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IUFM DE BOURGOGNE Centre de Nevers Professeur des écoles stagiaire L’éducation à la santé en cycle 3 PENOT Sarah Directeur de mémoire : Frédéric Orobon 2004 N° de dossier : 03STA00058

L’éducation à la santé en cycle 3 - espe.u-bourgogne.fr€¦ · en général, au même titre que le civisme, les valeurs, la responsabilité ou l’environnement. Cette position

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IUFM DE BOURGOGNECentre de Nevers

Professeur des écoles stagiaire

L’éducation à la santéen cycle 3

PENOT Sarah

Directeur de mémoire : Frédéric Orobon

2004 N° de dossier : 03STA00058

Sommaire

Introduction................................................................................................................... 3

I. L’éducation à la santé....................................................................................... 41. Les concepts de santé................................................................................. 42. De la prévention à la promotion de la santé........................................... 53. Conceptions actuelles pour l’éducation pour la santé......................... 74. Acteurs et partenaires de l’éducation pour la santé.............................. 8

II. L’éducation à la santé en milieu scolaire.....................................................101. Evolution des méthodes d’enseignement.........................................102. Conceptions actuelles de l’éducation à la santé............................123. L’éducation à la santé à l’école primaire.........................................144. L’éducation nutritionnelle.....................................................................16

III. Démarche pédagogique...............................................................................181. Présentation de la classe............................................................................182. Les acquis des élèves..................................................................................183. Présentation de la séquence.....................................................................184. Analyse de la séquence.............................................................................215. Bilan................................................................................................................26

Conclusion.................................................................................................................. 27

Bibliographie............................................................................................................... 28

Remerciements.......................................................................................................... 29

Annexes

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Introduction

Le ministère de l’Education Nationale a intégré l’éducation à la santédans les programmes de l’école élémentaire depuis 1995, et ceci pour tousles cycles. Ce volet santé se retrouve dans trois disciplines : l’éducationcivique, les sciences et l’éducation physique et sportive.

L’éducation à la santé est un des enjeux actuels de l’école. J’ai décidé detravailler ce thème, qui n’est pas nommément inclus dans la formation initialedes PE, dans le cadre de mon mémoire, en traitant plus particulièrementl’éducation nutritionnelle.

Dans les pays les plus riches au plan économique, les aliments sont présentsen abondance et les sollicitations alimentaires sont nombreuses. Ceciimplique que de plus en plus de personnes connaissent des problèmes desurpoids.L’enfant est particulièrement confronté à ces sollicitations alimentaires, et iln’a pas de rôle réellement actif dans son alimentation dans la mesure où il neconnaît pas les effets de son alimentation sur sa santé. Il émet évidemmentdes choix alimentaires en décidant de manger ou non ce qui lui est présenté,mais ces choix visent essentiellement la satisfaction de ses sensationsgustatives. De plus ses choix sont fortement influencés par le contexte socio -culturel dans lequel il vit, mais aussi fortement conditionnés par les messagespublicitaires qui le prennent pour cible.Nos comportements se construisent tôt, c’est pourquoi l’Ecole veut aider lesélèves à devenir acteurs de leur santé en les sensibilisant aux effets de leuralimentation sur leur santé.

J’ai été amenée à me demander comment permettre aux élèves d’adopterune attitude responsable et réfléchie concernant leur alimentation.J’ai ainsi réalisé une séquence de six séances que j’ai pu expérimenter aucours de mon premier stage en responsabilité durant trois semaines. Monstage s’est déroulé dans le village de Donzy au sein d’une classe de CE2 de25 élèves.

Je rappellerais dans un premier temps des généralités sur l’éducation à lasanté : l’évolution des concepts d’éducation pour la santé, les acteurs et lespartenaires concernés.

Dans un deuxième temps, j’aborderai l’éducation à la santé en milieuscolaire, notamment l’évolution des méthodes d’enseignement en matièred’éducation à la santé, et l’éducation nutritionnelle.

Dans une dernière partie, j’exposerai la trame de la séquence que j’aimenée et analyserai les séances et la pratique pédagogique mise en œuvre.

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I. L’éducation à la santé

1. Les concepts de santé

La santé étant la finalité de l’éducation à la santé, il est doncindispensable de la définir. Il existe de nombreuses définitions de la santé quis’opposent ou se complètent selon les cas. En effet, le concept de santérevêt plusieurs sens : la santé peut être définie comme une absence demaladie, comme un état biologique souhaitable (physique et mental),comme un état biopsychosocial (état de complet bien-être physique, mentalet social), ou comme la capacité d’une personne à gérer sa vie et sonenvironnement (mobiliser les ressources personnelles et sociales pourrépondre aux nécessités de la vie).Toutefois, la définition qu’en donne l’Organisation Mondiale de la Santé en1946 reste la plus complète et fait référence internationalement : « La santéest un état complet de bien-être physique, mental et social ne secaractérisant pas uniquement par l’absence de maladie ou d’infirmité. »Cette définition fait implicitement de la santé un synonyme de bonheur.Pour Georges Canguilhem, dans Le normal et le pathologique, la santé estplus que la normalité. Etre normal, pour un vivant, c’est être capable derépondre de manière adéquate aux sollicitations du milieu, être en bonnesanté ce serait davantage : être non seulement adapté au milieu et à sesexigences, mais aussi être capable de suivre de nouvelles normes de vie.

Selon la définition que l’on donne au mot santé, les pratiques, les méthodes,le public visé et les acteurs impliqués varient.Il coexiste deux conceptions de l’éducation à la santé.Dans la première, la santé est perçue comme le bon fonctionnement del’organisme humain dans ses aspects biologique, mental et social. Cetteposition est celle des sciences de la santé et donc des professionnels desanté.Dans la deuxième, l’éducation à la santé est l’un des aspects de l’éducationen général, au même titre que le civisme, les valeurs, la responsabilité oul’environnement. Cette position est plutôt celle des intervenants en sciencesde l’éducation.Cependant, ces deux conceptions ne s’opposent pas, elles sontcomplémentaires.La première qui est plus biologique, correspond aux préoccupations à proposdes risques existants, elle est immédiate.La seconde est une éducation à long terme, son application exclusivepourrait ne pas répondre aux situations à risque immédiat.

S’il existe deux conceptions de l’éducation à la santé, les démarches en cedomaine peuvent avoir également différentes formes.

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2. De la prévention à la promotion de la santé

Les démarches en éducation à la santé ont évolué : on est passé d’uneapproche préventive à une stratégie de promotion de la santé.Le concept de prévention vise l’identification d’un risque à prévenir.Le concept plus récent de promotion de la santé s’oriente plus vers lerenforcement de l’aptitude individuelle à optimiser son capital santé, ce quisuppose que le comportement individuel est identifié comme un desprincipaux déterminants de santé.

On peut définir la prévention comme l’ensemble des mesures sanitaires,techniques et éducatives destinées à éviter l’apparition d’un problème desanté (prévention primaire), sa transformation en maladie déclarée(prévention secondaire) et sa récidive ou ses complications (préventiontertiaire).Son objet principal est la maladie et le risque, elle est centrée sur le problèmeà éviter ou à résoudre (prévoir et prévenir), alors que l’objet de l’éducation àla santé est autant de promouvoir et maintenir la santé que de prévenir lesmaladies. Elle vise donc à éviter une détérioration de la santé avec desactions comme des campagnes de vaccination, ou la prévention anti-tabac.Cependant, la limite de cette conception est de restreindre lespréoccupations aux seuls risques (comportements négatifs et dangers liés).Ceci fait qu’elle peut être considérée comme un instrument d’interdiction, decontrôle social et de normalisation.Les comportements de santé positifs ou protecteurs de la santé (éducationphysique, nutrition) sont plus souvent adoptés pour des raisons de plaisir ou desanté, que pour la prévention des risques.Les actions de santé préventive ont été beaucoup utilisées et se sont donccentrées exclusivement sur les risques. Elles n’abordaient donc que desthèmes peu attrayants, et certaines ont provoqué des phénomènes de rejet,notamment chez les jeunes.

La prévention est un concept qui s’est développé tout au long du XXèmesiècle, tandis que le concept de promotion de la santé est apparu dans ledernier quart du XXème siècle.

Ce dernier concept est né d’un courant qui a montré le rôle déterminant desconditions sociales sur la santé. La promotion de la santé a été mise en avantdés 1984 par l’OMS, et a été formalisée dans une charte lors de la Premièreconférence internationale pour la promotion de la santé à Ottawa ennovembre 1986.La promotion de la santé peut être définie comme le processus qui confèreaux populations le moyen d’assurer un plus grand contrôle sur leur propresanté et d’améliorer celle-ci. Elle tente d’agir sur les déterminants de la santé(conditions, cadres), afin de les rendre favorables pour augmenter le capitalsanté, individuellement et collectivement. La promotion de la santé adopte une approche participative de l’éducationpour la santé : les individus sont placés en situation de décideurs oucodécideurs avec les professionnels, tant pour la détermination des sujets àtraiter que pour le choix des moyens.

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En cela, la promotion est contradictoire avec l’approche strictementpréventive qui exclut la possibilité de partir des intérêts des individus, de leursaspirations et ne se concentre que sur leurs craintes. Une vision plus positive de la santé a donc pu voir le jour.

La prévention constitue l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire lenombre et la gravité des maladies et accidents.La promotion de la santé est un processus plus global, visant à donner auxindividus et aux sociétés les ressources nécessaires pour mieux contrôler leursanté et l’améliorer.De manière générale, l’éducation à la santé peut être définie comme unensemble d’activités intentionnelles de transfert et / ou de construction desavoirs relatifs à la santé.

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3. Conceptions actuelles pour l’éducation à la santé

Deux conceptions de l’éducation pour la santé priment actuellement.Dans la première, la santé est perçue comme le bon fonctionnement del’organisme humain, au plan biologique, mental et social. L’éducation pourla santé y est centrée sur l’apprentissage des compétences etcomportements favorables à cette conception de la santé.Dans la deuxième, l’éducation pour la santé est un aspect de l’éducation engénéral.

Chaque conception est légitime, mais leurs implications différent et parfoiss’opposent. Chacune privilégie certains intervenants au détriment d’autres.Dans la première, les principaux acteurs de l’éducation pour la santé sont desprofessionnels de la santé et la médecine scolaire. Dans la deuxième, ce sont les éducateurs, enseignants et parents qui tiennentle rôle principal.Ces deux approches sont complémentaires : l’une est immédiate, elleprévient les risques existants ; l’autre est une éducation à long terme.A certains moments, l’éducation pour la santé a été dominée par une visionindividualiste de la santé fondée sur la responsabilité et l’apprentissageindividuels. A d’autres moments, elle a été dominée par les interactions et les processusd’apprentissage et de pression sociaux.

Livingood précise en 1996, que l’éducation pour la santé vise lescomportements personnels d’une part, et les comportements sociaux et leursdéterminants d’autre part. L’apprentissage des comportements de santé doitêtre abordé simultanément sous l’angle individuel et sous l’angle collectif.

Afin de permettre une réelle éducation pour la santé, sur le plan individuel etsur le plan collectif, différents acteurs sont amenés à entrer en jeu.

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4. Acteurs et partenaires de l’éducation pour la santé

L’objet de l’éducation pour la santé consiste à enseigner descomportements favorables à la santé. Elle intervient en amont et en aval dela maladie ou de l’accident de santé. Les données de santé publiquemontrent l’importance des comportements comme facteurs explicatifs de lamajorité des décès prématurés et évitables, notamment chez les jeunes.Le coût consacré à l’information et à l’éducation pour la santé est trèsinférieur au coût des soins (ainsi, en 1996, la France dépensait 10 F parhabitant pour l’information et l’éducation à la santé, 250 F pour la médecinepréventive et 11000 F pour les soins), de ce fait, on peut estimer quel’éducation à la santé est un bon investissement et reste le parent pauvre dela médecine.

Les premiers centres régionaux d’éducation sanitaire ont vu le jour en 1945.Au début des années 70, le Comité Français pour la Santé (association à butnon lucratif), dépendant du ministère en charge de la Santé, a mis en placeles premières campagnes de prévention du tabac. Le CFES a parallèlementdéveloppé des comités régionaux et départementaux, également financéspar le ministère.

Cependant, l’éducation pour la santé n’est pas, en France, le monopole del’Etat, c’est l’affaire de tous, de tous les acteurs du système de santé. Ellerelève d’une mission de service public, et est assurée par une multituded’acteurs souvent ignorés les uns des autres.

Ainsi, les professionnels et les organismes de santé, les organismes financierscomme les caisses d’assurance maladie ou les collectivités locales, ou lesmultiples associations agissent tous dans le domaine de la santé.Pour les professionnels de santé, médecins, infirmiers et infirmières,pharmaciens, l’éducation pour la santé est une obligation professionnelle quise traduit également en termes de responsabilité : il incombe auprofessionnel de santé d’informer convenablement le patient auquel il aaffaire. Pour ces professionnels, la démarche curative et la démarchepréventive sont complémentaires. Le code de santé publique fait de l’ensemble des établissements de santé(publics comme privés), des acteurs privilégiés en matière d’éducation pourla santé. Les établissements participant au service public hospitalier ont uneplace privilégiée dans l’exercice d’actions d’éducation et ont un rôle decoordination. Ainsi, l’hôpital, établissement investi de la mission de servicepublic, est au cœur du dispositif d’éducation pour la santé.

La Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés mène desactions dans le cadre des priorités de santé publique retenues par l’Etat dansdivers domaines (tabagisme, alcoolisme, suicide, sida). La maladie est eneffet un coût social, et la CNAMTS est, de loin, le premier client desprofessionnels de santé. A l’échelle des départements, les CPAM disposentd’un budget d’action sanitaire et sociale permettant des actions répondantaux priorités définies par les conférences régionales de santé. Certaines

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caisses ont même créé des services chargés d’éducation et de promotion dela santé.

En partenariat avec les CPAM, les établissements et les professionnels desanté, les départements participent également à la prévention de certainsfléaux. Ils sont responsables de la protection maternelle et infantile, des vaccinations,de la prévention de la tuberculose et du cancer. Les communesinterviennent sur différents facteurs comme l’environnement (bruit, circulation,habitat, eau), la violence, la drogue ou l’équilibre alimentaire dans lescantines.

Les associations intervenant dans le domaine de la santé sont trèsnombreuses. Elles ont pour objet la défense des malades, l’aide sociale etpsychologique, l’aide à la recherche, la prévention, la communication etl’éducation. Elles agissent par des campagnes d’information et par desactions auprès de leurs adhérents. Elles fonctionnent avec des financementspublics et des dons.

Les enfants constituant le public principal de l’éducation pour la santé, tousles intervenants auprès de jeunes sont donc concernés par leur éducationsanitaire.

Les éducateurs pour la santé se situent entre éducation et prévention. Comme les enseignants, ils y associent les jeunes concernés, et perçoiventl’éducation pour la santé comme partie intégrante de l’éducation engénéral. Les enfants d’âge scolaire sont donc les principaux acteurs del’éducation pour la santé, car ils sont à la fois le public visé et les intervenantsdans leur propre santé.

Les parents et l’entourage familial des jeunes sont également des acteursincontournables, et dans certains cas les acteurs principaux auprès de leursenfants.

Il faut également souligner le rôle fondamental des établissements scolaires(écoles, collèges, lycées) qui outre leur mission d’enseignement, restent deslieux de passage obligés pour les populations. C’est ainsi que l’éducation à lasanté a pu voir le jour au sein des programmes scolaires.

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II. L’éducation à la santé en milieu scolaire

Les professionnels de santé utilisent l’expression « éducation pour lasanté », les professionnels du système éducatif lui préfère « éducation à lasanté », la préposition « à » mettant davantage l’accent sur la dimensionéducative.

1. Evolution des méthodes d’enseignement

Le système éducatif est depuis longtemps impliqué dans lespréoccupations sanitaires. Les conceptions en matière de santé ont évoluéau cours des années en fonction des contextes sociaux, et avec elles lespratiques éducatives. Différentes approches se sont donc succédées.

Ainsi, de la fin du XIXème au début du XXème siècle, la tuberculose etl’alcoolisme grands fléaux sociaux, avaient de fortes incidences sur lesystème économique, provoquant un important taux d’absentéisme autravail. Parallèlement, les travaux de Pasteur ont sensibilisé l’opinion publique surl’hygiène et l’amélioration des conditions de vie pour combattre et prévenirles phénomènes infectieux.L’éducation se faisait par un style injonctif, et prenait la forme de leçons demorale. Des enquêtes ont montré l’efficacité relative de ces méthodes privilégiantl’interdit et la pensée imposée.

Après la seconde guerre mondiale, des progrès sont apparus dans ledomaine de la prévention, du diagnostic et du traitement des maladies. Lecorps était perçu comme un machine à entretenir. L’éducation à la santé dans la société et à l’école consistait à informer et àtransmettre le savoir des spécialistes.L’école a adopté un style cognitif, pensant qu’il suffisait de savoir et decomprendre que quelque chose nuit à la santé pour que les individus yrenoncent, modifient leurs comportements.

Durant les années 70, on a pris en compte l’être humain dans sa globalité,c’est-à-dire que l’on a pris en compte les aspects physique, moral et socialde l’Homme. L’école ne s’est plus contentée de transmettre des connaissances sur lecorps, elle a cherché davantage à responsabiliser les élèves : l’éducation estdevenue responsabilisante.

Ce n’est que dans les instructions officielles de 1991 qu’apparaît le termeéducation à la santé : « L’élève sera capable de comprendre et de respecter, à l’école et hors del’école, les règles de vie qu’auront développées l’éducation àl’environnement, l’éducation à la santé, ainsi que l’éducation à la

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consommation et à la sécurité. Ces domaines, qui ne sauraient être érigés endisciplines, sont abordés dans le cadre de plusieurs champs disciplinaires. »

Actuellement, avec la crise du système de protection sociale, le sida, oncherche à rendre l’individu acteur de ses apprentissages. Pour cela, il fautprévenir et lutter contre les exclusions. Depuis une vingtaine d’années, l’éducation à la santé se fait par uneapproche plus centrée sur les élèves, plus sensible au dialogue, à l’écoute,au respect des élèves, au repérage de ceux qui sont le plus en difficulté.

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2. Conceptions actuelles de l’éducation à la santé

Afin de renforcer le rôle de l’école dans l’éducation à la santé et pourgénéraliser les pratiques, le ministère de l’Education Nationale a redéfini soncadre en l’inscrivant dans une perspective d’éducation globale etd’apprentissage de la citoyenneté.

La loi d’orientation sur l’éducation de 1989 (Journal Officiel du 14.07.89),place l’élève au centre du système éducatif, et inscrit l’éducation à la santéparmi les préoccupations de la communauté éducative. Cette loi a donnépour mission à l’école de développer la personnalité de l’élève pour luipermettre d’exercer sa citoyenneté. Ainsi, la formation des élèves dans ledomaine des sciences de la vie, l’éducation à la santé et la prévention desagressions et des consommations nocives est présentée comme du ressort del’équipe éducative d’une part, mais également du service de santé scolaireet des parents d’élèves.

Depuis une dizaine d’années, on évolue vers une approche de promotion dela santé, avec la création des Comités d’Environnement Social en 1990,transformés en Comités d’Education à la Santé et à la Citoyenneté en 1998,dans le souci d’établir une cohérence au sein des équipes éducatives et despartenariats avec les acteurs locaux. La mise en place de ces Comités (sous l’impulsion du Ministère) a été laisséeà la charge des établissements et sur décision du conseil d’administration. Sacomposition est évolutive et adaptable à la situation locale, et doit associerl’ensemble de la communauté éducative. L’éducation à la santé nereprésente qu’un seul des six axes d’action de ces Comités, et consiste enl’organisation de la prévention des dépendances, des conduites à risques etde la violence.

L’année 1998 a été marquée par la promulgation de plusieurs textes officiels.La circulaire n° 98-237 du 24.11.98 a réaffirmé les principes d’éducation à lasanté, fondés essentiellement sur des compétences transversales.« A l’opposé d’un conditionnement, l’éducation à la santé vise à aiderchaque jeune à s’approprier progressivement les moyens d’opérer des choix,d’adopter des comportements responsables, pour lui-même comme vis-à-visd’autrui et de l’environnement. Elle permet ainsi de préparer les jeunes àexercer leur citoyenneté avec responsabilité, dans une société où lesquestions de santé constituent une préoccupation majeure. Ni simple discourssur la santé, ni seulement apport d’informations, elle a pour objectifs ledéveloppement de compétences reposant à la fois sur l’appropriation desconnaissances utiles pour comprendre et agir ; la maîtrise de méthodes depensée et d’action, le développement d’attitudes, telles l’estime de soi, lerespect des autres, la solidarité, l’autonomie, la responsabilité ».

Pourtant, l’introduction de l’éducation à la santé à l’école, a soulevé biendes débats, notamment selon deux points de vue.L’éducation à la santé peut être perçue comme relevant du privé et êtreconsidérée comme une intrusion dans l’éducation familiale.

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Cependant, on peut s’interroger sur cette conception : la famille est-elle etdoit-elle être la seule à transmettre cet apprentissage ? La santé étant unfacteur de réussite scolaire, l’école n’a-t-elle pas un rôle à jouer au nom del’égalité des chances (certains contextes sociaux sont moins favorables à lasanté) ?L’éducation à la santé fondée sur la notion de bien-être a été remise encause, car s’appuyant sur un système de valeurs individuelles. Néanmoins, si l’éducation à la santé s’appuie sur les valeurs fondamentalesde l’Homme comme le respect de soi, de l’autre, le sens de la responsabilitéindividuelle et collective, la solidarité, cette remise en cause est-elle justifiée ?Ces deux critiques n’ont cependant pas remis en cause la place del’éducation à la santé à l’école. Celle-ci est reconnue comme unecomposante de l’éducation en général, et figure donc au sein desprogrammes scolaires.

Les comportements des individus se construisant très tôt, l’éducation à lasanté doit viser un public jeune. Ainsi l’éducation à la santé est devenue l’undes domaines de l’école primaire.

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3. l’éducation à la santé à l’école primaire

Le haut comité de la santé publique a souligné l’importance del’éducation à la vie et la nécessaire précocité des actions d’éducation à lasanté (les comportements se construisent tôt). Le rapport Geveaux de 1995préconise quant à lui, de renforcer la responsabilité de l’école pour « aider etpréparer les jeunes à prendre en charge leur santé ».

Conformément à ces recommandations, les circulaires de 1998 ont engagétous les acteurs de l’école à s’impliquer dans l’éducation à la santé. Leministère insiste particulièrement sur la précocité de l’éducation à la santé, encohérence avec le projet d’école ou d’établissement.Les écoles maternelles et élémentaires sont donc invitées à participer aurenforcement et au développement de l’éducation à la santé. Cependant,son cadre est moins défini pour l’école primaire que pour les collèges,notamment en ce qui concerne les horaires.

Du primaire au collège, la circulaire 98-237 décrit pour chaque cycle lescompétences qui constituent les objectifs de l’éducation à la santé dansdivers domaines :

- connaissance et maîtrise du corps : dans le primaire, la connaissancedu corps et de ses grandes fonctions s’intéresse surtout à la nutrition et à lamotricité, avec des apprentissages relatifs à la connaissance de sescapacités physiques, de ses ressources et de ses limites, à la gestion desefforts et à la reconnaissance et la gestion des risques. Les rythmes de vie etles règles d’hygiène doivent être abordés dés le cycle 1, puis de nouveautraités dans les cycles 2 et 3.

- reproduction et sexualité : la reproduction est envisagéeessentiellement dans le cadre des enseignements de biologie. Cet aspectdoit être abordé dés le cycle 1 comme une des grandes fonctions du mondevivant. La reproduction humaine et la sexualité sont de nouveau envisagéesen cycle 3 dans le cadre d’une approche comparative des divers modes dereproduction animale.

- environnement et santé : dés le cycle 1, l’enseignement appréhendela question du lien entre l’environnement, la sécurité et la santé en insistant enpremier lieu sur la sécurité domestique et routière, puis les nuisances et lesresponsabilités personnelles et collectives à l’égard de l’environnement.

- vie sociale et santé : l’enseignement envisage les principes de vie ensociété, des règles de vie dans la classe et l’école et les responsabilitésindividuelles et collectives à l’égard des droits de l’homme et de sa santé. Laquestion de la consommation est associée à cet apprentissage de la viesociale et l’éveil de l’esprit critique face aux messages publicitaires estfavorisé, de même qu’un premier niveau de réflexion sur les produits deconsommation.

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La particularité de cette circulaire est d’ancrer l’éducation à la santé dansplusieurs disciplines (éducation civique, sciences et vie de la terre, éducationphysique et sportive...) et plus seulement à la biologie. Elle instaure un lien fort entre éducation civique et éducation à la santé, etmet l’accent sur les objectifs définis en termes d’acquisition de compétences,de savoir-faire et de savoir-être.

Les objectifs de l’éducation à la santé, ainsi définis, sont en grande partierepris par ceux de l’éducation nutritionnelle.

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4. L’éducation nutritionnelle

L’éducation à la santé est un concept qui a évolué au cours desannées. L’éducation nutritionnelle, faisant partie intégrante de l’éducation àla santé, a elle aussi connu la même évolution.

L’éducation nutritionnelle s’est longtemps appelée « hygiène alimentaire »jusqu’aux années 70 – 80. La pédagogie utilisée était sur un mode curatif : lesmessages véhiculés comportaient des règles, des normes, des listesd’aliments permis ou interdits. Ce genre de campagnes sanitaires a depuis montré ses limites, lamodification des comportements ne peut se faire sans l’adhésion de l’élève :il doit être acteur de ses apprentissages.

A partir des années 80, l’éducation nutritionnelle s’est inscrite dans uneoptique de prévention / promotion de la santé. Cette approche a misl’accent sur l’acquisition d’attitudes, l’estime de soi et la confiance, laresponsabilité et l’habilité à prendre des décisions, en favorisant l’écoute et laparticipation des élèves : on évoque la variété, le plaisir, la convivialité.Cependant l’éducation nutritionnelle n’est qu’évoquée dans les programmessous l’intitulé « approche concrète de l’hygiène alimentaire ».

Sous l’influence du monde médical, on prend peu à peu conscience deseffets sur la santé des excès et des déséquilibres alimentaires. C’est ainsiqu’une véritable éducation nutritionnelle a vu le jour à l’école.

En matière de nutrition, l’école vise actuellement, une évolution descomportements des élèves. Les habitudes alimentaires s’acquièrent au coursde l’enfance, et sont fortement influencées par le contexte social, culturel etéconomique de l’enfant (parents, publicités...). Certains contextes sociauxsont propices aux déséquilibres alimentaires, et ils peuvent avoir desincidences sur l’avenir des enfants. L’Education Nationale a souhaité développer, dés l’école maternelle, uneréelle éducation à la nutrition car il est plus facile de mettre en place debonnes habitudes que d’en changer de mauvaises. L’école souhaite faireadopter aux élèves un comportement curieux et réfléchi, lui faire prendreconscience de l’importance de l’alimentation : manger est un besoin àsatisfaire, une nécessité pour grandir, un plaisir à partager et une source desanté (actuelle et à venir).

L’enseignant doit avoir un rôle de médiateur pour promouvoir une démarchede santé en prenant en compte la spécificité psychologique et sociale dechacun. Il doit écouter les élèves, partir de leur vécu au sein de leur familleafin de valoriser les savoirs et de ne pas les culpabiliser sur leurscomportements.

« Au cycle des approfondissements, l’élève continue à acquérir les bases deson éducation (...) il y accède différemment, car il entre dans une phase deson développement psychologique qui lui permet de construire desconnaissances de manière plus réfléchie. La pédagogie du cycle 3 ne doit

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pas se replier sur une conception abstraite et formelle de l’accès auxconnaissances. Elle reste appuyée sur l’expérience concrète » (Instructionsofficielles 2002).Ainsi l’élève enrichit sa réflexion par l’expérimentation et l’apport deconnaissances qu’elle suscite. Une mise en parallèle des conceptions initialeset des nouvelles conceptions renforcera sa réflexion.

L’éducation nutritionnelle est avant tout une éducation au choix pour desenfants confrontés à une offre abondante de denrées alimentaires.

Lors de mon stage en responsabilité en cycle 3, j’ai mis en place uneséquence sur l’équilibre alimentaire liée à la découverte du fonctionnementdu corps. Je souhaitais les sensibiliser aux fonctions de nutrition, en traitantnotamment de la digestion.

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II. Démarche pédagogique

J’ai choisi de traiter l’éducation à la santé au travers du thème del’éducation nutritionnelle. J’ai abordé ce sujet au cours de mon premierstage en responsabilité au mois de décembre 2003 dans une classe de cycle3. Ce thème a été traité au cours des séances de sciences.

1. Présentation de la classe

La séquence que j’ai expérimentée a été menée à l’école élémentairede Donzy, au sein d’une classe de CE2.Cette classe se composait de 25 élèves, dont 14 garçons et 11 filles.La moitié des élèves prenait ses repas à la cantine.

2. Les acquis des élèves

Je me suis appuyée sur les acquis antérieurs des élèves afin de leurproposer une progression adaptée.Au cours du cycle II, les élèves avaient eu l’occasion de travailler sur leclassement des aliments. Ils avaient également abordé de manière succinctela composition des repas.En revanche, aucun travail n’avait été mené sur la digestion et le devenir desaliments que nous mangeons, ni sur la composition des aliments et leursapports.

3. Présentation de la séquence

- Démarche

Que ce soit au sein de leur famille ou à l’école, les enfants n’ont querarement le choix de la composition de leur menu, de leur goûter. Ils n’ontpas de notion d’équilibre alimentaire et des connaissances confuses quantaux apports de l’alimentation.J’ai donc décidé de mener un travail sur l’éducation alimentaire en lien avecles sciences, afin de permettre aux élèves de mieux connaître lefonctionnement de leur corps, de prendre conscience de l’équilibrealimentaire, et de développer leur autonomie et leur esprit critique afin qu’ilspuissent adopter un comportement réfléchi.Il m’est apparu indispensable de lier cet enseignement aux sciences pourpermettre une prise de conscience de l’importance de l’alimentation.On peut remarquer que je ne suis pas partie d’un projet ou d’un besoin desenfants. Le projet, sa naissance, son élaboration, sa réalisation, prend dutemps pour voir le jour. Mon stage ne durant que trois semaines, j’ai penséque cette période était trop courte pour me permettre de connaître lesélèves et leurs besoins. J’ai donc décidé de proposer un sujet dés le début dustage.

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La séquence se compose de deux phases : une phase orientée en sciencesde la vie, traitant de la digestion et débutant par un recueil des conceptionsinitiales. Cette partie se compose de trois séances, traitant respectivement dutrajet des aliments, de la composition de l’appareil digestif, puis de latransformation des aliments et de leur devenir.Dans un deuxième temps, j’ai traité plus particulièrement de l’alimentation.Cette partie se compose également de trois séances permettant une prisede conscience de l’aspect qualitatif et quantitatif de l’alimentation, et decomprendre le rôle des aliments.La séquence s’achève par une évaluation sommative afin de vérifierl’acquisition des connaissances visées.

- Objectifs de séquence - Première approche des fonctions de nutrition : la digestion.- Sensibilisation aux conditions de maintien du corps en bonne

santé : actions bénéfiques ou nocives de nos comportements alimentaires.

Séance 1 :Objectifs :

- Rendre compte du trajet des aliments.- Faire une synthèse à partir de documents.- Réaliser un schéma.

Déroulement : - Recueil des conceptions sur le chemin des aliments.- Réalisation d’affiches à partir de documents, en schématisant

une partie du tube digestif.- Elaboration de la trace écrite.

Séance 2 :Objectifs :

- Rendre compte du trajet des aliments dans le tube digestif.- Légender un schéma.- Faire une synthèse à partir d’un document vidéo.- Construire des relations par comparaison avec l’observation

d’organes d’animaux.

Déroulement :- Individuellement, dessiner sa représentation du tube digestif.- Visionnage de la vidéo de la dissection du lapin.- Légender le tube digestif du lapin, puis le tube digestif humain.- Réalisation collective d’une trace écrite.

Séance 3 :Objectifs :

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- Rendre compte de la transformation des aliments.- Mettre en relation des documents.

Déroulement :- Retour collectif sur le chemin des aliments.- Questionnement sur la transformation des aliments.- Classement d’images du repas du lapin à différents stades dans

le tube digestif.- Modélisation de l’assimilation : expérience du filtre à café.- Trace écrite : l’appareil digestif.- Débat sur l’alimentation : pourquoi est-ce important de bien se

nourrir ?

Séance 4 :Objectifs :

- Evaluer l’aspect qualitatif et quantitatif de l’alimentation.- Comprendre le rôle des aliments.

Déroulement :- Recueil des conceptions sur l’alimentation.- Réalisation d’un classement des aliments par groupes.- Introduction du classement et de la règle des diététiciens.- Critique collective de menus.

Séance 5 :Objectifs :

- Evaluer l’aspect qualitatif de l’alimentation.- Comprendre la diversité et le rôle des aliments.- Comparer des informations contenues dans des tableaux.

Déroulement :- Questionnement sur le classement des aliments des diététiciens.- Observation d’emballages alimentaires : mise en évidence des

mots protides, glucides, lipides.- Compléter le tableau des familles d’aliments selon les

nutriments qu’elles contiennent et leur rôle.- Elaboration de la trace écrite.

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Séance 6 :Objectifs :

- Evaluer l’aspect quantitatif de l’alimentation.- Comprendre la diversité et le rôle des aliments.

Déroulement :- A partir de tableaux, dégager l’idée que les dépenses

énergétiques varient selon l’âge, le sexe et l’activité.- Evaluation : appareil digestif, critique et composition de menus.

4. Analyse de l’expérimentation

La séquence se compose de deux grandes parties : une partiesciences qui aborde plus particulièrement la digestion, et une partieéducation à la santé qui aborde l’alimentation d’un point de vue qualitatif etquantitatif.L’analyse de la séquence reprendra donc la même structure.

Sciences :

•Séance 1 : (annexes 1-a, 1-b)La première séance a débuté par un relevé des conceptions

concernant le devenir des aliments que nous mangeons, leur trajet. Cettepartie s’est faite collectivement à l’oral. Outre le fait de me permettre desituer le niveau des connaissances des élèves, ce relevé des conceptions apermis une confrontation des points de vue, a entraîné des désaccords etdonc un questionnement.Certains élèves pensaient que les aliments ne ressortaient pas du corps, ouencore qu’ils étaient broyés dans le cœur.Le recueil des conceptions m’a permis de voir qu’un certain vocabulaire étaitconnu des élèves (estomac, intestin), mais qu’ils avaient une idée assezvague de leur propre anatomie. Un travail sur le tube digestif s’est doncavéré indispensable.Dans un deuxième temps, les élèves ont été répartis en groupes. J’ai remis àchaque groupe une documentation expliquant le trajet des aliments dansune partie du tube digestif. J’ai ensuite demandé aux élèves de réaliser uneaffiche schématisant le trajet des aliments, et précisant le nom de l’organeet sa fonction.La réalisation d’affiches a motivé les élèves. La mise en commun desproductions de chaque groupe a permis la réalisation d’un schéma completet a valorisé leur travail.La trace écrite s’est déroulée en fin de séance, et les élèves lui ont aisémenttrouvé un titre. Elle s’est composée des représentations initiales de la classe,puis du schéma conçu collectivement (annexe 2).

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•Séance 2 : (annexes 3-a, 3-b)Après un rappel de la séance précédente, les élèves ont été invités à

dessiner le tube digestif de façon individuelle.La mise en commun des dessins a mis à jour un certain nombre dedésaccords.J’ai invité les élèves à visionner une cassette vidéo montrant la dissectiond’un lapin.Le visionnage de la cassette vidéo n’a choqué aucun élève. Ils ont adoptéune attitude curieuse et attentive. A l’issue de la projection, j’ai laissé les élèves réagir et exprimer leurscommentaires. Certains m’ont fait part de leur étonnement quant à la formeet à la taille des organes.Je leur ai ensuite distribué une photo de lapin disséqué et leur ai demandéde la légender. Ce travail a été globalement bien réussi.Par la suite, les élèves n’ont pas eu de difficultés majeures à légender le tubedigestif humain en se référant à celui du lapin.La trace écrite de cette séance était composée du dessin de leurreprésentation initiale de l’appareil digestif humain, de la photo de ladissection du lapin et du dessin légendé du tube digestif humain. Les élèves ont enfin élaboré un résumé collectif, précisant le trajet desaliments et le nom de tous les organes du tube digestif (annexe 4).

•Séance 3 : (annexes 5-a, 5-b)J’ai débuté cette troisième séance par un rappel des séances

précédentes. J’ai affiché un dessin de l’appareil digestif humain au tableau,et les élèves sont venus matérialiser le trajet des aliments en coloriant chaquepartie du tube et en précisant son nom. J’ai pu constater que le vocabulairelié aux différents organes avait bien été mémorisé.J’ai également profité de cette phase de rappel, pour les questionner sur latransformation des aliments. Les élèves avaient conscience que les alimentssubissaient une transformation mécanique au cours de leur trajet dansl’appareil digestif. Je souhaitais à présent leur faire prendre conscience de latransformation chimique des aliments, sans toutefois entrer dans des détailstrop complexes.J’ai distribué à chaque élève des photos représentant la transformationd’une feuille de salade au cours de sa progression dans l’appareil digestif dulapin. Leur travail consistait à remettre les différentes photos dans l’ordre.Ils ont ensuite pu coller les photos sur une feuille récapitulant le nom desorganes de l’appareil digestif et leurs actions, et présentant les glandesdigestives.Le dessin utilisé en début de séance est resté affiché au tableau. Il faisaitapparaître les glandes digestives. J’ai demandé aux élèves de venir lescolorier et de retrouver leurs noms en se basant sur le document que je leuravais distribué.L’assimilation est un concept difficile à comprendre pour des élèves de CE2,une modélisation m’a semblé indispensable pour illustrer ce processus. Je leurai donc proposé de réaliser une expérience avec des filtres à café. Les élèvesont versé de l’eau chaude dans un premier filtre contenant du café, puis

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dans un second contenant du sucre en poudre. Cette expérience leur apermis de conclure que certains aliments étaient complètement utilisés par lecorps, et que d’autres n’étaient utilisés qu’en partie.La séance s’est achevée par l’élaboration d’une trace écrite sur la digestion,comprenant la feuille du repas du lapin, ainsi qu’un dessin de l’appareildigestif faisant apparaître le tube digestif et les glandes digestives. Les élèves ont élaboré un résumé collectif concernant la digestion (annexes6-a, 6-b).

L’équilibre alimentaire :

•Séance 4 : (annexes 7-a, 7-b)Cette séance a débuté par un recueil des conceptions des élèves

concernant l’alimentation.J’ai distribué un questionnaire à chaque élève permettant de dégager le rôledes aliments à leurs yeux. Une mise en commun a permis de confronter leurspoints de vues. Certains élèves attribuaient à l’alimentation une fonction énergétique,d’autre une fonction de construction. Aucun d’entre eux ne pensaient quel’alimentation pouvait couvrir ces deux besoins. Quand je les ai interrogés sur les raisons d’une alimentation variée, la plupartdes élèves pensaient qu’il s’agissait de développer le goût. Un élève m’adéclaré qu’il s’agissait de ne pas jeter la nourriture. Une seule élève m’a ditqu’il fallait manger de manière variée pour être en bonne santé, mais elle nesavait pas justifier ses propos.J’ai ensuite réparti les élèves par groupes, je leur ai distribué des imagesd’aliments et je leur ai demandé de réaliser un classement.Les élèves ont été très motivés par cette activité. Les débats ont été trèsanimés au sein des différents groupes, il leur a fallu prendre en compte l’avisde chacun.Chaque groupe est ensuite venu présenter son classement à la classe. Lesélèves avaient déjà eu l’occasion de travailler le classement des aliments lorsdu cycle précédent. Sur les cinq groupes, quatre ont réalisé un classementproche de celui attendu, avec cependant divers aliments rangés dans desfamilles inappropriées. Un groupe a proposé un classement salé – sucré, en yajoutant les familles viande, liquide, lait et fariné (annexes 8-a, 8-b, 8-c, 8-d et8-e).Je leur ai ensuite proposé le classement des diététiciens, et donné la règlepréconisée par ces derniers.J’ai ensuite écrit un menu déséquilibré au tableau, et je leur ai demandé dele critiquer, de vérifier s’il respectait la règle des diététiciens. Dans un premiertemps, ils ont réfléchi individuellement à l’aide d’un tableau synthétisant lesdifférentes familles, puis s’en est suivie une mise en commun collective.

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•Séance 5 : (annexes 9-a, 9-b)La séance a commencé par un rappel de la séance précédente. Ceci

m’a permis d’amener au questionnement : pourquoi des médecins classentles aliments ?J’avais demandé aux élèves d’apporter en classe des emballagesd’aliments. J’ai attiré leur attention sur les tableaux d’informationsnutritionnelles. Ils ont remarqué que la plupart des emballages contenaientce tableau, et que l’on retrouvait à chaque fois les mêmes informations. Ils sesont interrogés sur la signification des termes protides, glucides, lipides qu’ilsne connaissaient pas, et ils ont remarqué que tous les aliments n’encontenaient pas la même quantité.Je leur ai ensuite distribué un document contenant un tableau sur lacomposition des aliments, un texte expliquant le rôle des différentessubstances contenues dans les aliments, et un tableau reprenant les famillesd’aliments. Ce dernier tableau a été complété collectivement : pour chaquefamille, les élèves ont dégagé les principaux éléments la constituant et leurrôle. Ceci a permis d’expliquer qu’il était préférable d’avoir une alimentationvariée, sans toutefois imposer de règle. Cette phase était compliquée et peu motivante pour les élèves.Les élèves ont réalisé un résumé collectivement, rappelant les substancescontenues dans les aliments et leur rôle (annexes 10-a, 10-b, 10-c).

•Séance 6 : (annexes 11-a, 11-b)Cette dernière séance a débuté par un rappel sur la diversité et le rôle

des aliments.J’ai ensuite amené les élèves à se questionner sur l’aspect quantitatif del’alimentation. Il leur apparaissait évident que tout le monde ne mangeaitpas la même quantité de nourriture, mais ils expliquaient ce fait par rapport àla taille des individus. La variation des dépenses énergétiques en fonction del’activité n’est pas apparue.J’ai distribué à chaque élève une feuille contenant deux tableaux quifaisaient apparaître les dépenses énergétiques des individus en fonction deleur âge, de leur sexe, et de leur activité.Je leur ai expliqué que le kilojoule était l’unité permettant de mesurer lesdépenses énergétiques.Nous avons ensuite lu les tableaux collectivement. Le premier tableau leur apermis de conclure qu’à âge égal, les dépenses étaient différentes pour lesgarçons et pour les filles.La lecture du second tableau a confirmé leur première conclusion, et aégalement permis de se rendre compte que nos besoins variaient aussi enfonction de notre activité.Les élèves ont rédigé collectivement leurs conclusions à la lumière de cestableaux, et les ont inscrites en dessous. Ce document est venu s’ajouter auxtraces écrites des séances précédentes (annexe 10-c).Cette séance s’est terminée par une évaluation individuelle de l’ensemblede la séquence.

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•L’évaluation : (annexes 12-a, 12-b)Toute séquence se conçoit avec des objectifs censés être évaluables,

mais en éducation à la santé les objectifs visent à améliorer le comportementdes enfants. Comment évaluer des comportements sans entrer dans l’intimitédes familles ? L’évaluation des comportements étant impossible, on ne peutalors évaluer que la connaissance de ces comportements.

J’ai choisi d’évaluer l’ensemble de la séquence individuellement par écrit. Letravail proposé se composait de deux parties : la première évaluait ladigestion, la seconde l’équilibre alimentaire.L’évaluation de la digestion se composait de deux exercices.Le premier exercice consistait à écrire le nom de différentes parties du tubesdigestif : estomac, intestin grêle, gros intestin. Sur les 25 élèves de la classe, 22ont réussi cet exercice, 2 élèves ont fait une erreur. Une seule élève n’a trouvéqu’une réponse.Dans le second exercice, les élèves devaient réunir une partie du tubedigestif avec son action sur la transformation des aliments.Cet exercice a été réussi par 19 élèves, 2 n’ont trouvé que la moitié desréponses, 3 n’en ont trouvé qu’une. Une seule élève n’a pas réussi l’ensemblede l’exercice.L’évaluation de l’équilibre alimentaire comportait également deux exercices.Pour ces deux exercices, je leur ai laissé a disposition leur tableau des famillesd’aliments.Le premier exercice se composait de deux menus à critiquer : un équilibré, unsecond ne l’étant pas.Concernant le menu équilibré, 21 élèves l’ont reconnu et ont su le justifier, 4élèves ont trouvé qu’il n’était pas équilibré sans justifier leur réponse.En ce qui concerne le menu non équilibré, 13 élèves ont remarqué qu’ilmanquait une famille mais n’ont pas nommé la bonne, un seul élève l’atrouvée. Un élève a remarqué qu’il y avait trop de sucre, et 7 d’entre eux onttrouvé ce menu équilibré sans justifier leur réponse. Enfin, 3 élèves n’ont pasrépondu à la question.Dans le second exercice, les élèves devaient élaborer un menu pour unejournée en respectant la règle des diététiciens. Sur les 25 élèves de la classe, 15 ont réussi à composer des repas cohérentsen représentant toutes les familles d’aliments. 9 élèves ont oublié des familles,et certains d’entre eux ont composé des menus assez incohérents (un seulrepas composé exclusivement de viande par exemple). Enfin, un seul élèven’a pas réalisé l’exercice.

Au vu de cette évaluation des connaissances, l’acquisition des savoirsconcernant l’appareil digestif m’a paru concluant.L’acquisition des connaissances concernant l’équilibre alimentaire m’a paruen revanche beaucoup moins réussie.

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5. Bilan

Au terme de la séquence que j’ai menée, j’ai constaté une différencedes comportements des élèves, et surtout de leur motivation.

La partie concernant la digestion les a beaucoup motivés. Les élèves sequestionnaient beaucoup quant à leur anatomie, ils ont adopté une attitudecurieuse et dynamique. J’ai utilisé la démarche scientifique afin d’amener un questionnement, qu’ilsémettent des hypothèses et qu’ils proposent des solutions pour valider leurshypothèses. J’avais pris soin de varier les méthodes de travail et d’utiliser lematériel disponible dans l’école (comme la télévision et le magnétoscope).

J’ai remarqué un déclin de la motivation en ce qui concerne l’équilibrealimentaire, notamment à partir de la séance 5.Je pense que cette baisse de la motivation est essentiellement due auxactivités que je leur ai proposées. Celles-ci étaient trop abstraites et très peustimulantes.De plus, je leur ai imposé le sujet de la séquence, et les élèves ne ressentaientpeut – être pas de besoin concernant l’alimentation.Je pense que j’aurais dû lier cette phase de travail à un autre champdisciplinaire comme les arts visuels par exemple.

Si c’était à refaire, j’aborderai l’aspect qualitatif et quantitatif des aliments surune plus courte durée, d’une part.D’autre part, je leur proposerai de décrire et de commenter une des afficheséditées par le Comité Français de l’Education pour la Santé par exemple. Cegenre d’activité aurait pu être favorable à un débat sur l’alimentation, etaurait permis de confronter ses désirs aux messages de santé, en parallèleavec le discours des parents. En prolongement, un travail sur les affichesaurait pu être mené en arts visuels, en lien avec la maîtrise de la langue pourl’élaboration des messages.En les inscrivant dans une démarche de projet (la réalisation d’affiches),j’aurai sans doute conservé l’adhésion des élèves.

J’avais pour objectifs de faire une première approche des fonctions denutrition, et de sensibiliser les élèves aux conditions de maintien du corps enbonne santé en soulignant les actions bénéfiques ou nocives de noscomportements alimentaires.Je pense m’être trop appuyée sur l’apport de connaissances en ce quiconcerne l’alimentation. On ne peut cependant pas nier l’importance del’apport d’informations, bien que comprendre soit différent d’agir, mais c’estun préalable nécessaire pour pouvoir faire des choix individuels. L’apportd’informations peut quelque fois faire prendre conscience de certainsphénomènes et par là amener à modifier des comportements.

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Conclusion

Lors de mon stage, j’avais pour ambition de permettre aux élèvesd’adopter une attitude responsable et réfléchie concernant leuralimentation.La mise en œuvre de la séquence et son analyse m’ont amenée à mequestionner de nouveau sur la démarche à entreprendre en éducation à lasanté.En effet, celle-ci doit se faire dans le cadre d’un projet comme j’ai pu leconstater. Il doit naître d’une proposition des élèves, en relation avec leurenvironnement scolaire, afin de les impliquer réellement dans la démarche etpour qu’il ait des répercussions sur leurs comportements.En éducation à la santé, les actions ponctuelles permettent une premièreprise de conscience mais restent insuffisantes pour modifier lescomportements. Les actions ne sont efficaces que dans la durée.La démarche de projet nécessite du temps pour être mise en œuvre. Lebesoin naît et mûrit chez l’enfant, il est communiqué à autrui, un projet estélaboré, il est réalisé et on lui apporte d’éventuelles modifications au coursde sa réalisation, enfin son efficacité est évaluée. De plus il est nécessaire defaire des pauses dans le projet pour qu’il mûrisse et évolue.Réaliser un projet d’éducation à la santé en trois semaines me paraissait doncimpossible. Je savais qu’il était préférable de partir des besoins des élèves,mais comme ceci prend du temps, j’ai supposé leurs besoins et élaboré laséquence. Les élèves n’ont fait que la réaliser.En outre, je me suis aperçue que mes objectifs de séquence étaient un peutrop ambitieux. En effet, même si les élèves ont été sensibilisés aux apportsdes aliments et à leurs rôles dans l’organisme, adopter une attituderesponsable et réfléchie n’implique pas seulement les enfants. Il ne faut pasoublier que la plupart d’entre eux n’ont que peu de liberté de choixconcernant leur alimentation.

L’éducation nutritionnelle, comme l’éducation à la santé, est un processuséducatif qui s’appuie sur l’élaboration de connaissances concernant lesbesoins, les limites, les possibilités et les plaisirs du corps. Elle vise l’acquisitionde comportements bénéfiques à la santé de chacun et de tous.L’éducation à la santé est donc un élément indispensable à la constructiondu jeune citoyen.

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Bibliographie

• « Education pour la santé des jeunes. Démarches et méthodes. Synthèse etrecommandations. »collection Expertise Collective Inserm, 2001.

• « Projets de recherche et mémoires en santé publique et communautaire »Michèle Baumann, Jean – Pierre DeschampsDépartement de santé publique faculté de médecine de Nancy, 1991.

• « Education sanitaire »A. Dusart, M-L Blateyron, N. Bujoc éditions Foucher, 1992.

• www.inpes.sante.frSite de l’Institut National de Prévention et d’Education Pour la Santé.

• « Loi d’orientation sur l’éducation »Ministère de l’éducation NationaleBulletin Officiel spécial n°4 du 31 août 1989.

• « Orientations pour l’éducation à la santé à l’école et au collège »Ministère de l’Education Nationale, circulaire 98-237, Bulletin Officiel n°45 du 3 décembre 1998.

• « Programmes de l’école élémentaire »Centre National de Documentation Pédagogique, 2002.

• « Enseigner la biologie et la géologie à l’école élémentaire »Raymond Tavernier, Jeanne Lamarque, 1995.

• « Le corps humain »Delagrave, CNDP.

En direction des élèves :

« Alimentation entre plaisir et raison »Jacqueline Mambret, Dominique ChevassutService d’éducation pour la santé, Caisse Primaire d’assurance Maladie de laMarne, 1989.

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Remerciements

Je tiens à remercier particulièrement Monsieur Orobon pour ses conseilset son aide pour l’élaboration de ce mémoire.

Je remercie également Madame Véronique Pilard, titulaire de la classe deCE2, pour m’avoir permis d’expérimenter le sujet de ce mémoire au sein desa classe.Je remercie également l’ensemble des élèves de cette classe.

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Annexes

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Domaine : Sciences

Titre : Le chemin des aliments : où vontles aliments que je mange ?

Niveau : CE2

Date : mardi 25 novembre 2003

Numéro de la séance : 1

Objectifs de la séance :- Rendre compte du trajet des aliments - Faire une synthèse à partir de documents- Réaliser un schéma

Lieu(x), horaire(s) : - Ecole élémentaire de Donzy, classe CE2

Matériel :- Documentation sur le tube digestif- Une feuilles A3 par groupe- Feutres, crayons de couleur

Organisation : - Collectif- Individuel- Par groupes

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Annexe 1-a

Temps

prévuDéroulement de la séance Consignes / Questions

10’

20’

15’

•Questionnement :- Manger un bonbon et questionnerles élèves.- Noter les représentations des élèvesau tableau :confrontationsdésaccords,questions.

•Recherche : - Travail par groupe à partir dedocumentation : réaliser une affiche(A3) avec un titre, un dessin, unelégende et un résumé succinct du rôlede l’organe et de sa position dans letube.- Mise en commun des schémas.Vérifier que les critères de réussite sontrespectés.- Faire le schéma au tableau : fairecollectivement un schéma traduisantle trajet des aliments.

•Conclusion :- Rappel du questionnement initial.- Faire écrire le titre sur le cahier puisreproduire le schéma en les guidant.

- Où est le bonbon ? A quelendroit ? Tout ce que je mangereste en moi ? Quel cheminemprunte le bonbon ?Et l’eau ?

- Où vont les aliments que jemange ?

- Vous allez lire ces documents,puis vous ferez un schéma du trajetdes aliments (noms des organes).

- Devant le tableau

- Quelle question nous sommesnous posée ?

Annexe 1-b

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- Certains aliments vont dans une poche, d’autres dans des tuyaux.- Les aliments ne sortent pas du corps.- Les aliments vont dans l’estomac, puis dans l’intestin.- Les aliments vont dans le cœur pour être broyés.- Les gros aliments restent dans le corps, les petits ressortent.- Il y a deux tuyaux : un pour le gras, un pour la viande. Les aliments semélangent dans le bassin.- Il y a deux tuyaux qui vont dans l’estomac, puis un seul pour que les alimentsressortent.

Annexe 2

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Domaine : Sciences

Titre : L’appareil digestif

Niveau : CE2

Date : jeudi 27 novembre 2003

Numéro de la séance : 2

Objectifs de la séance :- Rendre compte du trajet des aliments dans le tube digestif- Rendre compte des transformations des aliments dans le tube digestif- Légender un schéma- Faire une synthèse à partir de documents vidéo- Construire des relations par comparaison avec l’observation d’organesd’animaux

Lieu(x), horaire(s) : - Ecole élémentaire de Donzy, classe CE2

Matériel :- Fiches homme (1)- Cassette vidéo de la dissection du lapin- Photo de lapin disséqué- Fiche appareil digestif humain

Organisation : - Collectif- Individuel- Par groupes

Annexe 3-a

34

Temps

prévuDéroulement de la séance Consignes / Questions

15’

20’

15’

•Questionnement :- Rappel du questionnement de lapremière séance.- Afficher les réalisations de lapremière séance.- Recueil individuel desreprésentations sur l’appareildigestif (fiche 1).- Mise en commun : désaccords,questions.

•Recherche : - Visionner la cassette vidéo de ladissection du lapin.

- Recueil des réactions, remarques.- 2ème visionnage de la cassette : lesélèves doivent noter la chronologiede la dissection.- Distribuer l’image du lapindisséqué, puis légender (individuel)puis mise en commun.

- Recueil des réponses.- Distribution de la fiche del’appareil digestif : légender ledessin en s’aidant du schéma dulapin (crayon de papier).- Mise en commun et correction.

•Conclusion :- Rappel du questionnement initial.- Ecrire un résumé collectif.- Trace écrite : titre, schéma initial +questionnement de la classe,schéma lapin + schéma humain +différence, résumé sur l’appareildigestif.

- Quelle question nous sommes nousposée la dernière fois ?trajet des aliments

- Vous allez dessiner l’appareil digestifen vous servant des affiches que vousaviez faites la dernière fois.

- Je vais vous montrer un film : il s’agitde la dissection d’un lapin. Observezles formes des différentes parties dutube digestif.

- Pensez-vous que l’appareil digestifde l’homme ressemble à celui dulapin ?

- Quelle question nous sommes nousposée ?

Annexe 3-b

35

Annexe 4

36

Domaine : Sciences

Titre : Transformation des aliments : quedeviennent les aliments que je mange ?

Niveau : CE2

Date : mardi 2 décembre 2003

Numéro de la séance : 3

Objectifs de la séance :- Rendre compte des transformations des aliments - Mettre en relation des documents

Lieu(x), horaire(s) : - Ecole élémentaire de Donzy, classe CE2

Matériel :- Tube digestif A3- Images du repas du lapin + feuille des phases de la digestion du lapin.- feuilles de l’appareil digestif humain.- Feutres, crayons de couleur- Fiche d’évaluation sur la digestion.

Organisation : - Collectif- Individuel

Annexe 5-a

37

Temps

prévuDéroulement de la séance Consignes / Questions

10’

20’

15’

•Questionnement :- Rappel de la séance précédente.- Afficher appareil digestif autableau.- Faire colorier une partie du tubeet la légender (élève au tableau,changer de couleur).- Le chemin des aliments apparaîten couleur : amener auquestionnement sur latransformation des aliments : où ?Comment ? Pourquoi ?

•Recherche : - Travail individuel à partir dedocumentation : classer les imagesdu repas du lapin selon leurposition dans le tube digestif.- Mise en commun : les aliments setransforment (coller).- Modélisation de l’assimilation :expérience du filtre à café.

•Conclusion :- Rappel du questionnement initial.- Faire écrire le titre sur le cahier : Ladigestion.- Coller la feuille de l’appareildigestif humain.- Colorier tube digestif d’unecouleur, les glandes digestivesd’une autre couleur + légender.- Ecrire le résumé.

- Débat : discussion surl’alimentation (Pourquoi est-ceimportant de bien se nourrir ?).

- Quelle question nous sommes nousposée la dernière fois ?

- Que deviennent les aliments que jemange ?

- Quelle question nous sommes nousposée ?

Annexe 5-b

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Que deviennent les aliments ?

Dans la bouche, les aliments sont digérésmastiqu et imprégnés de salive : c’est le début de la

digestion.

Dans l’estomac, les aliments sont brassés et réduits en bouillie acide par le suc digestif (fabriqué par l’estomac).

Dans l’intestin grêle, la digestion s’achève grâce à d’autres sucs digestifs fabriqués par le foie, le pancréas et

l’intestin grêle.Les aliments transformés en nutriments traversent la paroi de l’intestin etpassent dans le sang pour être distribués aux organes: c’est l’assimilation.

Les substances qui n’ont pas été digérées continuent leur chemin dans le gros intestin. Puis elles seront rejetées par l’anus.

Annexe 6-a

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Annexe 6-b

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Domaine : Sciences

Titre : Classement des aliments

Niveau : CE2

Date : jeudi 4 décembre 2003

Numéro de la séance : 4

Objectifs de la séance :- Evaluer l’aspect qualitatif et quantitatif de l’alimentation - Comprendre le rôle des aliments

Lieu(x), horaire(s) : - Ecole élémentaire de Donzy, classe CE2

Matériel :- Questionnaire sur les représentations des élèves- Images des aliments (1 jeu par groupe)- Feuilles A3 (1 par groupe)- Feuilles des menus (1 par élève)- Feutres, crayons de couleur

Organisation : - Collectif- Individuel- Par groupes

Annexe 7-a

41

Temps

prévuDéroulement de la séance Consignes / Questions

15’

20’

10’

•Questionnement :- Recueil des conceptions surl’alimentation.- Mise en commun : désaccords,questions (noter au tableau).

•Recherche par groupes: - A partir d’illustrations, proposer unclassement des aliments.- Mise en commun : chaquegroupe vient proposer sonclassement en précisant le critère(plusieurs classements sontpossibles : animal -végétal ; dessert– plat principal ; produits laitiers,viandes, légumes...).

- Introduction du classement desdiététiciens : distribuer la fiche.- Donner la règle des diététiciens.

•Individuellement:- Distribuer la feuille des menus.- Chaque élève critique des menuset en compose un pour chacundes repas de la journée.- Mise en commun collective.

•Conclusion :- Rappel du questionnement initial.- Réponse : pour assurercorrectement les besoins del’organisme, il faut manger chaquejour, un représentant de chaquefamille d’aliments.

- Quelle question nous sommes nousposée la dernière fois ?

- Plusieurs classements sont possibles.

- Notre nourriture est toujours d’origineanimale ou végétale.

- Voici un classement réalisé par desmédecins.- Pour rester en bonne santé, il fautconsommer chaque jour des alimentsappartenant aux différentes familles.

- Vous allez vérifier si les menusrespectent la règle.- Vous allez composer un menu enrespectant cette règle.

Annexe 7-b

42

Annexe 8-a

43

Annexe 8-b

44

45

Annexe 8-c

46

Annexe 8-d

47

Annexe 8-e

Domaine : Sciences

Titre : Diversité et rôle des aliments

Niveau : CE2

Date : mardi 9 décembre 2003

Numéro de la séance : 5

Objectifs de la séance :- Evaluer l’aspect qualitatif de l’alimentation - Comprendre la diversité et le rôle des aliments- Comparer des informations contenues dans des tableaux

Lieu(x), horaire(s) : - Ecole élémentaire de Donzy, classe CE2

Matériel :- Feuille des tableaux (composition des aliments)- Tableau de la composition des aliments grand format- Tableau des familles d’aliments grand format

Organisation : - Collectif- Individuel

Annexe 9-a

48

Temps

prévuDéroulement de la séance Consignes / Questions

15’

20’

10’

•Questionnement :- Rappel de la séance précédente.- Classement des aliments par desmédecins : aborder les problèmesde santé liés à une mauvaisealimentation.- Amener au questionnement

•Recherche : - Observer les emballagesalimentaires : attirer l’attention surles tableaux d’informationsnutritionnelles mise en évidencedes mots protides, glucides, lipides :ce sont des substances contenuesdans nos aliments.- Distribuer la feuille des tableaux.- Compléter le tableau des famillesd’aliments (éléments principaux dechaque famille).- Lire le texte en bas de la feuille.- Compléter le tableau sur le rôlede chaque famille d’aliments.

•Conclusion :- Rappel du questionnement initial.- Réponse : les aliments que nousmangeons servent à construirenotre corps et nous fournissent del’énergie il est important de manger desaliments de chaque famille pourque notre corps ne manque derien.- Ecrire la conclusion sur la feuillede la séance précédente.

- Quelle question nous sommes nousposée la dernière fois ?

- Pourquoi les médecins ont classéles aliments de cette façon ?

- Y a-t-il des mots que vous neconnaissez pas ?

- Quelle question nous sommes nousposée ?

Annexe 9-b

49

Annexe 10-a

- Que préfères – tu manger ?

....................................................................................................

....................................................................................................

- Qu’est – ce que tu n’aimes pas mais qu’il faut manger ?

....................................................................................................

....................................................................................................

- Pourquoi ?

....................................................................................................

....................................................................................................

- A quoi servent les aliments que nous mangeons ?

....................................................................................................

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- Quelle nourriture donne des forces ?

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A quoi servent les aliments que nous mangeons ?- ils nous donnent des forces, de l’énergie, des vitamines- ils nous permettent de survivre, de ne pas mourir- ils nous permettent de grandir, de renforcer nos os

Pourquoi faut-il manger de tous les aliments ?- pour développer notre goût- pour ne pas être fragile- pour ne pas jeter la nourriture- pour être en bonne santé

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Annexe 10-b

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Annexe 10-c

Masse(en Kg)

kJ/24h

Enfants0 1 an1 - 4 ans

4 - 7 ans7 - 10 ans

7,313,52028

3380565076509150

Filles10 -13 ans13 – 16 ans16 – 20 ans

385054

9800104009650

Garçons10 – 13 ans13 – 16 ans16 – 20 ans

375163

108501210012850

Activité Homme(kJ/24h)

Femme(kJ/24h)

LégèreModéréeForteExceptionnelle

11300125001460016700

840092001090012300

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Domaine : Sciences

Titre : Rations alimentaire

Niveau : CE2

Date : jeudi 11 décembre 2003

Numéro de la séance : 6

Objectifs de la séance :- Evaluer l’aspect quantitatif de l’alimentation - Comprendre la diversité et le rôle des aliments

Lieu(x), horaire(s) : - Ecole élémentaire de Donzy, classe CE2

Matériel :- Feuille des tableaux rations alimentaires- Tableau grand format rations alimentaires

Organisation : - Collectif- Individuel

Annexe 11-a

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Temps

prévuDéroulement de la séance Consignes / Questions

Annexe 11-b

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5’

10’

10’

•Questionnement :- Rappel de la séance précédente.

- Amener au questionnement

•Recherche : - Distribuer la feuille des tableaux.- Observation du premier tableau.- Le Kilojoule est l’unité qui permetde mesurer les dépensesénergétiques : mettre en parallèleavec les kilogrammes. - Faire comparer les poids filles -garçons, puis les dépensesénergétiques les dépensesénergétiques varient selon l’âge etle sexe.- Ecrire la conclusion au tableau etsur leur fiche.

- Observer le deuxième tableau,élucider le vocabulaire.- Comparer les dépenses selonl’intensité de l’activité, selon le sexe les dépenses énergétiquesvarient selon le sexe et selonl’activité.- Ecrire la conclusion au tableau etsur leur fiche.

•Conclusion :- Rappel du questionnement initial.- Réponse : un menu équilibrécouvre les besoins qualitatifs etquantitatifs.Dans une journée, il faut 4 repas(25%, 30%, 15%, 30%).Il faut au moins un aliment dechaque famille par jour.

• Evaluation

- Quelle question nous sommes nousposée la dernière fois ?- Est-ce que tout le monde doitmanger la même chose, en mêmequantité ?Pourquoi ?

- Y a-t-il des mots que vous necomprenez pas ?- La dernière colonne nous indiquecombien il nous faut de kilojoules pour24 heures.- Que peut-on remarquer ?

- Quelle conclusion peut-on en tirer ?

- Que peut-on remarquer ?

- Quelle conclusion peut-on en tirer ?

- Quelle question nous sommes nousposée ?

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Pour rester en bonne santé, il faut manger chaquejour au moins un aliment de chaque famille.

Annexe 12-a

Annexe 12-b

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Menu de Jules Menu de ZoéPetit déjeuner :Barre de céréales chocolatée + siropde framboise + eau.

Déjeuner :Sandwich au jambon + frites + crèmecaramel + soda à l’orange.

Goûter :Pain au chocolat + soda.

Dîner :Beefsteak haché + pâtes à la tomate+ fromage blanc + eau + pain.

Petit déjeuner :Céréales + yaourt + jus de pomme.

Déjeuner :Salade de tomates + blanc de poulet+ purée de pommes de terre +fromage + salade de fruits + eau +pain.

Goûter :Pain beurré + chocolat.

Dîner :Tarte au fromage + salade verte +compote de pommes.

Jules a –t – il respecté la règle ? Pourquoi ?

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Zoé a – t – elle respecté la règle ? Pourquoi ?

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Compose un menu qui respecte la règle :

Petit déjeuner Déjeuner Goûter Dîner

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L’éducation à la santé en cycle 3

Résumé :

L’éducation à la santé est un apport de connaissances, une proposition decomportement pour améliorer la santé. Elle vise la formation d’un futurcitoyen informé, responsable et autonome. J’ai été amenée à me demandercomment permettre aux élèves d’adopter une attitude responsable etréfléchie concernant leur alimentation. Mon expérimentation m’a permis deconclure qu’elle nécessite l’élaboration d’un projet à long terme qui naît desbesoins des élèves.

Mots clés :

- éducation- santé- projet- nutrition- citoyen

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