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LES ANESTHESIQUES
COURS IFSI 2ÈME ANNÉE
20 septembre 2017
A.E. FAGOUR, F. HOSPICE
1
PLAN INTRODUCTION : DEFINITION DE L’ANESTHESIE
I- L’ANESTHESIE GENERALE
1 DEFINITION
2 OBJECTIFS
3 LA PREMEDICATION (PREANESTHESIE)
4 LES 3 PHASES
5 L’ANESTHÉSIE GÉNÉRALE PAR VOIE IV
6 L’ANESTHESIE GENERALE PAR VOIE INHALEE
2
PLAN
II- ANESTHESIE LOCALE ET LOCO-REGIONALE
1 DEFINITION
2 OBJECTIFS
3 LES PRINCIPAUX TYPES
a. Anesthésie locale par infiltration
b. Anesthésie topique (locale pure, de surface, de
contact)
c. Anesthésie locorégionale intraveineuse
d. Anesthésie péri-médullaire
e. Blocs nerveux périphériques (de conduction)
3
PLAN
II- ANESTHESIE LOCOREGIONALE (SUITE)
4 MODE D’ACTION
5 AVANTAGES DE L’ANESTHESIE TOPIQUE
6 LES MÉDICAMENTS DE L’AL ET LR
7 EFFETS INDESIRABLES
III- SURVEILLANCE POST-ANESTHESIQUE
CONCLUSION
4
L’ANESTHESIE
DEFINITION
Perte locale ou générale de la
sensibilité, en particulier de la
sensibilité à la douleur (analgésie),
produite par une maladie du système
nerveux ou par un agent anesthésique.
5
I- ANESTHESIE GENERALE 1- DEFINITION
Perte réversible de la conscience et de toute sensation
volontairement provoquée dans un but thérapeutique,
associée à une diminution ou une abolition des réflexes.
6
I- ANESTHESIE GENERALE 2- OBJECTIFS
NARCOSE
(hypnotiques)
Réversibles et
temporaires
A.G. ANALGESIE
(morphiniques) MYORELAXATION
(curares)
7
I- ANESTHESIE GENERALE 3- PREMEDICATION (PRÉ-ANESTHÉSIE)
-la veille ou le matin de l’intervention, lors de la consultation pré-anesthésique.
3-a Objectifs : réduire l’anxiété du patient, est variable
selon le terrain du patient et le type d’anesthésie
3-b Médicaments de la prémédication :
▪Anxiolytiques (BZD, antihistaminiques)
-XANAX®
(Alprazolam)
-VALIUM® (Diazépam)
-ATARAX®
(Hydroxyzine)
-TRANXENE®
(Clorazépate)
-TEMESTA®
(Lorazépam)
8
I- ANESTHESIE GENERALE b. Médicaments de la prémédication (suite) : autres médicaments
Anticholinergique : ATROPINE
Bloque les récepteurs de l’acétylcholine et est utilisée en pré-anesthésie pour réduire le réflexe vagal
consécutif aux manipulations viscérales
Neuroleptiques (phénothiazines)
-DROLEPTAN® (Dropéridol)
-LARGACTIL® (Chlorpromazine)
Héparines
-HBPM, héparines calciques, héparines sodiques
Antibiotiques
A visée prophylactique (généralement 48 heures avant l’acte
chirurgical)
9
I- ANESTHESIE GENERALE • 4- LES 3 PHASES
① Induction ② Entretien ③ Réveil
= Endormissement
-Voie IV ou inhalation
-Contrôle des voies
aériennes du patient
-Intervention chirurgicale
-Agents gazeux (halogénés)
et/ou voie IV
-Observation de la pression
artérielle et fréquence
cardiaque
-Réchauffement du patient
pour limiter pertes caloriques
-Elimination progressive des
agents anesthésiques
-Transfert du patient en salle
de surveillance
10
I- ANESTHESIE GENERALE
5- L’ANESTHÉSIE GÉNÉRALE PAR VOIE IV
5-a Modes d’action :
Activation des neurones inhibiteurs :
Récepteurs GABA, récepteurs de la glycine, récepteurs potassiques,…
Inhibition des neurones excitateurs :
Récepteurs NMDA, kainate, …
11
I- ANESTHESIE GENERALE
5-b Médicaments de l’anesthésie générale
Barbituriques BBT (Action rapide et
courte)
-PENTHOTAL® (Thiopental)
Non BBT
-Kétamine
-DIPRIVAN® (Propofol)
-HYPNOMIDATE® (Etomidate)
12
I- ANESTHESIE GENERALE
5-b Médicaments de l’anesthésie générale (suite)
Benzodiazépines BZD (Action plus lente et
prolongée)
-HYPNOVEL® (Midazolam)
Morphiniques
-FENTANYL® (Fentanyl)
-SUFENTA® (Sufentanil)
13
I- ANESTHESIE GENERALE Médicaments Doses d’induction Délais d’action Durées
d’action (mg/kg)
Indications,
propriétés
Thiopental 4-8 Rapide : 30 sec. -1 min. 15-30 min. Induction rapide,
réveil rapide
Propofol 2-3 30-40 sec. 5-10
min.
Anesthésique général,
action rapide, courte
durée, contrôle facile
Kétamine 1,5-3,0 1 min. 5 min.-15
min.
Sédation, profonde
analgésie, anesthésie
de type dissociatif,
urgences
Midazolam 0,15-0,5 2 min. 10-20 min.
1-2h
(sédation)
En complément pour
induire et entretenir,
prévention crises
convulsives
Etomidate 0,3-0,4 30 sec. 4-6 min. Puissant hypnotique, pour
personnes allergiques
14
I- ANESTHESIE GENERALE Médicaments EI PE CI
Thiopental Toux, laryngospasmes Voie IV stricte Porphyrie
Obstruction
respiratoire HS aux
BBT
Propofol Douleur dans le bras de
l’injection, hypotension
artérielle
IR, IH
Hypovolémie
Epilepsie
Enfants < 1 mois
Etomidate Vomissements au réveil,
douleur au point
d’injection
Thrombophlébites
postopératoires
Epilepsie Enfants < 2 ans
Kétamine Hallucinations, cauchemars
au réveil
HT intracrânienne
HTA
ATCD d’AVC
IC sévère
Hypersensibilité (HS)
Midazolam Amnésie
rétrograde
Dépression
respiratoire
Myasthénie
IR Etat de choc
Myasthénie
ATCD HS aux BZD
15
I- ANESTHESIE GENERALE PENTHOTAL® (Thiopental)
Biodisponibilité
Métabolisme
Elimination
Excrétion
100 % (IV)
Hépatique
T1/2 = 30 à 60 min
Rénale
DIPRIVAN® (Propofol)
Biodisponibilité
Métabolisme
Elimination
Excrétion
100 % (IV), 90 % (IM)
36% (VO)
Hépatique
T1/2 = 1,8 à 6,4 heures
Rénale
Kétamine
Biodisponibilité
Métabolisme
Elimination
Excrétion
93 % (IM-IV)
17 % (VO)
Hépatique
T1/2 = 2,5 à 3 heures
Rénale à 90 %
HYPNOVEL® (Midazolam)
Biodisponibilité
Métabolisme
Elimination
Excrétion
100 % (IV)
Hépatique
T1/2 = 5,89 heures
Rénale
16
I- ANESTHESIE GENERALE
Morphiniques majeurs
DCI Spécialités Puissances Délais
d’action
Durées d’action Indications
Alfentanil RAPIFEN® + 30 sec. 7-10 min. A. ambu
Rémifentanil ULTIVA® ++ 30 sec. 5-10 min. Sédation
patients
ventilés
Fentanyl FENTANYL® +++ 1 min. 15-20 min. Sédation
patients
ventilés
Sufentanil SUFENTA® ++++ 45 sec. 10 min. Sédation
patients
ventilés 17
I- ANESTHESIE GENERALE
Médicaments E
I
C
I
Alfentanil Dépression respiratoire
Bradycardie Utilisation
d’anticholinergique
(atropine)
Rigidité musculaire Prévention
par BZD/curares
Hypotension
Mouvements
myocloniques
Dépression respiratoire
non assistée
Myasthénie
Association aux
agonistes- antagonistes
morphiniques
(nalbuphine,
buprénorphine)
risque de syndrome
de sevrage
Rémifentanil
Fentanyl
Sufentanil
18
I- ANESTHESIE GENERALE
ADJUVANTS : LES CURARES
Mode d’action
• Action myorelaxante sur tous les muscles (dépresseurs respiratoires)
2 types
• Curare dépolarisant (CD) : agoniste, cholinomimétique. Fixation aux récepteurs post- synaptiques
de la plaque motrice à la place de l’Ach ouverture des canaux ioniques passage des ions Na+ dans
la membrane musculaire dépolarisation prolongée contraction du muscle qui se décontracte de lui-
même au bout de quelques minutes
• Curares non dépolarisants (CND) : antagonistes compétitifs (complémentarité de forme)
de l’Ach fixation sur récepteurs nicotiniques à la place de l’Ach mais pas d’ouverture des
canaux ioniques pas de passage de Na+ dans la membrane musculaire pas de dépolarisation
pas de contraction du muscle => Muscle reste décontracté car pas de destruction du
curare par cholinestérases
19
I- ANESTHESIE GENERALE
ADJUVANTS : LES CURARES (SUITE)
Indications
Adjuvants de l’anesthésie myorelaxation
faciliter intubation
EI, PE
-Allergies (choc anaphylactique)
-Curares dépolarisants : HyperK, fasciculations, troubles bronchopulmonaires et
digestifs
-Curares non dépolarisants : HyperK, libération d’histamine
20
I- ANESTHESIE GENERALE Spécialités Modes
d’action
Délais
d’action
Durées
d’action Types
d’interventions
Patients
cibles
C
I
Suxaméthonium
(=succinylcholine)
CELOCURINE®
Dépolarisant 1
min.
10-12
min.
Intubations
difficiles
CI aux curares
non
dépolarisants
Allergie,
Rhabdomyolyse
Déficit en
cholinestérase
Myopathie, tétraplégie
Pancuronium
PAVULON®
Non
dépolarisant 3-5
min.
90-180
min.
Chir cardiaque
(durée +++)
Allergie
Vécuronium
NORCURON®
Non
dépolarisant
3
min.
40-60
min.
Chir abdo, thor,
obstétr
Sujet
âgé
Allergie
Atracurium
TRACRIUM®
Non
dépolarisant
3
min.
40-60
min.
Chir abdo,
thor, obstétr
Rocuronium
ESMERON®
Non
dépolarisant
1,5
min.
40-60
min.
Mivacurium
MIVACRON®
Non
dépolarisant
2,5
min.
15-30
min.
Interventions
courtes durées
(<30 min.)
Allergie
Cisatracurium
NIMBEX®
Non
dépolarisant
3-5
min.
50-75
min.
Chir
opht
Allergie Enfts < 2
ans
LES CURARES
21
I- ANESTHESIE GENERALE
b. Médicaments de l’anesthésie générale (suite) :
Accidents de l’A.G. (rares)
-accident allergique (choc anaphylactique)
-complications de l’intubation et de la ventilation
-surdosage médicamenteux
-passage du contenu gastrique dans les voies
aériennes
-hyperthermie maligne
22
I- ANESTHESIE GENERALE
b. Médicaments de l’anesthésie générale (suite)
Effets indésirables
-sur le SNC
-sur le SCV
-sur le système respiratoire
Ces EI peuvent être évités (prémédication, choix anesthésiques,
surveillance des constantes,…)
23
I- ANESTHESIE GENERALE LES MEDICAMENTS ANTAGONISTES
(ANTIDOTES)
PROSTIGMINE® (Néostigmine)
Association avec atropine pour obtenir une
décurarisation (curares non dépolarisants)
BRIDION® (Sugammadex)
Décurarisation (lors bloc neuromusculaire induit par le rocuronium
ou le vécuronium)
24
I- ANESTHESIE GENERALE LES MEDICAMENTS ANTAGONISTES
(ANTIDOTES)
NARCAN® (Naloxone)
Antagoniste spécifique des opiacés (utilisé lors des
dépressions respiratoires induites par les morphiniques)
ANEXATE® (Flumazénil)
Antagoniste compétitif des BZD
25
I- ANESTHESIE GENERALE
6- L’ANESTHÉSIE GENERALE PAR VOIE INHALEE
a- Propriétés
Effets respiratoires : bronchodilatateurs
Effets musculaires : décontractants muscle
squelettique lisse et cardiaque
b- Médicaments par voie inhalée
Ce sont des hydrocarbures avec atome(s) Brome, Chlore, Fluor.
26
I- ANESTHESIE GENERALE 6-b Médicaments par voie inhalée (suite)
Indications
Anesthésiques gazeux halogénés « Anesthésiques » gazeux non halogénés
FORENE ® (Isoflurane)
SUPRANE ®
(Desflurane)
SEVORANE ®
(Sévoflurane)
FLUOTHANE ®
(Halothane)
KALINOX ® (Protoxyde d’azote N2O + O2)
=MEOPA : Mélange Equimolaire d’Oxygène et de
Protoxyde d’Azote
-Induction ou entretien
-Chez enfants (non
invasif)
-Chez adulte (en
entretien
Limiter posologies
des autres agents
anesthésiques
associés)
« Support » : association avec
d’autres anesthésiques car peu
hypnotique Sédatif et analgésique
-aide médicale d’urgence, acte
douloureux de courte durée
(ex:biopsie)
27
I- ANESTHESIE GENERALE 6-b Médicaments par voie inhalée (suite)
-Respirateur- -Mise en place du Suprane
®-
28
I- ANESTHESIE GENERALE
6-b Médicaments par voie inhalée (suite)
Effets indésirables
Effet FINK : à l’arrêt de l’administration, hypoxémie de rediffusion par
diminution de la fraction d’O2 dans l’alvéole.
Anesthésiques gazeux halogénés Anesthésiques gazeux non
halogénés
-Hépatotoxicité (Halothane)
-Hyperthermie maligne :
hypermétabolisation du muscle
squelettique donc forte demande d’O2
Faut arrêter administration,
ventilation sous O2 pur, refroidissement
du malade et administration de
dantrolène (DANTRIUM®)
-Effet Finck (hypoxémie de rediffusion )
-Dépression myocardique directe
29
I- ANESTHESIE GENERALE
6-b Médicaments par voie inhalée
(suite)
Critères de choix
Anesthésiques Halothane
(FLUTHANE®)
Isoflurane
(FORENE®)
Sévoflurane
(SEVORANE®)
Isoflurane (FORENE®)
et Desflurane (SUPRANE®)
Populations
cibles Enfants Adulte Adulte IR et IH Hypertendu/coronarien
Critères, intérêts Réveil
rapide, peu
d’EI (sauf
hépatotox)
Entretien
de la
narcose
Induction et
entretien de
l’AG
Métabolisation
faible
Moins de
tachycardie Moins
vasodilatateurs
Le desflurane n’est pas utilisé en induction car irritation des voies aériennes, son élimination
est très rapide : chirurgie avec réveil peropératoire
30
II- ANESTHESIES LOCALE ET LOCOREGIONALE
1- DEFINITION
Perte de toute sensation volontairement provoquée dans un but thérapeutique,
dans la région d’administration, par blocage réversible de la conduction nerveuse
sans perte de la conscience.
31
II- ANESTHESIES LOCALE ET LOCOREGIONALE
Réversibles et
temporaires A.
L.
2- OBJECTIFS
NARCOSE (hypnotiques)
ANALGESIE d’une petite
partie du corps (Anesthésiques
locaux, morphiniques)
Eventuellement
FAIBLE SÉDATION
32
II- ANESTHESIES LOCALE ET LOCOREGIONALE
3- LES PRINCIPAUX TYPES (suite)
3-a Anesthésie locale par infiltration
-Introduction de l’AL en intradermique ou dans le tissu sous-cutané
(voire plus profond) sur une surface limitée
3-b Anesthésie topique (locale pure, de surface, de contact)
-Application de l’AL sur la peau ou les muqueuses pour bloquer les
terminaisons nerveuses (pour cathétérisme urétral, cystoscopie,
ponction,…)
Ex : pédiatrie et cancérologie. En ophtalmo, chirurgie de la
cataracte, administration de collyre anesthésique (cornée)
3-c Anesthésie locorégionale intraveineuse
-Administration d’AL en IV en aval d’un garrot
Ex : chirurgie du membre sup ou du pied < 1 heure
33
II- ANESTHESIES LOCALE ET LOCOREGIONALE
3- LES PRINCIPAUX TYPES (suite)
3-d Anesthésie péri-médullaire
-Rachianesthésie (intradurale) : injection de l’AL dans le LCR
(intrarachidienne),dans la région lombaire L4-L5
-Anesthésie péridurale (extradurale) : injection de l’AL dans
l’espace épidural (entre le ligament jaune et la dure mère)
(épidurale ou péridurale) Ex: césarienne, orthopédie,…
3-e Blocs nerveux périphériques (de conduction)
-Administration d’AL à proximité du plexus ou du tronc nerveux à bloquer
Ex: orthopédie, … 34
II- ANESTHESIES LOCALE ET LOCOREGIONALE
4- MODE D’ACTION
Blocage des fibres de la douleur :
- Fibres Aδ myélinisées conduisant la DOULEUR et la
SENSIBILITE THERMIQUE
-Fibres C non myélinisées conduisant la DOULEUR
Blocage des canaux ioniques sodiques voltage
dépendants
Blocage de l’influx nerveux
35
II- ANESTHESIES LOCALE ET LOCOREGIONALE
5- AVANTAGES DE L’ANESTHESIE TOPIQUE
la douleur liée à l’aiguille
la crainte
le risque septique
la déformation des berges d’une plaie (Cf suture)
Les AL peuvent être appliqués sur la peau, les muqueuses, et
les plaies
36
II- ANESTHESIES LOCALE ET LOCOREGIONALE
6- LES MÉDICAMENTS DE L’AL ET LR
Fonction aromatique hydrophobe et lipophile donc traversent les membranes
Fonction amine terminale à propriétés acide/base donc activité intracellulaire
AMINO-ESTERS AMINO-AMIDES
Métabolisme : hydrolyse par
estérases plasmatiques ou
tissulaires
Métabolisme : déalkylation
hépatique
Ex : Procaïne, Tétracaïne Ex : Lidocaïne, Bupivacaïne,…
37
II- ANESTHESIES LOCALE ET LOCOREGIONALE SPECIALITES INDICATIONS
ARTICAÏNE
ALPHACAÏNE® AL ou LR d’infiltration en odontostomatologie
MEPIVACAÏNE
CARBOCAÏNE® AL d’infiltration et régionale sauf obstétrique
PROCAÏNE
PROCAÏNE® AL d’infiltration et blocs plexiques et tronculaires
LIDOCAÏNE
XYLOCAÏNE® 5% à la naphazoline (vasoconstr) Anesthésie de la peau et muqueuses en odonto,…
XYLOCAÏNE® gel urétral 2% Avant sondage
XYLOCAÏNE® 5% nébuliseur Anesthésie de la peau et muqueuses avant petites
chirurgies ORL, pneumo, intubations
XYLOCAÏNE® visqueuse 2% Anesthésie des voies digestives > lors d’explorations ORL, stomato,
radio
LIDOCAÏNE + PRILOCAÏNE
EMLA® crème 5% Anesthésie de la peau saine
EMLAPATCH® Avec ou sans pansement occlusif (muqueuses génitales)
ROPIVACAÏNE
NAROPEÏNE® AL et péridurale (y compris césarienne) 38
II- ANESTHESIES LOCALE ET LOCOREGIONALE
7- EFFETS INDESIRABLES
7-a Effets indésirables locaux
Nécrose (vasoconstricteurs)
Hématome
Réactions allergiques
7-b Effets indésirables généraux
Choc anaphylactique (rares)
Troubles neurologiques paresthésies, tremblements, convulsions
Dépression respiratoire (excipients, conservateurs, vasoconstricteurs)
Effets cardiaques hypotension, choc
39
III-SURVEILLANCE POST-ANESTHESIQUE OBLIGATIONS RÉGLEMENTAIRES AVANT UNE ANESTHÉSIE (DÉCRET 94-1050)
1 CONSULTATION D’ANESTHÉSIE
• obligatoire, au moins 48h avant l’anesthésie d'un acte programmé
• réalisée par un médecin anesthésiste-réanimateur
-évaluation du risque potentiel : ATCD cardiaques, respiratoires, allergiques, addictions, usages d'opiacés, ttt
en cours
-informer le patient sur le déroulement et les risques de l’anesthésie
-adaptation des ttt médicamenteux chroniques : arrêt, poursuite ou adaptation
2 VISITE PRÉ-ANESTHÉSIQUE
• obligatoire, dans les heures précédant l’anesthésie (le plus souvent la veille)
• réalisée par un médecin anesthésiste-réanimateur
-information sur le déroulement : prémédication, anesthésie, suites opératoires immédiates
3 SOINS EN SALLE POST-INTERVENTIONNELLE (SSPI)
•passage obligatoire sauf pour les patients dont l’état de santé nécessite une admission en unité
de soins intensifs ou de réanimation
• jusqu'au retour et au maintien de l’autonomie respiratoire, de l'équilibre circulatoire et de la récupération neurologique, y
compris de la décurarisation complète.
• Buts: -contrôler les effets résiduels des médicaments anesthésiques et leur élimination
-faire face aux complications éventuelles liées à l’intervention ou à l’anesthésie (saignements,
douleur, rétention d’urine, etc.)
• sortie autorisée par médecin anesthésiste réanimateur. 40
III-SURVEILLANCE POST-ANESTHESIQUE (SUITE)
SURVEILLANCE constante et adaptée à l’état du patient en SSPI
• RESPIRATOIRE (constantes ventilatoires) : fréquence,
volumes et pression d’insufflation, amplitude, symétrie des
mouvements thoraciques, risque dépression respiratoire due
aux morphiniques
• DEBITS et autres paramètres d’administration des
agents anesthésiants
• CARDIO-CIRCULATOIRE : FC, PA, moniteur ECG
• TEMPÉRATURE : risques d’hypothermie …
• NEUROLOGIQUE : état de conscience, récupération des
réflexes,…
41
III-SURVEILLANCE POST-ANESTHESIQUE (SUITE)
SURVEILLANCE constante et adaptée à l’état du patient en SSPI (suite)
• ACCÈS VASCULAIRES : débit, nature du produit, risque d’inflammation
au niveau voie d’abord,…
• ZONE OPÉRATOIRE : pansement, drain, pertes sanguines
• RENALE : diurèse spontanée, sondage vésical,…
• DIGESTIVE : sondage gastrique, nausées, vomissements
• DOULEUR : intensité de la douleur, échelles EVA, EVS, et chez un patient
inconscient (sueurs, pâleur, HTA, tachycardie)
42
CONCLUSION ANESTHESIE GENERALE
3 effets majeurs
• Inconscience (narcose)
• Abolition de la douleur (analgésie)
• Immobilité (myorelaxation)
ANESTHESIQUES GENERAUX
Voie IV ou inhalatoire
Effets cardiovasc et respi ; risque de détresse vitale
ANESTHESIQUES LOCAUX
Effets au lieu d’injection locaux ou régionaux (attention au risque de
passages vasculaires)
43
CONCLUSION
• REVOLUTION DE LA MEDECINE POUR UNE CHIRURGIE DE
QUALITE
• MOLECULES A ACTION RAPIDE ET REVERSIBLES RAPIDEMENT
=> POUR UNE PRISE EN CHARGE DE PATIENTS INSTABLES
OU FRAGILES
44