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Un numéro sur le bio en Savoie
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des Pays de Savoie
Mai 09N* 52Supplément de la Vie nouvelleDu 28 mai 2009
AGRICULTURE
L’Essentiel
TraditionsGuy Carraz,agriculteur raisonné
LectureUn guide pour leBeaufort des alpages
AgendaLes rendez-vousà ne pas manquer
La SavoieNatureau goût
Pratique :
Plus de 50 adresses
pour manger bio !
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V
M ême les anciens premiers ministres s’y mettent : « Je ne mangerai plus de cerises en hiver », promet Alain Juppé dans son dernier livre*. Bon,
c’est une autobiographie un peu ennuyeuse mais qui a au moins le mérite d’avoir un titre marrant en forme de clin d’œil aux militants écolos. Ceux qui nous invitent à retrouver l’harmonie avec la nature et ses cycles annuels. Concrètement, il s’agit notamment de consommer des fruits et légumes de saison et de proximité, plutôt que d’importer en tous temps et à grands frais des produits venus de l’autre bout du monde. Une logique qui peut s’appliquer évidemment à tous les produits alimentaires. Surtout en Pays de Savoie, qui sont riches d’une production variée et de qualité.
Vivre en harmonie avec la nature, c’est bien. Vivre en harmonie avec ses voisins humains, c’est pas mal non plus. Faire ses courses chez des producteurs locaux, c’est aussi soutenir l’économie locale, celle qui nous fait vivre quelle que soit notre activité. Une action pas si anodine que ça dans un contexte de crise économique et de valeurs.
La rédaction
*Je ne mangerai plus de cerises en hiver, chez Plon
éditoManger responsable
des Pays de SavoieL’Essentiel
L’Essentiel des Pays de SavoieN° 52 - Mai 2009Supplément de la Vie nouvelle du 28 Mai 2009et ne peut être diffusé séparément
N°CCAP de la Vie nouvelle : 09 13 C 80692
Immeuble le Saint-Sébastien315, avenue de Lyon73 000 ChambéryTél. : 04 79 33 02 82Fax : 04 79 70 50 92
www.lessentiel.fr
Directeur de la publication :Michaël Iochem
Directeur commercial :Thierry Le Guilloux06 87 30 73 70 - [email protected]
Société éditrice :Essentiel Presse SASau capital de 80 751 eurosRCS CHAMBÉRY 453 991 713Principal associé et représentant légal : M. Iochem
Imprimé en FranceImprimerie Gaillard (01)
Conception et réalisation :L’atelier de BalthazarSavoie Technolac - BP 36673372 Le Bourget-du-Lac Cedex09 64 06 25 65
Contacts :[email protected]@[email protected]@lessentiel.fr
Pour être présent dans l’agenda :[email protected]
Ce magazine est imprimé sur papier blanchi sans chlore et provenant de forêts gérées de façon durable.
Vendredi 18hMa machine à laver a rendu l’âme.Je n’en fais pas un drame :avec ma Cartwin, je paiecomptant, mais surtout, quandça m’arrange, je paie à crédit.La vie est belle !
Samedi 11hTop, ma nouvelle machine !Pas chère, design, fiable, en plus.Et en payant avec ma Cartwin,j’ai d’office une extensionde garantie jusqu’à 3 ans.Quelle économie !
Mardi 14hJ’apprends que j’ai étécambriolée. Le lecteur DVD,la nouvelle télé envolés !Mais pas de panique... Je lesavais achetés avec ma Cartwin.
Enfin une carte bancairequi pense à tout !
Mercredi 10hChristophe me le confirme.Ma télé, le lecteur DVD ontbien été achetés il y a moinsde 60 jours avec ma Cartwin.Du coup, je bénéficieautomatiquement d’unegarantie vol. Rassurant, non ?
J’ai ma
Cartwin
La garantie Sécuripanne de cette carte est assurée et souscrite auprès de la Caisse dʼAssurances Mutuelles du CréditAgricole (CAMCA),société dʼassurance mutuelle à cotisations variables, entreprise régie par le Code des Assurances. Siret 784 338 527 00046,siège social : 65, rue de la Boétie, 75 008 Paris. Evénements garantis et conditions indiquées dans la notice dʼassurance.Cartwin permet de payer à comptant ou à crédit. Pour une utilisation de votre carte à crédit (possible, en France, dans lesdistributeurs et magasins spécialement équipés, hors vente à distance et à lʼétranger) de 800 €, le 05/05/2009, dans le cadrede votre ouverture de crédit renouvelable utilisable par fractions Compte Supplétis, avec une mensualité le 05 du mois :remboursement sur 34 mois, en 33 mensualités de 30 € et une dernière, ajustée, de 8,16 €. Taux Effectif Global annuel révisableen fonction de votre situation personnelle, 17,459 % maximum au 01/05/2009, susceptible de variations. Coût total du crédit de198,16 € hors assurance facultative. Le coût total du crédit dépend du montant et de la durée de son utilisation.Prêteur : Crédit Agricole des Savoie. Offre réservée aux particuliers, valable dans les conditions et limites de vos contrats carteet crédit, sous réserve dʼacceptation de votre dossier. Vous disposez dʼun délai légal de rétractation.
Dimanche 15hIl pleut, alors cet après-midi,on va faire des crêpes.Et ma Cartwin, dans tout ça ?Repos pour elle aussi.
Moi,c’est Audrey
publi-communiqué
La semaine d’Audrey et sa Cartwin
Pour tous renseignements :
0 825 00 73 74(0,15 € / min). Du lundi au vendredi
de 8h30 à 18h30 et le samedi de 8h30 à 16h.
Choix du mode de paiement :Paiement comptant ou, quand ça vous
arrange, à crédit.Le montant de votre réserve de crédit est fixéavec votre conseiller en fonction de vos be-
soins et de vos capacités de remboursement.Assurances incluses :
Extension de garantie constructeur jusqu’à3 ans pour vos biens mobiliers neufs de plus
de 150 € TTC.Garantie casse ou vol de 60 jours pour vos achatsde biens mobiliers neufs de plus de 75 € TTC.
www.ca-des-savoie.fr05/2009
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14 PortraitNicolas Corradi, sculpteur de sons
16 Agriculture biologique en SavoieLe bio gagne du terrain
18 Jardin des TriandinesCultiver bio et solidaire
20 Produits locaux/ bio Le bio est-il plus cher ?
21 Restauration collectiveLe lycée Monge mange bio
22 Agriculture périurbaine Sauver des fermes, c’est possible !
24 La Ferme des traditions de ViminesLe choix de l’agriculture raisonnée
26 La Motte-Servolex, une ville très nature
Une carte des circuits courts
27 Ferme de la RaméeLe “manger local“ a de l’avenir
28 Guide du bioPlus de 50 adresses en Savoie
32 LectureLes coups de coeur
et les nouveautés du mois
34 CultureConcerts, expositions, spectacles :
l’agenda des sorties
39 Festival à Chambéry Lafi Bala, rencontre interculturelle
39 Danse à BonlieuBlack Swan, trois pièces entrelacées
Mai 09Sommaire N* 52
Dossier : La Savoie au goût natureEn cinq ans, la consommation des produits bio a doublé en Savoie. Pourtant, notre département ne compte qu’une cinquantaine d’agriculteurs bio et il reste encore beaucoup à faire pour organiser la filière. Les produits du terroir issus de l’agriculture conventionnelle ont, eux aussi, une image très “nature“ et restent moins chers que le bio.
16-27Le ministre de l’écologie à Savoie TechnolacJean-Louis Borloo, ministre de l’écologie, de l’éner-gie, du développement durable et de l’aménage-ment du territoire s’est rendu le 15 mai dernier à Savoie Technolac. Ce déplacement a eu lieu dans le cadre des Journées européennes du solaire. Il a visité l’Institut national de l’énergie solaire (INES) et a réaffirmé le rôle de tête de file de la Savoie dans le domaine de l’énergie solaire en France. Jean-Louis Borloo s’est engagé à soutenir les projets de déve-loppement du département en matière de recher-che (INES, université de Savoie).
Un bilan hivernal satisfaisant pour l’aéroport de Chambéry-SavoieL’aéroport de Chambéry-Savoie a accueilli cet hiver 257 592 passagers. Si le contexte économique et météorologique a été tendu, le trafic charter main-tient une progression constante depuis 2003. Le tra-fic régulier reste toujours dominé par la clientèle bri-tannique. L’aéroport de Chambéry-Savoie reste le 1er aéroport régional pour l’aviation d’affaire en hiver.
2èmes journées de la Montagne en Rhône-AlpesDu 30 mai au 1er juin, les journées de la monta-gne se dérouleront dans huit départements et proposeront des randonnées dans les espaces naturels protégés. En pays de Savoie, des ac-compagnateurs en montagne encadreront et animeront ces balades dans les Bauges et en Chartreuse conçues pour toute la famille. L’en-semble des sites proposés à la découverte sont accessibles en transports en commun : TER et/ou lignes régulières d’autobus. Participation de 9 euros par adulte et gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.
Pour s’inscrire : www.randonnée.org
Grand rallye touristiquede Porsche
La 3ème Savoiecup aura lieu du 19 au 21 juin à Valloire. Ce rallye touristique non chrono-métré est réservé aux véhicules Porsche et aux passionnés de la marque. Plus de 140 équipages sont déjà engagés. La Savoiecup se déroulera dans le respect de la régle-mentation routière en vigueur, par groupe de 10 véhicules encadrés par des membres du Club 911 des Savoie.
www.club911savoie.com
Championnats de natation handisport à ChambéryChambéry accueillera les championnats de France d’été de natation handisport à la piscine de Buisson Rond les 26 et 27 juin prochains. La manifestation recevra 180 nageurs, parmi les-quels plusieurs médaillés des Jeux Paralympi-ques de Pékin.L’Élan chambérien, club handisport depuis 2005 qui compte aujourd’hui 170 licenciés, est l’or-ganisateur de ces championnats de France de natation. Il compte proposer diverses anima-tions pour faire découvrir les activités handis-port, mais également la ville de Chambéry et la Savoie.
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Trois Défispour un Everest
Le 21 avril, au départ de Saint-Jean-de-Mau-rienne, Lionel Bonnel, membre de l’équipe de France de ski alpinisme, s’est lancé dans une
aventure hors norme : enchaîner trois défis pour trois records d’ascension des plus beaux sommets que compte la vallée de la Mau-rienne : La Grande Casse, la Meije orientale et l’Albaron. Son objectif était de boucler l’ex-pédition en 15 jours non-stop et sans aucun moyen motorisé.
Malgré de mauvaises conditions météo et d’importantes chutes de neige, l’alpiniste est parvenu au bout de son périple le 8 mai. Une équipe technique et de compagnons de cordée l’accompagnait tout au long de cette aventure afin d’assurer sa sécurité et de tourner un film de 26 minutes. Ce reportage servira ensuite de support lors de rencontres avec le public de la vallée de la Maurienne : Lionel Bonnel parlera de sa passion, mais surtout, il collectera des fonds au profit de l’association « à chacun son Everest » qui s’occupe d’enfants atteints d’un cancer ou d’une leucémie.
Notaires de Savoie :premier acte sur support électroniqueLe 14 mai dernier, à la Maison du Notariat à Pringy, la signature du premier acte authenti-que sur support électronique en Savoie et en Haute-Savoie a eu lieu entre un vendeur et un acheteur en présence de l’ensemble des Notai-res de la Compagnie réunis en assemblée gé-nérale ce jour-là. L’objectif est d’inciter les notaires à abandonner peu à peu la signature sur support papier. Désormais, les formalités pourront être accomplies plus rapidement, en toute sécurité. L’acte authentique sur support électronique avait été lancé en octobre 2008 par le Garde des sceaux Rachida Dati.
Ouverture de la grande volière des découvertes
La jardinerie Plaisirs Verts d’Annecy a ouvert sa grande volière des découvertes le 1er mai pour permettre au public d’observer les oiseaux. Cette volière récréative de 150 m² se visite li-brement tous les jours jusqu’en septembre, et accueille un couple de paons et de faisans, des couples de canards, des oiseaux mandarins et canaris, des colombes et des tourterelles.
Au centre de la pépinière, la traversée du pont en bois permet d’observer des canards et la trentaine de carpes koï qui occupent l’étang. On peut les nourrir tous les samedis à 15h.
La basse-cour pédagogique se visite aussi tous les samedis : les enfants peuvent ramasser les œufs, s’occuper des animaux, les nourrir et les soigner, mais aussi fabriquer et utiliser le com-post, apprendre à trier...
Éducation artistique pour les jeunes SavoyardsLe Conseil général de la Savoie, l’Inspection aca-démique et la DRAC (direction régionale de l’ac-tion culturelle) viennent de signer une convention pour la création d’un nouveau dispositif : les Par-cours artistiques et culturels pour tous en Savoie (PACTES). Il vise à renforcer le développement de l’éducation artistique et culturelle dans les établis-sements scolaires du premier et du second degré.
Suite à l’assemblée générale du Comité in-terprofessionnel des vins de Savoie (CIVS) qui s’est déroulée le 20 Avril 2009 à la Mai-son de la vigne et du vin, Gilbert Perrier, président de la fédération des négociants en vin, a été élu président pour trois ans. Ce
viticulteur possède une des plus importan-tes maisons de négoce en vins de Savoie, il est également un des principaux produc-teurs de notre région. Il succède à Michel Cartier qui est également le président du Syndicat régional des vins de Savoie.
Un nouveau présidentau Comité Interprofessionnel des Vins de Savoie
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Le Libellule a 25 ans
Le 28 mai 1984, le Libellule était inauguré en gran-des pompes par André Paccard, en présence de Jean-Claude Brialy et de Claude Chabrol. Durant quelques années, le célèbe bateau de croisières connut la période des années folles avec de mé-morables soirées cabaret-spectacle. Depuis 1989, deux familles annéciennes tiennent la barre de La Compagnie des Bateaux du lac. Le bateau-restau-rant Le Libellule, qui fête ses 25 ans cette année, a été profondément rénové durant tout l’hiver. Des aménagements intérieurs ont été réalisés dont une importante modernisation des cuisines intégrant les dernières technologies ainsi qu’une amélioration de l’accueil des passagers à mobilité réduite.
Solar Event, nouvelle éditionLa seconde édition du Solar Event aura lieu du 26 au 28 juin 2009 à Savoie Technolac et sur les rives du Lac du Bourget en Savoie. Cet événe-ment inédit en Europe et dédié à l’énergie solai-re a accueilli près de 13 000 visiteurs en 2008.
Le Solar Event présente six séquences et deux pavillons : le village de l’habitat solaire, le circuit des modèles réduits, la place des exposants, le coin des inventeurs, les courses de voitures, l’ex-tension maritime, le pavillon emploi/formation et le pavillon Nord/Sud.
La manifestation présente trois nouveautés : une maison solaire low cost, un rallye de véhicu-les électriques organisé autour du lac du Bour-get sur plus de 65 km et la première étape de la Solarboat Cup, une parade européenne de bateaux solaires qui poursuivra son périple tout au long de l’été en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas.
Un cyber-espacepour les personnes âgéesDans le cadre de son schéma gérontologi-que départemental, la Haute-Savoie met à disposition des personnes âgées des outils technologiques modernes, en développant notamment les cyber-espaces au sein des EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et des foyers logements.
Dix établissements se sont portés volontai-res pour utiliser les TIC (technologies d’in-formation et de communication). Un cyber-espace a déjà été installé dans les EHPAD de Saint-Gervais et de Seyssel. Le Conseil général a financé deux ordinateurs par établissement, équipés d’un grand écran, de grosses touches, d’un casque audio et d’une webcam.
La Haute-Savoie à cheval
Le premier itinéraire de randonnée équestre en attelage vient d’être inauguré en Haute-Savoie à l’initiative du Conseil général. Le parcours «Entre Usses et Vuache» se déploie sur près de 23 km. Ce réseau de sentiers balisés peut égale-ment s’effectuer à pied ou en VTT. Tout au long de l’itinéraire, on découvre des sites patrimo-niaux (châteaux privés, églises, chapelles…) et on admire de beaux panoramas. On croise aussi le fameux chemin de Saint-Jacques de Compos-telle et on traverse la forêt de Marlioz, dernière chênaie de plaine de Haute-Savoie réputée pour la biodiversité de sa faune et de sa flore.
PALMYR’IMMO
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Jean-Luc Plagnol élu président de la CGPME Savoie
Jean-Luc Plagnol vient d’être élu ce jour président de la CGPME Savoie (confé-dération générale des petites et moyennes entre-prises) pour la durée du mandat restant à courir de Stéphane Clément, c’est-à-dire deux ans. Ce dernier a préféré démissionner pour se consacrer pleinement à son entreprise. Jean-Luc Plagnol, âgé de 53 ans, dirige la société Corefor, organisme de formation basé à Bas-sens, ayant plusieurs implantations en Rhône-Al-pes mais aussi dans d’autres régions de France, et emploie 40 personnes. Il s’implique depuis plus de 20 ans dans le tissu économique savoyard.
Dernier né à Savoie Tech-nolac, le bâtiment Le Lama a été construit par la socié-té Babylone. Cette réalisa-tion héberge l’extension de la pépinière d’entreprises
dédiée au solaire et des entreprises innovantes de Savoie Technolac. Technopôle du solaire et des éco-industries, Savoie Technolac accompa-
gne depuis plusieurs années de jeunes entre-prises dans La Base, sa pépinière d’entreprises. Aujourd’hui, elle s’agrandit avec de nouveaux bureaux mixtes disponibles dans le bâtiment Le Lama. Le 17 avril dernier, l’inauguration a permis de découvrir les étapes de la construc-tion de ce bâtiment à hautes performances énergétiques et de rencontrer les entreprises solaires de Savoie Technolac.
Du 4 au 7 juin, Bourg-Saint-Maurice sera la base de rassem-blement des motards passionnés de montagne qui profiteront de l’ouverture des grands cols de la région. Chaque jour, plus d’une centaine de bikers découvriront ainsi les plus belles routes de la région au cours de virées orga-nisées du côté du Val d’Aoste, des Bauges, de Conflans et de la Maurienne. Une exposition de
motos et accessoires, des bap-têmes en side-car et trike, des ateliers découverte et un circuit quad enfants animeront la gare routière de Bourg-Saint-Mau-rice, transformée en camp de base le temps de l’événement. Sans oublier des shows motos spectaculaires et un concert le samedi soir.
www.transvanoise-moto.com
Un programme immobilier pour le solaire
6ème Trans’ Vanoise Moto
250 euros pour l’achatd’ un deux-roues électriqueA partir du 2 juin, les habitants des 24 communes de Chambéry métropole pourront bénéficier d’un “coup de pou-ce“ de 250 euros pour l’achat d’un vélo ou scooter électrique. Ce nouveau dispo-sitif, approuvé lors du conseil communau-taire du 22 avril dernier, vise à amplifier la politique de développement de l’usage des deux-roues dans l’agglomération. Le plan de déplacements urbains (PDU) de Chambéry métropole prévoit en effet un report modal vers les deux-roues de 7% à l’horizon 2010 pour limiter la place de la voiture dans les déplacements.
Les chèques seront distribués dans la li-mite des crédits prévus au budget de l’année en cours. Pour 2009, un crédit de 42 000 euros TTC est inscrit, ce qui per-mettra d’accorder jusqu’à 168 chèques. Neuf vélocistes de l’agglomération sont d’ores et déjà partenaires de l’opération.
De gauche à droite Jean-Luc Plagnol et Stéphane Clément
30 m3 de déchets collectés Depuis juin 2004, la campagne environnemen-tale « La montagne à l’état pur » se concrétise par un programme de nombreuses actions dont « les rendez-vous de l’environnement ». A Saint-Gervais, habitants de la commune, vacanciers, secours en montagne, ONF... ainsi que les asso-ciations saint-gervolaines ont participé au grand nettoyage de printemps qui s’est déroulé diman-che 17 mai 2009. Une centaine de bénévoles ont arpenté les secteurs de moyenne montagne pour ramasser plus de 30 m3 de détritus, ce qui repré-sente plusieurs tonnes. Malgré une nette amé-lioration des comportements, notamment sur les
chemins de montagne, le maire de Saint-Gervais estime qu’il est important de poursuivre les ac-tions de prévention et d’information.
Tous les trois ans, quelque 500 représentants de La Maurienne viennent faire admirer au public leur costumes traditionnels. Cette année, la ma-nifestation, qui vise à valoriser le patrimoine de la Maurienne, se déroulera dimanche 14 juin à La Chambre. Les groupes costumés seront ac-cueillis vers 9h, puis une messe traditionnelle sera donnée en plein air à 10h en présence de l’évêque. Le défilé s’achèvera par des chansons et des danses traditionnelles. L’accès est libre et gratuit.
Rassemblement des costumes de Maurienne
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Lycée professionnel CECAM 74
La réforme du Bac Pro se prépare
L es années difficiles sont passées. Si les jeunes boudaient les métiers de la mécanique, An-dré Sabot, chef de travaux au CECAM, note
aujourd’hui un regain d’intérêt pour cette filière. Et la réforme du Bac Pro en trois ans n’y est cer-tainement pas étrangère. « Auparavant, les élè-ves obtenaient leur diplôme en quatre ans et ils devaient d’abord passer leur BEP », explique-t-il. Quatre ans, c’est long pour des jeunes qui sortent du collège. Le Bac Pro leur semblait très lointain et ils se décourageaient.
Dès la rentrée prochaine, les élèves du CECAM intégreront directement quatre formations initia-les en Bac Pro sur trois ans : Ouvrage Bâtiment métallerie, Technicien Menuisier Agenceur, Pro-ductique et Electrotechnique. Le recrutement s’annonce donc plus facile pour le CECAM, même si certaines entreprises de décolletage du secteur traversent une mauvaise période. André Sabot se veut rassurant : « Nos élèves sortiront dans trois ans sur le marché de l’emploi et la crise sera alors derrière nous. Même si on sait déjà que quelques entreprises vont fermer, on note déjà une reprise d’activité, dans les domaines de la mécanique et
Dès la rentrée prochaine, les lycéens du CECAM passeront leur Bac Pro en
trois ans dans toutes nos filières existantes. Une réforme importante
qui permet à l’ établissement de revaloriser ses filières en mécanique
et métallurgie auprès des jeunes.
liers : « Nous allons investir dans de nou-veau équipements pour nous adapter, explique André Sabot. Nous attendons de nouvelles machines, et l’outil informa-tique sera de plus en plus présent dans des formations comme la menuiserie ou la métallerie. »
Le lycée propose aussi la préparation en alternance d’un Cap de construction d’ouvrage du bâtiment en aluminium, ver-re et matériaux de synthèse et l’an dernier, il a mis en place une formation biqualifian-te. Elle forme des pluriactifs qui pourront ainsi travailler à l’année en Pays de Savoie. Les lycéens suivent un cycle de trois ans en Bac Pro dans les métiers du bois, de la me-nuiserie ou encore de l’électrotechnique et de la production mécanique. Parallèle-ment, ils se préparent aux métiers spor-tifs de la montagne, accompagnateur en moyenne montagne, moniteur ou pisteur. Cette formation biqualifiante se déroule au Cecam (cours et ateliers) et à Morzine pour la partie sportive. « Nous avons une forte demande mais peu de places, re-marque le chef des travaux. Les jeunes doivent être motivés par les métiers de la montagne mais avoir aussi un bon niveau scolaire ! »
Et on peut aussi annoncer comme projet :
A la rentrée septembre 2010, nous en-visageons l’ouverture en alternance du BAC PRO menuisier agenceur et le BAC Construction ouvrages bâtiment alumi-nium et matériaux de synthèse qui feront suite à nos deux CAP en place, pour don-ner ainsi la même chance et des moyens de réussite pour tous.
Lycée professionnel privé CECAM 74490 Saint-Jeoire en FaucignyTél. : 04 50 35 80 80http//pagesperso-orange.fr/cecam74
PUBLI-REPORTAGE
du décolletage, affirme-t-il. Les familles ne sont pas inquiètes, nous avons pu le vérifier lors de nos portes ouvertes. Et puis, la crise est générale, elle n’est pas spécifique à nos métiers. » Dans la vallée, la mécanique représente un important bassin d’emploi. A la sortir du lycée, 90% des élè-ves sont embauchés par des entreprises locales de toute taille.
Pour le Cecam, la mise en place du Bac Pro en trois ans implique la modernisation de ses ate-
Le Lycée Professionnel CECAMUn nouveau départ pour réussirS’engager dans une filière professionnelle au Lycée Professionnel c’est :➔ souvent concrétiser une motivation pour un métier,➔ mais souvent aussi prendre un nouveau départ,➔ découvrir de nouvelles matières professionnelles et technologiques,➔ mais aussi comprendre l’intérêt des matières générales pour réussir,➔ avoir un premier contact avec le monde de l’entreprise à travers les sta-
ges, périodes de formation➔ apprendre “d’une autre manière“➔ préciser encore son projet d’études et de formation à un métier,➔ recevoir une aide plus individualisée, travailler en équipe, prendre des
responsabilités.
Derrière les diplômes préparés, il y a des métiers, des métiers de l’in-dustrie, du bâtiment, Les entreprises avec lesquelles nous sommes en partenariat avec les stages nous demandent des jeunes à embaucher.
FORMATIONS - EMPLOIS :
Maîtriser l’ensemble des moyens de productions enrichi par une formation en entreprise ouvrant une intéressante perspective d’embauche.
BAC PRO Technicien d’Usinage.Cette formation se traduit par l’exploitation de la chaîne de données numé-riques, la conception assistée par ordinateur (C.A.O.), la conception et la fabrication assistées par ordinateur (C.F.A.O.).
BAC PRO E.L.E.E.C.
Maîtriser la conduite des machines, matériels et outils couramment utilisés, dans la profession et réaliser des ouvrages simples ou des éléments d’ouvrage, seul ou en équipe.
CAP Construction d’Ouvrage Bâtiment Aluminium Verre et Matériaux de Synthèse. Formation en alternance sur 2 ans.Poursuite d’étude vers un BAC PRO.
Domaine d’interventions : Artisanat, Menuiserie aluminium P.V.C. Agencement.
BAC PRO Ouvrage Bâtiment, MétallerieBAC PRO Technicien Menuisier AgenceurBâtiment en BAC PRO. Domaine d’interventions : Artisanat, entreprise de serrurerie métallerie. Menuiserie aluminium. PVC,Construction métallique, construction navale et aéronautique.CAP Menuiserie Frabriquant, de menuiserie, de mobilier et d’agencement en formation initiale.
Formation biqualifiante : métiers de la montagne, métiers du bâtiment. Depuis la rentrée 2008, Le CECAM forme des pluriactifs. 12 lycéens ont été sélectionnés.
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UN HOMME DE L’OMBREPORTRAIT
D epuis dix ans, le jeune homme réalise des émissions de radio sur France bleu. Dé-butée en Isère, l’année de son 20ème an-
niversaire, l’aventure se poursuit, depuis 2005, dans les studios de France bleu pays de Savoie. Homme de l’ombre, il met également son talent au service de troupes de théâtre. « J’ai grandi en Avignon, puis je suis venu à Grenoble, en fac’ de mathématiques et physique, surtout pour suivre une formation de techniques du son au
conservatoire », explique Nicolas. Petit, il a été bercé au son de France Inter et des répétitions du groupe au sein duquel son père jouait de la guitare et de l’accordéon. Classique, il effectue son apprentissage musical au piano avant de se tourner vers le saxophone, à l’école de musique de Sorgues. Son “super – prof’ de saxo’“ lui offrira le premier de pouvoir jouer ses propres compositions au sein du quartet de l’école. « Je joue du saxophone depuis l’âge de douze ans.
Nicolas Corradi
sculpteur de sonsNicolas Corradi aime jouer avec les sons. Sa passion lui a offert un métier et ouvert les portes des théâtres, en France et en Russie.
J’ai commencé à composer quand j’ai découvert l’informatique, à quinze – seize ans. J’ai toujours rêvé de travailler dans le son. La technique et la création sont très complémentaires. J’apprécie de pouvoir m’appuyer sur les deux facettes. En radio, il y a peu de place pour la création, même s’il est possible d’innover un peu. En revanche, le fait d’être technicien me permet d’être auto-nome et d’avancer plus vite dans mes composi-tions », explique “Nico“.
Au théâtre par amourNicolas Corradi s’est intéressé au théâtre par amour. Son amoureuse d’alors, comédienne, évoluait au sein d’une compagnie grenobloise. Il a réalisé les musiques d’un spectacle jeune public de la petite troupe, puis une autre… La jeune femme a appris le russe et réalisé un mémoire sur la pratique théâtrale dans l’ex-ré-
publique d’URSS. Nicolas a suivi et participé à la création d’un spectacle franco-russe mis en scène par Nika Kossenkova. « Il s’agissait de musiques et de bruitages. Mon travail a plu et Nika a fait appel à moi pour d’autres spectacles, en Russie », explique avec une jolie simplicité le jeune homme, qui voit son carnet d’adresses moscovites s’enrichir de plus en plus. Dernière rencontre en date, avec l’ex-patineuse devenue comédienne, Irina Slutkaia, pour qui il écrit. « Je suis un compositeur caméléon. Je m’adapte à tous les styles en essayant de conserver tou-jours un peu de recul et d’apporter une petite touche personnelle. » Pince sans rire, “Nico“ a l’humour qui fait mouche. Sa connaissance des techniques du son lui permet de sculpter des univers très étonnants, où se mêlent musiques, voix et bruits.
De plus en plus demandé à l’est, Nicolas Cor-radi ne perd par le nord pour autant. S’il fait l’effort d’apprendre le russe, il ne se sent pas encore mûr pour passer un cap supplémentai-re. « Je réfléchis à l’idée de vivre plus de ma mu-sique, mais je pense sincèrement que la radio est un média passionnant grâce auquel je peux faire rêver les gens. Quand je réfléchis à mon avenir, j’intègre toujours le fait que je veux conserver un lien avec la radio. Le son est un matériau très varié, que j’aime sculpter. La musique et le son forment un tout. J’aime que les sons deviennent musique et que ma musique s’imprègne de sons quotidiens. Je ne dissocie pas les deux et c’est ce métier qui me rend heureux », affirme-t-il.
Jeune homme pressé et talentueux, Nicolas Corradi tient peut-être la recette pour conju-guer sa passion pour la musique et pour les sons de manière durable. Il travaille sur un pro-jet “d’architecture sonore“ qu’il pourrait pro-poser à des musées ou des lieux publics. ◆
Patrick Plaisance
Homme de l’ombre, Nicolas Corradi met son savoir-faire au service de la radio et du théâtre.
La musique de Nicolas sur internet : sonicoprod dans myspace
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Agriculture biologique en Savoie
Le bio gagne du terrain
DOSSIER DU MOIS
L’Essentiel des Pays de Savoie : Comment le bio trouve-t-il sa place en Savoie face à des produits du terroir reconnus et labellisés ?André Bourgeois Romain : Avec ces images de nature et de montagne, on trompe les gens. Il faut savoir que même à Bourg-Saint-Maurice, on a des cultures intensives ! Mais les consom-mateurs ne sont pas idiots et même en Savoie, les mentalités évoluent. D’ailleurs, les vendeurs de Beaufort reconnaissent qu’on leur demande de plus en plus souvent du Beaufort bio. L’AOC, aujourd’hui, ne suffit plus. Il est vrai qu’on n’avait pas cette demande cinq ans en arrière. Quoi que prétendent nos producteurs savoyards, c’est tout à fait possible pour un fromage d’être AOC et bio. C’est le cas du Comté du Jura où l’Adabio a fait un voyage d’étude.
Il n’ y a qu’ une cinquantaine d’agriculteurs bio en Savoie. Pourquoi si peu se convertissent ?
Il y beaucoup plus d’exploitations bio dans d’autres départements, c’est vrai, mais les agriculteurs sont aussi plus nombreux ! Aujourd’hui, le frein reste culturel. Beaucoup d’agriculteurs n’envisagent pas de travailler autrement. On a tout de même une dizaine de demandes de conversions par an, toutes filières confondues. Six ou sept dossiers sont ac-tuellement en cours. Il n’y a pas de passage en bio sans diagnostic d’exploitation. Une exploitation qui demande déjà un important volume de travail en aura davantage en bio. En viticulture, par exemple, on a de grosses exploitations, avec des vignes sou-vent placées en coteaux et le passage au bio n’est pas toujours évident. La conversion se fait souvent cépage par cépage. Il faut aussi que les surfaces agricoles soient suffisantes, car en bio, le rende-ment est un peu inférieur puisqu’on supprime l’ap-port en azote. Et la transition ne peut se faire qu’en deux ans car la terre, habituée aux engrais et aux produits chimiques, aura un temps de réaction et il y aura forcément des baisses de rendement.
André Bourgeois Romain, président de l’Adabio, est producteur de lait bio à Saint-Pierre-de-Curtille
AGRICULTURE BIO OU CONVENTIONNELLE ?
Qui peuvent être compensées par le coût beaucoup plus élevé des produits ?Le bio demande plus de main d’oeuvre et de travail. Quand on a mis en place la filière bio à la coopéra-tive de Yenne, on est parti sur une base de prix 30% plus chers. Mais souvent, il y peu de différence entre produits fermiers et bio. En maraîchage, il n’y en a pratiquement pas. Il suffit d’acheter sur les marchés et dans les magasins collectifs où les agriculteurs locaux font de la vente directe. En Rhône-Alpes, on a la chance d’avoir un bassin de consommation qui nous permet d’écouler toutes les productions. On essaie d’être très transparents sur les prix face aux grandes surfaces qui prennent un maximum de marges. Malheureusement, on est encore dans une logique du bio qui est un produit de luxe réservé à une certaine clientèle. C’est aussi à revoir.
Les détracteurs du bio disent aussi qu’ il n’ y a absolument aucune différence de goût...Et heureusement ! Une tomme doit avoir le goût du fromage, pas du bio ! Ce n’est pas le goût qui compte, c’est ce qu’il y a dans les produits. En restauration collective, on s’est aperçu que l’estomac est plus vite calé avec des produits naturels qu’avec des produits conventionnels. Aujourd’hui, même les cantines se mettent au bio. On est un peu victime de notre succès et c’est dommage car on est obligé d’aller acheter des produits bio ailleurs.
Le cahier des charges de l’agriculture bio est-il très strict ?Depuis janvier, on a un cahier des charges euro-péen. L’inconvénient, c’est qu’il est beaucoup plus laxiste que celui de la France parce que le Grenelle de l’environnement veut que davantage d’exploitations puissent accéder au bio. Il faut
quand même faire attention à ne pas banaliser les produits bio. La fédération française de l’agri-culture biologique veut mettre en place une mar-que collective qui reprendrait notre ancien cahier des charges. Mais il faut que cela reste lisible pour le consommateur.
En Savoie, certains ont choisi l’agriculture raisonnée. Qu’ en pensez-vous ?C’est déjà bien. Cela montre que certains com-mencent à réfléchir. Les pesticides que les agri-
culteurs balancent sur les produits, c’est le consomma-teur qui les mange. Les cas de cancers se multiplient et l’agri-culture est aussi nocive que l’industrie parce qu’on mange ces produits-là tous les jours. Mais je pense que les choses
vont dans le bon sens : de plus en plus de jeu-nes s’installent en bio et l’enseignement agricole aussi va évoluer. Les profs du lycée agricole de La Motte-Servolex font visiter les exploitations bio à leurs élèves.
Le bio ne devrait pas avoir de raisons d’exister. Il faudrait que ce soit le comportement normal d’un agriculteur ! ◆
Propos recueillis par Sylvie Martinotti
En 2008, la demande de produits issus de l’agriculture biologique a explosé en France.
La production étant insuffisante, 50% sont importés. Avec Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes est la principale région productrice
de bio. Si dans notre département, la forte identité des produits AOC du terroir
savoyard fait de l’ombre au bio, la demande est aussi en constante progression et les ventes ont doublé en six ans. Etat
des lieux avec André Bourgeois Romain, président de l’Adabio, producteur de lait
bio en avant-pays savoyard.
L’Adabio (association pour le développement de l’agriculture biologique) a été créée il y a plus de 20 ans par des agriculteurs biologi-ques de la Savoie. Aujourd’hui, elle compte 250 adhérents en Savoie, Haute-Savoie, Isère et Ain. L’Adabio accompagne les agri-culteurs en mettant en place des structures collectives. Elle travaille en partenariat avec la chambre d’agriculture de la Savoie qui en 2008, s’est davantage positionnée sur le bio suite au Grenelle de l’Environnement.
« En Savoie, les ventes de produits bio connaissent
chaque année une progression à deux chiffres. »
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DOSSIER DU MOISAGRICULTURE BIO OU CONVENTIONNELLE ?
Jardin des Triandines
Cultiver bio et solidaire
A lice inspecte les serres. A deux pas, les jar-diniers plantent des oignons blancs et des blettes. « Les épinards ont pris du retard,
constate-t-elle. Il a fait très froid en janvier. Cha-que année, c’est pareil, on a des légumes qui ra-tent ! » La responsable de l’activité jardinage doit se débrouiller pour remplir 47 semaines sur 52 les paniers des 380 adhérents de l’association des Triandines. Les paniers bio connaissent un tel suc-cès qu’aujourd’hui, il faut s’inscrire sur liste d’at-tente pour en profiter. « Les gens sont en train de se rendre compte qu’il vaut mieux acheter des produits locaux. La vente directe supprime les intermédiaires et permet de ne pas payer ses légumes trop cher », remarque Alice.
La vente des paniers représente 200 000 euros par anPourtant, au départ, rien n’était gagné. Il y a une dizaine d’années, Frédéric Leblanc, directeur des Triandines*, arrive au moment du redressement judiciaire de l’association. Il a fallu repartir de zéro puis élaborer un nouveau projet, à la fois pour at-teindre les objectifs de production et pour récon-cilier les 24 jardiniers en contrat d’insertion avec le milieu du travail. « Leur profil n’a pas changé, affirme Fédéric Leblanc, ce sont souvent des per-sonnes en grandes difficultés, qu’on accueille
À Cognin, l’association Les Triandines gère un jardin solidaire : des personnes en difficulté cultivent des légumes biologiques, achetés sous forme de paniers par 380 adhérents.
pour une durée allant de six mois à deux ans. Mais aujourd’hui, l’association est plus exigeante en ce qui concerne le parcours professionnel. » En 2003, l’association s’engage dans une démar-che qualité avec le réseau Cocagne qui regroupe une centaine de jardins maraîchers biologiques
solidaires. « Les jardiniers partent avec une attes-tation de compétence et suivent des cours théori-ques qui font partie du temps de travail, explique le directeur. On fait des évaluations régulières pour mesurer leur niveau de progression. 40% quitteront les Triandines avec un emploi à la clé, bien souvent dans les espaces verts. »
Les jardiniers cultivent trois hectares de terre, es-sentiellement sous serre, ce qui permet de pro-duire toute l’année et d’améliorer les conditions de travail. Si les objectifs de production sont im-portants par rapport à la surface cultivée, l’asso-
ciation a réussi à trouver un équilibre. La vente des paniers représente aujourd’hui 33% du bud-get de l’association et 200 000 euros de chiffre d’affaires par an.
Les paniers sont livrés deux fois par semaineLes mercredis et vendredis sont les jours de livrai-son des paniers. Les légumes (et les fruits une se-maine sur deux) sont lavés à grandes eaux dans le hangar, puis soigneusement triés et pesés avant d’être répartis dans des cagettes. Le camion de l’association part livrer les six dépôts de l’agglo-mération chambérienne. Chaque panier porte le nom de son propriétaire, avec la feuille de chou de la semaine : on peut y lire les dernières nouvelles
de l’association, le contenu détaillé des paniers et son prix, ainsi qu’une idée de recette pour accom-moder les légumes. Grâce à un partenariat avec des producteurs locaux, les Triandines proposent aussi des fruits ainsi que du pain bio. De nom-breux adhérents viennent chercher leur panier sur place. « Le contenu du panier est fixé d’après un référentiel régional des prix du bio, établi par la profession, précise Frédéric Leblanc. On s’assure, à quelques centimes près, que le contenu du pa-nier correspond à ce qu’a payé l’adhérent. » Le seul inconvénient ? On ne peut pas choisir ses légumes. Celui qui n’aime pas les épinards ou les navets n’aura plus qu’à les offrir à son voisin...◆
Sylvie Martinotti
*Le 1er mai, Frédéric Leblanc a quitté son poste de directeur. Il reste administrateur de l’association.Thomas Bertin l’a remplacé.
Les jardiniers repiquent des blettes en pleine terre
Navets primeurs bio cultivés sous serre
De nombreux adhérents viennent prendre leur panier de légumes aux Triandines
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DOSSIER DU MOISAGRICULTURE BIO OU CONVENTIONNELLE ?
Alors que les collèges du département proposent des produits du terroir savoyard à la cantine, le lycée Monge de Chambéry a introduit le bio dans les menus des élèves. Explications avec Olivier Béatrix, gestionnaire du lycée.
L’Essentiel des Pays de Savoie : Pourquoi avoir choisi de servir du bio aux élèves ?
Olivier Béatrix : Monge fait partie des établis-sements éco-responsables de Rhône-Alpes. Mais avant cela, en 2006, les dirigeants avaient déjà fait ce choix parce que la région s’y prête bien et que nous avons des fournisseurs à proximité, notamment pour les fromages. Notre démarche reste modeste puisqu’on ne sert que cinq repas entièrement bio par an. Depuis deux ans, on propose des produits bio régulièrement. Tous les midis, les élèves peuvent choisir entre pain traditionnel et pain bio. Plusieurs fois par semaine, des laitages bio sont au menu. La région nous aide en finançant quatre repas bio sur cinq à hauteur de 80 centimes par repas.
Souhaitez-vous développer les repas bio ?
Nous avons deux freins. Tout d’abord, le coût des matières premières a beaucoup augmenté. Ensuite, la démarche n’est pas simple du fait que la filière bio n’est pas encore bien organisée en Savoie. Pour nous, le « tout bio » n’est pas possible car on sert 850 repas le midi et pour l’instant, les fournisseurs ne sont pas toujours en mesure de nous livrer, même en réservant les produits à l’avance. On a aussi des impératifs de traçabilité et de conditionnement en terme d’hygiène que les producteurs ont parfois du mal à comprendre. Même s’ils sont bio, les produits doivent être de qualité.
Chez Saveurs Campagnardes, à la Motte-Servolex, on achète local. Légumes, fruits, mais aussi confitu-res ou jus de fruits proviennent des exploitations à proximité. Le magasin mêle produits bio et produits locaux, sans distinction, mais la différence se fait sur le prix : comme dans de nombreux points de vente, les produits bio sont plus chers, dans une moyenne de 30% environ.
Pour les mêmes produits, le panier local revient bien moins cher que le panier bio, à 9,35 euros. Nous sommes dans la moyenne : 30% de plus pour le bio. Et pour autant, si ce magasin propose du pois-son bio à ses clients, ne le cherchez pas en Savoie : il arrive directement d’un élevage de la Drôme. Ce qui explique, en partie, pour les gérants, les coûts supplémentaires : des techniques de production plus strictes, un travail plus important sans recours aux produits chimiques, et le transport pour rallier les lieux de vente.
Restauration collective
Le lycée Monge mange bioPanier local
Le bio est plus cher
Comment la démarche est-elle perçue par les élèves ? Ils assimilent souvent le bio à la diététique, au ré-gime, voire au végétarien. On s’efforce donc de les séduire en composant nos repas : un steak-frites-salade aussi peut être bio ! On invite parfois les pro-ducteurs et on passe un film sur l’agriculture bio pour leur montrer que le bio ne change pas forcé-ment la nature d’un repas, mais la façon de produi-re, en limitant l’usage des engrais et des pesticides. Cette démarche remporte du succès car au début du dispositif, nous étions 11 établissements, 20 ont démarré à la dernière rentrée et on en attend 20 autres l’an prochain en Rhône-Alpes.
Vos lycéens préfèrent-ils les produits bio lorsqu’ils ont le choix ?Que les produits soient bio ou non, ils les mangent ! J’ignore s’ils les apprécient plus mais lors des com-missions de menus, qui permettent de discuter avec les élèves de la qualité des repas, on s’aperçoit que les jeunes sont demandeurs et ils adhèrent massive-ment au principe. Évidemment, comme partout, ils y a toujours des mécontents ! ◆
Propos recueillis par Sylvie Martinotti
L’ équipe de la cantine du lycée Monge.
Petit panier local :➜ 2 bottes de radis : 2 euros➜ 700 grammes d’épinards : 2,17 euros➜ 500 grammes de pommes de terre : 0,75 euro➜ 1 botte de navets : 0,80 euro➜ 1 salade : 0,80 euro➜ Total du panier : 6,52 euros
Panier bio équivalent : 9,35 euros.
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Agriculture périurbaine
Sauver des fermes, c’ est possible !
C omment transmettre le flambeau de l’agri-culture dans un secteur où la pression fon-cière est forte ? Tel est le dilemme de Pierre
Gallet, agriculteur (La ferme des Baraques) à Challes-les-Eaux-Saint-Jeoire-Prieuré. Son père, exploitant agricole à Chambéry-le-Haut, avait été contraint de déménager lors de la création de la ZUP (zone à urbaniser en priorité). La colo-nisation des hauts de Chambéry par de grands immeubles avait eu raison de ses terres et il
À Challes-les-Eaux, Pierre Gallet explore un moyen original de “verrouiller“ la transmission agricole.
DOSSIER DU MOISAGRICULTURE BIO OU CONVENTIONNELLE ?
s’était installé, à 60 ans, sur ce bout de plaine du sud chambérien.« Ma formation était la mécanique générale, mais à 21 ans j’ai bifurqué vers l’agriculture », explique Pierre Gallet. Il adhère à Nature et Pro-grès (une des plus anciennes certifications bio). « J’ai aussi toujours fait en sorte de ne pas être lié par un emprunt », ajoute-t-il. Avec 8,5 ha de SAU (surface agricole utile), dont 5 ha situés en zone constructible, il joue dans la cour des...
petits, mais arrive à vivre en vendant ou trans-formant (yaourts) le lait de ses 15 vaches, et en produisant du pain avec ses céréales. Depuis cinq ans, il emploie même un salarié sur l’ex-ploitation.
En périphérie de l’activité proprement agricole, il a ouvert ses portes à des groupes scolaires pour des actions pédagogiques, et dans un local, à côté du corps de ferme, une association s’est implantée et a créé une classe privée, basée sur la pédagogie Steiner (N.D.L.R. : le philosophe Rudolf Steiner est également le père de l’agri-culture dite biodynamique).
Changer de vie en perpétuant l’exploitationA 50 ans, Pierre Gallet, veut changer de vie. « J’aimerais m’orienter vers la traction animale, avec un cheval, pour travailler en forêt, en agri-culture, notamment la vigne, effectuer éven-tuellement du ramassage scolaire ». Mais il ne veut pas que l’exploitation, léguée par son père à lui et à ses trois autres frères et soeurs, passe de vie à trépas.
« La solution que nous avons trouvée en famille, c’est d’apporter l’exploitation à la Foncière Terre de Liens (lire encadré) qui deviendrait proprié-taire ». Pierre Gallet est actuellement en contact avec un couple qui serait intéressé par l’installa-tion en tant que locataire de “Terre de Liens“. Les choses ne sont cependant pas encore for-malisées.
Ainsi, avec ces postulants -ou d’autres, le cas échéant- aucun risque que cette ferme, et ces terres, situées en zone péri-urbaine ne disparais-sent au profit de l’urbanisation.
C’est plus qu’un symbole, à proximité d’un sec-teur (plateau de Boige) qui a fait l’objet d’un combat visant à éviter qu’autour de la polycli-nique du sud chambérien, en cours d’achève-
Terre de Liens : un actionnariat original“Terre de Liens“ a été créée par un citoyen d’origine hollandaise : Sjoerd Wartena. L’as-sociation se donne comme but d’acquérir des terres et des bâtiments pour les sortir de la spirale de la spéculation. Ces exploitations sont ensuite louées à des agriculteurs qui peuvent ainsi entrevoir l’avenir à long terme dans le cadre d’une agriculture respectueuse de l’environnement, essentiellement bio.
“Terre de Liens“ fait appel à l’actionnariat, sur le principe dit de la “commandite par actions“. En clair, les gens qui prennent des actions ne sont pas ceux qui gèrent. Le prix minimum de l’action a été fixé à 100 euros. En trois mois 1 800 personnes ont souscrit et constitué un capital de l’ordre de trois millions d’euros. Dans une interview donnée au pério-dique bio “Sat’info“ Sjoerd Wartena estime que la “Foncière Terre de Liens“ devra arri-ver, à moyen terme, au moins à 20 millions d’euros pour se permettre plus d’autonomie.
La “Ferme des Baraques“ fait partie des pro-jets soutenus par « Terre de Liens ». Dans ce cas précis, 65% des actions seront acquises par la famille Gallet. La part des actionnaires autres se montera donc à 35%.
Terre de Liens (www.terredeliens.org) affecte les sommes recueillies soit à un projet qu’elle soutient prioritairement, soit à celui pour le-quel l’actionnaire émet un voeu.
ment, ne se développe une zone d’activités qui aurait empiété sur des zones naturelles ou des terres agricoles. ◆
Michel Levy
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La Ferme des traditions de Vimines
Le choix du raisonnable
O bserver la nature et traiter les cultures avec des méthodes naturelles, en limitant le recours aux produits phytosanitaires. À
Vimines, Marie-Louise et Guy Carraz travaillent depuis de longues années avec cette philosophie qui aujourd’hui porte un nom : l’agriculture rai-sonnée.
Au hameau des Fontaines, Marie-Louise et Guy Carraz produisent leurs légumes en agriculture raisonnée. C’ est pour eux le bon compromis entre bio et culture conventionnelle.
DOSSIER DU MOISAGRICULTURE BIO OU CONVENTIONNELLE ?
Lorsque Guy Carraz reprend l’exploitation fami-liale de production laitière en 1978, il veut pro-duire des légumes mais ne connaît rien au maraî-chage. « Je suis entré au groupement technique des maraîchers et je me suis formé sur le tas », se souvient-il. Mais on ne devient pas agriculteur raisonné du jour au lendemain. Il commence par
observer la mouche de la carotte. « La surveillan-ce des vols nous a permis de définir les pério-des critiques. Pendant 5 mois, la carotte a be-soin d’une couverture phytosanitaire pour éviter que les vers ne se développent. Le reste du temps, ce n’est pas utile. La lutte raisonnée, c’est cela : on protège les auxiliaires* et on détruit les ravageurs au moment où il le faut. On n’uti-lise pas les traitements phytosa-nitaires de façon systématique. Cela évite les dérapages. » Grâce à cette métho-de de travail, Guy Carraz utilise sept à huit fois moins de produits chimiques qu’une exploitation maraîchère conventionnelle. « On sait qu’ils ne sont pas bons pour l’homme et on ne peut rester insensible à cela. En faisant attention, je peux re-garder mes clients en face et je n’ai pas à rougir de mes légumes. »
Grace à la lutte raisonnée, il utilise huit fois moins de produits chimiquesPourquoi, dans ce cas, ne pas avoir choisi l’agri-culture bio ? Guy Carraz y a songé, mais il estime que cultiver ainsi 12 hectares ne lui permettrait pas de faire vivre son exploitation. Il a donc trou-vé le bon compromis avec l’agriculture raison-née. Il est aujourd’hui administrateur du centre d’expérimentation de Lyon qui met en commun toutes les méthodes de lutte employées en ma-raîchage dans la région Rhône-Alpes. « C’est une aide précieuse qui nous a permis d’emmagasiner de nombreuses techniques, reconnaît Guy Car-raz. On sait que les problèmes rencontrés par les grosses zones maraîchères arrivent chez nous 15 jours après. » Il peut ainsi anticiper l’attaque des aubergines par les doriphores. « Au lieu de détruire des adultes, on agit sur les larves, donc on utilise des produits beaucoup moins nocifs,
remarque-t-il. Le but de l’agriculture raisonnée n’est pas l’éradication totale. On tolère qu’il y ait deux pucerons sur une salade. À la limite, c’est même un gage de fraîcheur ! Mais dans cer-
tains cas, contre les limaces par exemple, on ne peut rien faire... ».
Lorsqu’il a un problème, Guy Carraz fait appel aux tech-niciens du groupement des maraîchers, employés par les chambres d’agriculture. Ce
jour-là, Jean-François, spécialisé dans l’obser-vation des auxiliaires, l’aide sur l’exploitation. L’agriculteur voit arriver sans trop d’appréhension la suppression de nombreux produits phytosani-taires en 2013, décision prise suite au Grenelle de l’environnement. « En utilisant les méthodes alternatives, on est mieux préparé que beaucoup d’agriculteurs. »
Le samedi, jour de marché à Chambéry, Guy et Marie-Louise partent à la rencontre de leur clien-tèle avec salades, carottes, radis... « On a beau-coup de questions de jeunes mamans avec des poussettes qui sont attachées à la qualité des produits », remarque l’agriculteur. La spécialité de la Ferme des traditions, c’est aussi la volaille, réputée savoureuse. Poulets, canettes et pintades sont également des produits de l’agriculture rai-sonnée puisque les Carraz cultivent eux-mêmes leurs céréales. Depuis quelques années, ils ont renoncé à travailler avec la grande distribution au profit de la vente directe. On trouve notam-ment leurs produits à la coopérative du Tremblay (La Motte-Servolex) et à Saveurs de nos fermes, point de vente collectif de Gilly-sur-Isère. ◆
Sylvie Martinotti
*Ce sont les ennemis naturels des ravageurs des cultures (arai-gnées, mille-pattes...) et les insectes pollinisateurs (bourdons)
« Le but de l’agriculture raisonnée n’ est pas
l’ éradication totale. On tolère qu’il y ait deux pucerons sur
une salade ! »
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La Motte-Servolex
Une ville très natureLa Motte-Servolex n’ oublie pas son
passé. Si l’urbanisation a transformé la bourgade en petite ville de 12 000
habitants, l’agriculture et la nature sont toujours très présentes.
Dans cette auberge située près de Saint-Jeoire-Prieuré, les produits sont savoyards évidemment, mais issus de la ferme. Une tradition familiale.
I l y a moins de quarante ans, La Motte-Ser-volex était une commune rurale, agricole et forestière, organisée en une vingtaine de ha-
meaux. Devenue la quatrième ville de Savoie en nombre d’habitants, après Chambéry, Aix-les-Bains et Albertville, elle essaie de ne pas tourner le dos à son passé. Son territoire s’étend sur près de 3 000 hectares, dont les deux tiers sont encore occupés par la forêt (1 000 hectares) et l’agricul-ture (900 hectares). Symbole de cette agriculture encore dynamique, le château de Reinach, lycée d’enseignement agricole, ouvrira bientôt ses parcs au grand public. Le pro-jet porté par l’établissement, la commune et le Conseil général devrait aboutir en 2010, après des travaux de sécurisation du site.Outre le Domaine Reinach, deux douzaines d’exploitations agricoles ont leur siège sur le territoire communal, faisant de la Motte l’une des premières productrices de pommes de Savoie. La plupart des agriculteurs ont opté pour la vente directe, sur l’exploitation ou sur les marchés. Depuis le 1er avril, cette spé-cificité fait l’objet d’une campagne originale de promotion à la Halle Decroux, où se déroulent les deux marchés hebdomadaires. Une carte “des circuits courts“ rappelle la richesse et la variété
I l faut suivre les petites routes de campagne et
contempler le paysage qui environne le domai-
ne. À seulement dix minutes de Chambéry, éva-
dez-vous le temps d’une demie-journée à la ferme
de la Ramée. Cette auberge, qui fait surtout office
de restaurant midis et soirs, accueille familles, grou-
pes, particuliers ou professionnels pour des repas
authentiques.
Dans les grandes salles du restaurant, l’ambiance
est aussi typique. Tables et chaises en bois domi-
nées par les poutres apparentes, petites nappes à
carreaux rouges et blancs, on entendrait presque le
crépitement du bois dans la cheminée.
Et ici, on mange ! Du Savoyard bien sûr : tartiflettes,
diots, assiettes de charcuterie, fondues... La gastro-
nomie locale est à l’honneur dans ce lieu détenu
depuis plus de dix ans par la famille Rolland. Et les
menus sont simples : repas campagnard, tradition-
nelle tartiflette-charcuterie-salade ou spécialités sa-
voyardes. Le plateau de formages est idyllique pour
un amateur et côté sucré, tout est fait maison natu-
rellement : glaces artisanales douces et fruitées, va-
cherins, pâtisseries... La maison s’est même lancée,
il y a quelques années, dans une activité de biscui-
terie. Petit clin d’œil aux meringues ou aux palets à
la myrtille, qui peuvent être dégustés sur place ou
emportés, comme tous les autres gâteaux.
de la production locale et indique où se rendre pour acheter ses fruits et légumes, son lait, etc. Cette carte a aussi fait l’objet d’une diffusion très large, à travers le bulletin municipal.Les efforts de La Motte-Servolex pour promou-voir l’agriculture s’inscrivent dans un contexte
beaucoup large. Depuis cinq ans, c’est ici que se déroule, fin avril, la seule foire “bio“ de Savoie. Dans le cadre de la Semaine du développement durable, début avril, un circuit spécifique a été proposé aux
habitants, pour leur permettre de conjuguer au quotidien et à domicile le développement dura-ble. Mi-mai, une première “Bourse aux plantes“ a été organisée dans la commune. Les habitants ont répondu en masse à l’appel. La manifestation a vue une participation importante des membres de l’association “Les petits jardins motterains“, qui gère les quarante-huit parcelles de 100 m2 dédiées aux jardins familiaux. ◆
Patrick Plaisance
Ferme de la Ramée
Le “manger local“ a de l’avenir
Un repas 100% localMais la particularité de la ferme de la Ramée reste la provenance des produits. Ici, pratiquement tout est issu de la ferme. Le lait, qui sert à la fabrication des fromages et des glaces, provient des vaches de l’exploitation agricole, les œufs qui composent les omelettes du menu campagnard viennent des pou-les de la ferme... Un repas à la Ramée, c’est un re-pas 100% local, et presque 100% fermier (les vins de Savoie viennent de producteurs locaux).L’ambiance à la Ramée est pour le moins chaleu-reuse. L’été, si vous avez la chance de déjeuner à l’extérieur, ne vous souciez pas des animaux qui s’approchent de votre assiette. Cela fait partie du côté convivial du restaurant !La ferme de la Ramée, c’est un petit coin à part où l’on redécouvre des saveurs grâce à la provenance des produits. Le “manger local“ a donc un véritable avenir au moment où bon nombre de personnes sont à la recherche de valeurs simples. Une bonne nouvelle pour la ferme et son exploitation. ◆
Axel Rebecqwww.restaurant-lafermeramee.com
L’ auberge est nichée dans la nature, à dix minutes de Chambéry
DOSSIER DU MOISAGRICULTURE BIO OU CONVENTIONNELLE ?
« La carte des “circuits courts“ présente les exploitations vendant leur production
directement au grand public. »
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Petit Guide du bio en SavoieLes producteursAvANT-PAyS SAvOyARDChARTREuSE
Alain CartannazVeau de lait, viande de boeuf Vente à la ferme et démonstration de la traite au pâturage jusqu’à fin aoûtLes Combes 73670 Entremont-le-Vieux 04 79 65 89 78
La Ferme de la MaréchaleClaudine Godelle Fromages de chèvreVente à la ferme et possibilité de participer à la traite le samediLa Maréchale - 73240 Grésin 04 76 31 89 48
GAEC du Bois vallierFromages (tommettes et gruyère), viande de boeuf et de veauVente à la ferme sur commande et à la coopérative laitière de YenneLes Perrets 73470 Novalaise04 79 28 97 23
André Bois Viande bovine et foin, Vente à la ferme (sur appel téléphonique)
Le Guichard 73610 Dullin04 79 36 08 84
GAEC des CordiersLait, fromages (tommettes et gruyère) et viande bovineVente à la ferme sur commande et à la coopérative laitière de YenneSaint-Jean d’en Bas 73170 Saint-Jean-de-Chevelu 04 79 36 82 00
GAEC de CrêneFromages (tommettes et gruyère), viande de boeuf Vente à la ferme (viande sur com-mande) et à la coopérative laitière de YenneChef Lieu 73310 Saint-Pierre-de-Curtille 04 79 54 25 32
LAC Du BOuRGETCLuSE DE ChAMBéRy
Guy-Noël Choulet Vins de Savoie, Marc de Savoie, confi-tures et jus de raisin blanc et rougeVente au domicile sur rendez-vous et au caveau de Saint-Jean-de-Chevelu, marché de Chambéry4515, route du Tremblay 73290 La Motte-Servolex 04 79 25 23 39
Jacques Maillet Vins de Savoie ChautagneVente, à la propriété sur rendez-vous et par correspondance. Visite du vignoble et explication de la démarche bio sur rendez-vousVenaize-Dessus 73310 Serrières-en-Chautagne 04 79 63 74 56
Le Jardin des Eaux vivesAndré Garin Légumes et fruits. Conserves de tomates et de cardonsVente à la ferme le mercredi après-midi et tous les jours sur commande, marchés de Rumilly et Aix-les-Bains10, chemin des Eaux Vives 73100 Aix les Bains 04 79 61 28 06
Roger Sulpice Pommes et poiresVente à la coopérative du Tremblay1202, route de l’école du Tremblay 73290 La Motte-Servolex
Petite Nature, Franck vuillermet et Carole Durand Légumes de saisonVente à la ferme vendredi de 12h à 19h.695, chemin de Charrière-Neuve 73000 Chambéry-Bissy 04 79 62 38 08
L’herbier de SavoieDaniel Binard Plantes aromatiques, médicinales et alimentaires, confitures finesVente au local tous les jours et marchés d’Aix-les-Bains303, rue du Pugnet 73000 Chambéry 04 79 71 93 39
Jardin de Cocagne “Les Triandines“Légumes et fruits, painVente en paniers hebdomadaires sur adhésionVilleneuve Route de saint-Cassin 73160 Cognin 04 79 96 33 32
La Ferme des BaraquesPain, lait, fromages, yaourtsVente à la ferme vendredi de 15h à 19h et marché de ChambéryChemin des Baraques 73190 Challes-les-Eaux 04 79 72 91 00
LES BAuGES
La Ferme de la BatieAgnès et Philippe Guillot Légumes, fruits et viande d’agneau sur commandeMarchés de Challes-les-Eaux et ChambéryLe Boyat – 73190 Curienne04 79 84 79 55
Domaine Gilles BerliozVins de SavoieVente au domaine tous les jours après 17h sauf dimanche et fêtesLe Viviers 73800 Chignin 04 79 28 00 51
Claude Quenard et FilsVins de Savoie et pur jus de raisinVente au domaine tous les jours de 8h à 12h et de 14h à 19h sauf dimanche et fêtesLe Villard 73800 Chignin 04 79 28 12 04
Les Cabrioles – Cécile Posière Fromages de chèvreVente en AMAPChef Lieu73630 Le Noyer 06 26 95 05 65
L’herbier de la Clappe Philippe Durand Plantes, infusions, vins apéritifsVente à la ferme tous les jours de 17h à 19h pendant les vacances scolaires ou sur RV, vente par cor-respondance. Accueil en chambres d’hôtes et visite de l’exploitation pour les groupesChef Lieu - 73630 Le Noyer 04 79 63 49 94
Asinerie et Plantes du Cul de Bois – Isabelle et Jacques vial-Dury Plantes, tisanes, huiles de mas-sage, baumes Vente à la ferme jusqu’au 31 octobre, tous les jours de 14h à 17h, sauf dimanche, et vente par correspondance73630 Doucy-en-Bauges 04 79 54 82 81
Ferme du Petit Monthélène Chalvet Légumes, fruits, plants de légumesVente à la ferme sur RV, vente en paniers et marché du ChâtelardLe Var 73630 Le Châtelard 04 79 54 76 72
Maurice Pichon Légumes, plants potagers et vins de Savoie. Vente à la ferme sur commande et marchés d’Albertville et St-Jean-de-MaurienneLa Baraterie 73800 Cruet 04 79 84 13 80
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Domaine Prieuré Saint-Christophe Michel Grisard Vins de SavoieVente au domaine sur rendez-vous73250 Fréterive - 04 79 28 62 10
Les vergers de la TamiseJean-Pierre Chappuis Pommes, jus de pomme et foinVente à la ferme à la demande 73460 Montailleur - 04 79 38 53 47
La Ferme du CoteauXavier Tornier Pommes et poiresVente à la ferme mercredi et ven-dredi après-midi, et samedi matin jusqu’au 15 juin73460 Tournon - 04 79 31 48 35
COMBE DE SAvOIE
La Source du vergerRoger Richard Jus de fruits, cocktails et compotesVente à la ferme du lundi au ven-dredi (8h-12h, 13h30-18h) et au magasin de Gilly-sur-Isère411, chemin des Maures 73290 Gilly-sur-Isère06 12 93 94 31
Gilbert et Xavier Perrin Légumes et plants potagersVente à la ferme sur commande, marchés de Chambéry et Pont-charraLe Plan Bois 73800 Planaise 04 79 84 24 75
Association Terre SolidaireLégumesVente en paniers hebdomadaires sur adhésionCarmintran 73800 Planaise 04 79 84 41 23
Miellerie de Saint-hugonSylvie et Philippe TurchetMiel, pain, d’épices, brownies et cookies à base de noixVente à la ferme sur RVLe Molliet 73110 Arvillard 04 79 65 60 91
M-Clémentine et Alain MermozTommes et tommettes de Savoie, viande de boeufVente à la ferme le samedi matinVillard-Lamard 73390 Hauteville 04 79 28 50 96
MAuRIENNE
Miellerie du massif des hurtières Audrey et Frédéric PetitjeanMiels, gelée royale, pain d’épices, bonbons, vinaigre de mielVente à la ferme le vendredi de 17h à 19h et en juillet/août le dimanche de 15h à 19h, marché de Chambéry et vente par correspondanceVisite de l’exploitation sur RV pour les groupes de 30 à 50 personnesPlan de la Croix 73220 Saint-Georges-de-Hurtières 04 79 71 58 46
La chèvrerie du Bronjoélisabeth et Gérard MenuelFromages de chèvreVente à la ferme sur RV à l’alpage de la Buffaz, à Bessans en étéChemin des Bergers73500 Bramans - 04 79 05 28 99
émmanuel BurlotPlantes sèches en sachetVente à la ferme sur RV, marché de Saint-Jean-d’Arves à La ChalAccueil en chalet d’alpage sur les aiguilles d’Arves sur réservation, stage“plantes“ à la demandeLe Poingt - 73530 Saint-Jean-d’Arves04 79 59 04 86
TARENTAISE
Domaine des ArdoisièresMichel Grisard et Brice OmontVin de pays d’Allobrogie, cuvée Schiste, Quartz et AméthysteVente au caveau sur RVLa Roche 73730 Cevins 06 76 94 58 78
Claire BeyelerTommes de chèvre, charcuteriesVente à la ferme mardi, jeudi et samedi (10h30-12h et 17h30-19h) et à la coopérativeLe Pradier 73300 Hautecour 04 79 24 44 86
ArtemisianeMarie-hélène SelvaPlantes aromatiques, liqueurs de montagne, tisanesVente à la ferme sur RV et vente par correspondance, foires artisa-nales en juillet et aoûtSous Mont Carmel 73700 Les Chapelles 04 79 04 13 45
BEAuFORTAIN - vAL D’ARLy
Beaufortain – val d’ArlyFrancis GachetFromages de chèvreMarché de BeaufortLe Bochon 73270 Queige 04 79 38 02 05
GAEC de la FontaineProduits laitiers de vache, froma-ges de brebis, agneaux de lait, agnelles et béliersVente à la ferme tous les joursAccueil en gite rural, visite de la ferme en hiverLe Bersend 73270 Beaufort-sur-Doron 04 79 38 77 50
Les transformateursLa boulangerie savoyardePains completsChef-Lieu École-en-Bauges 04 79 54 82 74
Coopérative laitière de yennevincent BoissetFermée le dimancheChambuet 73170 Yenne 04 79 36 71 57
Fruitière d’Ayn-DullinFermée le lundi73470 Ayn 04 79 28 73 63
Le Pain de BelledonneBruno AnquetilPain, pâtisseries, viennoiseries, cakes, produits de fêtesMarchés de Chambéry, Moûtiers, La Rochette, AlbertvilleZA Les bons Prés 73110 La Croix-de-la-Rochette 04 79 25 37 84
Pain de GranivePierre GermainPains et biscuitsVente au fournil mardi et vendredi (10h30-12h30 et 16h30-19h)273, route Fontaine Lamée 73190 Saint-Baldoph 04 79 28 38 25
Savoie yaourtVente dans la grande distribution ZA des Combaruches 73100 Aix-les-Bains 04 79 61 23 33
Les magasins distributeursBiocoop Aix-les-BainsAlimentation biologique, cosmétiques, librairie, textile et éco-produits74, chemin du Martinet 73400 Drumettaz 04 79 61 84 35
Biocoop CasabioAlimentation biologique, cosméti-ques, librairie, textile et éco-produits26, quai de la Rize73000 Chambéry 04 79 60 72 50
Biocoop “Esprit vert“Alimentation biologique, cosmétiques, librairie et éco-produits22, avenue Jean Jaurès 73500 Modane 04 79 05 42 78
Botanic Alimentation biologique, alimentation bébé, hygièneRN 6, rue Pierre et Marie Curie 73490 La Ravoire 04 79 72 96 16
Couleurs saisonsGroupement de producteurs bioPain et alimentation bio (viande sur commande)441, chemin des Baraques 73190 Challes-les-Eaux 04 79 75 17 80
La vie ClaireAlimentation biologique, produits cosmétiques, diététique, produits d’entretien89, rue Sommelier73000 Chambéry 04 79 25 94 97
L’eau viveAlimentation biologique, pain et viennoiseries, produits cosmétiques, compléments alimentaires, éco-produits118, rue Marocaz73230 Saint-Alban-Leysse 04 79 85 13 73
SatorizProduits frais, fruits et légumes, épicerie et compléments, cosmétique et entretien310, rue Louis Armand73200 Albertville 04 79 32 35 712577, avenue des Landiers 73000 Chambéry 04 79 68 63 86
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Le Beaufort : une histoire, des recettes et des adressesUn petit livre que tout amateur de Beaufort se doit de posséder ! Bernard Mure-Ravaud, maître fromager et meilleur ouvrier de France en 2007, retrace l’his-toire du prince des gruyères qui a obtenu son AOC en 1968. Il fait partie du cercle fermé d’une quarantaine de fromages fran-çais qui peuvent se targuer de posséder ce précieux label. Et si le Beaufort porte le nom d’une commune savoyarde dont il est
l’emblème, il faut savoir que sa fabrication est autorisée dans 110 communes, dont deux chez nos voisins haut-savoyards. Ce livre raconte aussi tout le savoir-faire mis en oeuvre, héritage d’une longue tradition, pour produire ce délicieux fromage de nos alpages, véritable fierté de la Savoie.
Bernard Mure-Ravaud tient une fromagerie à Grenoble et s’ap-provisionne chez les meilleurs producteurs. Il vout fait parta-ger son carnet d’adresses pour que vous puissiez acheter votre Beaufort en toute confiance, partout en France.
Les Savoyards le dégustent en petits dés à l’apéritif ou à tout moment de la journée et chacun sait qu’en Savoie, un plateau
de fromages sans Beaufort est aussi triste qu’un hiver sans neige ! Et s’il venait à en rester, savez-vous que vous pouvez le cuisi-ner ? L’auteur vous dévoile 15 recettes originales et simples à réaliser, des crozets aux madelei-nes au Beaufort, en passant par la fondue au champagne ou le soufflet au vieux Beaufort.
Sylvie Martinotti
Le Beaufort des alpagesÉditions Les quatre chemins8,90 euros
Coup de cœur
Mystère au RevardRoger Moiroud a trouvé son style. Après Crime à Saint-Inn, sélectionné au festival du Premier Roman, l’auteur savoyard, originaire de Bri-son Saint-Innocent, offre une nouvelle intrigue policière à son personnage principal, Philibert Féra, commissaire à Aix-les-Bains. Une fois encore, Roger Moiroud inscrit la trame de son histoire dans un envi-ronnement qui lui est familier. Après le lac du Bourget, c’est
le massif du Revard qui devient le théâtre d’un crime.
Roger Moiroud, aujourd’hui retraité, ne laisse pas sa plume vagabonder en toute liberté. Cet ancien profes-seur de philosophie a le souci de décrire avec exactitude les lieux qui l’entourent et de respecter la procédure policière. Féra parviendra-t-il à résoudre cette nouvelle énigme ? Le lecteur l’accompagne pas à pas dans son enquête, entre Aix-les-Bains et les chemins du Revard.
Le Revard pour linceulÉditions ThoT – 195 pages – 19 euros
La passion de l’alpinisme dépasse toutes les conventions. Qui aurait pu imaginer, avant ce 24 août 1894, un jeune Prince de sang royal, évoluant sur l’arête de Zmutt avec l’alpiniste Alfred Mummery ? Il devient son compagnon de cordée pour cette première au Cer-vin et réalise alors des ascensions tech-niques d’une difficulté considérable pour l’époque (Aiguille du Moine, tra-versée des Charmoz et du Grépon, le petit Dru…), avant de se lancer dans les
grandes expéditions. Le Duc des Abruz-zes est célèbre dans toute l’Europe, il re-présente l’Italie dont son cousin Victor Emmanuel III est devenu roi, fait la une des journaux jusqu’en Amérique où ses exploits sont largement évoqués… Et fait battre le cœur des demoiselles.
Le Duc des Abruzzes, gentleman explorateurÉditions Guérin – 284 pages – 25 euros
Le temps des hirondelles Michel Berthod, Haut-Savoyard, se souvient de la campagne de son enfance. L’histoire se passe dans le hameau de Verley, près de Rumilly, où se trouve la ferme de son grand-père, Char-les. Le récit commence le jour de la naissance de l’auteur, en 1941. Il brosse un tableau pitto-resque de sa famille, il décrit la vie difficile de l’exploitant agricole, les séparations au moment de la guerre, mais aussi le bonheur de courir la campagne avec son petit frère pendant les vacances dans la ferme de l’oncle Joseph. Et puis, surtout, il y avait Julie, son amoureuse, en souvenir de qui il a écrit cette belle histoire.
Le temps des hirondellesÉditions de Borée – 289 pages – 18,50 euros
Dompter l’Ogre, vaincre la passéJohn Harlin II, grand alpiniste américain, tôt installé dans les Alpes, se tue le 26 mars 1966 dans la directissime de la face nord de l’Eiger, sommet alpin situé en Suisse.
John Harlin III, son fils, n’a que neuf ans. Son livre s’intitule : The Eiger obsession. Le titre dit tout. Il ne s’en délivrera qu’après l’avoir lui-même vaincu. « Pendant quarante ans, mon esprit a été prisonnier de l’Eiger. Cette ascension m’a permis de me libé-rer », déclare-t-il. Et encore : « J’ai toujours su que mon devoir était d’y aller ».
Le livre soulève les questions de la filiation, de la transmission, de l’héritage, et plus encore celle-ci, passionnante : comment peut-on vivre quand on partage la même passion que son père et que l’on rêve de s’y consacrer, alors même que l’on a promis à sa mère de ne jamais devenir alpiniste ? Par une singulière coïncidence, le parjure tourne à la commé-moration : lorsqu’il fait la face nord de l’Eiger, sa fille Siena a neuf ans. Neuf ans, c’est l’âge qu’il avait à la mort de son père...
Le livre, traduit de l’anglais, a été préfacé par Pierre Mazeaud, ancien secrétaire d’État et président du Conseil constitutionnel, mais aussi alpiniste ami de John Harlin II, père de l’auteur.
Eiger ObsessionÉditions Guérin - 302 pages – 25 euros
Cet ouvrage, édité par la Société savoisienne d’Histoire et d’archéo-logie, est le fruit d’un travail en lien avec l’association locale « Bien vivre en Val Gelon ». Il est le compte-ren-du d’une journée d’étude organisée à Arvillard en septembre 2007, qui avait pour but de voir le Val Gelon sous des aspects nouveaux, mécon-nus ou inconnus.
Cette vallée n’a pas souvent retenu l’attention des chercheurs mais pourtant, elle ne manque pas d’ori-ginalité : dans cette région où l’on trouve la chartreuse de Saint-Hugon et les souvenirs des Montmayeur,
mais aussi les forges et les eaux d’Allevard, se mêlent les gens du bas et ceux d’en haut, ceux du pays et ceux d’ailleurs, ceux de la Savoie et ceux de l’Isère, unis autour du même intérêt pour leur terroir. Les membres de la Société savoisienne d’Histoire et d’archéologie prennent la plume pour évoquer les grands thèmes qui ont marqué la vallée au fil des siècles : la métallurgie, l’amé-nagement hydraulique, la ligne de chemin de fer... et les familles qui s’y rapportent.
Le Val Gelon Une frontière historique des familles et des savoir-faireÉditions L’ Histoire en Savoie, numéro 17 – 125 pages – 21 euros
Mieux connaître le Val Gelon
AU FIL DES PAGESMAI
Gentleman explorateur
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Les Fourberies de Scapin
On ne présente plus ce classique de Molière avec son personnage, Scapin, rusé et fourbe… Pour son der-nier spectacle de la saison, l’Espace Malraux joue la carte du théâtre classique et drôle.
Espace Malraux - ChambéryRéservations : 04 79 85 55 43
Mercredi 3 juin – 20h30
The Pit and the PendelumVoici une création artistique, mêlant danse et mu-sique, assurée par les jeunes ballets d’Annecy et de Chambéry. Ce spectacle inspiré de l’univers d’Edgar Allan Poe raconte l’histoire d’un homme, qui délire à l’idée d’être condamné, sans connaître la forme de son exécution.
Bonlieu - AnnecyRéservations : 04 50 33 44 11
Samedi 6 juin – 20h30
Marco Polo et la princesse de Chine
Cet opéra propose, à travers différents tableaux, de raconter le dernier voyage de Marco Polo : celui qui le ramène sur sa terre natale. Une mise en scène exceptionnelle, avec notamment la présence de 38 jeunes choristes.
Dôme Théâtre - AlbertvilleRenseignements : 04 79 10 44 80
Du mardi 2 au vendredi 5 juin – 20h
Le tour complet du cœurGilles Cailleau repart pour trois représentations de 37 pièces de Shakespeare en trois heures. Grand classique de théâtre et mélange de personnages et de styles.
Place des Charmettes - UgineRenseignements : 04 79 10 44 80
Vendredi 29 mai – 20h30
La dame de chez MaximUne pièce de Feydeau, interprétée par les élèves de l’atelier théâtral Nymphe Art. Une mise en scène surprenante, des retournements de situation rocam-bolesques, une histoire de tromperie et d’amour, du grand Feydeau !
Théâtre du Casino - Aix-les-BainsRéservations : 04 79 88 09 99
Vendredi 29 mai – 20h
Pop’ n’ Jazz SoulLe duo formé par Émilie Collomb et Fabien Mal-grand reprend le répertoire de la chanson française et internationale. De Nougaro à Nina Simone, de Ray Charles à Pink Martini, préparez-vous à un grand moment d’émotion.
La grange à Jules - ChapeiryRéservations : 04 50 68 15 07
Vendredi 5 juin – 20h
Soirée irlandaiseQuand Gerry Carter et ses musiciens montent sur scène, c’est toute l’Irlande qu’ils offrent au public. Chants et musiques traditionnels, rythmes endiablés et énergiques. Alors chantez, dansez et tapez du pied pour participer à ce voyage « so irish » !
La grange à Jules - ChapeiryRéservations : 04 50 68 15 07
Jeudi 28 et vendredi 29 mai – 20h
Le tour complet du cœurLe tour complet du cœur, c’est 37 pièces de Shakespeare et trois heures de spectacle joué par un seul hom-me. Un tourbillon de personnages, de lieux, de genres et de monolo-gues. Une prouesse artistique et en-voutante pour le public.
Cité de Conflans - AlbertvilleRenseignements : 04 79 10 44 80
Vendredi 12 juin – 20h
Cabaret disco latinoDe Lisa Minelli au French Cancan, du disco au latino, de Johnny à Elvis, des danses orientales aux sambas brésiliennes… une seule consigne : faire la fête, chanter et danser avec le groupe Cocktail.
La grange à Jules - ChapeiryRéservations : 04 50 68 15 07
Vendredi 19 juin
Latino FlamencoIssu de la tradition gitane, le groupe Fiesta Del Sol mêle avec passion guitare, percussions et danse fla-menco. Une recette parfaite pour un voyage dans les terres chaudes et accueillantes du Sud de l’Espagne.
La grange à Jules - ChapeiryRéservations : 04 50 68 15 07
Mercredi 24 juin – 21h
Fête de la Saint-Jean
Création de feu, spectacle polytechnique et musi-ques en liberté pour voir tomber la nuit depuis les terrasses du parc de l’Echaud.
Parc de l’Echaud - La RavoireRenseignements : 04 79 71 07 45
Samedi 20 juin – 21h
Feu de la Saint-JeanPour cette traditionnelle veillée, le public est amené à découvrir et participer, autour du feu, à une soirée de folklore savoyard. Une soirée ouverte à tous, de 7 à 77 ans.
Parvis de la Visitation - AnnecyRenseignements : 04 50 45 00 33
Jeudi 28 mai – 20h30
NichielsUn concert de punk-rock énergique avec des textes français. Une musique tissée par un jeune groupe, composé de quatre garçons… pleins d’avenir. En premières parties : 95C (Chamonix) et un groupe surprise qui viendra de Normandie.
La Soute - ChambéryRéservations : 04 79 71 76 40
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Vendredi 5 juin – 20h30
Linda Jacob
Valeur sûre de la country music, cette artiste tourne depuis plus de dix ans partout dans le monde. Elle aborde tous les genres de la musique country, de la plus rythmée aux plus belles ballades qui envoûte-ront un large public.
Espace François Mitterrand - MontmélianRéservations : 04 79 84 07 31
Vendredi 29 mai – 21h30
Les ArrangementsLe temps d’une soirée, la Cité voyage hors de ses murs pour un concert dans la cave du Jazz Club de Savoie, où ses élèves, en compagnie de musiciens professionnels (trompette, guitare, saxophone, contrebasse…), réinterpréteront des compositions classiques du jazz.
Jazz Club de Savoie - ChambéryRéservations : 04 79 60 88 10
Samedi 30 mai – 20h30
Concert découverteL’orchestre d’harmonie d’Aix-les-Bains propose au public de découvrir ses compères de Megève, un en-semble composé de 70 musiciens. Quelques compo-sitions symphoniques seront interprétées, et les deux ensembles aborderont un répertoire varié.
Théâtre du Casino - Aix-les-BainsRéservations : 04 79 88 09 99
Samedi 6 juin – 20h30
La grande Symphonie de BrelTrente ans après la disparition du grand Jacques, les Chœurs de France présentent un spec-tacle remarquable qui fera vivre
cet artiste le temps d’une soirée. Les 180 chanteurs présents sur scène réinterpréteront les plus grands morceaux de Jacques Brel.
Arcadium - AnnecyRéservations : 04 50 45 00 33
Mardi 9 juin – 20h30
Gérard Morel et sa guitare
Gérard Morel est un jongleur de mots. Avec un franc parlé naturel, il conte, narre en jouant avec les textes. Les femmes restent son inspiration favorite. C’est pourquoi il raconte beaucoup d’histoires d’amour… Côté musique, on se rapproche de la bossa nova ou du blues..
Salle des fêtes - ValezanRenseignements : 04 79 10 44 80
Mercredi 3 juin – 20h30
Lutins Patate de l’EspaceVoici un duo conjuguant musique et vidéos pour des lives intensifs et énergiques. Ce groupe mêle diffé-rents styles : de la folk à l’électronica, en passant par la musique psychédélique. Un concert sous forme d’expérimentation à découvrir absolument.
Château Rouge - AnnemasseRéservations : 04 50 43 24 24
Samedi 6 juin – 20h30
Chœurs et OrguesAssistez à une messe, chantée par 70 choristes. Com-posée il y a plus d’un siècle, cette célébration est une messe solennelle qui sera jouée à l’orgue par Brice Montagnoux, organiste titulaire de Chambéry.
Église Notre-Dame - Aix-les-BainsRéservations : 04 79 88 09 99
Vendredi 5 juin – 20h30
Paye ta galette #4Pas d’affolement, il ne s’agit pas d’une soirée crêpes, mais bel et bien d’un concert regroupant trois jeunes groupes : Easter 22, Najah’mass et Junk Flowers. Tous trois sont lauréats du concours rock « Paye ta galet-te » et tenteront de remporter ce tremplin jeunes.
Château Rouge - AnnemasseRéservations : 04 50 43 24 24
Vendredi 5 juin – 20h30
KarpattPartez à la découverte de ce groupe de jazz manou-che. Ses prestations scéniques, souvent remarquées, font de cet ensemble un quatuor un peu à part, à mi-chemin entre Pink Martini et Paris Combo. Des sonorités jazzy aux airs de ginguette parisienne.
L’ Atelier - ClusesRéservations : 04 50 98 97 60
Jeudi 4 juin – 20h30
They’re Happy NowPétrie de ferments psychiques et de méthodes au cordeau, cette boîte de recyclage des vivants usagés oscille entre économie pop et un blues légèrement punk. En première partie : Der Henker.
La Soute - ChambéryRéservations : 04 79 71 76 40 Mercredi 10 juin – 20h30
Gérard MorelCe chanteur, un brin poète, poursuit sa « tournée » pour chanter et raconter ses belles et drôles histoires.
Restaurant La Grenouille - HautecourRenseignements : 04 79 10 44 80
Jeudi 11 juin – 17h
Concert orgue et saxophoneÉglise Saint-Swithun - Aix-les-BainsRenseignements : 04 79 88 09 99
Jeudi 11 juin – 20h30
TétéRevoici notre songwriter au timbre de voix si velouté et au toucher de cordes délicat. Des mélodies douces qui restent dans la tête, du rythme, de la poésie, Tété : un artiste discret qui sait ne pas se faire oublier.
Château Rouge - AnnemasseRéservations : 04 50 43 24 24
Vendredi 29 mai – 20h30
Les feux de la rampeUn concert assuré par l’Orchestre des pays de Sa-voie, en partenariat avec l’Orchestre départemental d’accordéon. Le répertoire, très large, abordera de nombreux styles : musiques de films, classiques, co-médies musicales…
Espace la Traverse - Bourget-du-LacRéservations : 04 79 33 42 71
Mercredi 3 juin – 20h30
Molière en fanfareNon, vous ne rêvez pas ! C’est pos-sible. Une fanfare interprétera quel-ques œuvres de Molière. Un mélan-
ge artistique, de musique et de théâtre dont la mise en scène sera à découvrir tant elle est intrigante…
Théâtre du Casino - Aix-les-BainsRéservations : 04 79 88 09 99
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Jeudi 11 juin – 20h30
Gérard MorelCe chanteur, un brin poète, poursuit sa « tournée » pour chanter et raconter ses belles et drôles histoires.
Le P’tit Bar - AlbertvilleRenseignements : 04 79 10 44 80
Jeudi 11 juin – 20h30
Gérard MorelAncienne église - Grésy-sur-IsèreRenseignements : 04 79 10 44 80
Samedi 13 juin – 20h30
Gérard MorelSalle polyvalente - Sainte-Foy-TarentaiseRéservations : 04 79 10 44 80
Vendredi 12 juin – 19h
Musiques animéesSuite au festival international du film d’animation, Gérard Labady, Boris Clouteau et Jean Favory pré-senteront leurs travaux réalisés à cette occasion. Un mélange de musiques, de sons et d’images sont à découvrir.
Auditorium du CCR - AnnecyRenseignements : 04 50 33 87 18
Samedi 13 juin – 20h30
Tribute to GainsbourgL’homme à la tête de chou traverse bien tous les âges et les générations. Ce soir-là, quelques groupes locaux investiront la scène pour reprendre les plus grands succès de Serge Gainsbourg. Nostalgie et rythmes reggae sont au pro-gramme.
Château Rouge - AnnemasseRéservations : 04 50 43 24 24
Mercredi 17 juin – 12h30
BademaLes doum doum, balafon et djembé s’accordent à merveille autour de Baba Konaté et de sa troupe : Badema. Composé de dix musiciens et danseurs, cet ensemble emmènera le public à la découverte du Burkina Faso. Une musique au rythme des traditions qui, sur scène, dégage toute son énergie.
Cité des Arts - ChambéryRéservations : 04 79 60 23 70
Jeudi 18 juin – 20h30
Corinne MimeurChanteuse de jazz, auteure et compositrice, Corinne Mimeur se tourne désormais vers la chanson fran-çaise. Une autre vie (album) emmène le spectateur dans un univers poétique entre humour et vérités en parlant de ces choses qui nous entourent…
La Soute - ChambéryRéservations : 04 79 71 76 40
Jeudi 18 juin – 20h
Moncef GenoudCet artiste ouvrira le bal des Estivales du Châ-teau édition 2009 en laissant courir ses ac-cords magiques sur les cordes de son piano. Moncef Genoud est l’un des plus grands
jazzmen de son époque, capable de toucher tous les fans du genre, du passionné au dilettante.
Château des Ducs de Savoie - ChambéryRenseignements : 04 79 70 63 93
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FOCU
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Fest
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Dans
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L e chorégraphe Gilles Jobin présente trois pièces en-trelacées, solo, duo et trio, pour une danse déliée des contraintes du sens, une chorégraphie pure em-
preinte de douceur.
Après plusieurs années focalisé sur des pièces de groupe, investissant des grands plateaux et travaillant la masse des corps en mouvement, Gilles Jobin a ressenti le be-soin de revenir à des formes simples, plus franches et
plus directes. Dans Text To Speech, sa pièce précédente, le texte transformé en discours a libéré la danse de la responsabilité du sens. C’est cette danse décomplexée qui sera le guide du prochain projet. Le mouvement décollera dans une succession d’abstractions méticuleu-sement écrites, sans boucles ni répétitions et par ordre chronologique. Il s’agira de partir du mouvement pour le dérouler sans fin.
Une danse douce, nourrie des sentiments de celui qui la porte. Comme une trilogie, trois pièces enlacées les unes dans les autres, de un à trois, et pourquoi pas quatre ? Avec une musique en construction en direct, collage et remix pilotés à même le plateau. Ce travail se pense en termes de chorégraphie pure, comme pour poser les ja-lons des mouvements à venir.
Jeudi 28 mai - 22h00Espace Bonlieu - Annecy1 rue Jean Jaurès, Annecy. 04 50 33 44 00 - de 8 à 12 €
Lafi Bala, rencontre interculturelle
Black Swan à Bonlieu
L e festival Lafi Bala est une invi-tation au voyage et à la décou-verte de l’Afrique. Un moment
d’échanges et de découvertes autour des cultures africaines avec de nombreux artistes et artisans. Durant quatre jours, le public est in-vité à déambuler dans un village, do-miné par une scène musicale. Dans un décor urbain burkinabé recons-titué au cœur de Chambéry, partez à la rencontre d’une autre réalité culturelle. Artisanat, restauration traditionnelle, créations artistiques, cinéma en plein air, arts plastiques, théâtre de sensibilisation, contes ainsi que de nombreux concerts qui rythmeront le festival. Avec près de 80 artistes et partenaires du Burkina
Faso, le festival Lafi Bala privilégie-ra aussi un discours engagé sur le commerce équitable, la rencontre interculturelle, les inégalités Nord/Sud et la coopération décentralisée à travers plusieurs conférences et “Arbres à Palabres“. Côté musique, car c’est le plus gros du festival, la programmation s’an-nonce, encore une fois, pleine de beaux noms. Cette année, deux soirées exceptionnelles sont pré-vues. Ayo, Seun Kuti, Victor Deme et Bil Aka Kora seront au rendez-vous. Mais aussi plusieurs concerts gratuits sur une nouvelle scène au cœur du village du festival (Koto, Badema, Raaga Ttio...)
Axel Rebecq
Du 25 au 28 juinFestival Lafi Bala, Carré Curial ChambéryRenseignements et réservations :04 57 36 62 14www.lafibala.com
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Vendredi 19 juin – 21h
Mariana RamosEntre traditions brésilien-nes et africaines, jazz et morna (sorte de blues), la chanteuse et danseuse
Mariana Ramos irradie de sa présence chaque scène où elle fait escale le temps d’un concert. Une voix enchanteresse, ample et sensuelle et tantôt mélanco-lique, tantôt fougueuse et enjouée. Unique.
Château des Ducs de Savoie - ChambéryRenseignements : 04 79 70 63 93
Samedi 20 juin – 21h
Musique de chambrePour cette nouvelle représentation, l’église Notre-Dame ouvre ses portes à l’orchestre de chambre de Bratislava.
Église Notre-Dame - Aix-les-BainsRenseignements : 04 79 88 09 99
Samedi 20 juin – 21h
Nicolas FraissinetÀ l’occasion de la fête de la musique, les Estivales pro-posent un plateau musical éclectique ! Nicolas Frais-sinet, jeune artiste né sur les rives du lac Léman, de formation jazz, offrira des variations virtuoses entre classique et moderne, rythmes syncopés du ragtime et sombres ballades harmoniques... D’autres artistes compléteront la scène.
Château des Ducs de Savoie - ChambéryRenseignements : 04 79 70 63 93
Samedi 20 juin – 20h30
Orch’ AixtraPour sa troisième édition, les Musiciens de la ville invi-tent les habitants à partager leur passion de la musi-que autour de concerts et d’animations festives. Si la plupart des concerts seront gratuits, d’autres moments seront payants et les recettes seront reversées à des associations qui luttent contre la sclérose en plaque.
Centre des Congrès - Aix-les-BainsRenseignements : 04 79 88 09 99
Mercredi 24 juin – 19h
Convergence hip hopEn plein air, le public pourra assister à une « battle » de hip hop. Le concept ? Deux joueurs s’affrontent en lançant leurs musiques (de hip hop) préférées. Le public choisit son concurrent préféré grâce à l’am-biance.
Théâtre de Verdure - Aix-les-BainsRenseignements : 04 79 88 09 99
Mercredi 24 juin – 19h30
Orchestre municipalL’Orchestre d’harmonie municipale, sous la direc-tion artistique de Frédéric Marillier, interprétera un concert de gala pour le Lion’s Club, au bénéfice d’une œuvre caritative.
Le Scarabée - ChambéryRenseignements : 04 79 60 23 70
Conc
erts Dimanche 21 juin - Journée
Fête de la musiqueComme chaque année, musiciens amateurs et pro-fessionnels investiront les rues de la ville pour fêter la musique. Concerts de rues, dans les salles, improvi-sations et orchestres seront au programme de cette fête populaire.
Centre-ville - AnnecyRenseignements : 04 50 45 00 33
Dimanche 28 juin – 10h
Badema, etc…Comment métisser fanfare et musique mandingue ? Ce concert sera justement l’occasion de faire ren-contrer musicalement la fanfare amateur « Et Ce-tera » de la Cité des Arts et la troupe traditionnelle « Badema » de Ouahigouya.
Carré Curial - ChambéryRenseignements : 04 79 71 76 40
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Mardi 9 juin – Dès 9h
Tourisme d’été en stationPoursuite des cycles des conférences de l’asso-ciation Montanéa, en partenariat avec Alpes Magazine. Cette demi-journée sera consacrée à un thème d’actualité : « le tourisme estival dans les stations ». Comment les sites s’organisent-ils ? Quelles stratégies ? Les différents interve-nants tenteront de répondre à ces questions.
Centre des congrès “Le Manège“ - ChambéryRenseignements : 04 79 60 21 00
Vendredi 26 juin – 22h30
Marco Polo par la Pietragalla Compagnie
Orchestrée par une bande son éclectique, la pres-tation nous propulse dans un monde futur, sorte d’univers onirique qui oscille avec des incursions dans la réalité. La musique, la danse et le chant, se partageront la scène en bousculant leurs codes respectifs. Assurément, un grand spectacle, qui ne débutera qu’avec la nuit noire...
Château des Ducs de Savoie - ChambéryRenseignements : 04 79 70 63 93
Mercredi 10 juin – 15h
Drôlement naturePartez à la découverte du quotidien un poil loufo-que de Ludo : des parents agriculteurs, une maman ultra rock et une sœur rat d’opéra. Le portrait d’une famille écolo et citoyenne... Entre chansons et sket-ches déjantés, voici une manière défférente d’abor-der l’écologie.
L’ Atelier - ClusesRéservations : 04 50 98 97 60
Vendredi 29 mai - 20h30
Fils de Shiva, mythe d’aujourd’huiPartageant leur vie entre la France et l’Inde, Patrick et Nirmala Gleyse créent leurs spectacles avec des musiciens et danseurs français et indiens. Voici donc une création typique du ballet, qui garde la tradition indienne de la danse et du rythme oriental.
Le Coléo - PontcharraRenseignements : 04 76 97 68 08
Mardi 23 et mercredi 24 juin – 21h30
Béjart Ballet Lausanne
Au milieu des années 80, Maurice Béjart, prodigieux danseur, reconverti en chorégraphe de talent, dé-place à Lausanne sa compagnie de danse, le Ballet Béjart. En 2005, il crée L’Amour, la Danse, spectacle comportant plus d’une dizaine d’extraits de ses plus fameux ballets. Une double représentation excep-tionnelle, aux Estivales du Château !
Château des Ducs de Savoie - ChambéryRenseignements : 04 79 70 63 93
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Fest
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Anim
ation
sSamedi 27 juin – 20h30
Folles alliéesVoici une pièce cho-régraphique pour cinq danseurs, pla-cés sous la direction de Karine Billot, de la compagnie “In Ex-tenso“.
Espace culturel Jean Blanc - La RavoireRenseignements : 04 79 71 07 45
Du 8 au 13 juin – De 10h30 à 23h
Festival international du film d’animationComme chaque année, les professionnels de l’animation se donnent rendez-vous à Annecy pour une semaine de cinéma. Cette année, les thèmes sont : la danse, la création allemande et le voyage vers la lune.
Lieux culturels - AnnecyRenseignements : 04 50 45 00 33
Samedi 27 juin – 14h30
Paroles en éclats, festival de conteManifestation phare d’Archipel Sud, Paroles en éclats s’installe chaque année dans les jardins de l’Europe pour proposer des moments de contes au public de tout âge.
Jardins de l’Europe - AnnecyRéservations : 04 50 45 71 35
Mardi 9 juin – 20h30
Les TuiliersConférence de la Société d’art et d’histoire sur l’aventure des tuiliers autour du lac. Une interven-tion animée par M. Maret.
Cinéma Victoria - Aix-les-BainsRenseignements : 04 79 88 09 99
Du 12 au 14 juin
A la découverte des plantes médicinalesWeek-end animé par Patricia Combet, diplomée de l’école lyonnaise des pantes médicinales. Le but est de connaître les bienfaits des plantes et leur utilisa-tion dans la vie quotidienne.
Chalet Fleur des Neiges - Saint-GervaisRenseignements : 04 50 93 41 96
Samedi 13 juin – 15h
A la recherche de l’origine de l’universFabrice Piquemal, physicien des particules animera une conférence ouverte à tous les publics sur les secrets et l’origine de l’univers, grâce aux études menées dans un laboratoire de renommée interna-tionale situé en Maurienne.
Cinéma Curial - ChambéryRenseignements : 04 79 60 04 25
Samedi 13 juin – Journée
Fête de l’automobile
Le centre-ville de La Ravoire accueille la seizième édition de la fête de l’automobile. Une nouvelle oc-casion pour les amateurs ou connaisseurs de parta-ger leur passion pour les belles mécaniques dans un univers urbain.
Centre-ville - La RavoireRenseignements : 04 79 71 07 45
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Samedi 27 juin – 23h
La tête dans les étoiles
Dans le cadre de l’exposition Un ticket pour l’Univers, les astronomes du club Paul Gidon organisent des soirées découverte sur l’observation nocturne. Pointez les télescopes et laissez-vous guider par la magie du ciel.
Lieu à définir Renseignements : 04 79 60 04 25
Vendredi 19 juin – 20h30
SunshineProjection décryptée du film de science-fiction Sunshine. En 2057, le soleil se meurt. Pour sauver l’humanité, une équipe est envoyée dans l’espace pour réanimer le soleil à l’aide d’un engin nucléaire. Le chercheur Richard Taillet dialoguera sur les invrai-semblances de ce film.
Cinéma Curial - ChambéryRenseignements : 04 79 60 04 25
Jusqu’ au 30 mai
AnkhLe travail de cet artiste parle de l’Homme : sa nature, ses rela-tions, ses énergies, son esprit... Il concrétise sa pensée par la sculpture en utilisant le bois : il le scie, le tronçonne, le rabote. Un travail au cœur de la matière
pour des créations à l’échelle humaine.
Dôme Théâtre - AlbertvilleRenseignements : 04 79 10 44 80. Entrée libre.
Jusqu’ au 7 juin
Alain AlquierLa nouvelle exposition du musée Faure présentera les œuvres de ce professionnel, formé aux Beaux-Arts de Toulouse. Ses créations : peintures et photogra-phies sont typiques de l’art abstrait.
Musée Faure - Aix-les-BainsRenseignements : 04 79 61 06 57. De 2 à 4 euros.
Expo
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Du 2 juin au 4 juillet
EreaAlphonse, le peintre, s’installera pour un petit mois au Dôme. Révéler ce qui se cache derrière cet artiste, c’est gâcher l’effet de surprise… Alors que prépare Alphon-se ? Premier indice : il y aura de la peinture.
Dôme Théâtre - AlbertvilleRenseignements : 04 79 10 44 80
Jusqu’ au 5 juin
FRAC de BourgogneUne histoire de posi-tionnement présente des œuvres issues du Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC) de Bourgogne.
La Conciergerie - La Motte-ServolexRenseignements : 04 79 65 28 72. Entrée libre.
Jusqu’ au 30 mai
Des archéologues à ChambéryDurant des mois, une série d’archéologues de l’institut national des recherches archéologi-ques préventives ont assuré des fouilles place Henri Dunant à Chambéry, dans le cadre du projet des Halles. Parmi les traces de l’histoire retrouvées : une griffe d’ours, qui témoigne de la richesse du territoire.
Maison des Parcs et de la Montagne - ChambéryRenseignements : 04 79 60 04 46. Entrée libre.
Jusqu’ au 8 juin
500 ans des Chevaliers tireurs de ChambéryLe Musée savoisien s’associe aux championnats de France de tir de mars pour présenter l’histoire de cette compagnie profondément ancrée dans la vie chambérienne. Armes, archives, costumes, tro-phées et autres collections historiques projettent les visiteurs dans un demi-millénaire d’histoire du tir à Chambéry.
Musée savoisien - Chambéry Renseignements : 04 79 33 44 48. De 1,5 à 3 euros.
Du 2 au 26 juin
Nofou/HarounaŒuvres de Noufou Sissao (sculpteur) et Harouna Ouedraogo (peintre). Deux artistes invités par le fes-tival Lafi Bala et l’école municipale d’art.
Cité des Arts - ChambéryRenseignements : 04 79 60 23 70
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Expo
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Du 25 juin au 30 août
Robert Hupka Exposition photos sur la Pietà de Michel-Ange.
Grange Batelière - Abbaye d’HautecombeRenseignements : 04 79 88 09 99
Jusqu’au 3 juillet
Du point à la ligne
Durant deux mois, un petit groupe de plasticiens présentera ses œuvres sur le thème des lignes et des points. Dessins et créations autour des tracés en noir et blanc emmèneront le public à la découverte d’un style calligraphique bien à part.
Galerie du Larith - ChambéryRenseignements : 04 79 70 42 67. Entrée libre.
Jusqu’ au 29 août
Le choc des continentsCette nouvelle exposition consacrée aux plaques tectoniques et aux montagnes. Plus particulièrement à l’Himalaya, plus grande chaîne de montagnes au monde. Autour de cette exposition : conférences, animations et visites commentées sont program-mées.
Galerie Eurêka - Carré Curial - ChambéryRenseignements : 04 79 60 04 25. Entrée libre.
Jusqu’ au 11 octobre
Le Château, la Savoie : dix siècles d’histoireParchemins, manuscrits enluminés, dessins et es-tampes, maquettes et autres documents d’archives exceptionnels illustrent les étapes de la construction du château des Ducs de Savoie, sans oublier les grands personnages qui l’ont fait vivre au fil des siè-cles. Un voyage initiatique à la découverte du Châ-teau le plus connu de Savoie.
Château des Ducs de Savoie - ChambéryRenseignements : 04 79 70 63 60. Entrée libre.
Jusqu’ au 15 juin
Vanoise, miroirs du tempsCette exposition est fon-dée sur le travail de l’ob-servatoire photographi-que du parc national de la Vanoise, mis en place pour suivre l’évolution des paysages de Vanoise. Les visiteurs sont invités à
mesurer les transformations de ce territoire.
Musée Savoisien - ChambéryRenseignements : 04 79 33 44 48. De 1,5 à 3 euros.
Du 11 juin au 26 octobre
L’ architecture dans l’espaceA travers un choix d’architectures, cette exposition présente l’histoire des formes architecturales. Elle propose une confrontation avec des œuvres en abordant des notions théoriques, pratiques, voire poétiques de l’architecture.
Palais de l’Ile - AnnecyRenseignements : 04 50 33 87 30
Du 11 juin au 26 octobre
Avec vue sur le lacCette exposition retrace le regard de l’homme et des peintres du XVIIIème siècle, sur les paysages et les lacs. Elle s’accompagne d’outils littéraires et de films, afin de présenter l’évolution naturelle et com-merciale de nos lacs.
Musée Château - AnnecyRenseignements : 04 50 33 87 30
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