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La diplomatie marocaine est dans l'impasse totale. Après le dernier vote en Conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara occidental, prolon- geant le mandat de la Minurso et appelant le Maroc à respecter ses obli- gations internationales, Rabat a vu sa position fragi- lisée au sein de la commu- nauté internationale. N° 1603 - MERCREDI 11 MAI 2016 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Après avoir essuyé le niet russe Page 4 Par Nabil Benali L a neutralisation de terroristes et la découvertes de caches d’armes par l’ANP s’est accéléré au mois d’avril. De quoi féliciter les services de sécurité, mais aussi de quoi s’inquiéter du regain de ce trafic sur notre territoire. Ce fut un mois d’avril où le bilan a été particulièrement élevé. Un bilan positif, bien entendu, réalisé par les unités de l’ANP et les services de sécurité dont la coordination et l’intensification des activi- tés a eu une portée significative sur le ter- rain avec une tendance semble se pour- suivre durant le mois en cours. A El Oued, plus précisément à Bir Dher, région qui a été manifestement choisie par les organisations terroristes pour y établir une zone de repli, a eu lieu la plus impor- tante saisie d'armes depuis 2014, avec la découverte de près de 140 armes de guer- re de différents types (dont des mortiers et des lance-roquettes) et autres muni- tions ainsi que des moyens de communi- cation. Cette découverte a fait suite à la neutralisation de 14 éléments terroristes en mars dernier. Selon le MDN, «ces résultats confirment, une fois de plus, l’engagement et la détermination de l’ANP et des différents services de sécu- rité à faire échec à toute tentative de fran- chir les frontières nationales et de porter atteinte à l’intégrité territoriale nationa- le». Cela ne fait aucun doute. Depuis près d’un an, il ne se passe pas une semaine sans que les autorités ne rendent comp- te d’un terroriste éliminé, d’une cache d’armes découverte ou, ce qui n’est tou- jours pas sans lien, de contrebandiers arrêtés en possession d’armes à feu. Ce regain de l’activité terroriste a été amor- cé, rappelons-le, avec l’annonce de l’allé- geance du chef du groupe djihadiste Al Mourabitoune, Mokhtar Belmokhtar, à l’Aqmi dirigée par Abdelmalek Droukdel, une aile qu’il avait déserté avant d'y reve- nir armes et bagages, après avoir failli être éliminé par ses anciens complices qui, eux, ont prêté allégeance à l'Etat isla- mique. Page 5 Mohamed VI cherche le soutien de Pékin ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Promotion des exportations Votre quotidien national Les DEBATS Report de l'implantation d'usine de Peugeot en Algérie L'obstacle de la réglementation de change Page 2 2 millions de candidats aux examens, 300 000 surveillants mobilisés Echec aux groupes terroristes qui n’arrivent pas à s’implanter Système de santé en Algérie L’ANP face à la hausse du trafic d’armes Page 2 Une cache d'armements et de munitions découverte Page 24 Page 3 Bordj Badji Mokhtar Le spectre de la triche hante Benghebrit «Nécessité de rationaliser les dépenses» selon l'ONU Les épreuves du baccalauréat 2016 seront placées cette année sous haute surveillance pour éviter les fuites et la fraude qui avaient perturbé l'année dernière leur fonctionnement. Le département de Benghebrit réussira-t-il à éviter les scandales des années précédentes ? Le secteur de la santé en Algérie, qui a réalisé des «avancées impression- nantes», devrait rationali- ser ses dépenses et adop- ter une approche partici- pative impliquant l'en- semble des intervenants, a recommandé hier, le Rapporteur spécial onu- sien pour le droit à la santé, Dainius Pûras. Page 3 Le mystère persiste

Les DEBATSUne cache d'armements et de munitions découverte debats.pdfcé, rappelons-le, avec l’annonce de l’allé-geance du chef du groupe djihadiste Al Mourabitoune, Mokhtar

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Page 1: Les DEBATSUne cache d'armements et de munitions découverte debats.pdfcé, rappelons-le, avec l’annonce de l’allé-geance du chef du groupe djihadiste Al Mourabitoune, Mokhtar

La diplomatie marocaine estdans l'impasse totale. Aprèsle dernier vote en Conseilde sécurité de l'ONU sur leSahara occidental, prolon-geant le mandat de laMinurso et appelant leMaroc à respecter ses obli-gations internationales,Rabat a vu sa position fragi-lisée au sein de la commu-nauté internationale.

N ° 1 6 0 3 - M E R C R E D I 11 M A I 2 0 1 6 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Après avoir essuyé le niet russe

Page 4

Par Nabil Benali

La neutralisation de terroristes etla découvertes de cachesd’armes par l’ANP s’est accéléréau mois d’avril. De quoi féliciter

les services de sécurité, mais aussi dequoi s’inquiéter du regain de ce trafic surnotre territoire. Ce fut un mois d’avril où lebilan a été particulièrement élevé. Un bilanpositif, bien entendu, réalisé par les unitésde l’ANP et les services de sécurité dont lacoordination et l’intensification des activi-

tés a eu une portée significative sur le ter-rain avec une tendance semble se pour-suivre durant le mois en cours.

A El Oued, plus précisément à Bir Dher,région qui a été manifestement choisie parles organisations terroristes pour y établirune zone de repli, a eu lieu la plus impor-tante saisie d'armes depuis 2014, avec ladécouverte de près de 140 armes de guer-re de différents types (dont des mortierset des lance-roquettes) et autres muni-tions ainsi que des moyens de communi-cation. Cette découverte a fait suite à laneutralisation de 14 éléments terroristesen mars dernier. Selon le MDN, «cesrésultats confirment, une fois de plus,l’engagement et la détermination del’ANP et des différents services de sécu-rité à faire échec à toute tentative de fran-chir les frontières nationales et de porter

atteinte à l’intégrité territoriale nationa-le».

Cela ne fait aucun doute. Depuis prèsd’un an, il ne se passe pas une semainesans que les autorités ne rendent comp-te d’un terroriste éliminé, d’une cached’armes découverte ou, ce qui n’est tou-jours pas sans lien, de contrebandiersarrêtés en possession d’armes à feu. Ceregain de l’activité terroriste a été amor-cé, rappelons-le, avec l’annonce de l’allé-geance du chef du groupe djihadiste AlMourabitoune, Mokhtar Belmokhtar, àl’Aqmi dirigée par Abdelmalek Droukdel,une aile qu’il avait déserté avant d'y reve-nir armes et bagages, après avoir failliêtre éliminé par ses anciens complicesqui, eux, ont prêté allégeance à l'Etat isla-mique.

Page 5

Mohamed VI cherchele soutien de Pékin

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Promotion des exportations

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Report de l'implantation d'usinede Peugeot en Algérie

L'obstacle de laréglementation de change

Page 2

2 millions de candidats aux examens, 300 000 surveillants mobilisés

Echec aux groupes terroristes qui n’arrivent pas à s’implanter

Système de santé en Algérie

L’ANP face à la hausse du trafic d’armes

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Une cache d'armements etde munitions découverte

Page 24

Page 3

Bordj Badji Mokhtar

Le spectre de la triche hante Benghebrit

«Nécessité de rationaliserles dépenses» selon l'ONU

Les épreuves du baccalauréat 2016 seront placées cette année sous haute surveillance pouréviter les fuites et la fraude qui avaient perturbé l'année dernière leur fonctionnement. Ledépartement de Benghebrit réussira-t-il à éviter les scandales des années précédentes ?

Le secteur de la santé enAlgérie, qui a réalisé des«avancées impression-nantes», devrait rationali-ser ses dépenses et adop-ter une approche partici-pative impliquant l'en-semble des intervenants, arecommandé hier, leRapporteur spécial onu-sien pour le droit à lasanté, Dainius Pûras.

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Le mystèrepersiste

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2 Les DEBATS N° 1603 - Mercredi 11 mai 2016

EVENEMENT

Par Nacera Bechar

L' aboutissement du projetd'implantation d'usine demontage de Peugeot en

Algérie n'est pas pour demain.Après le report de la signature del'accord à l'occasion de la précé-dente session de haut Comité inter-gouvernemental algéro-français,c'est le haut responsable de lacoopération en industrie et en tech-nologie entre les deux pays, JeanLouis Levet, qui donne l'explicationen déclarant qu'il ne faut pas préci-piter sur ce dossier et le laisserpour les operateurs économiques.

«L'importance de tels projets(implantation d'une usine de mon-tage automobile Peugeot enAlgérie) nécessite que l'on neconfonde pas vitesse et précipita-tion dans l'intérêt même des entre-prises concernées et des relationsentre les deux pays» a déclaré M.Levet dans une interview au bimes-

triel Alger Paris. Selon ce respon-sable français, «c'est aux opéra-teurs économiques de poursuivreleur processus de négociation, cequ'ils continuent de faire et deprendre le temps nécessaire».

Il est à rappeler que la signatu-re de l'accord relatif à l'implantationde l'usine Peugeot en Algérie étaitprévu initialement le 10 avril der-nier à l'occasion de la 3eme sessiondu haut Comité intergouvernemen-tal algéro-français tenu à Alger. Lasignature de cet accord a étéreportée. A ce propos, le ministrede l'Industrie, AbdesselamBouchouareb avait déclaré queladite signature, «interviendradans un avenir proche», sans don-ner de date précise ni de détailssur les raisons du report. «Les pro-jets en voie de finalisation dontcelui de l'usine PSA PeugeotCitröen seront signés dans unproche avenir», avait dit M.Bouchouareb. A ce propos, le pré-

sident du groupe Condor,Abdelmalek Benhamadi, l'un despartenaires algériens du projet,avait indiqué dans une déclarationà TSA que «Le business plan duprojet n'a pas été validé par leministère de l'Industrie. Cette vali-dation est préalable au passage duprojet au niveau du CPE (Conseildes participations de l'État)». Ilavait indiqué aussi qu' «au ministè-re de l'Industrie, on nous a expliquéque le projet est encore à l'étude etqu'ils n'ont pas le temps pour l'étu-dier». Cependant, pour certainsobservateurs, ce report a plus unecause politique puisqu'il était inter-venu dans un climat perturbé dansles relations algéro-françaisesavec la campagne menée parquelques médias français.

Par ailleurs, M. Levet est reve-nu sur la dernière session duComité intergouvernemental dehaut niveau (Cihn), tenue en avril àAlger, qui constitue, selon lui, une

nouvelle étape dans «la montée enpuissance» des relations entre laFrance et l'Algérie. Pour lui, lesdynamiques à l'œuvre «s'ampli-fient» et les deux pays sont appe-lés à «continuer ensemble à accé-lérer cette mutation d'un modèle derelations fondé sur le commerce(import-export) à un modèle derelations fondé sur la coopération,c'est-à-dire via le co-inves-tissement des projets structurantspour l'avenir et la rechercheconstante de l'excellence». Le res-ponsable français, qui se vante dufait que la France et l'Algérie«constituent un binôme sans équi-valent sur l'échiquier mondial desEtats», met en relief la diversitédes accords signés entre les deuxpays, lors de la dernière session duCihn. «De nombreux domainesindustriels sont concernés avec leséléments-clés du succès que sontla formation, l'intégration progressi-ve aux territoires d'implantation

avec l'implication de PME algé-riennes qui vont monter en puis-sance», a-t-il expliqué, relevantque le partenariat d'exception, sou-haité en 2012 par les présidentsFrançois Hollande et AbdelazizBouteflika, permet aux deux paysde «faire le lien tant nécessaireentre une histoire commune et unehistoire d'avenir». M. Levet consi-dère que ce partenariat d'exceptionest un atout pour les entreprisesfrançaises confrontées à la rudes-se de la compétition internationale,précisant qu'il fournit «un cadredans lequel peuvent se situer lesprojets avec des rendez-vous régu-liers», «sécurise les processus detravail collectifs à l'œuvre pour lesdifférents projets identifiés puis misen œuvre et favorise l'orientationdes deux pays vers de nouveauxchamps de coopération préfigurantle devenir de la France et del'Algérie».

N. B.

RReeppoorrtt ddee ll''iimmppllaannttaattiioonn dd''uussiinnee ddee PPeeuuggeeoott eenn AAllggéérriiee

Le mystère persiste

Déficit du Trésor publicLes explications de Benkhalfa

La totalité des reliquats de paiement des projetspublics d'équipement, relevant des exercices de2014 et 2015, ont été réglés durant le premier tri-mestre de l'année en cours, a indiqué, hier àAlger, le ministre des Finances, AbderrahmaneBenkhalfa, lors d'une conférence de presse. Evoquant les finances publiques faisant état d'undéficit du Trésor de 1 404 milliards de dinars(mds DA) durant les deux premiers mois de 2016,le ministre a expliqué que cette hausse du déficitavait été engendrée par le parachèvement del'exécution des investissements relevant desprogrammes de 2014 et de 2015. «Nous avons décidé de parachever l'exécutionde touts les reliquats d'investissements desanciens programmes avant la fin mars 2016.Tous les projets qui accusaient des retards depaiement ont été réglés. C'est cela qui a donnéce niveau de dépenses durant les deux premiersmois de l'année», a-t-il expliqué. A rappeler que les dépenses d'équipement ontaugmenté en s'établissant à 783,5 mds DA enjanvier et février 2016, contre 284,96 mds DA à lamême période de 2015, soit une hausse de175%. Le ministre a ajouté que la couverture deces dépenses d'équipement était essentielle-ment assurée, non seulement par le Fonds derégulation des recettes (FRR), mais aussi par lescrédits bancaires à l'économie, dont le stocks'élève actuellement à plus de 7 500 mds DA,ainsi que par les valeurs d'Etat (obligations assi-milées du Trésor et les bons assimilés duTrésor). Il a également fait savoir que l'épargne bancaire(hors dépôts de Sonatrach) s'élevait actuelle-ment à plus de 5 000 mds DA. Selon lui, lesbanques et le Trésor public «recèlent un grandpotentiel de financements» qui inciteront l'Etat àaller davantage vers les projets d'investisse-ments. «Après que le pays ait construit, depuisl'année 2000, une base solide d'infrastructures, ils'orientera maintenant et de plus en plus versl'investissement économique». A ce propos, il asouligné que les projets économiques program-més par de différents départements ministérielsse comptaient par dizaines. Présent à cetteconférence de presse, le ministre délégué char-gé du Budget et de la Prospective, Hadji BabaAmmi, a indiqué que l'Etat allait bientôt arriver àun rythme de dépenses qui correspond à sesressources financières. «On ne pouvait pas arrê-ter la machine de manière brutale. Mais d'ici àtrois ou quatre mois, nous arriverons à un ryth-me de dépenses qui correspond à nos recettes.C'est dans cette perspective que nous avonsgelé un certain nombre de projets nouveauxpour donner la priorité aux programmes encours», a-t-il avancé. Questionné sur l'endette-ment extérieur, M. Baba Ammi a soutenu qu'ils'agissait d'une autre option de financement desprojets d'équipement. «L'endettement extérieurn'est pas une tare, sauf s'il n'est pas bien maîtri-sé. Si nous allons recourir à cette option, nousallons maintenir une dette soutenable qui seradestinée uniquement à financer l'investisse-ment». Dans ce sens, il a rappelé que la dettepublique du pays représente 8,5% du PIB et quela dette extérieure correspond à 0,3% du PIB seu-lement. T. K.

Par M. Ait Chabane

Cette dernière«constitue un obs-tacle de taille»,selon le président

de l'Association des exporta-teurs algériens, Ali Bey Nasri,intervenant hier, sur lesondes de la radio nationale. Ila mis l'accent sur l'urgence deréviser cet aspect de la légis-lation régissant le commerceextérieur, de façon à rendreattractif l'acte d'exporter auxdifférents opérateurs écono-miques nationaux. «Noussommes encore au statuquo», a-t-il constaté, car laréglementation de changeactuellement en vigueur estperçue comme un facteur derépression par l'ensemble desexportateurs potentiels, carelle les met dans une situa-tion de «suspects en puissan-ce», a reconnu Ali Bey Nasri.Ce dernier étaye ses propos

par le volume insignifiant desexportations algériennesactuellement en dehors deshydrocarbures, en l'absencede mesures incitatives pourbooster ce créneau. Enchiffres, l'invité de la radio anoté la tendance négativedes résultats obtenus aupremier trimestre de l'annéeen cours, où les exportationshors hydrocarbures sontévaluées à 5,6 milliards dedollars, soit en baisse à51%, alors qu'elles étaient àhauteur de 74% durant lamême période de l'annéeprécédente. «Au rythmeactuel, nous risquons decreuser le déficit de la balan-ce commerciale qui pourraitplonger de 13 à 21 milliardsde dollars», a-t-il prévenu.Force est de constater doncque la nouvelle politiqueadoptée par les pouvoirspublics pour accroître lesexportations hors hydrocar-

bures n'a pas atteint lesobjectifs escomptés. Pisencore, elles ont baissé parrapport aux années précé-dentes, synonyme de l'ab-sence d'une vision adéquateet d'une stratégie réfléchiepour réussir une telledémarche. La situationrisque d'empirer si desmesures urgentes nevenaient pas à être appli-quées dans le sens d'encou-rager l'acte d'exporter et defaciliter les procédures auxexportateurs potentiels.Face aux dangers d'une telleperspective, le président del'Association des exporta-teurs algériens appelle àaccorder plus d'intérêt àl'analyse, pour savoir com-ment positionner l'Algériedans le marché mondial. Ilpréconise comme préalabled'identifier les filières poten-tiellement exportatrices et nepas rester figé dans les opé-

rations conjoncturelles. End'autres termes, il appartientaux pouvoirs publics d'allé-ger les procédures adminis-tratives et de simplifier lesmesures législatives afin dedévelopper la productionnationale et inciter les opéra-teurs et autres intervenantsà se projeter sans risque nicrainte dans l'acte d'expor-ter. La toute prochaine tri-partite qui réunira le gouver-nement, le partenaire socialet le patronat, sera peut-êtrel'occasion idoine d'insufflerune nouvelle dynamiqueéconomique susceptible debooster les exportationshors hydrocarbures.L'agriculture, l'industrieagroalimentaire, les produitspharmaceutiques et l'artisa-nat, sont autant de secteurséligibles à l'exportation au vudes potentialités énormesque recèle l'Algérie.

M. A. C.

La promotion des exportations hors hydrocarbures dont le gouvernement faitson cheval de bataille pour réussir la stratégie de diversification économiqueen cette conjoncture pétrolière délicate passe par la révision de la réglementa-tion de change.

Promotion des exportations

L'obstacle de la réglementation de change

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ÉVÈNEMENTN° 1603 - Mercredi 11 mai 2016 Les DEBATS

2 millions de candidats aux examens, 300 000 surveillants mobilisés

Le spectre de la triche hante Benghebrit

L e secteur de la santé en Algérie, qui aréalisé des «avancées impression-nantes», devrait rationaliser ses

dépenses et adopter une approche participa-tive impliquant l'ensemble des intervenants, arecommandé hier, le Rapporteur spécial onu-sien pour le droit à la santé, Dainius Pûras.Estimant que la conjoncture économiqueactuelle, marquée par la chute des prix deshydrocarbures, n'a pas impacté négativementle secteur de la santé, le responsable onusiena toutefois recommandé «une rationalisationdes dépenses autant que possible».

Cette attitude, a-t-il poursuivi, est «valableindépendamment de la crise financière, dansle sens où l'Algérie doit notamment renforcerles soins primaires, de sorte à ce que les casmodérés ne soient pas orientés vers le sec-teur privé».

Il a, en outre, plaidé pour une approche«participative impliquant les autres départe-ments ministériels ainsi que les citoyens, lesreprésentants de la société civile et autresorganisations professionnelles intervenantdans le domaine de la santé». «Il faut unepolitique de santé publique qui soit intersecto-rielle», a-t-il noté à ce propos, faisant savoirqu'autrement, les efforts du secteur pour

l'amélioration de l'accès, pour tous, à la santéne pourront aboutir. Ces remarques ont nepeut plus pertinents renseigne sur la gestionaléatoire des hôpitaux algériens et l'absencede vision claire pour assurer des soins dequalité malgré l'énorme budget dégagé à ceteffet par l'Etat.

Exprimant son satisfecit quant aux avan-cées enregistrées par le secteur dans diversdomaines, le rapporteur onusien a observénéanmoins des «défis» devant être relevés enmatière de lutte contre la mortalité maternelleet infantile, dont la proportion «demeureimportante en dépit des efforts consentis pourla réduire».

Le même responsable a relevé que «l'ac-cent est excessivement mis» sur les struc-tures hospitalières, il a également observédes lacunes en matière, entre autres, demédecins spécialisés, notamment dans lesrégions rurales et enclavées. Une remarque àprendre très au sérieux dans la mesure d'au-tant que le manque de spécialistes dans cer-tains régions du pays est pénalisant et dû àbien de facteur que la tutelle se devrait derégler dans les meilleurs délais.

S'agissant de la santé mentale, M. Pûrasa conseillé de soulager les établissements

psychiatriques en consacrant, dans chaquehôpital généraliste, un service dédié à cettediscipline de la santé. Le rapporteur onusien,qui s'est intéressé de manière particulairedans son évaluation à certaines catégories dela société, a relevé les difficultés que rencon-trent, entre autres, les personnes atteintes duVIH sida pour accéder aux soins, en raison de«la stigmatisation dont ils font l'objet». Il enest de même, a-t-il relevé, des adolescents etjeunes dont il a encouragé l'éducation sexuel-le et reproductive pour les protéger desrisques encourus, relevant également lanécessité de renforcer la prévention à leurprofit contre le phénomène du suicide. Lereprésentant onusien qui a déploré unmanque de structures de protection de l'en-fance, a salué le récent amendement consti-tutionnel en matière de protection desfemmes contre la violence.

Le rapport de M. Pûras n'a pas omis, parailleurs, d'aborder la situation des migrants etdes réfugiés qui, quoique bénéficiant de soinsgratuits en Algérie, rencontrent parfois desdifficultés à y accéder en raison également de«la stigmatisation dont ils font l'objet de la partdu personnel soignant».

Massi S/APS

Par Louiza Ait Ramdane

E viter la triche massiveaux examens de find'année semble unetâche difficile pour le

département de Benghebrit, sur-tout avec la nouvelle générationdes candidats qui maîtrisentparfaitement les nouvelles tech-nologies (smartphones, montre-téléphones, stylo-téléphones, etécouteurs qui peuvent se dissi-muler à l'intérieur des oreilles).En dépit des menaces et lesmesures strictes prises par leministère de l'Education natio-nale l'année dernière, les candi-dats ont poursuivi leur fraude viaFacebook en partageant lessujets de l'examen. L'Internetest utilisée par des candidats aubaccalauréat pour obtenir les

réponses. Des smartphones ontété introduits dans les sallesd'examen pour servir de moyende communication avec l'exté-rieur via les réseaux sociauxgrâce à la 3G. Le sujet estalors filmé et transmis parFacebook et l'élève attend derecevoir les réponses de façonfrauduleuse. Les nouvellestechnologies ont toujours euquelques longueurs d'avancesur les consignes du ministèrede l'Education. Les scandalesenregistrés chaque annéerévèlent néanmoins l'archaïs-me de l'école algérienne, quin'est pas adapté à l'ère numé-rique. Cette année de nou-velles mesures ont été prisepar la ministre de l'Educationpour éviter les scandales duBac 2015. Cette année, la

ministre n'a pas écarté lerecours aux brouilleurs descommunications pour avorterles tentatives de triche à l'exa-men du baccalauréat. Maiscette décision n'est pas sansconséquences fâcheuse sur leréseau. Ce qui pose d'autresproblèmes techniques et juri-diques, car ce procédé risquede brouiller aussi le réseau endehors de l'établissement. Uneautre preuve que les nouvellestechnologies auront toujoursquelques longueurs d'avancesur les consignes du ministère.Plus de deux millions d'élèvespasseront du 22 mai au 2 juin,les épreuves des examensnationaux des trois cy-cles :l'examen de fin du cycle primai-re, le Brevet d'enseignementmoyen (BEM) et le baccalau-

réat, soit une hausse de plusde 35 000 nouveaux candidatspar rapport à l'année dernière.Plus de 300 000 surveillants etplus de 100 000 correcteursrépartis sur 18 000 centres, ontété mobilisés pour assurer lesuccès de ces examens impor-tants. La nouveauté cetteannée, il a été décidé que lescandidats à l'examen de fin ducycle primaire passeront lesépreuves au niveau de leursécoles pour ne pas les pertur-ber. Evoquant, par ailleurs, lesInstituts supérieurs de forma-tion des enseignants, la pre-mière responsable du secteur aindiqué que «le Conseil du gou-vernement qui se réunira, sepenchera, entre autres, sur unprojet de décret portant réalisa-tion de cinq instituts àLaghouat, El Oued, Mila, AïnTémouchent et Relizane». Laministre a insisté sur la straté-gie du secteur durant les deuxdernières années, notammentla gouvernance, la formation etla révision des programmeséducatifs, outre l'adoption dulivre unifié pour les première etdeuxième années primaires,ainsi que la mise à jour desmanuels de la première annéemoyenne. La ministre a évo-qué l'élargissement cetteannée de l'enseignement de lalangue amazighe à 23 wilayascontre 11 précédemment, pouratteindre 32 wilayas durant l'an-née scolaire 2016-2017. Elle arappelé également, le dispositifconcernant l'élargissement desexamens de rattrapage à tousles niveaux à l'exception desexamens officiels afin de releverle niveau parallèlement à laréduction du taux de déperditionscolaire.

L.A.R.

Les épreuves du baccalauréat 2016 seront placées cette année sous hautesurveillance pour éviter les fuites et la fraude qui avaient perturbé l'année dernièreleur fonctionnement. Le département de Benghebrit réussira t- il à éviter lesscandales des années précédentes ?

Système de santé en Algérie

«Nécessité de rationaliser les dépenses»selon l'ONU

MMaallggrréé llee sseerrvviiccee mmiinnii-mmuumm aannnnoonnccéé

Les usagers dutrain en colère

Le train n'a pas sifflé dans lamatinée d'hier pour le troisièmejour consécutif. Les milliersusagers ont été désorientés eten colère, d'autant que lesgrèves sauvages sont devenuesrécurrentes à la Sntf. Bien quela paralysie était totale dans lamatinée, le trafic a repris hierpartiellement sur les lignes debanlieues afin d'assurer un ser-vice minimum aux clients, aconstaté l'APS. Le trafic ferro-viaire a repris hier sur les lignesde la banlieue Est (Alger-Thénia)et Ouest (Alger-El Affroun)après un arrêt total durant lesdeux derniers jours suite aumouvement de grève desconducteurs de trains qui reven-diquent l'amélioration de leursconditions professionnelles.Selon des sources de laFédération nationale des chemi-nots (FNC), les grévistes récla-ment une augmentation de laprime de travail posté, l'indem-nisation des heures travailléesdurant les week-ends et lesjours fériés, l'augmentation dela prime de travail de nuit et lereclassement. Le service mini-mum a été assuré hier au niveaudes déssertes de banlieues àpartir d'Alger, a précisé le direc-teur général adjoint de laSociété nationale des transportsferroviaires (Sntf), AktoucheAbdelouahab dans une déclara-tion à l'APS. Une destination aété assurée vers Oran et uneautre Oran-Alger en plus de tra-fic ferroviaire relatif au transportdes produits pétrochimiques endirection de Bordj Bou Arréridjet M'sila. Des tentatives sont encours pour multiplier ces desti-nations en vue d'assurer l'ap-provisionnement de l'est dupays en ce produit énergétique.La deuxième réunion (la premiè-re ayant eu lieu le premier jourde la grève) qui avait regroupélundi le DG de la Sntf et desreprésentants de la FNC avaitété sanctionnée par un commu-niqué qui appelle les grévistes àregagner leurs postes de travailet reprendre le service avec unemention à la décision de justiceprononcée lundi soir par le tri-bunal de Sidi M'hamed portantillégalité de la grève, ajoute lamême source. La «porte du dia-logue reste ouverte pour préser-ver l'image de la société auprèsde ses clients» a-t-il dit, préci-sant que les revendications desgrévistes seraient prises encompte et examinées selon lescadres juridiques en vigueur.Concernant les pertes finan-cières essuyées par la Sntf, enraison de la grève des conduc-teurs de trains menée depuistrois jours, l'intervenant a indi-qué qu'elles n'avaient pas enco-re été calculées, ajoutant que«la plus grosse perte demeurel'image de la société qui a ététernie auprès de ses clients».Cependant, a-t-il ajouté, cesmouvements de protestationmenés de temps à autre nereprésentent pas la volonté del'ensemble du personnel, estiméà plus de 12 000, qui veillent audéveloppement et à la promo-tion des prestations. Par ailleurs, le protocole d'ac-cord Sntf/FNC englobe cinqpoints précédemment soumisdans une plate-forme de reven-dications à la direction, selon uncommuniqué de cette dernière.

M. S.

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4 N° 1603 - Mercredi 11 mai 2016Les DEBATS

ACTUEL

Par Amine Bensafi

Le bras de fer avec leSG de l'ONU, Ban Ki-moon, au sujet de laMinurso notamment

dans des manœuvres destinéesà mettre des bâtons dans lesroues à la tenue du référendumd'autodétermination du peuplesahraoui, a été surtout l'occasionde constater le revers subi par ladiplomatie marocaine auprès dela Russie. Avant la tenue de cettesession du Conseil de sécurité,rappelons que le roi Mohamed VIavait effectué une tournée dansplusieurs capitales, notamment àMoscou, où il espérait arracherun soutien diplomatique au projetd'autonomie du Sahara occiden-tal dans la foulée de quelquesaccords économiques bilatéraux.Mais au jour du vote, la surprisede Rabat fut totale après les cri-tiques acerbes émises parMoscou au sujet de la décisionprise par les autorités maro-

caines d'expulser 80 fonction-naires de la Minurso et d'en blo-quer l'apport financier, sanscompter la menace du gel de laparticipation marocaines dansd'autres missions onusiennes demaintien de la paix. De la sorte,Moscou joignait sa voix à celle deWashington, les deux princi-pales puissances étant pour lerèglement le plus rapide de laquestion sahraouie dans lecadre de la légalité internationa-le et des résolutions de l'ONU.Des résolutions qui mettent leréférendum d'autodéterminationau centre de la solution politiquedes décennies. Sans abdiqueret loin de vouloir se plier au res-pect des droits du peuple sah-raoui, et donc de laisser laMinurso exercer pleinement sonmandat, le roi Mohamed VIentend poursuivre sa démarchede quête des soutiens interna-tionaux. C'est dans ce cadrequ'il a obtenu des monarchiesdu Golfe, dans le cadre de la

rencontre CCG-Maroc, un sou-tien au projet d'autonomie duSahara occidental. Un effetd'annonce qui ne pèse pas lourdsur la réalité du dossier et quirenseigne sur le degré dedésespoir des autorités maro-caines qui cherchent par tousles moyens à briser leur isole-ment sur la scène internationaleet la très mauvaise image d'at-teinte aux droits de l'hommeaussi renvoyée par le Royaume.Aujourd'hui, Mohamed VI estattendu à Pékin, où l'attend unagenda similaire à celui qu'il arempli à Moscou ; entretiensbilatéraux avec le président chi-nois et signature d'accords com-merciaux. Rabat entend obtenirégalement la signature d'unaccord dit de partenariat straté-gique à l'issue de la rencontreentre Mohamed VI et son homo-logue XI Jinping. Il s'agit d'unaccord de libre-échange quidevrait ouvrir la voie à un fluxd'investissements chinois vers

le Maroc dans le domaine desinfrastructures et du tourisme.Dans ce que certains médiasfrançais ont qualifié de «virageanti-occidental», surtout depuisson discours contre «l'impéria-lisme» et «l'islamophobie» enOccident, prononcé au sommetde l'OCI en mars, encouragé encela par son Premier ministreislamiste, M. Benkirane, qui cri-tique publiquement «le modèleoccidental», le souverain maro-cain, après Moscou, mais aussiNew Delhi, cherche de véri-tables soutiens chez d'autrespuissances, constatant que l'ap-pui de la France n'est désormaisplus suffisant à faire avancer leplan marocain auprès de lacommunauté internationale. Ilest difficile, cela dit, d'imaginerles autorités chinoises, qui nemêlent jamais business et poli-tique, s'engager dans touteingérence dans les affairesrégionales, cela ne leur res-semble guère. Entre-temps, lesreprésentants du peuple sah-raoui s'impatientent devantautant de manœuvres dilatoires.Le ministre sahraoui desAffaires étrangères, MohamedSalem Ould Salek, a appelé,dimanche à Alger, le Conseil desécurité de l'ONU à établir, unebonne fois pour toutes, unéchéancier et à fixer une datepour l'organisation du référen-dum d'autodétermination. Deson côté, l'ambassadeur de laRasd à Alger, BechrayaHamoudi Bayoune, a affirméque la récente décision duConseil de sécurité obligeantl'occupant marocain à accepterle retour de la Mission desNations unies pour l'organisa-tion d'un référendum au Saharaoccidental pour poursuivre sonmandat était «positive, maisinsuffisante», notant au passa-ge que «pour la première fois il ya eu consensus au Conseil desécurité» et que «le droit de veton'a pas été utilisé». Selon lui, lepeuple sahraoui «sera durant lesprochains 90 jours (le nouveaumandat de la Minurso, Ndlr)mobilisé sur tous les fronts popu-laire, diplomatique et militairepour faire face à l'avenir à touteéventualité ". A. B.

La diplomatie marocaine est dans l'impasse totale. Après le dernier vote en Conseilde sécurité de l'ONU sur le Sahara occidental, prolongeant le mandat de la Minursoet appelant le Maroc à respecter ses obligations internationales, Rabat a vu sa posi-tion fragilisée au sein de la communauté internationale.

Après avoir essuyé le niet russe

Mohamed VI cherche le soutien de PékinAlgérie-TTunisie

Vers un marchécommun

Le ministre du Commerce, BakhtiBelaïb, et son homologue tunisien,Mohsen Hassan, ont convenu, lundi àAlger, de mettre en place un marchécommun pour promouvoir les pro-duits des deux pays à l'étranger,notamment sur le marché africain,dans le cadre de partenariats écono-miques. Les deux parties s'emploieront à pro-mouvoir les relations commerciales etéconomiques qui ne reflètent pas leniveau des relations politiques (entreles deux pays), par la mise en place departenariats pour investir le marchéafricain, a précisé M. Belaïb lors destravaux de la 4e session de la commis-sion algéro-tunisienne de suivi deséchanges commerciaux. L'Algérie s'attelle à accélérer la créa-tion d'une zone de libre-échange enAfrique, laquelle permettra de renfor-cer la coopération entre l'Algérie et laTunisie et de faire la promotion deleurs produits, a-t-il dit. Après avoir souligné la profondeurdes relations politiques et le dévelop-pement de la coordination sécuritaireentre l'Algérie et la Tunisie pour lalutte antiterroriste, le ministre tunisiendu Commerce a déploré qu'il n'en soitpas de même pour les relations éco-nomiques.

R. I.

Messahel prend part au Forumministériel sino-arabe

Le ministre des Affaires maghrébines,de l'Union africaine et de la Liguearabe, Abdelkader Messahel, préside-ra la délégation algérienne participantaux travaux du Forum ministériel sino-arabe, prévus aujourd'hui et demain àDoha (Qatar), a indiqué hier le ministè-re des Affaires étrangères dans uncommuniqué. Ce forum vise à «renforcer un partena-riat, mutuellement bénéfique, entre lespays arabes et la Chine et à examinerles voies à même de le relancer et dele promouvoir au plus haut niveau»,précise la même source. Les ministres procèderont à l'évalua-tion de la coopération sino-arabe, etexamineront bon nombre de ques-tions politiques qui se posent sur lascène internationale, notamment lesderniers développements de la ques-tion palestinienne, la situation dans laMonde arabe et les questions sécuri-taires en matière de lutte antiterroris-te, a ajouté la même source.

R. E.

L e gouvernement d'Unionnationale en Libye a annoncéhier la création d'une garde

présidentielle composée d'unités del'armée et de la police pour assurerdes missions de sécurité au profitdes plus hautes autorités et des éta-blissements publics libyens, aumoment où la communauté interna-tionale œuvre pour la réinstaurationde la paix dans le pays.

Le Conseil présidentiel, en saqualité de commandant suprême del'armée libyenne, a annoncé la créa-tion d'une garde présidentielle com-posée d'unités de l'armée et de lapolice, précisant que «son siègesera établi à Tripoli».

Le Conseil présidentiel, quicompte parmi ses membres lePremier ministre désigné du gouver-nement d'union Fayez al-Sarraj, lesvice-Premiers ministres et des

ministres d'Etat, a également invitétoute personne désireuse intégrerce nouveau corps de l'armée, dontla tâche sera d'assurer la sécuritédes plus hautes autorités et des éta-blissements publics, des sites stra-tégiques comprenant les canauxaérien, terrestre et maritime, ainsique tout autre mission qui lui seraattribuée.

«La garde présidentielle seradirigée par un officier supérieur degrade colonel au moins», a préciséle Conseil, créé en vertu d'un accordconclu sous les auspices de l'ONUpar les différentes parties libyennes,en décembre dernier.

Le gouvernement d'Union natio-nale a également procédé à la for-mation d'un commandement militai-re conjoint pour combattre le groupeterroriste autoproclamé Etat isla-mique (EI, Daech), interdisant à

tous les groupes armés du paysd'agir sans avoir obtenu son feuvert.

Le chef du gouvernementd'union libyen, Fayez al-Sarraj, quitente de mettre en place une straté-gie nationale pour combattre Daech,a récemment insisté sur la nécessi-té d'une action concertée «pouranéantir l'organisation terroristeavec la participation de tous».

La Libye a été livrée aux milicesarmées depuis la chute du régimede Maâmar El-Gueddafi à la fin2011.

Profitant de la profonde crise quisecoue le pays depuis plus de cinqans, Daech/EI - qui compterait entre3 000 et 6 000 éléments dans lepays - a pu s'emparer de territoiresconsidérables. Les terroristes conti-nuent d'étendre leur influence pours'implanter dans ce pays avec

comme fief la ville de Syrte (est). Mais depuis la fin mars, un gou-

vernement d'Union nationale soute-nu par l'ONU est installé à Tripoli ettente d'asseoir son autorité.

Le pays dispose actuellement dedeux gouvernements au lieu de troisauparavant : celui de l'Union natio-nale siégeant à Tripoli et l'autoritébasée dans l'est du pays que lacommunauté internationale appelleaussi à céder le pouvoir à l'Exécutifd'union, qui puisse restaurer un pou-voir central.

Ces nouvelles mesures sécuri-taires interviennent en corrélationavec les efforts de la communautéinternationale pour la réinstaurationde la paix en Libye.

Pour ce faire, une réunion inter-nationale sur la Libye se tiendra auniveau ministériel le 16 mai dans lacapitale autrichienne Vienne en pré-

sence «des principaux acteurs»régionaux et internationaux.

La rencontre se fera «à Vienne,entre ministres des Affaires étran-gères des pays les plus importantsde la région, ainsi que des princi-paux acteurs internationaux», avaitexpliqué lundi le chef de la diploma-tie italienne, Paolo Gentiloni, envisite en Tunisie pour des entretienssur la lutte antiterroriste et la situa-tion en Libye.

La question libyenne était égale-ment au coeur, mercredi dernier,d'une réunion des ministres de laDéfense des pays de la coalitioncombattant le groupe terroristeEI/Daech, à Stuttgart en Allemagne,qui devaient déterminer «le débutdes opérations militaires que l'Italieveut conduire en prenant la têted'une coalition anti-Daech enLibye». R. N.

Libye

Création d'une garde présidentielle

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ACTUELN° 1603 - Mercredi 11 mai 2016 Les DEBATS

Echec aux groupes terroristes qui n'arrivent pas à s'implanter

L'ANP face à la hausse du trafic d'armes

Par Nabil Benali

Ce fut un mois d'avriloù le bilan a été par-ticulièrement élevé.Un bilan positif, bien

entendu, réalisé par les unitésde l'ANP et les services desécurité dont la coordination etl'intensification des activités aeu une portée significative surle terrain avec une tendancesemble se poursuivre durant lemois en cours.

A El Oued, plus précisé-ment à Bir Dher, région qui aété manifestement choisie parles organisations terroristespour y établir une zone derepli, a eu lieu la plus importan-te saisie d'armes depuis 2014,avec la découverte de près de140 armes de guerre de diffé-rents types (dont des mortierset des lance-roquettes) etautres munitions ainsi que desmoyens de communication.

Cette découverte a fait suiteà la neutralisation de 14éléments terroristes en marsdernier. Selon le MDN, «ces résultats confirment, une fois de plus, l'engagementet la détermination de l'ANP etdes différents services desécurité à faire échec à toutetentative de franchir les fron-tières nationales et de porteratteinte à l'intégrité territorialenationale».

Cela ne fait aucun doute.Depuis près d'un an, il ne se

passe pas une semaine sansque les autorités ne rendentcompte d'un terroriste éliminé,d'une cache d'armes découver-te ou, ce qui n'est toujours passans lien, de contrebandiersarrêtés en possession d'armesà feu. Ce regain de l'activitéterroriste a été amorcé, rappe-lons-le, avec l'annonce de l'al-légeance du chef du groupedjihadiste Al Mourabitoune,Mokhtar Belmokhtar, à l'Aqmidirigée par AbdelmalekDroukdel, une aile qu'il avaitdéserté avant d'y revenirarmes et bagages, après avoirfailli être éliminé par sesanciens complices qui, eux, ontprêté allégeance à l'Etat isla-mique.

Depuis, tout indique que luiet son groupe entendent mettreleur arsenal de la mort au ser-vice de leur nouvelle organisa-tion, autant de quantitésd'armes et de munitions, soiten provenance directement duMali (puisque la majorité dessaisies ont lieu au Sud algé-rien), soit celles sur lesquellesles terroristes ont mis la mainen Libye (ce qu'on avait très tôtappelé l'arsenal de Kadhafi),sans compter les connexionsavec le grand banditisme.

Le mois d'avril écoulé a étéun tournant dans ce dossierplutôt inquiétant. D'une part, ilse confirme que l'ANP a bel etbien mis en échec ces tenta-tives d'introduire l'arsenal de

Belmokhtar sur le territoirenational, autant que celui deDaech qui n'a toujours pas pus'implanter ici, malgré tous sesefforts d'élargir ses bases enLibye et de desserrer l'étau quis'annonce sur sa présence àSyrte.

De l'autre, on voit de mieuxen mieux, avec l'intensificationdes tentatives terroristes àl'approche de l'été que lesgroupes djihadiste avaient belet bien l'intention de se signa-ler à l'opinion mondiale pardes actions d'éclat durant lemois de Ramadhan qui n'estplus très loin. Tous les élé-ments l'indiquent et ce n'estsans doute pas sans le savoirque tous les responsablescivils et militaires, à commen-cer par le chef de l'Etat avaitappelé à redoubler de vigilan-ce. Si l'on devait, à partir deszones où l'ANP a eu à inter-venir, établir une carte desvoies que les terroristes cher-chent à s'ouvrir pour parvenirau Nord du pays, et surtout àla capitale et sa résonnancemédiatique, on peut parlerd'un tracé menant du sud etdu sud-ouest du pays, c'est-à-dire de la frontière malien-ne et de la frontière libyenne,en passant par la région deOuargla, El Oued bien sûr,puis vers le Constantinois et,enfin, la Kabylie.

La tactique des groupesterroristes est claire : faire

passer le maximum d'armespossible d'une cache à uneautre, toujours vers le nord dupays, par étapes, avec l'ob-jectif secondaire d'en distri-buer au passage pour créerdes cellules d'appui. De lasorte, ce que veulent ces cri-minels, c'est arriver à unstade où ils seront capabled'attaquer n'importe quellecible qui se situerait sur cetracé qui, fait important aussi,permettrait de revenir vers leszones de repli désertiques.

Au début de mois de mai,cinq terroristes ont été abat-tus à Skikda lors d'une opéra-tion de ratissage menée parl'ANP, tandis que deux élé-ments de soutien auxgroupes terroristes arrêtés àBoumerdès et à Batna. Lamême semaine, un atelier et20 bombes de confection arti-sanale détruits à Skikda,Boumerdès et Bouira. Finavril, une cache d'armesdécouverte à Djanet et cinqabris détruits à Boumerdès,au moment où s'enclenchaitl'opération de Skikda et oùtrois abris pour terroristes etdes outils de confection d'ex-plosifs ont été détruits àBoumerdès et à Jijel.

Toujours à Boumerdès,deux terroristes abattus, desarmes et des munitions récu-pérés le 29 avril, 24h aprèsqu'un autre terroriste eut éténeutralisé, et qu'une arme et

une quantité de munitionsaient été récupérées àBéjaïa.

Le 25 avril, un abri pourterroristes détruit à Skikda.Le 24 avril, un terroriste a étéabattu à In Guezzam. Le 23avril, deux éléments de sou-tien aux groupes terroristesont été arrêtés à Tébessa etune quantité de munitionssaisie à Bouira. Le 17 avril,quatre abris pour terroristesdétruits et des armes saisiesà Jijel, tandis que quelquesjours auparavant eut lieu ladestruction d'abris pour terro-ristes et saisie d'armes et demunitions dans différentesrégions du pays, et surtoutl'élimination d'un dangereuxterroriste en possession d'unpistolet mitrailleur à BordjBou Arréridj.

Le 12 avril, les unités del'ANP ont découvert neufabris pour terroristes et saisiede neuf mortiers et quatrebombes artisanales à Béjaïa,à Skikda et à Tizi Ouzou. Le11 avril, ce fut le jour où l'opi-nion nationale a appris ladécouverte de lance-roquettes de type Stinger àAdrar, parmi un lot de 43armes de guerre interceptéespar l'ANP.

Auparavant, huit élémentsde soutien aux groupes terro-ristes ont été appréhendés àSkikda, à Aïn Defla et àBoumerdès, juste après l'éli-mination de quatre terroristesà El Oued. Toutes ces opéra-tions, communiquées parl'ANP, font ressortir une tac-tique terroriste planifiée où cesont quasiment les mêmesrégions du pays qui revien-nent, prouvant que lesgroupes dhijadistes activentselon les possibilités offertespar l'instabilité au Mali et enLibye.

Tel est surtout le plan quel'ANP et les services de sécu-rité mettent en échec chaquejour, et il n'est pas certain quebeaucoup d'armées dans lemonde, chargées de sécuri-ser un territoire qui est le 7e

au monde, puissent exécuterleur mission avec autant d'ef-ficacité, face à une menaceterroriste qui profite d'uneinstabilité régionale que lesautorités algériennes ont clai-rement vu venir et su s'adap-ter à temps à celle-ci. Unecertitude, cela dit, le tempsne joue surtout pas en faveurdes groupes terroristes.

En Libye, les jours del'Etat islamique qui active àSyrte sont comptés depuisque les deux gouvernementsde Tripoli et de Tobrouk onttrouvé un premier terraind'entente, tandis qu'Aqmi s'estmis à dos tous les gouverne-ments africains qui lui ontdéclaré la guerre depuis lesattaques contre deux capitalesouest-africaines et compris quecette organisation, muselée auNord et fuyant l'Est où se trou-ve le rival Daech, cherche partous les moyens à survivre ens'étendant au sud du Sahel.

N. B.

La neutralisation de terroristes et la découvertes de caches d'armes par l'ANP s'est accéléré au mois d'avril. Dequoi féliciter les services de sécurité, mais aussi de quoi s'inquiéter du regain de ce trafic sur notre territoire.

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ÉCONOMIEN° 1603 - Mercredi 11 mai 2016Les DEBATS

Prix du pétrole

Le Brent à plus de 44 dollarshier à Londres

Le baril de Brent de lamer du Nord pourlivraison en juilletvalait 44,33 dollars

sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres,en hausse de 70 cents parrapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électro-niques sur le New YorkMercantile Exchange(Nymex), le baril de «lightsweet crude» (WTI) pour livrai-son en juin prenait 42 cents à43,86 dollars.

«Les cours du pétrole ontdégringolé lundi sous le coursplancher de 44 dollars alorsque se renforçaient les spécu-lations sur une hausse de laproduction saoudienne après

le remplacement du ministredu Pétrole Ali al-Nouaïmi par(l'ancien) P-DG du géantpublic Aramco», expliquaitLukman Otunuga, analystechez FXTM.

En effet, les observateurss'attendent globalement à ceque le nouveau ministre pour-suive la stratégie de protectionde parts de marché à l'oeuvredans le Royaume, le premierexportateur mondial de brut.Dans ce mouvement de bais-se, le Brent et le WTI sont tom-bés hier en début d'échangesasiatiques à 43,33 dollars et43,03 dollars, des plus bas enrespectivement trois et deuxsemaines.

Ainsi, si les cours se repre-

naient un peu hier grâce àquelques achats à bon comp-te, ils restaient sous la pres-sion d'une offre surabondanteet d'une demande terne,notaient des analystes.

Pour les analystes deCommerzbank, «les coursdevraient continuer de bais-ser, car les récentes interrup-tions de production obser-vées au Canada, en Libye etau Venezuela, ne portent pasles prix à la hausse, mais lesempêchent surtout de bais-ser encore plus».

Les investisseurs atten-daient la publication mardiaprès la fin des échangeseuropéens des données surles réserves américaines de

brut établies par la fédérationprofessionnelle du secteurpétrolier API pour la semainedernière, avant le rapporthebdomadaire officiel demercredi. Selon la prévisionmédiane des analystes inter-rogés par l'agenceBloomberg, les données offi-cielles du département amé-ricaine de l'Energie (DoE)devraient montrer une nou-velle hausse des réserves debrut, de 750 000 barils, maisune baisse des stocks d'es-sence, de 500 000 barilscomme de ceux de produitsdistillés (dont le gazole, lefioul de chauffage, et le kéro-sène), de 770 000 barils.

R. E.

Les prix du pétrole ont enregistré une légère hausse hier en cours d'échangeseuropéens après un épisode baissier la veille, mais restaient sous la pressiond'une offre encore surabondante sur le marché international.

A lgérie Télécom Satellite(ATS) a signé un contratavec la compagnie de

transport des hydrocarbures HyprocShipping Compagny, filiale deSonatrach basée à Oran, pour sadotation de solutions intelligentesmaritimes, a-t-on appris hier dudirecteur de communication d'ATS.

Ce contrat a été signé dans lebut de fournir, aux navires del'Hyproc transportant le carburant àtravers le monde, les solutionsmaritimes d'Inmarsat, société mon-diale du secteur télécommunica-tions spécialisée dans la téléphoniepar satellite, a indiqué à l'APS,Djebloun Abderrezak Nadjib, enmarge de la 17ème édition du SIFTE-CH. Il sera question, selon lui,

d'installer des équipementsd'Inmarsat sur les navires. Les sys-tèmes de télécommunications desnavires de l'Hyproc devront toustransiter par Algérie TélécomSatellite (DATA, voix, fax...ect).

Selon les explications fournies,ATS a signé le contrat avecInmarsat pour la commercialisationde toutes les solutions de cettesociété internationale à travers leterritoire national. La conventionsignée avec l'Hyproc intervient dansce cadre là, a précisé ce même res-ponsable. S'agissant le prochainesactions d'ATS dans ce même volet,le même responsable a déclaré qued'autres marchés sont en perspecti-ve avec La Compagnie nationale denavigation (Cnan), les ministère de

la Défense national (MDN), de lapêche et des transports.

Filiale du groupe AlgérieTélécom depuis 2006, ATS opèredans le domaine des télécommuni-cations par satellite, en exploitantdeux licences en VSAT (Very SmallAperture Terminal) et Gmpcs(Global Mobile PersonalCommunication System) ainsiqu'une autorisation d'exploitation deGéo-localisation.

ATS a pour missions d'établir, dedévelopper et d'exploiter desréseaux de télécommunications parsatellite afin d'assurer le transport etl'acheminement des communica-tions nationales et internationales.Ceci lui permet d'offrir des servicesdestinés principalement aux entre-

prises et institutions dont le besoinconsiste à relier des sites dispersésgéographiquement, en vue de réali-ser rapidement des réseaux opéra-tionnels répondant à leurs exi-gences professionnelles. L'Algérie aadhéré, en 1974, à Intelsat(International TélécommunicationsSatellite Consortium). Au plan pra-tique, cela s'est concrétisé par laréalisation du Téléport de Lakhdariaen 1975, rattaché à ATS depuis l'an-née 2006.

A partir de ce Téléport, ATS offreun moyen sûr et fiable de communi-cation par satellite. C'est un noeudvia lequel n'importe quelle station duterritoire national peut être connec-tée au monde entier. Son emplace-ment géographique lui permet de

desservir une zone très étendueallant de l'Asie aux Amériques. Unelarge gamme de solutions deconnexions et de télécommunica-tions par satellite est fournie parATS, à l'instar des Réseaux VSAT,La visioconférence, la téléphonie IP,le système de géo-localisation etsuivi des flottes.

Soucieuse de participer àl'émergence d'une société tournéevers le futur, la stratégie de déve-loppement et de déploiement d'ATSse fait dans l'objectif de mettre àdisposition les outils les plusmodernes des TIC en vue d'appor-ter tout le support nécessaire pourla mise en place de la e-gouvernan-ce, a assuré le même responsable.

R. E.

Un contrat a été signé entre ATS et Hyproc Shipping Compagny

Les navires dotés en solutions intelligentes maritimes

Administration douanière

Une stratégie pouraccompagner leproducteur et l'exportateur

L'administration douanière a arrêtéune stratégie susceptible d'accompagnerle producteur et l'exportateur, a affirmé,lundi à El Oued, le directeur général desDouanes algériennes, Kaddour Bentahar.L'administration douanière a arrêté unestratégie s'étalant sur quatre années(2016-2019), susceptible d'appuyer etd'accompagner le producteur et l'exporta-teur, a indiqué le DG des Douanes lorsd'une rencontre avec les opérateurs éco-nomiques des wilayas de Biskra et El-Oued, au terme de sa visite de travaild'une journée à cette dernière.

Ce plan, qui est entré dans sa phased'exécution au début de l'année en cours,vise à renforcer l'économie nationale, àtravers la création de richesses alterna-tives aux hydrocarbures, notammentdans le domaine de l'industrie, en encou-rageant les opérateurs économiques parle biais de facilitations douanières, aexpliqué M. Bentahar.

Dans le cadre de cette approche, il aété procédé à la mise en place du statutde l'opérateur économique agréé, quiregroupe une batterie de mesures doua-nières allant dans le sens de l'encourage-ment de la production locale et de l'inves-tissement productif, qu'il soit de natureindustrielle ou agricole, a-t-il poursuivi.

M. Bentahar a fait état, en outre, d'unprogramme de création de postes decontrôle douanier avancés, afin de dyna-miser les mécanismes de contrôle et delutte contre la criminalité transfrontalière,à l'effet de protéger l'économie nationale.

Lors de sa visite de travail dans lawilaya d'El Oued, le directeur général desDouanes a inauguré le nouveau siège del'inspection divisionnaire des douanes auchef lieu de wilaya, où il a mis l'accent surl'importance accordée par l'administra-tion douanière à l'équipement de ses ins-pections divisionnaires dans les wilayasdu Sud, notamment les wilayas fronta-lières.

Le DG Des Douanes a également ren-contré, au niveau du poste frontalierTaleb-Larbi (84 km à l'est d'El Oued), sonhomologue tunisien, Adel Benhassen.

Les deux responsables se sont enquisde l'avancement (95%) du projet de réali-sation du poste frontalier algérien, auxnormes techniques et standards appelésà lui permettre de s'ériger en véritableplateforme d'échanges commerciaux,selon les informations fournies à la délé-gation.

Une présentation a été également faiteà la délégation sur le projet de réalisationdu siège de la Police des frontières algé-rienne dans la commune de Taleb-Larbi,avant de visiter le projet de réalisation etd'extension du poste frontalier tunisien.

T. E.

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SOCIÉTÉN° 1603 - Mercredi 11 mai 2016 Les DEBATS

Saison estivale

Les plages d'Alger accueilleront six millions d'estivants cet été

«Cette année, lesplages vontattirer beau-coup d'esti-

vants, soit approximativement unpeu plus de six millions, unchiffre déjà atteint l'année derniè-re alors qu'ils étaient plus de 4millions en 2014», a indiqué M.Benakmoum. L'autre nouveautépour cette année est que lenombre plages ouvertes à la bai-gnade dans la wilaya sera portéà 72 contre 69 en 2015 grâcenotamment à l'aménagement decelle de Bordj El Kiffan et la réou-verture de celle de Palm Beachalors que d'autres pourraient êtreprêtes à recevoir le public si lesanalyses de l'eau de baignade serévèlent satisfaisantes, a ajoutéle directeur du tourisme.

Au total, comme en 2015, il ya une douzaine d'établissementspublics de wilaya qui sont mobili-sés afin d'aménager les routes,les accès et les parkings et assu-rer l'équipement en accessoiresdivers dans un cadre organisé.En plus du souci d'assurer la dis-ponibilité d'équipements adé-quats, il y a aussi l'hygiène et laqualité de l'eau de baignade à

surveiller à travers des contrôlesréguliers.

''Ce sont tous ces élémentsqui sont susceptibles d'attirer ungrand nombre d'estivants'', aassuré M. Benakmoum avant delancer un appel aux citoyens afinde veiller à l'hygiène des plageset la protection de l'environne-ment et les exhorter à éviter ladégradation les cabines et ''à nepas gaspiller l'eau des douches''.

''Sur les 97 kilomètres du litto-ral algérois, seulement 25 Km nedisposent pas de plages en rai-son de la configuration géogra-phique mais tout le reste seraorganisé" a indiqué M.Benakmoun pour qui "il est ques-tion d'en finir avec les jeunes quisquattent les plages".

Il a souligné que la wilaya ainvesti "30 milliards de centimesen 2015 pour procéder à l'amé-nagement et à l'équipement desgrandes plages de la capitale'' àtravers un dispositif dissuasif misen place pour lutter contre leursquat.

Pour autant, plusieurs plagesparmi les plus fréquentées de lawilaya d'Alger, dont Azur Plage,Staouéli et Zéralda ainsi que plu-

sieurs autres à l'est de la capita-le étaient toujours squattées en2015 par des bandes de jeunesqui imposaient aux estivants leurdikta et le paiement de l'accès àla plage, le parking et les acces-soires comme les parasols.

M. Benakmoum a ajouté qu'ilest temps que les plages devien-nent une source de revenus pourla wilaya qui garantit par ailleursaux estivants la gratuité desaccès même s'il faut débourser50 DA pour le parking en plusdes tarifs des autres services telsla consommation dans lesbuvettes.

Auparavant, les vacanciersconstataient une gestion anar-chique des plages par les jeunesleur imposant la location desparasols, des tables et chaisesentre 500 et 1000 DA mais desdispositions ont été prises afin delutter contre ce phénomène, asoutenu M. Benakmoum.

C'est après avoir tirer lesconclusions du bilan de la saisonestivale de 2014 que la wilaya adiagnostiqué une gestion anar-chique des plages avant de com-mencer à mettre fin dès 2015,ajoute-t-il.

Par ailleurs, la préparation dela saison estivale se poursuit tou-jours et des inspections aurontlieu aux plages de l'est d'Algercomme El Kaddous (Heuraoua),Decca plage, Surcouf (Ain Taya)et les Tamaris (Bordj El Kiffan),Réghaïa plage, Tamenfoust (ElMarsa), les Sirènes I et II (BordjEl Kiffan) ou encore à l'ouest àl'instar de Khelloufi I et II(Zéralda), Sidi Fredj Est et Azurplage (Staouéli), El Bahdja et laMadrague (Ain Bénian).

Ces actions ont pour butd'améliorer les conditions d'ac-cueil sur les plages tout engarantissant la sécurité des esti-vants grâce à la présence de lagendarmerie nationale, de lasûreté de wilaya et de la gardecommunale.

Les établissements de wilaya,Netcom et Extranet, sont char-gés de veiller à l'hygiène dansces plages en procédant à la col-lecte et à l'évacuation desdéchets de façon, a conclu M.Benakmoum.

Bilal L.

Les 72 plages du grand Alger devraient accueillir durant la saison estivale 2016environ six millions d'estivants, a affirmé l'APS le directeur du tourisme de la wilayad'Alger, Salah Benakmoum.

Police de l'urbanisme

Application des lois et promotion de l'action de proximité L a police de l'urbanisme et

de l'environnement oeuvreà faire appliquer les lois

relatives à la protection de l'envi-ronnement, à la préservation del'hygiène et de la santé publique etassure "une action de proximitéavec tous les acteurs pour ancrerla culture d'un environnementdurable et améliorer le cadre devie", a souligné un responsable dela Direction générale de la sûreténationale (DGSN).

"Le rôle des unités de la policede l'urbanisme et de l'environne-ment consiste également à pro-mouvoir les actions de sensibilisa-tion avec tous les acteurs pourancrer la culture d'un environne-ment durable et améliorer le cadrede vie", a déclaré à l'APS le com-

missaire principal Rabah Zouaoui,chargé de la Communication à laDirection de la Sécurité publiquerelevant de la DGSN.

"Les unités de la police de l'ur-banisme et de l'environnementoeuvrent actuellement, en coordi-nation avec les services tech-niques locaux, à faire appliquer leslois en matière de protection del'environnement et de l'urbanismedans le cadre du respect destextes organisant ses interven-tions, a-t-il précisé.

"Elles contribuent également àcoordonner l'action avec la sociétécivile et les autorités locales pourorganiser des campagnes de sen-sibilisation visant à ancrer et pro-mouvoir la culture environnemen-tale chez des citoyens, notamment

les jeunes, améliorer le cadre devie des citoyens et préserver l'as-pect esthétique des villes", a ajoutéle responsable.

Ces unités veillent, entreautres, à lutter contre la pollution etles nuisances sonores, à réduireles déchets dans les lieux publics,sur le littoral et les oueds, à mettreun terme à l'utilisation des eauxpolluées dans l'activité agricole etréduire les infractions urbanis-tiques, notamment en ce quiconcerne les projets de construc-tions sans permis.

Elles établissent les procès ver-baux d'infraction liés au non res-pect des règles sur l'environne-ment, l'hygiène et la santépublique, en application des dispo-sitions organisationnelles et légis-

latives. Pour consacrer l'approchede la DGSN concernant la protec-tion de l'environnement, M.Zouaoui a rappelé l'institution duPrix vert, il y a deux ans, pour"améliorer le cadre de vie descitoyens, ancrer la culture de dia-logue et promouvoir l'action desensibilisation ainsi que la dimen-sion environnementale chez lescitoyens". Dans son action, la poli-ce de l'urbanisme et de l'environne-ment se réfère à plusieurs textesde lois, à l'instar de la loi 05-04datée de 2004 relative à l'aména-gement et à l'urbanisme, la loi rela-tive à la gestion, au contrôle et àl'élimination des déchets, la loirelative à la protection et à la valo-risation du littoral datée de 2005 etla loi relative à l'hygiène et à la

santé publique et des lois relativesà la protection des forets et desespaces verts.

La police de l'environnement etde l'urbanisme a enregistré 43.729infractions en 2015 contre 44.724en 2014, soit un recul de 995infractions.

Au premier trimestre de 2016,le nombre global des infractions aatteint 11.661.

Concernant les contraventionsdressées pour infraction à l'envi-ronnement et jet des déchetsménagers, elles varient de 500 à5.000 DA et de 10.000 à 50.000jusqu'à 500.000 DA et peuventaller jusqu'à des peines de prisonallant de 3 mois à 2 ans, en fonc-tion du type d'infraction.

Reda A.

Intoxications alimentaires

Lancement d'une caravane de sensibilisation à Khenchela

Une caravane de sensibi-lisation contre les risquesd'intoxication alimentaire aété lancée dimanche àKhenchela par la directiondu commerce à la veille dela saison d'été et du moisdu ramadhan, a-t-onconstaté.

Placée sous le slogan,''les intoxications alimen-taires, une affaire de tous'',cette caravane met à contri-bution les services de laProtection civile, les ser-vices de la santé, de l'agri-culture, de la formation pro-fessionnelle ainsi que lesservices de la police etl'université.

Cette action de proximitéqui se poursuivra jusqu'au19 mai, ciblera les 21 com-munes de la wilaya et sensi-bilisera les habitants desdifférentes régions deKhenchela sur le comporte-ment recommandé pourune consommation saine etsans risque et les bonnespratiques à adopter au quo-tidien.

Des dépliants informatifssur les règles simples maisessentielles en matièred'hygiène et de consomma-tion seront également dis-tribués aux consomma-teurs, a indiqué DalilaBounaâss du service deprotection du consomma-teur de la direction du com-merce.

Les places publiques,les administrations et lesétablissements scolairesseront les lieux où ferontune halte les animateurs decette caravane pour la ren-contre des citoyens deslocalités concernées.

Une commission a étéconstituée dans le cadre dela caravane pour décernerle prix du meilleur magasind'alimentation généraleparallèlement à unconcours de caricature.

Des portes ouvertes surla direction du commercesont également organiséespour répondre aux diversesquestions des citoyens,selon la même source.

Bilal L.

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8 N° 1603 - Mercredi 11 mai 2016Les DEBATS

RÉGIONSVille de Médéa

La dotation d'eau potablesera doublée bientôt

Illizi

Mise en service de onze stations MSANOnze stations d’accès multiservices -

MSAN- (Multi Services Access Node)ont été mises en service à travers la wilayad’Illizi, a-t-on appris lundi auprès des ser-vices locaux d’Algérie-Télécom (AT).

Retenues au titre des efforts de moder-nisation des services des télécommunica-tions dans cette wilaya de l’extrême Sud-estdu pays, ces stations ont été installées der-nièrement au niveau de la commune deDebdeb, des quartiers Ifri-1 et Ifri-2 dans lawilaya déléguée de Djanet, au niveau desaéroports de Takhemelt (Illizi) et Tiska(Djanet), dans la localité de Tin FouyéTabenkort (commune de Bordj Omar Driss),à Ohanet (In-Amenas), au centre universi-taire (IIlizi), le village d’Afra et la communed’In-Amenas, a précisé le directeur opéra-

tionnel de l’entreprise d’AT, Omar Ouaïni. La commune de Debdeb qui accusait un

grand déficit en prestations de télécommu-nications s’est vue connectée dernièrementpar faisceau hertzien numérique de hautdébit, à l’instar de la commune de BordjOmar Driss, a-t-il ajouté. Selon le respon-sable, cinq (5) stations 4G ont été mises enservice au niveau des quartiers d’Ain-Aberber (commune de Djanet), Bordj El-Haouès, Illizi, In-Amenas et Debdeb.

La mise en services des nouvelles sta-tions MSAN a permis d’atteindre un taux decouverture de 95% des six communes quecompte la wilaya, a fait savoir M.Ouaini,ajoutant qu’une connexion en fibre optiquesera opérationnelle prochainement entre lacommune de Debdeb et l’antenne commu-

nale de Meraksène et devra contribuer àl’amélioration du service public dans cettezone enclavée. Une connexion similaire,inscrite au titre du désenclavement deszones reculées, sera mise en service inces-samment entre les localités d’Afra et deTamadjert (350 km d’Illizi, selon la mêmesource. La région frontalière de Tarat (210km d’Illizi), a de son côté bénéficié d’uneopération de raccordement en fibre optique,qui sera lancée prochainement afin de luipermettre de se doter de divers équipe-ments modernes de télécommunications.Toutes ces opérations devront permettre demettre fin aux perturbations récurrentes surle réseau téléphonique et promouvoir le ser-vice public dans la région.

R. N.

La dotation en eau potable des résidents de la ville de Médéa et ses environs sera doublée,d'ici la fin de l'année en cours, à la faveur du projet de déviation des eaux du barrage deGhrib, a indiqué, lundi, le directeur local des ressources en eau, Abdelkrim Abouni.

Direction de l’éducationde Bouira

100 affaires liées aux logementsd’astreinte en justice

Cent affaires relatives à la récu-pération par la direction del’Education de Bouira des loge-ments d’astreinte, sont au niveaude la justice, a fait savoir lundi ledirecteur intérimaire de l’Education,Ben Messaoud Rachid.

Au cours d’une conférence depresse tenue au siège de la direc-tion, M. Ben Messaoud a regretté lefait que plus de 100 affaires rela-tives à la récupération des loge-ments d’astreinte de la direction del’Education de Bouira sont toujoursau niveau d la justice.

Il a précisé que les procéduresjudiciaires sont en cours pour larécupération de ces logementsd’astreinte attribués auparavant àdes enseignants, ainsi qu’àd’autres fonctionnaires du secteur,qui refusent de quitter ces apparte-ments après leur retraite ou aprèsla fin de leur mission, a tenu à expli-quer à la presse M. Ben Messaoud.

Une centaine d’autres logementsd’astreinte ne sont toujours pasrécupérés auprès de leurs occu-pants, a ajouté le responsable, quiavait expliqué toutefois que lamajorité de ces occupants ont leurpropre logement privé mais «ilsrefusent toujours de quitter le loge-ment d’astreinte», a déploré ledirecteur intérimaire.

‘Nous £uvrons pour la récupéra-tion de tous ces logements d’as-treinte dans la wilaya de Bouira», aconclu M. Ben Messaoud.

R. T.

Baisse du nombredes candidats au Baccalauréat

Le nombre de candidats auxépreuves du Baccalauréat a connuune légère baisse cette année dansla wilaya de Bouira comparative-ment à l’année précédente, a faitsavoir lundi le directeur del’Education de la wilaya, RachidBen Messaoud.

Lors d’une conférence de presseconsacrée aux examens de fin d’an-née pour les trois paliers de l’ensei-gnement, M. Ben Messaoud a préci-sé qu’en 2016, le nombre de candi-dats devant passer les épreuves duBAC dans la wilaya de Bouira est de17 761 élèves (dont 5084 candidatslibres), alors qu’en 2015, leurnombre était de 18 542 candidats.En prévision de ces épreuves, quiauront lieu du 29 mai au 2 juin pro-chain, la direction de l’Education deBouira a mis en place tous lesmoyens matériels et humains néces-saires pour assurer le bon déroule-ment des examens. A cet effet, 54centres d’examen ouvriront leursportes dès le premier jour desépreuves et des «mesures fermes»ont été prises pour lutter contretoute sorte de fraude, a averti ledirecteur de l’Education.

«Nous avons pris de fermesmesures pour lutter contre la tricheau BAC, donc toute tentative nesera pas tolérée et la loi sera appli-quée dans toute sa rigueur», a-t-ilindiqué, ajoutant que des médecinset des psychologues seront pré-sents dans les centres d’examenpour assurer la prise en chargemédicale et psychologique de toutéventuel candidat malade.

H. Y.

Tamanrasset

Divers projets en cours d'exécution pouraméliorer le cadre de vie

Plusieurs projets de développement rela-tifs à divers secteurs sont en cours

d’exécution dans la commune d’In-M’guel(130 km au Nord de Tamanrasset), afind’améliorer le cadre de vie du citoyen, a-t-onappris lundi des responsables de la daïra deTamanrasset.

Une douzaine d’opérations ont été rete-nues en faveur de cette collectivité de prèsde 7.000 habitants, au titre du Programmede soutien à la croissance économique(PSCE) et du Fonds spécial de développe-ment des régions du Sud (FSDRS), pour unmontant global de plus de 114 millions DA, a

précisé le chef de daïra, Mouadhène Abd-Rabbou. Parmi ces opérations, figure laréalisation d’une nouvelle salle de soinsdans la localité de Sendeka et la réhabilita-tion et l’équipement d’une structure similaireà Ifragh-2, dans le but d’améliorer les pres-tations de santé et d’assurer l’accès de lapopulation aux soins médicaux, a-t-il ajouté.

D’autres projets sont pris en charge,notamment des travaux d’aménagementurbain dans la ville d’In-M’guel et une étudetechnique relative au changement du tracéactuel du réseau d’assainissement auniveau du quartier Kermouine, pour éliminer

les ‘‘points noirs’’ sur le réseau, a-t-il faitsavoir. Des travaux de réalisation et de rac-cordement de réservoirs d’eau potable(AEP) destinés à la population nomadeissus des régions d’Arak et In-M’guel, sontégalement en cours de réalisation, en plusde l’équipement de stations de relevage deseaux usées dans cette collectivité, selon lemême responsable.

Parallèlement, les services communauxs’emploient à répondre aux attentes deshabitants, notamment à en matière d’amélio-ration du service public.

Ghani I.

La mise en exploitation du système detransfert du volume d’eau alimentantla ville de Berrouaghia à partir du bar-rage de Ghrib, dans la wilaya de Ain-

Defla, vers les localités de Médéa, Ouzera,Benchicao et Tizi-Mahdi, permettra de passerà un ratio quotidien de plus de 200 litres-jourpar habitant, contre à peine 150 litres-jour-habitant actuellement, a-t-il souligné, enmarge d’une visite d’inspection du wali sur

l’un des chantiers de ce projet hydraulique.Les quatre communes en question devraientbénéficier, grâce à ce projet de transfert, d’unvolume d’eau supplémentaire de 15000 M3-jour, renforçant ainsi les capacités d’eau des-tinées à alimentation de ces agglomérationsurbaines, notamment celle de Médéa euégard aux besoins de consommation de sapopulation, estimée à plus de 140.000 rési-dents, a-t-il ajouté. Le système de déviation,

qui enregistre un taux d’avancement del’ordre de 65%, consiste en la récupérationde la dotation d’eau potable qui était réser-vée à la localité de Berrouaghia, alimentéedepuis 2015, par le système de transfert deseaux du barrage de Koudiate Acerdoune,pour orienter les 12.000 M3 qui lui étaientréservés vers les quatre communes cibléespar ce projet.

R. M.

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CONFLITSN° 1603 - Mercredi 11 mai 2016 Les DEBATS

L'Iran est le principalallié du régimesyrien de Bachar al-Assad dans la

région, qu'il soutient dans saguerre contre les rebelles et lesjihadistes par l'envoi de"conseillers militaires" et de"volontaires" iraniens, mais éga-lement irakiens, afghans oupakistanais.

Les autorités iraniennes ontannoncé samedi la mort des 13"conseillers militaires", tués lorsdes combats à Khan Toumane,au sud de la ville d'Alep, contrele Front al-Nosra, la branchesyrienne d'Al Qaîda, et sesalliés, des groupes rebelles isla-mistes.

Il s'agit de la plus grandeperte annoncée par Téhérandepuis son engagement dans leconflit syrien déclenché en mars2011.

"Douze des 13 corps des

martyrs sont aux mains desgroupes takfiris" (extrémistessunnites), a déclaré Hossein AliRezaï, porte-parole desGardiens de la Révolution de laprovince de Mazandaran (nordde l'Iran).

"Après la libération de lazone, où des combats sont encours, nous pourrons récupérerles corps", a-t-il ajouté.

Un député conservateur,Esmaïl Kossari, a, par ailleurs,fait état de "cinq ou six" mili-taires iraniens "capturés" par lesadversaires lors des combatsdans la même région. Maisaucun responsable militaire oupolitique iranien n'a confirmécette information.

Les 13 militaires iranienstués étaient tous membres desGardiens de la Révolution, l'ar-mée d'élite du pouvoir iranien, etvenaient de la province deMazandaran. 21 autres avaient

été blessés dans les combats.Les responsables iraniens

ont promis une "terrible ven-geance".

Le Front al-Nosra s'estemparé vendredi dernier de lalocalité de Khan Toumane et devillages environnants aprèsmoins de 24h de combats quiont fait plus de 70 morts selonune ONG syrienne.

Les médias iraniens ont, enoutre, rapporté la mort récentede quatre autres militaires ira-niens, dont le général ShafiShafie, tué vendredi dans larégion d'Alep. Et trois "volon-taires" afghans combattant auxcôtés du régime syrien ont périces dernières semaines.

Le président iranien HassanRohani a salué l'action desGardiens de la Révolution, dansun discours hier à Kerman (sud-est). "Aujourd'hui, non seule-ment les Gardiens de la

Révolution ont la responsabilitéd'assurer la sécurité du paysaux côtés de l'armée, de la poli-ce et des Bassidjis (milices liéesaux Gardiens), mais aussi celledes pays qui demandent notreaide".

Ils sont présents "pourdéfendre nos lieux saints enIrak, en Syrie, pour défendre lesopprimés au Liban, enPalestine, en Afghanistan etailleurs où on nous en fait lademande".M. Rohani a renduparticulièrement hommage augénéral Ghassem Soleimani, lechef de la force Qods au seindes Gardiens de la Révolution,chargée des opérations exté-rieures. "Aujourd'hui, lorsqu'onregarde l'Iran, l'Afghanistan,l'Irak, la Syrie et la Palestine, onvoit les traces de la bravoure etdu courage du généralSoleimani".

AFP

Syrie

Les corps de 12 militaires iranienstués, aux mains de jihadistes

Douze des 13 corps de militaires iraniens tués la semaine dernière dans la régiond'Alep en Syrie, sont aux mains des jihadistes, a annoncé hier, un responsable mili-taire iranien cité par l'agence Isna.

Afghanistan

35 rebelles talibanabattus dans le Nord

Au moins 35 rebelles taliban ontété abattus dans une opérationsécuritaire menée dans le nord del'Afghanistan, a annoncé hier unresponsable sécuritaire.

"Les forces afghanes ont élimi-né 35 taliban et procédé à l'arresta-tion de 40 autres au cours d'un raidmené dans la province de Gozgan",a indiqué le chef de l'opération,Rachid Dostum, cité par desmédias locaux. Il a également rap-porté l'arrestation de 15 insurgés.

Aucune perte dans les rangsdes forces afghanes n'a été signa-lée.

Les forces sécuritairesafghanes multiplient les opérationspour tenter d'éliminer les talibans,qui ont lancé le mois dernier leurtraditionnelle "saison des com-bats" et perpétré depuis une séried'attaques sanglantes à travers lepays.

Environ 15 000 personnes ontété tuées en Afghanistan l'annéedernière, deux fois plus qu'en 2014,soit la plus forte augmentation devictimes enregistrée dans unconflit armé dans le monde en2015, selon un rapport de l'Institutinternational pour les études straté-giques (IISS).

Les négociations de paix, queKaboul a tenté ces derniers mois derelancer avec l'appui de la Chine etdes Etats-Unis, semblent au pointmort, les insurgés posant le départdes troupes étrangères comme pré-condition à toute reprise du dia-logue.

Reda A.

Iran

La force antiaérienneéquipée par le«sytème stratégique S-300» russe

La force anti-aérienne iranienneest équipée du "système S-300"russe, a annoncé mardi le ministreiranien de la Défense, le généralHassan Dehghan, cité par l'agencede presse Isna.

«Nous sommes en possessiondu système stratégique S-300» et il"est au service de notre force anti-aérienne", a déclaré le généralDehghan.

Une partie des équipements dusystème anti-missiles S-300 russe,notamment des tubes de missileset le système radar, avait été dévoi-lé le 17 avril lors d'un défilé militai-re dans le sud de Téhéran. Le sys-tème S-300 permet à l'Iran de ren-forcer sa défense anti-aérienne.

L'Iran et la Russie avaientconclu en 2007 un contrat pour lalivraison de ce système, mais en2010 Moscou avait suspendu lavente en application d'une résolu-tion du Conseil de sécurité del'ONU contre le programme nucléai-re iranien.

En 2015, peu avant la conclu-sion d'un accord international surle programme nucléaire iranien,Moscou a de nouveau autorisé lalivraison des S-300.

Les deux pays sont égalementen discussion pour la livraison àl'Iran matériel militaire stratégique"notamment d'avions de chasserusses Sukhoi 30". Le généralDehghan a également annoncé"l'entrée en production cette annéedu système anti-aérien iranienBavar 373, capable de détruire desmissiles de croisière, des drones,des avions de combats et des mis-siles balistiques".

R. T.

Yemen

Le Pentagone annonce des frappes contre Al Qaîda L e Département de la Défense améri-

cain a annoncé lundi avoir menéquatre frappes aériennes contre al

Qaida au Yemen et réussi à éliminer 10 élé-ments de ce groupe terroriste.

Les raids ont été opérés ces dernièressemaines par le Commandement centraldes Etats-Unis (CentCom) dans les pro-vinces de Marib, d'Abyan, Azzan et deShabwah.

"La présence d'al Qaîda a un effetdéstabilisateur sur le Yémen", a indiquéCentCom, en précisant que ce groupe utili-sait ce pays instable comme une base arriè-re pour planifier d'autres attaques terro-ristes contre les Etats-Unis et ses alliés.

Le CentCom a ajouté que les Etats-Unisallaient poursuivre leur objectif de dégraderles capacités d'al Qaîda dans la péninsulearabique.

Peu auparavant, le porte parole duPentagone, Peter Cook, a annoncé l'élimi-nation du chef du groupe terroriste Daechpour la province irakienne d'Al-Anbar, AbuWahib, au cours d'une frappe menée ven-dredi dernier.

Ancien membre d'al Qaida, Abu Wahibest apparu dans les vidéos d'exécution del'EI, selon Peter Cook.

"L'élimination d'Abu Wahib a porté unautre coup à la direction de l'Organisationterroriste autoproclamée "Etat Islamique" eta réduit sa capacité à fonctionner en parti-culier dans la province d'Al-Anbar", a-t- ilenchaîné.

"La province d'Al-Anbar est une zoned'une importance cruciale dans la luttecontre l'EI, et la mort de Wahib va nuire à lacapacité de Daech à mener des opérationsdans la région", a affirmé le porte parole du

Pentagone. Il a relevé que l'élimination deschefs de l'EI fait partie d'une stratégie appli-quée par les forces de la coalition pourmaintenir la pression sur ce groupe terroris-te et inquiéter ses dirigeants.

Le Pentagone avait déployé ennovembre dernier une force expéditionnaired'une centaine d'hommes en Irak pour ren-forcer la lutte contre l'EI et capturer seschefs les plus influents.

Cette force expéditionnaire qui mènedes opérations militaires ciblées en consul-tation avec le gouvernement irakien, est enmesure d'opérer des raids aériens, de libé-rer des otages, de recueillir des renseigne-ments et de capturer les dirigeant de l'EI,avait déclaré le porte parole de la coalitionaméricaine en Irak, le colonel SteveWarren.

G. I.

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10 N° 1603 - Mercredi 11 mai 2016Les DEBATS

FRICA INESCôte d'Ivoire

L'ex-Première dame jugée pourcrimes contre l'humanité

Simone Gbagbo,épouse de l'ancienprésident LaurentGbagbo et actuelle-

ment incarcérée à Abidjan, étaitprésente au tribunal ce lundi, aconstaté un journaliste del'AFP.

Cheveux grisonnants etrasés court, robe marron, MmeGbagbo, seule accusée nonmenottée des 13 accusésdevant comparaître pendant lasession, a été acclamée à sonarrivée dans la salle par sespartisans. Souriante, elle les asalués de la main en gagnantsa place dans le box. A la fin del'audience, elle a mêmeembrassé de nombreux visi-teurs, mais refusé de s'expri-mer devant la presse.

Protagoniste majeure de lacrise, l'ancienne "Dame de fer"à la personnalité controversée,a déjà été condamnée à

Abidjan en mars 2015 à 20 ansde prison, notamment pour"attentat contre l'autorité del'Etat".

Elle est également poursui-vie pour "crimes contre l'huma-nité" par la Cour pénale inter-nationale (CPI) à la Haye, oùle procès s'est d'ailleurs rou-vert lundi. Mais Abidjan refuseson transfèrement à La Haye,affirmant être en mesure d'as-surer une justice exemplairesur le sol ivoirien.

Lors de l'audience de lundià Abidjan, les avocats deSimone Gbagbo ont dénoncéla composition du jury.

"La liste des jurés est com-posée à 95% de personnesissues du Nord ou Malinkés(Mandingues) alors que MmeGbagbo est poursuivie pouravoir fait tuer des gens issusdu Nord. Si on nous dit que çane pose pas problème, je dis

non", a réagi auprès de lapresse l'avocat de MmeGbagbo, Me Ange RodrigueDadje, qui a fait état de "pres-sions" sur les jurés.

"C'est un procès politique.L'instruction a été complète-ment bâclée. Le pouvoir ivoi-rien veut que Mme Gbagbosoit condamnée, cette cour quia été choisie sur mesure nefera que la condamner", a-t-ilpoursuivi.

Lundi, les partisans deMme Gbagbo ont montréouvertement leur réprobationpendant la lecture de la listedes jurés, secouant la tête,levant les bras de dépit ou pro-testant avec des "encore"bruyants à l'énoncé de cer-tains patronymes nordistes, aconstaté l'AFP.

"C'est une dame de fer.Elle a été la Première dame,c'est normal qu'elle ait ses par-

tisans", a estimé de son côtéMe Coulibaly Soungalo, avo-cat des parties civiles, quiréclame "une justice pour lesvictimes qui ont longtempssouffert".

"Pour la Côte d'Ivoire, pourla réconciliation, il faut que lesvictimes sachent qu'il y a unjugement qui a permis decondamner des personnes quiont commis des crimes", a-t-ilsouligné, ajoutant: "après, sil'Etat trouve dans le cadre dela réconciliation nationale quec'est nécessaire d'accorderdes mesures de grâce...".

La crise postélectorale enCôte d'Ivoire est née du refusde Laurent Gbagbo de recon-naître la victoire d'AlassaneOuattara à l'élection présiden-tielle de novembre 2010. Lesviolences avaient fait plus de3 000 morts en cinq mois.

AFP

L'ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, sera jugée à partir du 31 mai àAbidjan pour crimes contre l'humanité lors de la crise postélectorale de 2010-2011,a-t-on appris lundi lors de l'ouverture de la session d'assises.

Gabon

L'opposition coalisée veut saisir leParlement pour destituer Ali Bongo

L a coalition d'opposition gabonaiseUnion sacrée pour la patrie (USP) aannoncé lundi qu'elle allait saisir le

Parlement pour demander la destitution duprésident Ali Bongo Ondimba, qu'elle accu-se d'avoir falsifié son état-civil.

"Au titre de la semaine qui va courir àcompter du 9 mai 2016, l'Union sacréepour la patrie va saisir le Parlement, l'ulti-me étape, avant de se retourner vers lepeuple souverain, pour prendre rendez-vous avec l'histoire", affirme un communi-qué de l'USP.

Le 23 avril, cette récente coalition,regroupant la plupart des partis d'opposi-tion et des ONG de la société civile, avaitlancé un ultimatum de deux semaines auchef de l'Etat pour retirer sa candidature àl'élection présidentielle prévue fin août oudémissionner de ses fonctions, faute dequoi, elle saisirait le Parlement pour obte-nir sa destitution.

En cas de nouvel échec, l'USP a préve-nu qu'elle en appellerait "au peuple" pour

faire partir le président. Les détracteursd'Ali Bongo l'accusent d'avoir menti à pro-pos de ses origines, et d'être un enfantnigérian adopté par le défunt présidentOmar Bongo durant la guerre du Biafra, cequi pourrait l'empêcher de briguer un nou-veau mandat.

Selon la Constitution, il faut être néGabonais pour prétendre à la magistraturesuprême.

Cette polémique entre partisans etopposants du pouvoir - dont beaucoupd'anciens caciques du régime - autour del'état-civil d'Ali Bongo s'étale depuis bientôtun an dans la presse gabonaise et a faitl'objet de plusieurs procédures judiciairesen France et au Gabon.

La présidence a, de son côté, régulière-ment démenti de telles assertions.

Le chef de l'Etat, élu en 2009 après ledécès de son père, a été investi récem-ment par le Parti démocratique gabonais(P-DG) pour se présenter à un deuxièmemandat. Plusieurs personnalités de l'oppo-

sition ont déjà annoncé leur candidature,comme Jean Ping, ancien président de laCommission de l'Union africaine, GuyNzouba Ndama, l'ex-président del'Assemblée nationale dont il a démission-né en mars, ou l'ex-Premier ministreRaymond Ndong Sima.

A quatre mois de la présidentielle etdans un contexte de nombreuses dissen-sions et guerres d'egos au sein de la majo-rité comme de l'opposition, le médiateur dela République, Laure Olga Gondjout, aappelé samedi à l'apaisement au sein de laclasse politique, déplorant une crise "mora-le, sociale, économique et politique" dansle pays.

"Le discours politique est d'une virulen-ce ahurissante, la haine de l'autre a rem-placé le débat démocratique", a-t-elle affir-mé après une série de consultations poli-tiques, soulignant également "la crisesociale avec son cortège d'inégalités, d'ex-clusions et d'injustices".

AFP

Egypte

Deux morts et 88 blessésdans un incendie au coeur du Caire

Deux personnes sont mortes et 88ont été blessées lundi dans un incendiequi s'est rapidement propagé dans cinqimmeubles d'un quartier commerçantdu centre du Caire, selon un nouveaubilan des services de secours et duministère de la Santé. Auparavant, lechef du service gouvernemental desambulances Ahmad Ansary, avait faitétat d'une cinquantaine de blesséslégers, "la plupart souffrant de suffoca-tion et de contusions mais pas de brû-lures". L'origine du sinistre est incon-nue pour l'heure, mais le feu a démarrédans la nuit dans un petit hôtel du quar-tier populaire d'Al-Mosky, non loin de lamosquée Al-Azhar. Il s'est rapidementétendu à quatre immeubles adjacents,dont des entrepôts de matériaux enplastique, ce qui a accéléré la propaga-tion de l'incendie, ont indiqué à l'AFP,des responsables de la police.

"Il y a deux morts et 88 blessés", aindiqué à l'AFP le porte-parole du minis-tère de la Santé, Khaled Megahed. "On aretrouvé deux corps carbonisés dansles décombres", a-t-il ajouté, précisantque les blessés souffraient pour la plu-part de suffocation.

L'incendie a été maîtrisé à la mi-jour-née 12h après s'être déclaré, a indiquéle chef des pompiers du Caire, le géné-ral Gamal Halawa, en précisant que 16pompiers et policiers avaient été légère-ment blessés par suffocation.

AFP

Madagascar

Accueil mitigé pour leprogramme du nouveau Premier ministre

Le nouveau Premier ministre mal-gache, Olivier Mahafaly, a présentélundi 9 mai son Programme de mise enœuvre de la politique générale de l'Etatdevant le Sénat dans la matinée, puis àl'Assemblée nationale l'après-midi. Songrand oral était aussi un test. En uneheure de discours, il a détaillé ses prio-rités axées sur la lutte contre la pauvre-té, sur la bonne gouvernance et sur lareprise économique. Le Premierministre a fait de nombreuses pro-messes. Mais son discours n'a pas tou-jours convaincu. Protection sociale uni-verselle, accès aux soins et à l'éduca-tion, modernisation de l'agriculture, pro-tection de l'environnement. Les engage-ments du nouveau Premier ministreOlivier Mahafaly ont été nombreux avecmême la promesse de plusieurs réalisa-tions sous trois mois.

Un discours qui satisfait RianaAndriamandavy VII, vice-président duSénat pour la province de Fianarantsoaet proche du pouvoir. " C'est percutant,on croit vraiment que ça va répondreaux besoins du pays ", s'enthousiasme-t-il. Mais à l'Assemblée nationale, lesopposants au régime sont plus nom-breux et moins convaincus. " Il prétendêtre à la tête d'un gouvernement decombat, mais au cours de la présenta-tion, il ne parle que des petites choses.Nous attendons des projets d'envergure", avance Jean BrunelleRazafitsiandraofa, député du Mapar, leparti d'Andry Rajoelina. Et du côté duTIM, le parti de Marc Ravalomanana, lesdéputés sont également mitigés.Comme Mamy Rajaonson, élu de lacapitale, qui attend plus que desparoles. " Ce programme est très bien.Maintenant, est-ce qu'on a la volonté del'appliquer ? Parce que les Premiersministres avant lui n'ont pas appliqué cequ'ils ont annoncé dans leur discours ",souligne-t-il.

Les parlementaires ont maintenant lapossibilité de soumettre leurs sugges-tions au gouvernement avant une adop-tion définitive du Programme de miseen œuvre de la politique générale del'Etat. RFI

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1603 - Mercredi 11 mai 2016

Le coup constitutionnel et la révolution colorée

en deux étapes au Brésil

Par Andrew Korybko

Le Brésil est un champ de batailleimportant de la nouvelle guerre froi-de, et pas seulement en raison desa multi-polarité institutionnelle,mais surtout en raison de son rôledans une vision globale One BeltOne Road des Routes de la soiechinoises. Les Chinois ont annoncé

l’année dernière qu’ils envisagent deconstruire le Twin Ocean Railroad, entre lacôte Atlantique du Brésil et la côte Pacifiqueau Pérou, afin de faciliter le commerce trans-océanique entre les deux membres desBRICS et d’améliorer les capacités du com-merce transcontinental de Brasília. Parce

que ce méga projet est situé dans la sphèred’influence étasunienne, les exceptionna-listes obsédés par la doctrine Monroe ontaccéléré leurs plans de changement de régi-me pour le Brésil, avec l’intention de renver-ser son gouvernement et de le remplacer parun gouvernement collabo pro-unipolaire.

De nombreux observateurs se grattent latête en se demandant comment décrire cedont ils sont témoins au Brésil, et alors quel’on est face aux évidences d’une révolutionde couleur, il serait inexact de la décrire uni-quement à travers le prisme de cette défini-tion. Dans le même ordre d’idées, alors qu’el-le a été assimilée à une guerre hybride,elle ne correspond qu’aux aspects clas-siques informationnels / économiques de ceterme, et cela ne satisfait pas vraiment lesprérequis d’un changement de régime avecune transition progressive d’une révolutionde couleur à une guerre non conventionnelle(ou du moins pas encore). De même, alorsqu’il y a certainement un coup d’État consti-tutionnel en cours, ce n’est également pascomplètement cette forme de changement derégime non plus. Au contraire, il y a des élé-ments des trois stratégies en jeu, et ils inter-agissent dans une dynamique unique, quipourrait représenter le dévoilement d’unenouvelle approche structurée visant à sub-vertir les principaux États multipolaires. Cequ’il est important de souligner, c’est quel’ensemble de l’opération a été mis en mou-vement à la suite de renseignements pré-cieux que la NSA avait glanés au sujet desgrandes entreprises du Brésil, et plus tard uti-lisés comme catalyseur pour un changementde régime, ce qui signifie que pratiquementtous les pays dans le monde sont potentielle-

ment vulnérables à cette sorte de déstabilisa-tion asymétrique.

L’inquisition anti-corruptionLe véhicule clé exerçant une pression sur

la présidente Rousseff n’est pas le mouve-ment de la Révolution de couleur, lui-mêmeune conséquence de la Révolution deCachemire, sur le retour de laquelle l’auteurvous avait mis en garde l’été dernier, maisles tentatives de coup d’État constitutionnelqui sont orchestrés pour lui enlever du pou-voir. Il est important de se rappeler que ceux-ci reposent sur une enquête anti-corruption-qui, comme Pepe Escobar l’a souligné à plu-sieurs reprises, est à sens unique et que lacible est le parti au pouvoir. Il a été révéléen septembre 2013, dans le cadre des fuitesde Snowden, que la NSA espionnaitPetrobras, la société au cœur du scandale ducoup d’État constitutionnel, qui soulève à sontour la possibilité que les États-Unis aientobtenu des informations compromettantessur les activités de corruption présumées desprincipaux dirigeants du parti au pouvoir etqu’elle attendait le bon moment pour les utili-ser.

Cela ne devrait pas être considérécomme une coïncidence que l’enquête anti-corruption Car Wash ait débuté 6 moisaprès mars 2014, qui correspond au lance-ment du 6e Sommet des BRICS à Fortalezaau Brésil, cet été là. Au cours de cette gran-de manifestation internationale, les dirigeantsmultipolaires se sont engagés à créer unearchitecture financière alternative, qui seraplus tard connue sous le nom BRICS/NewDevelopment Bank et officiellement mise enplace un an plus tard à Ufa. A l’époque,

Car Wash n’était pas assez grand pour fairedérailler tout cela, mais ce n’était pas nonplus censé être une bombe immédiate. Aulieu de quoi, cette opération a peut-être étéconçue comme une bombe à retardement quia été pré-planifiée pour se déclencher à unedate ultérieure, que Dilma Rousseff soit res-tée au pouvoir ou non. Le lecteur doit se rap-peler qu’elle n’a remporté que de justesse saréélection, et si elle ne l’avait pas été, alorson pourrait imaginer que c’est l’oppositionqui serait impliquée ou aurait discrètementsubi un chantage sous la menace de révéla-tions.

Après tout, Car Wash est un scandaleanti-corruption avec des œillères, qui négli-ge volontairement le ciblage des partis d’op-position et vise uniquement la classe au pou-voir, quel que soit celle qui aurait pu y être.Dans le cas de Rousseff et du Parti des tra-vailleurs, ils sont ciblés par un changementde régime, alors que le Parti social-démocra-te brésilien, son rival électoral en 2014,aurait été la cible de chantage afin de garderle pays en ligne avec les préceptes straté-giques américains. D’une façon ou uneautre, après avoir lancé l’inquisition CarWash, les États-Unis allaient l’exploiterselon la situation du moment, en vue d’at-teindre et de maintenir son emprise sur lepouvoir de l’establishment politique brési-lien. Comme Dilma Rousseff a gagné saréélection alors que l’enquête était toujoursen cours et loin d’être terminée, il apparaitinévitable, avec le recul, que cette enquêteserait utilisée comme une arme pour renver-ser son gouvernement et lancer un coup

Le Brésil est au milieu d'uneopération prolongée dechangement de régime. Elleest documentée étape parétape par Pepe Escobar, dansses articles pour Sputnik, RTet Strategic CultureFoundation. L'intention del'auteur, ici, n'est pas d'entrerdans les spécificités dechacune des situations et detous les détails derrière lestechniques de guerre hybridedes États-Unis, mais defournir un aperçu général desstratégies qui sont en jeu etleur contribution à la théoriede la guerre hybride.

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N° 1603 - Mercredi 11 mai 2016 13Les DEBATS

d’État constitutionnel.

Coups d’État constitutionnel etrévolutions colorées

Une fois Rousseff impliquée (encore plusface à l’opinion publique) pour son apparte-nance présumée et son implication dans CarWash, les éléments pro-américains embar-qués en faveur du changement de régime dugouvernement brésilien sont entrés en actionpour lancer la procédure de coup d’Étatconstitutionnel contre elle. En lui-même etprésenté comme une enquête anti-corrup-tion biaisée, le coup d’État constitutionneln’avait aucune apparence de légitimiténationale ou internationale, qui aurait néces-sité un mouvement dramatique afin de lejustifier. Ce fut le rôle que la naissanteRévolution colorée devait jouer, puisquesans des dizaines de milliers de personnesdans la rue, ce coup ne pouvait avoir aucuneprétention à servir la démocratie dans sonacte d’accusation. Au lieu de cela, la maindes États-Unis dans cette opération a étéencore plus flagrante que lors du derniercoup d’État constitutionnel en Amérique lati-ne, en 2012 au Paraguay. En outre, le Brésiln’est pas le Paraguay – c’est une puissancemultipolaire de premier rang et une nationbeaucoup plus grande que son voisin encla-vé, et pour réaliser un changement de régi-me, il faut plus de finesse et de manipula-tion, via des relations publiques au Brésil,qu’il n’en a fallu au Paraguay.

Par conséquent, la révolution de couleuren elle-même n’a pas réussi a faire pressionsur le gouvernement Rousseff, ou à obtenirdes concessions de son leadership.L’ensemble de l’opération de changement derégime contre elle, reste basé sur le coupd’État constitutionnel, qui est lui-mêmedéguisé derrière la révolution de couleur quia attiré l’attention normative de la plupartdes médias pro-unipolaires du monde. Cecipeut être prouvé par la couverture média-tique abondante donnée aux milliers de per-sonnes qui protestent contre elle et le rallie-ment autour d’un canard géant gonflablejaune, par rapport au manque considérabled’attention accordée au rôle de la NSAcomme catalyseur dans l’enquête sur la cor-ruption liée à Petrobras. De toute évidence,la raison en est que les États-Unis sont enga-gés dans un effort concerté pour déplacer ledialogue international de la question des ori-gines de la crise politique à la légitimité nor-mative du pouvoir de Rousseff, impliquantfortement que les manifestants de laRévolution de couleur, en quelque sorte,invalident sa réélection démocratique et légi-time, et compensent normativement lestransactions louchesdu coup d’État constitu-tionnel qui sont utilisées contre elle.

Un risque accru de guerrehybride

À l’heure actuelle, il semble que le coupconstitutionnel – révolution colorée en deuxétapes pourrait réussir à virer Dilma Rousseffet à la remplacer par le vice-président MichelTemer, qui était déjà en train de s’entraînerpour son discours à la nation post-coup d’É-

tat, d’après une fuite récente. Si cela se pro-duit, alors il n’y aurait aucune raison pour queles États-Unis n’intensifient pas leur opéra-tion de changement de régime après uneguerre hybride, en incitant à une guerre nonconventionnelle, mais il pourrait involontaire-ment arriver que les partisans de Rousseffprennent les armes dans le cas où elle soitrenversée. Si cela devait arriver, le paysserait certainement jeté dans une guerrehybride de basse intensité, bien que ce déve-loppement se produise anormalement aprèsque les États-Unis aient obtenu un succèsdans leur mission et non à l’avance, ce quidans ce cas pourrait les prendre de court,mais cela est impossible à prédire avec pré-cision pour le moment.

Cependant, étant donné le point auquell’aile gauche est aimée par des millions depersonnes démunies au Brésil et en prenantcomme indicateur leurs camarades armésau Venezuela, des personnes de gauchepourraient former des milices afin de se pro-téger contre tout coup d’État à venir. Se sou-venant du niveau étonnant de criminalité quiexiste déjà à l’intérieur du pays, il est prévi-sible que les militants anti-putschistes ouinsurgés, puissent facilement se procurertoutes les armes dont ils auraient besoin pourcréer une agitation déstabilisatrice. En outre,l’UNASUR a laissé entendre qu’elle pourraitne pas reconnaître la mise en accusationde Rousseff, ce qui pourrait accorder undegré supplémentaire de soutien normatif àdes milices qui s’agiteraient en son nom.D’autre part, si le processus de changementde régime n’aboutit pas au moment des Jeux

Olympiques d’été à Rio et qu’une chose ouune autre arrive à le faire dérailler (parexemple, le Sénat ne vote pas pour pour-suivre le processus de mise en accusation),alors il y a un chance que les États-Unis puis-sent encourager le terrorisme d’extrême-droi-te contre le gouvernement. Cela aurait pourobjectif de provoquer un incident internatio-nal qui déstabilise le gouvernement brésilien,encore plus que maintenant, précisément aumoment où il aurait besoin de la meilleurecouverture médiatique qu’il puisse obtenir, etquand il serait le plus vulnérable à une vaguede condamnation médiatique unipolairecontre lui. Vu sous un autre angle, si le com-plot contre Rousseff réussit avant les Jeux,avec ou sans l’avènement de tout mouve-ment rebelle anti-changement de régime,alors certains pays pourraient choisir de boy-cotter les Jeux olympiques, afin de montrerleur solidarité avec le gouvernement légitimequi a été illégalement déchu. Cela ne modifiepas les faits sur le terrain, mais ce serait unedéclaration forte et symbolique du soutien quipourrait encourager la naissance dequelques mouvements armés de résistance.

Pour conclureEn évaluant la stratégie américaine de

changement de régime contre Rousseff, il estévident que les découvertes de la NSA ontété utilisées pour déclencher les procéduresjuridiques liées au coup constitutionnel qui aété justifié normativement par la Révolutionde couleur pré-planifiée (une continuation dela soi-disant Révolution de Cachemire de2014). Les protestations n’ont jusqu’à pré-

sent pas abouti à un quelconque degré depression important sur le gouvernement, mal-gré leur grande taille, avec la seule force tan-gible anti-gouvernementale venant de l’en-quête légale qui a été lancée contre la pré-sidente brésilienne. Rien à ce niveau n’in-dique que le gouvernement soit menacé pardes activistes dans la rue, bien que toutindique qu’il soit totalement déstabilisé par laconspiration Car Wash dirigée contreRoussef.

Bien qu’il n’y a pas de traces de guerrehybride discernables jusqu’à présent(comme dans la définition du changementde régime par l’auteur de ce concept), celan’exclut pas qu’elles apparaissent dans unproche avenir, que la guerre hybride soitmenée par des terroristes d’extrême-droiteanti-gouvernementaux ou par des pro-gou-vernementaux qui s’insurgeraient contre lecoup d’État. Il n’y a aucune garantie non plusque cela se produira, mais la possibilité nepeut être exclue totalement et cette éventua-lité doit être préparée par les deux côtés. Peuimporte ce qui se passera finalement auBrésil, le scénario de changement de régimeest en cours, il est emblématique d’un nou-veau type d’interaction subversive entre laNSA, les acteurs du coup d’État constitution-nel et les révolutionnaires colorés, et celapourrait fâcheusement préfigurer une ten-dance de déstabilisation à l’échelle des États,qui pourrait bientôt être déployée ailleurscontre d’autres cibles multipolaires.

Andrew Korybko

Un gigantesque défilé a été organi-sé mardi dans le centre de Pyongyang pourcélébrer la fin du congrès exceptionnel du

parti unique, qui a consacré Kim Jong-Un à latête du régime le plus isolé au monde.

Le jeune dirigeant présidait cette parade

depuis un balcon dominant l’immense Place-Kim-Il-Sung, que des centaines de milliers depersonnes ont transformée en un océan roseen agitant des bouquets de fleurs en directionde l’héritier de la dynastie familiale au pouvoirdepuis près de 70 ans. Pyongyang organiserégulièrement d’imposants défilés militairespour marquer telle ou telle date symbolique etexhiber ses derniers armements.

Mais la parade de mardi se voulait un évé-nement complètement civil. Pour autant, lamarée humaine qui avançait en contrebas deKim Jong-Un n’était pas exempte de réfé-rences militaires, exhibant des maquettes encarton de missiles et de véhicules de lance-ment spatiaux.

La Corée du Nord a procédé en janvier àson quatrième essai nucléaire et lancé unefusée en février, dans ce qui était largementconsidéré comme un essai déguisé de missi-le balistique longue portée.

Le chef de l’Etat de la Corée du Nord, KimYong-Nam, dont la fonction est largementhonorifique, s’est adressé à la foule avant ledébut de la parade pour féliciter Kim Jong-Unpour sa promotion lors du congrès à la prési-dence du Parti des travailleurs de Corée(PTC). «L’élection (...) a prouvé la confianceabsolue (...) de notre armée et de notre

peuple dans le grand leader Kim Jong-Un», a-t-il lancé.

Il a exhorté les Nord-Coréens à «soutenirrésolument et fidèlement l’idéologie et les pré-ceptes du cher leader Kim Jong-Un». Lecongrès du PTC, qui a duré de vendredi àlundi, n’était que le premier depuis 1980.Cette réunion a permis à Kim Jong-Un, qui ahérité du pouvoir à la mort de son père KimJong-Il en 2011, d’asseoir son statut d’héritierincontesté de la dynastie familiale fondée parson grand-père Kim Il-Sung.

Des milliers de délégués avaient adoptédimanche une motion proposée par KimJong-Un sur la nécessité d’avancées écono-miques couplées au développement d’une«force nucléaire d’autodéfense», consacrantsa doctrine du «byungjin», qui consiste àmener de front développements économiqueet nucléaire. Mardi, les masses ont défilé enagitant des fleurs de papier roses, des ballonsde couleurs variées et des drapeaux du partiscandant «Mansei!» (Longue vie!) à l’unison.

Sur la place, une foule statique brandissaitdifférents placards de couleur formantensemble de gigantesques slogans comme«Le Parti du Leader», «Le Parti de Kim Jong-Un» ou encore «Solidarité».

AFP

Consacré à la tête du régime, Kim présideun défilé géant à Pyongyang

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14 N° 1603 - Mercredi 11 mai 2016Les DEBATS KIOSQUEIncendies au Canada

Après le choc, la colèremonte chez les évacués

«Les tensions débordent»,confie Donald Janvier,installé dans un centred’hébergement ouvert à

Lac La Biche, à 300 kilomètres au sudde Fort McMurray. La sécurité a été ren-forcée depuis dimanche et les allées etvenues sont contrôlées de plus près.

Une salle a même été désignée poury envoyer les habitants les plus agités, letemps de se calmer. Mais personne n’aété interpellé, précisent les respon-sables. Dans le gymnase du lycée deLac La Biche reconverti en cantine pourles évacués depuis mercredi, des vigilesont dû intervenir pour séparer deux cou-sines qui se disputaient à l’heure dudéjeuner. Comptant d’ordinaire 3.000habitants, Lac La Biche a vu sa popula-tion exploser en moins d’une semaines,recevant près de 10.000 évacués et leuroffrant vêtements, nourriture et loge-ments. La plupart sont depuis repartisdans les grandes villes proches.

Au total, près de 100.000 personnesont dû quitter la zone affectée par lessinistres déclarés la semaine dernièredans la province de l’Alberta, grandecomme la France, où 11 centres d’hé-bergement ont été ouverts en urgence.

L’évacuation de Fort McMurray, alorsqu’elle était prise dans de gigantesquesfeux de forêts qui continuaient d’avancerlundi, a été réussie sans avoir à déplorer

une seule victime. «Un miracle», adéclaré lundi la Première ministre del’Alberta Rachel Notley, avant d’annon-cer que les habitants ne pourraient pasrentrer chez eux d’ici au moins deuxsemaines.

Dans les centres d’accueil, le travaildes secouristes et volontaires est sanscesse salué par les évacués. Les loge-ments temporaires servant en tempsnormal aux ouvriers d’une entreprise quiconstruit des oléoducs près deWandering River, à plusieurs dizaines dekilomètres de Lac La Biche, ont ouvertleurs portes aux habitants ayant fui lesflammes, qui étaient invités dimanchesoir à participer à un cours de yoga pourles aider à se détendre.

Mais une fois passée la frayeur del’évacuation, la peur laisse place auxémotions, et parfois à l’énervement.

«Les gens sont fatigués, ils sont frus-trés, ils se sentent abandonnés et par-fois ils craquent», remarque MustafaAbraham, membre de la sécurité ducentre de Lac La Biche, où près de 400évacués sont hébergés.

Beaucoup déambulent, le regardvide. Et des personnes souffrant d’addic-tions sont en manque, accentuant lestensions. «Tolérance zéro pour lesdrogues et l’alcool», est-il écrit engrosses lettres à l’entrée du centre.

Dans les campings et les petits

hôtels convertis en centres d’accueil, lesconversations commencent à changerde ton. Après les récits sur leurs éva-sions effrénées devant l’avancée desflammes, les évacués se tournent main-tenant vers le rôle des autorités et leurréponse face au sinistre.«C’était un petitincendie au départ. Ils n’ont pas réagiassez vite» pour l’éteindre «et mainte-nant c’est énorme», accuse ElmerMcDonald, de la Première nation desChipewyan d’Athabasca, communautéautochtone durement frappée par cesincendies. «Ce désastre n’aurait pascoûté neuf milliards de dollars canadiens(la facture estimée pour les assureurs,ndlr) si quelqu’un avait juste lancé unseau d’eau sur le feu à ce moment-là»,lance-t-il assis devant un motel à Lac LaBiche.

Sur les réseaux sociaux, certainss’échauffaient beaucoup plus crûment,dans des commentaires truffés de gros-sièretés. L’une de leur cible: la compa-gnie aérienne Air Canada, forcée des’excuser après que ses tarifs ont explo-sé pour des évacués qui voulaientprendre des billets en urgence mercredi.La compagnie s’est excusée, expliquantque les hausses de prix se faisaientautomatiquement pour les achats dedernière minute et proposant de rem-bourser les clients concernés.

AFP

Allemagne Une attaque au couteaufait un mort et troisblessés dans une gareprès de Munich

Un mort et trois blessés. Un homme a poi-gnardé, mardi 10 mai à l’aube, des passantsdans la gare de Grafing, une petite villesituée à une trentaine de kilomètres au sud-est de Munich (Bavière, Allemagne).L’agresseur, un Allemand de 27 ans, a étéarrêté. «Il a fait des déclarations sur placequi renvoient à une motivation politique, apriori islamiste», a expliqué le parquet. Destémoins, cités par des médias locaux racon-tent que l’agresseur a crié «Allahou akbar»(«Allah est le plus grand»). L’agresseur«n’est pas très coopératif», a précisé unporte-parole de la police de Haute-Bavière.Les agressions se sont déroulées mardi vers5 heures du matin. L’homme «a distribuédes coups de couteau autour de lui», selon leporte-parole. Si la piste islamiste se confir-me, ce ne sera pas une première dans lepays. Comme le rappelle

BFM TV

Chine Les pluies torrentiellesfont au moins neuf morts

Les pluies torrentielles ayant frappé le sudde la Chine pendant plusieurs jours ont fait aumoins neuf morts et trois disparus, perturbantégalement la circulation et affectant des mil-lions d’habitants. Les pluies ont commencé lasemaine dernière à Chongqing, au Fujian, auGuangxi, au Hubei, au Hunan et au Jiangxi etont continué lundi, a indiqué le Centre météo-rologique national (CMN). Au Hunan, deuxpersonnes ont été tuées, dont une frappée parla foudre, et un total de 6.555 personnes ontété relogées. Les pluies ont provoqué desinondations, des coupures d’électricité et desglissements de terrain. Au Hubei, la pluie, lagrêle et les vents violents ont fait un mort etdeux disparus. Les pertes économiquesdirectes sont estimées à 45 millions de yuans(7 millions de dollars). Au Jiangxi, les fortespluies ont fait trois morts et entraîné le reloge-ment de 14.000 habitants.

Environ 500 maisons ont été détruites parles pluies, et les pertes économiquesdirectes sont d’environ à 740 millions deyuans. Au Guangxi, une personne a trouvéla mort, et une autre a été portée disparueaprès que les fortes pluies ont frappé septvilles. Un total de 12.200 personnes ont étérelogées. Les pluies ont endommagé plus de1.000 maisons et causé des pertes écono-miques directes estimées à 278 millions deyuans. Les rivières dans les provinces affec-tées sont en crue, et des alertes aux inonda-tions ont été émises. Le CMN a appelé lundiles habitants du nord-ouest et du sud dupays à être vigilants face à la possibilité detorrents de montagne, de flots de boue et deroches et de glissements de terrain, alorsque les pluies continuent de sévir dans cesrégions.

R. I.

Venezuela

Le gouvernement dénonce des fraudes parmi les signatures anti-MaduroLe gouvernement vénézuélien a dénoncé

lundi des «fraudes» parmi les signaturesrecueillies par l’opposition pour lancer le pro-cessus de référendum révocatoire contre leprésident Nicolas Maduro, estimant que cetteconsultation ne pourrait pas se tenir cetteannée.

«Je sais que des Vénézuéliens ont signé(...) mais je sais aussi de manière certainequ’ils (les membres de l’opposition) ont com-mis des fraudes», a déclaré lors d’une confé-rence de presse Jorge Rodriguez, le coordi-nateur de la commission nommée par le gou-vernement pour vérifier l’authenticité dessignatures. Selon Jorge Rodriguez, «plus de

11% des formulaires» qui ont servi à recueillirles 1,85 million de signatures remises lundidernier au Conseil national électoral (CNE),réputé proche du gouvernement, «sontincomplets». «Il y a des signatures sansempreinte digitale, des noms sans pièced’identité et, une nouvelle fois, des morts quisignent», a-t-il précisé.

L’opposition vénézuélienne, réunie ausein de la coalition de la Table pour l’unitédémocratique (MUD), majoritaire auParlement, doit obtenir du CNE la validationde 200.000 signatures, seuil nécessairepour franchir la première étape devantconduire au référendum qu’elle espère

organiser fin novembre. Selon la loi, le CNEavait jusqu’à ce lundi pour vérifier les listespuis disposait de cinq jours supplémentairespour appeler les signataires à confirmer enpersonne leur choix par empreinte digitale.

En face, l’opposition a appelé à manifes-ter mercredi dans tout le pays devant lesantennes de l’autorité électorale pouraccentuer la pression. Si cette premièreétape est effectivement validée par le CNE,ce dernier demandera alors à l’opposition deréunir en trois jours quatre millions de signa-tures (20% de l’électorat), deuxième marcheà franchir pour qu’enfin, l’organisme donnele feu vert à un référendum, devant être

organisé dans les trois mois suivants.Jorge Rodriguez a également jugé que le

référendum ne pourrait pas se tenir cetteannée. La question du calendrier est crucia-le: si le référendum survient avant le 10 jan-vier 2017 et le «oui» l’emporte, le Venezuelairait vers de nouvelles élections. Mais à par-tir du 10 janvier, tout référendum couronnéde succès ne mènerait qu’à une chose: leremplacement de M. Maduro par son vice-président Aristobulo Isturiz, du même parti.«Ils (l’opposition) savent que c’est impos-sible qu’un référendum révocatoire ait lieucette année», a-t-il déclaré.

AFP

Après le choc de l'évacuation, la fatigue et le ras-le-bol montaient chez les habi-tants de Fort McMurray relogés depuis plusieurs jours dans des centres d'héber-gement d'urgence après avoir fui les flammes qui ont ravagé des quartiers enpériphérie de cette ville canadienne.

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CULTUREN° 1603 - Mercredi 11 mai 2016 Les DEBATS

Une vingtaine de chan-sons entonnées deuxheures durant enTamacheq, par

Bombino et les trois musiciens quil'ont accompagné à la salle IbnZeïdoun de l'Office Riadh el Feth(Oref) dans des atmosphèreseuphoriques.

Très vite adopté par le publicalgérois venu en surnombre, allantjusqu'à occuper les allées prévuespour les déplacements des specta-teurs, Bombino, a réveillé les ata-vismes, à travers les gammes pen-tatoniques caractérisant la mélodietarguie rendues dans des rythmesternaires incitant au déhanche-ment.

Parmi les pièces présentéesdans le gros son des cadences 6/8(berouali), reggae, falk, rock'n'rollet blues, Tar Hanin, Jaguar, TimTar, Azaman Tiliade, Iyat Ninhay,Ackokas, Amidinine et Aman.

Evoquant dans ses chansons labeauté des paysages sahéliens, lavie en communauté, l'amitié, les uset coutumes des Touareg, l'immen-

sité du désert dans sa dimensionpoétique et l'amour, le chanteurnigérien entend transmettre «unmessage de paix et de fraternité».

Vêtus d'accoutrements tradi-tionnels targuis, le batteur améri-cain Corey Wilhelm, le bassistemauritanien Dia Youba et le guita-riste algérien Hama, ont brillam-ment accompagné Bombino quigrattait sa guitare hypnotique sansmédiator (petite lame en écaille ouen plastique de forme triangulaireutilisée pour faire vibrer lescordes), avec un doigté prompt etaisé

En présence du ministre délé-gué chargé des Relations avec leParlement, Tahar Khaoua, et de laministre de la Poste et desTechnologies de l'Information etdes Télécommunications, HoudaImane Feraoun, le public a savou-ré chaque moment du spectacledans l'allégresse et la volupté.Dans une ambiance plus apaiséeinvitant à la pensée et au recueille-ment, Inar, un autre titre deBombino, a été dédié à la mémoire

de son musicien, guitariste, jouantégalement du Djembé (percussionà une seule peau), Tamidi Tine,récemment disparu.

Né en 1980 à Tidène (Agades-Niger), Bombino, de son vrai nomOmara Moctar, est un artiste enga-gé qui a fait de sa guitare, un«symbole de résistance» à uneépoque d'instabilité où l'on consi-dérait cet instrument comme«signe de rébellion»,

Exilé à deux périodes diffé-rentes en Algérie puis au BurkinaFaso, il fut découvert par le réali-sateur américain Roy Wyman qui,appréciant l'originalité de ses chan-sons, a décidé de l'aider à faire sespremiers enregistrements. DepuisBombino a participé à plusieursmanifestations internationales,comptant actuellement à son actifcinq albums : Group Bombino -Guitars from Agadez, vol. 2 (2009),Agamgam 2004 (2010), Agadez(2011), Nomad (2013) et son der-nier opus Azel (2016). Auparavantet après la diffusion des hymnesnationaux algérien et européen, le

chef de la Délégation européenneen Algérie Marek Skolil, sur scèneavec l'ensemble des ambassa-deurs des pays européens partici-pant à ce festival, a prononcé l'allo-cution d'ouverture de cette mani-festation annuelle qui se dérouleraà Alger, Annaba, Béjaïa, Oran etTizi Ouzou.

Placé sous le thème «Les cou-leurs de l'Europe», la 17e édition dece festival sera animé durant deuxsemaines par 15 pays réunis sousla bannière de la délégation euro-péenne avec un programme où lalecture, le folklore, la musique, lethéâtre et le cinéma européensseront fortement présents.

Le 17e Festival culturel euro-péen en Algérie s’est poursuivi hierdans les salles de l'Oref avec auprogramme, la Hongrie etl'Allemagne qui présenteront res-pectivement de la musique pop-folklore avec la formationVidampark-Cimbaliband et ducinéma, avec deux films d'anima-tion pour enfants.

R. C.

Ouverture du 17e Festival européen en Algérie

Le chanteur nigérien Bombino galvanise le public algérois

Le chanteur nigérien Bombino a animé, lundi à Alger, la cérémonie d'ouverture du 17e

Festival culturel européen en Algérie, prévu du 9 au 21 mai, devant un public survolté,dans une ambiance festive.

25 productions en lice

Coup d'envoi du Festival national du court métrage universitaire L e premier Festival natio-

nal du court métrage uni-versitaire s'est ouvert

lundi à la bibliothèque centralede l'université Abdelhamid IbnBadis de Mostaganem avec 25productions en lice.

Cette rencontre, qui constitueun espace de dialogue etd'échanges culturels entre aca-démiciens et artistes, «vise àfaire découvrir le court métrageuniversitaire et donner aux étu-diants créatifs l'opportunité deprésenter leurs oeuvres», a indi-qué, dans son allocution d'ouver-ture, le doyen de la Faculté deslettres arabes et arts, Djillali

Benyachou. La cérémonie d'ouverture a

été marquée par la projectiond'un reportage réalisé par un étu-diant de l'université deMostaganem, Ahmed Guezim,en hommage au regretté cinéas-te et moudjahid Amar Laskri(1942-2015) qui a laissé un richerépertoire cinématographiquerenfermant, entre autres, lesoeuvres Patrouille à l'Est, Lesportes du silence et Fleur delotus.

Il a obtenu plusieurs prix lorsde festivals internationaux dontcelui de Carthage (Tunisie) et duFespaco de Ouagadougou

(Burkina Faso). Un spectacle musical a été

également animé à cette occa-sion par des étudiants, de mêmeque des expositions d'arts plas-tiques réalisés par des étudiantsdu département des arts de l'uni-versité de Mostaganem.

La compétition débutera lesoir avec la projection de 12courts métrages.

Un jury a été constitué pourévaluer les films en lice, compo-sé de l'universitaire Lahcen Laïb(président), du comédien et dra-maturge Mohamed Yebdri et ducinéaste Mahfoud Mahi.

Les oeuvres en compétition

disputeront plusieurs distinc-tions, celles de la meilleureoeuvre, de la meilleure idée, dumeilleur scénario, du meilleurmontage, du meilleur tournage etdu prix spécial du jury.

Parallèlement à la projectiondes oeuvres en lice, une série decommunications est program-mée abordant l'histoire du ciné-ma algérien et ses spécificités,l'écriture d'un scénario réussi decourt métrage, la contribution dudocumentaire dans le cinéma,l'analyse sémiologique du film etle montage créatif. Une tableronde est prévue aussi sur le rôlede la critique cinématographique

et le court métrage, de mêmeque deux ateliers de formationen montage et découpage tech-nique au profit d'une cinquantai-ne d'étudiants, en plus de latenue de deux expositions delivres et de photos.

Ce festival est initié, troisjours durant, par le départementdes arts et spectacles de laFaculté des lettres arabes et artsde l'université Abdelhamid IbnBadis de Mostaganem, avec laparticipation de six établisse-ments universitaires et l'Institutsupérieur des métiers des artsdu spectacle et de l'audiovisuel(Ismas) d'Alger. G. T.

Théâtre régionald'Oran Abdelkader-Alloula

Imzad, Freeklane etDzaïr prochainementen concert

Les groupes musicauxImzad, Freeklane et Dzaïr seproduiront dans la soirée dedimanche prochain auThéâtre régional d'OranAbdelkader-Alloula, a-t-onappris lundi auprès de cettestructure culturelle.

Le groupe Imzad offre unspectacle unique alliant leschants traditionnels à lamusique moderne avec unensemble d'artistes faisantde ce spectacle une créationde haute valeur artistique etculturelle. Le nom du groupevient de l'instrument targuiculte qu'est l'imzad queseules les femmes ont ledroit d'utiliser. La formationImzad, créée à l'occasion du50e anniversaire del'Indépendance, participe à lasauvegarde du patrimoineculturel immatériel duHoggar en militant pour lapréservation de cet instru-ment mythique. Freeklane,en ce qui le concerne, est ungroupe algérien formé en2008 à Alger. Le groupes'identifie «à la variété nord-africaine» et propose unemusique variée. On y trouvedu raï, du chaâbi, du gnawi,mais aussi des rythmes afri-cains et des rythmes occi-dentaux. Le groupe a tou-jours voulu rendre hommageà la femme algérienne. Pourlui, elle constitue le pilier dela société algérienne. Il lachante en lui donnant l'ima-ge d'une femme qui a ététoujours aux côtés de l'hom-me algérien.

Enfin Dzaïr est un groupede musiciens qui a fait sonapparition en 1998 et quis'inspire du rock progressifdes années 1970-1980,alliant l'esprit rock à destextes en arabe dialectal etproposant des «mariagesréussies» entre le style desPink Floyd et le patrimoinealgérien. Dzaïr a enregistré,en 2002, un premier albumintitulé Sarah, dont le succèsfut immédiat.

L'album sera suivi, deuxans plus tard, par un nouvelalbum, Hizia, le célèbrepoème d'amour deBenguitoune chanté par lesCheikh Ababsa et KhelifiAhmed. Dzaïr a réussi àmoderniser cette chansonpour la remettre au goût dujour.

R. C.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1603 - Mercredi 11 mai 2016

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected]

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«Le temps de la réflexion est une économie de temps.»Publius Syrus

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

«Il faut être plus avare de son temps quede son argent ; cependant on prodigue cetinestimable trésor si pitoyablement.»

Christine de Suède

FEMMES

E tes-vous souvent dans vos penséesou êtes-vous plutôt très attentive? Enfonction de la réponse, vous ressentez

plus la douleur que d'autres. Les personnestrès concentrées auraient en effet un seuil detolérance à la douleur plus élevé que les douxrêveurs, d'après les observations du DrRobert Coghill, neurobiologiste au WakeForest Baptist Medical Centre en Caroline duNord. Comment expliquer que certaines per-sonnes souffrent plus que d'autres à blessureégale ? Cette différence de sensibilité seraitune question de quantité de matière grise."Nous avons découvert que les différencesindividuelles dans la quantité de matière grisedans certaines régions du cerveau sont asso-ciées au degré de sensibilité à la douleur",explique l'auteur de l'étude au Daily Mail.

Au cours d'une expérience, les sensibilitésà la douleur ont été comparées chez 116patients volontaires soumis à un IRM aprèsqu'une petite zone de peau sur leur bras ouleur jambe a été touchée par un objet chaufféà 49 degrés. Les réactions cérébrales de cettemini-brûlure ont été observées à l'IRM.

"Les sujets qui supportent le moins bien ladouleur présentent moins de matière grisedans les régions qui contrôlent les pensées et

l'attention", révèlent les résultats parus dansla revue scientifique Pain. Ces régions dontparle le chercheur, le précunéus et le cortexcingulaire postérieur, correspondent à des

aires cérébrales qui sont activées notammentpendant la rêverie.

Ces différences de structures cérébralespourraient aider à "développer de meilleurs

outils de diagnostic, de classification de traite-ment et même de prévention de la douleur",assure le Dr Robert Coghill.

Les rêveurs ressentent plus la douleurBien-Être

Actu-femmes

Utilisez une crème contour des yeux

Pourquoi ? Les poches sous les yeux,souvent héréditaires, alourdissent etvieillissent les traits du visage.

La solution : Matin et soir, appliquezdu bout des doigts une crème pour lecontour des yeux qui dégonfle et lifte lestissus fragiles de cette zone.

A savoir : Conservez votre produit auréfrigérateur, car le froid permet aux tis-sus de se tonifier. Réactualiser sonmaquillage.

Pourquoi ? On ne se maquille pas de lamême façon à 20 ans et à 50.

La solution : Il faut avoir la main pluslégère. Préférez les crèmes teintées auxfonds de teint. Remplacez l'eye-liner, quidurcit le regard, par un crayon brun.

Choisissez des rouges à lèvres rouges,roses ou brique, oubliez les marrons fon-cés qui vieillissent et laissez de côté lescrayons à lèvres. Garder la tête haute

Pourquoi ?Un cou qui s'affaisse trahit souvent

l'âge que le visage ou le corps.La solution : Redressez la tête pour

conserver un port de reine. Hydratezvotre cou matin et soir avec votre crèmede jour, du menton jusqu'au décolleté.Quand vous sortez, protégez-le avec unécran total ou des crèmes contenant desfiltres UV. Couper ses ongles au carré

Pourquoi ?Les ongles longs, même s'ils sont

impeccablement limés, ont tendance àvieillir.

La solution : Coupez-les au carré.Limez-les chaque jour et surtout évitezles vernis sombres. Préférez les teintestransparentes, plus discrètes et nette-ment plus seyantes. Bien choisir seslunettes

Pourquoi ?Chausser des lunettes quand on n'en

a jamais porté auparavant donne unsacré coup de vieux.

La solution : Optez pour des monturesinvisibles qui ne durcissent pas les traitsdu visage. Si vous avez des poches,choisissez des modèles ronds ou ovalesqui les dissimulent. Si vous aimez lesmontures visibles, préférez les couleursvives (vert, bleu, rouge) qui rajeunissentaux tons sombres (noir, marron) quivieillissent.

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Les vraies astuces anti-âge

Très active sur les réseaux sociaux comme dans la vie, Cara Delevingne, 23 ans, a posté il y a quelques jours une vidéo d'el-le encore petite fille dans les bras de sa marraine. A croquer.

Depuis les quelquesannées où elle arpen-te les catwalks enenvoyant valser les

codes de transparence de lamode, Cara Delevingne a tou-jours donné l'image d'un bonpetit diable. Gentiment inte-nable, se fichant bien de ce quel'on pourra penser de ses faits etgestes, elle est une véritableaddict de la liberté de penser etde s'exprimer. Aussi à l'aise enstillettos qu'en baskets, aussisexy en robe griffée qu'en jeanusé, elle mixe les codes punk etaristo avec une assurancedéconcertante. Capable d'unematurité étonnante tout en s'ac-cordant des grimaces enfan-tines, Cara Delevingne sembleêtre restée une petite fille parfai-tement épanouie dans son corpsde femme.

La vidéo qu'elle a publiée surles réseaux sociaux, il y aquelques jours, ne fait queconfirmer. On la voit âgée de 6ou 7 ans, blonde comme lesblés, mais tellement reconnais-sable avec ses immenses yeuxbleus. Tendrement avachie dansles bras de sa marraine, pendantce qui ressemble à une coursehippique dont sont friands nosamis d'Outre-Manche, la gaminediscute avec toute l'effronteriequ'on lui connaît aujourd'hui.Dans un autre extrait probable-ment filmé le même jour, elledévoile sans complexe un souri-re édenté. Décidée à faire la joiede la Petite Souris, CaraDelevingne montre fièrementune de ses petites quenottesprête à tomber.

CCCC aaaa rrrr aaaa DDDD eeee llll eeee vvvv iiii nnnn gggg nnnn eeee eeee nnnn ffff aaaa nnnn tttt dddd iiii aaaa bbbb llll eeee mmmm eeee nnnn tttt aaaa dddd oooo rrrr aaaa bbbb llll eeee

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Le scandale du match CRBAF-ASKqui concerne directement l’USChaouia qui a goûté aux affres dupurgatoire à cause du nul concédé

par les gars d’Aïn Fekroun, continue à ali-menter la polémique avec de nouvellesrévélations fracassantes. En effet, l’atta-quant du CRBAF, Hicham Souakir, a jetéun véritable pavé dans la marre en décla-rant que les joueurs ont été contraints delever le pied par les supporteurs et laisserl’adversaire égaliser. Le joueur a avouéque la raison de l’irruption des fans sur lesstades et l’arrêt de jeu qui s’en est suivi estdue au fait que ces derniers ont demandé,tout simplement, aux joueurs de laisser lesKhroubis égaliser pour les sauver de la

descente, et dans le même temps enfon-cer les Chaouis, en raison d’un différendentre les deux formations qui remonte autemps ou les deux teams évoluaientensemble en Inter Régions. Il est clair queces déclarations de Souakir changenttoute la donne et montre qu’il y a eumagouille pour emmener l’USC à des-cendre comme l’avait déclaré, le prési-dent, Abdelmadjid Yahi, qui avait indiquéque les gars d’Aïn Fekroun ont tout faitpour sceller le sort de son équipe.Toutefois, la LFP ne voit pas les choses dela même manière, puisque le président,Mahfoud Kerbadj, estime que le matchCRBAF-ASK s’est déroulé dans desconditions réglementaires et que tout s’est

bien passé lors de cette rencontre.Kerbadj avoue aussi que les déclarationsde Souakir ne peuvent rien changer étantdonné qu’il n’évoque pas un cas de cor-ruption. Le patron de la Ligue a plutôtchargé le président de l’USC en avouantque ce dernier ne se devait pas de porterde tels jugements envers des respon-sables de la FAF et de la LFP et que celaest irresponsable de les accuser. C’estpour cela que Kerbadj compte le faire pas-ser par la commission de discipline pourapporter des précisions quant à ces décla-rations. On apprend à ce propos qu’il pas-sera devant la commission de disciplinelundi prochain.

Imad M.

SPORTS18 N° 1603 - Mercredi 11 mai 2016Les DEBATS

Affaire USC

Le président Yahi sera entendu

Plusieurs joueurs du Paradou ACsont convoités par des équipes de Ligue1 algérienne de football, dont l’ES Sétifqui s’apprête à disputer la phase depoules de la Ligue des championsd’Afrique, a-t-on appris auprès deKheireddine Zetchi, président du club deLigue deux. «Certains présidents declubs de Ligue 1 m’ont sollicité pourbénéficier des services d’un bon nombrede mes joueurs, mais pour l’heure rienn’a été encore fait», a déclaré Zetchi.L’ESS est notamment sur les traces dedeux éléments pacistes : Douadji etBenkhlifa. Le président sétifien HassanHamar compte même se déplacer àAlger dans les prochains jours pournégocier le transfert de ces deuxjoueurs, quitte à les avoir à titre de prêt.

«Une chose est sûre, deux éléments del’équipe seront prêtés, mais j’ai l’inten-tion de garder l’ossature de l’effectif afinde jouer la montée en Ligue 1 la saisonprochaine», a encore dit Zetchi.Douadji, ainsi que son coéquipierMouadane portent actuellement et à titrede prêt, les couleurs du DRBTadjenanet, nouveau promu en Ligue 1,une expérience que Zetchi a beaucoupvantée. «Les dirigeants du DRBT sesont montrés exemplaires avec nous. Ilsespèrent garder encore les deux joueurspour une autre saison, mais je n’ai enco-re pas tranché sur la question», a-t-ilexpliqué. Outre Douadji, Mouadane etBenkhelifa, le meilleur buteur du PACcette saison, Benayad est lui aussiconvoité par des équipes de l’élite, alors

que l’international olympique, Benghitest pressenti pour un transfert enEurope. Tous ces joueurs sont issus del’Académie de football du PAC créée en2007. Une Académie devenue un véri-table réservoir des sélections algé-riennes des jeunes catégories. La sélec-tion des moins de 20 ans compte dansses rangs huit joueurs du PAC, alors quecelle des moins de 17 ans en renferme6. Un autre produit de l’Académie duPAC, l’international «A» Bensebaini,porte cette saison, à titre de prêt, lescouleurs de Montpellier (Ligue 1,France). Il n’est pas à écarter de le voiratterrir dans un autre club de l’hexagone«au cas où Montpellier ne lève pas l’op-tion d’achat avant le 15 en cours», a pré-cisé Zetchi.

MC Alger

Dix joueurs en fin decontrat en juin prochain

Dix joueurs de l’effectif du MC Alger (Ligue 1 algériennede football), dont six titulaires, verront leur contrat expirer enjuin prochain, au moment où la direction n’a pas encore enta-mé les négociations pour les prolonger. Il s’agit du gardien debut Faouzi Chaouchi, des défenseurs Redouane Bachiri,Abderrahmane Hachoud, Ayoub Azzi, Sofiane Benbraham,Taoufik Zeghdane, ainsi que les milieux de terrain KarimHendou, Kacem Mehdi, Amir Karaoui, et Khaled Gourmi. Lemanager général du club Omar Ghrib, revenu aux affaires del’équipe, après une suspension de 27 mois, a déclaré qu’ilallait entamer les négociations avec les cadres à l’issue dumatch face au CS Constantine, prévu vendredi prochain austade Omar-Hamadi dans le cadre de la 28e journée duchampionnat. En cas de victoire, le Mouloudia va assurer sonmaintien parmi l’élite au moment où la saison a été sauvéepar une 8e coupe d’Algérie dans l’histoire du club. Le diri-geant du MCA, qui a reçu carte blanche de la part de l’action-naire majoritaire du club Sonatrach, aura du mal à convaincrecertains éléments de prolonger à l’image de Hachoud etKaraoui, très convoités avant même la fin de la compétition.En matière de recrutement, le club compte engager 5 joueursau maximum selon Ghrib, qui compte jouer les premiers rôlesla saison prochaine. Enfin, la barre technique devrait être diri-gée par Djamel Menad, sollicité avant la finale de la Couped’Algérie, mais qui n’a toujours pas été relancé.

Championnat du Portugal

Le titre s’éloigne pour et Slimani

Les chances de Sporting Lisbonne où évolue l’internatio-nal algérien, Islam Slimani, de décrocher le titre de championdu Portugal sont devenues très minimes après la victoire deBenfica sur le terrain de Maritimo (0-2), dimanche soir dans lecadre de la 33e journée. Grâce à cette victoire, Benficareprend son fauteuil de leader que cette formation a perdu laveille au profit des coéquipiers de Slimani, vainqueurs à domi-cile face au Vitoria Setubal (6-0). Disposant de deux pointsd’avance sur les voisins de Sporting, Benfica devrait décro-cher le titre lors de la réception de Nacional Madeira, où évo-lue l’international algérien Hichem Belkaroui, le week-end pro-chain au moment où son dauphin rendra visite à Braga dansle cadre de l’ultime journée de l’épreuve. Sporting, qui a long-temps occupé le poste de leader, devra regretter sa défaite àdomicile contre Benfica au cours de la phase retour, unedéfaite en passe de lui coûter le trophée du championnat.Même regret pour l’international algérien, Slimani, auteur de26 buts en championnat, mais qui lui sera difficile de rattraperle meilleur buteur de la ‘’Liga Nos’’, le Brésilien Jonas(Benfica) qui en compte 31.

Handisport/Paralympiques-22016(Goal-bball/préparation)

Les Algériennesterminent 10è

au tournoi de Malmo La sélection féminine algérienne de goal-ball a terminé à

la 10è place, au tournoi international de Malmo (Suède),auquel ont pris part seize (16) équipes, dont huit qualifiéesaux jeux Paralympiques de Rio (7-18 septembre 2016). Lesseize équipes ont été scindées en quatre groupes de quatre.Au premier tour, la sélection algérienne, dirigée par l’entraî-neur Mohamed Bettahrat, a évolué dans le groupe D, auxcôtés du Danemark, le Canada et la Russie (deux sélectionsqualifiées aux Paralympiques). Lors de ce premier tour, lesAlgériennes ont remporté deux succès devant la Russie (6-1) et le Danemark (12-7) contre une défaite face au Canada(5-6). A la faveur de ces résultats, l’équipe algérienne a par-tagé la 1re place avec la Russie et le Canada (6 points), maisavec un goal-average défavorable aux algériennes. Enmatchs de classement de la 9è à la 12è place du tournoi, lescoéquipières de Bakhta Benallou ont dominé la Grande-Bretagne (6-3) contre deux matchs nul face respectivementau Japon (2-2) et l’Ukraine (1-1), pour terminer second dugroupe, avec 5 points, derrière le Japon et devant la GrandeBretagne. Ce classement a permis aux Algériennes de seclasser en 10è position d’un tournoi d’»un très bon niveaucompétitif», selon l’entraîneur national Bettahrat. «Le rendez-vous de Malmo qui constituait le premier tournoi internationalpour la sélection algérienne, nous a permis de faire tournerl’effectif et essayer différentes formules de jeu avant d’enchoisir les plus adaptées aux dispositions technique et phy-sique de nos joueuses. C’était un bon test et on est satisfaitde la prestation de l’équipe, mais il y a des choses à parfai-re, à quatre mois des Paralympiques», a déclaré l’entraîneurnational.

Le Président de la Fédération inter-nationale de football (Fifa), Gianni

Infantino a, dans une lettre envoyée àla Fédération algérienne de football(FAF), félicité l’USM Alger pour sontitre de champion d’Algérie de Ligue 1Mobilis. «L’USM Alger a conquis le 30avril dernier son 7e titre de Championd’Algérie avec panache. C’est avecgrand plaisir que je leur adresse mesplus chaleureuses félicitations pourcet exploit» écrit le patron de la Fifadans sa lettre. «Ce nouveau titretémoigne de la persévérance detous. Mes félicitations s’adressentnaturellement à tous les joueurs, àl’entraîneur, à l’ensemble de l’enca-

drement technique et médicalé ainsiqu’à tous les supporters du club.»poursuit Infantino «Le football est unformidable vecteur d’espoir et d’émo-tions pour tous. Il est une école de viebasée sur le fair-play et je suis certainque chacun peut en bénéficier tant auniveau individuel que social. Si ceSport nous apprend à gagner, iI nousmontre aussi comment perdre avecdignité. Il enseigne le respect desLois du Jeu, mais aussi de l’adversai-re, des équipiers de l’arbitre et desspectateurs.» a t-il souligné Le foot-ball permet également de «bâtir unmeilleur avenir sur la base de valeurstelles que la discipline, le respect et la

solidarité de belles valeurs liées ànotre sport. Au nom de toute la famil-le du football, j’aimerais remercierI’USM Alger et votre associationnationale de nous aider à véhiculerce message positif « conclut GianniInfantino dans sa lettre de félicitation.L’USM Alger a officialisé son titre dechampion d’Algérie le 30 avril derniergrâce à son succès contre l’ASM Oran(3-0) en match comptant pour la 27ejournée du championnat d’Algérie deLigue 1 Mobilis. Les Usmistes (54points) comptent 14 points d’avancesur leurs poursuivants la JS Saoura etla JS Kabylie à trois journées de l’épi-logue.

Ligue 1 Mobilis

Infantino félicite l'USMA

Paradou AC

Zetchi ne bradera pas ses joueurs

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 6 °C

Max 21 °C

OranEnsoleilléMin 7 °C

Max 24 °C

AnnabaEnsoleilléMin 5 °C

Max 18 °C

Accidents de la circulation

38 morts en unesemaine

Trente-huit personnes ont été tuéeset 1 599 autres ont été blesséessuite à 1 249 accidents de la circula-tion survenus durant la période du1er au 7 mai au niveau national,indique hier un bilan de laProtection civile. Le bilan le pluslourd a été enregistré dans la wilayade Mostaganem avec cinq per-sonnes décédées et 46 autres bles-sées, dans 28 accidents de la route.Les éléments de la Protection civilesont, par ailleurs, intervenus pourl'extinction de 630 incendiesurbains, industriels et incendiesdivers et mené 4 724 opérationsdiverses dont l'assistance et lessecours aux personnes en danger,selon la même source. H. I.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Le tribunal correction-nel d'Oran a requisune peine de six ansde prison à l'en-

contre d'un détenteur d'uncabinet illégal de «médecinespirituelle» à Oran, pourescroquerie et atteinte à lapudeur. L'accusé qui préten-dait guérir par des potionsdes maladies psychiques

avait ouvert un cabinet àOran.

Le père d'une jeune fillede 20 ans, souffrant detroubles psychiques, ayantsuivi un spot publicitaire surce présumé charlatan sur unechaîne de télévision, l'acontacté et pris rendez-vous.

Intriguées la jeune fille etsa soeur qui l'a accompagnée

ont raconté, les circonstancesde la consultation leur parais-sant indécente, à leur mèrequi, à son tour avisa le pèrequi déposa une plainteauprès des services de la 6ème

Sûreté urbaine. Les policiers ont aussitôt

ouvert une enquête, qui adévoilé que le cabinet a étéagréé par les services ducommerce et de la santé sanss'assurer du statut juridiquedu propriétaire qui détenaitune carte d'artisan commeherboriste enregistrée auprèsde la Chambre d'artisanat etdes métiers.

Les enquêteurs ont égale-ment observé une affluencesur le cabinet de ce présuméguérisseur. Arrêté en octobredernier, il a nié, lors d'unepremière audience en pré-sence de la plaignante, lesaccusations portées contrelui.

L'enquête a permis dedécouvrir dans son cabinetplusieurs potions suspectesvendues jusqu'à 100 000 DAl'une. Le prix de la consulta-tion est fixé 20 000 DA, a-t-onindiqué. Le verdict dans cetteaffaire sera prononcé lundiprochain. H. G.

Bruxelles

Une semaine enhommage aux prisonniers

politiques sahraouis Une semaine en hommage aux prison-niers politiques sahraouis et à leurdétermination à se battre pour le droitet la justice est organisée depuis lundià l'Université libre de Bruxelles par lecomité belge de soutien au peuplesahraoui. Placée sous le thème«Sahara occidental, l'étincelle desPrintemps arabes», cette semaine aété inaugurée par une exposition pho-tos intitulée «Gdeim Izik, le campementde la dignité-série hommage», unreportage photo réalisé par le photo-graphe amateur Anthony Jean.Passionné de voyages et de photogra-phie, Anthony Jean, traverse, au débutdu Printemps arabe, le Sahara occi-dental, dernier colonie d'Afrique envoie de décolonisation. Fin 2010, il par-viendra à entrer à trois reprises clan-destinement dans le campement deGdeim Izik, à Laâyoune occupée où sedéroule la plus grande manifestationpacifique de l'histoire du peuple sah-raoui. Seuls témoins étrangers français desévénements avec sa collègue LiseTregloze, il témoignera avec son expo-sition pendant 2 ans partout en Francede tout ce qu'il a vu là-bas jusquedevant les Nations unies à New York. Ses photos, exposées lundi àBruxelles, montrent le campement deGdeim Izik érigé en octobre 2010 par lapopulation sahraouie pour demanderle respect de leurs droits sociaux etéconomiques dans le contexte juri-dique des territoires occupés duSahara occidental qui attendent unréférendum pour leur autodétermina-tion depuis 1991. Elles témoignentégalement de la détermination de lapopulation sahraouie à lutter jusqu'à lasatisfaction de ses revendications àl'image de cette photographie mon-trant le vent qui s'engouffre dans lestentes des Sahraouis testant leur résis-tance. «Les Sahraouis sont nés sousses tentes et elles sont solidementamarrées au désert tout comme lesfamilles qui y dorment sont rattachéesà leur terre», a écrit Anthony Jeandans sa légende accompagnant laphoto, regrettant, toutefois, que cestentes n'aient pas pu résister à l'assautdes forces armées marocaines 28jours après leurs installation. «Cette exposition est là pour rappelerun moment fort de la lutte du peuplesahraoui, qui devant la répression etdevant l'absence totale d'une réactionde la part de la communauté interna-tionale, a posé un acte de révolte denature forte», a indiqué le président dela Conférence européenne de coordi-nation et de soutien au peuple sah-raoui (Eucoco), Pierre Galand à l'inau-guration de la semaine en hommageaux prisonniers politiques sahraouis.«Cet acte, a-t-il poursuivi, était aussifort que ce qui a pu se produire dansles pays arabes pour exiger le respectde leurs droits fondamentaux, d'exis-ter, d'être entendu par la communautéinternationale. Nous sommes là pourparticiper à cet appel et de le faireentendre dans la capitale de l'Europe».Le 10 octobre 2011, une famille sah-raouie, excédée par le non-respect deses droits, s'installe dans le désert à15 km de Laâyoune, la capitale duSahara occidental. Une semaine plustard, ce sont 20 000 personnes répar-ties dans 8 000 tentes qui peuplerontce campement, symbole de la luttepacifique sahraouie en territoiresoccupés. Mais, il a été détruit brutale-ment par les forces d'ordre maro-caines qui ont fait endosser à 24 mili-tants pacifiques, revendiquant l'auto-détermination du peuple du Saharaoccidental la responsabilité du climatde violence dans lequel a été effectuéle démantèlement du camp. De lourdes peines, allant de la perpé-tuité à 30 ans d'emprisonnement ontété prononcées depuis par la justicemarocaine à l'encontre des militantssahraouis arrêtés. R. N.

Oran

Six ans de prison requis contreun «médecin spirituel»

GHIR HAK [email protected]

L e président Barack Obama se rendra àHiroshima - première ville détruite parune bombe nucléaire américaine - lors

de son prochain voyage au Japon, en mai, unepremière pour un président des Etats-Unis enexercice, a annoncé la Maison-Blanche hier.

«Le président va rendre une visite histo-rique à Hiroshima, avec le Premier ministreShinzo Abe, pour souligner son engagementdans la poursuite de la paix et de la sécuritédans un monde sans armes nucléaires», a indi-qué la Maison-Blanche.

Cela fait des mois que les rumeurs d'unevisite du président - et Prix Nobel de la paix -circulent au Japon et aux Etats-Unis et elless'étaient encore intensifiées il y a quelquessemaines lorsque le secrétaire d'Etat, JohnKerry, s'était rendu sur le site.

«Je n'oublierai jamais les images» expo-sées, qui «retournent l'estomac», avait confiéM. Kerry le 11 avril, après la visite du Musée dela ville martyre, qui offre un bouleversant témoi-

gnage de la fournaise nucléaire ayant dévastéHiroshima.

Le 6 août 1945 à 8h15, le bombardier amé-ricain Enola Gay a largué une bombe atomiquesur la ville. Au moins 140 000 personnes trou-vèrent la mort, sur le coup ou des suites desradiations et brûlures.

«Tout le monde devrait voir et ressentir lapuissance de ce mémorial», avait écrit lesecrétaire d'Etat sur le Livre d'or, laissant espé-rer une visite de M. Obama.

Les attaques sur Hiroshima, puis surNagasaki (74 000 morts) trois jours plus tard -un acte pour lequel les Etats-Unis ne se sontjamais excusés -, avaient précipité la capitula-tion du Japon et la fin de la Seconde Guerremondiale, le 15 août 1945.

Outre cette visite historique, M. Obama par-ticipera à une réunion du G-7 à Ise-Shima. Ilviendra du Vietnam, où il doit passer plusieursjours.

R. I.

Etats-UUnis - Japon

Obama en visite historique à Hiroshima

Bordj Badji Mokhtar

Une cache d'armements etde munitions découverte

Une cache contenant un important lotd'armements et de munitions a étédécouverte hier à Bordj Badji Mokhtar(wilaya d'Adrar), par un détachement del'Armée nationale populaire (ANP),indique un communiqué du ministère dela Défense nationale (MDN). «Dans lecadre de la sécurisation des frontières etde la lutte antiterroriste, et grâce à lapermanente vigilance des forces del'Armée nationale populaire, un détache-ment a découvert, le 10 mai 2016, àBordj Badji Mokhtar/6°RM, une cachecontenant un important lot d'armementset de munitions, suite à une patrouille dereconnaissance près des frontières suddu pays», précise-t-on de même source.En matière d'armements, cette opérationde qualité a permis de saisir «unerampe lance-missiles à 12 tubes (107millimètres), un missile BM-21, deuxfusils mitrailleurs de type FMPK, un fusilmitrailleur de type RPK, deux pistoletsmitrailleurs de type kalachnikov, et deuxfusils à répétition». Pour les munitions,elle a permis la saisie de «neuf obuspour mortier 120 millimètres, six obuspour canon 76 millimètres, 2 960 ballesde différents calibres, deux chargeurspour fusil mitrailleur de type RPK, troischargeurs pour pistolet mitrailleur detype kalachnikov, et 50 kilogrammes denitrate d'ammonium», conclut le MDN.

R. N.

«Panama Papers»

Les noms de clientsalgériens révélés

Le Consortium international des journa-listes d'investigation (Icij) a rendu publiclundi une fraction des 11,5 millions dedocuments en sa possession dans lecadre du scandale des «PanamaPapers». Parmi les 214 000 fichiers misen ligne figurent les noms de plusieursAlgériens détenteurs de sociétés off-shores domiciliées au Panama. Outreles noms déjà cités, on retrouve plu-sieurs noms parmi lesquels AmineZerhouni, fils de l'ex-ministre del'Intérieur Yazid Zerhouni. AmineZerhouni a, en effet, été actionnaire dela société offshore Carrant Plus Ltd,basée au Royaume-Uni et enregistréeaux îles Vierges britanniques entre 2007et 2010.Plus surprenant, l'on retrouveégalement le nom de la Banque exté-rieure d'Algérie en tant qu'actionnaire del' Algérien Saudi Leasing Ltd, sociétébasée en Tunisie et enregistrée aux îlesVierges britanniques. Par ailleurs, lesnoms de plusieurs Algériens action-naires dans des sociétés offshores sontégalement cités.