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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique Université Larbi Ben M'hidi - Oum El Bouaghi- Faculté des Lettres et des Langues Département de Français Option Didactique En vue de l'obtention du diplôme de Master Présenté par : Ounissi Imène Devant le jury : Examinatrice:Mme Daoudi Zineb Université Larbi Ben M’hidi OEB Présidente : Melle Khadidja Zammouchi Université Larbi Ben M’hidi OEB Encadreur : Mme Borhani Zineb Université Larbi Ben M’hidi OEB 2014/2015 Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la compréhension de l’oral « Cas des élèves de 1ère année moyenne »

Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

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Page 1: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

1

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

Scientifique

Université Larbi Ben M'hidi - Oum El Bouaghi-

Faculté des Lettres et des Langues

Département de Français

Option Didactique

En vue de l'obtention du diplôme de Master

Présenté par :

Ounissi Imène

Devant le jury :

Examinatrice:Mme Daoudi Zineb Université Larbi Ben M’hidi OEB

Présidente : Melle Khadidja Zammouchi Université Larbi Ben M’hidi OEB

Encadreur : Mme Borhani Zineb Université Larbi Ben M’hidi OEB

2014/2015

Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

compréhension de l’oral

« Cas des élèves de 1ère année moyenne »

Page 2: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

2

Dédicace

C’est avec beaucoup de joie et d’estime que je dédie ce modeste travail à : A La prunelle de mes yeux, ma chère mère et mon cher papa qui sont la

lumière de ma vie, à qui le mot merci ne pourra pas égaler leurs sacrifices et leur

ténacité de voir ma réussite.

«Je prie Dieu pour les protéger et les garde pour moi. »

A Mes frères Oussama et Haytham ainsi que mon beau-frère Islem,

A Celle que je trouve toujours à mes côtés, à ma sœur Noussa, et son mari

Hamza,

A celui que j’aime beaucoup et qui m’a soutenue tout au long de ce projet : mon

mari Zakaria, sans oublier mes beaux-parents que j’aime.

A mes belles-sœurs Soumia et Khawla

A mes chères amies « Rahma, Djazia, Rahma et Kanza».

Et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour

la réalisation de mon travail.

Page 3: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

3

Remerciements Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux qui avec

son pouvoir m’a porté aide pour réaliser mon travail.

Je tiens à remercier vivement ma directrice de recherche madame Borhani

Zeineb pour son appui, sa disponibilité, sa patience et sa valable orientation durant

toute la période du travail.

Mes remerciements vont ensuite aux membres de jury, qui acceptent

aujourd’hui de juger et d’examiner mon travail ainsi que tous mes professeurs, durant

le cursus de mes années, pour tout ce qu’ils m’ont offert comme savoir.

Je tiens enfin à exprimer ma gratitude à tous ceux qui me sont chers, à mon

père, à ma mère et à mon mari pour leur soutient permanent.

Page 4: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

4

TABLES DES MATIERES

Introduction générale ...................................................................................07

Première partie : la partie théorique………………………………………11

Chapitre I : Aspects définitoires de l’oral………………………………...12

Introduction………………………………………………………………… 13

1- Qu’est ce que l’oral ?................................................................................. 13

2- L’importance de l’oral………………………………...……………….…17

2-1- La place de l’oral dans les méthodologies d’enseignement ………...17

2-1-1- La méthodologie traditionnelle…………………………………17

2-1-2- La méthodologie naturelle…………………………………….. 18

2-1-3- La méthodologie directe………………………………………..19

2-1-4- La méthodologie audio-oral……………………………………20

2-1-5- La méthodologie audio-visuelle………………………………..20

2-1-6- La méthodologie communicative………………………………21

Conclusion………………………………………………………………….22

Chapitre II : Dimensions cognitives de la compréhension de l’oral……23

Introduction………………………………………………………………...24

1- Qu’est ce que comprendre ?...............................................................24

2- La compréhension de l’orale………………………………………..25

2-1- Les étapes de la compréhension de l’orale ……………………..27

a- La pré écoute……………………………………………………27

b- L’écoute………………………………………………………...28

c- L’après écoute…………………………………………...….… 29

Page 5: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

5

2-2- Les niveaux de la compréhension de l’oral…………………….29

2-2-1- La compréhension globale…………………………………29

2-2-2- La compréhension sélective ………………………………….29

2-2-3- La compréhension détaillée………………………………… .30

2-2-4- La compréhension implicite………………………………….30

2-3- Les stratégies d’écoute ……………………………………………30

a- écoute analytique………………………………………………….31

b- écoute synthétique ( globale)…………………………………….. 31

c- écoute perceptive………………………………………………... 31

e- écoute créatrice……………………………………………………31

2- Le document sonore…………………………………………………...32

2-1- Le choix de document sonore ……………………………………..32

2-2- Les caractéristiques du document sonore …………………………32

a- Le débit…………………………………………………………… 32

b- Les pauses et les hésitations……………………………………... 33

c- La prosodie ………………………………………………………..34

d- L’accentuation……………………………………………………..34

e- L’intonation ……………………………………………………….34

Conclusion……………………………………………………………….. 35

Deuxième partie : La partie pratique…………………………………. 36

CHAPITRE I : Le questionnaire…………………………………....... 37

1- Présentation de l’enquête……………………………………………. 38

1-1- L’objectif de l’enquête…………………………………………...38

1-2- Le public visé……………………………………………………..38

Page 6: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

6

1-3- Le lieu de l’enquête……………………………………………… 39

2- L’analyse des résultats ………………………………………………39

Conclusion………………………………………………………….....49

Chapitre II : L’introduction du document sonore en classe ………....50

1- L’objectif de l’enquête ………………………………………………51

2- Lieu de l’expérimentation ……………………………………………51

3- Présentation de classe…………………………………………………51

4- Description de corpus ………………………………………………...51

5- Le déroulement de l’activité………………………………………….. 52

6- L’analyse de question………………………………………………… 53

Conclusion générale ……………………………………………………..62

Références bibliographiques…………………………………………… 65

Annexes……………………………………………………………………70

Page 7: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

7

Introduction générale

Page 8: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

8

L’enseignement du français langue étrangère a pour but d’apprendre

aux élèves à bien communiquer. Pour atteindre cet objectif l’enseignant

doit faire acquérir aux élèves « les quatre compétences de communication à

savoir la capacité de comprendre un message oral et écrit et de s’exprimer à

l’oral et à l’écrit.»1.

Parmi les quatre compétences, nous constatons que la compréhension de

l’oral et la compréhension de l’écrit sont les savoirs faire qui présentent d’une

façon directe le niveau d’un apprenant d’une langue étrangère. De plus en plus,

nous prenons conscience de la nécessité de considérer la compréhension de

l’oral en tant qu’un élément permanent de l’apprentissage d’une langue vivante

Dans le développement de l’être humain, la langue orale est beaucoup

plus utilisée quotidiennement que la langue écrite. Chiss, Filliolet et

Maingueneau soulignent : « La parole est plus ancienne et plus répandue que

l’écriture (il y a des sociétés sans écriture, l’enfant apprend à parler avant

d’écrire) et les systèmes d’écriture connus sont manifestement fondes sur les

unités de la langue parlée. »2.

En fait, la compréhension est la première des capacités langagières et

sans elle il est impossible d’être opérationnel dans la langue étrangère, Coste

Daniel et Gallison Robbert la définissent comme «la compréhension est

l’opération mentale du décodage d’un message oral par un auditeur

(compréhension oral) ou d’un message écrit par un lecteur (compréhension

écrite). Cette opération nécessite la connaissance du code oral ou écrit d’une

langue (…) et s’inscrit dans un projet d’écoute/ de lecture»3.

Plusieurs recherches insistent sur l’intégration de la compréhension de

l’oral dans l’enseignement moyen pour permettre un apprentissage équilibré du

1 D ,Christelle, .La compréhension orale au collège www.cndp.fr/themadoc/anglais/doc/a_day.pdf.

2 Chiss, Filliolet, Maingueneau, Introduction a la linguistique francaise, Hachette,

Paris ,2001, p. 23. 3 Robbert Gallison et Daniel Coste, Dictionnaire de didactique des langues, Hachette 1976, P.110.

Page 9: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

9

français, c’est à dire développer les compétences de l’apprenant à l’oral

comme à l’écrit et surtout introduire le document sonore en réception orale.

Pour la majorité des élèves la compétence de la compréhension de l’oral

est la plus difficile à acquérir. « La compétence de l’oral est sans doute la plus

difficile à acquérir .Sa maîtrise est capitale, a quoi sert en effet de pouvoir

parler et se faire comprendre si l’on ne comprend pas l’autre»4 , cette phrase

insiste sur l’importance mais aussi sur les difficultés qu’implique l’acquisition

de la compétence de compréhension de l’oral. Yvonne Cossu précise que la

compréhension de l’oral « risque de présenter les plus grandes difficultés

puisque les différences d’articulation, d’accentuation, d’intonation entre les

deux langues s’ajoutent aux différences d’ordre syntaxique rendant plus

difficile la perception des sons et l’interprétation du message.»5. C’est donc

d’abord d’un problème de reconnaissance qu’il s’agit.

La capacité de comprendre un message ou la compréhension de l’oral est

classée, comme étant dans le programme de 1ère

année moyenne, la première

compétence que l’élève doit acquérir parce qu’elle lui permet d’apprendre la

langue. Pour cette raison, il faut sensibiliser l’apprenant à l’écoute des

documents authentiques variés avec plusieurs voix, des rythmes des intonations

et des accents différents pour éduquer l’écoute. « Introduire une pédagogie de

l'écoute pour apprivoiser l'oreille et favoriser le temps d'exposition à la langue

étrangère et aux différents types de discours sont nécessaires dès les débuts de

l'apprentissage même si l'accès au sens n'est que partiel »6, ce qui est absent

dans la majorité de nos écoles et plus spécialement dans notre classe de 1ère

année, il n’y a pas une pédagogie d’écoute, les apprenants éprouvent de grands

problèmes quand il s’agit de comprendre un message oral.

4 Sergio, Christelle, comment améliorer l’oral: compréhension et expression ( mémoire professionnel) Académie

de Montpellier,2001-2002 ,p.10 ( en ligne) : http://www.crdp-

montpellier.fr/ressources/memoires/memoires/2002/b/0/02b0082/02b0082.pdf Consulté le 23.02.2015. 5 Yvonne. Cossu, L’enseignement de l’anglais, Nathan Université, 1995,p.79.

6 GRUCA, I. Pédagogie de l’oral, expression et conseils : Travailler la compréhension orale.

http://www.rfi.fr/lffr/articles/075/article_613.asp consulté le 15.04.20015.

Page 10: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

10

Nous avons constaté qu’à travers les trois paliers (primaire - moyen et

secondaire), la compréhension de l'oral représente le point de départ des

apprentissages. Ceux -ci sont exprimés à travers des projets afin d'installer les

compétences fixées dans les programmes, Parmi ces compétences, citons celle

relative à la réception de l’oral, qui n'est pas facile à faire acquérir selon les

plaintes de beaucoup d'enseignants. Les apprenants de 1ére année moyenne,

viennent d'un autre palier (primaire) et parfois souffrent d'inadaptation et celui

revient au changement d'espace. Non loin de ce constat, apparaissent des

difficultés qui empêchent la compréhension d'un document sonore. Ceci nous

amène à nous interroger sur le non aboutissement de l'activité de

compréhension de l'oral en posant la question principale suivante:

Quelles sont les causes des difficultés de la compréhension de l’oral ?

Cette question, nous l'aborderons à travers deux questions partielles:

1 - Ces difficultés relèvent- elles du mode d'apprentissage ou du niveau des

apprenants?

2 -Les supports proposés, la formation des enseignants à l’utilisation des

documents sonores facilitent –ils aux enseignants la prise en charge de

l'activité en question?

La problématique formulée ci-dessus nous a orienté vers les hypothèses

de recherches suivantes :

1- Les difficultés rencontrées relèveraient d’une incapacité du repérage

sémantique des unités de la chaine parlée.

2- Une des causes qui freinent la compréhension de l’oral serait la mauvaise

gestion des ressources cognitives et des stratégies d’écoute.

3- Les supports proposés aux enseignants et leurs exploitations poseraient une

autre difficulté pour la bonne prise en charge de la compréhension de l’oral.

Notre objectif majeur est de donner la priorité à la compréhension du

message. Nous visons cependant deux points :

Page 11: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

11

Cerner les difficultés rencontrées par les élèves quand à la compréhension du

document sonore.

Déterminer les causes de ces difficultés.

Le travail que nous allons présenter sera organisé en deux parties, La

première partie est la partie théorique et la deuxième partie est la partie

pratique.

La partie théorique de notre recherche sera présentée dans les deux

premiers chapitres. Dans le premier chapitre nous allons essayer de définir la

notion de l’oral, son importance en FLE. Aussi, nous présentons l’oral dans les

différentes méthodes d’enseignement/apprentissage du FLE.

Le deuxième chapitre sera réservé à «la compréhension de l’oral», ou

nous allons définir la notion de compréhension de l’oral puis les étapes et les

niveaux de cette compétence, ensuite, nous allons étudier les stratégies

d’écoutes et enfin, pour achever ce chapitre, nous évoquerons le document

sonore et ses caractéristiques.

Dans la partie pratique également, nous avons organisé le travail en deux

chapitres, dans le premier nous allons essayer de connaître à partir d’un

questionnaire destiné aux enseignants leurs avis concernant l’activité de la

compréhension de l’oral et surtout pour essayer d’identifier si cette dernière est

utilisé avec un document sonore et quelles sont les causes des difficultés que

ce dernier les pose chez les apprenants.

Le deuxième sera destiné à l’utilisation du document sonore dans une

classe de 1ère

année moyenne pour pouvoir :

Cerner les difficultés qui empêchent les apprenants à la compréhension d’un

document sonore

Déterminer les causes de ces difficultés.

Page 12: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

12

Première partie

La partie théorique

Page 13: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

13

Chapitre I

Aspects définitoires de l’oral

Page 14: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

14

Introduction

Faire installer une compétence de communication orale représente un

souci chez les enseignants de français langue étrangère surtout au cycle moyen

prenant en charge les buts et les objectifs du programme.

Dans ce chapitre nous allons essayer tout d’abord de définir l’oral, Puis

nous allons tenter de parler de l’importance de ce dernier et enfin nous allons

tenter de donner un aperçu sur la place de l’oral dans les différentes

méthodologies d’enseignement/apprentissage.

1. Qu’est ce que l’oral ?

De nombreux chercheurs ont défini l’oral comme un moyen de

communication et un support qui permet le déroulement d’un échange dans

une société ou dans la classe entre les individus, et comme un moyen

d’expression de la pensée et des affects.

L’oral devient également un objet d’enseignement, Il ne s’agit pas alors

d’émettre des sons mais plutôt de préparer et d’organiser ses idées pour

participer à la construction du savoir en répondant aux questions du professeur,

en faisant un exposé …etc. Il est utilisé comme un moyen d’apprentissage et

de transmission de connaissances qui permet aux apprenants de s’exprimer

dans différents contextes « se définit comme l’un des deux canaux dont se

réalise l’enseignement de tout savoir»7.

Dans les différents dictionnaires que nous avons observés, nous

constatons qu’ils ont presque tous le même sens quant à la définition du mot

oral :

7 Jean DUBOIS et (al), Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, Larousse, France, 1994,p.336.

Page 15: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

15

Selon Le Robert Dictionnaire D’Aujourd’hui, l’oral est définit comme «opposé

à l’écrit, qui se fait, qui se transmet par la parole, qui est verbal.»8. Selon Le

Petit Larousse illustré, l’oral signifie «fait de vive voix, transmis par la voix

(par opposition à écrit). Témoignage orale. Tradition orale, qui appartient à la

langue parlée. »9. Le Dictionnaire Hachette encyclopédique définit l’oral

comme «transmis ou exprimé par la bouche, la voix (par opposition à écrit)

qui a rapport à la bouche»10

.

D’après le dictionnaire de linguistique, et des sciences de langage, l’oral

«est synonyme de la langue parlée ; cette dernière désigne plus précisément la

forme écrite de la langue prononcée à haute voix (lecture) »11

. Nous pouvons

dire que grâce à l’appareil phonatoire qu’on peut parler et produire des sons et

des mots, ce qui affirme que l’oral est une capacité qui aide l’être humain à

exploiter ses savoirs.

En didactique des langue, l’oral désigne « le domaine de l’enseignement

de la langue qui comporte l’enseignement de la spécificité de langue orale et

son apprentissage au moyen d’activités d’écoute et de production conduites à

partir de textes sonores, si possible authentiques.»12

.

Dans cette définition nous résumons que l’oral est l’application de deux

phénomènes qui sont l’écoute et la production de la parole.

Plusieurs didacticiens ont pris le souci de clarifier ce domaine afin de le

mieux comprendre :

8 Alain Ray, Le Robert Dictionnaire D’aujourd’hui, Canada, 1991,p.700.

9 le Petit Larousse ,1995,p,720. ( en ligne) : http://www.amazon.fr/PETIT-LAROUSSE-ILLUSTRE-1995-

Maubourguet/dp/203301195X. consulté le 24.05.2015. 10 Hachette, Dictionnaire HACHETTE encyclopédique, Paris, 1995,p.1346. 11

Ouldbenali.N ,compréhension et expression de l’oral en classe de première année de licence de

français,2006,p,12 (en ligne) : https://fr.scribd.com/doc/100325752/Memoire-master-en-didactique-FLE.

consulté le 16.04.2015. 12

Dictionnaire pratique de didactique du F.L.E, Jean-Pierre ROBERT, Ophrys, 2002, p.121.

Page 16: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

16

« L’oral est décrit comme le mode originel de communication […] L’oral

est la traduction de nos pensées et idées en paroles.»13

.

Pour Michèle Verdelhan-Bourgade : « Le langage oral est le socle sur

lequel vont se construire les autres connaissances : la culture scolaire, l’écrit,

les champs disciplinaires, les comportements »14

.

13

Claudine Garcia-Debanc et Sylvie Plane,Comment enseigner l’oral à l’école primaire ? Institut national de

recherche pédagogique,, Hatier ,2004,p.51. 14

Verdelhan- Bourgade, « Le français de scolarisation pour une didactique réaliste », Presses Universitaires de

France, 2002,p.12.

Page 17: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

17

Selon la définition de Jean Marc Coletta15

, l’oral c’est aussi l’interaction,

la conversation et le discours. Donc l’oral est un ensemble de plusieurs

composantes c’est pour cela nous empruntons cette définition sous forme d’un

schéma pour mieux la comprendre.

15

Coletta, Jean –Marc, l’oral c’est quoi ? Dans oser l’oral, cahiers pédagogiques ,no400,p38.

Agir par la parole

Reformuler

Argumenter

Une identité

Une pensée

Un savoir

L’oral c’est

Un discours

Des normes

Se soumettre à des règles

Au jugement des autres

Une conversation

Un dialogue

La formation des individus par la confrontation aux autres

Ecouter

Des partenaires

De communication

Linguistiques

Page 18: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

18

2. L’importance de l’oral en FLE

Plusieurs didacticiens affirment que l’oral en classe de FLE au collège

est considéré comme un moyen d’enseignement/apprentissage d’une langue

étrangère, et il doit être développé et valorisé en tant que pratique et moyen de

communication, il permet l’entrainement à reformuler et à réfléchir puisque la

connaissance est mieux organisée lorsqu’elle est exprimée oralement.

L’oral est considéré comme un outil au service de

l’enseignement/apprentissage qui facilite d’une part, à l’enseignant la

transmettre le message et d’autre part, à l’élève de construire ses savoirs, son

identité personnelle. Pour un apprenant l’oral est un moyen d’exposition de son

imagination, il est aussi un support de perception et d’apprentissage pour lui. A

travers l’oral l’enseignant est capable de vérifier et d’évaluer la compréhension

des élèves à travers la participation parce que l’élève au moment de

l’apprentissage oral a le droit à l’erreur et l’enseignant à son tour l’aide à

reformuler sa parole pour que l’idée ou la notion soit correcte.

2.1. L’oral dans les méthodes d’enseignement (un aperçu historique)

Depuis de longues années, beaucoup de méthodologies ont été utilisées

dans l’enseignement des langues et à travers le temps, ces méthodologies ont

changé mais aussi elles ont évolué. La place de l’oral est différente selon la

méthodologie utilisée.

2.1.1. La méthodologie traditionnelle

Méthode adoptée au 18ème

siècle et la moitié du 19ème

siècle. Appelée

méthodologie grammaire-traduction.

Elle se base sur la lecture et la traduction des textes littéraires en langue

française , ce qui plaçait l’oral au second plan. L’importance était donnée à la

langue soutenue des auteurs littéraires qu’à la langue orale de tous les jours.

Page 19: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

19

Au 18ème

siècle, l’apprentissage de la langue était des exercices de

traduction et on présentait sous forme des règles puis on les appliquant à des

cas selon des phrases et des exercices répétitifs

Au 19éme

siècle , les pratiques consistaient à découper en partie un texte

de la langue étrangère et à le traduire dans la langue maternelle. Dans cette

méthodologie, l’enseignant était le maitre, il dominait la classe, choisissait les

textes sans tenir compte de leur difficultés soit grammaticales ou lexicales.

L’interaction en classe avait comme outil la langue maternelle et ne se faisait

que dans une seule direction : de l’enseignant vers les élèves, il n y a pas lieu à

l’erreur ni à l’hésitation.

Donc avec cette méthodologie l’oral est relagué au second plan et la priorité est

accordée à l’écriture.

2.1.2. La méthodologie naturelle

Cette méthode est apparue à la fin du XIX siècle. C’est l’allemand

F.Gouin qui a été interrogé sur ce qui est la langue et sur le processus

d’apprentissage d’une langue qui a donné naissance à cette méthodologie.

A partir des méthodologies de F.Gouin , les méthodologies didactiques

vont s’appuie sur des théories psychologiques, linguistiques, et sociales qui

vont accorder l’importance à l’oral. Il assure que l’homme pour communiquer

avec les autres nécessite l’apprentissage des langues, c’est pour cela il faut

préconiser d’enseigner l’oral aussi bien que l’écrit, même si l’oral doit

toujours précéder l’écrit dans le processus d’enseignement /apprentissage. Pour

lui, la langue étant d’abord orale, l’oreille serait l’organe réceptif du langage et

l’apprenant devrait être placé en situation d’écoute prolongée en langue

étrangère.

Page 20: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

20

2.1.3. La méthodologie directe

Est apparue vers la fin du 19ème

siècle et le début de 20ème

siècle, elle est

considérée par C.Puren comme la première méthodologie destinée à

l’enseignement des langues vivantes. Dès la fin du 19ème

siècle les gens

avaient besoin d’un outil de communication pour développer les échanges

politiques, économiques et culturels. Cette méthodologie repose sur des

principes fondamentaux tels que :

-Elle éliminait la traduction et recourait exclusivement à l’oral, comme

l’indique R.Galisson,D.Coste : « Le professeur évite de faire appel à la

traduction, il suscite une activité de découverte chez l’élève en présentant la

nomenclature étrangère à partir des objets réels ou figurés »16

- Elle développe l’interaction maître-élève pour encourager l’apprenant à

prendre la parole facilement.

-Elle refusait tout recours à la langue maternelle et elle privilégiait la

pratique orale de la langue étrangère en classe où l’enseignant présente et

travaille directement son objet d’étude sans passer par la langue maternelle.

-L’utilisation de la langue orale sans passer par l’intermédiaire de sa forme

écrite.

- Elle accorde une importance à la prononciation.

- Considère la langue écrite comme un oral scripteur.

La méthodologie directe se base sur l’utilisation de la méthode orale, qui

consistait en la pratique orale de la langue en vue de la sortie du système

scolaire. Le passage à l’écrit restait au second plan.

16

Hachette, Dictionnaire de didactique des langues, 1976,p.54.

Page 21: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

21

2.1.4. La méthodologie audio-oral

L’audio-oral est née au cours de la guerre mondiale pour répondre aux

besoins de l’armée américaine de former des gens parlant une autre langue que

l’anglais, et considère que chaque langue a son propre système soit

phonologique, soit morphologique…

Elle réagit contre les méthodes directes, son but était que l’enseignant

doit obliger l’apprenant à communiquer en langue étrangère, et doit l’amener à

produire des comportements langagiers les plus proches possible de situations

réelles d’où l’utilisation des dialogues dont il ne faut s’exprimer que dans la

langue étrangère. C’est pour cela elle donne la priorité à l’oral et considère la

langue maternelle comme une source d’interférence lors de l’apprentissage de

la langue étrangère. L’apprentissage de la langue consistera à pratiquer la

langue sous sa forme orale (expression /compréhension) :

« Cette méthode donne la primauté à l’apprentissage de l’oral et relègue celui

de l’écrit loin dans l’apprentissage »17

.

2.1.5. La méthodologie audio-visuelle

Cette méthodologie s’est constituée en France à partir des années 50

P.Guberina de l’Université de Zagreb donne les premières formulations

théoriques de la méthode SGAV (structuro-global audio-visuel ) où il présente

la langue comme« Un instrument de communication dont l’apprentissage doit

porter sur la compréhension du sens global de la structure, les éléments

« audio » et « visuel » facilitant cet apprentissage. »18

.

La SGAV dominante dans les années 60 et 70 autour de l’intégration de

l’image et le son dans le processus d’enseignement /apprentissage d’une

17

CORNAIRE Claudette / GERMAIN Claude, « La compréhension orale », Clé International, 1998,p.18. 18

Evelyne BERARI, L’approche communicative : théorie et pratique, Clé international, 1991,p.14.

Page 22: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

22

langue étrangère. Donc un support sonore constitue à partir d’enregistrement

magnétique et un support visuel constitue à partir des images.

Parmi les principes fondamentaux de cette méthodologie :

-la priorité est accordée à l’oral.

-elle refuse le passage par la langue maternelle comme moyen d’accès au

sens.

-l’utilisation de l’image et l’enregistrement sonore comme moyen de la

compréhension de l’oral.

-combinaison de l’image et du son comme représentation audio-visuel pour

développer la compréhension de l’oral.

L’audio-visuel concentre sur l’utilisation des langues d’apprentissage qui

passerait par l’oreille et la vue et le support audio-visuel qui facilite à

l’apprenant à s’exploiter oralement en classe.

Malgré son succès, la méthode audio-visuelle a été critiquée sur plusieurs

aspects comme « le type de langue, mais surtout les caractéristiques de la

communication proposée dans les dialogues sont très éloignées de la réalité, et

le décalage entre la méthode et le contact direct avec la langue étrangère peut

être très déroutant pour l’élève »19

.

2.1.6. La méthodologie communicative

Datant des années 1980 á nos jours, la méthode communicative a réalisé

de profondes modifications par rapport aux pratiques précédentes. Elle est née

d’un croisement de facteurs politiques et de nouvelles théories de référence.

19 Evelyne BERARI, L’approche communicative : théorie et pratique, Clé international, 1991,p.14.

Page 23: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

23

Elle a mis l’accent sur la communication en faisant référence à la

communication pratique et affective. La méthode communicative a pour

objectif essentiel d’apprendre à communiquer en langue étrangère. Dans la

méthode communicative, les quatre habiletés peuvent être développées puisque

tout dépend des besoins langagiers des apprenants. La langue est conçue

comme un instrument de communication ou d’interaction sociale. Les aspects

linguistiques (sons, structures, lexique, etc.) constituent la compétence

grammaticale qui ne serait en réalité qu’une des composantes d’une

compétence plus globale: la compétence de communication, selon les besoins

des apprenants. Dans la méthodologie communicative, la prise de parole est

libre et spontanée parmi les élèves permettant ainsi aux apprenants de mettre

en pratique la langue. L’oral occupe une place de choix.

Conclusion

A partir de ce premier chapitre, nous avons conclus que l’oral est un

moyen de communication très important dans l’enseignement /apprentissage

du français langue étrangère (F.L.E), et il est le support de tous les échanges

qui se déroulent dans la classe, c’est pour cela l’élève doit le maîtriser surtout

dans le contexte scolaire.

Nous avons vu aussi que l’oral a occupé une place importante dans les

méthodologies d’enseignement.

Page 24: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

24

CHAPITRE II

Dimensions cognitives de la compréhension

de l’oral

Page 25: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

25

Introduction

L’enseignement /apprentissage du français langue étrangère a pour

objectif d’apprendre aux élèves à communiquer, et pour arriver à cet objectif,

l’enseignant doit faire acquérir aux élèves les quatre compétences de

communication, à savoir la capacité de comprendre un message oral et écrit et

de s’exprimer à l’oral et à l’écrit.

La compréhension de l’oral est donc une des activités qui permettent aux

élèves d’apprendre la langue.

Dans ce chapitre, nous allons essayer en premier lieu de définir le

verbe «comprendre » pour faciliter aux mieux la définition de la

compréhension de l’oral, en présentant ses niveaux, et ses étapes et en second

lieu nous allons tenter d’éclairer les stratégies d’écoutes ainsi que le document

sonore et ses caractéristiques.

1. Qu’est ce que comprendre ?

Le verbe comprendre vient du latin qui signifie «embrasser», «mettre

ensemble», «assembler»20

.

Ce terme recouvre la capacité d’accéder au sens fondamental d’un

énoncé, qu’il soit lu ou écouté. Cela veut dire que l’acquisition de la

compétence de compréhension passe par un travail sur le contenu et non sur

des mots ou des phrases isolées.

D’un point de vue pédagogique, le Dictionnaire actuel de l’Education

définit la compréhension comme : «un exercice où l’on propose à l’élève de

lire ou d’écouter un texte plus ou moins long et on lui demande en suite de

répondre à une série de questions visant à vérifier sa compréhension du

20

Hogrebe.www.pédagogie.ac-nantes.fr, consulté le 23.05.2015.

Page 26: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

26

message, compte tenu du discours retenu et les objectifs dont on veut mesurer

l’atteinte »21

.

A partir de cette dernière définition, nous pouvons résumer que la

compréhension est le résultat d’un ou d’une série d’exercices ; c’est un outil

qui teste le niveau des apprenants dans un domaine bien déterminé.

Or, d’un point de vue psychologique, la compréhension est une démarche

consciente et volontaire entreprise par l’apprenant et qui nécessite la maîtrise

de certaines connaissances linguistiques, sémantiques et culturelles.

« Comprendre consiste à intégrer une connaissance nouvelle aux

connaissances existantes en s’appuyant sur les paroles ou le texte»22

,et il

ajoute aussi que la compréhension est un savoir faire langagier qui a été

considéré comme un acte passif dans la didactique des langues étrangère où la

tradition voulait qu’on assimile réceptif à passif. En somme, l’acte de

compréhension est le résultat d’une suite d’opération cognitive par lesquelles

le sujet parvient à produire de la signification.

1.2. La compréhension de l’oral

La compréhension de l’oral est une activité fondamentale de la

communication dans l’acquisition d’une langue étrangère, celui-ci est

considéré comme un objectif d’apprentissage et elle est placée comme la

première compétence à développer quand on apprend une langue vivante

étrangère. Selon les didacticiens, Cette compétence est l’une des activités qui

permettent aux élèves d’apprendre la langue c’est pour cela elle est placée

avant celle de l’écrit parce qu’un enfant apprend à parler avant d’apprendre à

écrire ,comme ,Chiss, Filliolet et Maingueneau soulignent : « La parole est

plus ancienne et plus répandue que l’écriture (il y a des sociétés sans écriture,

21

Le Dictionnaire actuel de l’Education, Le Gendre, 1993. 22

Poussard,Cécile.(2000). La compréhension de l’anglais oral et les technologies éducatives. Thèse de doctorat, Université Paris 7. 329 (En ligne). URL : http://didatic net/article,php3 ?id_article =13, consulter le 12.05.2015.

Page 27: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

27

l’enfant apprend a parler avant d’écrire) et les systèmes d’écriture connus

sont manifestement fondes sur les unités de la langue parlée. »23

.

En effet, Gallison Robbert et Coste Daniel définissent la compréhension

de l’oral comme « opération mentale, résultat du décodage d’un message qui

permet (…) à un auditeur de saisir la signification que recouvrent des

signifiants sonores.»24

. Aussi Ducrot-Sylla et Jean Michel ajoutent que

«compétence qui vise à faire acquérir progressivement à l’apprenant des

stratégies d’écriture premièrement et de compréhension d’énoncé à l’oral

deuxièmement. Il ne s’agit pas d’essayer de tout faire comprendre aux

apprenants qui ont tendance à demander une définition pour chaque mot.

L’objet est exactement inverse. Il est question au contraire de former nos

auditeurs à devenir plus sûrs d’eux, plus autonomes progressivement. »25

.

Par ailleurs, cette compétence n’est pas seulement une simple activité de

réception d’un message à décoder, elle nécessite la connaissance du système

phonologique et la reconnaissance de la signification d’un discours

« comprendre n’est pas une simple activité de réception : la compréhension

de l’oral suppose la connaissance du système phonologique, la valeur

fonctionnelle et sémantique des structures linguistiques véhiculés , mais aussi

la connaissance des règles socioculturelles de la communauté dans la quelle

s’effectue la communication sans oublier les facteurs extralinguistiques

comme les gestes ou les mimiques. La compétence de la compréhension de

l’oral est donc, et de loin, la plus difficile à acquérir, mais la plus

indispensable » 26

. Aussi Yvonne Cossu définit cette compétence en tant qu’ «

23 CHISS, FILLIOLET, MAINGUENEAU, Introduction a la linguistique francaise, Hachette,

Paris,2001,p. 23. 24

Robbert Gallison et Daniel Coste, Dictionnaire de didactique des langues, Hachette 1976, P.110. 25

Bouchamal Farlek, L’ENSEIGNEMENT DE L’ORAL DANS DES CENTRES EXTRASCOLAIRES,(mémoire de magister),2007,p,35.( en ligne) : http://bu.umc.edu.dz/theses/francais/BOU958.pdf. consulté le 28.03.2015. 26

CUQ. J-P, GRUCA. I, Cours de didactique du français langue étrangère et seconde, Presses Universitaires de

Grenoble, France, 2005,p.25.

Page 28: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

28

une capacité de réception qui consiste à décoder un message dont les

caractéristiques, dans une communication de la vie courante, selon la fugacité,

la rapidité, les parasites.»27

.

Cette compétence passe par l’écoute, qui est selon Garcia et Jambin

(2009) « Le domaine qui désoriente la plus les élèves (hors du champ de leur

pratique quotidienne) ; le plus paradoxal des domaines d’activités langagière,

il est souvent le plus difficile alors même que l’expression orale est perçue a

priori comme telle (…) une terra incognita. »28

,donc elle vise à créer chez

l’élève une stratégie d’écoute pour apprivoiser l’oreille et favoriser le temps

d’exposition à la langue étrangère, c’est pour cela il faut pratiquer les écoutes

en classe c'est-à-dire concentrer l’attention sur ce qu’on entend pour

déterminer les mots et le sens de paroles. L’enseignant doit adapter le support

sonore au niveau de ces différents apprenants.

1.2.1. Les étapes de la compréhension de l’oral

Lors d’une activité de compréhension de l’oral, l’enseignant doit suivre

des étapes qui sont très importantes pour faciliter l’acquisition chez les

apprenants. Les didacticiens (Rost,1990,Mendelsohn) proposent

habituellement une démarche de trois temps : la pré-écoute, la deuxième

l’écoute et la dernière l’après écoute.

a. la pré-écoute

Cette étape est le premier pas vers la compréhension du message. C’est

la préparation à l’écoute, il s’agit de donner des activités aux élèves pour les

préparer à bien comprendre le document.

27

Yvonne. Cossu, L’enseignement de l’anglais, Nathan Université, 1995,p.78. 28

Cité par, Bensemicha Chahira, la compréhension de l’oral au collège( mémoire de magistèr),2011,p.16. (en ligne) : http://www.univ-oran.dz/theses/document/TH4075.pdf consulté le 14.05.2015.

Page 29: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

29

Dans cette phase l’enseignant prépare les élèves à recevoir le contenu « le

professeur devra s’assurer que l’apprenant a quelques connaissances sur le

sujet et, si tel n’était pas le cas, il s’agirait alors de lui en fournir ou de lui

demander d’aller se renseigner sur la question.»29

. Durant cette étape le

maître créé des attentes chez les élèves et aussi vérifie leurs vocabulaire afin

d’anticiper le contenu et de comprendre ce qu’ils vont entendre, ensuite,

l’enseignant explique aux apprenants la tâche qu’ils auront à accomplir soit

pendant l’écoute, soit après l’écoute. Comme le souligne Cornaire : « pour

accomplir la tâche attendue il est également indispensable que les apprenants

connaissent la valeur d’expression introductive…»30

.

b. l’écoute

Est l’étape où l’élève essaye de dégager le sens général du texte écouté

en s’appuyant sur les indices linguistiques et non linguistiques. Dans cette

étape l’élève doit écouter le document sonore trois fois et après chaque écoute,

il doit faire des activités données par l’enseignant pour vérifier l’hypothèse

qu’il avait proposée dans la phase de la pré-écoute, par exemple la première

écoute, écoute globale accompagnée d’une consigne, elle est concentré sur la

compréhension de la situation de communication pour que l’apprenant soit

capable de comprendre le cadre du texte , la deuxième écoute qui s’appelle

l’écoute détaillée c’est la plus affinée( partielle). Cette dernière est

accompagnée d’une grille préalablement préparée (niveau pré pédagogique) et

distribuée aux élèves lors de la séance. Elle correspond à la compréhension des

détails et permet de vérifier les informations retenues et éventuellement de les

compléter.

La troisième écoute peut aider les élèves à réaliser des activités complexes.

29 C.Cornaire, La compréhension orale, Clé International, Paris, 1998,p.159. 30

Ibid.

Page 30: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

30

c. l’après écoute

C’est l’étape de réinvestissement de ce que l’élève a recueilli lors de

l’écoute. Au cours de cette étape les élèves sont invités à s’interroger sur la

validité de ses hypothèses initiales. Ils partagent autant de ce qu’ils ont

compris que les stratégies qu’ils ont utilisées, c’est la phase où ils partagent

leurs impression et expriment leurs sentiments.

La variante est essentiellement la même activité mais les moyens de

réalisation peuvent varier.

1.2.2. Les niveaux de la compréhension de l’oral

Afin de travailler la compréhension de l’oral avec un document sonore

et assurer l’apprentissage de ce dernier, il faut saisir les quatre niveaux de cette

compétence.

1. La compréhension globale

Ce niveau de compréhension permet de vérifier si l’élève a compris le

sens général du document sonore. Elle est considérée comme la première

approche du texte. Dans cette compréhension globale, l’enseignant demande

aux élèves après une ou deux écoutes de répondre à plusieurs questions telles

que « à qui, de quoi, comment, pourquoi ?». Ces diverses questions permettent

de vérifier les éléments essentiels à l’identification et à la compréhension

globale du document. Au cours de la compréhension globale, le plus grand

nombre d’élèves peut énoncer ce qu’ils ont compris.

2. La compréhension sélective

Dans cette compréhension l’enseignant se focalise seulement sur certains

éléments qui permettent d’étudier le document sonore, ils sont sélectionnés à

partir du thème, des champs lexicaux… pour informer l’élève et leur expliquer

sur quoi on veut évaluer la compétence de compréhension.

Page 31: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

31

3. La compréhension détaillée

L’enseignant lors de cette étape, aborde de manière plus exhaustive le

document sonore. Il s’agit de relever l’ensemble des éléments qui composent le

document. Les élèves, par le biais de questions doivent restituer l’ensemble du

document audio ou ils doivent montrer qu’ils ont compris le message de

manière plus approfondie. Pour cela l’enseignant fait un découpage du

message et les élèves l’écoutent par unités de sens et ils essayent en travaillant

tous ensemble de restituer le sens du document.

4. La compréhension de l’implicite

C’est le niveau le plus approfondi de la compréhension de l’oral. Dans

cette compréhension l’enseignant a le but de faire découvrir aux élèves le sens

le plus profond du document, vise la compréhension du sens réel des mots.

L’élève est amené à découvrir les paroles non-disent. C’est une étape très

importante surtout pour l’élève.

1.2.3. Les stratégies d’écoute

L’entrainement systématique à la compréhension de l’oral est nécessaire

pour l’acquisition progressive de stratégies d’écoute. Il doit faire l’objet d’un

travail régulier, ordonné et actif à partir de documents sonores variés, de

complexité et de durée progressives. Cet entrainement vise à assurer la

compréhension de ces documents à travers d’un certain nombre d’activités.

Dans l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère, la stratégie

est « une démarche consciente mise en œuvre par l’apprenant pour faciliter

l’acquisition, l’entreposage et la récupération ou la reconstruction de

l’information »31

. Alors, tant que l’acquisition d’une langue étrangère exige

l’habileté à l’oral, il est indispensable de mettre l’accent sur l’activité de

31 C.Cornaire, La compréhension orale, Clé International, Paris, 1998,p.54.

Page 32: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

32

l’écoute et faire savoir à l’élève ce qu’il faut faire pour comprendre et répondre

à comment et pourquoi faire en suivant les stratégies suivantes :

a. écoute analytique

Cette écoute nécessite que l’apprenant soit prévenant à la parole orale

quelque soit dite ou lue. Elle consiste à remarquer les détails et à les arranger

pour arriver à une synthèse.

b. écoute synthétique (globale)

Cette écoute suit l’écoute analytique, elle suppose à rassembler les détails

pour arriver à une vue ensemble ou à une idée principale. Ce type d’écoute est

très nécessaire pour arriver à un raisonnement par induction.

c .écoute critique

Elle consiste à comparer, à juger et à distinguer l’imaginaire et le réel, le

vrai et le faux en établissant des évaluations.

d. écoute perceptive

Cette écoute se concentre sur le registre de la voix et les formes

expressives qui relèvent des aspects de la personnalité, elle sensibilise les

apprenants et leur sert comme un bon prétexte pour passer de l’écoute à la

production et pour travailler les articulations phonétiques.

e. écoute créatrice

Cette écoute permet à l’apprenant de réagir devant un problème

quelconque par l’utilisation des éléments entendus et interprété. Ainsi il osera

proposer une solution.

Page 33: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

33

En somme, grâce à ces stratégies d’écoute, l’élève développera ses

compétences de compréhension orale et sera capable d’aborder l’information et

de découvrir son propre fonctionnement intellectuel.

2. Le document sonore

2.1. Le choix de document sonore en compréhension de l’oral

Il est nécessaire de choisir un document qui contient des phrases

simples, courtes, et connues avec un vocabulaire facile et familier pour que le

texte écouté soit à la porté de l’apprenant, comme l’affirme Brown «il est plus

facile de comprendre n’importe quel type de texte s’il présente un nombre

limité de personnages ou d’objet clairement distincts, un lieu de façon simple

et bien déterminé, un ordre chronologique des événements bien respecté et des

liens logiques entre les énoncés.»32

.

Il s’agit de sélectionner un document sonore en fonction des critères

suivants :

Le thème, le discours à étudier,

Le niveau de langue à appréhender,

Les prés requis des apprenants.

2.2. Les caractéristiques de document sonore

a. Le débit

Le débit d’un document sonore joue un rôle très important dans la

compréhension de l’oral. Charles et Williame le définissent comme « la vitesse

à laquelle l’orateur parle. »33

.

Donc le débit c’est la vitesse utilisée pour dire un énoncé, ou la vitesse

d’articulation, c'est-à-dire le nombre de syllabes articulées dans une seconde.

32

C.Cornaire, La compréhension orale, Clé International, Paris, 1998,p.127. 33

Charles,R.Williame,C,la communication orale,Paris,1997 ,p.04. (en ligne) : http://livre.fnac.com/a2667096/Rene-Charles-La-communication-orale. consulté le 11.02.2015.

Page 34: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

34

En ce sens que les élèves ne pourront comprendre le document enregistré si la

vitesse est normale.

Les chercheurs ont insisté sur le fait que la compréhension diminue

progressivement à mesure que la vitesse augmente. Quand le débit est plus

lent, il permet d’améliorer la compréhension de l’oral mais cela ne signifie pas

de ralentir le débit des documents pour aider les apprenants à comprendre,

mais il est préférable de faire réécouter le document aux apprenants pour qu’ils

s’habituent à la vitesse des énoncés. C’est pour cela il faut que l’enseignant

choisisse les documents selon les niveaux et les besoins de ses apprenants.

b. Les pauses et les hésitations

La pause c’est comme une suspension de la parole ou un arrêt définitif,

qui marque la fin d’un groupe rythmique.

Selon BOOMER, nous distinguons deux sortes de pause : « les pauses

Silencieuses, dans lesquelles toutes productions vocales s’interrompt, à

l’exception éventuellement de bruits respiratoires, et les pauses remplies ou

sonores, constituées d’un item quasi-lexical (euh en français, er/erm en

anglais)»34

.

Les pauses faciliteront la compréhension, en ménageant du temps pour

le traitement de l’information et en permettant de regrouper les unités en

constituants.

D’après une recherche menée au prés des étudiants syriens, les résultats

ont affirmé que les pauses ont un effet positif sur l’activité de la

compréhension de l’oral, elles sont considérées comme une aide précieuse

pour l’apprenant pour qu’il soit possible de comprendre les énoncés.

34 CAMPIONE E et VERONIS J, Pause et hésitation en français spontané,www.up.univmrs.

fr/veronis/pdf/2004-Campione-JEP.pdf

Page 35: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

35

c. La prosodie

C’est l’étude de phénomène qui particulier de la phonétique, elle permet

de véhiculer l’information liées au sens. Gezundhajt nous donne la définition

suivante : la prosodie est : « l’étude des phénomènes de l’accentuation et de

l’intonation (variation de hauteur, de durée et d’intensité) permettant de

véhiculé de l’information liée au sens telle que la mise en relief, mais aussi

l’assertion, l’interrogation, l’injonction, l’exclamation. »35

.

d. L’accentuation

Accentuer une syllabe, c’est une manière de répartir les accents, de placer

les signes graphiques, et de souligner quelque chose en relief, c’est insister sur

une syllabe, sur un mot. Elle consiste en la mise en valeur d’une syllabe, cette

mise en valeur résulte en une augmentation de la longueur (la durée du son) et

de l’intensité de la syllabe.

La perception de l’accent est un facteur important qui favorise une entrée

rapide et efficace dans le texte. Cependant, lorsque l’accent est mal placé, la

compréhension en est directement affectée. Ainsi, après l’écoute d’un mot mal

accentué par un locuteur étranger, l’auditeur éprouvera de la difficulté à

reconnaître le terme immédiatement. Il aura besoin d’un temps supplémentaire

de réflexion et devra faire appel en cas d’échec à d’autres stratégies.

e. L’intonation

Il est très important de donner une définition du rythme dans la parole

avant de définir l’intonation, donc le rythme est définit comme : «le fruit d’un

regroupement de formes sonores auxquelles on donne à la fois une unité et un

relief : l’unité est donnée par la mélodie de l’intonation, et le relief est marqué

par des augmentations de l’intensité ou de la hauteur dues à l’accent. »36

.

35 GEZUNDHAJT, H. la prosodie : http://www.linguistes.com/phonetique/prosodie.html consulté le

22.04.2015. 36 Aouina Mounira, L’enseignement/apprentissage de la compréhension orale Par le biais d'un document sonore

Cas des apprenants de 1ère année CEM Myziada -M'sila( mémoire de magister),Université de Batna,2007-

2008,p.48.

Page 36: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

36

L’intonation est une structure mélodique des textes en groupe rythmique

qui se termine par une accentuation suivie d’une courte pause. BARRY ajoute

que les suprasegmentaux (intonations, variations mélodiques) permettent aux

auditeurs de savoir les voix et facilitent l’identification du message.

Conclusion

Dans ce deuxième chapitre, nous avons vu que la compréhension de

l’oral est l’une des compétences essentielles dans l’enseignement

/apprentissage d’une langue étrangère. Cette activité passe par l’écoute qui est

considéré comme un processus actif du traitement de l’information ; il permet

à l’élève de mémoriser, décoder, construire et reconstruire le message oral.

La compréhension de l’oral permet à l’élève d’une part, s’entraîner à

écouter et s’habituer à la diversité des voix, des accents, des intonations, et des

débits qui caractérise le document sonore, et d’autre part, à apprendre à utiliser

les stratégies d’écoute qui le rendent plus autonome lors de l’écoute et être sur

de lui-même.

Page 37: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

37

Deuxième partie

La partie pratique

Page 38: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

38

CHAPITRE I

Le questionnaire

Page 39: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

39

Ce premier chapitre consacré à l’analyse d’un questionnaire destiné aux

enseignants de divers collèges, pour pouvoir arriver à notre objectif de

recherche.

1. Présentation de l’enquête

Nous avons jugé bon d’avoir recours au questionnaire afin d’étayer notre

recherche. Cet outil méthodologique nous semble le plus approprié, et un

moyen très efficace de collecte d’informations. Le questionnaire nous permet

d’approcher les enseignants sans influencer ni interférer dans leurs choix. Il

nous permet de connaitre leurs points de vue sans pour autant fausser leurs

réponses.

1.1. Objectif de l’enquête

L’objectif de ce questionnaire est purement didactique, nous voulons

connaître comment les enseignants font l’activité de la compréhension de

l’oral dans leurs classe de français langue étrangère F.L.E. Aussi pour avoir les

avis des enseignants du français concernant cette activité et surtout pour

essayer d’identifier, si cette dernière est utilisée avec un document sonore et si

ce dernier pose des difficultés aux apprenants.

Nous pouvons savoir toutes les réponses de nos questions à partir de

vingt enseignants questionnés du différent âge et expériences professionnelles.

1.2. Le public visé

Notre enquête a été menée avec les enseignants de FLE de la

circonscription d’Ain El Beida au niveau de collège, nous avons distribué le

questionnaire aux dix-huit enseignants de divers collèges.

Page 40: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

40

1.3. Le lieu de l’enquête

Notre champ d’enquête se fait dans la daïra d’Ain El Beida à la

circonscription de la Wilaya d’Oum El Bouaghi., dans cinq collèges (Fadhli

Lakhdar, Kouadriya Rbeiai, Maziani Rbiai, Kouchari Bachir, Ibn-Sina).

2. Analyse des résultats

Le questionnaire adressé aux enseignants comporte huit (08) questions

concernant l’activité de la compréhension de l’oral avec un document sonore

dans l'enseignement/apprentissage de FLE. Nous avons obtenus les résultats

suivants:

1. Le sexe

Tableau :

Le sexe Le nombre Le pourcentage

Féminin 14 70%

Masculin 06 30%

Présentation de résultat

Ce tableau indique que notre population est composée de 14

enseignantes, et 06 enseignants. Ce que nous fait un pourcentage de 70% de

féminin et un pourcentage masculin de 30%.

2. L’expérience

Tableau :

Réponses Le nombre Le pourcentage

Moins de 15ans 11 55%

Plus de 15 ans 09 45%

Page 41: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

41

Présentation de résultat

De la lecture de ce tableau nous constatons que parmi ces enseignants 09

ont plus de 15 ans pour un pourcentage de 45% et 11 de moins de 15 ans

d’expérience pour un pourcentage de 55%.

3. Les questions

Question n°1 : Selon vous, l’oral peut- il être un moyen efficace pour

apprendre le français ?

Commentaire

Nous constatons que la majorité des enseignants (80%) considèrent l’oral

comme un bon moyen pour apprendre une langue étrangère qu’ici dans notre

cas est le français langue étrangère (F.L.E).

L’enfant apprend d’abord à parler puis il apprend à lire et à écrire. Donc

ces enseignants considèrent l’oral comme un moyen important dans la

communication parce qu’il est: « Un moyen qui permet l’interaction entre

maître- élève.» (Enseignant n01), « permet l’échange entre les individus.»

L’oral peut –il être un moyen efficace pour apprendre le français ?

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

OUI

NON

Page 42: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

42

(Enseignant n02), « considéré comme un moyen indispensable dans

l’apprentissage de F.L.E.» (Enseignant no19), « la base de tout apprentissage.»

(Enseignant no13).

Seulement 04 enseignants interrogés (20%) ne sont pas d’accord, Parmi

les quatre enseignants, deux considèrent que le meilleur moyen pour apprendre

une langue étrangère c’est l’écrit, ils déclarent que l’écrit : « est un bon moyen

pour l’apprentissage d’une langue étrangère.» (Enseignant no3), le 2

ème

enseignant considère l’écrit comme « moyen qui permet à l’enseignant

d’évaluer l’élève.» (Enseignant no5) mais ce qui concerne les deux autres

enseignants, ils ont pensé que l’oral et l’écrit sont des moyens importants pour

l’apprentissage et pas l’oral seulement« pour moi l’écrit et l’oral sont des

moyens principaux pour l’apprentissage.» (Enseignant no16).

Donc à partir les réponses de la plupart des enseignants interrogés, nous

remarquons qu’ils donnent une grande importance à l’oral dans la classe pour

apprendre le F.L.E

Question n°2 : Le nouveau programme met-il l’accent sur l’activité de

la compréhension de l’oral ?

Page 43: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

43

Commentaire

La plupart des enseignants (60%) pensent que le nouveau programme

met l’accent sur l’activité de la compréhension de l’oral. Ils ont expliqué que

ce dernier prévoit des activités liées à l’écoute pour faciliter l’activité de la

compréhension de l’oral chez les apprenants et que cette dernière considérée

comme la première compétence à installer et ils insistent sur l’importance de

cette activité.

Huit (08) enseignants sur vingt (20) disent non mais sans donner des

explications, sauf trois(03) enseignants qui sont expliqués que : « le

programme intéresse beaucoup plus à l’écrit qu’à l’oral.»(Enseignant no03), «

met l’accent sur d’autres activités.» (Enseignant no05), « le programme

scolaire contribue à améliorer le niveau des apprenants dans l’écrit plus que

l’oral.» (Enseignant no18).

Question n°3 : Avez vous suivi durant votre formation initiale, des cours

sur les stratégies d’enseignement / apprentissage de la compréhension de

Le nouveau programme met l’accent sur l’activité de la compréhension de l’oral ?

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

OUI

NON

Page 44: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

44

l’oral ?

Commentaire

L’analyse de cette question a révélé (30%) des enseignants qui ont suivi

durant leur formation des cours sur les stratégies

d’enseignement/apprentissage de la compréhension de l’oral. Nous constatons

que six (06) enseignants sur vingt(20) ont été préparés pour mettre en place

des stratégies d’enseignement afin de mener l’activité de la compréhension de

l’oral.

La majorité des enseignants (70%) n’ont pas fait durant leurs formation,

des cours sur les stratégies d’enseignement/ apprentissage de cette activité.

Nous résumons que cette formation aide beaucoup les enseignants à enseigner

cette activité.

Question no04 ? De quel (s) outil (s) didactique (s) disposez-vous

principalement pour enseigner la compréhension de l’oral ?

Avez-vous suivi durant votre formation initiale, des cours sur les stratégies

d’enseignement/apprentissage de la compréhension de l’oral ?

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

OUI

NON

Page 45: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

45

Commentaire

Nous avons constaté que la moitié des enseignants (50%) disposent

essentiellement des images fixées comme support pour l’enseignement de

l’activité de la compréhension de l’oral. Les images sont illustratives, elles

permettent à l’enseignant d’éveiller l’intérêt, et d’inciter l’apprenant à

s’exprimer. Ces enseignants expliquent que l’image facilite la compréhension,

et comme un outil plus attirant.

Sept (07) enseignants interrogés déclarent qu’ils ont utilisé le document

sonore dans l’enseignement de cette activité, ils expliquent que l’oreille est un

organe réceptif du langage, et que le document sonore permet de« mettre

l’élève dans des situations réelles.» (Enseignant no19), « le document sonore

est un outil très intéressant.» (Enseignant no03). Les enseignants interrogés

expliquent que les documents sonores« développent chez l’apprenant l’écoute,

l’attention… de comprendre et d’analyser oralement un texte.» (Enseignant

no15), et qu’ils sont plus ludiques, plus intéressants et aident l’apprenant à

comprendre.

De quel (s) outil (s) didactique (s) disposez-vous principalement pour

enseigner la compréhension de l’oral ?

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

OUI

NON

AUTRES

Page 46: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

46

Nous avons remarqué que trois (03) enseignants interrogés disposent

d’autres moyens tels que l’audio-visuel, ils trouvent que cet auxiliaire

didactique est un bon allié du maître. Ils ont expliqué que l’usage de l’audio-

visuel pourra faciliter des tâches pédagogiques et ils ont affirmé que c’est vrai

que l’image pourrait aider les apprenants à comprendre mais avec le son. « Le

support audio-visuel a des qualités particulières qui faciliteraient la prise de

parole.» (Enseignant no18).

Question n°5: Quelle compétence développerait un document sonore en

classe de FLE ?

Commentaire

Neuf(09) enseignants interrogés pensent que le recours au document

sonore en classe lors d’une activité de compréhension de l’oral renforcera la

compétence d’écouter/mémoriser/parler. Ils déclarent que l’élève durant le

moment de l’écoute concentre sur l’écoute pour maitriser le processus de

mémorisation qui aidera l’élève à parler.

0.00%

5.00%

10.00%

15.00%

20.00%

25.00%

30.00%

35.00%

40.00%

Ecouter

Ecouter/parler

Ecouter/mémoriser

Ecouter/mémoriser/parler

Page 47: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

47

Parmi vingt (20) enseignants questionnés, sept (07) d’entre eux

répondent que le recours au document sonore dans cette activité consolidera la

compétence d’écouter/parler. Ces enseignants expliquent que l’apprenant après

chaque écoute doit parler pour que l’enseignant sache si il comprit ou non.

Parmi Les autres enseignants interrogés, trois(03) qui choisissent la

compétence de l’écoute, ils donnent l’explication, que cette activité a pour

objectif d’amener l’apprenant à écouter un document pour qu’il habitue son

oreille à l’écoute attentive.

En ce qui concerne la compétence d’écouter /mémoriser, un seul (01)

enseignant qui la choisi, selon lui, l’élève lors d’une séance de la

compréhension de l’oral, qui est la première dans chaque séquence, écoute

puis mémorise pour pratiquer ce qu’il a entendu dans sa production orale.

Question n°6: Pensez-vous que l’apprentissage de la compréhension de

l’oral avec un document sonore pose des difficultés aux élèves ?

Pensez-vous que l’apprentissage de la compréhension de l’oral avec un

document sonore pose des difficultés aux élèves ?

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

OUI

NON

Page 48: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

48

Commentaire

La majorité des enseignants affirment que l’apprentissage de la

compréhension de l’oral avec un document sonore pose des difficultés à

l’élève, contre 04 seulement qui répondu non.

Question n°7 : si oui, lesquels ?

Commentaire

Trois (03) enseignants sur vingt (20) trouvent que certains élèves ne

comprennent pas parce que le débit de locuteur est rapide.

Parmi vingt (20) enseignants interrogés, sept(07) ont choisi la durée de

l’enregistrement, cette dernière ne doit pas être trop longue ni trop courte.

Cinq (05) enseignants ont déclaré d’autres difficultés telles que les élève

durant l’écoute ont le manque de concentration, ne le comprennent pas les

mots, et même la langue française.

Quels sont ses difficultés ?

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

Le débit de locuteur.

La durée de l’enregistrement.

Autres.

Page 49: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

49

Les autres enseignants ne répondent pas.

Question n°8 : Que faite vous pour y remédier ?

Commentaire

35% des enseignants interrogés trouvent que le meilleur moyen pour

remédier aux difficultés des élèves quant à la compréhension d’un document

sonore c’est que le recours aux exercices pour contrôler la compréhension de

l’apprenant. Ils ont affirmé que cette méthode a pour objectif de vérifier la

compréhension à partir de différents exercices donnés à l’apprenant tel que les

questions fermées, les questions ouvertes, les exercices à trous, le QCM… .

Multiplier les écoutes, (40%) des enseignants interrogés ont choisi cette

méthode. Selon eux les apprenants prennent des informations quand ils sont

regroupés parce que le travail du groupe est censé aider la plus faible

compréhension d’un document sonore.

Deux(02) enseignants choisissent la répartition des élèves en groupes.

Que faite vous pour y remédier ?

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

Donner des exercices.

Multiplier les écoutes.

Partager les élèves en groupe

L’ajout des activités

aaaa

Page 50: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

50

Trois(03) enseignants interrogés préfèrent l’ajout des activités qui

n’existent pas dans le manuel. Ils ont déclaré que le manuel dispose des

activités difficiles à la compréhension par rapport au niveau des apprenants.

Dans cette question nous remarquons que un seul enseignant interrogé

préfèrent de travailler avec des autres méthodes mais il ne déclare pas c’est

quoi ces méthodes, seulement il dit : « je propose les jeux ludiques.».

Conclusion

A partir des réponses des enseignants interrogés, nous avons pris des

informations sur l’activité de la compréhension de l’oral, comment elle

s’enseigner et les supports utilisés, donc nous résumons que la plupart des

enseignants s’appuie essentiellement sur des textes iconiques pour introduire

cette activité de la réception de l’oral.

Page 51: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

51

CHAPITRE II

L’introduction du document sonore en

classe

Page 52: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

52

Introduction

Dans ce deuxième chapitre, nous présenterons notre expérimentation qui

a été faite auprès d’une classe de 1ère

année moyenne pour vérifier en suite nos

hypothèses de départ.

Nous allons appliquer le document sonore dans cette classe lors d’une

séance de compréhension de l’oral, puis nous allons donner un ensemble

d’activités proposées qui vont nous permettre d’analyser, puis interpréter les

résultats.

1. Objectif de l’enquête

Afin de répertorier les difficultés qui empêchent les apprenants à la

compréhension d’un document sonore lors d’une activité de compréhension de

l’oral, nous avons choisi d’entamer notre recherche dans le cycle moyen du

système scolaire.

2. Lieu de l’expérimentation

Nous avons réalisé notre enquête dans le CEM «Kouadriya Rbiai» qui

est situé au centre ville d’Ain El Beida, à la willaya d’Oum El Bouaghi.

3. Présentation de la classe

La classe est composée de 28 élèves qui ne dépassent pas l’âge de 13 ans,

dont 18 garçons et 09 filles. N.B. Trois(03) élèves étaient absents

4. Description du Corpus

Notre corpus est constitué d’un questionnaire de compréhension destiné

aux apprenants lors d’une activité de compréhension de l’oral durant une heure

pour vérifier la compréhension d’un document sonore chez eux.

Page 53: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

53

Le cours observé dans cette séance, relevant du 3ème

projet intitulé : « je

rédige une liste d’instructions destinée aux camarades d’école pour leur

indiquer une attitude à suivre face à une situation donnée.» et la 3ème

séquence :

«expliquer le fonctionnement d’un appareil et donner les indications pour

effectuer une opération.».

5. Le déroulement de l’activité :

Après avoir exigé le silence, l’enseignante a demandé aux apprenants

d’écouter attentivement le document sonore qui s’agit d’un texte explicatif,

expliquant les composantes d’un micro-ordinateur et son fonctionnement, trois

écoutes puis, l’enseignante a distribué les questions aux élèves pour pouvoir

vérifier la compréhension du document sonore.

Nous avons proposé aux élèves des consignes variées :

-Une question fermée.

-Trois questions ouvertes.

-Deux questions à choix multiples (QCM).

-Un exercice de classement des phrases en ordre.

-Un exercice à trous.

Puis, nous avons évalué la compréhension des apprenants à partir de

leurs réponses. Lors de l’évaluation de la compréhension de l’oral, nous

n’avons pas pris en considération les fautes d’orthographe ou de grammaire,

mais nous avons évalué la compréhension du document sonore afin de dégager

les difficultés qui les empêchent à comprendre un document sonore.

Page 54: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

54

6. l’analyse des questions

Question no01 : Avez-vous compris de quoi parle t-il le document

sonore ?

Commentaire

Selon, la réponse des élèves, nous avons constaté que la majorité (20

élèves) a compris le document sonore, ils sont capables de repérer les

informations de ce qu’ils ont écouté.

Cinq élèves n’ont pas compris de quoi s’agit-il le thème général (le

sens) de ce document sonore.

Questions no2 et 4 sont des questions à choix multiple (QCM)

Question no02 : Quel est le type de ce document ?

Question no04 : Combien de modèles d’ordinateur y’a-t-il ?

Dans ces deux questions, nous observons que la majorité des apprenants

donnent des mauvaises réponses.

1. Avez-vous compris de quoi parle-t-il le document sonore ?

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

OUI

NON

Page 55: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

55

Question no2 : Quel est le type de ce document ?

Commentaire

Les élèves n’ont pas pu distinguer entres le type : argumentatif,

explicatif, et narratif. Dix élèves ont choisi le type argumentatif, cela nous

confirme qu’ils ne connaissent pas les caractéristiques de ce type de document

écouté (type explicatif) .Cela nous montre, que les élèves ne savent pas

comment distinguer entre les connecteurs logiques qui expriment

l’argumentation et ceux qui expriment l’explication surtout à l’oral.

Malgré l’absence de divers caractéristiques de type narratif, soit en ce

qui concerne la présence de personnages et la succession d’actions dans le

temps, soit la présence de repères temporels (indicateurs temporels et

connecteurs temporels), sept élèves ont le choisi.

Huit(08) élèves ont choisi le type explicatif, ils sont arrivés à

comprendre que l’interlocuteur dans ce document sonore est entrain de donner

des explications, pour permettre au récepteur de mieux comprendre.

Le type de document

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

Argumentatif

Explicatif

Narratif

Page 56: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

56

Question no4 : Combien de modèles d’ordinateur y’a-t-il ?

Commentaire

Nous constatons que la plupart des apprenants n’ont pas donné une

bonne réponse, sauf sept(07) élèves uniquement qui ont choisi la réponse juste

: « deux modèles », en ce qui concerne les autres, nous avons remarqué que

dix(10) apprenants ont coché sur trois modèles et huit(08) élèves ont choisi «

cinq modèles.». Ces élèves n’ont pas bien compris les modèles d’un

ordinateur. Nous pouvons résumer cette incompréhension, que les élèves lors

de l’écoute du document sonore ils perdent la concentration, ils oublient vite

les éléments venant d’être écoutés et ils n’ont pas pu décoder le message oral.

Questions no0

3, 05 et 06, sont des questions ouvertes

- Question no03 : De quoi parle-t-on le document sonore ?

- Question no05 : Quel sont les éléments externes d’un ordinateur?

- Question no06 : Quel est le rôle de l’écran ?

Les modèles d’ordinateurs

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

Deux modèles

Trios modèles

Cinq modèles

Page 57: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

57

Pour ces questions ouvertes, nous avons remarqué que presque la

majorité des élèves donne de mauvaises réponses.

Pour la question no03

Commentaire

Nous avons constaté pour la question no03, que les élèves qui ont cru

avoir bien reçu l’information et qu’ils l’ont bien décodée dans la question no1

(question fermée), se sont trompés et cela se manifeste clairement dans cette

question, ils n’ont pas pu dégager le thème général du document sonore. Ces

apprenants ont une incapacité de recevoir l’information oralement de façon

pertinente.

Exemples de bonnes et de mauvaises réponses : Pour la question no 03 :

« De quoi parle-t-il le document sonore ? »

A. Exemples de bonnes réponses :

- «Le fonctionnement d’un ordinateur portable et ordinateur de bureau.» (élève

no

).

Le document sonore parle

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

Bonne réponse

Mauvaise réponse

Pas de réponse

Page 58: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

58

- «Les composantes d’un ordinateur.»(élève no07

).

- «Micro ordinateur.»(élève no17)

- «Le fonctionnement d’un ordinateur.» (élève no 10).

B. Exemples de mauvaises réponses :

- «De clavier, souris.» («élève no19 ).

- « De électronique.» (élève no23 ).

- « Le petit appareil.» (élève no20

).

- « la souris. »( élève no25).

Pour la question no05

Les éléments externes d’un ordinateur

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

Bonne réponse

Mauvaise réponse

Pas de réponse

Page 59: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

59

Pour la question no06

Commentaire

A la question no05et06, qui sont des questions de compréhension

détaillée, la majorité des apprenants ne peuvent pas répondre correctement.

Nous avons remarqué une incompréhension du document sonore, Ces

apprenants ne peuvent pas reconstruire une phrase à partir d’un document

écouté, ils ne peuvent pas reconnaître les mots qu’ils connaissent auparavant,

ils ont une mauvaise utilisation des compétences individuelles, ils

n’emmagasinaient que peu de mots notant que ces apprenants ont un bagage

linguistique très pauvre.

Questions no07 et 08 :

- Question no07 : Remets en ordre les phrases suivantes.

- Question no08 : Complète le texte par les mots suivants.

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

Bonne réponse

Mauvaise réponse

Pas de réponse

Le rôle de l’écran

Page 60: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

60

Ces deux questions s’appuient fondamentalement sur deux activités.

L’une (question no7) correspond au classement des phrases, et l’autre (question

no8) correspond à un exercice à trous.

Pour la question no07

Commentaire

Nous avons remarqué dans la question no07, que la majorité des élèves

(15 élèves) n’ont pu pas remettre les phrases que nous avons données en

ordre, ils ont du mal à les placer, cela signifie que ces apprenants ont une

difficulté de mémorisation ou ils ignorent le sens des phrases. Les apprenants

sont lents, ils n’arrivent pas à saisir et à comprendre ce qu’ils ont écouté.

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

Bonne réponse

Mauvaise réponse

Pas de réponse

Page 61: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

61

Pour la question no08

Commentaire

Pour la question no8, les élèves (17élèves) n’ont pas réussi à mettre

les mots dans leurs places, pour faire la synthèse du document. Une mauvaise

compréhension surtout au niveau de décodage de l’information orale. Les

apprenants n’ont pas compris le texte écouté pour pouvoir les placer.

Les apprenants ne peuvent pas garder un nombre limité des mots pour décoder

le message oral.

Ils sont incapables de mémoriser ce qu’ils ont entendu.

Ils ne peuvent pas organiser leurs idées. Ils ne comprennent pas la langue

française.

Ils ne savent ni de prendre des notes lors de l’écoute ni adopter une attitude

active avant l’écoute.

Ils ont des difficultés à opérer des repérages, et à identifier les éléments du

sens.

0.00%

10.00%

20.00%

30.00%

40.00%

50.00%

60.00%

70.00%

80.00%

90.00%

Bonne réponse

Mauvaise réponse

Page 62: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

62

Conclusion

L’expérimentation que nous avons menée avec les élèves de première

année au collège nous a permet d’identifier les difficultés des apprenants aux

cours de cette activité. Ils ont des difficultés aux niveaux différents.

Nous avons conclus que presque tous les élèves n’arrivent pas à

comprendre le message oral, ils ne peuvent pas accéder au sens et ils ne savent

pas utiliser les stratégies (cognitives et métacognitives).

Page 63: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

63

Conclusion générale

Page 64: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

64

Actuellement, l’oral occupe une place importante dans l’enseignement

/apprentissage des langues, parce qu’il est considéré comme un outil

fondamentale de la communication. En effet, pour enseigner le français langue

étrangère, il faut apprendre aux apprenants les quatre compétences et les

accorder une importance à chacune d’eux, parce qu’elles semblent être

importants pour faciliter l’acquisition chez les élèves.

La compréhension de l’oral est l’une de ces compétences, cette dernière

est considérée comme un moyen indispensable de la communication. Pour

maximiser cette activité, il faut travailler avec les élèves l’écoute qui est un

élément essentielle et important dans cette activité.

Notre travail a pour objectif, d’une part cerner les difficultés qui

empêchent les apprenants lors de cette activité, et d’autre part, de déterminer

les causes de ces difficultés.

Notre recherche a été faite premièrement, auprès des apprenants de

première année moyenne pour nous permettre de mieux mettre à jour les

difficultés des élèves lors de cette activité. Deuxièmes, nous avons destiner un

questionnaire aux enseignants de collèges, notre objectif ici de connaître,

d’abord, la méthode utilisés par les enseignants pour enseigner l’activité de la

compréhension de l’oral, ensuite, pour savoir les avis des enseignants du

français concernant cette activité, et enfin, si cette activité pose des difficultés

aux apprenants.

A partir de notre analyse des questionnaires adressés aux apprenants et

aux enseignants nous avons conclus que les élèves de première année moyenne

ont des difficultés au niveau de comprendre un message oral, ils ont distrait,

l’incompréhension qu’éprouvent certains élèves face au document sonore est

liées essentiellement à leurs faible niveau en général, ils sont peu motivés et

peu attentifs, ils ont des difficultés à recevoir un message purement sonore , ils

Page 65: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

65

sont butent sur des termes inconnus et ils ont du mal à reconnaître certains

sons.

Tout cela confirme nos hypothèses de départ que Les difficultés

rencontrées relèveraient d’une incapacité du repérage sémantique des unités de

la chaine parlée ,qu’une des causes qui freinent la compréhension de l’ora

serait la mauvaise gestion des ressources cognitives et des stratégies d’écoute

et que les supports proposés aux enseignants et leurs exploitations poseraient

une autre difficulté pour la bonne prise en charge de la compréhension de

l’oral.

Nous espérons enfin que notre travail collabore à ouvrir la voie sur

d’autres recherches concernant l’enseignement /apprentissage de la

compréhension de l’oral au niveau de collège.

Page 66: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

66

Références bibliographiques

Page 67: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

67

Ouvrages

1. COLETTA, Jean- Marc, L’oral c’est quoi ? Dans oser l’oral, cahiers

pédagogiques, n°400.

2. CUQ. J-P, GRUCA. I, Cours de didactique du français langue étrangère

et seconde, Presses Universitaires de Grenoble, France, 2005.

3.Claudine GARCIA-DEBANC et Sylvie PLANE, Comment enseigner

l’oral à l’école primaire ? Institut national de recherche pédagogique,, Hatier,

2004.

4. Evelyne BERARI, L’approche communicative : théorie et pratique,

Evelyne BERARI, Clé international, 1991.

5. CORNAIRE. Cl, La compréhension orale, Clé International, Paris,

1998.

6. CORNAIRE Claudette / GERMAIN Claude, « La compréhension orale

», Clé International, 1998.

7. Verdelhan- Bourgade, « Le français de scolarisation pour une

didactique réaliste », Presses Universitaires de France, 2002.

8. Yvonne. Cossu, L’enseignement de l’anglais, Nathan Université, 1995.

Dictionnaires

1. Alain Ray, Le Robert Dictionnaire D’aujourd’hui, Canada, 1991.

2.COSTE, D & GALLISON, R, (1988), Dictionnaire de didactique des

langues, Paris, ED. Hachette.

3.CUQ, Jean-Pierre, (2003), Dictionnaire de didactique du français langue

étrangère et seconde, Paris, Clé International, Paris.

4. Hachette, Dictionnaire HACHETTE encyclopédique, Paris, 1995.

5. Hachette, Dictionnaire de didactique des langues, 1976.

Page 68: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

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6. Jean DUBOIS et (al), Dictionnaire de linguistique et des sciences du

langage, Larousse, France, 1994.

7. Jean-Pierre ROBERT, Dictionnaire pratique de didactique du F.L.E,

Ophrys, 2002.

8. le Dictionnaire actuel de l’Education, Le Gendre, 1993.

Thèses et mémoires

1. AOUINA Mounira, L’enseignement/apprentissage de la compréhension

orale Par le biais d'un document sonore Cas des apprenants de 1ère année

CEM Myziada -M'sila( mémoire de magister),Université de Batna,2007-2008.

2.Bouabida Souad, Le dessin-anime comme auxiliaire didactique pour

développer les compétences orales dans l’enseignement / apprentissage du

français langue étrangère à l’école Algérienne Cas de la 1ère

AM, Université

d’Oran, 2011-2012.

3.CHERAK Radhia,Comment réussir à l’oral ? Vers l’appropriation

d’une compétence discursive en FLE Cas des élèves de 3ème

année secondaire,

Université de Batna,2006/2007.

4.Maache Malika, La compréhension oral au collège : Vers l’appropriation

d’une compétence de construction du sens à partir d’un message écouté Cas

des apprenants de 3ème

AM CEM les frères Guerrouf Biskra, Université de

Setif,2010.

5. Oual Amel, les activité orales au cycle moyen Cas de classes de : 2 et

3 AM,(mémoire de magister),Université de Constantine.

Page 69: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

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Les sitographies

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mémoire de magister),Université d’Oran, 2011-2012. ( en ligne) :

http://www.univoran.dz/theses/document/TH4075.pdf .

2. BEKARA Nacéra, Analyse des difficultés de l’expression orale Chez

des collégiens algériens,( mémoire de magister),Université de

TLEMCEN,2010-2011.(en ligne) : http://dspace.univ-

tlemcen.dz/handle/112/3621.

3.Bouchemal FARLEK, L’enseignement de l’oral dans les centres

extrascolaires (mémoire de magister), Université Mentouri- Constantine, 2007

(en ligne) :http://bu.umc.edu.dz/theses/francais/BOU958.pdf.

4.BOUGROUZ Wahida, La bande dessinée et l’apprentissage de l’oral

dans une classe de FLE (Cas des élèves de 3ème AP),( mémoire de master),

université Kasdi Merbah Ouargla,2013-2014.(en ligne) : http://bu.univ-

ouargla.dz/master/pdf/BOUGROUZ-Wahida.pdf%3Fidmemoire%3D4356.

5. CHARLE, R ; WILLIAM, C. : La communication orale. Nathan, paris,

1997.( en ligne) : http://livre.fnac.com/a2667096/Rene-Charles-La-

communication-orale.

6. Daniel Nunes Oliveira, Les difficultés des élèves à communiquer en

français à l’oral, en classe de 9eme et 10eme au lycée Abilio Duarte de

Palmarejo : réalités et perspectives, UNIVERSITÉ DU CAP VERT,2010. ( en

ligne) :

http://portaldoconhecimento.gov.cv/bitstream/10961/2078/1/memoire.pdf.

7.Larousse, Le Petit Larousse illustré, Paris, 1995.(en ligne) :

http://www.amazon.fr/PETIT-LAROUSSE-ILLUSTRE-1995-

Maubourguet/dp/203301195X.

8.Le Petit Larousse ,1995,p,720. (en ligne) :

http://www.amazon.fr/PETIT-LAROUSSE-ILLUSTRE-1995-

Maubourguet/dp/203301195X.

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9.Ouldbenali.N,commpréhension et expression de l’oral en classe de première

année de licence de français,2006,p,12 (en ligne) :

https://fr.scribd.com/doc/100325752/Memoire-master-en-didactique-FLE.

10. Stagnitto Roselyne, Utilisation de la vidéo en classe de langue : impact

des sous-titres dans la compréhension et la reconnaissance lexicale en Français

Langue Etrangère (mémoire de master),2009, p, 15 (en ligne) :

http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00567740/document.

Page 71: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

71

Annexes

Page 72: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

72

Annexe I

POUR LES ENSEIGNANTS

Page 73: Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la

73

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Annexe II

POUR LES APPRENANTS

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