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LES ZOONOSES ET LES TRAVAILLEURS

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L fil Département de Santé Communautaire

HÔPITAL SAINT-LUC Centre hospitalier affilié a I Université de Monîieol

^ o — ^ CENTRE DE DOCUMENTATION v ^ G> h lU * ^ / JUL

Institut national de santé publique du Québec 4835, avenue Christophe-Colomb, bureau 200

Montréal (Québec) H2J3G8 Tél.: (514) 597-0606

HOPITAL SAINT-LUC

DEPARTEMENT DE SANTE COMMUNAUTAIRE

LES ZOONOSES ET LES TRAVAILLEURS

Johanne Laguâ Michèle Tremblay Gisèle Trudeau

Janvier 1987

REMERCIEMENTS

Nous remercions toutes les oersonnnes qui ont acceoté de l i r e ce document et de nous donner de Drécieux commentaires. Nous remercions oar t icu l iërement :

Dr Daniel Chené: v é t é r i n a i r e , inspection des oroduits carnés, ministère de l ' A g r i c u l t u r e des Pêcheries et de l ' A l i m e n t a t i o n .

Dr Robert. Higgins: v é t é r i n a i r e , professeur a la facul té de médecine v é t é r i n a i r e , Universi té de Montréal

Dr Jean Robert: médecin, microbiologiste infect io logue et SDécia l iste en santé communautaire, chef du D.S.C. Hôoital Saint.Luc

Dr Pierre Viens: médecin, orofesseur de oaras i to log ie , Universi té de Montréal

Nous remercions mesdames Sylvie Audet, El isabeth Deschénes, Carole Ouimet et Nicole . Roy oour 1 'a ide aooortée au moment de la dactylographie de ce t e x t e .

TABLE DES MATIERES

I . Introduct i on

I I . Zoonoses bactêriennés:

1. Charbon 1 2. Brucellose . . . . . 6 3. Leptospi rose ; . . . 11 4. L is tér iose 16 5. Tularémie 20 6. Dermatophi lose 24 7.. In fect ion I Streptococcus 27. 8. In fec t ion à Clostridium 33 9. In fec t ion à Campylobacter 42 10. In fec t ion à Yersinia 46 11. In fect ion à Rhodococcus equi. . - 49 12. In fec t ion â Pseudomonas 52 13. In fect ion â Erys ipe lothr ix rhusiopathiae. 58 14. In fec t ion â Staphylococcus a u r e u s . . . . 61 15. In fect ion â Fusobacterium necrophorum . . 67 16. In fec t ion à Salmonella 70 17. In fect ion à P a s t e u r e l l a . . . 74 18. Maladie de Lyme,. 80

I I I . Tuberculose • 84

IV. Zoonoses â r i c k e t t s i e et à chlamydia 89

1. Fièvre 89 2. Psittacpse . . . . . . . . . . . . . . 97

V. Zoonoses v i r a l e s . . . . . . 106

1. Nodules du trayeur 106 2. Stomatite pustuleuse des bovidés 109 3. Ecthyma contagieux 112 4. Cowpox 115 5. Maladie de Newcastle 118 6. Stomatite vësiculeuse. 122 7. Rage 125 8. Fièvre aphteuse et maladie vésiculeuse du porc 132 9. Autres v i r u s . . . , 136

VI- Zoonoses Darasitaires .. 144

1. Protozoaires: . 144

1.1 Toxoolasmose..... 144 1.2 Balantidium C o l i . . . , 152 1.3 Cryotosooridiose. 15.7 1.4 Sarcosooridiose 162 1.5 Giardiase 163 1.6 Amibiase 164 . 1.7 Pneumocystis c a r i n i i . . 165

2. Trématodes 166

3. Cestodes: T . . 169

3 .1 Hydatidose 169 3.2 Téniases 175 3.3 Bothriocêohalose 183 3.4 Hymenoleois nana 183 3.5 Soarganose 184

4. Nematodes : . . 185

4 . 1 Nematodes intest inaux: 185 .

4 . 1 . 1 Ascaris lumbricoides 185 4 . 1 . 2 Tr ichuris t r i c h u r i a 186 4 .1 .3 Enterobius vermicularis 186 4 .1 .4 Strongyloides stercoral is . . . 187 4 .1 .5 Ankylostomiase 188

4 .2 Nématodes t i s s u l a i r e s : 189

4 . 2 . 1 Trichinose 189 4 .2 *2 Larva migrans cutanée. . 194 4 . 2 . 3 Larva migrans v iscérale 194 4 . 2 . 4 Autres nématodes 195

V I I . Zoonoses mycotiques: 199

1. Candidiase 200 2. D e r m a t o m y c o s e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205

V I I I . Détermination des o r io r i t és d 'act ion oour les t r a v a i l l e u r s . . . . . 2Ï3

i i i

IX. Conclus ion. . . 222

X. Bibl iograDhie: zoonoses . . . . . . •• 224

Annexe 1

Annexe 2

Annexe 3

NOTE AU LECTEUR

Ce document demeure un document de t r a v a i l et sa d i f fus ion est l i m i t é e .

Le lecteur devra t e n i r compte que ce document a été rédigé a la lueur des données ac tue l l es .

I l s e r a i t heureux que ce document puisse régulièrement ê t re mis 3 jour a la lumière de nouvelles données d' incidence des pathologies.

Tout commentaire sera adressé:

Docteur Jean Robert Chef du Département de Santé Communautaire Hôpital Saint-Luc 1001 rue St-Denis Montréal , Québec H2X 3H9

Te l : (514) 281-4010

I . INTRODUCTION

INTRODUCTION:

La Loi sur la santé et la sécur i té du t r a v a i l d é f i n î t des groupes d'établissements p r i o r i t a i r e s devant f a i r e l ' o b j e t d'une Intervent ion et du développement d'un programme de santé spéci f ique. A l 'aube de leur intervent ion auprès des t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et boissons fa isant par t ie du groupe p r i o r i t a i r e nouvellement décrété , les intervenants et l e médecin responsable doivent d é f i n i r les risques 3 la santé présents dans ces divers établissements. Le lecteur est pr ié de se ré fé re r 3 l 'annexe 1 pour une descript ion plus élaborée des industr ies du secteur aliments et boissons visées par ce document.

Ce document tente essentiel lement de répondre 3 la question suivante: Les t r a v a i l l e u r s qui manipulent ou sont en contact avec des animaux ou des produits peuvent- i ls contracter des zoonoses?

Les zoonoses ou maladies animales transmissibles 3 l'homme, t e l qu'on l 'entend tout au long dans ce document, sont mu l t ip les . I l est d i f f i c i l e de répondre 3 1 ' in te r roga t ion précédente sans considérer indépendamment chacune des pathologies dont le terme générique est zoonose. Conséquemment, les auteurs ont choisi de f a i r e une courte descr ipt ion de chacune de ces pathologies, d'en évaluer la s i tua t ion dans le monde et au Québec quand cela é t a i t possible , de déterminer des populations de t r a v a i l l e u r s 3 risque et enf in de proposer des moyens de prévention per t inents . Le texte déborde alors l e cadre du secteur p r i o r i t a i r e considéré au départ (secteur aliments et boissons) et vise a insi d 'autres t r a v a i l l e u r s touchés par ce problème.

L'ensemble de l ' i n fo rmat ion r e c u e i l l i e permet ensuite d'aborder la deuxième par t i e (chapi tre V I I I ) du t e x t e , spéc i f ique , e l l e , aux t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et boissons. Ce chapi t re comprend une discussion des p r i o r i t é s 3 r e t e n i r en terme de risque 3 la santé et les interventions 3 proposer dans le secteur aliments et boissons. Ces p r i o r i t é s visent essentiel lement la protection des t r a v a i l l e u r s exposés. En e f f e t , i l est important de se rappeler que ce document ne vise pas 3 proposer des éléments de surve i l lance en mi l ieu de t r a v a i l dans le but de prévenir la contamination des al iments.

Ce texte exhaust i f permettra au l e c t e u r , nous l 'espérons, de bien s a i s i r la démarche qui a permis aux auteurs d'en a r r i v e r 3 certaines conclusions quant 3 la survei l lance en mi l ieu de t r a v a i l du secteur aliments et boissons.

' I I . ZOONOSES BACTERIENNES

1

1. CHARBON

1.1 AGENT INFECTIEUX:

Bacil lus anthrac îs , une bactér ie produisant une toxine très puissante

et des.spores t rès rés is tan tes .

1.2 RESERVOIR:

Les spores sont viables dans l e sol plusieurs années après que la

source animale so i t t a r t e .

1.3 ANIMAUX ATTEINTS:

Chèvres, moutons, bovins, chevaux, porcs.

1.4 PERSONNES A RISQUE:

Eleveurs, personnel des abat to i rs et des usines de trai tement des

produits et 'sous-produi ts d 'o r ig ine animale, personnel manipulant des

prélèvements, des carcasses ou des cadavres.

2'

1.5 MODE DE TRANSMISSION

a) CHEZ LES ANIMAUX: -

Par ingestion d'herbages., de viande et d 'autres al îments.

contaminés.

b) CHEZ LES HUMAINS:

. Par contact d i rec t avec des animaux malades ou morts, avec de la

l a i n e , des peaux contaminées ou avec leurs produits (brosses,

tambours) et finalement avec le sol contaminé. Par inhalat ion

des spores sui te a la manipulation de carcasses et de peaux

contaminées.

. Par ingestion de viande contaminée, crue ou mal c u l t e .

1 .6 TABLEAU CLINIQUE:

a) CHEZ LES ANIMAUX:

. Chez les chèvres, les moutons, les bovins et les chevaux, le

germe envahît tout l 'organisme et cause rapidement la mort. On

remarque des hémorragies au niveau des o r i f i c e s naturels et une

splénomégalle.

. Chez l e porc, la maladie est chronique.

3'


3 formes c l in iques déterminées par la voie d ' e n t r é e :

1. Forme cutanée

. Dans 90% des cas

• Vésicules évoluant vers pustules

. Non t r a i t é e , la maladie évolue vers une gangrené l o c a l e , puis

une in fec t ion systémiquè suiv ie du décès du pat ient dans 5 3

20% des cas

• Si t r a i t é e rapidement, la maladie guér i t la plupart du temps.

2 . Forme pulmonaire:

. Rare

. Survie peu probable

3. Forme d igest ive :

. Rare

. Survie peu probable.

4'

1.7 SITUATION DANS LE MONDE:

Le charbon, maladie découverte par Pasteur, est une des zoonoses les

plus anciennes et une des premières.maladies animales pour laque l le

on a u t i l i s é là vaccination avec succès. E l le se retrouve dans l e

monde e n t i e r .

Aujourd'hui , grSce à des mesures d'hygiène et grâce surtout â la

vaccination des animaux dans les régions exposées, la maladie est

bien contrô lée .

Nombre de cas humains rapportés aux États-Unis annuellement:

1 947: 69 1970: 2

1950: 49 1975: 2

1955: 39 1980: 1

1960: 23 1982: 0

1965: 7 1983: 0

1 .8 SITUATION AU QUEBEC:

Les derniers cas de charbon dans l e cheptel québécois ont eu l i e u en

1975. I l y ava i t eu 5 cas de f i è v r e charbonneuse chez les vaches

d'un troupeau. On c r o î t que l e creusement d'un ruisseau dans un sol

contaminé s e r a i t a l ' o r i g i n e de l ' i n f e c t i o n . Quarante ans

auparavant, des vaches et des chevaux morts de f i è v r e charbonneuse y

avalent été en ter rés .

5

Selon nos sources, 11 n 'y a pas eu de cas de charbon chez les

troupeaux québécois depuis ce temps.

"Aucun cas de charbon humain depuis plusieurs années.

1.9 MOYENS DE PREVENTION

. El iminat ion correcte, par enfouissement profond avec désinfect ion

ou inc inérat ion t o t a l e des carcasses non ouvertes,

. Désinfection des produits d 'o r ig ine animale, l a ine et p o i l s ,

. Lutte contre la poussière dans les usines,

. Vaccination des animaux dans certaines régions.

1.10 PRIORITE

A notre a v i s , le charbon ne consti tue pas une p r i o r i t é pour les

t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et boissons, pu isqu ' i l n 'y a eu

aucun cas de charbon dans les cheptels québécois depuis 1975.

6'

2. LA BRUCELLOSE

2 . 1 AGENT INFECTIEUX: j

PI usieurs espèces de bactéries appartiennent au genre Brucel la:

Brucella abortus, Brucella me l I t ens is , Brucella su is , Brucella

neotomae, Brucella ovis et Brucella canis.

2 .2 RESERVOIR:

Voir la' section 2.3 Animaux a t t e i n t s

2 .3 ANIMAUX ATTEINTS:

Brucella abortus:

Brucella mel i tensis

Brucella su is :

Brucella neotomae:

Brucella ov is :

Brucella canis:

bovins, chevaux, moutons.

bovins, moutons, chameaux, chiens

porcs, vaches

rongeurs

rongeurs

chiens

Au Québec, seuls

importance r é e l l e .

Brucella abortus et Brucella canis ont une

7


S

Eleveurs, personnel des abat to i rs et des usines de trai tement des

produits et sous-produits d ' o r i g i n e animale, personnel manipulant des

prélèvements, des carcasses ou des cadavres. Les t r a v a i l l e u r s

d 'aba t to i rs les plus, exposés sont ceux qui enlèvent la peau,

éviscèrent et séparent les carcasses. En Grande-Bretagne, entre,1974

et 1979, 419 cas humains sont survenus. De ce nombre, 301 cas

é ta ient secondaires a une exposit ion professionnel le ( 2 ) . i

- 227 (76%) fermiers

- 37 (12%) t r a v a i l l e u r s des abat to i rs et des usines de

transformation de produits d ' o r i g i n e animale

' - 37 (12%) vé tér ina i res


. Par contact d i rec t de la peau lésée ou des.conjonctives avec les

t i ssus , l e sang, l ' u r i n e , les sécrétions vaginales, les produits

d'avortement (placenta surtout) provenant des animaux in fec tés .

. Par ingestion de la . i t et de produits l a i t i e r s non pasteurisés et de

viandes insuffisamment cuites provenant d'animaux in fec tés .

. Par inhalat ion d'aérosols qui peuvent se créer en laborato i re et

dans les a b a t t o i r s .

8'

2.6 TABLEAU CLINIQUE:


La maladie se manifeste la plupart du temps par un avortement."


Maladie systémique caractér isée par une f i è v r e î r r é g u l i è r ë , des

céphalées, des f r issons, des sueurs, des malaises généraux et qui

peut pers is ter pendant des j o u r s , des mois, des années. La

maladie peut se compliquer de méningite, de pneumonie,

d 'ostéomyél i te , e t c . Non t r a i t é e , la maladie est morte l le dans

moins de 2% des cas. Même t r a i t é e , i l peut y avoir des rechutes.

Brucella canis a t t e i n t rarement l'homme et la maladie est peu

sévère.

2 .7 SITUATION DANS LE MONDE:

Bien q u ' e l l e a i t diminué dans les pays i n d u s t r i a l i s é s , la brucellose

chez l'homme et chez l 'an imal demeure une des zoonoses les plus

importantes dans l e monde. On estime q u ' i l y a près d'un m i l l i o n de

cas de brucellose humaine par an dans Te monde ( 3 ) .

9'

Nombre de cas humains aux Etats-Unis:

- 1972: 184

- 1980: 183

- 1983: 200

L 'é rad ica t ion de la maladie bov.ine a été réa l isée dans certa ins pays

dont les pays1 Scandinaves, les Pays-Bas et le Be l i ze . De même, aux

Etats-Unis et en Angleterre , on a ef fectué de grands progrès en ce

qui concerne la brucellose bov.ine mais la maladie pers iste chez les

porcs et autres animaux domestiques ( 3 ) .


Au Québec, seules Brucella abortus (bovins) et Brucella can is

(chiens) ont une importance r é e l l e , les autres espèces ne sont pas

présentes chez nos animaux domestiques ( 1 ) .

Récemment, l e Québec a été déclaré exempt de brucel lose. (Source:

communication personnelle avec Dr Higgîns) .

En 1,984, on a déclaré 2 cas humains. Malheureusement, nous ne'

possédons pas de données sur leur épidémiologie.

10'

En 1985, au DSG Saint-Luc, 2 cas de brucellose nous ont été

déclarés. L ' i n f e c t i o n a u r a i t été contractée lors d'un voyage a

1 'é t ranger .

2 .9 MOYENS DE PREVENTION:

Pour contrô ler la maladie chez l'homme, on doi t d'abord contrôler la

maladie chez l 'animal domestique.

. Vaccination des troupeaux de bovins, de moutons et de chèvres.

. Apres v é r i f i c a t i o n par diverses épreuves, Eradicat ion par abattage

des animaux in fec tés . I l s devraient ê t re abattus 3 la f i n de la

journée.

. Abattoirs doivent ê t re dotés de bons systèmes de v e n t i l a t i o n en

p a r t i c u l i e r dans les a i res réservées a l ' é v i s c é r a t l o n , la

séparation des carcasses et l 'enlèvement de la peau.

. Pasteurisat ion du l a i t et des produits l a i t i e r s .

. Port de gants de caoutchouc lors de la mise bas.

2 .10 PRIORITE:

Les troupeaux québécois sont exempts de brucel lose. A ins i , ce t te

maladie n 'es t plus une p r i o r i t é chez nos t r a v a i l l e u r s .

11

3. LEPTOSPIROSE

3 .1 AGENT INFECTIEUX:

Tous les leptosplres pathogènes appartiennent a l 'espèce Leptospira

Interrogans qui inc lu t plus de 180 sêrovars. Au Québec, on observe

les sêrovars pomona, icterohaemorrhagiae et hardjo.

3 .2 RESERVOIR:

Les- rats et autres rongeurs sont les porteurs hab i tue ls . Les bovins,

les chiens, les chevaux et les porcs de même que 1 es mammifères et

rongeurs sauvages peuvent ê t re a t t e i n t s .

Au Québec, la maladie se retrouve chez les bovins et les-porcs (L_.

' pomona dans 95% dés cas et L. hardjo et icterohaemorrhagiae dans 5%

des cas) , et chez les chiens (L . Icterohaemorrhagiae). Les rats sont

le réservoir du sérovar Icterohaemorrhagiae et peuvent ê t re la cause

de problèmes aigus dans les v i l l e s .


Voir la section 3.2 Réservoir

12'


. Exposition r e l i é e a l 'occupat ion:

Surtout les fermiers., les v é t é r i n a i r e s , les l a i t i e r s , les mineurs,

les t r a v a i l l e u r s d 'aba t to i rs et les- éboueurs.

. Exposition r e l i é e aux l o i s i r s :

Campeurs, nageurs.


. Par contact cutané de la peau (sur tou t , si lésée) ou des muqueuses

avec l ' u r i n e ou les t issus de l 'animal a t t e i n t , avec l ' e a u , l e sol

ou la végétat ion contaminé par l ' u r i n e de l 'animal a t t e i n t .

. Rarement par l ' i n g e s t i o n de nourr i ture contaminée par des rats

i n f e c t é s .

3 .6 PRESENTATION CLINIQUE:


Présentation var iab le a l l a n t d'une maladie inappa rente jusqu 'a

l ' i c t è r e , l ' u r é m i e , la d iarrhée sanglante. L ' é t a t de porteur est

fréquent.

13'


Présentation var iab le a l l a n t d'une maladie asymptomatique- jùs.qu'a

une. maladie sévère dépendant du sérovar impliqué, La maladie se

manifeste par de la f i è v r e , des céphalées, des f r issons , des

malaises sévères., des vomissements, des myalgies. Plus rarement,

e l l e se manifestera par une méningite, une u v é i t e , un i c t è r e , une

insuff isance réna le , une anémie hémolytique ou des hémorragies.

La l é t a l i t é peut a t te indre plus de 20% s ' i l y a a t t e i n t e rénale ou

I c t è r e .

SITUATION DANS LE MONDE: .

La leptospirose se retrouve dans le monde e n t i e r chez les animaux

destinés â la consommation humaine, chez les animaux de compagnie et

chez les rongeurs. Quoique l e réservoir naturel so i t étendu, i l y a

relat ivement peu de cas prouvés déclarés chez l'homme.

En 1983, on a rapporté 61 cas de leptospirose humaine aux Etats-Unis.

Bien que la leptospirose so i t habituellement considérée comme une

maladie occupât ionnel le , la plupart de ces pat ients n'ont pas

contracté leur maladie au t r a v a i l ( 4 ) .

14'

3.8 SITUATION AU QUEBEC:

Au Quebec, la leptospirose est toujours une cause importante de

pertes économiques dans 1 es cheptel s et sa prévalence semble

relat ivement s tab le . Une étude publiée en 1980 par Higgîns et ses

col laborateurs (5) rappor ta i t la fréquence d 'ant icorps a n t i -

leptospires chez des animaux ayant un tableau c l in ique suggestif de

leptospirose. Les résul ta ts suivants ont été obtenus: 6% des sérums

de bovins (255 /5841) , 10,1% des sérums de porcs ( 5 2 / 5 1 1 ) , 5% des

sérums de chevaux (1 /20) et 12,5% des sérums de chiens (1 /8 ) é ta ient

p o s i t i f s . Le sérovar pomona é t a i t le plus f réquent . Une étude

récente f a i t e par Dr Higgîns et c o l l . a démontré que 13% des bovins

de boucherie sont infectés au niveau des re ins . En 1982, deux cas de

leptospirose humaine due au sérovar pomona ont été confirmés chez des

éleveurs de porc de la région de Montréal (source: communication

personnelle avec le Dr Higgîns) .


. Port de vêtements protecteurs pour les t r a v a i l l e u r s 3 r isque.

. Isolement des animaux malades ou des porteurs sains.

. L'immunisation des animaux domestiques prévient l a maladie mais ne

prévient pas nécessairement l ' i n f e c t i o n rénale ni l ' e x c r é t i o n des

spirochetes dans l ' u r i n e .

. L'immunisation des personnes exposées est prat iquée dans cer ta ins

pays (URSS, Japon, I t a l i e , e t c . ) .

15

3.10 PRIORITE:

Quoique la maladie soi t importante chez l ' a n i m a l , i l y a tr&s peu de

maladie chez l'homme et l o r s q u ' e l l e surv ient , e l l e est rarement l i é e

a l 'occupat ion ( 4 ) . Aussi, on ne peut par ler de maladie p r i o r i t a i r e

chez les employés du secteur aliments et boissons même chez les

t r a v a i l l e u r s d ' a b a t t o i r s .

16'

4 . LISTERIOSE

4 . 1 AGENT INFECTIEUX

La bactér ie L i s t e r i a monocytogenes

4 .2 RESERVOIR:

Le système d i g e s t i f des mammifères domestiques et sauvages, des

v o l a i l l e s et des humains symptomatiques ou non, l ' e a u ou la boue,

l ' e n s i l a g e .

4 . 3 ANIMAUX ATTEINTS:

En ce qui nous concerne, les bovins, les v o l a i l l e s et les moutons

nous intéressent plus par t icu l iè rement .

4 .4 PERSONNES A RISQUE:

La population générale est a r isqué, plus part îcul ièrement les

nouveau-nés, les personnes Sgées et les immunodéprimés.

4 .5 MODE DE TRANSMISSION:

. Par transmission néonatale i n t r a - u t é r i n e ou pendant l'accouchement.

17'

. Par contact d i rect avec du matér iel i n fec té . Les vé tér ina i res sont

exposés 3 ce type de transmiss ion lors du vêlage ou de la

dé l ivrance.

. Par ingestion de viande insuffisamment cu i te et de l a i t non

pasteurisé. Probablement aussi par inha la t ion .

Une étude, française c i t é e par Higgins (1) rapporte que sur 824 cas,

59 seulement ont été associés a un contact avec un animal. Chiens,

chats, l a p i n s , v o l a i l l e s , hamsters ont été incr iminés. Dans la

major i té des cas, les animaux é ta ien t asymptomatiques.



Méningo-encéphallte, avortement, septicémie.


Présentation var iab le a l l a n t des formes înapparentes en passant

par les formes local isées (peau, conjonct ive, ganglion) jusqu'3 la

septicémie ou 3 la méningo-encéphalite. Quarante pour cent des

infect ions c l in iques surviennent durant la période néonatale et

s'accompagnent a lors d'une l é t a l l t é var iant de 50 a 100%. Les

Infect ions înapparentes chez la femme enceinte peuvent entra îner

un avortement vers l e 5e ou 6e mois sur tou t . Les formes

local isées ont un t rès bon pronostic.

18


La l i s t é r i o s e se retrouve dans l e monde en t i e r et survient

sporadiquement tant chez l'homme que chez l ' a n i m a l .

4 . 8 SITUATION AU QUEBEC:

La l i s t é r i o s e n 'é tant pas une maladie 3 déclarat ion o b l i g a t o i r e , nous

n'avons pas de données 3 soumettre. La 1 is té r iose cause assez

fréquemment des inéningo-encéphal i tes chez les bovins et des

avortements chez Tes moutons (source: communication personnelle avec

le Dr Hîggins) . Dr Higgins nous signale aussi un cas récent (1986)

d'avortement 3 L. monocytogenes chez une jument.

4 . 9 MOYENS DE PREVENTION:

. Chez Tes vé té r ina i res et les fe rmiers , là prudence est recommandée

en manipulant les produits d'avortement.

. Les femmes enceintes doivent é v i t e r tout contact avec une personne

in fec tée , ou sur la ferme, avec des produits d'avortement. r

. Pasteurisat ion du l a i t

. Manipulation correcte du fourrage e n s i l é .

19

4.10 PRIORITE:

I l n 'y a pas de groupe de t r a v a i l l e u r s part icul ièrement 3 risque sauf

peut -être les vé té r ina i res et les fermiers qui peuvent manipuler des

produits d'avortement en assistant la dé l ivrance. En ce qui concerne

les t r a v a i l l e u r s du secteur aliments, et boissons, i l s ne sont

probablement pas plus exposés que la population générale .

20

5. TULAREMIE

5 . 1 AGENT INFECTIEUX:

La bactér ie Francise l la t u l a r e n s l s .

5 .2 RESERVOIR:

. Plusieurs animaux sauvages dont l é l i è v r e , l e ra t musqué et l e

castor .

. Quelques animaux domestiques comme l e l a p i n , le mouton.

. Plusieurs t iques .


Voir la section 5 .2 Réservoir


Chasseurs, t rappeurs, manipulateurs de fourrures , de viande de

l i è v r e , de mouton et amateurs de v ie au grand a i r .

21'

MODE DE TRANSMISSION:

. Par contact de la peau des conjonctives ou de la muqueuse

oropharyngêe avec le sang ou les t issus d'un animal infecté

lorsqu'on enlève la peau, qu'on empail le ou a l ' a u t o p s i e ,

, Par piqûres d'arthropode.

• Par morsure.

. Par ingestion de la viande de l i è v r e insuffisamment c u i t e .

. Par inha la t ion de poussières venant de s o l , de grains ou de foin

contaminés.

TABLEAU CLINIQUE:


S e n s i b i l i t é var iab le a l ' i n t é r i e u r d'une-même espèce a l l a n t de la

maladie inapparente jusqu'à la septicémie f a t a l e . Chez le mouton,

risque élevé d'avortement et de'mortal l t é .


La présentation c l in ique var ie avec la porte d 'entrée et la

v i ru lence de . la souche:

- forme ' u lcéro-g landula i re avec adénite régionale (contact

d i r e c t ) ,

- forme oculo-glandulaire (contact d i r e c t ) ,

22'

- forme pulmonaire ou systémique ressemblant 3 une typhoïde.

( I n h a l a t i o n ) ,

- pharyngite, tableau d i g e s t i f ( I nges t ion ) ,

La l é t a l l t é est de 5 3 10% lors d'une a t t e i n t e pulmonaire ou

systémique non t r a i t é e . Si e l l e est t r a i t é e , ,?1 y a t rès peu de

l é t a l i t é .

7 SITUATION DANS LE MONDE:

<

Foyers de tularémie dans l 'hémisphère nord. On n 'e f fec tue pas de

contrôle chez les animaux domestiques, chez qui la maladie survient

de façon sporadique. De p lus , le. contrôle du réservoir sylvat ique

semble impossible. Aussi ce t te maladie, l i é e 3 l 'occupat ion et aux

l o i s i r s , ne pourra ê t re éradiquée.

Quelques c h i f f r e s aux Etats-Unis

1960: 390 cas

1970: 172 cas

1980: 234 cas

1983: 310 cas

8 SITUATION AU QUEBEC:

La tularémie est une maladie 3 déclarat ion o b l i g a t o i r e . On sa i t que

c ' e s t une a f f e c t i o n relat ivement ra re . De 1939 3 1976 au Québec, i l

23

y aura i t eu 15 cas rapportés dont 8 sont survenus sui te 3 un contact

avec des l i è v r e s , 2 avec un rat musqué et 1 transmis par piqûre de

moustique. De 1981 3 1985 on a rapporté respectivement 4 8 , , 1 1 , 8 , 7 et

11 cas par année. I l est f o r t probable que la région du lac

Champlaïn const i tue un réservoir représenté principalement par des

rats musqués.

5.9 MOYENS DE PREVENTION:

. Port de gants lorsqu'on manipule des animaux, en p a r t i c u l i e r le

1 iëv re .

. Bien cuire la viande de l i è v r e .

5 .10 PRIORITE:

Dans l e secteur qui nous préoccupe, cet te .maladie pourrai t survenir

chez les t r a v a i l l e u r s qui manipulent les l i è v r e s , les lapins et les

moutons. Chez eux, le port de vêtements protecteurs (gants) pourrait

ê t re su f f i san t pour prévenir la maladie.

24'

6". DERMATQPHILQSE


Dermatophilus congolensis, une bactér ie appartenant 3 l ' o r d r e des

Actinomycetales.

6*2 RESERVOIR:

I l semble que la bactér ie ex is te sous une forme la ten te sur la peau

des animaux. E l l e n 'a pas encore été isolée 3 p a r t i r du sol ( 1 ) .


Tous les animaux peuvent ê t re a t t e i n t s .


Personnes en contact d i rec t avec des animaux a t t e i n t s .

25'

6.5 MODE DE TRANSMISSION:


Maladie peu contagieuse pouvant ê t re transmise par des Insectes

vecteurs, des hautes herbes contaminées, des contacts é t r o i t s

entre animaux (7),.

•b) CHEZ LES HUMAINS:

Maladie peu contagieuse transmise par contact d i rec t avec un

animal ou un homme a t t e i n t .


C'est une maladie bénigne qui se l i m i t e aux couches vivantes de

l 'épiderme. E l l e ne cause aucun problème concomitant. E l le se

manifeste par une dermite exsudatlve souvent chronique, rarement

aiguë.

6 .7 SITUATION DANS LE MONDE:

Rapportée dans toutes les réglons du monde, la maladie prédomine dans

les zones t ropica les oO les pluies sont abondantes.

Aux Etats-Unis , la maladie a été rapportée dans plus de 14 états

depuis 1961, chez 5 espèces animales et chez des humains ( 1 ) .

26'


Le premier cas de dermatophîlose au Québec a été constaté chez un

bovin dans la région de Saint-Hyacinthe en 1978. Puis, l ' i n f e c t i o n a

été diagnostiquée dans d 'autres troupeaux de bovins a ins i que chez

des chevaux.

I l n 'y a aucun cas humain rapporté jusqu'à présent.


Eviter le contact d i rec t avec les lésions cutanées d'un animal.

6 .10 PRIORITE:

Cette maladie n 'es t pas p r i o r i t a i r e pu isqu ' i l n 'y a eu aucun cas

humain décr i t au Québec.

«

27'

7.1 INFECTIONS A STREPTOCOQUES BETA - HEMOLYTIQUE DU GROUPE C _

7 . 1 . 1 AGENT INFECTIEUX:

Streptococcus bêta-hémolytique du grouoe C; 2 espèces nous

intéressent : l e S. equis imi l is et le S. zooeoidemicus.

7 . 1 . 2 RESERVOIR:

Voir la section 7 . 1 . 3 Animaux a t t e i n t s

7 . 1 . 3 ANIMAUX ATTEINTS:

. S. e q u i s i m i l i s : plusieurs esp&ces animal es peuvent ê t re

a t t e i n t e s . Cause importante de septicémie chez les porcelets .

. S. zooepidemicus: plusieurs espèces animales dont les chevaux.

7 . 1 . 4 PERSONNES A RISQUE:

Eleveurs de oorcs, de chevaux, t r a v a i l l e u r s dans les abat to i rs de

porcs et de chevaux.

28'

7 .1 .5 MODE DE TRANSMISSION:

. Par ingestion de l a i t contaminé.

. Par contact d i r e c t .

. Probablement par inha la t ion .

7 . 1 . 6 TABLEAU CLINIQUE:


Infect ions . resp i ra to i res et géni ta les (S. zooepidemicus),

sept icémie, abc&s (S. equ is lml l1s ) .


. In fect ion de p la ie

.- In fec t ion cutanée

. Pharyngite

. Amygdalite

. P o s s i b i l i t é de glomérulonéphrite

. Bactériémie

. Méningite (3 cas rapportés)

. Pneumonie (1 cas rapporté)

29'

7 . 1 . 7 SITUATION DANS LE MONDE:

Les infect ions causées par des streptocoques du groupe C sont

relat ivement rares chez l'homme. On rapporte dans la l i t t é r a t u r e

des cas d ' i n f e c t i o n cutanée, de pharyngite, 1 cas de pneumonie

sévère, 3 cas de méningite.

7 . 1 . 8 SITUATION AU QUEBEC:

Pas de données 3 ce s u j e t .

7 .1 .9 MOYENS DE PREVENTION:

Evi ter l ' i n g e s t i o n de l a i t non pasteur isé, mesures d'hygiène

habi tue l les lors de l ' aba t tage de porcs et de chevaux.

7 .1 .10 PRIORITE:

Puisque l ' I n f e c t i o n humaine est rare' et q u ' e l l e est prévenue par

1 es mesures d'hygiène habituel 1 es , el 1e ne const i tue pas une

p r i o r i t é pour les t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et boissons.

30'

7.2 INFECTIONS A STREPTOCOCCUS SUIS


Streptococcus suis (groupe 0 ) . I l y a plusieurs sérotypes connus,

mais le type 2 est le plus fréquemment rencontré.


Les porcs peuvent ê t re porteurs de la bac té r ie .


Porcs.


Eleveurs de porcs, t r a v a i l l e u r s dans les aba t to i rs de porcs et

manipulateurs de viande de porc crue.


La maladie se transmet probablement par contact cutané d i rec t en

présence d'une lésion cutanée ( 8 ) .

31'



Cause importante de septicémie, de méningite, d 'endocardi te , de

pneumonie et d ' a r t h r i t e purulente chez le porc.


Peut causer une méningite purulente avec ou sans s u r d i t é , une

septicémie (21 cas rappor tés) , une endophtalmîte (1 cas

rappor té ) .


Le premier cas d ' i n f e c t i o n à Streptococcus suis chez l'homme a été

décr i t en 1968. Depuis ce temps environ 20 cas ont été rapportés

en Europe. Presque tous les cas sont survenus chez des individus

ayant eu des contacts fréquents avec des porcs ou de la viande de

porc. Douze cas se sont avérés f a t a l s . Des cas humains ont été

rapportés en Ontar io.

32


Au Québec, nous assistons a une émergence des infect ions 3

Streptococcus suis type 2 et des autres sérotypes chez le porc.

Cependant, 11 n 'y a aucun cas humain rapporté jusqu'3 présent

(source: communication personnelle avec Dr Higgins) .

7 . 2 . 9 MOYENS DE PREVENTION:

. Prudence lors des contacts avec les porcs ou la viande de porc.

. Porter des gants, soigner et recouvrir les p l a i e s .

7 . 2 . 1 0 PRIORITE:

Quoique la maladie so i t de plus en plus fréquente chez les porcs,

e l l e n 'es t pas p r i o r i t a i r e actuellement chez nos t r a v a i l l e u r s

puisqu'aucun cas humain n'a été décr i t au Québec. Cependant, les

mesures d'hygi&ne habi tue l les et 1e soin adéquat des plaies sont

toujours recommandés•

33'

-8 . INFECTION A CLOSTRIDIUM

8 . 1 INFECTION A CLOSTRIDIUM PERFRINGENS TYPE A


Le Clostr idium perfr ingens, une bactér ie anaérobie formant des

spores et produisant une entérotoxine du type A.


Un dès microorganismes les plus répandus dans la nature , habitant

normal du système d i g e s t i f de l'homme et des animaux.


Les bovins., les porcs, la v o l a i l l e et les poissons.

8 . 1 . 4 PERSONNES A RISQUE:,

Population générale.


Le plus souvent, la maladie se transmet par l ' i n g e s t i o n d'al iments

contaminés par des excréments ou de la t e r r e et conservés dans des

34

conditions permettant la m u l t i p l î c a t î o n anaérobique des

' microorganismes. Les mets les plus souvent incriminés sont les

ragoûts, les pâtés 3 la. viande, les sauces au poulet ou au boeuf.

Rarement, la maladie est contractée lors de l ' i n g e s t i o n des viandes

contaminées de façon endogène « Chez les bovins et les porcs, le

mîcroorganïsme peut a t t e indre le système porte a p a r t i r des

in tes t ins puis se répandre dans tout l 'organisme, spécialement dans

les muscles. Cette contamination, endogène, de la viande est

accentuée si les animaux sont abattus hâtivement ou s ' i l s ne sont

pas soumis 3 un repos de 12 a 18 heures avant l ' aba t tage ( 1 ) .

Dose in fec tan te : 106 bactéries par gramme de nour r i tu re .



La maladie ne peut ê t re mise en évidence qu'expérimentalement.


La maladie se manifeste par une g a s t r o - e n t é r i t e aiguë de courte

durée, (moins de 24 heures) , après une courte période d ' incu-

bation (10-12 heures) .

35'


Une des causes les plus importantes d'empoisonnement a l imentai re

aux Etats-Unis .


Nous n'avons pas de données précises a soumettre.


. Conserver les aliments au-dessus de 60°C ou en dessous de 4°C

surtout s ' i l s comportent des sauces de viande.

. Ne pas abat t re les animaux hâtivement ou sans les avoir mis au

repos auparavant. Les garder a jeun pendant 12 a 18 heures avant

1 'abat tage .

8 . 1 . 1 0 PRIORITE:

Cette maladie n 'es t pas p r i o r i t a i r e chez les employés du secteur

aliments et boissons puisqu 'e l le est transmise par 1 ' ingest ion

d'al iments contaminés.

36

' 8 . 2 INFECTION A CLOSTRIDIUM PERFRINGENS TYPE C

8 . 2 . 1 AGENT INFECTIEUX:'

Clostridium perfr ingens, une bactér ie anaérobie formant des spores

et produisant une tox ine .


. Habitant normal du système d i g e s t i f de l'homme et du porc.

. Retrouvé dans l e sol en Nouvelle-Guinée mais n'a pas été

recherché dans d'autres s o l s .


Porcs.



8 . 2 . 5 MODE DE TRANSMISSION:

Par l ' i n g e s t i o n de grandes quantités de viande de porc préparée

d'une manière non hygiénique et contenant des microorganismes.

37'

. Par l ' I n g e s t i o n de viande en conserve contaminée par les

microorganîsmes.



Entérotoxémie chez les porcelets: 3 3 4 cas rapportés au Québec

. . depuis 5 ans.


Cause une j é j u n i t e nécrosante.


Maladie rare qui a été rapportée en Nouvelle-Guinée, en Allemagne

et en Afr ique de l ' E s t .


Tel que mentionné plus haut , 3 ou 4 cas d'entérotoxémie chez les

porcelets ont été rapportés au Québec depuis 5 ans.

38


Conserver la viande de porc au-dessus de 60°C ou en dessous de

4° C. :

8 . 2 . 1 0 PRIORITE:

Cette maladie n 'est pas p r i o r i t a i r e pour les t r a v a i l l e u r s du

secteur aliments et boissons et ce, pour deux raisons: la maladie

n'a pas été décr i te en Amérique et e l l e est transmise par

l ' i n g e s t i o n d'al iments contaminés.

39'

8 .3 INFECTION A CLOSTRIDIUM TETANI


Clostridium t e t a n i , une bactér ie anaérobie formant des spores et

produisant une exotoxine.


. Habitant normal du système d i g e s t i f de l 'humain et des animaux.

. Sol contaminé par les sel les animales et rarement humaines.


Tous peuvent ê t re a t t e i n t s mais la maladie est rare chez l ' a n i m a l .



8 . 3 . 5 MODE DE TRANSMISSION:

Par l ' i n t r o d u c t i o n de spores bactériennes lors d'un traumatisme;

généralement par une p la ie contaminée par de la t e r r e , de la

poussière ou des se l les humaines ou animales. La contamination

peut aussi ê t re secondaire a une l a c é r a t i o n , une brGlure et même

40'

une blessure passant Inaperçue (10-20% des cas) .

La présence de t issu nécrotîque et /ou de corps étranger favorise la

croissance de l ' agent pathogêne anaêrobie.


La toxine produite dans les plaies provoque des e f f e t s

neurologiques avec contractures musculaires douloureuses,

pa ra lys ie , mort (40%).


La maladie est beaucoup moins" fréquente depuis l ' u t i l i s a t i o n de

l ' Immunisation an t i t é tan ique . I l y a eu 91 cas aux Etats-Unis en

1983.


I l y a eu 3 cas de tétanos en 1984 dont un est survenu chez un

fermier .


La prévention repose essentiel lement sur l ' immunisation a l ' a i d e du

vaccin a n t i t é t a n i q u e . Lors d'une blessure, on doi t nettoyer la

p l a i e , l a débr ider , administrer une ant i tox ine au besoin et mettre

41

3 jour 11 immunisation an t i té tan ique . Moins de 1% des cas de

tétanos surviennent chez les personnes immunisées adéquatement.

8 . 3 . 1 0 PRIORITE:

Puisque ce t te maladie rare est sévère et que nous disposons d'une

méthode préventive e f f i cace et s é c u r i t a i r e , l ' immunisation contre

le tétanos est p r i o r i t a i r e pour la population en général .

42'

9. INFECTION A CAMPYLOBACTER


Ce genre bactérien englobe 10 espaces reconnues jusqu'à présent. De

ce nombre, 4 sont pathogènes pour l'homme: C. fetus ssp fe tus ,

j e j u n i , C. col i , et C. l a r i d i s . C. j e j u n i est l e pathogène le plus

important.

9 .2 RESERVOIR:

Le Campylobacter est un organisme commensal retrouvé fréquemment dans

le système d i g e s t i f des animaux suivants: bovins, moutons, porcs,

chèvres, chiens, chats, rongeurs, hiboux. C. j e j u n i a un réservoir

t rès l a r g e ; C. co l i est retrouvé principalement chez le porc;

C. fetus ssp f e t u s , chez les moutons et les bovins.


Voir section 9.2 Réservoir


Population générale. Aussi vo i r section 9.5 Mode de transmission

43'


Le vaste réservoir animal est probablement 3 la source de la plupart

dés infect ions humaines,. La viande qui provient d'animaux infectés

est fréquemment contaminée par le contenu i n t e s t i n a l lors de i

l ' aba t tage ( 1 2 ) . Les sel les animales peuvent contaminer le sol ou

1 'eau.

La plupart des infect ions humaines résul tent de l ' i n g e s t i o n d 'eau,

d 'a l iments et de l a i t non pasteurisé contaminés. La maladie, peut

aussi se transmettre par contact d i rec t avec des animaux in fec tés .

Les animaux de compagnie, symptomatiques ou non, ont été impliqués

dans la" transmission. Les gens qui ont une exposition

occupationnelle aux bovins, aux moutons et autres animaux de ferme,

ont également un risque accru d 'acquér i r l ' i n f e c t i o n .

TABLEAU CLINIQUE:


L ' i n f e c t i o n survient souvent t rès tô t dans la v ie de, l 'animal et

e l l e peut ê t r e associée a des complications mor te l les . I l est

fréquent que les animaux infectés demeurent porteurs du

microorganisme dans leurs s e l l e s .

44'


L ' I n f e c t i o n 3 C. j e j u n i ou 3 C. c o l i se manifeste le plus souvent

par une e n t é r i t e aiguë chez un hôte normal. Le C. fetus se

manifeste p lutôt par une maladie systémique a t te ignant surtout les

hôtes d é b i l i t é s .

9 .7 SITUATION DANS LE MONDE: .

C'est une zoonose mondiale. Chez l'homme, e l l e cause des diarrhées

aussi fréquemment que Salmonella ou Sh ige l la .


Puisque l ' i n f e c t i o n 3 Campylobacter n 'est pas encore une maladie 3

déclarat ion o b l i g a t o i r e , nous n'avons pas dé données 3 soumettre.

Cependant, l ' i n f e c t i o n se ra i t t rès fréquente au Canada ( 1 0 ) .


. Hygiène i n d i v i d u e l l e .

. Propreté dans la manipulation du l a i t .

. Pasteurisat ion e f f i cace du l a i t .

. Cuisson su f f i san te des a l iments.

45

9-10 PRIORITE:

On ne connaît pas la fréquence de la maladie chez les t r a v a i l l e u r s

des industr ies 'du secteur aliments et boissons, - Cependant, le

respect des mesures d'hygiène permet de prévenir ce t te maladie.

46

10. INFECTION A YERSINIA

10.. 1 AGENT INFECTIEUX:

La bactér ie Yersinia e n t e r o c o l i t i c a ou Yersinia oseudotuberculosis.

10.2 RESERVOIR:

Animaux domestiques (oorcs, v o l a i l l e s , ch iens) .

10.3 ANIMAUX ATTEINTS.:


10*4 PERSONNES A RISQUE:

Pooulation générale .

47'


. Par transmission féca le -ora le lors de contacts avec des personnes

ou des animaux in fec tés .

. Par l ' I n g e s t i o n d 'eau, d'al ïments et de l a i t contaminés.

10.6 TABLEAU CLINIQUE: .


In fect ion inapparente ou d ia r rhée , septicémie signalée chez les

jeunes animaux.


L ' i n f e c t i o n peut se manifester par une diarrhée aiguë ou une

e n t é r o c o l i t e , une adénite mésentérique ou une i l é i t e terminale.

La diarrhée et 1 •entéroco ï i te sont le plus souvent causées par

Yersinia en te roco l i t i ca a lors que l ' a d é n i t e et 1 ' i l é i t e sont le

plus souvent causées par Yersinia pseudotuberculosis.


Yersinia pseudotuberculosis e s t une zoonose qui se rétrouve dans le

monde en t i e r et l 'humain est un hôte accidente l .

La d i s t r i b u t i o n du Yersinia en te roco l i t i ca n 'es t pas encore t rës

bien connue.

48'


Nous1 ne possédons pas de données précises 3 ce sujet car 1 ' i n f e c t i o n

3 Yersinia n 'es t pas une maladie 3 déclarat ion o b l i g a t o i r e .

Cependant , 3 Montréal en 1975, 137 enfants et 1 adulte ont été

infectés par Yersinia en te roco l i t i ca sui te 3 l ' i n g e s t i o n de l a i t non

pasteurisé lors d'une p a r t i e de sucre. I l y ava i t une porcherie 3

proximité de r é t a b l e du producteur l a i t i e r . Aucun agent pathogène

n'a été retrouvé dans les excréments des animaux, ni dans le

fourrage mais on a pensé que les animaux servaient de réservoir 3

ce t te i n f e c t i o n . D ' a i l l e u r s , une enquête récente chez les porcs au

Québec a démontré que Y. en te roco l i t i ca est présent chez plus de 10%

des porcs, au niveau de l ' i n t e s t i n (source: communication

personnelle avec Dr Higgins) .


. Hygiène pour protéger la contamination de "l'eau et des al iments.

. Cuisson adéquate de la viande.

10.10 PRIORITE:

On ne connaît pas la fréquence de l a maladie chez les t r a v a i l l e u r s

des industr ies du secteur aliments et boissons. Cependant, le

respect des mesures d'hygiène permet de prévenir c e t t e maladie.

11. INFECTION A RHODOCOCCUS EQUI


La bactér ie Rhodococcus equ i . .

11.2 RESERVOIR:

Le sol contaminé par les se l les des animaux porteurs ou a t t e i n t s .


Chevaux, porcs, bovins, chiens, chats.


Les cas humains sont survenus chez des pat ients ïmmunodéprimés avec

ou sans h i s t o i r e de contact avec des animaux.


Par inha la t ion , par ingestion de t e r r e contaminée.

50'


a) CHEZ LES ANiMAUX:

Le microorganisme peut causer une broncho-pneumonie chez l e

poulain. De plus, i l a été isolé de ganglions et de lésions chez

des porcs, des bovins, des chiens et des chats.


Rhodococcus equi peut causer une pneumonie chez les îmmunodé-

primés. On a aussi démontré quelques cas de diarrhée chez des

bébés normaux en contact avec des animaux.


Cette maladie est r a r e .


La bactér ie est régulièrement isolée chez des poulains avec

problèmes r e s p i r a t o i r e s .


Les mesures d'hygiène usuel les préviennent la transmission par

ingest ion.

51

11.10 PRIORITE:

Chez les sujets sa ins, ce t te s i n fec t ion rare et grave peut ê t re

év i tée par les mesures d'hygiène h a b i t u e l l e . La transmission par

inha la t ion , plus d i f f i c i l e a prévenir , ne semble a f f e c t e r que les

sujets îmmunodëprîmés. Aussi l ' i n f e c t i o n a Rhodococcus equi n 'est

pas p r i o r i t a i r e chez nos t r a v a i l l e u r s .

52'

12. INFECTION A PSEUDOMONAS

12.1 INFECTION A PSEUDOMONAS MALLEI OU MORVE

12 .1 .1 AGENT INFECTIEUX:

La bactér ie Pseudomonas m a l l e i .

12 .1 .2 RESERVOIR:

Anes, mulets, chevaux.

12 .1 .3 ANIMAUX ATTEINTS:

Les 5nes, les mulets, les chevaux et éventuellement les carnivores

ingérant de la viande in fec tée .

12 .1 .4 PERSONNES A RISQUE:

Personnes en contact é t r o i t avec les Snes, les mulets et les

chevaux et le personnel de labora to i re en contact avec l e

microorganisme.

53'

12.1.5 TABLEAU CLINIQUE:


Chez 1e cheval , la maladie peut § t re systémique avec une

a t t e i n t e pulmonaire prédominante ou e l l e peut se caractér iser

par des ulcères sous-cutanés, un épaississement des

lymphatiques et des nodules.


•Les manifestations dépendent de la porte d 'entrée (maladie

suppurative aiguë ou chronique, sept icémie, nodule et

lymphangite l o c a l e , maladie pulmonaire a i g u ë ) .

12.1 .7 SITUATION DANS LE MONDE:

Cette maladie a disparu de la plupart des réglons du monde. On

c r o i t cependant q u ' i l ex is te certa ins foyers enzootiques en Asie

et dans quelques régions de 1 'es t de la Méditerranée. Aux

Etats-Unis , pas d ' i n f e c t i o n déclarée depuis 1938.

12 .1 .8 SITUATION AU QUEBEC:

La maladie est éradiquée en Amérique du Nord.

54


ElIminât îon des solÏDèdes ayant une réact ion DOS i t i v e a la

ma 11êîne.

12 .1 .10 PRIORITE:

Cette maladie n 'est pas p r i o r i t a i r e chez les t r a v a i l l e u r s des

secteurs al iments et boissons car e l l e est disparue du continent

nord-américaîn.

' 55

12.2 INFECTION A PSEUDOMONAS PSEUDOMALLEI OU MELIQIDOSE


La bactér ie Pseudomonas pseudomallei.

12 .2 .2 RESERVOIR:

Saprophyte vivant dans l e sol et l ' e a u .

12.2 .3 ANIMAUX ATTEINTS:

Plusieurs animaux peuvent ê t re a t t e i n t s : l e mouton, la chèvre, l e

cheval , l e porc, le singe,, les rongeurs et une v a r i é t é d'animaux

de zoo.

12.2 .4 PERSONNES A RISQUE: .

Personnes en contact é t r o i t avec le sol ou 1 Veau contaminé.

L ' i n f e c t i o n est rare et survient chez un sujet d é b i l i t é (brQlures

sévères, d i a b è t e ) .

12.2.5 MODE DE TRANSMISSION:

Habituellement par contact avec de l ' eau ou de la t e r r e contaminée

3 la faveur d'abrasions cutanées, par ingestion d'eau contaminée

ou par inha la t ion de poussières contaminées.

56'

12.2 .6 TABLEAU -CLINIQUE:


Chez le mouton, la maladie se manifesté Dar des abcès des

v iscères , des a r t i c u l a t i o n s , ou/et de la toux. Chez le porc,

e l l e se manifeste par de la toux ou/et de l ' a r t h r i t e .

b) CHEZ LES- HUMAINS:

Les manifestat ions vont d'une in fec t ion inapparente â une

septicémie rapidement f a t a l e . La mélioîdose peut simuler une

f i è v r e typhoïde ou plus fréquemment une tuberculose avec cav i té

pulmonaire, emoyème, abcès pulmonaire.

12 .2 .7 SITUATION DANS LE MONDE:

*

Cette maladie rare i c i est répandue dans le Sud-est asiat ique et

en A u s t r a l i e .


Voir section 1 2 . 2 . 7 : S i tuat ion dans le monde.

5 7

12.2-9 MOYENS DE PREVENTION:

Inconnus

12.2.10 PRIORITE:

Cette maladie rare qui a t t e i n t les hôtes d é b i l i t é s n 'est pas

p r i o r i t a i r e chez nos t r a v a i l l e u r s .

58'

13. INFECTION A ERYSIPELQTHRIX RHUSIQPATHIAE OU ERYSIPELOIDE


La bactér ie Erysipelothr ix rhusiopathiae.

13.2 RESERVOIR:

Le s o l , le porc, les poissons et la dinde.


Voir section 13.2: Réservoir


Les t r a v a i l l e u r s d ' a b a t t o i r s , les bouchers, les v é t é r i n a i r e s , les

pêcheurs et les marchands de poissons.


Par contact d i r e c t avec des animaux infectés ou avec des produits

provenant d'animaux in fectés (v iande, os ) .

5 9



Chez l e porc, la maladie se manifeste par une in fec t ion appelée

rouget du porc ( a r t h r i t e chronique ou éruptions cutanées); chez

la dinde, par une a f f e c t i o n septicémique.


La manifestat ion la plus fréquente est 1 'é rys ipé lo îde ( lésions

cutanées entourant une p la ie contaminée généralement sur les

mains). Rarement, la maladie se manifestera par une a r t h r i t e ,

une septicémie, une endocardite..

13.7 SITUATION- DANS LE MONDE:

La maladie a une d i s t r i b u t i o n mondiale.


Le rouget est maintenant rare dans les troupeaux de porcs

québécois. La vaccination du porc , est pratiquée sur une grande

échel le (source: communication personnelle du Dr Higglns) . La

fréquence de la maladie parmi la population du Québec nous est

Inconnue.

6 0


. Vaccination et chimiothérapie du porc et de la dinde.

. Soins des abrasions ou des lésions cutanées.

. Traitement des cas humains.

13.10 PRIORITE:

L 'érys ipé lo îde ne const i tue pas une p r i o r i t é pour nos t r a v a i l l e u r s

car la maladie est except ionnel le chez les animaux québécois. De

plus, la maladie humaine e s t bénigne et se t r a i t e b ien.

• 6 1

14. INFECTION A STAPHYLOCOCCUS AUREUS


Une b a c t é r i e , Staphylococcus aureus qui peut produire ou non une

entérotoxine. Les souches sont relat ivement .spécif iques a une

espèce animale et peuvent ê t re ident i f i ées selon leur or ig ine

(canine, f é l i n e , bovine, porcine, équine et humaine) en u t i l i s a n t

diverses caractér is t iques physiologiques, biochimiques, sérologiques

et lysotypiques.

14.2 RESERVOIR:

La peau et les muqueuses de l'homme et des animaux.


La plupart des espèces animales peuvent ê t re a t t e i n t e s .


Les infect ions dues a Staphylococcus aureus sont de deux types:

6 2

1) Af fect ion staphylococci que:

Les nouveau-nés, les personnes âgées, les pat ients souffrant de

maladie chronique et ceux recevant des ant ib iot iques ,ou des

stéroîdes sont 3 r isque.

2) In tox ica t ion a l imenta i re :

La population générale est 3 r isque.


1) Af fect ion staphylococcique:

La s p é c i f i c i t é d'espèce mentionnée plus haut empêche l ' i n f e c t i o n

de se transmettre d'une espèce 3 une autre ou encore d'un animal

3 un humain. Toutefo is , un animal peut devenir porteur temporaire

d'un staphylocoque d ' o r i g i n e humaine et pourra i t transmettre le

microorganisme 3 une autre personne. L ' inverse est aussi

possible.


L'importance pour l'homme des souches de Staphylococcus aureus

d ' o r i g i n e animale se s i tue principalement au niveau des

Intoxicat ions a l imenta i res . Des staphylocoques entérotoxinogènes

6 3

ont été découverts chez l'homme maïs aussi chez plusieurs espèces

animal es (bovins, chevaux, porcs, moutons, poulets, chiens,

r a t s ) .

I l est possible que des aliments destinés a la consommation

humaine soient contaminés par des staphylocoques entérotoxigènes

d 'o r ig ine animale. La contamination peut se f a i r e soi t par

contact d i rec t (animal-al iment) so i t indirectement 3 la sui te de

manipulations par des personnes ayant eu des contacts avec des

animaux porteurs de souches entérotoxigénes.

Les microorganïsmes se m u l t i p l i e n t dans les aliments la issés 3 la

chaleur pendant plus de 2 .heures et élaborent des toxines qui

rés is tent 3 un chauffage i n s u f f i s a n t .

La maladie sera contractée par ingestion des aliments contenant

la tox ine .

La major i té des intoxicat ions sont associées a des staphylocoques

d ' o r i g i n e humaine. Cependant des staphylocoques d ' o r i g i n e canine

ont été mis en cause dans 7 a 29% des épisodes d1 in toxicat ions

a l imentaires dues 3 Staphylococcus aureus aux Etats-Unis , en

Angleterre et au Japon ( 1 ) .

6 4

TABLEAU CLINIQUE:



Surtout asymptomatique ou lésions suDpuratîves cutanées,

pulmonaires, mammaires ou gangl ionnaires, rares septicémies.


Surtout asymptomatique, impétigo suppuré, furoncle , pneumonie,

m a s t i t e , ostéomyélite ou endocardite, i n f e c t i o n de p l a i e s ,

rares septicémies.

Chez les nourissons, érythrodermie bulleuse avec épidermolyse.



Les souches entérotoxinog&nes né sont pas reconnues pour

donner une entérotoxicose.


i

Crampes abdominales, diarrhée explos ive , nausées,

vomissements.

6 5


Les infect ions 3 staphylocoques se retrouvent dans l e monde en t ie r

et sont fréquentes. La transmission de l 'animal 3 l'homme est rare

surtout en ce qui concerne les infect ions autres que les i n t o x i -

cations a l imenta i res . D'après l ' é t u d e c i t é e par Dr Hîggins ( 1 ) , 7 3

29% des intoxicat ions a l imentaires dues au staphylocoque é ta ient

d ' o r i g i n e canine.

14.8 SITUATION AU QUEBEC:.

Puisque 1 ' i n f e c t i o n 3 staphylocoque n 'est pas une maladie 3

déclarat ion o b l i g a t o i r e , nous n'avons pas de données précises sur sa

fréquence. Par expérience cependant, nous savons que les a f fect ions

staphylococciques sont fréquentes.



Hygiène i n d i v i d u e l l e . Emploi correct des ant ib iot iques chez

1'homme- et 1 'an imal . Désinfection convenable du matériel

contaminé;

6 6


. Hygiène Ind iv idue l le dans la manipulation et l e trai tement des

denrées a l imenta i res .

. Réf r igéra t ion correcte et rapide des aliments d 'o r ig ine animale

ou maintien 3 une température supérieure 3 60oC.

14.10 PRIORITE:

L ' i n f e c t i o n staphylococci que dans la population générale est,

fréquente mais nous n'avons pas de données précises chez les

t r a v a i l leurs des industr ies du secteur aliments et boissons.

Cependant, nous croyons que le risque n 'es t probablement pas plus

élevé que pour la population générale car :

1) l ' i n f e c t i o n est surtout transmise d'humain 3 humain

2) l ' importance pour l 'humain des souches de Staphylococcus

aureus d ' o r i g i n e animale se s i tue principalement au niveau de

l ' i n g e s t i o n d'al iments contaminés.

Notons que l e respect des mesures d'hygiène habi tue l les est

recommandé.

6 7

15. INFECTION A FUSOBACTERIUM NECROPHORUM OU NECROBACILLOSE


Une bactér ie anaérobie s t r i c t e , l e Fusobacterîum necrophorum.

15.2 RESERVOIR:

Bovins, moutons, chèvres, équidés, porcs et oiseaux.


Animaux 3 sabots fourchus.

15.4 PERSONNES A RISQUE: . . .

Personnes en contact avec les animaux mentionnés plus haut (ex.

é leveurs , t r a v a i l l e u r s d ' a b a t t o i r ) .


Exposition de plaies ou d'abrasions cutanées 3 des t issus Infectés

ou 3 des contages contaminés par un t e l cas.

6 8



Lésions nécrotlques de la région i n t e r d i g U a l e , des bourrelets et

a r t ï c u l a t i o n s des extrémités . A r t h r i t e .


. Pustule nécrotique au point d ' i n o c u l a t i o n , adénite régionale .

. Maladie rarement systémique avec a r t h r i t e , pneumonie, abcès

in te rne . -


D is t r ibu t ion mondiale, mais incidence f a i b l e chez l'homme.


Au Québec, la maladie survient de façon sporadïque chez les veaux

(source: communication personnelle avec Dr Higgins) . Nous n'avons

pas de données en ce qui concerne l ' i n f e c t i o n humaine.


. Hygiène des p l a i e s .

. Port des gants et vêtements protecteurs .

6 9

1-5,10 PRIORITE:

La nécrobacil lose n 'est pas une p r i o r i t é Dour nos t r a v a i l l e u r s car

l ' i n f e c t i o n ne survient que de façon sporadique chez les animaux.

Par a i l l e u r s , le respect des mesures d'hygiène habi tue l les diminue

le risque de transmission.

7 0

16. INFECTION A SALMONELLA OU SALMONELLOSE

1 AGENT INFECTIEUX:

Une des bactér ies appartenant au genre Salmonella. Ce genre

regroupe quelque 2 000 sérotypes portant des noms divers et ayant

d i f f é r e n t s h6tes spéci f iques.

2 RESERVOIR:-

Animaux domestiques et sauvages ( v o l a i l l e s , porcs, bovins, rongeurs,

to r tues , chiens, cha ts ) .

H6te porteur ou a t t e i n t .

3 ANIMAUX ATTEINTS:


4 PERSONNES A RISQUE:

Population générale e t , plus fréquemment, les t r a v a i l l e u r s de

l a b o r a t o i r e .

71.


Par 1 ' Ingest ion de microorganismes dans les aliments contaminés

par les se l les Infectées d'un humain ou d'un animal. Par exemple,

les microorganismes peuvent se retrouver dans les oeufs ent iers

(surtout si f ê lés ) ou dans des produits d 'oeufs , dans la viande,

les produits carnés, dans les v o l a i l l e s (surtout le poulet r ô t i et

la dinde) et dans les produits pharmaceutiques d ' o r i g i n e animale.

De plus, les aliments peuvent ê t re contaminés par un manipulateur

. d 'a l iments contaminés ou par des us tens i les , des surfaces de

t r a v a i l ou des tables précédemment u t i l i s é e s pour des aliments «

contaminés t e l s que les v o l a i l l e s .

. Par contact d i rec t avec une personne i n f e c t é e . La transmission

féca le -o ra le de personne 3 personne est importante quand la

diarrhée est présente,, aussi par contact d i rec t avec un animal.



. Septicémie et e n t é r i t e grave sont t rès fréquentes chez les

jeunes.

Chez l 'animal plus Sgé: e n t é r i t e , avortement ou in fect ion

inapparente.

7 2

b ) CHEZ L E S H U M A I N S :

Les sérotypes zoonotiques provoquent en général des douleurs

abdominales, des nausées, des vomissements et de Ta d iar rhée . A

l 'occas ion , in fec t ion général isée. L ' é t a t de porteur chronique

est r a r e .


La salmonellose est une zoonose majeure.

La l i t t é r a t u r e rapporte des centaines de cas de salmonellose

transmise par 1 ' ingestion d1 al iments contaminés', ou par contact

d i rec t avec un homme ou un animal contaminé.

En 1983, on a rapporté 44 250 cas de salmonellose aux Etats-Unis.

Sur ce nombre, rares sont les cas qui peuvent ê t r e r e l i é s 3 une

occupation, exception f a i t e des cas survenus chez le personnel de

l a b o r a t o i r e .


Au Québec comme dans les autres part ies de l 'Amérique du Nord,

l ' i n f e c t i o n est fréquente chez la v o l a i l l e . De p lus , Salmonella

cholerae suis est trôs répandu chez les porcs ( 1 ) .

73.

Au Canada, en 1984, 11 181 cas de salmonellose ont été déclarés,

1 484 déclarat ions provenaient du Québec.

Malheureusement, nous ne pouvons préciser le nombre de cas r e l i é s 3

une occupation.


. Hygiène correcte durant 1 'abat tage , l e t ra i tement , la

manipulat ion, la cuisson et l 'entreposage des aliments d 'or ig ine

animale.

. Pasteurisat ion d u . l a i t .

16.10 PRIORITE:

Le nombre de cas de salmonellose l i é 3 l 'occupat ion nous est

inconnu. Si on se - f ie aux données américaines, ce nombre sera i t peu

élevé sauf en ce qui concerne les t r a v a i l l e u r s de l a b o r a t o i r e .

Puisque les employés d'usines et d ' a b a t t o i r s , de v o l a i l l e s ' e t de

porcs sont plus part icul ièrement exposés, l e respect des mesures

d'hygiène et le contrôle des carcasses et des animaux suspects sont

recommandés.

74.

17- INFECTION A PASTEURELLA

17.1 INFECTION A PASTEURELLA MULTOCIDA


Une b a c t é r i e , Pasteurel la multocida.

17 .1 .2 RESERVOIR:

L 'appare i l r e s p i r a t o i r e et l a ; bouche dë 1'humain et de

nombreuses espèces animales (bovins, chiens, chats, moutons,

porcins, poulets, dindes, canards, e t c . ) . L ' é t a t de porteur

est fréquent: 50 a 70% des chats, 12 a 66% des chiens, 51%

des oorcs.

17 .1 .3 ANIMAUX ATTEINTS:

Voir section 17 .1 .2 Réservoir

17 .1 .4 PERSONNES A RISQUE:

. Personnes en contact avec des chiens et des chats

(morsure).

75.

. Personnes prédisposées (maladies pulmonaires, hépatiques)

en contact avec des animaux de compagnie, des animaux

sauvages, du b é t a i l .


Principalement par morsures ou g r i f f u r e s surtout de chiens

et de chats mais aussi de lap ins , de r a t s , d'opossums. Peut

ê t re aussi transmise lors de contact avec des animaux mais

sans morsures. Ceci est survenu chez des propr iéta i res

d'animaux de compagnie, des t r a v a i l l e u r s avec l e b é t a i l , des

manipulateurs d'al iments et d 'autres personnes qui ont des

contacts fréquents avec les animaux. Plusieurs de ces

pat ients avaient probablement une colonisat ion de leur

nasopharynx par Pasteurel la multocida. En l 'absence de

morsure, l ' i n f e c t i o n survient surtout chez des individus

ayant une maladie sous-jacente (cirrhose hépatique, maladie

r e s p i r a t o i r e chronique, e t c . ) .

TABLEAU CLINIQUE:


Les mani festat ions sont var iables al 1 ant d ' une forme

inapparente â une forme septicémique. La maladie peut

aussi causer une a f f e c t i o n r e s p i r a t o i r e , une mast i té .

76.

b), CHEZ LES HUMAINS:

Le olus souvent, la maladie se manifeste oar une c e l l u l i t e

loca le ou une inflammation des morsures ou des g r i f f u r e s .

L 'appar i t ion des symptômes est rapide. L ' i n f e c t i o n humaine

peut aussi se manifester par une a t t e i n t e resp i ra to i re

chronique ou une bactériémie avec ou sans lésions

métastat iques.

17.1.7 SITUATION DANS LE MONDÉ:

I l semble que l ' i n f e c t i o n soi t assez fréquente1 chez l'homme

quoique l e micro-organisme ne so i t pas souvent i s o l é . En

e f f e t , le plus souvent, une p la ie par morsure qui s ' i n f e c t e

sera t r a i t é e sans cu l ture préa lab le . Puisque la bactér ie est

sensible aux ant ib io t iques d'usage courant , l ' i n f e c t i o n

guér i ra sans i d e n t i f i c a t i o n de l ' agent causal.


Voir section 17.1 .7 S i tuat ion dans le monde


. Prévention des morsures par chiens et chats.

. Traitement rapide des pla ies par morsures.

77.

17.1.10 PRIORITE:

Cette maladie a peu d ' impl ica t ion pour le t r a v a i l l e u r des

industr ies du secteur aliments et boissons. La maladie

pulmonaire ou hépatique chronique prédispose 9 l ' i n f e c t i o n

sans morsure i d e n t i f i é e .

78.

17«2 INFECTION A PASTEURELLA AUTRES QUE MULTQCIDA

Ces infect ions sont peu connues actuellement et ne consti tuent pas

une p r i o r i t é pour les t r a v a i l l e u r s .

Pasteurel la haemolytica:

Cet organisme colonise l ' a p p a r e i l resp i ra to i re des bovins, des

moutons, des chèvres, des porcs et des chevaux. I l cause des

pneumonies chez les bovins et les moutons et des septicémies chez

les agneaux.

Les infect ions humaines sont rares et se manifestent par des

infect ions de p l a i e s , des endocardites.

Pasteurel la pneumotropica:

Cet organisme colonise les t ractus d i g e s t i f e t r e s p i r a t o i r e et les

organes reproducteurs chez 1 es animaux de labora to i re (sour is ,

r a t s ) , les chiens et les chats. I l peut causer des pneumonies, des

c o n j o n c t i v i t e s , des p é r i t o n i t e s , des abcès, une septicémie chez les

animaux.

Dix cas humains ont été rapportés dans le monde dont cinq cas su i te

3 une morsure de chien ou de chat et cinq cas sans exposition

animale reconnue. L 1 i n f e c t i o n humaine se manifeste par une

in fec t ion de p l a i e , une s i n u s i t e , une méningite, e t c .

79.

Pasteurel la urae:

Get organisme est rarement retrouvé chez l ' a n i m a l . Pasteurel la urae-

peut causer des infect ions humaines mais i l n 'y a pas d'évidence."de

transmission de l 'animal a l 'humain.

80.

18. MALADIE DE LYME

I

18.1 Agent in fec t i eux :

Borrel îa burgdor fer i , un spirochete i d e n t i f i é pour la première fo is

en 1982.

18.2 Réservoir

. Certaines tiques en sont l e réservo i r .

. Les rongeurs sauvages, les cervidés et d 'autres animaux.

18.3 Animaux a t t e i n t s

Inconnu

18.4 Personnes 3 risque

Inconnu

18.5 Mode de transmission

Par piqûre de t ique .

81.

18.6 Tableau c l in ique

a) chez les animaux:

Pas de manifestat ion

b) chez les humains

Maladie caractér isée par Une lésion cutanée typique, une a t t e i n t e

systémique, une p o l y a r t h r i t e et une a t t e i n t e neurologique et

cardiaque. Cette maladie survient l ' é t é .

18.7 Si tuat ion dans le monde

I l ex is te des foyers endémiques, aux Etats-Unis. La maladie survient

aussi en Europe, en URSS, en A u s t r a l i e . Des cas ont été rapportés en

Alberta et en Ontario.

18.8 Si tuat ion au Québec

I l n 'es t pas impossible que certa ins animaux (rongeurs, chiens,

e t c . ) puissent ê t re porteurs de t iques infectées (source:

communication personnelle du Dr Higgins) .

82.

18.9 Moyens de prévention

. Eviter les régions infestées par des t iques. Si c ' es t impossible,

rechercher les t iques qui o n t ' pu s 'a t tacher 3 la peau et les

r e t i r e r doucement. Examiner toute la surface cutanée aux 3-4

heures.

. T r a i t e r les animaux contre les t iques .

18.10 P r i o r i t é

La maladie n'a pas encore été rapportée au Québec mais e l l e l ' a été

en Ontario et en Alber ta .

I l l TUBERCULOSE

!

I

84.

TUBERCULOSE

AGENT INFECTIEUX:

Mycobacterium tuberculos is , africanum et bovis

RESERVOIR:

Mycobacterium tuberculosis

Mycobacterium africanum:

L'humain principalement

Mycobacterium bovis: Pri nci palemènt 1 es bov i ns

mais aussi les moutons, les

chèvres, les Dores, les

chats, les chiens, les

oiseaux et les animaux

sauvages.

ANIMAUX ATTEINTS

Voir l e réservoir ,

PERSONNES A RISQUE:

Eleveurs et

les produits

autres personnes en contact

d ' o r i g i n e animale contaminés.

é t r o i t avec l e bé ta i l e t

85.

. Ensemble du oersonnel des a b a t t o i r s et des usines de t ra i tement des

Drodùits et sous-oroduïts d ' o r i g i n e animale.

. Personnes en contact avec des animaux de comoagnie ou des animaux

sauvages dans un environnement u rba in .

. Ensemble du oersonnel t r a v a i l l a n t dans les l abora to i res ou

manioulant des orélêvements, des carcasses ou des cadavres.


La tuberculose bovine Deut ê t r e transmise a l'homme oar ingest ion de

l a i t ou de Droduits l a i t i e r s contamines et non oasteur isés , Dar

inha la t ion d ' a i r contaminé oar des g o u t t e l e t t e s en aérosol , oar

1 ' i n t e r m é d i a i r e de la v iande , oar contact d i r e c t ent re une muqueuse

ou une abrasion cutanée et du matér ie l contaminé.



A f f e c t i o n oulmonaire, lésions tuberculeuses des ganglions

lymohatiques, lésions m i l i a i res des organes i n t e r n e s . En

g é n é r a l , i n f e c t i o n inaooarente d'une c h r o n i c i t é tr&s tenace.

8 6

b ) CHEZ L E S H U M A I N S :

Plusieurs infect ions sont asymptomatiques.

Chez l'homme, la tuberculose se loca l i se le plus souvent aux

poumons. Occasionnellement, la maladie se général ise et a t t e i n t

pl usieurs autres organes : fo ie , ' r a t e , r e i n s , gangl ions

lymphatiques, os, a r t i c u l a t i o n s , méninges, e t c . 'V ., ,

7 SITUATION DANS LE MONDE:

Aujourd'hui la tuberculose bovine est disparue, en tant que problème

de santé publique, au Canada, aux Etats-Unis, dans la plupart des

pays européens, au Japon, en Austra l ie et en Nouvelle-Zélande.

le programme d 'é rad ica t ion mis sur pied par le

f é d é r a l , i l y a déjà plusieurs années, a fortement

la diminution de l ' i nc idence de la maladie chez les

.8 SITUATION AU QUEBEC:

D'après l e Dr Robert Higgins, la tuberculose bovine.est éradiquée au

Québec.

Au Canada,

gouvernement

contribué 3

bovins.

87.


. Eliminer l e cheptel malade ou réagissant a la tubercu l ine .

. Eliminer les animaux de compagnie in fec tés .

. Tenir la v o l a i l l e et les oiseaux sauvages infectés a l ' é c a r t des

porcs.

. Evi ter que les personnes infectées aient des contacts avec les

chiens et le b é t a i l .

. Chez l 'humain exposé, suivre les recommandations du orogramme cadre

de l u t t e ant i tuberculeuse, notamment en terme de chimîoproohylaxie.

1.10 PRIORITE:

La tuberculose bovine étant éradiquée au Québec, .nous ne considérons

pas ce t te maladie comme une p r i o r i t é dans 1 'é laborat ion des

programmes de santé pour les t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et

boissons.

IV ZOONOSES A RICKETTSIA ET A CHLAMYDIA

89.

ZOONOSES A RICKETTSIE ET A CHLAMYDIA

1. FIEVRE Q '


Une r i c k e t t s i e : Cox t e l l a b u r n e t i i .

1 .2 RESERVOIR:

B é t a i l , moutons, chèvres, chiens, oiseaux, t iques , certains

animaux sauvages.


Voir le réservo i r .


. Vétér inai res

. T rava i l l eurs d 'abattoirs .

. Fermiers

. Manipulateurs de bé ta i l

. Bergers

9 0

. T o n d e u r s d e m o u t o n

. T rava i l leurs en contact avec des produits l a i t i e r s et de la i

viande

. T rava i l l eurs de labora to i re u t i l i s a n t des moutons

• Manipulateurs de sous-produits de la viande

Des épidémies explosives sont survenues dans les endroits

suivants:

1) laborato i res u t i l i s a n t des moutons

2) aba t to i rs

3) tanneries

4) l a i t e r i e s

5) usines de trai tement de la ine

6) parcs 3 bestiaux

7) endroits oO aucun contact avec des animaux n'a DU ê t re

documenté


Se transmet habituellement par inhalat ion d ' a i r contenant des

r i c k e t t s i e s provenant de poussières contaminées par des t issus

placentaires et des excréments d'animaux i n f e c t é s . .

La transmission est aussi possible par contact d i rec t avec des

animaux infectés ou du matér iel contaminé ( l a i n e , p a i l l e ,

f e r t i l i s a n t s , vêtements de personnes exposées).

91.

Quelques rapports suggèrent a l 'occasion une transmission d i r e c t e ,

de oersonne a ^ o e r s o n n e .

L ' ingest ion de - l a i t non oasteurisé provenant de vaches infectées

sera i t possiblement responsable, de certaines in fec t ions .

I l est a noter que Coxiel la burnet i i est une r i c k e t t s i e assez

résistante a la dessication et aux autres facteurs

environnementaux défavorables. Ce microorganisme peut persister

pendant des mois dans l ' a r g i l e , le sable, la l a i n e , l e l a i t

écrémé, l ' eau du robinet a insi que dans 1e sang et l ' u r i n e séchée

des cobayes.

Des études ont montré que Coxiel la burnet i i peut demeurer

infect ieux dans la viande ré f r igérée pendant au moins 30 jours.

L'organisme peut également ê t re retrouvé dans le s o l , au s i t e

d'agneulage, 150 jours après la p a r t u r i t i o n . On retrouve

également Coxiel la burnet i i dans l ' a i r quelques minutes après la

mise bas et jusqu'à 12 jours plus ta rd .


CHEZ LES ANIMAUX:

I l s sont habituellement asymptomatiques. Cependant, i l s peuvent

disséminer plusieurs m i l l i e r s de microorganismes dans

l'environnement au moment de la p a r t u r i t i o n .

9 2

CHEZ L E S H U M A I N S :

L'homme est l e seul ê t r e connu qui développe des symptômes

c l in iques 3 la su i te d'une i n f e c t i o n .

Plusieurs in fec t ions sont asymptomatiques.

Des -travaux récents ont démontré qu'une exposi t ion occupat ionnel le

ent ra îne beaucoup plus souvent une i n f e c t i o n asymotomatique qu'une

maladie . On pense .que ces in fec t ions asymptomatiques sera ient

acquises s o i t par l ' i n h a l a t i o n de microorganismes a v i r u l e n t s , s o i t

par l ' i n g e s t i o n ou encore la r é t e n t i o n nasopharyngée de

r i c k e t t s i e s v i r u l e n t e s . I l semble évident que Dour chaque maladie

c l i n i q u e diagnostiquée des centaines ou des m i l l i e r s d ' i n f e c t i o n s

asymptomatiques surv iennent .

Lorsque symptomatique, l e tableau c l i n i q u e , la s é v é r i t é et la

•durée de l a maladie sont t rès v a r i a b l e s :

- Maladie f é b r i l e aiguë avec f r i s s o n s , sueurs, céphalées,

myâlg ies , anorex ie .

- Pneumonie atypique

- P é r i c a r d i t e aiguë

- Hépat i te aiguë

- I n f e c t i o n général isée

- Endocardite chronique chez ceux ayant des valves cardiaques

endommagées ou des prothèses v a l v u l a i r e s .

93.

La maladie f é b r i l e aiguë* non t r a i t é e oers is te habituel lement 5 a

14 j o u r s mais oeut a t t e i n d r e 57 j o u r s . La durée de la f i èv re

augmente avec l ' â g e .

La convalescence oeut ê t r e longue et oar fo ïs durer o-lusieurs mois.

Occasionnellement, on oeut observer une récurrence ou une rechute.

• L'immunité acquise aorês une in fec t ion semble o e r s i s t e r toute la

v i e .

Même chez les oersonnes non t r a i t é e s , le taux de f a t a l i t é est bas

( • \%) et i l diminue avec un t ra i tement sauf chez les oersonnes

âgées et chez c e l l e s qui ont déveloooé une endocardite ou une

h é o a t i t e .

1.7 SITUATION DANS LE MONDE

La f i è v r e Q est l a maladie r i c k e t t s i a l e la olus répandue et

s ignalée dans tous les cont inents . Quoique diagnostiquée de façon

sporadique seulement, son incidence est certainement olus élevée

que c e l l e déclarée car c ' e s t une maladie généralement oeu

susoectée et oeu de l abora to i res sont en "mesure de f a i r e les

éoreuves sérologiques requises pour confirmer l e d i a g n o s t i c .

Maladie endémique dans plusieurs régions, e l l e a t t e i n t surtout les

v é t é r i n a i r e s , les t r a v a i l l e u r s dans l e secteur des viandes et des

oroduits l a i t i e r s a i n s i que l e s fe rmie rs .

94.

Des anticorps contre la f i èv re Q ont été retrouvés chez les bovins

et les moutons de tous les états investiguês aux Etats-Unis. Un

auteur , Stoenner, estime qu'au moins 25% des troupeaux de vaches

sont infectés aux Etats-Unis et qu'un pourcentage encore plus

élevé de troupeaux de moutons et de chèvres le, sont aussi . De

pi us, environ 50% des vaches infectées excrètent de façon

chronique des Coxiel la burnet i i dans leur l a i t .


Nous n'avons aucune donnée précise sur l ' i nc idence de la f i èvre Q

au Québec et ce, autant chez les humains que chez les animaux.

Selon l e Dr Higgins, i l y a certainement des cas de f ièvre Q chez

les animaux du Québec mais aucune étude n'a été f a i t e pour

connaître l ' i nc idence et la orévalence de ce t te maladie dans nos

troupeaux et ce, depuis au moins 15 3 20 ans. I l est donc très

d i f f i c i l e d 'évaluer l e risque d 'exposi t ion 3 la f i èv re Q encouru

par les t r a v a i l l e u r s québécois.

Nous savons cependant qu'on peut acquérir c e t t e maladie au Québec

puisqu'au D.S.C. Saint-Luc, 2 cas de f i è v r e Q ont été signalés en

1982. Les deux personnes infectées ont mentionné, 3 ce moment,

avoir eu des contacts avec des animaux 3 Saint -Michel -des-Saints .

95.

MOYENS DE PREVENTION:

. Education sur les sources d ' i n f e c t i o n , la nécessité de disposer

• adéquatement des produits de conception animale et l ' u t i l i t é

d'une - désinfect ion complète des endroits ' possiblement

contaminés.

. L ' a p p l i c a t i o n de s t r i c t e s mesures d'hygiène dans les é tab les ,

les granges et les laborato i res abr i tan t des bovins, des

moutons, des rongeurs, e t c .

. Pasteurisat ion du l a i t .

. L'immunisation a l ' a i d e d'un vaccin inact ivé contenant

Coxie l la burnet i i est recommandée pour les personnes t r a v a i l l a n t

avec des r i c k e t t s i e s vivantes a insi que pour les chercheurs

u t i l i s a n t des moutons: Selon nos informations, ce vaccin n 'est

pas disponible au '.Canada; On peut cependant 1 'obteni r aux

Etats-Unis en l e commandant au "US Army Medical Research

I n s t i t u t e of Infect ious Diseases".

. La vaccinat ion des moutons est supposée réduire-de beaucoup

l ' e x c r é t i o n de- r i c k e t t s i e s par ces dern ie rs . ,

96.

1.10 PRIORITE: _ *

Les t r a v a i l l e u r s dans Tes abat to i rs et -les industr ies l a i t i è r e s ,

les manipulateurs de viande ou de sous-oroduîts de la viande sont

des groupes probablement exposés 3 la fièvre1 Q en raison, de leur

t r a v a i l . Cependant, l 'absence de données sur l ' i nc idence de cet te

maladie au Québec rend impossible de q u a n t i f i e r précisément le

risque encouru. . Cependant, comme la f i èv re Q est une in fec t ion

survenant généralement de façon sporadique,. que la major i té des

in fec t ions sont asymptomatiques et que la maladie c l in ique est le

plus souvent assez bénigne, le risque d'une a t t e i n t e grave 5 la

santé de ces t r a v a i l l e u r s est probablement assez f a i b l e .

Le vaccin contre la f i è v r e Q n 'é tant pas disponible au Canada et

son u t i l i t é pour le groupe de t r a v a i l l e u r s mentionné ci-dessus

n'ayant- pas été démontrée, 1 es seul s moyens de prévention

appl icables demeurent l ' éducat ion de ces t r a v a i l l e u r s a ins i que le

renforcement des mesures d'hygiène préconisées dans la section sur

les moyens de lu t te ; .

La sérologie est i n u t i l e dans l e cadre d'un programme de santé au

t r a v a i l . Cependant, e l l e pourra i t ê t re u t i l e en recherche si on

vou la i t , connaître l e pourcentage exact de t r a v a i l l e u r s exposés

ayant déjà été infectés et a insi mesurèr la prévalence de la

f i è v r e Q au Québec chez certa ines sous-populations.

9 7

P S I T T A C O S E


Chlamydia p s i t t a c i .

2 .2 RESERVOIR:

Presque n'importe quel le espèce d'oiseaux peut serv i r d'hôte 3

ce t te bactér ie : perroquets, perruches, pi geons, dindes, canards,

o ies , canar is , moineaux.

Des oiseaux apparemment sains peuvent ê t re des porteurs de

Chlamydia ps i t t ac i et excréter la bactér ie de façon in te rmi t ten te ,

en p a r t i c u l i e r dans les s i tuat ions oû i l s subissent un stress (ex:

ê t re entassés, expédiés a i l l e u r s ) .


• Les oiseaux.

. Depuis quelques années, on signale la présence de Chlamydia

p s i t t a c i chez les chats, les moutons, l e b é t a i l , les rongeurs,

les opossums et les ratons laveurs. Cependant, jusqu'3 présent

aucun de ces animaux n'a transmis la maladie 3 l'homme.

9 8

2 . 4 PERSONNES A R I S Q U E :

. Emoloyés d 'an ima le r ies

. Eleveurs d 'o iseaux , Doulets , dindes

. P r o o r i é t a i r e s de v o l i è r e s or d'oiseaux de comoagnie

. Personnes manioulant des oiseaux commerciaux

. V é t é r i n a i r e s et insoecteurs des fermes a v i a i r e s

. Emoloyés d 'usines d 'abat tage et de t ransformat ion de v o l a i l l e s

. Emoloyés de zoo s'occuoant des oiseaux

. T r a v a i l l e u r s de l a b o r a t o i r e oû on u t i l i s e des oiseaux


L'homme acquier t généralement l ' i n f e c t i o n oar i n h a l a t i o n de la

bac té r ie réDandue dans 1'environnement Dar les excréments

désséchés, les olumes, l e sang ou encore les organes ( f o i e , r a t e ,

reins) ' d 'oiseaux i n f e c t é s .

Aucune i n f e c t i o n acquise en manipulant un oiseau déjà éviscéré et

apprêté ou encore en mangeant de l a v o l a i l l e , n 'a é té documentée.

La transmission de oersonne a oersonne oar inha la t ion d ' a i r

contaminé est r a r e .

- 9 9

TABLEAU C L I N I Q U E :


Chez 1 es o iseaux, 11 i n f e c t i o n oeut, ê t r e symotoma t ique ou

asymDtomatique. Les oiseaux oeuven.t présenter les symotômes

suivants:

- Anorexie

- Léthargie .

- Plumage é b o u r i f f é

- A i r s a c c u l i t e , synov i te , o é r i c a r d i t e

- P é r i t o n i t e

- Hépatosolénomégalie

- Décès


Plusieurs in fec t ions sera ien t asymDtomatiques. Lorsque

syraptomatiques, on oeut re t rouver les mani festat ions suivantes:

. F i è v r e , céohalée, myalg ie , a r t h r a l g i e , f r issons et

a t t e i n t e du système r e s o i r a t o i r e suoérieur et i n f é r i e u r .

. Les symotSmes r e s o i r a t o i r e s sont souvent légers

comoarativement 3 la oneumonie extensive démontrée par la

rad iograohie .

1 0 0 .

La toux, i n i t i a l e m e n t non oroduct ive , s'accomoagne

généralement aorès quelque temos , d 1 exoectorat ions

mucoourulentes oeu abondantes.

Les comDlications suivantes oeuvent subvenir 3

l 'occas ion :

- Léthargie

- Encéohali te

- Myocardite

- Thromboohlëbite

- Rechute

Une minor i té de malades orésentent des symDtômes

g a s t r o - i n t e s t i n a u x inc luant nausée, vomissement,

ballonnement et d i a r r h é e . L ' i c t è r e est présent

seulement dans les cas t rès sévères.

La ma jo r i t é des in fec t ions sont légèrement 3 modérément

sévères.

CeDendant, l a p s t i t t a c o s e oeut ê t r e une maladie sévère

avec un haut taux de f a t a l i t é sur tout chez les

personnes Sgées non t r a i t é e s .

L'immunité suivant 1 ' i n f e c t i o n est incomolète et

t r a n s i t o i r e e t des r é i n f e c t i o n s ont été documentées

chez des employés d ' a n i m a l e r i e s .

1 0 1 .


La Ds i t t acose est une in fec t ion cosmopo l i t e .

Habituellement sporadique, e l l e survient dans près de la moit ié

des cas chez des oropr iê ta i res d'oiseaux de compagnie.

Des épidémies de psïttacose sont survenues aux Etats-Unis chez des

t r a v a i l l e u r s d'usine de transformation de dindes et de canards,

principalement chez ceux qui tuent , plument et éviscérent les

v o l a i l l e s .

La psit tacose est considérée "comme une maladie occupationnelle

chez :

- Employés d 'animaler ie

- Employés de zoo

- vé tér ina i res

- Toute personne en contact avec des oiseaux de par son

t r a v a i l .

Ex:Eleveurs de v o l a i l l e

T rava i l l eurs d 'aba t to i rs de v o l a i l l e s .

Aux Etats-Unis , on signale entre 40 et 60 cas de psittacose par

année. Cependant, ce t te in fec t ion est probablement souvent non

diagnostiquée et son incidence sous-estimée.

1 0 2 .


Selon l e Dr Robert H iggins , l a Dsit tacose n'a jamais été

diagnostiquée au Québec chez les vol a i l les destinées 3 la

consommation humaine. En e f f e t , les cas de Dsi t tacose animale au

Québec sont tous survenus chez des oiseaux importés.

A notre connaissance, aucune épidémie de psi t tacose n 'a été

documentée chez des t r a v a i l l e u r s au Québec.

Cependant, de décembre 1984 3 mai 1985, 7 cas de psi t tacose ont

été déclarés au Québec a lors que l a maladie n ' é t a i t auparavant que

rarement signalée chez nous. Les oiseaux contaminés é t a i e n t

passés par 2 grossistes desservant p lusieurs régions du Québec et

avaient é té soumis 5 un t ra i tement de t é t r a c y c l i n e durant 45 jours

avant l eur vente au d é t a i l . Cependant, aucun su iv i n ' a v a i t é té

assuré après l e t r a i t e m e n t .


Régular iser l ' i m p o r t a t i o n d'oiseaux de la f a m i l l e des perroquets

par une mise en quarantaine e t un t ra i tement adéquat avant leur

entrée au pays.

1 0 3 .

. Les oiseaux commerciaux susceptibles d ' ê t r e in fec tés devraient

ê t re élevés dans des condit ions emDêchant l eur contamination

par Chlamydia p s i t t a c i . La t ê t r a c y c l i n e peut ê t r e e f f i c a c e

pour cont rô le r l a maladie chez les perroquets, les perruches et

les pigeons si e l l e est administrée en assurant une ingest ion

adéquate. De p lus , 11 incorporat ion de t ê t r a c y c l i n e dans la

n o u r r i t u r e dest inée aux v o l a i l l e s peut prévenir la maladie chez

les oiseaux e t , . par r i c o c h e t , chez les fermiers et les

t r a v a i l l e u r s des usines de t ransformat ion de l a v o l a i l l e .

. S u r v e i l l e r les a n i m a l e r i e s , fermes, a b a t t o i r s et usines de

t ransformat ion de v o l a i l l e s o0 des cas de psi t tacose humaine

sont survenus.

. T r a i t e r ou d é t r u i r e les animaux in fec tés et dés in fec ter

complètement avec un composé phénolé les endroi ts où ces oiseaux

ont é té a b r i t é s ,

. Eduquér l e publ ic sur les dangers d'une exposi t ion 3 des oiseaux

i n f e c t é s , que ce so i t 3 la maison ou au t r a v a i l .

2 .10 PRIORITE

On peut a f f i r m e r que l a ps i t tacose const i tue un r isque profes-

sionnel pour les t r a v a i l l e u r s d ' a b a t t o i r s de v o l a i l l e s puisque des

épidémies de psi t tacose ont é té signalées aux Etats-Unis chez ces

t r a v a i l l e u r s . Au Québec cependant, aucun cas de psi t tacose

1 0 4 .

animale n ' é t a n t survenu, on peut d i re que si nos t r a v a i l l e u r s sont

exposés 3 la osittacose d'un point de vue théor ique, en pratique

leur risque d ' i n f e c t i o n est v i r tue l lement nul .

Comme l 'humain s ' i n f e c t e oar i n h a l a t i o n , la mei l leure orëvention

consiste a i d e n t i f i e r au moyen d'un échanti l lonnage dé sérologie

animale les troupeaux de v o l a i l l e s infectés et â les t r a i t e r avant

leur transport a . l ' a b a t t o i r . On peut aussi f a i r e l ' é levage des

v o l a i l l e s dans des établissements fermés, empêchant a insi leurs

contaminations par le Chlamydia ps i t tac i e t au Québec, la seule

mesure préventive économiquement appl icable est ce t te dern ière .

E l l e est probablement' déjà suiv ie vu l 'absence d'épidémies de

psittacose chez nos t r a v a i l l e u r s .

1 0 5

V ZOONOSES VIRALES

<I

1 0 6 .

ZOONOSES VIRALES

1. NODULES DES TRAYEURS (oseudocowoox, paravacçine)


Le virus du nodule des trayeurs (oaraooxvirus)

1.2 RESERVOIR:

Bovins


Idem au réservo i r .


. Eleveurs et autres personnes en contact é t r o i t avec le béta i l et

les produits d ' o r i g i n e animale. (

. Ensemble du personnel des abat to i rs et des usines de trai tement

des produits et sous-produits d 'o r ig ine animale.

1 0 7 .


Par contact des mains des trayeurs soi t avec des lésions mammaires

chez les bovins, so i t avec des machines 3 t r a i r e contaminées.

TABLEAU CLINIQUE:


Bovins: lésions des ois d'abord oaouleuses ouis oustuleuses, en

orincioe récurrentes.


PaDules hémisohériques, rouge-cer ise, aooaraissant 5 3 7 jours

aorës l ' e x o o s i t i o n et qui s ' é l a r g i t graduellement oour se

transformer en nodules fermes, é las t iques , v io lacés , de

diamètre var iab le mais oouvant a l l e r jusqu'à 2cm. Une fois

comolètement déveloooés, les nodules oeuvent s'ombi1iquer. Les

lés ions , généralement oeu douloureuses, oeuvent ceoendant

s'accomoagner, de o r u r i t . El les disoaraissent soontanément en

4-6 semaines.

SITUATION DANS LE MONDE:

Infect ion SDoradique chez les bovins et l 'humain en Eurooe et aux

Etats-Unis d'Amérique. Considérée comme une zoonose r a r e .

1 0 8 .

1.8 SITUATION AU QUEBEC: k

Nous n'avons trouvé aucune donnée sur la orësence ou l 'absence de

ce t te maladie, au Québec.


. Une bonne hygiène oersonnelle.

. Porter des gants en présence de lésions mammaires chez les

bovins.

. Laver les endroits exoosés avec de l ' eau et du savon.

1.10 PRIORITE:

La nature bénigne de ce t te in fec t ion ainsi- que l 'absence de

données sur sa orévalence au Québec font que la maladie des

nodules de trayeurs ne consti tue oas une o r i o r i t é dans le cadre

d'un orogramme de santé au t r a v a i l .

1 0 9 .

STOMATITE PUSTULEUSE DES BOVIDES

2.1 AGENT CAUSAL:

Virus de la stomatite pustuleuse des bovidés (oaraooxvirus).

2.2 RESERVOIR:

Bovins


Idem au réservo i r .

2.4 PERSONNES A RISQUE':

. Eleveurs et autres oersonnes en contact é t r o i t avec le béta i l et

les produits d 'or ig ine animale. i

. Ensemble du Dersohnel des abat to i rs et des usines de traitement

des produits et sous-produits d 'or ig ine animale.


L'humain s ' i n f e c t e rarement, par contact d i rect entre une ola ie ou

une abrasion cutanée et les lésions d'un bovidé in fec té .

no

2 . 6 FORME C L I N I Q U E :


Lésions oaoulo-pustuleuses sur la oeau du museau et de la

muqueuse buccale des bovidés.


Paoule évoluant vers 1'asoect de oustule généralement sur le

doigt ou la main; guéri,son l e n t e .


Cette zoonose se retrouve au Canada, aux Etats-Unis, en Eurooe, au

Kenya, au N i g e r i a , en A u s t r a l i e . E l le est cependant considérée

comme une zoonose ra re .


Nous' n'avons trouvé aucune donnée sur la présence ou l 'absence de

ce t te maladie au Québec.

I l l


. Une bonne hygi&ne oersonnel le .

. Porter des gants en orésence de lés ions .

. Laver les endroi ts exoosés avec de l ' e a u et du savon.

2 .10 PRIORITE:

La s tomat i te pustuleuse des bovidés n 'est oas une zoonose

D r i o r i t a i r e au Québec é tant donné sa b é n i g n i t é , sa f a i b l e

v i ru lence et sa Drévalence qui est inconnue dans notre m i l i e u .

1 1 2 .

L'ECTHYMA CONTAGIEUX (dermatite oustuleuse contagieuse)

3 .1 AGENT CAUSAL:

Virus de l ' O r f (oa'rapoxvi.rus)

3 .2 RESERVOIR:

Moutons, chèvres.


Idem au r é s e r v o i r .

3.4 .PERSONNES A RISQUE:

. Eleveurs et autres oersonnes en-contact é t r o i t avec le béta i l

(moutons, chèvres) et les oroduits d 'o r ig ine animale.

. Ensemble du bersonnel des abat to i rs et des usines de trai tement

des produits et sous-produits,, d 'o r ig ine animale.


Par contact d i rec t avec les lésions d'un mouton ou d'une chèvre

in fec tés .

1 1 3

4.6 FORME C L I N I Q U E :

• a ) CHEZ LES ANIMAUX:

Lésions oaouleuses devenant oustuleuses sur les lèvres , la

bouche, les narines, les oauoiêres, les o r e i l l e s , les o is , les

mamelles.


. Lésion habituellement s o l i t a i r e , maculooaoulai >̂ e ou

oustuleuse progressant vers un nodule ombil iqué. .

. Par fo is , on observe olusieurs lésions oouvant mesurer jusqu'à

3 cm de diamètre chacune.

. Les lésions disoaraissent soontanément en 3 3 6 semaines.


. In fect ion orobablement cosmooolite se retrouvant dans toutes les

régions oQ on élève des moutons et des chèvres, mais considérée

généralement comme une zoonose ra re .

. M a l a d i e occuoationnelle relat ivement importante en

Nouvelle-Zélande chez les fermiers , les bergers, les

vé té r ina i res et les t r a v a i l l e u r s d ' a b a t t o i r .

1 1 4 .


Nous n'avons trouvé aucune donnée sur la orésence ou l'absence de

cette maladie au Québec.

I l est 3 noter que l 'é levage de chèvres et de moutons est très oeu

déveloooé au Québec.


- . Une bonne hygiène oersonnelle.

. Porter des gants en orésence de lesions. • *

. Laver les endroits exûosés avec de l 'eau et du savon.

. La* valeur du vaccin atténué chez lés animaux, n'a oas été

déterminée.

3.10 PRIORITE:

L'ecthyma contagieux n'est oas une zoonose D r i o r i t a i re au Québec;

étant donné d'une par t , la oetitesse du cheptel québécois de

" moutons et de chèvres et d 'autre oar t , la bénignité de

l ' i n f e c t i o n .

1 1 5

COWPOX


Virus du cowoox (orthopoxvirus)

4 .2 RESERVOIR:

Bov i ns


Idem au r é s e r v a i r .


. Eleveurs et personnes en contact é t r o i t avec l e béta i l et les

produits d ' o r i g i n e animale.

. Ensemble du personnel des abat to i rs et des usines de trai tement

des produits et sous-oroduits d ' o r i g i n e animale.

4 .5 MODE OE TRANSMISSION:

Par contact d i rec t avec un bovin i n f e c t é , généralement au cours de

la t r a i t e .

1 1 6

4 . 6 FORME C L I N I Q U E :


Lésions des o i s , d'abord oaDuleuses ouis pustuleuses.


Une ou plusieurs lésions oaoulaires apparaissant généralement

sur les mains et évoluant vers une vés icu le puis une pustule

avant qu'une croûte ne se forme. Un oedème local , une

lymphangite, une lymohadénite et souvent une f i è v r e peuvent

accomoagner les lésions cutanées et o e r s i s t e r pendant quelques

j o u r s .

4 . 7 SITUATION DANS LE MONDE:

In fec t ion cosmopolite survenant de façon sooradique chez les

bovins e t par conséquent chez les humains auss i . Considérée comme

une zoonose r a r e .


Nous n'avons trouvé aucune donnée sur la présence ou l 'absence de

c e t t e maladie au Québec.

117.


. Une bonne hygiène oersonnelle.

. Porter des gants en orésence de lésions.

. Laver les endroits exoosés avec de l 'eau et du savon.

4 .10 PRIORITE:

La maladie de cowoox n 'est oas considérée comme une zoonose

u r i o r i t a i r e au Québec, étant donné q u ' a i l l e u r s dans le monde,

cet te i nfect ion survient généralement de façon sooradique et

q u ' e l l e entra îne une in fec t ion bénigne dans la grande major i té des

cas. De olus, nous ignorons totalement la orévalence de cet te

in fec t ion dans notre m i l i e u .

1 1 8 .

MALADIE. DE NEWCASTLE (Dseudooeste a v i a i r e )


Virus de la maladie de Newcastle (paramyxovirus)

5.2 RESERVOIR:

V o l a i l l e s , oiseaux domestiques, de compagnie et sauvages.




. Eleveurs et autres personnes en contact é t r o i t avec les

v o l a i l l e s .

. Ensemble du personnel des abat to i rs de v o l a i l l e s et des usines

de t ra i tement de ces produits et sous-produits.

. Personnes en contact avec des oiseaux de compagnie ou des

oiseaux sauvages dans un environnement urbain.

. Ensemble du personnel manipulant des prélèvements, des carcasses

ou des cadavres de v o l a i l l e s .

1 1 9 .

5 . 5 MODE DE TRANSMISSION:

. Par c o n t a c t avec un o i s e a u i n f e c t é

. Par a é r o s o l dans l e s a b a t t o i r s e t l e s l a b o r a t o i r e s

5 . 6 FORME CLINIQUE:


Vi rémîe g é n é r a l i s é e avec s ignes r é s o i r a t o i r e s , i n t e s t i n a u x e t

n e u r o l o g i q u e s ; souvent accompagnée d 'une f o r t e m o r t a l i t é .


C o n j o n c t i v i t e avec i n f l a m m a t i o n l o c a l e des g a n g l i o n s

l y m p h a t i q u e s . La f i è v r e a une a l l u r e g r i D o a l e . Le ma lade

r é c u p è r e c o m o l è t e m e n t en 1 3 2 s e m a i n e s .


. I n f e c t i o n c o s m o o o l i t e hau temen t c o n t a g i e u s e chez l e s o i s e a u x ,

s u r t o u t l e s p o u l e t s ou l e s d i n d e s , c o u v a n t o a r f o i s c a u s e r une

m a l a d i e chez l ' h u m a i n .

1 2 0 .

. M a l a d i e r a r e aux E t a t s - U n i s :

- Eo idémie en 1972-74 en C a l i f o r n i e e t dans l e sud des

E t a t s - U n i s .

- I n f e c t i o n r é i n t r o d u i t e en 1976 oa r des o i s e a u x e x o t i q u e s ma is

é r a d i q u é e oa r l a s u i t e .

. La m a l a d i e de N e w c a s t l e n ' e s t oas r a r e oa rmi l e s t r a v a i l l e u r s de

l a b o r a t o i r e e t l e s ' v é t é r i n a i r e s m a n i o u l a n t du m a t é r i e l

i n f e c t i e u x ou o r a t i . q u a n t des a u t o o s i e s ^

. La m a l a d i e e s t a u s s i s u r v e n u e c h e z :

1 . Des v a c c i n a t e u r s de o o u l e t

i

2 . Des p r o d u c t e u r s e t des t r a n s f o r m a t e u r s de v o l a i l l e

3 . Des pe rsonnes m a n i o u l a n t des o i s e a u x i n f e c t é s


La m a l a d i e de N e w c a s t l e a é t é é r a d i q u é e au Québec ( s o u r c e :

Dr H i g g i n s ) .

1 2 1 .


V a c c i n a t i o n de l a v o l a i l l e avec un v a c c i n 3 v i r u s v i v a n t a t t é n u é . .

E x t e r m i n a t i o n , aor f ts examen, de l a v o l a i l l e i n f e c t é e .

La. m a j o r i t é des o r o d u c t e u r s es o f t r en t Dréven i r l a m a l a d i e non Dar

l a v a c c i n a t i o n , qu i e s t t r o o c o û t e u s e , mais oar l ' i s o l e m e n t des

v o l a i l l e s dans des é t a b l i s s e m e n t s sans c o n t a c t avec l ' e x t é r i e u r .

5 . 1 0 PRIORITE:

La m a l a d i e de N e w c a s t l e n ' e s t o l u s Drésente au Québec, e t l e f a i t

que 1 ' é l e v a g e commerc ia l des v o l a i l l e s se s i t u e dans des

é t a b l i s s e m e n t s fermés c o n s t i t u e une méthode e f f i c a c e oour Dréven i r

sa r é a o o a r i t i o n . C e t t e m a l a d i e n ' e s t donc oas une D r i o r i t ë dans

l ' é t a b l i s s e m e n t d ' u n orogramme de s a n t é oour l e s t r a v a i l l e u r s du

s e c t e u r a l i m e n t s e t b o i s s o n s . .

1 2 2 .

STOMATITE VESICULEUSE


V i r u s de l a s t o m a t i t e v é s i c u l e u s e ( r h a b d o v i r u s )

6 . 2 RESERVOIR:

. Animaux sauvages a r b o r i c o l e s

. C h e v a u x , o o r c s , moutons e t b o v i n s .



6 . 4 PERSONNES A RISQUE:

. E l e v e u r s e t a u t r e s Dersonnes en c o n t a c t é t r o i t avec l e b é t a i l e t

l e s p r o d u i t s d ' o r i g i n e a n i m a l e .

. Ensemble du Dersonnel t r a v a i l l a n t d a n s . l e s l a b o r a t o i r e s ou

m a n i p u l a n t des p r é l è v e m e n t s , des c a r c a s s e s ou des c a d a v r e s .

. Vétér ina i res

1 2 3 .

6 . 5 MODE DE TRANSMISSION:

L'humain se contamine oar c o n t a c t ou i n h a l a t i o n d ' a é r o s o l s .

6 . 6 FORME CLINIQUE:


PaDules e t v é s i c u l e s sur l a bouche, l e s mamelles e t l e s s a b o t s .


Malad ie d ' a l l u r e g r i D o a l e a v e c , é v e n t u e l l e m e n t , a o o a r i t i o n de

v é s i c u l e s o r a l e s ou d i g i t a l e s -et de d i a r r h é e .


. I n f e c t i o n réoandue en A m é r i q u e du Nord et. du Sud oa rm i l e s

b e s t i a u x .

. Les i n f e c t i o n s humaines s o n t r e l a t i v e m e n t r a r e s c e o e n d a n t .


Se lon l e Dr Robe r t H i g g i n s , i l n ' y a Das de s t o m a t i t e v é s i c u l e u s e

chez l e s an imaux au Québec.

1 2 4 .


. Une bonne h y g i è n e p e r s o n n e l l e .

. P o r t e r des g a n t s en o r ê s e n c e de l é s i o n .

. Une v e n t i l a t i o n a d é q u a t e .

6 . 1 0 PRIORITE:

Au Québec, l a s t o m a t i t e v é s i c u l e u s e n ' e s t oas une m a l a d i e q u ' o n

r e t r o u v e chez l e s a n i m a u x , o a r c o n s é q u e n t e l l e ne r e p r é s e n t e oas

une p r i o r i t é dans un orogramme de s a n t é au t r a v a i l .

1 2 5 .

7 . RAGE


Le v i r u s de l a rage ( r h a b d o v i r u s )

' 7 . 2 RESERVOIR:

. C h i e n s , c h a t s , r e n a r d s , m o u f e t t e s , r a t o n s l a v e u r s , mangous tes ,

c h a u v e - s o u r i s e t c h a c a l s .

. I l e s t a n o t e r que Te v i r u s de l a rage oeu t i n f e c t e r t o u s l e s

mammi fè res .

. Au Québec, l e s Dr inc ioaux r é s e r v o i r s s o n t l e s r e n a r d s e t l e s

m o u f e t t e s .


Tous l e s mammifères Deuvent ê t r e i n f e c t é s .

7 . 4 PERSONNES A RISQUE:

. P o o u l a t i o n g é n é r a l e .

. P e r s o n n e s appe lées a p é n é t r e r dans l ' h a b i t a t de l a f aune sauvage

oour des r a i s o n s p r o f e s s i o n n e l l e s ou r é c r é a t i v e s .

1 2 6 .

de l a s a n t é ou ' b l i que o a r t i c i p a n t 3 des enquê tes

ou au t r a i t e m e n t ho.soi ta. l 1e r des c a s . *

. V é t é r i n a i r e s

. Pe rsonne l de l a b o r a t o i r e t r a v a i l l a n t avec l e v i r u s . d e l a r a g e .


Le v i r u s e s t t r a n s m i s o a r m o r s u r e ou oa r c o n t a c t e n t r e l a s a l i v e

d ' u n a n i m a l i n f e c t é e t une D l a i e ou une muqueuse.

i j

T r a n s m i s s i o n oar a é r o s o l s dans c e r t a i n e s g r o t t e s h a b i t é e s oa r des

c h a u v e - s o u r i s , e t dans l e s l a b o r a t o i r e s oû on m a n i p u l e l e v i r u s de

l a r a g e .

FORME CLINIQUE:

a ) CHEZ LES ANIMAUX:

E n c é p h a l i t e , p a r a l y s i e e t m o r t

La m a l a d i e d é b u t e g é n é r a l e m e n t oa r ^une m o d i f i c a t i o n du

c o m p o r t e m e n t . L ' a n i m a l o e u t d e v e n i r a g r e s s i f .

. P r o f e s s i o n n e l s

s u r l e t e r r a i n

1 2 7 .


E n c é o h a l o m y é l i t e t o u j o u r s f a t a l e .

La m a l a d i e d é b u t e oar de l a f i è v r e , des c é û h a l é e s , des

m a l a i s e s , une s e n s a t i o n d ' a o o r é h e n s i o n e t des changements

s e n s o r i e l s au s i t e de l a m o r s u r e . Par l a s u i t e , une D a r a l y s i e

p r o g r e s s i v e s ' i n s t a l l e a i n s i q u ' u n soasme des musc les de l a

d é g l u t i t i o n . Le d é l i r e o u i s l e s c o n v u l l s i o n s p r é c è d e n t l a m o r t

q u i s u r v i e n t g é n é r a l e m e n t 2 3 6 j o u r s a o r è s l e d é b u t des

symptômes. La D é r i o d e d ' i n c u b a t i o n chez l ' h u m a i n v a r i e de 18 3

60 j o u r s , .

7 . 7 SITUATION DANS LE MONDE

La r a g e e s t p r é s e n t e D a r t o u t dans l e monde s a u f en A u s t r a l i e , en

N o u v e l l e - Z é l a n d e , au J a p o n , 3 Hawaî , 3 Taïwan a i n s i que dans l a

p l u o a r t des î l e s du. P a c i f i q u e , en A n g l e t e r r e , en I r l a n d e , en

Espagne, au P o r t u g a l , en N o r v è g e , en Suède, dans c e r t a i n e s î l e s 3

l ' o u e s t de l ' I n d e a i n s i que dans c e r t a i n e s î l e s de l ' A t l a n t i q u e

( A n t i l l e s ) .

Au Canada, l a r a g e f r a o o e s u r t o u t l e s an imaux sauvages a i n s i que

l e s an imaux d o m e s t i q u e s q u i o n t des c o n t a c t s avec e u x .

1 2 8 .

E n t r e 1981 e t 1983 , 2 467 p e r s o n n e s oar a n n é e , en moyenne, o n t dQ

r e c e v o i r un t r a i t e m e n t a n t i - r a b i q u e a p r è s e x D o s i t i o n :

32% a o r è s une e x o o s i t i o n 3 des c h i e n s

21% a p r è s une e x o o s i t i o n 3 des c h a t s

13% a p r è s une e x p o s i t i o n 3 des b o v i n s

18% a p r è s une e x o o s i t i o n 3 des an imaux s a u v a g e s , p r i n c i p a l e m e n t

des r e n a r d s , des m o u f e t t e s e t des r a t o n s l a v e u r s .

De 1977 3 1984 , aucun cas dé r a g e humaine n ' a é t é d é c l a r é au

Canada.

Aux E t a t s - U n i s , l a r age en t a n t que m a l a d i e o c c u o a t i o n n e l 1 e e s t

p r e s q u e d i s p a r u e . .

SITUATION AU QUEBEC

Les p r i n c i paux r é s e r v o i r s de

l e s r e n a r d s e t Tes m o u f e t t e s .

r a g e dans l a f a u n e q u é b é c o i s e s o n t

1 2 9 .

En 1984 , 49 cas de rage a n i m a l e o n t é t é d é c l a r é s au -Québec t a n d i s

q u ' e n 1985 , 13 cas o n t é t é s i g n a l é s de j a n v i e r 3 j u i n i n c l u s i v e m e n t . .

Deouis 1980 , dans l e d i s t r i c t de M o n t r é a l , l e s cas de rage a n i m a l e

d é c l a r é s o n t é t é s i g n a l é s dans l e s comtés s u i v a n t s :

- En 1980 , 81 e t 8 2 :

Comté de V a u d r e u i l : 10 cas 3 renards

2 b o v i n s

5 m o u f e t t e s

Comté de Soul a n g e s : 6 cas 1 r e n a r d

2 b o v i n s

1 c h a t

1 c h i e n

1 m o u f e t t e

- En 1983 :

Comté de S o u l a n g e s : 7 cas 5 r e n a r d s

1 vache

1 c h a t

Comté de V a u d r e u i l : 2 cas 2 r e n a r d s

1 3 0 .

- En 1984 :

Comté de S o u l a n g e s : 4 cas •

Comté de V a u d r e u i l : 1 cas

- En 1985 :

Comté de S o u l a n g e s : 1 cas

Le d e r n i e r cas de r a g e humai

chez une f i l l e t t e q u i n ' a v a i t oas

2 c h i e n s

1 c h a t

1 , r e n a r d '

• 1 c o y o t e

1 c h a t

i n d i g è n e au Québec r e m o n t e 3 1964,

içu l a o r é v e n t i o n D o s t - e x o o s i t i o n .

1 3 1 .

7 . 9 MOYENS DE PREVENTION

. V a c c i n a t i o n a n t i r a b i q u e de r o u t i n e chez l e s c h i e n s .

. Programme v i s a n t 3 r é d u i r e l a o o o u l a t i o n d ' a n i m a u x sauvages

c o n s t i t u a n t l e s o r i n c i o a u x r é s e r v o i r s de rage dans l e s r é g i o n s

oû se r e t r o u v e n t l e s h a b i t a t i o n s huma ines .

. D e s t r u c t i o n des c h i e n s e r r a n t s .

7 . 1 0 PRIORITE"

La r a g e , de oa r l a g r a v i t é de l ' i n f e c t i o n chez l ' h o m m e , e s t

t o u j o u r s c o n s i d é r é e comme une zoonose o r i o r i t a i r e . C e o e n d a n t , l e s

t r a v a i l l e u r s du s e c t e u r a i i m e n t s e t b o i s s o n s ne s e m b l e n t Das o l u s

3 r i s q u e de c o n t r a c t e r l a r a g e que l a p o D u l a t i o n g é n é r a l e . Les

mesurés de p r é v e n t i o n * de l a r a g e mises en o l a c e s u r l ' e n s e m b l e du

t e r r i t o i r e du Québec demeuren t l e m e i l l e u r moyen de p r o t é g e r l a

o o o u l a t i o n g é n é r a l e , y c o m p r i s l e s t r a v a i l l e u r s .

* Notamment . l e programme de v a c c i n a t i o n o o s t - e x o o s i t i o n chez

l ' h u m a i n .

1 3 2 .

FIEVRE APHTEUSE ET MALADIE VESICULEUSE DU PORC

8 . 1 AGENT INFECTIEUX

• La f i & v r e a b h t e u s e e t l a m a l a d i e v é s i c u l e u s e du o o r c s o n t t o u t e s

deux causées oar des o n c o r n a v i r u s .

8 . 2 RESERVOIR

. F i è v r e a o h t e u s e = B é t a i l

. M a l a d i e v é s i c u l e u s e du o o r c = Porc

8 . 3 ANIMAUX ATTEINTS

v

Idem au r é s e r v o i r

8 . 4 PERSONNES A RISQUE

. Personnes en c o n t a c t é t r o i t avec du b é t a i l ou des o o r c s

i n f e c t é s .

. Le o e r s o n n e l des l a b o r a t o i r e s t r a v a i l l a n t s u r ces v i r u s .

1 3 3 .

8 . 5 MOOE DE TRANSMISSION

. Par c o n t a c t é t r o i t avec des an imaux i n f e c t é s

. Une t r a n s m i s s i o n i n d i r e c t e oa r l e s o r o d u i t s à base de v i a n d e e t

d ' o s o r o v e n a n t d ' a n i m a u x i n f e c t é s e s t é g a l e m e n t o o s s i b l e .

8 . 6 FORME CLINIQUE

a) CHEZ LES ANIMAUX

Inconnu


1 - F i è v r e a o h t e u s e = T rès r a r e s l é s i o n s c u t a n é e s

v é s i c u l e u s e s chez l ' h o m m e .

L'homme o e u t d e v e n i r o o r t e u r

t r a n s i t o i r e du v i r u s de l a f i è v r e

a o h t e u s e dans l a r é g i o n nasooha -

r y n g i e n n e .

2 - M a l a d i e v é s i c u l e u s e du o o r c = Peut p r o v o q u e r une i n f e c t i o n

f é b r i l e avec m y a l g i e chez l e s

t r a v a i 1 1 e u r s de 1 a b o r a t o i r e .

1 3 4 .

8 . 7 SITUATION DANS LE MONDE

Le f i è v r e aoh.teuse e s t r e s o o n s a b l e de g randes c e r t e s économiques

oarmi l e b é t a i l . .

Des orogramm.es d E r a d i c a t i o n n a t i o n a u x e t i n t e r n a t i o n a u x fondés

s u r l ' a b a t t a g e e t l ' i m m u n i s a t i o n pa r des v a c c i n s p o l y v a l e n t s o n t

é l i m i n é l à f i è v r e a o h t e u s e de l ' A m é r i q u e du N o r d , y c o m p r i s l e

M e x i q u e .

La m a l a d i e v é s i c u l e u s e du b o r e s e r a i t , e l l e a u s s i , s u j e t t e a

é r a d i c a t i o n . C e p e n d a n t , nous ne savons oas s i c e t t e m a l a d i e e s t

e n c o r e f r é q u e n t e a c t u e l l e m e n t en Amér ique du N o r d .

8 . 8 SITUATION AU QUEBEC

Là f i è v r e a p h t e u s e a y a n t é t é é r a d i q u é e en Amér ique du N o r d , c e t t e

m a l a d i e ne d o i t p l u s . e x i s t e r au Québec.

Nous n ' a v o n s t r o u v é aucune donnée s u r l a p r é s e n c e ou l ' a b s e n c e de

l a m a l a d i e v é s i c u l e u s e du p o r c au Québec.

1 3 5 .

8 - 9 MOYENS DE PREVENTION

. A b a t t a g e des an imaux i n f e c t é s e t v a c c i n a t i o n des t r o u o e a u x .

. Une bonne h y g i è n e o e r s o n n e l l e

8 . 1 0 PRIORITE

La f i è v r e a o h t e u s e é t a n t é r a d i q u é e , e l l e n ' e s t o l u s un o rob lèmé au

Québec. Quant 3 l a m a l a d i e v é s i c u l e u s e du o o r c , nous ne savons

oas s i e l l e e s t o r é s e n t e chez n o u s . Si e l l e l ' é t a i t , l e s an imaux

i n f e c t é s d e v r r a i e n t ê t r e a b a t t u s ma is a i l l e u r s que dans l e s

a b a t t o i r s c o m m e r c i a u x . C e t t e mesure o r é v i e n d r a i t l a t r a n s m i s s i o n

de c e t t e m a l a d i e chez l e s t r a v a i l l e u r s du s e c t e u r a l i m e n t s e t

b o i s s o n s .

1 3 6 .

AUTRES VIRUS

Les i n f e c t i o n s r e s o i r a t o i r e s chez l e s an imaux s o n t d ' u n e i m o o r t a n c e .

économique c o n s i d é r a b l e ma is oeu d ' e n t r e e l l e s o n t une i m o o r t a n c e en

s a n t é o c c u o a t i o n n e l l e .

Les v i r u s I n f l u e n z a , P a r a i n f l u e n z a , R h i n o v i r u s , R é o v i r u s e t H e r p e s v i r u s

c a u s e n t t o u s des m a l a d i e s chez l e s humains e t l e s an imaux mais ( s a u f

dans l e cas de r e c o m b i n a i s o n s v i r a l e s q u i p o u r r a i e n t p o s s i b l e m e n t

s ' a d a o t e r aux huma ins ) ce s o n t des v i r u s g é n é r a l e m e n t s o é c i f i q u e s 3 un

h ô t e d o n n é .

9 . 1 VIRUS INFLUENZA

Duran t l a oandémie d 1 i n f l u e n z a en 1 9 1 8 - 1 9 1 9 , l a m a l a d i e a d é b u t é

au o r i n t e m o s chez Thomme ma is e l l e s é v i s s a i t d é j à chez l e s oo r cs

d e o u i s s e p t e m b r e 1918 .

Des é t u d e s s é r o l o g i q u e s r é t r o s p e c t i v e s f a i t e s chez l e s humains oa r

Shooe o n t m o n t r é que l e v i r u s p o r c i n é t a i t a n t i g é n i q u e m e n t

s i m i l a i r e au v i r u s I n f l u e n z a A r e s p o n s a b l e de c e t t e oandémie chez

1 ' h u m a i n .

1 3 7 .

Deouis 1918 , l a m a l a d i e o e r s i s t e chez l e s o o r c s en Amér ique du

Nord e t en Eu rooè . Des t e s t s s é r o l o g i q u e s r é v è l e n t que l e s

a n t i c o r o s c o n t r e l e v i r u s I n f l u e n z a t y o e A du oo rc s o n t

f réquemment r e t r o u v é s chez l e s oe rsonnes nées a v a n t 1918 e t que

ces a n t i c o r o s s o n t a u s s i f réquemment d é t e c t é s oarmi l e s

D o o u l a t i o n s r u r a l e s nées a o r ô s 1918 mais a y a n t é t é en c o n t a c t avec

des t r o u o e a u x de o o r c s .

On s a i t que 1 ' i n f l u e n z a p o r c i n oeut i n f e c t e r SDoradiquement des

oe rsonnes en c o n t a c t é t r o i t avec l e s o o r c s . En e f f e t , en 1976 , un

v i r u s I n . f l u e n z a de t y p e Dorcin a é t é i s o l é chez des r e c r u e s

m i l i t a i r e s au N e w - J e r s e y . En 1977 , q u e l q u e s cas d ' i n f l u e n z a de

tyoe o o r c i n o n t é g a l e m e n t é t é s i g n a l é s dans l e Midwest a m é r i c a i n

ma is un s e u l cas c e o e n d a n t a é t é d i r e c t e m e n t a s s o c i é 3 des

c o n t a c t s avec des o o r c s m a l a d e s .

Une é t u d e o o r t a n t s u r 1 ' i n f l u e n z a o o r c i n menée de 1970 3 1972 aux

E t a t s - U n i s , en I l l i n o i s , ( 1 2 ) chez des emo loyés d ' a b a t t o i r s de

o o r c s , des v é t é r i n a i r e s , a i n s i que des o r o d u c t e u r s de o o r c s , a

donné l e s r é s u l t a t s s u i v a n t s :

- Sur un t o t a l de 2091 s é r o l o g i e s , 231 (11%) se s o n t avé rées

o o s i t i v e s ( T i t r e 1 : 2 0 ) .

- La o r é v a l e n c e l a o l u s é l e v é e d ' a n t i c o r o s se r e t r o u v a i t chez l e s

v é t é r i n a i r e s s u i v i s des p r o d u c t e u r s de p o r c s e t des f u t u r s

emoloyés d ' a b a t t o i r s de o o r c s .

1 3 8 .

- Des 305 emp loyés d ' a b a t t o i r s s é r o n é g a t i f s l o r s de l e u r

embauche, 26 (8 ,5%) a v a i e n t une s é r o l o g i e o o s i t i v e un an o l u s

t a r d . -

A l a l u m i è r e de c e t t e é t u d e , l e s a u t e u r s o n t o o s t u l é q u ' i l y a v a i t

une e x o o s i t i o n o c c u o a t i o n n e l l e a 1 ' I n f l u e n z a o o r c i r y chez l e s

v é t é r i n a i r e s , l e s o r o d u c t e u r s de Dores e t l e s emo loyés d ' a b a t t o i r s

de Dores de l ' I l l i n o i s . C e p e n d a n t , l e u r é t u d e n ' a DU d é t e r m i n e r

s i une s é r o c o n v e r s i o n au v i r u s I n f l u e n z a o o r c i n é t a i t a s s o c i é e ou

non 3 une m a l a d i e s y m o t o m a t i q u e chez l ' homme e t s i une

t r a n s m i s s i o n d ' h u m a i n a humain p o u v a i t • - s u r v e n i r oa r l a s u i t e .

C e o e n d a n t , des i n f e c t i o n s e x o é r i m e n t a l e s c o n d u i t e s a n t é r i e u r e m e n t

chez l ' homme e t l e s i n g e avec l a - souche d ' I n f l u e n z a p o r c i n e

A / o o r c / 1 9 7 6 / 3 1 , a v a i e n t démon t ré l ' a p p a r i t i o n d ' u n e

s y m o t o m a t o l o g i e de c o u r t e d u r é e chez ces h ô t e s a o r è s l e u r

i n f e c t i o n .

D ' a u t r e s é t u d e s s é r o l o g i q u e s e f f e c t u é e s chez l e s t r a v a i l l e u r s

d ' a b a t t o i r s de p o r c s en 1977 i n d i q u e n t que l a t r a n s m i s s i o n du

v i r u s I n f l u e n z a p o r c i n chez l e s humains s u r v i e n t assez f réquemment

( j u s q u ' à 20% de ces t r a v a i l l e u r s a v a i e n t des a n t i c o r o s c o n t r e l e

v i r u s I n f l u e n z a du D o r e ) . C e o e n d a n t , aucun de ces i n c i d e n t s n ' a

e n t r a î n é une é o i d é m i e chez l e s h u m a i n s .

A c t u e l l e m e n t on pense que l e s v i r u s I n f l u e n z a p o r c i n s H I N I e t ,

dans c e r t a i n s cas H3N2, m a l g r é l e u r c a p a c i t é l i m i t é e de

t r a n s m i s s i o n des o o r c s aux h u m a i n s , p e u v e n t ê t r e un r é s e r v o i r de

v i r u s i m p o r t a n t dans 1 ' é p i d é m i o l o g i e des i n f e c t i o n s huma ines .

1 3 9 .

C e p e n d a n t , l ' é t a t de nos c o n n a i s s a n c e s a c t u e l l e s c o n c e r n a n t

l ' i n f l u e n c e d e s / v i r u s i n f l u e n z a o o r c i n s s u r l e s i n f e c t i o n s

humaines ne nous Dermet oas d ' é v a l u e r l e r i s q u e de m a l a d i e

symDtoma t i que e n c o u r u oar l e s t r a v a i l l e u r s d ' a b a t t o i r s de o o r c s

n i , Dar c o n s é q u e n t , d ' é m e t t r e des recommanda t i ons o r é c i s e s

c o n c e r n a n t ' l ' u t i l i t é des moyens -de p r é v e n t i o n de ces i n f e c t i o n s

chez ce g r o u o e de t r a v a i l l e u r s .

Quant aux v i r u s I n f l u e n z a é q u i n e t a v i a i r e , l e u r r ô l e dans l e s

i n f e c t i o n s humaines e s t e n c o r e p l u s mal c o n n u . L ' I n f l u e n z a é q u i n

a u r a i t , p r é t e n d u m e n t , d é j à é t é t r a n s m i s aux h u m a i n s . En ce q u i

c o n c e r n e 1 ' I n f l u e n z a a v i a i r e , - de r é c e n t e s i n v e s t i g a t i o n s o n t

r é v é l é que o l u s i e u r s de ces v i r u s f o n t Dartie du g rouoe I n f l u e n z a

de t y o e A . Même s i aucun de ces v i r u s n ' a é t é r e t r o u v é chez

l ' h o m m e , on pense que l e v i r u s I n f l u e n z a aviaire c o u r r a i t

p e u t - ê t r e se r e c o m b i n e r avec l e s v i r u s humains o o u r p r o d u i r e de

nouveaux s é r o t y p e s q u i p o u r r a i e n t s ' a d a p t e r e t ê t r e l e s

p r é c u r s e u r s d ' é p i d é m i e s ou de pandémies d ' i n f l u e n z a chez l ' h u m a i n .

9 . 2 VIRUS PARAINFLUENZA

On a i s o l é j u s q u ' 3 p r é s e n t chez l ' h o m m e , 4 t y p e s de v i r u s

P a r a i n f l u e n z a : l e s t y o e s 1 , 2 , 3 e t 4 . Des s o u s - t y p e s de ces v i r u s

o n t é g a l e m e n t é t é i s o l é s chez c e r t a i n s an imaux ( e x : r o n g e u r s ,

c h i e n s , p o r c s , b o v i n s , o i s e a u x ) .

1

1 4 0

Le v.i r us P a r a i n f l uenza b o v i n (un s o u s - t y o e du t y p e 3) e s t

l a r g e m e n t . r é o a n d u .parmi l e b é t a i l . Quoique l e v i r u s P a r a i n f l u e n z a

de t y o e 3 s o i t a u s s i t r è s réoandu chez 1 es e n f a n t s ,

é o i d é m i o l o g i q u e m e n t l a m a l a d i e des b o v i n s n ' e s t oas r e l i é e aux

i n f e c t i o n s h u m a i n e s .

On r e c o n n a î t a c t u e l l e m e n t 7 s é r o t y o e s d i s t i n c t s ..de. P a r a m y x o v i r u s

a v i a i r e s (NB: l e s p a r a m y x o v i r u s f o n t p a r t i e du même g e n r e e t de l a

même f a m i l l e que l e s v i r u s p a r a i n f l u e n z a ) . C e p e n d a n t , ces v i r u s

a v i a i r e s ne m o n t r e n t que peu de p a r e n t é a n t . i g é n i q u e , . s ' i l s en o n t ,

avec l e s v i r u s P a r a i n f l u e n z a h u m a i n s .

9 . 3 RHINOVIRUS

Les R h i n o v i r u s s o n t c o n s i d é r é s comme l a p r i n c i p a l e c a u s e ; d u rhume

b a n a l . Des v i r u s de ce g r o u p e o n t é t é i s o l é s chez des chevaux e t

des b o v i ns en Eurooe ma is aucune i n f e c t i o n humai ne n ' a é t é

documentée même s i c e r t a i n s t r a v a i l l e u r s m a n i p u l a n t des chevaux

i n f e c t é s p r é s e n t a i e n t des t i t r e s é l e v é s d ' a n t i c o r o s .

9 . 4 REQVIRUS

R e o v i r u s e n t e r i t i s a é t é a s s o c i é ces d e r n i è r e s ^ années 3 l ' e n t é r i t e

des v e a u x , des o o r c e l e t s , des p o u l a i n s e t des j e u n e s de nombreuses

a u t r e s e s p è c e s , y c o m p r i s l ' e s p è c e h u m a i n e .

1 4 1 .

I l semble e x i s t e r de nombreux s é r o t y o e s e t un d e g r é i m o o r t a n t de

r é a c t i o n s c r o i s é e s . Des e x o é r i e n c e s o n t ou m e t t r e en é v i d e n c e des

r é a c t i o n s c r o i s é e s e n t r e l e s v i r u s i s o l é s d ' e s o ê c e s d i f f é r e n t e s

mais on ne s a i t oas c l a i r e m e n t a l ' h e u r e a c t u e l l e s i c e t t e

o b s e r v a t i o n , r e v ê t une i m o o r t a n c e é o i d é m i o l o g i q u e . A c t u e l l e m e n t ,

i l n ' e x i s t e aucune é v i d e n c e d é m o n t r a n t que dans des c o n d i t i o n s

n a t u r e l l e s l e s r o t a v i r u s chez l e s animaux o u ï s s e n t i n f e c t e r l e s

h u m a i n s .

9 . 5 HERPES

Les v i r u s Heroes o e u v e n t c a u s e r des m a l a d i e s chez l e s an imaux

comme, Dar e x e m p l e , l a r h i n o t r a c h é i t e b 'ov ine i n f e c t i e u s e , l a

r h i n o o n e u m o n i t e ê q u i n e e t l a l a r y n g o t r a c h é i t e a v i a i r e . Ce g rouoe

de v i r u s p e u t p r o v o q u e r é g a l è m e n t des a v o r t e m e n t s , des

e n c é p h a l i t e s e t des c o n j o n c t i v i t e s chez l e s a n i m a u x .

Les v i r u s Heroes s o n t g é n é r a l e m e n t s p é c i f i q u e s a ùn h ô t e d o n n é .

Le s e u l v i r u s a n i m a l de ce g r o u o e c a o a b l e de D r o d u i r e une m a l a d i e

chez l ' h u m a i n e s t l e v i r u s S i m i e n B , d o n t l e r é s e r v o i r n a t u r e l e s t

l e s i n g e . Ce v i r u s , q u i p e u t ê t r e t r a n s m i s a l ' h u m a i n p a r

m o r s u r e , ê g r a t i g n u r e , p i q û r e a c c i d e n t e l l e avec des a i g u i l l e s

c o n t a m i n é e s ou e n c o r e o a r a é r o s o l , e n t r a î n e chez l e s humains une

e n c é p h a l i t e f u l m i n a n t e . C e t t e i n f e c t i o n e s t d ' a i l l e u r s c o n s i d é r é e

comme l a m a l a d i e l a p l u s s é r i e u s e q u e . l e s t r a v a i l l e u r s de

l a b o r a t o i r e p u i s s e n t a c q u é r i r .

1 4 2 .

En e f f e t , dans une é t u d e r é t r o s o e c t i v e de 19 cas d ' i n f e c t i o n

humaine avec 1 ' H e r p e s v i r u s S im ien B , K i s s l i n g n ' a dénombré que 3

s u r v i v a n t s s o u f f r a n t t o u s de l é s i o n s n e u r o l o g i q u e s r é s i d u e l 1 es

s é v è r e s . De f a ç o n s u r o r e n a n t e , c e t t e m a l a d i e n ' a oas é t é

r e n c o n t r é e chez l e s oe rsonnes qu i m a n i p u l e n t des s i n g e s en deho rs

des l a b o r a t o i r e s ou e n c o r e q u i o o s s ê d e n t des s i n g e s comme animaux

d o m e s t i q u e s .

9 . 6 PAPILLOMAVIRUS

Quelques é t u d e s é o i d é m i o l o g i q u e s o n t m o n t r é une i n c i d e n c e p l u s

é l e v é e de v e r r u e s s u r l e s ma ins des t r a v a i l l e u r s d ' a b a t t o i r s de

v o l a i 11 es , des bouche rs e t des c h i r u r g i e n s v é t é r i n a i r es

c o m p a r a t i v e m e n t a l a p o p u l a t i o n g é n é r a l e . C e t t e f r é q u e n c e a c c r u e

de v e r r u e s e s t i m p u t é e au P a p i l l o m a v i r u s humain p u i s q u ' i l e s t

g é n é r a l e m e n t a c c e p t é - que l e s v i r u s du g r o u p e paoova s o n t

s p é c i f i q u e s a une espèce d o n n é e . Les h y o o t h è s e s s o u l e v é e s pour

e x p l i q u e r c e t t e c o n s t a t a t i o n m e n t i o n n a i e n t l e s m i c r o t r a u m a t i s m e s

de l a peau f r é q u e n t s chez ces g roupes de t r a v a i l l e u r s , l e f a i t de

t r a v a i l l e r avec des ma ins s o u v e n t humides donc p l u s f r a g i l e s , l a

g rande r é s i s t a n c e du v i r u s 3 l a c h a l e u r e t au f r o i d e t l a

p r o b a b i l i t é d ' u n e t r a n s m i s s i o n i n d i r e c t e du v i r u s parmi ces

t r a v a i l l e u r s . Pour r é d u i r e l a f r é q u e n c e de v e r r u e s , q u e l q u e s

moyens s i m p l e s é t a i e n t s u g g é r é s d o n t l e . p o r t de g a n t s e t

l ' u t i l i s a t i o n de savon e t de d é s i n f e c t a n t c o n t e n a n t de l ' i o d e

( l ' i o d e a u r a i t des p r o p r i é t é s v i r i c i d e s ) . L ' e f f i c a c i t é de ces

moyens n ' a c e p e n d a n t oas e n c o r e é t é d é m o n t r é e .

1 4 3 .

I

T l ZOONOSES PARASITAIRES

1 4 4 .

ZOONOSES PARASITAIRES"

• PROTOZOAIRE

Aux E t a t s - U n i s , l es . m a l a d i e s causées oar des o r o t o z o a i r e s né s o n t Das

c o n s i d é r é e s comme des m a l a d i e s o c c u o a t i o n n e ï l e s s a u f s i e l l e s

s u r v i e n n e n t Darmi l e o e r s o n n e l t r a v a i l l a n t dans un l a b o r a t o i r e oû on

é t u d i e ces o a r a s i t e s .

1 . 1 TOXOPLASMOSE

1 . 1 . 1 AGENT INFECTIEUX

Un o r o t o z o a i r e i n t r a c e l l u l a i r e : Toxop lasma g o n d i i

1 . 1 . 2 RESERVOIR

HOTES INTERMEDIAIRES: 1

. R o n g e u r s , p o r c s , b o v i n s , m o u t o n s , c h è v r e s , p o u l e t s ,

o i s e a u x .

Tous ces an imaux p e u v e n t a b r i t e r des k y s t e s de Toxoplasma

g o n d i i p r i n c i p a l e m e n t dans l e u r s t i s s u s m u s c u l a i r e s e t

1 4 5 .

c é r é b r a u x . Ces k y s t e s demeuren t v i a b l e s oendan t t o u t e l a v i e

de 1 ' a n i m a l . .

HOTES DEFINIT IFS

. Les f é l i n s e t en o a r t i c u l i e r l e s c h a t s .

. Le c y c l e sexué du o a r a s i t e , avec e x c r é t i o n d ' o o c y s t e s dans

l e s s e l l e s oendan t l e s 10 3 20 j o u r s s u i v a n t l ' i n f e c t i o n ,

ne se r e t r o u v e que chez l e s f é l i n s . C e u x - c i a c q u i è r e n t l a

t o x o o l a s m o s e s o i t en i n g é r a n t un mammi fè re d o n t l a c h a i r

r e n f e r m e des k y s t e s t o x o o l a s m i q u e s ( s u r t o u t un r o n g e u r ou

un o i s e a u ) , s o i t en i n g é r a n t de l ' e a u ou des a l i m e n t s

c o n t a m i n é s pa r des o o c y s t e s o r o v e n a n t d ' a u t r e s f é l i n s .

. Les o o c y s t e s d e v i e n n e n t i n f e c t i e u x 2 3 5 j o u r s a o r ê s l e u r

e x c r é t i o n dans l ' e n v i r o n n e m e n t e t Deuvent s u r v i v r e j u s q u ' 3

18 mo is dans un s o l h u m i d e .

1 . 1 . 3 ANIMAUX ATTEINTS

. R o n g e u r s , p o r c s , b o v i n s , m o u t o n s , c h è v r e s , o o u l e t s ,

o i s e a u x , f é l i n s .

. Aux E t a t s - U n i s on e s t i m e que dans l a v i a n d e u t i l i s é e p o u r

consommat i on h u m a i n e , on r e t r o u v e des k y s t e s t o x o o l a s m i q u e s

1-46

chez e n v i r o n 10% des m o u t o n s , 25% des. p o r c s e t mo ins de 1%

des b o v i n s .


La o o o u l a t i o n g é n é r a l e e s t 3 r i s q u e . En Amér ique du N o r d ,

e n t r e , 30 e t 70% de l a c o p u l a t i o n oossëde des a n t i c o r o s c o n t r e

T o x o o l a s m a . La o r é v a l e n c e de 1 ' i n f e s t a t i o n augmente avec

. l ' S g e . La o r é s e n c e d ' a n t i c o r o s s i g n e une i m m u n i t é c o m o l ê t e . La

t o x o o l a s m o s e e s t une des r a r e s m a l a d i e s o a r a s i t a i r e s 3 c o n f é r e r

une. t e l l e , o r o t e c t i o n .

1 . 1 . 5 MODE DE TRANSMISSION

. . I n g e s t i o n d ' o o c y s t e s mCîrs c a r :

1) A l i m e n t s . c o n t a m i nés d i r e c t e m e n t o a r -des s e l 1 es de

c h a t s i n f e c t é s ou i n d i r e c t e m e n t p a r des o o c y s t e s

p r é s e n t s dans l ' e n v i r o n n e m e n t .

2) Ma ins s o u i l l é e s o a r des s e l l e s de c h a t s i n f e c t é s ou

p a r des o o c y s t e s p r é s e n t s dans 1 ' e n v i r o n n e m e n t e t

p o r t é e s d i r e c t e m e n t 3 1a bouche p a r l a s u i t e .

1 4 7

. I n g e s t i o n de v i a n d e ou de o r o d u i t s c a r n é s c r u s ou

i n s u f f i s a m m e n t c u i t s e t c o n t e n a n t des k y s t e s

t o x o o l a s m i q u e s .

. M a n i o u l a t i o n de v i a n d e c r u e : D e u t - ë t r e un a u t r e mode de

t r a n s m i s s i o n de Ta t o x o o l a s m o s e .

1 . 1 . 6 TABLEAU CLINIQUE

CHEZ LES HUMAINS: '

La m a j o r i t é des i n f e c t i o n s s o n t a s y m o t o m a t i q u e s .

Lorsque . symotomatique, l a toxoolasmose se manifeste

généralement Dar une f i è v r e accomoagnée de

lymphadénopàthie, céphalée , myalg ie , splénomégal ie et

lymohocytose, b re f un tableau cl in ique semblable â l a

mononucléose i n f e c t i e u s e mais sans oharyngi te .

Rarement l a toxoolasmose beut se mani fester oar une r

myocardi te , une méningoencéphalite ou une pneumonie atyoique

e n t r a î n a n t dans de t e l s cas, 1 a mort de 1 a oersonne

i n f e c t é e . Ces mani festat ions sévères, cependant, se

rencontrent or incioalement chez les immunodéprimés.

1 4 8

Quant 3 l a t oxoo lasmose c o n g é n i t a l e , sa s é v é r i t é v a r i e s e l o n

1'.age g e s t a t i o n n e l au moment de l ' i n f e c t i o n . A c q u i s e d u r a n t

l e o r e m i e r t r i m e s t r e de l a g r o s s e s s e , l a t oxoo lasmose

e n t r a î n e un a v o r t e m e n t . Au deuxième t r i m e s t r e , e l l e se

m a n i f e s t e chez l e nouveau-né oar un ou o l u s i e u r s des

symotômes s u i v a n t s : h y d r o c é o h a l i e , m i c r o c é o h a l i e ,

c a l c i f i c a t i o n s i n t r a c é r é b r a l e s , c h o r i o r é t i n i t e , c o n v u l s i o n ,

f i è v r e , i c t è r e , h é p a t o s o l é n o m é g a l i e e t é r u o t i o n c u t a n é e .

Pendant l e t r o i s i è m e t r i m e s t r e de l a g r o s s e s s e , l a

t oxoo lasmose Deut o r o v o q u e r une i n f e c t i o n l é g è r e ou l a t e n t e

chez l e f o e t u s . C e t t e i n f e c t i o n l a t e n t e o e u t , c e p e n d a n t , se

r é a c t i v e r que lques années o l u s t a r d e t e n t r a î n e r

1 ' a o o a r i t i o n d ' u n e c h o r i o r é t i n i t e c h r o n i q u e . On d o i t

ceoendan t s o u l i g n e r que l a t oxoo lasmose ne Dasse oas l a

b a r r i è r e p l a c e n t a i r e i n t a c t e . Les i n f e c t i o n s i n u t e r o son t

donc c o n s i d é r a b l e m e n t o l u s f r é q u e n t e s en f i n de g rossesse

q u ' e n d é b u t .

1 4 9

, 1 . 1 . 7 SITUATION DANS LE MONDE

La t o x o o l a s m p s e e s t une zoonose c o s m o p o l i t e e t l ' i n f e c t i o n

e s t f r é q u e n t e p a r t o u t dans l e monde.

On e s t i m e q u ' e n v i r o n 50% de l a o o o u l a t i o n aux E t a t s - U n i s

ooss&de des- a n t i c o r p s c o n t r e l a t o x o o l a s m o s e . .

En. g é n é r a l l a o r é v a l e n c e de l a t o x o p l a s m o s e e s t mo ins g rande

dans l e s r é g i o n s f r o i d e s e t a r i d e s a i n s i .qu 'en a l t i t u d e .

1 . 1 . 8 SITUATION AU QUEBEC

La t o x o o l a s m o s e n ' é t a n t pas une m a l a d i e a d é c l a r a t i o n

o b l i g a t o i r e au Québec , nous ne d i s p o s o n s d ' a u c u n e donnée

p r é c i s e s u r son i n c i d e n c e e t sa p r é v a l e n c e . Cependant s e l o n

l e Dr P i e r r e V i e n s , p r o f e s s e u r de p a r a s i t o l o g i c m é d i c a l e a

l ' U n i v e r s i t é de M o n t r é a l , c ' e s t l a p a r a s i t o s e l a p l u s

r é p a n d u e au Québec. En e f f e t , p l u s de 50% des Québéco is

p o s s è d e n t des a n t i c o r p s c o n t r e l a t o x o p l a s m o s e . De p l u s , on

e s t i m e q u ' e n v i r o n 1% des femmes e n c e i n t e s a c q u e r r o n t une

t o x o p l a s m o s e p r i m a i r e d u r a n t l e u r g r o s s e s s e . De ce n o m b r e ,

10% t r a n s m e t t r o n t l ' i n f e c t i o n a l e u r f o e t u s . L ' i n c i d e n c e de

t o x o o l a s m o s e c o n g é n i t a l e au Québec e s t donc de 1 s u r 1000

g r o s s e s s e s . S o u l i g n o n s que l e t i e r s des e n f a n t s a i n s i

a t t e i n t s d é v e l o o o e r o n t u l t é r i e u r e m e n t une t o x o o l a s m o s e

o c u l a i r e ( c h o r i o r é t i n i t e ) .

1 5 0


. E v i t e r de manger de l a v i a n d e c r u e .

l a v e r l e s ma ins a o r ê s un c o n t a c t avec de l a v i a n d e c r u e

avec un s o l o o s s i b l e m e n t c o n t a m i n é .

. Les femmes e n c e i n t e s . d e v r a i e n t é v i t e r de

l i t i è r e s de c h a t s s a u f s i e l l e s o o s s é d a i e n t

a n t i - t o x o p l a s m i q u e s a v a n t l e u r g r o s s e s s e .

. Aucun t e s t s é r o l o g i q u e n ' e s t u t i l e comme moyen de

p r é v e n t i o n chez l e s t r a v a i l l e u r s m a n i o u l a n t de l a v i a n d e

c r u e p u i s q u e :

a ) La m a j o r i t é des i n f e c t i o n s s o n t a s y m o t o m a t i q u e s e t ne

r e q u i è r e n t aucun t r a i t e m e n t .

b) Un t r a v a i l l e u r i n f e c t é ne o e u t t r a n s m e t t r e l a m a l a d i e a

une a u t r e o e r s o n n e ( s a u f dans l e s r a r e s cas de

t r a n s m i s s i o n c o n g é n i t a l e ) e t ne o e u t c o n t a m i n e r l a

n o u r r i t u r e q u ' i l m a n i o u l e .

. Se

ou

n e t t o y e r l e s

des a n t i c o r o s

1 5 1

1 . 1 . 1 0 PRIORITE:

La toxoDlasmose ne const i tue oas selon nous un risque

o a r t i c u l i e r oour les t r a v a i l l e u r s du. secteur al iments e t

boissons o u i s q u ' e l l e se transmet oar l ' i n g e s t i o n d 'a l iments

contaminés et que c e t t e oarasi tose est. t rès largement

répandue dans la pooulat ion.

1 5 2

1 . 2 BALANTIDIUM COLI


Le p r o t o z o a i r e B a l a n t i d i u m c o l i

1 . 2 . 2 RESERVOIR

. Les Dores

. P o s s i b l e m e n t d ' a u t r e s a n i m a u x d o n t l e s s i n g e s .



1 5 3

1 . 2 . 4 PERSONNES A RISQUE

. Personnes ayant des c o n t a c t s avec des o o r c s , notamment l e s

f e r m i e r s e t l es t r a v a i l l e u r s dans l e s a b a t t o i r s .

. La o o D u l a t ï o n g é n é r a l e dans l e s rég ions oO 1 ' i n f r a s t r u c t u r e

s a n i t a i r e es t d é f i c i e n t e , oû l ' e a u de consommation Deut ê t r e

contaminée oar des excréments de Dores ou d 'humains i n f e c t é s .

. N o r m a l e m e n t , l ' h u m a i n , e s t r e l a t i v e m e n t r é f r a c t a i r e a

l ' i n f e c t i o n avec l e B a l a n t i d i u m c o l i d ' o r i g i n e b o r c i n e .

1 . 2 . 5 MODE OE TRANSMISSION

Par i n g e s t i o n de k y s t e s de B. c o l i p a r :

1) Eau e t a l i m e n t s c o n t a m i n é s oar des s e l l e s d ' h ô t e s i n f e c t é s

( h u m a i n s , p o r c s , s i n g e s )

2) Ma ins s o u i l l é e s o a r des k y s t e s p r é s e n t s dans l e s s e l l e s

d ' h ô t e s i n f e c t é s ou dans l ' e n v i r o n n e m e n t e t o o r t é e s

d i r e c t e m e n t a l a bouche Dar l a s u i t e .

Les k y s t e s de B. c o l i s o n t r e l a t i v e m e n t r é s i s t a n t s aux

c o n d i t i o n s p r é v a l a n t dans 1 ' e n v i r o n n e m e n t ma is s o n t

r a p i d e m e n t d é t r u i t s pa r l a d e s s i c a t i o n .

1 5 4

1 . 2 . 6 FORME CLINIQUE

CHEZ. LES ANIMAUX:

AsymDtomat iques

CHEZ LES HUMAINS:

P l u s i e u r s i n f e c t i o n s sont asymDtomatiques.

La D l u o a r t des personnes i n f e c t é e s dévelooDent de l a d i a r r h é e

avec des crampes abdomina les , des nausées e t des vomissements.

C e r t a i n s v o n t p r é s e n t e r un syndrome d y s e n t é r i q u e . s é v è r e avec

u l c é r a t i o n de l a muqueuse c o l i q u e .

En f a i t , l e s symptômes de l a b a l a n t i d i a s e s o n t s i m i l a i r e s â

ceux de 1 ' a m i b i a s e .

Chez l e s i n d i v i d u s en s a n t é , l ' i n f e c t i o n a B. c o l i d i s p a r a î t

s o u v e n t spon tanémen t ou p e u t d e v e n i r l a t e n t e .

Par c o n t r e , chez l e s s u j e t s d é b i l i t é s 1 1 i n f e c t i o n p e u t ê t r e

s é r i e u s e v o i r e f a t a l e .

1 5 5

1 . 2 . 7 SITUATION DANS LE MONDE

Paras i ' t ose c o s m o D o l i t e

La o r é v a l e n c e de l a b a l a n t i d î a s e chez l e s p o r c s semble é l e v é e

même dans l e s r é g i o n s avec un c l i m a t - t e m p é r é (74% des oo rcs

i n f e c t é s avec B. c o l i en I r l a n d e ) .

C e p e n d a n t , l ' i n c i d e n c e de l a m a l a d i e chez l ' h u m a i n e s t f a i b l e .

' En zone t e m p é r é e , l ' i n f e c t i o n humaine e s t g é n é r a l e m e n t

a c c i d e n t e l l e e t a s s o c i é e l e p l u s s o u v e n t a des c o n t a c t s avec

l e s o o r c s .


S e l o n l e Dr A l a i n V i l l e n e u v e , p r o f e s s e u r 3 l a F a c u l t é de

médec ine v é t é r i n a i r e de 1 ' U n i v e r s i t é de M o n t r é a l , l a

b a l a n t i d i a s e e s t t r è s f r é q u e n t e chez l e s o o r c s au Québec.

S e l o n l e Dr P i e r r e V i e n s , aucun cas d ' i n f e c t i o n 3 B a l a n t i d i u m

c o l i n ' a é t é s i g n a l é au Québec.

1 5 6

2 . 9 MOYENS DE PREVENTION

. . D i s p o s i t i o n s a n i t a i r e des s e l l e s humaines e t a n i m a l e s

. E v i t e r l e s c o n t a c t s avec l e s s e l l e s de D.orcs

. P r o t é g e r l e s s o u r c e s d ' e a u o o t a b l e de l a c o n t a m i n a t i o n f é c a l e

• L ' h y g i & n e p e r s o n n e l l e

. P r o t é g e r . la n o u r r i t u r e de l a c o n t a m i n a t i o n i n d i r e c t e Dar l e s

mouches .

10 PRIORITE

La b a l a n t i d i a s e , même s i e l l e e s t t r è s p r é v a l e n t e chez l e s

o o r c s , ne c o n s t i t u e pas un r i s q u e r é e l p o u r l a p o p u l a t i o n du

• Québec. Les t r a v a i l l e u r s des a b a t t o i r s de o o r c s p o u r r a i e n t

t h é o r i q u e m e n t ê t r e c o n s i d é r é s comme un g r o u p e 3 r i s q u e .

C e p e n d a n t , comme l a t r a n s m i s s i o n de l ' i n f e c t i o n se f a i t p a r

l ' i n g e s t i o n de k y s t e s no rma lemen t e x c r é t é s dans l e s s e l l e s , l e s

mesures d ' h y g i è n e p e r s o n n e l 1e s u f f i s e n t 3 p r o t é g e r ces

t r a v a i l l e u r s . La r a r e t é s i n o n l ' i n e x i s t e n c e des i n f e c t i o n s

humaines chez ' nous c o n f i r m e l ' a b s e n c e de r i s q u e s r é e l s pour ces

t r a v a i l l e u r s .

1 5 7

CRYPTOSPQRID IPSE


P r o t o z o a i r e a p p a r t e n a n t au gen re C r y p t o s p o r i d i u m .

1 . 3 . 2 RESERVOIR

8 o v i n s , m o u t o n s , o o r c s , c e r f s , c h è v r e s , l a p i n s , s i n g e s , c h a t s ,

c h i e n s , r o n g e u r s , o i s e a u x , cochons d ' I n d e . , p o u l e t s , d i n d e s .

i




Les g r o u p e s 3 r i s q u e ne s o n t pas e n c o r e connus p u i s q u e l a

p r e m i è r e i n f e c t i o n chez l ' homme a é t é s i g n a l é e en 1976 e t que

s e u l e m e n t 7 i n f e c t i o n s 1 humaines a d d i t i o n n e l l e s o n t é t é

documentées a v a n t 1982 .

Depu is 1982 c e p e n d a n t , l e nombre de c r y o t o s o o r i d i o s e s humaines

1 5 8

a beaucouD augmenté o r i n c i p a i e m e n t a cause de J 1 i d e n t i f i c a t i o n

de ce p a r a s i t e comme agen t causa l des d i a r r h é e s c h r o n i q u e s chez

l e s oersonnes a t t e i n t e s de SIDA e t a cause du dêve lôooement de

méthodes d i a g n o s t i q u e s commodes e t r a p i d e s .

Depuis 1982 . des cas de c r y o t o s o o r i d i o s e o n t é t é documentés * • $ . . .

chez : .

1) Des personnes immunodéorimées

2) Des personnes m a n i p u l a n t des animaux

3) Des e n f a n t s f r é q u e n t a n t une g a r d e r i e i

. 4) Des membres du pe rsonne l h o s p i t a l i e r

5) Des c o n t a c t s f a m i l i a u x d ' u n cas p r o b a n t

6) Des personnes non exposées a des animaux ou a des malades

i n f e c t é s


Par i n g e s t i o n d ' o o c y s t e s l o r s d ' u n c o n t a c t d i r e c t avec une

pe rsonne ou un an ima l i n f e c t é ( v o i e f é c a l e - o r a l e ) ou un c o n t a c t

avec des o o c y s t e s p r é s e n t s dans 1 ' e n v i r o n n e m e n t ( v o i e : mains

1 5 9

contaminées - bouche) .

Les o o c y s t e s ' demeuren t i n f e c t i e u x pendant 2 3 6 mois dans un

e n v i r o n n e m e n t h u m i d e .

On ne s a i t Das a c t u e l l e m e n t s i l a m a l a d i e oeut se t r a n s m e t t r e

oar 1 ' i n t e r m é d i a i r e d ' e a u e t d ' a l i m e n t s contaminés Dar des

s e l l e s d ' u n hôte i n f e c t é .


a) CHEZ LES ANIMAUX: -

- S o u r i s = Asymo toma t i ques

- Ch iens = A s y m o t o m a t i q u e s

- Cha ts = Asymo toma t i ques

- D i n d e s , p o u l e t s = D i a r r h é e e t i n f e c t i o n r e s o i r a t o i r e

- B o v i n s • D i a r r h é e

- Moutons = D i a r r h é e -

- Po rcs = D i a r r h é e

1 6 0

Chèvres = Diarrhée

Cer.fs = Diarrhée

- Cochons d ' I n d e = D i a r r h é e

L a o i n s = Diarrhée

b) CHEZ LES HUMAINS IMMUNOCOMPETENTS:

C e r t a i n e s i n f e c t i o n s s o n t a s y m p t o m a t i q u e s .

i

Cependant l e s pe rsonnes i n f e c t é e s D résen ten t g é n é r a l e m e n t une

d i a r r h é e a q u e u s e , -non s a n g l a n t e , a u t o - 1 i m i t é e , pouvan t

s ' a c c o m p a g n e r d ' a n o r e x i e , de f i è v r e , de p e r t e de p o i d s , de

nausées e t vomissements e t p a r f o i s de r e t a r d de c r o i s s a n c e .

Les symptômes p e r s i s t e n t g é n é r a l e m e n t de 3 3 14 j o u r s , p l u s

r a r e m e n t de 3 3 4 s e m a i n e s .

O c c a s i o n n e l l e m e n t , une d i a r r h é e s é v è r e e t p r o l o n g é e e n t r a î n a n t

un syndrome de mal a b s o r p t i o n avec p e r t e de p o i d s i m p o r t a n t e

p e u t s u r v e n i r mime chez un hOte immunocompé ten t .

c ) -CHEZ LES HUMAINS IMMUNOOEPRIMES:

D i a r r h é e aqueuse p r o f u s e e n t r a î n a n t des p e r t e s 1 i q u i d i e n n e s

v a r i a n t de 1 3 17 l i t r e s p a r j o u r . Chez ces p e r s o n n e s , l a

1 6 1

d i a r r h é e p e u t p e r s i s t e r p l u s i e u r s mois provoquant un syndrome

de ma labsorDt ion avec p e r t e de p o i d s mass ive .

La c r y o t o s o o r i d i o s e c o n t r i b u e de f a ç o n i m p o r t a n t e au décès des

p e r s o n n e s a t t e i n t e s de SIDA.

1 . 3 . 7 SITUATION DANS LE MONDE

La D réva lence a i n s i que l a d i s t r i b u t i o n de l a c r y o t o s o o r i d i o s e

dans l e monde sont i n connues a c t u e l l e m e n t a u t a n t chez l ' h u m a i n

que chez l e s a n i m a u x .

On oense que c e t t e o a r a s i ' t p s e e s t p r o b a b l e m e n t c o s m o p o l i t e .


Au Québec, on a documenté des i n f e c t i o n s 3 C r y p t o s p o r i d i u m .

chez c e r t a i n s p a t i e n t s a t t e i n t s de SIDA e t chez q u e l q u e s

e n f a n t s f r é q u e n t a n t des, g a r d e r i e s ' .

La c r y s t o s o o r i d i o s e e s t une cause i m o o r t a n t e de d i a r r h é e chez

l e s veaux au Québec. ( S o u r c e : Dr A l a i n V i l l e n e u v e , p r o f e s s e u r 3

l a F a c u l t é de m é d e c i n e v é t é r i n a i r e de l ' U n i v e r s i t é de

M o n t r é a l ) .

1 6 2

1 . 3 . 9 MOYENS DE PREVENTION

. Hygiène Dersonnelle.

. Lavage soigneux des mains aorès un contact avec des bovins ou

d'autres animaux présentant de la d iarrhée.

. . Disposition san i ta i re des sel les d'animaux et d'humains.

. 3 . 1 0 PRIORITE

Le manque de données sur l 'éDidémiologie de la c ryDtosoor id iose

ne nous Dermet Das actuellement de déterminer avec cert i tude

les groupes de personnes a risque. Des infections ayant été

documentées chez des personnes manipulant des animaux, i l est

possible que les t r a v a i l l e u r s des abat to i rs soient a r isque.

Si t e l est. le cas, le respect des règles d'hygiène personnelle

est la seule mesure recommandée.

SARCOSPORIDIOSE

Une s e u l e des r é f é r e n c e s c o n s u l t é e s m e n t i o n n e l a s a r c o s o o r i d i o s e

comme zoonose o c c u p a t i o n n e l l e chez l e s t r a v a i l l e u r s d ' a b a t t o i r en

G r a n d e - B r e t a g n e ( 1 3 ) .

1 6 3

Extrêmement r a r e , c e t t e p a r a s i t o s e s ' a c q u i e r t en i n g é r a n t de l a

v iande c r u e p rovenan t de boeu fs ou de Dores c o n t a m i n é s . Chez

1'huma i n , l a ma j . o r i t é des i n f e c t i o n s s o n t r a s y m o t o m a t i q u e s .

O c c a s i o n n e l l e m e n t , l a oe rsonne i n f e c t é e neut Drésenter de l a d i a r r h é e

e t , DIUS r a r e m e n t , une e n t é r i t e s e g m e n t a i r e é o s i n o o h i l i q u e ou enco re

une e n t é r i t e n é c r o s a n t e . A c t u e l l e m e n t , l a p r é v a l è n c e de c e t t e

i n f e c t i o n chez 1 ' h u m a i n e s t i n connue e t c e , a u t a n t au Québec

q u ' a i l l e u r s dans l e monde. Se lon c e r t a i n s e x p e r t s q u é b é c o i s , l a

s a r c o s o o r i d i o s e n ' a j a m a i s é t é s i g n a l é e i c i . A cause de sa r a r e t é e t

de son mode de t r a n s m i s s i o n , on ne oeu t donc c o n s i d é r e r l a

s a r c o s o o r i d i o s e comme un r i s q u e Drofess ionnel Dour l e s t r a v a i l l e u r s

du s e c t e u r a l i m e n t s e t b o i s s o n s .

1 . 5 LA GIARDIASE

La giardiase e s t une parasitose e n t é r i q u e d o n t l e réservoir Drincioal

e s t l ' h u m a i n . C e r t a i n s a n i m a u x , comme l e s c a s t o r s , l e s c h i e n s e t l e s

c h a t s , peuven t cependan t ê t r e l a s o u r c e d ' i n f e c t i o n s huma ines . Les

e x c r é m e n t s de c a s t o r s , oar e x e m p l e , s o n t reconnus pour ê t r e l a cause

de nombreuses é p i d é m i e s chez l e s c a m o e u r s , l e s amateu rs de o l e i n a i r ,

l e s v i l l é g i a t e u r s a i n s i que chez l e s s p o r t i f s f r é q u e n t a n t l e s

s t a t i o n s de s k i des A l o e s , du Co lo rado e t des Rocheuses. La

g i a r d i a s e se t r a n s m e t g é n é r a l e m e n t de personne a pe rsonne par l a v o i e

f é c a l e - o r a l e e t a u s s i , o c c a s i o n n e l 1 e m e n t , par T i n g e s t i o n d 1 eau

c o n t a m i n é e par des s e l l e s humaines ou a n i m a l e s a b r i t a n t des k y s t e s de

G i a r d i a l a m b l i a .

1 6 4

Quoique s o u v e n t a s y m b t o m a t i q u e , l a g i a r d i a s e p e u t e n t r a î n e r des

d i a r r h é e s c h r o n i q u e s accomoagnées de crampes a b d o m i n a l e s e t de

f l a t u l e n c e . P lus . r a r e m e n t , e l l e oéu t p r o v o q u e r un syndrome de

m a l à b s o r o t i o n ou s i m u l e r chez l ' e n f a n t une m a l a d i e c o e l i a q u e . C e t t e

o a r a s i t o s e se r e n c o n t r e o l u s f réquemment chez l e s e n f a n t s e t t o u t

o a r t i c u l i è r e m e n t chez ceux f r é q u e n t a n t une g a r d e r i e . En f a i t , -

c e r t a i n s médec ins c o n s i d è r e n t que l a g i a r d i a s e e s t une m a l a d i e

p r o f e s s i o n n e l l e oou r ceux q u i t r a v a i l l e n t dans une g a r d e r i e . L e u r

c o n t a c t q u o t i d i e n avec l e s s e l l e s de p l u s i e u r s e n f a n t s l e s rend

p a r t i eu 1 i è r e m e n t s u s c e p t i b l e s .de c o n t r a c t e r c e t t e o a r a s i t o s e . Les

t r a v a i l l e u r s du . . .secteur a l i m e n t s e t b o i s s o n s p a r c o n t r e , ne s o n t pas

p l u s exposés 3 l a g i a r d i a s e que l a p o p u l a t i o n g é n é r a l e e t , pa r

c o n s é q u e n t , ne peuven t ê t r e c o n s i d é r é s comme un g r o u p e d o n t l e r i s q u e

d ' a c q u é r i r c e t t e o a r a s i t o s e e s t é l e v é de p a r l a ; n a t u r e de l e u r

t r a v a i l .

1 . 6 AMIBIASE

Quoique des i n f e c t i o n s n a t u r e l l e s avec Entamoeba h i s t o l y t i c a p u i s s e n t

s u r v e n i r chez l e s c h i e n s , l e s s i n g e s e t p o s s i b l e m e n t l e s p o r c s , ces

animaux ne r e p r é s e n t e n t q u ' u n e s o u r c e d ' e x o o s i t i o n m i n e u r e oour

l ' h o m m e . En f a i t , . l ' a m i b i a s e n ' e s t g é n é r a l e m e n t pas c o n s i d é r é e comme

une z o o n o s e . E o i d é m i o l o g i q u e m e n t , l ' i n f e c t i o n humaine e s t l i é e 3 l a

c o n t a m i n a t i o n d ' e a u e t d ' a l i m e n t s par des e x c r é m e n t s humains ou

e n c o r e p a r l a t r a n s m i s s i o n f é c a l e - o r a l e d i r e c t e m e n t d ' u n e pe rsonne 3

une a u t r e .

1 6 5

L ' a m i b i a s e ne oeut donc ê t r e c o n s i d é r é e comme un r i s q u e p r o f e s s i o n n e l

' Dour l e s t r a v a i l l e u r s des s e c t e u r s a l i m e n t s e t b o i s s o n s .

1 . 7 PNEUMOCYSTIS CAR IN I I

Ce p a r a s i t e cause une Dneumonie i n t e r s t i t i e l l e g r a v e , s o u v e n t f a t a l e ,

chez 1 es e n f a n t s p r é m a t u r é s ,- d é n u t r i s ou s o u f f r a n t de mal a d i e s

c h r o n i q u e s a i n s i que chez l e s p e r s o n n e s immunodébr imées . Le mode de

t r a n s m i s s i o n chez l ' homme e s t e n c o r e i n c o n n u . Quoique l e

Pneumoc.ys t i s ca r i n i i a i t é t é r e t r o u v é chez p l u s i e u r s an imaux

( r o n g e u r s , l a D i n s , l i è v r e s , c h i e n s , c h a t s , c h e v a u x , D o r e s ) , on ne

c o n n a î t bas l e r S l e que j o u e n t ces s o u r c e s p o t e n t i e l l e s d ' i n f e c t i o n

dans l a m a l a d i e h u m a i n e . C e t t e m a l a d i e n ' e s t pas c o n s i d é r é e comme

une m a l a d i e o c c u p a t i o n n e l l e a c t u e l l e m e n t .

1 6 6

2 . LES TREMATODES

Les trématodes sont des vers Dlats non segmentés pouvant se l oca l ise r

chez l'homme so i t au niveau des vaisseaux sanguins, du f o i e , de

l ' i n t e s t i n ou encore du poumon. Au Canada, les infect ions 3 trématodes

sont considérées -comme des parasitoses acquises 3 l ' é t r a n g e r . Par

conséquent, ces infect ions ne Deuvent ê t r e incluses avec les maladies

occuoationnel les.

1 6 7

NOM MODE DE TRANSMISSION DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

Sch i s t osoma C o n t a c t avec de 1 ' e a u A f r i q u e , P é n i n s u l e a r a b e , mansom c o n t a m i n é e B r é s i l , S u r i n a m , Vénéz'uéTa,

i !

Amér ique du Sud e t c e r t a i n e s î l e s des C a r a i b e s

S c h i s t o s o m a j haematob ium

i

C o n t a c t avec de l ' e a u c o n t a m i n é e

A f r i q u e , M o y e n r O r i e n t

j • ! S h i s t o s o m a - j aoon i cum

C o n t a c t avec de l ' e a u c o n t a m i n é e

C h i n e , J a o o n , P h i l i o o i . n e s , S u l a w e s i , Formo.se, Corée

S c h i s t o s o m a ,megoni k i

C o n t a c t avec de 1 ' e a u c o n t a m i n é e

L a o s , Kamouchéa e t T h a ï l a n d e

' S c h i s t o s o m a : I n t e r c a l a t u m « i t

C o n t a c t avec de 1 ' e a u c o n t a m i n é e

A f r i q u e c e n t r a l e e t A f r i q u e de 1 ' o u e s t

j c i o n o r c h i s s i n e n s i s

*

I n g e s t i o n de o o i s s o n d ' e a u douce i n f e c t é ,

E x t r ê m e - O r i e n t

c r u ou i n a d é q u a t e m e n t c u i t

O o i s t o r c h i s I n g e s t i o n de o o i s s o n d ' e a u douce i n f e c t é , c r u ou i n a d é q u a t e m e n t c u i t

A s i e du S u d - E s t I n g e s t i o n de o o i s s o n d ' e a u douce i n f e c t é , c r u ou i n a d é q u a t e m e n t c u i t

Eurooe de 1 ' E s t

F a s c i o l a I n g e s t i o n de o l a n t e s A m é r i q u e du Sud , C a r a i b e s , E u r o o e , A u s t r a l i e , M o y e n - O r i e n t

a q u a t i q u e s c o n t a m i n é e s c r u e s .

A m é r i q u e du Sud , C a r a i b e s , E u r o o e , A u s t r a l i e , M o y e n - O r i e n t

1 6 8

NOM

Fasci.oloos is

MODE DE TRANSMISSION

I n g e s t i o n de o l a n t e s a q u a t i q u e s c o n t a m i n é e s c r u e s

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

A s i e du Sud -Es t

H e t e r o o h y e s I n g e s t i o n de o o i s s o n d ' e a u douce ou saumâ t re c o n t a m i n é , c r u ou i n a d é q u a t e m é n t c u i t

D e l t a du N i l E x t r ê m e - O r i e n t A s i e du Sud -Es t

Paraqon imus I n g e s t i o n de c r u s t a c é s d ' e a u douce c r u s ( e x : é c r e v i s s e , c r a b e d ' e a u douce) ou i n a d é q u a t e -ment c u i t

Amér ique L a t i n e A f r i q u e de 1 ' O u e s t E x t r ê m e - O r i e n t I nde

1 6 9

LES CESTQDES

Aux E t a t s - U n i s , l e s m a l a d i e s causées oar des c e s t o d e s ne s o n t Das

c o n s i d é r é e s comme des m a l a d i e s o c c u o a t i o n n e l l e s s a u f en c e - q u i c o n c e r n e ,

l a m a l a d i e h y d a t i q u e qui . e s t en a u g m e n t a t i o n s u r t o u t chez l e s b e r g e r s ,

1 es t r a v a i 1 1 e u r s r u r a u x e t 1 es v é t é r i n a i r es dans 1 es é t a t s de

C a l i f o r n i e , U t a h , A r i z o n a e t N o u v e a u - M e x i q u e .

3 . 1 HYDATIDOSE


y

Un p e t i t v e r o l a t a o o e l é E c h i n o c o c c u s g r a n u l o s i s

3 . 1 . 2 RESERVOIR

Hôtes i n t e r m é d i a i r e s = l e s h e r b i v o r e s , l e s Dores , l e s

c a r i b o u s , l e s o r i g n a u x .

Hôtes d é f i n i t i f s = l e s c a n i d é s , g é n é r a l e m e n t l e c h i e n e t l e

l o u p .

1 7 0

HOTES DEFINITIFS

Can idés ( c h i e n s , l o u p s )

I n g e s t i o n de v i s c è r e s

c o n t e n a n t des k y s t e s

Le v e r a d u l t e se

d é v e l o p p e dans

1 ' i n t e s t i n ,du c h i e n

F o r m a t i o n de k y s t e s

4

E x c r é t i o n d ' o e u f s dans

l e s s e l l e s

HOTES INTERMEDIAIRES

H e r b i v o r e s

Porcs

C a r i b o u s

O r i g n a u x

Humains

I n g e s t i o n d ' o e u f s

N . B . : Les o e u f s p e u v e n t s u r v i v r e p l u s i e u r s mo is dans l e s p â t u r a g e s ,

l e s j a r d i n s e t l e s a l e n t o u r s des m a i s o n s .

1 7 1


Idem au réservoir


. Les e n f a n t s s o n t o l u s exûosés 3 a v o i r des c o n t a c t s avec des

c h i e n s i n f e c t é s que l e s a d u l t e s . I l s s o n t donc g é n é r a l e m e n t

o l u s 3 r i s q u e .

. Les pe rsonnes t r a v a i l l a n t dans l e s a n i m a l e r i e s .

. Les b e r g e r s .

. Les v é t é r i n a i r e s .

. Les t r a v a i l l e u r s s u r l 'es fe rmes e t l e s é l e v e u r s .

. Les I n u i t s , l e s I n d i e n s e t l e s c h a s s e u r s .

1 7 2


Par i n g e s t i o n d ' o e u f s Dar :

a) Mains s o u i l l é e s Dar des s e l l e s de c h i e n s i n f e c t é s ou Dar des

o e u f s o r é s e n t s dans l ' e n v i r o n n e m e n t , e t o o r t é e s d i r e c t e m e n t

a l a bouche Dar l a s u i t e .

b) Eau e t a l i m e n t s c o n t a m i n é s oar des s e l l e s de c h i e n s i n f e c t é s

ou oar des o e u f s p r é s e n t s dans l ' e n v i r o n n e m e n t .


a.) CHEZ LES ANIMAUX:

Ch iens : I nconnu

HStes i n t e r m é d i a i r e s : I nconnu


Les s i g n e s e t symptômes v a r i e n t s e l o n l a t a i l l e e t l a

l o c a l i s a t i o n des k y s t e s .

1 7 3

Les k y s t e s s o n t s i t u é s g é n é r a l e m e n t dans l e f o i e ou 1 es

ooumons, d1us r a r e m e n t dans l e s a u t r e s v i s c è r e s , t e l s : r e i n s ,

r a t e , c e r v e a u , e t c . Aucun o r g a n e n ' e s t â l ' a b r i d ' u n e

i n f e s t a t i o n .

7 SITUATION DANS LE MONDE

C e t t e i n f e c t i o n se r e t r o u v e s u r t o u t dans l e s rég ions oû l e s

ch iens a i d e n t a l a s u r v e i l l a n c e des t rouoeaux oendant l e u r s

DSturages .

Dans l e s r é g i o n s ou oays s u i v a n t s , l a m a l a d i e e s t e n z o o t i q u e :

L i b a n , I s r a ë l , J o r d a n i e , S y r i e , I r a q , A r a b i e S a o u d i t e , G r è c e ,

S a r d a i g n e , A f r i q u e du N o r d , Kenya , - As ie . , l ' O u e s t c a n a d i e n ,

A l a s k a , A r g e n t i n e , l e sud du B r é s i l , l e Pérou e t l e C h i l i .

Aux E t a t s - U n i s , 1 ' i n f e s t a t i o n humaine e s t r a r e s a u f dans

q u e l q u e s é t a t s : A l a s k a , C a l i f o r n i e , U t a h , N o u v e a u - M e x i q u e .

1 7 4

3 . 1 . 8 SITUATION AU QUEBEC . . -

Se lon l e Dr A l a i n V i l l e n e u v e , l ' h y d a t i d o s e e s t une m a l a d i e

f r é q u e n t e chez l e s c a r i b o u s e t o r i g n a u x du Québec e t , Dar

c o n s é q u e n t , chez l e s IOUDS Duisque c e u x - c i se n o u r r i s s e n t des

v i s c è r e s de ces h e r b i v o r e s . Par c o n t r e , on ne r e t r o u v e Das

d ' h y d a t i d o s e chez l e b é t a i l d e s t i n é 3 l a consommat ion humaine

e t envoyé dans l e s a b a t t o i r s s a u f , r a r e m e n t , chez l e s oo'rcs e t

l e s m o u t o n s .

La- o r é v a l e n c e e x a c t e de 1 ' i n f e s t a t i o n humaine au Québec e s t

i n c o n n u e . C e p e n d a n t , au Québec, l ' h y d a t i d o s e humaine e s t

c o n s i d é r é e comme une m a l a d i e r a r e , g é n é r a l e m e n t i m p o r t é e ou

a c q u i s e dans l e s r é g i o n s n o r d i q u e s .


. I n s o e c t i o n a d é q u a t e des c a r c a s s e s

. C o n t r ô l e r i g o u r e u x oou r empêcher l ' i n g e s t i o n de v i s c è r e s c r u s

d ' h e r b i v o r e s pa r l e s c h i e n s

. I n c i n é r a t i o n ou e n f o u i s s e m e n t p r o f o n d des o r g a n e s d ' h ô t e s

i n t e r m é d i a i r e s i n f e c t é s

1 7 5

. T r a i t e m e n t p é r i o d i q u e des c h i e n s en r é g i o n s endémiques

• Les t r a v a i 1 1 e u r s exoosés d e v r a i e n t o b s e r v e r 1 es mesures

d ' h y g i è n e e t a v o i r une s é r o l o g i e aux 6 mo is

. Les mesures d'hygiène personnelle

3 . 1 . 1 0 PRIORITE

Les t r a v a i l 1eu rs d ' a b a t t o i r e t o l u s g é n é r a l e m e n t ceux du

s e c t e u r a l i m e n t s e t b o i s s o n s n ' é t a n t oas en c o n t a c t avec des

c h i e n s Dendant l e u r t r a v a i l , i l s ne peuven t pas ê t r e c o n s i d é r é s

comme un g r o u p e a r i s q u e pou r 1 ' h y d a t i d o s e .

3 . 2 LES TENIASES

3 . 2 . 1 AGENT

2 v e r s p l a t s : T a e n i a s a g i n a t a

T a e n i a s o l i u m

3 . 2 . 2 RESERVOIR

1 7 6

A- T a e n i a s a g i n a t a

HOTE DEFIN IT IF

Humain

c o n t e n a n t des l a r v e s dans r e m o l i s d ' o e u f s

l a c h a i r des b o v i d é s


I . B o v i d é s ^


N . B . : L e s o e u f s demeuren t v i a b l e s pendan t des mo is dans l ' e n v i r o n n e m e n t .

1 7 7

9 - T a e n i a s o l i u m

HOTE DEF-INITIF

Huma i n

c o n t e n a n t des l a r v e s dans r e m p l i s d ' o e u f s

l a c h a i r des o o r c s


Porcs


N . B . : L e s o e u f s demeuren t v i a b l e s pendan t un mo is dans l ' e n v i r o n n e m e n t

1 7 8

C- Cysticercose (Taenia solium)

HOTE DEFINIT IF

Humain

I Ingestion de viande crue

DéveloDoement de kystes Excrétion d'anneaux

contenant des larves dans remolis d'oeufs

di f férents t issus : -

musculaire, c é r é b r a l ,

cardiaque, ocula i re

4

HOTE INTERMEDIAIRE

Humain

1 I n g e s t i o n d ' o e u f s p a r :

1) V o i e f é c a l e - o r a l e

2) Eau e t a l i m e n t s c o n t a m i n é s

pa r des e x c r é m e n t s humains

1 7 9


Idem au r é s e r v o i r


Les o e r s o n n e s mangeant de l a v iande de boeuf ou de o o r c c rue ou

i nsu f f i samment c u i t e e t c e , D a r t i c u l i ê r e m e n t s i 1 ' i n g e s t i o n

s u r v i e n t l o r s d ' u n voyage 3 l ' é t r a n g e r .

Pour l a c y s t i c e r c o s e , l e s oe rsonnes v i v a n t dans des r é g i o n s oQ

l a g e s t i o n des e x c r é m e n t s humains e s t i n a d é q u a t e e t oû l ' e a u

o o t a b l e e t l e s a l i m e n t s Deuvent ê t r e c o n t a m i n é s par des s e l l e s

humai n é s .


T a e n i a s a q i n a t a : I n g e s t i o n , de v i a n d e de b o e u f c o n t a m i n é e

c r u e ou i n s u f f i s a m m e n t c u i t e

T a e n i a s o l i u m : I n g e s t i o n de v i a n d e de p o r c c o n t a m i n é e

c r u e ou i n s u f f i s a m m e n t c u i t e

1 3 0

C y s t i c e r c o s e : I n g e s t i o n d ' o e u f s de Taen ia s o l i u m Dar:

1) l a v o i e f é c a l e - o r a l e

2) l ' e a u e t l e s a l i m e n t s c o n t a m i n é s oar des

s e l l e s d ' h u m a i n s i n f e c t é s


a) CHEZ LES ANIMAUX: Inconnu


A- Taen ia s a g i n a t a : Souven t asymDtomat i que

Les symptômes, l o r s q u e p r é s e n t s ,

c o n s i s t e n t h a b i t u e l l e m e n t en des cramoes

a b d o m i n a l e s l é g è r e s , de l a f l a t u l e n c e ,

des i r r é g u l a r i t é s i n t e s t i n a l e s , une

s e n s a t i o n i n c o n f o r t a b l e r e s s e n t i e Dar l e

s u j e t a t t e i n t quand une D a r t i e du v e r se

f r a i e un chemin dans l e c a n a l a n a l . Des

s e c t i o n s de v e r s de p l u s i e u r s m é t r é s de

l o n g u e u r peuven t a i n s i : ê t r e e x p u l s é e s .

*

1 8 1

Rarement, un bolus de vers oeut causer

une obstruction de 1'aooendice, des

voies b i l i a i r e s ou encore de l ' i n t e s t i n .

B- Taenia solium: Idem 3 Taenia saginata

C- Cysticercose: Formation de kystes contenant des larves

de Taenia solium

Ces kystes oeuvent se l o c a l i s e r oartout

dans l 'organisme: o e i l , coeur, cerveau,

muscles, t issus sous-cutanés, e t c .

Les symotômes déoendent de la

l o c a l i s a t i o n des kystes.

3 . 2 . 7 SITUATION DANS. LE MONDE

Les téniases sont des in fes ta t ions cosmopolites.

La prévalence des téniases est élevée en Amérique l a t i n e , en

Af r ique , en Asie du Sud-Est, en Eurooe de l ' E s t .

Cependant, les infect ions 3 Taenia solium sont rares aux

Etats-Unis et au Canada.

La cysticercose est fréquente surtout au Mexique, en Afrique et

en Amérique du Sud.

1 8 2

3 .2 .8 SITUATION AU QUEBEC

* Selon le Dr Alain Vil leneuve (Drofesseur a la faculté de

médecine v é t é r i n a i r e , Universi té de Montréa l ) , i l y a des

années qu'on n'a Das retrouvé de Taenia solium chez les oorcs

au Québec. C'est ce qui explique qu ' i c i les infect ions humaines

3 Taenia solium soient diagnostiquées seulement chez des

immigrants ou des personnes ayant voyagé 3 l ' é t r a n g e r .

Pour ce qui- est du Taenia saginata, quoique ce t te oarasitose

so i t occasionnelle chez nos bovidés selon le Dr Vi l leneuve, les

in festa t ions humaines, e l l e s , semblent relat ivement fréquentes.

jrn e f f e t , selon l e Dr Pierre Viens de l ' H ô t e l Dieu de Montréal,

1 3 5 in festa t ions humaines 3 Taenia saginata sont diagnos-

tiquées chaque mois 3 cet h ô p i t a l .


. Cuisson adéquate de la viande de boeuf et de Dore.

. Inspection adéquate des carcasses de boeuf et de oorc.

. El iminat ion s a n i t a i r e des excréments humains.

3 .2 .10 -PRIORITE

A cause du mode de transmission des téniases et de la

cyst icercose, les t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et boissons

ne peuvent ê t re considérés comme un groupe 3 r isque.

1 8 3

3 .3 - BQTHRIOCEPHALQSE • •

L ' i n f e c t i o n humaine oar l e ver olat. Diphyllobothrium latum

s ' a c q u i e r t oar l ' i n g e s t i o n de ooisson d'eau douce in fes té et c ru .

Le olus souvent asymotomatique, ce ver i n t e s t i n a l provoque Darfois

de la d i a r r h é e , une dé f ic ience en vi tamine B12 ou une obstruct ion

i n t e s t i n a l e ou b i l i a i r e . Quoiqu'on retrouve des foyers

d ' i n f e c t i o n endémique chez les esquimaux canadiens, a i l l e u r s au

Days l ' i n f e c t i o n surv ient de façon sooradique et seulement chez

des oersonnes ayant ingéré des ooissons crus et i n f e s t é s . Par

conséquent, les t r a v a i l l e u r s du secteur al iments et boissons ne

courent Das de r isque d ' a c q u é r i r c e t t e i n f e c t i o n 3 cause de leur

t r a v a i l .

3 .4 HYMENOLEPIS NANA

Le cestode Hymenolepis nana est un ver Dlat i n t e s t i n a l qui se

transmet généralement d'humain 3 humain directement Dar voie

f é c a l e - o r a l e ou indirectement Dar 1 ' i n t e r m é d i a i r e d'eau et

d 'a l iments contaminés oar des s e l l e s humaines. Cette parasi tose

t roo i ca le est l e plus souvent asymotomati que quoi que 1 es

i n f e s t a t i o n s massives puissent provoquer des e n t é r i t e s avec ou

sans d i a r r h é e , douleur abdominale ou perte de ooids. Evidemment,

les t r a v a i l l e u r s du secteur al iments e t boissons ne sont oas un

groupe 3 r isque en ce qui concerne c e t t e paras i tose .

1 8 4

3.5 SPARGANQSE

La soarganose est une in fec t ion humaine causée par des larves de

cestodes du genre Soirometra.. L'humain s ' i n f e s t e en ingérant soi t

des cyclooes . infectés présents dans l 'eau DOtable, so i t une larve

olérocercoîde enfouie dans la chair d'un r e p t i l e , , d'un amohibien,

d'un oiseau ou d'un mammifère consommé cru ou encore en aooliquant

directement sur la peau, la conjonctive ou l e vagin, la chair

f ra îche d'un vertébré i n f e c t é . Cette parasitose. se retrouve

surtout en Extrême-Orient. A. notre connaissance, aucun cas de

soarganose acquis au Canada n'a encore été documenté.

1 8 5

4 . LES NEMATODES

Aux Etats-Unis , les nématodes ne sont Das considérés comme des maladies

occuoationnel1 es sauf les larva migrans cutanées qui a f fec ten t D I U S

souvent les t r a v a i l l e u r s en contact avec la t e r re dans les endroits oû

la population de chiens et de chats est importante. Quoiqu'aucun des

nématodes ne orésente un risque Dour les t r a v a i l l e u r s du secteur

aliments et boissons au Québec, orincipaiement 3 cause de leur mode de

transmission, nous en ferons tout de même un bref survol Dour étayer

notre a f f i r m a t i o n .

4 . 1 NEMATODES INTESTINAUX

4 . 1 . 1 ASCARIS LUMBRICQIDES

L 'ascar id iase est une parasitose i n t e s t i n a l e cosmopolite

dont la prévalence peut a t te indre 50% dans les régions

t rop ica les humides. L'homme in fec té excrête dans ses

se l l es des oeufs qui doivent maturer 1 3 2 semaines avant

de devenir i n f e s t a n t . L 'ascar id iase se contracte oar

ingest ion d'oeufs matures provenant directement du sol ou

par l ' i n t e r m é d i a i r e d 'a l iments crus contaminés par la

t e r r e . Quoique les porcs peuvent acquérir ce parasi te et

contr ibuer 3 contaminer l e s o l , leur importance quant 3 la

prévalence des in fect ions humaines semble mineure, sauf

peut -ê t re chez les enfants de mi l ieux ruraux.

1 8 6

Des infect ions humaines sooradiques causées oar l ' a s c a r i s

du Dore Ascaris suum, ont également été signalées dans des

régions d'élevage de oorcs. Aux Etats-Unis, 1 'ascar id iase

est l i m i t é e aux états du sud-est .

4 . 1 . 2 TRICHURIS TRICHIURA

La t r i chur iase est une oarasitose i n t e s t i n a l e cosmoDolite,

retrouvée surtout dans les régions chaudes et humides. Les

oeufs, excrétés dans les se l les d'une oersonne i n f e c t é e ,

maturent dans ,1e sol Dendant au moins 3 semaines avant de

se transformer en oeufs embryonnés qui eux sont

in fes tan ts . La maladie s 'acquier t par ingestion d'oeufs

embryonnés Drésents dans l e so l . L'humain est actuellement

considéré comme le seul réservoir de ce t te oarasitose.

CeDendant,. on ne s a i t Das encore actuellement si Tr ichuris

in fec tant le porc est une espèce identique ou d i f f é r e n t e de

Tr ichur is t r i c h i u r a in fes tant l'homme.

4 . 1 . 3 ENTEROBIUS VERMICULARIS

Parasitose

i n t e s t i n a l e

cosmooolite, 1 'entérobiase est une in fes ta t ion

fréquente str ictement humaine.

1 3 7

Les oeufs excrétés dans les se l les d'une Dersonne oarasitée

sont d'emblée in fes tan ts . La maladie s"acquiert Dar

ingestion d'oeufs matures Dar la voie f é c a l e - o r a l e .

4 . 1 . 4 STRONGYLOSES STERCORAL IS

> «

La strongyloTdase est une in fes ta t ion i n t e s t i n a l e qu'on

retrouve dans les régions t rooicà lës et temoérées mais D I U S

fréquemment dans les régions chaudes et humides. L'hôte

in fec té excrète des larves rhabditoîdes dans ses sel les qui

doivent matur.er 12 3 24 heures dans l e sol avant de se

transformer en larves f i l a r i fo rmes infestantes.« L'humain

s ' i n f e s t e lors d'un contact cutané avec de la t e r r e

contaminée par des 1arves f i l a r i formes. Ces 1àrves

traversent la oeau, gagnent la c i r c u l a t i o n sanguine

veineuse, se' rendent au poumon, remontent la trachée et

sont ensuite dég lu t ies .

Le sol est contaminé par dès larves excrétées par des

humains, des chiens et des chats infectés avec

Strongyloides s t e r c o r a l i s . D'autres espèces de

Stronqyloides, dont les hôtes naturels sont des animaux

sauvages ou domestiques, peuvent causer un syndrome de

larva migrans cutané chez l 'humain et même, pour certaines

de ces espèces, des in fes ta t ions i n t e s t i n a l e s .

1 8 8

4 .1 .5 ANKYLOSTOMIASE

L'ankylostomiâse est une in fes ta t ion i n t e s t i n a l e causée Dar

un des nématodes suivants: Ankylostoma duodenale, Necator

americanus, Ankylostoma cylanicum. Endémiques dans les

régions t ropicales et sub-trooicâles d 'A f r ique , d'Amérique

l a t i n e et d'Asie du Sud-Est, Ankylostoma. duodenale et

Necator americanus sont des parasi tes spéci f i quement

humains. quant 3 Ankylostoma cylanicum, c ' es t un nématode

in festant naturellement chiens et chats en Asie du Sud-Est.

Moins fréquent que les 2 aut res , i l oeut aussi causer une

in fes ta t ion i n t e s t i n a l e chez l 'humain. L'hôte infecté

excrète des oeufs dans .ses s e l l e s . Ceux-ci maturent 7 3 10

jours dans le sol et se transforment dans un oremier temos

en larves rhabditiformes e t , dans un deuxième temos, en

larves f i l a r i fo rmes in fes tantes . L'humain s ' i n f e s t e lors

d'un contact cutané avec de la t e r r e contaminée. Les

larves traversent a lors la Deau, gagnent la c i r c u l a t i o n

lymphatique puis sanguine, passent du ooumon 3 la trachée

pour ê t r e ensuite déglut ies et se retrouver dans le pe t i t

i n t e s t i n .

1 8 9

NEMATODES TISSULAIRES

4 , 2 . 1 TRICHINOSE

4 . 2 . 1 . 1 AGENT INFECTIEUX

. Un nématode: T r i c h i n e l l a spira l is

4 . 2 . 1 . 2 RESERVOIR

Porcs, chiens, chats , r a t s , chevaux, a ins i que plusieurs

animaux sauvages: ours, phoques, morses, renards, hyènes,

l i o n s , léopards, chacals.

^

4 . 2 . 1 . 3 ANIMAUX ATTEINTS

Idem au réservoir

4 . 2 . 1 . 4 PERSONNES A RISQUE

Personnes dont les habitudes a l imentai res comportent

l ' i n g e s t i o n de viande de porc ou d'animaux sauvages, crue

ou insuffisamment c u i t e (ex: I n u i t s ) .

1 9 0

4 . 2 . 1 . 5 MODE DE TRANSMISSION

La tr ichinose est une des rares oarasitoses oû un seul

hote héberge successivement les vers adultes dans son

i n t e s t i n ouis les larves dans ses,muscles.

Le cycle de transmission se déroule ainsi :

- Un carnivore ingère un animal dont la chair est

in festée de larves enkystées.

- Les larves se 1ibèrent sous 1 'ac t ion des sucs

d i g e s t i f s .

- Les femelles Dar la sui te donnent naissance 3 des

larves- dans la muqueuse i n t e s t i n a l e .

larves gagnent la c i r c u l a t i o n sanguine Dar là

lymphatique.

- Les larves se disséminent dans tout l 'organisme mais

ne parviennent 3 matur i té que dans les muscles

s t r i és oû e l l es s 'enkystent .

- L ' ingest ion de ce t te viande, crue ou insuffisamment

c u i t e , Dar l 'humain ou un autre animal carnivore

entra îne l e commencement d'un nouveau cyc le .

Les

voie

1 9 1

4 . 2 . 1 . 6 FORME CLINIQUE

à) CHEZ LES ANIMAUX: Inconnu •


Le tableau c l in ique de la t r ichinose va d'une in fes ta t ion

asymptomatique a une maladie fulminante f a t a l e , selon le

nombre de larves ingérées.

La pluoart des in festa t ions sont asymptomatiques.

Lorsque symptomatiques, on peut observer une ou D lus ieurs

des manifestations suivantes: f i è v r e , d ia r rhée , douleur

abdominale, nausée, vomissement, suivi aorès une dizaine

de jours de myalgie, oedème p ë r i o r b i t a i r e , syndrome de

L o è f f l e r , dysDnée asthmatiforme, u r t i c a i r e , f r issons,

sueurs, p ros t ra t ion . Les myalgies et Tes phénomènes

a l lerg iques peuvent durer Dlusieurs mois.

Occasionnellement, la mort par myocardite, encéphalite ou

oneumonie survient so i t dans les 2 oremières semaines de

la maladie ou encore 4 a 8 semaines après le début des

symptômes.

1 9 2

4 . 2 . 1 . 7 SITUATION DANS LE MONDE

Infect ion cosmooolite

Tr6s répandue dans la nature parmi les carnivores.

L'humain est habituellement un hôte acc idente l .

Aux Etats-Unis on estime que la orévalence de la

maladie dans la copulation générale est de 2%.

On déclare entre 100 et 200 cas de. t r ichinose humaine

aux Etats-Unis chaque année, surtout dans les états du

Nord-Est et de la Côte Ouest.

4 . 2 . 1 . 8 SITUATION AU QUEBEC

Au Québec, on a déclaré en moyenne entre 1 et 2 cas de

t r ich inose humaine par année' depuis 1977 sauf en 1979 oO

on a signalé 4 cas; en 1980, 10 cas et en 1984, 12 cas.

4 . 2 . 1 . 9 MOYENS DE PREVENTION

Cuisson adéquate de la vnande de porc ou d'animaux

sauvages. La température de la viande doi t

1 9 3

at te indre 66°C partout oour détrui re les larves

enkystées.

. Congélation 3 -20°C oendant 20 jours . Certaines

souches arc t iques , Tr ichinel la soi rai is nat-i va,

rés is tent ceoendant 3 la congélat ion.

. Hacher la viande de porc avec un hachoir o a r t i c u l i e r et

nettoyer 3 fond ce dernier avant de l ' u t i l i s e r oour

d 'autres viandes.

. Survei l lance des commerces • transformant la viande de

oo rc .

. Cuisson des déchets avant de les u t i l i s e r Dour nourr i r ,

les Dores.

. La cuisson aux micro-ondes n 'est pas e f f i c a c e .

.10 PRIORITE

Acquise oar l ' i n g e s t i o n de viande crue , la t r ich inose ne

reorésente pas un risque o a r t i c u l i e r pour les

t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et boissons si l eur

hygiène oersonnelle est adéquate.

1 9 4

4 . 2 . 2 LARVA MIGRANS CUTANEE

Le syndrome de larva migrans cutanée se c a r a c t é r i s e oar une

dermat i te m i g r a t r i c e seroigineuse et t rès orur ig ineuse. I l

est causé généralement Dar des 1arves de nématodes non

humains. Les larves les D I U S souvent A l ' o r i g i n e du

syndrome sont 1'Ankylostoma b r a z i l i e n s e et 1'Ankylostoma

caninum, deux D a r a s i t e s in test inaux i n f e s t a n t les chats et

les ch iens. L'humain s ' i n f e s t e par contact cutané avec de

là t e r r e contaminée oar des se l l es de chiens ou de chats .

Les Dersonnes 3 r isque sont donc les e n f a n t s , les hommes

d ' u t i l i t é , les j a r d i n i e r s a ins i que les baigneurs qui

s 'é tendent directement sur la D l a g e .

4 . 2 . 3 LARVA MIGRANS VISCERALE

* i

Le syndrome de l a rva migrans v i s c é r a l e est aussi -causé

généralement par des larves de nématodes non humains. Les

larves de Toxocara c a n i s , Daras i te du ch ien , sont

responsables de l a m a j o r i t é des syndromes tandis que ce l l es

de Toxocara c a t i , nématode du c h a t , jouent un rô le moins

imoor tant .

1 9 5

Les oeufs de ces Darasites se retrouvent dans les se l les de

chats ou de chiens in fes tés . I l s doivent maturer de 1 3 3

semaines dans la t e r re avant" de s'embryonner et devenir

in fes tan ts .

L'homme s ' i n f e s t e oar l ' i n g e s t i o n d'oeufs embryonnés

provenant du s o l . Une fois ingérés, ces oeufs se

transforment en larves dans l ' i n t e s t i n . Ces larves oassent

ensuite dans la c i r c u l a t i o n sanguine oour a l l e r finalement

se f i x e r un oeu par tout : foie sur tout , ooumon, r e i n , coeur,

i n t e s t i n , cerveau, o e i l , e t c .

Les enfants const i tuent l e or incioal grouoe a r isque. Noter

que ce syndrome peut parfois aussi ê t re causé Dar des larves

de nématodes humains égarées dans des s i tes ectooiques. (ex:

lors d ' i n f e s t a t i o n massive par Ascaris lumbricoTdes, auto ou

hyperinfect ion avec Strongyloses stercoral i s ) .

4 . 2 . 4 AUTRES NEMATODES

Les nématodes énumérês dans les tableaux suivants ne peuvent

ê t r e considérés comme des maladies occupationnelles oour les

t r a v a i l l e u r s québécois du secteur aliments e t boissons, so i t

a cause dé leur d i s t r i b u t i o n géographique, so i t a cause de

leur mode de transmission.

1 9 6

NOM GEOGRAPHIE MODE DE TRANSMISSION

Anqiostrongyloides Asie du Sud-Est Ingestion de mollusques ou de cantonensis I les du Pacifique crustacés in fes tés , crus

Anqiostrongyloides Amérique l a t i n e Ingestion de la i tues contami-costaricensi s nées par des limaces

Gnathostoma soi nigerum

Asie Ingestion de crustacés, poissons, grenoui l les , serpents, canards et poulets i n f e c t é s , crus

Dracunculus . medinensis

Afrique Moyen-Orient Inde

Ingestion d'eau contenant des cyclooes infectés

Wuchereria bancroft i

Régions t ropica les et subtropicales

Piqûre par un moustique vecteur

Bruqia malayi

Loa loa

t

Afr ique Piqûre oar un moustique vecteur

Onchocerca volvulus

Afrique Amérique l a t i n e

Piqûre par un moustique vecteur

1 Anasikia Cas humains ra res , Ingestion de poissons marins phocanema signalés surtout dans infectés crus

! les pays oû l e poisson ; cru f a i t par t ie de la

d iè te (Japon,Hollande). Des cas ont été signalés aussi en Amérique du Nord.

1 9 7

NOM GEOGRAPHIE MODE DE TRANSMISSION

D i r o f i l a r i à immitis

Plusieurs régions du monde dont les Etats-Unis

Piqûre Dar un insecte vecteur

CaDi l lar ia oh i1iDDinensis

Philipoines Thaïlande

Ingestion de Doissons d'eau douce in fec tés , crus

CaDi l la r ia heDatica

Inde, Etats-Unis, Turquie, Hawaî, Afrique du Sud, Mexique, B r é s i l , Tchécoslovaquie, I t a l i e , Angleterre , Nigéria

Ingestion de nourr i ture contaminée par de la te r re abr i tan t des oeufs

Trichostrongylus Cosmopolite mais plus fréquent au Moyen-Orient et en Asie

Ingestion de nourri ture contaminée oar de la ter re abr i tant des larves

f

\

V I I ZOONOSES MYCOTIQUES •

i

I

1 9 9

ZOONOSES MYCQSIQUES

Les maladies mycosiques, sauf Dour certaines dermatomycoses, ne sont Das

transmises directement des animaux 3 l 'humain dans le sens habituel du

terme. La major i té de ces organismes survivent librement dans

1'environnement et oeuvent ê t re isolés 3 Dar t i r du sol et autres habitats

naturels dans les régions endémiques.

2 0 0

CAN DI P IASE

1.1 AGENT INFECTIEUX

Candida albicans„ t rop ica l is et occasionnellement d 'autres esoéces

de Candida.

1.2 RESERVOIR

L'humain est l e pr incipal r é s e r v o i r .

Cependant les animaux et l 'environnement sont aussi des

réservo i rs .

1..3 ANIMAUX ATTEINTS

Les animaux en général

1 .4 PERSONNES A RISQUE

La population générale .est a r isque.

2 0 1

Les facteurs énumérés c i -aorès orédisoosent les gens aux

infect ions 3 Candida :

1) line a t t e i n t e marquée de 1 ' é ta t général ,

2) diabète sucré,

3) t ra i tement avec des ant ib iot iques 3 large soectre ,

4) co r t i co thérao ie ,

5) hyoeralimentation oarentéra le ,

6) déf iciences immunitaires.


La major i té des infect ions 3 Candida sont endogènes. Ceoendant,

ces in fect ions peuvent aussi ê t re acquises Dar contact d i rec t avec

une personne ou un animal i n f e c t é .

2 0 2

FORME CLINIQUE

Candida albicans est un commensal normal des muqueuses ne causant

aucun oroblème 3 la oluDart des ind iv idus . 1

Les infect ions a Candida sont t rès var iables quant a leur sévér i té

et leur orésentation c l i n i q u e :

. Muguet ( in fec t ion de la muqueuse buccale)

. In fect ion cutanée: - I n t e r d i g i t a l e

- I n t e r t r i g o

-Ba lan i te

-Paronychie

-Onychomycose

-Erythème fess ier

. Vulvovaginite

. I n f e c t i o n de l ' a p o a r e i l : - d i g e s t i f ,

- g é n ï t o - u r i n a i r e ,

- c a r d i o - o u l m o n a i r e ;

du s y s t è m e : - o s s e u x ,

- a r t i c u l a i r e .

2 0 3

. In fect ion de divers organes: - o e i l

- f o i e

- r a t e

-méninges

- re ins

-cerveau, e t c .

. In fect ion général isée

SITUATION DANS LE MONDE

Chamoignons cosmooolites

SITUATION AU QUEBEC

Les i n f e c t i o n s b é n i g n e s s o n t f r é q u e n t e s dans l a o o o u l a t i o n

g é n é r a l e .

Les i n f e c t i o n s s é v é r e s s o n t beaucouo D I U S r a r e s e t se r e t r o u v e n t

o r e s q u e e x c l u s i v e m e n t chez des pe rsonnes immunodép r imées .

2 0 4

1.9 MOYENS DE PREVENTION

Aucun, étant donné que ce chamoignon est un commensal normal des

muqueuses.

1.10 PRIORITE

Les t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et boissons ne sont Das olus

a risque d 'acquér i r ce t te in fec t ion que la population générale

puisque la major i té des infect ions a Candida proviennent d'une

source .endogène.

2 0 5

DERMATQMYCOSES

2.1 AGENT INFECTIEUX

Les dermatophytes sont des champignons de genres et d'esoéces

va r i és oouvant tous causer une i n f e c t i o n mycosiqué des régions

k é r a t i n i s é e s du corDS (poi ls ,cheveux, oeau, o n g l e s ) .

Voici une l i s t e o a r t i e l l e des orincipaux dermatoohytes

zooohiles ( 1 ) :

- Trichophyton equinuum '

11 mentagroohytes

" simii

" verrucosum

- Microsoorum canis

" distortum

" ga l l inae

" nanum

" persicolor

(1) Dermatophytes zoôphi1 es

principal est animal.

Dermatoohytes dont l e réservoir

2 0 6

2.2 RESERVOIR

Microsporum canis = chiens et chats

Trichophyton verrucosum = bé ta i l

Trichophyton mentagroohytes

- va r ié té mentagroohytes = chiens, chats, cochons d ' I n d e , r a t s ,

sour is , l ap ins , ch inch i l l as

= moins fréquemment le b é t a i l , les

chevaux, les moutons, les oorcs

2 .3 ANIMAUX ATTEINTS

Idem au réservoi r

2 0 7

2.4 PERSONNE A RISQUE

. Manioulateurs d'animaux ou de oeaux d'animaux:

- Fermiers

- vé tér ina i res

- EmDloyés d 'an ima le r ie , d'hSDitaux vé tér ina i res et de chenils

- Employés d 'aba t to i rs ayant des contacts avec la Deau des

animaux

2.5 M00E DE TRANSMISSION

Contact d i rec t ou ind i rec t avec des lésions d'un animal i n f e c t é .

2.6 FORME CLINIQUE .


En g é n é r a l l e s d e r m a t o p h y t e s z o o p h i l e s p r o v o q u e n t une r é a c t i o n

i n f l a m m a t o i r e f a i b l e chez l e s an imaux m a i s p l u s f o r t e chez l e s

h u m a i n s .

2 0 8


. In fect ion des ooils Tinea c a p i t i s

Tinea barbae -

• In fec t ion de la oeau g labre: Tinea corporis

. In fect ion des ongles (plus r a r e ) : Tinea ungueum

i.

2.7 SITUATION DANS LE MONDE

Les dermatophytes sont des champignons qu'on retrouve oartout dans

Te monde.

Les dermatomycoses sont des infect ions relat ivement fréquentes.

Cependant, la proportion de ces infect ions causées par des

champignons zooohiles est inconnue.

2 .8 SITUATION AU QUEBEC

Aucune donnée disponible mais i l est probable que la s i tua t ion au

Québec so i t semblable 3 l a s i t u a t i o n a i l l e u r s dans l e monde.

2 0 9

2-9 MOYENS DE PREVENTION

. T r a i t e r les personnes et les animaux i n f e c t é s .

r

. Evi ter les contacts avec des personnes et des animaux in fec tés .

2 .10 PRIORITE

Comme l ' inc idence exacte des dermatomycoses causées Dar des

champignons zooDhiles est inconnue au Québec, i l est d i f f i c i l e

d 'évaluer précisément l e risque d 'acqu is i t ion d'une de ces

infect ions encouru par les t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et

boissons. Cependant, on doi t noter que seuls les t r a v a i l l e u r s

ayant un contact d i rec t ou ind i rec t avec la peau des animaux sont

3 r isque. De plus , la seule mesure préventive .dont on dispose est

le port de vêtements et de gants a f i n d ' é v i t e r les contacts

cutanés d i rects avec des animaux potentiel lement i n f e c t é s .

2 1 0

MYCOSES GEOGRAPHIE RESERVOIR TRANSMISSION

AsDergi1 lose Cosmopol i t e

! : ; Hi stoolasmose CosmoDolite

Terreau, f o i n , grains, de céréa les , s o l , végétat ion en décompo-s i t i o n , fumier

Inhalat ion

Le sol autour des vieux p o u l a i l l e r s , .les caver-nes abr i tan t des chauves-sour is , le pourtour des perchoirs d'étourneaux, la t e r r e dont le contenu en matière organique est é levé , les arbres en décomposi-t ion

Inhalat ion

. ;Blastomycose Sporadique au Probablement le sol Probablement oar Canada, au sud- inha la t ion est des E ta ts -un is , en

! A f r ique , en Inde en I s r a ë l , en Arabie Saoudite

; f

Cryotococcose Cosmopolite L'environnement, 1 es Inhalat ion vieux nids de pigeons, les excréments de pigeons, les f r u i t s

Coccidioido- Endémique dans Le sol contaminé p r i n c i - Inhalat ion mycose certa ines régions paiement par des Rarement oar ino-

arides et rongeurs cu la t ion traumati semi-arides que d'Amérique

2 1 1

MYCOSES "" GEOGRAPHIE RESERVOIR TRANSMISSION

Mucormycose Rare aux Etats-Unis, Le s o l , les f r u i t s , Inhalat ion ou retrouvé pr incipale pain contact d i rec t avec lement en Afr ique, les. membranes en Inde et en Asie muqueuses du Sud-Est

Sporotrichose Cosmopolite Le sol et la végéta- Inhalat ion tio'n en décomposi-t i o n

Chromomycose Régions t ropica les Le sol et la végéta- Inoculation ! et subtrooicales t ion en décomoosi- traumatique i t ion

p

•Mycétomes Entre les la t i tudes Le sol Inoculation 15° S et 30° N traumatique

i mais surtout dans les régions t r o p i -cales et subtro-

i •

picales

VTTT DETERMINATION DES PRIORITES D'ACTION POUR LES TRAVAILLEURS

2 1 3

DETERMINATION DES PRIORITES D'ACTION POUR LES TRAVAILLEURS

A) DEMARCHE

Tel que d é t a i l l é dans l 'annexe 1, la ooDulation visée oar ce chaoitre

comprend les t r a v a i l leurs ex Dosés oeuvrant dans les industries

d'abattage et du conditionnement de Ta viande, et d'aliments oour

animaux (lorsque des sous-produits animaux sont u t i l i s é s ) .

La démarche suivie pour la détermination des or io r i tés en vue de

l ' é l abora t ion - des programmes dë santé est s im i l a i re 3 c e l l e DroDosëe

dans le document guide de la Commission de la santé et de la sécurité

du t r a v a i l ( 14 ) .

La p r i o r i t é des risques s ' é t a b l i t selon deux c r i t è r e s :

1) L'importance du problème de santé:

Ce c r i t è r e se base, chez les t rava i l l eu rs des industries du secteur

aliments et boissons, sur deux éléments:

- la probabi l i té d ' a t t e i n t e des t r a v a i l l e u r s

On doit évaluer une "probabi l i té d ' a t t e i n t e " (en termes de

probabi l i té d'exposit ion et de contamination des t rava i l l eu rs ) en

se basant, pour chaque agent oathogène, sur son mode de

transmission (par inha la t ion , absorption cutanée, consommation

21 .4

de viande crue, .contact avec un animal vivant e t c . ) et sur le degré

de contamination actuel des animaux au Québec (absence ou présence

de l ' agent dans les troupeaux).

Cette p robab i l i t é d ' a t t e i n t e , pour chaque zoonose, est considérée

d'une façon globale pour les t r a v a i l l e u r s exoosés 3 un agent

biologique dans le secteur aliments et boissons. Ceci a été rendu

nécessaire" pour é v i t e r d ' a l o u r d i r inuti lement ce t e x t e . Cependant,

nous avons tenu compte de l 'ensemble des tSches retrouvées.

Cette évaluat ion (en termes de probab i l i té d ' a t t e i n t e ) est rendue

nécessaire parce q u ' i l n 'y a pas actuel lement , au Québec ni au

Canada, de données f i ab les permettant de juger de la prévalence des

zoonoses dans les industr ies du secteur aliments et boissons.

En e f f e t , quelques-unes de ces pathologies seulement doivent ê t re

déclarées au Québec ( l o i sur la Protection de la Santé Dubl ique);

par exempte: la salmonellose, la rage. Les données obtenues ne

permettent aucunement de. d i s t i n g u e r , pour une maladie, la

proportion qui est d ' o r i g i n e occupationnelle dans le secteur

aliments et boissons.

Les autres zoonoses sont sûrement sous-diagnostiquées et les

quelques études ou rapports effectués en mi l i eu de t r a v a i l sont

trop disparates et ténus pour permettre une évaluat ion r é a l i s t e de

la s i t u a t i o n dans l e secteur.

2 1 5

De. plus, l 'absence de mesures environnementales la isse Dlaner une

grande incert i tude sur l ' exbosi t ion r é e l l e des t rava i l l eu rs (dans

le cas d'agents pathogênes pouvant -contaminer l'humain Dar

inha la t ion ) .

les conséquences possibles sur la santé

On évalue ic i les conséquences possibles sur la santé, en termes de

gravi té des e f fe ts aigus et chroniques, Dour chaque agent

pathogène.

Donc, considérant l ' importance du oroblême de santé, une zoonose

sera généralement retenue s ' i l est possible qu'un t r a v a i l l e u r soit

exoosé et contaminé par l 'agent causal et si la pathologie peut

a f fec te r la santé des t r a v a i l l e u r s d'une façon plus que bénigne.

Par exemple,, une pathologie très bénigne (nodule des t rayeurs,

rhinovirus) pourrait ne pas ê t re retenue comme p r i o r i t é , même si les

t r a v a i l l e u r s pouvaient se retrouver assez fréquemment exposés ci

l ' agent causal.

De même, une pathologie présentant des conséquences très graves sur

la santé (rage) mais pour laquel le 1 'exposit ion d'un t r a v a i l l e u r 3

l 'agent pathogêne est extrêmement improbable, ne sera pas retenue

comme p r i o r i t é .

2 1 6

2) La capacité de solut ion

La capacité se d é f i n i t de façon opéra t ionne l le , c ' e s t - a - d i r e en

termes de st ratégies d 'act ions e f f i c a c e s , peu coQteuses et

acceptables pour les t r a v a i l l e u r s et les employeurs. Ces s t ra tégies

doivent pouvoir ê t re réa l isables dans le mi l ieu de t r a v a i l qui nous

concerne. Par exemole, prévoir la vaccination des animaux vivants ne

const i tue pas une solut ion a préconiser dans le secteur qui nous

in téresse, oO l ' o n abat des animaux ou conditionne les produits .

Ces deux c r i t è r e s sont donc évalués pour chaque zoonose. Une zoonose

sera retenue comme p r i o r i t a i r e si e l l e présente un risque important

pour la santé et s ' i l ex is te une solut ion pour l ' é v i t e r , appl icable

dans les mil ieux de t r a v a i l .

La démarche de p r i o r i s a t i o n pour chaque agent pathogêne est présentée

en annexe 2 .

2 1 7

B) RESULTATS

En se basant sur la démarche de p r i o r i s a t i o n proposée précédemment et

te l que retrouvé de façon d é t a i l l é e dans Tes tableaux présentés en

annexe 2 , aucune zoonose n 'est retenue comme risque p r i o r i t a i r e chez

les t r a v a i l l e u r s des industr ies aliments et boissons considérées.

Généralement, la pathologie n 'est pas retenue 3 cause de sa f a i b l e

p robab i l i t é d ' a t t e i n t e des t r a v a i l l e u r s du secteur a l imenta i re soi t

parce q u ' e l l e est absente chez les animaux du Québec ou parce que son

mode de transmission (par exemple par consommation de viande crue) ne

place pas les t r a v a i l l e u r s dans une s i tua t ion de r isque. Les autres

agents donnent des a t t e i n t e s bénignes ( rhinovirus par exemple) ou

n 'a t te ignent pas plus les t r a v a i l l e u r s que la population générale.

Cependant, i l est évident que chaque établissement devra ê t re considéré

indiv iduel lement , c ' e s t - 3 - d i r e en tenant compte de la sa lubr i té du

m i l i e u , des méthodes de t r a v a i l , des mesures d'hygiène présentes et

surtout des éclosions présentes et antér ieures de certaines, zoonoses

dans ce m i l i e u .

Le c r i t è r e de capacité de so lu t ion , 3 cause de la fa ib lesse du premier,

n'a pas eu 3 ê t re considéré pour aucun agent.

2 1 8

ACTIVITES DE PREVENTION

Prévention primaire

En s'appuyan-: sur la notion qu'aucune zoonose n 'est retenue, de

l ' i n f o r m a t i o n ou une action quelconque axée sur un agent o a r t i c u l i e r

semble non indiquée. Par contre , de 11 information s'aoouyant sur

1'importance des mesures générales d'hygiène 9 préconiser dans le

mi l ieu de t r a v a i l devra se trouver favorisée et développée.

1. Malgré l 'absence de risques p r i p r i t a i r e s rattachés au problème des

zoonoses, i l demeure que certaines mesures de orotect ion s 'avèrent

extrêmement pert inentes pour les t r a v a i l l e u r s . Ces moyens simoles

orotègent contre la major i té des agents pathogènes et devraient ê t re

préconisés par les intervenants :

. Mesures d'hygiène personnelle t e l l e s que:

- se laver les mains régulièrement avant de manger, après la

manipulation d'animaux et de sous-oroduits d 'o r ig ine animale,

- ne pas manger, boire ou fumer sur les l ieux de t r a v a i l .

. Soin adéquat des o l a i e s .

2 1 9

. Port de gants orotecteurs l o r s q u ' i l y a présence de lésions

cutanées .au niveau des mains. Ces mesures sont cependant 3

recommander chez tout t r a v a i l l e u r du secteur aliments et boissons.

. Port de vêtements oroteçtéurs ( t e l s que sarraus) surtout lors

d 'abattage et d ' év iscéra t ion . J

. Port de gants protecteurs, surtout lors de l ' aba t tage et de

1 ' é v i s c é r a t i o n .

2 . Une vaccination ant i té tan ique appropriée et sa mise 3 jour seraient

également 3 favor ise r . L'immunisation contre le tétanos et sa mise

3 jour sont recommandées Dar le MSSS oour la booulation générale.

C'est dans ce contexte, et non parce que l ' i n f e c t i o n est plus

fréquente dans ce groupe, qu'on pourra conse i l l e r aux t r a v a i l l e u r s

des industr ies du secteur aliments et boissons de consulter leur

médecin pour une mise 3 jour de leur immunisation.

I l apparaî t donc intéressant d' informer les t r a v a i l l e u r s 3 ce sujet

et de favor iser la vaccination ant i té tan ique et sa mise 3 j o u r .

1. Ministère de la Santé et des Services Sociaux

2 2 0

Prévention secondaire

Aucun examen de dépistage n 'est actuellement retenu pour les

t r a v a i l 1eurs du secteur aliments et boissons, dans le cadre de

l ' é l a b o r a t i o n de- leur programme de santé.

Aucune zoonose n 'é tant retenue pr ior i ta i rement comme risque 3 la santé,

aucune épreuve de dépistage spécif ique n 'est considérée. De plus, la

pertinence d ' e f f e c t u e r périodiquement des examens, t e l s les cul tures de

se l les chez les t r a v a i l l e u r s asymptomatïques, se trouve généralement

non recommandés par les mi l ieux s c i e n t i f i q u e s . Ces examens ne sont

donc pas retenus i c i .

MESURES ENVIRONNEMENTALES

En raison de l 'absence de zoonose retenue comme risque o r i o r i t a i r e pour

la santé des t r a v a i l l e u r s , nous considérons peu pert inent 1a mesure des

microorganismes dans l 'environnement.

Et ce , d 'autant moins que, d'une p a r t , la présence en général d'un t e l

agent pathogène est t rès rare dans le mi l ieu de t r a v a i l et que d 'aut re

p a r t , l a présence dans l ' a i r d^un microorganisme quelconque ne permet

pas de conduire 3 une r e l a t i o n de cause 3 e f f e t .

N.B. Une l i s t e des zoonoses existantes par réservoir animal est

présentée en annexe 3.

IX CONCLUSION

2 2 2

IX CONCLUSION

Dans ce document, aucune zoonose n'a été retenue comme p r i o r i t a i r e chez les

t r a v a i l l e u r s du secteur aliments et boissons. Des mesures de prévention

primaire générales et non spécifiques a ' un agent p a r t i c u l i e r ont été

retenues. De même, aucun examen de dépistage (prévention secondaire) n 'est

proposé ni retenu dans l e cadre a c t u e l .

Le résu l ta t de notre t rava i1

textes élaborés sur le secteur

en santé au t r a v a i l .

Cependant, jusqu'3 présent, aucun document n ' a v a i t de façon complète et

exhaustive, d é t a i l l é la major i té des agents biologiques possiblement

retrouvés dans le m i l i e u . Aucun texte non plus n ' é l a b o r a i t sur les raisons

expliquant l 'absence de p r i o r i s a t i o n des risques du secteur.

I l faut cependant f a i r e a t t e n t i o n . Ce texte présente une opinion éc la i rée

par les données a c t u e l l e s . I l est possible que des modif ications de

prévalence ou d' incidence des zoonoses ou pathologies animales modifient l e

choix des p r i o r i t é s . I l faut donc toujours demeurer é v e i l l é 3 la p o s s i b i l i t é

de l'émergence d'une zoonose chez des t r a v a i l l e u r s (ex: p o s s i b i l i t é

d 'éclosion de leptospirose, d ' i n f e c t i o n 3 streptocoque).

é t a i t cependant p r é v i s i b l e , 3 la lueur des

depuis quelques années par les intervenants

2 2 3

I l aoparaî t donc important qu'un mécanisme de mise 3 jour de ce document

soi t é t a b l i . Ceci oermettra de modif ier au besoin les données a c t u e l l e s .

I l est important i c i de oréciser que l ' i n fo rmat ion r e c u e i l l i e concerne les

trouoeaux québécois. Ceoendant, d'après le Dr Higgins, la quasi t o t a l i t é

des animaux importés au Québec pour consommation sont des boeufs de l 'Ouest

canadien. Ces bovidés sont amenés v ivants , gardés quelques mois avant

d ' ê t r e abattus et insoectês. I l pourra i t y avoir plus de .leotoso.irose dans

ces troupeaux, mais la pathologie ne se retrouve qu'extrêmement rarement

chez les t r a v a i l l e u r s , .

Et i l est 3 noter que le tableau des zoonoses, oour l'Amérique du Nord, est

3 peu près s i m i l a i r e dans chaque région.

X BIBLIOGRAPHIE

i

i

2 2 4

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(34) Raooort d'un Comité OMS d'exoerts avec la oar t ic iDa t ion de la FAO, "Les Zoonoses o a r a s i t a i r e s " , Organisation mondiale de la santé, Genève, 1979, 129 o.

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ANNEXE 1

»

1 t

!

i !

Annexe 1

Les industr ies du secteur aliments et boissons qui seront considérées

dans ce document font p a r t i e , t e l que d é t a i l l é dans la CAE.Q 1984 ( 1 5 ) ,

du "grand groupe 10" sous-secteurs 101 et 106.

Une descr ipt ion D I U S élaborée de ce que contiennent ces deux sous-

secteurs se retrouve ci-dessous.

GRAND GROUPE 10 - INDUSTRIES DES ALIMENTS

101 - INDUSTRIES DE L'ABATTAGE ET DU CONDITIONNEMENT DE LA VIANDE /

Etablissements dont l ' a c t i v i t é pr inc ipa le consiste 3 abat t re des

animaux ou 3 conditionner la viande, y compris la v o l a i l l e .

1011 - Industr ie de l ' aba t tage et du conditionnement de la viande

(sauf la v o l a i l l e )

Etablissements dont 1 ' a c t i v i t é pr incioale est 1 ' e x o l o i t a t i o n

d'un a b a t t o i r ou d'une usine de conditionnement de la viande.

Sont compris les établissements dont l ' a c t i v i t é Drincioale est

de t r a i t e r Tes graisses et les huiles animales. Sont également

compris, les établissements dont l ' a c t i v i t é pr incioale est le

découpage en portions déterminées de carcasses achetées. Ces

établissements vendent essentiel lement aux i n s t i t u t i o n s , aux

restaurants et" aux boucheries.

L ' i n d u s t r i e de l ' aba t tage et du conditionnement de la viande

comporte t r o i s secteurs (16 ) : les a b a t t o i r s , les salaisons et

les charcuter ies . L ' a b a t t o i r est l ' e n d r o i t oû sont abattus les

animaux, mais on n 'y procède pas 3 la transformation de la

viande. La salaison correspond au type d'établissement oû les

animaux sont abattus et oû la viande et la v o l a i l l e sont

apprêtées. Ce sont des établissements de grande, moyenne ou

Det i te t a i l l e . Les grandes firmes u t i l i s e n t un o u t i l l a g e et un

appare i l lage t rès modernes. Les pet i tes ent repr ises , plus

nombreuses, u t i l i s e n t un o u t i l l a g e commun.

Cette classe (1011) comprend:

- Abats de bé ta i l préparés ou non, comestibles ou non (prod.)

- Bacon (prod. )

- Charcuterie (prod.)

- Galantines de viande en conserve ( f a b . )

- Graisses animales ra f f inées ( f a b . )

- Huiles animales ra f f inées ( f a b . )

- Jambons ( f a b . )

- Pains de viande en conserve ( f a b . )

- PStés de viande en conserve ( f a b . )

- PStés de viande et v o l a i l l e ( f a b . )

- Ragoûts et oréoarations a base de viande en conserve ( f a b . )

- Saindoux (orod. )

- Saucisses et oroduits semblables en boyaux ( f a b , )

- Suif (prod. )

- Viandes d 'ovin f ra îches , ré f r igérées ou congelées (orod.)

. - Viandes de bovin f ra îches , ré f r igérées ou congelées (Drod. )

- Viandes de cheval f ra îches , réf r igérées ou congelées (prod.)

- Viandes de lap in f ra îches , ré f r igérées ou congelées (prod.)

- Viandes de Dore f ra îches , ré f r igérées ou congelées (prod.)

Cette classe comprend aussi:

- Déchets d ' a b a t t o i r étuvés bruts et conditionnés (sauf

v o l a i l l e )

- Farine de olurnes hydrolysée

- Farine de sang

- Farine d'os

- Poudre d'os

E l le ne comprend pas:

- Achat de carcasses de poulet et revente sans transformation

( c f . 5217)

- Boyaux a saucisse naturels ( c f . 1019)

/

- Nourr i ture oour chiens et chats ( c f . 1061)

- PStés de viande congelés ( c f . 1099)

1012 - Industr ie de l ' aba t tage et du conditionnement de Ta

vola i l i e

Etablissements dont l ' a c t i v i t é or inciDale est de t u e r , vider et

préparer , emballer ou mettre en boîtes de la v o l a i l l e .

Cette classe comprend :

- Concentré de boui l lon de Doulet ( f a b . )

- Viande de v o l a i l l e cui te^ y comôris la chair de dinde roulée

( f a b . )

- Viande de v o l a i l l e en conserve ( f a b . )

- Viande de v o l a i l l e f r a î c h e , ré f r igé rée ou congelée (prod.)

Cette classe comprend aussi :

- Déchets bruts d ' a b a t t o i r étuvés ( v o l a i l l e )

- Duve ts

- Pennes

- PI urnes

1019 - Industr ie des boyaux 3 saucisse naturels

Etablissements dont l ' a c t i v i t é pr inc ipa le est la fabr ica t ion de

boyaux 3 saucisse 3 o a r t i r de t r ioes d'animaux. ^

Cette classe comorend:

- Boyaux 3 saucisse naturels ( f a b . )

i

El le ne comprend pas:

- Boyaux 3 saucisse synthétiques ( c f . 1631)

106 - INDUSTRIE DES ALIMENTS POUR ANIMAUX

1061 - Industr ie des aliments oour animaux

Etablissements dont 1 ' a c t i v i t é pr inc ipa le est la production

d'al iments é q u i l i b r é s , de prémélanges ou d'al iments concentrés

pour animaux. Ces aliments contiennent des grains moulus ou en

f locons, de la moulée, des protéines animales et végétales, des

minéraux, des vitamines essent ie l les et des an t ib io t iques . Les

établissements dont 1 ' a c t i v i t é pr incipale est la mouture de

céréales sur commande (moulins 3 provende) sont inclus dans

cet te i n d u s t r i e .

Cette classe comorend:

- Aliments a o icorer , y compris le mats concassé ( f a b . )

- Aliments comolets pour animaux domestiques de ferme ( f a b . )

- Aliments minéraux pour animaux ( f a b . )

- Aliments oour animaux a fourrure d'élevage ( f a b . )

- Aliments oour animaux avec oligo-éléments de sel ( f a b . )

- Aliments oour chiens et chats ( f a b . )

- Aliments pour oiseaux ( f a b . )

- Farine de légumineuses et graminées ( f a b . )

- Farine de soya ( f a b . )

- Grains de céréales hachés, broyés ou moulus, y comoris les

céréales mélangées comme aliments oour animaux ( f a b . )

- Macro-prémélanges oour porcs ( f a b . )

- Macro-prémélanges pour vaches l a i t i è r e s et bovins de boucherie

( f a b . )

- Macro-prémélanges pour v o l a i l l e ( f a b . )

- Autres comoléments d'al iments Dour animaux ( f a b . )

De plus, quelques renseignements succincts sur la descr ipt ion des

orincipaux procédés indust r ie ls de chaque sous-secteur sont présentés.

INDUSTRIE DE L'ABATTAGE ET DU CONDITIONNEMENT DE LA VIANDE (16)

Procédés i n d u s t r i e l s : .

Les caractér is t iques des .abattoirs et, établissements de

conditionnement- de la. viande var ient beaucoup selon leur grandeur,

caoaci té , mécanisation et conditions de t r a v a i l e t , avec e l l e s , les

systèmes et les méthodes de fabr ica t ion et de contrôle changent aussi .

En général ,1e procédé d'abattage et de conditionnement de la viande

peut se schématiser de la façon suivante (vo i r schéma 1 ) .

.Ar r ivée .

L ' a r r i vée des animaux se f a i t Dar camion ou wagon d'où i l s sont

descendus sur des quais spécialement adaptés pour ê t re ensuite

conduits aux parcs d ' a t t e n t e : a ce t te étape, le bé ta i l qui orésente le

plus de risques est le bovin a cause de son poids et de sa grandeur.

.Abattage.

En général , l 'an imal est abattu soi t au moyen d'instruments spéciaux

te ls que p is to le ts ou couteaux spécialement conçus, so i t par choc

é lect r ique envoyé au cerveau de l ' a n i m a l .

. S a i g n é e .

La saignée est f a i t e en coupant, les artères du cou au couteau; durant

1 'opéra t ion , l 'animal se trouve suspendu par les pattes a r r i è r e et

l ' i n c i s i o n se f a i t avec des couteaux toujours t rès a f fû tés a f i n de

f a c i l i t e r l ' o p é r a t i o n .

.Dépouil lement.

Dans le cas des bovins et des ovins, l 'enlèvement de la oeau se f a i t

au moyen de couteaux ou de scies é lectr iques 3 déoecer. Dans les deux

cas (couteaux ou s c i e s ) , ce t te opération demande une t rès grande

dépense d 'énergie de la part du t r a v a i l l e u r : pour l ' e f f e c t u e r , on

pratique une inc is ion sur la face ventra le Duis oh commence le

dépouil lement. Dans le cas des porcs, l ' é p i l a t i o n se f a i t habi tue l -

lement en deux phases: pendant la première, on éboui l lante la peau de

l 'an imal et pendant la deuxième, on él imine les poi ls a l ' a i d e de

couteaux ou de chalumeaux au gaz butane.

.Préparat ion .

Au cours de l ' é t a p e suivante, on prépare les carcasses, on coupe les

cornes et les sabots. Par fo is , on passe aussi la t è t e a f i n de

récupérer l e c e r v e l e t . Les cornes sont cassées avec une puissante

pince (pneumatique ou mécanique) et la t ê t e est fendue dans le sens de

la longueur a l ' a i d e d'une hache ou d ' o u t i l s mécaniques.

.Ev iscerat ion.

E l le comorend l ' i n c i s i o n de la paroi abdominale et la coupure des os

a f i n de r e t i r e r l e s - organes contenus 3 l ' i n t é r i e u r . Les modalités

var ient selon la t a i l l e des animauxcependant les o u t i l s demeurent la

scie mécanique, les couteaux et la hache. Des écarteurs soéciaux sont

parfois u t i l i s é s pour diminuer les risques.de cououres.

.Fente. -i

Dans cet te opération on sépare l 'animal en deux 3 l ' a i d e de scies

mécaniques.

.Préparation et vente.

On entend par 13 la coupe, le conditionnement .et l'empaquetage de la

viande dans des ensembles et la préparation adéquate 3 la

commercial isation. Des opérations te l les que le ternissement,1e

hachage, le brassage, ou la cuisson sont quelquefois nécessaires selon

le type de viande et de produit f i n i 3 préparer.

Les o u t i l s et les machines les plus employés sont les couteaux et les

machines spécia les .

Des opérations para l lè les t e l l e s que la cuisson des i n t e s t i n s , la

récupération des graisses, e t c . sont aussi, e f fectuées .

Dans le cas de la v o l a i l l e , le orocédé habituel est le suivant (vo i r

schéma 2)

.Ar r ivée .

Les animaux a r r i ven t en camion dans des cages qui sont déchargées 3

l ' a i d e de moyens t r a d i t i o n n e l s t e l s que t r ansDor teu rs a r ou leaux ,

char io ts , e t c .

.Accrochage.

Les v o l a i l l e s sont sort ies des cages et accrochées au convoyeur

aér ien . *

.Etourdissement.

Les animaux sont ensuite étourdis oar décharges é lectr iques envoyées

so i t par é lec t rodes , so i t par immersion dans une solut ion traversée

oar un courant é l e c t r i q u e .

.Saignée.

E l le peut ê t r e pratiquée manuellement avec des couteaux ou 3 l ' a i d e

d'une machine conçue spécialement a ce t te e f f e t : la machine 3 saigner.

.Echaudage.

La v o l a i l l e t raverse les échaudoirs dans lesquels l ' e a u se trouve a

une température d 'envi ron 50O.C.

.Plumaison.

Cette ooérat ion est e f fec tuée oar des machines automatiques oourvues

de nombreux disques ent re lesquels passent les v o l a i l l e s ,

. E v i s c é r a t i o n .

L ' e x t r a c t i o n des i n t e s t i n s et des autres viscères se f a i t en u t i l i s a n t

des couteaux pour o u v r i r la peau du cou, des p i s t o l e t s sDéciaux pour

1 'ouver ture abdominale et des fourchettes et asp i ra teurs pour en

e x t r a i r e les v iscères et les poumons.

.Couoage des o a t t e s .

Après avo i r lavé et séché les animaux, on l e u r couoe les pattes avec

une c i s a i l l e a main ou une coupeuse automatique.

.Conditionnement.

On amène la température des animaux a 4°C, pour ensui te les emballer

et les préparer pour la mise en marché. La température de la s a l l e oû

se f a i t c e t t e opérat ion ne d o i t Das dépasser 12°C.

En ce qui concerne la f abr ica t ion des saucisses, les oûérations

DrinciDales sont la préparation de la pâte par broyage, hachage et

mélange, 1'emballage en boyau, la cuisson et l'empaquetage.

SCHÉMA 1 PROCEDE GENERAL D'ABATTAGE ET DE CONDITIONNEMENT DE

VIANDE

SCHÉMA 2

PROCEDE GENERAL D'ABATTAGE ET DE CONDITIONNEMENT DE LA VOLAILLE

ANNEXE 2

ANNEXE 2

LES TABLEAUX QUI SUIVENT- RESUMENT LA PRIORISATION DES RISQUES RELIES AUX

ZOONOSES ET RETROUVES DANS LES SECTEURS ALIMENTS ET BOISSONS

Les c r i t è r e s de o r i o r i s a t i o n ont été synthétisés et les légendes suivantes

s 'y aool iquent:

1) L'imoortance du problème de santé en termes de:

a) "p robab i l i t é d ' a t t e i n t e " des t r a v a i l l e u r s québécois du secteur

aliments et boissons

aucune a t t ë i n t e oossible a cause du mode de transmission ou

! de l 'absence des pathogènes dans le cheotel québécois

{ a t t e i n t e oossible mais semble extrêmement rare

+ p robab i l i t é d ' a t t e i n t e possible, mais t rès f a i b l e

++ o r o b a b i l i t é - d ' a t t e i n t e et possiblement assez fréquente

+ o robab i l i t é d ' a t t e i n t e dans le secteur aliments et boissons

identique 3 la probab i l i té d 'exposit ion dans la population

générale

b) conséquences pour la santé:

+ bénignes

++ graves, mais sans danger pour la vie

+++ décès possible

La capacité de solut ion (dans .le cadre d'un programme de santé

spécif ique dans le secteur aliments et boissons)

- aucune caoacité de solut ion dans les industr ies d'al iments

et boissons visées par PSS

+ solut ion possible, mais mesures complexes

.++ solut ion possible et mesures simples

+++ solut ion possible et mesures très simples (ex: hygiène

personnelle)

IMPORTANCE

PROBABILITE D'ATTEINTS CONS. SUR LA SANTE CAPACITE DE SOLUTION PRIORITE

1. ZOONOSES BACTERIENNES

CHARBON

{Aucun cas dans le cheptel québécois depuis 1976)

tt/ttt" •• : -Vaccination animale -incinération des carcasses - lutte contre la poussière -désinfection des produits animaux

-

BRUCELLOSE

{Les troupeaux québécois sont exempts de biucellose)

t t / t t t (très rare) •• : -vaccination des animaux -élimination des animaux infectés -bons systèmes de ventilation dans les abattoirs et' usines

-Port de gants I

LEPTOSPIROSE

{fréquente citez l'animal; très raie chez 1 *hnsain. Maladie occupationnelle très rarement diagnostiquée)

t / m (rare) •• : -Port de vêtements protecteurs -Isolement des animaux malades ou porteurs sains

LISTERIOSE

(travailleurs exposés au mène t i t re que la population)

•/•+• {foetus) {pour travailleurs du secteur aliments et boissons)

IMPORTANCE

PROBABILITE D'ATTEINTE CONS. SUR LA SANTE CAPACITE DE SOLUTION PRIORITE

TULAREMIE

(Très rare chez les anioaux destinés À la consonnatioD, nais fréquent chez les lièvres)

H / M {très rare) H ; -Port de gants protecteurs --Bons systèmes de ventilation dans les abattoirs et usines

-

DERHATOPHILOSE

(Aucun cas huaain rapporté jusqo1à présent as Québec)

I H : Eviter contact direct avec lésions cutanées d'un aninal

INFECTION A STREPTOCOQUE BHEMOLÏTIQUES GROUPE C

(Maladie occupâtionnelle très rare)

•/+• m : Mesures d'hygiène habituelles

INFECTION A STREPTOCOCCUS SUIS

(Aucun cas bonain rapporté ao Québec. Bnerqence de l ' infection chez les porcs)

H •M: Mesures d'hygiène personnelle Soin adéquat des plaies

IMPORTANCE

PROBABILITE D'ATTEINTE CONS. SUB LA SAITS CAPACITE DE SOLUTION PRIORITE

CLOSTRIDIUM PERPRINGENS TYPE A

(Maladie transaise par ingestion de viande)

+/H — - .

CLOSTRIDIUM PERPRINGENS TYPE C.

(Maladie transaise par ingestion de viande)

H — -

CLOSTRIDIUM TETANI

i

(Transmission par contamination d'une plaie par de la terre, de la poussière et des selles animales infectées. Cependant les conditions particulières favorisant l ' infection sont telles que la probabilité d'atteinte des travailleurs est très rare, et non différente de la popula-tion générale]

m H : Immunisation antitétanique

INFECTION A CAMPYLOBACTER

(Transmission possible si contact avec animaux infectés, leur contenu intestinal lors de l'abattage)

m : Hygiène personnelle

INPORTANCB


YERSINIA

(Maladie occupâtionnelle dans le secteur ali&eots et boissons inconnue).

m : Hygiène personnelle -

RHODOCOCCUS EQUI

{Maladie très rare)

H t : Hygiène personnelle

PSBUDOMONAS MALLEI

(Eradiqué en Anérique du Nord)

*/** m : Hygiène personnelle Soin adéquat des plaies

-

PSEUDOHOHAS PS Elf DON ALLE I

(Infection survient chez sujet débilité)

• / •M —

ERÏSIPELOTHRII RHUSIOPATHIAE

(Rares cas dans le cheptel québécois)

• /*• (rare) H : -Vaccination des aninaux •Soins des lésions aniiales -Traitement simple des cas hanains

IMPORTANCE


STAPHYLOCOCCUS AUREUS

(Travailleurs exposés an même t i t re que la population générale)

t / H (rare) H t : Hygiène personnelle -

HECSOBACILLOSE

(Quasi inexistante chez les animaui) /

•H : -Hygiène des plaies -Port de gants et vêtements

-

SALMONELLOSE

(Peu élevée chez les travailleurs du secteur aliments et boissons)

++: -Hygiène personnelle .. -Contrôle des carcasses et des animaux

suspects

—

PASTEURELLA

(Aucune évidence de transmission chez les travailleurs du secteur aliments et boissons)

t / H (rare)

LYME

(Rongeurs sauvages atteints; aucun cas huaain rapporté au Québec, quelques cas en Ontario)

m : Port de vêtements protecteurs Mesure d'hygiène personnelle Recherche de tiques sur animaux

IMPORTANCE

PROBABILITE D'ATTEINTE CONS. SUR LA SANTE ^ CAPACITE DE SOLUTION PRIORITE

II.TUBERCULOSE

(Maladie qoasi éradiquée chez les animaux an Québec)

H -

III.ZOONOSES RICKRTTSIALES ET CHLAHÏDIENNES

FIEVRE 0. +

(Abattoirs, travailleurs dans le secteur des viandes et des produits lai t iers)

• / • • (Très raie chez les travail-leurs)

m : Mesures d'hygiène H : information

-

PSimCOSE

(Aucun cas chez les volailles destinées A la consommation)

- : (pour travailleurs du secteur aliments et boissons)

: surveillance des oiseaux-volailles

IMPORTANCE


IV. ZOONOSES VIRALES

NODULE DES TRAttURS t

(Abattoirs et usines de traitement des produits et sous-produits d'origine animale)

• Mesures d'hygiène personnelle

STOMATITE PUSTULEUSE DES DES BOVIDES

• •

(Abattoirs, usines de traitement des produits et sous-produits d'origine animale)

m:-Hygiène personnelle -Port de gants en présence de lésions

—

ECTBÏMA CONTAGIEUX ET COVPOX

•

(Abattoirs, usines de traitement des produits et sous produits d'origine animale)

t m:-Hygiène personnelle -Port de gants en présence de lésions

—

MALADIE DE NEWCASTLE

(Maladie éradiquée au Québec)

•

IMPORTANCE

PROBABILITE D'ATTEINTE CONS.. SUR LA SANTB CAPACITE DE SOLUTION PRIORITE

STGHAÎITE VESICULEUSE - * •H:-Bygiéne personnelle -Port de gants en présence de lésions

-

RAGE

(Travailleurs exposés au même t i t re que la population)

H + H : Mesures de prévention pour la population

-

FIEVRE APHTEUSE

(Maladie éradiquée en Amérique du Nord)

>

—

MALADIE VESICULEUSE DU PORC

\ * H : Elimination des animaux infectés —

INFLUENZA


IMPORTANCE


V. ZOQSQSE PARASITAISB

PROTOZOAIRE: TOXOriASHOSE

(Population générale i risque, et parasitose répandue)

t (généralement)/ t t lraie)/+++ (rare) ( tattention durant la grossesse)

t t t : Lavage des mains après contact avec de la viande crue

-

PROTOZOAIRE: SARÇOSPORIDIOSE

- t / t t (rare) -

PROTOZOAIRE: BALàNTIDIUH COLI

t

(Abattoirs de porcs)

Ht:-Eviter les contacts avec les selles de porcs

-Hygiène personnelle

PROTOZOAIRE: CRïPTOSPORIDIOSE

t

(Abattoirs)

t / t t (rare chez les gens immuno-compétents)

t++:-Hygiène personnelle -Lavage des mains après contact avec des animaux présentant des diarrhées)

IMPORTANCE

PROBABILITE D'ATTEINTE CONS. SUR LA SANTB CAPACITE DE SOLUTION PRIORITE

PROTOZOAIRE: GIARDIASE

(Travailleurs exposés au Bêie t i t re que la population)

-

PROTOZOAIRE: AMIBIASE — -

PROTOZOAIRE: PHEUHOCÏSTES CARINII

—

r

-

TREMATODES: SCHISTOSOMAS etc.

—

•

—

CESTODE: HTDATIDOSE - m:-Mesures d'hygiène -Sérologie aux 6 mois

CESTODE: TENIASE

(Transmission au travail improbable}

Inspection adéquate des viandes

I

IMPORTANCE


CSSTûDE: BOTHRIOCBPHALOSE

(Transmission ao travail improbable)

• / H -

CESTODE:. HYMENOLEPIS H ANA

(Transmission an travail improbable)

- —

CESÏCDB: SPABGANOSE

(Transmission aa travail improbable)

• / H —

NEMATODE INTESTINAL: ASCARIS LUMBRICOIDES, TBICEOBIS TRICHUBIA, ENTERQBIUS VERMICULARIS, STRANGUOIDKS STEBCORAMS, ANKÏLOSTOMIASE

/

(Transmission aa travail improbable)

,

IMPORTANCE

PROBABILITE D'ATTEINTE CONS. SUR LA SANTE CAPACITE DE SOLUTION PRIOR1TB

NEMATODE TISSULAIRE: TRICHINOSE, LARVA MIGRANS CUTANEE, LARVA MIGRANS VISCBRALB, AUTRES

(Transmission an travail improbable)

VI. ZÛÛNÛSE MÏCOTIOUE

CAND1DIASE


+ /« (surtout chez les gens

. prédisposés, cf . texte) •

DERMATOMÏCOSE r

(Abattoirs, si contact avec la peau des animaux)

* m : Port de vêtements et de gants protecteurs

ANNEXE 3

f

ANNEXE 3

ZOONOSE BACTERIENNE

INFECTION RESERVOIR ANIMAL OU ANIKAUX ATTEINTS

Porcins Bovins Ovins V o l a i l l e s Chèvres Chevaux Autres

Charbon X X X X X

1 .

Bruce l lose X X . X X X (chiens)

Campylobactériose X X X X X (chèvres , c h a t s , rongeurs)

C. P e r f r i n g e n s type A X X X (poissons)

C. P e r f r i n g e n s type C X

Ç. T e t a n i 1 X X X X X X X ( tous)

Rhodococcus equi X X ' - X (chiens , cha t s )

1 : Habi tant normal du tube d i g e s t i f de l 'humain e t des animaux

Z O O N O S E B A C T E R I E N N E

INFECTION

Porcins Bovins

RESERVOIR ANIMAL OU ANIMAUX ATTEINTS

Ovins V o l a i l l e s Chèvres Chevaux Autres

Dermatophilose X *

i 1

B r y s i p e l o t h r i x r h u s i o p a t h i a e X X

Pusobacter lum necrophor luo X X X X X X

Lep tosp i rose X X X X (ch iens , r a t s )

L i s t e r i o s e X X X

Lyme (maladie de) • X ( rongeurs ,ch iens

P a s t e u r e l l a multoclda X X X X (ch iens , cha t s )

Z Û Û N O S E B A C T E R I E N N E

INFECTION RESERVOIR ANIMAL OU ANIMAUX ATTEINTS

1

Porcins Bovins Ovins V o l a i l l e s Chèvres Chevaux Autres /

P a s t e u r e l l a haemolytîca X X X X X

P a s t e u r e l l a pneumotiopica

!

X ( c h i e n s , c h a t s , j animaux de | l a b o r a t o i r e ) j

Pseudomonas mal le i X X (ânes, mulets) i

Pseudomonas pseudomallel X X X X

l

X ( s inges , rongeurs)

i i

Salmonellose X X X |

X (rongeurs) |

S taph, aureus ( i n t o x i c a t i o n ) X X X X X X (chiens)

2 0 0 N 0 S E B A C T E R I E N N E

INFECTION RESERVOIR AN1HAL OU ANIHAUX ATTEINTS


Staph, a u r e u s ' ( a u t r e i n f e c t i o n )

S t r e p t o . fi. Hemolytique Groupe C

X X

S t rep tococcus Suis X

Tularémie

•

X X ( l a p i n s , l i è v r e s , r a t s musqués, c a s t o r s )

ï e r s i n i o s e X X X (chiens)

2 . S p é c i f i c i t é d ' e s p è c e


j ! INFECTION . MODES DE TRANSMISSION

Inges t ion Contact d i r e c t

Tr . néo-. na t a l e

Tr. Féca le- Inha l a t i on o ra l e

Morsure E g r a t i -gnure

. I

Autres

i

Charbon X X X i

i

Bruce l lose X X X

i

"Xlpiqure d ' a r t h r o - ; pode ) i

Campylobactériose X X i i

C. P e r f r i n g e n s type A X

i

i t i

C. P e r f r i n g e n s type C X i

C. Te tan i X -

-

Rhodococcus equi X X i

i

)


INFECTION MODES DE TRANSMISSION

!


Tr . néo-n a t a l e

Tr . Féca le - Inha l a t i on o r a l e

Horsure E g r a t i -gnure

Autres

Dermatophllose X •

B r y s i p e l o t h r i x r h u s i ô p a t h i a e X. • X

Fusobacterium necrophorium X X X X X X

Leptosp i rose •

X X X X (ch iens , r a t s )

L i s t e r lose X X X

Lyme (maladie de)

i

- X (rongeurs , ch iens)


INFECTION !


Tr . néo-n a t a l e

MODES DE TRANSMISSION

Tr . Féca le - Inha l a t i on o r a l e

Horsuie Egca t i -gnure

1 }

i Autres !

i

P a s t e u r e l l a multocida X X X X (ch iens , cha ts ) j i

P a s t e u r e l l a haemolytica X X X X X i i 1 |

P a s t e u r e l l a pneumotropica

Pseudomonas ma l l e i X X X

X

X

1

(ch iens , c h a t s , j animaux de j l a b o r a t o i r e ) j

i (ânes , mulets) |

i 1 l

Pseudomonas pseudomallei X X X

! i i i i i

Salmonellose X X

i 1 i i i

S t aph .au reus ( i n t o x i c a t i o n ) X

i i


INFECTION MODES DE TRANSMISSION

Inges t ion Contact Tr . néo-d i r e c t n a t a l e

Tr . Féca le - I n h a l a t i on o r a l e

S taph .aureus ( a u t r e i n f e c t i o n

X

S t r e p t o B. hemolytique Groupe C

X X X (proba-blement )

S t r e p t o B. hemolytique Groupe R

X

Tularémie X X (Muqueuse con jonc t ive )

X

Yersinose X X

Morsure E g r a t i -gnure

Autres

HYOCOBACTERIES - CHLAMYDIA - RICKETTSIE

INFECTION


Tuberculose

F ièvre Q

X (cha t s , ch iens , oiseaux,animaux sauvages)

X(chiens ,o iseaux, t i q u e s , c e r t a i n s animaux sauvages)!

P s i t t a c o s e X (oiseaux

M Y O C O B A C T E R I E S - C H L A M Y D I A - R I C K E T T S I A

HOM DE LA MALADIE Inges t ion In h a l a t i o n

I

Contact d i r e c t Fécale o ra l e j

Tuberculose X X

i i «

X ( p l a i e , muqueuse) { i i

Fièvre Q. X(?) X I

P s i t t a c o s e X

.

Z O O N O S E S V I R A L E S

INFECTION

1


Nodules des t c a y e u r s X

S tomat i t e pus tu leuse du bovidé

X

Ecthyma contagieux X

r

X

Covpox X •

Rage X X X X X X X ( tous l e s mammifères)

F ièvre aphteuse X

Maladie v é s i c u l e u s e du porc

X

ZOONOSES VIRALES

NOH DE LA MALADIE Inges t ion In h a l a t i o n Morsure Contact d i r e c t Fécale o r a l e

Nodules des t r a y e u r s X

S t o n a t l t e pus tu l euse du bovidé

. •

X ( p l a i e )

Ecthyma contagieux X

Covpox X

Rage X X X (salive-muqueuse)

F ièvre aphteuse X

Maladie v é s i c u l e u s e du porc

X 1

ZOONOSES PARASITAIRES - PROTOZOAIRES

INFECTION

Porcins Bovins Ovins V o l a i l l e s Chèvres

! i

Chevaux Autres

Toxoplasmose X X X X X X (rongeurs , oiseaux) i

Sa rcospor id iose hominis X • }

l

Sa rcospor id iose suihominis X -

1 |

Balant idium c o l i X X (s inges) j

Cryp tospor id iose X X X X X

i

X ( c e r f s , l a p i n s , s i n g e s , c h a t s , ch i ens , rongeurs , o i seaux , cochons d ' Inde )

Z O O N O S E S P A R A S I T A I R E S - P R O T O Z O A I R E S

NOH DE LA KALADIE Inges t ion I n h a l a t i o n Néonatale Contact d i r e c t Fécale o ra l e

Toxoplasmose X X x

Sa rcospor ld lose hominis X

Sa rcospor id iose su lhomlnls X

Balant idium c o l i X

Cryp tospor ld iose X

• ' ;

Z O O N O S E S P A R A S I T A I R E S - T R E H A T O D E S

AUCW. TREMATODE N'EST TRAMSHIS A L'HOMME PAR L'INTERMEDIAIRE DES ANIMAUX SUIVANTS: BOVINS, CHEVAUX, MOUTONS, CEVRES, PORCS

VOLAILLES.

Z O O N O S E S P A R A S I T A I R E S - TREHATODES

Taenia s a g i n a t a

Taenia sol ium

Porc ins Bovins Ovins . V o l a i l l e s Chèvres Chevaux Autres

Z O O N O S E S P A R A S I T A I R E S - TREHATODES

NOH DE LA MALADIE Inges t ion In h a l a t i o n Contact d i r e c t

1 i

Fécale o r a l e

Taenia s a g i n a t a

Taenia sol ium

X

X

1

i i

Z O O N O S E S P A R A S I T A I R E S - T R E H A T O D E S

INFECTION


Tr ich inose X X (ch iens , c h a t s , r a t s , ours , phoques,morses, renards ,hyènes , l i o n s , l é o p a r d s , chaca ls )

ZOONOSES PARASITAIRES - NEMATODES

NOM DE LA MALADIE Inges t ion - I n h a l a t i o n Contact d i r e c t Fécale o r a l e

Tr i ch inose X

Candida

Dermatomycoses X X

Z O O N O S E S H Y C O T I Q U E S

Ovins V o l a i l l e s Chèvres Chevaux Autres

X X X X X

( c h a t s , ch iens , cochons d ' I n d e , r a t s , s o u r i s , l a p i n s , c h i n c h i l l a s )

Z O O N O S E S M Y C O T 1 Q U E S

NOM DE LA MALADIE Inges t ion In h a l a t i o n Contact d i r e c t Fécale o r a l e

Candida

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