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1
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Scientifique
Université Larbi Ben M'hidi - Oum El Bouaghi-
Faculté des Lettres et des Langues
Département de Français
Option Didactique
En vue de l'obtention du diplôme de Master
Présenté par :
Ounissi Imène
Devant le jury :
Examinatrice:Mme Daoudi Zineb Université Larbi Ben M’hidi OEB
Présidente : Melle Khadidja Zammouchi Université Larbi Ben M’hidi OEB
Encadreur : Mme Borhani Zineb Université Larbi Ben M’hidi OEB
2014/2015
Les difficultés de l’enseignement /apprentissage de la
compréhension de l’oral
« Cas des élèves de 1ère année moyenne »
2
Dédicace
C’est avec beaucoup de joie et d’estime que je dédie ce modeste travail à : A La prunelle de mes yeux, ma chère mère et mon cher papa qui sont la
lumière de ma vie, à qui le mot merci ne pourra pas égaler leurs sacrifices et leur
ténacité de voir ma réussite.
«Je prie Dieu pour les protéger et les garde pour moi. »
A Mes frères Oussama et Haytham ainsi que mon beau-frère Islem,
A Celle que je trouve toujours à mes côtés, à ma sœur Noussa, et son mari
Hamza,
A celui que j’aime beaucoup et qui m’a soutenue tout au long de ce projet : mon
mari Zakaria, sans oublier mes beaux-parents que j’aime.
A mes belles-sœurs Soumia et Khawla
A mes chères amies « Rahma, Djazia, Rahma et Kanza».
Et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour
la réalisation de mon travail.
3
Remerciements Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux qui avec
son pouvoir m’a porté aide pour réaliser mon travail.
Je tiens à remercier vivement ma directrice de recherche madame Borhani
Zeineb pour son appui, sa disponibilité, sa patience et sa valable orientation durant
toute la période du travail.
Mes remerciements vont ensuite aux membres de jury, qui acceptent
aujourd’hui de juger et d’examiner mon travail ainsi que tous mes professeurs, durant
le cursus de mes années, pour tout ce qu’ils m’ont offert comme savoir.
Je tiens enfin à exprimer ma gratitude à tous ceux qui me sont chers, à mon
père, à ma mère et à mon mari pour leur soutient permanent.
4
TABLES DES MATIERES
Introduction générale ...................................................................................07
Première partie : la partie théorique………………………………………11
Chapitre I : Aspects définitoires de l’oral………………………………...12
Introduction………………………………………………………………… 13
1- Qu’est ce que l’oral ?................................................................................. 13
2- L’importance de l’oral………………………………...……………….…17
2-1- La place de l’oral dans les méthodologies d’enseignement ………...17
2-1-1- La méthodologie traditionnelle…………………………………17
2-1-2- La méthodologie naturelle…………………………………….. 18
2-1-3- La méthodologie directe………………………………………..19
2-1-4- La méthodologie audio-oral……………………………………20
2-1-5- La méthodologie audio-visuelle………………………………..20
2-1-6- La méthodologie communicative………………………………21
Conclusion………………………………………………………………….22
Chapitre II : Dimensions cognitives de la compréhension de l’oral……23
Introduction………………………………………………………………...24
1- Qu’est ce que comprendre ?...............................................................24
2- La compréhension de l’orale………………………………………..25
2-1- Les étapes de la compréhension de l’orale ……………………..27
a- La pré écoute……………………………………………………27
b- L’écoute………………………………………………………...28
c- L’après écoute…………………………………………...….… 29
5
2-2- Les niveaux de la compréhension de l’oral…………………….29
2-2-1- La compréhension globale…………………………………29
2-2-2- La compréhension sélective ………………………………….29
2-2-3- La compréhension détaillée………………………………… .30
2-2-4- La compréhension implicite………………………………….30
2-3- Les stratégies d’écoute ……………………………………………30
a- écoute analytique………………………………………………….31
b- écoute synthétique ( globale)…………………………………….. 31
c- écoute perceptive………………………………………………... 31
e- écoute créatrice……………………………………………………31
2- Le document sonore…………………………………………………...32
2-1- Le choix de document sonore ……………………………………..32
2-2- Les caractéristiques du document sonore …………………………32
a- Le débit…………………………………………………………… 32
b- Les pauses et les hésitations……………………………………... 33
c- La prosodie ………………………………………………………..34
d- L’accentuation……………………………………………………..34
e- L’intonation ……………………………………………………….34
Conclusion……………………………………………………………….. 35
Deuxième partie : La partie pratique…………………………………. 36
CHAPITRE I : Le questionnaire…………………………………....... 37
1- Présentation de l’enquête……………………………………………. 38
1-1- L’objectif de l’enquête…………………………………………...38
1-2- Le public visé……………………………………………………..38
6
1-3- Le lieu de l’enquête……………………………………………… 39
2- L’analyse des résultats ………………………………………………39
Conclusion………………………………………………………….....49
Chapitre II : L’introduction du document sonore en classe ………....50
1- L’objectif de l’enquête ………………………………………………51
2- Lieu de l’expérimentation ……………………………………………51
3- Présentation de classe…………………………………………………51
4- Description de corpus ………………………………………………...51
5- Le déroulement de l’activité………………………………………….. 52
6- L’analyse de question………………………………………………… 53
Conclusion générale ……………………………………………………..62
Références bibliographiques…………………………………………… 65
Annexes……………………………………………………………………70
7
Introduction générale
8
L’enseignement du français langue étrangère a pour but d’apprendre
aux élèves à bien communiquer. Pour atteindre cet objectif l’enseignant
doit faire acquérir aux élèves « les quatre compétences de communication à
savoir la capacité de comprendre un message oral et écrit et de s’exprimer à
l’oral et à l’écrit.»1.
Parmi les quatre compétences, nous constatons que la compréhension de
l’oral et la compréhension de l’écrit sont les savoirs faire qui présentent d’une
façon directe le niveau d’un apprenant d’une langue étrangère. De plus en plus,
nous prenons conscience de la nécessité de considérer la compréhension de
l’oral en tant qu’un élément permanent de l’apprentissage d’une langue vivante
Dans le développement de l’être humain, la langue orale est beaucoup
plus utilisée quotidiennement que la langue écrite. Chiss, Filliolet et
Maingueneau soulignent : « La parole est plus ancienne et plus répandue que
l’écriture (il y a des sociétés sans écriture, l’enfant apprend à parler avant
d’écrire) et les systèmes d’écriture connus sont manifestement fondes sur les
unités de la langue parlée. »2.
En fait, la compréhension est la première des capacités langagières et
sans elle il est impossible d’être opérationnel dans la langue étrangère, Coste
Daniel et Gallison Robbert la définissent comme «la compréhension est
l’opération mentale du décodage d’un message oral par un auditeur
(compréhension oral) ou d’un message écrit par un lecteur (compréhension
écrite). Cette opération nécessite la connaissance du code oral ou écrit d’une
langue (…) et s’inscrit dans un projet d’écoute/ de lecture»3.
Plusieurs recherches insistent sur l’intégration de la compréhension de
l’oral dans l’enseignement moyen pour permettre un apprentissage équilibré du
1 D ,Christelle, .La compréhension orale au collège www.cndp.fr/themadoc/anglais/doc/a_day.pdf.
2 Chiss, Filliolet, Maingueneau, Introduction a la linguistique francaise, Hachette,
Paris ,2001, p. 23. 3 Robbert Gallison et Daniel Coste, Dictionnaire de didactique des langues, Hachette 1976, P.110.
9
français, c’est à dire développer les compétences de l’apprenant à l’oral
comme à l’écrit et surtout introduire le document sonore en réception orale.
Pour la majorité des élèves la compétence de la compréhension de l’oral
est la plus difficile à acquérir. « La compétence de l’oral est sans doute la plus
difficile à acquérir .Sa maîtrise est capitale, a quoi sert en effet de pouvoir
parler et se faire comprendre si l’on ne comprend pas l’autre»4 , cette phrase
insiste sur l’importance mais aussi sur les difficultés qu’implique l’acquisition
de la compétence de compréhension de l’oral. Yvonne Cossu précise que la
compréhension de l’oral « risque de présenter les plus grandes difficultés
puisque les différences d’articulation, d’accentuation, d’intonation entre les
deux langues s’ajoutent aux différences d’ordre syntaxique rendant plus
difficile la perception des sons et l’interprétation du message.»5. C’est donc
d’abord d’un problème de reconnaissance qu’il s’agit.
La capacité de comprendre un message ou la compréhension de l’oral est
classée, comme étant dans le programme de 1ère
année moyenne, la première
compétence que l’élève doit acquérir parce qu’elle lui permet d’apprendre la
langue. Pour cette raison, il faut sensibiliser l’apprenant à l’écoute des
documents authentiques variés avec plusieurs voix, des rythmes des intonations
et des accents différents pour éduquer l’écoute. « Introduire une pédagogie de
l'écoute pour apprivoiser l'oreille et favoriser le temps d'exposition à la langue
étrangère et aux différents types de discours sont nécessaires dès les débuts de
l'apprentissage même si l'accès au sens n'est que partiel »6, ce qui est absent
dans la majorité de nos écoles et plus spécialement dans notre classe de 1ère
année, il n’y a pas une pédagogie d’écoute, les apprenants éprouvent de grands
problèmes quand il s’agit de comprendre un message oral.
4 Sergio, Christelle, comment améliorer l’oral: compréhension et expression ( mémoire professionnel) Académie
de Montpellier,2001-2002 ,p.10 ( en ligne) : http://www.crdp-
montpellier.fr/ressources/memoires/memoires/2002/b/0/02b0082/02b0082.pdf Consulté le 23.02.2015. 5 Yvonne. Cossu, L’enseignement de l’anglais, Nathan Université, 1995,p.79.
6 GRUCA, I. Pédagogie de l’oral, expression et conseils : Travailler la compréhension orale.
http://www.rfi.fr/lffr/articles/075/article_613.asp consulté le 15.04.20015.
10
Nous avons constaté qu’à travers les trois paliers (primaire - moyen et
secondaire), la compréhension de l'oral représente le point de départ des
apprentissages. Ceux -ci sont exprimés à travers des projets afin d'installer les
compétences fixées dans les programmes, Parmi ces compétences, citons celle
relative à la réception de l’oral, qui n'est pas facile à faire acquérir selon les
plaintes de beaucoup d'enseignants. Les apprenants de 1ére année moyenne,
viennent d'un autre palier (primaire) et parfois souffrent d'inadaptation et celui
revient au changement d'espace. Non loin de ce constat, apparaissent des
difficultés qui empêchent la compréhension d'un document sonore. Ceci nous
amène à nous interroger sur le non aboutissement de l'activité de
compréhension de l'oral en posant la question principale suivante:
Quelles sont les causes des difficultés de la compréhension de l’oral ?
Cette question, nous l'aborderons à travers deux questions partielles:
1 - Ces difficultés relèvent- elles du mode d'apprentissage ou du niveau des
apprenants?
2 -Les supports proposés, la formation des enseignants à l’utilisation des
documents sonores facilitent –ils aux enseignants la prise en charge de
l'activité en question?
La problématique formulée ci-dessus nous a orienté vers les hypothèses
de recherches suivantes :
1- Les difficultés rencontrées relèveraient d’une incapacité du repérage
sémantique des unités de la chaine parlée.
2- Une des causes qui freinent la compréhension de l’oral serait la mauvaise
gestion des ressources cognitives et des stratégies d’écoute.
3- Les supports proposés aux enseignants et leurs exploitations poseraient une
autre difficulté pour la bonne prise en charge de la compréhension de l’oral.
Notre objectif majeur est de donner la priorité à la compréhension du
message. Nous visons cependant deux points :
11
Cerner les difficultés rencontrées par les élèves quand à la compréhension du
document sonore.
Déterminer les causes de ces difficultés.
Le travail que nous allons présenter sera organisé en deux parties, La
première partie est la partie théorique et la deuxième partie est la partie
pratique.
La partie théorique de notre recherche sera présentée dans les deux
premiers chapitres. Dans le premier chapitre nous allons essayer de définir la
notion de l’oral, son importance en FLE. Aussi, nous présentons l’oral dans les
différentes méthodes d’enseignement/apprentissage du FLE.
Le deuxième chapitre sera réservé à «la compréhension de l’oral», ou
nous allons définir la notion de compréhension de l’oral puis les étapes et les
niveaux de cette compétence, ensuite, nous allons étudier les stratégies
d’écoutes et enfin, pour achever ce chapitre, nous évoquerons le document
sonore et ses caractéristiques.
Dans la partie pratique également, nous avons organisé le travail en deux
chapitres, dans le premier nous allons essayer de connaître à partir d’un
questionnaire destiné aux enseignants leurs avis concernant l’activité de la
compréhension de l’oral et surtout pour essayer d’identifier si cette dernière est
utilisé avec un document sonore et quelles sont les causes des difficultés que
ce dernier les pose chez les apprenants.
Le deuxième sera destiné à l’utilisation du document sonore dans une
classe de 1ère
année moyenne pour pouvoir :
Cerner les difficultés qui empêchent les apprenants à la compréhension d’un
document sonore
Déterminer les causes de ces difficultés.
12
Première partie
La partie théorique
13
Chapitre I
Aspects définitoires de l’oral
14
Introduction
Faire installer une compétence de communication orale représente un
souci chez les enseignants de français langue étrangère surtout au cycle moyen
prenant en charge les buts et les objectifs du programme.
Dans ce chapitre nous allons essayer tout d’abord de définir l’oral, Puis
nous allons tenter de parler de l’importance de ce dernier et enfin nous allons
tenter de donner un aperçu sur la place de l’oral dans les différentes
méthodologies d’enseignement/apprentissage.
1. Qu’est ce que l’oral ?
De nombreux chercheurs ont défini l’oral comme un moyen de
communication et un support qui permet le déroulement d’un échange dans
une société ou dans la classe entre les individus, et comme un moyen
d’expression de la pensée et des affects.
L’oral devient également un objet d’enseignement, Il ne s’agit pas alors
d’émettre des sons mais plutôt de préparer et d’organiser ses idées pour
participer à la construction du savoir en répondant aux questions du professeur,
en faisant un exposé …etc. Il est utilisé comme un moyen d’apprentissage et
de transmission de connaissances qui permet aux apprenants de s’exprimer
dans différents contextes « se définit comme l’un des deux canaux dont se
réalise l’enseignement de tout savoir»7.
Dans les différents dictionnaires que nous avons observés, nous
constatons qu’ils ont presque tous le même sens quant à la définition du mot
oral :
7 Jean DUBOIS et (al), Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, Larousse, France, 1994,p.336.
15
Selon Le Robert Dictionnaire D’Aujourd’hui, l’oral est définit comme «opposé
à l’écrit, qui se fait, qui se transmet par la parole, qui est verbal.»8. Selon Le
Petit Larousse illustré, l’oral signifie «fait de vive voix, transmis par la voix
(par opposition à écrit). Témoignage orale. Tradition orale, qui appartient à la
langue parlée. »9. Le Dictionnaire Hachette encyclopédique définit l’oral
comme «transmis ou exprimé par la bouche, la voix (par opposition à écrit)
qui a rapport à la bouche»10
.
D’après le dictionnaire de linguistique, et des sciences de langage, l’oral
«est synonyme de la langue parlée ; cette dernière désigne plus précisément la
forme écrite de la langue prononcée à haute voix (lecture) »11
. Nous pouvons
dire que grâce à l’appareil phonatoire qu’on peut parler et produire des sons et
des mots, ce qui affirme que l’oral est une capacité qui aide l’être humain à
exploiter ses savoirs.
En didactique des langue, l’oral désigne « le domaine de l’enseignement
de la langue qui comporte l’enseignement de la spécificité de langue orale et
son apprentissage au moyen d’activités d’écoute et de production conduites à
partir de textes sonores, si possible authentiques.»12
.
Dans cette définition nous résumons que l’oral est l’application de deux
phénomènes qui sont l’écoute et la production de la parole.
Plusieurs didacticiens ont pris le souci de clarifier ce domaine afin de le
mieux comprendre :
8 Alain Ray, Le Robert Dictionnaire D’aujourd’hui, Canada, 1991,p.700.
9 le Petit Larousse ,1995,p,720. ( en ligne) : http://www.amazon.fr/PETIT-LAROUSSE-ILLUSTRE-1995-
Maubourguet/dp/203301195X. consulté le 24.05.2015. 10 Hachette, Dictionnaire HACHETTE encyclopédique, Paris, 1995,p.1346. 11
Ouldbenali.N ,compréhension et expression de l’oral en classe de première année de licence de
français,2006,p,12 (en ligne) : https://fr.scribd.com/doc/100325752/Memoire-master-en-didactique-FLE.
consulté le 16.04.2015. 12
Dictionnaire pratique de didactique du F.L.E, Jean-Pierre ROBERT, Ophrys, 2002, p.121.
16
« L’oral est décrit comme le mode originel de communication […] L’oral
est la traduction de nos pensées et idées en paroles.»13
.
Pour Michèle Verdelhan-Bourgade : « Le langage oral est le socle sur
lequel vont se construire les autres connaissances : la culture scolaire, l’écrit,
les champs disciplinaires, les comportements »14
.
13
Claudine Garcia-Debanc et Sylvie Plane,Comment enseigner l’oral à l’école primaire ? Institut national de
recherche pédagogique,, Hatier ,2004,p.51. 14
Verdelhan- Bourgade, « Le français de scolarisation pour une didactique réaliste », Presses Universitaires de
France, 2002,p.12.
17
Selon la définition de Jean Marc Coletta15
, l’oral c’est aussi l’interaction,
la conversation et le discours. Donc l’oral est un ensemble de plusieurs
composantes c’est pour cela nous empruntons cette définition sous forme d’un
schéma pour mieux la comprendre.
15
Coletta, Jean –Marc, l’oral c’est quoi ? Dans oser l’oral, cahiers pédagogiques ,no400,p38.
Agir par la parole
Reformuler
Argumenter
Une identité
Une pensée
Un savoir
L’oral c’est
Un discours
Des normes
Se soumettre à des règles
Au jugement des autres
Une conversation
Un dialogue
La formation des individus par la confrontation aux autres
Ecouter
Des partenaires
De communication
Linguistiques
18
2. L’importance de l’oral en FLE
Plusieurs didacticiens affirment que l’oral en classe de FLE au collège
est considéré comme un moyen d’enseignement/apprentissage d’une langue
étrangère, et il doit être développé et valorisé en tant que pratique et moyen de
communication, il permet l’entrainement à reformuler et à réfléchir puisque la
connaissance est mieux organisée lorsqu’elle est exprimée oralement.
L’oral est considéré comme un outil au service de
l’enseignement/apprentissage qui facilite d’une part, à l’enseignant la
transmettre le message et d’autre part, à l’élève de construire ses savoirs, son
identité personnelle. Pour un apprenant l’oral est un moyen d’exposition de son
imagination, il est aussi un support de perception et d’apprentissage pour lui. A
travers l’oral l’enseignant est capable de vérifier et d’évaluer la compréhension
des élèves à travers la participation parce que l’élève au moment de
l’apprentissage oral a le droit à l’erreur et l’enseignant à son tour l’aide à
reformuler sa parole pour que l’idée ou la notion soit correcte.
2.1. L’oral dans les méthodes d’enseignement (un aperçu historique)
Depuis de longues années, beaucoup de méthodologies ont été utilisées
dans l’enseignement des langues et à travers le temps, ces méthodologies ont
changé mais aussi elles ont évolué. La place de l’oral est différente selon la
méthodologie utilisée.
2.1.1. La méthodologie traditionnelle
Méthode adoptée au 18ème
siècle et la moitié du 19ème
siècle. Appelée
méthodologie grammaire-traduction.
Elle se base sur la lecture et la traduction des textes littéraires en langue
française , ce qui plaçait l’oral au second plan. L’importance était donnée à la
langue soutenue des auteurs littéraires qu’à la langue orale de tous les jours.
19
Au 18ème
siècle, l’apprentissage de la langue était des exercices de
traduction et on présentait sous forme des règles puis on les appliquant à des
cas selon des phrases et des exercices répétitifs
Au 19éme
siècle , les pratiques consistaient à découper en partie un texte
de la langue étrangère et à le traduire dans la langue maternelle. Dans cette
méthodologie, l’enseignant était le maitre, il dominait la classe, choisissait les
textes sans tenir compte de leur difficultés soit grammaticales ou lexicales.
L’interaction en classe avait comme outil la langue maternelle et ne se faisait
que dans une seule direction : de l’enseignant vers les élèves, il n y a pas lieu à
l’erreur ni à l’hésitation.
Donc avec cette méthodologie l’oral est relagué au second plan et la priorité est
accordée à l’écriture.
2.1.2. La méthodologie naturelle
Cette méthode est apparue à la fin du XIX siècle. C’est l’allemand
F.Gouin qui a été interrogé sur ce qui est la langue et sur le processus
d’apprentissage d’une langue qui a donné naissance à cette méthodologie.
A partir des méthodologies de F.Gouin , les méthodologies didactiques
vont s’appuie sur des théories psychologiques, linguistiques, et sociales qui
vont accorder l’importance à l’oral. Il assure que l’homme pour communiquer
avec les autres nécessite l’apprentissage des langues, c’est pour cela il faut
préconiser d’enseigner l’oral aussi bien que l’écrit, même si l’oral doit
toujours précéder l’écrit dans le processus d’enseignement /apprentissage. Pour
lui, la langue étant d’abord orale, l’oreille serait l’organe réceptif du langage et
l’apprenant devrait être placé en situation d’écoute prolongée en langue
étrangère.
20
2.1.3. La méthodologie directe
Est apparue vers la fin du 19ème
siècle et le début de 20ème
siècle, elle est
considérée par C.Puren comme la première méthodologie destinée à
l’enseignement des langues vivantes. Dès la fin du 19ème
siècle les gens
avaient besoin d’un outil de communication pour développer les échanges
politiques, économiques et culturels. Cette méthodologie repose sur des
principes fondamentaux tels que :
-Elle éliminait la traduction et recourait exclusivement à l’oral, comme
l’indique R.Galisson,D.Coste : « Le professeur évite de faire appel à la
traduction, il suscite une activité de découverte chez l’élève en présentant la
nomenclature étrangère à partir des objets réels ou figurés »16
- Elle développe l’interaction maître-élève pour encourager l’apprenant à
prendre la parole facilement.
-Elle refusait tout recours à la langue maternelle et elle privilégiait la
pratique orale de la langue étrangère en classe où l’enseignant présente et
travaille directement son objet d’étude sans passer par la langue maternelle.
-L’utilisation de la langue orale sans passer par l’intermédiaire de sa forme
écrite.
- Elle accorde une importance à la prononciation.
- Considère la langue écrite comme un oral scripteur.
La méthodologie directe se base sur l’utilisation de la méthode orale, qui
consistait en la pratique orale de la langue en vue de la sortie du système
scolaire. Le passage à l’écrit restait au second plan.
16
Hachette, Dictionnaire de didactique des langues, 1976,p.54.
21
2.1.4. La méthodologie audio-oral
L’audio-oral est née au cours de la guerre mondiale pour répondre aux
besoins de l’armée américaine de former des gens parlant une autre langue que
l’anglais, et considère que chaque langue a son propre système soit
phonologique, soit morphologique…
Elle réagit contre les méthodes directes, son but était que l’enseignant
doit obliger l’apprenant à communiquer en langue étrangère, et doit l’amener à
produire des comportements langagiers les plus proches possible de situations
réelles d’où l’utilisation des dialogues dont il ne faut s’exprimer que dans la
langue étrangère. C’est pour cela elle donne la priorité à l’oral et considère la
langue maternelle comme une source d’interférence lors de l’apprentissage de
la langue étrangère. L’apprentissage de la langue consistera à pratiquer la
langue sous sa forme orale (expression /compréhension) :
« Cette méthode donne la primauté à l’apprentissage de l’oral et relègue celui
de l’écrit loin dans l’apprentissage »17
.
2.1.5. La méthodologie audio-visuelle
Cette méthodologie s’est constituée en France à partir des années 50
P.Guberina de l’Université de Zagreb donne les premières formulations
théoriques de la méthode SGAV (structuro-global audio-visuel ) où il présente
la langue comme« Un instrument de communication dont l’apprentissage doit
porter sur la compréhension du sens global de la structure, les éléments
« audio » et « visuel » facilitant cet apprentissage. »18
.
La SGAV dominante dans les années 60 et 70 autour de l’intégration de
l’image et le son dans le processus d’enseignement /apprentissage d’une
17
CORNAIRE Claudette / GERMAIN Claude, « La compréhension orale », Clé International, 1998,p.18. 18
Evelyne BERARI, L’approche communicative : théorie et pratique, Clé international, 1991,p.14.
22
langue étrangère. Donc un support sonore constitue à partir d’enregistrement
magnétique et un support visuel constitue à partir des images.
Parmi les principes fondamentaux de cette méthodologie :
-la priorité est accordée à l’oral.
-elle refuse le passage par la langue maternelle comme moyen d’accès au
sens.
-l’utilisation de l’image et l’enregistrement sonore comme moyen de la
compréhension de l’oral.
-combinaison de l’image et du son comme représentation audio-visuel pour
développer la compréhension de l’oral.
L’audio-visuel concentre sur l’utilisation des langues d’apprentissage qui
passerait par l’oreille et la vue et le support audio-visuel qui facilite à
l’apprenant à s’exploiter oralement en classe.
Malgré son succès, la méthode audio-visuelle a été critiquée sur plusieurs
aspects comme « le type de langue, mais surtout les caractéristiques de la
communication proposée dans les dialogues sont très éloignées de la réalité, et
le décalage entre la méthode et le contact direct avec la langue étrangère peut
être très déroutant pour l’élève »19
.
2.1.6. La méthodologie communicative
Datant des années 1980 á nos jours, la méthode communicative a réalisé
de profondes modifications par rapport aux pratiques précédentes. Elle est née
d’un croisement de facteurs politiques et de nouvelles théories de référence.
19 Evelyne BERARI, L’approche communicative : théorie et pratique, Clé international, 1991,p.14.
23
Elle a mis l’accent sur la communication en faisant référence à la
communication pratique et affective. La méthode communicative a pour
objectif essentiel d’apprendre à communiquer en langue étrangère. Dans la
méthode communicative, les quatre habiletés peuvent être développées puisque
tout dépend des besoins langagiers des apprenants. La langue est conçue
comme un instrument de communication ou d’interaction sociale. Les aspects
linguistiques (sons, structures, lexique, etc.) constituent la compétence
grammaticale qui ne serait en réalité qu’une des composantes d’une
compétence plus globale: la compétence de communication, selon les besoins
des apprenants. Dans la méthodologie communicative, la prise de parole est
libre et spontanée parmi les élèves permettant ainsi aux apprenants de mettre
en pratique la langue. L’oral occupe une place de choix.
Conclusion
A partir de ce premier chapitre, nous avons conclus que l’oral est un
moyen de communication très important dans l’enseignement /apprentissage
du français langue étrangère (F.L.E), et il est le support de tous les échanges
qui se déroulent dans la classe, c’est pour cela l’élève doit le maîtriser surtout
dans le contexte scolaire.
Nous avons vu aussi que l’oral a occupé une place importante dans les
méthodologies d’enseignement.
24
CHAPITRE II
Dimensions cognitives de la compréhension
de l’oral
25
Introduction
L’enseignement /apprentissage du français langue étrangère a pour
objectif d’apprendre aux élèves à communiquer, et pour arriver à cet objectif,
l’enseignant doit faire acquérir aux élèves les quatre compétences de
communication, à savoir la capacité de comprendre un message oral et écrit et
de s’exprimer à l’oral et à l’écrit.
La compréhension de l’oral est donc une des activités qui permettent aux
élèves d’apprendre la langue.
Dans ce chapitre, nous allons essayer en premier lieu de définir le
verbe «comprendre » pour faciliter aux mieux la définition de la
compréhension de l’oral, en présentant ses niveaux, et ses étapes et en second
lieu nous allons tenter d’éclairer les stratégies d’écoutes ainsi que le document
sonore et ses caractéristiques.
1. Qu’est ce que comprendre ?
Le verbe comprendre vient du latin qui signifie «embrasser», «mettre
ensemble», «assembler»20
.
Ce terme recouvre la capacité d’accéder au sens fondamental d’un
énoncé, qu’il soit lu ou écouté. Cela veut dire que l’acquisition de la
compétence de compréhension passe par un travail sur le contenu et non sur
des mots ou des phrases isolées.
D’un point de vue pédagogique, le Dictionnaire actuel de l’Education
définit la compréhension comme : «un exercice où l’on propose à l’élève de
lire ou d’écouter un texte plus ou moins long et on lui demande en suite de
répondre à une série de questions visant à vérifier sa compréhension du
20
Hogrebe.www.pédagogie.ac-nantes.fr, consulté le 23.05.2015.
26
message, compte tenu du discours retenu et les objectifs dont on veut mesurer
l’atteinte »21
.
A partir de cette dernière définition, nous pouvons résumer que la
compréhension est le résultat d’un ou d’une série d’exercices ; c’est un outil
qui teste le niveau des apprenants dans un domaine bien déterminé.
Or, d’un point de vue psychologique, la compréhension est une démarche
consciente et volontaire entreprise par l’apprenant et qui nécessite la maîtrise
de certaines connaissances linguistiques, sémantiques et culturelles.
« Comprendre consiste à intégrer une connaissance nouvelle aux
connaissances existantes en s’appuyant sur les paroles ou le texte»22
,et il
ajoute aussi que la compréhension est un savoir faire langagier qui a été
considéré comme un acte passif dans la didactique des langues étrangère où la
tradition voulait qu’on assimile réceptif à passif. En somme, l’acte de
compréhension est le résultat d’une suite d’opération cognitive par lesquelles
le sujet parvient à produire de la signification.
1.2. La compréhension de l’oral
La compréhension de l’oral est une activité fondamentale de la
communication dans l’acquisition d’une langue étrangère, celui-ci est
considéré comme un objectif d’apprentissage et elle est placée comme la
première compétence à développer quand on apprend une langue vivante
étrangère. Selon les didacticiens, Cette compétence est l’une des activités qui
permettent aux élèves d’apprendre la langue c’est pour cela elle est placée
avant celle de l’écrit parce qu’un enfant apprend à parler avant d’apprendre à
écrire ,comme ,Chiss, Filliolet et Maingueneau soulignent : « La parole est
plus ancienne et plus répandue que l’écriture (il y a des sociétés sans écriture,
21
Le Dictionnaire actuel de l’Education, Le Gendre, 1993. 22
Poussard,Cécile.(2000). La compréhension de l’anglais oral et les technologies éducatives. Thèse de doctorat, Université Paris 7. 329 (En ligne). URL : http://didatic net/article,php3 ?id_article =13, consulter le 12.05.2015.
27
l’enfant apprend a parler avant d’écrire) et les systèmes d’écriture connus
sont manifestement fondes sur les unités de la langue parlée. »23
.
En effet, Gallison Robbert et Coste Daniel définissent la compréhension
de l’oral comme « opération mentale, résultat du décodage d’un message qui
permet (…) à un auditeur de saisir la signification que recouvrent des
signifiants sonores.»24
. Aussi Ducrot-Sylla et Jean Michel ajoutent que
«compétence qui vise à faire acquérir progressivement à l’apprenant des
stratégies d’écriture premièrement et de compréhension d’énoncé à l’oral
deuxièmement. Il ne s’agit pas d’essayer de tout faire comprendre aux
apprenants qui ont tendance à demander une définition pour chaque mot.
L’objet est exactement inverse. Il est question au contraire de former nos
auditeurs à devenir plus sûrs d’eux, plus autonomes progressivement. »25
.
Par ailleurs, cette compétence n’est pas seulement une simple activité de
réception d’un message à décoder, elle nécessite la connaissance du système
phonologique et la reconnaissance de la signification d’un discours
« comprendre n’est pas une simple activité de réception : la compréhension
de l’oral suppose la connaissance du système phonologique, la valeur
fonctionnelle et sémantique des structures linguistiques véhiculés , mais aussi
la connaissance des règles socioculturelles de la communauté dans la quelle
s’effectue la communication sans oublier les facteurs extralinguistiques
comme les gestes ou les mimiques. La compétence de la compréhension de
l’oral est donc, et de loin, la plus difficile à acquérir, mais la plus
indispensable » 26
. Aussi Yvonne Cossu définit cette compétence en tant qu’ «
23 CHISS, FILLIOLET, MAINGUENEAU, Introduction a la linguistique francaise, Hachette,
Paris,2001,p. 23. 24
Robbert Gallison et Daniel Coste, Dictionnaire de didactique des langues, Hachette 1976, P.110. 25
Bouchamal Farlek, L’ENSEIGNEMENT DE L’ORAL DANS DES CENTRES EXTRASCOLAIRES,(mémoire de magister),2007,p,35.( en ligne) : http://bu.umc.edu.dz/theses/francais/BOU958.pdf. consulté le 28.03.2015. 26
CUQ. J-P, GRUCA. I, Cours de didactique du français langue étrangère et seconde, Presses Universitaires de
Grenoble, France, 2005,p.25.
28
une capacité de réception qui consiste à décoder un message dont les
caractéristiques, dans une communication de la vie courante, selon la fugacité,
la rapidité, les parasites.»27
.
Cette compétence passe par l’écoute, qui est selon Garcia et Jambin
(2009) « Le domaine qui désoriente la plus les élèves (hors du champ de leur
pratique quotidienne) ; le plus paradoxal des domaines d’activités langagière,
il est souvent le plus difficile alors même que l’expression orale est perçue a
priori comme telle (…) une terra incognita. »28
,donc elle vise à créer chez
l’élève une stratégie d’écoute pour apprivoiser l’oreille et favoriser le temps
d’exposition à la langue étrangère, c’est pour cela il faut pratiquer les écoutes
en classe c'est-à-dire concentrer l’attention sur ce qu’on entend pour
déterminer les mots et le sens de paroles. L’enseignant doit adapter le support
sonore au niveau de ces différents apprenants.
1.2.1. Les étapes de la compréhension de l’oral
Lors d’une activité de compréhension de l’oral, l’enseignant doit suivre
des étapes qui sont très importantes pour faciliter l’acquisition chez les
apprenants. Les didacticiens (Rost,1990,Mendelsohn) proposent
habituellement une démarche de trois temps : la pré-écoute, la deuxième
l’écoute et la dernière l’après écoute.
a. la pré-écoute
Cette étape est le premier pas vers la compréhension du message. C’est
la préparation à l’écoute, il s’agit de donner des activités aux élèves pour les
préparer à bien comprendre le document.
27
Yvonne. Cossu, L’enseignement de l’anglais, Nathan Université, 1995,p.78. 28
Cité par, Bensemicha Chahira, la compréhension de l’oral au collège( mémoire de magistèr),2011,p.16. (en ligne) : http://www.univ-oran.dz/theses/document/TH4075.pdf consulté le 14.05.2015.
29
Dans cette phase l’enseignant prépare les élèves à recevoir le contenu « le
professeur devra s’assurer que l’apprenant a quelques connaissances sur le
sujet et, si tel n’était pas le cas, il s’agirait alors de lui en fournir ou de lui
demander d’aller se renseigner sur la question.»29
. Durant cette étape le
maître créé des attentes chez les élèves et aussi vérifie leurs vocabulaire afin
d’anticiper le contenu et de comprendre ce qu’ils vont entendre, ensuite,
l’enseignant explique aux apprenants la tâche qu’ils auront à accomplir soit
pendant l’écoute, soit après l’écoute. Comme le souligne Cornaire : « pour
accomplir la tâche attendue il est également indispensable que les apprenants
connaissent la valeur d’expression introductive…»30
.
b. l’écoute
Est l’étape où l’élève essaye de dégager le sens général du texte écouté
en s’appuyant sur les indices linguistiques et non linguistiques. Dans cette
étape l’élève doit écouter le document sonore trois fois et après chaque écoute,
il doit faire des activités données par l’enseignant pour vérifier l’hypothèse
qu’il avait proposée dans la phase de la pré-écoute, par exemple la première
écoute, écoute globale accompagnée d’une consigne, elle est concentré sur la
compréhension de la situation de communication pour que l’apprenant soit
capable de comprendre le cadre du texte , la deuxième écoute qui s’appelle
l’écoute détaillée c’est la plus affinée( partielle). Cette dernière est
accompagnée d’une grille préalablement préparée (niveau pré pédagogique) et
distribuée aux élèves lors de la séance. Elle correspond à la compréhension des
détails et permet de vérifier les informations retenues et éventuellement de les
compléter.
La troisième écoute peut aider les élèves à réaliser des activités complexes.
29 C.Cornaire, La compréhension orale, Clé International, Paris, 1998,p.159. 30
Ibid.
30
c. l’après écoute
C’est l’étape de réinvestissement de ce que l’élève a recueilli lors de
l’écoute. Au cours de cette étape les élèves sont invités à s’interroger sur la
validité de ses hypothèses initiales. Ils partagent autant de ce qu’ils ont
compris que les stratégies qu’ils ont utilisées, c’est la phase où ils partagent
leurs impression et expriment leurs sentiments.
La variante est essentiellement la même activité mais les moyens de
réalisation peuvent varier.
1.2.2. Les niveaux de la compréhension de l’oral
Afin de travailler la compréhension de l’oral avec un document sonore
et assurer l’apprentissage de ce dernier, il faut saisir les quatre niveaux de cette
compétence.
1. La compréhension globale
Ce niveau de compréhension permet de vérifier si l’élève a compris le
sens général du document sonore. Elle est considérée comme la première
approche du texte. Dans cette compréhension globale, l’enseignant demande
aux élèves après une ou deux écoutes de répondre à plusieurs questions telles
que « à qui, de quoi, comment, pourquoi ?». Ces diverses questions permettent
de vérifier les éléments essentiels à l’identification et à la compréhension
globale du document. Au cours de la compréhension globale, le plus grand
nombre d’élèves peut énoncer ce qu’ils ont compris.
2. La compréhension sélective
Dans cette compréhension l’enseignant se focalise seulement sur certains
éléments qui permettent d’étudier le document sonore, ils sont sélectionnés à
partir du thème, des champs lexicaux… pour informer l’élève et leur expliquer
sur quoi on veut évaluer la compétence de compréhension.
31
3. La compréhension détaillée
L’enseignant lors de cette étape, aborde de manière plus exhaustive le
document sonore. Il s’agit de relever l’ensemble des éléments qui composent le
document. Les élèves, par le biais de questions doivent restituer l’ensemble du
document audio ou ils doivent montrer qu’ils ont compris le message de
manière plus approfondie. Pour cela l’enseignant fait un découpage du
message et les élèves l’écoutent par unités de sens et ils essayent en travaillant
tous ensemble de restituer le sens du document.
4. La compréhension de l’implicite
C’est le niveau le plus approfondi de la compréhension de l’oral. Dans
cette compréhension l’enseignant a le but de faire découvrir aux élèves le sens
le plus profond du document, vise la compréhension du sens réel des mots.
L’élève est amené à découvrir les paroles non-disent. C’est une étape très
importante surtout pour l’élève.
1.2.3. Les stratégies d’écoute
L’entrainement systématique à la compréhension de l’oral est nécessaire
pour l’acquisition progressive de stratégies d’écoute. Il doit faire l’objet d’un
travail régulier, ordonné et actif à partir de documents sonores variés, de
complexité et de durée progressives. Cet entrainement vise à assurer la
compréhension de ces documents à travers d’un certain nombre d’activités.
Dans l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère, la stratégie
est « une démarche consciente mise en œuvre par l’apprenant pour faciliter
l’acquisition, l’entreposage et la récupération ou la reconstruction de
l’information »31
. Alors, tant que l’acquisition d’une langue étrangère exige
l’habileté à l’oral, il est indispensable de mettre l’accent sur l’activité de
31 C.Cornaire, La compréhension orale, Clé International, Paris, 1998,p.54.
32
l’écoute et faire savoir à l’élève ce qu’il faut faire pour comprendre et répondre
à comment et pourquoi faire en suivant les stratégies suivantes :
a. écoute analytique
Cette écoute nécessite que l’apprenant soit prévenant à la parole orale
quelque soit dite ou lue. Elle consiste à remarquer les détails et à les arranger
pour arriver à une synthèse.
b. écoute synthétique (globale)
Cette écoute suit l’écoute analytique, elle suppose à rassembler les détails
pour arriver à une vue ensemble ou à une idée principale. Ce type d’écoute est
très nécessaire pour arriver à un raisonnement par induction.
c .écoute critique
Elle consiste à comparer, à juger et à distinguer l’imaginaire et le réel, le
vrai et le faux en établissant des évaluations.
d. écoute perceptive
Cette écoute se concentre sur le registre de la voix et les formes
expressives qui relèvent des aspects de la personnalité, elle sensibilise les
apprenants et leur sert comme un bon prétexte pour passer de l’écoute à la
production et pour travailler les articulations phonétiques.
e. écoute créatrice
Cette écoute permet à l’apprenant de réagir devant un problème
quelconque par l’utilisation des éléments entendus et interprété. Ainsi il osera
proposer une solution.
33
En somme, grâce à ces stratégies d’écoute, l’élève développera ses
compétences de compréhension orale et sera capable d’aborder l’information et
de découvrir son propre fonctionnement intellectuel.
2. Le document sonore
2.1. Le choix de document sonore en compréhension de l’oral
Il est nécessaire de choisir un document qui contient des phrases
simples, courtes, et connues avec un vocabulaire facile et familier pour que le
texte écouté soit à la porté de l’apprenant, comme l’affirme Brown «il est plus
facile de comprendre n’importe quel type de texte s’il présente un nombre
limité de personnages ou d’objet clairement distincts, un lieu de façon simple
et bien déterminé, un ordre chronologique des événements bien respecté et des
liens logiques entre les énoncés.»32
.
Il s’agit de sélectionner un document sonore en fonction des critères
suivants :
Le thème, le discours à étudier,
Le niveau de langue à appréhender,
Les prés requis des apprenants.
2.2. Les caractéristiques de document sonore
a. Le débit
Le débit d’un document sonore joue un rôle très important dans la
compréhension de l’oral. Charles et Williame le définissent comme « la vitesse
à laquelle l’orateur parle. »33
.
Donc le débit c’est la vitesse utilisée pour dire un énoncé, ou la vitesse
d’articulation, c'est-à-dire le nombre de syllabes articulées dans une seconde.
32
C.Cornaire, La compréhension orale, Clé International, Paris, 1998,p.127. 33
Charles,R.Williame,C,la communication orale,Paris,1997 ,p.04. (en ligne) : http://livre.fnac.com/a2667096/Rene-Charles-La-communication-orale. consulté le 11.02.2015.
34
En ce sens que les élèves ne pourront comprendre le document enregistré si la
vitesse est normale.
Les chercheurs ont insisté sur le fait que la compréhension diminue
progressivement à mesure que la vitesse augmente. Quand le débit est plus
lent, il permet d’améliorer la compréhension de l’oral mais cela ne signifie pas
de ralentir le débit des documents pour aider les apprenants à comprendre,
mais il est préférable de faire réécouter le document aux apprenants pour qu’ils
s’habituent à la vitesse des énoncés. C’est pour cela il faut que l’enseignant
choisisse les documents selon les niveaux et les besoins de ses apprenants.
b. Les pauses et les hésitations
La pause c’est comme une suspension de la parole ou un arrêt définitif,
qui marque la fin d’un groupe rythmique.
Selon BOOMER, nous distinguons deux sortes de pause : « les pauses
Silencieuses, dans lesquelles toutes productions vocales s’interrompt, à
l’exception éventuellement de bruits respiratoires, et les pauses remplies ou
sonores, constituées d’un item quasi-lexical (euh en français, er/erm en
anglais)»34
.
Les pauses faciliteront la compréhension, en ménageant du temps pour
le traitement de l’information et en permettant de regrouper les unités en
constituants.
D’après une recherche menée au prés des étudiants syriens, les résultats
ont affirmé que les pauses ont un effet positif sur l’activité de la
compréhension de l’oral, elles sont considérées comme une aide précieuse
pour l’apprenant pour qu’il soit possible de comprendre les énoncés.
34 CAMPIONE E et VERONIS J, Pause et hésitation en français spontané,www.up.univmrs.
fr/veronis/pdf/2004-Campione-JEP.pdf
35
c. La prosodie
C’est l’étude de phénomène qui particulier de la phonétique, elle permet
de véhiculer l’information liées au sens. Gezundhajt nous donne la définition
suivante : la prosodie est : « l’étude des phénomènes de l’accentuation et de
l’intonation (variation de hauteur, de durée et d’intensité) permettant de
véhiculé de l’information liée au sens telle que la mise en relief, mais aussi
l’assertion, l’interrogation, l’injonction, l’exclamation. »35
.
d. L’accentuation
Accentuer une syllabe, c’est une manière de répartir les accents, de placer
les signes graphiques, et de souligner quelque chose en relief, c’est insister sur
une syllabe, sur un mot. Elle consiste en la mise en valeur d’une syllabe, cette
mise en valeur résulte en une augmentation de la longueur (la durée du son) et
de l’intensité de la syllabe.
La perception de l’accent est un facteur important qui favorise une entrée
rapide et efficace dans le texte. Cependant, lorsque l’accent est mal placé, la
compréhension en est directement affectée. Ainsi, après l’écoute d’un mot mal
accentué par un locuteur étranger, l’auditeur éprouvera de la difficulté à
reconnaître le terme immédiatement. Il aura besoin d’un temps supplémentaire
de réflexion et devra faire appel en cas d’échec à d’autres stratégies.
e. L’intonation
Il est très important de donner une définition du rythme dans la parole
avant de définir l’intonation, donc le rythme est définit comme : «le fruit d’un
regroupement de formes sonores auxquelles on donne à la fois une unité et un
relief : l’unité est donnée par la mélodie de l’intonation, et le relief est marqué
par des augmentations de l’intensité ou de la hauteur dues à l’accent. »36
.
35 GEZUNDHAJT, H. la prosodie : http://www.linguistes.com/phonetique/prosodie.html consulté le
22.04.2015. 36 Aouina Mounira, L’enseignement/apprentissage de la compréhension orale Par le biais d'un document sonore
Cas des apprenants de 1ère année CEM Myziada -M'sila( mémoire de magister),Université de Batna,2007-
2008,p.48.
36
L’intonation est une structure mélodique des textes en groupe rythmique
qui se termine par une accentuation suivie d’une courte pause. BARRY ajoute
que les suprasegmentaux (intonations, variations mélodiques) permettent aux
auditeurs de savoir les voix et facilitent l’identification du message.
Conclusion
Dans ce deuxième chapitre, nous avons vu que la compréhension de
l’oral est l’une des compétences essentielles dans l’enseignement
/apprentissage d’une langue étrangère. Cette activité passe par l’écoute qui est
considéré comme un processus actif du traitement de l’information ; il permet
à l’élève de mémoriser, décoder, construire et reconstruire le message oral.
La compréhension de l’oral permet à l’élève d’une part, s’entraîner à
écouter et s’habituer à la diversité des voix, des accents, des intonations, et des
débits qui caractérise le document sonore, et d’autre part, à apprendre à utiliser
les stratégies d’écoute qui le rendent plus autonome lors de l’écoute et être sur
de lui-même.
37
Deuxième partie
La partie pratique
38
CHAPITRE I
Le questionnaire
39
Ce premier chapitre consacré à l’analyse d’un questionnaire destiné aux
enseignants de divers collèges, pour pouvoir arriver à notre objectif de
recherche.
1. Présentation de l’enquête
Nous avons jugé bon d’avoir recours au questionnaire afin d’étayer notre
recherche. Cet outil méthodologique nous semble le plus approprié, et un
moyen très efficace de collecte d’informations. Le questionnaire nous permet
d’approcher les enseignants sans influencer ni interférer dans leurs choix. Il
nous permet de connaitre leurs points de vue sans pour autant fausser leurs
réponses.
1.1. Objectif de l’enquête
L’objectif de ce questionnaire est purement didactique, nous voulons
connaître comment les enseignants font l’activité de la compréhension de
l’oral dans leurs classe de français langue étrangère F.L.E. Aussi pour avoir les
avis des enseignants du français concernant cette activité et surtout pour
essayer d’identifier, si cette dernière est utilisée avec un document sonore et si
ce dernier pose des difficultés aux apprenants.
Nous pouvons savoir toutes les réponses de nos questions à partir de
vingt enseignants questionnés du différent âge et expériences professionnelles.
1.2. Le public visé
Notre enquête a été menée avec les enseignants de FLE de la
circonscription d’Ain El Beida au niveau de collège, nous avons distribué le
questionnaire aux dix-huit enseignants de divers collèges.
40
1.3. Le lieu de l’enquête
Notre champ d’enquête se fait dans la daïra d’Ain El Beida à la
circonscription de la Wilaya d’Oum El Bouaghi., dans cinq collèges (Fadhli
Lakhdar, Kouadriya Rbeiai, Maziani Rbiai, Kouchari Bachir, Ibn-Sina).
2. Analyse des résultats
Le questionnaire adressé aux enseignants comporte huit (08) questions
concernant l’activité de la compréhension de l’oral avec un document sonore
dans l'enseignement/apprentissage de FLE. Nous avons obtenus les résultats
suivants:
1. Le sexe
Tableau :
Le sexe Le nombre Le pourcentage
Féminin 14 70%
Masculin 06 30%
Présentation de résultat
Ce tableau indique que notre population est composée de 14
enseignantes, et 06 enseignants. Ce que nous fait un pourcentage de 70% de
féminin et un pourcentage masculin de 30%.
2. L’expérience
Tableau :
Réponses Le nombre Le pourcentage
Moins de 15ans 11 55%
Plus de 15 ans 09 45%
41
Présentation de résultat
De la lecture de ce tableau nous constatons que parmi ces enseignants 09
ont plus de 15 ans pour un pourcentage de 45% et 11 de moins de 15 ans
d’expérience pour un pourcentage de 55%.
3. Les questions
Question n°1 : Selon vous, l’oral peut- il être un moyen efficace pour
apprendre le français ?
Commentaire
Nous constatons que la majorité des enseignants (80%) considèrent l’oral
comme un bon moyen pour apprendre une langue étrangère qu’ici dans notre
cas est le français langue étrangère (F.L.E).
L’enfant apprend d’abord à parler puis il apprend à lire et à écrire. Donc
ces enseignants considèrent l’oral comme un moyen important dans la
communication parce qu’il est: « Un moyen qui permet l’interaction entre
maître- élève.» (Enseignant n01), « permet l’échange entre les individus.»
L’oral peut –il être un moyen efficace pour apprendre le français ?
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
OUI
NON
42
(Enseignant n02), « considéré comme un moyen indispensable dans
l’apprentissage de F.L.E.» (Enseignant no19), « la base de tout apprentissage.»
(Enseignant no13).
Seulement 04 enseignants interrogés (20%) ne sont pas d’accord, Parmi
les quatre enseignants, deux considèrent que le meilleur moyen pour apprendre
une langue étrangère c’est l’écrit, ils déclarent que l’écrit : « est un bon moyen
pour l’apprentissage d’une langue étrangère.» (Enseignant no3), le 2
ème
enseignant considère l’écrit comme « moyen qui permet à l’enseignant
d’évaluer l’élève.» (Enseignant no5) mais ce qui concerne les deux autres
enseignants, ils ont pensé que l’oral et l’écrit sont des moyens importants pour
l’apprentissage et pas l’oral seulement« pour moi l’écrit et l’oral sont des
moyens principaux pour l’apprentissage.» (Enseignant no16).
Donc à partir les réponses de la plupart des enseignants interrogés, nous
remarquons qu’ils donnent une grande importance à l’oral dans la classe pour
apprendre le F.L.E
Question n°2 : Le nouveau programme met-il l’accent sur l’activité de
la compréhension de l’oral ?
43
Commentaire
La plupart des enseignants (60%) pensent que le nouveau programme
met l’accent sur l’activité de la compréhension de l’oral. Ils ont expliqué que
ce dernier prévoit des activités liées à l’écoute pour faciliter l’activité de la
compréhension de l’oral chez les apprenants et que cette dernière considérée
comme la première compétence à installer et ils insistent sur l’importance de
cette activité.
Huit (08) enseignants sur vingt (20) disent non mais sans donner des
explications, sauf trois(03) enseignants qui sont expliqués que : « le
programme intéresse beaucoup plus à l’écrit qu’à l’oral.»(Enseignant no03), «
met l’accent sur d’autres activités.» (Enseignant no05), « le programme
scolaire contribue à améliorer le niveau des apprenants dans l’écrit plus que
l’oral.» (Enseignant no18).
Question n°3 : Avez vous suivi durant votre formation initiale, des cours
sur les stratégies d’enseignement / apprentissage de la compréhension de
Le nouveau programme met l’accent sur l’activité de la compréhension de l’oral ?
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
OUI
NON
44
l’oral ?
Commentaire
L’analyse de cette question a révélé (30%) des enseignants qui ont suivi
durant leur formation des cours sur les stratégies
d’enseignement/apprentissage de la compréhension de l’oral. Nous constatons
que six (06) enseignants sur vingt(20) ont été préparés pour mettre en place
des stratégies d’enseignement afin de mener l’activité de la compréhension de
l’oral.
La majorité des enseignants (70%) n’ont pas fait durant leurs formation,
des cours sur les stratégies d’enseignement/ apprentissage de cette activité.
Nous résumons que cette formation aide beaucoup les enseignants à enseigner
cette activité.
Question no04 ? De quel (s) outil (s) didactique (s) disposez-vous
principalement pour enseigner la compréhension de l’oral ?
Avez-vous suivi durant votre formation initiale, des cours sur les stratégies
d’enseignement/apprentissage de la compréhension de l’oral ?
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
OUI
NON
45
Commentaire
Nous avons constaté que la moitié des enseignants (50%) disposent
essentiellement des images fixées comme support pour l’enseignement de
l’activité de la compréhension de l’oral. Les images sont illustratives, elles
permettent à l’enseignant d’éveiller l’intérêt, et d’inciter l’apprenant à
s’exprimer. Ces enseignants expliquent que l’image facilite la compréhension,
et comme un outil plus attirant.
Sept (07) enseignants interrogés déclarent qu’ils ont utilisé le document
sonore dans l’enseignement de cette activité, ils expliquent que l’oreille est un
organe réceptif du langage, et que le document sonore permet de« mettre
l’élève dans des situations réelles.» (Enseignant no19), « le document sonore
est un outil très intéressant.» (Enseignant no03). Les enseignants interrogés
expliquent que les documents sonores« développent chez l’apprenant l’écoute,
l’attention… de comprendre et d’analyser oralement un texte.» (Enseignant
no15), et qu’ils sont plus ludiques, plus intéressants et aident l’apprenant à
comprendre.
De quel (s) outil (s) didactique (s) disposez-vous principalement pour
enseigner la compréhension de l’oral ?
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
OUI
NON
AUTRES
46
Nous avons remarqué que trois (03) enseignants interrogés disposent
d’autres moyens tels que l’audio-visuel, ils trouvent que cet auxiliaire
didactique est un bon allié du maître. Ils ont expliqué que l’usage de l’audio-
visuel pourra faciliter des tâches pédagogiques et ils ont affirmé que c’est vrai
que l’image pourrait aider les apprenants à comprendre mais avec le son. « Le
support audio-visuel a des qualités particulières qui faciliteraient la prise de
parole.» (Enseignant no18).
Question n°5: Quelle compétence développerait un document sonore en
classe de FLE ?
Commentaire
Neuf(09) enseignants interrogés pensent que le recours au document
sonore en classe lors d’une activité de compréhension de l’oral renforcera la
compétence d’écouter/mémoriser/parler. Ils déclarent que l’élève durant le
moment de l’écoute concentre sur l’écoute pour maitriser le processus de
mémorisation qui aidera l’élève à parler.
0.00%
5.00%
10.00%
15.00%
20.00%
25.00%
30.00%
35.00%
40.00%
Ecouter
Ecouter/parler
Ecouter/mémoriser
Ecouter/mémoriser/parler
47
Parmi vingt (20) enseignants questionnés, sept (07) d’entre eux
répondent que le recours au document sonore dans cette activité consolidera la
compétence d’écouter/parler. Ces enseignants expliquent que l’apprenant après
chaque écoute doit parler pour que l’enseignant sache si il comprit ou non.
Parmi Les autres enseignants interrogés, trois(03) qui choisissent la
compétence de l’écoute, ils donnent l’explication, que cette activité a pour
objectif d’amener l’apprenant à écouter un document pour qu’il habitue son
oreille à l’écoute attentive.
En ce qui concerne la compétence d’écouter /mémoriser, un seul (01)
enseignant qui la choisi, selon lui, l’élève lors d’une séance de la
compréhension de l’oral, qui est la première dans chaque séquence, écoute
puis mémorise pour pratiquer ce qu’il a entendu dans sa production orale.
Question n°6: Pensez-vous que l’apprentissage de la compréhension de
l’oral avec un document sonore pose des difficultés aux élèves ?
Pensez-vous que l’apprentissage de la compréhension de l’oral avec un
document sonore pose des difficultés aux élèves ?
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
OUI
NON
48
Commentaire
La majorité des enseignants affirment que l’apprentissage de la
compréhension de l’oral avec un document sonore pose des difficultés à
l’élève, contre 04 seulement qui répondu non.
Question n°7 : si oui, lesquels ?
Commentaire
Trois (03) enseignants sur vingt (20) trouvent que certains élèves ne
comprennent pas parce que le débit de locuteur est rapide.
Parmi vingt (20) enseignants interrogés, sept(07) ont choisi la durée de
l’enregistrement, cette dernière ne doit pas être trop longue ni trop courte.
Cinq (05) enseignants ont déclaré d’autres difficultés telles que les élève
durant l’écoute ont le manque de concentration, ne le comprennent pas les
mots, et même la langue française.
Quels sont ses difficultés ?
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
Le débit de locuteur.
La durée de l’enregistrement.
Autres.
49
Les autres enseignants ne répondent pas.
Question n°8 : Que faite vous pour y remédier ?
Commentaire
35% des enseignants interrogés trouvent que le meilleur moyen pour
remédier aux difficultés des élèves quant à la compréhension d’un document
sonore c’est que le recours aux exercices pour contrôler la compréhension de
l’apprenant. Ils ont affirmé que cette méthode a pour objectif de vérifier la
compréhension à partir de différents exercices donnés à l’apprenant tel que les
questions fermées, les questions ouvertes, les exercices à trous, le QCM… .
Multiplier les écoutes, (40%) des enseignants interrogés ont choisi cette
méthode. Selon eux les apprenants prennent des informations quand ils sont
regroupés parce que le travail du groupe est censé aider la plus faible
compréhension d’un document sonore.
Deux(02) enseignants choisissent la répartition des élèves en groupes.
Que faite vous pour y remédier ?
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
Donner des exercices.
Multiplier les écoutes.
Partager les élèves en groupe
L’ajout des activités
aaaa
50
Trois(03) enseignants interrogés préfèrent l’ajout des activités qui
n’existent pas dans le manuel. Ils ont déclaré que le manuel dispose des
activités difficiles à la compréhension par rapport au niveau des apprenants.
Dans cette question nous remarquons que un seul enseignant interrogé
préfèrent de travailler avec des autres méthodes mais il ne déclare pas c’est
quoi ces méthodes, seulement il dit : « je propose les jeux ludiques.».
Conclusion
A partir des réponses des enseignants interrogés, nous avons pris des
informations sur l’activité de la compréhension de l’oral, comment elle
s’enseigner et les supports utilisés, donc nous résumons que la plupart des
enseignants s’appuie essentiellement sur des textes iconiques pour introduire
cette activité de la réception de l’oral.
51
CHAPITRE II
L’introduction du document sonore en
classe
52
Introduction
Dans ce deuxième chapitre, nous présenterons notre expérimentation qui
a été faite auprès d’une classe de 1ère
année moyenne pour vérifier en suite nos
hypothèses de départ.
Nous allons appliquer le document sonore dans cette classe lors d’une
séance de compréhension de l’oral, puis nous allons donner un ensemble
d’activités proposées qui vont nous permettre d’analyser, puis interpréter les
résultats.
1. Objectif de l’enquête
Afin de répertorier les difficultés qui empêchent les apprenants à la
compréhension d’un document sonore lors d’une activité de compréhension de
l’oral, nous avons choisi d’entamer notre recherche dans le cycle moyen du
système scolaire.
2. Lieu de l’expérimentation
Nous avons réalisé notre enquête dans le CEM «Kouadriya Rbiai» qui
est situé au centre ville d’Ain El Beida, à la willaya d’Oum El Bouaghi.
3. Présentation de la classe
La classe est composée de 28 élèves qui ne dépassent pas l’âge de 13 ans,
dont 18 garçons et 09 filles. N.B. Trois(03) élèves étaient absents
4. Description du Corpus
Notre corpus est constitué d’un questionnaire de compréhension destiné
aux apprenants lors d’une activité de compréhension de l’oral durant une heure
pour vérifier la compréhension d’un document sonore chez eux.
53
Le cours observé dans cette séance, relevant du 3ème
projet intitulé : « je
rédige une liste d’instructions destinée aux camarades d’école pour leur
indiquer une attitude à suivre face à une situation donnée.» et la 3ème
séquence :
«expliquer le fonctionnement d’un appareil et donner les indications pour
effectuer une opération.».
5. Le déroulement de l’activité :
Après avoir exigé le silence, l’enseignante a demandé aux apprenants
d’écouter attentivement le document sonore qui s’agit d’un texte explicatif,
expliquant les composantes d’un micro-ordinateur et son fonctionnement, trois
écoutes puis, l’enseignante a distribué les questions aux élèves pour pouvoir
vérifier la compréhension du document sonore.
Nous avons proposé aux élèves des consignes variées :
-Une question fermée.
-Trois questions ouvertes.
-Deux questions à choix multiples (QCM).
-Un exercice de classement des phrases en ordre.
-Un exercice à trous.
Puis, nous avons évalué la compréhension des apprenants à partir de
leurs réponses. Lors de l’évaluation de la compréhension de l’oral, nous
n’avons pas pris en considération les fautes d’orthographe ou de grammaire,
mais nous avons évalué la compréhension du document sonore afin de dégager
les difficultés qui les empêchent à comprendre un document sonore.
54
6. l’analyse des questions
Question no01 : Avez-vous compris de quoi parle t-il le document
sonore ?
Commentaire
Selon, la réponse des élèves, nous avons constaté que la majorité (20
élèves) a compris le document sonore, ils sont capables de repérer les
informations de ce qu’ils ont écouté.
Cinq élèves n’ont pas compris de quoi s’agit-il le thème général (le
sens) de ce document sonore.
Questions no2 et 4 sont des questions à choix multiple (QCM)
Question no02 : Quel est le type de ce document ?
Question no04 : Combien de modèles d’ordinateur y’a-t-il ?
Dans ces deux questions, nous observons que la majorité des apprenants
donnent des mauvaises réponses.
1. Avez-vous compris de quoi parle-t-il le document sonore ?
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
OUI
NON
55
Question no2 : Quel est le type de ce document ?
Commentaire
Les élèves n’ont pas pu distinguer entres le type : argumentatif,
explicatif, et narratif. Dix élèves ont choisi le type argumentatif, cela nous
confirme qu’ils ne connaissent pas les caractéristiques de ce type de document
écouté (type explicatif) .Cela nous montre, que les élèves ne savent pas
comment distinguer entre les connecteurs logiques qui expriment
l’argumentation et ceux qui expriment l’explication surtout à l’oral.
Malgré l’absence de divers caractéristiques de type narratif, soit en ce
qui concerne la présence de personnages et la succession d’actions dans le
temps, soit la présence de repères temporels (indicateurs temporels et
connecteurs temporels), sept élèves ont le choisi.
Huit(08) élèves ont choisi le type explicatif, ils sont arrivés à
comprendre que l’interlocuteur dans ce document sonore est entrain de donner
des explications, pour permettre au récepteur de mieux comprendre.
Le type de document
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
Argumentatif
Explicatif
Narratif
56
Question no4 : Combien de modèles d’ordinateur y’a-t-il ?
Commentaire
Nous constatons que la plupart des apprenants n’ont pas donné une
bonne réponse, sauf sept(07) élèves uniquement qui ont choisi la réponse juste
: « deux modèles », en ce qui concerne les autres, nous avons remarqué que
dix(10) apprenants ont coché sur trois modèles et huit(08) élèves ont choisi «
cinq modèles.». Ces élèves n’ont pas bien compris les modèles d’un
ordinateur. Nous pouvons résumer cette incompréhension, que les élèves lors
de l’écoute du document sonore ils perdent la concentration, ils oublient vite
les éléments venant d’être écoutés et ils n’ont pas pu décoder le message oral.
Questions no0
3, 05 et 06, sont des questions ouvertes
- Question no03 : De quoi parle-t-on le document sonore ?
- Question no05 : Quel sont les éléments externes d’un ordinateur?
- Question no06 : Quel est le rôle de l’écran ?
Les modèles d’ordinateurs
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
Deux modèles
Trios modèles
Cinq modèles
57
Pour ces questions ouvertes, nous avons remarqué que presque la
majorité des élèves donne de mauvaises réponses.
Pour la question no03
Commentaire
Nous avons constaté pour la question no03, que les élèves qui ont cru
avoir bien reçu l’information et qu’ils l’ont bien décodée dans la question no1
(question fermée), se sont trompés et cela se manifeste clairement dans cette
question, ils n’ont pas pu dégager le thème général du document sonore. Ces
apprenants ont une incapacité de recevoir l’information oralement de façon
pertinente.
Exemples de bonnes et de mauvaises réponses : Pour la question no 03 :
« De quoi parle-t-il le document sonore ? »
A. Exemples de bonnes réponses :
- «Le fonctionnement d’un ordinateur portable et ordinateur de bureau.» (élève
no
).
Le document sonore parle
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
Bonne réponse
Mauvaise réponse
Pas de réponse
58
- «Les composantes d’un ordinateur.»(élève no07
).
- «Micro ordinateur.»(élève no17)
- «Le fonctionnement d’un ordinateur.» (élève no 10).
B. Exemples de mauvaises réponses :
- «De clavier, souris.» («élève no19 ).
- « De électronique.» (élève no23 ).
- « Le petit appareil.» (élève no20
).
- « la souris. »( élève no25).
Pour la question no05
Les éléments externes d’un ordinateur
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
Bonne réponse
Mauvaise réponse
Pas de réponse
59
Pour la question no06
Commentaire
A la question no05et06, qui sont des questions de compréhension
détaillée, la majorité des apprenants ne peuvent pas répondre correctement.
Nous avons remarqué une incompréhension du document sonore, Ces
apprenants ne peuvent pas reconstruire une phrase à partir d’un document
écouté, ils ne peuvent pas reconnaître les mots qu’ils connaissent auparavant,
ils ont une mauvaise utilisation des compétences individuelles, ils
n’emmagasinaient que peu de mots notant que ces apprenants ont un bagage
linguistique très pauvre.
Questions no07 et 08 :
- Question no07 : Remets en ordre les phrases suivantes.
- Question no08 : Complète le texte par les mots suivants.
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
Bonne réponse
Mauvaise réponse
Pas de réponse
Le rôle de l’écran
60
Ces deux questions s’appuient fondamentalement sur deux activités.
L’une (question no7) correspond au classement des phrases, et l’autre (question
no8) correspond à un exercice à trous.
Pour la question no07
Commentaire
Nous avons remarqué dans la question no07, que la majorité des élèves
(15 élèves) n’ont pu pas remettre les phrases que nous avons données en
ordre, ils ont du mal à les placer, cela signifie que ces apprenants ont une
difficulté de mémorisation ou ils ignorent le sens des phrases. Les apprenants
sont lents, ils n’arrivent pas à saisir et à comprendre ce qu’ils ont écouté.
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
Bonne réponse
Mauvaise réponse
Pas de réponse
61
Pour la question no08
Commentaire
Pour la question no8, les élèves (17élèves) n’ont pas réussi à mettre
les mots dans leurs places, pour faire la synthèse du document. Une mauvaise
compréhension surtout au niveau de décodage de l’information orale. Les
apprenants n’ont pas compris le texte écouté pour pouvoir les placer.
Les apprenants ne peuvent pas garder un nombre limité des mots pour décoder
le message oral.
Ils sont incapables de mémoriser ce qu’ils ont entendu.
Ils ne peuvent pas organiser leurs idées. Ils ne comprennent pas la langue
française.
Ils ne savent ni de prendre des notes lors de l’écoute ni adopter une attitude
active avant l’écoute.
Ils ont des difficultés à opérer des repérages, et à identifier les éléments du
sens.
0.00%
10.00%
20.00%
30.00%
40.00%
50.00%
60.00%
70.00%
80.00%
90.00%
Bonne réponse
Mauvaise réponse
62
Conclusion
L’expérimentation que nous avons menée avec les élèves de première
année au collège nous a permet d’identifier les difficultés des apprenants aux
cours de cette activité. Ils ont des difficultés aux niveaux différents.
Nous avons conclus que presque tous les élèves n’arrivent pas à
comprendre le message oral, ils ne peuvent pas accéder au sens et ils ne savent
pas utiliser les stratégies (cognitives et métacognitives).
63
Conclusion générale
64
Actuellement, l’oral occupe une place importante dans l’enseignement
/apprentissage des langues, parce qu’il est considéré comme un outil
fondamentale de la communication. En effet, pour enseigner le français langue
étrangère, il faut apprendre aux apprenants les quatre compétences et les
accorder une importance à chacune d’eux, parce qu’elles semblent être
importants pour faciliter l’acquisition chez les élèves.
La compréhension de l’oral est l’une de ces compétences, cette dernière
est considérée comme un moyen indispensable de la communication. Pour
maximiser cette activité, il faut travailler avec les élèves l’écoute qui est un
élément essentielle et important dans cette activité.
Notre travail a pour objectif, d’une part cerner les difficultés qui
empêchent les apprenants lors de cette activité, et d’autre part, de déterminer
les causes de ces difficultés.
Notre recherche a été faite premièrement, auprès des apprenants de
première année moyenne pour nous permettre de mieux mettre à jour les
difficultés des élèves lors de cette activité. Deuxièmes, nous avons destiner un
questionnaire aux enseignants de collèges, notre objectif ici de connaître,
d’abord, la méthode utilisés par les enseignants pour enseigner l’activité de la
compréhension de l’oral, ensuite, pour savoir les avis des enseignants du
français concernant cette activité, et enfin, si cette activité pose des difficultés
aux apprenants.
A partir de notre analyse des questionnaires adressés aux apprenants et
aux enseignants nous avons conclus que les élèves de première année moyenne
ont des difficultés au niveau de comprendre un message oral, ils ont distrait,
l’incompréhension qu’éprouvent certains élèves face au document sonore est
liées essentiellement à leurs faible niveau en général, ils sont peu motivés et
peu attentifs, ils ont des difficultés à recevoir un message purement sonore , ils
65
sont butent sur des termes inconnus et ils ont du mal à reconnaître certains
sons.
Tout cela confirme nos hypothèses de départ que Les difficultés
rencontrées relèveraient d’une incapacité du repérage sémantique des unités de
la chaine parlée ,qu’une des causes qui freinent la compréhension de l’ora
serait la mauvaise gestion des ressources cognitives et des stratégies d’écoute
et que les supports proposés aux enseignants et leurs exploitations poseraient
une autre difficulté pour la bonne prise en charge de la compréhension de
l’oral.
Nous espérons enfin que notre travail collabore à ouvrir la voie sur
d’autres recherches concernant l’enseignement /apprentissage de la
compréhension de l’oral au niveau de collège.
66
Références bibliographiques
67
Ouvrages
1. COLETTA, Jean- Marc, L’oral c’est quoi ? Dans oser l’oral, cahiers
pédagogiques, n°400.
2. CUQ. J-P, GRUCA. I, Cours de didactique du français langue étrangère
et seconde, Presses Universitaires de Grenoble, France, 2005.
3.Claudine GARCIA-DEBANC et Sylvie PLANE, Comment enseigner
l’oral à l’école primaire ? Institut national de recherche pédagogique,, Hatier,
2004.
4. Evelyne BERARI, L’approche communicative : théorie et pratique,
Evelyne BERARI, Clé international, 1991.
5. CORNAIRE. Cl, La compréhension orale, Clé International, Paris,
1998.
6. CORNAIRE Claudette / GERMAIN Claude, « La compréhension orale
», Clé International, 1998.
7. Verdelhan- Bourgade, « Le français de scolarisation pour une
didactique réaliste », Presses Universitaires de France, 2002.
8. Yvonne. Cossu, L’enseignement de l’anglais, Nathan Université, 1995.
Dictionnaires
1. Alain Ray, Le Robert Dictionnaire D’aujourd’hui, Canada, 1991.
2.COSTE, D & GALLISON, R, (1988), Dictionnaire de didactique des
langues, Paris, ED. Hachette.
3.CUQ, Jean-Pierre, (2003), Dictionnaire de didactique du français langue
étrangère et seconde, Paris, Clé International, Paris.
4. Hachette, Dictionnaire HACHETTE encyclopédique, Paris, 1995.
5. Hachette, Dictionnaire de didactique des langues, 1976.
68
6. Jean DUBOIS et (al), Dictionnaire de linguistique et des sciences du
langage, Larousse, France, 1994.
7. Jean-Pierre ROBERT, Dictionnaire pratique de didactique du F.L.E,
Ophrys, 2002.
8. le Dictionnaire actuel de l’Education, Le Gendre, 1993.
Thèses et mémoires
1. AOUINA Mounira, L’enseignement/apprentissage de la compréhension
orale Par le biais d'un document sonore Cas des apprenants de 1ère année
CEM Myziada -M'sila( mémoire de magister),Université de Batna,2007-2008.
2.Bouabida Souad, Le dessin-anime comme auxiliaire didactique pour
développer les compétences orales dans l’enseignement / apprentissage du
français langue étrangère à l’école Algérienne Cas de la 1ère
AM, Université
d’Oran, 2011-2012.
3.CHERAK Radhia,Comment réussir à l’oral ? Vers l’appropriation
d’une compétence discursive en FLE Cas des élèves de 3ème
année secondaire,
Université de Batna,2006/2007.
4.Maache Malika, La compréhension oral au collège : Vers l’appropriation
d’une compétence de construction du sens à partir d’un message écouté Cas
des apprenants de 3ème
AM CEM les frères Guerrouf Biskra, Université de
Setif,2010.
5. Oual Amel, les activité orales au cycle moyen Cas de classes de : 2 et
3 AM,(mémoire de magister),Université de Constantine.
69
Les sitographies
1.BENSEMICHA CHAHIRA, la compréhension de l’oral au collège (
mémoire de magister),Université d’Oran, 2011-2012. ( en ligne) :
http://www.univoran.dz/theses/document/TH4075.pdf .
2. BEKARA Nacéra, Analyse des difficultés de l’expression orale Chez
des collégiens algériens,( mémoire de magister),Université de
TLEMCEN,2010-2011.(en ligne) : http://dspace.univ-
tlemcen.dz/handle/112/3621.
3.Bouchemal FARLEK, L’enseignement de l’oral dans les centres
extrascolaires (mémoire de magister), Université Mentouri- Constantine, 2007
(en ligne) :http://bu.umc.edu.dz/theses/francais/BOU958.pdf.
4.BOUGROUZ Wahida, La bande dessinée et l’apprentissage de l’oral
dans une classe de FLE (Cas des élèves de 3ème AP),( mémoire de master),
université Kasdi Merbah Ouargla,2013-2014.(en ligne) : http://bu.univ-
ouargla.dz/master/pdf/BOUGROUZ-Wahida.pdf%3Fidmemoire%3D4356.
5. CHARLE, R ; WILLIAM, C. : La communication orale. Nathan, paris,
1997.( en ligne) : http://livre.fnac.com/a2667096/Rene-Charles-La-
communication-orale.
6. Daniel Nunes Oliveira, Les difficultés des élèves à communiquer en
français à l’oral, en classe de 9eme et 10eme au lycée Abilio Duarte de
Palmarejo : réalités et perspectives, UNIVERSITÉ DU CAP VERT,2010. ( en
ligne) :
http://portaldoconhecimento.gov.cv/bitstream/10961/2078/1/memoire.pdf.
7.Larousse, Le Petit Larousse illustré, Paris, 1995.(en ligne) :
http://www.amazon.fr/PETIT-LAROUSSE-ILLUSTRE-1995-
Maubourguet/dp/203301195X.
8.Le Petit Larousse ,1995,p,720. (en ligne) :
http://www.amazon.fr/PETIT-LAROUSSE-ILLUSTRE-1995-
Maubourguet/dp/203301195X.
70
9.Ouldbenali.N,commpréhension et expression de l’oral en classe de première
année de licence de français,2006,p,12 (en ligne) :
https://fr.scribd.com/doc/100325752/Memoire-master-en-didactique-FLE.
10. Stagnitto Roselyne, Utilisation de la vidéo en classe de langue : impact
des sous-titres dans la compréhension et la reconnaissance lexicale en Français
Langue Etrangère (mémoire de master),2009, p, 15 (en ligne) :
http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00567740/document.
71
Annexes
72
Annexe I
POUR LES ENSEIGNANTS
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
106
107
108
109
110
111
112
113
114
115
116
117
118
119
120
121
122
123
124
125
126
127
128
129
130
131
132
Annexe II
POUR LES APPRENANTS
133
134
135
136
137
138
139
140
141
142
143
144
145
146
147
148
149
150
151
152
153
154
155
156
157
158
159
160
161
162
163
164
165
166
167
168
169
170
171
172
173
174
175
176
177
178
179
180
181
182