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Hebdomadaire d’information www.umontreal.ca Volume 40 - Numéro 10 7 novembre 2005 PUM Des auteurs à la pelle. PAGE 12 ÉTUDIER AILLEURS Un stage à Bologne, pourquoi pas ? PAGE 5 Les tumeurs malignes de type mélanome ont été totalement détruites chez des souris par l’injection de globules blancs (lymphocytes T) préalablement mis en contact avec un antigè- ne présent sur les cellules can- céreuses. Ces résultats spectaculaires, publiés dans le numéro de no- vembre de Nature Medicine, ont été obtenus par l’équipe du professeur Claude Perreault, de l’Institut de recherche en im- munologie et en cancérologie (IRIC), et sont le fruit d’une re- cherche doctorale réalisée par Marie-Christine Meunier. Le procédé utilisé consiste à cultiver in vitro des lympho- cytes T « tueurs » (les CD8) d’un donneur sain qui ont été mis en contact avec l’antigène H7 a du cancer mélanique et de réinjec- ter ces globules blancs chez l’in- dividu atteint de la maladie. Il y a quatre ans, le D r Per- reault avait déjà démontré la non-toxicité d’une telle métho- de employée pour combattre la leucémie chez la souris. Dans ce cas, 100 % des cellules can- céreuses avaient été supprimées sans que les lymphocytes s’en prennent à d’autres cellules du receveur et sans qu’aucune rechute soit observée. Aux États-Unis, ce procédé en est maintenant à l’étape des essais cliniques. « Il nous fallait savoir si la même approche pouvait se ré- véler efficace contre les autres types de cancers, soit les cancers solides », indique le chercheur. Claude Perreault a donc poursuivi ses travaux en s’atta- quant cette fois au cancer de type mélanome. Si le procédé parvenait à éliminer ces cel- lules, on aurait de bonnes raisons de croire qu’il serait aussi efficace contre d’autres cancers. « D’autre part, ajoute le professeur, nous étions préoc- cupés de savoir s’il existait des risques que les CD8 détruisent d’autres cellules de la même fa- mille que celles du mélanome. Dans un tel cas, la toxicité se- rait immédiatement perceptible parce que les souris noires qui ont servi à l’expérience blan- chissent lorsque les mélano- cytes sont atteints. » Les souris ont été en ob- servation pendant un an après l’expérience, ce qui équivaut à 50 ans pour un être humain. Comme dans le cas de la leucé- mie, aucun effet toxique n’a été noté et tous les mélanomes can- céreux ont été détruits, sans ré- cidive du cancer. Claude Per- reault estime que cette méthode pourrait probablement servir contre toutes les formes de can- cers. À son avis, des essais sur les humains pourraient être en- trepris dans quelques années. « Toutes les structures et fonc- tions en cause dans ce proces- sus sont les mêmes chez les souris et chez les êtres hu- mains », déclare-t-il. La mécanique des lymphocytes T Ces recherches ont en outre permis de mieux com- prendre comment les lympho- cytes T effectuent leur travail. « Pour guérir un cancer, il faut supprimer les cellules tu- morales et bloquer l’angioge- nèse, c’est-à-dire le développe- ment des vaisseaux sanguins qui alimentent la tumeur, ex- plique le chercheur. Nos tra- vaux ont montré que les lym- phocytes font les deux et que c’est une protéine produite par les CD8, l’interféron gamma, qui joue ce rôle. » Claude Perreault a résolu une autre énigme du fonction- nement des globules blancs. Claude Perreault (à gauche) et ses collègues Marie-Christine Meunier (à l’avant), Jean-Sébastien Delisle et Chantal Baron affichent une mine réjouie et pour cause : les résultats de leur recherche ont été publiés dans la presti- gieuse revue Nature Medicine. Suite en page 2 Les inscriptions au baccalauréat spé- cialisé en informatique ont chuté dramatiquement de 2000 à 2005, passant de 125 à... 27. Dans l’en- semble des programmes de premier cycle, cet état de fait se répète : moins de 50 étudiants occupent les 180 pla- ces disponibles cet automne, selon le Registrariat. « La situation est gra- ve. Il y a lieu de s’inquiéter », signa- le le directeur du Département d’informatique et de recherche opé- rationnelle (DIRO), Jean Meunier. L’ironie est d’autant plus cruelle que le DIRO inaugure cette année son programme coopératif, destiné à rap- procher la formation universitaire des besoins des entreprises privées. La res- ponsable des stages, Sun-Hui Park, cherche parfois désespérément de nouveaux étudiants pour occuper les postes libres. « Actuellement, dit-elle, il y a plus d’offres que de demandes. » Florissantes dans la région de Montréal, particulièrement dans la Ci- té du multimédia, des entreprises com- me CGI, Oracle, Ericsson, IBM, Dis- creet, Electronic Arts, Taarna, Ubisoft et Softimage commencent à consta- ter la pénurie de main-d’œuvre dans un secteur où la relève était pourtant abondante jusqu’en 2000. « Si nous ne produisons pas davantage de spé- cialistes, ces entreprises pourraient de- voir déménager », craint M. Meunier. Pénurie d’étudiants en informatique cette semaine DROIT Le processus de nomination des juges doit être revu. PAGE 3 ARCHITECTURE DU PAYSAGE Un prix Trudeau pour Philippe Poullaouec-Gonidec. PAGE 6 COMMUNICATION Les Canadiens adorent Internet. PAGE 7 Jean Meunier Suite en page 2 L’équipe de Claude Perreault, de l’IRIC, a obtenu des résultats spectaculaires en injectant des lymphocytes T à des souris Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses

Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses - … · en injectant des lymphocytes T à des souris Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses. 2 FORUM Semaine du 7

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Hebdomadaire d’informationwww.umontreal.ca

Volume 40 - Numéro 107 novembre 2005

PUM

Des auteurs à la pelle.

PAGE 12

ÉTUDIER AILLEURS

Un stage à Bologne,pourquoi pas?PAGE 5

Les tumeurs malignes de typemélanome ont été totalementdétruites chez des souris parl’injection de globules blancs(lymphocytes T) préalablementmis en contact avec un antigè-ne présent sur les cellules can-céreuses.

Ces résultats spectaculaires,publiés dans le numéro de no-vembre de Nature Medicine,ont été obtenus par l’équipe duprofesseur Claude Perreault, del’Institut de recherche en im-munologie et en cancérologie(IRIC), et sont le fruit d’une re-cherche doctorale réalisée parMarie-Christine Meunier.

Le procédé utilisé consisteà cultiver in vitro des lympho-cytes T «tueurs» (les CD8) d’undonneur sain qui ont été mis encontact avec l’antigène H7a ducancer mélanique et de réinjec-ter ces globules blancs chez l’in-dividu atteint de la maladie.

Il y a quatre ans, le Dr Per-reault avait déjà démontré lanon-toxicité d’une telle métho-de employée pour combattre laleucémie chez la souris. Dansce cas, 100 % des cellules can-céreuses avaient été suppriméessans que les lymphocytes s’enprennent à d’autres cellules dureceveur et sans qu’aucune rechute soit observée. AuxÉtats-Unis, ce procédé en estmaintenant à l’étape des essaiscliniques.

«Il nous fallait savoir si lamême approche pouvait se ré-véler efficace contre les autrestypes de cancers, soit les cancerssolides», indique le chercheur.

Claude Perreault a doncpoursuivi ses travaux en s’atta-quant cette fois au cancer detype mélanome. Si le procédéparvenait à éliminer ces cel-lules, on aurait de bonnes raisons de croire qu’il seraitaussi efficace contre d’autrescancers.

« D’autre part, ajoute leprofesseur, nous étions préoc-cupés de savoir s’il existait desrisques que les CD8 détruisentd’autres cellules de la même fa-mille que celles du mélanome.Dans un tel cas, la toxicité se-rait immédiatement perceptibleparce que les souris noires quiont servi à l’expérience blan-chissent lorsque les mélano-cytes sont atteints. »

Les souris ont été en ob-servation pendant un an après l’expérience, ce qui équivaut à50 ans pour un être humain.Comme dans le cas de la leucé-

mie, aucun effet toxique n’a éténoté et tous les mélanomes can-céreux ont été détruits, sans ré-cidive du cancer. Claude Per-reault estime que cette méthodepourrait probablement servircontre toutes les formes de can-cers. À son avis, des essais surles humains pourraient être en-trepris dans quelques années.«Toutes les structures et fonc-tions en cause dans ce proces-sus sont les mêmes chez les

souris et chez les êtres hu-mains», déclare-t-il.

La mécanique des lymphocytes T

Ces recherches ont enoutre permis de mieux com-prendre comment les lympho-cytes T effectuent leur travail.

«Pour guérir un cancer, ilfaut supprimer les cellules tu-morales et bloquer l’angioge-nèse, c’est-à-dire le développe-

ment des vaisseaux sanguinsqui alimentent la tumeur, ex-plique le chercheur. Nos tra-vaux ont montré que les lym-phocytes font les deux et quec’est une protéine produite parles CD8, l’interféron gamma,qui joue ce rôle. »

Claude Perreault a résoluune autre énigme du fonction-nement des globules blancs.

Claude Perreault (à gauche) et ses collègues Marie-Christine Meunier (à l’avant), Jean-Sébastien Delisle et ChantalBaron affichent une mine réjouie et pour cause : les résultats de leur recherche ont été publiés dans la presti-gieuse revue Nature Medicine.

Suite en page 2

Les inscriptions au baccalauréat spé-cialisé en informatique ont chutédramatiquement de 2000 à 2005,passant de 125 à... 27. Dans l’en-semble des programmes de premiercycle, cet état de fait se répète : moinsde 50 étudiants occupent les 180 pla-ces disponibles cet automne, selon leRegistrariat. « La situation est gra-ve. Il y a lieu de s’inquiéter», signa-le le directeur du Département d’informatique et de recherche opé-rationnelle (DIRO), Jean Meunier.

L’ironie est d’autant plus cruelleque le DIRO inaugure cette année sonprogramme coopératif, destiné à rap-procher la formation universitaire desbesoins des entreprises privées. La res-ponsable des stages, Sun-Hui Park,cherche parfois désespérément denouveaux étudiants pour occuper lespostes libres. «Actuellement, dit-elle,il y a plus d’offres que de demandes.»

Florissantes dans la région deMontréal, particulièrement dans la Ci-té du multimédia, des entreprises com-me CGI, Oracle, Ericsson, IBM, Dis-creet, Electronic Arts, Taarna, Ubisoftet Softimage commencent à consta-ter la pénurie de main-d’œuvre dansun secteur où la relève était pourtantabondante jusqu’en 2000. «Si nousne produisons pas davantage de spé-cialistes, ces entreprises pourraient de-voir déménager», craint M. Meunier.

Pénuried’étudiants eninformatique

cettesemaineDROIT Le processus denomination des juges doitêtre revu. PAGE 3

ARCHITECTURE DU PAYSAGEUn prix Trudeau pourPhilippe Poullaouec-Gonidec.PAGE 6

COMMUNICATION LesCanadiens adorent Internet.PAGE 7

Jean Meunier

Suite en page 2

L’équipe de Claude Perreault, de l’IRIC, a obtenu des résultats spectaculairesen injectant des lymphocytes T à des souris

Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses

Page 2: Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses - … · en injectant des lymphocytes T à des souris Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses. 2 FORUM Semaine du 7

2 FORUM S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5

«On se demandait pourquoi leslymphocytes mis en contact avecl’antigène H7a ne s’attaquaient pasaux cellules saines puisque celles-ci portent également cet antigène.Pour détruire des cellules cancé-reuses, les lymphocytes CD8 doi-vent d’abord pénétrer dans le tis-su infecté. Nous avons découvertque ces derniers n’infiltrent queles tissus cancéreux parce qu’ils ysont attirés par une molécule, laVcam-1, qui est présente sur lesnouveaux vaisseaux sanguins dela tumeur mais pas sur les autres

vaisseaux qui ont atteint leur pleindéveloppement.»

La présence à long terme,dans le corps, de globules blancsétrangers pour lutter contre lecancer ne soulève que peu d’in-quiétude. «Si le lymphocyte n’estpas stimulé par l’agent étrangerqu’il doit éliminer, il disparaitaprès quelques mois», affirme leDr Perreault.

Outre Claude Perreault etMarie-Christine Meunier ont tra-vaillé sur cette recherche Jean-Sébastien Delisle, Julie Bergeron,Vincent Rineau et Chantal Baron.

Daniel Baril

Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses

Suite de la page 1 Autre facteur de préoccupa-tion, la désaffection des filles pourl’informatique. Alors que la disci-pline attirait jusqu’à 20 % d’étu-diantes parmi les nouveaux ins-crits en 2000, cette proportion esttombée autour de 8 % en 2005.Selon le directeur, les filles qui ontvu leur compagnon ou leur frèrepasser leurs soirées et leurs wee-kends la souris à la main, devantun écran cathodique, n’ont pasété très tentées par une carrière eninformatique. «Nous avons beau-coup plus à offrir que les jeux vi-déo, rappelle-t-il. Les femmes peu-vent y trouver un motif de défiscientifique qui rejoint leurs préoc-cupations quant aux relations d’ai-de, en imagerie médicale ou enbio-informatique notamment.»

Il faut changer la perception àl’égard de l’informatique, lance JeanMeunier. «L’ère de l’accro de l’in-formatique assis devant son clavieravec sa pizza et son Coke est révo-lue. L’informatique, c’est un sec-teur scientifique en plein essor oùla matière grise est très sollicitée.»

Temps difficilesPremier département univer-

sitaire d’informatique à avoir vu lejour au Québec (deuxième au Ca-nada après celui de l’Universitéde Toronto), le DIRO fête ses40 ans d’existence. Si Jean Meu-nier n’a pas peur d’affirmer hautet fort que les choses vont mal,c’est que le secteur en entier esttouché. Il faut donc briser le murdu silence. « Si nous étions lesseuls à connaitre une telle situa-tion, nous aurions peut-être ten-dance à nous cacher. Mais ce sonttoutes les universités qui sontconcernées.»

Les carrières en informatiquepaient le prix de l’appréciationnégative du domaine, qui a connude retentissants déboires en 2001-2002, avec la chute de Nortel et

l’écrasement des sociétés point-coms, ces entreprises virtuellesdisparues aussi vite qu’elles étaientapparues. « L’éclatement de labulle technologique a jeté des cen-taines d’informaticiens à la rue,reconnait M. Meunier. Pendantquelques mois, des informaticiensfraichement diplômés se sont re-trouvés au chômage. Mais ce phé-nomène a disparu depuis long-temps. Actuellement, c’est le pleinemploi à Montréal. Même qu’ontrouve 2,3 fois plus d’offres d’em-ploi en 2005 qu’en 2003, selon larevue spécialisée Jobboom.»

Plusieurs organismes spécia-lisés dans les besoins en main-d’œuvre (Technocompétences etle Conseil des ressources hu-maines du logiciel, entre autres)établissent le même constat : l’in-formatique connaitra une crois-sance qui ne sera comparable àaucune autre en sciences ou engénie. « De plus, l’industrie exi-ge une formation de pointe né-cessitant au minimum un bacca-lauréat ou une maitrise», ajoutele directeur du DIRO.

En Ontario, des représentantsdes départements d’informatiquedes universités York et de Toron-to ont fait parvenir, le 3 octobre

dernier, une lettre au ministre del’Éducation pour lui faire part deleur inquiétude. Ils mentionnentque les inscriptions aux pro-grammes de majeure ont baissé de40 % au cours des dernières années. Ils citent une étude du Bu-reau of Labor Statistics, des États-Unis, qui fait état d’une augmen-tation de la demande d’ingénieursen informatique de 46 % en 10 anset d’analystes diplômés de 39 %.

À l’heure actuelle, aucune of-fensive interuniversitaire n’estprévue au Québec, mais les di-recteurs de département sont encontact, assure M. Meunier.

Bonnes nouvellesLes nouvelles ne sont pas

mauvaises aux cycles supérieurs,au contraire. Alors que le nombred’inscrits demeure stable au deuxiè-me cycle, on note une hausse mar-quée des étudiants au doctorat.L’Université n’accueillait que cinqdoctorants en 2000, elle en comp-te aujourd’hui quatre fois plus.

Les nouvelles sont bonneségalement en bio-informatique, oùune trentaine d’étudiants suivent ceprogramme de premier cycle crééen 2000-2001 en collaborationavec le Département de biochimie.

Jean Meunier rappelle que lesecteur informatique n’en est pasà sa première fluctuation de clien-tèle. L’intérêt pour les carrièresconsacrées aux ordinateurs aconnu une première flambée par-tout en Amérique du Nord dansles années 80. En 1983, près de5 % des nouveaux étudiants desuniversités choisissaient l’infor-matique, selon un recensement del’Université de Californie à LosAngeles. Cet intérêt a fondu à1,5 % avant la fin de la décennie.Puis, il y a eu une remontée spec-taculaire au tournant du millénai-re. Jusqu’à 6,5 % de tous les nou-veaux inscrits avaient opté pource champ d’études. Ensuite lacourbe montre une chute vertigi-neuse jusqu’en 2005. «Regardez laproportion de femmes, reprendM. Meunier, crayon à la main.Elles sont actuellement à moinsde 0,5 %. Quand on pense qu’ellesconstituent plus de 60 % de tousles étudiants chez nous, il y a dequoi s’interroger.»

Mathieu-Robert Sauvé

Suite de la page 1«L’ère de l’accro de

l’informatique assis

devant son clavier avec

sa pizza et son Coke est

révolue. L’informatique,

c’est un secteur scienti-

fique en plein essor

où la matière grise

est très sollicitée.»

Hebdomadaire d’information de l’Université de Montréal

www.iforum.umontreal.caPublié par la Direction des communications et du recrutement (DCR)3744, rue Jean-BrillantBureau 490, MontréalDirecteur général : Bernard Motulsky

Directrice des publications et rédactrice en chef de Forum : Paule des RivièresRédaction : Daniel Baril, Dominique Nancy, Mathieu-Robert SauvéPhotographie : Claude LacasseSecrétaire de rédaction : Brigitte DaversinRévision : Sophie CazanaveGraphisme : Cyclone Design CommunicationsImpression : Payette & Simms

pour nous joindreRédactionTéléphone : (514) 343-6550Télécopieur : (514) 343-5976Courriel : [email protected] : [email protected] : C.P. 6128, succursale Centre-villeMontréal (Québec) H3C 3J7

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Derrière les pavillons, des personnesDans une série de 14 capsules préparées par la Division des archives (www.archiv.umontreal.ca), Forum vous présente les personnalités quiont donné leur nom à des pavillons de l’Université.

Synonyme de réussite financière, PaulG. Desmarais est l’un des plus impor-tants hommes d’affaires canadiens.

M. Desmarais a la chance denaitre dans une famille aisée deSudbury, en Ontario, le 4 janvier1927. Il fait ses études à l’Univer-sité d’Ottawa, où il obtient un bac-calauréat en commerce.

C’est en 1951 que commen-ce son aventure dans le mondedes finances, quand il prend lesrênes d’une société de transporten commun. Dès lors, à force detravail et de ténacité, il crée l’ac-tuel empire de Power Corpora-tion du Canada en se portant acquéreur de plusieurs autres en-

treprises tant en Ontario qu’auQuébec.

Il est actif au sein de différentsconseils d’administration et membrede plusieurs organismes dont laChambre de commerce de Mon-tréal, la Chambre de commerce dela province de Québec, le Conseilcommercial Canada-Chine, l’Ordredu Canada et l’Académie desGrands Montréalais. Il devient com-pagnon de l’Ordre du Canada en1986, officier de l’Ordre nationaldu Québec en 1988, officier del’Ordre national de la Légion d’hon-neur en France et commandeur del’Ordre de Léopold II en Belgique.

Paul G. Desmarais prendraaussi part à l’essor de l’Universitéde Montréal. L’établissement a pucompter, au fil des années, sur l’ap-pui de l’homme d’affaires entreautres à titre de président de lacampagne des années 80, qui avaitpermis de dépasser l’objectif de24 M$, de même que de la cam-pagne Réussir ensemble, des an-nées 90.

C’est en 1996 que M. Des-marais renonce à ses fonctions deprésident du conseil et chef de ladirection de Power Corporation.Afin de souligner sa carrière ex-ceptionnelle ainsi que son engage-ment dans l’agrandissement ducampus, l’Université inaugure, le6 novembre 1996, le pavillon Paul-

G.-Desmarais, consacré à la re-cherche biomédicale. D’une su-perficie de 10 600 m2, ce bâtimentconstruit au cout de 18 M$, dont5 offerts par Power Corporationdu Canada, est situé en borduredu chemin de la Tour, entre le pa-villon André-Aisenstadt et le pa-villon Samuel-Bronfman. Le restedu budget de construction pro-vient des sommes recueillies grâ-ce à la campagne Réussir ensembleauxquelles il faut ajouter 4 M$ dugouvernement du Québec pourl’achat de nouveaux équipements.

L’immeuble de cinq étagesabrite le Département de physio-logie ainsi que plusieurs labora-toires et groupes de recherche telsque le Centre de recherche ensciences neurologiques, la Chairede recherche du Canada sur lamoelle épinière, le Groupe de re-cherche en transport membranai-re et les groupes de recherche surle système nerveux autonome etsur le système nerveux central.

Sources :

Who’s who in Canada, Presse internationa-le limitée, 1982-1983, p. 112.

Forum, édition du 11 novembre 1996,vol. 31, no 11.

Cournoyer, Jean, La mémoire du Québec,p. 409.

www.umontreal.ca/plancampus/index.html

Qui est Paul-G. Desmarais?

Paul-G. Desmarais

Parmi les noms suivants, lequel désigne un court texte qu’on pla-ce en tête d’un livre pour y présenter l’auteur et son œuvre?

A. Un avis au lecteur

B. Une introduction

C. Une notice

D. Une préface

Ce test linguistique a été élaboré par le Centre de communication écri-te (CCE) et reproduit avec son autorisation. Source : <www.cce.umontreal.ca/>. Pour plus de détails, consulter le site du Centre sous la rubrique«Boite à outils ».

test linguistique

Réponse: C. Une notice.Même si les noms notice, préface, intro-ductionet avis au lecteurdésignent tous de courts textes introductifset qu’ils sont parfois utilisés comme synonymes, dans les faits, ces textesdiffèrent par leur contenu. Dans lanoticed’un livre, l’éditeur présentebrièvement la vie et l’œuvre de l’auteur. Placée en tête d’un livre, la pré-facesert à présenter ce livre au lecteur. Très souvent, elle est rédigéepar une personne qui n’est pas l’auteur du livre. L’introduction, géné-ralement écrite par l’auteur, est un court texte explicatif. Lorsque lelivre contient une préface et une introduction, la préface précède l’in-troduction. L’avis au lecteurest une brève explication qui attire l’atten-tion du lecteur sur un point particulier.

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S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5 FORUM 3

Le statuquo ne peutplus durer, déclarele professeur KarimBenyekhlef

« La transparence du processusde nomination des juges à la Coursuprême doit être assurée et le co-mité de consultation mis sur piedpar le ministre de la Justice IrwinCotler ne garantit pas cette trans-parence pas plus qu’il ne préser-ve l’indépendance du pouvoir judiciaire», affirme Karim Benyek-hlef, professeur au Centre de re-cherche en droit public de la Fa-culté de droit.

Le professeur Benyekhlef a faitpartie du comité de travail chargéd’élaborer la position de l’Associa-tion canadienne des professeursde droit (ACPD) sur le sujet. Il pré-sentait le contenu du rapport à Forum au moment même où le mi-nistre Cotler annonçait l’instaura-tion d’un nouveau processus denomination pour le remplacementdu juge John C. Major, processusjugé plutôt insatisfaisant.

Un fond juridique minceActuellement, la nomination

des juges à la Cour suprême tientdavantage de la tradition que del’obligation juridique. «La consti-tution de 1867 se limite à dire queles juges doivent être nommés parle gouverneur général, expliqueKarim Benyekhlef. La Loi sur laCour suprême précise, quant à el-le, qu’ils doivent être choisis par-mi les juges des cours supérieuresdes provinces ou parmi les avo-cats inscrits depuis 10 ans au bar-reau. Cette même loi prévoitqu’au moins trois des neuf jugesdoivent provenir du Québec.»

En conformité avec ce fondjuridique, que l’ACPD considèrecomme mince, il s’est développéune pratique qui n’a jamais étéincorporée à aucune loi. Selon latradition, c’est en fait le ministrede la Justice qui choisit les juges,après consultation des barreauxprovinciaux et des juges des courssupérieures ; c’est au premier mi-nistre que revient le choix du ju-ge en chef après une consultationdes mêmes instances. Ces choixsont par la suite entérinés par legouverneur général.

«Tous reconnaissent que cet-te façon de faire doit être réviséeparce qu’elle est trop opaque etqu’elle ouvre la porte au favori-tisme», souligne le professeur. Legouvernement s’était d’ailleursengagé à revoir le processus à lasuite du remplacement de deuxjuges à l’été 2004 et c’est dans cecontexte que le ministre Cotler a

formé un comité consultatif envue de la prochaine nomination ;il s’est également engagé à justifierson choix devant le Comité per-manent de la justice.

Selon Me Benyekhlef, ceci estdéjà mieux que ce qu’on observeaux États-Unis, où les candidatsdoivent eux-mêmes comparaitredevant un comité sénatorial quienquête sur les moindres gestesde leur vie privée et qui est à lamerci des groupes de pression.On l’a encore vu il y a quelquesjours avec le retrait de la candida-te Harriet Miers, qui a cédé auxpressions de la droite religieuse.

« C’est le genre de scénarioqu’il faut éviter», signale le profes-seur. Mais le processus annoncépar le ministre Cotler le laisse in-satisfait. «La justice nécessite lemaintien d’un lien de confianceentre son administration et le pu-blic ; il ne suffit pas que justice soitrendue, l’apparence de justice nedoit pas être mise en doute.»

Dépolitiser le processusPour conserver ce lien de

confiance, il est essentiel de dépo-litiser totalement le processus denomination des juges afin de pré-venir toute partisanerie et mêmetoute apparence de favoritisme.Le témoignage du ministre de laJustice devant le Comité perma-

nent ne serait pas de nature à pré-server la séparation des pouvoirs.

«Cela deviendra un exercicepolitique partisan, indique le professeur. Allez à n’importequelle commission parlementai-re à Ottawa et vous verrezqu’après 10 minutes c’est la foired’empoigne. On ne cherche pas àdiscuter du fond des problèmes,mais à embêter le gouverne-ment.»

L’ACPD propose plutôt laformation d’une commission in-dépendante dont les membres se-raient choisis par le ministre dela Justice d’une part et par les bar-reaux et les groupes de la sociétécivile d’autre part. Cette commis-sion entendrait les candidats etproduirait un rapport sur ses dé-cisions. Le ministre devrait idéa-lement entériner ces choix, maisil n’y aurait pas d’audiences par-lementaires de confirmation oude révision des décisions.

La présence de représentantsde la société civile à une telle com-mission apparait essentielle nonseulement pour garantir la trans-parence mais également pourmieux refléter le tissu social. Àcette fin, l’ACPD propose de ré-server au moins un siège à un ju-ge autochtone et au moins quatreà des femmes, en plus du maintiendes trois sièges réservés au Qué-bec.

Malgré un fond juridiquemince qui ne donne pas auxfemmes, et encore moins aux au-tochtones, l’assurance de siégerà la Cour suprême, Karim Benyek-hlef ne croit pas nécessaire deprotéger ces dispositions par uneloi. Il est quasi impossible d’amen-der la Constitution et un amende-ment à la loi risque de donner lieuà des pressions partisanes. Unprocessus souple assurant unepratique par convention luisemble préférable et il suffiraitpour cela d’une déclaration mi-nistérielle.

« La Cour suprême est uneinstitution très importante pourle pays et le statuquo ne peut plusdurer», conclut le professeur.

Daniel Baril

Recherche en droit

Dépolitiser la nomination des juges à la Cour suprême

«La justice nécessite

le maintien d’un lien

de confiance entre son

administration et le

public ; il ne suffit pas

que justice soit rendue,

l’apparence de justice

ne doit pas être mise

en doute.»

Médecine vétérinaire

L’agrément partiel est maintenu

Le doyen, JeanSirois, entendredoubler d’effortspour obtenirl’agrément complet

L’organisme international quisanctionne la qualité de la forma-tion des médecins vétérinaires àl’échelle internationale, l’Ameri-can Veterinary Medical Associa-tion (AVMA), maintient l’agré-ment partiel de la Faculté demédecine vétérinaire de l’Univer-sité pour une période de deux ans.

La nouvelle, apprise il y a10 jours, a quelque peu déçu ledoyen de la Faculté, Jean Sirois,car « nous avons déployé énor-mément d’efforts depuis 1999».Cette année-là, la Faculté avaitreçu un rapport d’évaluation luiretirant son agrément complet etlui donnant un agrément partiel.Si, à l’époque, l’organisme avait

considéré que la Faculté n’avaitpas satisfait pleinement à la plu-part des critères d’évaluation, cet-te fois, seul le critère « infrastruc-tures et équipements» a été jugéinsatisfaisant.

L’AVMA estime en effet que laFaculté de médecine vétérinairerépond adéquatement à 10 des11 critères d’évaluation. Le corpsprofessoral, les programmes d’en-seignement, la recherche, la quali-té des dossiers des étudiants, le pro-cessus d’admission, l’organisation,les budgets, les ressources cliniqueset les ressources documentaires sa-tisfont aux exigences de l’agrément.

Au chapitre des infrastruc-tures, l’AVMA attend que les tra-vaux entrepris en 2000 soient ter-minés. La Faculté a lancé àl’automne 2004 le premier deplusieurs projets de construction.L’implantation d’un hôpital pourles gros animaux est notammentprévue, pour laquelle le gouverne-ment fédéral a engagé 35 M$. Legouvernement provincial a poursa part versé 41 M$, qui sont al-lés à l’embauche de professeursaussi bien qu’à l’amélioration decertaines installations. Mais il fau-dra plus d’argent, rappelle le doyen.

«Nous avons les fonds pourconstruire l’hôpital, mais nous encherchons pour l’équipement àl’intérieur», souligne M. Sirois.

La Faculté de l’UdeM est laseule faculté de médecine vétéri-naire francophone du Canada etla seule à ne pas avoir l’agrémentcomplet. M. Sirois n’aime pas cet-te situation et il entend bien le fai-re savoir aux gouvernants.

Signalons enfin que ni la va-leur des diplômes ni la reconnais-sance de l’unité auprès des autresétablissements ne sont remises enquestion. La Faculté continuerad’être reconnue pour l’excellencede sa formation.Jean Sirois

Les inscriptions sontlégèrement en hausseAlors que le tableau final se pré-cise en matière d’inscriptions (leschiffres définitifs ne seront connusqu’à la toute fin du trimestre), leregistraire Fernand Boucher af-firme que la situation se maintientpar rapport à l’an dernier. «Nouscalculons même une légère aug-mentation des inscriptions. Maiselle est si minime, moins de unpour cent, que nous préféronsparler de statuquo.»

Bonne nouvelle, la perte dequelques dizaines d’étudiants aupremier cycle est compensée parune hausse globale de trois pourcent des inscrits aux cycles supé-rieurs. Selon les données dispo-nibles le 27 octobre, on comptait65 étudiants de plus que l’annéepassée au deuxième cycle.

La baisse des inscriptions aupremier cycle à particulièrement

été ressentie au Départementd’informatique et de rechercheopérationnelle, où les pro-grammes de majeure, de mineu-re et de baccalauréat spécialiséont subi des chutes marquées declientèle. Sur une capacité de180 places, tout juste 41 étudiantsse sont inscrits. L’an dernier, cenombre était de 73.

La situation apparait préoc-cupante aux yeux de FernandBoucher, même si les donnéesactuelles laissent entrevoir un ré-pit. « Les effets de la dénatalitévont se faire sentir durement àpartir de 2010, estime-t-il. Toutesles universités vont être touchées.Mais ce sont les cégeps qui subi-ront le choc d’abord.»

Il existe différents moyens deréduire l’incidence de cette déna-talité, notamment en attirant desétudiants étrangers. L’Universitéde Montréal s’en est assez bien ti-rée à ce titre jusqu’à maintenant,mais il faut poursuivre dans cettevoie, croit le registraire.

Le 29 septembre dernier, laConférence des recteurs et desprincipaux des universités duQuébec a publié un communi-qué qui traduisait une certaineinquiétude. Si le nombre totald’étudiants inscrits à temps pleindans les universités québécoisesa continué de croitre légèrement(+1,4 %) en 2005, le nombre desnouvelles inscriptions au premiercycle a, lui, quelque peu fléchi.

M.-R.S.Fernand Boucher

Karim Benyekhlef

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4 FORUM S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5

Les propos de Guy Laflèche dansForum (édition du 17 octobre) met-tant en cause l’Institut des textes etmanuscrits modernes (ITEM) et dé-nigrant le travail de la critique géné-tique appellent correction. Ses im-putations injurieuses à l’égard del’ITEM, avec lequel G. Laflèche n’ajamais eu de rapport, sont évidem-ment dépourvues de tout fonde-ment. Avancer qu’il s’agit de « lacombine qui permet à l’État d’uncôté d’acheter ces manuscrits et del’autre de rémunérer les pseudosa-vants qui ont construit leur carrièreautour, rendant ainsi possible la mi-se en place de la critique génétiquedu manuscrit moderne » est pro-prement absurde : l’ITEM ne pos-sède aucun manuscrit en propre.Pour ne parler que des plus célèbres,ceux de Proust appartiennent pourune part à la Bibliothèque nationa-le de France, le reste étant dispersédans le monde, de même que lesmanuscrits de Flaubert, déposés parsa nièce, appartiennent à la Biblio-thèque municipale de Rouen. Quantaux 14 000 pages de carnets de Joy-ce pour Finnegans Wake, c’est auxÉtats-Unis qu’il faut les chercher,même si l’ITEM est partie prenantedans leur édition en 60 volumes.Quant aux «pseudosavants», certesplus savants cependant que G. La-flèche, ils ne sont nullement sala-riés par l’ITEM : les directeurs de re-cherche sont des universitaires payéspar leur université et les autres cher-cheurs appartiennent au CNRS (ilssont très peu nombreux dans ce

cas), sont des doctorants ou despostdoctorants possédant des sta-tuts variés, la plupart bénévoles, engrande partie venus du reste dumonde. C’est à ces chercheurs ap-partenant à tous les pays que nousdevons de comprendre avec pro-fondeur et précision la genèse d’Àla recherche du temps perdu ouBouvard et Pécuchet et c’est à euxencore que nous devons les magni-fiques éditions publiées depuisquelques années, entre autres parla Pléiade (ainsi des deux volumesd’œuvres de Francis Ponge éditéspar Bernard Beugnot, de l’Université deMontréal), par Garnier-Flammarionou le Livre de poche (certains romans de Balzac édités par Sté-phane Vachon, également de l’Uni-versité de Montréal). La «brouillon-nologie» n’a évidemment aucuneespèce de rapport avec la critiquegénétique des avant-textes et G.Laflèche parle de ce qu’il ignore enmultipliant les inexactitudes. Ce qu’ilappelle « critique» consiste à diffa-mer collectivement toute une par-tie, la plus dynamique et la plus fé-conde, de la recherche littérairecontemporaine. Conseillons aux lec-teurs intéressés de consulter la col-lection de la splendide revue del’ITEM, Genesis, aux Éditions Jean-Michel Place ou le site de l’Institutlui-même : <www.item.ens.fr/index.htm>.

Robert Melançon et Michel Pierssens

Département d’études françaises

courrier du lecteurCritique génétique : des propos injurieux

Même si l’Halloween est pas-sée, sachez qu’il existe à l’Uni-versité de Montréal depuisquatre ans déjà un FaNTOmMqui n’a d’yeux que pour le côtésombre des galaxies ! Aussi cu-rieux que cela puisse paraitre,même si la matière sombren’émet aucun rayonnement dé-tectable, il faut faire appel à desinstruments de plus en plus sen-sibles à la lumière visible pouren mesurer la distribution.

Tel que nous l’apprenaitune autre chronique de cette sé-rie («PICASSO à la recherchede la matière sombre de l’Uni-vers», Forum du 30 mai 2005),90 % de la matière dans l’Uni-vers est sombre et celle-ci setrouve en grande partie dans lehalo des galaxies (comme laVoie lactée). Pour connaitre laquantité et la distribution decette matière, on peut étudierla rotation des galaxies. Une ga-laxie, en effet, est un systèmecomprenant des milliards d’étoi-les en équilibre, c’est-à-direqu’elle n’est ni en contraction nien expansion. Si ces étoilesétaient immobiles, la gravité lesferait tomber les unes sur lesautres. C’est la rotation qui em-pêche que cela se produise, toutcomme on est poussé vers l’ex-térieur lorsqu’on prend un vira-ge trop rapidement en voiture.

La vitesse de rotation enun point de la galaxie est unemesure de toute la masse conte-nue dans l’orbite passant par cepoint, qu’elle émette un rayon-nement ou pas. En obtenant descartes des vitesses de rotation,comme le montre le graphiquepour la galaxie NGC 4321, ilest possible de déterminer la loide rotation, et donc la distribu-tion de la matière, en fonctionde la distance par rapport aucentre de la galaxie. Une étudede la lumière émise par la ga-laxie avec un télescope optiquepermet ensuite d’estimer la dis-tribution des étoiles ; de même,on peut trouver la distributiondu gaz (principalement de l’hy-drogène neutre) à l’aide d’unradiotélescope. En soustrayantces deux masses, celle desétoiles et celle du gaz de la mas-se totale obtenue par la courbe de rotation, on parvient finale-ment à une mesure de la massesombre dans cette galaxie.CQFD!

Bien que la méthode em-ployée basée sur l’effet Dop-pler – celui-là même qui est res-ponsable du changement de tond’une sirène d’ambulance lors-qu’elle s’approche, puis lors-qu’elle s’éloigne – pour déter-miner les vitesses de rotationsoit très simple, le signal (qui aparcouru des millions d’années-lumière) est excessivementfaible, à un point tel qu’il seperd dans le bruit de l’électro-nique des détecteurs ! Il fautplutôt utiliser, pour cette tâchedélicate, une caméra à «comp-

tage de photons ». C’est ainsiqu’est né à l’Université deMontréal le projet FaNTOmM(Fabry-Perot de nouvelle tech-nologie pour l’observatoire duMont-Mégantic [OMM]; pourplus d’information, consultezle site <www.astro.umontreal.ca/fantomm/>).

Mais quel est le secret dece FaNTOmM qui ne fait pasde bruit ? Il n’est pas compli-qué : un tube amplificateur pla-cé devant le détecteur fait ensorte que le faible signal d’unphoton se transforme en plu-sieurs millions d’électrons qui,eux, ne passent pas inaperçus !FaNTOmM est actuellement lacaméra à comptage de photonsla plus sensible du monde avecune « efficacité quantique »d’environ 30 %, c’est-à-dire que30 % des photons incidentssont détectés, comparativementà 4 ou 5 % pour les instrumentsqui l’ont précédé.

Depuis sa mise en service,FaNTOmM s’est avéré l’un desappareils les plus performantsde l’OMM… et il hante aussi àl’occasion les observatoires Ca-nada-France-Hawaii et ESO/

La Silla au Chili. Cette annéeseulement, les champs des vi-tesses d’environ 90 galaxies ont été déterminés. Bien queFaNTOmM soit très perfor-mant, les chercheurs du Labo-ratoire d’astrophysique expéri-mentale (LAE) du Départementde physique cherchent à mettreau point FaNTOmM II, lequeldevrait avoir une efficacité su-périeure à 80 %. Cette fois,l’amplification se fera dans lesregistres mêmes du détecteur.

Comme la matière sombrereste difficile à détecter, lesmoyens déployés pour la trou-ver continuent à se développer,grâce autant aux astronomes duLAE qu’aux physiciens des par-ticules du projet PICASSO; oncommence à voir la lumière aubout du tunnel !

Claude Carignan Professeure titulaire

Département de physiqueCollaboration spéciale

année internationale de la physique

Un FaNTOmM à la recherche de la matière sombre…

Champ de vitesses (km/s) pour la galaxie spirale NGC 4321. La partiebleue s’approche et la partie rouge s’éloigne de nous. Les données ontété obtenues par FaNTOmM à l’observatoire du Mont-Mégantic et ana-lysées par les stagiaires postdoctoraux Olivier Hernandez et LaurentChemin, ainsi que par le doctorant Olivier Daigle.

Le logo de FaNTOmM. Cette caméra à comptage de photons a été construi-te grâce à une subvention de la Fondation canadienne pour l’innova-tion dans le but de rehausser le parc instrumental de l’observatoire duMont-Mégantic.

Renouvèlement du mandat du doyen de la Faculté des sciences de l’éducation Le Comité de consultation tiendra desaudiences en vue d’entendre toutepersonne ou tout groupe de personnesdésirant s’exprimer au sujet du renou-vèlement du mandat du doyen de laFaculté des sciences de l’éducation.

Les audiences auront lieu auxdates suivantes :

• le mercredi 16 novembre, de 14 hà 16 h 30 ;• le mardi 29 novembre, de 14 h à17 h.

Les personnes intéressées sontpriées de prendre rendez-vous au-près du secrétariat du Comité (514-343-7531).

JeanRouleauhonoréLe doyen de la Faculté de méde-cine, Jean Rouleau, a reçu lemois dernier le Prix annuel d’ex-cellence de la Société canadien-ne de cardiologie. Ce prix estune reconnaissance de la contri-bution exemplaire du Dr Rou-leau au domaine cardiovasculai-re. La même association a parailleurs honoré Jean-ClaudeFouron, pédiatre, qui a obtenule Prix du professeur émérite.

www.iForum.umontreal.ca

Le site d’information de l’Université de MontréalPublié par la Direction des communications et du recrutement

d’une traite

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S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5 FORUM 5

Les possibilités destages à l’étrangern’ont jamais étéaussi alléchantespour les étudiants

Lorsqu’elle est arrivée à l’Univer-sité de Bologne, Laurence Niosiavait une connaissance très rudi-mentaire de l’italien. Mais elle aplongé et, forcée d’apprendre ra-pidement, elle a réussi ses coursavec brio. « Mon professeur destatistique ne parlait ni françaisni anglais, alors…» L’étudiante,qui a terminé son baccalauréaten science politique, parle aujour-d’hui un excellent italien. «Ques-tion de pratique», résume-t-elle.

En élisant temporairementdomicile à Bologne, la jeune fem-me a poursuivi une tradition dé-jà bien ancrée sur le campus : ce-la fait plusieurs années en effetque l’UdeM a des liens avec leplus vieil établissement universi-taire d’Europe et le plus presti-gieux d’Italie. Bologne fait partiede la dizaine d’universités euro-péennes avec lesquelles l’UdeMentretient des liens privilégiés.Les échanges d’étudiants se sontsurtout développés en littératureet en cinéma ainsi qu’en sciencepolitique.

Mais Yves Guay, conseilleren relations internationales Eu-rope et Moyen-Orient à la Direc-tion des relations internationales,souhaite que le programmed’échanges attire un plus grandnombre d’étudiants. Il sait que lalangue peut rebuter, mais il esti-me que cet obstacle ne devrait pasfreiner les étudiants qui rêventd’acquérir une expérience de for-mation à l’étranger. De toute ma-nière, les étudiants qui projettentde séjourner en Italie s’inscriventen général aux cours d’italien duDépartement de littératures et delangues modernes l’année précé-dant leur départ.

En revanche, les étudiantsbolognais ne se font pas prierpour venir ici et M. Guay se ré-jouit de cette « internationalisa-tion» du campus. Forum a ren-contré trois de ces étudiantes,l’une en communication et deuxen science politique. Elles nenient pas qu’une période d’adap-tation a été nécessaire au débutet elles ne se feront sans doute ja-

mais à cette habitude des jeunesen résidence de s’enfermer dansleur chambre pour manger enquatrième vitesse, qui plus est de-vant un écran d’ordinateur. Ellesadmettent également que la char-ge de travail est grande.

Les trois Italiennes se frot-tent en effet à des méthodes detravail aux antipodes de cellesqu’elles ont expérimentées dansleur pays. «Ici, on doit faire beau-coup plus de travail individuel etd’exposés ; chez nous, il y a davan-tage de cours magistraux, et à lafin du trimestre un gros examen.Ici, on doit déjà avoir une idée dutravail qu’on désire faire. Leschoses vont assez rapidement.»

Une autre souligne que la dis-tance est moindre entre le profes-seur et ses étudiants. Les échangessont plus faciles.

« Je peux dire beaucoup debien des étudiants italiens, affirmepour sa part Graciela Ducaten-zeiler, professeure du Départe-ment de science politique et res-ponsable du programme dedeuxième cycle en études inter-nationales. Mme Ducatenzeiler estune des personnes ayant contri-bué à tisser des liens étroits entrel’UdeM et l’Université de Bologne.

De son côté, Gilles Dupuis,professeur adjoint au Départe-ment d’études françaises, a passécinq ans à Bologne à titre de lec-teur. Car il y a un Centre inter-universitaire d’études québécoisesà Bologne, auquel sont associéessept universités. Ce centre a per-mis l’éveil de plusieurs vocations,rappelle M. Dupuis. Il dirige pré-sentement la thèse d’une étudian-te de Bologne qui porte sur lanourriture dans le roman québé-cois et canadien-français des 19e

et 20e siècles.«C’est intéressant de voir le

regard étranger sur notre littéra-ture, signale Gilles Dupuis. Parexemple, j’avais une étudiante quia travaillé sur Hubert Aquin. »

Si c’est par la littérature queles échanges sont nés, la sciencepolitique a vite suivi. Mais pas né-cessairement pour causer politiqueeuropéenne ou canadienne : c’estl’intérêt de professeurs des deuxétablissements pour les enjeuxNord-Sud qui a ouvert la voie àdes échanges plus suivis. «Le ré-seau en science politique s’estconstruit grâce aux études sur ledéveloppement en Afrique, enAmérique latine et en Asie, sou-ligne Mme Ducatenzeiler, et au-jourd’hui nous voulons faire pro-fiter nos étudiants de ces liens.»

Pour sa part, le responsablede ce dossier à la Direction des relations internationales,M. Guay, souhaite non seulementmultiplier le nombre d’étudiantsau baccalauréat qui s’envolentpour Bologne, mais aussi per-mettre à ceux de troisième cycled’entreprendre des cotutelles.Une entente de cotutelle permeten effet d’avoir deux directeursde thèse et, comme il s’agit sur-tout d’activités de recherche, lalangue ne constitue pas automa-tiquement un obstacle. Des pro-grammes communs à la maitrisesont aussi envisageables.

La flamme est égalementnourrie par les professeurs. Ain-si, chaque année, trois professeursde chaque université effectuentun séjour d’une dizaine de joursdans l’autre université pour y don-ner des cours. Les directions desrelations internationales des deuxétablissements appuient financiè-rement ces voyages.

Quant aux étudiants, ils ontla possibilité d’obtenir une bour-se de 1000 $ par mois. L’ententeavec Bologne concerne les étu-diants de toutes les disciplines et,comme les équivalences s’obtien-nent facilement, l’étudiant n’a pasà étirer sa scolarité.

Paule des Rivières

Relations internationales

De gauche à droite, Yves Guay, Eugenia Scarzanella, professeure à Bologne qui était de passage à Montréal le mois dernier, Laurence Niosi, étudiante, Graciela Ducatenzeiler, les étudiantes italiennes Tosca Vivarelli, Laura Stefanelli et Eleo-nora Diamanti et Gilles Dupuis.

Écriture théâtrale Une femme qui dramatisetout le temps!

Carole Fréchette est l’écrivaine enrésidence en étudesfrançaises

Ne cherchez pas Carole Fréchet-te ces jours-ci. L’écrivaine est àBerlin, où elle assiste à une repré-sentation de sa pièce Les sept joursde Simon Labrosse au théâtreMaxime-Gorki. Cette pièce a aus-si été traduite en roumain et enanglais. Beau destin pour l’histoi-re d’un chômeur décidé à réinté-grer la vie active et qui deviendrasuccessivement cascadeur émotif,finisseur de phrases, flatteurd’égos, allégueur de conscience...

« Je suis assez chanceuse devoir mes pièces présentées à l’étran-ger», dit presque en s’excusant ladramaturge, qui a remporté le Prixdu Gouverneur général en 1995pour Les quatre morts de Marie.En réalité, les pièces de l’écrivai-ne en résidence au Départementd’études françaises sont jouées ré-gulièrement en France, en Bel-gique, en Angleterre, en Rouma-nie... et même au Canada anglais.« Carole Fréchette dénude avecune ironie proche du pathétiquenos aspirations déçues, notre soli-tude existentielle, notre besoin dereconnaissance, cette insécuritéfondamentale qui existe, au moins,dans le regard des autres», a écrità son sujet Marie Labrecque, cri-tique de théâtre à la revue Voir.

Carole Fréchette succède àNormand Chaurette et MoniqueProulx dans le fauteuil de l’écri-vain en résidence de l’UdeM. Ce-la signifie que, en plus d’avoir à sadisposition un bureau chauffé etun téléphone, Mme Fréchette serend disponible pour répondreaux questions des étudiants. Uneexpérience qu’elle aime déjà. « Jepeux rencontrer des gens qui s’in-téressent à mon œuvre mais pasnécessairement. Il y a des étu-diants qui ont des projets d’écri-ture théâtrale et veulent faire lireleurs textes par exemple. Ça mefera plaisir. »

D’abord une artistePour Carole Fréchette, l’in-

vitation du Département d’étudesfrançaises est l’occasion d’un re-tour en terrain connu, car elle aété responsable du secteurThéâtre au Service des activitésculturelles de 1984 à 1988. Du-rant son passage, elle a mis surpied le Festival québécois dethéâtre universitaire.

Si elle consacre principale-ment sa carrière à l’écriture dra-matique depuis les années 80 (el-le a écrit deux romans pouradolescents à La courte échelle),

Carole Fréchette se décrit d’abordcomme une artiste de la scène.Elle est d’ailleurs titulaire d’undiplôme en interprétation de l’École nationale de théâtre duCanada et d’une maitrise en artdramatique de l’Université duQuébec à Montréal. « Je suis ve-nue à l’écriture par le théâtre. Au-jourd’hui, je préfère écrire quejouer», déclare-t-elle.

Vit-on de l’écriture théâtra-le ? « Oui, depuis cinq ans, j’envis. Le fait que mes pièces en ver-sion originale ou traduite sont fré-quemment jouées m’assure un re-venu régulier. »

De plus, Carole Fréchette re-çoit des commandes pour despièces. L’an dernier, elle a livré uncourt texte sur la guerre du Viêt-nam à l’occasion des 100 ans dujournal L’Humanité. En 2002, el-le a été invitée par un groupe demineurs d’Abitibi, de Sudbury etde France à écrire une pièce surl’univers des mines. La pièce s’in-titule Violette sur la terre et faitl’objet actuellement d’une nouvel-le production en France.

Le théâtre n’est pas en criseLes auteurs de théâtre sont

moins connus que les romanciers,qui font la une des cahiers livre àchacune de leurs nouvelles paru-tions. Quand une pièce est mon-tée, les journaux présentent plusvolontiers des entrevues avec lemetteur en scène ou l’acteur prin-cipal. «C’est vrai que le grand pu-blic ne connait pas toujours notrevisage, concède Carole Fréchette,qui a présidé le Centre des au-teurs dramatiques de 1994 à 1999.Mais nos pièces sont là, et ellestrouvent leur auditoire.»

La lauréate du prix Elinoreet Lou Siminovitch en théâtre2002, la plus importante récom-pense annuelle du genre au Cana-da, ne partage pas l’avis de ceuxqui affirment que le théâtre qué-bécois est en crise. Au contraire,il est en bonne santé... toutes pro-portions gardées. «C’est vrai qu’enEurope les productions gardentl’affiche plus longtemps. Ici, lors-qu’on fait 20 ou 30 représenta-tions dans une salle de Montréal,c’est un succès. En France, c’est fa-cilement le double.»

Actuellement, Carole Fréchet-te travaille à une pièce qui lui don-ne du fil à retordre. Plutôt habi-tuée aux petites distributions, elles’est lancée dans l’écriture d’unepièce pour huit personnages. Maisc’est un défi qu’elle compte rele-ver... sans en faire tout un drame.

En mars prochain, une jour-née de débat et de discussion por-tera sur l’œuvre de Carole Fré-chette. Cette rencontre réunirades gens de théâtre et des univer-sitaires. C’est à surveiller.

Mathieu-Robert Sauvé

L’écrivaine Carole Fréchette est en résidence à l’UdeM pour l’année.

L’architecture de Bologne est à couperle souffle.

La filière bolognaises’offre aux étudiants

Bologne fait partie de

la dizaine d’universités

européennes avec

lesquelles l’UdeM

entretient des liens

privilégiés.

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6 FORUM S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5

L’émergence d’undébat sur lepaysage trahit une préoccupationnouvelle pour leterritoire

Les travaux effectués depuis 1996par la Chaire en paysage et envi-ronnement de l’Université deMontréal viennent de recevoir unereconnaissance d’envergure. LaFondation Trudeau a en effet choi-si d’attribuer à son titulaire, Philip-pe Poullaouec-Gonidec, l’un descinq prix de recherche qui portentson nom. «Ma réaction? La sur-prise», confie le lauréat au coursd’un entretien avec Forum dansson bureau du Pavillon de la Fa-culté de l’aménagement.

Les prix de la Fondation, créésen mémoire du politicien PierreElliott Trudeau, sont remis chaqueannée à d’éminents chercheurs ca-nadiens. Ils comprennent unebourse personnelle de 150 000 $sur trois ans. À cette bourse s’ajou-te une subvention de 75 000 $pour les frais de déplacement etdes activités de recherche avec leréseau de la Fondation.

Pour le professeur de l’Écoled’architecture de paysage de51 ans, ce prix est d’autant plus in-attendu qu’il ne provient pas dumilieu universitaire. «Il s’agit d’unprix non sollicité », précise-t-il.En effet, les prix de recherche Tru-deau sont décernés sans condi-tion à des chercheurs en recon-naissance de leur contribution àdes questions d’intérêt public.Comme les lauréats ne posent pasleur candidature, on ne s’attendpas à ce qu’ils préparent un plande travail. «Nous les invitons uni-quement à demeurer fidèles à eux-mêmes et à utiliser le prix pourl’avancement de leurs travaux»,

affirme le président de la Fonda-tion, Stephen J. Toope.

Grâce à ce financement, Phi-lippe Poullaouec-Gonidec pour-suivra donc ses travaux sur lesdifférents phénomènes de latransformation du territoire et del’environnement visuel avec sonsouci habituel de favoriser le dé-veloppement de la formation de«haut niveau» en recherche. «J’aien tête plein de projets, dit-il. Cer-tains ont pour thème les aspectshumains du paysage en tant queconstruit social, mais d’autresporteront sur l’analyse des pra-tiques aménagistes. Le laboratoi-re sera très occupé, croyez-moi !»

Émergence d’un débat sur le paysage

Le prix de la Fondation Tru-deau n’est pas le premier honneurqui lui échoit. M. Poullaouec-Gonidec a reçu un grand nombrede récompenses d’associationsprofessionnelles québécoises etcanadiennes pour ses travauxconceptuels. Soulignons, entreautres, le Grand Prix du touris-me québécois et le Prix d’excel-lence de la Société des muséesquébécois, qu’il a obtenus respec-tivement en 2001 et 2002 pour lacréation du Festival internationalde jardins contemporains de Métis.

C’est d’ailleurs au cours deses observations dans cette régionmaritime et agricole de la Gaspé-sie que lui est venue l’idée de ras-sembler en un même lieu des gensde plusieurs disciplines qui s’in-téressent à la question du paysa-ge. Il a ainsi créé l’École d’été deMétis, où de 1998 à 2003 quelque150 étudiants ont expérimenté unart du jardin à travers le paysageavec son soutien et celui de sescollègues Gérald Domont, Da-nièle Routaboule et BernardSaint-Denis, aussi professeurs àla Faculté.

C’est le regard qu’on pose surle paysage qui peu à peu change leterritoire, souligne l’architecte pay-sagiste, qui constate enfin l’émer-gence d’un débat sur le paysage.« Il y a 15 ans, on entendait rare-ment le mot “paysage” dans lesproblématiques d’aménagementdu territoire. Aujourd’hui, les genscommencent à tenir compte deson importance », soutient Phi-lippe Poullaouec-Gonidec.

Invité jusqu’au Liban et enItalie pour donner des confé-rences sur le sujet, celui qui fut

directeur de l’École d’architectu-re de paysage de 1991 à 1996 apublié de nombreux ouvragesthéoriques sur l’architecture dupaysage au Québec. «Le prix Tru-deau va certainement nous don-ner plus de temps pour la re-cherche et la publication », seréjouit le chercheur.

L’appel du Nouveau Monde Comme une bonne nouvelle

ne vient jamais seule, l’UNESCO,qui prend appui sur l’expertiseacquise à l’UdeM, a récemmentinauguré la première chaireconsacrée à la valorisation dupaysage comme axe de rechercheet d’enseignement universitaires.Cette chaire permettra à son titu-laire, M. Poullaouec-Gonidec,d’inscrire ses travaux théoriqueset ses recherches-actions dansune perspective internationale.« La chaire met en réseau neufétablissements universitaires desix pays, soit le Canada, le Ma-roc, le Liban, l’Italie, l’Espagneet l’Autriche, signale l’architectepaysagiste. À plus long terme, el-le devrait mener à l’implantationd’un observatoire internationaldes paysages en coopération avecle Centre du patrimoine mondial etles programmes de Gestion destransformations sociales et de Manand Biosphere, de l’UNESCO.»

Ces bonnes nouvelles arri-vent à point nommé pour Phi-lippe Poullaouec-Gonidec, qui célèbre cette année son 26e anni-versaire en terre québécoise. Néen Bretagne, ce fils de marin a eul’appel de l’Amérique du Norddès son jeune âge. « J’ai grandi àBrest, une ville unique sur l’At-lantique, raconte le professeur.Enfant, je rêvais de ce qu’il y avaitau-delà de cet horizon. Ça me pa-raissait tellement inaccessible. »Jusqu’au jour où, en 1979, il prendl’avion pour venir étudier au Ca-nada, à l’Université de Montréal.Il craque aussitôt pour ce pays.

C’est par l’entremise desvoyages en mer effectués avec sonpère qu’il prend conscience dubonheur qui existe dans le pay-sage et la navigation. «Dès l’âgede 10 ans, mon père, capitained’un cargo, m’a emmené avec luil’été. J’ai ainsi découvert par lamer plusieurs pays de l’Europedu Nord. Vous savez, c’est trèsdifférent de découvrir progressi-vement un pays par la mer. C’estune expérience sensorielle et trèsparticulière, rapporte le profes-seur. Avant de voir la côte tantattendue, on entend les cris desgoélands, on sent l’odeur de laterre, on voit le découpage del’horizon, puis celui des falaises,autant de signes du pays qu’onavait imaginé depuis la mer... »

Décidément, le professeurPoullaouec-Gonidec est toujoursun peu poète...

Dominique Nancy

Philippe Poullaouec-Gonidecreçoit un prix Trudeau

Philippe Poullaouec-Gonidec

Paysage du nord du Liban

Recherche en architecture de paysage

Le Liban est le pays hôte de plusieurs activités scientifiques de la ChaireUNESCO en paysage et environnement de l’UdeM ce mois-ci.

«Le prix Trudeau

va certainement nous

donner plus de temps

pour la recherche et

la publication.»

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S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5 FORUM 7

La télévisiondemeure le médiade divertissementprivilégié

Le Canada est le pays le plusbranché après les États-Unis. LaCorée du Sud, qui compte 71 %d’internautes, se classe troisième.C’est dans ces trois pays que lesgens se montrent par ailleurs leplus sceptiques lorsqu’on leur po-se la question suivante : «Est-ceque l’usage d’Internet vous don-ne un plus grand pouvoir poli-tique?» Seulement 17 % des Co-réens se disent « en accord » ou« fortement en accord» avec ceténoncé, suivis de 22 % des Ca-nadiens et de 27 % des Améri-cains.

Ces données, présentées parle titulaire de la Chaire Bell, pro-viennent d’un sondage interna-tional effectué dans le cadre duWorld Internet Project, un consor-tium de recherche composé decentres de recherche de plusieurspays qui s’intéressent à l’évolu-tion d’Internet. Quelque 25 paysparticipent actuellement à ce pro-jet, dont le Chili, l’Argentine, laBolivie, la Chine, l’Angleterre, laSuède, l’Espagne et l’Italie. An-dré H. Caron, professeur au Dé-partement de communication, as-sure la responsabilité du voletcanadien de l’étude avec Flet Cheret C. Zamaria, respectivement desuniversités York et Ryerson.

Lorsque Forum a rencontréM. Caron, il s’apprêtait à rendrepublics les résultats de sa premiè-re année d’enquête comparativesur les usagers et les non-usagersd’Internet au Canada. La vasteétude, intitulée Projet InternetCanada (PIC), s’étendra sur plu-sieurs années et explorera les ré-percussions des technologies enligne au Canada dans une pers-pective internationale.

« Les objectifs du PIC sontd’examiner l’influence qu’à Inter-net sur nos idées, nos comporte-ments sociaux, politiques, cultu-rels et économiques, signale leprofesseur. Par ce projet, on aspi-re à mieux comprendre les trans-formations apportées dans nosvies quotidiennes par l’émergen-ce de nouveaux contenus numé-riques et de nouveaux réseaux dedistribution.»

Selon le chercheur, malgré lefoisonnement d’études portant surles usages d’Internet, « le PIC sedémarque des autres en exami-nant davantage le rôle social d’In-ternet par des enquêtes sur les attitudes et les comportements des usagers, mais aussi des non-usagers. Le PIC analyse égalementde façon comparative les diversesfacettes du passage des Canadiensqui ont un statut dit “hors ligne”vers le statut “en ligne”.»

La télé est vulnérableÀ ce jour, les données re-

cueillies grâce au projet PIC in-diquent que les usagers d’Inter-net désignent à la fois cet outil etla télévision comme des sourcesd’information importantes. Maisla télévision demeure le média dedivertissement privilégié par lesinternautes et les non-usagers, affirme M. Caron.

Le professeur observe parailleurs les mêmes grandes ten-dances quant aux contenus cultu-rels sur Internet et à la consom-mation des médias traditionnelsdu divertissement. « Les Cana-diens anglophones ont une préfé-rence à peu près égale pour lessites de nouvelles canadiens etaméricains, indique-t-il, tandisque les francophones, eux, vontde façon majoritaire sur les sitescanadiens. Les francophones ontune attitude davantage positivevis-à-vis de la qualité, la quantitéet l’accessibilité des sites cultu-rels. » Selon le chercheur, il nes’agit pas uniquement d’une ques-tion de langue. « Ce n’est pasétonnant, au Québec on sembleavoir innové de ce côté et ça com-mence à rapporter», estime-t-il.

Contre toute attente, M. Ca-ron a toutefois constaté que plusde la moitié des gens dont le re-venu familial s’élève à 40 000 $ etmoins naviguent sur la toile. « In-ternet connait une popularitémontante au Canada, dit-il. Danstoutes les provinces, ce sont en-viron les deux tiers de la popula-tion qui sont branchés. » Évi-demment, ce sont les jeunes âgésde 18 à 24 ans qui passent le plusde temps sur Internet. Mais deplus en plus d’adultes de 50 anset plus surfent sur le Net. Oncommence d’ailleurs à voir desmodifications dans les habitudesd’écoute de la télévision au pro-fit d’Internet. La télé se trouveen position très délicate auprès

des usagers, surtout les jeunes etles grands consommateurs d’In-ternet, selon le professeur Ca-ron.

Sur ce point, il précise que lephénomène risque de s’accroitre.« Il est clair que les jeunes vont,dans un avenir très rapproché,consommer des images surd’autres plateformes que le télévi-seur classique», soutient-il. À sonavis, l’utilisation du temps faitepar les usagers d’Internet va setransformer sensiblement et ceschangements réduiront probable-ment le temps accordé à l’écoutede la télévision telle qu’on laconnait.

«Leur consommation se ferasous une autre forme, déclare An-dré H. Caron. Pour conserver cetauditoire, la télévision, tout com-me la radio, devra d’ailleurs trou-ver de nouvelles façons de mesu-rer son auditoire.»

L’étude réalisée dans le cadredu Projet Internet Canada a étérendue possible grâce à un par-tenariat entre des centres de re-cherche universitaires, diversesinstances gouvernementales : leConseil du Trésor du Canada, Patrimoine Canada, Industrie Ca-nada, Téléfilm Canada et Onta-rio Media Development Corpo-ration, et Bell Canada.

Dominique Nancy

Internet : le Canadaest le deuxième paysle plus branché

Plus de la moitié des gens dont le revenu familial est inférieur à 40 000 $ na-viguent sur la toile.

Recherche en communication

André H. Caron

Faculté de médecineMurielle Martin, uneemployée incontournable

Après 35 ans àl’UdeM, la secré-taire est devenue un pilier, voire uneencyclopédie de lagestion universitaire

«Bonjour, madame Martin… J’aibesoin d’aide… – Comment puis-je vous être utile ? » répondchaque fois la secrétaire aux étu-diants qui se présentent à elle.Calmement, la dame aux bou-clettes dorées et à l’allure distin-guée les rassure et les guide. C’estque les cas qui parviennent aubureau du vice-décanat auxétudes de premier cycle de la Fa-culté de médecine sont généra-lement très sérieux. «Le Dr Ray-mond Lalande doit s’occuperd’eux personnellement, car leurdossier est critique. Souvent, cesétudiants passent devant le Comi-té de promotion et ils risquentd’être exclus du programme. Lasituation est toujours très délica-te», explique Murielle Martin.

Après 35 années à l’Univer-sité de Montréal, dont 30 à la Fa-culté de médecine, Mme Martinest devenue un pilier, une ency-clopédie de la gestion universi-taire. « Je n’ai pas de mérite, dit laprincipale intéressée. Tout ce quime distingue, c’est que j’ai duré.»En effet, rarement une secrétairedemeure-t-elle aussi longtempsen fonction que Mme Martin. El-le aura travaillé avec six vice-doyens : Raymond Lalande,Claude Morin, Pierre Jean, Mi-cheline Pelletier, Julien Lord etGuy Lamarche. On pourrait mê-me dire sept puisque, lorsqu’ellea été engagée par la Faculté en1975, elle a travaillé avec Degui-se Vaillancourt au vice-décanatà l’éducation médicale continuependant trois ans.

Au cours de sa carrière,Mme Martin a collaboré avec despartenaires de plusieurs facultéset centres hospitaliers dans le trai-tement des dossiers dont le vice-doyen assume la responsabilité.« Le Dr Lalande est chargé del’ensemble des études médicalesde premier cycle, à la formationprofessionnelle continue et audéveloppement de l’enseigne-ment », rapporte Murielle Mar-tin. Avec l’ouverture d’une facul-té de médecine à Trois-Rivières,le nombre de dossiers augmentetous les jours. « J’ai un agendaaussi chargé que celui d’un hom-me d’affaires, signale la secrétai-re en riant. Mais le travail est tel-lement diversifié que je n’ai pas letemps de m’ennuyer.»

Maman et championneprovinciale

Quand elle n’est pas au bu-reau, Murielle Martin profite dugrand air. À ceux qui prétendentne pas avoir le temps de faire del’exercice, elle prêche parl’exemple. Adepte de ski l’hiver –«Si vous allez au mont Olympiales weekends, vous avez deschances de m’y voir » –, elle asillonné pendant 14 ans les pistesde ski à titre de patrouilleuse. El-le a aussi consacré ses loisirs à laformation des nouvelles « senti-nelles» à la Patrouille canadien-ne de ski, une organisation re-connue pour la promotion de lasécurité dans les centres de skiainsi que pour ses services de se-courisme et de premiers soins.Mme Martin a remporté de nom-breux prix provinciaux à des com-pétitions de glisse. Elle fait également du ski nautique, de

l’aérobique et du camping en Es-trie. Mais une bonne part de sontemps a toujours été consacréeau bénévolat.

C’est d’ailleurs quand elle fai-sait partie de la Patrouille cana-dienne de ski qu’elle a rencontréson conjoint, Claude, il y a 19 ans.« Il était un de mes étudiants »,raconte la secrétaire. Ensemble,ils élèvent deux enfants : Annie-Claude, 15 ans, et Myriam, 13 ans.De futures patrouilleuses ?« Peut-être bien, semble-t-elle dire. Les filles décideront parelles-mêmes.»

De l’architecture à la médecine

Née à Montréal, Mme Mar-tin a fait ses études en secrétariatà l’école secondaire De Lorimier.Mais rien ne laissait croire qu’el-le mènerait une carrière dans l’ad-ministration universitaire. «Aprèsun stage effectué à l’École d’ar-chitecture, où l’on m’avait faittracer des lignes sur des planspendant une semaine, je n’avaispas l’intention de remettre lespieds dans une université ! »confie la secrétaire. Le destin ena décidé autrement. « C’est maprofesseure qui a envoyé moncurriculum vitæ au service du per-sonnel. Le lendemain suivant lafin de mes cours, je commençaisà travailler au Service du person-nel enseignant.»

À 53 ans, Murielle Martin aencore le sentiment d’être au bonendroit au bon moment. « Jem’étonne moi-même d’être tou-jours aussi enthousiaste», décla-re-t-elle tout sourire dans son bu-reau agrémenté de jolies plantesvertes. Et elle compte bien conti-nuer à servir son secteur avec lamême passion qui l’anime depuisses débuts à la Faculté. C’est no-tamment cette passion qui faitd’elle une employée appréciéepar ses patrons et collègues detravail. «Outre ses connaissancesde la Faculté et du programme demédecine, Murielle gère tous lesdossiers avec tact, courtoisie etefficacité, affirme le Dr Lalande,qui travaille avec la secrétaire de-puis cinq ans. Si je ne l’avais plus,je ne sais pas ce que je devien-drais. »

Heureusement pour lui, avec toute l’énergie qui habiteMme Martin, elle ne pense à uneéventuelle retraite. « Peut-êtrelorsque je ne me sentirai plus uti-le…», laisse-t-elle tomber. Ce quin’est pas prêt d’arriver !

Dominique Nancy

Murielle Martin

«Je m’étonne moi-

même d’être toujours

aussi enthousiaste !»

«Internet connait une

popularité montante

au Canada. Dans toutes

les provinces, ce sont

environ les deux tiers

de la population qui

sont branchés.»

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8 FORUM S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5

Après un début de saison plutôtmodeste il y a trois semaines,l’équipe de natation des Carabinss’est fort bien reprise en rempor-tant 12 des 20 épreuves de ladeuxième compétition de la sai-son, tenue samedi dernier à l’Uni-versité Laval.

Cette performance a permisaux hommes (132 points) de ter-miner au premier rang devant Laval (121 points) et l’UQTR(48points). Les femmes (108points)ont pour leur part été devancéespar Laval (141 points). Les na-geuses de l’Université McGill ont pris le troisième rang avec94 points.

Audrey Lacroix et JonathanAubry à l’honneur

Audrey Lacroix (communi-cation et politique) et JonathanAubry (HEC Montréal) se sontparticulièrement illustrés et ontété nommés nageuse et nageurpar excellence de la journée.

Audrey Lacroix n’a rien lais-sé à ses adversaires en mettant lamain sur la médaille d’or de sesquatre épreuves : relai 4 � 100 mquatre nages (04:29,61), 200 mlibre (02:06,99), 50 m libre (27,54)et 100 m papillon (01:03,10).

À sa première compétitionsur le circuit universitaire, Jona-

than Aubry a pour sa part récol-té trois médailles d’or au relai4 � 100 m quatre nages (04:03,78),400 m quatre nages (04:43,49) et 200 m dos (02:12,64) et une de bronze au 1500 m libre(17:02,19).

Soulignons également lesprestations de Nicolas Jorgenson(design industriel) avec trois mé-dailles d’or, Mark St-Omer(science politique), qui a rempor-té une médaille d’or et deux d’ar-gent, ainsi que Michelle Lapra-de (maitrise en informatique), quia terminé sa journée avec troismédailles d’or et une de bronze.

« Nous avons beaucoupmieux nagé cette fois et c’est as-surément très encourageant pourla suite des choses, a mentionnél’entraineur-chef Marc Déragon.En plus de nos 12 épreuves rem-portées, je retiens que bonnombre de nos nageurs ont gran-dement amélioré leurs temps etse rapprochent d’une qualifica-tion pour le championnat cana-dien.»

Les nageurs de l’UdeM se-ront en compétition le 12 no-vembre à l’Université de Sher-brooke.

Benoit MongeonCollaboration spéciale

En seulement cinq ans d’existen-ce, l’équipe masculine de soccerdes Carabins a remporté la fin desemaine passée un quatrième titred’affilée de saison.

Ce titre, acquis grâce à unefiche de neuf victoires, un reverset deux matchs nuls, assure auxBleus une participation au cham-pionnat canadien pour une troi-sième année de suite, compé-tition qui se tiendra du 10 au13 novembre à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.

La seule défaite des Bleus estsurvenue au match d’ouverture,au CEPSUM, contre l’UQAM.Au cours des quatre dernièressaisons, l’UdeM a obtenu une im-pressionnante fiche de 38 vic-toires, 5 défaites et 9 matchs nuls.

Les joueurs ont terminé le ca-lendrier en force en battant les Red-men à l’Université McGill vendre-di soir par la marque de 5 à 0 ainsique l’Université Laval 3 à 1 di-manche après-midi au CEPSUM.

«C’est quand même un peusurprenant d’avoir eu autant desuccès aussi rapidement, mais ilfaut donner tout le crédit auxjoueurs pour leur engagementquotidien, a commenté l’entrai-neur-chef Pat Raimondo. Ils ontréussi cet exploit en recevant trèspeu d’attention et c’est tout à leurhonneur de continuer à s’entrai-ner de la sorte pour s’améliorer.»

Un troisième championnatprovincial dans la mire

Ce weekend, les Carabinstentaient de mettre la main surun troisième championnat pro-vincial avec la tenue des sérieséliminatoires.

«Nous allons nous battre aumoment des séries au Québec, c’estsûr, mais notre priorité devientmaintenant notre préparation envue du premier match du cham-pionnat canadien», a poursuivi PatRaimondo au terme de la saison.

B.M.

La saison de soccers’est terminée surune note positive

Plusieurs joueurs de soccer desCarabins ont été nommés au seindes équipes d’étoiles de la Liguede soccer universitaire du Qué-bec, qui a aussi récompenséd’autres membres des équipes fé-minine et masculine.

L’attaquante Sandra Coutu-re (kinésiologie), deuxième mar-queuse du pays avec 13 buts en14 matchs, s’est vu décerner le titre de joueuse de l’annéeconjointement avec la défenseu-se Shari Fraser, de l’UniversitéMcGill.

Véritable bougie d’allumagede l’équipe, Sandra Couture, âgéede 22 ans et originaire de Saint-Georges de Beauce, a été membrede l’équipe canadienne aux Uni-versiades d’été 2005, tenues enTurquie.

Recrues d’impactLes deux titres de recrues

de l’année sont aussi revenus àdes joueurs de l’UdeM. Chez lesfilles, la défenseuse Émilie Mer-cier (design industriel) a reçu letitre. Elle a grandement contri-bué à l’excellente prestation des Carabins en défensive, quin’ont accordé que 6 buts en14 matchs, l’une des meilleuresfiches du pays. Elle s’est aussiillustrée en marquant deux butsgagnants.

Du côté masculin, la palmeest allée au gardien Gerardo Argento (science politique), qui aobtenu une fiche de 8 victoires,1 défaite et 1 match nul en10 matchs. Durant cette période,

il a réalisé 6,5 blanchissages etn’a accordé que 7 buts à l’adver-saire. Troisième gardien de l’Im-pact de Montréal depuis deuxans, Gerardo Argento a du mê-me coup stabilisé la défensive desCarabins, qui n’a alloué que 8buts en 12 matchs au cours ducalendrier.

Soccer masculin et équipedes étoiles

La formation masculine desCarabins, championne de la sai-son pour une quatrième année desuite, domine remarquablementla première équipe des étoilesalors que six joueurs, soit plus dela moitié de l’équipe, s’y retrou-vent. Outre Gerardo Argento, lesdéfenseurs Étienne Godbout (ad-ministration de la santé) et SamirKabbaj (informatique), les mi-lieux de terrain Johan Le Goff

(HEC Montréal) et l’attaquant Ju-lien de la Riera (HEC Montréal)sont du nombre.

Le défenseur Julien Rachou(chimie) s’est quant à lui tailléune place au sein de la deuxièmeéquipe d’étoiles.

Soccer féminin : six Carabins honorées

Chez les filles, la milieu deterrain de première année Gene-viève Lucas (HEC Montréal) sejoint à Sandra Couture et ÉmilieMercier dans la première équiped’étoiles.

Au sein de la deuxième équi-pe, on trouve la gardienne Auré-lie Gendron-Cayouette (physio-thérapie), la défenseuse IsabelleBigras (enseignement au secon-daire) et la milieu de terrain Vé-ronique Dionne (sciences infir-mières).

Un exemple à suivreLe milieu de terrain Julien

Brière (kinésiologie) s’est pour sapart vu attribuer le titre d’étu-diant-athlète ayant le mieux com-biné le sport, les études et l’enga-gement communautaire. En plusde s’illustrer sur le terrain etd’avoir au baccalauréat unemoyenne de 3,6 sur 4,3, dont 4,0sur 4,3 au dernier trimestre d’hi-ver, Julien Brière a grandementcontribué à l’essor du soccer àSaint-Jérôme, sa ville natale.

Directeur technique bénévo-le au club de soccer de Saint-Jé-rôme, il a favorisé la mise sur pieddu club Mistral (sénior) et l’im-plantation d’un programme desoccer pour plus de 250 enfantsde quatre à six ans.

Benoit MongeonCollaboration spéciale

L’équipe de football des Cara-bins a vu 10 de ses joueurs êtrenommés au sein de l’équipe desétoiles de la Ligue de football uni-versitaire du Québec (LFUQ).Ces nominations sont les plusnombreuses parmi toutes leséquipes de la Ligue.

En offensive, cet honneur estentre autres revenu au nouveaudétenteur de record de l’associa-tion pour les verges au sol, le por-teur de ballon Joseph Mroué(éducation physique), qui a ob-tenu 1046 verges en huit matchs.

Trois joueurs de la ligne of-fensive des Bleus figurent égale-ment dans l’équipe des étoiles,soit le bloqueur Jean-FrançoisMorin-Roberge (arts et sciences)et les gardes Woodly Jean(HEC Montréal) et Alexandre Za-ra (HEC Montréal).

Olivier Pellerin (relations in-dustrielles) est pour sa part le seulreceveur de l’UdeM à avoir éténommé au sein de l’équipe.

Du côté de la défensive, l’ailier défensif Martin Gagné, comeneur au pays pour les sacsdu quart-arrière avec huit, le secondeur Marc Trépanier (infor-matique), le demi-défensif Jean-Philippe Provencher (HEC Mon-tréal) et le maraudeur MaximeGagnier (Polytechnique) ferontaussi partie de l’équipe des étoiles.

Le marchand de vitesse YvesBériault (arts et sciences) a quantà lui été un choix unanime com-me spécialiste des retours de bot-tés.

B.M.

Soccer universitaire

Sandra Couture, Gerardo Argento etÉmilie Mercier récoltent les honneurs

Compétition de natation

Les hommes se hissenten première place

Football universitaire

Dix Carabins dans l’équipe des étoiles

Soccer masculinQuatrième titred’affilée pour les Carabins

Sandra Couture Gerardo Argento Émilie Mercier

Le porteur de ballon Joseph Mroué

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S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5 FORUM 9

Écoled’architecture

CONCEPTION

L’École d’architecture de la Facultéde l’aménagement recherche une pro-fesseure ou un professeur au rangd’adjoint ou d’agrégé à demi-tempsdans le domaine de la conception, dela composition et de la construction duprojet d’architecture.

Fonctions. Enseignement du projetd’architecture et de la construction aupremier et au deuxième cycle de la for-mation professionnelle agréée par leCCCA; enseignement et encadrementd’étudiants aux cycles supérieurs ; acti-vités de recherche-création dans le do-maine en collaboration avec les regrou-pements de chercheurs de l’École.

Exigences. Maitrise professionnelleen architecture ou diplôme équivalent ;expérience professionnelle d’au moinscinq ans reconnue par des prix et despublications ; intérêt démontré pour larecherche d’expressions tectoniquesnovatrices. Une expérience de l’ensei-gnement universitaire est indispensablede même qu’une connaissance despratiques de la conception et de la mo-délisation assistées par ordinateur.

Traitement. L’Université de Montréaloffre un salaire concurrentiel jumelé àune gamme complète d’avantagessociaux.

Date d’entrée en fonctionLe 1er janvier 2006 ou au plus tard le1er juin 2006.

Les personnes intéressées doivent fai-re parvenir leur curriculum vitæ ac-compagné d’une liste à jour et dequelques exemplaires de leurs publi-cations, un portfolio sommaire de tra-vaux personnels et de travaux réali-sés sous leur direction pédagogique,trois lettres de recommandation ain-

si qu’un exposé de leur programmede recherche, au plus tard le 15 no-vembre 2005, à l’adresse suivante :

Monsieur Georges AdamczykDirecteurÉcole d’architectureFaculté de l’aménagementUniversité de MontréalC.P. 6128, succ. Centre-villeMontréal (Québec) H3C 3J7

CONSERVATION

L’École d’architecture de la Facultéde l’aménagement recherche une pro-fesseure ou un professeur au rangd’adjoint ou d’agrégé à plein tempsdans le domaine de la conservationet de la mise en valeur de l’environne-ment bâti.

Fonctions. Enseignement aux troiscycles ; enseignement en atelier d’ar-chitecture ; encadrement d’étudiantsaux cycles supérieurs ; activités de re-cherche dans le domaine de la conser-vation et de la mise en valeur de l’en-vironnement bâti ; contribution auxtravaux de la Chaire de recherche duCanada en patrimoine bâti et colla-boration avec les regroupements dechercheurs de l’École.

Exigences. Doctorat dans un secteurlié à la conservation et à la mise envaleur de l’environnement bâti ; con-naissance approfondie du contextecanadien dans ce domaine ; forma-tion en architecture appréciée ; for-mation en urbanisme souhaitable ; expérience de l’enseignement univer-sitaire dans le contexte des écoles d’ar-chitecture ; expérience de la rechercheinterdisciplinaire dans le domaine etpublications pertinentes.

Traitement. L’Université de Montréaloffre un salaire concurrentiel jumelé à unegamme complète d’avantages sociaux.

Date d’entrée en fonctionLe 1er janvier 2006 ou au plus tard le1er juin 2006.

Les personnes intéressées doivent fai-re parvenir leur curriculum vitæ ac-compagné d’une liste à jour et dequelques exemplaires de leurs publi-cations, un portfolio sommaire de tra-vaux personnels et de travaux réali-sés sous leur direction pédagogique,trois lettres de recommandation ain-si qu’un exposé de leur programmede recherche, au plus tard le 15 no-vembre 2005, à l’adresse suivante :

Monsieur Georges AdamczykDirecteurÉcole d’architectureFaculté de l’aménagementUniversité de MontréalC.P. 6128, succ. Centre-villeMontréal (Québec) H3C 3J7

NeurosciencesLes départements de médecine, depédiatrie et de pathologie et bio-logie cellulaire désirent recruter deuxprofesseures ou professeurs pour l’en-seignement et la recherche dans le do-maine des neurosciences. L’Universitéde Montréal se classe parmi les univer-sités les plus compétitives en rechercheau Canada, en plus de se distinguerpar la variété de ses programmes auxcycles supérieurs. Étant donné que lesecteur des neurosciences touche àplusieurs domaines, les personnes re-tenues seront intégrées au départe-ment qui s’apparentera le mieux à leurprofil. Nous sommes particulièrementintéressés par des candidates et candi-dats possédant une expertise dans lesdomaines suivants : développementneuronal (développement du cerveaudans le contexte des maladies hu-maines et du comportement), géné-tique et génomique (désignation et ca-ractérisation de gènes prédisposantaux maladies du cerveau), biologie mo-léculaire et modèles animaux (utilisationde modèles cellulaires, C. elegans, pois-son-zèbre et murin, pour l’étude desmaladies neurologiques et psychia-triques), neuro-immunologie (rôle dusystème immunitaire dans les maladiesdu cerveau).

Fonctions. Enseignement et forma-tion des étudiants ; contribution àl’avancement des connaissances dansle domaine des neurosciences ; parti-cipation à la gestion et à la vie scien-tifique interne ainsi qu’au rayonne-ment dans le milieu scientifique.

Exigences. Être titulaire d’un doc-torat (M.D. ou Ph. D.) dans une discipline appropriée, posséder uneexpérience postdoctorale et un ex-cellent dossier de publications dansson domaine. Les candidates et can-didats seront admissibles à une chai-re de recherche du Canada. Cespostes sont conditionnels à l’obten-tion de la chaire.

La priorité sera accordée auxcandidates et candidats travaillantsur les maladies du développementneuronal, les troubles du mouve-ment, l’épilepsie, les désordres neu-rodégénératifs, les troubles affec-tifs, la sclérose en plaques et lesmaladies vasculaires cérébrales. Lespersonnes choisies devront pouvoirintégrer les programmes de re-cherche existants et ceux en coursd’élaboration sur la génétique destraits simples et complexes, la pa-thogenèse moléculaire et l’épidé-miologie génétique.

La langue d’enseignement étant lefrançais, une ou un non-francophonedevra pouvoir enseigner en françaistrois ans après son arrivée en poste.

Traitement. L’Université de Montréaloffre un salaire concurrentiel jumelé àune gamme complète d’avantagessociaux.

Date d’entrée en fonctionAutomne 2006.

Les personnes intéressées doivent fai-re parvenir leur curriculum vitæ et troislettres de recommandation, avant le5 janvier 2006, à l’adresse suivante :

Monsieur Vincent CastellucciVice-doyen adjointFaculté de médecineUniversité de Montréal C.P. 6128, succ. Centre-villeMontréal (Québec) H3C 3J7Télécopieur : (514) [email protected]

OrthodontieLa Faculté de médecine dentairerecherche une professeure ou unprofesseur d’orthodontie à pleintemps.

Fonctions. Enseignement et recherche.

Exigences. Être titulaire d’une maitri-se en orthodontie (ou s’engager à enobtenir une) ; détenir, ou s’engager àobtenir, un permis d’exercice del’Ordre des dentistes du Québec ; avoirla capacité de coordonner les ensei-gnements théoriques et les apprentis-sages cliniques des étudiants de premier cycle (en orthodontie pédia-trique) et de deuxième cycle (au pro-gramme de maitrise en orthodontie) ;être apte à diriger des projets de re-cherche ; avoir une maitrise de lalangue française et une connaissan-ce de l’anglais.

Traitement. L’Université de Montréaloffre un salaire concurrentiel jumelé àune gamme complète d’avantagessociaux.

Date d’entrée en fonctionLe 1er janvier 2006.

Les personnes intéressées doivent fai-re parvenir leur curriculum vitæ, ac-compagné de deux lettres de recom-mandation, au plus tard 15 jours aprèsla parution de cette annonce, à l’adres-se suivante :

Docteur Daniel KandelmanDirecteurDépartement de santé buccaleFaculté de médecine dentaireUniversité de MontréalC.P. 6128, succ. Centre-villeMontréal (Québec) H3C 3J7

Conformément aux exigences pres-crites en matière d’immigration auCanada, ces annonces s’adressent enpriorité aux citoyens canadiens et auxrésidents permanents. L’Université deMontréal souscrit à un programmed’accès à l’égalité en emploi pour lesfemmes, les minorités visibles et eth-niques, les autochtones et les per-sonnes handicapées.

postes vacants

1955 : l’Association des professeurs voit le jour

En 1955, des professeurs fon-dent l’Association des profes-seurs de l’Université de Montréal(APUM), premier regroupementreprésentant l’ensemble ducorps professoral de l’UdeM.Ayant pour objectif d’améliorerles conditions de travail de sesmembres, l’Association comp-te aussi les «aider à remplir lemieux possible leurs obliga-tions». Pendant ses 20 annéesd’activité, l’Association inter-viendra également dans les dé-bats sur la réforme du systèmed’éducation au Québec et elleparticipe à la mise en place de lanouvelle charte de l’Universitéde Montréal en 1967.

Comme nous l’avons fait re-marquer dans une capsule pré-cédente, l’Association des pro-fesseurs de la Faculté dessciences abandonne ses velléitéssyndicales à partir de 1947,après que l’Université s’est déro-bée à la négociation d’uneconvention collective. Au prin-temps 1954, l’Association se faitplus revendicatrice et achemi-ne de nouveau un mémoire surla rémunération des professeursde science. On se plaint que lessalaires soient inférieurs à ceuxdes professeurs des principalesuniversités canadiennes, notam-ment l’Université McGill, et l’onréclame une échelle salarialecommune pour remplacer lesaugmentations attribuées selonl’évaluation des doyens et desdirecteurs de département.

Au cours de la rencontre dubureau de l’Association avec levice-recteur, Mgr Georges De-niger, celui-ci souligne quel’Université devra obligatoire-ment tenir compte de l’ensembledu corps professoral dans la dé-termination de la rémunération :«Ce qu’on fera pour vous, dit-il,on doit le faire aussi pour lesautres.» Deux des membres dubureau, Maurice L’Abbé et Jean-Marie Demers, réalisent alors lanécessité d’une association gé-nérale de tous les professeurs.

Le projet s’impose facile-ment, car les professeurs em-bauchés à temps complet com-mencent à être nombreux. Autotal, si l’on excepte les profes-

seurs ayant une responsabilitéde direction, on dénombre en-viron une centaine de profes-seurs de carrière dans les 10 fa-cultés où l’on compte recruterdes membres. L’Association gé-nérale des professeurs de l’Uni-versité de Montréal (APUM) estfondée en assemblée généralele 20 avril 1955 pour représen-ter les professeurs de carrièredans les facultés de chirurgiedentaire, droit, lettres, musique,médecine, pharmacie, philo-sophie, sciences et sciences sociales ainsi que de l’Écoled’hygiène. Les doyens et les directeurs de département peu-vent même faire partie de l’As-sociation, qui regroupe 87 mem-bres en 1955, 183 en 1961 et 430en 1967, ce qui représente pourcette dernière année les deuxtiers du corps professoral.

En 1956, la question quipréoccupe au plus haut pointl’Association tient à la consti-tution d’un fonds de retraitepour les professeurs, une mesu-re que l’administration s’apprê-te à instaurer. L’Associationréussit à bonifier le projet et el-le s’attèle la même année à latâche d’améliorer la rémunéra-tion des professeurs, qui accuseun retard important par rapportaux autres universités cana-diennes. Le modèle de rémuné-ration proposé s’inspire de celuisuggéré par l’Association cana-dienne des professeurs d’uni-versité, avec une grille salariale

selon le rang des professeurs etune augmentation statutaireavec des minimums et des maxi-mums. Les pourparlers avec l’ad-ministration se poursuivent jus-qu’en 1959, alors que le recteursoumet finalement une échellede traitement très proche des ré-clamations de l’Association.

Au début des années 60,l’APUM participe activementaux débats sur la réforme du sys-tème d’éducation au Québec.Elle présente un mémoire à laCommission royale d’enquêtesur l’enseignement (commissionParent), critiquant sévèrementle système d’éducation et plai-dant pour la création d’un mi-nistère de l’Éducation. Elle de-mande aussi que la réformetouche aux structures de l’Uni-versité, qui détient une chartepontificale et dont le chancelierest l’archevêque de Montréal.Ce dernier nomme le recteur etle vice-recteur et peut interve-nir dans la vie universitaire pourpréserver « l’intégrité de la doc-trine et la pureté de la morale».Les représentants de l’APUMdéfendent les principes qui se-ront ceux de la nouvelle char-te, adoptée en 1967, soit uneuniversité laïque, de caractèrepublic et de fonctionnement dé-mocratique où les professeursparticipent à la gestion de l’éta-blissement. L’APUM représen-tera les professeurs jusqu’à l’ac-créditation du Syndicat généraldes professeurs, en 1975.

Jacques RouillardProfesseur du

Département d’histoire

Forum ouvre ses pages au Syndicat général des professeurs et professeures de l’Université en publiantune série de capsules sur l’histoire de ce syndicat, à l’occasion de son 30e anniversaire. Les informationssont tirées d’un ouvrage à paraitre aux Éditions du Boréal.

J. Frégault, premier président del’APUM

La marche la plus longueDeux étudiants de l’Université deMontréal entreprendront en fé-vrier 2006 la plus longue marchede leur vie, qui les conduira de laChine à la France en un peu plusde deux ans. Alexis Durand-Sad-dier, du Département de géogra-phie, et Roxanne Deschênes, duDépartement d’anthropologie, au-ront entre autres escales Katman-dou, au Népal, où ils verseront à l’orphelinat Hopeful House l’ar-gent d’une collecte de fonds effectuée à leur initiative l’été dernier.

Ce périple, liant des pays aus-si différents que la Chine, le Pakis-tan, la Turquie et l’Italie, veut mon-trer que la peur des différences nemène à rien. On pourra suivre leuraventure et leur transmettre encou-ragements et contributions par le site Internet de leur projet : <www.co-existence.net>.

Des bourses en géographieLe 20 octobre, le Département degéographie remettait ses troisbourses Camille-Laverdière, desti-nées à des étudiants nouvellementadmis. Initiative des professeurs,ce programme de bourses a étémis en place en 1998. La cérémo-nie de remise a permis la rencontrede géographes de trois généra-tions. Les lauréats sont GenevièveAlbert, Florence Augustin et SimonGrondin.

d’une traite

Page 10: Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses - … · en injectant des lymphocytes T à des souris Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses. 2 FORUM Semaine du 7

10 FORUM S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5

Lundi 7 Semaine de la solidaritéL’occasion par excellence de constater lesdifférentes formes de solidarité autant surle campus qu’à l’extérieur de celui-ci. Lafoire aux kiosques se poursuit jusqu’au10 novembre. Organisée par le Serviced’action humanitaire et communautaire.Au 3200, rue Jean-Brillant, 2e étage(514) 343-7896 De 10 h à 13 h

Récepteurs nicotiniques etneurogenèse dans le cerveauadulte : une question de survieSéminaire de Naguib Mechawar, del’Université McGill. Organisé par le Dé-partement de pathologie et biologiecellulaire. Pavillon Roger-Gaudry, salle N-833(514) 343-6109 11 h

Programmes d’échangesd’étudiantsRencontre d’information générale pouren apprendre plus sur les conditionsde participation, les particularités desprogrammes, les dates limites impor-tantes, etc. Organisée par la Maisoninternationale.Pavillon J.-A.-DeSève, salle A-0300(514) 343-6935 De 11 h 50 à 12 h 45

Initiation aux bases de donnéessur l’interface de rechercheCSA (Cambridge ScientificAbstracts)Atelier de la Bibliothèque des lettres etsciences humaines. Inscription obligatoire. Pavillon Samuel-Bronfman, salle 1024(514) 343-6111, poste 2607 12 h

Visualization of G ProteinTargeting and Signaling UsingGFP Fusions and BimolecularFluorescence ComplementationSéminaire de Catherine Berlot, du WeisCenter for Research. Organisé par leDépartement de biochimie. Pavillon Roger-Gaudry, salle D-225(514) 343-6111, poste 5192 12 h

Itinéraires d’histoire de l’art : la Renaissance italienneBloc II : La Flandre à l’aube de la Re-naissance. Deuxième d’une série dequatre rencontres avec Suzel Perrotte.Organisée par Les Belles Soirées. Ins-cription obligatoire. Campus de LavalComplexe Daniel-Johnson2572, boul. Daniel-Johnson, 2e étage(514) 343-2020 De 13 h 30 à 16 h

Histoire de l’art : la Renaissance italienneBloc I : La première Renaissance et sadiffusion en Italie. Première d’une sé-rie de trois rencontres avec ArmelleWolff. Organisée par Les Belles Soi-rées. Inscription obligatoire. Campus de LongueuilImmeuble Port-de-Mer101, Place-Charles-Lemoyne, salle 209(514) 343-2020 De 13 h 30 à 16 h 30

L’autohypnose : le pouvoir desmots et des images mentalesPremière d’une série de quatre ren-contres avec Denis Houde. Atelier or-ganisé par Les Belles Soirées. Inscrip-tion obligatoire. Au 3744, rue Jean-Brillant(514) 343-2020 De 13 h 30 à 16 h 30

Suivre les modesAtelier du Centre de communicationécrite (CCE 2010). Inscription obligatoi-re. Au 3744, rue Jean-Brillant, salle 430(514) 343-5955 De 16 h à 18 h

Molecular Interactions DuringT-Cell DevelopmentConférence de J. C. Zúñiga-Pflücker,du Sunnybrook & Women’s CollegeHealth Sciences Centre (Toronto). Or-ganisée par l’Institut de recherche enimmunologie et en cancérologie. Pavillon Marcelle-Coutu, salle S1-151(514) 343-6111, poste 0916 16 h 30

Quand la motivation nous abandonne...Atelier de soutien à l’apprentissage.Frais : 20 $ pour les étudiants del’UdeM. Organisé par le Service d’orien-tation et de consultation psycholo-gique. Inscription obligatoire. Au 2101, boul. Édouard-MontpetitSalle 013-3(514) 343-6853 De 16 h 30 à 18 h 30

Récital de chantClasse de Rosemarie Landry.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-484(514) 343-6427 17 h

Récital de violonPar Ariane Lajoie (programme de doc-torat). Au piano, Akiko Tominaga. Au 220, av. Vincent-d’IndySalle Claude-Champagne(514) 343-6427 18 h 30

Antigone, héroïne tragiquePremière d’une série de trois ren-contres : « Le théâtre grec et ses fonc-tions dans la Grèce antique», avec Ja-nick Auberger. Organisée par Les BellesSoirées. Inscription obligatoire. Au 3200, rue Jean-Brillant(514) 343-2020 De 19 h 30 à 21 h 30

Un pays à découvrir : la Corée,belle inconnue de l’Extrême-OrientPremière d’une série de trois ren-contres : « Le peuple du pays de l’au-rore et la “coréanité” culturelle »,avec Seong-Sook Yim. Organisée parLes Belles Soirées. Inscription obliga-toire. Au 3200, rue Jean-Brillant(514) 343-2020 De 19 h 30 à 21 h 30

Mozart ou Amadeus? Véritéhistorique et imaginationcréatricePremière d’une série de cinq rencontresavec Guy Marchand. Organisée par LesBelles Soirées. Inscription obligatoire.En reprise le 10 novembre de 13 h 30à 16 h.Au 3744, rue Jean-Brillant(514) 343-2020 De 19 h 30 à 22 h

Récital de clarinetteClasse d’André Moisan.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-484(514) 343-6427 20 h

Récital de chantPar Deborah Massell, soprano (pro-gramme de doctorat). Au piano, KirkSevertson, et à la flute, Kenneth An-drews.Au 220, av. Vincent-d’IndySalle Claude-Champagne(514) 343-6427 20 h 30

Mardi 8 Semaine de prévention de la violence dans les relationshommes-femmesRendez-vous au kiosque Écoute-référence. Organisée par le Serviced’action humanitaire et communautai-re. Se poursuit jusqu’au 10 novembre.Pavillon André-Aisenstadt, hall d’entrée(514) 343-7896 De 9 h 30 à 12 h 30

Utilité de la sédimentologielacustre pour les reconstructionspaléoenvironnementalesConférence de Pierre Francus, de l’Ins-titut national de la recherche scienti-fique (INRS-ETE). Organisée par le Dé-partement de sciences biologiques. Pavillon Marie-Victorin, salle D-201(514) 343-6875 11 h 45

Étudier en français en FranceRencontre d’information thématiquepour en apprendre plus sur les étudesen France dans le cadre d’un program-me d’échanges d’étudiants. Organiséepar la Maison internationale.Pavillon J.-A.-DeSève, salle B-4309(514) 343-6935 De 11 h 50 à 12 h 45

Le génie tissulaire : quelle catégorisation légale?Conférence de Thérèse Leroux, de laFaculté de droit. Organisée par la Chai-re de recherche du Canada en droit etmédecine. Inscription obligatoire. Pavillon Maximilien-CaronSalon des professeurs (salle A-3464)(514) 343-2138 12 h

Les comportements probléma-tiques d’étudiants en classe (645)Atelier réservé aux professeurs, char-gés de cours et autres membres du per-sonnel enseignant de l’UdeM. Organi-sé par le Centre d’études et deformation en enseignement supérieur.Inscription obligatoire. Au 3744, rue Jean-Brillant, salle 415(514) 343-6009 De 12 h à 13 h

Itinéraires d’histoire de l’artBloc II : Mycènes et la Grèce. Troisièmed’une série de trois rencontres avec Su-zel Perrotte. Organisée par Les BellesSoirées. Inscription obligatoire. Campus de Lanaudière950, montée des Pionniers, 2e étageTerrebonne (secteur Lachenaie)(514) 343-2020 De 13 h 30 à 16 h

Reflets d’une ville : Saint-PétersbourgDeuxième d’une série de quatre ren-contres : «Le rêve de Pierre : architec-ture et urbanisme à l’européenne», avecChristiane Gosselin. Organisée par LesBelles Soirées. Inscription obligatoire. Campus de LavalComplexe Daniel-Johnson2572, boul. Daniel-Johnson, 2e étage(514) 343-2020 De 13 h 30 à 16 h

Initiation à EndNote 8 sousWindows : un outil indispen-sable pour le chercheur etl’étudiant (667)Atelier réservé aux professeurs, char-gés de cours et autres membres du per-sonnel enseignant de l’UdeM. Orga-nisée par le Centre d’études et deformation en enseignement supérieur,cette activité est également offerte auxétudiants des cycles supérieurs, quipeuvent s’y inscrire en remplissant unformulaire à l’adresse suivante <www.bib.umontreal.ca/db/app_form_lshformation.htm>. Pavillon Samuel-Bronfman, salle 1024(514) 343-6009 De 13 h 30 à 16 h 30

Introduction à l’élaboration decours en ligne avec WebCT (651)Premier d’une série de trois ateliers ré-servés aux professeurs, chargés decours et autres membres du personnelenseignant de l’UdeM. Organisée parle Centre d’études et de formation enenseignement supérieur. Inscriptionobligatoire. Au 3744, rue Jean-Brillant, salle 440(514) 343-6009 De 13 h 30 à 16 h 30

Semaine de prévention de la violence dans les relationshommes-femmesRendez-vous au kiosque Écoute-référence. Organisée par le Serviced’action humanitaire et communautai-re. Se poursuit le 9 novembre.Pavillon André-Aisenstadt, hall d’entrée(514) 343-7896 De 16 h à 19 h

A_TRA_VERS : poursuivre la transformationConférence de Paola Cannavo’, du Stu-dio.EU (Berlin). Organisée par l’Écoled’architecture de paysage. Au 2940, ch. de la Côte-Sainte-CatherineSalle 1120 ou 3110(514) 343-5865 17 h

Façonner les médias : créer les conditions favorables à la communication pour le bien collectifConférence de Marc Raboy, titulairede la Chaire Beaverbrook en éthique,média et communication de l’Universi-té McGill. Organisée par le Départe-ment de communication. Pavillon Roger-Gaudry, salle M-415(514) 343-5685 17 h

Mémoires d’un saccage Documentaire de Fernando Solanas pré-senté à l’occasion du Mois du documen-taire de Ciné-campus (v.o. espagnoleavec s.-t.f.). Activité organisée par leService des activités culturelles. En repri-se le 9 novembre à 17 h et 21 h 30.Pavillon J.-A.-DeSève, Centre d’essai (6e étage)(514) 343-6524 17 h 15

Électricité : déploiements d’un paradigmeSeptième colloque international « Lanouvelle sphère intermédiatique». Or-

ganisé par le Centre de recherche surl’intermédialité de l’UdeM. Accueil etinscription à 17 h 30 au musée Redpa-th de l’Université McGill. Débute le 9novembre à 9 h et se poursuit jusqu’au12 novembre.(514) 343-6111, poste 5507 17 h 30

Musiques rebelles Americas Documentaire de Marie Boti et Mal-colm Guy présenté à l’occasion du Moisdu documentaire de Ciné-campus (v.o.française). La projection sera suivied’une discussion avec les réalisateurssur l’importance de la musique dansles mouvements sociaux en Amériquelatine. Activité organisée par le Servi-ce des activités culturelles. En reprisele 9 novembre à 19 h 15 (la projectionseule).Pavillon J.-A.-DeSève, Centre d’essai (6e étage)(514) 343-6524 19 h 30

Opéramania Samson et Dalila, de Saint-Saëns. Pro-duction du Metropolitan Opera de NewYork (1998). Frais : 7 $.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-421 (514) 343-6427 19 h 30

Récital de violoncelleClasse de Thérèse Motard.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-484(514) 343-6427 19 h 30

Habiter en Nouvelle-FrancePremière d’une série de trois ren-contres : «Aux origines de Montréal :l’archéologie du fort Ville-Marie, 1642-1685», avec Brad Loewen. Organiséepar Les Belles Soirées. Inscription obli-gatoire. Au 3200, rue Jean-Brillant(514) 343-2020 De 19 h 30 à 21 h 30

Mercredi 9 La politique internationale du CanadaConférence de Pierre Pettigrew, mi-nistre des Affaires étrangères du Ca-nada. Organisée par l’Association desjeunes libéraux du Canada. Au 3200, rue Jean-Brillant, salle B-2305(514) 573-0230 De 11 h 45 à 13 h

Étudier en français en Belgique,au LibanRencontre d’information thématiquepour en apprendre plus sur les étudesen Belgique, au Liban, au Maroc et enSuisse dans le cadre d’un programmed’échanges d’étudiants. Organisée parla Maison internationale.Pavillon J.-A.-DeSève, salle A-0300(514) 343-6935 De 11 h 50 à 12 h 45

Initiation aux bases de donnéessur l’interface de recherche OVIDAteliers de la Bibliothèque des lettreset sciences humaines. Inscription obli-gatoire. Pavillon Samuel-Bronfman, salle 1024(514) 343-6111, poste 2607 12 h

De Saint-Jérôme à Shen Zen :conséquences de l’intégrationdes milieux de travail dans les chaines de productiontransnationales pour le travailet l’emploiConférence de Gregor Murray, direc-teur du Centre de recherche interuniver-sitaire sur la mondialisation et le travail(CRIMT). Organisée par le Centred’études et de recherches internatio-nales de l’UdeM et le CRIMT. Au 3744, rue Jean-Brillant, salle 6450(514) 343-7536 De 12 h à 13 h 30

Learning form Evolution :Protein Annotation, Design,and InhibitionSéminaire d’Olivier Lichtarge, du Bay-lor College of Medicine (Houton). Or-ganisé par le Département de biochi-mie et l’Institut de recherche enimmunologie et en cancérologie. Pavillon Jean-Coutu, salle S1-111(514) 343-6111, poste 5192 13 h 30

Heure de tombéeL’information à paraitre dans le calendrier doitêtre communiquée par écrit au plus tard à 11 hle lundi précédant la parution du journal.

Par courriel : <[email protected]>Par télécopieur : (514) 343-5976Les pages de Forum sont réservées à l’usage exclusif de la communauté universitaire, sauf s’il s’agit de publicité.

calendrier novembre

Mozart ou Amadeus? Guy Marchand prononce la première de cinq confé-rences organisées par Les Belles Soirées. La première rencontre a lieu le lundi 7 novembre et porte sur la vérité historique et l’imagination créatriceentourant Mozart.

Page 11: Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses - … · en injectant des lymphocytes T à des souris Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses. 2 FORUM Semaine du 7

S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5 FORUM 11

Autour des succès de Dan BrownDeuxième d’une série de deux ren-contres : « Balade insolite dans l’his-toire des papes», avec Pietro Boglioni.Organisée par Les Belles Soirées. Ins-cription obligatoire. Campus de LongueuilImmeuble Port-de-Mer101, Place-Charles-Lemoyne, salle 209(514) 343-2020 De 13 h 30 à 15 h 30

Bilan des compétencesAtelier d’orientation scolaire et profes-sionnelle gratuit offert aux étudiantsde l’UdeM seulement. Organisé par leService d’orientation et de consultationpsychologique. Inscription obligatoire. Au 3200, rue Jean-Brillant, salle B-3345(514) 343-6853 De 16 h à 18 h 30

Récital de chantClasse de Mark Pedrotti.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-484(514) 343-6427 17 h

Récital de saxophoneClasse de Jean-François Guay.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-484(514) 343-6427 19 h 30

Musique et spiritualitéDeuxième d’une série de trois ren-contres : «Musique et religion : la célé-bration du sacré», avec Dujka Smoje.Organisée par Les Belles Soirées. Ins-cription obligatoire. Au 3200, rue Jean-Brillant(514) 343-2020 De 19 h 30 à 21 h 30

Jeudi 10 PPARgamma comme ciblethérapeutique dans letraitement de l’arthroseConférence d’Hassan Fahmi, de l’Hô-pital Notre-Dame. Organisée par le Dé-partement de pharmacologie. Pavillon Roger-Gaudry, salle N-425-3(514) 343-6329 9 h

Apprivoiser le subjonctifAtelier du Centre de communicationécrite (CCE 4006). Inscription obliga-toire. Au 3744, rue Jean-Brillant, salle 430(514) 343-5955 De 10 h à 12 h

Journée carrière toutesdisciplinesDes employeurs recruteront des finis-sants et des diplômés pour des emploisà temps plein, ainsi que des étudiantspour des emplois d’été et à temps par-tiel. Organisée par le Service universi-taire de l’emploi.Au 3200, rue Jean-BrillantRez-de-chaussée et 2e étage(514) 343-6736 De 10 h à 13 h

How Membranes Put on Their CoatsSéminaire de Stéphane Lefrançois, sta-giaire postdoctoral au National Insti-tute of Child Health and Human Deve-lopment (Bethesda). Organisé par leGroupe d’étude des protéines mem-branaires. Pavillon Paul-G.-Desmarais, salle 1120(514) 343-7924 11 h 30

Étudier en italien en Italie Rencontre d’information thématiquepour en apprendre plus sur les étudesen Italie dans le cadre d’un programmed’échanges d’étudiants. Organisée parla Maison internationale.Pavillon J.-A.-DeSève, salle A-0300(514) 343-6935 De 11 h 50 à 12 h 45

Apollon Musagète, de Stravinski Conférence de Carl Wiens, du NazarethCollege (Eastman).

Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-421(514) 343-6427 13 h

Cours de maitre en pianoAvec Malcom Martineau, pianiste. Or-ganisé en collaboration avec la Socié-té musicale André-Turp. Frais : 6 $ pourles étudiants, 8 $ pour les ainés et 10 $pour le grand public.Au 220, av. Vincent-d’IndySalle Claude-Champagne (514) 790-1245 13 h

Initiation au format PDF(Acrobat) pour des utilisationspédagogiques (658)Premier d’une série de deux ateliers ré-servés aux professeurs, chargés decours et autres membres du personnelenseignant de l’UdeM. Organisée par leCentre d’études et de formation en en-seignement supérieur. Inscription obli-gatoire. Au 3744, rue Jean-Brillant, salle 440(514) 343-6009 De 13 h 30 à 16 h 30

Optimiser ses intelligencesmultiplesAtelier d’orientation scolaire et profes-sionnelle gratuit offert aux étudiantsde l’UdeM seulement. Organisé par leService d’orientation et de consulta-tion psychologique.Au 3200, rue Jean-Brillant, salle B-3320(514) 343-6853 De 16 h à 18 h 30

Histoire de l’art : pré-Renaissance et RenaissanceBloc III. Sculpture aux XVe et XVIe siè-cles : le maniérisme. Première d’unesérie de quatre rencontres avec Mo-nique Gauthier. Organisée par LesBelles Soirées. Inscription obligatoire. Au 3200, rue Jean-Brillant(514) 343-2020 De 16 h à 18 h 30

Un spécialisteFilm de Rony Brauman et Eyal Sivan.Projection suivie d’une discussion. Ac-tivité organisée par le Centre d’étudeset de recherches internationales del’UdeM et le Département de sciencepolitique. Au 3744, rue Jean-Brillant, salle 107(514) 343-7536 De 16 h 30 à 19 h 30

Vins et vignobles du mondeDeuxième d’une série de deux ren-contres : « Italie du Sud», avec Isabel-le Deslandes, sommelière-conseil. Ate-lier organisé par Les Belles Soirées.Inscription obligatoire. Campus de LavalComplexe Daniel-Johnson2572, boul. Daniel-Johnson, 2e étage(514) 343-2020 De 19 h à 22 h

Récital de pianoClasse de Paul Stewart.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-421(514) 343-6427 19 h 30

Les maladies cardiovasculaires :approches préventives etcurativesDeuxième d’une série de deux ren-contres : «La nutrition», avec Élyse La-tour. Organisée par Les Belles Soirées.Inscription obligatoire. Au 3200, rue Jean-Brillant(514) 343-2020 De 19 h 30 à 21 h 30

Reflets d’une époque : l’époque moderneBloc III : Vers une nouvelle sensibilité.Deuxième d’une série de trois ren-contres : « Femmes et vertu dans la Venise de la fin du XVIIIe siècle »,avec Susan Dalton. Organisée par Les Belles Soirées. Inscription obligatoire.En reprise le 11 novembre de 9 h 30 à11 h 30.(514) 343-2020 De 19 h 30 à 21 h 30

Expérimentations musicales sur le thème de la voix Concert laboratoire du Cercle des étu-diants compositeurs.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-484(514) 343-6427 20 h

Vendredi 11 Chartes et professionnalismemédicalConférence internationale organiséepar la Faculté de médecine. Inscriptionobligatoire.Pavillon Roger-Gaudry, salle M-415(514) 343-7799 8 h 30

Heterologous Adenovirus-BasedVaccines Protect Against Ebolaand SARSSéminaire de Gary P. Kobinger, del’Agence de santé publique du Canada(Winnipeg). Organisé par le Départe-ment de microbiologie et immunologie. Pavillon Claire-McNicoll, salle Z-255(514) 343-5804 11 h 30

Einstein avait-il raison?Conférence de Clifford Will, de l’Uni-versité de Washington (Saint Louis).Organisée par le Perimeter Institute etl’Association canadienne des physi-ciens et physiciennes à l’occasion del’Année internationale de la physique. Pavillon Claire-NcNicoll, salle Z-110(514) 343-6049 11 h 45

Biblio Branchée, Repère, CPI.QAteliers de la Bibliothèque des lettreset sciences humaines. Inscription obli-gatoire. Pavillon Samuel-Bronfman, salle 1024(514) 343-6111, poste 2607 12 h

Opéramania Henry VIII, de Saint-Saëns. Productiondu Théâtre impérial de Compiègne(1991). Frais : 7 $.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-421 (514) 343-6427 18 h 30

Samedi 12 Récital de violon et violoncelleClasses de Eleonora et Yuli Turovsky.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-484(514) 343-6427 19 h 30

Dimanche 13 Récital de pianoClasse de Dang Thai Son.Au 200, av. Vincent-d’Indy, salle B-484(514) 343-6427 16 h 30

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À louer. Dans les Laurentides,studio ou maison à Arundel, prèsde Saint-Jovite, fin de semaine,semaine, mois. Pour info : Loui-se Leblanc au (514) 343-6111,poste 0914, ou site Web : <www.visionlnj.ca>.

À vendre. NDG, charmant cotta-ge situé dans Monkland, 5 cham-bres, boiseries et vitraux d’époque.Sous-sol fini, patio et jardin clôtu-ré. Maison très bien entretenue.495 000 $. (514) 486-5635, cell. :(514) 236-6451.

Service. Révision de textes. Syn-taxe, niveau de langue, ponctua-tion, style. Normes de présenta-tion des mémoires et thèses et aideà la rédaction si désiré. Bac en édu-cation, certificat de rédaction etexpérience en révision. Travail soi-gné. Daniel Desrochers, (514) 272-8430.

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Des citrouillespour Centraide

La campagne de Centraide bat son plein et, pour assurer une visibilité à ses activités de collecte, le Service d’action humanitaire et communautaire avaitorganisé la semaine dernière un concours de citrouilles au 3200, rue Jean-Brillant. Celles qu’on voit ont été primées. De gauche à droite sur notre photo,Guylaine Bourdeau, Sophie Boucher, Vincens Côté, Marie-Ève Morisset et HugoFontaine. Le Service a aussi piloté la journée Volée des huards, au cours de laquelle chacun était invité à donner un dollar à la campagne de Centraide.

Page 12: Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses - … · en injectant des lymphocytes T à des souris Les globules blancs tuent les cellules cancéreuses. 2 FORUM Semaine du 7

12 FORUM S e m a i n e d u 7 n o v e m b r e 2 0 0 5

Laurent Mailhotremporte le prix de la revue Étudesfrançaises pour sa prose sur lesprosateurs

Au lancement collectif de la cu-vée 2005 des Presses de l’Univer-sité de Montréal (PUM), la revueÉtudes françaises a honoré le cri-tique littéraire Laurent Mailhot,professeur émérite du Départe-ment d’études françaises, en luidécernant son prix bisannuel pourson ouvrage Plaisirs de la prose.

Ce prix vise à souligner unecontribution majeure à la ré-flexion sur la littérature françaiseet à l’analyse de celle-ci dans lecontexte de la culture contempo-raine. Attribué conjointement parla revue et les PUM pour un essaiinédit, le prix comporte une bour-se de 5000 $ parrainée par l’impri-merie Transcontinental.

Comme l’indique le titre deson volume, Laurent Mailhot se penche sur le plaisir d’écrirechez les prosateurs que sontSaint-Denys Garneau, GabrielleRoy, Claire Martin, Gilles Mar-cotte, Gilles Archambault, Pier-re Morency, Bernard Arcand etSerge Bouchard.

Ces virtuoses de la langue, is-sus d’horizons très divers, ont ce-ci en commun : «Contrairementà monsieur Jourdain, ils ne fontpas de la prose sans le savoir. Ilsla revendiquent comme une activi-té fondamentale. Ils ont conscien-ce de leur prose, prennent et don-nent du plaisir en la faisant »,souligne Laurent Mailhot.

Les auteurs ne sont pas étu-diés en tant que romanciers,poètes, essayistes ou chroni-queurs mais en tant que lecteursde leur environnement ; chez eux,

la lecture-écriture procède du mê-me mouvement.

Qu’est-ce que la prose ?Laurent Mailhot reconnait

que la prose est difficile à définirparce qu’elle n’est pas quelquechose de fixé ou de stable. Il em-ploie plusieurs figures de stylepour arriver à la cerner. À sesyeux, la prose est à la poésie ceque la gravure est à la peinture :finesse et précision du trait.

Mais elle ne se réduit pas à« ce qui n’est point vers », com-me disait Molière ; elle sembleparfois désigner davantage l’étatdu prosateur que le genre littérai-re. « La prose est un essai libre,une maxime allongée, a-t-il confiéà Forum. Elle est un travail de lalangue qui l’oppose au parler quo-tidien tout en traitant de sujets dela vie quotidienne. C’est un travaild’écoute de la langue.»

Les auteurs retenus ont en-core ceci en commun : « Ils ai-ment les genres moindres que lethéâtre et la poésie, ajoute le cri-tique littéraire. Ils ont constituédes recueils de correspondance,de portraits, de récits ou de ta-bleaux. Leurs œuvres ne sont pasde grandes ou de hautes proses,mais elles ne sont pas des plai-sirs minuscules, des genres sans

lendemain. On en reste marqué.Ces œuvres ne doivent pas êtredélaissées et méritent d’être re-valorisées. »

Lui-même a évidemment prisplaisir à écrire de la prose sur leplaisir des prosateurs ; toutefois,il ne se considère pas comme pro-sateur au même titre que ces au-teurs. « Je suis un lecteur qui pas-se le témoin à d’autres lecteurspour leur transmettre le plaisir»,déclare-t-il.

Cet ouvrage colle néanmoinsà la liberté qui fait la prose de sesprosateurs puisque, étant à la re-traite, il se dit « libre de choisir sesécritures et d’écrire par plaisir».

En présentant le prix, la di-rectrice de la revue Études fran-çaises, Lucie Bourassa, a souli-gné l’enthousiasme du jury devantl’originalité du sujet et la qualitéd’écriture de Plaisirs de la prose.

Daniel Baril

Lancement collectif

Les auteurs desPUM ont remportéplusieurs prix

Les Presses de l’Université deMontréal procédaient, le 1er no-vembre, au lancement collectif desouvrages publiés au cours de ladernière année. Au total, ce sont25 volumes, en plus des numérosde 6 revues savantes, dont la pa-rution était ainsi soulignée aucours de cet évènement désormaisannuel tenu dans le Hall d’hon-neur de l’Université.

Si l’on ne compte que les nomsd’auteurs figurant sur les couver-tures – ce qui ne rend pas justiceaux signataires de chapitres dansdes ouvrages collectifs –, ce sontpas moins de 40 auteurs qui ontreçu les hommages des convives.

«Les PUM jouent un rôle ca-pital dans la diffusion des travauxde nos chercheurs et dans le dé-veloppement du savoir, a déclaréJacques Frémont, vice-recteur àl’international et responsable desétudes supérieures. La diversitédes ouvrages édités illustre l’éten-due des disciplines à l’Universitéde Montréal, ce qui lui concèdeune marque distinctive sur la scè-ne internationale. Sans les PUM,l’UdeM ne saurait être une gran-de université de recherche.»

Le directeur général des PUM,Antoine Del Busso, a mentionnéqu’un des rôles de sa maison d’édi-tion était justement de contribuerau rayonnement de l’Universitépartout dans le monde. «Nous lefaisons grâce à des accords inter-nationaux, des ententes de parte-nariat et des traductions en languesétrangères», a-t-il indiqué.

Des prix « à s’en péter les bretelles »

Le lancement a également étél’occasion de souligner les nom-breuses récompenses littérairesqu’ont remportées des ouvragespubliés aux PUM dans le courantde l’année. À commencer par leprix décerné conjointement parles PUM et la revue Études fran-çaises, qui est allé à Laurent Mail-hot pour son volume Plaisirs de laprose (voir ci-contre).

Deux volumes ont par ail-leurs gagné le Prix du Gouver-neur général dans la catégorie«Étude et essai» : Le livre avalé :de la littérature entre mémoire etculture, d’Éric Méchoulan, et Levagabond stoïque : Louis Hémon,de Paul Bleton et Mario Poirier.

Le vagabond stoïque s’est enoutre vu attribuer l’un des prixRaymond-Klibansky, décernéspar la Fédération canadienne dessciences humaines dans le cadrede son programme d’aide à l’édi-tion savante. De ce côté, les PUMpeuvent s’enorgueillir d’avoir ob-tenu trois des cinq prix Raymond-Klibansky puisque deux autresouvrages figurent aussi parmi leslauréats : De la beauté commeviolence : l’esthétisme du fascis-me français, 1919-1939, de Mi-chel Lacroix, et Nicolas Perrot :mœurs, coutumes et religions desSauvages de l’Amérique septen-trionale, de Pierre Berthiaume.

Devant tant d’honneurs, il estpermis de «se péter les bretelles»,s’est exclamé le directeur scien-tifique Benoît Melançon, qui alui-même dirigé un ouvrage qua-lifié de tour de force par AntoineDel Busso, Le savoir des livres.

Daniel Baril

«La diversité des

ouvrages édités illustre

l’étendue des disciplines

à l’Université de

Montréal, ce qui lui

concède une marque

distinctive sur la

scène internationale.»

« Je suis un lecteur qui

passe le témoin à d’autres

lecteurs pour leur

transmettre le plaisir. »

Antoine Del Busso

Les auteurs et quelques éditeurs : Mauricio Segura, Isabelle Arseneau, Antoine Del Busso (directeur général des PUM), Jean-Louis Major (directeur de la collection BNM), Michel Seymour, AlexandreNicole, Laurent Mailhot, Benoît Melançon (directeur scientifique des PUM), Mamoudou Gazibo, Pascal Brissette, Jean Proulx, Mme et M. Norbert, Yvon Gauthier, Sylvain Paquette, Philippe Poullaouec-Gonidec, Monique Cormier, Martine Delvaux, Gérald Domon, Pierre Beaulieu, Jean-Michel Cousineau, Manuel Dominguez, Marc Dubuc, Patricia Smart, Lucie Bourassa (directrice de la revue Études françaises), Thérèse Botez-Marquard, Claire Martin, Ginette Paquet, Catherine Mavrikakis et Reine Malo, animatrice de la soirée.

Les invités se sont rués sur les nouvelles parutions.

Laurent Mailhot en compagnie d’Alain Leduc, de l’imprimerie Transcontinental

Le plaisir de la prose récompensé

Cuvée 2005 desPUM : 25 titres etplus de 40 auteurs