Les Coulisses n°230-231 du 20 août au 20 septembre 2011

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Bimensuel francophone indépendant spécialiste des Grands Lacs n°230-231 du 20 août au 20 septembre 2011

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Les CoulissesBimensuel francophone indpendant spcialiste des Grands Lacs n230-231 du 20 aot au 20 septembre 2011

Sommaire1.-Le maire de Beni rate une occasion dtre adopt par la population.......................................................................................Pg.2 2.-Le CFJ appelle lutter contre les harclements sexuels................Pg.3 3.-Veco, un appui la relance de la production agricole lest du Congo..............................................................................................Pg.4 4.-RCD/K-ML, nulle part sauf avec Kabila...........................................Pg.5 5.-Kasereka MPR confirm coordonnateur de lUDEMO....................Pg.6 6.-Enra Sarl signe le cahier des charges avec les communauts locales et le peuple autochtone......................................................Pg.7 7.-LUniversit Chrtienne Bilingue du Congo (UCBC) lance ses premiers diplms sur le march.....................................................Pg.8 8.-SOKIMO dpossde de 1310 km au profit de Moku Beverendi.........................................................................................Pg.9 9.-Comment sortir lIturi de la maldiction de son or ?......................Pg.10 10.-Le maire de Beni soppose nergiquement au dcret du Premier ministre............................................................................Pg.11 11.-Les ressources minires au profit des communauts locales, une ncessite !.......................................................................Pg.12-13 12.-Collation des grades acadmiques lISP/Isiro et lUniversit de lUl.......................................................................................Pg.14 13.-Les Etats gnraux recommandent louverture dune facult de gologie lUniUl.....................................................................Pg.15 14.-Col. J. Bideko: Le phnomne voleur main arme est matris mme si cela ne peut pas se terminer cent pour cent ............Pg.16 15.-Lhonorable Jean Mukinti Baumbilia demande aux Congolais de renouveler leur confiance Kabila..............................................Pg.17 16.-Oil of DRC annonce le dbut de la premire campagne sismique.......................................................................................Pg.18 17.-Larme ougandaise coalise avec les Mbororo ds le Bas Ul...Pg.19 18.-La popularit de Joseph Kabila est-elle intacte malgr la dtention des leaders la CPI ?................................................................Pg.20 19.-Spectacle dsolant dans les sept (7) territoires de la Tshopo.....Pg.21

2 20.-Nous faisons face une situation nouvelle ?..............................Pg.22 21.-Kamerhe supplie, Tshisekedi imperturbable................................Pg.23 22.-Trois questions au Dr Marc Bristow.............................................Pg.24

Editorial

Des pauvres assis sur lorLe contraste de la RD Congo : un pays scandaleusement riche avec des populations pauprises outrance. Ce constat a t fait Isiro lors des Etats gnraux de lexploitation des ressources minires du bassin de lUl. Dans le bassin de lUl, lor est dans toutes les rivires. Il ctoie la pauvret et la misre de la population. Le mtal jaune est partout mais le bassin de lUl est totalement enclav. Outre lor, on y exploite le diamant, le coltan, la cassitrite (et bientt) le fer. Exploitation dsorganise et anarchique reposant sur un ensemble des prescriptions imposes par lexploitant. Sans respect du Code minier ni cahier de charge. Ce faisant, la quasi totalit de lexploitation artisanale est hors-la-loi. Dans un Etat jeune et paresseux, la commercialisation chappe totalement son contrle. Un pays trs riche avec des pauvres assis sur lor. Telle est la dure ralit qui sonne comme une maldiction. La classe des exclus sagrandit chaque jour. Les populations, spolies de leurs droits sociaux, ne savent pas quel saint se vouer. Pillage et exploitation incontrle des richesses. Les populations du bassin de lUl ne se retrouvent pas dans un systme de prdation complexe o la loi sefface derrire des contrats qui les mconnaissent. Devant un Etat paresseux, faible et corrompu. Un Etat qui ne comprend pas que lexploitation des ressources naturelles a des liens avec la souverainet du pays, de nouvelles ingalits, de nouvelles marginalisations, de nouvelles situations dextrme pauvret rendent les populations de plus en plus misrables. Et donc, plus vulnrables. Des pauvres assis sur lor. 485 foyers miniers et huit (8) entreprises minires (industrielles). Le bassin de lUl est totalement enclav et porte le visage de la pauvret : pas de routes, pas de centres de sant, trs peu dcoles viables. Il y a ici une criminalisation de la misre qui se traduit par la dngation des droits sociaux. Elles vivent l o se traite le cyanure, la chaux vive et lacide chlorhydrique. L o leau potable a t pollue. Dans un Etat livr aux charognards, ne comprenant pas que la traabilit des minerais rime avec la traabilit des armes. Et dans le bassin de lUl, on trouve aux cts de la richesse une population pauvre et des groupes arms trangers (Mbororo et LRA), tous assists par des humanitaires. Des pauvres assis sur les richesses. Parce quignorants. Parce quaussi, des pauvres inaccessibles au Code minier. Ce dernier, une transposition en franais (langue trangre) du code du Ghana (anglais). Si lor est une maldiction de Dieu, la pauvret en est une maladie. Nous sommes pauvres, donc nous sommes malades, donc improductifs, donc ignorants et manipulables. Nous mourrons pauvres sauf si

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Trois questions au Dr Marc BristowDr Marc Bristow, Directeur excutif de Randgold Resources et prsident du Conseil dAdministration de Kibali Gold mines sest confie la presse nationale jeudi 24 juillet 2011 sur le site de Kibali Gold Project Doko. Il tait accompagn de Louis Watum, Directeur Gnral du projet Kibali Gold. Ci-dessous, en trois questions, la projection dans le temps du rve de devenir le pionnier des miniers dans la filire aurifre en Afrique centrale. Q : Pourquoi, Marc Bristow avez-vous tenu tre personnellement et physiquement prsent la crmonie de la pose de la premire pierre de lEglise Ste Barbara ? Marc Bristow : La construction de lglise est un point vraiment important et spcial pour nous dans lavancement de notre projet dexploitation du gisement aurifre de Doko. Dans le processus de dlocalisation de la population (y compris lglise et ses paroissiens) afin de nous permettre de commencer les travaux miniers en toute scurit, nous bnficions du partenariat et de loreille attentive de lglise catholique. Voil pourquoi jai tenu tre personnellement et physiquement prsent la crmonie. Lglise est le cur mme de la communaut qui nat aujourdhui. De deux, a a t une occasion pour tenir la runion des partenaires qui financent ce projet. Q : Mgr Julien Andavo a fustig le manque de collaboration dans son adresse. Votre raction ? M.B. : Nous souhaitons quil y ait harmonie, cest pourquoi quil existe un groupe de travail qui exprime et prend en compte les dolances de tous les partenaires au projet. Les responsabilits doivent tre mutuelles et partages. Certes, il y a dune part lvque Julien Andavo et ses ouailles et dautre part, le business cest--dire les travaux dexploitation. Les cinq premiers villages dlocaliser sont sur le centre de gravit des activits de KGD (Karagba, Chauffeur et Durba). Il est question pour nous dviter tout prix des accidents dans la zone interdite la circulation humaine par peur des accidents avec lutilisation des explosifs pour miner. Ds que la population est dlocalise, lexploitation dbute avec certains travaux prliminaires de construction. Q : A quelle date estimez-vous lancer la production de la premire tonne dor ? Avezvous un vu exprimer ce stade de travaux ? M.B. : Dabord, nous sentons quil y a un partenaire qui manque. Nous ne sentons pas le besoin fort de capacit du gouvernement central participer dans ce qui se passe sur le terrain. De deux, nous avons un grand dfi relever du point de vue engineering, cest-dire dans le respect du timing. En 2009, nous avions annonc la production pour 2015. Aujourdhui nous ravisons et envisageons la construction de la mine en 2012. La mise en service en 2013. Et 2014 devra tre lanne pleine de production. Nous sommes impatients. Vous devez savoir quun businessman est toujours impatient car il veut aller vite. Doko, ce 21 juillet 2011. Retranscription de la Rdaction

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Candidature unique de lopposition

Kamerhe supplie, Tshisekedi imperturbable Avant de parler plate-forme commune, il faut un programme commun. Et dedans, on ne devra pas parler des individus mais des partis politiques . Pour qui connat Tshisekedi Wa Mulumba, il comprend que le sphinx de Limete est rest le mme. La rponse de Tshisekedi, raction lappel de pied sonnant comme une imploration de Vital Kamerhe, est claire et nette. Elle peut se lire en ces termes : vous avez besoin de faire route ensemble avec moi, venez et suivez moi . Etienne Tshisekedi na pas le temps de regarder ailleurs pour savoir qui est avec lui et qui nest pas avec lui. A-t-il raison ? On ne saurait le dire. Toutefois, Etienne Tshisekedi, habitu aux coups tordus des hommes politiques congolais, refuse de continuer jouer le rle de blanchisserie de peur de se voir payer en monnaie de singe. De deux, fidle et gal lui-mme, Etienne Tshisekedi se prsente comme un (mauvais) chat chaud. Il ne traitera pas avec des individus mais avec des partis politiques. En clair, si vous voulez tre avec Tshisekedi, vous devriez lui laisser la latitude et le libre arbitre de prendre qui il veut dans votre parti pour accompagner son programme gouvernemental. Il lavait dj fait avec Mobutu Sese Seko en triant lui-mme les jeunes Turcs du MPR avec qui il comptait travailler (JeanPaul Kanga, p.e.). Etienne Tshisekedi naime pas recevoir des injonctions tout comme il naccepte pas la contestation. Et cest de cette faon-l quil avait tout gch pour enfin laisser Birindwa et finalement Lon Kengo la primature.

Les larmes de Vital KamerheVital Kamerhe a beau crier quil est flexible appelant lopposition sunir pour battre Kabila. Voyant lheure approche, il a mme suppli avec des larmes aux yeux. En vain ! Les rponses de Valentin Mubake (UDPS) et du MLC sonnent comme une moquerie. La ralit que Vital Kamerhe cache malgr lui est celle-ci : lorsquil a approch Tshisekedi dans ses dbuts dopposant, il a reu une suite dcourageante. Etienne Tshisekedi qui ne croit pas en la sincrit de Vital Kamerhe lui a rpondu schement quil ne signera aucun accord de partage du pouvoir tant quil ne sera pas lu prsident de la rpublique. Or, Kamerhe tenait (et tient) prester comme Premier ministre dans le gouvernement Tshisekedi venir. Mais le leader maximo de lUDPS ne voudrait pas tomber dans le pige de Joseph Kabila avec le PALU. Il veut choisir et nommer librement son premier ministre quil peut congdier tout moment. Vital Kamerhe sait mieux que quiconque que Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba avaient mal parl de lui et que le sphinx de Limete nest pas prt le prendre comme Premier ministre. Le sort de lancien Secrtaire gnral du PPRD ne tient qu un fil. Il a beau mobiliser dans le rang des aigris et de dus de Joseph Kabila, cela ne suffit pas. Son pass aux cts de Joseph Kabila ne convainc pas de sa sincrit et ne lui permet pas de capitaliser tous les dus du kabilisme. Il a beau

5 promettre aux dtenus de Makala une fois au pouvoir esprant attirer vers lui les Balubakat du Katanga. Il t dune oreille attentive aux dolances des Lendu et des Hema en Ituri qui ne jurent que par lingratitude du pouvoir Kabila. Rien ne le rassure. A lopposition, personne ne lui fait confiance car il a trahi. Et qui trahit une premire fois, trahira deux, trois, cinq fois. Il faut vivre et faire lpreuve de la rupture. Et comme disent les sages, la lamentation, il ny a pas de rponse sauf une : se taire. Mathias Ikem

Nord-KivuGrand nord (Beni Lubero) Veco, un appui la relance de la production agricole lest du CongoContribuer lamlioration du taux de scurit alimentaire et la rinsertion socioconomique des paysans et de la population souffrante de la malnutrition dans la zone nouvellement scurise des territoires de Beni et Lubero. Et ce, en permettant de rduire durablement les besoins daide durgence pour les personnes retournes dans leurs villages. Tels sont les objectifs que poursuit Vredeseilanden Congo (Veco Congo). Le projet daide alimentaire de Veco Congo a t conu comme un appui la relance de la production agricole par les populations retournes et un renforcement des capacits des organisations paysannes vendre leur production notamment par laide alimentaire. Veco Congo, dans sa stratgie de crdit rotatif vise trois rsultats : la production agricole, la rhabilitation de 204 km de route de desserte agricole et le conditionnement et la transformation des produits agricoles. A travers diffrentes activits (distribution de semences de qualit, des intrants agricoles), les organisations paysannes livrent les produits au programme alimentaire mondial (PAM) : produire, acheter localement, transformer et livrer au PAM. Ceci a pour consquence lamlioration des revenus de petits producteurs. Veco Congo a engag des cantonniers pour la rhabilitation de la route et a construit des entrepts et termine la construction de deux units de transformation (micro centrale hydrolectrique), de maserie. Objectif avou, promouvoir le petit producteur dans lagriculture durable (scurit alimentaire, facilitation de producteur laccs au march) en se focalisant sur la chane de valeur agricole durable. Car Veco Congo se fait fort lide selon laquelle le dveloppement et linitiative pour le raliser doivent venir de la population elle-mme. Cela pour rendre laide superflue. Dans le volet malnutrition des enfants, deux units de mouture de soja et mas (premix) sont

6 oprationnelles et aident amliorer le taux de base des malnutris. Enfin, Veco Congo fait un plaidoyer pour les pygmes de Bapere afin quils accdent la terre et la cultivent. Les pygmes viennent dobtenir 40 hectares de terre cultivable. Pour la petite histoire, Veco est le produit dune fusion entre trois organisations (COOPIBO cre par le pre Pire en1988, prix Nobel de la Paix ; FADO cre par un missionnaire depuis lIndonsie) enracines dans les annes 50 et qui valorise la chane de valeur combine avec une approche de relance lagriculture. Son logo est illustration dune des peintures de Leonard de Vinci exprimant lentiret de ltre humain, sa multi dimensionnalit. Au niveau du Congo, Lopold Mumbere est le reprsentant rgional de Veco. Justin Houlay

RCD/K-ML, nulle part sauf avec KabilaOn a beau crier quil faille attendre le congrs du parti pour se dcider de la direction prendre face aux enjeux venir. Les tergiversations des hauts cadres du RCD/K-ML ne sexpliquent plus tant le temps passe. Le RCD/K-ML ne rejoindra pas lopposition qui combat Joseph Kabila, a dclar un habitu du parti. Mbusa Nyamwisi qui avait tt Vital Kamerhe ne sait plus o aller sinon remettre le parti dans la mouvance Kabiliste. Car, il sait que lopposition avec Etienne Tshisekedi comme leader naccorde pas de crdit Mbusa Nyamwisi pour une raison simple savoir les allis et satellites de Tshisekedi le connaissent mieux et ne voudront pas composer avec lui (Lumbala, Muamba voire le MLC de Jean Pierre Bemba). Ainsi donc, congrs ou pas congrs, le RCD/K-ML va rejoindre la mouvance prsidentielle quil na, dailleurs jamais quitte. Se pose le problme de stratgie adopter pour convaincre Joseph Kabila que Mbusa Nyamwisi reste toujours incontournable dans le Grand Nord, en pays nande. Car, cet espace socio politique est rempli des requins qui ratissent large. La naissance du parti de Pierrot PayPay dans Butembo ne facilite pas la tche. Cest dans ce sens quon peut comprendre le rappel des troupes lanc au congrs extraordinaire des Yira/Nande tenu dernirement Oicha (30km de Beni) avec ce message fort : le prsident Mbusa Nyamwisi invite tous les Yira/Nande voter utile . Capitaliser toutes les forces du Grand Nord afin de ngocier en bonne position une place dans les institutions de laprs lection 2011. En fin calculateur, le prsident du RCD/K-ML a autant de tours dans ses manches et tant quil na pas encore dit son dernier mot, on ne saurait lenterrer tt. Avec lui, on ne vend pas la peau de lours tant quon ne la pas tu. Qui dit mieux !

Inscurit autour de la cit de Kirumba

7 La cit de Kirumba et ses priphries sont dans une inscurit totale. Cette inscurit est luvre des enfants du milieu. A la mi-juin, six garons habitant de Kirumba ont t surpris avec trois armes feu, cinq kilomtre au niveau de Kikalo en pleine opration de pillage dun vhicule en partance pour Goma. Ces hors-la-loi ont dclar tre au service dun homme bien connu du milieu. Arrts, on les retrouve un mois aprs en toute libert circulant librement. Dans le mme registre dinscurit, les localits de Kikwo, Kamandi, Vuholu vivent sous la terreur de deux brigands. Il sagit des commandants ma ma Mwamba et Ali qui dirigent un groupe de 80 personnes. Ils sont intouchables et non inquits, se ravitaillent en munitions Kirumba mme cit sense tre contrle par les lments Fardc. Dans les villages de Masika, Bunyatenge et Kitobindo, les FDLR rgnent en matre absolu tout ranonnant, pillant, violant les femmes du milieu. Dans cette partie du pays, lEtat est totalement absent. Muhindo Limango

Affaire prison sans porte

Le maire de Beni rate une occasion dtre adopt par la populationRendez-vous pris, rendez- vous manqu. Le maire de la ville de la ville de Beni, Jean de Dieu Paluku Kisaka sest adress la population de Beni mercredi 3 Aot 2011 au rond point du 30 juin. Il voulait parler sa population dans un jeu de questions et rponses comme dans la Grce antique. Il voulait quon lui pose toutes les questions taboues sur sa gestion de la ville et il se disait tre prpar rpondre tout. 10h05, le maire Paluku Kisaka arrive sur le lieu du rendez-vous. Il prend la parole et dclare : je suis maire, votre maire pour servir le peuple congolais et particulirement le peuple de Beni. Jen suis fier car vous me faites confiance et me rendez grand . Le maire de Beni a parl dans une sorte de monologue notamment sur le fameux et hont dossier de la prison de Kangbayi qui manque de grille depuis 6 mois. Ce qui a entran lvasion de tous les grands criminels dtenus en ce lieu. Pour le maire de Beni, le problme de la prison serait un alibi pour ceux qui tiennent le dcrdibiliser, le disqualifier. Il fera de son mieux pour replacer une grille. Il a abord aussi le dossier des enlvements des personnes qui vont au champ, les visites nocturnes indsirables par les hommes en armes crant linscurit dans la ville, les maisons de tolrance communment appeles QG o se pratique la prostitution des filles mineures. Ces filles mineures sont courtises par des hommes adultes qui sattaquent la rputation du maire. Il a demand aux chefs de quartier de chasser toutes ces filles. Il a recommand aux usagers de la route notamment les taxis motos de respecter le code de la route pour viter sinon diminuer le nombre dj lev des accidents. 11h50, le maire Paluku Kisaka met un terme son monologue. Sans quaucune question ne lui soit pose. La population venue nombreuse (et qui avait apprci le dialogue annonc) est simplement due en voyant le maire quitter le lieu avec le comit urbain de scurit largi aux chefs de

8 quartier. Le maire de Beni voulait se dfouler et dire ceux qui le vilipendent tort ou raison quil est au courant des papotages. Seulement le maire de Beni ne doit pas oublier quavant lui, il y a eu des maires (mme lactuel gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya). Ceux- la savent combien dargent entrent dans les caisses de lEtat et par quelle porte. Le fait de ne pas sempresser remettre la grille de la prison de Beni, mieux feindre la ralit la discrdit gravement. Une prison est un lieu clos, scuris. On ne peut pas comprendre quelle reste sans porte et en mme temps exiger des magistrats de dire le droit. Cest demander une chose et son contraire. Administrativement, la prison est sous sa gestion. Dcidment, la prison de Kangbayi est maudite depuis le dtournement de la cagnotte verse par des Belges (Les Rafiki). Et ces Belges-l doivent nous traiter de barbares. Prosper Muhindo Limango

Concession forestire 006/92

Enra Sarl signe le cahier des charges avec les communauts locales et le peuple autochtoneMakumo, groupement Bangole, collectivit chefferie des Babila/Babombi, mercredi 4 mai 2011, la population dudit groupement a pris une part active au dbat qui devait prcder la signature de lAccord constituant la clause sociale du cahier des charges de concession forestire entre les communauts locales et les peuples autochtones riverains de la concession forestire 006/92 et la socit ENRA Sarl. Lchange qui sest pass dans le calme et la srnit sous la modration du Commissaire du District de lIturi a donn loccasion chacune de deux parties dexprimer sa proccupation et ses inquitudes dans ce quil convient dappeler le mariage de lanne . Le modle daccord a t tabli sur base des pistes de solutions des conflits inities par la commission de lAssemble provinciale de la province Orientale en janvier 2010. Dedans, lon retrouve et reconnat Enra Sarl le titulaire du titre forestier de Garantie dApprovisionnement n006/92 du 17 aot 1992 jug convertible en contrat de concession forestire couvrant une superficie de 52.192 hectares (lettre n171/CAB/MIN/ECN-T/15/JEB/2009 du 21 janvier 2009). Dedans aussi on retrouve les engagements des uns et des autres y compris le ministre de lECNT suivant le code forestier et ses mesures dapplication ainsi que le bloc C de Bakaiku intgrer en compensation du bloc A. Se rfrant larrt du Gouverneur de la province Orientale qui exige que la population bnficie de la gnrosit de la nature, dans la mesure o la fort constitue la raison dtre de ces populations, des compensations en termes dobligations des parties ont t passes au peigne fin notamment les obligations du concessionnaire forestier (Articles 414) et celles des communauts locales et des peuples autochtones (articles 15-19) leur

9 demandant de sabstenir de favoriser laccs des fins illgales des voies aux communauts non riveraines de la concession forestire. Les parties ont institu un Comit local de suivi qui sera prsid par lAdministrateur du territoire de Mambasa, Faustin Drakana Osoga. A la fois tmoin et garant de lapplication dudit Accord. A cause de certaines incomprhensions dues des interprtations diverses, les communauts locales et les peuples autochtones staient abstenus en dernire minute dapposer leurs signatures. La dlgation de lENRA Sarl est retourne Beni la tombe de la nuit. Vendredi 6 mai 2011, le Commissaire du District de lIturi, Freddy Bosomba Ilo qui tait en itinrance dans le milieu en accord avec lAT Faustin Drakana avaient convoqu les treize (13) reprsentants des communauts locales et des peuples autochtones pour harmoniser les points de vue. Aprs avoir cout la voix de la sagesse, ils ont fini par signer ledit Accord qui scelle enfin ce mariage avec ENRA Sarl pour le meilleur et pour le pire durant 25 ans. La forte dlgation tait compose du Conseiller du Gouverneur de province, Jean Marie Margot, du Coordinateur provincial de lECNT, Lifendi Walo, du coordinateur du district, Mokili Kaliko, du FFN Djakonga et de deux dputs (Cyprien Aleku national et Joseph Amsini provincial). Les Coulisses

Enseignement Suprieur et Universitaire

LUniversit Chrtienne Bilingue du Congo (UCBC) lance ses premiers diplms sur le marchTreize (13) tudiants finalistes de lUniversit Chrtienne Bilingue du Congo (UCBC) ont reu leurs diplmes de gradu samedi 30 juillet 2011 Beni. Ctait au cours dune double crmonie de collation des grades acadmiques et de clture de lanne acadmique 2010-2011 en prsence du maire de la ville de Beni, Jean de Dieu Paluku Kisaka. Parmi les heureux laurats, sept taient finalistes en sciences de linformation, trois en conomie, deux en thologies et un laurat en sciences appliques. Treize tudiants sur un total de 49 ont russi en premire session comme pour utiliser lexpression consacre treize tudiants transforms . Le professeur Docteur David Musiande Kasali, Recteur de lUniversit Chrtienne Bilingue du Congo (UCBC) sest adress lassemble et a prsent les invits dhonneur venus des Etats-Unis et de lOuganda notamment les membres du comit de gestion Congo Initiative/USA et le recteur de lUniversit Chrtienne de lUganda (UCU), le professeur John Senyoyi. Apres la remise des Academic Ward et le Service Learning awards, M. Othy Vitswamba est intervenu au nom de tous les tudiants. La modration a t assure par les tudiants Annie Kahindo, Mathe Rgis, Christina Mukongoma et Adrien Nzuzi juste aprs lhymne

10 national et la prire douverture. Dans son rapport sur ltat de lieu de lUniversit, M. Honor Bunduki, le Secrtaire gnral acadmique a bross le tableau de lUCBC. Une des rares disposer de ses infrastructures propres, lUCBC a deux grandes bibliothques digitales avec une bibliothque ordinaire de 2 mille titres. LUCBC vient dacqurir 3470 livres de Theological Netbook (USA) pour la thologie et les sciences sociales. LUCBC organise 5 filires de formation dont 4 seulement sont oprationnelles (Thologie, Sciences conomiques de gestion, Sciences de linformation et de la Communication et Sciences appliques). Le S.G. acadmique a relev certaines difficults rencontres dont lincapacit pour les tudiants de payer des frais acadmiques, la raret du personnel acadmique propre lUCBC, etc. Est venu le moment tant attendu, la collation des grades acadmiques : six distinctions et sept satisfactions. Au milieu des cris de joie et des applaudissements nourris, les diplmes et les cadeaux (une Bible Common English Bible et deux livres) ont t officiellement remis aux laurats. La reprsentante des laurats, Mlle Jannel Nono Iyhemopo de la facult des Sciences de linformation et de la communication a remerci de tout cur le corps enseignant qui sest sacrifi en donnant le meilleur de lui-mme pour leur formation durant quatre annes. Une formation table sur la personne intgrale tre transform pour transformer leur tour en promettant de garder et appliquer la devise de lUCBU Amour, Travail et Fidlit . Transform, le jeune congolais en a besoin. Dans son comportement, ses penses, sa faon dtre, sa perception des choses ainsi que dans sa dfinition de la vie. Telle est la raison mme de lexistence de lUCBC. Cette transformation que prne lUniversit Chrtienne Bilingue du Congo est comparable celle de la chenille qui suit un processus au bout duquel il devient papillon. Les manifestations organises avec un dfil monstre anim par la fanfare allant de lhtel Beni jusqu'au campus de lUCBC Kipriani ont t la hauteur de lvnement. Car, cette promotion est la premire pour lUCBC. La prire qui marquera la fin de la crmonie a t dite par le rvrend Phillip Griffin de El brook Church Milwaukee/ USA avant un verre de rafrachissement offert aux invites. Annie Kahindo (stagiaire) et Nono Iyhemopo

Prsidentielle 2011

Lhonorable Jean Baumbilia Mukinti demande aux Congolais de renouveler leur confiance KabilaFaut-il ou non renouveler la confiance Joseph Kabila ? Cette question fondamentale que de nombreux lecteurs se posent trouve la rponse dans lentretien que notre Rdaction a eu avec Me Jean Baumbilia Mukinti, vice-prsident de lAssemble provinciale du NordKivu. Pour Me Jean Baumbilia Mukinti, la rponse cette question doit prendre en compte ltat de lieu du pays en 2006 pour juger objectivement Joseph Kabila. En 2006,

11 la RDC tait un pays en faillite (qui se dfinit en droit comme quelquun qui on na plus confiance et de surcrot, qui on ne peut rien prter). Cette faillite tait due au non respect des engagements pris avec les bailleurs de fonds internationaux. La RDC tait aussi un pays post-conflit dans certaines provinces et en guerre dans dautres. Le Congo est un pays o existe depuis de dcennies une absence criante de culture fiscale et une administration totalement dlabre reconstruire. Cest dans ces conditions que lconomie populaire appele linformel sest accrue. Do la question que se pose Me Jean Baumbilia : faudrait-il serrer les gens en sattaquant cette conomie de linformel ? Un dirigeant responsable commence par crer et donner de lemploi avant de penser sattaquer lconomie populaire. Et, renchrit-il, cest l quintervient la magie du contrat chinois. Il relve le contraste dans la raction des Occidentaux : au lieu dexiger des Chinois de majorer leur contribution pour la RDC, les Occidentaux ont rduit de trois milliards $ ce que le Congo devrait gagner. Ce montant a servi ponger la dette pour tre ligible au processus PTTE . Ce qui a permis au pays datteindre le point dachvement et pousse Joseph Kabila soccuper dsormais du social de la population. En sortant le pays de la faillite et en se comportant comme un pays moderne, le Congo peut procder des emprunts. Car, toutes les grandes puissances en vivent comme les Etats-Unis, le Japon, etc. Abordant lpineux problme de salaire des fonctionnaires, le vice-prsident de lassemble provinciale est parti du salaire de lenseignant en 2006 qui touchait 150Fc (soit 3 dollars $). En 2011, lenseignant lEPSP touche Fc 49 mille. Insuffisant, certes mais il a t major comme pour le professeur dUniversit dont la rmunration tourne autour $ deux mille. En termes de %, il y a eu une augmentation trs sensible. Pour augmenter le salaire, il faut augmenter la production. Depuis lpoque Mobutu o Lon Kengo tait Premier ministre, lon sait que tout engagement en ce sens est surveill par la Banque mondiale et le FMI. Do la question simple : celui qui remplacera Joseph Kabila, fera-t-il mieux ? On doit cesser de prendre la population en otage avec de fausses promesses alors que les efforts sont consentis. Sur le plan de la scurit et de la paix, lhonorable Jean Baumbilia a rappel que la paix est un processus. La preuve, jusquaujourdhui on parle des rebelles de 1964. Nous vivons un paradoxe : la population sattaque plus facilement celui qui teint le feu et non celui qui lallume. En 2006, le pays tait en tat de guerre, et ce jour, il est en tat dinscurit cause par des bandits. Certes, il nous faut une arme rpublicaine. Elle est en refondation. Les congolais doivent accepter que la paix prcaire soit due la ngociation et la diplomatie. Or, la ngociation implique de prendre certains avantages dans une sorte de qui perd gagne. Par rapport la production, sans investisseurs trangers, la production est un leurre. Do cet effort pour amliorer le climat des affaires et donner des moyens lEtat. Le prsident de la rpublique a distribu des tracteurs et des enjeux de lhydraulique rurale qui tranent Goma. Faut-il quil vienne nous apprendre comment travailler ? Depuis 2009, le texte portant sur le statut des fonctionnaires trane au Parlement sans tre vol. Et cest la faute Joseph Kabila ? Et Me Jean Baumbilia de conclure comme un appel la conscience que chacun, tous les niveaux, doit porter la responsabilit au lieu de la faire porter une seule personne. Chacun doit faire le bilan de sa gestion. Et quen me et conscience, on devra donner la chance Joseph Kabila de terminer les chantiers quil a commencs. De les avoirs ngocis, davoir sorti le Congo de la faillite, il est lhomme quil faut pour donner lespoir et le sourire aux Congolais. Le reste nest que de la propagande lectoraliste.

12 Nicaise Kibel Bel Oka

Province OrientaleKisangani

Spectacle dsolant dans les sept (7) territoires de la TshopoTout visiteur qui dbarque aux diffrents chefs-lieux de sept (7) territoires qui composent la future province de la Tshopo est, la premire vue, ahuri par le spectacle dsolant quoffre ltat de dlabrement avanc et scandaleux dans lequel se trouvent actuellement tous les btiments administratifs anciennement construits dans ces territoires avec un style archaque depuis lpoque coloniale. Beaucoup de ces btiments se sont carrment crouls. Il nen reste plus que des vestiges, a-t-on constat sur place. Certains btiments qui rsistent encore aux intempries sont entours par de hautes herbes. Cest pourquoi la reconstruction de ces difices publics, leur rhabilitation ou rfection doit ncessiter la mobilisation tous azimuts de gros moyens financiers et matriels dans le cadre de lexcution de 5 chantiers de la Rpublique, a-t-on estim. Dans le district de la Tshopo, lexcution effective des travaux de rparations des routes et des ponts fait encore lobjet de tant de controverses et de quiproquos inutiles pour dsenclaver plusieurs agglomrations. Les vlos et les pirogues sont toujours utiliss comme seuls moyens de transport en commun pour lvacuation des denres alimentaires (paddy, mas, cossettes de manioc, btail, volaille) vers les autres centres urbains. Bafwasende reste le seul territoire o les vhicules circulent facilement grce la rhabilitation de la nationale n4 pendant que Yahuma, Opale et Basoko sont encore enclavs sur le plan de trafic routier. Dans les futures communes rurales de Tshopo, leau potable de la Regideso ou des puits modernes et llectricit de la SNEL et des centrales thermiques ne sont jamais consommes. La population consomme les eaux du fleuve, des rivires, des ruisseaux et des sources non amnages. Comme on le voit, la dgradation trs avance et gnralise des infrastructures de base dont la rhabilitation tarde venir et la mauvaise foi des politiciens compliquent de plus en plus lexcution normale de 5 chantiers de la rpublique dans les sept territoires du district de la Tshopo. Cette excution se trouverait encore au stade embryonnaire et des ttonnements. Les sept territoires de district de la Tshopo sont les suivants : Bafwasende (268km de Kisangani), Banalia (128km de Kisangani), Basoko (250km en aval du fleuve Congo), Isangi (125km), Opala (252km), Ubundu (125km) et Yahuma (300km Louest de Kisangani). Franois Towali

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Regard sur les potentialits conomiques de district de la TshopoLorsquon jette un regard scrutateur sur les potentialits conomiques dont regorge le district de la Tshopo, on est en droit daffirmer sans ambages que cette entit est vritablement viable et na rien envier dautres. Mais, les ralits vcues sur le terrain constituent curieusement un mystre difficile percer et dpassent tout entendement humain. En effet, notre descente occasionnelle sur ce district nous a permis de relever un paradoxe inexplicable entre ses richesses naturelles et les conditions de vie de ses populations qui continuent croupir dans une misre noire. Il ne fait lombre daucun doute que ces populations ne tirent jamais grand profit des richesses mises leur disposition. La disette y svit. La pauvret les crase. Les villages traditionnels ne se sont jamais transforms, dvelopps ou moderniss. Bref, lenvironnement socio-conomique reste toujours malsain. Et pourtant, depuis que lon se livre par exemple lexploitation artisanale de diamant et de lor dans le territoire de Bafwasende il y a plusieurs dcennies, limpact de cette exploitation ne se fait nullement sentir sur la vie socioconomique malgr la multitude de foyers miniers qui sy sont forms. Il en est de mme de diamant de Banalia, le coltan Bafwasende, la butime Wania-Rukula, le calcaire Maiko sont en voie dexploitation. Sans compter la prolifration des carrires de sable, des moellons et limonite. Que dire encore de la production agricole et du gibier toujours abondante. On y pratique les cultures vivrires telles que manioc, riz, bananes, vigna, arachides, lgumes, ainsi que les cultures industrielles telles que caf, hva (caoutchouc), palmier huile, cacao, canne sucre. Llevage du petit btail et de la volaille est pratiqu sur lensemble de ce district. Dans le domaine de lhydrographie, le district agro-minier de la Tshopo est baign et travers par le majestueux fleuve Congo et les rivires Tshopo, Lomami, Aruwimi, Maiko, Lindi, Lobae, Loleka, o se pratique la pche traditionnelle de subsistance. Cest une entit entirement couverte par une grande fort dense qui renferme des essences rares comme afromosia et mogoya ainsi que toutes sortes despces animales. Il suffit de remettre en marche et de renforcer la capacit de production des socits existantes telles que PHC (Plantations Huileries au Congo) Lokulu, Busia-Lomami Imbolo, CABEN (Cacaoyre de Bengamisa), le complexe sucrier de Lotokila (actuellement en arrt), le CELCO/ Bamboli Yaotolema et Yanonge pour que le chmage soit rsorb. Dautres socits telles que FOROBOLA, SOKINEX, AMEX Bois, CFT, Bego-Congo, sont aussi appels contribuer efficacement au dveloppement socio-conomique dans leur milieux dexploitation par des actions concrtes. La mission dlicate qui incombe maintenant aux lus du peuple du district de la Tshopo est sans nul doute celle de constituer un lobbying au niveau national pour faire venir des investisseurs trangers ou nationaux dans leurs fiefs lectoraux respectifs. Car, la transformation tout prix de ce district riche en potentialits conomiques en un paradis terrestre reste un grand dfi relever et non un leurre. Franois Towalis

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Province Orientale

ISP/Kisangani : Objectif assign en 2010 : Combattre la trafic sexuel des ctsCest dans une salle mwalimu wetu (notre enseignant), pleine craquer que Jean Claude Esuka Alfani, ministre provincial de lagriculture, reprsentant du gouverneur de la province orientale a prsid la double crmonie de clture de lanne acadmique pour lanne 2010-2011 lISP (Institut Suprieur Pdagogique de Kisangani), situ sur le Boulevard du 30 juin n38 dans la commune Makiso. Loccasion tait alors indique pour que le Professeur Paul Vitamara Masimango, le Directeur Gnral de cet Institut dEnseignement Suprieur et Universitaire puisse prononcer son allocution retraant la situation gnrale de lISP. Cette institution dont la mission principale est la formation des formateurs, autrement dit la formation des enseignants de lcole secondaire, organise sept options rparties en deux sections : la section lettres et sciences humaines qui comportent quatre options suivantes : anglais culture africaine, franais langues africaines, histoire - sciences sociales et sciences commerciales et administrative. La section sciences exactes comprend trois options : biologie - chimie, gographie et gestion de lenvironnement et mathmatique - physique. Avec ses deux professeurs associs, un diplm dtude suprieure, trente-cinq chefs de travaux, cinq assistants de deuxime mandat, vingt-neuf assistants de premier mandat et vingt-six enseignants temps partiel, lISP/Kisangani a lanc sur le march de lemploi en premier session le 4 aot 2011, 26 licencis agrgs et 21 gradus en pdagogie applique, en franais, histoire, gographie, bio - chimie et en math - physique. Alors que le comit de gestion actuel na que sept mois, il fait tout de mme certaines ralisation dont en voici quelques-unes : la redynamisation de la bibliothque qui bnficie des rsultats positifs dans le cadre des relations entreprises avec la coopration amricaine, la sesam ; lamnagement du site o les travaux de canalisation deau ont rduit les marcages, linstallation des bancs fixes a matris les problmes des dplacements et pertes dcritoires, la rfection des salles a permis le redressement des tableaux sur lesquels les crits ressortent lisiblement, la fixation dun panneau attirant lattention des passants sur le milieu estudiantin, la couche de peinture utilise pour rajeunir les immeubles, lapprovisionnement des quipements modernes de bureaux. Cependant, tout nest pas rose lISP, le btiment administratif est vtuste et ncessite de montant colossal pour le retaper. Le site est marcageux. A cela sajoute le manque de moyen de locomotion, surtout pour ceux des agents qui habitent la priphrie. Malgr tout, le comit de gestion monte des astuces pour qu partir de lanne acadmique 2011-2012 le goulot dtranglement soit cart. Il envisage la pour suite de la formation locale des enseignants en redynamisant lavancement des cours et travaux de 3e cycle, (D.E.S, D.A.E et doctorat) en vue de doter lISP de son propre personnel acadmique, ouvrir loption informatique - mathmatique, combattre la corruption et trafic sexuel des ctes par lapplication rigoureuse de sanction.

15 LISP/Kisangani tant slectionn parmi les ISP rhabiliter dans le pays par le ministre de la tutelle avant la fin de cette anne, lheure est venue par la prise de conscience afin que chacun, selon ses responsabilits, puisse apporter une pierre ldification dun Congo nouveau. Lesprit qui doit nous animer tous, cest celui de la recherche de mieux-tre pour lintrt de tous. Cest sur base de cette discipline administrative que nous avions russi bien clturer lanne acadmique coule, a conclu le professeur Paul Vitamara dans son allocution. LISP/Kisangani a t implant en septembre 1972 ; mais cest le 18 janvier 1974 quil a dmarre effectivement ses activits acadmiques. Norbert Kisanga Yenge

Kisangani

Le centre Simama a clbr ses 25 ans dactivitsCest dans une ambiance de magnificence et de gaiet que le Centre Simama a clbr ses 25 ans dactivits et le 22 juillet Kisangani. Oui, a affirm le Pre Martin Konings, ce jour est un jour de fte, dune action de grce Dieu notre Pre qui a donn un beau centre aux personnes handicapes de Kisangani et de la province Orientale. Selon les informations reues sur le lieu de la manifestation, le Centre Simama est une organisation non - gouvernementale du dveloppement confessionnelle catholique de lArchidiocse de Kisangani. Il intervient dans le domaine de la sant en radaptation physique et en neuropsychologique de la scolarisation et formations professionnelles spciales. A cela sajoutent la promotion et dfense des droits des personnes vivant avec handicap (PVH). De 1985 jusqu ce jour, cette structure prive a mis la disposition de la communaut 22.500 personnes rduques grce au service de kinsithrapie et en appareillage orthopdique. En outre, 9500 appareils orthopdiques simples complexes, aides marches et tables de postures ont t fabriques pour soutenir les fonctions physiques et fonctionnelles rduites. Son atelier mcanique a fabriqu 500 tricycles pour lamlioration de la mobilit des personnes vivant avec handicap. A lheure quil est 3500 pileptiques et malades mentaux ont t soigns en neuropsychiatrie et intgrs dans la socit. 275 PVH ont t socialement et conomiquement rinsres et vivent de revenus de leurs activits professionnelles, le Centre Simama a largement particip la scolarisation de 480 PVH. Elles ont t accueillies dans diffrentes coles de Kisangani, aux instituts denseignement suprieur et universitaire et autres formations. Ce bilan largement positif a t ralis selon les efforts fournis respectivement par 45% des organismes et bienfaiteurs de lEurope comme la magntique LILIANCEFONDS de Hollande, la paroisse Saint Jean de Veghel du frre cur de Pre Martin, de la commune

16 de son village Mill. Sans compter beaucoup damis et de sympathisants que le directeur de centre Simama na pas cits pour de raison de modestie. Maintenant que deviendra le Centre aprs le retrait du Pre Martin Konings ? Maintenant que le Pre Martin Konings va prendre sa retraite, que deviendra ce Centre dont le fonctionnement tait soutenu 45% par les partenaires extrieurs ? Jai lge pour laisser la responsabilit de ce Centre la jeune gnration. A chaque fois quil pose le thme financier ltranger, on lui rpond dabord par une question Est-ce que l Kisangani il ny a-t-il pas une communaut civile qui travaille ? face cette interpellation, le Pre ragit en homme sage : Oui, notre population et nos autorits sont bien capables et bien disposes prendre une telle uvre leur charge si elles savent ce quon attend delles . Pour que le Centre Simama ne puisse plus continuer tendre la main lEurope ou ltranger, il faudrait compter sur la force locale. Telle est la nouvelle stratgie pour assurer son fonctionnement. Pour y parvenir, les responsables de cette ONGD vont bientt mener une campagne de sensibilisation auprs du public et des autorits politico administratives. Ayant compris limportance de la construction du dispensaire devant accueillir les pileptiques, le gouverneur de la province Orientale, M. Mdard Autsa Asenga, a promptement rpondu la sollicitation du Pre Martin. Sa contribution de lordre de 15.000$ a atterri dans la corbeille du Centre Simama. Beaucoup de personnes malades, dans le cadre des actions philanthropiques ont dj ragi positivement cet appel. Grce leur appui tant financier que matriel, les travaux de construction dune salle de sport thrapeutique avec une pice pour lergothrapie commencement en octobre prochain et prendront fin en janvier 2012. Le pre Martin, dans son mot de circonstance, a dit chaleureusement grand merci la Fondation Bralima qui a aussi apport sa pierre la construction de ldifice. La population de Kisangani et les autorits politico - administratives de la province Orientale, en tant quhritiers de Centre Simama, a-t-il confirm garantirant le fonctionnement de cet outil selon la trilogie Misricorde Solidarit - respect. Il a termin son discours par cette profonde interpellation ; Afrique et vous les Africains restez fidles votre culture, votre philosophie religieuse, votre solidarit communautaire, vos grandes valeurs humaines. Ne laissez pas vous imposer lathisme de lOccident, lindividualisme capitaliste goste. Non, tenez votre identit africaine, votre culture et philosophie religieuse . Norbert Kisanga Yenge

IturiPtrole du lac Albert

Oil of DRC annonce le dbut de la premire campagne sismique.Giovanni Pedaci, manager de lOil of DRC, une entreprise ptrolire, a annonc le dbut de la premire campagne sismique sur le ptrole du lac Albert partir du 10 septembre

17 2011. Ctait au cours dune runion de concertation et de sensibilisation qui a regroup les notables des territoires de Mahagi et Irumu le 19 aot 2011 Bunia. Selon le rapport prsent, le sondage gravimtrique indique que le lac Albert se localise sur les roches sdimentaires. Le Bloc I occupe 3612km2 et le Bloc II 3187km2. Ladite campagne pourra se poursuivre jusquen fvrier 2012 afin de dterminer les potentialits en ptrole dans ces deux blocs. Pour Giovanni Pedaci, il faut projeter la production effective du ptrole des Blocs I et II du Graben Albertine lhorizon 2015. Le Prof Malu Fuangyukulu, expert consultant dOil of Congo a indiqu quil y a deux phases pour que lexploitation du ptrole soit effective, lexploration qui est la phase la plus difficile cause des dpenses trop onreuses et lexploitation proprement dite. Avant toute opration, la concertation et la sensibilisation sont ncessaires. Le contrat de partage de production (CPP) sur les blocs I et II a t sign le 28 mai 2010. Les activits ont effectivement dmarr dbut juillet 2010 pour se voir arrtes trois (3) mois plus tard cause dune injonction temporaire du tribunal des Iles Vierges obtenue par Tullow Oil contre Caprikat BVI/ Caprikat RDC Sprl et Foxwhelp BVI, Foxwhelp RDC Sprl. Au niveau de lOuganda, on avait dj rassembl toutes les donnes gologiques disponibles estimes plus dun milliard de barils. Malgr linjonction de Tullow Oil, il ny a pas de retard en comparaison avec les autres CPP signs dans le bassin ctier de la RDC quont pu commencer les travaux de forage des puits 5 ans aprs la signature des CPP, a renchri lexpert congolais Malu Fuangyukulu. Avant dentreprendre les travaux sismiques, une mission dtudes dimpact environnemental a t ralise. Toutes les mesures seront prises pour garantir la survie des ressources halieutiques pour que les poissons ne disparaissent pas. Donc, pas dinquitude, ajoute lexpert congolais. Lquipe spcialise en travaux sismiques sera base Kasenyi o elle passera 4 mois pour des rsultats fiables avec une technique qui naura pas beaucoup de risques. Oil of DRC a fait une donation de cinq vhicules et vingt motos la Police nationale/Bunia titre dappui logistique et a ouvert un centre de sant mdical Kasenyi (un mdecin et personnel mdical qualifi engag) pour une capacit oprationnelle denviron mille patients/mois. Au total, linvestissement pour 2011 avoisine les 45 mille $ dpassant les prvisions de 25 mille $ demands dans les CPP. Oil of DRC devra aussi verser un million $ aux finances titre de contribution au Basket Fund prconis par le chef de lEtat pour le projet dadduction en eau potable. Les autres projets sociaux raliser sont : La centrale de Budana dans le but de doubler sa capacit de livraison dlectricit. Lamlioration du systme dapprovisionnement en eau Bunia (projet Usine de Sao) grce un nouveau pipeline et dune installation complmentaire de traitement. Pour la question relative lasphaltage de la route Bunia-Komanda, en croire le manager Shabir Lusangi, ce projet sera ralis quand on aura dbut la phase de lexploitation du ptrole. Et dajouter que la jeunesse na pas t oublie. Oil of DRC a prpar une enveloppe pour sponsoriser les 3 premires quipes de football en Ituri notamment Salongo, Gambela et Eldorado. Le constat fait par la socit civile en traitant les responsables dOil of DRC daventuriers tait une mauvaise approche. Et la rumeur selon laquelle Oil of DRC aurait vendu ses actions lentreprise ptrolire franaise TOTAL est fausse. Mais la possibilit dun partenariat avec cette dernire nest pas exclure dans le domaine dexploration, a-t-il dit. TOTAL fera aussi lexploration au mois de septembre prochain au niveau de Semuliki. Les actionnaires reconnus pour le moment

18 sont CAPRIKAT ET MEDEA. TOTAL est avec Sac Oil sur le Bloc 3. Plus on est nombreux, plus on se partage les risques, a dclar Shabir Lusangi. Le Code sur les hydrocarbures ntant pas encore sorti, les actions sociales seront revues la hausse aprs une programmation cette fin. Prsentement, on ne sait pas encore localiser les gisements ptroliers, mais lexploitation tout le monde aura sa part. De la RDC jusqu' Mombasa (Kenya) avec la construction des pipelines. Cest en janvier que le Bureau dOil of DRC a t install Bunia. Reportage de Jean Muhemedi Kongolo

Sondage

Larrestation par la CPI des ex-leaders des milices en Ituri pourrait-elle entamer la popularit de Joseph Kabila pendant llection prsidentielle ?Llection prsidentielle sapproche. Les enjeux lectoraux seront diffrents de ceux de 2006 avec lentre dEtienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et autres opportunistes. En Ituri, en croie certaines langues, Joseph Kabila aura un morceau dur pour gagner llectorat comme cela la t en 2006. Pour les autres, Kabila est incontournable. Prsentement nous avons deux forces qui vont saffronter politiquement sur terrain par la voie des urnes. La majorit prsidentielle et lopposition. Des alliances se nouent. En Ituri, lUPC de Thomas Lubanga a fait lalliance avec lUNC de Vital Kamerhe. La position de FNI et du PUSIC nest pas encore connue. Hormis toutes ces considrations, la Rdaction du journal Les Coulisses a voulu senqurir des avis mis par certaines gens en rapport avec llection prsidentielle du Chef de lEtat sortant. Ainsi notre Rdaction a cibl certaines personnes rputes avoir de lascendance sur leurs communauts respectives notamment les ressortissants des deux territoires savoir Djugu et Irumu, do les dtenus ituriens crous La Haye et Makala sont originaires. Il sagit de Thomas Lubanga, Matthieu Ngudjolo, Germain Katanga, Sharif Manda, Pitchou, Djokaba, Ndjabu. M. Losino Alex (la cinquantaine, Lendu) qui jai pos une seule question de savoir si la communaut lendu tait encore favorable Joseph Kabila aprs larrestation de Matthieu Ngudjolo. A cette question, sa rponse tait claire et nette : Mon peuple Lendu est pacifiste. Mais quand vous le provoquez, le combat sengage. La paix que nous vivons maintenant en Ituri est ddie Joseph Kabila. Jai fait ma tourne politique Kpandroma, Mongbwalu, Blukwa, Djugu, Nizi, partout o je suis pass les gens sont pour Joseph Kabila cause de la paix chrement acquise. Eux ne voient pas les 5 chantiers, mais la paix. Cest nous qui avons rsist aux Ougandais mais les autres ont collabor avec eux. Mais la communaut internationale nous a humilis.

19 Le peuple Lendu croit la justice locale, nationale et internationale et ne met en rien en cause llection de Joseph Kabila. Et Kabila nintervient pas. Ngudjolo en faisant le MRC a cr le dsordre. Cest le MRC qui pille, viole et tue. La justice est l pour corriger les infractions commises. La majorit de Djugu est compose des Lendu qui sont membres du PPRD, favorables Joseph Kabila . Pour M. Peke Lyanda, notable de la communaut des Walendu/Bindi en territoire dIrumu (la quarantaine) : En 2006, Joseph Kabila a t lu 100% par ma communaut. Mais cette population semble tre due. Jamais le Chef dEtat nest descendu sur terrain dans la Collectivit des Walendu/Bindi comme a tait le cas au Sud et Nord-Kivu. Le gouverneur de la province Orientale, Mdard Autsa Asenga na jamais visit cette collectivit. Aucun Commissaire de District, lexception du CDDA Rwabona actuellement dans le Haut Ul qui nous rendait visite de temps en temps avec Maman Ptronille Vaweka. La population de la chefferie des Walendu/Bindi se pose la question de savoir si rellement elle appartient au peuple Congolais ou non. Cest pourquoi les lections daujourdhui, il y a trois points de suspension () Les taureaux vont saffronter par les cornes, cest--dire par les lections de 2011. La population semble tre due. On dtruit les infrastructures, on pille et linscurit ne cesse de laccrotre . Un autre point focal de la Communaut des Walendu/Bindi, M. Mateso Mbaraza (la cinquantaine) sexplique : La justice fait son travail. Si les autres sont arrts par la CPI, ce nest pas le Prsident Joseph Kabila qui les avait arrts. Cest la justice internationale. Mais pour la population, elle attend seulement la fin du mandat pour juger et sanctionner, par rapport aux promesses faites si elle ont t ralises totalement, moiti ou pas. La population attend le bilan la fin du mandat pour dire le dernier mot . Notre Rdaction sest arrte enfin chez M. Dhedha (frlant la soixantaine), ressortissant des Hema-Nord, qui, lui tait trop bref dans sa rponse la mme question pose aux trois premiers interlocuteurs visits. En voici sa rponse : Il ny a pas de rapport entre llection de Joseph Kabila et les dtenus de la CPI. Ce nest pas Kabila qui les avait arrts. Donc, il ny a pas dincidence . Il faut noter que ces quatre interlocuteurs prsentent un petit chantillonnage qui tait disponible. Sondage ralis par Jean Muhemedi Kongolo

Lutte contre lexploitation illgale de lor

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Comment sortir lIturi de la maldiction de son or ?Dfis actuel de lexploitation et du commerce des produits par le secteur priv, lexploitation minire face la scurit et la lutte contre la pauvret, problmatique de la mise en uvre de linitiative rgionale de lutte contre lexploitation illgale des ressources naturelles, apports de la Sokimo et des comptoirs dans la reconstruction et la promotion sociale de lIturi etc. Latelier de Bunia a runi du 11 au 12 juillet 2011 diffrents intervenants dans le secteur de lexploitation de lor ainsi que la socit civile afin de trouver des mcanismes de lutte contre lexploitation illgale de lor et de contribuer la promotion et au bien-tre de la population. Cinquante participants ont pris part cet atelier dans un climat de franchise et de respect mutuel. Comment sortir lIturi de la maldiction de son or ? Comment faire pour que lor contribue lessor socioconomique de lIturi et quil cesse dtre, au-del de la convoitise, lobjet des guerres fratricides ? Des exposs et dbats qui sen sont suivis, ont dcoul les dfis et problmes (difficults) dans lexploitation, le commerce et lexploitation des ressources de lor. Du refus de se soumettre aux exigences lgales et rglementaires, la perte significative des recettes de lEtat par les services comptentes faute de contrle, du manque didentification des exploitants miniers (inscurit juridique et mauvaises conditions de travail), multiplicit des taxes (exactions et violation des droits humains dans les carrires), multiplicit de services publics dans les carrires, manque dhygine et dtrioration de lenvironnement, fraude massive de lor congolais aux frontires de lOuganda et du Soudan au manque de contrle du flux montaire circulant en dehors du circuit bancaire et manque de statistiques fiables sur lexploitation et lexportation de lor par les services comptents de lEtat, les maux qui rongent le secteur de lor de lIturi ont t passs au peigne fin. Et des recommandations et rsolutions ont t adresses aux autorits publiques locales, provinciales et nationales comme aux secteurs miniers (comptoirs, ngociants, exploitants et creuseurs). Canaliser toute la production de lor de lIturi dans les comptoirs agrs qui doivent offrir des prix comptitifs de manire concurrencer les prix fixs par les pays voisins, rduire la baisse la taxe de lexportation de lor. Car, il nest pas normal que dans les pays voisins la taxe est 1% contre 3,25% pratique en RD Congo. Exiger des comptoirs exploiteurs dor douvrir les comptes dans les banques locales en se soumettant aux prescrits de la loi nationale en cette matire pour suivre des donnes sur lexploitation et lexportation de lor, limiter au maximum les services de lEtat installs dans les carrires minires pour rduire les tracasseries. De onze (11) services inventoris au total, un seul pourrait tre autoris percevoir des taxes, protger lenvironnement dans lexploitation minire artisanale avant, pendant et aprs, interdire la prsence des hommes en armes dans les carrires minires ainsi que lutilisation des enfants comme main-duvre et lutter contre lexploitation des femmes dans les carriers minires, recenser et identifier les artisans miniers travers loctroi des cartes dexploitants, de ngociants et de creuseurs. Justin Honlay

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UlFidle sa tradition

Larme ougandaise coalise avec les Mbororo dans le Bas UlDes leveurs Mbororo ont t signals 100 km de la localit Pasi la frontire de Doruma depuis le 23 Aot 2011. Selon une source fiable, ces Mbororo jouissent de la complicit de larme ougandaise (UPDF) installe dans le Haut Ul notamment Dungu dans leur mission de combattre les rebelles ougandais de lArme de rsistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony. On se souviendra que le bataillon de lUPDF est retourn en RDC via le Sud Soudan sans autorisation du gouvernement congolais et que lors dune rcente runion militaire conjointe UDPF-FARDC tenue Kasese (Ouganda), la RDC avait donn 4 mois lOuganda de retirer ses troupes de Dungu. Car, ce jour et par rapport lvolution de la situation sur le terrain, la LRA ne constitue plus une structure organise. Son commandement a t entirement dstabilis par les oprations des Fardc. Autrefois, le fief de cette rbellion de la Lord Resistant Army tait le camp Kiswahili dans le parc de la Garamba. A ce jour, il ny a aucun lment LRA dans le parc depuis les oprations Rudiya II appuyes par le nouveau bataillon Commando Fardc form par les Amricains qui a nettoy compltement tout le parc. Les quelques poches rsiduelles oprent trop loin du grand centre plus comme coupeurs de route la recherche de la survie tuant naturellement ceux des Congolais qui leur rsistent sils en ont les moyens. La prsence de lUPDF pose un problme rel sur le terrain. Les militaires ougandais ne sentendent pas avec les Fardc. Et pour justifier leur prsence sur notre territoire, les militaires ougandais mnent des actions de sabotage au nom de la LRA car lUPDF occupe parfois des positions retranches par rapport aux FARDC. Ces actions de sabotage sont menes dans le seul but de faire croire la communaut internationale que la menace de la LRA est trs forte et quil y aurait danger avec le Sud Soudan si on ny prend pas garde. Or, tout le monde le sait, la LRA na aucun objectif politique poursuivi sauf nuire aux populations civiles. Bien plus, Joseph Kony nest pas sur le territoire congolais pour mener de grandes actions militaires contre le rgime Museveni. Ceux de LRA qui oprent par groupe de trois quatre disparaissent une fois quils ont frapp. Certains congolais kidnapps par la LRA, tant rests longtemps, ont adopt les mmes mthodes que la LRA et tracassent la population au nom de la LRA. Ce qui explique la peur dans laquelle vit la population de Dungu et dAngo. Les voisins de la RD Congo devraient sappliquer ramener la paix et non faire du territoire congolais un haut lieu de business militaire imposant de nouvelles souffrances la population avec une administration fractionne et de dplacement permanent des Congolais. Car, des populations vocation agro-pastorale (habitues manger la viande, le riz et le poisson) sont dsormais nourries avec des biscuits et le kahunga . Nicaise Kibel Bel Oka

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Enseignement Suprieur et universitaire

Collation des grades acadmiques lISP/Isiro et lUniversit de lUlSamedi 20 aot, le monde estudiantin a assist la clture de lanne acadmique 20102011 Isiro par M. Dane Tshoga, Conseiller juridique et reprsentant personnel du ministre de lenseignement suprieur et universitaire. Dans lamphithtre de luniversit de lUl pleine craquer, deux crmonies jumeles ont eu lieu, savoir la collation des grades acadmiques des tudiants de lInstitut suprieur pdagogique(ISP) Isiro et celle de lUniversit de lUl (Uni Ul) concidant avec la clture de lanne acadmique. Le Directeur gnral de lISP, le prof Philippe Adradi a peint le tableau de lanne acadmique 2010-2011 relevant les difficults de fonctionnement que connat son institution. Cr en 1992, lISP/Isiro fonctionne avec 4 dpartements au lieu de 7 comme obtenu depuis 2008. Il est locataire auprs du ministre des Affaires sociales et a un personnel vieillissant dont la plus part attend encore la mcanisation. La 16e promotion qui a dbut avec 481 tudiants sest vu les effectifs rduits 142 tudiants. En deuxime lieu, le pre Recteur de luniversit de lUl, Prof Roger Gaise a prsent sommairement son institution. Deuxime Universit de la province Orientale malgr son jeune ge, luniversit de lUl a dj form douze mdecins dont sept retenus assistants. Quatre facults sont oprationnelles. Ce qui a fait dire au pre Recteur : nayez plus peur denvoyer vos enfants pour tudier lUni Ul . Sur les 391 tudiants inscrits en 20102011, et sur un total de 53,75% participants aux preuves de la 1e session (211 tudiants), 18%(soit 39 tudiants) sont passs en 1e session. Pour le recteur, cela prouve la rigueur dans la qualit des enseignements dispenss. Ce souci permanent dun enseignement de qualit se traduit par des runions dauto-valuation en vue damnager et ramnager les horaires pour un bon encadrement scientifique. LUni Ul compte 10 auditoires en bon tat, 391 tudiants (268 hommes et 123 femmes), une bibliothque avec 20674 ouvrages, 879 priodiques et 38 nouvelles acquisitions, une salle informatique quipe des ordinateurs et rseau internet. Le pre Recteur, Roger Gaise a un grand souci pour le moment, celui de doter lUni Ul de ses btiments propres ! Do le cri lanc vers toutes personnes de bien pour apporter la pierre dans la construction du campus de lUni Ul. La crmonie de collation des grades acadmiques et la clture de lanne acadmique 2010-2011 a t rehausse de la prsence du Commissaire du district du Haut Ul, Dieudonn Rwabona et de tous les membres du Comit de scurit ainsi que des chefs coutumiers. Il y a lieu de souligner que parmi les laurats licencis en droit figurait un lment de la Police nationale congolaise/Isiro qui a t applaudi par toute lquipe de la PNC/Isiro manifestant ainsi leur fiert de compter un licenci en droit dans leur rang.

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Isiro

Les Etats gnraux sur lexploitation des ressources minires dans le bassin de lUl ont vcuDvelopper et promouvoir les mcanismes de suivi et de surveillance des activits minires dans le bassin de lUl afin dorienter les dividendes tirer vers le dveloppement socio-conomique des communauts locales. Pendant 7 jours, exploitants miniers autorits politico-administratives du Haut et Bas-Ul, chercheurs, journalistes, professeurs Congolais et Belge ainsi que les communauts locales se sont retrouves Isiro sous limpulsion de lUniversite de lUl pour rflchir. Ce, du 17 au 23 aot 2011. Des exposs de hautes factures ont t anims autour des thmes diversifis sans scarter de lexploitation des ressources naturelles et des investissements dans le bassin de lUl. Au finish, la socit civile du bassin de lUl dispose dsormais dune bonne cartographie des activits minires et des exploitants artisanaux et industriels oprant dans la rgion. Louverture dudit sminaire-atelier mercredi 17 aot 2011 a t rehausse de la prsence du Conseiller juridique du ministre de lEnseignement Suprieur et Universitaire et prside par Mgr Julien Andavo, lvque du diocse catholique dIsiroNiangara qui a prononc la prire douverture. Lvque dIsiro-Niangara demand Dieu, lui qui a donn lhomme dtre responsable dans lexploitation des biens matriels, de contribuer par des changes et rflexions ce que lexploitation des ressources naturelles ne soit pas source dasservissement mais de bien-tre. Le pre Roger Gaise, satisfait de la venue des invits, a rappel le pourquoi de cette prsence. Crer une synergie entre diffrents acteurs concerns par le secteur minier afin de circonscrire les retombs sociaux de lexploitation minire. Le prof. Bernard Rimeche de lInstitut Euro-africain de droit conomique a rappel que pareils changes devraient favoriser le passage de lconomie informelle celle formelle afin de permettre lEtat davoir des outils de gestion. Il devrait aussi montrer en quoi le droit conomique peut tre un facteur qui favorise le dveloppement et la bonne rpartition des retombs pour les populations concernes. Me Dane Tshoga, Conseiller juridique du ministre de lESU, a rappel les critres de viabilit dun tablissement suprieur et a tabl sur lenseignement et les recherches pour rendre service. Enfin le Commissaire du district du Haut Ul, Dieudonn Rwabona a dress ltat des lieux (scuritaire) du bassin de lUl mettant laccent sur le grand dfi qui est lenclavement et le retour de plusieurs chefs coutumiers ayant fui la LRA sur le sol de leurs anctres. La crmonie douverture a t clture par un cocktail autour de 19 heures dIsiro dans une ambiance sereine. Mardi 23 aot 2011, la clture officielle dudit sminaire-atelier, le rapport gnral a t lu par lassistant Grgoire Mombi aprs les travaux dharmonisation puis a suivi le mot de remerciement de lassistant Dieudonn Buaguo et de celui du Recteur de lUniversit de lUl. La semaine a t marque par 4 moments forts (exposs/dbats, atelier/sport) relevant ainsi le contraste pauvret assise sur les richesses. Vingt et un exposs suivis de dbats contradictoires riches en enseignement sur le bassin de lUl. Le constat est que lor et le diamant sont exploits tandis que le fer blanc est en stade dexploration. Les deux exploitations (artisanale et industrielle) ne profitent pas la population a cause de labsence dune bonne politique dencadrement des exploitants miniers et de bonnes

24 stratgies sur lexploitation. La prsence des bandes armes et la promiscuit entranant la profusion des IST/VIH/Sida. Pour le pre Roger Gaise, seule une gestion transparente et rationnelle de ce secteur permettra une boue de sauvetage pour le dcollage. Car, il nest pas normal de croupir dans la misre alors qu ct de nous nos richesses font/sont lobjet de convoitise sous notre barbe. Il a appel ne pas tre des marionnettes mais des hommes conscients de ce que reprsente le bassin de lUl. Le Commissaire du district, Dieudonn Rwabona a remerci au nom du Gouverneur de province, les invits pour leur maturit. La clture dudit sminaire a t suivie immdiatement de la prsentation dune pice de thtre joue par la troupe de lUniversit de lUl et du cocktail. Reportage de la Rdaction

Bassin de lUl

Les ressources minires au profit des communauts locales, une ncessite !Faire prendre conscience de ce que nous sommes en rpondant la question : que faisons-nous de ce que nous sommes par rapport ce dont nous disposons ? . Les tats gnraux sur lexploitation des ressources minires dans le bassin de lUl ont connu des temps forts autour de vingt et un exposs et des dbats qui sen sont suivis. La cartographie des ressources minires de lUl (Ass. Victor Basule/ISP Isiro) indiquant trois zones gologiques (cuivre, fer et or). Le panorama de lexploitation artisanale et de la commercialisation desdites ressources (Ass. Grgoire Mombi) montre que la quasi totalit de lexploitation artisanale est hors-l-loi, dans une activit non organise et anarchique o la prospection seffectue sur le facteur chance et la rumeur. La bonne gouvernance dans ce secteur (Ass. Andr Lite) est mise mal par la corruption, le pillage et la fraude. Il est temps que lEtat sapproprie les mines pour dvelopper le pays. Lglise catholique face la gestion des ressources naturelles (Coco Mbangu) tient la traabilit des minerais avec comme soubassement celle des armes, rappelant que lexploitation des ressources naturelles a des liens avec la souverainet de la RDC et quil faille promouvoir la vrit, la justice et la paix. Maximilien Nobia a abord limpact environnemental de lexploitation minire insistant sur la bonne gestion des dchets chimiques dans le triangle Economie-social-environnement. Vendredi 19 aot 2011, le prof Grgoire Bakandeja (Unikin) a abord le thme de la protection des acteurs de rception des investissements en RDC. Relevant le paradoxe Richesse-Pauvret extrme, il a fait part de la position de domination des investisseurs qui produit des contrats dsquilibrs/lonins (le droit est plus protecteur de linvestisseur que des communauts locales) et quil y a lieu dutiliser les intelligences pour lutter contre les ingalits. Enfin, la contradiction frappante et lcart entre les ressources dclares par les entreprises de lEtat (OCC, DGDA, DGI) et les socits opratrices.

25 Do la ncessite de crer des coalitions nationales afin de procder des consultations plus approfondies. Du contrle de la gestion des ressources minires comme gage du dveloppement conomique national (prof. Dieudonn Luaba/Unikin). Dans un climat socio-conomique mdiocre o il nexiste pas de vision complte de lconomie, le dficit budgtaire chronique est due la gestion dfectueuse des recettes publiques et la dformation des donnes chiffres. Le Code minier sert remdier aux insuffisances des lois prcdentes. Do le droit conomique comme encadrement de lexploitation desdites ressources (prof. Bernard Remiche/UCL) soulignant limportance de la magistrature conomique o le droit est appel fixer le cadre et rgles gnrales dans lesquels se passe lexploitation. Ceci, pour une conomie concerte et non impose afin que les ressources naturelles soient exploites au profit des populations concernes. Les dfis de la scurisation des frontires face la ncessite de la traabilit des minerais (Ass. Sylvain Masudi).Le rtablissement de lautorit de lEtat passe par la reforme du systme de scurit du pays. Le rle des services techniques de ladministration minire (CEEC et SAESCAM). Les consquences de lexploitation artisanale sur la sant des orpailleurs (Ass Antoinette Munikutidoo/Uni Ul). Les maladies pulmonaires (silicose, pneumonie), les maladies des mains sales, la promiscuit avec pour consquence les IST/VIH. Lundi 22 aot 2011, le journaliste Nicaise KibelBel Oka (Directeur de Les Coulisses) a expos sur : 50 ans dindpendance. Main basse sur les ressources naturelles de la RDC . Il dmontre, au-del des convoitises, comment les Belges ont cd la gestion des ressources du Congo aux Amricains ds 1959. A travers le Think Tank, la gestion du monde est entre les mains dun systme auquel les lites de la RDC sont exclus et en appelle lutilisation des intelligences en relevant la fatalit de lor : lor, les pays qui le produisent ne le dtiennent pas. Gaspard Lubenda (Sokimo) parle des expriences de la Sokimo dans linvestissement. La relance de lexploitation exige la remise jour de certains gisements et la reprise de la prospection gologique. Robin Chant de Rio Tinto prsente son entreprise spcialise dans laluminium, diamant, charbon, cuivre et luranium. Dans le territoire de Wamba, Rio Tinto est au stade de prospection du minerai de fer. Et comme dans une telle aventure, on peut ne pas trouver du fer exploitation industrielle. Lenvironnement face lexploitation des ressources minires (Andr Longange). La surexploitation des ressources renouvelables et non renouvelables provoque la destruction de la biodiversit. Do la ncessit dune protection et une exploitation planifie. Lhomme tant lauteur de sa propre destruction, la solution devra provenir de lhomme lui-mme. Place des communauts locales dans lexploitation des ressources minires (Ass. Jean Bakomito). Le Code minier ne fait pas trop cas des communauts locales mme si elles sont signales par les 3 acteurs. Une forte ingalit entre elles et les investisseurs malgr le cadre incitatif. Il faut linsertion des dispositions environnementales, la rtrocession en faveur des EAD (40%) et 15% aux communauts locales. Par manque de transparence, elles sont dfavorises et oublies. La mauvaise gouvernance de lEtat agissant leur nom et lincivisme des dirigeants poussent les multinationales sous valuer les taxes et redevances dues aux communauts locales.

26 Problmatique de lencadrement des exploitants miniers artisanaux (Limba Willy) : anantissement de lagriculture, mariage prcoce et propension des maladies IST/VIH, travail du hasard. Utilisation du matriel rudimentaire et non conventionnel sans protection, militarisation des sites. Incidence du versement des impts des entreprises minires la DGE sur la capacit contributive du bassin de lUl (Ass Vincent Agada). La suppression de la DGE et la rvision de la DGI savrent ncessaire pour la survie et le dveloppement du bassin de lUl. Le rpertoire du bassin de lUl prsente huit entreprises minires qui y oprent dans lor, le diamant et le fer en stade dexploration. Cette exploitation minire se passe travers lartisanal, la semi-industrielle et industrielle. Il existe 485 foyers miniers. Les deux premires exploitations ne profitent pas la population aggrave par labsence dune bonne politique dencadrement dexploitant minier et labsence des donnes statistiques sur lexploitation et la prsence des bandes armes et des maladies IST/VIH. Les participants ont exig la publication de tous les paiements effectus par les entreprises minires lEtat et de lEtat de publier toutes les recettes perues. Enfin, la cration dune facult des sciences gologiques lUniversit de lUl. Une socit civile forte, dynamique et entreprenante. Penser aussi au reboisement. Sortir du contraste pauvret assise sur les richesses. Reportage de la Rdaction sous la supervision de Nicaise KibelBel Oka.

Tracasseries militaires croissantes MambasaAu chef-lieu du territoire de Mambasa, rien ne marche au point de vue scuritaire car, depuis trois mois, les militaires dploys Mambasa sont auteurs des exactions de toute sorte sur la population, les commerants et transporteurs (Kumba Kumba) qui font Isiro via Mungbere. Cette brigade est accuse de tous les maux car, les coupeurs de routes font la loi et le plus souvent, les victimes tmoignent que ce sont des hommes en treillis et en armes qui sont auteurs des pillages et exactions connexes. De sources bien informes, nous apprenons quen lespace dun mois et demi, 5 actions de pillage staient effectues entre Komanda et Tobola (PK12) sur laxe Mambasa-Kisangani. Les acteurs en question : militaires arms jusquaux dents tracassent, terrorisent, pillent sans vergogne tous les passagers des bus ou camions quils arrtent. 1. Sur laxe Komanda-Mambasa 32 km de Mambasa, un minibus des Les enfants dabord avait t pill de fond en comble par les hommes en treillis qui, disaient quils taient la recherche dun militaire venant de Kisangani et une autre personne qui avait pris place dans ce bus. Apres avoir terroris les passagers, et pris de largent et tout ce dont ils avaient besoin, ils avaient tu laide chauffeur qui tait au volant. 2. Au mme endroit une semaine aprs, une camionnette en provenance de Bunia pour Isiro sera attaqu et un commerant dIsiro y sera tu.

27 3. La semaine suivante, le bus de la socit HORIZON sera attaqu aprs le pont Ituri sur laxe Komanda-Mambasa minuit, le bus venait de Butembo pour Kisangani. Beaucoup dargent et des biens avaient t pills. 4. A la dernire semaine du mois de Juillet 2011, le Bureau de la DGI Mambasa avait t dvalis par les hommes en armes qui taient entrs jusquau plafond pour prendre $8000 de recettes qui y taient cachs. Tout cela stait pass avec la complicit des agents de la GDI-Mambasa. Apres ce coup, il ny a jamais eu des enqutes diligentes par les agents de lordre du territoire de Mambasa. Le samedi 21Aot 2011 20h, deux grands commerants de Mambasa, Kambale Syauswa Mangbolo et Claude Vasale, avaient t victimes de vol mains armes perptr par les hommes en uniforme et cela domicile. Ils ont pris, aprs avoir terroris les gens de ces deux familles, une somme de $ 80 mille sans valuer les francs congolais et les colis dor. Au moment o le vol se passait, les numros de tlphones de toutes les autorits de FARDC et de la PNC taient hors primtre (injoignables) et cest seulement aprs minuit quils surgiront sur le lieu pour les enqutes qui nont jamais abouti. Lopinion sinterroge pourquoi les autorits de la PNC ont ferm leurs tlphones quand ce vol orchestr par les grosses pointures de Mambasa se perptrait ? La population de Mambasa souffre depuis que le bataillon Safisha est dans le territoire. Ils tracassent la population, organisent toute sorte de vol et les enqutes des agents de lordre pitinent. Aussi longtemps que les enqutes inities naboutissent rien, les autorits de la place qui sont senses protger la population et ses biens seront taxs de complices. Fatigue, la population a fini par organiser une marche de colre mardi 23 aot 2011 exigeant le dpart de toutes les autorits et leur remplacement par dautres. Clment D. A

Rserve de faune Okapi

Le braconnage a atteint le seuil du tolrableLa rserve de faune Okapi (RFO) se bute de srieux problmes de la gestion de lespace vital de lOkapi. Les braconniers le plus souvent militaires des FARDC sont envoys partir de Kinshasa, de Kisangani et Bunia et dailleurs afin de braconner les espces protges au sein de la rserve. Quand les gardes-parcs autrement appels ailleurs Eco-gardes ragissent, ces braconniers sorganisent pour venger les leurs. Cest ainsi quil y a des affrontements suivis dnormes pertes en vies humaines. Si deux ou cinq braconniers sont arrts et traduits en justice, ils finissent par tre librs au niveau du Parquet de Bunia et au niveau du territoire, on les arrte le matin et deux jours aprs ils sont en libert. Depuis le mois de mars 2010, le Comit de coordination du site de la RFO ne cesse de dcrier cette situation. Curieusement, les actes de braconnage ne font que crotre. 1. A Nia-Nia, il existe un march officiel o lon vend la viande dlphant et des autres espces protger sans oublier la vente des pointes divoires qui sont le plus souvent vacues sur Kisangani, Bafwasende, Wamba et Mambasa, convoyes entre autres par les militaires FARDC.

28 2. La circulation intempestive des FARDC dans certains villages comme Babeke (33 km de Nia-Nia) et Basiri qui, dans cette prgrination commerciale, transportent de gros colis de viandes boucane et divoires. 3. La croissance la vitesse exponentielle du braconnage Bafwasende, Nia-Nia et la fort de Mambasa tout comme Adusa, Penge, Bandengaido o les coups de balles ne surprennent plus personne. Cette inscurit cause par les braconniers dans ces secteurs russie souvent grce la facilitation de quelques civils congolais bien connus protgs par la province et la capitale sans jamais tre inquits. Ces mmes personnes fournissent des armes et munitions de guerre aux braconniers. Lopinion sait que le braconnage un haut degr ne peut soprer quavec la complicit des Fardc et de certaines autorits politico administratives. Pour le bien des Congolais et de la postrit surtout, nous rappelons que la RFO est une zone qui a pour mission la conservation des ressources naturelles pour la RDC et lhumanit entire. Lheure a sonn pour que tout le monde prenne conscience quil faut protger les espces menaces de la RFO. Une chose tonne : il y a des barrires lentre de Kisangani et Luna o on paye des taxes mais des barrires ne servent jamais la fouille systmatique de la viande dlphant et des ivoires qui y transitent jours et nuits.

Divers Nous faisons face une situation nouvelle ?Ernest Wamba dia Wamba. 15. Lanalphabtisme saccroit : 26% 30% des enfants qui doivent aller lcole ny sont pas. Les parents exhibent de moins en moins une comptence pour assister leurs enfants avec le travail scolaire. Il y a des familles qui soient dpourvues des matriels ducatifs, --- part peut-tre la TV l o le courant arrive encore. Les forces et techniques dindustrie informatique et communicationnelle sont utilises surtout pour labrutissement culturel et de marketing. (Que des filles congolaises sabment par le dsir de blanchir ou de brunir !) Aucun effort didentification des enfants surdous nest fait ; dans les conditions de dlabrement intellectuel et matriel des coles et de clochardisation des enseignants, ce sont ces enfants qui perdent lenvie dtudier, les premiers. A lcole, laccent est mis sur la mmorisation des faits---qui deviennent dpasss avant mme la collation ! Les valeurs fondamentales (que veut dire tre honnte ? tre juste ? tre responsable de la survie de tous ?etc.) ny sont pas enseignes. Quelle est la mesure dun Congolais duqu ? Mme les monarques du pass, en Europe, prenaient en charge des savants, nos savants doivent ou bien devenir clochardiss ou migrer ltranger. Dans quelles conditions survit le professeur Malu ? Nos rgimes, qui sont sous la bourse des Institutions de Bretton Woods, ne voient pas

29 plus loin que 5 ans, comme dailleurs pas plus loin quhier, dans le pass. Ne sont-ils pas des gnocidaires des gnrations futures ? 16. Dans son dernier sermon Mbanza Nsanda, le 10 septembre 1921, Kimbangu Simon affirme que sans maturit spirituelle, il ny a pas dindpendance matrielle. Par rapport ses enseignements, on peut dire quon a rgress considrablement : le ftichisme, la sorcellerie, le maraboutisme, la magie, les maisons ou sectes secrtes , les glises pour la poursuite du pouvoir pour le pouvoir et lenrichissement personnel sans cause, etc., sont lordre du jour. Lidoltrie rgnerait en maitresse ; mme la communaut internationale est considre comme une vraie desse. Quelle est aujourdhui la mission spirituelle du Congo ? Comprend-on la vraie signification de Kimpwanza (Ki-Mpu-Kia-Mampungu-Ga Nza) la capacit dassumer sa libert spirituelle et temporelle ? La repentance, la rconciliation avec vrit, laffranchissement des africains, lunit des chrtiens, la reprise de la parole de Kingunza, etc. sont devenus des slogans de propagande. O est lamour ? O est la vraie poursuite du pardon ? O sont les faiseurs de paix ? Quelles sont nos croyances fondamentales qui dterminent nos comportements ? Sur Dieu ? Sur la Vie ? Y-a-t-il, comme ailleurs par exemple, des mythes fondateurs qui dterminent notre idal national ? Destin manifeste ou dclin manifeste ? On na pas entendu une forte prire contre lidoltrie au pouvoir depuis 1960 ; on na pas entendu un grand appel national pour la repentance concernant tous nos manquements depuis nos anctres jusquici. On na pas entendu une grande prire demandant lmergence des dirigeants spirituels du calibre de Kimbangu Simon, pour que le peuple reforme ses valeurs fondamentales qui dterminent ses comportements. Ne faut-il pas nous prparer pour recevoir la grande clameur qui sest mise en route ? La colonie, comme machine dalination culturelle, a presque dtruit notre spiritualit : toutes les valeurs africaines taient dclares sauvages, primitives et dangereuses. Il fallait sen dbarrasser le plus vite possible. Mais, leurocentrisme ne nous a pas rendu murs ; on est toujours en apprentissage ternel : impossible de crer ou dinnover. Do, on est ports vers la consommation et lutilisation de ce qui est dj cr par les autres. Lesclavagisme spirituel ne favorise pas une pense libre. 17. La personne humaine est sacre, dit notre Constitution (article 16). Il suffit dtre convoqu au bureau de la scurit pour soit revenir diminu par des tortures, ne plus revenir du tout ou tre trouv mort ailleurs. La scurisation de tout congolais est hors de question ; on scurise le leader contre tous. Des enveloppes dempoisonnement, nous diton, ont emport un nombre de citoyens innocents. Notre pays est devenu la capitale des viols des femmes et ce sont les trangers qui en sont beaucoup plus proccups que nous. Et nos femmes savent les coups quelles endurent de lamour . Nos anctres avaient particip dans la vente et lachat des esclaves, leurs frres et soeurs ; quavonsnous fait pour cela ? Nos anctres ont trahi les prophtes et ceux-ci, sont morts en prison ou ailleurs, nous ne connaissons pas leurs cimetires; quavons-nous fait pour cela ? Nous avons continu de trahir, sous des clbrations avec faste, les militants de la nation rvolutionnaire : Lumumba et collgues taient, en 1961, scis et morcels pour les disparatre dans lacide ; Mulele et collgues, en 1968, taient coups et mis en sacs pour les jeter dans le fleuve ! Les murs changent-elles delles mmes sans effort conscient ? Notre uranium a t utilis pour dtruire Hiroshima et Nagasaki ; quavons-nous fait pour

30 cela ? Sans une vraie estime de soi, pouvons-nous aimer les autres ? Que faisons-nous du fait que les prophties de Kimbangu (son dernier sermon, en 1921 ; ses conversations avec les prtres qui lont rendu visite en prison, en 1922 ; ses conversations avec le feu Jean Kiansumba, en 1944), ne font que se vrifier ? Quels sont les signes annonciateurs de la Deuxime Indpendance quil annona ? Nous sommes des tres spirituels en plus dtre des machines biologiques ; nous devons obir aux lois spirituelles comme celles biologiques et physiques. 18. Dans ce sermon, Kimbangu prdit tout ce qui nous arrive en Afrique. Je cite : Mais les dcennies qui suivront la libration de lAfrique seront terribles et atroces. Car tous les premiers gouvernants ( minyadi ) de lAfrique libre travailleront au bnfice des Blancs. Un grand dsordre spirituel et matriel sinstallera. Les gouvernants de lAfrique entraineront, sur le conseil des Blancs, leurs populations respectives dans des guerres meurtrires et sentretueront. La misre sinstallera. Beaucoup de jeunes quitteront lAfrique dans lespoir daller chercher le bien-tre dans les pays des Blancs. Ils parleront toutes les langues des Blancs. Parmi eux, beaucoup seront sduits par la vie matrielle des Blancs. Il faudra une longue priode pour que lhomme noir acquire sa maturit spirituelle. Celle-ci lui permettra dacqurir son indpendance matrielle. (Mbongi a Nsi : Le Dernier Sermon de Mfumu Kimbangu Simon 2010. Pp.3-4.) Le langage de 1921, quand lidologie coloniale est domine par le racisme, conoit encore lopposition entre Blancs et Noirs. En ces temps-l, videmment, tout ce qui est noir est sauvage, primitif, mauvais, irrationnel et tout ce qui est blanc est bon, suprieur, civilis et rationnel. Avec les temps, le colonis dit volu apprend har tout ce qui pourrait tre son hritage culturel, historique et civilisationnel ; il a honte dtre noir, dtre africain qui na pas dhistoire , etc. Mais Kimbangu sagite pour la libration de lAfrique et peroit aussi, avant Frantz Fanon, ce que les gouvernants issus des volus vont faire de lAfrique libre. Les dsafricaniss (Kimbangu comprend les deux sens : mental et pour certains, physique) auxquels on a inculqu que seule la civilisation europenne compte ; et qui a perdu sa maturit spirituelle lui permettant de discerner les inculcations, ne peut dpendre que des conseils danciens colonialistes compris comme seuls rationnels. La rponse et mme la solution se trouve dans lappel de Fanon de Quittons cette Europe (Les Damns de la terre, dernier chapitre,) et dans lautre appel dAmilcar Cabral de Retour aux sources.. dnigres par limprialisme (colonial, nocolonial et mondialis) (A. Cabral, Return to the sources.) Pour le refus de lhistoire lAfrique, Cheikh Anta Diop a fait plus quun grand appel : il faut connatre toute lhistoire humaine mondiale, y compris de lAncienne Egypte, pour rfuter sans appel le mensonge selon lequel cest le colonialisme qui fait entrer lAfrique dans lhistoire. O tait lEurope quand nos anctres esclaves dports au Nouveau Monde faisaient lhistoire Santa Domingues et ailleurs ? 19. Llite africaine qui fournit les gouvernants de lAfrique, pour la plupart sont toujours culturellement, philosophiquement des volus hostiles aux valeurs africaines comprises comme anti-valeurs , sauvagerie, primitivit. Cette lite continue de singer les valeurs et les mauvaises pratiques des colonialistes et nocolonialistes. Elle considre les paysans, les moins affects intellectuellement/spirituellement/culturellement par la civilisation coloniale comme lignorance en personne. On peut leur faire voter le projet

31 de Constitution, au referendum, sans lavoir vu ni sans leur permettre den avoir tudi le contenu, et bien sur, au nom du peuple . Nous prparons une critique de llite congolaise ; nous ne pouvons pas aller en dtails ici. Cest dans ce contexte flair cidessus quil faut envisager de pied ferme la possibilit dune leve prochaine de masse. Aurait-on dpass les prescriptions de F. Fanon sur le milieu rural, en faveur des pauvres des villes ? Qui incarnerait la nation rvolutionnaire venir ? A suivre