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IXe année lJALA/SAIYIYE Bulletin mensu el du Personnel enseignant du Valais romand Décembre 1964 No 4 -- SOMMAIRE Partie générale Ba1 llade de Noël Jacques DaI' bellay Fr. Vince nt A yel Hermann Pe llegrini Michel Veut hey La cause rie au catéchisme L' attitude actuelle des jeunes devant ' le cinéma La mu sique à 'l'école: ArthUl' Honegger C. G. Une race confite au sucre . Unesco Peut-on apprendre en dormant? » Nouv eUes application s de ;l'anail)'se radiochimique . ]. Darbellay p, Pignat Partie officielle et corporative Les 30 ans de l'AMGVR Hi storique de Plai sir de lire Pour le s institutrices désirant passer 1 ou 2 ans au Canada SSMD Y. G. Communiqué: L'enfant et l'oeuvr e d'art E, Métrailler Un anniver saire Partie pratique Géographie : Le Valais R ENS E,1G N E MEN T S L'ECOLE VALAISANNE paraIt a Sion le 15 de chaque mois, juiUet et août excep tés, Rédaction: P. Bourban, DOIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65. " Délai de r édaction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365. Impressi on: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement ' annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 -12, Etai du Valais, Sion (pour le per- sonnel enseignant, l'abon" nement est re- tenu sur le traitement du mois d'avril). Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22. Pages 3 et 4 de la couverture: (10 insertions) lit Fr. 700.- % Fr. 200.- 7'2 Fr. 380.- Pages ordinaires, 1 insertion: lit Fr . 60.- 7'2 Fr. 33.- % Fr. 18.- l/S Fr. 10.- 5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 % 2 3 6 10 13 35 43 38 38 42 34 41 41 17

L'Ecole valaisanne, décembre 1964

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IXe année L'ECOL~E lJALA/SAIYIYE Bulletin mensuel du Personnel enseignant du Valais romand Décembre 1964 No 4 --

SOMMAIRE

Partie générale

Ba1llade de Noël Jacques DaI'bellay Fr. Vincent A yel Hermann Pellegrini Michel Veuthey

La causerie au catéchisme L'attitude actuelle des jeunes devant 'le cinéma La musique à 'l'école: ArthUl' Honegger

C. G. Une race confite au sucre .

Unesco Peut-on apprendre en dormant?

» NouveUes applications de ;l'anail)'se radiochimique .

]. Darbellay p, Pignat

Partie officielle et corporative

Les 30 ans de l'AMGVR Historique de ~'AMGVR Plaisir de lire Pour les institutrices désirant passer 1 ou 2 ans au Canada

SSMD Y. G.

Communiqué: L'enfant et l'œuvre d'art

E, Métrailler

Un anniversaire

Partie pratique

Géographie : Le Valais

R ENS E ,1 G N E MEN T S L'ECOLE VALAISANNE paraIt a Sion le 15 de chaque mois, juiUet et août exceptés,

Rédaction: P. Bourban, DOIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65.

" Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365.

Impression: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonnement ' annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 - 12, Etai du Valais, Sion (pour le per­sonnel enseignant, l'abon"nement est re­tenu sur le traitement du mois d'avril).

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22.

Pages 3 et 4 de la couverture: (10 insertions) lit Fr. 700.­

% Fr. 200.-7'2 Fr. 380.-

Pages ordinaires, 1 insertion: lit Fr. 60.-7'2 Fr. 33.­% Fr. 18.­l/S Fr. 10.-

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Si Noël ne nous venait pas V êtu de blanche pèlerine

Avec cadeaux, joujoux, appas Qui scintillent dans la vitrine; Si l'on mettait une sourdine A son cortège triomphant,

Nous verrions mieux son origine A l'étable où naquit l'Enfant.

Nous espérons un bon repas, Un sapin qu'une étoile incline

Vers les présents qui sont en bas, Recouvrant la crèche où s'obstine

L'âne où le bœuf que l'on devine

Sous les plis d'un grand nœud bouffant. Mais je n'ai vu qu'une orpheline A l'étable où naquit l'Enfant.

Noël s'annonce avec fracas Et l'on crie et l'on tambourine:

A quoi bon si l'on ne sait pas, Ce soir.là, quand le jour décline, A l'heure où l'on s'amuse et dîne, Laisser le plaisir alléchant

Pour trouver la grâce divine A l'étable où naquit l'Enfant.

Envoi Prince, que le monde s'incline Près de ton berceau triomphant.

Fais que sa marche l'achemine Vers l'étable où naquit l'Enfant.

Jacques Darbellay

-N.B . - Ce bref article envisage surtout la causerie aux enfants de .9-12 ans. En ce qui regarde la causerie aux 7-9 ans ou aux adolescents, il y aurait beaucoup de nuances et même de choses nouvelles à apporter; toutefois, un certain nombre de principes énoncés restent valables pour tous les âges.

La causerie, ou leçon orale, n'est pas le seul élément de la catéchèse: plu. sieurs articles, dans les numéros précédents de l'Ecole Valaisanne, ont insisté sur cet autre élément indispensable qu'est l'activité. Il reste que «la foi vient de l'audition» (cf. Rm 10, 9.17) et que la Parole de Dieu est faite pour être annoncée par la voix du catéchiste. Non suffisante, une bonne causerie est une condition nécessaire pour qu'il y ait catéchèse efficace.

Ne pas confondre « causerie» et" « explication d'un manuel»

Trop souvent, «faire le catéchisme» équivaut en pratique à « expliquer» le texte d'un manuel, à développer une vérité dogmatique ou un principe de morale ; on part d'une définition, d'une classification et on cherche, au moyen d'exemples et de comparaisons, à conduire à la compréhension intellectuelle et à la m émorisation de formules. Ceci est gravement insuffisant et illusoire, sur· tout dans un monde où les structures et les courants vitaux jouent de moins en moins en faveur de l'éducation intérieure, de l'assimilation du savoir, de l'éveil et du soutien de la foi.

Nous confondons encore trop souvent «pédagogie de l'enseignement» et «pédagogie de la foi ». Il ne suffit pas de donner des idées claires et des for­mules théologiques, de bien expliquer et de faire comprendre pour que naisse et s'éduque l'attitude de foi. L'action de la grâce doit conduire l'enfant à la contemplation du .mystère et à l'engagement au service de Dieu. L'explication rationnelle, pour utile et nécessaire que soit son rôle - à un certain stade -n'est p as le but dernier de la catéchèse. Placer l'enfant, dès le début de la leçon, sur la p iste intellectuelle de l'explication, c'est l'aiguiller sur une voie ne le conduisant nulle part sinon à l'illusoire contentement de savoir son catéchisme: il n'est p as mis sur le plan spécifique de la catéchèse, il reste à celui des leçons profanes.

L'initiation chrétienne ne peut se faire qu'à partir des faits concrets de l'histoire du salut, des grandes œuvres de Dieu montrées dans leur caractère admirable et leur actualisation au-sein de la célébration; elle suppose chez le catéchiste un sens très vif du mystère, chez le catéchisé une ouverture du cœur et non seulement une attention de l'esprit; elle implique l'activité constante de réponse et d'engagement; elle s'accomplit au maximum dans la prière et la liturgie.

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.Da~s. sa pI:épa~.ation, le catéchiste doit d'abord « contempler» lui-même les «MuabllIa Del» s Il veut apprendre aux enfants à les contempler; il doit pri son catéchisme afin d'en faire jaillir la prière le moment venu. En un mot 8~1 veut être tout à l'~e~Ire un t~moin., u~ croyant con,~agieux - et. non un. si~PI~ « professeur ·de relIgIOn» - Il est Inchspensable qu Il approfondIsse sa VIe SPÎr', ~uelle, qu'il se laisse envahir par l'Esprit, qu'il rajeunisse sa propre foi , qul~1 ecoute la Parole et s'en imprègne intimement. 1

On ne va pas des principes abstraits, des définitions des manuels à la vi de l'enfant; mais, au contraire, il s'agit de se situer d'entl'ée de jeu sur le pla~ concret des ,attitudes personnelles. L'élaboration intellectuelle et la formulation ~lu c~ntenu de l~ foi constituent un point de repère constant pour le catéchiste ]am.als trop SOUCIeux d'orthodoxie, et un aboutissément pour le catéchisé: il ne s'agIt 'pas, en catéchèse, d'un point de départ didactique qu'on s'évertuerait à «explIquer ».

Il ne saurait être question de prôner un quelconque anti-intellectualisme ou une. conception fidéiste de la catéchèse: l'erreur serait aussi pernicieuse que l'envahIssement du rationalisme. Mais comprenons bien ces deux règles élémen. taires:

d'une part, que toute réflexion rationnelle sur le contenu objectif de la foi chrétienne, suppose un préalable éveil de celle-ci: ce à quoi doit viser d'abord la catéchèse; d'autre part, que le besoin d'explication doit être satisfait en tenant compte du .développement de l'enfant; il s'agit de savoir si, à tel âge, tel concept ou telle formule ne vont pas faire barrage à la rencontre vivante du Dieu de J ésus-·Christ: laquelle doit être d'abord assurée.

Grandes lois d'une telle causerie a) Loi d'unité:

La causerie doit avoir un seul centre, elle doit porter sur une seule idée. Dans la préparation, élaguer impitoyablement ce qui risquerait d'orienter sur un autre thème. Il importe, avant la causerie, ·de s'obliger soi-même à expi:imer en tille courte phrase l'idée à faire passer et l'attitude spirituelle à éveiller.

b) Loi du point de départ concret:

Ne partons jamais d'une idée, d'une définition. Suivons la voie éducative, qui v.a des faits à l'idée, du particulier au général. Le concret de ce point de départ peut être: un événement ou un personnage biblique (Ancien ou Nouveau Testament), un fait de l'histoire de l'Eglise (saints ... ), un événement de notre vie actuelle (familiale, locale, ecclésiale), ce qu'on voit dans la liturgie, etc.

c) Loi du déploiement sur le plan du « concret spirituel » :

Le point de départ concret n'est pas un simple « accrochage» de l'attention qu'on pourrait a'bandonner, une fois celle-ci captée, pour se lancer dans le ma· niement des idées abstraites. Il n'est pas exàct de dire qu'au catéchisme il faut aller du concret à l'abstrait. li faut demeurel' dans le concret tout au long de la causerie; mais il s'agit de passer du « concret sensible» du point de départ (his.

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toire, fait ... qui i,ndtéresselnt. surtout les sellns et l'imD~gin)ation) au « concret spiri­tUel » (le concret es re atlOns personne es avec leu.

à) Loi du sommet: Que la causerie ait un sommet qui ne soit pas une idée ou un principe abs­

t ait, m ais une «idée-force », une valeur, une formule où l'enfant se trouve :IIlpromis et invité à une a!titude intérieure personnelle. Le vrai sommet de ~a causerie s'épanouit en prière: d'admiration, de louange, d'action de grâce, d'adoration, etc ... Cette prière peut s'exprimer par un chant. Notons bien que la prière ainsi comprise est intégrée à l'intérieur de la causerie: rien de moins formaliste et routinier.

e) Loi du soutien visuel: Ne pas laisser les enfants trop longtemps sans leur présent~r quelque chose

à voir. Ce peut être un tableau qu'on affiche avec respect, une phrase bien écrite au tableau ou préparée sur une bande de papier, un dessin rapide au tableau, etc.

f) Loi du langage actif et personnaliste: Parler toujours en termes de relations personnelles -:- (Exemple: «VOICI

ce que fait Jésus en nous par le geste du prêtre dans le sacrement de pénitence» _ au lieu de « voici les effets du sacrement de pénitence»); en termes d'action _ (Exemple: non pas « Qu'est-ce que le Saint EspriJ ? » -mais plutôt « Que fait le Saint Esprit dans le cœur ·des Apôtres, dans l'Eglise d'aujourd'hui ... ? »). Faire participer les enfants à notre propre ·méditation et contemplation: les interrogations ne doivent pas exciter la seule intelligence rationnelle ou solli­citer l a seule mémoire, mais elles ont pour rôle d'inviter la foi naissante à s'exprim er afin de grandir.

g) La loi de proclamation de la Parole de Dieu: Je veux dire par là que le catéchiste véritable conduit son auditoire à écou­

ter la seule Parole 'qui importe: celle de Dieu. Dans toute causerie, il doit y avoir un moment où c'est Dieu lui-mê,me qui se fait entendre par la lecture d'un passage (peut-être très bref) de la Bible. Lecture respectueuse - on pourra se tenir debout; on utilisera une ,belle Bible ... - lecture priante. Nos propres paroles ne sont légitimes qu'autant qu'elles préparent à cette audition, en creu­sant le besoin humain de cette révélation d'en-haut, en aiguisant les questions des h ommes; qu'autant, aussi, qu'elles aident ensuite à expliciter le sens et la portée pratique de la Parole de Dieu qui seule peut convertir.

h) La loi du climat religieux: Ce climat religieux de la causerie dépend du cadre matériel où elle se dé­

roule (que notre classe soit propre, bien rangée ... ), de l'accueil que le catéchiste sait réserver aux enfants dès le début (sérénité, sympathie ... ), de la personne du catéchiste avant tout: il doit apparaître plein de foi, pénétré de ce qu'il annonce.

Et la meilleure façon de le «paraître », c'est de l'être.

Fr. Vincent Ayel

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Clr~EMA

Il y a quelques années, le Père L. ,Lunders, o.p., publiait aux éditions du C.E.P.,40, avenue de la Renaissance, Bruxelles, un monumental ouvrage inti. tulé: «La censure des films et l'admission des enfants au cinéma à travers le monde». .

Ce livre important et unique en son genre était le résultat d'une enquêt~ commencée en avril 1959 qui devait servir de base aux travaux du congrès de l'Office catholique international du cinéma. Ce congrès avait choisi de traiter le thème suivant: LE CINEMA ET LA JEUNE6SE ET LES POUVOIRS PUBLICS.

Poursuivant ses recherches, le Père L. Lunders nous présente aujourd'hui une synthèse de ses études qu'il a intitulée:

L'attitude actuelle des jeunes d.evant le cinéma (éd. du C.E.P.)

Nous recommandons vivement la lecture de ce livre à tous ceux qui Sont chargés de l'éducation des jeunes. Ils y trouveront des renseignements précis, des tableaux statistiques clairement présentés, des jugements équilibrés sur l'influence des images animées et surtout la description des éléments d'une légis. lation sur le film et la jeunesse.

Pour nons autres, honlmes expérimentés et cultivés, l'écran n'est souvent qu'un divertissement falcultatif, supplémentaire, aisément même parasitaire. Nous connaissons la vie et ses problèmes. Le cinéma nous apporte un supplé. ment d'informations, des confirmations ou des contradictions. Mais l'enfant!

Son être est là, tout d'une pièce, avec un inconscient que la culture n'a pas encore divisé, compartimenté ni modifié. « Ses sens tout frais s'éveillent. TI a besoin d'une représentation sensible, et le cinéma, ce sont les images; il a soif de ce qui bouge, et le cinéma est mouvement. L'image et le mouvement assurent donc toute représentation cinématographique d'une grande puissance de fasci· nation. »

Au cinéma, il découvre la vie, il pénètre dans le monde des adultes, il cherche des solutions à ses problèmes.

Ces vérités élémentaires sont parfaitement étudiées par . le Père Lundel's dans le chapitre V intitulé GOUTS ET PREFEIRENCES. 'l[)'une façon g·énérale, les jeunes . demandent au cinéma trois choses: le divertissement, l'entrée dans un monde plus beau, des expériences excitantes. Le sociologue E. Wurdack indique en outre deux motifs qui confirment les constatations rapportées ci· dessus: par fonctions d'évasion du cinéma, il faut entendre la nécessité de sortir des soucis quotidiens et d'ouvrir de nouveaux horizons sur la vie, par lesquels leEi jeunes veulent connaître la vie réelle.

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Ainsi que le remarque le Père Lunders, dans une annexe consacrée à la législation sur le film et la jeunesse, il serait souhaitable que les Pouvoirs publics entreprennent des recherches qlli préciseraient davantage et la nature et la mesure exacte de l'influence du spectacle cinématographique sur les jeunes des différents âges.

Censure et éducatson

Des conclusions tirées, à Vienne, de la Xe Session des journées d'études de l'Office catholique international du cinéma, il ressort que les autorités doivent protéger l es jeunes contre des spectacles qui ne tiennent pas compte de leur .stade d'évolution spirituelle, psycho-sociale et somatique.

La psycho-pédagogie moderne exige impérieusement l'introduction de plu­sieurs âges-limites correspondant aux principaux paliers dans le développement mental du jeune individu.

Ces limites, estiment les spécialistes, varieront dans une certaine mesure selon le climat, la race, la mentalité, les us et coutumes de chaque pays. L'expé­rience de plusieurs d'entre eux tend à situer ces limites vers 5 à 7 ans, 12 à 14 ans et 17 à 18 ans.

Notre commission de censure avait autrefois prévu l'âge intermédiaire de 12 ans. Puis, étant clonné les difficultés de contrôle aux entrées, avait supprimé cette libéralité. Aujourd'hui, elle s'est mis à la page et autorise à nouveau les directeurs de salle à programmer des œuvres pour les enfants de 12 ans. Il serait évidemment souhaitable que la commission de censure accueille en son sein, pour la fixation des âges intermédiaires et la recherche de films de qualité, des pères et mères de famille spécialement qualifiés, des éducateurs, des représen­tants des autorités religieuses, de mouvements de jeunesse et d'autres institutions qui s'occupent de la protection de l'enfance. Au Congrès de Vienne, recomman­dation expresse fut même faite de consulter, suivant les cas, des experts, tel que: un psychologue spécialiste de la jeunesse, un juge d'enfants, un médecin.

A part ces mesures « policières », j'ai relevé, dans ces conclusions, des me­sures positives que les éducateurs accueilleront avec faveur. Relevons n otam­ment:

les pouvoirs publics favoriseront pal' tous les moyens la production et la présentation de programmes spéciaux, récréatifs, instructifs et éducatifs pour la jeunesse. De tels programmes, présent·és régulièrement outre l'avan­tage direct qu'en retireront les jeunes spectateurs, sont également, à la longue tout au moins, la meilleure façon de combattre l'effet · délétère, sur les jeunes, d'un cinéma inadapté à leur âge.

prornotion de l'éducaîion fibniq ue des jeunes. Les pouvoü's publics auront soin d'assurer aux jeunes une éducation adap­tée à leur âge, pour le cinéma et par le cinéma. Ainsi, il est indispensahle d'intégrer dans les programmes d'études des écoles de .toutes catégories la connaissance du cinéma et d?éducation ciné­matographique, et cela avant tout dans le hut de former les élèves à juge::: correctement les films - comme d'ailleurs les spectacles télévisés - sur le

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plan esthétique et moral et de réagir sainement contre leurs effets nocifs Des projections en commun, dans la mesure du possible précédées d'un~ introduction et suivies d'une discussion, ainsi que la recommandation des films ·de valeur dans la programmation courante, aideront à cette formatioll.

Ces mesures présupposent une formation des enseignants eux-mêmes, la mise à leur disposition du matériel péda­gogique nécessaire et l'encouragement de la recherche cinématographique.

Verrons-nous bientôt ces souhaits devenir réalités dans notre canton? Je le pense et avec moi sans doute les instituteurs et institutrices qui ont assisté au cours de cinéma durant la Semaine pédagogique du mois d'août.

D'autres indices favorables renforcent mon optimisme; Dans presque tous les collèges, des projections commentées sont régulière.

ment organisées. L'Université populaire a fait une place, dans ses programmes, au 7e art. 'M. le Député Gilbert Granges ·a attiré l'attention de ses collègues SUr

l'importance du cinéma dans l'éducation. M. le Conseiller d'Etat lYIarcel Gross a chaleureusement accueilli son intervention et a déclaré à notre Haute Assem. blée qu'il envisageait la création d'un centre cantonal des techniques audio. visuelles.

Je n'ose pas encore espérer un élargissement de la commission de censure et un assouplissement de ses méthodes de travail. Mais elle sera peut-être bien. tôt touchée par la grâce !

« Histoire d'un film»

Samedi 21 novembre, des instituteurs et une institutrice se sont réunis au cinéma Etoile de Martigny pour assister à la présentation et à la projection du film du réalisateur américain Stanley Donnen, «CHARADE ». En équipe, nous avons étudié rapidement l'œuvre de ce metteur en scène, spécialiste des comédies musicales.

A cette occasion, je me suis efforcé de donner à tous les cinéphiles présents une méthode de travail, de l'echerche qui pourrait être appliquée avant la vision de n'importe quel film.

Pour faciliter vos travaux futurs, je vous conseille la lecture d'une brochure que j'ai reçue cette semaine, éditée par la Fédération française des loisirs et de la culture cinématographique. C'est un numéro spécial de la l'evue TE,LECINE qui présente toutes les phases successives de la création d'un film. Pour le profane, un film est créé au tournage. Or la création cinématographique n'est pas seulement le fait du tournage. Un film «naît, prend forme, se trans· forme à tous les stades de son élaboration, depuis l'idée qui germe au début dans l'esprit d'un homme de cinéma jusqu'à la projection en salle publique de l'œuvre achevée ».

Cett{( aventure passionnante, vous la vivrez avec un metteur en scène fran· çais né à Brigue, lf.enri Colpi. Avec la complicité des rédacteurs de TELE CINE, il nous raconte comment il a imaginé et créé UNE AUSSI LONGUE ABSENCE qU,i a obtenu la Palme d'or au Festival de Cannes.

Tous les aspects de la création sont successivement examInes et analysés. D y a d'abord une «idée de film » contenue dans un fait divers banal. Cette 'dée entre bientôt dans un scénario qu'il faut faire accepter par un producteur, ie financier. Le tournage est précédé d'une préparation minutieuse avec l'équipe de travail qui comprend, outre le metteur en scène, le directeur de la photo­graphie, le caméraman, le décorateur, l'ingénieur du son, les acteurs et un grand nombre de techniciens. Toutes ces professions sont habilement décrites, d'une façon t rès vivante et le rôle du metteur en scène apparaît en pleine lumière dans un chapitre intitulé «la part de création au tournage ».

Après une première phase d'analyse, commence la synthèse avec le montage de la pellicule impressionnée.

Enfin, le film est livré à l'exploitation, à la distribution. Ce n'est pas la phase la p lus facile. Elle comporte nombre d'inconnues, d'impondérables.

Cette HISTOIRE D'UN FILM se lit comme un roman tant est passionnante cette aventure vécue par un créateur de films.

Vous lirez aussi avec plaisir une publication du Département de l'Instruc­tion publique et des cultes du canton de Vaud. Il s'agit d'une conférence que M. Antoine Vallet, professeur et secrétaire de l'organisation « Film et Jeunesse» de Saint-Etienne, a prononcée à ,Lausanne lors d'un cours d'initiation cinémato­graphique. Sujet traité: «Le mot, l'image et le son dans la pédagogie contem­poraine ».

H.P.

BIBLIOGRAPHIE

HISTOIRE D'UN FILM: Téléciné, 155, Bouleva,rd Haussmann, P'aris VIlle. A. Vallet: LE MOT, L'IMAGE ET LE SON DANS LA BEDAGOGJiE CONTEMPORAINE,

(conf,érence) , Département de Il'Instruction publique du canton de Vaud, Lausanne:

L'ECOLE VALAISANNE

et

présente à tout le personnel enseignant

ses vœux

de JOYEUX NOËL d'HEUREUSE ANNÉE

au 4 janvier

Page 6: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

La musique à l'école: -

ARTHUR HONEGGER 1892 - 1955

ENFIN, UN COMPOSITEUR... «SUISSE» !

Comme cela se produit souvent avec les hommes célèbres, l'honneur de compter Honegger parmi leurs compatriotes est revendiqué à la fois par le Français et par les Suisses. Il naquit en effet d'une famille zurichoise, mais étalblie au Havre, en 1892.

Après de premières études dans sa ville natale, il se rend à Paris à l'âge de 19 ans où il travaille avec les principaux maîtres de l'époque: Gédalge, Widor, d'Indy. Avec quelques amis et grâce au sens publicitaire de Jean Cocteau, Arthur Honegger ne tarde pas à atteindre le grand public: c'~st l'époque du « Groupe des Six », qui a l'ambition d'être en France ce qu'avait été en Russie le famem; «Groupe des Cinq ». -

Mais un épisode important de la carrière d'Honegger nous touche de beau. coup plus près, puisqu'il s'agit de la création, au Théâtre du Jorat fondé par René Morax, du Roi David (1921). Notons encore, en passant, qu'Honegger fuI signaié à Morax par Ernest Ansermet. L'œuvre sera reprise à Paris trois ans plus tard.

Pacific 231, dont nous parlerons tout à l'heure, -date de 1923. C'est la même année qu'Honegger compose pour la première fois de la musique de film, voie qui l'intéresse sans aucun doute, mais dans laquelle il s'engage notamment par nécessité ... vitale. Il avouait en effet que le Roi David, un grand succès en Suisse et à Paris, lui avait rapporté la modique somme de 420 francs.

Voyage aux Etats-Unis en 1929, avec une impressionnante série de concerts. Une autre tournée lui permet de visiter un peu plus tard l'Amérique du Sud. En Europe même, les œuvres se multiplient, parmi lesquelles il faut citer la composition de Jeanne au Bûcher, sur un texte de Claudel. Ecrite en 1935, l'œuvre n'est pourtant créée qu'en 1938, à Bâle, avant d'atteindre, l'année sui· vante, Orléans, Zurich et Paris. Pièces symphoniques, opéras, oratorios et ballets se succèdent, sans ordre particulier, car Honegger a la faculté de mfuir plusieurs compositions à la fois.

En 1939, il écrit un oratorio, Nicolas de Flue, sur un poème de Denis de Rougemont. William Aguet lui fournit le texte de Christophe Colomb, œuvre radiophonique créée à Radio-Lausanne. Malgré les difficultés de la guerre el

les menaces qui pèsent sur lui, Honegger continue de composer. Ses réflexions

d musicien pàrais~ent quelques années plus tard sous les titres -d'« Incantation ex fossiles» et de « Je suis compositeur ».

aU En 1953, c'est de nouveau Bâle qui voit la création de sa Cantate de Noël, mais la maladie ronge peu à peu Honegger, qui s'éteint à Paris le 27 novembre

1955.

SA PERSONNALITE

Honegger était, au dire de tous ceux qui le connurent, très sympathique. De caractère jovial, il ne cherc~lait jamais à «en imposer », mais frappait au ontraire par sa grande modestle.

c Comme compositeur, personne ne le prit jamais pour un attardé, et Srl mu-'que encore maintenant, figure parmi les plus modernes du répertoire. Pour-

SI , • l l . t nt on trouve chez lui plusieurs traIts rappe ant e romantlsme, notamment a , . Il f d' '11 ' ' son profond lyrisme et son. sen.~ dramatL~ue. ne aut . ~I eurs pas. s. etonner

de voir en lui un être particulIerement rIche, car son orIgu:e et le mIlIeu dans lequel il vécut lui permirent. d'opérer une sorte de synthese entre la mesure française et le Sturm germanLque. ., ' . ,

. Il est assez frappant de remarquer combIen l ectIture moderne d Arthur Honegger, contrairement à celle de nombreux auteurs contemporains .au style cérébral et mathématique, laisse passer l'émotion et la chaleur humaIne, tout comme le souffle religieux de ses oratorios.

SES OEUVRES PRINCIPALE6

Honegger composa un certain nombre d'œuvres orchestrales: Pastorale d'été, Prélude à la Tempête, 'Rugby, Pacific 231, un Concerto de chambre, 5 Symphonies, dont celle dite liturgique: sans être des poèmes symphoniques, c'est-à-dire sans obéir à un programme littéraire préexistant, les Symphonies d'Arthur Honegger dérivent d'un grand thème ou d'un sentiment qui leur sert de soùrce d'inspiration.

Parmi ses opéras et ses oratorios, il faut citer: le Roi David, Judith, Phaedre, Antigone, les Cris du Monde, Jeanne au bûcher, Nicolas de Fluë, la Danse des Morts.

PACIFIC 231

C'est une courte pièce (durée environ 5-minutes) facile à écouter. Le titre évoque ... une puissante locomotive à vapeur! «Pacific 231» est en effet le nom d'un type utilisé par les chemins de fer américains, machine servant à remorquer de lourds convois de 300 tonnes à une vitesse de 120 km. à l'heure.

Son rapport avec la musique? Honegger avoue qu'il a toujours éprouvé une véritable passion pour les locomotives, qu'il les aime «comme d'autres aiment les femmes ou les chevaux ». La machine à l'arrêt, dans un repos conte­nant en puissance une force extraordinaire, puis la machine se mettant lourde­ment en mouvement, son accélération, sa fuite enfin, lancée à pleine vapeur, tout cela constitue un monde d'images, et surtout d'impressions rythmiques et musculaires tentant pou~' un compositeur à _ l'es)Jri~ ?urieux. __ .

Page 7: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

Honegger ne prétend pas « décrire» une sucçession de tableaux, comme le ferait un film, mais il « évoque », par le jeu des sons rythmés de manière adé. quate, un monde en mouvement dont la perception par notre oreille intérieure rejoint dans notre mémoire le souvenir d'expériences visuelles et sonores accolli. plies dans le monde des chemins de fer.

Un auditeur débutant pourra se contenter, à la rigueur, d'imaginer les di. verses phases de la scène à laquelle le compositeur fait allusion: la machine au repos, son départ, l'accélération du convoi, sa course à toute vapeur, puis Son retour au repos.

Mais il faudra tâcher, par exemple au cours d'une seconde audition, de l'amener à considérer l'œuvre pour elle-même, c'est-à-dire dans son être musical Cette expérience est 'beaucoup plus importante, car elle le met en contact , no~ avec une anecdote qui pourrait fort bien être racontée par d'autres moyens que la musique, mais avec le monde des rythmes et des sons: expérience précieuse pour le conduire vers d'autres œuvres dont l'abord pourrait être plus rébarbatif. A ce stade, il s'agit de suivre l'œuvre avec son attention auditive, de vivre l'accé. lération rythmique pour elle-même, en sentant comment l'auteur multiplie les pulsations sonores. Sur ce fond qui constitue la matière de base de l'œuvre, viennent se greffer de courts thèmes, des appels de cuivres, dont le caractère tendu et dissonant traduit la tension dynamique intérieure du compositeur. A ce niveau, l'auditeur peut fort bien oublier qu'il s'agit d'une locomotive: la musique lui suffit.

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VN PROBLEME NATIONAL

-Une rac~ confite au sucre

AVIS - Les pages suivantes offrent aux personnes enseignantes une monographie du sucre. Leur lecture le~ convaincra de l'importance de ce problème. Nous n'avons pas jugé à · propos de disposer la matière sous une forme didactique. Chaque maître ou maîtresse, après avoir lu le texte attentivement, choisit et ordonne ce qu'il lui faut d'après la met:ure de ses élèves et les conditions locales de son école.

Il ne s'agit pas d'une ,lubi.e, mais d'un aspect sérieux de la vie nationale. On a dit: «Un

bonbon refusé à trois ans, c'est une victoire remportée à vingt ans ». L'abus des sucreries, c'est

la première manie qui guette l'enfant dès le berceau et peut avoir une triste répercussion sur

toute la vie. H faut examiner cette question de près.

Un plaisir naturel dévoyé

Les saveurs douces plaisent naturellement à l'enfant. Le nouveau-né trouve son premier

plaisÎl' dans 'le goût du lait ma'ternel. On cherche à agrémenter les aliments de l'enfant sevré en les additionnant modérément de sucre. Les jeunes aiment les fruits mûrs dont la saveur

douce leur plaît. Ce sont là des phénomènes physiologiques correspol1dant au besoin de l'orga.

nisme croissant en aliments énergétiques.

Par ignorance, faiblesse ou imprudence, on surexcite ce penchant' nattirel dé l'enfant et on cultive ainsi chez 'lui une habitude morbide, une manie qu'on a appelée saccharomanie.

Celle-ci s'enracine d'autant plus profondément qu'el1e commence plus tôt, alors que le "jeune être est encore complètement dominé par ses instincts qu'il faudrait régler et diriger.

Des observateurs ont constaté que cette manie déhute chez 'les enfants à des âges différents :

chez 9,5 % avant l'entrée à l'école

chez 40,7 % entre 7 et 8 ans chez 41,5 % entre 8 et 10 ans

chez 8,3 % plus tard

Lorsque l'enfant entre à l'école, il imite les autres, et lorsqu'il éprouve des déceptions ou l'encontre des difficultés, il cherche à se le's adoucir en suçant des bonbons.

Actuellement, en ville et même à la campagne, il y 'a une véritable séduction par les articlés lIcrés. Les réclames et 'les devantures des ma·gasins et ·des confiseries attirent petits et grands.

Pour gagner la sympathie des enfants, on les sature de toutes sortes de friandises. Des glacières sont installées sur la place publique et à 'l'entrée de grands magasins.

Certaines époques sont particulièrement tentantes pour les enfants' ~ t imprudemment exploitées par les adultes ; ce sont les fêtes de Noël et de /louvel an et des occasions semblables. Alors c'es t une lamentable orgie ' de friandises et de gâteries à jet contil;u pendant une quin-

13

Page 8: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

zaine de jours. En été, les glacières sont assiégées et on peut voir ,des f.amiUes entières, le pèr~ non excepté, lécher à ['envi.

Cette manie est en quelque sorte le sym'bole de la vie moderne axée, non sur le besoin

normal, mais sur 'les jouissances de plus en plus corsées. On adultère le goût de fruits el

d'aliments naturels par l'adjonction de fortes doses de sucre.

La saccharomanie

La· saccharomanie est devenue un mal national dont on a pu suivre 1e progrès. En 1901 déjà, on consommait en Suisse 25 kg de sucre par personne annueJilement, et on jugeait alorl

la situation inquiétante. Avant la deuxième guerre mondia!le, la ration de sucre est montée à 100 g journaliers par personne. Aujourd'hui le peuple suisse est arrivé à 50 kg par personne

annueHement, ce qui fait 140 g pa'r jour. Les hygiénistes considèrent cette situation comme alarmante.

C'est ,le capitalisme moderne servi par 'la chimie, 'la technique, le trafic et le commerce

qui jette sur le marché des masses de sucre artificiel sous des formes concentrées:

du sucre cristaUisé à 100 % ; des mélasses, des sirops, des bonbons e't les mille variétés d'articles de confiserie, de pâtisserie, etc.

Notre critique ne condamne pas l'usage vraiment modéré de ces marchandises, mais la

consommation excessive. ,La moyenne de 140 g par personne journel'lement fait supposer que

bien des gens restent en·dessous ,de cette moyenne, mais que, par compensation, bien d 'autres

la dépassent et vont jusqu'à 200, 300 g.

Etude scientifique du sucre

Pour le chimiste, il y 'a 'p'lusi'eurs sortes de sucre:

1. Le glucose ou sucre de fruit qui se trouve aussi dans le miel et le lait. C'est le sucre le

plus simple. Sa formule: Co H12 06.

Il se forme en général dans ce que nous appelons les fruits, aussi dans les fruits mûrs acides

dont te sucre est masqué par des a'cides organiques. Il vaut la peine de connaître la richesse

de ces fruits en glucose et aussi en vitamines C par kg:

glucose vitamine C gr mgr calories

raisin 200 30 800 pommes 135 30 540

cerises 115 160 460

pêches, poires 105 50 420

oranges 100 550 400 abricots 75 30 300

frambois-es 65 400 260 fra,ises 55 400 220

citrons, pamp,lemousses 22 650 90

cassis 1400

A ,ti tre ,de comparaison, notons qu'un kg de lait fournit 700 calories et 1 kg de pommes

de terre 650 calol'iës.

.2. Le saccharose es't retiré de ta canne à sucre et de la betterave sucrière. Celle-ci, par exem­

ple, est soumise ,à une série de traitements et on en retire ,finalement du sucre pur cris­

tallisé. Le sllccha'rose est un sucre douhle; i'l a la formule chimique C12 H22 011. Il est t rès so'lub'le dans l'eau; il fond à 1600 C et -devient en se r-efroidissant une masse

vitreuse, ,le sucre de bonbon. En le chauffant davantage, on obtient une masse brune, le

caramel.

3. L'amidon est pour le chimiste un sucre multiple, sans saveur douce. Il se trouve dans les

grains de froment, de seigle, d'orge, de ma,Ïs et de riz, ainsi que dans :l'es ,pommes de terre

et p eut en ê tre retiré sous 'la fOl'me de poudre Manche, sans saveur ni odeur. Il est inso­

luble d ans 'l'eau froide et se gonfle dans l'eau chaude pour donner l'empois d'amidon. La formule de l'amidon: (Co HlO 05) n.

Assimilation des sucres

1. Le glucose passe directement ,dans le sang sans avoir besoin d'être transformé 'par ,la di­

gestion. Les muscl'es peuvent l'utiliser directement. Il -peut être injecté dans les veines du

ma;lade à titre d'a1Îment. Le sportif l'emporte pour fournir à ses musclès un appoint

momentané. La 'Combustion du glucose dans Iles muscles fournit de l'énergie, de la chaleur et un déClhet, l'a'CÏde -carbonique, qui est élimÎllé par la respiration.

2. Le saccharose ne peut pas passer directement dans le sang; il doit être d'abord dédoublé

en glucose, ce que le chimiste exprime par l'équation suivante:

C12 H 22 011 + H2 0 = CG H12 00 + Co H12 06

Ce dédoublement -a iieu dans 'l'intestin grêle sous l'influence d'un suc digestif appelé invertine.

3. L'amidon, avant -d'être utHisé pa,r iJ.'or~anisme, doit subir une double transformation;

cel'le-ci commence dans :la bouche sous 'l'action de la ptyaline, suc digestif qui se trouve

-dans la salive. L'amidon est d'abord décomposé en dextrine, puis en glucose. Cette trans­form ation est représentée en gros p-ar l'équation:

(Co Hl0 0 5) n + n H2 0 = n Co H12 00

Il est ,facile de constater cette digestion en mâchant du pain sec, sans saveur. Après quetlque temps', on perçoit une saveur sucrée.

Un chapitre du dentiste: ravage dentaire

Bébé se fait des ,dents saines. Norma'lement, la dentition de lait cède ia p'la'Ce à une den­

tition d éfinitive sans lacunes. L'enfant qui rit montre ses perles blanches, et la petite HIle est fière de ,laisser voir la double haie de ses dents intactes.

Le développement d'une dentition saine exige une alimentation complète. Si des éÎtéments

importants manquent, soit chez 'la mère, soit chez ~e jeune enfant, ia substance dentaire ne peut pas se former normalement.

Des o'bservations faites' dans le Va'! d'Anniviers et dans la vallée de Conches par des

dentistes padent clairement: tant que 'la ,population de ces régions se nourrissait de pain de

Page 9: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

seigle comp~et, la dentition de la population étai t saine; ce pain contenait les sels nécessaires à la formation de la substance dentaire et devait être mâché énergiqueme,nt.

l'introduction du pain Mane dont la mouture avait enlevé la plus grande partie des sels naux, .J'état dentaire a vite empiré.

Aujourd'hui les enfants avec une dentition saine sont rares. qn a constaté que, dans classe de 35 écoliers" un seul avait une dentition intacte et deux , des qents traitées par le tiste. Des médecins militaires ont constaté que, chez beaucoup de recrues, :la bouche ress à une caverne de tuf.

D'où provient cette attaque massive de la dentition? Des restes d'aliments fermentes surtout des sucreries collantes; restent attachés à la surface dentaü'e et forment des acides dissolvent à la longue 'les composants minéraux; il se produit de minuscules trous et des f

où pénètrent 'les bactéries qui attaquent la matière organique des dents. La destruction p pénétrer jusqu'à la racine et causer des abcès.

La multiplication des articles sucrés artificiels est devenue une plaie sociale. Aujourcl la carie dentaire progresse plus vite. Il y a une vingtaine d'années, la destruction d'une cl devenue un foyer d 'infection mettait environ 30 mois pour achever son œ~vr~ néfaste; 111

tenant le même mal se fait en un an.

Répercussion de la la saccharomanie sur l'âme de l'enfant ' ,'l,

Le jeune être se conserve et se dévéloppe sous l'impulsion de plaisirs sains spontanées . L'abus des sucreries introduit un trouble profond dans le jeu naturel des fon

physiologiques et psychologiques. Rapidement l'enfant gâté parees excès recherche le p

pour le plaisir et non pas en relation 'avec la satisfaction d'un besoin authentique. La égo.ïs'~e devient rapidement une manie, c'est-à-dire une habitude à laquelle le sujet rés,iste difficilement ou même pas du tout. La volonté est devenue trop faiMe pour suivre la lu

de la raison et la voix de la conscience. Cette faiblesse se manifeste aussi dans d'a~tl'es do et constitue chez ~aint enfant une déformation initiale ' du psychisme. C'est surtout dans

combat inévitable de la pureté, actuellement plus précoce en raison de l'accélération s et du retardement psychologique, que le jeune s.accharomane risque de se montrer trop

Ces fai,ts d'observation courante font comprendre qu'un bonbon refusé à trois ans une victoire remportée à vingt ans, en face de tentations violentes.

Comment remédier à cette situation alarmante?

Ce sont évidemment les parents qui doivent ~ommencer par traiter leur enfant rai

blement. Mais en face de la démission de nombreuses familles, l'école doit se pl' sérieusement de ce proMème qui est devenu un intérêt national; elle saisira les occas

opportunes de mettre les enfants en face du danger et leur fera comprendre quel est p eux le comportement conforme à leur bien corporel et spirituel.

Dans les écoles cita(lines, le personnel fera bien de ne pas autoriser les courses des en aux magasins pendant les récréations. Quand on voit une enfant en train de lécher, une réf!

humoristique non blessante peut faire rentrer la gourmande en elle-même: il y a de meill

friandi~es ... c'est dommage pour tes belles dents ...

16

No 4, décembre 1964

Géographie

Le Valais

Dans son numéro de juin dernier 1'« Ecole Valaisanne» publiait quelques leçons de géographie qui avaient pour but de sortir quelque peu de notre enseignement tradi­tionnel de la géographie basé trop souvent sur le par cœur et la sèche nomenclature et qui se proposaient de mettre davantage à contribution la réflexion et l'observation de l' enf ante Voici quelques leçons qui voudraient continuer celles de juin dernier. Le texte sera réduit au strict mi­nimum. Par contre des croquis simples et suggestifs, des cartes à compléter par les élèves et des questionnaires variés auront pour but, tout en rendant attrayante l'étude de la géographie, de déve­lopper chez l'enfant son jugement et son esprit d'observation. D'autre part, ces leçons pourront parf aitement s'intégrer dans de nombreux centres d'intérêts ou servir de point de départ à l'étude du milieu. Les questionnaires figurant à la fin de presque chaque chapitre sont susceptibles d'être complétés ou adaptés suivant les reglons du Valais, ou la force des élèves.

E.M.

17

Page 10: L'Ecole valaisanne, décembre 1964
Page 11: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

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B.V. No 4, décembre 1964

Comment naissent les montagnes

1. Les montagnes sont formées de roches qui se trouvaient ja­dis à l'intérieur de la terre ou dans les profondeurs marines

2. De très anciens bou­leversements terres­tres soumirent ces roches à de puissan­tes pressions qui les forcèrent à se plisser et à se soulever.

3. Ces soulèvements et ces plissements for­mèrent le relief de la terre: collines, montagnes, vallées, plateaux.

21

Page 12: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

V. No 4, décembre 1964

Les Alpes sont le résultat d'un plissement de montagnes

~J~ .~ ~~==-~~~~-=-~:=---=~--=-= ~"~/Z;:y't)/>:; '27;?»)'%;;'/'~~/;:'~>')?-) ,:,,~ ;;7 Jadis

~ mtJ/t.tss C! s ~<r/edl;C CJ j,q,,/te. §J7pisK

La construction des Alpes 23

Page 13: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

24

L'épargne, le moyen

le plus efficace de lutter

contre la surchauffe

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-1 P

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2

3

3/K

4

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SIC

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100 125

100

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7P 8P 7P 8P

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Page 15: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

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Equerre de géométrie matière plastique transparente, avec poignée, graduation imprimée en blanc, avec bases de caoutchouc

Gabarit de sections coniques matière plastique transparente, avec poignée, graduation imprimée en blanc, avec bases de caoutchouc

9 50 9/A 50

10 50 10/A 50

11 50 11 /A 50 10/ 8 11 / 8

100 12 150

180

17 P 60

20P 60

. No 4, décembre 1964

Comment se présentent les montagnes

horizontales:

chaînes étroites et alIon­sont des ~ontagnes : élevées, aux so~ets

2. En couches plissées: Alpes.

ouest

En couches plissées, hrisées.

Les ~assüs anciens ont des crêtes arrondies, des hauteurs ~odestes, des pentes douces.

est

25

Page 16: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

E.V. No 4, décembre 1964

26

Comment sont nées les mOlltagnes

En découpant en tranches mIe chaîne de montagnes, on consta­terait que les couches rocheuses qui les constituent ont été brisées, courbées et plissées.

On verrait aussi que beaucoup de crêtes rocheuses qui montent actuellement à plusieul's milliers de mètres au-dessus du niveau de la mer, se sont formées au fond des mers. Ceci est prouvé par les fossiles d'animaux marins incrustés sur des sommets montagneux.

De puissantes poussées ont donc autrefois bl'isé, plissé et soulevé ces l'oches, jusqu'à des hauteurs supérieures à celles qu'elles attei­gnent aujourd'hui.

Mais petit à petit d'autres forces commencèrent à s'attaquer à ces montagnes. C'est ainsi que le chaud et le froid (gel et dégel), les torrents, les glaciers, la pluie usèrent peu à peu ces géants.

D'autre part des glissements, des éboulements transpol'tèrent les roches plus bas.

Les géologues croient que la surface de la terre change cons­tamment et de la même manière. Comme les vagues de la mer, l'écorce ten'este est en perpétuel mouvement.

Mais si les vagues de la mer se forment, retombent et se brisent en un instant, les vagues de l'écorce terrestre, elles, ont un flux et un reflux qui durent des centaines de millions d'années.

E.V. No 4, décembre 1964

L'effritement de la roche aidé par les plantes

Eboulis au pied d'une paroi rocheuse

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Page 17: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

Bâtiment «La Croisée»

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E.V. No 4, déeembre 1964

L'effritement de la roche Formation de couches de terre en montagne

et sur les rochers

Action mécanique de l'eau: Sous l'action de l'eau les diverses roches subissent des transfOl'mations lentes et continues.

Dans les montagnes, au pied des parois rocheuses, nous trouvons souvent des accumulations: des débris (gl'OS ou fins) qui proviennent de l'effritement et de la désagrégation des roches dus en grande partie aux changements de température (gel et dégel), aux avalanches, au vent, aux averses et aux arri. mages des glaciers.

A ction chimique de l'eau: Ailleurs on rencontre des couches de terre rou· geâtres (argile) ou grisâtres (calcaire) qui recouvrent les roches ou tapissent les fentes. Ces diverses terres proviennent de la décomposition des roches par l'acide carbonique de l'eau de pluie ou par l'acide humique de l'eau de ruissellement.

Les plantes qui vivent dans les anhactuosités des l'oches aident aussi à la désagrégation et à la décomposition des rochers en ouvrant avec leurs racines la voie à l'eau.

La terre brune ou foncée qui forme la couche supérieure du sol provient de la décomposition des végétaux: feuilles, plantes, herbes.

Pratiquement les divers éléments sont très mélangés. L'action mécanique de l'eau de ruissellement sur les l'oches donne le gra·

vier ... le sable. L'action chimique de l'eau, les terres fines: calcaires et argiles.

humus argile sable cal caire roche dure

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Page 18: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

E.V. No 4, décembre 1964

QUton e'ro sive de /éau di' 1~/uie Jur /q rocAt' cg!ct://j,e

Page 19: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

E.V. No 4, décembre 1964

32

Les montagnes

Questionnaire

1. Qu'est-ce qu'une montagne?

2. Comment naissent les montagnes ?

3. Comment se présentent les montagnes? (voir les croquis)

4. De quelles roches sont composées les montagnes du Valais?

5. Qu'est-ce qui caractérise les roches cristallines?

6. Quelles autres roches peut-on rencontrer dans un massif cris-tallin?

7. Où ont été for,mées les roches cristallines?

8. Comment pourrait-on le prouver?

9. Quelles curiosités naturelles trouve-t-on fréquemment dans les terrains calcaires?

10. Les terrains calcaires sont-ils fertiles?

Il. Quelle végétation y rencontre-t-on spécialement?

12. Quels sont les principaux massifs montagneux du Valais?

13. Comment se présentent les jeunes montagnes?

14. Comment se présentent les massifs anciens?

15. Existe-t-il en Suisse un massif jeune? un massif vieux ?

16. Qu'est-ce qui travaille à l'effritement des roches? à l'usure des montagnes?

17. Que voit-on fréquemment au pied d'une paroi rocheuse?

18. Que peut-on observer sur les roches calcaires exposées à la pluie ou à l'eau de ruissellement ?

19. Comment s'est formée la terre qui recouvre la roche dure?

20. Comment se forme l'huinus ou terre noire de nos campagnes?

Nous citons ici quelques suggestions:

ne donner aux enfants des bonbons ou du chocolat que parcimonieusement; ' jamais des

friandises avec liqueurs; faire aimer les fruits qui sont des sucres naturels bienfaisants; en général faire es,timer l'alimentation naturelle sai~le; cultiver chez les jeunes la maîtrise de soi, ,l'esprit de sa'crifice, le renoncement, à la façon

d'un beau sport; on n'es t pas homme (ou femme) si on est esclave d'un morceau de sucre.

La pomme des dix heures

Entre le déj euner souvent pris à la hâte ' et le dîner retardé généralement en ville jusqu'à

midi et demi, il faut à l'enfant une petite collation intermédiaire: du -lait ou un fruit avec un morceau de pain: la pomme, une bonne pomme bien mûre. Quelques réflexions judicieuses SUl' ce viatique entre le déjeuner et ,le dîner peuvent contribuer à faire reculer la saccharomanie:

Un kilo de bonnes pommes, c'est une richesse a'limentaire. Le biologiste y découvre en

moyenne 90 g de sucre de fruits ou glucose directement assimilable, puis 3 g de fer pour le sang, 2 g de matière grasse, 10 g de cellulose favorisant le travail des intes,tins et 6 g d'acides

organiques donnant au fruit une saveur acidulée agréahle.

Nous ne citons qu'en gros les sels minéraux comme éléments de construction et de défense

du corps. Les vitamines A, B et C y sont en quantité appréciable. Pai'mi les quelque 300 ali­

ments examinés, seuls le lait et l'épinard peuvent concurrencer la pomme. Le fait que les larves d'insectes s'y d éveloppent prouve assez sa valeur alimentaire.

Il faut encore mentionner les ferments bienfaisants, non pas ceux qui détruisent -le sucre

de fruit , mais ceux qui préviennent la maladie et les troub1.es digestifs. Il faut, autant que

possible, m anger la pomme crue et la laisser agir comme dentifrice naturel. Le garçon et la

fille et n'importe qui peuvent satisfaire avec ces fruits leur besoin de sucre et s'en d électer

sans danger.

Nous avons passé sous silence l'eau biologique dans laquelle sont dissoutes les précieuses

substances justement citées et qui étanche notre soif d'une façon idéale. On dit bien: garder

une poire pour la soif. L~issons les deux fruits se disI1uter fraternel'lement notre préférence.

Dans la brochure « Pour -la santé de notre peuple », nous lisons sous le titre « La Pomme, clef de la santé et du bien-être » ,; « Les pomme's' régularisent le métabolisme et créent a,insi

une sensa tion de bien-être. Ce sont des auxiliaires précieux - surtout pour 'les enfants -dans la lu tte contre la carie dentaire qui 'prend des proportions toujours plus grandes . En outre la pomme nourrit sans, faire grossir! Grâce à sa composition harmonieuse, à sa teneur en sucre

de fruit naturel, en vitamines, en substances minérales, en acides de fruit, ai,nsi qu'aux traces d'autres éléme~ts qu'el1e renferme, eHe est parmi les aliments les plus faciles à digérer. Elle convient dans tous les cas, même aux organes digestifs affaiblis ou malades ».

Expériences simples pouvant servir à illustrer le chapitre' du sucre

1. Réactif dü glucose: dans une petite quantité de liqueur de Fehling, on met un fragment '

de po mme, de poire ou quelques gouttes de jus de raisin et on chauffe; la couleur bleue de la liqueur vire au rouge briqu~.

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Page 20: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

2. Refaire le m ême essai avec un peu de solution de saccharose et comparer 'le l'ésuiltat aVec le ,précédent.

3. Mettre daus la même liqueur un peu de pain longuement mâché et constater le virage obtenu.

4. Chauffer un cuhe de sucre ordinaire jusqu'à la fusion superficieHe; on a du bonbon. Continuer ,de chauffer jusqu'au bl'unisstmlent du sucre; on a du caramel. Chauffer encore jusqu'à l'inflammation du sucre; il reste finalement du chal"bon de SUcre.

5. Réactif de l'amidon: sur de Il'amidon ,de lessive ou 'autre, verser une goutte 'de soiutiol\ d'iode; la couleur brune de l'iode tourne a'u 'bleu. Chauffer jusqu"à 90° C; la couleur 'bleue disparaît.

6. Constater !J'action de Il'iode sur la farine, une 'tranche de pain, de pomme de terre, une pomme, etc.

Une réflexion finale

On .dit qu'i'l faut surtout enseigner la joie de vivre et le respect de :la santé, 'au lieu d'ins. pirer la peur de b maladie. Soyons réaHstes. Il est vrai que les jeunes voient surtout le beau côté de la vie et oublient facilement le 'côté sombre de l'existence. Heureusement! Mais la malladie est une triste réalité qui guette davantage les imprudents. Ici aussi, la crainte est sou. vent le commencement de la sagesse. ,Cela n'empêche pa,s de donner notre enseignement hygié. nique dans une atmosphère de confiance et d'optimisme.

Pour les institutrices désirant passer 1 ou 2 ans au Canada

L'Ecole française de Toronto cherche pour l'année scolah-e allant du 1er septembre 1'965 au 30 juin 1966, des institutrices suisses pour classes élémentaires et classes de jardin d'enfants.

Salaire variant entre 4200 et 4800 dollars par an.

S'adresser au Président W. H. Giles, French 'School, 'Carlton-Street 2, Toronto, Canada.

Peut-on apprendre en dormant? par A. M. SVYADOCH

Depuis quelques années, on s'intéresse beaucoup dans les milieux scientifiques d'Europe t d'Amérique aux possibilités d'enregistrer des connaissances pendant le sommeil. Certaines

expériences poursuivies en U.R.S.S. depuis 1936, sont décrites dans l'article suivant par M. Â: M. Svyadoch, professeur de psychiatrie à l'Institut . médical d'Etat de Karaganda, au Kazakh­tan.

En 1936, une jeune femme. me rapporta un fait curieux. EHe s'était endormie en attendant des invi tés qui tardaient à arriver et, le lendemain matin, el~ e se rendit compte qu'eUe fre­donnait un air qu'elle ne se rappelait pas avoir entendu auparavant. Elle découvrit plus tard que la chanson avait été jouée pendant qu'eUe dormait et qu'elle lui était restée dans b mé­moire.

Ce cas m'intéressa vivement et je me demandai s'il ne serait pas possible qu'un individu retienne des 'pa'roles perçues durant son sommeioJ. Nous passons, environ un tiers de notre vie à dormir: ne pourrait-on pas consacrer au moins une .partie de ce temps à l'acquisition de connaissances ? Pour parvenir à un tel résultat, ~la simple répéti.tion de mots en présence d'une personne endormie ne saurait suffire; s'j.l en était ainsi, on s'en serait 'aperçu depuis ilong­temps. Des miUiers de gens sont ob1igés de dormir pendant que d'autres parlent à proximi,té ou écoutent la radio: or, ils ne se souviennent jamais, le l'endemain, de ce qui a été dit pen­dant leur sommeil.

PREMJ.ERES EXPERIENCES

Je décidai d'étudier le prob'lème de plus près et, au cours de cet,te même année\ 1936,. j!e questionnai environ cent personnes, leur demandant s'il :leur était jamais arrivé de percevoir des paroles pendant ~eur sommeil. Deux seulement répondirent par l'affirmative. L'une était une spéciaiiste de la neuropathologie (de 35 ans), qui déclara, qu'à l'âge de 19 ans, a'lors' qu'elle préparait un ' examen d'anatomie avec plusieurs autres étudiants, el'le s'était endormie un jour pendant qu 'un camarade lisait à ',haute voix. Lorsqu'eUe se réveiUa, eUe se rappelait tout ce qui avait été d'i,t pendant son sommeil.

L'étape suivante ( ut une expérience tentée sur une centaine de ,sujets en bonne s-anté et qui n'avaient pas été prévenus à l'av ance. Durant leur sommeil nocturne, on leur fii .}'ecture pal' deux fois d'un même rédt; puis, à leur réveil, on leur demanda s'Hs en avaient souvenance. Les uns avaient continué à dormir et ne se l'appelaient rien, Iles autres àvaient été l'éveHlés par lIa voix du 'lecteur. L'expérience était donc néga'tive.

Un autre test porta sur vingt .sujets aUXiquels on lut un poème vingt fois, pendant leur sommeil. 'L'un des sujets, un garçon de 12 ans, ne se souvenait de rien l'e jour suivant, mais il put apprendre le ,poème par cœur très rapidement, huh fois pllus vite que le poème de contrôle.

Ces expériences àyant 'prouvé que la faculté de percevoir des paroles durant le sommeil se manifeste rarement, nous avons tenté de lIa susciter artificiellement. Entre 1936 et 1940, des recherches furent effectuées dans un certain nombre d'instituts, dans des conditions' cliniques et de h boratoire.

Page 21: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

PREPARATION ET AUTO-SUGGESTION

A cette fin, 25 sujets choisis pour leur émotivité et pour l'intérêt qu'ils manifestaient pour nos travaux se prêtèrent à des expériences'. Tous a,vaient l'ouïe très fine, un sommeil noc. turne profond, calme et de longue durée. ,C'est par un procédé de .suggestion préliminaire au cours d'un sommeH hypnotique ou en état d'éveil que nous avons essayé de sus'CÏtel- chez eu~

la faculté de perception: nQus leur avons affirmé qu'ils dormiraient paisiblement, sans se ré. veiller, qu'ils percevraient pendant leur sommeil un signal convenu d'avance et qu'ils , enten.

draient ensuite un récit ou certains mots dont ils se souviendraient le lendemain. D'autres expériences prouvèrent que cette capacité pouvait être suscitée par l'auto-suggestion: la répé. tition énergique des mots «je dormirai et j'entendrai », et aussi par une technique spéciale d'auto-suggestion connue sous le nom de «formation 'autogénique ».

Grâce à cette préparation, vingt sujets sur vingt-cinp parvinrent à se rappeler les paroles entendues pendant qu'ils dormaient. rIs se souvinrent de mots d'une langue qui leur était inconnue, de contes et de récits, de textes tirés de manuels d'acoustique et de mécanique et

même, de textes philosophiques. Seize sujets se rappelèrent 'la plus grande partie des texte; lus (une moyenne de 9,5 %) et quatre seuilement 18,6 %.

Tous les sujets « enregistrèrent » Iles textes de manière inconsciente, sans se rendre compte qu'ils le faisaient. Certains d'entre eux crurent que les données emmagasinées pendant qu'ils

dormaient étaient des idées qui 'leur venaient à l'esprit spontanément, sans qu'il~ sachent Pour. quoi: ainsi, une étudiante en linguistique, se rendit compte qu'el1e connaissait la théorie de

la rotation du pendule et qu'e'lle se souvenait même d'une formule simple, bien qu'eUe n'en eût jamais entendu parler auparavant.

Dans d'autres cas, les récits faits -aux sujets pendant ,leur sommeil leur apparurent comme

les événements d'un rêve. Lors d'une expérience réa'lisée en 1936 avec trois adolescents, l'his· toire du révolutionnaire Netchaïev, qui leur était inconnue, leur fut ,lue à 2 h. 30 du matin.

Tous les trois continuèrent à dormir sans réaction apparente. Une demi-heure après la lecture du récit, la 'phrase «vous 'rouilez maintenant très ~ très vite vers Detskoïe Selo, ' dans une voltur~ en compagnie du Dr. Lévine » fut prononcée. Le lendemain matin, tous trois racontèrent le rêve qu'ils avaient fait: ils a'vaient : roulé vers Detskoï~ Sélo en compagnie 'du Dr. -Lé,rine qui, en cours de route, leur avait i'aconté l'histoire de Netcha'ïev, qu'ils répétèrent pr,esque mot pour mot.

Au cours d'une 'autre expenence, qui a eu lieu cette année (1963) au laboratoire psychia· trique de l'Institut médical d'Etat de Karaganda, on a suggéré à deux sujets qu'ils dormiraient

profondément toute la nuit sans se, réveiller et que, durant leur sommei'l, ils ~ntendraient des mots étrangers dont ils se souviendraient. Lorsqu'ils furent endormis, on mit en route une bande magliétique sur laquelle étaient enregistrés ,des mots espagnols et 'leur traduction en

russe. Deux minutes plus tard, une voix annonça: « Ici Moscou ... La Place Rouge ... Le défilé

du 1er mai est en cours ... Vous êtes à 'la tribuQe .. . Des étrangers so nt 'près de vous ... Ils agitent la màin ... »' Le jour suivant, les deux sujets nous affirmèrent qu'ils avaient dormi profondément toute la nuit et qu'i'ls avaient rêvé qu'ils se trouvaient sur la Place Rouge pendant Ile défilé

du: lel' mai; ' des spectateurs étrailgers se- trouvaient à proximité et avaient prononcé dans lellr . langue ' des mots dont Ils se souvenaient: c'étaient ,les mots espagnols diffusés pendant leur sommeil.

MEMOIRE «ACTIVE » OU <~ LATENTE»

,Les données perçues pendant Ile sommeil sont retenues par la ' mémoire sous une forme

«active» ou « latente ». 'Dans le pi'emier 'cas, le sujet peut, par un eXiercice de volonté, se souvenir de ce qu'il a entendu; ,dans Ile 'second cas, il apprendra ;le texte en question beaucoup pIus facil ement qu'un texte nouveau pour lui.

Il n'est pas facille d'obtenir la mémorisation de textes. 'La mémoire latente se manifeste

plus couramment, surtout lorsqu'il s'agit d'apprendre des mots d'une langue étrangère après

préparation ou auto-suggestion. Pour simplifier nos expériences, nous utilisons maintenant un

magnétophone automatique qui diffuse le même texte plusieurs fois pendant la nuit. C'est ainsi qu e l'appareil répétera quinze ou vingt fois une diza,ine de mots d'une langue étrangère,

et ceci à trois repr'ises: trente ou quarante minutes après que le sujet se soit endormi, au

milieu de oJa nuit, et une ou deux heures avant son réveil. Le lendemain matin, ~ecture lui est faite de vingt mots étrangers, parmi 'lesquels figurent les dix mots qu'i.J a entendus pendant

son sommeil. On lui demande de répéter immédia'tement tous les mots dont ill se soU'vient.

Puis on lui Ht les mots uhe deuxième fois. Si le sujet possède une mémoire latente, il répétera, dès la première audition, sept des mots perçus durant la nuit et trois autres. L'analyse des

données obtenues à la suite de ces expériences montre qu'il est tout à fait possible de déve­lopper de la sorte une mémoire latente.

LES IILOTS DE VIGILANOE

Sur Ile plan physiologique, le sommeil naturel le plus propice -à la perception est, selon

Pavlov, le «sommeil partiel », avec ce qu'il appelle «des îlots -de vigilance ». C'est précisément à cause de cet état de «vigilance» 'que les paroles peuvent être perçues.

Ce type de sommeil est commun aux animaux et aux humains. Grâce aux îlots de vigi.

lance, .Je sujet est en mesure de réagir sélectivement il certains excitants et de rester passif à d'autres. La mère éreintée qui s'endort au chevet de son enfant malade, ne sera peut-être pas

réveillée par un grand bruit, mais eHe réagira immédiatement au moindre mouvement de son enfant.

Dans oJa majorité des cas, la vigi.Jal1'ce ne remplit une fonction biologique que lorsque le sujet se réveille en ,percevant un signal (par exemple, quand un ennemi s'approche d'un animal

endormi), mais non lorsque 'le sujet entend le signal sans se réveiller. Ceci expUque probable­

ment pourquoi le don de percevoir des paroles est extrêmement rare dans des conditions na tu­relIes, et qu'i! n'est pas facHe à susciter. On le rencontre parfois quand un sujet s'endort en

présence de quelqu'un qui parle et que le contact est maintenu avec l'orateur, ou lorsque le

sujet est tendu dans l'attente de certaines paroles. Dans ce dernier cas, ,'la <tension de l'expec­tative faciUte :la formation d'îlots de vigilance.

'TI est encore trop tôt pour parler d'une a,pplication pra'tique et étendue des données re­cueilrlies. Les méthodes devront être perfectionnées. Le proh'lème de la fatigue et du degré

de repos que procure ce genre de sommeil n'a ,pas encore été étudié de manière suffisante. Quoi qu 'il en soit, nous avons de bonnes raisons de croire qu'il est moins fatigant de percevoir des paroles durant ,le sommei'l qu'en état de 'veille.

Les 'travaux que nous avons réalisés jusqu'à .prés~nt montrent, qu'en principe, il est possible de transmettre des informations à une personne endormie sans qu'eUe en ait cons­

cience; par conséquent, 'l'hypnopédie serait, en principe, possible. (Informations Unesco)

Page 22: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

,

Il Il

PARTIE OFFICIELLE ]

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LES 30 ANIS DE L'AMGVR

Dimanche 22 novembre dernier, l'Association des maîtres de gymnastique du Valais romand a fêté le 30e anniversaire de sa fondation, Elle avait choisi l'Ecole normale des instituteurs pour ces assises solennelles auxquelles étaient invités normaliens et normaliennes. Cette journée lumineuse fut rehaussée par la présence de M. Marcel Gross, chef du Oépartement de l'Instruction publique qui apporta à la jubilaire les vœux du gouvernement et assura les responsables de la gymnastique scolaire de sa compréhension et de son appui. M. Gross releva les mérites de trois pionniers très méritants de l'Association et du pays tout entier: M. Marcel Hubert, fondateur de la société; M. Paul Curdy, inspecteur cantonal de gymnastique et M. Paul Pignat, président de l'Association depuis 16 ans.

Puis M. Pignat évoqua avec poésie et humour le chemin parcouru, Son historique qui dégage les enseignements du passé pour orienter l'activité future prend valeur de document. Pour cette raison et à la demande de plusieurs pal'. ticipants à cette journée, nous le publions ci-après, in extenso,

Durant la partie administrative, outre les objets à l'ordre du jour habituelle. ment, l'Assemblée enregistra la 'démission de 2 membres du comité. En effet, MM. Paul Pignat et Paul Glassey respectivement Président et chef technique œuvrent au sein du comité le 1er depuis 18 ans, le second depuis 10 ans. Leur décision étant irrévocable, il reste à l'Assemblée à les félicjter et à les remercier pour leu travail fécond et à procéder à la nomination de 2 nouveaux membl'es, MM. Roger Theux et Jean-Pierre Michellod, tous deux maîtres de gymnastique, sont alors présentés et élus à l'unanimité.

Le départ regretté de M. Pignat exige ensuite que l'on procède à la nomi. nation d'un nouveau président. M. Samuel Delaloye, maître de gymnastique à Monthey et caissier de la société, est immédiatement désigné et acclamé.

L'AMGVR est plus vivante que jamais. Trente ans d'existence, c'est juste ce qu'il faut pour se sentir bien en train et pour aller de l'avant de ce pas assuré des gens qui, sachant d'où ils sont partis, et ayant pris en cours de voyage le temps de faire le point, n'hésitent plus sur le chemin à suivre.

Bon voyage donc pour la nouvelle étape. Jacques Dm'bellay

Historique de l'AMGVR

A notre époque super-atomique, au ·rythme haHucinal1t de :Ia vie moderne, n'est-il pas bon, tant au point de vue spirituel que s'portif, de méditer sur le passé, de considérer le présent a:fin de mieux s'engager dans l'avenir. Pour bien saisir le rôle important joué par notre Asso· ciation il est nécessaire de situer le climat de :l'époque héroïque oit el'le fut portée sur oles fonts baptis~aux. La gymnastique scolaire existait alors à l'état embryonnaire. Sans doute h loi du 5 novembre 1910, art. 19, .précisa,it que les 'leçons de gymnastique devaient se dOl:ner~a~ I.e maître ordinaire de <la classe, mais quelle place modes·te, presque tota'lement effacee lUI etaIt

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'! ------ --- -

, ervée! Avec un dédain superbe MM. les inspecteurs, dans leurs traditionneMes VISItes de f~s d'année, ,les ignoraient comp'lètement. L'accord d'un participe passé suivi d'un infinitif .Jl~7êta.it à 'leurs yeux plus d'importance que les prouesses gymniques de nos gosses ... Quant I~X commissions s~olaires, elles les jugeaient parfaitement inuti'les pour nos petits paysans· en f erbe qui, au sein de 1a belle nature, secondaient dur leurs parents pendant les longs mois, de ~acances. Nos, co'llègues, face à une s'colarÏ't'é réduite, saturés rar un programme surchargé,

\ Il concédaient à cette petite discipline secondaire qu'une médiocre attention ... quand iis lui nn accordaient une ... Peu ou pas d'installations ad hoc, ,les saUes de gymnastique - certaines ~léritaient-enes ce nom? - pouvaient se compter sur les doigts d'une main. Et quand certains Inaitres, véritables exceptions, allaient par monts et par vaux, faire de la culture physique et ~ue leurs élèves rentraient un peu sales, boueux ou toussotants, les parents s'indignaient et dans un vocable des p~us savoureux taxaient comme 'H se doit pa,reiHes excentricités.

En ce tempsJlà, nos chers professeurs de l'Ecole normale, n'étaient pas précisément tous atteints du microbe du sport en général et de la gymnastique en particulier. On avait l'œil sur les mordus de 'ce genre et le fait de porter une paire de cuissettes, à rIa seule fin de s'adonner aU footbaH - bien rarement du reste car au dernier moment surgissait toujours un événement imprévu - frisait presque 'l'inconvenance, le manque de sérieux. La formation des maîtres laïcs qui donnaient l'enseignement de 'la gymnastique, des espèces de moni,teursen .1'occurence, était des plus précaire, leur méthodo'logie quasi nulle. Conséquence: manque de formation du personnel enseignant. Rares étaient les maîtres qui au sortir de l'Ecole normale, pouvaient se payer .Je luxe de suivre 'les cours .fédéraux, les seuls en vigueur a'lors. A leur décharge, le salaire imparti durant les quel'ques mois de scolarité était misérah'le .. . et ils avaient d'autres soucis que celui de parfa,ire leur formation gymnique: Primum vivere. Sur le plan fédéral, carence totale de cadres valaisans, 'aucun pédagogue n'était en possession du brevet et la Société fédéra-le de gymnastique fit nommer dans les écoles importantes des moniteurs issus de ses rangs: Ohades Bel'tand à Monthey, Anton Kuster à Brigue furent de ces pionniers.

Dans cette situa,tion désastreuse ... comme aux grandes périodes de l'histoire, un homme parut au tempérament dynamique, réa1iste, plein de courage ... 'et il en fallait à cette époque pour secouer l'inertie des uns, la défiance des autres et une -tradition séculaire . Ce révolution­naire à la généreuse ardeur, 'ce chevallier de cette nouvelle croisade, petit de taiille, mais grand par les mérites, avait nom Marcel Hubert que je vous prie d'acclamer. Après deux cours de pedectionnement organisés par la Société suisse des maîtres de gymnastique, il est nommé en 1932 professeur de gymnastique à l'Ecole normale puis, deux ans plus ta,rd, innova'tion sensationnel'le, inspecteur cantonal de gymnastique. Contre vents et marées, il bagarra ferme, cristallisa autour de 'lui une équipe de sportifs et en 1934 ce fut la fondation de ['AMGVR précédée en 1932 par celle du Haut-Vala,is. Tour à tour en assumèrent la présidence générale: Charles Bertrand, Gabriel Bérard et votre serviteur,

Dès lors, un souffle nouveau balaya les préjugés et les conceptions archaïques. Mû par un profond sentiment de ,leurs responsabilités vis-à-vis de 1'Ecole et envers la jeunesse valai­sanne, chefs de département, inspecteur cantonal, collègues valeureux, s"attaquèrent avec enthou­siasme à ,leur belile tâche: organisation de cours régionaux de toutes sortes, propagande en faveur des cours fédéraux, visite des classes, remise à l'honneur de la gymnastique il l'école pour garçons et fiBes'.

Permettez toutefois de placer ici une parenthèse, Si l'on 'affectait une certaine libéraIité à l'endroit de .Ja. fOI'mation physique ,des futurs chefs de famille, :par contre on notai,t quelque réticence ,dans >la 'pl'étention de .J'imposer à nos jeunes ,filles. Eta,it-ce bien nécessaire de 'leur donner toutes ces mauvaises habitudes d'émancipation féminine? nu reste même, tout au déhut, nos 'charmantes colngues osaient à peine se compromet'tre dans nos cours: enceinte réservée, d'un côté les Messieurs, de l'autre les Dames', c'était la règ1'e. Il est 'Vrai que l'on se retrouvaü tout de même, plus tard et dans d'autres occasions, Je me souviens d'un cours mémo­rable 'que je donnais à l'origine à Vouvry. Grosse ,participation: 4 instituteurs. Timidement la porte s'ouvre, une demoiselle apparaît... eHe recule instinctivement, queille horreur .. . rien que des Messieurs, qu'aUait-elle faire dans cette galère. Je 'l'aborde avec mon sourire engageant.. . d'alors, je 'parlemente, rien à faire ... et cette vision charmante de s'évanouir au grand dam des collègues. Quant aux Rvdes Sœurs onques ne vit au d,ébut .. , vous voyez le scandale: des Religieuses s'adonnant aux exercices gymniques et dans une tenue qui ne se 'prête guère à ces exhibitions fantaisistes.

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Page 23: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

Aujourd'hui métamorphose complète: partICIpation féminine 4'5-50 % dans nos COU1'S Où elles constituent comme a se ,doit l'é1ément tout de oharme et de grâce, Et ce n'est pas le moindre mérite de notre Association d'avoir com>hlé ce ridicule fossé, Maintenant, dans le classes, les maîtresses de se donner avec un égal bonheur ,à 'leurs leçons, de gymnastÎ'que, J: connais même des Sœurs qui pour tout l'or du monde, ne manqueraient pas une heure .. , et cela sans nuire à :leur spirituaolité,

Je n'aUl'ais toutefois, pas la sotte ,prétention, chers Collègues, de vous faire croire que nos trente ans d'existence ont été la douce pr010ngMion d'une lune de mi~l. Parfois, notre Ibarque a vogué sur des eaux tumultueuses, de violents remous 'l'ont assail'lie, au sein même du Comité escarmouches et accrochages s'en sont donné à cœur joie ... que vou'lez-vous', Valaisans et régents par-dessus le marché ... cela crée un tempérament de tous ,les diahles. Je puis même affirmer comme :le disai,t en son temps le C010nel Chantrens, que ces empoignades et luttes, sont un; marque de virillité, de santé et d'attachement à notre Association que nous voulons toujours plus grande et plus parfaite. En vrais sportifs nous avons, souvent croisé 'le fer, mais aucune victime n'est l'estée sur le terrain.

'Cependant, comme disait Cornei'l'le: «Le 'temps es't un grand maître et règle bien des choses ». Les mauva,ises années, ont fui et aujourd'hui notre Association, purifiée, 'empreinte d'un excellent esprit vogue sur des eaux paisi1bles, sous un ciel serein, pilotée par un équipage compétent, tout au service de passagers dociles.

Sans vouloir se parer des p1umes du paon, d'autres asso'ciations cantonales ayant œuvré très utilement dans le déveiloppement de la gymnasti'que et du sport en Valais, et sans pl'étendre sottement disputer à nos athlètes suisses à Tokio leur bril'lant pahnarès ... laissons parler nos modestes réaHsations en empruntant le 'langage des chi.ffres.

Salles de gymnastique Inspecteur cantonal Professeurs de gymn. Professeurs de ski Cours régionaux Cours divers Sous-sections Cours fédéraux

1934 1964 6 73 + 20 projets néant 1 et quel inspecteur ! néant 23 néant 12 néant 4,0 néant 10 avec un tolal de 488 partICIpants néant 3 Sierre - Sion - Monthey 1934: quelques rares participants. Aujourd'hui, selon le rap, port ,de 1963 ,le Valais occupe le 2e rang des cantons suisses pour la partic~pa:tion aux cours d'hiver et le 8e aux Cours d'été.

Cinq de nos professeurs spécialistes dirigent des cours f,édéraux. D'autres occupent une place en vue dans 'le monde du sport. Notre inspecteurcantona'l Curdy a été nommé au Comité central déj'à en 1957 où ses compétences sont très a,ppréciées. Notre CoUègue Bovier a fait partie du Comité central de l'AVOS dont i[ a été le président technique, Benoît Allet assume la délicate et périHeuse fonction de président cantonal de 'la Gym-Dames, Roland Gay-Crosier figure au Comité cantona'l des PupiUes, tandis que Bernard Dessimoz, dans un rythme étour· dissant, fait mordre la poussière avec une lfaciHté déconcertante aux lut.teurs [es plus chevronnés et se paie le ,luxe de se .faire couronner 'champion romand des ,poids 10urds à 35 ans. Paul Gbssey, Gaston Delaloye, Samuel Delaloye fonctionnent en qua'lité de chefs, d'arrondissement d'I.P" et j'en passe ...

L'introduction des examens physiques de fin de scolarité a constitué un heureux s,timu· lant de l'enseignement de la gymnastique et notre Association a créé ill y a deux ans un insigne spécial pOUl' récompenser ,les meilleurs. Notre Association s'est fait représenter l'égulièrement aux réunions de .J'Association des maî,tres de gymnastique suisses. De plus, 'les 2 et 3 décembre elle a eu 'l'honneur d'accueil'lir à Sion les délégués féd'éraux, qui ont gardé de ces deux journées valaisannes un souvenir formi ... sensas ... comme diraient nos gosses.

En conclusion à ce bref historique, notre AMGVR, tant sur 'le plan cantonal que fédéral, rayonne et sans trop dorer la pi'lule, nous pouvons constater qu'actuellement tout va pour le mieux. Grâces en soient rendues à la Divine Providence: l'homme s'agite et Dieu le mène, à nos Autorités, à nos membres fondateurs', à nos professeurs et inspecteurs, à nos Directeurs de cours, à votre Comité et à vous tous, Chers Amis qui avez œuvré si utilement.

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Cet automne au retour d'un cours, un instÏ>tuteur enthousiaste, d'un certain âge pourtant, confiait l'immense bien qu'il avait tiré de la chaude amitié qu'ill y avait rencontrée. Que

m~re Association cultive toujours cette beHe fleur de l'amitié, 'ceHe joie puisée dans :l'accom­nfssernent du devoir, cette charité chrétienne qui sont lao vraie marque du disciple du Christ. p ~e toUs nos efforts tendent à faire de notre jeunesse valaisanne une race forte, prometteuse ~ s plus grands espoirs. Nous aurons ainsi rempli la mission contenue dans le premier artic'le d: nos s'tatuts -, « CoHabore.r avec les' ,a?t,or!tés cantona'l~s et communales au développemen,t de l"ducation phYSIque de 1a Jeunesse qUI ifrequente les eco'les ,dans le canton» - et travaotliler a~ perfectionnement professionnel du cor,ps enseignant.

Président de l'AMGVR P. Pigna't

A Monthey, ce vendredi 18 décembre 1964, Mademoiselle Marie Carraux, entourée de parents et d'amis, fêtera ses quatre-vingt-dix ans.

Avec toutes les institutrices du Valais romand nous lui disons: Heureux! Joyeux Anniversaire! chère Mlle Carraux. Dieu vous garde encore longtemps à ceux, nombreux, qui vous aiment. ,

On ne présente pas Mlle Carraux, la présidente d'honneur de notre Asso­ciation des institutrices du Valais romand, une de ses fondatrices et sa prési­dente active et dévouée pendant de nombreuses années. Mais je ne sais s'il est facile de se représenter dans le Valais d'aujourd'hui le capital de dynamisme et d'intelligente volonté qu'il fallait posséder pour créer et animer une des pre­mières associations féminines professionnelles dans le Valais d'il y a plus de quaran,te ans. Sans se tromper on devine que cela p'alla pas sans peine et lors­qu'elle veut bien égrener des souvenirs, Mlle Carraux rappelle volontiers des faits où un solide bon sens joint à celui de l'humour permirent « à la féministe» de' tenir.

L'âge de la retraite la vit bifurquer sur la voie de l'assistance sociale _alors à ses débuts_ C'est auprès de ceux qui ont le plus besoin d'être aidés que se tient encore, au seuil de ses quatre-vingt-dix ans, celle dont la devise rejoint l'inter­rogation du poète: «Mais à quoi sert la vie sinon pour la donner? ».

Pour la Société J. V. R.: Y. G.

Société swsse des Maîtres de dessin Communiqué No 1

L'ENFAN'T ET 'L'OEUVRE D'ART

Chacun reconnaît à nos écoles, primaires, secondaires ou gymnasiales, une mission de culture générale. Les plus beaux textes y sont lus, analysés, appris. La musique est un peu moins bien lotie, exception faite des pièces vocales. Et l'on commence à parler aux enfants de cinéma cependant que les œuvres d'art plastique restent en général complètement méconnues.

Certes, la plupart des élèves de 16 ans pourraient citer la Joconde, la Vénus ~e Milo, ou affirmer péremptoirement d'une toile leur semblant tant soit peu machevée, ,bizarre ou incompréhensible qu'elle est de Picasso. Mais malgré le

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Page 24: L'Ecole valaisanne, décembre 1964

foisonnement de reproductions imprimées de toutes dimensions et de tOUte qualités, là s'arrête trop souvent leur information. S

Quelle peinture est à leur goüt ? Quel style provoque leur admiration Ou leur désapprobation? C'est à cette question que l'on pourra trouver une réponse en visitant l'exposition «L'Enfant et l'Oeuvre d'art », présentée par la Société suisse des Maîtres de dessin.

Cette exposition ne se contente pas de poser un diagnostic: son mérite prin. cipal est de chercher à proposer une didactique de l'approche de l'œuvre d'art. Tentative d'autant plus remarquable qu'elle est inédite, dans notre pays POUt

le moins. L'un ou l'autl;e de ces premiers jalons plantés dans un domaine encore peu connu pourra intriguer une personne non prévenue. Les nombreux dessin présentés sauront bientôt retenir son attention et capter son intérêt.

Présentée sous les auspices de Caltex Oil S.A., à Bâle, l'exposition «L'En. fant et l'Oeuvre d'art» sera visible à Lausanne, Galerie des Nouveaux Grands Magasins S.A., 4, av. du Théâtre, du vendredi 22 janvier au mercredi 3 février 1965. Ouvert: en semaine de 09.30 à 12.00 h~ et de 14.30 à 18.30 h.; dimanche de 10.00 à 12.00 h. et de14.30 à 18.30 h. Lundi matin fermé. Visit~s commen. tées: mardi, 26 janvier à 17.00 h. et jeudi, 28 janvier à 20.15 h.

PLA~SIR DE LIRE Les Editions de Plaisir de lire, à Lausanne, 'Clochetons 19, ne recherchent

aucun hénéfice: reconnues d'utilité puhlique et subventionnées par la Confédé. ration, elles publient des œuvres de valeur qui intéressent les adultes et les plus grands élèves de nos écoles. Grâce à elles, de nombreuses familles onf pu se cons. tituer à peu de frais une intéressante bibliothèque. On peut s'abonner à Plaisir de lire et recevoir en toute propriété trois livres par année pOUl' le prix glohal de 7 francs.

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Jérôme K. Jérôme 'Trois Dom.mes d cns un Bateau - Fr. 3.90 Philippe Monnier r::.; livre de Bla.ise. . Fr. 3.90 C.-F. Lanchy _Jc1.'el, le jJCitTio tfJ sans patrie - Fr. 3.90 M. Zel'matten Conn<:i :;]u?-ce de R~~m.uz - Fr. 3.90 Réduction importante sur les commandes collectives. De nomln'euses classes

de Suisse romande organisent une vente annuelle dans leur entourage et ali· mentent ainsi leur caisse de classe.

I\' OU velles applications

de l'analyse radiochimique

Les nouvelles applications de l'analyse radioactive dans des domaines ,aussi divers que

fart, l'industrie, la pollution de l'air ou la criminologie ont été discutées lors d'un colloque

sur les méthodes radiochimiques d'analyse organisé récemment à Salzboltrg par l'Agence inter­

uationale de l'énergie atomique.

La te6hnique de l'activation neutronique pour la datation des tableaux a été décrite dans

/lit mémoire présenté par un savant néerlandais. On prélève des échantillons de peinture de

l'ordre du milligramme et on les soumet à un bombarde11"/'ent par les neutrons qui rend radio­

actives les impuretés contenues dans la céruse. Etant donné que les techniques de purification

dit plomb , qui sert à fabriquer la céruse, ont été modîfiées au cours des siècles, le dosage des

,races de cuivre, d'argent, de mercure, de chr01ne, de manganèse, de zinc et de bismuth per­

met de déterminer l'époque et l'origine d'un tableau.

L'activation neutronique a également été employée par deux spécialistes suisses pour

déterminer l'origine des marbres utilisés en sculpture ou comme matériaux de construction

dans la Grèce antique. Par dosage du sodium et du manganèse dans des échantillons de marbre

[Jrovenant de carrières de Grèce et d'Anatolie, ils ont pu. déterminer l'origine d'ob jets trouvés

dans des fouilles archéologiques.

Une méthode pour déterminer les quantités de soufre contenues dans l'air a fait l'objet

d'un mémoire présenté par deux spécialistes américains. Cette méthode consiste à faire passer

de l'air chargé de soufre à travers une solution radio iodée. L'iode est libéré et, en mesurant

~or.. activité Olt peu.t calculer la quantité de soufre qui a été absorbée par la solution.

La possibilité d'employer l'analyse par activation en médecine légale a été étudiée par

trois chel:cheurs brésiliens. La teneur en cuivre, brome, zinc et sodium d'un seul cheveu hu­

main permet d'identifier la persollne à laquelle il appartient. La probabilité de rencontrer

lieux personnes pour lesquelles les teneurs en ces éléments sont identiques est d'environ 1 sur

15000. (Informations Unesco)

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