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De Lot et Garonne AGEN CTC n° 75 févriermars 2009 L’enseignant Revue bimestrielle Directeur de publication : Sylvain PICARD CPPAP n° 0911S07981 Imprimé par nos soins Malaise. SE-UNSa du Lot et Garonne 14 rue Jean Terles 47000 AGEN Tél : 05 53 48 12 12 Tél : 06 08 42 70 42 Fax :05.53.48.12.13 Mél. : [email protected] http://sections.se-unsa.org/47/ SOMMAIRE Edito 1er degré Formation Adhérer 8 1er degré 5 2nd degré 6 7 4 Actions 2 1er degré 3 1 Les enseignants sont dans un état d’usure, de malaise, d’exaspération qui, s’il n’est pas entendu, ne sera pas sans conséquence sur le bon fonctionnement de l’Ecole. Le rythme effréné de nouveautés non-concertées, que les enseignants n’ont pu s’approprier, conduit à la perte de lisibilité de ce qu’ils ont à faire. Il y a une véritable perte des repères professionnels. Les enseignants, aujourd’hui, ont l’impression de ne plus être reconnus comme des professionnels mais d’être traités comme des exécutants. Depuis quatre mois l’Ecole a été heurtée par de nouveaux programmes, une aide personnalisée décrétée par le seul ministre, l’amputation lourde des RASED déjà fragilisés, la mise en place sans pilotage de l’accompagnement éducatif en éducation prioritaire, une mise en doute sérieuse et durable du travail des enseignants de l’Ecole maternelle, l’instauration à la hussarde d’évaluations nationales qui ressemblent plus à un moyen de mettre au pas, de contrôler le travail des enseignants que de leur fournir un outil professionnel collectif, une déqualification du travail des enseignants travaillant dans les associations complémentaires, un encadrement revanchard du droit de grève pour les seuls enseignants du premier degré, un passage au moule du droit à mutation, une réforme ajournée suivie d'une expérimentation hasardeuse dans les lycées, un passage du bac pro en 3 ans,… C’est à la rupture entre les enseignants et leur ministère, que cette avalanche de réformes subies nous conduit. La participation exceptionnelle aux mouvements de grève en témoigne. C’est prendre un grave risque pour l’Ecole elle-même que de ne pas l’entendre. Le Ministre de l'Education nationale doit écouter ce que lui disent ses enseignants qui seront, à n'en pas douter, à nouveau mobilisés le 19 mars prochain. Sylvain PICARD, Secrétaire départemental.

L'enseignant mars 2009

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L'actu éduc 47

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De Lot et Garonne

AGEN CTC

n° 75 février—mars 2009

L’enseignant

Revue bimestrielle

Directeur de publication : Sylvain PICARD

CPPAP n° 0911S07981

Imprimé par nos soins

Malaise.

SE-UNSa du Lot et Garonne

14 rue Jean Terles 47000 AGEN

Tél : 05 53 48 12 12 Tél : 06 08 42 70 42 Fax :05.53.48.12.13

Mél. : [email protected] http://sections.se-unsa.org/47/

SOMMAIRE

Edito

1er degré

Formation

Adhérer 8

1er degré 5 2nd degré 6

7

4

Actions 2 1er degré 3

1

Les enseignants sont dans un état d’usure, de malaise, d’exaspération qui, s’il n’est pas entendu, ne sera pas sans conséquence sur le bon fonctionnement de l’Ecole. Le rythme effréné de nouveautés non-concertées, que les enseignants n’ont pu s’approprier, conduit à la perte de lisibilité de ce qu’ils ont à faire. Il y a une véritable perte des repères professionnels. Les enseignants, aujourd’hui, ont l’impression de ne plus être reconnus comme des professionnels mais d’être

traités comme des exécutants. Depuis quatre mois l’Ecole a été heurtée par de nouveaux programmes, une aide personnalisée décrétée par le seul ministre, l’amputation lourde des RASED déjà fragilisés, la mise en place sans pilotage de l’accompagnement éducatif en éducation prioritaire, une mise en doute sérieuse et durable du travail des enseignants de l’Ecole maternelle, l’instauration à la hussarde d’évaluations nationales qui ressemblent plus à un moyen de mettre au pas, de contrôler le travail des enseignants que de leur fournir un outil professionnel collectif, une déqualification du travail des enseignants travaillant dans les associations complémentaires, un encadrement revanchard du droit de grève pour les seuls enseignants du premier degré, un passage au moule du droit à mutation, une réforme ajournée suivie d'une expérimentation hasardeuse dans les lycées, un passage du bac pro en 3 ans,…

C’est à la rupture entre les enseignants et leur ministère, que cette avalanche de réformes subies nous conduit. La participation exceptionnelle aux mouvements de grève en témoigne. C’est prendre un grave risque pour l’Ecole elle-même que de ne pas l’entendre. Le Ministre de l'Education nationale doit écouter ce que lui disent ses enseignants qui seront, à n'en pas douter, à nouveau mobilisés le 19 mars prochain.

Sylvain PICARD, Secrétaire départemental.

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ACTIONSACTIONS

L’ nseignant février-mars 2009 2

> Action du 29 janvier et suites

> Communiqué commun des organisations syndicales du 9 février 2009 L'intervention télévisée du Président de la République a été marquée par la force de la mobilisation du 29 janvier. Cependant les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA considèrent que les réponses apportées jusqu'à présent restent loin des attentes et des exigences portées par la mobilisation du 29 janvier et leur déclaration intersyndicale du 5 janvier.

L'annonce d'une réunion des partenaires sociaux le 18 février avec la formulation d'un certain nombre de pistes constitue un élément important. Mais malgré un changement de ton le président de la république maintient pour l'essentiel ses orientations en matière de politique économique et sociale Les organisations syndicales attendent de la réunion du 18 février que le gouvernement apporte des réponses concrètes et engage les discussions nécessaires à l'ensemble des revendications de la déclaration intersyndicale. Elles attendent également que le patronat prenne ses responsabilités. C'est pourquoi les organisations syndicales estiment indispensable de maintenir la pression dans l'unité d'action. Elles appellent à poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels et les entreprises et à prendre toutes les initiatives pour construire les mobilisations nécessaires.

Elles décident d'une nouvelle journée d'action interprofessionnelle le 19 mars. Elles se retrouveront le 23 février pour évaluer les résultats de la réunion du 18 février et préciser le sens, le contenu et les modalités de cette journée sur la base de leur déclaration intersyndicale du 5 janvier :

Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique. Améliorer le pouvoir d'achat, réduire les inégalités dans les politiques salariales. Orienter la relance économique vers l'emploi et le pouvoir d'achat. Préserver et améliorer les garanties collectives. Réglementer la sphère financière internationale.

Ce sont environs 10000 person-nes qui sont venues défiler ce jour à Agen pour la défense de l'emploi, des services publics et

du pouvoir d'achat. Plus fort encore que le mouvement contre le CPE (contrat première embauche) ou que les grèves de 1995 : les organisations syndicales se félicitent de « l'ampleur » des manifestations, à l'occasion de la journée d'action interprofession-nelle pour l'emploi et le pouvoir d'achat. Dans le contexte actuel de crise économique, les personnels de l'Education nationale savent qu'ils partagent des valeurs communes avec l'ensemble des Français, celles du service public et de l'emploi.

Une telle mobilisation révèle la for-te et légitime inquiétude suscitée par la crise et le fort mécontente-ment lié à la politique du gouver-nement. Le président de la république a re-çu les 5 cinq organisations syndica-les « représentatives » le 18 février. Las, les annonces ne sont pas à la mesure de l'effort qui doit être fait envers toutes les catégories de la population. Les confédérations se sont réunies à nouveau le 23 février pour déci-der du mode d'action pour la jour-née du 19 mars. Les modalités Lot et Garonnaises seront affichées sur notre site internet dès que nous en saurons plus. : http://sections.se-unsa.org/47/

Intégrisme L’intégrisme est bien

partagé dans ce monde. Un évêque, adepte du négationnisme, vient de le rappeler à l’opinion publique. Sa langue n’a pas fourché, à propos du génocide, tant l’antisémitisme est bien ancré parmi les traditionalistes catholiques. Il a maintenu, malgré le tollé général,

ses propos et enquêtera sur les «preuves historiques» de l’extermination. L’intégrisme ne s’arrête pas à la frontière de telle ou telle religion. L’intégrisme concentre la haine de l’autre, son exclusion, sa volonté de soumettre les autres à son dogme y compris par la contrainte et la violence. La laïcité reste le seul antidote à cet extrémisme. Elle

pose, aux religions, les limites qu’elles s’appliquent avec difficultés. Un monde sans laïcité serait un monde plus périlleux encore. Un monde où la liberté de penser er d’agir serait menacée.

RETROUVEZ TOUTE L’ACTUALITE AU JOUR LE JOUR SUR http://sections.se-unsa.org/47/

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L’ nseignant février-mars 2009 3

1er degré1er degré

Fermetures de classes :

maternelle Ferry VILLENEUVE SUR LOT,

maternelle Salvan AGEN (2postes,

fermeture d’école),

primaire ANDIRAN(fermeture éco-le),

élémentaire SAINT PARDOUX ISAAC.

Ouvertures de classes :

maternelle Cayras SAINTE-LIVRADE,

primaire SAINT EUTROPE DE BORN,

maternelle PORT SAINTE MARIE,

primaire SAINT ANTOINE DE FICAL-BA,

Primaire ASTAFFORT.

Blocages à la fermeture :

élémentaire Jaurès FUMEL,

élémentaire Petit tour PUJOLS,

primaire LANNES,

élémentaire Moulin BOE,

élémentaire Villemin PONT DU CASSE,

élémentaire Beyssac MARMANDE.

Suppressions postes hors présence

élèves :

Rééducateur CMPP VILLENEUVE SUR LOT,

SAPAD Inspection académique AGEN.

Suppression réseaux :

Option E FOULAYRONNES,

Option E Rostand NERAC,

Option E Macé TONNEINS,

Option E Villemin PONT DU CASSE,

Option E PENNE D’AGENAIS,

Option G Bétuing LE PASSAGE.

Affectation provisoire en surnumé-

raire :

Langevin AGEN,

Bétuing élém + Lacour élem LE PAS-SAGE,

Labrunie élém + Lolya élém MAR-MANDE,

Élém + mat PORT SAINTE MARIE,

Transfert NERAC Prévert vers Pont du Casse + Reclus AGEN,

Élém Ferry + Macé TONNEINS,

Élém LAROQUE TIMBAULT + AU-RADOU

Décharges :

+ 0,25 pour la direction de SAINT

ANTOINE DE FICALBA Postes fléchés langues vivantes :

Élém FOULAYRONNES,

Prim SAINT HILAIRE DE LUSIGNAN,

MEILHAN,

Jaurès MARMANDE,

LEVIGNAC,

Labrunie MARMANDE,

LAUZUN,

Élém MIRAMONT DE GUYENNE,

Prim HOUEILLES,

Prim VIANNE,

Élém Ferry TONNEINS,

Élém Ferry VILLENEUVE SUR LOT,

Prim BEAUVILLE,

Prim SAUVETERRE LA LEMANCE,

Élém Jaurès FUMEL

> Carte scolaire 1er degré Mercredi 11 février, groupe de travail :

Mercredi 11 février s’est tenu un groupe de travail préparatoire au CTPD « carte scolaire ». Le SE-UNSA se félicite de la tenue de ce groupe de travail qu’il réclame depuis quelques années déjà. Cette année, cela était d’autant plus nécessaire que le CDEN suivait de très près le CTPD, ne laissant pas de temps à la concertation entre les deux.

Le SNUipp qui, comme le SE-UNSA dénonçait ce calendrier resserré a pourtant expliqué en début de séance qu’il refusait de donner des informations sur les situations qu’il connaissait lors du groupe de travail, préférant réserver ces données pour le CTPD du vendredi matin. Où est la cohérence dans cette attitude ? Dénonciation du manque de concertation d’une part, refus de concertation de l’autre.

Pour sa part, le SE-UNSA a assumé le rôle pour lequel il a été élu par près d’1/4 des personnels et a donc participé à ce groupe de travail au sein de la délégation UNSA-Education, en argumentant, proposant et essayant de faire c h a n g e r d ’ a v i s l ’ I n s p e c t r i c e d ’ a c a d é m i e s u r l e s s i t u a t i o n s q u ’ i l c o n n a i s s a i t .

En préambule, l’Inspectrice d’académie a bien précisé qu’elle recueillait les avis des participants mais qu’elle ne prenait aucune décision de modification de son projet à ce moment-là. Les élus du SE-UNSA ont informé les collègues qui les avaient contactés de la situation de leur école et des arguments qu’ils avaient fait valoir.

Vendredi 13 février matin, CTPD : L’Inspectrice d’académie a expliqué qu’elle prendrait ses décisions après le CDEN de l’après-midi, c’est à dire après avoir consulté toutes les instances qu’elle doit consulter. L’Inspectrice d’académie a donc consulté et écouté les argumentations de chacun. La situation des RASED a été examinée en premier. Le SE-UNSA a dénoncé la politique du gouvernement qui se laisse guider uniquement par les économies budgétaires. La crainte est forte et a été exprimée de voir les postes affectés en surnuméraires à titre provisoires, disparaître l’année prochaine. Les postes hors-présence des élèves, renommés comme ça depuis que le recteur a décidé la suppression de 2 postes de Mis à Disposition dans le département quand il n’y en a actuellement qu’un ½ ont ensuite été examinés. Là encore, on voit bien que seule l’économie compte. Un poste de rééducateur est supprimé à Villeneuve sur Lot ainsi que le poste SAPAD. Les PEP nationales devraient reconduire la demi-décharge sur ce poste, conduisant ainsi

l’Inspectrice d’académie à dégager un 1/2 poste sur ses moyens afin de continuer cette mission essentielle. Le SE-UNSA a rappelé son attachement à voir cette mission confiée dans les années à venir, à un enseignant qui est le plus à même de mener cette mission. La situation de chaque circonscription a ensuite été examinée. Pour chaque cas, nous avons fait valoir nos arguments. L’Inspectrice d’académie a ensuite consulté le CDEN avant de rendre son arbitrage définitif :

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1er degré1er degré

> Le ministère recule sur les RASED Suite à la forte mobilisation qu’a entraînée l’annonce de la suppression de 9000 postes RASED pro-grammée sur 3 ans, en décembre dernier, le Ministère de l’Education nationale a reculé et annoncé la suppression de 1500 postes spécialisés et vacants qui retourneront en classe ordinaire et 1500 collègues affectés dans les écoles en surnuméraires. Le maintien des aides spécialisées à l’école est une victoire dont nous devrions nous réjouir. Les collègues affectés en surnuméraires dans les écoles, n’auront pas la charge d’une classe et conserveront leurs missions d’enseignants spécialisés, mais hors Réseau ! Cette sédentarisation va fragiliser les RASED : il n’y aura plus le triptyque aide rééducative, pédagogique, psychologique. Les secteurs d’intervention seront encore moins couverts. Les écoles rurales seront laissées pour compte. Le Réseau pourrait bien se réduire au seul psychologue scolaire sur certains secteurs. L’école ne proposera plus les mêmes moyens à tous les élèves. Peut-on encore parler de Réseau d’aides ? Le Ministère de l’Education nationale va redéfinir les missions des enseignants spécialisés. Quelles sont ses attentes ? Quelle politique pour les élèves en grande difficulté ? Veut-il réellement que l’Ecole prenne en charge ce type d’élèves ? Comment ?

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FORMATION SYNDICALE POUR LES ADHERENTS

DU 1er DEGRE DU SE-UNSA.

Le SE-UNSA du Lot et Garonne organise le mardi 7 avril une journée de formation syndicale à destination des collègues adhérents actifs du 1er degré. Chaque collègue a reçu une invitation à cette journée. Pensez à nous renvoyer votre fiche de participation si vous souhaitez prendre part à cette formation et n’oubliez pas d’informer l’IA par voie hiérarchique avant le

7 mars.

> Pour le SE-UNSA, les enseignants spécialisés « surnuméraires » doivent demeurer membres du Rased Le SE-UNSA a été reçu le 12 février par le MEN dans le cadre de la deuxième réunion du « groupe de travail »

consacré au traitement de la difficulté scolaire. Un texte de cadrage national précise les missions des enseignants spécialisés affectés en surnombre sur une école dans le cadre du RASED. Le SE-UNSA demande que la note de service contienne les précisions suivantes :

les enseignants spécialisés affectés en surnombre sont toujours considérés comme membres du RASED : ils doivent pouvoir articuler leur travail avec le dispositif Rased et les partenaires extérieurs. Ils bénéficient de temps de coordination et synthèse.

ces enseignants peuvent intervenir sur plusieurs écoles pour que leurs missions puissent répondre souplement aux besoins.

ces enseignants n’interviennent pas sur la classe entière, ils peuvent agir dans et hors la classe selon les besoins des élèves en difficulté.

Dans le cadre des réunions à venir, le SE-UNSA continuera à défendre la professionnalité des enseignants spécialisés et la légitimité du dispositif RASED. Le SE-UNSA a demandé à nouveau que les associations de professionnels soient associées à la réflexion du ministère.

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L’ nseignant février-mars 2009 5

> Mouvement départemental Un groupe de travail s’est tenu au mois de janvier pour discuter des changements de règles du mouvement départemental suite à la circulaire ministérielle sur la mobilité des personnels. Un autre groupe de travail (GT) se tiendra le mercredi 4 mars. Petit point de situation :

1er degré1er degré

Avis de participation

Il n’est plus nécessaire de saisir un avis d’intention de participation. Tous les postes seront donc susceptibles d’êtres vacants. Attention ! Un collègue titulaire de son poste garde son poste s’il

ne saisit pas de vœux ou s’il n’obtient aucun de ses

vœux.

Le SE-UNSA est opposé à cette modification qui rend le mouvement moins lisible pour les collègues.

Type de voeux 2 types de vœux seront possibles. Vœux précis :

vœux sur un poste précis (comme auparavant).

Vœux géographiques (vœux sur une catégorie de poste et une seule - direction, adj elem, etc…). Les zones géographiques correspondraient à 10 secteurs : AGEN 1, AGEN 2, Nérac Est, NERAC Ouest, Marmande Est, Marmande Ouest, Tonneins Nord, Tonneins Sud, Villeneuve Nord, Villeneuve Sud)

Pour le SE-UNSA, les vœux géographiques peuvent per-mettre à des collègues d’avoir un poste dès la première phase, à condition que les zones géographiques soient adaptées (ce sujet sera débattu lors du prochain GT). Par contre le SE-UNSA est opposé à l’obligation de for-muler un vœu géographique pour les non-titulaires.

Traitement des collègues victimes d’une mesure de carte scolaire

Ils bénéficieront d’une majoration de 5 points avec priorité absolue de retour sur l’école où le poste est supprimé (sous réserve qu’un poste se découvre durant le mouvement et que l’intéressé l’ait saisi en

1er vœu)

Le SE-UNSA a proposé une mesure réellement compen-satoire : que chaque collègues victime d’une mesure de carte scolaire (fermeture ou blocage) ait une priorité absolue sur le même type de poste le plus proche de l’ancien poste. Il renouvellera cette demande le 4 mars.

Nombre de voeux

30 vœux maximum.

Le SE-UNSA a souligné qu’avec le manque de lisibilité des postes vacants pour les collègues, ce nombre est trop faible.

Barème

Note pédagogique + AGS + points enfants + majoration éventuelle.

Pas de changement

Rapprochement de conjoint

Uniquement si le conjoint exerce dans le Lot et Garonne à au moins 40 km du lieu de travail de l’intéressé(e). Pas de majoration de barème. Si après la première phase, l’enseignant est sans poste ou sur un poste ne le rapprochant pas de son conjoint, une proposition lui sera faite, dans la mesure du possible, sur un poste resté vacant à l’issue de la première phase.

C’est une régression énorme ! Le SE-UNSA est ferme-ment opposé à ce changement et réclame une majora-tion du barème dès le 1er mouvement y compris quand le conjoint est hors département.

Affectation des néo-titulaires (sortants de l’IUFM)

Affectation protégée pour éviter écoles ou postes difficiles, sauf si volontaire. Priorité d’affectation sur

l’ensemble des vœux lors de la seconde phase du mouvement.

Pour le SE-UNSA, s’il est légitime de préserver les jeunes collègues sortants de l’IUFM, cela ne peut en aucun cas se faire au détriment des jeunes titulaires (T2-T3) qui, sans affectation au premier mouvement, verraient les sortants leur passer devant sur tous les postes au second mouvement. Sont-ils, avec seulement une ou deux an-nées d’expérience, bien mieux armés que les T1 pour les postes difficiles qui leur échoiront forcément ???

Postes à profil (CPC, maîtres-relias LV, TICE…)

Nomination hors barème après entretien. L’IA affectera les collègues.

Pour le SE-UNSA, cette règle est totalement inaccepta-ble. Elle rend les décisions incompréhensibles et est sus-ceptible de développer la suspicion. Le SE-UNSA propo-se que les volontaires passent les entretiens en amont du mouvement puis postulent sur les postes lors du mouvement, pour une affectation au barème. Cela se-rait plus juste et protègerait de l’arbitraire.

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2nd degré2nd degré

> Nouvelles organisations du lycée : expérimentation ou supercherie ? Xavier Darcos a annoncé une expérimentation de nouvelles organisations du lycée. A cette fin, l’équivalent de 500 emplois seraient proposés à une centaine d’établissements pour une expérimentation à la rentrée prochaine. C’est la seule information précise connue. Aucun cadrage national : rien n’est dit ni sur les objectifs, ni sur le contenu, ni sur les modalités d’évaluation.

Pour le SE-UNSA, si le principe d’une expérimentation n’est pas condamnable en soi, il est impératif de respecter un certain nombre de règles élémentaires :

• Les équipes des établissements concernés doivent être réellement volontaires et l’exprimer par un vote du conseil d’administration. • Les modalités de l’expérimentation doivent êtres précises et connues de tous. • L’expérimentation doit faire l’objet d’un protocole d’évaluation.

En l’absence de ces conditions, l’expérimentation apparaît comme une supercherie. Le SE-UNSA émet les plus grandes réserves quant à son intérêt.

Dans un contexte marqué par la défiance des enseignants à l’égard de la politique éducative du gouvernement et par les suppressions de postes dans les établissements, une expérimentation menée dans la plus grande confusion ne peut que susciter le rejet.

RAPPEL MUTA-TIONS INTER

Les résultats du mouvement inter seront disponibles en-tre le 10 et le 19 mars. Voici les numéros des perma-nences téléphoniques où vous pourrez demander les résultats :

01.44.39.23.46 01.44.39.23.26 01.44.39.23.36 01.44.39.23.16

Pour de vraies réponses à l’absentéisme scolaire Le 22 janvier dernier, le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos a annoncé le recrutement de 5000" médiateurs" pour intervenir auprès des familles sur l’absentéisme.

L’UNSA Education dénonce la méthode qui a consisté à faire cette a n n o n c e s a n s q u ’ a u c u n e concertation préalable ne se soit tenue.

La lutte contre l’absentéisme scolaire est un souci légitime mais tout milite pour une prise en charge par de vrais professionnels de l’éducation comme les conseillers principaux d’éducation, les COP, les assistants sociaux et les personnels de santé qui jouent déjà un rôle essentiel auprès des familles, via un travail d’équipe avec les chefs d’établissement et plus largement l’ensemble des équipes éducatives

Leur renforcement aurait été une réponse plus appropriée mais, pour cela, il aurait fallu que le ministre r e n o n c e a u d o g m e d e s suppressions d’emplois statutaires qu’il impose massivement au

système éducatif. Pour l’UNSA Education, ces personnels ne sauraient en aucun cas se substituer aux professionnels qualifiés de l’Education nationale qui doivent garder la maîtrise des actions menées en matière de lutte contre l’absentéisme.

Si les personnes qui trouveront, via ce dispositif, un accès à l’emploi ne sont pas en cause, créer 5000 médiateurs, emplois à statut précaire et sans qualification ni formation, n’est pas pour l’UNSA Education une réponse adaptée à la lutte contre l’absentéisme. L’UNSA Education exige que le ministre de l’Education nationale ouvre une concertation sur le lourd dossier de l’absentéisme et du décrochage scolaire.

Pour toutes ces raisons, refusant, et de cautionner une politique éducative à courte vue, et d’empêcher un accès à l’emploi pour des personnes en grande difficulté sociale dans le contexte de crise économique profonde, l’UNSA Education appelle ses élus au conseil d’administration des EPLE concernés, à refuser de participer au vote concernant le recrutement de ces médiateurs.

S’agissant de l’ensemble des contrats aidés, l’UNSA Education renouvelle ses revendications, afin que ce dispositif ne soit pas seulement un traitement social ponctuel du chômage, mais débouche réellement sur l’accès à des emplois durables notamment par :

une formation d’adaptation à l’emploi

un réel accompagnement pour le projet d’insertion professionnelle.

la reconnaissance de leur expérience professionnelle dans l’éducation nationale

De plus, les EPLE et les personnels, doivent bénéficier de moyens adaptés à la charge de travail supplémentaire, et le dispositif de gestion financière des emplois aidés doit être sécurisé.

Pour l’UNSA Education, le ministre ne peut continuer à multiplier le recours à des précaires pour des missions permanentes. C’est pourquoi, l’UNSA Education exige l ’ o u v e r t u r e r a p i d e d ’ u n e concertation sur l’exercice de ces missions, leur pérennisation et plus globalement, la politique de contrats aidés dans l’Education nationale.

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FormationFormation

> Formation des enseignants : trouver d’urgence une sortie de crise La vision gouvernementale de la « mastérisation » de la formation des enseignants est aujourd’hui

totalement dans l’impasse. Depuis le départ de cette mauvaise aventure, le SE-UNSA et Sup’Recherche-UNSA se sont fortement inquiétés des conséquences de cette décision absurde. La « mastérisation » se caractérise en effet par la réduction de la part professionnelle dans la formation des futurs professionnels de l’enseignement !

Les mobilisations en cours indiquent que ce système ne convainc personne. De surcroît, démonstration est faite aujourd’hui qu’il ne peut fonctionner, si l’objectif est bien de former des jeunes au métier d’enseignant : - Les contenus des épreuves des concours envisagés sont encore trop centrés sur la vérification des contenus disciplinaires. Est-ce la priorité lorsque l’on recrute les futurs enseignants à Master2 ? - Les stages des étudiants dans les classes sont sous-calibrés. Comment asseoir une première pratique professionnelle avec seulement 108 heures de stage en responsabilité durant l’année de Master2 ?

- Le principe de l’alternance théorie/pratique est impossible à mettre en œuvre, d’autant moins que la place des

formateurs d’IUFM et des formateurs de terrain n’est toujours pas, à ce jour, clairement définie dans l’université. - Les conditions matérielles offertes aux étudiants qui prépareraient les concours sont négligées. Les annonces faites sur les bourses ou les emplois d’assistants pédagogiques sont insuffisantes ou inadaptées. Comment mener de front M2, préparation au concours et activité rémunérée ? - Les concours au niveau master2 risquent d’assécher les viviers de recrutement, avec des conséquences sociales et culturelles graves concernant les DOM. - La stagiarisation après l’obtention du concours et du M2 est prévue à temps complet dans une classe, en totale responsabilité. Sans réel suivi, sans évaluation régulière comment pourrait-elle s’insérer dans un processus de formation progressive ?

Pour le SE-UNSA et Sup’Recherche-UNSA, il est urgent de sortir de cette impasse. Une solution existe : - L’achèvement du processus de transformation des IUFM avec leurs réseaux départementaux en véritables écoles professionnelles intégrées au sein des universités ; - l’ouverture d’une négociation visant à renforcer la professionnalisation dans la formation initiale de tous les enseignants. Elle devrait notamment porter sur le contenu des concours de recrutement maintenus au niveau licence, les modalités de la formation professionnelle et de sa validation par un master, les conditions de la poursuite de la formation après la prise de fonction des néo-titulaires.

Pour le SE-UNSA et Sup’Recherche-UNSA, il ne s’agit pas de renoncer à la « mastérisation » mais de la mettre au service d’une vraie formation professionnelle de haut niveau. A toute crise, il faut une issue. Aux politiques de savoir, et très vite, s’ils campent sur leurs positions ou si, dans l’intérêt général, ils souhaitent une sortie par le haut.

> Recrutements 2009 : insuffisance dangereuse Dans le premier degré, les recrutements, tous concours confondus, subissent une chute particulièrement brutale (-2818 places, soit plus de 28% de réduction). Cette baisse découle des décisions budgétaires 2009 faisant disparaître 3000 postes de stagiaires. Elle est aggravée par la mastérisation de la formation, dont la conséquence immédiate est de limiter l’accès au métier de professeur des écoles. Dans le second degré, le ministère, pour des raisons conjoncturelles, fait le choix du statu quo par rapport à 2008. Encore conviendra-t-il de vérifier que le nombre de places correspondra effectivement au nombre des admis… Pour le SE-UNSA, ces données montrent que le premier degré reste, à l’évidence, la cible privilégiée du ministère. Elles traduisent aussi la difficulté à gérer le passage à un recrutement master, notamment dans le second degré. Au-delà, elles illustrent la volonté gouvernementale de réduire le nombre d’enseignants, en décalage avec une démographie scolaire en augmentation continue dans le primaire et en retour de croissance dans le secondaire. Autant d’éléments qui justifient l’action du SE-UNSA pour mobiliser les personnels et l’opinion contre une politique déstabilisant durablement l’Ecole publique.

Mobilisation des étudiants

à l’IUFM d’Agen Les étudiants de l’IUFM d’Agen se mobilisent aussi, malgré l ’approche du concours, qu’il faudra avoir

cette année, sous peine d’entrer dans le système de m a s t é r i s a t i o n l ’ a n n é e prochaine. Les responsables locaux du SE-Unsa 47 sont venus soutenir leur action et participeront à la prochaine AG qui aura lieu à la rentrée.

SUIVEZ L’ACTUALI-TE DE LA FORMA-

TION AU JOUR LE

JOUR SUR NOTRE

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