 1919 un hommage à Debussy, ·composant La Plainte au loin du Faune.

L'APPRENTI SORCIER

Paul Dukas l'intitule « Scherzo ». Ce mot, qui signifie en italien « plaisan­terie », évoque l'idée d'une pièce p1leine de fantaisie, au rythme alerte et gai. Souvent, les compositeurs' de symphonies remplacent le traditionnel Menuet (troisième mouvement) par un morceau de forme plus libre, qu'ils intitulent Scherzo.

En réalité, l'A'pprenti sorcier est un petit «poème sy.mphonique », c'est-à­tHre une œuvre dont le déroulement suit les divers épisodes d'une histoire. Il s'agit donc d'une œuv're des'cri'ptive, ou du moins évocatrice d'une série d'·atmos­phères. Sans 'doute peut-on l'apprécier pour sa valeur musicale intrinsèque; mais, surtout avec de jeunes auditeurs, il est intéressant de connaître la trame choisie par ~'·auteur.

S'inspir.ant d'une hallarle de Gœthe, lui-même guidé pa·r le poète latin Lucien, Dukas évoque l'histoire d'un apprenti magicien auquel son maître confie sa luaison, le chal'geant ·de remplir d'eau les divers récipients de l'antre. Le jeune homme, paresseux, imagine ,de jeter un sort à un manche à balai pour 1e f.aire tr·avaHler à 'sa ph,ce. Le balai travairl'le avec un zèle ininterrompu, et, quand tous les ustensiles sont pleins d'e'au, l'-apprenti ne sait plus comment interrompre l'effet du sort; le balai continue d'apporter de l'eau et de la dé­verser dans la .maison. Devant l'amp~eur croissante de l'inondation, il ne voit qu'une 'Solution: coasser ile manche en deux. Mais contr,airement à son espoir, les deux morceaux se nlettent au travai'l, ,doublant les quantités d'eau! Heureuse­ment, le magicien lui-même revient, juste assez tôt 'pour empêcher le désastre.

L'œuvre ,de Paul Dukas n'est pas vraiment divisée en parties, mais les di­verses p}mses qui s'enchaînent les unes aux autres sont assez caractéristiques pour nous permettre de les distinguer:

1. Atmosphère mystérieuse, créée par quelques notes aiguës sur lesquelles vient se dessiner, très lentement, un bref thème f aciiJ.e à reconnaître: le thème ·du manche à balai. Cette sorte d'introduction est interrompue par un bref passag,e animé, mais on retombe aussitôt dans l'atmosphère du début. Cette première 'partie s'-achève par un passage vif, qui rappelle un p eu Stravinsky.

2. Une note grave isolée, puis une seconde, puis deux groupes successifs de trois notes, et 1a machine se met en branle. SUT ce fond, le thème entendu tout à l'heure vient s'inscrire, -dans un mouvement plus rapide cette fois. T oujours dans le même mouvem,ent animé, il apparaît successivement à plusieurs instruments et dans plusieurs tona1ités, légèrement transformé p arfois, en une saisissante progression sonore. Dans Ile fond, de rapides successions de notes aiguës évoquent les trombes d'eau qui se déversent dans le repaire du magicien. Finalement,des appels des cuivres traduisent

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l'anxiété du j eune homme, tandis que, à l'anière-plan, les notes brèves continuent de décrire l'incoercible déluge.

3. Une subite interruption: c'est l a rupture du manche à balai qui, après quelques mesures d'hésit ation, reprend son tl·avai[ en une nouveHe p ro­gression qui atteint très vite une tension et une rapidité étourdissantes. Un passage très agité précède de grands ap'pe[s de cuivres, subitement inter­rompus par l'arrivée du m'agicien.

4. L 'œuvre s'achève par une ,courte reprise de l'atmosphère mystérieuse du début, fond sur lequel se dessinent quelques fragments mélodiques pleins ',de ,char'me. Quelques mesures suffisent à l'auteur pour ;donner à son œuvre une conolusion gaie, qui redit une dernière fois le thème du balai.

M.V.

Rien ne différencie Rutant les êtres que le cœur! P our combien d'Anciennes, le sourire de Sr. Gabrielle éclaire les souvenirs

de l'Ecole NOl'male et tout particuiJ.ièrement ceux de 4ème année? Sourire accueillant au soir Ides :rentrées, sourire maHcieux, réponse à nos

questions un brin curieuses, sourire encourageant, exhortation discrète et effi. cace, sourire indulgent pour les « brebis» un peu « chèvres » qui 'gambadaient

trop, 'sour ire materneiJ. d 'un cœur toujours prêt à com­munier aux joies et aux peines des autres ...

« Les 'autres », manière ide parler, car nous n'avions pas l'impression de former une 'espèce de groupe mlX yeux de notre chère Sr. Gabrielle. Comment aurait-elle pu ne pas s'intéresser affectueusement à cha,cune de ses grandes, eHe si 'attentive à vèH['er sur l'a merlette du buis, les pousses fraîches du saule pleureur et les tê­tards de l'aqua'l·ium ?

Le monde, nous Ile découvrions 'avec elle, dans la beauté harmonieuse du Cantique des Créatures. Les excursions botaniques 'provoquaient, au printemps et à l'automne, de joyeuses bousculades sur la colline où dix-huit Normaliennes se précipitaient pour eueiHir du

séneçon ou ,de la véronique. Prise d'assaut des «bonnes places» !. .. Au milieu de l'a mêlée, Sr. Gabrielle énumél~ait, devant les poiriers en fleurs de M. WuiiJ.­loud, les caractères des rosacées. Tout à coup, arrêt du groupe pour admirer l'élégance d'un costume saviésan ou la grâce d'une libe'l11ule au vol L.

L'artiste vibrait devant la Ibeauté 'des formes et ·des couleurs, mais nous étions tellement «fourmis-Ie-nez-par-terre» qu'il fanait autant de patience que d'en­thousiasme pour nous 'rendre sensibles à l'éclat des cornouiJilers d'automne et à la fraîcheur veloutée des feuilles td'arabette.

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Chacune pouvait suivre tranquiJt1ement son inspiration artistique. Sr. Ga­brielle se contentait .d'éveiller, de gui'd~r, de ,c?rrig~r ... Q~e ,de leine ell~ se donnait p our nous permettre de confectIOnner ~ Noel ou a la ~ete des Meres

obj et conforme à nos goûts! La salle de deSSIn se tr,ansformait alors en ate­r:r. Dans les poussières de la diamantine, Œa vapeur du fixatif et Ile parfum de 1~ peinture, Sr. ~abrielle s'empr~sS'ait, allant de l'~ne. à . l'autre, pinceau ou pastel à la main, Instrumenths miagiques ~vec ~lle, dqUl f aliSaIe?t sUII~g!r ~ne fdleur racÏeuse ·d'une informe tac e rose et OrIentaIent ' 'ans a meme c !rectIOn eux

g b ·' d' " 'il h , yeux 0 stlnes esesperement ~ ouc el' . ..... Si e!lle possédait l'art d'anImer les choses, Sr. GabneHe f.aISa'lt aUSSI reVIvre

pour nous,. 4ème année, les écrivains du XIXème ~t du XXème s. Nous suiyions ChateaubrIand sur la lande bretonne, nous enteIl'chons Flaubert dans son « gueu­~oir », nous partagions les veilles au café noir de Balzac !... Ces détailspitto­resques évoquaient des aspects frappants d'un personnage qui nous , devena~t familier. Sr. Gabriei~e aimait rencontrer dans sa lecture, non une pensee en SOI, mais la pensée d'un homme, ·de quelqu'un dont elle partageait la vie et surtout l'itinéraire spirituel. Maritain, Isabelle Rivière, Psichari étaient pour eUe des amis dont elle connaisS'ait par le détail Je cheminement vers le Seigneur. Avec euX, elle poursuivait la « quête de Dieu ».

P endant combien d'années, Sr. Gabrielle a-t-elle ausS'Î rempH les fonctions de metteur en scène? Et quand elle a abandonné l'exercice des «acteurs », elle n 'en a pas moins continué à animer la scène de p ,aysages aux chaudes cou­~eurs.

Elle, si habiiJ.e à doser les ombres et les lumières, à harmoniser ile jeu des couleurs, à apprécier les formes, n'a pourtant jamais enseigné la science du calcul !. .. Les mathématiques, c'est d'ailleurs la seule 'matière qu'eUe n"a jamais donnée à l'Ecole Normale.

C'est que, je crois bien, - et el[e me pardonnera de l'avouer - il est des choses 'qu'elle n'a ja.mais su calculer: son temps, son dévouement, son cœur. ..

«Donner sans compter », n'est-ce pas, chère Sr. GabrÎ'eiJ,[e, la voie qui gagne les cœurs humains et mène au Divin Cœur?

J. B.

Niveau de vie

C'est une notion internationale qui correspond au rapport entre le total des somm,es entrant dans la famille et le nombre de bouches à nourrir. Il a été admis qu'un célibataire compte pour 1, un couple pour 1,7 et chaque enfant 0,5. Ainsi, une famille de cinq enfants, la mienne, totalise 4,2 parts. Prenons le cas d'un salaire de 1000 francs par mois plus 500 francs d'allocations diverses, soit 1500 francs. En divisant 1500 francs par 4,2 on trouve 357 francs: c'est la part par personne pour vivre un mois. Cela démontre clairem,ent que le célibataire, avec m ême 500 francs par mois, vit plus à l'aise, qu'il a un niveau de vie supérieur à celui d'un père de famille dans le portefeuille duquel entre pourtant trois fois plus.

Lettre de R.A. parue dans la revue «Educateur et bulletin corporatif », No 23, 19 juin 64.

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A MARTIGNY

Magnifique succès de l'exposition ART VALAISAN

Le 4 octobre, l'Exposit,ion ART V.AJLAISAN qui durant tout rl'été attira nombreux admirateurs à 'Martigny a fermé ses portes. EllIe s'est terminée un succès éclatant qui dépasse la'l'gement les espoirs de ses initiateurs. En ef un vaste public, venu de toutes les régions de la Suisse et des pays les plus d' n'a cessé jusqu'lau ,dernier jour de défiler 'dans les sa1'les du « Manoir» et du Nouveau Collège où étaient exposées les rarissimes collections, et ne m4~niag€:al pas ses témoignages d'admiration, tout comme lIa presse suisse et internati qui ont fait à cette manifestation l'écho le plus élogieux. Les nombreuses sonnalités qui tinrent à signer le livre d'or ne furent pas les moins enthousi entre autres, last but not least, S.A.I. ~e Prince et loa Princesse Louis-Nap Bonaparte qui furent reçus, la dernière semaine, par les Autorités de Ma

Une telle réussite d'une manifestation artistique sans précédent à est un événement qui a de quoi réjouir et démontre qu'une tradition p facilement être ·créée. Elle est tout à l'honneur de ses organisateurs et du les premiers ayant admirablement su mettre en honneur les trésors du sec On ne saurait trop féliciter tous ·ceux qui ont colhboré à une si bene réalis Les organisateurs, certes, mais aussi tous ceux qui ont bien voulu se durant 'plusieurs mois de trésors souvent inestimables: en premier lieu l .L.L\.I"JJ'l\;tI

du Grand-Saint-Bernard, les cures de tant de paroisses et les nombreux TH' ,pt "',n ,.,_

privés.

Le comité de l'Exposition dArt Vahisan profite pour remercier Monsieur Morand pour la très belle tapisserie qui va orner notre M'anoir. TI remercie également les nombreux souscripteurs de dons d'honneur, ces derniers lui ont 'per.mis d'envisager sans trop de crainte les premières dépenses. N remer·cions éga'lement la Commune, la Société de développement, la Société Cafetiers, la Société ·des Arts et Métiers et le Comptoir de Martigny qui, dans des l)l'oportions diverses avaient garanti 'l'éventuel déficit. Le Comité l'Exposition Art Valaisan leur dit merci et est heureux que ce geste soit uniquement symbolique, puisque l'Exposition a tourné par eUe-même.

Nous -remercions également l'Etat du Valais en la personne de M Marcel Gross, ConseiiJler d'Etat, qui dès le début a accueil'li f avorab'lement n initiative et 1'-a soutenue en nous déléguant les très distingués Messieurs Alberl de W oHf et André Donnet, Conservateur des Musées et Archiviste eantonal.

Aujourd'hui, l'Exposition est dispersée et les œuvres ont regagné loeur gîte. Mais le souvenir ne s'effacera pas de ce qui fut un magistra~ témoignage d'arl et de cu/hure valaisans.

Le Comité de l'Exposition Art V

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Callpagne 1964 en faveur de l'bygiène dentaire La campagne en faveur d'une mei:lleure hygiène rdentaire menée en 1963

dans toutes les écoles ·du Vlalais romand a obtenu un très vif succès. De nom­breuX ,m'aîtres se sont demandé si elle al1ait être 'poursuivie ou s'il s'agissait simp'lement 'd'une initiative sans lendemain.

Certes, lJ.'éducation sanitaire dans un t'e'l 'domaine porte pleinement ses fruits, lorsque chaque maître se donne !la peine Ide rappeler constamment aux élèves les éléments essentiels 'de l'hygiène buccale, les bonnes habitudes à 'pren­dre, les connaissances indispens'ahles Ide la morphologie et Ide i"anatomie des dents. L'intérêt de chaque maître est 'clonc [e garant du succès Id'une éducation sanitaire, basée sur les méthodes modernes, éducation qui est un ,des éléments essentiels dans la lutte contre la carie dentaire. L'idée prév'aut de plus en plus que par une prophylaxie bien adaptée, par une connaissance des dispositions à prendre tant sur le plan 'de l'hygiène buccale pure que sur 'celui d'une ·alimen­tation saine, par une discipline journalière dans le 'brossa'ge 'des ,dents, l'on arrive à ,des résultats parfois supérieurs à ceux que tous soins ou traitement d'en­taires peuvent obtenir. Mais le maître doit être appuyé dans ses efforts et c'est un des buts que les campagnes d'hygiène dentai'l'e doivent ·atteindre.

A l'occasion ·de ~a campagne menée en 1963, une enquête avait été faite auprès des différents instituteurs pour leur demander quelles étaient, à leur connaissance, les habitudes bonnes et mauvaises de leurs élèves dans le domaine de ['hygiène buccaŒe. 254 maîtres ont répondu, ce qui montre l'énorme intérêt qu'ils ont voué à cette petite prospection. Ce bref gallup porte sur 6 500 élèves environ. Voici quels sont 1es résultats app'l'oximatifs; nous ,disons bien approxi­matifs, car il est effectivement très difficile d'apporter aux questions posées des réponses absolument précises:

Combien avez-vous d'élèves qui se lavent les dents:

jamais env. de temps en temps, ,le dimanche par exemp1e une fois 'par jour, régulièrement deux fois par jour, après chaque repas

Combien ,d'élèves dans votre classe sont allés chez le dentiste au cours des six derniers mois (ide septembre 1962 à février 1963 ? Com,bien de vos élèves ne sont pas a1lés 'chez le dentiste au cours 'des deux dernières années ? Combien de vos élèves ne sont jamais ·allés chez le dentiste jusqu'à maintenant ? Dans votre classe, combien avez-vous d'élèves

qui ne 'prennent rien à 10.00 h. ? qui mangent habituel1ement une tartine ou un fruit? qui mangent habituellement des sucreries à 10.00 h. ?

20 % 46 % 21 % 13 %

27 %

19 %

18 %

28 % 50 % 22 %

19

Page 11: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

Dans votre classe, combien avez-vous d'élèves qui, à votre avis, abusent ,de sucreries (bonbons, 'chocolat) ? Combien avez-vous d'élèves qui mâdlent habituellement du chewing-gum ? De ces quelques chiffres, on peut mettre en éviÏ.dence 1es 3 points essen

suivants:

1. l'hygiène buccale est insuffisante;

2. un nombre important Id 'élèves ne sont pas suivis régulièrement IJar un decin -'den tiste;

3. chose connue au fond ·de chacun: il y a un abus manifeste des sucn~n,PQ

Après 'la camp'agne, les maîtres ont été appelés à nous faire savoir si semblait avoir porté des fruits. Ici, nous d·em·al1'dions d'estimer le succès une note· .chiffrée, note qui correspondait à celle adoptée dans le système laire: 1 = très .bien; 5 = résultat nul. La moyenne est de 2,5. Ce 'chiffre Fa assez significatif, car il démontre bien qu'aux yeux de la plupart des m l'effort qui avait été engagé doit être poursuivi et qu'il ne fallait pas s'a à un succès immédiat.

De nombreux m'aÎtres se sont ·donné la peine ,d'ajouter au formulaire impressions personne'lles. FI s'en dégage le sentiment que le corps enseignant accueilli très Javorablement l'action entreprise. Quelques regrets ont été et touchant plus particul1èrement à la distribution du matériel. Il f'aut reconnaître que les envois n'ayant pas été exécutés selon les instructions nées, ils n'ont pas atteint leurs vl'ais destinataires.

Voilà pour l'a'ction menée en 1963. Nous 'nous préparons à une nouv distribution du matériel et, une fois de plus, nous devons faire appel aux tres, à leur cohlaboration pour que la nouvelle campagne projetée atte' but aussi pleinement que possible. Nous tenons ici à en donner les essentiels, en disant ·d'emblée qu'e'lle est basée sur des critères tout à f'ait",.u.ulJ"u:;~,

Matériel distribué

aux maîtres: Pro Juventute a édité une excellente brochure en langue mande dont la traduction française n'est ma1lheureusement pas encore sorti Nous demandons donc aux instituteurs de s'en référer aux numéros de l'E va'hisanne de Janvier et février 1963, à la documentation qui leur avait été mise en son temps, aux très bons chapitres des livres scohires.

aux enfants: Les élèves recevront une même pochette que ce'lle qui a été distribuée en 1962, contenant une brosse à dents, un gobelet en p 'lastic, tube de pâte ·dentifrice et une petite brochure. Le matériel sera le même p 1es enfants ,des dasses enfantines que pour ceux des olasses primaires des mi ers degrés. En plus, les enfants ,des 1ères, 2e ·et 3e années recevront un p c·ahier ,de travail intitulé « Nos dents, ·ce que nous ·devons savoir à leur sujet Nous demanderons aux maîtres de bien vouloir uti1liser le ·cahier en questi pour leurs leçons ,de choses SUT le problème dentaire . . La ·distribution ,de cahier facilitera ainsi votre tâche dans une grande mesure.

20

V. No 3, novembre 1964

Travaux manuels pour Noël Comme chaque année nous vous proposons quelques réalisations faciles Noël. L'ODIS expédie volontiers à toutes les classes valaisannes le matériel

à ces travaux pourvu qu'el1es n'attendent pas 1e 20 décembre pour {taire leur comm·an:de.

Nous vous signa~ons toutefois, que le Sagex, matériel délicat et encombrant, peut être expédié par la poste. On peut le trouver chez un menuisier, un

entrepreneur, ou venir le chercher soi-même à l'ODIS. Pour rendre service au personnel enseignant, l'ODIS sera exceptionnelle­

:ment ouvert, toute la JOUl'née, les samedis 5, 12 et 19 décembre.

TRA VAIL MANUEL - DEGRE INFERIEUR

petit tabteall de Nbët No 640

Un carton de 7 cm. sur 20 cm. Un papier métallisé de 7 cm. sur 20 cm. Un rectangle de mousse plastique de 3 cm. sur 13 cm. Une carte de Noël rectangulaire. Un petit ruban doré pour suspendre le tableau.

Découper ou piquer le motif de Noël sur la carte. Coller le papier métallisé sur le carton. Au milieu du rectangle coller la mousse plastique. Sur la mousse plastique coller la carte qui doit être un peu plus grande que ,cette dernière et un peu plus petite que le p'apier métallisé; ce qui donne l'impression d'une carte en relief. Au verso, coller le petit ruban 'doré avec un papier gommé.

Prix du montage: Fr. -.30

21

Page 12: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

Le bœuf a soufflé sans faire de bruit

Et l'âne, à côté, a soufflé aussi.

Il a tant soufflé dans la froide nuit,

Qu'il a réchauffé Jésus si petit ...

E.V. No 3, novembre 1964

face.

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Page 13: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

24

En complément de nos tableaux «G A L MAR» avec surface en verre spécial

nous sommes en mesure de fourn ir des instruments de dessin pour tableaux-noirs de haute qualité, à des condi­tions exceptionnelles.

Compas à ventouses No 1 0 / 50 cm. Fr. 21.50 Rapporteur No 6 / 180° / 50 cm. Fr. 12.-Equerre No 7 / 45° / 50 cm. Fr. 12.-Equerre No 8 / 60° / 60 cm. Fr. 12.-Règ le plate graduée No 3 / 100 cm. Fr. 9.-Règ le-Té graduée No 2 / 100 cm. Fr. 9.-

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P 30702 5

E.V. No 3, novembre 1964

TRA V AIL MANUEL - POUR TOUS LES DEGRES

Et~ite de N~ët en paitte SIj' m~'1sse ptastiqlje No 641 (a, b, c, d)

Matériel:

Brins de paille naturelle et colorée d'env. 20 cm. de longueur. Etoi,le en carton doré. Carré ·de mousse plastique de 16 sur 16 cm.

Montage:

Certaines étoiles sont en paille repassée. Pour repasser la paille: fendre le brin sur toute sa longueur au moyen d'un couteau pointu mais seulement d'un côté; le tremper pendant quel­ques minutes dans l'eau froi,de et le repasser à l'intérieur en l'ouvrant, ce qui donne de larges bandes de paille. Pour faire l'étoile 641 a, disposer 4 brins non repassés en forme de croix les uns sur les autres, tenir fortement l'étoile ainsi formée et passer entre chaque brin en tissage simple un fil blanc ou noir. Après un tour ou deux vérifier les brins de paille et bien serrer en faisant un nœud. Laisser un fil pour suspendre l'étoile. Puis faire de la même manière une seconde étoile avec des brins l'epassés, étoile que l'on caUera sur la première en plaçant les rayons les uns dans les autres. La paille repassée 'découpée de diverses façons rendra l'étoile pius fantaisie. Pour terminer, coller de chaque côté une étoile en carton doré. Faire modèle 641 b comme 641 a, mais les 2 étoiles sont en paiNe repassée. Les modèles 641 'c et 641 d, fixés sur mousse plastique, peuvent être réalisés par des plus petits. Modèle 641 c en paille repassée: faire avec trois brins seulement et les coller au lieu de Iles fixer \les uns aux autres par tissage. Pour faciliter la direction des brins, choisir comme fond une étoile en carton doré. Pour le modèle 641 d, les brins ne sont pas repassés et pour plus de sécurité ils sont cousus sur la mousse plastique. Ces modèles sont inspirés de la brochure «Etoiles en paille », édition Fr. Schubiger, Winterthur (Fr. 2.70), que nous recommandons chaleureusement à nos lecteurs.

Prix: Fr. -.25 avec mousse plastique FI'. -.15 étoHe simple

25

Page 14: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

Dans le cahier de musique,

Ouvert sur notre piano,

J'ai trouvé, c'est magnifique,

Un tout petit chant très beau:

Do ! Ré! Mi ! Fa !

Jésus est là ...

Sol ! La ! Si ! Do !

Il fait dodo ... (à dire tout doucement)

Sol ! Do ! La! Si !

Qu'il est joli !

D'après Renée Dubois

E.V. No 3, novembre 1964

Page 15: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

L'épargne, le moyen

le plus efficace de lutter

contre la surchauffe

P 30713 S

E.V. No 3, novembre 1964

TRAVAIL MANUEL - DEGRE MOYEN ET SUPERIEUR

Vitrait de Nbët sur sbete en sa~ex No 642

Fournitures:

Un rectangle en sagex de 3 cm. d'épaisseur de 8 sur 18 cm. Un mi-carton noir de 12 sur 20 cm. Un papier transparent de couleur de 12 sur 20 cm. Un oarton fort de 12 sur 22 cm. pour tenir l'ogive. Un carton fort de 4 sur 16 cm. pour tenir la carte avec motif. Une carte de Noël, une bougie, un petit champignon, une bl'anchette de sapin.

Montage:

Découper le mi-carton noir selon figure A et coller au verso le papier trans­parent de couleur. Pour renforcer l'ogive, découper le carton fort à la même dimension que figure A mais selon figure B et le coller derrière le vitrail en laissant dé­passer la partie plus étroite. Découper la .carte de Noël en ogive et coller le carton de 4 sur 16 cm. au verso de celle-ci en le bissant dépasser d'environ 2 cm. au fond. n reste à fixer sur le socle le vitrail que l'on glisse dans le sagex à environ l cm. 1/2 du bOJ.'ld étroit et à 3 cm. du bOl'ld allongé. Quelques centimètres derrière le vitrail, bien au milieu de ce1ui-ci, fixer la carte de Noël. Une bougie à droite pour éclairer la s-cène, une branchette de sapin avec un .champignon 'complètent ce vitraiil de Noël.

Prix du montage sans la bougie: Fr. -.35

Page 16: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

30

Dans la pauvre bergerie

V oilà la Viel'ge Mal'Ïe

Et voilà' l'Enfant Jésus.

Que lui donnes-tu ?

Les Mages au manteau d'or

Lui ont donné leurs trésors,

Les bergers lui ont donné

Un petit agneau frisé.

Voilà l'Enfant Jésus!

Que lui donnes-tu ?

Je lui donne un cœur d'enfant

Gentil et obéissant

Pour qu'itl soit content!

x.

3]

Page 17: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

E.V. No 3, novembre 1964

TRAVAIL MANUE'L - DEGRE INFERIEUR ET MOY/EN

4r~tte d~ N~ët eh sa~ex No 643

Matériel:

1 rectangle de sagex (épaiss. 3 cm.) de 20 X 16 cm. pour la grotte. 1 second rectangle de sagex (épaiss. 1 cm. 1f2 ou 2 cm.) d'env. 20 X 10 cm. pour le socle. 1 carte de Noël. Eventuellement bougie, étoile, champignon, petite boule de Noël. Pour le degré inférieur, on poulTait se contenter de sagex moins épais pour la grotte (2 cm.).

M o ntage:

Dans le l'ectangle de sagex de 3 cm. d'épaisseul', creuser la grotte selon modèle, simplement avec les doigts en déchiquetant morceau par morceau. Coller la grotte sur le socle ainsi que le petit muret (pris dans les déchets de sagex) sur lequel on peut disposer un champignon et une branchette de sapin. Découper l'image à la grandeur de la grotte et la fixer au dos par des épingles. On peut compléter le montage par une boule de Noël, une branchette, une bougie et une étoile en carton doré.

Prix: Fr. -.55 (carte de Noël y comprise)

33

Page 18: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

34

E.V. No 3, novembre 1964

TRAVAIL MANUEL - DEGRE MOYEN ET SUPERIEUR

~abteaw de NIJët S(,ff TIJl1d d~ré No 644

Fournitures:

Un carton doré de 16 sur 25 cm. Diverses feuilles de papier coloré, gommé ou non, si possihle non hrillant.

Montage:

Coller les personnages sur le carton doré à 2 cm. du fond Echancrer ie rectangle doré selon modèle: à droite environ 4 cm., à gauche envil'on 2 cm. Si l'on veut mettre ce tahleau sur un meuhle, coller au verso sur une lon­gueur de 6 cm. un carton de 20 sur 7 cm., après avoir préalahlement aidé le pli par une fente au coute1au.

Prix du montage: Fr. -.30

N.B. - ,Ce tahleau de Noël peut également être réalisé sur un carton noir ou en vitrail ,de 45 cm. sur 70 cm. avec des personnages plus grands.

35

Page 19: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

36

Bébé qui te reposes, sur le foin parfumé,

Le troupeau te veille, le troupeau tout entier ...

... Tu ne sais point encore que tu seras berger,

Bébé qui te repose sur le foin parfumé ...

Tu garderas les hommes et les petits enfants,

Les brebis égarées, tu les ramèneras,

Ton fort et doux amour, toujours on chantera.

Berger, fidèle et tendre,

Qui garde ses brebis,

Afin de les défendre,

Il veille jour et nuit! (bis)

Bon Jésus qui sommeil'le, Sur le foin parfumé,

Pour toi chantons Noël! Un Sauveur nous est né ! ...

(Renée Dubois: Noël, Poésies et saynètes)

N.B. Le fragment en italique est tiré du «Messie» de Haendel

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Page 20: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

38

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du Bureau moderne

39

Page 21: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

CONFECTION

Bâtiment «La Croisée»

40

Bénéficiaires Ch aque élève des écoles enfantines reçoit une ' pochette en plastic; chaque

élève des premières, deuxièmes et troisièmes classes primaires reçoit J.a pochette en plastÏ'c + la brochure «Nos dents ».

Distribution

Le ,département ·de l'Instruction publique désigne, par centre scolaire, un responsable chaTgé de la réception et de la distribution du matériel. Dans les localités où existe une direction ,des écoles, les tâ,ches ci-dessus seront remplies par cette ·dernière. Des instructions particulières seront données aux personnes responsables.

En bref, l-a campagne 1964 se borne à mettre à la dis'position des maîtres le m atériel nécessaire pour raviver ou soutenir l'intérêt des élèves sur une saine hygiène buccale. Nous nous permettons de leur suggérer d'introduire le brossage des dents à l'école, là où les instanations s'anitaires existantes le leur permettent. Encore une remarque essentielle: les maîtres sont priés de veiller à ce que le matériel en question soit véritablement utilisé, ,de façon à ce que cette campagne atteigne au mieux son but.

Nous attendons ,du ,corps enseignant toute l'emarque ou suggestion propre à rendre toujours plus efficace la lutte ·contre la carie dentaire, à amener les élèves à prendre mieux soin de leur ·denture et à :développer leurs connaissances dans ce domaine.

PA' RTIE

Service de la Santé publique Service de l'Enseignement primaire

OFFICIELLE

PRO l UVENTUTE AU PERS'O NNEL ENSEIGNA T VALAISAN

« Qui n'avance pas recule.» Evidemment, avec le train que prend la vie actuelle, il n'est pas permis ·de piétiner. Je viens de découvrir que le budget de l'Etat du Valais s'élève à 228 000 000 de francs. Je me souviens qu'iQ atteignait à peine 25000000; ·actuellement presque dix fois plus. Pro Juventute a fait des bonds, non pas aussi grands, mais prodigieux tout de même. C'est que son activité répond à des besoins réels. Voici, en guise de renseignements, ce que constient le Rapport Pro Juventute 1963-1964:

UNE ANNE'E D'AIDE A LA JIEUNE-SSlE

« Pro Juventute a vécu une nouvelle année riche en travail et en réalisa­tions. Dans les 190 districts de la fondation, nos collaborateurs se sont de nou­veau consacrés 'avec un grand ,dévouement à la mission de notTe œuvre d'aide

41

Page 22: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

à la jeunesse, la plupart d'entre eux à titre honorifique. Ce sont eux, en effet nos secrétaires de district, de commune, membres des commissions de distric~ P~'o Juventute, collabor-ateurs pour tâches spéciales et autres auxiliaires de toutes les couches de la population, qui représentent et réalisent dans leur district l'idéal «p.ro Juventute ». L'activité qu'Ns ont déployée sans bruit au cours de cette année repose sur lia fonction qu'ils ont endossée volontairement, sur leur souci aigu du bien de 'Ia jeunesse et sur leur initiative personnelle. Et parmi leurs actions -de cette année, maintes d'entre elles furent l'écho et la conséquence de l'appel émanant du jublié du 1962.

»Le Secrétariat général de Pro Juventute a encouragé les efforts locaux d'-aide à la jeunesse des collaborateurs de district. Il s'est occupé, sur le plan nationall, des tâches sociales de prévention en faveur de la jeunesse; il a joué le rôle d'office d'information pour les questions qui la concernent; il a dirigé la vente des timbres -et des ,cartes 'et 'assumé l'administration courante de la fon­dation. La commission et le conseil de la fondation Pro Juventute lui ont appor_ té à cet égard un appui précieux. »

Un poète latin écrivait, il y a plus de 2000 ans: «Je suis homme et rien de ce qui est humain ne me laisse indifférent. » Cette parole ne déteint pas dans la bouche d'un chrétien, qui Se souvient que le Christ disait: «Dans la mesure où vous l'avez fiait à l'un ,de ces plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait ».

Le Corps enseignant valaisan s'est toujours intéressé à la vente des timbres de Pro Juventute. C'est avec confiance que nous le prions, une fois de plus, de nous accorder son aide en orientant les élèves sur cette action et en les encou­rageant à contribuer à cette vente et, d'avance, nous les en remercions cordia­lement.

Abbé Camille Grand Membre du Conseil de la Fondation

AMENAGEM'ENTS DE JEUX ET DE LOISIRS

Numéro spécial de la l'evue PRO JUVENTUTE 45e année, avril / mai 1964

Les loisirs sont devenus un slogan de la vie moderne - sont-ils également un problème? Le numéro récent de la revue PRO JUVENTUTE les -considère plutôt çomme une tâche sociale. C'est un mérite de Pro Juventute que d'envi· sager cette tâche non pas sous l'angle d'une seule classe -d'âge, rn-ais en consi· déTant l'être humain à toutes les étapes de sa vie. Son premier souci reste certes le développement sain et harmonieux -des enfants et des adolescents. Que sel'ait cependant ,ce développemnt sans le but de former de «meii'leurs» adultes et comment la formation de la jeunesse peut.elle être séparée de cene des adultes d'aujourd'hui?

M. Gustave Mugglin, chef du service des loisirs de Pro Juventute, montre dans son article «Aménagements de jeux et loisirs - luxe ou tâche sociale? » comment la fondation Pro Juventute considère la question à la suite des mul·

42

tipI es expériences qu'dIe a f.aites dans ce domaine. H va de soi que les seules solutions valables sont -ce'Hes qui tiennent compte des circonstances et des besoins locaux. Loisir signifie liberté personnelle de l'homme; là où la vie est librement vécue, il est impossib[e de poser d'étroites limites. -

Une série de brefs articles donnent un aperçu de ce qui se fait actueHement en p ratique et témoignent de la diversité des instal1ations de jeux et de loisirs. Il en ressort clairement qu'il 'est indispensab~e dans ce ,domaine de faire du tra­vail « sur mesure », adapté aux exigences locales si diverses.

Présentant une vue d'ensemble de la question, ce fasciclI'le s'-a,dresse à tous ceux qui ont à s'occuper des instaHations de jeux et Ide loisirs. Au pédagogue, il montrera la signif~cation profond-e du loisir; le po1iticien y découvrira de queUe façon les pouvoirs publics pourraient contribuer à la solution du pro· blème et quelle place peut être laissée à l'initiative privée. Quant aux archi· tectes et aux responsables des p~ans d'extension communaux, ils y trouveront des idées pour ~'élaboration d'un plan général des zones de détente et centres de loisirs.

JUBILE DE L'A.M.G.V.R.

L'Association des Maîtres de gymnastiques du Val'ais romand à 30 ans. EIŒe fut -en effet fondée en 1934 sous l'instigation de Monsieur Marcel Hubert.

La voilà donc à l'âge de la 'pleine (maturité, à ce moment de h vie que Dante a'ppelle le milieu. De ce point de vue, le regal4d embrasse un passé riche d'expériences 'déjà, à la lumière desqueliles s'éclairent les perspectives d'avenir.

Il fau t prendre le temps de s'arrêter, de faire le point. 11 faut accorder au souvenir le culte auquel il a droit. Après quoi, i[ sera plus facile d'aller de de l'avant en suivant le bon chemin.

V oilà pourquoi le comité en séances du 22 septembre et du 28 octohre a établi un 'programme spécial pour l'Assemhlée annuelle du 30ème anniversai're.

Les memhres de l'Association sont cordialement invités à cette journée commémorative qui aura lieu à .J'Ecole normale des instituteurs à Sion, le di· manche 22 novembr·e prochain. En voici le programme:

0830 Messe à la chapeHe des Frères, Ecole normale des garçons. 0930 Causerie sur l'alpinisme et présentation du film primé au Festival

1040 1115 1230 1300

de Trente: « Une Ascension nouvelle» par le guide Michel Darhellav (sane de cinéma de l'Ecole normale) -Célébration officielŒe du 30ème anniversaire de l'Association. P.artie 'admin~strative. Apéritif. Raclette. Prix du repas: assiette valaisanne et l'aclette: Fr. 9.50 ; l'Association offre le vin, les cafés et les liqueurs.

Inscription chez 'Monsieur Paul Glassey, maître de gymnastique, Bram'Ois (tél. 027 / 25668) jusqu'au mercredi 18 novembre 1964.

Le Comité

43

Page 23: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

A.M.G.V.R .• COURS D'E SKI 1965

Le cours de ski de l'Association valaisanne des M'aÎtres de gymnastique aura lieu à MOl'gins les 2 - 3 - 4 - 5 janvier 1965,

Les paJ:ticipants auront à payer les frais de pension, l'organisation prenant à sa charge les instructeurs et une partie des frais de transport.

Les annonces de participation doivent parvenir à Samuel Deialoye, Chili. Monthey (025 / 42084) avant le 15 décembre. Les inscrits recevront tous les détails désirés peu après cette date.

Le Comité technique

CINEMA· CONVOCATION

Les partlClp'ants aux cours de cinéma dans le c'adre des cours de perfec.' tionnement 1963-64, 'Conformément à la décision prise, sont 'Convoqués au CINEMA-ETOILE à Martigny, pour le samedi 21 novembre, ~à 16 h.

Ordre du jour: 16 -17 h. Discussion, présent'ation d'un fi1m.

' 17 h. Projection du fiflm présenté. L'es participants sont 'priés de s'annoncer jusqu'au 19 novembre à midi,

chez Louis Berthouzoz à Conthey - Tél. (027) 4 Il 06. N. B. - Les intéressés ,qui n'auraient pas congé le samedi après-midi sont

pljés :de s'entendre avec leur commission scolaire.

44

L'Ecole suisse de BOGOTA cherche:

1) 3 jardinières d'enfants 2) 4 maîtres primaires Entrée en fonctions: j'anvier ,1965.

Langue d'enseignement: le français; notions d'espagnol souhaitables.

Durée du contrat: 3 à 4 'ans.

Rémunér'ation: très av'ant'ageus'e,

Les candidats (tes) adresseront leurs offres au Comité d'aide aux écoles suisses à l'étranger, Alpenstrasse 26, 3006 - Berne. Elles seront accompagnées d'un curriculum vitae, d'une photographie, d'une liste de références, de copies ou de photocopies des diplômes et certificats.

Sur demande écrite, les candidats recevront des informations détaillées.

les nombres 1

Novembre 1964 15 en couleurs 1 Bulletin Cuisenaire

PARAIT 5 FOIS PAR AN - ABONNEMENT: Fr. 3.- - c.c.P. 12 -16713, GENEVE - REDACTEUR: ,

S. ROLLER, SERVICE DE LA RECHERCHE, GENEVE, RUE DE LAUSANNE 63 - TEL. (022) 31 71 50

CALCULS INVENT,ES PAR DES ENFANTS (Genève)

«Lorsqu'un enfant est mis en condition de croître seJon la nature de son esprit et non dans une direction imposée par l'a'duIte, il donne toujours beaucoup plus qu'on espérait de lui, et c'est, pOUl' l'éducateur, l'occasion d'un grand enrichissement pédagogique. »

GOUTARiD (Ma,deleine) - «Les mathématiques et les enfants » - Ed. Delachaux et Niestlé - p. 53.

Enfants de 5 à 6 ans

10= 10 5> 1 2 X 10 = 20 100 + 100 = 200

Enfan ts de 6 à 7 ans

4 + 6 + 100 - 6 - 4 = 100 1

20 + - de 6= 22 3

10 + 8= 18 8 ,+ 8= 16 3 + 7= 10 0+0=00 2 __

V 9 + 102 = 103

24 : 2 = 12 1

(- de 16) : 2 = 4 2

45

Page 24: L'Ecole valaisanne, novembre 1964

1: 1= ... 34-10= 24 4 X 4 = 16 = 8 + 8 = (2 X 4) + (2 X 4) = 2 X (2 X 4)

3+3+3>2+2+2 6 - (4 : 2) + (42 : 22) = 8

3 l (- X 10) : (4 + 1) = - X 9

2 3

222 = 16 (8 X 10) - (100 + 80) =-100 2

- X 15 + 0=2 X 5 3

Enfants de 7 à 9 ans

1000 - 1000 + 12 = 12 90 - 90 + 12 = 12 80 - 80 + 12 = 12

l 3 X (16 X -) = 24

2

2__ 2 __

yi 9 - 270 + yi l = 3 4 2

(- X 7) (- X 2) = 1+ l 7 2

5 26 9

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Ev. Exc.

ROMANSHORN, lUI'LLET· AOUT 1964

Dans le cadre .des cours organisés par l'a Société suisse de travail manuell ,et de réforme scolaire, les Nombres ·en couleurs ont tenu une piace qui ne fut pas mêdiocre:

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Trois cours en ailemand dirigés par Mademoiselle hma Glaus de St-GaiŒ ·et Auguste Bohny de Bâle (71 partidpants); Deux cours d'initiation en fr'ançais dirigés par Mesdemoiselles A,d.ette Grin et Ma'de'leine DU'Cl'aux de Lausanne (47 participants);

Deux cours de perfectionnement, en français aussi, dirigés pal' Madame Evelyne Excoffier ,de Genève (49 paTticipants).

ECHOS:

Cours pour débutants

Et dire que je voulais pas y al­Jer ! Je n"aime pas pader d'écoie pen:dant les vacances et encore moins me l'eplonger ,dans la péda­gogie .. Mais enfin, il fallait me sou­mettre à h règle, si je voulais uti­liser les l'égiettes dans ma classe.

'Et voici: deux jours et demi fu­rent bien trop courts. De pédago­gie, le chef de cours nous parla, m ais d'une manière si ample, qu'elle en devint passionnante. En quelque 15 heuTes de cours, de vastes horizons se sont ouverts: celui des mathématiques; celui de la liberté dans l'enseignement de cette branche, d'habitude si stric­te ; celui des immenses possibilités d'expériences faites pal' les en­fants.

Pendant ces heures si vite pas­sées, nous, les participants, avons aussi mar·ché de découvertes en découvertes, côte à côte, nous ai­dant les uns les autres. C'est une équipe de camarades qui, bien à regrets, se quitta le samedi.

Mi'lle mercis à Ma,deleine Du­craux qui sut si bien créeT cette ambiance et nous faire entrer dans le monde des réglettes. Merci aussi à toute l'équipe de collègues qui prépara pour nous ce cours capti­vant.

A l'an prochain, à Fribourg. Je m'en réjouis!

Annie Maurer

Cours de perfectionnement

On y a transpiré au propre et au figuré!

Nous étions là, une trentaine, et j'étais une des 25 qui n'avaient pas su ni osé écrire à Mme Excoffier ce que nous attendions de ce cours.

. Nous étions venues, pressées pal' ~e besoin ,d"apprenldre et de com­prendre, mais décidées aussi à écouter rd.ans l'ombre, à nous ca­cher -clerrièTe les plus calés ...

Ah ! oui !... Mme Excoffier nous a pris en main, comme une maî­tresse qui emballe ses gosses et eUe nous ·a tous fait travaiUer. Et sé­rieusement, je vous assure.

On ne peut pas -raconteT une ex­périence comme celle-là. Tout était 'préparé magnifiquement: la théo­rie, la pratique et les groupes de tr·avail.

Mais à quoi voulez-vous qu'on an'ive en une misérable petite de­mi-semaine? A quoi? .

Eh bien! tout simp'lement, à saisir qu'au-delà:du calcul, les N.C. nous ont amenés à sortir de nos coquiNes, à tendre la main pour monter plus haut ou pour aider, à ,comprendre qUe ce grand él'an de fraternité doit durer, qu'il faut reformer les équipes et travailler ferme.

Mer·ci pour tout cela et... en avant!

Al. Lebet

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1

UN TRIMESTRE DE REGL,ETTES DANS UN COURS COMPL'EMENTAIRE

Institut,rice de cours co.mplémen­taire, j'exel'ce dans le 1er cycle de l'enseignement secondaire, Or b plupaTt des éléves arrivent à ce stâde sans avoir compris ni assimi­lé la notion de fraction.

A ,ce moment, si on donne, sur ces bases fragilles, un enseignement rapide et abstrait, l'ignorance des fractions persiste -et persiste pen­dant toute la scolarité, ce qui en­traîne de gros inconvénients Idans l'acquisition du cal1cul a['gébrique (fra'ctions r-ationneHes, etc.).

Cette année, ayant une classe Ide Sème (2ème -année secondaire) par­ticu[ièrement faible, j'ai cherché un ;matél'iel et une métho1de pro­pres à résoudre le problème -de l'enseignement des fora,ctions dans cette dasse, et, après avoir 'lu la brochure «Initiation à la méthode - Les nombres en couleurs» de MM. Cuisenaire et Gattegno, j'ai mis les ré~lettes dans les ,mains des élèves. Je n'ai donc de la méthode CuisenaiTe qu'une expérience très brève s'étendant à une seule classe et à un seu[ trimestre d-e scolarité.

Or, j'ai été heureusement sur­prise:

1. du bon accueill que des grandes HUes de Il à 13 ans ont fait aux réglettes;

2. du f,ait que 'l'on atteint très fa­ci'lement avec ,des élèves très faiblIes une pro f 0 n td e u r de compréhensiûn su périeure à ceI:le des autTes années;

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3. de la rapi'dité avec laquelle le chapitre «fractions» a été me· né à bien;

4. tout cela a entraîné une imp'res­sion satisfaisante ,de réussite, renforcée par lia possibi1ité -d'un contrôle immédiat.

H y a eu plusieurs Taisûns à ce bon aocueill:

A) L'élève voit, tûuche, et agit, ce qui donne pour base à lIa pensée une expérience vécue.

B) L'élève, surtûut, se sent libre, ce qui lui permet: -a) de tâton­ner, c'est-à-,dire de se trûmper et de vérifier; b) ,d'imagineT et de créer; c) d'échapper à la contrainte habituelle ,des exer­cices scûlaires.

C) Cette libre ex.périence se réalise à l'ai,de ,d'un matériell simple.

La pûssibilité de tâtonnements a donné <lieu aux exercices du type suivant (indiqués dans ~a bro­chure) :

Un élève ayant obtenu un résul­tat, on peut demandeT aux autres d'obtenir le même 'résu:Itat par d'autres moyens, ce qui permet d'obtenir des équivalences. Or, le caIcul algé'brique (résolution des équations) consiste tout entier à rem'placer une égalité par une au­tre égalité plus expUcite. D'où l'in· térêt de 'cet exercice.

En ûut're, parmi les mûyens dé­couverts, ill y a, d'une part, ceux qui sûnt errûnés et, d'autre part,

les moyens auxquels le professeur et les autres élèves n'avaient pas pensé. Ceci, ,dans les deux cas, sus­

,~ite un besoin ,de vérification. Or, se m ettre clans des conditions où l'élève ait besoin de ca'Iculer est une chance rare à ne pas laisser échapper. Les erreurs sont ainsi la source d'un travail fructueux et non d'une petite humioliation.

De plus, la meilJ.leure méthode est alors choisie, non imposée. La décûuverte cûntmuelle entretient le sentiment de liberté (y compris la liber t é de se trompeT et de rec­tifier) et valûrise l'élève. Cellui-d se met d'aiHeurs spûnt,anément à travaiUer pour son cûmpte. Des élèves très amorphes ont retrouvé leur spûntanéité. La passivité ha­bituelle à trop d'élèves ·en mathé­matiques s'est, en même temps, en­volée.

Une autre cûnséquence de cette liberté est qu'el'le permet de reUer les n otiûns entre eUes. En ,effet, les notions se présentent alûrs en dé­sOl,dre, sellon les réflexions et les expériences des élèves; elles ne sont p~us artificieUement séparées en cha'pitres 'comme ,dans le nlla­nud. rI est donc facile de se [ivrer à un travaH de mise en relation. Par exemple, les notions de frac­tions et de fra'ctions inverses, de fractions et de rapports qui sont tota[ement inséparables les unes des aut'res.

Cette liberté entraîne aussi par­fois la découverte (d'un résultat in­attendu (quand ûn ajoute la som­m e et la différence de deux nom­bres, on ûbtient 2 fûis le grand).

La possibi'lité du libre tâtonne­ment avec un matérie'l simpJe en­traîne donc une meilleure compré. hension. Mais cette meilleure 'Com. préhension est aussi due à la na­ture 'du matériel et en particu1lier:

1. à l'introduction immédiate de la notion de rappûrt (le mût l,apport n'apparaît dans les pro­grammes officie1s français qu'en classe de 3ème de 'lycée - 14-15 ans !);

2. à l'évi'dence avec laqueHe on voit qu'une fraction est un cou­ple (il faut deux réglettes);

3. à l'introduction immédiate des nombres inverses. Avec les réglettes, ûn voit im­médiate-ment que , la comparai­son qui conduit à la fraction 7/8 est la même que ceHe qui con1duit à 8/7, ce qui éclaire l,a notion ,de mesure et d'unité de mesure;

4. avec les réglettes, un nombre est naturellement exprimé par ses décompositions.

Ceci est très important car à l'écûle pdmaire, l'élève a appris, malheureusement, à chercher le résultat des opérations, sans trop s'intéresser aux moyens. Mais, com­me i'l a été dit plus haut, le travail consiste, en algèbre, à 'remplaCe!' une égaŒité par une égaHté plus simple, ,donc à simplifier les écri­tures. Pour obtenir cette simpŒifi­cation, ûn ûbserve 'et on analyse Œ'écriture; on la décompûse en ses éléments. On a donc beaucûup plus à décûmposer qu'à effectuer. Tout

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le travai'! de l'éco'le primaire va a'lors à contre-courant de ce qui sera plus tar,d demandé. Tandis qu'ici chaque nombl'e montre d'emblée sa décomposition ,donc ses 'possibiaités ,d'utilisation.

En effet, pour ce qui est des fractions, un élément important est la simpllification et la réduc­tion au même dénominateur, c'est­à-dire fa recherche rapide Id'un P.G.C.D. et d'un P.P.'C.M. Or, c'étaient .ces notions de p.G.c.n. et de P.P:C.M. qui, les années pré­céJdentes, an'êtaient les élèves, in­suffisamment habitués à décompo­ser Ies nombres. Cette année, P.G.C.D. et P.P.C.M. sont devenus des exer:cices 'amusants, vite assi­mi'lés et ne comportant aucune dif­ficulté parüculière.

De 'plus, il n'est pas ,de ,décom­position ,qui n'entraîne un Tésultat intéressant. Par exemple, la dé­composition de 36 en somme de termes égaux (18 + 18; 12 + 12 + 12; 9 + 9 + 9 + 9; 6 + 6 + 6 + 6 + 6 + 6; 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4 + 4; 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3 + 3; 2+2+2+2+2+2+2+2 +2+2+2+2+2+2+2+ 2 + 2 + 2) montre immé'diate­ment l'ordre décroissant d'es frac­tions 1/2; 1/3; 1/4; 1/6; 1/9; 1/12; 1/18: quand le dénominateur croît, la fraction décroît.

La com'préhension a été encore renforcée: 5. par la possibilité de montrer

des notions traditionne11ement enseignées, soit de façon abs-

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traite, soit sur des exemples trop disparates surtout la notion de classes d'équivalences. La cons­truction matériel'le de la classe 1/2 par exemple, c'est-à-dire de la classe 2, montre en quelques secondes que les nombTes en­tiers sont des cas particuliers des fTactions et permet de géné­raliser f aoCÎ[ement la notion de nŒnbre;

6. par la 'possibilité de concrétise'r un texte de problème ou en gé­néra!l un énoncé abstrait. Une bonne part de la réflexion se f ait alors ·au niveau des sens, ce qui con:ditionne une possibi'lité ultérieure d'abstraction qui ne soit pas sim'ple verbalisme. On dit toujours ,que les mathémati­ques sont abstraites, mais en fait, ce qui compte, c'est l'éten­due du clavier et la capacité d'allleT ,du très concret au très abst'rait, de s'enfoncer dans les deux et ,d'en faire la synthèse. C'.est ainsi que ,des propriétés, toujours présentées aux élèves de façon trop abstraite, comme l'associativité, si impol'tante, sont enfin ,comprises avec, com­me conséquence, une uti1isation correcte des 'parenthèses;

7. par la possibilité d'exp1iquer clairement que le signe + et le signe X changent de sens quan'd on chang,e d'ensemb'le (ensem­ble des coup1es), quitte à s'aper­cevoir ensuite qu'on peut géné­raliser. Donc ce matériel pel'­met d'étudier com.modément, non seulement les nombres, mais les signes, en n'utilisant au

départ que le langage le plus courant. Celui-ci (préposition « de » par exemple) reçoit alors un brusque édairage qui est la véritable compréhension. D'où, conformément à la brochure, des exerci·ces de mécanisation du type:

4/3 ? 2/28 = 2/21 (X) 4/3 ? 2/28 = 59/42 (+)

avec toutes les variations; 8. parce que les résultats peuvent

être rapidement contrôlés.

Ce contrôle, toujOUl'S conformé­ment à la brochuTe, s'est exercé de la façon suivante:

a) écrire les manipu'lations, b) en'lever les réglettes, présen­

tel' aux élèves des écritures à corn­plléter, ou ·des .ca,lculs à effectuer du même type, puis cont'rôler avec les réglettes. On peut aussi faire du calcu1 mental sur 'les fTactions en regardant les rég'lettes mises n'importe comment, puis en con­trMant.

Tout cela a été fait en un mois! Cette rapidité est due à i'exa'cti­tude de fa compréhension mais aussi au fait que, d'ordinaire, pour faire un calcul, on l'écrit. Ici, par­ce qu'on voit, on peut ca~·culer mentalement, ce qui va bien plus vite.

Du point de vue du professeur, ce matérie'l aide ·considérablelnent à l'observation des élèves (puis­qu'ils sont libres) et peTmet de voir à que'l niveau se situait l'in­compréhension de l'enfant.

Il s'est avéré très nettement que les élèves dites «sottes» étaient les élèves qui n'avaient pas eu suf­fisamment d'expérience pour 'pou­voir construire leurs raisonne­ments, soit qu'un nombre plus grand d'expériences leur soit né­cessaire, soit qu'elles en aient eu moins que d'autres. De toutes fa­çons, le remède est dans le retour à l'expérience, et c'est un remède ef,Hcace, car, une fois l'élan donné, i'l en est ,résu'!té une homogénéité remarquab'le et inattendue de la classe.

D'autre part, pour certaines élè­ves très faibles, mais f aibies uni­quement en mathématiques, il s'est avéré qu'd'les avaient des ,difficul­tés inattendues dans la manipula­tion même des réglettes et l'inter­prétation Ides résultats les plus sim­ples. Ces êlèves disaient pal' exem­ple « la vert elaÎT vaut trois fois la bleue» au lieu de «'la vert clair vaut le tiers de Ua bleue» avec per­sistance. J'ai refait avec ces élèves des exercices d'accoutumance aux réglettes dont les autres n'ont pas eu ,besoin et les difficultés ont dis­paru. Ces fillettes donnaient l'im­pression de n'avoir jamais rien ma­nipulé ni touché, sauf leur trousse de couture! Il me semblait que je touchais là la raison rée.JŒe du fait que l'on attribue aux fHles moins ,de capacités mathématiques qu'aux gaTçons. E'Ues sont si.mplement moins libres et ont moins d'expé­riences manuel1es.

Ce matériel a également révé'lé (mais Je le savais déjà), (l'extrême bonne volonté des élèves. Donc, ce

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matériel, qui se présente comme un matériel d'école maternelle, p1laît à de grands enfants. 1'1 est probab~e que si ces grandes fil­lettes avaient été précédemment initiées par ce 'moyen, aucun pro­blème ne se serait posé, et on au­rait pu atteindTe d'embiée l'abs­traction. Ce matéTiel d'initiation pour petits enfants sembŒe donc un excellent matériel de rattrapage, et je n'ai pas été sans en tirer moi­même profit.

J'ai d'ailleurs remarqué, à ce sujet, que des exercices qui m'a­vaient paru, à la lecture, difficiles, ont paru très faci1es aux é'lèves. J'ai même dû constater que je n'é­tais, en oe domaine, ni inventive

ni adroite. D'où l'impossibiHté de se rendTe compte des réactions des élèves avant d'avoir essayé.

Tout 'cela m'a évildemment ame­née à regretter de ne pas avoir em­ployé ce matériei pIus tôt, de fa­çon paus approfondie et systéma­tique. En particulier, il m'est maintenant indispensable de véri­fier si j'ai bien compris la bro­chure, et de voi'r Téaliser par tl'au­tres les manipulations, dont j'igno­re encore certainement la piupart des ,ressources.

Août 1964.

Mlle J. CHEBROU Etampes

Seine-et-Oise (France)

BIENVENUE A NOTRE CONFRERE

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Bulletin Cuisenail'e Les réglettes en couleurs

(Bruxelles / Editions Calozet / 40, rue des Chartreux / A,bonnement: 100 fr. be1ges l'an / CCP: BruxeiJ.les, 327.19)

Sous la direction de Louis JERONNEZ, préfet de l'Athénée de Binche, paraît, depuis le 1er septembre, un nouveau Bulletin Cuisenaire destiné, plus particulièrement, aux enseignants belges. Un chaleureux texte du rédact~u,. encadre une photo de .Georges CU/SENA/RE et nous annonce que la revue se propose de communiquer les résultats des expériences réalisées en Belgique et ailleurs.

L'inspecteur JACQUEM/N dit ses premières impressions, toutes d'émer­veillement, lors de sa rencontre avec les réglettes et leur inventeur et J. DENEUFBOURG, enfin, traite de l'utilisation des réglettes en première année ainsi que de l'étude du nombre 8.

Heureuse vie à ce confrère avec lequel il a déjà été convenu que nous entretiendrons un commerce d'étroite collaboration.

S.R.

xposition

M oyens Audio '-visuels St-Maurice Salle du Collège

Du mardi 1 er au mercredi 2 décembre 1964

Martigny Salle du restaurant du Lion-d'Or Du jeudi 3 au vendredi 4 décembre 1964

Sion Salle de l'école primaire du Sacré-Cœur Du jeudi 10 au vendredi 11 décembre 1964

Si erre Maison des Jeunes Du mardi 15 au mercredi 16 décembre 1964

Ouverture:

de 10 h. à 12 h. et de 13 h. 30 à 18 h. 30

P rojection Diapositives

C inéma 16 m/m - Enregistreurs

Disques

La boratoire de Langues RE V 0 X Organisation:

FI LMS-FIXES S. A. FRIBOURG Tél. 037 / 2 59 72

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