L'épargne au service du logement social

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    Jui Merle

    LParGnEau SErvicEDu LoGEmEnT

    SociaL

    Avi 2012

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    Lpargne au servicedu Logement sociaL

    Le inancement

    du Logement sociaLsur onds dpargne :une heureuse exception

    ranaise

    Jl merLe

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    L lv lq

    k k lbl, .

    p : nl Bz

    V- : cl Bb

    d l : dq ry

    L l bl l l v

    la croissance conomique.

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    rsum

    Depuis le dbut des annes 2000, la part du logement social dans la

    construction neuve sest nettement accentue, passant de 11% en 2004

    25% en 2011. Aujourdhui, plus dun Franais sur six est log dans le

    parc locati social.

    Cet eort national en aveur du logement social repose, trs

    majoritairement, sur les prts sur onds dpargne de la Caisse des dpts.

    Cette dernire transorme une partie de lpargne populaire en prts delongue dure taux privilgis aux organismes de logement social. Un

    volume trs consquent de nancements publics est ainsi dgag sans

    avoir recours au budget de ltat.

    Ce dispositi est sans quivalent dans les circuits nanciers classiques

    ranais et trangers. Les conditions particulirement intressantes des

    prts qui leurs sont octroys permettent aux organismes de logement

    social de ramener les loyers un niveau inrieur ceux du march,partant dhberger les personnes les plus modestes.

    Alors que les besoins de construction de logements sociaux vont

    rester levs, lasschement des ressources budgtaires de ltat et

    des collectivits locales suscitent des interrogations sur lavenir des

    nancements publics. Dans ce contexte, le dispositi du onds dpargne

    apparat plus que jamais indispensable.

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    Lpargne au service

    du Logement sociaLLe inancement du Logement sociaL

    sur onds dpargne :une heureuse exception ranaise

    Jl merLe*

    bl

    Le logement est une des premires proccupations des Franais : selon

    une enqute TNS-Sores datant de juin 2011, 82 % dentre eux dclarent

    quil est dicile dy accder. Depuis des annes, et encore aujourdhui,

    la situation se caractrise par une insusance du nombre de logements.

    Selon les direntes analyses, il manquerait entre 800 000 et 1 000 000

    logements sur le territoire. En dpit de lacclration du rythme deconstruction de logements sociaux, lore reste insusante. La crise

    conomique contribue ragiliser les mnages dans leur parcours

    rsidentiel, avec de plus en plus de personnes touches par le chmage.

    Les volutions de la socit (amilles monoparentales, clibat, veuvage)

    contribuent galement laugmentation des besoins. Au total, lenqute

    TNS-Sores a ait ressortir que prs dun Franais sur deux pense avoir

    un jour besoin dun logement social.Crise et logement sont des mots qui restent indissociables. Cette crise

    a des maniestations multiples qui varient dune catgorie de mnage

    * L v ly bl y.

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    une autre et qui ne sont pas ressenties de manire gale sur les dirents

    territoires. La premire dentre elles est celle, rcente, de lenvole des

    prix de limmobilier : en dix ans, ils ont plus que doubl sur lensemble

    de la France mtropolitaine. Cette orte augmentation est totalement

    dcorrle de la progression des revenus dans la mme priode. Le secondphnomne, qui caractrise la crise du logement et dcoule souvent du

    premier, est la hausse du taux deort des mnages, cest--dire de la part

    des dpenses quils consacrent au logement rapporte leurs revenus.

    Ainsi, corrig des aides la personne, entre 2004 et 2007, le taux

    deort mdian des locataires est pass de 26 % prs de 30 % dans le

    parc priv, celui des locataires du parc social de 22 % 24 %. Les taux

    deort varient dune catgorie de mnage lautre et dirent selonles statuts doccupation : une tude rcente de lInsee 1 relve que pour

    les mnages modestes du parc priv, le taux deort net des aides est de

    32 %, alors quil est de 23 % pour la catgorie la plus aise. Pour les

    locataires du parc social, le taux deort net des aides est de 23 %. Enn,

    pour prs dun mnage sur dix, le taux deort net est suprieur 44 %.

    Bien souvent, laugmentation du taux deort sexplique par la hausse

    des loyers, plus orte au moment des relocations dans le secteur priv, et

    par la hausse des charges, notamment lies lnergie. Ces tensions sur leseorts consentis par les mnages locataires les plus modestes dcoulent

    largement de la hausse des prix de limmobilier. Les statistiques les plus

    rcentes 2 ne tiennent en eet pas encore compte des eets de la crise

    conomique et sociale qui touche durement la France depuis 2008, de

    laugmentation du nombre de chmeurs et la aiblesse de lvolution

    des revenus dans cette priode. Ce constat a de ortes consquences : il

    exclut une part de plus en plus signicative des mnages de laccs aulogement, notamment ceux qui ne sont pas ligibles au logement social,

    et il conduit des modications de parcours rsidentiels : les mnages

    se logent de plus en plus loin de leur lieu de travail et diminuent la

    surace de leur logement. Autant de acteurs qui rduisent la qualit de

    vie et le bien-tre des citoyens, notions dont limportance a t rappele

    rcemment par le rapport de la commission Stiglitz 3.

    1. cl p, L l : lv l l l v , Les Revenus et le patrimoine des mnages , i , 2011.

    2. L eq l li b 2013.

    3. r l l q l , J.slz, 14 b 2009.

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    Au total, la situation de mal logement, dcrypte chaque anne par la

    Fondation Abb Pierre, saggrave et senracine, selon le diagnostic ormul

    dans le rapport de 2012. Ainsi 3,6 millions de personnes en France seraient

    mal loges, mais en ajoutant les personnes qui se trouvent en situation de

    ragilit de logement court et moyen terme, ce sont en ralit 10 millions

    de personnes qui seraient concernes par la crise du logement en France.

    Cest dans ce contexte de crise du logement que sanalyse lvolution

    rcente du logement social en France, dont la mission est de proposer des

    loyers moins levs des mnages modestes. Cette mission centrale est

    assure grce lintervention de multiples acteurs. Parmi eux, le onds

    dpargne gr par la Caisse des dpts ournit prs des trois quarts du

    nancement dune opration via un modle unique en son genre detransormation de lpargne populaire en prts trs long terme.

    Lactivit du Logement sociaL depuis Le dBut des annes 2000 :Les amBitions des pouvoirs puBLics

    La dynamique de construction des logements sociaux en France dcouledirectement des choix de ltat, qui dlivre chaque anne les agrments

    permettant de construire les logements sociaux. Depuis le dbut des

    annes 2000, les priorits des politiques publiques se sont traduites par

    une acclration de la construction de logements sociaux sur lensemble

    du territoire.

    Ainsi, en dcembre 2000, la loi relative la solidarit pour le

    renouvellement urbain (dite loi SRU) contient un objecti de mixit

    sociale et xe une obligation de 20 % de logements sociaux dans

    les communes de plus de 3 500 habitants. En 2003, le logement

    social est un enjeu majeur du Programme national de rnovation

    urbaine (PNRU). En 2004, et pour rpondre au constat de crise du

    logement dj patent lpoque, le plan de cohsion sociale initi par

    M. Jean-Louis Borloo prvoit lintensication de la construction

    de logements sociaux. En 2007, le logement social devient un outil

    permettant de rpondre la loi instituant le droit au logement opposable(Dalo). Enn, aprs le dmarrage de la crise nancire, lacclration

    des objectis de construction de logements sociaux ait partie du plan

    de relance de lconomie, qui prvoit de porter la production 100 000

    logements sociaux en 2009 et en 2010.

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    Ces ambitions des politiques publiques ont contribu une nette

    expansion de la construction : alors quau dbut des annes 2000

    environ 50 000 logements sociaux taient construits chaque anne,

    plus de 104 000 lont t en 2011. La part du logement social dans la

    construction totale est ainsi passe de 11 % en 2004 25 % en 2011.

    Cette expansion de lactivit sest ralise dans un contexte de

    proonde mutation du secteur : au-del de lobjecti de loger des

    personnes aux revenus modestes, la politique du logement social a t

    associe dautres ambitions : amnagement du territoire, mixit et

    cohsion sociale, conomies dnergie et dveloppement durable.Au total, le parc HLM, constitu de 4,5 millions de logements,

    reprsente 16 % des rsidences principales et loge 10 millions de

    personnes, soit environ un citoyen sur six.

    ghq 1 : av ll l

    2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    500 000

    450 000

    400 000

    350 000

    300 000

    250 000

    200 000

    150 000

    100 000

    50 000

    0

    nb l

    L l L v a r

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    Le Financement du Logement sociaL

    Une ois les ambitions des politiques publiques traduites en agrments,

    les bailleurs sociaux ont pour mission la construction puis la gestion des

    logements sur leurs territoires.

    Le nancement dun logement social repose sur la participation de

    nombreux acteurs du dveloppement local, qui oprent dans un contexte

    trs rglement :

    Les organismes de logement social (OLS)

    Les bailleurs sociaux sont des oprateurs spcialiss, sans but lucrati,

    quils soient tablissements publics ou organismes privs :

    les oces publics de lhabitat (OPH), qui manent directement des

    collectivits territoriales ;

    les entreprises sociales pour lhabitat (ESH), qui sont des entreprises

    de droit priv ; leur particularit tient souvent la diversit des territoires

    quelles couvrent ;

    les coopratives, qui sont plus spcialises dans laccession sociale.

    Au total, selon lUnion sociale pour lhabitat, les organismes HLMsont au nombre de 770 en France. Ils exercent une mission dintrt

    gnral : les revenus des locataires ne doivent pas dpasser des plaonds

    rglementaires et les loyers sont limits. Ce systme contribue son

    propre dveloppement : les recettes apportes par les loyers produisent,

    une ois les emprunts amortis, des onds propres qui nancent les

    rhabilitations et la construction neuve.

    Une des originalits du dispositi est que les logements construits et

    grs par les organismes portent les noms des prts qui les ont nancs !

    Les principaux logements sont les PLUS (prt locati usage social),

    les PLAI (prt locati aid dinsertion) et les PLS (prt locati social).

    Les revenus des mnages hbergs les distinguent. Les PLAI sont des

    logements plus sociaux que la moyenne (les plaonds de revenus des

    locataires reprsentent 55 60 % de ceux du PLUS) ; le PLS est destin

    une population dont les revenus sont plus levs que la moyenne (130 %

    des revenus du PLUS).En moyenne, les onds propres des organismes de logement social

    participent hauteur de 11 % au fnancement dune opration de

    construction de logement social la plus classique (PLUS).

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    tbl 1 : pl l (pLus 2011)e

    c p lh

    l--F (hp lh)

    a

    u l 2 050 2 050 1 780

    u ll lv

    4 010 3 680 2 860

    u llv

    4 790 4 410 3 450

    s :USH.

    tbl 2 : Ly l v (prix/m/mois,en euros)

    ty l p lh

    l--F (hp lh)

    a

    pLai 5,68 5,34 4,68pLus 6,38 6,00 5,27

    pLs 12,45 9,57 7,90

    s :www.developpement-durable.gouv.r/Plaonds-de-loyers-et-de-prix-en.html .

    La Caisse des dpts

    La Caisse des dpts propose les prts qui contribuent en moyenne au

    nancement des trois quarts dune opration. La Caisse des dpts,

    gestionnaire du onds dpargne, est en charge de distribuer les prts au

    logement social. Rglementairement, les bailleurs sociaux, pour bncier

    de dductions scales accordes en raison de la nature de leur mission,

    doivent justier que les prts aids par ltat, donc majoritairement de la

    Caisse des dpts, reprsentent au moins 50 % des prts contractualisspour lopration. Dans la pratique, on observe que la Caisse des dpts

    dtient lessentiel de lencours des prts des bailleurs sociaux. Cest cette

    mcanique, centrale pour le nancement du logement social, qui sera

    dtaille dans les pages suivantes.

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    Ltat

    Ltat, avec des subventions qui reprsentent 5 % du nancement de

    lopration pour un logement de type PLUS : le budget de ltat consacr

    ces aides la pierre est denviron 500 millions deuros. Ce montantest aible au regard des 5,2 milliards deuros consacrs chaque anne

    aux aides la personne, qui contribuent galement quilibrer les

    oprations en solvabilisant les locataires du parc social. En eet, parmi

    les locataires du parc social, 59 % bncient daides au logement

    contre 48 % des locataires du secteur priv et 23 % des propritaires

    accdants. Le plan de nancement dcrit ici sintresse seulement

    aux sources de nancement directes contribuant la construction du

    logement social. Dautres ressources de ltat sont mises contributionpour permettre lquilibre dune opration de construction, notamment

    loctroi dune TVA taux rduit (qui est passe en janvier 2012 de 5,5 %

    7 %), lexonration dimpt sur les socits et de taxe oncire sur les

    proprits bties (TFPB) pendant une dure pouvant atteindre 30 ans.

    Les collectivits locales

    Les collectivits locales apportent galement des subventions signicativeset participent hauteur de 11 % au nancement de lopration. Leur

    rle va bien souvent au-del puisquun nombre croissant dentre elles

    reprsente galement ltat dans lattribution des subventions travers

    le mcanisme de la dlgation des aides la pierre , initi dans le

    cadre du processus de dcentralisation.

    Lorganisme collecteur du 1 % logement

    Lorganisme collecteur du 1 % logement, enn, apporte une contribution

    au nancement du logement social. Celle-ci est touteois de plus en

    plus aible, dautres politiques publiques, tel le PNRU, sollicitant sa

    contribution.

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    Les prts s ur Fonds dpargne :un circuit originaL et eFFic ace

    Les prts constituent lessentiel du nancement dune opration de

    logement social. Cest cette mission que remplit chaque anne, aux cts

    des pouvoirs publics, le onds dpargne de la Caisse des dpts.Le nancement du logement social sur onds dpargne est une

    singularit ranaise qui ait ses preuves, tout particulirement dans

    le contexte conomique actuel de raraction du crdit. Ainsi les prts

    sur onds dpargne accompagnent la volont des pouvoirs publics

    dacclrer la construction de logements sociaux.

    Le dispositi onds dpargne rpond une seconde mission dintrt

    gnral, qui prend tout son sens dans le contexte de la tempte nancire :

    la protection de lpargne populaire. Le onds dpargne transorme eneet une pargne court terme en prts long terme. Il gre lquilibre

    entre une ressource constitue de dpts vue, scuriss et disponibles

    tout moment pour chaque pargnant, et des emplois sous orme de prts,

    immobiliss sur de trs longues dures et proposs des taux privilgis.

    s : Caisse des dpts.

    sbv llv ll, 6 %

    sbv l', 6 %

    a bv, 5 %

    , 11 %

    p c , 74 %

    ghq 2 : pl l y pLus 2010

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    De lpargne populaire aux prts trs long terme

    Lpargne centralise la Caisse des dpts

    La protection de lpargne populaire est une mission historique de la

    Caisse des dpts : cre en 1816, la Caisse des dpts et consignations

    a eu pour mission premire de restaurer la conance des citoyens aprs

    la ruine de la France provoque par les guerres napoloniennes. An de

    protger linstitution des vellits dun tat impcunieux, elle ut mise

    sous la protection du Parlement. Cest deux ans plus tard, en 1818, que

    le premier livret dpargne populaire, lanctre du livret A, ut cr, et sa

    gestion cone la Caisse des dpts partir de 1837.

    En deux sicles, ce type dpargne sest largement dvelopp enFrance : de 352 livrets ouverts en 1818, le livret A est aujourdhui le

    placement le plus distribu, avec prs de 60 millions de livrets, selon le

    dernier rapport de lObservatoire de lpargne rglemente.

    Lpargne populaire livret A (LA, ou livret bleu), livret de

    dveloppement durable (LDD) et livret dpargne populaire (LEP) est

    une pargne dscalise, garantie par ltat et liquide. Jusquen 2008,

    ces livrets taient distribus par trois banques seulement (La Banque

    postale, Caisse dpargne et Crdit mutuel). Le livret A tait alorsintgralement centralis au onds dpargne de la Caisse des dpts, le

    LDD 9 % et le LEP 85 %. La section du onds dpargne, dont le

    bilan est entirement spar du reste des activits du groupe Caisse des

    dpts, a comme premire mission de protger lpargne ainsi centralise

    et de nancer les missions dintrt gnral dnies par ltat.

    Depuis 2008, les rgles rgissant la distribution de ces produits

    dpargne populaire ont t proondment modies avec la loi demodernisation de lconomie (LME). Dans un objecti de conormit

    aux rgles europennes de concurrence, la LME a permis de gnraliser

    la distribution des livrets dscaliss lensemble des rseaux bancaires.

    Sagissant du logement social et de la politique de la ville, la LME du

    4 aot 2008 a apport une garantie essentielle, en prvoyant que le onds

    dpargne dispose tout moment dune centralisation du LA et du LDD

    suprieure ou gale 125 % des encours de prts octroys au logement

    social et la politique de la ville.Les pouvoirs publics staient xs comme horizon n 2011 pour

    dterminer les rgles et modalits lgislatives de centralisation la

    section du onds dpargne du LA et du LDD. Ces rgles ont t prcises

    par le dcret du 16 mars 2011, dont la publication a t prcde dpres

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    discussions entre les banques et ltat. Ces dbats ont soulev la question

    ondamentale du nancement de lconomie et des priorits dintrt

    gnral. Les banques souhaitaient conserver une part signicative des

    montants collects, essentiels pour elles en termes de liquidit, au service

    du nancement des PME. Ltat sinterrogeait, de son ct, sur le niveau

    de centralisation ncessaire pour garantir la poursuite du nancement

    du logement social. Le dcret du 16 mars 2011 a nalement tranch

    avec un taux de centralisation du livret A et du LDD de 65 %. En outre,

    une disposition cl scurise le onctionnement du onds dpargne : si

    lencours de dpts centraliss au onds dpargne passe sous les 125 %

    de lencours des prts au logement social et la politique de la ville, le

    taux de centralisation sera automatiquement augment pour permettreau onds dpargne dassurer la poursuite de sa mission.

    Les banques, en contrepartie de la collecte quelles assurent, bncient

    dune commission verse par la Caisse des dpts. Les emplois des

    35 % de dpts issus de la collecte de lpargne rglemente quelles

    conservent leur bilan doivent tre entirement ddis au nancement

    des PME. Cest lObservatoire de lpargne rglemente qui sassure

    de la bonne utilisation des onds issus de lpargne populaire, dont lescaractristiques sont rsumes dans le tableau ci-dessous.

    tbl 3 : cq l l

    da raio plafos s( uros)

    coiiosouvrur nobr livrsouvrs(illios)

    eoursoal fi2011 (illiarsuros)

    taux ralisaio(ava Lme/arsLme)

    Livr a 1818 15 300 tou rsonnhysiqu *

    60 214,6 100 %/65 %

    Livr vlomnurbl (Ldd)

    1984 6 000 prsonnsmjurs nsl limi 2Ldd/mng

    24,7 69,4 9 %/65 %

    Livrrgnoulir(Lep)

    1982 7 700 prsonns onlim s < 769 uros 2Lep/mng

    11 52,4 85 %/70 %

    * L HLm l l l a.

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    Protger lpargne et prter : la double mission du onds dpargne

    La premire mission cone au onds dpargne est de protger lpargne

    populaire. Cette mission a toujours t honore, y compris en temps de

    guerre ou de crise nancire majeure, comme celles de 2008 et de 2011.Protger lpargne exige dassurer sa disponibilit : chaque mnage

    doit pouvoir disposer de son pargne ds quil le souhaite. Cest cette

    mission quassure le onds dpargne en garantissant la liquidit

    des onds centraliss. Pour rpondre au risque de retrait massi des

    pargnants, une partie du montant centralis la Caisse des dpts est

    investie en titres liquides sur les marchs nanciers. Tel est le premier

    rle assign au porteeuille nancier du onds dpargne : grer le risque

    de transormation issu de lutilisation dune ressource liquide en emploislongs, par nature illiquides. Cest ainsi que le onds dpargne assure ce

    rle de transormation, unique en son genre.

    Protger lpargne implique galement dorir une rmunration

    attractive, garante du pouvoir dachat. Cest ce que le lgislateur a prvu :

    le taux de rmunration du livret A, index pour moiti sur des taux

    courts de march et pour moiti sur linfation, ne peut pas tre inrieur

    au montant de linfation auquel on ajoute 0,25 %. La rmunration duLDD est identique celle du livret A. Le LEP, en raison de son caractre

    social, est assorti dune rmunration supplmentaire de 0,5 % 4. Le

    calcul est opr deux ois par an. Le gouverneur de la Banque de France

    peut cependant proposer au gouvernement de droger lapplication de

    cette ormule en cas de circonstances exceptionnelles.

    Cette rmunration attractive de lpargne est galement assure par

    le porteeuille nancier. Cest son deuxime rle avec celui de garantie

    de la liquidit. En eet, les taux des prts sont, en 2011, en moyenneinrieurs au cot de lpargne collecte (cot de la ressource). Le

    porteeuille nancier remplit la mission de prteur de long terme en

    dgageant des rendements permettant la rmunration de lpargne.

    Enn, le porteeuille nancier assure une rentabilit supplmentaire au

    onds dpargne lui permettant de rmunrer ltat de la garantie quil

    ore aux livrets dpargne populaire : depuis 1984, ltat a bnci

    dune ressource budgtaire cumule de 70 milliards deuros.Au total, le porteeuille nancier est le garant de lquilibre permettant

    au onds dpargne dassurer sa double mission dintrt gnral, la

    4. L l l lv a l v : tLa = m {(eb 3 + e)/4 +if b/2) ; if + 0,25 %}.

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    protection de lpargne populaire au service du nancement du logement

    social. La gestion de ce porteeuille est scurise et conorme, comme

    lensemble des placements de la Caisse des dpts, aux principes de

    linvestissement responsable.

    ghq 3 : L

    Depuis 2008 et le dbut de la crise, le succs de lpargne populaire a

    t au rendez-vous. En 2011, la collecte de livret A et de LDD a progress

    de 17,5 milliards deuros. Ce fux record de collecte sexplique par le

    besoin de scurit et de liquidit des pargnants dans un contexte de crise

    nancire. Il provient galement de son taux de rmunration qui reste

    attracti (2,25 % au 1er vrier 2011), au moment o les rendements de

    court terme sur les marchs nanciers sont historiquement aibles.

    En pleine crise, le onds dpargne a non seulement continu dassurer

    sa mission mais a mme pu lamplier par le dynamisme de sa collecte,

    jouant un rle contracyclique essentiel, notamment pour le nancement

    du logement social.

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    Des prts aux caractristiques uniques et hors march

    Dans la pratique, les montants moyens des prts Caisse des dpts

    dpassent 50 % du nancement dune opration. Ils peuvent mme

    atteindre 75 %. Les caractristiques nancires des prts octroys par

    la Caisse des dpts se distinguent de celles que lon observe dans le

    systme bancaire traditionnel.

    Tout dabord, dans le but de respecter lquilibre global des

    oprations, les prts octroys sont cals sur la dure damortissement

    des biens nancs et se ont donc sur des priodes longues, voire trs

    longues (allant jusqu 50 ans). Si le rallongement des prts a t une

    caractristique des nancements bancaires du dbut des annes 2000,

    la crise nancire rcente et le durcissement des normes prudentielles

    qui la suivie contribuent une raraction proccupante de lorede nancements long terme, en dette ou en capital. Les prts sur onds

    dpargne ont connu le dveloppement inverse et la Caisse des dpts

    sinscrit comme un des rares prteurs long terme de lconomie en

    France.

    ghq 4 : l l ll ( ll )

    2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    -5

    -10

    s : Banque de France.

    Lv l Ldd Lv a

    e bl , v

    e v

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    Ensuite, la gamme des prts sur onds dpargne est adapte

    lquilibre des oprations quelle nance, en onction de leur objet. Cest

    le type de nancement qui dtermine lligibilit des personnes loges.

    Plus le prt nance une opration caractre trs social cest--dire

    une opration o les plaonds de loyer seront particulirement bas ,plus son taux sera aible.

    tbl 4 : L q l l

    n obj tx d

    pLus : l l(44 % ll l 2011)

    pl l l

    tLa + 0,6 40 50

    pLai : l (20 % ll l 2011)

    L bl y (55 60 % l pLus)

    tLa 0,20 40 50

    pLs :

    l l(35 % ll l 2011)

    L

    v l pLus (130 % v pLus)

    tLa + 110 40 50

    rvq b

    d tLa tLa + 25l l

    15 25

    Les taux des prts sont en majorit indexs sur le cot de la ressource,

    le taux du livret A (TLA). En plus de protger le pouvoir dachat delpargnant, le TLA respecte le modle conomique des organismes. En

    eet, leurs principales charges sont issues de la dette et leurs recettes

    proviennent en grande partie des loyers, corrls en partie lvolution

    de linfation. Au total, charges et recettes voluent dans la mme

    direction : le risque daugmentation du premier peut tre compens par

    la progression de lautre. Lindex livret A permet donc aux organismes

    une gestion adapte de leurs charges nancires.

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    Sur le long terme, le taux du livret A est comptiti : il devrait tre

    inrieur 3 %, compte tenu des volutions passes de linfation

    ranaise et des projections de taux court. Il reste particulirement

    attracti par rapport un taux xe, le taux de lOAT 10 ans ayant t en

    moyenne de 4,2 % depuis 1999.

    Les prts lhabitat et la ville se ont en majorit en dessous du

    cot de la ressource : alors que ce dernier est gal la rmunration de

    lpargnant laquelle il aut ajouter la commission paye aux banques,

    les prts pour le logement social, pour compenser la aiblesse des loyers

    et ainsi quilibrer les oprations, sont consentis pour une grande partie

    dentre eux, en dessous.

    Au total, lattractivit de lindex livret A, son adquation au modle

    conomique dun organisme et la capacit tarier les prts sous le

    cot de la ressource permettent aux organismes de logements sociauxdhberger les personnes les plus modestes.

    Une autre spcicit de lore de prts du onds dpargne qui la

    distingue du systme bancaire traditionnel est la non-discrimination de

    taux entre les oprateurs, les territoires et les maturits. Cette pratique

    s : Insee.

    p l Ly (bl)p l rv bl

    ghq 5 : vl l , ly, l v ( 100 2000)

    250

    200

    180

    160

    140

    120

    100

    80

    1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010

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    tablit un systme mutualiste en oprateurs : certains oprateurs de

    bonne qualit , en renonant lconomie laquelle ils auraient pu

    prtendre, subventionnent implicitement les oprateurs de qualit

    moindre , cette dernire tenant souvent aux particularits du territoire

    sur lequel ils sont installs. Mais la non-discrimination ne signie pas enaucun cas que lon prtera aux organismes ne prsentant pas de garantie

    susante de remboursement, la mission premire du onds dpargne

    restant de protger lpargne populaire. Ainsi la Caisse des dpts na

    aucunement lobligation de prter, elle peut reuser de nancer une

    opration lui apparaissant dsquilibre.

    De surcrot, aucun prt au logement social et la ville ne peut tre

    accord sans garantie. La plupart du temps, les garants des oprations

    nances par la Caisse des dpts sont les collectivits locales et, dans

    une moindre mesure, la Caisse de garantie du logement locati social

    (CGLLS). En outre, loctroi dun prt sur onds dpargne passe par une

    analyse du risque, indpendante, mene en interne. Cette analyse sassure

    au pralable de lligibilit de lopration et de sa rgularit juridique,

    et met un avis sur la qualit de crdit de lorganisme et de la garantie.

    Les caractristiques des prts au logement social et la ville ne peuvent

    eux seuls dcrire les onctions exerces par la Caisse des dpts.Ainsi, en tant que banquier sectoriel au plus proche des territoires, la

    Caisse des dpts participe au dploiement de la politique du logement

    social de chacune des rgions. Pour chaque organisme, elle propose une

    gestion active de la dette. Son approche dpasse le simple nancement

    de lopration : lore commerciale apprhende une vision globalise. La

    Caisse des dpts sattache jouer un rle de conseil auprs de chaque

    organisme : le ramnagement dune partie de la dette peut donner

    des marges de manuvre pour nancer limplantation de logementssupplmentaires.

    Son rseau de directions rgionales donne la Caisse des dpts

    une bonne connaissance des territoires. Sa proximit et sa crdibilit

    lui permettent de mobiliser tous les acteurs locaux, lui conrant

    un rle dterminant de conseil dans le dploiement de la politique

    damnagement du territoire, au plus prs des collectivits locales.

    Ladossement un index adapt, la technologie des prts, le rlede conseil et la capacit de la Caisse des dpts ramnager la dette

    participent sans conteste de la bonne sant nancire du secteur. La

    qualit de crdit des organismes de logement social est reste stable en

    priode de crise et aucun vnement de crdit majeur nest dplorer.

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    Lextension des prts dautres secteurs de lconomie

    Le onds dpargne rpond de plus en plus dautres besoins de

    nancement de long terme. Ainsi, en complment de sa mission principale

    de nanceur du logement social, ltat, qui dtermine les emplois duonds dpargne, lui a con la gestion denveloppes de prts visant

    nancer dautres missions dintrt gnral, plus particulirement les

    inrastructures durables, parmi lesquelles :

    une enveloppe de 2 milliards deuros au titre du plan Hpital

    2012 ;

    une enveloppe de 1,5 milliard deuros ddie au nancement des

    inrastructures deau potable et dassainissement ;

    une enveloppe de 1 milliard deuros consacre aux universits ; une enveloppe de 7 milliards deuros pour le nancement des grands

    projets dinrastructures de transport.

    Ces prts rglements ont pour contreparties les collectivits locales ou

    les socits de projet dans le cadre de partenariats publics-privs. Ils sont,

    comme pour les prts au logement et la politique de la ville, octroys

    sur une trs longue priode (de 30 40 ans). Ces nouveaux emplois sur

    onds dpargne remplissent une mission dintrt gnral en participantau nancement de lamnagement du territoire et en permettant laccs

    un nancement de longue dure. Ils permettent galement damliorer le

    rsultat du onds dpargne, au service de lpargne populaire : les taux

    de ces prts sont en moyenne suprieurs au cot de la ressource.

    Enn, dans le contexte de crise conomique, le onds dpargne a t

    appel mettre la disposition des collectivits locales des enveloppes

    exceptionnelles. Ainsi, en 2008, le onds dpargne a pu mobiliser 5

    milliards deuros, en distribuant directement 2,5 milliards deuros deprts et en mettant disposition des banques les 2,5 milliards deuros

    rsiduels pour quelles assurent une partie de la distribution de ces prts

    durgence. En 2011, lasschement du crdit aux collectivits locales

    dans le contexte de la disparition de leur principale banque, Dexia, a

    conduit le gouvernement renouveler le dispositi de 2008. Fin 2011,

    un total de 5 milliards deuros de nancements exceptionnels, dont 3,5

    milliards deuros accords directement par la Caisse des dpts, tait

    mis leur disposition pour le bouclage de leurs nancements de 2011.

    Dans un contexte de persistance de lasschement des nancements

    accords aux collectivits locales et dans lattente de solutions plus

    prennes (notamment la uture banque des collectivits locales, gre

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    conjointement par La Banque postale et la Caisse des dpts), le

    gouvernement a annonc la mise disposition dune nouvelle enveloppe

    de prts sur onds dpargne, dun montant de 5 milliards deuros

    pour les budgets de 2012. Cest aussi l une des valeurs ajoutes du

    onds dpargne : orir aux pouvoirs publics une rserve de liquiditrapidement mobilisable.

    Au total, lactivit de nancement sur onds dpargne a connu une

    expansion marque dans la priode rcente, ruit des ambitions des

    pouvoirs publics et des circonstances exceptionnelles induites par la crise

    dclenche depuis plusieurs annes. En 2011, les signatures de prts sur

    onds dpargne ont atteint le montant record de 22 milliards deuros,

    cinq ois suprieurs aux montants distribus dix ans plus tt. La miseen place de ces nancements a t rendue possible grce la liquidit

    du onds dpargne et la conance des mnages envers les produits

    dpargne rglemente, au premier rang desquels gure le livret A.

    ghq 6 : s

    2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

    25 000

    20 000

    15 000

    10 000

    5 000

    -

    s : Caisse des dpts.

    hb vll r pLs-pLi-psa

    i a , o llv ll

    4 6015 129

    7 1388 834

    13 605

    15 78717 387

    22 107

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    Les prts sur onds dpargne ont des impacts macroconomiques

    signifcatis

    Au moment o les risques dun asschement du crdit se concrtisent

    dans un contexte de durcissement des normes prudentielles et de raret

    de la liquidit, le onds dpargne a t en mesure de ournir lore de

    prts ncessaire au dveloppement du logement social, et mme bien

    au-del. Son rle est contracyclique et les prts sur onds dpargne

    reprsentent dsormais une part signicative des nouveaux prts

    lconomie octroys chaque anne. En 2011, les 22 milliards deuros

    de prts sur onds dpargne ont reprsent prs de 10 % des nouveaux

    prts octroys pour le nancement des entreprises ranaises.

    La crise conomique et nancire actuelle a nalement reprsent unvritable scnario de stress pour jauger de la capacit dun dispositi

    tel que le onds dpargne poursuivre ses missions. Lexprience a

    montr que non seulement le modle stait rvl robuste et capable

    daccompagner les politiques publiques, mais quen outre il pouvait aller

    au-del, en jouant un rle de stabilisateur au pire de la crise.

    Le succs du nancement du logement social apparat dautant plus

    net si lon regarde en dehors de nos rontires. En Europe, le nancement

    du logement social la ranaise ait des envieux. En eet, certains

    pays sont conronts de vritables crises de nancement du logement

    social : cest le cas lorsque leur nancement dpend du modle bancaire

    traditionnel. Cette crise est encore plus exacerbe lorsque le nancement

    du logement social dpend principalement des subventions publiques : le

    contexte de disette budgtaire en Europe reprsente alors une vritable

    menace. Le cas le plus criant en la matire est celui de lAngleterre : le

    budget allou aux nouveaux logements a t rduit de plus de 60 %.Dautres pays sont en dicult, tels lcosse, le Portugal et lAutriche,

    qui chercherait mme exprimenter le modle du livret A au niveau

    local.

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    perspectives :des Besoins nomBreuX et des interrogations sur Les moYens

    Des besoins mieux identier

    En dpit du contexte dincertitude entourant les priodes lectorales, un

    consensus existe sur les besoins en matire de construction du logement

    social. Dans les prochaines annes, les agrments distribus par ltat

    devraient rester levs, quelle que soit la majorit lue (120 000

    agrments par an selon le ministre dlgu au Logement, 150 000 selon

    le programme de lopposition). Ces besoins sont particulirement levs

    en zones tendues, au premier rang desquelles gure lle-de-France.

    Le premier eort ournir par les pouvoirs publics sera sans doutelapproondissement du diagnostic sur les besoins selon les zones. En

    eet, dans un rapport rcent consacr aux priorits gographiques

    du logement social, la Cour des comptes relevait, juste titre, que la

    volont de concentrer les eorts de nancement dans les zones les plus

    tendues sappuyait sur des instruments inadapts. En France, la politique

    du logement repose essentiellement sur deux dcoupages : un premier

    destin dterminer les plaonds de loyers destins linvestissementlocati priv, un second utilis pour les plaonds de loyer du logement

    social. Ils distinguent globalement la rgion parisienne et la situation

    de quelques zones dynamiques, comme les rgions Provence-Alpes-

    Cte dAzur et Rhne-Alpes, du reste du territoire ranais. Comme le

    relve la Cour, ni lun ni lautre de ces deux zonages ne permettent

    de mesurer nement les besoins en logements sociaux sur les territoires

    et leur coexistence mal articule induit, de surcrot, des eets ngatis

    pour la construction de ces logements . Si un consensus existe sur lesbesoins globaux, les besoins territoriaux sourent encore normment

    de labsence dun diagnostic clair.

    Mais une ois ces prcisions apportes, les besoins des logements

    sociaux ne sont pas rservs aux zones tendues et ne se limitent pas

    simplement comparer le nombre de logements du parc au nombre

    de prtendants au logement social. Les besoins sont galement lis aux

    ncessits dadaptation du parc inhrentes aux politiques damnagement

    du territoire. Ils doivent rpondre aux objectis de mixit sociale,

    conormment la loi SRU. Surtout, le parc locati social devra sadapter

    aux volutions de la socit. Dans tous les territoires, ladaptation du

    parc au vieillissement de la population devra tre ralise. Lhbergement

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    des populations spciques, notamment des jeunes, est galement une

    problmatique dampleur pour le logement social. Le parc doit aussi

    continuer les eorts dj entams en matire decacit nergtique.

    Enn, le diagnostic sur les besoins de logement sociaux doit

    saccompagner dune vision globale et prospective du territoire : sicertaines zones sont tendues, comment rendre attractives dautres

    qui le sont moins ? Les perspectives damnagement du territoire, de

    construction dinrastructures de transport adaptes peuvent conduire

    augmenter les besoins uturs de logements sociaux dans des zones

    qui pourraient aujourdhui tre considres comme non tendues. Cette

    vision densemble est indispensable dans le contexte actuel des rfexions

    autour de la ville durable.En somme, dans les annes qui viennent, lvolution conomique,

    sociale et socitale, et lamnagement du territoire du pays sont autant

    de acteurs qui alimenteront les besoins en matire de logement social.

    Les doutes sur les moyens : le logement social sinterroge sur son modleconomique

    Si le diagnostic sur la persistance des besoins et des attentes de lapopulation en matire de logement social est relativement consensuel, la

    question des moyens lest beaucoup moins. De nombreuses incertitudes

    conduisent le mouvement HLM sinterroger sur lavenir de son modle

    conomique 8.

    Le premier doute concerne la capacit des pouvoirs publics maintenir

    le niveau des subventions dans les proportions actuelles. Au niveau

    de ltat, les ressources budgtaires sont de plus en plus contraintes.

    Aussi les organismes HLM redoutent que ltat limite les aides lapierre, ce qui les priverait dune ressource permettant de boucler le

    nancement de leurs oprations. Par ailleurs, la capacit des collectivits

    locales poursuivre leurs eorts de nancement du logement social

    est entache de nombreuses incertitudes. Alors que lquilibre des

    oprations, notamment en zones tendues , dpend de plus en plus

    de leur contribution, lvolution de leurs ressources est ragilise par les

    rormes scales rcentes, dans un contexte o leur accs au nancement

    bancaire se voit ragilis. Cette ragilit est une proccupation majeure

    pour le nancement du logement social. Pour la Caisse des dpts, elle

    8. dq djl dq h, l l q l l ,Mtropolitiques, 28 b 2011 (://www.lq./a-l---l.l).

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    lest dautant plus que les collectivits locales sont garantes des prts des

    bailleurs sociaux.

    Dans ce contexte, comment assumer la poursuite du nancement du

    logement social ? Une des pistes consisterait tendre la part de prts

    de la Caisse des dpts. Cependant, elle conduirait, toutes choses galespar ailleurs, un alourdissement de la charge de la dette, nuisible

    lquilibre des oprations de construction, reposant en grande partie

    sur des loyers aux plaonds xs par la loi et limits par la mission

    dintrt gnral dhberger les personnes modestes. Une autre piste

    est celle de laccroissement de la mobilisation des organismes dans le

    plan de nancement dune opration. Cette volution est dj constate

    depuis 2006 : les onds propres reprsentaient alors 7 % dune oprationPLUS, contre 11 % en 2010. Mais cette volution a des contreparties :

    elle implique pour les bailleurs sociaux la recherche dune rentabilit

    suprieure. Cela reprsente un vritable bouleversement pour des

    organismes dpourvus a priori de but lucrati et implique de pratiquer la

    vente du patrimoine. Les organismes se heurtent dans ces cas-l plusieurs

    dicults. La premire dentre elles est davoir une demande susante

    daccs la proprit ; or, selon le Centre de recherche pour ltude et

    lobservation des conditions de vie (Crdoc), deux tiers des mnageshbergs dans le logement social auraient des revenus inrieurs 60 %

    des plaonds et ne seraient donc pas en capacit dacheter. Par ailleurs, la

    vente du patrimoine impliquerait de renoncer aux loyers de la clientle

    la plus solvable du parc, conduisant nalement une augmentation

    des risques nanciers des bailleurs. En somme, contrairement aux

    subventions, les onds propres ne sont pas des onds gratuits.

    Dans ce contexte dinquitudes croissantes, sans doute devrait-onprivilgier une politique reinant la hausse du cot du oncier. En eet,

    linfation oncire capte lessentiel des ressources budgtaires alloues

    au logement social. En montants absolus, les aides la pierre de ltat

    se concentrent bien sur les zones tendues, mais cela sexplique par le

    cot de lopration : en le-de-France, le prix de revient moyen dun

    logement est 35 % plus lev que dans le reste de la France. En moyenne,

    la subvention de ltat pour un logement PLUS (y compris surcharge

    oncire) stablit plus de 9 000 euros en le-de-France contre unemoyenne d peine 4 000 euros pour la France entire. En 2010, 26 %

    des logements PLUS subventionns par ltat taient situs en le-de-

    France : ils captaient plus de 61 % de la dotation budgtaire de ltat

    pour ce type de logements sur la France entire.

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    La question du modle conomique du logement social ne peut

    sextraire dun dbat sur les moyens de matriser les prix du oncier. Ce

    dbat nest pas rserv au seul champ du logement social, mais englobe

    la totalit de la politique du logement en France.

    concLusion

    Le logement social en France est au cur des rponses des politiques

    visant rompre avec le constat dimpuissance rgler la crise du

    logement en France. Au cours de la dernire dcennie, le parc social sest

    nettement dvelopp sous limpulsion des pouvoirs publics. Au cur

    du modle de nancement du logement social, le onds dpargne de la

    Caisse des dpts na pas ailli dans sa mission daccompagnement du

    secteur, alors mme que le secteur nancier traditionnel subissait des

    turbulences sans prcdent. laune de la crise et au regard des autres

    modles de nancement du logement social en Europe, le nancement de

    lconomie par le onds dpargne est une success story la ranaise, qui

    reprsente, selon les termes dAugustin de Romanet, directeur gnralde la Caisse des dpts de 2007 2012, la plus grande exprience

    dconomie sociale et solidaire du monde, puisque la Caisse des dpts

    met 220 milliards deuros de liquidits la disposition de la collectivit

    pour les usages quelle dcide .

    Au moment o les besoins de logements sociaux persistent et o des

    doutes sur les moyens de les nancer ont cho au contexte conomique

    et social dicile que traverse lconomie ranaise, la poursuite de

    laccompagnement du nancement par le onds dpargne de la Caissedes dpts est plus que jamais indispensable.

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    L l Fl

    Qui en 2012 ?

    La Fondation pour linnovation politique a cr un simulateur de vote

    intitul QUI EN 2012 ? . Avec cette application, les internautes

    peuvent imaginer les rsultats du premier tour tels quils sont donns

    par les dirents sondages et les inscrire dans le simulateur de vote. Il

    sagit ensuite pour eux dimaginer les reports de voix entre le premier

    et le second tour an den observer le rsultat. Au soir du 1er tour, le

    simulateur de vote permettra dtre au plus prs du rsultat nal donnant

    le nom du prochain prsident de la rpublique.

    Cette application permet de comprendre les logiques politiques qui

    domineront la campagne du second tour. Lapplication est disponible

    sur le site www.ondapol.org.

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    * 10 (frais de port compris)

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    LOpinion europenne en 2012Dominique Reyni (dir.), ditions Lignes de Repres, mars 2012, 210 pages

    Valeurs partagesDominique Reyni (dir.), PUF, mars 2012, 362 pages

    Les droites en EuropeDominique Reyni (dir.), PUF, fvrier 2012, 552 pages

    Innovation politique 2012Fondation pour linnovation politique, PUF, janvier 2012, 648 pages

    Lcole de la libert : initiative, autonomie et responsabilitCharles Feuillerade, janvier 2012, 36 pages

    Politique nergtique ranaise (2) : les stratgiesRmy Prudhomme, janvier 2012, 44 pages

    Politique nergtique ranaise (1) : les enjeux

    Rmy Prudhomme, janvier 2012, 48 pages

    Rvolution des valeurs et mondialisationLuc Ferry, janvier 2012, 40 pages

    Quel avenir pour la social-dmocratie en Europe ?Sir Stuart Bell, dcembre 2011, 36 pages

    La rgulation proessionnelle : des rgles non tatiques pour mieux responsabiliserJean-Pierre Teyssier, dcembre 2011, 36 pages

    Lhospitalit : une thique du soinEmmanuel Hirsch, dcembre 2011, 32 pages

    12 ides pour 2012Fondation pour l'innovation politique, dcembre 2011, 110 pages

    nos dernires puBLications

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    Les classes moyennes et le logementJulien Damon, dcembre 2011, 40 pages

    Rormer la sant : trois propositionsNicolas Bouzou, novembre 2011, 32 pages

    Le nouveau Parlement : la rvision du 23 juillet 2008Jean-Flix de Bujadoux, novembre 2011, 40 pages

    La responsabilitAlain-Grard Slama, novembre 2011, 32 pages

    Le vote des classes moyenneslisabeth Dupoirier, novembre 2011, 40 pages

    La comptitivit par la qualitEmmanuel Combe et Jean-Louis Mucchielli, octobre 2011, 32 pages

    Les classes moyennes et le crditNicolas Pcourt, octobre 2011, 32 pages

    Portrait des classes moyennesLaure Bonneval, Jrme Fourquet, Fabienne Gomant, octobre 2011, 36 pages

    Morale, thique, dontologieMichel Maesoli, octobre 2011, 40 pages

    Sortir du communisme, changer dpoqueStphane Courtois (dir.), PUF, octobre 2011, 672 pages

    La jeunesse du mondeDominique Reyni (dir.), ditions Lignes de Repres, septembre 2011, 132 pages

    Pouvoir dachat : une politique

    Emmanuel Combe, septembre 2011, 52 pages

    La libert religieuseHenri Madelin, septembre 2011, 36 pages

    Rduire notre dette publiqueJean-Marc Daniel, septembre 2011, 40 pages

    cologie et libralismeCorine Pelluchon, aot 2011, 40 pages

    Valoriser les monuments historiques : de nouvelles stratgiesWladimir Mitrofanoff et Christiane Schmuckle-Mollard, juillet 2011, 28 pages

    Contester les technosciences : leurs raisonsEddy Fougier, juillet 2011, 40 pages

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    Contester les technosciences : leurs rseauxSylvain Boulouque, juillet 2011, 36 pages

    La raternitPaul Thibaud, juin 2011, 36 pages

    La transormation numrique au service de la croissanceJean-Pierre Corniou, juin 2011, 52 pages

    LengagementDominique Schnapper, juin 2011, 32 pages

    Libert, galit, FraternitAndr Glucksmann, mai 2011, 36 pages

    Quelle industrie pour la dense ranaise ?Guillaume Lagane, mai 2011, 26 pages

    La religion dans les afaires : la responsabilit sociale de lentrepriseAurlien Acquier, Jean-Pascal Gond, Jacques Igalens, mai 2011, 44 pages

    La religion dans les afaires : la nance islamiqueLila Guermas-Sayegh, mai 2011, 36 pages

    O en est la droite ? LAllemagnePatrick Moreau, avril 2011, 56 pages

    O en est la droite ? La Slovaquietienne Boisserie, avril 2011, 40 pages

    Qui dtient la dette publique ?Guillaume Leroy, avril 2011, 36 pages

    Le principe de prcaution dans le monde

    Nicolas de Sadeleer, mars 2011, 36 pages

    Comprendre le Tea PartyHenri Hude, mars 2011, 40 pages

    O en est la droite ? Les Pays-BasNiek Pas, mars 2011, 36 pages

    Productivit agricole et qualit des eauxGrard Morice, mars 2011, 44 pages

    LEau : du volume la valeurJean-Louis Chaussade, mars 2011, 32 pages

    Eau : comment traiter les micropolluants ?Philippe Hartemann, mars 2011, 38 pages

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    Eau : ds mondiaux, perspectives ranaisesGrard Payen, mars 2011, 62 pages

    Lirrigation pour une agriculture durableJean-Paul Renoux, mars 2011, 42 pages

    Gestion de leau : vers de nouveaux modlesAntoine Frrot, mars 2011, 32 pages

    O en est la droite ? LAutrichePatrick Moreau, vrier 2011, 42 pages

    La participation au service de lemploi et du pouvoir dachatJacques Perche et Antoine Pertinax, vrier 2011, 32 pages

    Le tandem ranco-allemand ace la crise de leuroWolgang Glomb, vrier 2011, 38 pages

    2011, la jeunesse du mondeDominique Reyni (dir.), janvier 2011, 88 pages

    LOpinion europenne en 2011Dominique Reyni (dir.), dition Lignes de repres, janvier 2011, 254 pages

    Administration 2.0Thierry Weibel, janvier 2011, 48 pages

    O en est la droite ? La BulgarieAntony Todorov, dcembre 2010, 32 pages

    Le retour du tirage au sort en politiqueGil Delannoi, dcembre 2010, 38 pages

    La comptence morale du peuple

    Raymond Boudon, novembre 2010, 30 pages

    LAcadmie au pays du capitalBernard Belloc et Pierre-Franois Mourier, PUF, novembre 2010, 222 pages

    Pour une nouvelle politique agricole communeBernard Bachelier, novembre 2010, 30 pages

    Scurit alimentaire : un enjeu globalBernard Bachelier, novembre 2010, 30 pages

    Les vertus caches du low cost arienEmmanuel Combe, novembre 2010, 40 pages

    Innovation politique 2011Dominique Reyni (dir.), PUF, novembre 2010, 676 pages

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    Dense : surmonter limpasse budgtaireGuillaume Lagane, octobre 2010, 34 pages

    O en est la droite ? LEspagneJoan Marcet, octobre 2010, 34 pages

    Les vertus de la concurrenceDavid Sraer, septembre 2010, 44 pages

    Internet, politique et coproduction citoyenneRobin Berjon, septembre 2010, 32 pages

    O en est la droite ? La PologneDominika Tomaszewska-Mortimer, aot 2010, 42 pages

    O en est la droite ? La Sude et le DanemarkJacob Christensen, juillet 2010, 44 pages

    Quel policier dans notre socit ?Mathieu Zagrodzki, juillet 2010, 28 pages

    O en est la droite ? LItalieSoa Ventura, juillet 2010, 36 pages

    Crise bancaire, dette publique : une vue allemandeWolgang Glomb, juillet 2010, 28 pages

    Dette publique, inquitude publiqueJrme Fourquet, juin 2010, 32 pages

    Une rgulation bancaire pour une croissance durableNathalie Janson, juin 2010, 36 pages

    Quatre propositions pour rnover notre modle agricole

    Pascal Perri, mai 2010, 32 pages

    Rgionales 2010 : que sont les lecteurs devenus ?Pascal Perrineau, mai 2010, 56 pages

    LOpinion europenne en 2010Dominique Reyni (dir.), ditions Lignes de repres, mai 2010, 245 pages

    Pays-Bas : la tentation populisteChristophe de Voogd, mai 2010, 43 pages

    Quatre ides pour renorcer le pouvoir dachatPascal Perri, avril 2010, 30 pages

    O en est la droite ? La Grande-BretagneDavid Hanley, avril 2010, 34 pages

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    Renorcer le rle conomique des rgionsNicolas Bouzou, mars 2010, 30 pages

    Rduire la dette grce la ConstitutionJacques Delpla, vrier 2010, 54 pages

    Stratgie pour une rduction de la dette publique ranaiseNicolas Bouzou, vrier 2010, 30 pages

    O va lglise catholique ? Dune querelle du libralisme lautremile Perreau-Saussine, octobre 2009, 26 pages

    lections europennes 2009 : analyse des rsultats en Europe et en FranceCorinne Deloy, Dominique Reyni et Pascal Perrineau, septembre 2009, 32 pages

    Retour sur lalliance sovito-nazie, 70 ans aprsStphane Courtois, juillet 2009, 16 pages

    Ltat administrati et le libralisme. Une histoire ranaiseLucien Jaume, juin 2009, 12 pages

    La politique europenne de dveloppement :Une rponse la crise de la mondialisation ?

    Jean-Michel Debrat, juin 2009, 12 pages

    La protestation contre la rorme du statut des enseignants-chercheurs :dense du statut, illustration du statu quo.Suivi dune discussion entre lauteur et Bruno BensassonDavid Bonneau, mai 2009, 20 pages

    La lutte contre les discriminations lies lge en matire demploilise Muir (dir.), mai 2009, 64 pages

    Quatre propositions pour que lEurope ne tombe pas dans le protectionnisme

    Nicolas Bouzou, mars 2009, 12 pagesAprs le 29 janvier : la onction publique contre la socit civile ? Une question dejustice sociale et un problme dmocratiqueDominique Reyni, mars 2009, 22 pages

    LOpinion europenne en 2009Dominique Reyni (dir.), ditions Lignes de repres, mars 2009, 237 pages

    Travailler le dimanche: quen pensent ceux qui travaillent le dimanche ?

    Sondage, analyse, lments pour le dbatDominique Reyni, janvier 2009, 18 pages

    rz l bl www.l.

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    Pour renorcer son indpendance et conduire sa mission dutilitpublique, la Fondation pour linnovation politique, institution de la

    socit civile, a besoin du soutien des entreprises et des particuliers. Ilssont invits participer chaque anne la convention gnrale qui dnitses orientations. La Fondapol les convie rgulirement rencontrer sesquipes et ses conseillers, discuter en avant premire de ses travaux, participer ses maniestations.

    Reconnue dutilit publique par dcret en date du 14 avril 2004, la Fondapol

    peut recevoir des dons et des legs des particuliers et des entreprises.

    v , ,

    Avantage scal : votre entreprise bncie dune rduction dimpt de60 % imputer directement sur lIS (ou le cas chant sur lIR), dansla limite de 5 du chire daaires HT (report possible durant 5 ans).

    Dans le cas dun don de 20 000 , vous pourrez dduire 12 000 dimpt,votre contribution aura rellement cot 8 000 votre entreprise.

    v l

    Avantages scaux : au titre de lIR, vous bnciez dune rductiondimpt de 66 % de vos versements, dans la limite de 20 % du revenuimposable (report possible durant 5 ans) ; au titre de lISF, vousbnciez dune rduction dimpt, dans la limite de 50 000 , de 75 %de vos dons verss.

    Dans le cas dun don de 1 000 , vous pourrez dduire 660 de votreIR ou 750 de votre ISF. Pour un don de 5 000 , vous pourrez dduire3 300 de votre IR ou 3 750 de votre ISF.

    c : a Flb +33 (0)1 47 53 67 09 .fb@l.

    souteneZ L a FondapoL

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    11, e de Geelle75007 Ps FeTl. : 33 (0)1 47 53 67 00

    [email protected]

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