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MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE DIRECTION DES AMÉNAGEMENTS RURAUX Service Hydraulique 19, avenue du Maine - 75015 PARIS LES EAUX SOUTERRAINES DANS LA RÉGION CENTRE par 0. BOUILLIN, N. DESPREZ, L MONITION BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL Département géologie de l'aménagement Hydrogéologie B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex Tél.: (38) 66.06.60 Service géologique régional BASSIN DE PARIS 65, rue du général-Leclerc B.P. 34, 77170 Brie-Comte-Robert Tél.: 405.01.46 et 405.05.02 74SGN199 AME Juin 1974

LES EAUX SOUTERRAINES DANS LA RÉGION CENTREinfoterre.brgm.fr/rapports/74-SGN-199-AME.pdf · La région Centre recèle des réservoirs qu'il ... et fournissant aux seconds les éléments

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MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE

DIRECTION DES AMÉNAGEMENTS RURAUX

Service Hydraulique

19, avenue du Maine - 75015 PARIS

LES EAUX SOUTERRAINES DANS LA RÉGION CENTRE

par

0. BOUILLIN, N. DESPREZ, L MONITION

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

Département géologie de l'aménagementHydrogéologie

B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex

Tél.: (38) 66.06.60

Service géologique régionalBASSIN DE PARIS

65, rue du général-LeclercB.P. 34, 77170 Brie-Comte-Robert

Tél.: 405.01.46 et 405.05.02

74SGN199 AME Juin 1974

R e s u m e

Réalisé dans le cadre de la convention (1) passée entre

le ministère de l'Agriculture (Service hydraulique, Direction des aména-

gements ruraux) et le B . R . G . M . (Service géologique national, département

Géologie de l'aménagement) ce rapport a pour objet de présenter l'état de

nos connaissances sur les différents aquifères de la région Centre et plus

particulièrement sur la nappe des calcaires de Beauce.

Les aspects quantitatifs et qualitatifs ainsi que le coût

de l'eau souterraine ont été examinés.

La région Centre recèle des réservoirs qu'il convient de

bien gérer et de protéger contre des pollutions éventuelles.

(1) Convention n° 7Q.40.Q42.QQ.2Q3.75.Q5

T A B L E

1. INTRODUCTION

2. DONNEES GENERALES SUR L'HYDROGEOLOGIE DE LA REGION CENTRE

2.1. Lithologie2.2. Principaux réservoirs aquifères2.3- Vulnérabilité des nappes à la pollution2.4 . Ressources en eau

2.4 .1 . Ressources en eau globales2 .4 .2 . Ressources en eau souterraine

2.5- Coût moyen du captage et de l'exploitation de l'eau souterraine

3. LES PRINCIPALES UNITES HYDROGEOLOGIQUES REGIONALES

3.1. Boischaut3.2 . Champagne berrichonne - Sancerrois3.3. Régions de l'auréole crétacée

3-3.1. Drouais - Thimerais - Chartrain3.3-2. Perche et haut Maine3.3.3. Blésois - Vendomois - Dunois3.3.4. Touraine

3.3.4.1. Touraine au Nord de la Loire3.3.4.2. Touraine au Sud de la Loire

3.3.5- Zone de transition entre Touraine, Sologne et Berry3.3.6. Limite Sologne, Berry et Gâtinais oriental

3.4. Beauce et Sologne

3.4.1. Nappe des calcaires de Beauce

3.4.1.1. Nord de la Loire3.4.1.2. Sud de la Loire

3.4.2. Eaux des formations sableuses et détritiques de recouvrement3.4.3. Autres réservoirs

3.5« Val de Loire

4. LE SYSTEME AQUIFERE CAPTIF CENOMANIEN-ALBIEN

5. LA DURETE DES EAUX DANS LA REGION CENTRE

6. CONCLUSION

7. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

1. INTRODUCTION

La connaissance des ressources en eau souterraine d'une régionest un des éléments importants à prendre en considération dans la planifi-cation de l'utilisation optimale de toutes les eaux superficielles et sou-terraines.

L'exploitation d'un réservoir aquifère doit être intégrée dans lagestion des eaux d'un bassin et la conduite bien comprise de cette exploi-tation (qui suppose en fait une bonne connaissance de la ressource) effectuéesur la base de données hydrogêologiques solides, entre en ligne de compte dansl'établissement des choix économiques qui incombe au planificateur.

L'utilisation des données hydrogêologiques a donc pour objectifsd'améliorer la gestion des réservoirs souterrains, de fournir les élémentspour les conserver en qualité et en quantité. Il importe de veiller à laqualité généralement bonne des eaux souterraines en orientant les secteursd'urbanisation et d'industrialisation dans les zones où les nappes sont lesmoins vulnérables. Il convient également d'optimiser les dispositifs d'ex-ploitation des nappes, tout en conservant les productivités des ouvragesdéjà opérationnels. Ceci est l'affaire des hydrogéologues et des économistes :les premiers déterminant les données physiques (géologiques, hydrauliques)qui conditionnent la définition des ressources et fournissant aux seconds leséléments de calcul et d'appréciation des meilleurs moyens - sur les planspratique et économique - de satisfaire les besoins en eau, en évitant, ou enminimisant et en compensant, les préjudices que pourraient causer aux utili-sateurs déjà en place les accroissements d'exploitation. C'est aux hydrogéo-logues encore qu'il revient de prévoir et d'étudier les moyens de réaliser,en des lieux et des périodes judicieusement choisis, la réalimentation desaquifères surexploités. C'est à eux enfin qu'il appartient de conseiller lesadministrations responsables dans la définition et l'application de mesuresréglementaires visant à conserver et protéger les ressources en eau souterraine.

Les économistes interviennent dans l'optimisation des exploitationslorsqu'il s'agit de confronter, pour satisfaire une demande définie, les ap-ports d'eau souterraine à ceux d'eau de surface. C'est à eux de définir lagestion intégrée des eaux de surface et des eaux souterraines.

Cette connaissance des ressources en eau souterraine est particu-lièrement importante dans la région Centre où les ressources en eau souterraineconstituent une part très importante des ressources, en eau globales et pré-sentent sur les eaux de surface des avantages indiscutables :

- extension plus grande, opposée au caractère linéaire des cours d'eau, d'oùune proximité des lieux d'utilisation restreignant les travaux d'adduction,d'autant plus avantageuse dans des conditions de concentration humaine ouagricole dispersée

- régularité plus grande des débits et des réserves naturelles évitant lerecours à des travaux de régularisation

- qualité plus constante et généralement mieux protégée contre les risques depollution.

2. DONNEES GENERALES SUR L'HYDROGEOLOGIE DE LA REGION CENTRE

La région Centre couvre la partie méridionale du bassin de Paris- pris dans son sens géologique - c'est à dire le bassin de la Loire moyenneet une faible partie du bassin de la rive gauche de la Seine.

La diversité des paysages de cette région est liée :

- à la nature des terrains de surface et à leur résistance aux agentsd'érosion

- aux mouvements du sous-sol qui ont soulevé, ondulé ou cassé l'écorceterrestre, dans une zone soumise au rejeu des axes tectoniques hercynienset alpins

- à l'importance des dépôts des limons de plateaux au Quaternaire

- aux ressources en eau facilement accessible (eaux de surface ou eauxsouterraines).

Les facteurs lithologiques, tectoniques ou hydrogéologiques fontapparaître de grandes régions naturelles, ou unités régionales qui serontsuccessivement passées en revue (voir ci-après § 3) :

1. Boischaut et Brenne

2 . Champagne berrichonne et Sancerrois

3. Régions de l'Auréole crétacée (Gâtinais oriental, Touraine, Blésois,Dunois, Vendômois, Perche, Haut Maine)

k. Beauce et Sologne

5. Val de Loire.

2.1 . Lithologie

L'existence des réservoirs souterrains de la région Centreest directement liée à la présence, dans la série sédimentaire, deterrains perméables.

Cette série s'appuie sur le socle dans le Sud des départementsde l'Indre et du Cher (gneiss, micaschiste, granulite) et débute enrègle générale avec les marnes irisées et grès du Keuper (Trias supé-rieur) .

A l'intérieur de la série sédimentaire, dont la hauteur totaledes marnes du Keuper aux sables du Miocène est de l'ordre de 1 500 mdans la banlieue nord-est d'Orléans (Core drill Rebréchien i), les dépôtscalcaires, marneux ou crayeux prédominent, alors que les dépôts détriti-ques plus ou moins grossiers, les sables et les grès, qu'ils soientd'origine marine ou continentale, se limitent aux étages suivants :

- Quaternaire Alluvions des grands cours d'eau (< 12 m)

- Tertiaire Miocène (Helvétien - Burdigalien < 80 m)Oligocène (Stampien < 60 m)Eocène (Bartonien - Sparnacien)

- Secondaire Crétacé ( Cénomanien - ATbien -i 120 m)Trias (Keuper et arkoses de l'Ihfra lias)

II est à noter que des faciès sableux accompagnent :

- la craie du Turonien supérieur et du Sénonien inférieur

- des passages argileux à l'intérieur du Kimmêridgien.

Les dépôts calcaires ou crayeux d'origine marine sont recou-verts par des formations argileuses d'altération qui réduisent l'infiltra-tion et favorisent le ruissellement.

2 . 2 . Principaux réservoirs aquifères

La carte de la figure 1, extraite de l'Atlas des nappes d'eausouterraine de la France (1) présente les principaux réservoirs aquifèresde la région Centre.

Ces réservoirs peuvent se classer en cinq ensembles :

- les réseaux aquifères des calcaires de Beauce

- les aquifères de la craie et des tufféaux (Sénonien - Turonien)

- les aquifères des sables cénomaniens et albiens

- les réseaux aquifères étendus des plateaux calcaires jurassiques (Berryau sens large)

- les aquifères alluviaux.

Des coupes hydrogéologiques (fig. 2) des différents terrainsont été tracées suivant les axes les plus représentatifs, l'un NE-SW deLigueil à Montargis, l'autre de Charenton du Cher à Sully sur Loire ; lesterrains crayeux et sableux aquifères et les écrans imperméables expliquentclairement l'agencement des principaux aquifères.

2.3- Vulnérabilité des nappes à la pollution

Devant les nombreuses menaces de pollution, causées surtout parle développement industriel, il revient à l'hydrogéologue de mettre en gardeles responsables de l'administration et de l'industrie contre la pollutiondes nappes qui restent dans la majorité des cas l'unique ressource d'eau dequalité à réserver pour des usages nobles (en priorité pour la consommationhumaine) et de leur fournir des éléments d'appréciation.

(1) édité par le Bureau de reoherohes géologiques et minières et la déléga-tion à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (1970).

1 . Principales nappes d'alluvions, généralement drainées par les rivières, maisparfois alimentées par elles, notamment dans la vallée de la Loire (Vald'Orléans), et drainant la nappe de la craie (7).

3 . Nappe des Sables de Fontainebleau (partie libre) et nappes des faluns deTouraine.

3 ' . Nappe des Sables de Fontainebleau (partie captive).

4 . Nappe des Sables du Perche et de Vierzon, nappe des Sables verts (parties libres).

6. Réseaux aquifères des Calcaires de Beauce (partie libre) et des calcaireslacustres de Touraine et du Berry, souvent en continuité avec la nappe dela craie {Beauce et Vendômois).

6 ' . Réseaux aquifères des Calcaires de Beauce (nappe captive sous les Sables deSologne et de l'Orléanais).

7 . Nappe de la craie et du tuffeau de Touraine (partie libre). Réserve importante,principal régulateur des cours d'eau de surface en Touraine et dans les bassinsdu Loir et de l'Eure.

8. Réseaux aquifères étendus des plateaux calcaires jurassiques du Berry. Réserveimportante. Eaux souterraines profondes, sources peu nombreuses mais ä débitgénéralement élevé, résurgences de rivières souterraines.

10. Nappes localisées et discontinues des formations complexes sablo-argileusesÙ couches lenticulaires de Sologne, de l'Orléanais, de la Brenne et du Boischaut.Elles peuvent recouvrir des nappes plus profondes captives (6' , 7 ou 8). Réser-ves faibles.

11 . Nappes ou réseaux aquifères localisés et discontinus des séries sédlmentairesà. alternance complexe de couches perméables et imperméables (calcaires etmarnes, sables et argiles) de la bordure du Massif Central (Lias et Trias).Réserves limitées. Sources assez nombreuses mais a débit faible à moyen.

14. Zone dépourvue de nappe libre étendue : terrains sédimentaires imperméablesdu Crétacé inférieur.

Domaine dépourvu de nappe d'eau souterraine étendue du Massif Central (Marche)

15. Terrains granitiques. Eau dans les alluvions, les arènes et les fissures. Réservesfaibles mais variables selon l'épaisseur des arènes. Points d'eau et sourcesnombreux, mais de faible débit.

16. Terrains schisteux et métamorphiques imperméables. Eau dans les alluvions,les schistes altérés et les fractures. Ressources en eau souterraine très faibles,réserves insignifiantes, sources assez nombreuses mais ù débit minime.

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CENTREf I d _1 _ NappM d'Mu souttmÍM

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Limite Sud de uj «ppi d « Stblwde FontaineblMu (3")

Limite Ouest de I* nippa des Sables Vefts_lAlbitn)

Ligne de partage des Baux des nappesde la crait et du calcaire de Beauceentre les bassins de la Loire et de II Seine

90 Courbi-hydfO ifoHypte ( iliitudt an m )

de la nippe de la cflie

de l ' A N o s des nappes d'eau s o u ï e r r o m e delà F r a n c e )

Fig- 2 COUPE DE LA CREUSE A LA LOIRE A TRAVERS LA SOLOGNE, DE LIGUEIL A SULLY SUR LOIRE

S.O.

La Creuse LIGUEIL

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S.O.

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COUPE A TRAVERS LE BERRY ET LA SOLOGNE DE CHARENTON sur CHER A LA LOIRE (VERS. SULLY sur LOIRE)

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Cosson

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GENILLE

20

. ' CHAHENTON , V

extrait de l'Atlas des n3pp<?s d'eau souterraine de la France) 4 - Nappe des sables albiens et cénomaniens6 - Nappe libre des calcaires de Beauce6'- Nappe captive des calcaires de Beauce7 - Nappe libre de la craie7'- Nappe captive de la craie8 - Calcaires jurassiques plus ou moins karstiques10 - Sables et argiles de Sologne11 — Lias et T.ias de la bordure du Massif Central14 - Niveaux 1 perméables du Crétacé et du jurassique

Dans ce but, différents degrés de vulnérabilité à la pollutiondes nappes d'eau souterraine ont été définis et une méthode de cartogra-phie spécialisée a été mise au point pour indiquer leur distribution géo-graphique. Le but de telles cartes est de montrer quelles sont, suivantles terrains rencontrés en surface et plus précisément suivant les réser-voirs contenant la première nappe d'eau souterraine (généralement libre),les possibilités de pénétration et de propagation des polluants dans cesterrains, c'est-à-dire la vulnérabilité de ces nappes que la plupart despuits et forages exploitent pour l'alimentation humaine.

Cette vulnérabilité à la pollution doit être considérée soustrois aspects :

- L'introduction de polluants dans les nappes phréatiques, c'est-à-dire letransit, suivant un trajet vertical, de corps polluants entraînés par leseaux d'infiltration ou de fluides polluants, depuis la surface du soljusqu'à la nappe souterraine, à travers le sol et des roches non saturéesd'eau.

- La propagation de la pollution, c'est-à-dire le déplacement de l'eauainsi polluée, entraînée par l'écoulement de la nappe ; elle peut êtreplus ou moins rapide selon les caractéristiques du réservoir et la pentede la nappe. Son extension à partir du foyer contaminant est plus oumoins grande suivant les conditions de drainage de la nappe et aussiselon la nature du polluant, fixable dans certains cas par le terrain.

- La persistance plus ou moins prolongée après la suppression du foyer depollution ; cette durée de séjour étant fonction du renouvellement natu-rel de l'eau dans l'aquifère et également de la nature du polluant.

Sur ces bases, une méthodologie cartographique a été établie enne faisant pas intervenir, dans un premier stade, la nature du polluant.Les documents doivent être élaborés d'une façon claire et immédiatementcompréhensible par l'utilisateur non spécialiste.

Une cartographie déjà réalisée en France à différentes échelles,du 1/50 000 au 1/1 000 000 et qui s'est révélée suffisamment expressiveà l'usage, a distingué six classes de terrains.

Les critères pris en considération sont la nature lithologiquedu sous-sol (du double point de vue de la facilité d'infiltration plusou moins rapide jusqu'aux nappes, et de l'écoulement souterrain plus oumoins rapide de celles-ci), la profondeur de la surface des nappes libresà partir du sol, les modalités de drainage ou d'alimentation des nappespar les cours d'eau, la densité du réseau hydrographique permanent cons-tituant généralement des limites de système aquifère. Il a été admis queles nappes captives dans des couches aquifères profondes recouvertes pardes couches de terrains de faible perméabilité constituant des barrièresétanches, sont naturellement protégées contre les pollutions d'originesuperficielle.

C'est ainsi que pour la région Centre (fig. 3) les nappes allu-viales de la Loire et de ses affluents restent les plus vulnérables etque tout captage dans ces aquifères reste sensible aux pollutions desrivières : particulièrement aux pollutions accidentelles et brutales d'usi-nes laissant malheureusement échapper un effluent nocif ; également auxdéversements éventuels de camions citernes transportant des produits dan-gereux. C'est pourquoi des mesures techniques de parade à de tels accidentssont actuellement élaborées.

1. DOMAINE PRINCIPAL DE RECEPTION DES POLLUTIONS DE TOUTES NATURES : ALLUVIONS AQUIFERES

Domaine où la vulnérabilité des nappes est la plus grande en raison du risque de propagationrapide de la pollution par les cours d'eau de surface, et du fait que ces nappes sont trèsexploitées et qu'elles drainent (en général) les autres nappes.

K ' . ' • • ; • -j Nappe alluviale libre : aucune protection naturelle contre les risques de pollution par lasurface.

:Jappe alluviale captive : protection naturelle assez bonne, par une couche superficielle peuperméable, contre des risques de pollution par la surface.

Partie de nappe alluviale alimentée par un cours d'eau de surface : possibilité de transmissiondirecte de la pollution par le cours d'eau de surface.

2. TERRAINS DANS LESQUELS LA POLLUTION PARVIENT ET SE PROPAGE TRES RAPIDEMENT, ET PEUT S'ETENDRE SUR DEGRANDES DISTANCES

Aucune filtration. Risque de pollution immédiate. Nappes libres, généralement profondes(plus de 50 m du sol). Terrains calcaires très fissurés (Alpes, Pyrénées, bordure du MassifCentral, Grands Causses).

Point de perte totale ou partielle de cours d'eau de surface (origine de pollution possibledes sources souterraines par les eaux de surface).

3. TERRAINS DANS LESQUELS LA POLLUTION PARVIENT ET SE PROPAGE RAPIDEMENT

Filtration très réduite : risques de pollution rapide, parfois immédiate. Terrains fissurés:calcaires, craie basaltes.

Nappe libre peu profonde (surface à moins de 50 m du sol).

Nappe libre profonde (surface à plus de 50 m du sol).

4. TERRAINS DANS LESQUELS LA POLLUTION PARVIENT ET SE PROPAGE PLUS LENTEMENT ET SUBSISTE PLUS LONGTEMPS

Filtration en général importante : sables, grès.

Nappe libre peu profonde (moins de 50 m du sol).

5. TERRAINS DANS LESQUELS LA POLLUTION SE PROPAGE DE FAÇON TRES VARIABLE

/ / V / V Alternances de terrains perméables et peu perméables (calcaires, marnes, sables, argiles,f'tfA grès, schistes), terrains à perméabilité variable généralement faible (complexes sablo-

argileux, molasses) où la pollution se propage rapidement par les eaux de surface.

6. TERRAINS DANS LESQUELS LA POLLUTION NE PEUT AFFECTER EN PRATIQUE QUE LES EAUX DE SURFACE(TERRAINS EN GENERAL PEU PERMEABLES)

^ ^ ^ ^ ^ | Marnes et argiles des terrains sédimentaires : écran protecteur des eaux souterraines de nappes,

^ ^ ^ ^ B généralement captives, sous-jacentes. Risques de pollution limités aux eaux de surface.

+ •+ Terrains êruptifs et métamorphiques (granites, gneiss, micaschistes) et terrains sédimentairesmétamorphisés ou plissés (schistes, calcaires). Risques de pollution limités aux eaux de surface,Toutefois, possibilité de pollution locale rapide des eaux souterraines dans les terrains où lacirculation se fait dans des fissures (calcaires métamorphisés, granites, gneiss), mais d'exten-sion limitée.

E A Uí C E +

• + + +

"Jappe libre : dôme piézométrique. Zone privilégiée "d'eau souterraine pure" alimentée uniquement

par les infiltrations d'eau de pluie.

Sens de propagation d'une pollution éventuelle (directions principales d'écoulement des eauxsouterraines ou liaisons entre des pertes d'eau de surface et des résurgences reconnues par.traçages en classes 2 ou 3 ) .

IJ'ippf libre : zone protégée partiellement en surface par un terrain peu perméable (ex. argile

í Til«x sur craie).

fig.3 C A R T E DE VULNERABILI TE A LA POLLUTIONDES N A P P E S D ' E A U S O U T E R R A I N E

(extrait de la carte d e vulnérabi l i té à la pol lut ion d e s n a p p e s d ' e a u s o u te r ra in * d e la Franc-p)

0 10 20 30 ¿0 50 km 7L . i _ . i _l ~

Les régions calcaires dans lesquelles la pollution pénètre etse propage rapidement sont nombreuses, dans le Berry notamment. Il en estde même des zones de Beauce où la nappe est à faible profondeur. Mais ilarrive que des couches argileuses imperméables protègent partiellement lesnappes libres comme dans les régions qui bordent la Beauce à l'Est et àl'Ouest.

Il existe enfin des régions dans lesquelles la pollution se pro-page de façon très variable en fonction de la nature des terrains et de leurépaisseur (cas de la Sologne, de la Brenne, de la forêt d'Orléans où l'onrencontre aussi de véritables gouffres absorbants).

La région Centre dispose d'aquifères de bonne qualité, trèssouvent mal protégés naturellement, qu'il convient de préserver contre toutrisque de pollutions : choix d'engrais et des doses dans l'agriculture,délimitation de zones industrielles, moyens de traitement appropriés pourles rejets nocifs...

2.h. Ressources en eau

2.h. 1. Ressources en_eau_globalej[

La figure h présente le réseau hydrographique (cours d'eauperennes) de la région Centre.

Le débit d'étiage moyen mensuel de l'année 1962 a été figurépour les principaux cours d'eau. Cette année ayant été particulièrementsèche, on a une représentation pessimiste de la valeur extrême du débitde base ; l'écoulement souterrain étant généralement supérieur, ou -à lalimite égale- au débit moyen d'étiage.

2.h.2 . Ressources_en_eau_souterraine

Les ressources en eau souterraines d'une région - partie plus oumoins importante des ressources en eau globales - sont essentiellementde deux types :

- les ressources renouvelables qui peuvent être exploitées en équilibresans porter atteinte à long terme aux réserves car elles sont régu-lièrement (aux variations interannuelles près) renouvelées et quiproviennent surtout du captage d'eau des nappes libres,

- les ressources temporaires dont toute explication entraîne l'épuisementà terme plus ou moins lointain et qui proviennent des réserves desnappes captives, et d'une partie des réserves des nappes libres dansla mesure des rabattements acceptables.

Les ressources renouvelables en eau souterraine sont liées àl'écoulement souterrain, composante lui-même de l'écoulement en général.D'une façon globale, les débits naturels des nappes d'eau souterraineéquivalent aux débits que les cours d'eau en reçoivent et la ressourceen eau souterraine est la fraction de ces débits qu'il est plus commodeet plus économique - compte tenu de leur distribution dans l'espace etdes variations dans le temps des besoins en eau - ou encore qu'il estpréférable, en fonction de la qualité demandée, de capter directementdans les réservoirs aquifères, plutSt que de les dériver des cours d'eaudrainant les nappes considérées.

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RESEAU H Y D R O G R A P H I Q U EEï DEBITS D'ETIAGE HOYEÎ1S Í1EHSUELS ( M Z )

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10

L'évaluation de l'"écoulement souterrain moyen",assimilable au débitglobal moyen des nappes d'eau souterraine, et sa cartographie, peuvent doncêtre considérées comme une base essentielle de la connaissance à petite échelledes ressources- en eau souterraine d'une région et constituent un élément indis-pensable pour toute étude hydrogéologique générale effectuée en vue de l'établis-sement, d'uni achémand'aménagement.

Les méthodes d'évaluation et de cartographie de ces débits néces-sitent l'exploitation de l'ensemble des données hydrogéologiques, hydrométri-ques et climatologiques disponibles ; cette exploitation étant en grandepartie automatisée (calcul automatique de la pluie efficace par différentesméthodes et à divers pas de temps ; tracé automatique des hydrogrammes etcalcul de débits caractéristiques ; calcul automatique de la distributionspatiale des modules d'écoulement total et d'écoulement souterrain).

Le débit moyen des nappes d'eau souterraine de la région Centrea été évalué et cartographie dans le cadre d'une étude plus générale, portantsur la totalité du territoire français (1).

Pour cette évaluation, le territoire de la région Centre a étésubdivisé en huit bassins versants (les limites de certains de ces bassinsétant extérieures à la région étudiée) dont les principales caractéristiquessont données dans le tableau 1.

Pour chaque bassin versant, un bilan hydrologique moyen inter-annuel a été établi pour une période de 10 ans : 1958-196? selon les étapessuivantes :

- étude des débits d'écoulement- étude des précipitations- étude du déficit d'écoulement et estimation des précipitations utiles.

Les modules annuels naturels de la période 1958-1967» pour chaquestation de jaugeage, sont présentés dans le tableau 2 . Pour les stations dejaugeage qui n'ont pas été exploitées pendant la totalité de la période deréférence, le débit moyen reconstitué est présenté entre parenthèses.

La figure 5 présente le réseau climatologique de la région Centre(réseau constitué par les stations climatologiques principales et les postesclimatologiques bénévoles de la Météorologie nationale).

Pour l'établissement des bilans hydrologiques des différents bas-sins, un nombre restreint de postes climatologiques a été utilisé, compte tenude la relative homogénéité climatique de la région. Les courbes isohyètesmoyennes interannuelles (1958-1967) ont été tracées et sont présentées à lafigure 6.

(1) Etude réalisée par le B.R.G.M. (Service géologique national, départementd'hydrogêologie) pour le Secrétariat permanent pour l'étude des problèmesde l'eau (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale).(197a)

Région Centre T A B L E A U 1PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES BASSINS VERSANTS JAUGES UTILISES

Bassin

fluvial

Loire

Seine

Cours d'eau

jaugé

Loire

Loire

Cher

Sauldre

Vienne

Loir

Loing

Essonne

Nom de lastation dejaugeage

BLOIS

MONTSOREAU

SELLES-SUE-CHER

SELLES-ST-ANDRE

NOUATRE

DURTAL

EPISY

BALLANCOURT

Superficietotale du"bassinversant

km

38 180

81 300

9 7^0

2 2ltQ

19 65O

6 758

3 920

1 870

Superficiepropre au"bassinpartielétudié

5 ^ 5

11 1+90

9 7^0

2 2^0

5 Ul+0

6 758

3 920

1 870

Type de"bassinversant

bassinpartiel

11

sousbassin

H

"bassinpartiel

sous"bassin

sous"bassin

H

Equipementde la

station

échelle

limnigraphe

H

11

M

11

limnigraphe

11

Nombre d'annéesd'exploitation conti-

nue pendant lapériode 1958-1967

10

10

10

3

10

7

10

11

Organisme

exploitant

kè Circonscriptionélectrique

H

H

H

H

3è Circonscriptionélectrique

1è Circonscriptionélectrique

H

Région CentreT A B L E A U 2

Modules annuels (en m 3 / s ) et modules interannuels(en m 3 / s et en 1/s/km2 ) de la période 1958-1967

Cours

d'eau

Loire

Loire

Cher

Sauldre

Vienne

Loir

Loing

Essonne

Station de

jaugeage

BLOIS

MONTSOREAU

SELLES-SUR-CHER

SELLES-ST-ANDRE

NOUATRE

DURTAL

EPISY

BALLAÏÏCOURT

modulesinterannuels

m3/s

3̂ 0

681

58,3

(15,6)

20U

(33,9)

16,8

(6,5)

1/s/km2

8,9

8,H

6,Q

(7,0)

10, k

(5,0)

k,3

(3,5)

modules annuels

1958

396

871

91,0

-

272

-

29,5

1959

287

528

^9,7

-

163

-

17,0

— •

i960

369

839

75,2

-

228

-

1961

259

571

i+3,5

-

187

37,6

15,7

1962

297

635

56,5

-

207

29,3

— •

1963

370

655

1*7,5

19^

27,5

10,1

• * -

196U

228

1+19

29,8

-

127

19,5

8,1

5,U

1965

Vf 1

800

6̂ ,5

15,1

222

27,9

16,8

5,5

1966

k55

935

78,5

23,3

28O

50,6

27,6

7,9

1967

270

56O

^7,2

158

37,0

1U,3

7,8

superficiedu bassinversant en

km2

38 180

81 300

9 7̂ 0

2 2U0

19 65O

6 758

3 920

1 870

- 1 3 -

LISTE DUS STATIONS ( LI MATOLUG 1UIJKS

,_

12i

1 1-

„IC1 112131 115Ib17IB1020212223

1 1 1-

VIS35b575B596061626364656b6760697071727!J 17576777079

ao0102030404060708099091929394959697

STAT10MS UKTEO COMPLETES ,

- (har1 re»- (hnIeauriun- H r i i >

1 -3 -(, -

I'll \ ID-TLMPERATIRK

- Ruril-la-Gadeliere

- l>reu*- spnunrhCK- ChateHuneuf-en-thjmerfii»- Houx- Sa inv i 1 le- l u c e- 1. u i H a ii 1- P n i n v i 1 le- Uroue- l.i« le- Uontoi re- St Benoil-sur-Loirr- Uarci 1 l>-en-Vilette- Boitcommun

24 -25 -26 -27 -28 -20 _30 -31 -32 -33 -34 -35 -36 -37 -38 -

Pl.l \ I0UK1RES

- Cierres- St Lu perce- Ht Loup- i l l lera- Aut hon- Bmu- Bonnoval- Chateaudun— Corroenon- Cl oye«- Vendôme- Se tommes- Ga1 lardon- Vnvc«- Fontenay-iur-Coine- Janv 1 1 le- Jn t \ 11 le-la-Guétard- V i thiliers<- Tr i nay- ( hambon-la-Forel— (ombreux- < h é t v- Orléans-la-Source- BeaUQMcy- la Ferté-St Aubin- Gin. 1 les— Coudroy— Ue 1 leroy- Chat i 1 Ion-ColIgny— E«ciignelles- St Paterne- Souligné- Saitgné- Bourguei1- Ile Bouchard- NeiiTy-le-Roi- BeauBtonl- Chateaurenau1t— Aulouer-en-Tourainr- M oui i 1ly- Cerelle»- St Antoine- Autriche- Uontreui1

08 -09 -100 -101 -102 -103 -104 -105 -106 -107 -108 -109 -10 -11 -12 -13 -14 -15 -16 -17 -18 -10 -20 -21 -22 -23 -24 -125 -126 -127 -128 -129 -130 -131 -132 -133 -134 -135 -136 -137 -138 -139 -140 -141

Onza inSI symphorn ien(h H t C H U rou «

Montarg isAmi 1lyNogent-sur-Vern i H H onV i 1 lemur 1 inBonn>-sur-LoireNogenl- le-RolrouChambordChri1 léChinonAvon-les-RochesCourroue"St l.auren t-en-Gat i nésBloisAmboiseNoyers

MonnaieParcav-Me»layLuynesJoue—1 es-ToursSt AverlinCont resLuzl 1 léTh ilouzrV i 1leperdueSte CatherineP a u 1 n yBetzDescartes0 r b i g n yBeauraont-Vi1 lägeUont résot\ouans-IP8-FontaInesEcuei l leChat i 1 Ion-sur-IndreMi-zières-en-BrenneBuzançaiaTournon-Sl MartinRosnavSt GaultierBelabreLuzeretChai llarVi 1 lenjLamotte-BeuvronBrinon-Hur-SauldreVermou-en-SologneSe 1les-Bur-CherUennetou-sur-CherThelllayla VernelleValençayLuçay-le-U8leChabr isOrti 1 leGraçayLuryUehunUéryVutan

*

78

304041424344454647484950515ü53

14214314414514614714814915015115215315415515615715815016016116216316416516616716816917017117217317417517b177178170180181182183

- Chatoauroux- Bourges

- Loches- Pellevoisin— l.e Grand Press igny- M a r t i z a y- Vendoeuvres- Romorant in- Vierzon- Aubigny-sur-Nère- St Martin o'Aubigny— Avord- Sanroins- Le Blanc- Cuzion- PoUligny-Notre-DamP- SI Sevêre-sur-Indre

- Reuilly- J.evroux- Brion- Chezelles- Charost- Issoudun- St Florent- Neuvy-Pai H o u x- Le Poinçonne!- Ardentes- Pruniers- Lignières- Jeu-lea-Boiu- Montgivray- St Christophe- La Châtre- Neuvry-st Sepulchre- Argenton-siir-Creuse- Chateaumejliant- Cul an- Epineuil- Crevant- Aigurande- Préveranges- Châtillon-sur-Loire- Lé ré- Vai1ly- Larhapelle d'Angion- Henrichemont- Sancerre- Les Aix- Fussy- Baugy- Beffes- La Guerche- Cuffy- Neuvy-le-Barrois- l.evet- Dun-sur-Auron- Le Pondy- St Amand-Montrond- Charenton-du-Cher

station m*t*o complet» (M. N )

pluvio - (»mpéntur* j r#»»»u M.N.

pluvlom*rrie t ob«*rv«t*ur**b¿f>*vol»s"

CARTE DU RESEAU CL I M ATOLOGI QUE

0 10 20 30 40 50 km

.14.

précipitations moy*nnnannnrlles ( 1958. 1967) tn m m

écoul»m*nt total moyen annuel ( 1956 .1967) «n m m

fig.é. CARTE PLUVIOMETRIQUE-CARTE DE L'ECOULEMENT (PÜI¡« efficace)

0 10 20 30 JO 50 km

Les déficits d'écoulement moyens interannuels ont été déduits,pour chaque bassin versant, des "bilans hydrologiques en admettant que, surune période décennale, les variations de réserve sont négligeables.

Le tableau 3 présente les bilans hydrologiques moyens inter-annuels 1958-196T établis pour chaque bassin versant.

Une carte de l'écoulement total, moyen, interannuel a été établieen admettant, en première approximation, que'le déficit d'écoulement estuniforme à l'intérieur de chaque bassin versant. La zonalité de l'écoulementtotal est alors déterminée par celle des précipitations. Pour chaque bassinversant, une hauteur fixe de lame d'eau, égale au déficit d'écoulement déduitdu bilan hydrologique, a été soustraite de la carte pluviométrique. On a ainsiobtenu, par bassin versant, une carte de la répartition de l'écoulement totaldont l'intégration permet de retrouver la valeur mesurée de l'écoulement totalmoyen interannuel (1958-1967)« Cette carte, dressée pour la région Centre, estprésentée à la figure 6.

La variabilité saisonnière de la pluie efficace (dont le totalannuel est assimilable à l'écoulement cartographie à la figure 6) est présen-tée sous forme de diagrammes pour quelques postes climatologiques de la régionCentre (figure 7) (1)• Les calculs de la pluie efficace ont été effectués parla formule de TURC mensuelle.

L'écoulement total ainsi calculé et cartographie a été décomposéen écoulement souterrain et écoulement superficiel en supposant que le facteurprincipal de cette décomposition est la nature lithologique des terrains, uneclassification hydrogéologique du territoire de la région Centre, appliquéeà la détermination de l'écoulement souterrain moyen, a donc été établie àpartir de ce critère.

Cette classification est présentée par le tableau h.

Enfin, la carte du débit moyen des nappes d'eau souterraine dela région Centre a été obtenue par synthèse graphique de la carte de répar-tition zonale de l'écoulement total moyen interannuel (fig. 6) et d'une cartede classification hydrogéologique (établie à partir des données du tableau h).Cette carte est présentée à la figure 8 ; il apparaît que, pour la majeurepartie de la région Centre, le débit moyen des nappes d'eau souterraine estcompris entre 0 et 5 1/s.km2.

(1) pour chaque diagramme, la superficie des secteurs est proportionnelleà la hauteur de pluie efficace. Si r est le rayon du secteur 3 on a donc

P = (-)2

efficace 4

Région Centre T A B L E A U 3

BILANS HYDROLOGIQUES MOYENS INTERANNUELS 1958-1967

Cours

d'eau

Loire

Loire

Cher

Sauldre

Vienne

Loir

Loing

Essonne

station de

jaugeage

BLOIS

MONTSOREAU

SELLES-SUR-CHER

SELLES-ST-ANDRE

NOUATRE

DURTAL

EPISY

BALLANCOURT

superficietotale du•bassinversant

km2

38 18Q

81 300

9 7^0

2 2H0

19 650

6 758

3 920

1 870

domaine

type

"bassinpartiel

"bassinpartiel

sous"bassin

11

bassinpartiel

sousbassin

sous"bassin

H

superficie

5 U65 (1)

11 1+90 (2)

9 ihO

2 2H0

5 kho (3)

6 758

3 920

1 870

module

10 6m 3 /an

11U5

(2001+)

1838

(1+92)

(109*0

(IO69)

(580)

(207)

interannuel

Q

mm

210

(17U)

189

(220)

(201)

(158)

(111)

1/s.km2

6,7

(5,5)

6,0

(7,0)

(6,10

(5,0)

(U,7)

(3,5)

precipitations moyennesinterannuelles P

1 0 6 m 3 /an

1+010

8120

7837

1718

1+205

I+729

281+5

1215

mm

73I+

707

805

767

773

700

726

650

1/s.km2

23,3

22,1+

25,5

2l+,3

2l+,5

2 2 , 2

2 3 , 0

20,6

déficit d'écoulementmoyen interannuel D

10 6m 3 /an

2865

(6116)

5999

(1226)

(3111)

(3660)

2265

(1008)

mm

52U

(532)

616

(51+7)

(572)

(51+2)

578

(539)

1/s.km2

16,6

(16,9)

19,5

(17,3)

(18,1)

(17,2)

18,3

(17,1)

(1) bassin partiel Blots : Blois - Nevers - Pont du Guêtin(2) bassin partiel Montsoreau : Montsoreau - Blois - Selles—sur-Cfaer - Selles-St-Andrê - Nouâtre(3) bassin partiel Nouâtre : Nouâtre - Eguzon - Montmorillon - Châtellerault

O\

. 1 7 .

*•>

f iq .7 .

(ARTE DES PLUIES EPPI(A(ES HOVE HUES M U E L L E S ( W 8 . M 7 )Echelle des graphiques polaires : p«f =(-7-)

mm H0 10 20 30 40 50 km

Région Centre T A B L E A U 4

Classification hydrogéologique régionale, appliquée à ladétermination de 1'écoulement souterrain moyen

% écoulement souterrain/écoulement total

100

Calcaires jurassiques

karstifiés du Berry

90-80

- alluvions

- sables tertiaires deFontainebleau

- saisies cénomaniens duPerche et de Vierzon

- sables albiens

- calcaires de Beauce

- craie et tuffeau

50

- craie et tuffeau aveccouverture d'argile àsilex

- calcaires, marnes,sables et argiles duLias-Trias de la "bor-dure du MassifCentral

50-20

- formations sablo-argileuses deSologne, del'Orléanais, de laBrenne et duBoischaut

0

- argiles du Crétacéinférieur

- terrains granitiques,schisteux ou méta-morphiques

co

T o u I i"- les m o y e n n e « * e r a p p o r t e n t à I M por i o di' d e ré fé ren ce I Of» ß - l 0 ñ 7 (10 ;in s

^ — — _ l imi te ile lia-isin w r s . i n l I a v e c s t a t i on de j a u g e a g e su r m u r s d ' e a u )

s t a t i u n di- j i! ui(c ¡ige c l

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IHIMAIMvS A R K S K K V O I R S \(\K \ KI-RKS

- M o d u l e s d ' é c o u l e m e n t s o u t e r r a i n in l e r a n n u e I s lee« m o d u l e s sont e x p r i m é s avec ''une m a r g ed ' e r r e u r p o u \ a n t a t t e i n d r e 20 )

- K o n c t i o n r é g u l a l r i f p d e s r é s e r v o i r s a q u i f è r e s

Bi-serïuir aqu i f ère »poreux ou f i n e m e n t f i s s u r é r é g u l a r i s a n t b i e n l ' é c o u l e m e n ts o u t e r r a i n

R é s e r v o i r a q u i f è r e f i s s u r o à é c o u l e m e n t s o u t e r r a i n i r r é g u l i c r

Bof.frvoir ¿ m u i f ê r e t r è s f i s n u r é ( d o m a i n e K a r s t i q u e ) à é c o u l e m e n t s o u t e r r a i nt rès i r r é g u l i e r

|}|)MAI\KS S A \ S R K S K R V O I K S A Q I I K K R K S AI'l'RKC I ABl.KS

^ ^ H Sédiment

^ +.] Socleécoulement mojrn interannuM négligeable

D a n s c e s d o m a i n e s s o u v e n t bien a r r o s é s , le débit de base ries r i v i è r e s ( é r o u l f m p n td ' é t i a n e t n'est g é n é r a Iement pas n é g l i g e a b l e , m a i s ol n'est pas e n t r e t e n u par d e sr é s e r v o i r s ac|uiCéres o f f r a n t d e s p o s s i b i l i t é s a u t r e s q u e d e s c a p t a g e s i n d i v i d u e l sp o u r d e s u s a g e s d o m e s t i q u e s .

- C o u r b e s d é 1 im itan I d e s z o n e s d ' é g a l e v a l e u r de l ' é c o u l e m e n t s o u t e r r a i n m u t e n i n t e r -a n nue I

I D u r b c cur r e s p o n d a n I à une l i m i t e I i I ho I o g i q U P

l'ourbf cor r e s p o n d a n t à une c o u r b e t h é o r i q u e d * éga l é r o u Ipmen t m o y e n in I c r a n n u e 1

fi J.8. C A R T E DU DEBIT MOYENDES NAPPES D'EAU SOUTERRAINE

exïroiï de lo car te du debit m o y e n des n a p p e s d'eau s o u t e r r a i n e de la F r a n c e )0 10 20 30 40 50 km

20

Cette carte, en fonction de l'échelle à laquelle elle a étéétablie (1/1 000 000) et des conventions adoptées pour sa construction,permet d'obtenir une image générale de la répartition géographique desdébits moyens des nappes d'eau souterraine, équivalents à leur alimen-tation naturelle moyenne à partir des précipitations. Ce débit ne doitpas être assimilé aux ressources en eau souterraine qui sont limitées,en pratique, par des possibilités techniques et économiques d'exploita-tion.

Cette carte n'est pas destinée à fournir des informations ponc-tuelles : les modules spécifiques de débit interannuel indiqués, sousforme de classes volontairement assez larges, n'ont qu'une valeur demoyenne se rapprochant d'autant plus de la réalité que l'on considéreraun domaine plus étendu.

Si d'une façon générale, le débit moyen des nappes d'eau souter-raines de la région Centre est voisin de 5 l/s.km2,cette valeur peut cepen-dant être dépassée dans les plateaux calcaires du Berry et du Nivernaisoù l'on peut atteindre des débite de l'ordre de 10 à 15 l/s.km2 .

2 .5 . Coût moyen du captage et de l'exploitation de l'eau souterraine de la régionCentre

Compte tenu de l'importance des ressources en eau souterraine,de leur distribution dans l'espace et de leur généralement bonne qualité, lecoût moyen de l'eau souterraine exploitée par forage constitue l'un des prin-cipaux éléments permettant l'orientation de l'implantation de .nouvelles unitésindustrielles ou agricoles consommatrices d'eau ; la carte du coût moyen ducaptage et de l'exploitation de l'eau souterraine est donc un document extrê-mement précieux pour le planificateur intéressé au prix de revient de l'eau à1'échelle régionale.

Le coût de l'eau souterraine exploitée par un forage dépend denombreux facteurs :

- profondeur et nature de la couche aquifère- dureté des terrains à traverser pour l'atteindre- débit moyen du captage- importance du rabattement lors de l'exploitation.

Ces différentes caractéristiques sont acquises, pour chaquenappe susceptible d'être exploitée, par des enquêtes et synthèses hydrogéo-logiques régionales.

A partir de ces éléments, le calcul du coût de l'eau pompée esteffectué en tenant compte du prix de revient régional :

- des forages- des installations de surface- des dispositifs de pompage- de l'énergie utilisée

ainsi que des durées d'amortissement propres à chacune de ces installations.

.21

Le coût ainsi calcule et cartographie s'applique au mètre cubed'eau disponible, à la pression de 1 kg/cm2 (amenée à un réser-voir situé à 10 m au dessus du sol).

La carte du coût moyen de l'eau souterraine exploitée parforage, ainsi établie, constitue un document général, permettant decomparer entre elles les différentes régions et d'indiquer le coûtapproximatif de l'eau des différentes nappes : elle est destinée à êtrele document de base qui orientera des études à caractère local, effec-tuées en vue de l'implantation des captages.

Une carte du coût moyen du captage et de l'exploitation del'eau souterraine a été dressée à l'échelle du 1/1 000 000 pour larégion Centre (figure 9) (1) >

L'établissement de cette carte imposait sur un certain nombrede simplifications :

- la méthode suivie impliquait le choix de valeurs moyennes pour repré-senter les caractéristiques de chaque nappe

- dans le cas de superposition de nappes, seule l'une des nappes a puêtre représentée (la nappe la moins chère)

- certains détails n'ont pu être représentés, par exemple certaines zonesont été cartographiées de manière homogène alors que l'exploitation sefait uniquement dans les vallées.

(1) Cette carte a été réalisée dans le cadre d'une étude, plus généralesportant sur la totaVCtê du territoire français* effectuée conjointe-ment par le B.R.G.M. et le BUR.GE.AP. pour le Secrétariat permanentpour l'étude des problèmes de l'eau (Ministère de l'Environnementet de la Protection de la Nature). (1972)

L E G E N D E

REGIONS OÙ LES COÛTS ONT ETE CALCULES

2 6 4 centimes par m*

4 o 7 -

7 à 10 -

io a 15 -

15 a 20 -

20 à 25 centimes par m '

25 d 30

30 ä 40

40 à 50

plus de 50

REGIONS OÙ LESCOÛTS N'ONT PAS ETE CALCULES. P*S DE SIGNIFICATION ECONOMIQUE

14

16

17

18

Région« dépourvues de nappe étendue , toutefois existence de nombreuses petite» nappes localisée» offrantdes possibilités non négligeable» de captage pour des usages domestiques

Régions montagneuse« et plissé*«, nappe* localisée« et compartimenté*», alimentation essent¡elementpar de» »ource».

Régions calcaire« karstifiée«

Réglons où le débit moyen des captages est généralement faible (moins de 10m1/h) et trop variable pour

qu'un coût ait pu être calculé-

Région» imperméable» pas de nappe aquitere

Régions marécageuse«.

Eau souterraine salée

Régions volcanique», nappe» localisées, alimentation essentiellement par des sources

' TTr Zone deja fortement exploitée

3 Région mal connue. : coût de l'eau suppose

S- S. *

vrt4 : *"̂ î + _ , - • * — • ' • + + + S+ + * 4 *• •+

— — * • • ^ 1'*1 '* Í • i il

90 75l

150 km.

_Jfij .9. C A R T E D U C O U T M O Y E N D U C A P T A G E

E T D E L ' E X P L O I T A T I O N D E L ' E A U S O U T E R R A I N E

lexfraifdehcor/e du coûf mot/e/i da cupfage ef de /èxp/o/'/of/on de ¡eou soo/erro/ne en fronce)

-il.

23

3. LES PRINCIPALES UNITES HYDROQEOLOQIQUES REGIONALES

3.1. Boischaut

Le Boischaut, situé en bordure nord du Massif Central, est unerégion de transition, compartimentée par les cours d'eau qui la traver-sent selon une direction générale Sud.Est-Nord.Ouest (Creuse, Auzon,Bouzanne, Vauvre et Indre).

Il convient de distinguer trois parties :

- la partie occidentale (Chaillac - Sacierges) dont les réservoirs sontformés de calcaires bleus de l'Aalénien et des grès et arkoses de1'Infra-lias et du Trias. La profondeur des ouvrages y est en généralde l'ordre de 20 à 30 m et les débits spécifiques de 1 à 2 m 3 / h . m .

- la partie centrale (Argenten , Le Pechereau, Le Maillet) dont lesréservoirs sont constitués des grès et arkoses de 1'Infra-lias et duTrias. La profondeur des captages est de 10 à ko m dans les valléesde la Creuse et de ses affluents où les eaux en charge sous la cou-verture marneuse du Lias sont souvent artésiennes et fournissent desdébits de l'ordre de 20 à 35 m 3 / h . La profondeur des forages d'exploi-tation est de l'ordre de 150 m , lorsque la série du Lias est complète.Les débits varient de 0,2 m 3 / h . m à 30 m 3 / h . m .

- la partie orientale (Neuvy-Saint-Sépulcre, Sarzay, La Châtre, Briantes)comporte également des aquifères, gréseux et arkósiques d'âge liasi-que et infraliasique. La profondeur des captages est de l'ordre de 10à ko m et les débits spécifiques connus sont dans les vallées de l'or-dre de 10 m 3 / h , m et dans les zones de plateaux de 2 à 3 m 3 / h . m .

La qualité chimique des eaux de Boischaut est généralementbonne, la valeur de la résistivité étant-de l'ordre de 2 000 à 2 500ohms/cm. Le pH reste voisin de la neutralité. La dureté est de 15° fran-çais et la teneur en nitrates naturels n'excède jamais 10 mg/l (seuilde potabilité établi par l'Organisation mondiale de la santé). Il y alieu de noter dans certaines eaux des grès et arkoses du Trias, desconcentrations en fer supérieures à 0,3 mg/l (seuil limite de potabi-lité).

L'alternance de terrains de différentes perméabilités et lecompartimentage de la région font que la vulnérabilité à d'éventuellespollutions est très variable, mais l'importance du réseau hydrographiqueet la présence d'étangs augmentent les risques de pollutions par leseaux de surface (voir figure 3 ) . Le débit, moyen des nappes d'eau souter-raine de cette région a été évalué (voir figure 8) à environ 2,5 à 31/s.km2 .

3 .2 . Champagne berrichonne - Sancerrois

Ce vaste domaine à prédominance calcaire d'âge jurassiques'étend de Sancerre à Tournon Saint-Pierre, au Nord, et de Belâbre àSancoins, au Sud.

Dans le détail, on observe une suite de formations calcairesentrecoupées d'épisodes marneux et argileux d'inégale importance.

2k

Les principales formations aquifères sont :

- les calcaires, séquaniens (calcaire à Astarte) de 130 m d'épaisseurenviron

- les calcaires lithographiques récifaux du Rauracien de 150 m d'épaisseurenviron

- les calcaires du Callovien d'épaisseur inférieure à 30 m

- les calcaires oolithiques du Bathonien dans la région occidentale.

Dans le Sancerrois, la profondeur moyenne des ouvrages de cap-tage est de l'ordre de 30 à 35 m et les débits spécifiques de 2 à 3 m 3 / h » m .

Dans la Champagne berrichonne et le Berry, la profondeur dessondages varie de 15 à 150 m en fonction du recouvrement.

Les débits spécifiques sont plus élevés dans les calcaires duSéquanien [k à 15 m 3 / h . m ) que dans ceux du Rauracien (1 à 7 m 3 / h . m ) .

Les calcaires à Astarte séquaniens donnent des sources utiliséespour l'alimentation d'agglomérations comme Vatan.

Dans les calcaires oolithiques, les eaux circulent dans leszones fissurées (0,5 à 2 m 3 / h . m ) , mais les oolithes libres provoquent fré-quemment l'ensablement des forages d'exploitation.

Cependant, de bons résultats ont été obtenus à Velles 22 m 3 / hpour un rabattement de 0,5 m , Saint-Gaultier (6k m /h pour 6 m) et à Lignières(5k m 3 / h pour 7 m ) .

En raison de la fissuration importante de ces calcaires et del'absence de recouvrement peu perméable, les risques de pollution immédiatesont élevés. De plus l'existence de points de pertes augmente les risquesde pollution des eaux souterraines par les eaux de surface.

Les modules d'écoulement souterrain sont, en moyenne, de l'ordrede 6 1/s .km2 .

3.3. Régions de l'auréole crétacée

Les couches calcaires du Crétacé (moyen et supérieur) occupentune partie importante de la région Centre, formant une auréole continueautour de l'ensemble Beauce-Sologne : Drouais - Thimerais - Chartrain ;Perche et haut-Maine ; Blésois - Vendomois - Dunois ; Touraine (Nord et Sudde la Loire) ; zone de transition entre Touraine, Sologne et Berry ; limiteSologne - Berry et Gatinais oriental. Elles constituent un ensemble étendude réservoirs aquifères à nappes libres, délimitées par les différents coursd'eau qui les drainent. Outre ces nappes de la craie et des tuffeaux, lesnappes des sables cénomaniens et albiens sont exploitées dans les régions del'auréole crétacée ; les parties libres de ces nappes des sables cénomanienset albiens sont d'étendue assez restreinte (affleurements du Perche et dela Puisaye) mais ces formations s'étendent en profondeur, renfermant uneimportante nappe captive (voir ci-après § k).

25

D'une façon générale, la filtration dans les formations cal-caires crétacées est assez réduite, les pollutions risquent d'y parvenirrapidement et de s'y propager. Cependant une grande partie de ces forma-tions est protégée en surface par un recouvrement peu perméable d'argileà silex.

Par contre, dans les formations sableuses, les pollutions par-viennent et se propagent plus lentement mais risquent de subsister pluslongtemps.

Le débit moyen des nappes d'eau souterraine est assez variable,compte tenu de l'étendue de la région considérée ; il diminue de l'extérieurvers l'intérieur de l'auréole. Ses valeurs moyennes ont été estimées de 3 à5 1/s.km2 . Le coût moyen du captage et de l'exploitation des eaux de lacraie n ' a pu être calculé, à titre indicatif que pour quelques vallées :5 centimes/m3 dans les vallées du Loir et de ses affluents ; "\k centimes/m3

dans les vallées du Loing et de ses affluents.

Le coût moyen du captage et de l'exploitation de l'eau dessables cénomaniens est très variable (de 10 à 30 centimes/m3 ) ; ce sontdes sables très fins et les captages sont généralement difficiles.

3-3.1. Drouais^- Thimerais - Çhartrain

Les réservoirs sont constitués par des dépôts crayeux plus oumoins fissurés passant quelquefois à des faciès plus ou moins marneux.

Dans le Drouais, au niveau des vallées (Biaise, Avre) les cap-tages fournissent des débits de l'ordre de 150 à i+00 m 3 / h pour desrabattements de 2 à it m (Saint-Rémy, Dreux, Saint-Lubin) . Sur les pla-teaux, les débits spécifiques diminuent et oscillent entre 0,3 et 6m 3 / h . m .

Dans le Thimerais, la craie est marneuse et les tentatives decaptages pour l'irrigation se sont soldées par des échecs (BoulayeMivoie 5 m 3 / h , Thimert 3 m 3 / h ) .

Dans le Chartrain, la craie est peu fissurée en dehors dearégione tectonisées (faille d'Amilly, anticlinal de Néron) et des zonesde vallées. Les débits exploités sont en relation avec la fissuration(Amilly 1+0 à 80 m 3 / h . m , Luisant 80 m 3 / h . m , Sours 250 m 3 / h . m , Néron i+0m 3 / h . m ) . Ailleurs, les débits spécifiques sont beaucoup plus faibles(Thivars 15 m 3 / h . m , Nérobert 8 m 3 / h . m , Amilly-sud 1 m / h . m ) .

Il est à noter que la ville de Chartres est alimentée jusqu'àprésent à partir d'une prise d'eau dans l'Eure.

26

3 .3 .2 . Perche et haut-Maine

Les formations calcaires du Turonien sont assez réduites dansles régions du Perche et du haut-Maine où les nappes libres des sablescénomaniens (sables du Perche : Cénomanien supérieur ; sables du Maine :Cénomanien inférieur) sont surtout exploitées.

Dans les zones fissurées du calcaire turonien,de bons résultatsont été enregistrés à Boissy-les-Perches avec 56 m 3 / h pour 16 m de rabat-tement .

La nappe des. sables du Perche eat captée notamment à Boissy-les-Perches(16 nr/h pour ko m de rabattement) et au Châtelet (15 m 3 / h pour 37 m derabattement).

La ville de Nogent-le-Rotrou est alimentée par un captage de70 m dans les sables du Perche (70 m 3 / h pour k m de rabattement).

Dans la région d'Illiers, les captages dans les sables donnentde 2 à 10 m / h . m alors que dans la région de la Loupe les résultats obte-nus sont très dispersés en raison du drainage des sables - entre Senoncheet la Ferté Vidame - par une faille importante faisant remonter les cal-caires séquaniens. La gamme des débits s'étend entre 0,3 et 50 m /h#m.

Dans la région d'Authon, les mêmes faciès se retrouvent :

- Sables du Perche- Craie de Théligny- Sables du Maine.

Les débits spécifiques sont généralement faibles, de l'ordre de2 à k m 3 /h tm.

3-3.3. ëlisois_2_Vend§mois_-_Dunoia

Les principaux réservoirs sont constitués par :

- la craie sênonienne (sous une couverture d'argile à silex)- la craie turonienne aux abords de la Touraine- les sables cénomaniens (voir ci-après § k).

Dans le Blésois, il y a lieu de distinguer les captages dans lacraie sous recouvrement de calcaire de Beauce (Bassin de la Cisse) qui don-nent des débits de 20 à 100 m 3 / h / m et les captages situés dans les zonesd'affleurements de la craie sênonienne qui donnent des débits médiocres.

Dans le Vendomois, les débits spécifiques connus dans la craiesont de l'ordre de 2 m 3 / h (Vendôme, Villerable, Saint-Amand-de-Vend6me,Ambloy).

Dans le Dunois, les captages situés entre Dampierre-sous-Brou etLutz-en-Dunois fournissent des débits de l'ordre de 150 m 3 / h pour unrabattement de 1 m . Ce fait exceptionnel doit être attribué à l'existencede la faille de Brou ; ailleurs, les résultats sont médiocres (5 m3/h pour25 m de rabattement).

27

3.3.h. Touraine

3.3.Í+.1. Touraine_au Nord_de la_Loire

Les principaux réservoirs sont formés par les dépôts decraie-tuffeau (Sénonien - Turonien) et les sables du Cénomanien,souvent entrecoupés de marnes. Il convient de signaler les falunsmiocènes de faible épaisseur et les calcaires de Touraine (Oligocènelacustre), quelquefois karstifiés qui peuvent donner lieu à des nap-pes d'extension réduite et à débit limité.

Dans le Nord de l'Indre-et-Loire, la plupart des captagess'adressent aux formations cénomaniennes et les débits spécifiquessont compris entre 3 et 5 m 3 / h » m . Les niveaux turoniens (tuffeau)sont exploités à Chemillé-sur-Dème et Saint-Paterne (5 à 10 m 3 / h . m ) .

Dans la région comprise entre Noyant et Tours, les falunsalimentent les captages de Saint-Laurent-du-Lin et de Courcelles (kà 20 m 3 / h . m ) .

La nappe du calcaire de Touraine est captée à Mettray(7 à 9 m 3 / h . m ) et à Saint-Cyr-sur-Loire.

La nappe du Séno-Turonien est artésienne à Pernay et àAmbillou (2 m 3 / h . m ) ; elle alimente également la plupart des captagessitués à l'Ouest et au Nord de Tours, mais les débits spécifiques nedépassent pas 1 m / h . m . La plus forte valeur enregistrée, 6 m /h»m,a été obtenue en 1969 pour un forage de 75 m de profondeur.

Entre Tours et Amboise, les plus forts débits spécifiquesne dépassent pas 2 m 3 / h » m .

3 . 3 . U . 2 . Touraine_au Sud de_la Loire (Champeigne, Colline de Sainte-Maure)

Les réservoirs sont de nature lithologique comparable àceux du Nord de la Touraine :

- Sables miocènes (faluns)- Calcaires de Touraine- Tuffeau séno-turonien- Sables cénomaniens entrecoupés de marnes.

Mais la structure profonde de la région dessine une cuvettedont le fond, au mur du calcaire (tuffeau) turonien atteint l'altitude-100 dans la région d'Esvres. Sur la bordure occidentale (confluenceLoire-Vienne), la profondeur des forages augmente d'Ouest en Est pouratteindre les réservoirs les plus productifs.

La nappe des faluns alimente néanmoins le captage communalde Bossée (8 m 3 / h , m ) .

Les calcaires de Touraine, d'origine lacustre, constituentles plateaux situés au Sud de Tours, entre le Cher et l'Indre ; ilsapparaissent d'autre part en buttes-témoins au Sud de Ligueil.

28

Entre le Cher et l'Indre, la nappe des calcaires donnenaissance aux sources de Joué-les-Tours, Véretz, Azay-sur-Cher,Bléré (source de l'Herpenty). Ces eaux ont une dureté faible, infé-rieure à 20°F. Leur pH est compris entre 7 et 8.

Les débits spécifiques sont fonction de la fissurationsecondaire du réservoir et le captage de la source de l'Herpentyfournit un débit de l'ordre de 500 m 3 / h . m .

Dans la région de Chinon, les captages dans la craie sontpeu nombreux (réduction progressive et disparition du réservoir versl'Ouest). Il convient de citer le forage AEP de Chinon : 6 m 3 / h . m .

Dans la région de Langeais, s'amorce le synclinal d'Esvreset la craie alimente de nombreux captages communaux dont le débit variede 1 à h m 3 / h . . m .

Dans la région de Bléré, la nappe de la craie est arté-sienne à Montbazon. Dans la région de Sainte-Maure la nappe de lacraie alimente les captages de Noyant (15 m 3 / h , .m) . Une émergencedu calcaire turonien (13 m 3 / h ) a été captée pour l'alimentation deMarigny-Marmande.

La ville de Loches possède 3 captages dans les formationscrayeuses du Turonien inférieur (15 à 35 m / h . m ) implantés dans lavallée de l'Indre.

3.3.5- ^5_^5_^£§55i:

Cette zone nécessite une place à part.

Dans la région de Montrichard, on retrouve encore lesmêmes réservoirs, sénonien, turonien, cénomanien.

Les eaux de la craie sont captées à Rilly, à Chaumont-sur-Loire, à Lambin, à Contres et à Coudes, à Pontlevoy. Les meilleurs débitsont été obtenus à Lambin (50 m 3 / h » m ) . Les autres captages donnent desdébits de l'ordre de 5 m 3 / h , m .

Dans la région de Selles-sur-Cher, la nappe de la craiesénonienne est artésienne à Pruniers.

Des captages dans les sables wealdiens à Vierzon - Forge,dans la vallée du Cher, sont artésiens avec un débit de k à 30. m 3 / h . ausol. Sur les plateaux, ces sables ne sont pas aquifères.

29

3.3.6. Limite Sologne - Berry et Gâtinais oriental

La craie du Sénonien est peu perméable, mais sa fissurationau niveau des thalwegs fonctionnels ou fossiles favorise l'apparition dessources, au debit irrégulier, utilisées pour l'alimentation de certainescollectivités.

Les principaux réservoirs aquifères sont constitués par lessables notamment les sables verts de la Puisaye (Albien) et les sables•wealdiens (Barrémien).

Les résultats de l'exploitation dans les sables de la Puisayesont très inégaux :

- Vailly-sur-Sauldre : 53 m 3 / h pour un rabattement de 5 m- Sury-es-Bois : 8 m 3 / h pour un rabattement de 8 m- Allogny : 5 m 3 / h pour un rabattement de 6 m

Vers le Nord, ces sables disparaissent sous un recouvrementde craie et d'argiles à silex. Il y a lieu de signaler qu'entre le Loinget l'Yonne, des sables du Barrémien inférieur et du Valanginien renfer-ment des hydrocarbures (Saint-Firmin, Chuelles, Châteaurenard).

Les sables de l'Albien sont exploités, sous le recouvrementde formations plus récentes à Cerdon, Sully-sur-Loire et Montbouy (Loiret)et Aubigny-sur-Nère dans le département du Cher.

3.h. Beauce et Sologne

Les aquifères sont constitués par les calcaires lacustres et lesformations sableuses du Miocène.

3• h. 1. NapjDe des_calcaires_de Beauce

La nappe des calcaires lacustres est la nappe phréatique laplus étendue de France ; elle est libre dans le Gatinais occidental, lagrande et la haute Beauce et à proximité du Val de Loire, mais devientprogressivement semi-captive et captive vers le N - E .

Nord_de la_Loire

Cet aquifère particulièrement bien étudié au Nord de la Loireconstitue en fait un système multicouche avec des niveaux perméablesqui s'anastomosent malgré les écrans peu perméables. On a ainsi dis-tingué une "nappe" dans les formations calcaires de l'Aquitaniensupérieur, une autre dans les formations de la molasse du Gatinais,une autre dans les calcaires du Stampien supérieur ; cette dernièrese relie à la nappe libre du Gatinais et de la haute Beauce au Nordet à l'Ouest et au Sud à la nappe des calcaires lacustres sous laSologne.

La Beauce au sens large présente les caractéristiques suivantes

30

- Absence de cours d'eau permanents internes (drainage périphérique).

- Perméabilité secondaire de type karstique très développée (engouffrementdes eaux des cours d'eau temporaires issues de la Forêt d'Orléans dansles regards du karst).

- Transmissivités élevées en nappe libre :- 1 - 3

- 1 x 10 m / s , tombant à ^ 5 x 10 m ¿ / s en nappe captive.- Coefficient d'emmagasinement - 1 °/00 traduisant une semi-captivité au niveau

des "conduites forcées" du karst.

- Capture au profit du bassin de la Loire d'une partie des eaux souterrainesdu bassin versant du Loir.

- Exutoire sous-fluvial en bordure de la Loire et du Loing.

- Surface piézométrique à pente faible jusqu'à proximité des niveaux de base.

- Débits importants (100 m3 /h) obtenus à des profondeurs relativement faibles(50 m) sous rabattement souvent négligeable (1 m) .

_3- Diminution de la transmissivité moyenne (1 x 10 ) dans les Sables de Fontai-

nebleau (vallées de la Seine, de l'Essonne, bassin d'Aufferville - Larchant,Vallée de la Boise).

- Grande inertie du réservoir : seules des variations d'amplitude annuelleapparaissent sur les relevés piézométriques (voir figures 10 et 11).

Sur le plan de la minéralisation des eaux, la distinction entrenappe libre et nappe captive est importante ; d'une façon générale on constate ;

- en nappe libre, la dureté des eaux est comprise entre 20 et 30°F. Les mesuresde résistivité à 18°C donnent des valeurs généralement voisines de 2 000ohms-cm/cm2. Les teneurs en nitrates sont rarement inférieures à 30 mg/l(NÛ3),

- en nappe captive, la dureté des eaux dépasse 30°F dans la majorité des cap-tages excepté en Sologne. Les teneurs en fer (0,2 à 1 mg/l) obligent à untraitement avant distribution. Le dosage des nitrates ne révèle que des con-centrations inférieures à 2 mg/l.

C'est dans la partie captive de la nappe que l'on prélève l'eaude la "Source Montfras" à Chambon-la-Forêt, eau minérale autorisée par arrêtéministériel du 16.1.

Une analyse sur un échantillon prélevé le 26.2.1966 a été effec-tuée par le Laboratoire national de la Santé publique ; le diagramme en estprésenté à la figure 12. La qualité de cette eau de table est comparable auxeaux du calcaire de Beauce notamment celle d'Engenville qui contient égalementdu lithium.

Les risques de pollution sont élevés pour la partie libre de lanappe des calcaires de Beauce. Le recouvrement peu perméable de la Sologne etde la Forêt d'Orléans réduit ces risques immédiats mais, compte tenu de l'im-portance du réseau hydrographique dans ces régions, les possibilités de pollu-tion par les eaux de surface sont nombreuses.

Le débit moyen de la nappe des calcaires de Beauce a été évaluéà k 1/s.km2. Le prix moyen du captage et de l'exploitation de l'eau des cal-caires de Beauce est de 5 centimes/m3 pour la partie libre de la nappe, de 20centimes/m3 pour la partie captive.

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3. lt. 1.2. Sud de_la Loire

Au Sud de la Loire, la nappe des calcaires lacustres estcaptée sous les formations de Sologne, elle est même artésiennedans la vallée du Cosson en aval de la Ferté-Saint-Aubin et dans lavallée du Beuvron, en aval de Montrieux-en-Sologne.

La transmissivité varie entre 1 et 2 10~2 m 2 / s (Neuvy-en-Sullias, Chaon, Saint Viâtre, La Ferté Beauharnais et la FertéSaint-Aubin ) et 1-2 10~ m 2 / s dans les autres secteurs.

La nappe reçoit une partie de son alimentation par drai-nance à partir des aquifères sableux burdigaliens. La profondeurdes ouvrages de captage est fonction de l'épaisseur du recouvre-ment détritique miocène.

Les eaux contiennent des sels de fer qui nécessitent parfoisun traitement approprié avant consommation. Des dégagements deE_S ont été également notés.

3.1+. 2 . Eaux des formations sableuses et détritiques de recouvrement

En Foret d'Orléans, ces formations donnent lieu à dessources mais ne font l'objet que de captages limités à des besoinslocaux. L'eau est peu minéralisée (3 000 à 7 500 ohm/cm) et les teneursen chlore n'excèdent pas 30 m g / 1 .

En Sologne, l'épaisseur des formations est très variable(100 m à Lamotte-Beuvron au centre de la Sologne). L'exploitation decette nappe croît avec la création des résidences secondaires et lespuits à faible profondeur se multiplient. Au sein de cette formation,il y a même des niveaux en charge quelquefois artésiens (Saint-Aubin,Saint-Viâtre, Vernou en Sologne).

3 • 1+ • 3. Autres réservoirs aquifères

D'autres réservoirs aquifères, crayeux et sableux, sontexploités en Beauce et en Sologne.

L'eau de la craie est notamment utilisée dans le Gatinaiset dans les bassins de la Cisse et de la Conie. Les résultats sontirréguliers de 20 à 100 m 3 / h , m et médiocres dans le bassin du Loing(10 m 3 / h , m ) .

Sur les bordures de la Sologne, la craie ne constitue unréservoir intéressant que dans ses zones fissurées (Pruniers, Contres),mais les débits n'excèdent pas 10 m 3 / h . m .

3.5- Val de Loire

Les alluvions qui occupent le lit majeur reposent dans lapresque totalité du Val sur des calcaires et de la craie.

De Châtillon-sur-Loire au Bec d'Allier (80 k m ) , le substratumest constitué par les calcaires lacustres de Briare et des calcaires duJurassique. L'épaisseur des alluvions varie de 3 à 9 m et les débits spé-cifiques de 30 à 160 m 3 / h . m .

De Sully-sur-Loire à Châtillon-sur-Loire (35 km) les alluvionsreposent sur des poudingues éocènes, de l'argile à silex et de la craie etleur épaisseur est de 6 à 12 m .

La transmissivité est généralement de 5-10 3 m 2/s.

De Châteauneuf—sur-Loire à Sully-sur-Loire, le support desalluvions est formé d'argiles burdigaliennes et de marnes lacustres aqui-taaiennes. L'épaisseur des alluvions est ici de 5 à 12 m et les débitsspécifiques restent inférieurs à 10 m 3 / h . m .

Pour ce qui est du Val d'Orléans, les alluvions reposent dansleur plus grande partie sur le calcaire de Beauce et très partiellement surdes argiles burdigaliennes. L'épaisseur est de 3 à 13 m avec un maximumdans le chenal Sandillon-Sigloy. La transmissivité est variable (0J à1,U.10~3 m 2 / s ) , en dehors du réseau karstique des calcaires de Beauceauxquels sont liées les alluvions (1 x 10"^ m 2 / s ) .

Il y a lieu de signaler les pertes de la Loire au niveau deSandillon - Châteauneuf.

De Blois au confluent du Loiret, le substratum des alluvionsest essentiellement formé par les calcaires de Beauce. Leur épaisseur nedépasse pas 10 m et les débits spécifiques sont de l'ordre de 20 m 3 / h , m .

De Candes-Saint-Martin à Blois, le substratum est constituépar la craie séno-turonienne. L'épaisseur des alluvions varie de 1 à 8 met le réservoir est en fait formé de craie et des alluvions, les débitsspécifiques restent voisins de 20 m 3 / h . m .

En liaison directe avec la Loire et ne possédant aucune pro-tection naturelle les alluvions du Val de Loire sont particulièrementsensibles aux divers risques de pollution. Quelques calculs du coût moyendu captage et de l'exploitation des eaux souterraines du Val de Loire(alluvions + calcaire de Beauce) ont donné une estimation moyenne dek centimes/m .

35

4. LE SYSTEME AQUIFERE CAPTIF CENOMANIEN-ALBIEN

Les principaux systèmes aquifères captifs de la région Centre- mise à part la partie captive des calcaires de Beauce qui a été traitéeci-dessus 3 .^ .1 . - sont constitués par les sables cénomaniens et albiens.

Ces sotties dont les. affleurements s;ont très peu étendusrenferment en profondeur une importante nappe captive. La nappe dessables cénomaniens, fréquemment et intensivement exploitée dans la partieoccidentale de la région est relayée, vers l'Est, par la nappe des sablesalbiens, beaucoup moins sollicitée dans la région Centre.

D'une façon générale, le captage de la nappe des sables céno-maniens est assez difficile en raison de leur finesse.

Dans la partie nord-ouest de la région Centre (Drouais -Thimerais - Chartrain), il y a lieu de signaler que les sables cénomanienssont captés à Friaize (7 m 3 / h . m ) à Pontgouin (3 à 15 m 3 / h . m ) à Courville(15 m 3 / h artésiens) à Bailleau l'Evêque (0,U m3 /htm) mais certains foragesmal conçus ont dû être abandonnés à la suite d'ensablement.

Dans la région d'Orchaise et d'Herbault, les sables cénoma-niens n'apportent qu'une faible ressource et les prélèvements doivent êtremodérés sous peine de créer un ensablement préjudiciable à l'ouvrage(Châteaudun, Bonneval, Vendôme).

Les résultats des pompages d'essai effectués sur les ouvragesde captages sont très variables :

VendomeLes EayesMontoiréBrouTrooPrunay-CassereauHerbault

358030203596

7

m 3 / h"uit

nnn

pourn

"nnnn

265kk

1560

,8 m de rabattementmm "m "m "m "m "

En Touraine, au Nord de la Loire, la nappe du Cénomanien estcaptée à Souvigné et à Saint-Symphorien (1 m 3 / h . m ) et à Bourgueil (5 à 6m 3 / h . m ) .

Au Sud de la Loire, elle est la nappe la plus sollicitée ;elle est artésienne dans les vallées de la Loire, du Cher, de l'Indre enaval de Loches, de la Creuse et de la Vienne. Elle est captive sous lerecouvrement du tuffeau turonien quelquefois marneux et par le fait quele réservoir est cloisonné. Il s'agit d'un multicouche protégé mais lesdébits spécifiques sont généralement inférieurs à 10 m 3 / h . m ; des rabat-tements importants permettent de satisfaire actuellement les besoins.

36

La qualité de l'eau est affectée par des concentrations élevéesen fer et en chlore. Les eaux du forage d'Amboise-Mosny ne peuvent êtredistribuées en raison de leur teneur en NaCl dépassant les normes de pota-"bilîté.

La nappe des sables cénomaniens est artésienne à Monthou-sur-Cher, à Montrichard, à Pouillé, à Varennes-sur—Fouzon.

Les débits spécifiques varient entre 0,5 (Meusnes) et 10 m 3 / h . m(Chabris).

En Beauce, l'eau des sables cénomaniens et albiens n'est pascaptée ; elle l'est par contre, pour des besoins industriels, agricoleset communaux dans le Sud et le Sud-Est de la Sologne où la nappe est cap-tive avec des débits spécifiques compris entre 1 et 7 m3/h#m. Les eauxsont peu minéralisées (2 000 à 5 000 ohms/cm) mais les teneurs en fer sontsouvent excessives.

D'une façon générale, la nappe des sables cénomaniens et albiensest bien protégée contre les risques de pollution.

Le coût moyen du captage et de l'exploitation de l'eau y estélevé : de 10 à 30 centimes/m3.

37

5. LA DURETE DES EAUX SOUTERRAINES

Le problème de la dureté de l'eau intéresse de nombreux aqui-fères et une telle altération peut sensiblement modifier l'usage domestiqueou industriel escompté.

Il est apparu important de consacrer un chapitre de cetteétude à cet aspect de la qualité grâce à la contribution de A. SAMSON (19ÏU).

5.1. Préambule

La dureté d'une eau est due à la présence de sels de calcium etde magnésium (essentiellement sous forme de bicarbonates de chlorureset de sulfates) ; d'autres éléments tels que le fer, le manganèse,l'aluminium, le baryum, le strontium modifient la dureté lorsqu'ils setrouvent à de fortes concentrations, mais dans une eau normalementminéralisée, ils sont à incriminer à un moindre degré.

La dureté est exprimée en degrés français ; 1 degré françaiscorrespond à 10 mg de Ca C0_ par litre.

Les normes françaises (J.O. n° 7^ - mars 19-62) précisent que ladureté tolerable pour les eaux d'adduction collective doit être infé-rieure à 30°F, le degré optimum paraissant s'établir aux environs de12 à 15°F. En fait, du point de vue de la santé publique, la dureté del'eau pour la consommation ne fait pas l'objet de prescriptions rigides.

Une remarque est à faire concernant les valeurs de la dureté del'eau prises en considération pour la réalisation des cartes. On aconstaté, sur plusieurs points de prélèvements, dans une même nappe,une évolution (tantôt positive, tantôt négative) chronologique de ladureté des eaux : la variation de la dureté de l'eau atteint 10°F etparfois plus. Or les valeurs de la dureté considérées sont issuesd'analyses anciennes et récentes ; on a donc tenté d'encadrer cesvaleurs dans une fourchette appropriée. Dans ces conditions, on conçoitque l'eau analysée antérieurement ou qui sera analysée dans l'avenir,puisse présenter des valeurs de dureté sortant de la fourchetteattribuée.

5.2. La dureté des eaux souterraines (Carte analytique - Figure 13)

5.2.1, La_na£ge_des_Calcaires_de_Beauce

- Au Nord de la Loire, on constate que la dureté de l'eau de la nappe

des Calcaires de Beauce (s.l.) est plus importante dans la zone centraleoù la hauteur mouillée est plus importante et la nappe plus profondeque sur ses bordures (figure 1U).

Un minimum de dureté (20-25°F) est constaté dans le Gâtinais oùla nappe est captive et drainée à partir de la nappe du Burdigaliensus-jacente dont la dureté de l'eau est inférieure à 10°F, dans lapartie de l'aquifère correspondant à la zone occidentale de Beaugency-Patay- Orgères en Beauce, dans la zone de Malesherbes et dans la zoneorientale en bordure du Loing.

38

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d» B e a u c t . (d'après N . D E S P R E 2 , C . M E G N I E H " H ydro grfologfe d» 11 B n u c « " )

compris* tntr* 20'F et 25*F

compris* wntr* 25*Fwt 3OmF

svpiriiur* i 30 'F

Echttt* :

O S tO tS 20 99 km

Un maximum de dureté (supérieure à 30°F) est relevé dansla Forêt d'Orléans.

Enfin, on trouve des valeurs intermédiaires (25~30°F) de ladureté de l'eau dans la partie centrale de l'aquifère : zones deMéreville, Neuville-aux-Bois, Pithiviers, Ingré-Chevilly.

On peut citer la Molasse du Gâtinais renfermant des eauxdont la dureté est comprise entre 18 et 2T°F, et le Calcaire deBeauce supérieur de faciès Blamont (série marneuse) dont les eauxsont peu minéralisées(dureté comprise entre 8 et 10°F).

- Au Sud de la Loire, la dureté de l'eau de la nappe de Beauce captiveest comprise entre 10 et 20°F ; ces valeurs relativement faibless'expliquent par une alimentation de la nappe par drainance à partirde la nappe du Burdigalien dont la dureté n'excède pas 10°F.

5.2.2. Nap_p_es_de_la_craie_et des tuf féaux

Les eaux de la nappe de la craie présentent une duretécomprise entre 15 et 30°F ; les valeurs les plus élevées se rencontrentdans les zones d'affleurements de la craie ; les infiltrations à traversla couverture d'argile à silex (qui recouvre partiellement la craie) oules circulations à travers un réseau karstique abaissent ces valeurs à15-25°F.

La craie tuffeau de Touraine, enrichie en sable, renfermeune nappe dont l'eau est caractérisée par une dureté comprise entre 15et 25°F. Lorsque le tuffeau est recouvert d'argile à silex, les eauxprélevées dans la nappe sont moins minéralisées et présentent unedureté qui ne dépasse guère 20°F (15-2O°F).

On peut noter que 1'argile à silex peut contenir une nappedont la dureté de l'eau est inférieure à 10°F.

5.2.3. Nagges_des_sables_cénomaniens_et_albiens (figures 15 et 16 )

II y a lieu de distinguer les nappes libres et les nappescaptives dont les eaux ont un faciès chimique différent.

Les sables cénomaniens - sables du Perche, sables du Maine,sables de Vierzon -, les sables albiens - sables verts de la Puisaye -,contiennent une eau douce (dureté inférieure à 10°F) dans les zonesd'affleurements.

La nappe des sables cénomaniens captive sous les marnes àOstracées du Cénomanien supérieur, est affectée d'une dureté plusélevée (5~25°F) ; les valeurs supérieures de la dureté traduisent unefermeture insuffisante des réservoirs inférieur et supérieur (phéno-mène de drainance).

L'eau de la nappe captive des sables albiens est caractériséepar une dureté comprise entre 5 et 20°F.

fig - 1 5 -

(AKTE t>e LA DURETE DES EAUX JOPIEMAIItES DE LA »CI Oil (CÍIIRE

Napp» des sablts c¿nomaníern

(sablas du P*rcht »t sables d* Vltrzon)

O 10 20 SO 40

inftriiur» i 10* FN*pp* libr* SabttM *fft»urët)iM eu ncouwrt* d'*tlu*iona

compris* tntrt S*F ef 25*FNsppt captivé

(imite nord - est des sables cinomaniens connue d'aprèsIts forages (limite pratique de la nappe)

flj.J6.

C A R I E DC LA DURETE DES EÂUX SOOTERRAIfiES DE LA R E G I O N ( E n ï R E

N a p p e des s a b l e s vtrts ( A l b i * n )

if 10 20 30 40 J O A -

inférieure i 10* FN*ppt libre . S »bles affleurants ou recouverts d 'M IIavions

comprise e.ntre S'F tl 20 * F

tirrut* ouest des couches stbleusts el gréseusesd*ns i'Aibitn . { limite pratique del* nappe)

5.2. k. R§servoir_a£uifere_des_calcaires_¿urassigues

Deux ensembles correspondant respectivement au Malm et auDogger sont à distinguer du point de vue de la qualité chimique des eauxqu'ils contiennent.

Les calcaires lithographiques portlandiens, les calcairesà Astarte séquaniens, les calcaires lusitaniens, constituent un réseauaquifère dont la dureté de l'eau est supérieure â 30°F. Les valeurs dela dureté sont inférieures lorsque la circulation se fait par réseaukarstique et dans les eaux des marnes et marno-calcaires kimméridgiens(26-30°F).

Les calcaires oolithiques bathoniens et les calcairesspathiques bajociens offrent gîte à une accumulation d'eau dont ladureté est comprise entre 25 et 35°F. Les valeurs minimales correspondentaux zones où le karst est assez développé.

Le Bajocien décalcifié et à silex renferme des eaux moinsdures (dureté comprise entre 20 et 25°F).

5.2.5. 5lseî;voir_aquifère_des_formations_liaso2triasiques

Les formations liaso-triasiques présentent de nombreux facièslithologiques qui influencent directement la qualité chimique de l'eauqu'elles contiennent. Elles constituent un réseau aquifère discontinu,hétérogène et il est hasardeux, sinon impossible d'individualiser lesnappes d'eau souterraine. Ceci nous contraint donc à utiliser une four-chette de dureté extrêmement large : 10 à 35°F. Selon la localisationde la nappe, la qualité de l'eau est variable : douce dans les grès etarkoses, dure et très dure dans les dolomies du Keuper ou au contact deslentilles gypseuses.

5.2.6. Autres_reservoirs_aquifères

- Les formations alluviales : les résultats sont très hétérogènes ; leseaux en charge dans les aquifères coexistants et les apports latérauxpeuvent modifier la dureté des eaux de la nappe alluviale ; la duretéest comprise entre 10 et 35°F.

- Les faluns vindoboniëns et les sables de Châtillon-sur-Loire donnentlieu à des nappes locales, peu étendues dont la dureté de l'eaun'excède pas 10°F.

- Les sables et argiles burdigaliens de la Sologne et de la Forêtd'Orléans renferment des eaux douces(dureté inférieure à 10°F). Cettevaleur est donnée à titre indicatif, les eaux de ces nappes n'étantpas utilisées ; elles n'ont, par ailleurs, pas fait l'objet de carto-graphie .

- La circulation des eaux dans le calcaire lacustre sannoisien deTouraine est essentiellement karstique ; les eaux sont douces (duretéinférieure à 10°F).En l'absence de karst, la dureté des eaux demeureinférieure à 20°F.

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- Les calcaires lacustres ludiens du Berry renferment une nappe secon-daire dont la dureté de l'eau est comprise entre 15 et 25°F.

- Les formations argilo-sableuses bartoniennes de la Brenne contiennentde petites réserves d'eau douce dans les lentilles sableuses (duretéinférieure à 10°F) mais de qualité chimique médiocre, elles sont impro-pres à la consommation.

- Les eaux des sables du Rarrémien supérieur et du Valanginien (nappelibre) sont douces (dureté inférieure à 10°F).

- Les formations cristallines et cristallophylliennes de la bordurenord du Massif-Central (alluvions, circulation par fracture, réservoirau sein des formations altérées) offrent gîte à une eau dont la duretéest rigoureusement inférieure à 10°F.

5.3. La dureté des eaux souterraines (Carte synthétique - figure 17)

La carte synthétique ne tient plus compte des nappes diversesprises individuellement, mais elle est basée uniquement sur les valeursde la dureté de l'eau souterraine utilisée.

Sur cette carte, on a représenté la dureté des eaux super-ficielles à l'étiage (extrait de "l'Inventaire du degré de pollution deseaux superficielles". Annexe cartographie - campagne 1971).

En effet, à l'étiage, la composition chimique des eaux descours d'eau est susceptible de refléter la composition chimique de l'eaude la nappe qui les alimente.

Ainsi on constate une parfaite corrélation lorsque le coursd'eau est alimenté par une même nappe ¡c'est le cas notamment des coursd'eau alimentés par la nappe de la craie (l'Eure, l'Avre, le Loir, leLoing, la Brenne, l'Indre en aval, la Vienne en aval) par la nappe ducalcaire de Beauce (l'Essonne), par les eaux du réseau aquifère du Malm(l'Yèvre), par les eaux des formations cristallines et cristallophyllien-nes (la Creuse, la Petite Creuse).

Lorsque le cours d'eau traverse différentes formationsrenfermant autant de nappes diverses, la corrélation ne peut se fairecar les eaux des cours d'eau résultent d'un mélange d'eaux de qualitédifférente. C'est le cas notamment de la Loire, du Cher, de l'Indre enamont, de la Creuse dans son cours moyen.

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[dureté de l'eau utilisée)

6. CONCLUSION

La région Centre recèle de nombreux réservoirs aquifères quipeuvent en définitive se classer en cinq ensembles :

- les réseaux aquifères des calcaires de Beauce,

- les aquifères de la craie et des tufféaux,

- les aquifères des sables cénomaniens et albiens,

- les réseaux aquifères étendus des plateaux calcaires jurassiques (Berryau sens large),

- les aquifères alluviaux.

Les principales données numériques propres à des différentsréservoirs sont résumées dans le tableau 13.

La nappe des calcaires de Beauce est le réservoir le plus impor-tant avec un volume voisin de 10 milliards de m^ et une alimentation del'ordre de 1,5 milliard de m3/an. La Loire coulant sur ces calcaires enamont d'Orléans y subit des pertes permanentes importantes de l'ordre de5 à 10 m-Vseconde et qui sont à l'origine de nombreuses émergences oubouillons dont le plus important est la source du Loiret ; la Loire peutégalement être drainante en certains secteurs. La dureté varie de 20 ài+0°F.

Les ensembles aquifères craie-tufféaux couvrant les régions duThimerais, du Vendomois, de la Touraine, du Sancerrois et du Gâtinais,sont drainés par les rivières. Les captages sont inégalement productifs.La dureté est généralement inférieure à 10°F.

Les calcaires jurassiques (Berry s.l.) constituent une sériepuissante, bien karstifiée permettant l'existence d'un aquifère important.De nombreuses résurgences a fort débit apparaissent au fond des grandesvallées (Creuse, Cher, Auron, Armon, Anglin) , traduisant la bonne qualitédu réservoir. Le degré hydrotimétrique varie de 25 à 35°F.

Les alluvions de la vallée de la Loire, étendue notamment dansle Val d'Orléans, et de ses affluents sont d'une importance capitale pourl'alimentation en eau des villes riveraines. Les nappes d'alluvions sontsolidaires des rivières et souvent en relation avec des réservoirs calcairesd'où leur extrême vulnérabilité à la pollution. La dureté est très variablepouvant aller de 10 à 35°F.

Hydrogéologiquement parlant ces réservoirs sont inégalementconnus mais on possède des éléments suffisants pour aborder une utilisationrationnelle et définir les bases d'une bonne gestion, l'objectif restantla protection de ces aquifères aussi bien en qualité qu'en quantité.

T A B L E A U 13

Region Centre Tableau récapitulatif des principales données numériques moyennes

propres aux différents réservoirs

Principauxréservoirs

Profondeur desouvrages

Débitsspécifiques

Modules d'écoule-ment souterrain

Ecoulement moyen de lanappe X

(ordre de grandeur)

Coût du captage et del'exploitation de l'eausouterraine (1972)

Calcaires de Beauce généralement ^ 50 m 100 nr/h.m h l/s.ta/ 50 m3/s 5 centimes/m(nappe libre),20 centimes/m(nappe captive)

Craie et tuffeau variable,faible dans lesvallées,importante sur lesplateaux

très variables,fonction de lafissuration

3-5 1/s.km 70 m3/s 5-15 centimes/mdans les vallées

Calcaires jurassiques 30-35 m (Sancerrois)15-150 m (Berry)

2-3 m /h.m (Sancerrois)U-15 m3/h.m (Séquanien)1-7 m^/h.m (Rauracien)

(Berry)

6 l/s.kmd 35 m3/s

Alluvions 3O-16O m3/h.m h l/s.km£ 10 k centimes/m"

Sables cénomanienset albiens 30-100 m généralement

< 10 m3/h.m10-30 centimes/m

48

7. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE (ordre chronologique)

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