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, , VOLUME XX NUMÉRO 12 LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012 L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval UNIVERSITÉ travail-études Conciliation nuisible? Page 3 QUÉBEC carnaval de québec Activités retirées Page 5 ENTREVUE direction du plc Bob Rae garde le cap Page 8 CULTURE mois multi 13 e édition attendue Page 11 SPORTS tournoi pee- wee Bénévoles passionnés Page 12 Exclusif p.5 Des coupons «Cool Taxi» monnayés Nicolas Lachance [email protected] Sophie Côté [email protected] Cité universitaire — En réaction aux informations concer- nant une éventuelle fusion des deux entités administratives de CHYZ et d’IMPACT CAMPUS, les deux médias ont annon- cé mardi en conférence de presse qu’une fusion administra- tive totale est mise sur la glace à court terme. Administration de CHYZ et d’IMPACT CAMPUS Pas de fusion pour le moment Marc-Antoine Rioux, le directeur général des deux médias, a affirmé vouloir unir les forces administratives de CHYZ 94,3 et d’IMPACT CAMPUS. MM. Paul-Antoine Cardin, président du CA d’IMPACT CAM- PUS et Simon Paul Duchesne, pré- sident du CA de CHYZ, sont venus confirmer ce que Marc-Antoine Rioux, directeur général des deux médias, avait dit en entrevue exclu- sive à L’EXEMPLAIRE. À son bu- reau le 16 janvier dernier, M. Rioux avait reconnu travailler à unir les deux forces administratives. Des discussions entre les deux conseils d’administration sont enta- mées depuis décembre pour étudier le projet de fusion. «Le but est que les deux entreprises puissent faire des économies tout en gardant leur mission respective», avait mention- né M. Rioux. Pour l’instant, les dis- cussions sont remises à plus tard et plusieurs options sont étudiées par les membres des deux conseils. «Ils ont le choix entre une entente de collaboration, une fusion complète ou même l’abandon total de ces idées», avait expliqué M. Rioux. «Dépendamment du type de fusion, les deux entreprises pourraient économiser jusqu’à 20 000$», avait-il calculé. La majori- té des économies se créeraient par un nouveau partage des postes, comme agréger les deux fonctions de DG. Cependant, M. Rioux était resté prudent lorsqu’il avait été questionné par L’EXEMPLAIRE sur les risques de la convergence des contenus que pourrait entraîner une telle alliance. «Il est possible de faire une charte avec une loi qui pourrait empêcher la conver- gence», avait-il admis. Une personne, deux salaires Depuis le départ de Caroline Bouchard du poste de DG de CHYZ 94,3 à l’automne dernier, M. Rioux a pris en charge cette fonction, à rai- son de 10h de travail lui rapportant 126$ par semaine, en plus de son emploi à temps plein chez IMPACT CAMPUS, où il empoche 300 $ par semaine pour 30h de travail. En attendant de prendre une décision sur l’avenir des deux en- tités administratives, un directeur adjoint sera embauché à CHYZ pour compléter 15h de travail par semaine. M. Rioux gardera les deux postes jusqu’à nouvel ordre. En en- trevue, il avait toutefois reconnu travailler à centraliser les fonctions pour les prendre en charge. «Oui, c’est un poste qui peut se fusionner. Le DG n’a pas de pouvoir ni d’au- torité sur le contenu. Il agit comme chef d’orchestre ou chien de garde des ressources humaines.» «C’est un peu irréaliste, CHYZ est une radio étudiante qui se doit d’être indépendante. Tu ne peux pas gérer une radio comme un journal», a réagi Joëlle Cloutier, l’ex-réalisa- trice de «Chéri(e), j’arrive!». Mme Cloutier a signifié que l’emploi de DG à CHYZ demande beaucoup de travail outre la charge prévue au bureau. «Ça prend une connaissance approfondie des sta- tions de radio. Faire les deux en même temps est une tâche absurde. Après son départ, qui voudrait atta- quer de front les mille et une choses que ces postes impliquent?», s’est- elle demandée. Kathryne Lamontagne, journa- liste au JOURNAL DE QUÉBEC et ex-responsable des Arts à CHYZ et à IMPACT CAMPUS à des époques différentes, a un point de vue plus nuancé. «Il est possible que ça fonc- tionne, mais je trouve ça dommage, car il y aurait un monopole dans la gestion des médias à l’UL. Qui sur- veillerait qui?», a-t-elle évoqué. «Les méthodes de gestion sont totalement différentes. Le finance- ment est différent, le public cible est différent et les tâches sont diffé- rentes», a conclu la journaliste. Photo Raphaël Lavoie

L'Exemplaire Vol. XX No.12

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En une pour ce premier de la session : En réaction aux informations concer- nant une éventuelle fusion des deux entités administratives de CHYZ et d’IMPACT CAMPUS, les deux médias ont annon- cé mardi en conférence de presse qu’une fusion administra- tive totale est mise sur la glace à court terme.

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VOLUME XX NUMÉRO 12 LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval

UNIVERSITÉ

travail-études

Conciliation nuisible?

Page 3

QUÉBEC

carnaval de québec

Activités retirées

Page 5

ENTREVUE

direction du plc

Bob Rae garde le cap

Page 8

CULTURE

mois multi

13e édition attendue

Page 11

SPORTS

tournoi pee-wee

Bénévoles passionnés

Page 12

Exclusif p.5 Des coupons «Cool Taxi» monnayés

Nicolas [email protected]

Sophie Côté[email protected]

Cité universitaire — En réaction aux informations concer-nant une éventuelle fusion des deux entités administratives de CHYZ et d’IMPACT CAMPUS, les deux médias ont annon-cé mardi en conférence de presse qu’une fusion administra-tive totale est mise sur la glace à court terme.

Administration de CHYZ et d’IMPACT CAMPUS

Pas de fusion pour le moment

Marc-Antoine Rioux, le directeur général des deux médias, a affirmé vouloir unir les forces administratives de CHYZ 94,3 et d’IMPACT CAMPUS.

MM. Paul-Antoine Cardin, président du CA d’IMPACT CAM-PUS et Simon Paul Duchesne, pré-sident du CA de CHYZ, sont venus confirmer ce que Marc-Antoine Rioux, directeur général des deux médias, avait dit en entrevue exclu-sive à L’EXEMPLAIRE. À son bu-reau le 16 janvier dernier, M. Rioux avait reconnu travailler à unir les deux forces administratives.

Des discussions entre les deux conseils d’administration sont enta-mées depuis décembre pour étudier le projet de fusion. «Le but est que les deux entreprises puissent faire des économies tout en gardant leur mission respective», avait mention-né M. Rioux. Pour l’instant, les dis-cussions sont remises à plus tard et

plusieurs options sont étudiées par les membres des deux conseils. «Ils ont le choix entre une entente de collaboration, une fusion complète ou même l’abandon total de ces idées», avait expliqué M. Rioux.

«Dépendamment du type de fusion, les deux entreprises pourraient économiser jusqu’à 20 000$», avait-il calculé. La majori-té des économies se créeraient par un nouveau partage des postes, comme agréger les deux fonctions de DG.

Cependant, M. Rioux était resté prudent lorsqu’il avait été questionné par L’EXEMPLAIRE sur les risques de la convergence des contenus que pourrait entraîner une telle alliance. «Il est possible

de faire une charte avec une loi qui pourrait empêcher la conver-gence», avait-il admis.

Une personne, deux salaires Depuis le départ de Caroline

Bouchard du poste de DG de CHYZ 94,3 à l’automne dernier, M. Rioux a pris en charge cette fonction, à rai-son de 10h de travail lui rapportant 126$ par semaine, en plus de son emploi à temps plein chez IMPACT CAMPUS, où il empoche 300 $ par semaine pour 30h de travail.

En attendant de prendre une décision sur l’avenir des deux en-tités administratives, un directeur adjoint sera embauché à CHYZ pour compléter 15h de travail par semaine. M. Rioux gardera les deux postes jusqu’à nouvel ordre. En en-trevue, il avait toutefois reconnu travailler à centraliser les fonctions pour les prendre en charge. «Oui, c’est un poste qui peut se fusionner. Le DG n’a pas de pouvoir ni d’au-torité sur le contenu. Il agit comme chef d’orchestre ou chien de garde des ressources humaines.»

«C’est un peu irréaliste, CHYZ est une radio étudiante qui se doit

d’être indépendante. Tu ne peux pas gérer une radio comme un journal», a réagi Joëlle Cloutier, l’ex-réalisa-trice de «Chéri(e), j’arrive!».

Mme Cloutier a signifié que l’emploi de DG à CHYZ demande beaucoup de travail outre la charge prévue au bureau. «Ça prend une connaissance approfondie des sta-tions de radio. Faire les deux en même temps est une tâche absurde. Après son départ, qui voudrait atta-quer de front les mille et une choses que ces postes impliquent?», s’est-elle demandée.

Kathryne Lamontagne, journa-liste au JOURNAL DE QUÉBEC et ex-responsable des Arts à CHYZ et à IMPACT CAMPUS à des époques différentes, a un point de vue plus nuancé. «Il est possible que ça fonc-tionne, mais je trouve ça dommage, car il y aurait un monopole dans la gestion des médias à l’UL. Qui sur-veillerait qui?», a-t-elle évoqué.

«Les méthodes de gestion sont totalement différentes. Le finance-ment est différent, le public cible est différent et les tâches sont diffé-rentes», a conclu la journaliste.

Photo Raphaël Lavoie

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UNIVERSITÉ2 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

Course au rectorat

Deux candidats en liceSébastien [email protected]

Cité universitaire – Esther Déom, professeure au Départe-ment de relations industrielles et François Blais, le doyen de la Faculté des sciences sociales (FSS), ont annoncé leur candidature à la course au rectorat alors que Denis Brière, le présent recteur, est toujours en réflexion.

Dans un contexte où le rec-teur sortant, Denis Brière, n’a toujours pas annoncé

s’il solliciterait un nouveau man-dat, la course au rectorat s’annonce particulièrement riche.

En effet, selon le politologue Thierry Giasson, la campagne sera marquée par l’appui et l’influence des différentes sphères qui agis-sent au sein de l’Université. «Mme Déom s’est impliquée dans le mi-lieu syndical, elle obtiendra certai-nement des appuis du corps pro-fessoral, tandis que M. Blais a une grande expérience de gestion et s’est fait connaître dans les milieux décisionnels», a exposé M. Gias-son. D’après lui, il faut aussi voir comment réagiront les membres du collège électoral. «Si M. Brière

se représente, il a selon moi d’ex-cellentes chances de demeurer recteur», a-t-il prédit.

Deux projets déclarésSans attendre la décision du

recteur actuel à se lancer dans la course, les deux autres candidats ont déjà fait connaître leur pro-gramme.

Ainsi, Esther Déom entend se concentrer sur les sphères ad-ministratives et académiques pour opérer un changement dans le fonctionnement de l’UL. «Je suis quelqu’un qui travaille toujours en équipe et je crois qu’il manque de collégialité dans le fonctionne-ment de notre institution», a-t-elle affirmé. Sur le plan académique, Mme Déom souhaite aborder di-

verses questions, dont celle de l’orientation des chaires de re-cherche.

Pour sa part, M. Blais désire faire un virage institutionnel sur trois thèmes. «Le premier défi est l’amélioration des conditions per-mettant un bon enseignement», a-t-il affirmé. Selon lui, cet objectif passe par l’amélioration du ratio étudiants/professeurs et par un ef-fort de revalorisation de l’ensei-gnement au sein de l’université.

M. Blais s’est également fixé comme priorité de redorer le bla-son de l’UL à l’international. «Je pense que l’on a négligé cet aspect dans les dernières années et au-jourd’hui, d’autres universités ont pris de meilleures décisions que nous», a-t-il soutenu. Le troisième enjeu du candidat est celui de la «nécessaire» décentralisation des pouvoirs qui vise à remettre plus de ressources directement aux fa-cultés, car elles sont plus au cou-rant de leurs propres besoins, selon le doyen de la Faculté des sciences sociales.

Des motivations plus person-nelles

Mme Déom se dit intéressée par le poste, car elle estime que l’UL doit connaître un changement de gouvernance. Questionnée sur le fait qu’elle serait la première femme à ce poste, Mme Déom re-marque que cette situation s’inscrit dans un continuum avec les uni-versités québécoises. «Ça ne doit pas devenir un critère durant cette campagne. J’ai toujours favorisé les équipes mixtes, car elles appor-tent une diversité intéressante dans les instances décisionnelles», a-t-elle ajouté.

De son côté, pour François Blais, le poste de recteur semble un prolongement logique du tra-vail qu’il a déjà effectué au sein de la FSS. «J’ai été directeur de département, doyen ensuite, et je pense avoir assez bien réussi. Vient un moment où les gens viennent et vous disent que vous feriez un bon recteur. Vous l’en-tendez souvent et vous n’avez pas d’autres choix que d’y réfléchir», a-t-il expliqué.

Délocalisation des campus universitairesLaval favorise l’enseignement par Internet

Djilikoun Cyriaque Somé[email protected]

Cité universitaire — L’Université Laval entend favoriser les formations à distance sur Internet afin de résoudre le pro-blème de la délocalisation des campus universitaires.

«Nous avons des stra-tégies en termes de formation ici à Qué-

bec, et la façon dont nous le fai-sons c’est avec les technologies de l’information», a affirmé le recteur de l’UL, Denis Brière. «Au lieu de construire des campus un peu par-tout, nous préférons développer la technologie pour donner des cours à distance. C’est mieux que d’aller construire des édifices ailleurs», a-t-il renchéri.

En novembre 2011, des cher-cheurs associés au Centre Interuni-versitaire de Recherche en Analyse des Organisations (CIRANO) ont déposé un rapport qui remettait en cause la pertinence des succursales de grandes universités franco-phones. Ils voulaient ainsi pousser le gouvernement à créer un mora-toire sur la question. La ministre de l’Éducation Line Beauchamp a cependant rejeté la demande. En entrevue au quotidien Le Devoir, l’attaché de presse de la ministre,

Dave Leclerc, a expliqué la déci-sion en soulignant qu’il n’était pas nécessaire de faire un moratoire vu le nombre restreint de demandes de délocalisation.

Pourtant, les campus satellites et les succursales universitaires foi-sonnent au Québec: les Universités du Québec à Montréal, à Trois-Rivières, à Rimouski et à Chicou-timi, l’Université de Sherbrooke à Longueuil ou encore l’Univer-sité de Trois-Rivières à Québec et à Joliette sont des exemples parmi tant d’autres. L’UL possède, elle aussi, plusieurs sites en dehors de son campus de Sainte-Foy. L’école d’architecture qui se trouve dans le Vieux-Québec, l’École des arts vi-suels dans le quartier Saint-Roch, ainsi que les campus de Lévis et de Montréal témoignent, entre autres, de son étalement urbain.

Cependant, grâce aux nou-velles technologies d’information et de communication, la néces-

sité d’une extension physique des campus s’estompe. Et la pro-portion d’étudiants qui bénéfi-cient de cette «délocalisation vir-tuelle» est tout aussi considérable en regard du nombre de cours disponibles.

Position délicate«Nous donnons près de 600

cours à distance, c’est une partie importante de notre offre de cours, a expliqué Denis Brière. Nous avons l’avantage de pouvoir donner des cours ailleurs dans le monde. Il y a des programmes complets que nous offrons ainsi à l’étranger avec les cours à distance.»

Des étudiants qui suivent les cours dans les établissements hors campus se disent partagés entre leur désir d’être sur le campus principal et celui d’être plus iso-lés. «Personnellement, a reconnu Youssef Ben Abdala, étudiant en première année en architecture, il y a des avantages que l’école d’ar-chitecture soit située dans le Vieux-Québec.» Même s’il regrette de ne pas voir les étudiants des autres domaines d’études, il affirme que «l’école d’architecture a sa place ici [dans le Vieux-Québec] plutôt que sur le campus, puisqu’elle a une influence sur la ville», a-t-il mentionné.

Courtoisie Virgil Lévesque-PrévostL’école d’architecture de l’UL est installée dans le Vieux-Québec.

E N B R E F politique sur

le campus PQUL appuie

Marois

Le PQ de l’Université Laval se range derrière Pauline

Marois. à la suite d’une réu-nion tenue la semaine dernière. Des activistes avaient tenté ré-cemment de faire basculer le PQUL dans le nouveau parti Option nationale. Toutefois, les membres du PQ Laval n’écar-tent pas l’idée d’une possible alliance avec Québec Solidaire. (I.M.)

philanthropie à l’ul

CADEUL s’inquiète

La CADEUL s’inquiète de la possible substitution du

privé au public dans le finan-cement de l’UL, par le biais de la philanthropie. Dans un do-cument préliminaire que s’est procuré l’EXEMPLAIRE, l’asso-ciation dresse le portrait de la bienfaisance et de son impact sur l’UL et émet des mises en garde à propos d’une éventuelle ingérence du secteur privé. sus-ceptible de nuire à son autono-mie. (J-B.D.)

bière étudiante à l’ul

La Ulav’Ale au Cactus

Une nouvelle bière du nom de Ulav’Ale est disponible

au restaurant-bar «Le Cactus». Brassée par Microbroue, un groupe d’étudiants en sciences et génie, avec le soutien de la brasserie Bénélux, la Ulav’Ale se définit par ses arômes de «scotch avec des notes caramé-lisées». Elle s’annonce comme le début d’une longue série de bières étudiantes, le groupe Microbroue ayant décidé d’édi-ter deux nouvelles bières par session. (J-B.D.)

festival de films

Anthropologues à l’écran

Un festival du film ethnogra-phique a réuni les étudiants

en anthropologie des Univer-sités de Montréal, McGill, Concordia et Laval au Musée de la Civilisation à Québec en fin de semaine dernière. La pro-jection de documentaires et de films ethnographiques a donné matière à débat pour les partici-pants. (I.M.).

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UNIVERSITÉ 3L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

Conciliation travail-études

Travailler nuit-il aux études?

Karyan [email protected]

Cité universitaire – Le travail excessif pendant les études nuirait aux résultats scolaires selon une nouvelle étude de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Le nombre d’étudiants ins-crits à temps plein conciliant travail et études a plus que

doublé depuis la fin des années 70. En effet, près de 43 % des étudiants de premier cycle travaillaient plus de 20 heures par semaine à l’au-tomne 2009, selon la recherche menée par la FEUQ.

À cela s’ajoutent les études à temps plein comptabilisant en moyenne 45 heures de travail, ex-plique Martine Desjardins, prési-dente de la FEUQ, dans un article présenté sur le site de la Fédéra-tion. «Les étudiants ne peuvent travailler plus, sans que leurs notes scolaires en souffrent», y soutient-elle.

Vivre au-dessus de ses moyens

Selon Julie Bisson, conseillère financière spécialisée en clientèle jeunesse depuis neuf ans chez Des-jardins, il y a une réelle hausse de l’endettement chez les étudiants. Elle argue qu’aujourd’hui, les jeunes ont tendance à vivre au-delà des revenus dont ils disposent, pour suivre une mode, par exemple.

Marie J. Lachance, profes-seure titulaire en sciences de la consommation à l’Université La-val, se demande aussi comment

cette augmentation est possible, surtout si de nombreux étudiants travaillent autant. «On peut alors se demander pourquoi ils sont si en-dettés», a-t-elle lancé en entrevue à L’EXEMPLAIRE.

Selon Mme Lachance, les causes de l’endettement peuvent être variées. Elle avance la raison de l’élévation des standards du ni-veau de vie. Selon elle, sans géné-raliser, l’endettement est peut-être un choix pour certains.

«Reste que 40 % des dettes déclarées par les jeunes de 18 à 29 ans, étudiants ou non, concer-nent le prêt étudiant, soit la plus grande proportion», a affirmé Mme Lachance. Elle base ses pro-pos sur une étude du Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l’Université Laval, menée en 2005 et à laquelle elle a collaborée.

Une hausse qui fait mal«En sortant de l’université, en

moyenne, les bacheliers sont en-dettés d’environ 14 000 $», indique Maxime Vallée, vice-président aux communications de la CADEUL.

Le contexte actuel de hausse des droits de scolarité de 1 625 $ sur cinq ans effective depuis cet

hiver, pourrait avoir des effets sur le budget des universitaires se-lon la CADEUL, qui a d’ailleurs rendu publics la semaine der-nière les résultats de son étude économique commandée à l’Ins-titut de recherche en économie contemporaine.

Avec le projet de hausse des droits de scolarité, le gouvernement ne récolterait, au final, qu’environ 140 M $ des 332 M $ prévus. «Cela nuit à l’accessibilité des études. Augmenter l’endettement des mé-nages, et perdre 7 000 étudiants… tout ça pour 140 millions», a nar-gué Maxime Vallée. Il ajoute que le gouvernement devrait en outre débourser près de 192 M $ à l’Aide financière aux études (AFE) et en crédits d’impôt afin d’aider les étudiants, selon les calculs de la CADEUL.

L’étude de la FEUQ soulève d’ailleurs que l’AFE n’a pas été ré-visée depuis 2004 et la hausse des droits de scolarité s’est entamée en 2007. La fédération étudiante es-time donc que l’aide financière aux études est désuète et ne s’inscrit plus dans la réalité actuelle des étudiants.

Marie J. Lachance soutient tout de même qu’il ne faut pas considérer l’endettement pour les études comme tous les types de dettes. «Au final, c’est plus ren-table d’investir dans ses études, car un diplômé universitaire a moins de risque de se retrouver au chô-mage ou d’y rester longtemps», a-t-elle soulevé.

Photo Raphaël Lavoie«40 % des dettes déclarées par les jeunes de 18 à 29 ans, étudiants ou non, concernent le prêt étudiant»,

a affirmé Marie J. Lachance, professeure à l’UL.

Nouveau café étudiant à l’UL

Se distinguer à bon marchéIsmail [email protected]

Michaëlle [email protected]

Cité universitaire — L’Association des étudiants et des étudiantes de l’Université Laval inscrits aux études supé-rieures (l’AELIÉS) souhaite fonder un café étudiant plus confortable avec des produits à faible prix au pavillon Al-phonse Desjardins.

Photo Michaëlle OuelletLe café se distinguera par son ambiance décontractée.

En entrevue téléphonique à L’EXEMPLAIRE la semaine dernière, Valérie

Boudreault-Thiboutot, attachée aux communications à l’AELIÉS, a exprimé la volonté de l'associa-tion de créer un café avec une ambiance agréable et détendue. «Ce projet n’est pas encore coulé dans le béton», a-t-elle souligné.

Mme Boudreault-Thibou-tot fait la comparaison du futur café avec «le Pub universitaire qui se transforme en bar le soir, la cafétéria où il se dégage une ambiance plus froide, et le dépan-neur qui reste… un dépanneur». Elle assure que le café étudiant se distinguera par ses produits locaux, ainsi que par les activités culturelles qui y seront organi-sées. Les responsables de l'asso-ciation estiment que si le projet vient à terme, le café n’ouvrira pas avant l’automne 2012.

Rentabilité à déterminer L’association, qui couve ce

projet depuis environ un an, doit déterminer si les étudiants profite-ront suffisamment de ce café pour qu’il soit rentable. De plus, il est à noter que l’AELIÉS assumera elle-même la totalité des coûts, donc pas question pour elle de s’allier à un investisseur externe pour financer le projet.

Selon Myriam Michaud, secrétaire trésorière de la Coo-pérative des cafés étudiants de l’Université Laval, le but de ce projet est de valoriser les cafés étudiants et de payer moins cher les consommations. «On veut mettre l’argent à l’endroit qui nous revient», a-t-elle renchéri.

Selon Mme Michaud, il est fort possible que le futur café puisse faire partie de la coopéra-tive comme les autres cafés étu-diants du campus. La Coop des cafés agit présentement à titre de «conseillère externe» du projet.

Malgré le nombre important de services de restauration déjà présents dans le pavillon, l’AE-LIÉS n'y voit aucune concur-rence, estimant que le café se démarquera par son ambiance décontractée.

Fin des institutions alimentaires privées

En 2015, le contrat qui lie la compagnie de restauration Sodexo à l’Université Laval prendra fin. La CADEUL désire reprendre le contrat pour gérer tous les services de restauration présents sur le campus. «On veut que l’argent revienne dans les poches des étudiants, et non à une multinationale comme la compa-gnie Sodexo», affirme Maxime Vallée, vice-président aux communications.

Le but de la CADEUL est donc d’éliminer toutes les en-treprises privées du campus pour permettre aux étudiants de payer moins cher les produits alimentaires.

Il y a deux semaines, l’AE-LIÉS a procédé à un sondage auprès des étudiants de l’Uni-versité Laval pour connaître leur opinion au sujet de ce nouveau café étudiant. Les résultats de ce sondage sont toujours détenus par l’agence Som Marketing et Desjardins.

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4 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012QUÉBEC

E N B R E FANNEAU

DE GLACE Labeaume à

Calgary

Le maire de Québec Régis Labeaume a passé la fin de

semaine à Calgary pour visiter l’Anneau olympique, dont il s’inspirera pour les installations d’un éventuel anneau couvert à Québec. La Fédération de pati-nage de vitesse du Québec ai-merait que l’infrastructure soit intégrée au Super PEPS. En raison de cette visite, le maire Lambeaume n’a pas participé à l’ouverture du 58e Carnaval de Québec samedi dernier. (F.P.)

COMPTEURS INTELLIGENTSManifestations

le 5 février

La Coalition québécoise de lutte contre la pollution

électromagnétique organise des manifestations simultanées à Sherbrooke, Montréal et Qué-bec ce dimanche à 13h. Celle de Québec aura lieu devant le Parlement. Cela survient alors que le député de Québec Soli-daire, Amir Khadir, a accepté de parrainer une pétition deman-dant un moratoire sur l’installa-tion des compteurs intelligents d’Hydro-Québec. (F.P.)

CONSEIL NATIONAL PQDroit de vote

à 16 ans

Le Parti québécois veut per-mettre le droit de vote dès

16 ans. Les 500 membres réunis en conseil national ont adopté la mesure par une mince majorité. La résolution a été longuement débattue et la proposition éma-nait du député de Verchères, Sté-phane Bergeron. Les péquistes se sont également prononcés en faveur de référendums d’initia-tive populaire. (F.P.)

SCRSCampagne de boycottage

Le Réseau de la commis-sion populaire, une orga-

nisation réunissant 78 groupes sociaux canadiens, a lancé une campagne de non coopéra-tion contre le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). De nombreux militants affirment avoir reçu des visites d’agents du SCRS sans raisons apparentes. Le réseau compte notamment parmi ses membres le FRAPRU. (F.P.)

GPS lors des opérations déneigement

Surveiller les employés

Claudia [email protected]

Marjolaine [email protected]

Québec – La Ville de Québec a adopté une mesure forçant la mise en place de GPS à l’intérieur des camions de dénei-gement pour assurer la qualité de travail de ses employés.

Selon le porte-parole de la Ville de Québec, Jacques Perron, la règle sert à facili-

ter les opérations de déneigement. Il confirme que la mesure visait, entre autres, le contrôle du travail des entrepreneurs. «C’est non seu-lement un outil pour s’assurer de la qualité du travail, mais c’est aussi un soutien pour l’opérateur», a-t-il dénoté.

Les GPS donnent des indica-tions claires de parcours et infor-ment les opérateurs des actions à

effectuer, telles que le déblaiement et l’épandage d’abrasifs.

La technologie permet aussi l’entretien préventif des véhicules à travers une multitude d’informa-tions recueillies par les GPS. «Les avantages sont nombreux et ça existe dans plusieurs autres villes, notamment à Trois-Rivières», a ex-pliqué M. Perron.

M. Perron affirme que l’argent est bien investi. «Les citoyens de la ville en ont pour leur argent, d’au-

tant plus qu’on s’assure que les normes de qualité sont respectées», a-t-il fait valoir.

Or, un entrepreneur en dé-neigement, qui a souhaité garder l’anonymat, ne partage pas cette vision. «L’argent des contribuables est gaspillé», s’est-il insurgé en en-trevue à L’EXEMPLAIRE.

Il déplore l’inutilité des GPS installés dans les camions de dénei-gement. «Ce sont des outils super-flus et trop compliqués à faire fonc-tionner. Nous, les sous-traitants, ça ne nous touche pas, même si nous en avons aussi dans nos camions», a-t-il dénoncé.

L’entrepreneur sous contrat avec la Ville avait suspecté les mo-tifs de surveillance lors de la mise en place de ces outils. «Je crois que la Ville les a plutôt installés afin de surveiller les employés munici-paux», a-t-il exprimé.

Mesures rectificatrices Les nouvelles mesures ins-

taurées cet hiver se déclinent en quatre volets: des feux clignotants oranges plus performants, un res-serrement des heures d’interdiction de stationnement, des alertes par messages textes et l’installation de GPS dans les camions.

Les nouvelles affiches agré-mentées de feux clignotants indi-quent désormais aux automobilistes lesquels des secteurs de la ville se-

ront déneigés puisque leur contrôle est indépendant, contrairement aux anciennes installations qui n’avaient qu’une commande unique.

M. Perron croit en la perti-nence de cette mesure. «Avec les nouveaux feux, nous pouvons maintenant localiser nos activités et ne déranger les citoyens que pour une nuit lors des opérations de déneigement», a-t-il argumenté.

La Ville a aussi repoussé de deux heures le début des restric-tions de stationnement dans les lieux où l’on retrouve ces nou-velles dispositions. Ces installa-tions concernent cependant que les grands centres de la ville, l’an-cienne règlementation étant tou-jours en vigueur dans les autres secteurs de Québec.

M. Perron ne peut pas en-core affirmer avec certitude que ces nouveautés ont engendré des changements favorables, estimant qu’il est trop tôt pour en juger et rappelant que la population n’a pas encore été sondée à ce sujet.

Les changements opérés vont dans le sens des recommandations d’un comité du conseil de quartier Vieux-Québec-Cap-Blanc-Colline-Parlementaire. Selon le président, Denis L’Anglais, «ce sont de petits gestes qui améliorent la qualité de vie des résidants». Il a aussi ajouté qu’il supportait entièrement la mo-dernisation des clignotants.

Photo Claudia FortierLes nouvelles mesures instaurées par la Ville de Québec cet hiver

visent des opérations de déneigement facilitées.

Anglais intensif au primaire

L’Association des troubles d’apprentissage y croit Joris [email protected]

François Pagé[email protected]

Québec — Même si la grogne s’intensifie chez certains syn-dicats enseignants, l’Association québécoise des troubles d’apprentissage (AQETA) se dit satisfaite de la gestion du pro-jet d’apprentissage intensif de l’anglais en sixième année du primaire.

L’AQETA s’est particu-lièrement élévé contre une publicité lancée la

semaine dernière, par trois syndi-cats de la région de Montréal s’op-posant au nouveau programme du ministère de l’Éducation.

La publicité se penche sur les élèves en difficulté. «L’anglais in-tensif? Avec une moyenne géné-rale en français de 65 % en fin de cinquième année, Joëlle ne peut

pas se le permettre», peut-on y lire. «C’est une campagne plutôt tapageuse, a réagi Brigitte Roussy, coordinatrice des communications de l’AQETA. Les gens s’emballent un peu rapidement», a-t-elle lancé.

Expérience positive pour les jeunes

Elle est d’avis que le pro-gramme peut être une expérience positive pour les jeunes ayant des troubles d’apprentissage. «L’initia-

tion à une nouvelle langue remet tout le monde au même niveau. Ça peut être très bon pour l’estime de ceux habitués à traîner de l’arrière. Ça entraîne d’excellents résultats», a-t-elle soutenu.

«Tout dépend de comment le programme est amené. Pour l’ins-tant, le gouvernement montre qu’il s’intéresse au sort des élèves ayant des troubles d’apprentissage. Nous avons été invités à faire partie du comité de suivi de l’implantation», s’est réjouie Mme Roussy.

Le Lac-St-Jean en exempleL’Association québécoise des

troubles d’apprentissage donne en exemple la Commission scolaire du Lac-Saint-Jean, où un pro-gramme similaire à celui souhaité par le ministère est appliqué depuis 18 ans. Si auparavant une sélection était effectuée, depuis 2003, tous

les élèves peuvent être inscrits en anglais intensif.

René Simard, directeur de l’école Saint-Antoine à Saint-Gé-déon, dit parvenir à intégrer 95 % des élèves en difficulté d’apprentis-sage et handicapés. Le programme, modifié par les enseignants, laisse une place à l’anglais pour tous. «Les élèves bénéficient d’un sou-tien orthopédagogique et sont ac-compagnés par des éducateurs», souligne M. Simard.

La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) s’est prononcée la semaine dernière contre l’apprentissage intensif de l’anglais au primaire et a re-pris à son compte les question-nements sur le sort des élèves en difficulté. La FSE a toutefois dé-cliné la demande d’entrevue de L’EXEMPLAIRE.

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L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012 5QUÉBEC

Retrait d’activités au Carnaval

Commerçants en reste

Kevin B. [email protected]

Marjolaine [email protected]

Québec – Le retrait de la course de tacots dans le Vieux-Québec s’ajoute aux déceptions des commerçants délais-sés par la 58e édition du Carnaval de Québec.

«Les commerçants sont très déçus, particulière-ment ceux de la rue St-

Jean», a confié à L’EXEMPLAIRE la directrice générale de l’Associa-tion des gens d’affaires du Vieux-Québec, Claudette Bherer.

Aux dires de Mme Bherer, le retrait de cette activité aura des ré-percussions directes sur les com-merces de la rue St-Jean. «La po-pulation qui venait voir la course circulait beaucoup sur la rue St-Jean. C’était deux semaines très profitables pour les commerçants. Ils avaient déjà observé une baisse du chiffre d’affaires l’an passé, elle sera encore plus marquée cette an-née», a-t-elle poursuivi.

Pour la première fois, les acti-vités de l’édition annuelle du Carna-val de Québec sont concentrées sur les Plaines d’Abraham. «Une dé-cision principalement financière», a expliqué, lors d’une entrevue, la responsable des relations de presse du Carnaval, Pascale Grenier.

Le retrait d’une subvention d’Industrie Canada, anticipé par l’organisation du Carnaval, est à l’origine de ce budget plus serré. C’est l’une des raisons évoquées pour expliquer l’annulation de la course cette année.

C’est aussi une «question d’attrait», ajoute Mme Grenier, précisant que le Carnaval évolue continuellement pour s’adapter à la clientèle. «Ça ne veut pas dire que c’est pour la vie, c’est pour cette an-née. Il y aura d’autres associations avec les commerçants, ce n’est que partie remise», nuance-t-elle.

Or, les commerçants de la rue St-Jean ont rejeté toute collabora-tion avec le Carnaval. «Normale-ment, outre la course de tacots, il y a d’autres activités en association, mais les commerçants ont décidé de se retirer complètement suite à cette décision», explique Mme Bherer.

Des activités centralisées L’équipe du Carnaval n’en est

pas à sa première modification de programmation. Le quartier St-Roch a aussi eu sa part de décep-tions avec le retrait de la parade de jour et de la course de canots, deux activités se tenant sur la rue St-Jo-seph.

Le déplacement du Palais du Bonhomme Carnaval sur les Plaines est la principale cause de la centralisation des activités. «L’or-ganisation a été pensée en fonction de l’expérience qu’en retireront les visiteurs», souligne Mme Grenier.

Selon le directeur des com-munications à l’Office du tourisme de Québec, Éric Bilodeau, cette modification devrait permettre de faciliter la visite des participants. «Ces derniers pourront profiter de l’événement sans trop avoir à se déplacer d’un site à un autre», a-t-il expliqué.

Une relationniste de presse de la Ville de Québec, Claudia Caron, caractérise le Carnaval «d’événement majeur à Québec». «Il permet à la ville de rayonner et contribue grandement à faire de Québec une ville active et at-trayante pendant la saison hiver-nale», a-t-elle déclaré.

Photo Kevin B. FleuryPour la première année, toutes les activités du Carnaval

sont concentrées sur les Plaines d’Abraham.

Malory Lepage [email protected]

Nicolas [email protected]

Québec — Certains chauffeurs de taxi acceptent de mar-chander des coupons «Cool Taxi» contre de l’argent comp-tant.

«Cool Taxi» est un ser-vice d’achat de billets prépayés, censés être

utilisables uniquement pour dé-frayer des courses de taxi. L’ob-jectif est de réserver de l’argent pour un raccompagnement après une soirée arrosée, les coupons ne pouvant pas servir à acheter des consommations.

Mohrraj Altar, chauffeur pour Taxi Coop, a admis être au courant de ces pratiques. Dans les faits, les parents offrent des coupons à leurs enfants pour qu’ils puissent prendre le taxi en fin de soirée, au lieu de conduire en état d’ébriété. Cependant, certains jeunes mar-chandent leurs coupons contre de l’argent avec des chauffeurs de taxi. «Certains chauffeurs le font, surtout le soir. J’en suis moins té-moin parce que je travaille de jour, mais j’en entends parler», a-t-il ex-pliqué.

En entrevue à L’EXEM-PLAIRE, un second chauffeur dési-rant garder l’anonymat a confirmé que ces transactions étaient cou-rantes et a reconnu s’y adonner lui-même. «Les coupons sont ensuite utilisés pour acheter de l’essence», a-t-il dit.

Un point de vue rejeté par Ta-rek Dali, un chauffeur chez Taxi Québec qui travaille principale-ment de soir et de nuit. «Je n’ai

jamais vu une telle pratique chez mes confrères, a-t-il assuré. Quel avantage aurions-nous à faire ça?»

Des patrons consternés La direction de «Cool Taxi»

s’est dite très étonnée d’apprendre l’existence de ce marchandage. «Je n’étais pas au courant. Ce sont des comportements inacceptables», a affirmé Damien Bouchard, direc-teur général de l’organisation. «On va faire un suivi et sensibiliser les gens. Un communiqué sera en-voyé pour que de tels gestes soient dénoncés et pénalisés.»

«Si l’on s’aperçoit que ces pratiques sont courantes dans certaines compagnies, nous en-verrons un avis. S’ils ne règlent pas la situation, nous prendrons les mesures requises pour que ça cesse», a-t-il déclaré.Dory Saliba, co-fondateur de «Cool Taxi» et propriétaire de Taxi Hochelaga, est consterné par cette situation. «Les chauffeurs qui participent à ces actes sont des criminels, a-t-il tonné. Ils sont responsables des accidents susceptibles d’arriver ensuite.»

Passibles de sanctionsM. Saliba veut sévir contre les

coupables. «Dans ma compagnie, c’est tout à fait inacceptable», a-t-il maugréé Il désire que des ac-cusations sévvères soient portées contre les conducteurs fautifs.

«Les régies internes des com-pagnies de taxi décideront des conséquences, a-t-il précisé. Pour ma part, le comité de discipline se charge de ce genre de problèmes et décide des sanctions prises en fonction des accusations portées.» Les pénalités peuvent aller de l’amende à la suspension.

Dans l’immédiat, M. Saliba entend faire connaître aux chauf-feurs les conséquences entraînées par ce genre de pratique. «Nous discuterons avec eux des réper-cussions que cela implique. Nous ferons appel à leur conscience», a-t-il affirmé. Il encourage les usagers à porter plainte contre les compagnies de taxi dont les conducteurs acceptent d’échanger les coupons «Cool Taxi» contre de l’argent.

M. Saliba croit que de la sen-sibilisation doit également être faite dans les familles. «Il faut que les parents soient au courant que certains jeunes échangent leurs billets.»

Élizabeth Hamel, propriétaire de Taxi Laurier, partage le point de vue de M. Saliba. Elle sou-ligne toutefois qu’il est difficile de contrôler ce type d’agissements. «Il n’existe aucun moyen de savoir si cela se produit ou non, a-t-elle soutenu. C’est malheureux, j’ose espérer que c’est marginal.» Elle est d’avis qu’il est compliqué de sanctionner de tels gestes.

Selon un communiqué de presse émis par «Cool Taxi», l’or-ganisation québécoise a vendu pour près de 1,1 M $ de coupons entre le 1er janvier et le 8 décembre 2011.

«Cool Taxi»

Des coupons contre de l’argent

Photo Raphaël Lavoie«Cool Taxi» un service d’achat de billets prépayés, doit être utilisé uniquement pour défrayer des courses de taxi.

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OPINION6 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

Commentaire

Dans moins d’une semaine aura lieu un des évènements des plus suivis et écoutés au monde : le Superbowl. Véritable moment culte de la saison de football, c’est l’apogée d’une

année entière de dur labeur pour les joueurs. Et qui dit Superbowl dit également ailes de poulet, bières, publicités et évènements promo-tionnels avec de jolies demoiselles. Des femmes utilisées pour leur physique afin d’augmenter la participation masculine. Je ne peux pas croire qu’en 2012 nous en soyons encore là avec l’image de la femme.

La problématique a pris une tournure encore plus dramatique. Maintenant, plusieurs femmes ont complètement accepté l’idée d’être utilisées pour leur image, comme si c’était une normalité : «Je suis belle, donc pourquoi pas en profiter?» Tant de femmes se sont battues pour reprendre le contrôle de leur corps, de leur sexualité et j’ai l’impression que nous régressons à chaque publicité du genre. Suis-je le seul sur cette terre à ne pas être allumé par le fait de gagner un voyage dans un avion vers le Superbowl, entouré de filles payées pour se balader autour de moi? Le Superbowl c’est bien, mais ce n’est jamais vraiment l’angle de vente utilisé et ça m’écoeure!

Et puis messieurs, svp, pour tous ceux qui ont cherché les codes QR dans les différents bars de la région pour avoir plus de chance de gagner, j’espère que vous l’avez fait par intérêt pour le sport au moins. J’ai tellement l’impression que de poser la question c’est y répondre. Qu’est-il arrivé pour que nous préférions le «sois belle et tais-toi»? Comment se fait-il que nous acceptions ça? Il faut que ça change et rapidement. Je n’ai pas envie de côtoyer des objets, mais des sujets, pour reprendre l’expression de Jean Kilbourne, créatrice de la série de films Killing us Softly. Des femmes dans toute leur intégrité quoi!

Puis, au final, est-ce que ces femmes font vraiment le choix d’utiliser leur image ou est-ce que notre société les y mène sans même que nous nous en rendions compte? Pendant plusieurs années, je dois l’avouer, j’étais plutôt sceptique face aux propositions des féministes radicales. Celles qui exprimaient l’idée que le statut de la femme et de son image ne pourrait jamais changer sans une profonde modification de nos mœurs, de nos habitudes et de notre société. Une société fondamentalement patriarcale, comme elles disent. Et bien, lorsque je regarde le Superbowl et que je vois les évènements, les promotions et ces femmes-objets, je me dis finalement que ces fémi-nistes ont vraiment raison. Rien ne pourra bouger sans un profond changement de mentalité chez les hommes et rien n’arrivera tant que des femmes continueront d àvivre dans ce monde sans se poser des questions.

Xavier Savard-Fournier [email protected]

La démocratie des transfuges

L’équipe de L’ExEmplairEJournal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la respon-sabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Baptiste Barbe (8942); Adjoint à l’éditeur: Matthieu Dessureault (8942); Rédactrice en chef: Sophie Côté (4513); Secrétaire de rédaction: Nicolas Lachance (4513); Éditorialiste en chef: Gabrielle Thibault-Delorme (8954); Maquettiste: Maxime Fouquette-L’Anglais (8959); Directeur de la photographie: Raphaël Lavoie (8954); Caricaturiste: à venir; Université: Mathieu Massé, Ismail Mbonigaba et Jean-Baptiste Delhomme (5224); Muni-cipal, régional et gouvernemental: Lydia Desjardins, François Pagé et Marjolaine Faucher (8956); Dossiers: Valérie Péré (8954); Entrevue: Xavier Savard-Fournier (8956); Monde: Pierre-Louis Curabet (8954); Culture: Marie-Claude Savoie, Aude Garachon et Catherine Desroches-Lapointe (8957); Sports: Catherine Lille et Marc-Antoine Paquin (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3792, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Courriel: [email protected]; Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: L’Exemplaire (Page officielle); Fil Twitter: lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Ca-sault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pa-villon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

De la bière, des femmes et des ailes de poulet

L’idée fort populaire, par les temps qui courent, de limiter la possibilité de transfuges poli-tiques relève davantage du subterfuge popu-

liste que de l’éthique démocratique. En cette ère de compressions budgétaires, ce serait l’exemple même d’un gaspillage de fonds publics.

L’essentiel des propositions est résumé dans le projet de loi du NPD. Le député désirant quitter son parti y aurait deux choix: devenir indépendant ou se faire réélire dans des élections partielles.

Belle façon de cacher la poussière sous le tapis. Si Lise St-Denis était indé-pendante plutôt que libérale, qu’est-ce qui l’empêcherait de voter systématique-ment dans le même sens que son nou-vel ami Bob Rae? Par exemple, André Arthur, ex-député de Portneuf-Jacques-Cartier, a exercé son indépendance avec une telle assiduité et une telle liberté que les conservateurs n’ont pas jugé bon de présenter quelqu’un contre lui lors des dernières élections.

Si le but est de donner une impression d’éthique, c’est réussi. Il est permis de se questionner sur les fondements logiques d’une telle mesure. Reste donc la solution électorale.

Il y a eu trois élections partielles au Québec en 2010. Selon les chiffres publiés par le Direc-teur général des élections (DGE), les contribuables québécois ont déboursé en moyenne 553 000 $ pour ces étincelants exercices démocratiques pour les-quels environ 35% des électeurs se sont déplacés. Et cela ne comprend pas les primes de départ et autres indemnisations versées aux députés sortants. Avec des partielles systématiques, les défections péquistes à elles seules auraient coûté près de 4 M $.

Ça fait réfléchir. Surtout si l’on considère qu’une élection partielle coûte davantage par circonscription qu’un scrutin général. Le DGE rembourse aux partis 1,88 $ du vote pour la première et 1,18 $ pour la seconde.

Au-delà de l’aspect pécuniaire, il y a aussi la dimension éthique. La mesure envoie le message aux

députés: «Si vous avez des désaccords avec votre parti, soit vous vous taisez, soit vous portez l’odieux du déclenchement des élections et vous risquez de perdre votre emploi.» Une loi contre les transfuges ne ferait que renforcer la ligne de partie et la langue de bois.

Certains retournements méritent bien plus d’applaudissements que de sanctions. L’exemple le plus notoire étant probablement celui de Lucien

Bouchard en 1990. Outré de la tournure que prenait l’accord du Lac Meech pour les Québécois, M. Bouchard a quitté ses fonctions de ministre de l’Environnement du gouvernement progressiste-conserva-teur de Brian Mulroney pour prendre la tête d’un groupe parlementaire qui allait devenir le Bloc québécois. Il s’agissait d’un acte de conviction posé par un dé-puté soucieux de défendre l’intérêt de ses concitoyens.

Ne pas gouverner par sondage, ça peut vouloir dire ne pas changer de parti à la moindre embûche, mais ça signifie surtout respecter ses convictions et agir en conséquence. Le système cana-dien est conçu pour que les électeurs votent pour un candidat, non pour un parti ou une idée.

Une législation anti-transfuge ne ferait qu’en-courager une tare déjà trop présente dans la popula-tion dont les élections du 2 mai dernier sont le parfait exemple. Une cohorte de députés néodémocrates a été élue grâce au charisme de Jack Layton. Les médias ont passé les semaines suivantes à nous pré-senter des inconnus néophytes de la politique. Huit mois plus tard, les libéraux font un meilleur travail avec 36 députés que l’opposition officielle avec une centaine.

Les insatisfaits du système devraient consa-crer davantage d’énergie à une réforme du mode de scrutin pour des proportionnelles mixtes plutôt que de s’exalter devant une loi inutile et coûteuse. L’option a été mise sur la glace par différents gouvernements à trois reprises depuis 1970 pour cause d’indifférence populaire. Il faut savoir choisir ses combats!

François Pagé [email protected]

Les élec-teurs de-

vraient voter pour un can-

didat, non pour un parti ou une idée

Page 7: L'Exemplaire Vol. XX No.12

DOSSIER 7L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

L’endettement augmente sept fois plus vite que les revenus depuis 1990, selon un rapport

de l’Institut Vanier de la famille, pu-blié en 2010. Il y a quelque mois, un rapport de ce même institut indi-quait que le taux d’endettement des ménages canadiens atteignait 150 % de leur revenu brut.

Démunies face aux créanciers, de nombreuses personnes endettées optent pour la faillite personnelle. Pour déclarer une faillite, une per-sonne doit être insolvable, ce qui si-gnifie devoir au moins 1 000 $ à ses créanciers et être incapable de res-pecter ses obligations à échéance. La procédure est relativement simple. La personne endettée s’adresse à un syndic de faillite, avec qui il dresse un budget des revenus et dépenses. Aussitôt que la faillite est enregis-trée, toutes mesures de recouvre-ment des créanciers doivent cesser. «C’est un moyen de recommencer à neuf», estime Charles Tanguay, responsable des communications pour l’Union des consommateurs du Québec.

Mais la faillite n’est pas sans prix. En conséquence, le failli est saisi de toutes ses cartes d’identité, et il lui est difficile d’avoir accès

au crédit pendant sept ans. Il est aussi dépossédé de tous ses biens dits «saisissables». Durant une pé-riode de 9 à 21 mois, le failli doit révéler tous ses revenus au syndic, soumettre son budget et respecter les conseils du syndic.

«Consommateurs naïfs» et argent fictif

«Les personnes qui ont re-cours à la faillite ont souvent vécu un coup dur, comme un divorce, ou une perte d’emploi, explique André Champagne, conseiller en faillite chez Raymond Chabot. Ils n’ont souvent pas de marge de manœuvre pour y faire face». La moyenne d’endettement des clients de M. Champagne s’estime entre 20 000 et 25 000 $. Ils s’adressent à lui en cas de dernier recours, quand ils n’arrivent plus à s’en sortir.

Selon Francine Hamel, consul-tante budgétaire à l’Association pour le crédit et l’épargne des fonctionnaires (ACEF) de Québec, de nombreux ménages ne sont plus en mesure de régler leurs dépenses quotidiennes et ponctuelles avec leurs revenus et choisissent d’em-prunter pour le faire. «Ils font l’épi-cerie sur la marge. On en arrive à des situations aberrantes, comme

cette mère de famille en congé de maternité, qui devait débourser 900$ mensuellement pour rembour-ser ses cartes de crédit», a-t-elle in-diqué.

Pour elle, la responsabilité de ces cas d’endettement est partagée. C’est ainsi de la faute «du consom-mateur naïf qui croit au miracle». Selon Francine Hamel, la société n’est pas assez informée sur le cré-dit, l’argent fictif. «Normalement, on devrait placer 5 à 10 % de notre revenu mensuel», explique-t-elle. Mme Hamel accuse aussi les émet-teurs de crédit, qui ne vérifient pas la capacité de rembourser de leurs clients.

Jugement social La faillite est aussi une déci-

sion douloureuse à prendre. Selon un sondage CROP-La Presse sur l’endettement paru en 2011, une personne sur deux estime que la faillite est une solution honteuse en toutes circonstances. «Beaucoup de gens vont éviter de consulter de peur de se faire conseiller une faillite», a témoigné Charles Tan-guay.

Le jugement social sur la faillite est ainsi lourd à supporter. Francine Hamel cite le cas d’une femme retraitée de 84 ans qui avait accumulé des dettes s’élevant à 44000 $ sur quatre crédits. Or, son

mari n’était pas au courant. La re-traitée avait honte et préférait ne pas changer de rythme de vie par crainte que son mari découvre la situation.

Le conseiller André Cham-pagne essaye quant à lui d’expli-quer à ses clients que repousser un problème financier est aussi grave que de repousser une maladie. «Il n’y a personne qui aime dire qu’il est atteint d’une syphilis. C’est pa-reil pour l’endettement. Mais c’est essentiel de consulter», a-t-il pré-cisé. Pour rassurer ses clients, M. Champagne souligne que le failli n’est pas un cas unique : la majo-rité des Canadiens sont endettés.

En effet, si le recours à la faillite personnelle est en baisse, l’endettement concerne toujours une grande majorité des Canadiens.

Selon le Bureau du surinten-dant des faillites du Canada (BSF), un peu plus de 26 000 personnes ont été obligées de déclarer faillite au cours des 12 derniers mois, ce qui représente une diminution de 8 % par rapport à 2010.

Des solutions à la faillite sé-duisent de plus en plus les consom-mateurs endettés: près de 10 000 ont réussi à faire une proposition auprès de leur financier, une hausse de 5%.

Québec — Pour faire face à une situation financière inso-luble, il est possible d’avoir recours à une procédure légale, mais radicale : la faillite personnelle.

Faire une faillite personnelle

Dernier recours à l’endettement

Photo Raphaël Lavoie«L’endettement est un véritable poison», souligne Charles Tanguay.

Dossiers d’insolvabilité déposés par des consommateurs

Selon les statistiques sur l’insolvabilité au Canada - Septembre 2011.Source : Bureau du surintendant des faillites Canada

Textes par Aude Garachon | [email protected]

Un coup dur. C’est ce qui a entraîné Pierre Berger*, un

habitant de Québec, à accumuler les dettes en un très court laps de temps. Il occupait un poste au-près du ministère de la Santé, au Nunavik. Du jour au lendemain, il a perdu son emploi de façon brutale. Principal revenu d’une famille de six personnes, il a dû se reconvertir, rapidement. «Je suis reparti de rien», explique-t-il. Pierre Berger s’est alors lancé dans l’immobilier, et a démarré son entreprise.

Très vite, M. Berger n’ar-rive plus à régler ses dettes, et vit sur la marge de crédit. Pen-dant cinq ans, il court après l’argent, et s’endette. À qui la faute? Pierre Berger explique

que ses choix étaient assez li-mités. «Je me suis retrouvé à devoir poursuivre mon ancien employeur en cour. Je me suis brûlé dans mon domaine. Puis je voulais garder le même train de vie auquel ma famille et moi étions habitués. Évidemment, j’aurais pu choisir de vivre plus modestement», a-t-il lancé. M. Berger a finalement accumulé des dettes d’un montant d’envi-ron 100 000 dollars.

Travailleur autonome, il entretient une relation de client pour la bannière immobilière qui l’a engagé. Le propriétaire de la bannière a alors procédé à une requête de faillite contre M. Berger. Ce dernier a fina-lement opté pour une proposi-

tion. «Grâce à mon syndic, et à la proposition, j’ai réussi à sauver la maison!» Avec son syndic, Pierre Berger a fixé un montant mensuel à payer à ses créanciers (environ 250 $ par mois). Les paiements d’intérêts ont été gelés à la date du dépôt de la proposition. La procédure a duré deux ans.

M. Berger n’a parlé à per-sonne de ses problèmes d’ar-gent. Désormais, il fonctionne sans crédit, en mettant des réserves de côté. Il a quitté le domaine de l’immobilier. «Le plus dur, c’était d’admettre que j’en étais arrivé là. Ne pas avoir de crédit, finalement, ça a été plus un avantage qu’un incon-vénient», a-t-il conclu.

*Le nom de la personne interrogée a été changé par un nom fictif afin de conserver son anonymat.

Il existe d’autres portes de sortie pour les personnes croulant sous les dettes. Parmi ces options, la proposi-tion du consommateur est la plus prisée.

Une proposition financière en guise de rechange

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ENTREVUE8 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

Propos recueillis par Xavier Savard-Fournier | [email protected]

Ce n’est pas une option

pour le Parti libéral de se renouveler, c’est essen-

tiel!

Parti libéral du Canada

Bob Rae veut renouveler son parti

L’EXEMPLAIRE: Quel effet aura la participation des jeunes sur le PLC?

Bob Rae: La participation des jeunes a toujours changé le parti et l’a poussé à constamment se renouveler. Il faut se souvenir que les jeunes étaient présents en 1968 avec Trudeau et que c’est les jeunes qui ont surtout insisté sur les changements dans le traitement de la population homosexuelle, dans les années 90, et sur les ma-riages de même sexe. C’est tou-jours les jeunes qui ont poussé et nous le voyons aujourd’hui avec le débat sur la marijuana.

L’EXEMPLAIRE: Est-ce que vous avez l’impression qu’il y a un changement de garde au PLC?

B.R.: Oui, un changement de participation et vous allez le voir avec de nouveaux candidats pour la prochaine élection. Ce n’est pas une option pour le Parti libéral de se renouveler, c’est essentiel!

C’est important que la jeune génération commence à prendre sa place au sein de notre parti. Il y a une difficulté: la réalité démo-graphique. Les gens de plus de 60 ans, et j’en fais partie, nous avons toujours défini les politiques de notre époque. La gé-nération actuelle est en tel nombre qu’elle a le droit de participer. Nous voyons une diminution de la participation poli-tique des jeunes. Nous avons donc un défi: leur faire comprendre que c’est à eux de décider du bilan de la prochaine époque politique. Tout ce que je peux dire, c’est que le Parti libéral est prêt à les écouter. Ils auront même l’op-portunité de participer à la sélection du prochain chef du parti.

L’EXEMPLAIRE: Vous avez dit que vous souhaitiez vous pla-

cer au centre de l’échiquier poli-tique canadien, est-ce que vous considérez que vos décisions lors du dernier congrès, notamment au sujet du vote lors de la pro-chaine course à la chefferie, sont contradictoires avec cette déci-sion?

B.R.: Non je ne pense pas, je ne vois pas de tendance, ni de gauche, ni de droite, mais plutôt vers l’avant. Lorsqu’on considère où l’opinion publique se situe, par exemple sur les changements dans le Code criminel, je crois que le gouvernement est hors du centre du débat politique au Canada. Je dirais la même chose sur la ques-tion de l’économie, il faut toujours écouter les jeunes. C’est eux, c’est les jeunes entrepreneurs qui font une différence profonde dans la vie du Canada.

Pour moi, je crois que la chose la plus importante, c’est d’avoir la participation des jeunes et d’avoir leur leadership en même temps, mais naturellement ça ne veut pas dire qu’on ne doit pas écouter les autres. Parce que c’est toutes les générations qui devraient s’impli-quer dans la vie politique.

L’EXEMPLAIRE: Pourquoi attendre le printemps 2013 avant de choisir un nouveau chef?

B.R.: Nous avons décidé, il y a quelque temps, de nous don-ner la chance de nous renouveler avant de choisir notre prochain chef. 2012 est une année de transition. Nous allons surtout discuter des politiques de développement économique et des

moyens de faire du Canada un pays beaucoup plus innovateur. Également, nous souhaitons as-surer les investissements dans les infrastructures et assurer l’avenir de notre système. C’est des su-jets dont nous devons discuter

comme pays et comme parti. J’ai confiance que nous le ferons.

L’EXEMPLAIRE: Vous avez été défait auparavant lors de courses à la chefferie du PLC. Comptez-vous vous représenter au printemps 2013?

B.R.: Les règles disent clai-rement que le poste de chef inté-rimaire est un poste intérimaire, mais si les règlements changent je vais reconsidérer les choses. C’est une décision pour le parti, ce n’est pas une décision personnelle. Pour le moment, tout ce que je peux dire, c’est que j’aime l’emploi que j’ai présentement. Naturellement, j’aime beaucoup l’opportunité d’interagir avec les gens, de bavar-der sur l’avenir du Canada et sur l’avenir de la politique canadienne avec eux. Cependant, comme j’ai dit auparavant, la question de l’ave-nir, c’est une question qui doit être décidée par le parti.

L’EXEMPLAIRE: Vous avez été pratiquement exclu lors des dernières élections de la carte électorale québécoise. Comment comptez-vous faire augmenter vos appuis au Québec?

B.R.: Et bien nous ferons tout un effort. Il faut le reconnaître,

nous avons eu un problème, c’est vrai. Il y a eu une défaite, mais comme je dis toujours, la défaite, il faut l’accepter, mais il ne faut pas l’exagérer. Ce n’est pas quelque chose de permanent, qui ne peut pas changer. Aujourd’hui, je le vois dans l’augmentation de nos appuis dans la population.

Ce qui veut dire que lorsqu’on présente une alternative claire, les gens viennent nous parler et c’est ça l’essentiel. On ne peut pas pen-ser que les défaites, les difficultés, sont permanentes. Ce sont des choses qui peuvent et qui doivent changer. Par contre, le Parti libéral ne sera pas le gouvernement sans l’appui au Québec. Notre retour au pouvoir dépend de nos appuis au Québec. Nous avons un gros tra-vail à faire, surtout dans la portion francophone de la province. Le mieux, c’est de retourner à la base.

L’EXEMPLAIRE: Vous avez parlé de l’identité spécifique du Québec lors du dernier congrès national de votre parti, que vou-liez-vous dire?

B.R.: Pour moi, ce n’est pas nouveau. J’ai toujours cru que la société québécoise est une so-ciété distincte et qu’elle devrait être reconnue par l’ensemble des

Canadiens. Nous respectons la ju-ridiction du Québec, la volonté po-litique de la part des Québécois et nous continuerons à jouer un rôle positif envers eux. Cependant, le Québec, c’est spécial, c’est diffé-rent. Nous croyons que le partena-riat entre le Québec et le reste du pays est la base de la fédération canadienne. J’étais en faveur de Meech, et j’ai toujours reconnu la nation québécoise, sans difficulté et avec fierté.

L’EXEMPLAIRE: Le scan-dale des commandites a-t-il en-core un effet négatif sur le PLC, selon vous?

B.R.: Écoutez, c’est quelque chose qui est arrivé il y a dix ans maintenant. Nous voyons, présen-tement, toutes les discussions en-tourant le financement du bureau de M. Duceppe et de son parti. Alors, il y a toute sorte de défini-tions de scandale, mais je pense que le Parti libéral est ouvert.

Nous continuons notre travail et naturellement nous allons discu-ter avec la population québécoise des choses importantes. Par contre, pour nous, le passé, c’est le passé. Nous pensons toujours à l’avenir et je crois que les Québécois sont du même avis.

Photo Raphaël LavoieM. Rae a lancé le message suivant aux jeunes présents lors de sa conférence à l’Université Laval: «J’ai des idées, des

propositions, mais c’est à vous de, franchement, décider les grandes lignes de votre époque.»

Cité universitaire — Le Parti libéral du Canada (PLC) a connu, lors des élections en mai dernier, une cuisante dé-faite les reléguant au troisième rang derrière le Nouveau Parti démocratique. Depuis, le chef intérimaire du PLC, Bob Rae, se déplace d’un océan à l’autre pour discuter avec les Canadiens et plus particulièrement avec les jeunes. Il était de passage à l’Université Laval la semaine dernière avec sa conférence: «Implication des jeunes en politique et l’im-pact que ceux-ci peuvent avoir». Cette véritable campagne promotionnelle pour son parti démontre un choix clair au sein de la formation libérale: faire participer les jeunes dans le processus décisionnel. Entrevue avec un homme qui souhaite offrir l’opportunité aux jeunes d’aujourd’hui de construire les politiques de demain.

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MONDE 9L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

Madagascar en transition politique depuis trois ans

Retour raté pour RavalomananaCaroline [email protected]

Madagascar — C’est la deuxième fois en moins d’un an que l’ancien président malgache Marc Ravalomanana, en exil depuis 2009, tente un retour sur la Grande Île. Sans succès, car l’accès au pays lui a été refusé le 21 janvier dernier.

Andry Rajoelina, le président de la transition et leader du mouvement qui a poussé

Marc Ravalomanana à l’exil, avait déclaré que ce dernier serait arrêté à son arrivée à Madagascar, sans toutefois s’opposer à son retour. Il a finalement changé d’avis, disant craindre «des troubles à l’ordre public», a rapporté l’AFP. «Cela n’arrivera que s’il paie des gens pour tabasser les partisans de Ra-valomanana», croit Joséphine An-diamamonjiarison, présidente de l’Association des Sciences Po de Madagascar. «Des milliers de gens étaient là pour accueillir Ravaloma-nana. Ils ont été déçus, mais il n’y a pas eu de casse. Ce que craint vrai-ment Rajoelina, c’est que Ravalo-manana soit réélu s’il revient et se présente», ajoute-t-elle.

Ancien maire de la capitale Antananarivo, Andry Rajoelina a pris la tête d’une insurrection po-pulaire contre le gouvernement de Marc Ravalomanana au début de l’année 2009. Corruption et utili-sation personnelle de fonds publics avaient finalement poussé le peuple à prendre la rue. Le 7 février 2009, les forces présidentielles tuaient une trentaine de manifestants et sous la

pression, Ravalomanana quittait Madagascar le 17 mars. Rajoelina devenait alors président de la Haute autorité de transition (HAT). Trois ans et plusieurs promesses élec-torales plus tard, la HAT est au-jourd’hui toujours en place.

La Communauté de dévelop-pement d’Afrique australe, char-gée de la médiation dans le conflit malgache, presse maintenant An-dry Rajoelina de faire avancer les pourparlers autour de la question de l’amnistie. Il s’agit d’un des points majeurs de la mésentente autour de la feuille de route qui doit mener à des élections.

Celle-ci a pourtant été adoptée en septembre dernier par les dix mouvances politiques. L’article 20 prévoit notamment le retour sans condition de tous les exilés poli-tiques, mais l’amnistie de l’ancien président ne fait pas l’unanimité. Depuis son départ, Ravalomanana a été condamné trois fois pour la mort de manifestants en 2009.

Un peuple à la dérive«La population est déçue et

désabusée», explique Hobivola Ra-bearivelo, étudiant d’origine mal-

gache au doctorat en études interna-tionales de l’Université Laval. Les Malgaches semblent payer les frais de l’impasse politique qui mine la Grande Île. L’impunité règne, tan-dis que le chômage et la criminalité sont en hausse. Depuis 2009, l’ins-tabilité et l’insécurité mettent à mal l’industrie touristique malgache, de laquelle dépendent près de 20 000 travailleurs.

«Certaines des mouvances po-litiques de la transition n’ont même pas de base populaire», soutient Joséphine Andiamamonjiarison. «Parmi ceux qui profitent du sys-tème, il y a notamment tous les politiciens opportunistes qui se suc-cèdent dans le Conseil de la Transi-tion et qui réclament des avantages

démesurés», affirme-t-elle. De plus, cette dernière ajoute que le salaire de ces hommes politiques s’élève-rait à plus de 1 200 dollars par mois dans un pays où le PIB par habitant dépasse à peine 400 dollars, selon la Banque Mondiale. Le Madagas-car est parmi les 10 pays les plus pauvres au monde.

Le sort du pays pourrait s’éclaircir le 29 février prochain, date butoir fixée par la Communau-té de développement d’Afrique aus-trale pour faire appliquer la feuille de route. «Ravalomanana devrait pouvoir rentrer dans la foulée», estime Joséphine Andiamamonjia-rison. «Si Rajoelina s’y oppose, il perdra sa fragile reconnaissance in-ternationale», conclut-elle.

Courtoisie Flickr toiletgoose2002Avril 2008. Le président Marc Ravalomanana sort d’une rencontre avec son homologue français. Il sera poussé à l’exil un peu moins d’un an plus tard.

Mireille [email protected]

Rwanda—Le Rwandais Léon Mugesera, soupçonné d’incita-tion au génocide, a été extradé vers son pays d’origine le lundi 23 janvier dernier. Ses requêtes auprès des Cours su-périeure et fédérale ont ainsi mené à un cul-de-sac.

La décision a mis un terme à 15 ans de procédures ju-diciaires. Le 23 janvier, la

Cour supérieure ,qui avait accordé in extremis un sursis de 8 jours au présumé génocidaire, a finalement statué ne pas avoir la qualification requise en matière d’immigration.

De son côté, la Cour fédérale a tranché en refusant d’accorder un délai supplémentaire. Les avo-cats de Léon Mugesera craignaient pour la sécurité de leur client s’il retournait au Rwanda. Ils avaient déposé une plainte au Comité contre la torture de l’ONU, mais sans succès.

Léon Mugesera sera jugé au Rwanda pour un discours prononcé en 1992, alors qu’il était à la tête d’un parti politique radical. La jus-tice rwandaise le réclame depuis plus de 15 ans.

Pour le ministre de l’Immigra-tion canadienne, Jason Kenney, le ressortissant rwandais a abusé des outils du système judiciaire cana-dien mis à sa disposition pour se défendre. Il a assuré en conférence de presse que toutes les vérifica-tions avaient été faites pour s’assu-rer que Léon Mugesera ne soit pas torturé par le régime rwandais dès son arrivée.

Cependant, il semble que le Canada ne possède aucun recours légal pour exiger du Rwanda d’of-frir à Léon Mugesera un procès juste et équitable.

Selon Fannie Lafontaine, spécialiste en droit international à l’Université Laval. «À partir du moment où M. Mugesera est dans les mains de la justice rwandaise, tout se passe là. Des pressions peu-vent être exercées, mais le Canada n’a aucun recours juridique comme tel», précise-t-elle. Fannie Lafon-taine ne s’est pas étonnée de la décision du Canada, le pays expul-sant près de 96 % des suspects de crimes de guerre de son territoire.

Mugesera au main des juges rwandais

Par cette décision, Léon Muge-sera devient le premier demandeur d’asile réfugié en Occident à être

extradé au Rwanda pour subir un procès en lien avec le génocide. Dominique Payette, professeure à l’Université Laval et auteure d’un essai sur le génocide rwandais, La dérive sanglante, rappelle qu’«il y a beaucoup de présumés génoci-daires réclamés par le Rwanda qui vivent encore confortablement en Belgique et en France», explique-t-elle en précisant que la Belgique a déjà entamé des processus judi-ciaires. Mais je pense que là-des-sus, tout le monde est à égalité. On n’a pas vraiment de leçons à se donner les uns les autres».

Pour les différents analystes, tous les yeux sont maintenant tournés vers le Rwanda. «Le pays devra faire ses preuves», pré-vient Fannie Lafontaine. En 1994, le génocide rwandais a fait 800 000 morts, principalement parmi l’ethnie Tutsi.

Premier demandeur d’asile à être extradé au Rwanda

Mugesera est expulsé chez lui

E N B R E FPolitique française

Sarkozy veut taxer la finance

Le président français Ni-colas Sarkozy a annoncé,

lors d’une entrevue télévisée dimanche dernier, la création d’une taxe sur les transactions financières et une hausse de la taxe sur la consommation de 1,6 point. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy n’a toujours pas offi-cialisé sa candidature aux élec-tions présidentielles d’avril pro-chain. (P. L.C.)

Crise économiqueLa Grèce sous

tutelle

Le ministre des Finances grec a réagi dimanche dernier à

la proposition allemande de pla-cer la Grèce sous l’autorité d’un «commissaire budgétaire» euro-péen. Le ministre grec a appelé ses partenaires européens à res-pecter «l’identité nationale» de son pays. Cette contrainte serait une condition pour qu’Athènes reçoive les 130 milliards d’eu-ros que lui a promis l’Union eu-ropéenne. (P. L.C.)

Nucléaire japonais

Tepco nationalisé

Le gouvernement japonais va injecter 13 milliards $ CA

dans l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, Tokyo Electric Power Co (Tepco). À la suite des catastrophes naturelle et nucléaire du 11 mars dernier, Tepco doit faire face à de lourdes charges financières. L’entreprise prévoit rester 10 ans sous le contrôle de l’État, avant de le rembourser . (P. L.C.)

Manifestation populaire

La Russie en ébullition

À un mois des prochaines présidentielles, les mouve-

ments populaires d’opposition organisent une manifestation le samedi 4 février. Alors que les observateurs s’attendent à voir Vladimir Poutine reprendre son poste de président le 4 mars pro-chain, une partie de la popula-tion russe continue à manifester contre un tel scénario. Les orga-nisateurs attendent jusqu’à 45 000 manifestants. (P. L.C.)

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CULTURE10 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

E N B R E Fle mois de

l’histoire des noirs

Souligner l’apport d’une communauté

Février sera dédié, pour une sixième année, à l’apport

de la communauté noire à la société québécoise contempo-raine. Sous le thème «Imaginez un nouveau monde», Michael P. Farkas, affirme que «l’imagi-naire et le rêve sont souvent la bougie d’allumage d’un chan-gement constructif. Ensemble, imaginons un monde sans bar-rière, injustice, hypocrisie ni indifférence envers l’humanité. Imaginons un monde où les Hommes auront compris les er-reurs historiques et sociales du passé». (M.C.S.)

off carnavalExposition Crazy Carpet à l’Établi

La Revengeance des Du-chesses, en collaboration

avec l’Établi, présente l’expo-sition Crazy Carpet du 2 au 6 février prochain. Des artistes de Québec ont accepté de créer des œuvres sur les mythiques tapis de glissade d’hiver. Les créations seront vendues aux enchères pendant toute la durée de l’exposition. (A.G.)

leonard cohenAprès huit ans

d’attente

Le nouvel album de Leo-nard Cohen, Old Ideas, est

disponible depuis mardi. L’al-bum a été co-réalisé par Patrick Leonard, Anjani Thomas, Ed Sanders et Dino Soldo. Ce 12è album fait suite à Dear Heather, dont la sortie remonte à 2004. (A.G.)

mois multiCinéma

perpendiculaire

Dans le cadre du Mois Multi, La Bande Vidéo – orga-

nisme favorisant l’essor d’un langage vidéographique original – propose une nouvelle exposi-tion mettant en vedette l’artiste berlinois Julien Maire. L’artiste propose une installation à la fois archéologique, médiatique et mécanique. Elle se tiendra du 2 au 29 février prochain à l’es-pace d’exposition de la Bande Vidéo, côte d’Abraham. Le vernissage a lieu ce mercredi 1e

fevrier à 17h. (A.G.)

Duchesses 2.0

La Revengeance 2012

Québec — Le Cercle sur la rue St-Joseph accueillait jeudi dernier le lance-ment du blogue 2012 de «La Revengeance des Du-chesses». Depuis main-tenant six jours, les can-didates et le candidat à la couronne alimentent leurs pages respectives de capsules Web afin de dépeindre les saveurs de leurs quartiers respectifs.

Jusqu’au 11 février, les in-ternautes sont invités à voter quotidiennement pour celle ou celui qu’ils désirent faire Reine.

La lutte est chaude entre les duchés du Petit Champlain et de Saint-Sauveur qui, à eux

deux, se partagent près de 50 % des voix des internautes. Étant donné le caractère évolutif de la compétition, on ne peut pas dire que les jeux soient encore faits.

La «Revengeance des Du-chesses» reste un projet rempli de folies se voulant un clin d’œil à une tradition perdue du Carna-val de Québec.

«L’important c’est de por-ter une belle couronne», a tenu à souligner Caroline Décoste, Du-chesse de Saint-Jean-Baptiste.

Afin de vous éclairer sur les différentes options qui s’offrent à vous, L’EXEMPLAIRE vous a dressé un portrait des représen-tantes de chaque duché.

Catherine Genest

•Duché: Montcalm

• Animatrice de «Chéri(e), j’arrive!»

•«C’est mon quartier qui vieillit le mieux. C’est au centre de la ville, c’est accessible et le trans-port en commun est super près.»

Érika Soucy

•Duché: Vieux-Québec

•Qualité: Altruiste

•«Je suis comme la Jean-Marc Parent des Duchesses. Je suis proche du monde, même si on pense que le Vieux-Québec, c’est la haute.»

Caroline Décoste

•Alias: Duchesse du Faubourg

•Duché: Saint-Jean-Baptiste

•Emploi: Traductrice

•«J’aime être le centre de l’uni-vers, attirer l’attention. Comme le Faubourg.»

Émilie De Launière

•Duché: Vieux-Port, qu’elle surnomme affectueusement vieux porc.

•«Le plus beau des quartiers, celui de la duchesse à la chevelure rouillée.»

Félix Dumas

•Duché: Petit Champlain

•Avantages: Le seul homme de la compétition se démarquant par sa prestance et sa connais-sance du foie gras.

•«Le Petit Champlain, c’est sen-suel.»

Marie-Chantal Chrétien Marcelle Maheu

•Duché: Limoilou

•Emploi: Éducatrice spécialisée

•«Limoilou, c’est big!»

•Duché: Saint-Sauveur

•Emploi: Graphiste

•«Saint-Sô c’est le vrai peuple»

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CULTURE 11L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

Sculpture sur neige au Carnaval de Québec

Des étudiantes de Laval concourentMarie-Claude [email protected]

Québec — L’organisation du Carnaval de Québec a créé un volet «Relève» pour la 25e édition du traditionnel «Interna-tional de sculpture sur neige». Neuf équipes d’étudiants en arts de niveau collégial et universitaire ont ainsi travaillé la neige les 27 et 28 janvier dernier.

L’Université Laval était re-présentée, pour cette pre-mière édition, par deux

équipes, dont une jumelée à l’Université de Montréal. Celle entièrement lavalloise, composée de Mireille Gagnon, étudiante en design graphique, Marie-Lysa Le-melin, au baccalauréat en ensei-gnement des arts plastiques, et de la capitaine, Andréanne Gagnon, étudiante en arts visuels, se ré-jouissait de participer à cette com-pétition.

«C’est hors du commun [de participer à un tel événement], et c’est tout un défi pour nous», a ex-pliqué la capitaine de l’équipe. En

effet, toutes trois issues de diffé-rentes branches des arts, le travail sur un médium en trois dimensions s’est avéré une nouvelle avenue de création. C’est ce qui leur a rendu l’aventure plus difficile qu’elles ne le pensaient.

«En art, il faut beaucoup im-proviser et c’est ce qu’on a fait. On s’ajustait constamment et, par chance, nous étions équipées à fond!», a lancé Marie-Lysa Leme-lin, visiblement fière de son équipe.

C’est armées de pioches de jardin, de râpes et de chaînes que les jeunes artistes ont taillé la neige. «C’était pas mal tous des

objets improvisés!», a avoué Mi-reille Gagnon.

L’activité a tout de même né-cessité une préparation de la part des jeunes femmes. Grâce à Ha-rold, leur maquette, elles ont pu anticiper ce qui les attendait. «En sculptant notre maquette de plâtre, on a su que tout irait bien malgré notre manque d’expérience. Le plâtre est beaucoup plus difficile à travailler que la neige», a expliqué Marie-Lysa Lemelin.

Ce fut également une chance pour le trio d’expérimenter l’art «éphémère», comme l’a qualifié mademoiselle Lemelin. «On crée en étant ancrées dans le moment présent puisque dans quelques se-maines, notre sculpture va tout simplement disparaître!», a-t-elle-ajouté.

Clichés québécoisUn castor et une poutine com-

posent la sculpture des étudiantes

en arts de l’Université Laval. Une rencontre très «cliché» pour un évé-nement qui l’est tout autant dans l’univers culturel québécois, selon les trois artistes. Comme l’a expli-qué la capitaine, Andréanne Ga-gnon, «cette idée allait bien avec la

situation. C’est ludique, comme le Carnaval, et les gens viennent ici pour se détendre. En plus, d’après les commentaires que nous avons reçus, notre sculpture plait autant aux adultes qu’aux enfants! On a bien réussi.»

Photo Marie-Claude SavoieC’est armées de pioches de jardin, de râpes et de chaînes que les jeunes artistes

ont taillé la neige.

13e édition du Mois Multi

Performances son et lumière Katerine [email protected]

Québec — Les productions Recto/Verso reviennent au centre Méduse et ses alentours avec la 13e édition du Mois Multi. Le Festival d’arts multidisciplinaires et électroniques de Québec, présenté jusqu’au 29 février prochain, promet de belles découvertes.

«Cette année, on se concentre sur l’image et l’expérience»,

confie Marie Christine Mathieu, la coordonnatrice des salles et des communications. Contrairement aux années précédentes, il n’y a pas de réelle thématique pour cette édition, et cela dans le but de lais-ser une totale liberté d’expression aux artistes.

Le Mois Multi a invité pour l’occasion des artistes issus de mi-lieux locaux et internationaux. Les œuvres sont semées à travers la capitale, comme à la coopérative Méduse dans le quartier Saint-Roch, ou encore aux Galeries de la Bande vidéo, côte d’Abraham.

Marie Christine Mathieu re-commande à l’EXEMPLAIRE l’ar-tiste hollandais Marnix de Nijs. Venue des Pays-Bas, son exposi-tion «Mirror Piece» se visite gra-tuitement dans le hall de Méduse. L’installation permet au spectateur de se regarder dans un miroir et

d’y retrouver une personne physi-quement similaire parmi une base de données de 250 personnes.

Selon la directrice artistique de l’événement, Vanessa Para-dis, les performances seront re-marquables. D’ailleurs, elle fait l’éloge de la performance d’une beauté tragique et noire de l’ar-tiste belge Kris Verdonck. Ce mé-lange de théâtre et d’art plastique à la beauté éphémère, selon elle, est présenté au studio d’essai du 9 au 11 février.

Mme Paradis mentionne aussi l’œuvre «Attachée», de l’artiste montréalaise Line Nault. «C’est un aboutissement d’une série rejoignant le corps à l’électro-nique», explique Vanessa Paradis. La performance multidisciplinaire se contemplera dans la salle Multi les 1er et 2 février.

En vedette, les nuits numé-riques qui représentent un nou-veau volet du Mois Multi. «Un

bon moment, à la fois du numé-rique et de la lumière» a dépeint la directrice artistique. Des jeux de sons, de lumières et de vidéo accapareront la terrasse de Mé-duse, les vitrines d’Engramme, les vitrines du 600 et l’espace lounge de la salle Multi.

Au cours de la représenta-tion de danse et de performance «Le sacre du printemps» de l’ar-tiste Robert Bergnat, originaire de Catalogne, le visiteur est in-vité à devenir partie intégrante du spectacle.

L’artiste montréalaise d’ex-périence Magali Babin, active depuis les années 80 sur la scène expérimentale, sera aussi présente cette année. «Chaque minute qu’il me reste compte beaucoup pour moi à cette étape», a-t-elle confié. Dans les locaux de production Recto/Verso, elle se concentrait lors de notre visite sur les derniers préparatifs de son installation sonore.

Au total, neuf spectacles à voir, six cabarets audio à entendre, cinq installations à visiter et six nuits numériques. Les cabarets audio, les nuits numériques et cer-taines œuvres de la programma-tion sont ouverts gratuitement au public.

Photo Mélissa CôtéJusqu’aux p’tites heures, une «musique traditionnelle, mais plus actuelle».

Jusqu’aux p’tites heures Entre folk et tradition Mélissa Côté[email protected]

Québec — Le groupe traditionnel-folk Jusqu’aux p’tites heures lançait jeudi dernier son premier opus, La nuit blanche, au Théâtre du Petit Champlain.

Un quatuor à cordes de réper-toire traditionnel, un choix mu-sical plutôt surprenant pour de jeunes universitaires de talents. C’est l’adage du groupe tradi-tionnel-folk intitulé Jusqu’aux p’tites heures qui regroupe quatre étudiants de l’Université Laval. Cassandre Lambert-Pellerin et Daniel Fréchette au violon, Jean-Michel Marois à la guitare, et Ra-chel Baillargeon au violoncelle font valser leurs instruments en cadence.

Les musiciens puisent leur inspiration dans les archives de l’Université Laval. Daniel ex-plique que Jusqu’aux p’tites heures «sonne comme la mu-sique traditionnelle, mais plus actuelle. On va chercher d’autres influences comme le classique et le jazz».

Jusqu’aux p’tites heures sera représenté à la Bourse RIDEAU, en février, accueillant plus de 1200 participants.

Page 12: L'Exemplaire Vol. XX No.12

SPORTS12 L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 1ER FÉVRIER 2012

E N B R E FRemparts de

QuébecUne victoire

plus que convaincante

Les Remparts ont littérale-ment démoli samedi soir

dernier les Olympiques de Ga-tineau par le pointage de 12 à 1. Dans cette avalanche de points, neufs joueurs différents ont dé-joué le gardien gatinois. 14 665 spectateurs ont assisté à la ren-contre, la plus grosse foule de la saison. (C.L.)

Volley-ball R&O

Un week-end réussi

Les équipes du Rouge et Or ont réussi un doublé cette

fin de semaine au PEPS contre celles du Vert et Or de Sher-brooke. Les hommes ont écrasé leurs rivaux trois manches à zéro, ajoutant une victoire à leur fiche parfaite cette saison. L’équipe féminine a trimé dur pour vaincre les Sherbroo-koises trois sets à un. (C.L)

X GamesUne première pour Maltais

Dominique Maltais a finale-ment remporté sa première

médaille d’or aux X Games sa-medi dernier. La planchiste de Petite-Rivière-Saint-François est sortie victorieuse lors de la finale de l’épreuve de snow-boardcross. Elle a su profiter de l’absence de sa grande rivale Lindsey Jacobellis, gagnante des quatre dernières années dans cette discipline. (C.L.)

Basketball masculin

4e défaite de suite

L’équipe masculine de bas-ketball du R&O s’est incli-

née 59-56 face aux Citadins de l’Université du Québec à Mon-tréal, samedi dernier, au PEPS. C’est une quatrième défaite consécutive pour l’équipe de Jacques Paiement, qui n’a pas été en mesure de bien s’instal-ler à l’attaque et d’imposer son rythme à l’adversaire. L’équipe de Laval demeure donc au quatrième rang du RSEQ avec une fiche de 3 victoires et 6 défaites en 9 rencontres. La prochaine rencontre les oppo-sera aux Stingers de Concordia. (M-A.P.)

Bénévoles au Tournoi de Hockey Pee-Wee de Québec

Des coéquipiers indispensables

Daniel Fré[email protected]

Marc-Antoine [email protected]

Québec — Chaque année, de 430 à 450 familles se portent bénévoles pour héberger les jeunes joueurs du Tournoi in-ternational de Hockey Pee-Wee de Québec. Un dévouement essentiel à la réussite de cet événement.

Ainsi, Yvon et Odette Pelle-tier, responsables au comité d’hébergement du tournoi,

indiquent que les familles d’accueil québécoises sont très généreuses à chaque année. «Depuis la création du tournoi, tous les joueurs résidant à plus de 250 km de la ville de Qué-bec, donc ayant droit à un héber-gement, ont réussi à se trouver une famille», a mentionné M. Pelletier avec fierté, lui qui compte mainte-nant 26 ans d’implication dans le tournoi.

Selon Éric Chiasson, coordon-nateur sur le comité exécutif du Tournoi Pee-Wee de Québec, une telle implication de la population de Québec est formidable et es-sentielle. «Une chose est sûre, sans toutes ces familles, on n’a pas de tournoi», a-t-il soutenu lors d’une entrevue téléphonique à L’EXEM-PLAIRE.

Il ne cache pas non plus les coûts importants que doivent dé-

bourser les familles qui hébergent les jeunes joueurs. Les frais de déplacements et de nourriture sont sensiblement ce qui leur coûtent le plus cher. «Pour être une famille d’accueil, ça prend du vouloir, mais quand les gens le font, ils ont la pi-qûre», a soutenu Mme Pelletier.

Que des bénévoles, ou presque!

Si l’implication de quelques centaines de familles est indispen-sable à la réussite du tournoi, le travail de plus de 300 bénévoles, répartis dans 17 sous-comités, est à la base de la réalisation de l’évé-nement. «Il y a entre 850 et 900 personnes qui sont impliquées bé-névolement dans ce tournoi. Et la majorité de ces personnes ont un autre travail à temps plein», a rap-pelé M. Chiasson.

Il ajoute aussi qu’un formulaire est disponible sur le site Internet du Tournoi pour tous ceux et celles qui désirent s’impliquer. Malheu-

reusement, il n’y a pas beaucoup de places libres. «Nos bénévoles reviennent année après année, et souvent, ils amènent des amis et des collègues! On ne manque donc jamais de gens», s’est-il exclamé. Toutefois, ce manque de place ne concerne pas les familles d’accueil, un secteur où il y a une forte de-mande tous les ans.

Un brin d’histoireC’est en 1960 qu’a eu lieu la

première édition du Tournoi inter-national de Hockey Pee-Wee de

Québec. Selon Ghislain Bérubé, bénévole impliqué dans ce tournoi depuis 52 ans, l’événement s’est vite fait connaître à l’extérieur des frontières du Canada.

D’ailleurs, grâce à ses bé-névoles agissant en tant qu’am-bassadeurs, le tournoi s’est fait connaître de l’autre côté de l’At-lantique et est devenu le plus grand tournois Pee-Wee de la Planète. «C’est maintenant connu par tout le monde!», a conclu, avec fierté M. Bérubé.

Basketball féminin

Une défaite crève-cœurMarc-Antoine [email protected]

Cité universitaire — Après avoir dominé l’adversaire jusqu’au début du quatrième quart, l’équipe féminine de basketball du R&0 a échappé la victoire en fin de match, cette fois aux mains des Citadins de l’UQAM, par la marque de 82-78, samedi dernier, au PEPS. C’est une cinquième dé-faite consécutive pour les Lavalloises.

«En voulant aller trop vite, on a fait des erreurs qu’on ne doit pas faire.

On ne peut pas donner 31 points au quatrième quart comme ça», a indi-qué l’entraîneure-chef de l’équipe, Linda Marquis, après la rencontre.

N’étant pas en mesure de mar-quer sur les opportunités qui se sont présentées, l’équipe de Laval

s’est vue perdre les devants pour la première fois du match dans les cinq dernières minutes de jeu, une avance qu’elle n’a pas pu reprendre. «On n’a pas réussi à s’ajuster sur les jeux qui nous ont fait […] et nous, à l’attaque, on n’était pas capable de capitaliser sur nos opportunités. C’est ça qui nous a tuées», a expli-qué Marjorie Ferland, membre de l’équipe lavalloise.

Selon Linda Marquis, c’est la pression d’une autre défaite qui ex-plique en partie le dénouement du match. «On a fait des erreurs sous la pression; des erreurs qu’on ne de-vrait pas faire. On a eu des chances d’aller chercher des paniers faciles, mais on a été trop conservatrices», a-t-elle soutenu.

Du côté de l’Université du Québec à Montréal, l’entraîneur-adjoint Vladimir Dimitrov était bien heureux de l’effort démontré par son équipe en fin de match. «Il ne faut jamais lâcher. C’est ce que nous avons voulu leur enseigner depuis le début de la saison. C’est bon de voir que ça finit par donner des résul-tats!», s’est-il exclamé, en entrevue à L’EXEMPLAIRE.

Du positifTout de même, Linda Marquis

sort optimiste de cette rencontre. «Il y a des points très positifs qu’on va ramener aux prochains matchs. Les filles ont suivi les plans de jeux et on a eu de belles performances individuelles de Marie-Pascale et d’Élyse», a mentionné l’entraî-neure-chef. Marie-Pascale Nadeau et Élyse Jobin ont récolté respecti-vement 23 et 19 points dans la dé-faite.

Marjorie Ferland a tenu le même discours après la rencontre. «C’est une défaite qui fait mal, mais il y a du positif à retenir de tout ça; on a respecté ce qu’on voulait faire. Maintenant, on regarde en avant», a conclu la jeune athlète.

Courtoisie Tournoi International de Hockey Pee-Wee de Québec«Sans toutes ces familles, on n’a pas de tournoi» a mentionné Éric Chiasson.