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Presses Universitaires du Mirail La muerte en la calle. (Col. Alfaguara Hispánica) by José Félix FUENMAYOR Review by: Jacques GILARD Caravelle (1988-), No. 62, L'EXPRESSION DES IDENTITÉS AMÉRICAINES A PARTIR DE 1492: LES "ÉCRANS DE L'HISTOIRE" 1992 (1994), pp. 314-316 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40852310 . Accessed: 16/06/2014 08:01 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.79.160 on Mon, 16 Jun 2014 08:01:07 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

L'EXPRESSION DES IDENTITÉS AMÉRICAINES A PARTIR DE 1492: LES "ÉCRANS DE L'HISTOIRE" 1992 || La muerte en la calle. (Col. Alfaguara Hispánica)by José Félix FUENMAYOR

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Presses Universitaires du Mirail

La muerte en la calle. (Col. Alfaguara Hispánica) by José Félix FUENMAYORReview by: Jacques GILARDCaravelle (1988-), No. 62, L'EXPRESSION DES IDENTITÉS AMÉRICAINES A PARTIR DE 1492: LES"ÉCRANS DE L'HISTOIRE" 1992 (1994), pp. 314-316Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40852310 .

Accessed: 16/06/2014 08:01

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José Félix FUENMAYOR.- La muerte en la calle -. Bogotá, Alfaguara, 1994, 182 p. (Col. Alfaguara Hispánica). Voici donc une nouvelle édition des nouvelles du Colombien José

Félix Fuenmayor (Barranquilla 1886-1966). Elle vient après celles de Medellin (Ed. Papel Sobrante), de Bogotá (Instituto Colombiano de Cul- tura, sous le titre Con el doctor afuera} , de Buenos Aires (Sudamericana) et de La Havane (Casa de las Americas, dans la collection "La Honda"). Il était temps, en effet, que l'existence de ce grand petit livre soit rappelée tant aux spécialistes de la littérature hispano-américaine qu'au grand public, en particulier celui de Colombie, pour qui José Félix Fuenmayor n'était plus qu'un nom dont beaucoup ne devaient plus savoir à quelle œuvre il correspond.

Formé dans le modernisme finissant, Fuenmayor aura surtout été un grand narrateur, même si on ne peut oublier son œuvre poétique (Musa del trópico, 1911, et de nombreux textes postérieurs jamais recueillis). On devra se rappeler surtout ses romans publiés tous deux en 1928 ; Cosme et Una triste aventura de catorce sabios, le premier sûrement plus que le second, et les nouvelles de La muerte en la calle qui sont le chef-d'œuvre de Fuenmayor.

Ces nouvelles qui devaient avoir commencé à naître, comme projet, au début des années 40, s'annoncent en 1945 et 1946 par des textes qui ne devaient pas figurer ensuite dans la première édition (nous y reviendrons plus loin), et se manifestent enfin, pour la plupart d'entre elles, dans le petit hebdomadaire Crónica (Barranquilla, 1950) dont le directeur était Alfonso Fuenmayor, fils de l'écrivain, et le rédacteur en chef Gabriel García Márquez. Dix-sept ans après, alors que José Félix Fuenmayor venait de mourir, apparut l'édition de Medellin.

On ne se risquera pas ici à dire trop longuement quel grand auteur de nouvelles fut et reste José Félix Fuenmayor. Ce serait trop long et un simple compte rendu, de réédition qui plus est, n'est pas l'espace propice. Mais c'est l'occasion de signaler qu'un livre important est enfin à nouveau disponible et que les spécialistes et les bibliothèques universitaires se doivent de l'acquérir. Parce que, et nous n'en dirons pas plus ici, on a là un magnifique témoignage de la recherche formelle à laquelle se livraient les narrateurs les plus audacieux et exigeants du Continent dans ces années décisives de la Guerre froide. Et il faut souligner aussi que ce qui était avant tout un souci de jeunes gens prometteurs -qui sont les grands noms d'aujourd'hui- a été remarquablement illustré par Fuenmayor, alors plus que sexagénaire (à cet égard, il faut lire la présentation de García Márquez, qui fut avec Cepeda Samudio le jeune disciple et l'ami de Fuenmayor). Pour qui veut connaître dans quel monde littéraire s'est épanoui le futur

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Prix Nobel de littérature, la lecture de La muerte en la calle est indis- pensable ; mais, indispensable, elle Test aussi en elle-même. Pour l'histoire littéraire, on peut dire que les nouvelles de Fuenmayor sont le chaînon manquant : on sait la pauvreté insigne de la nouvelle colombienne de l'époque, à part quelques rares noms d'auteurs qui n'écrivaient des nouvelles que de façon occasionnelle (Hernando Téllez, Jorge Zalamea, Tomás Vargas Osório), et on aurait du mal à s'expliquer l'apparition de García Márquez et Cepeda Samudio ; la production de Fuenmayor permet de combler un vide et de mieux comprendre ce qu'a été le processus d'entrée dans la modernité (ajoutons aussi, cependant, le nom de Ramon Vinyes, le "savant catalan").

Une fois saluée comme il se doit cette réédition longtemps attendue, on formulera un certain nombre de regrets. En commençant par la façon dont ont été rajoutés à la collection de textes ceux qui clôturent maintenant le volume et portent respectivement les titres de "Taumaturgia de un cochecito" et de "La muerte de Juan Cruz". Ces deux textes nous les avions retrouvés dans les pages de El Heraldo de Barranquilla et réédités avec l'autorisation des héritiers dans Caravelle* comme recouvrances ; de ce fait la quatrième de couverture nous donne acte, mais nous n'en avons pas moins de fortes réserves à exprimer. En effet, comme ce n'est pas là le volume que l'auteur avait prévu, il eût été plus sage de proposer ces deux textes en appendice, au lieu de leur octroyer la même catégorie qu'aux autres. D'autre part, la présentation de "Taumaturgia de un cochecito" reste discutable ; elle ne va pas plus loin que nous n'allions dans notre recouvrance du texte ; or il se trouve que cette vignette n'est que la suite d'un autre texte de Fuenmayor, publié quelques années auparavant dans El Heraldo de Barranquilla, sous le titre "Recuerdos de una vida literaria barranquillera" (le lecteur comprendra que nous jugions inopportun de fournir ici les références exactes) ; dans un volume qui prétend donner toutes les fictions brèves de Fuenmayor, la lacune est d'importance. Quant à "La muerte de Juan Cruz", sa présence ici, si elle n'est pas totalement discutable, reste sujette à caution ; il fallait au moins donner cette précision, que nous avions donnée en rééditant le texte dans Caravelle : le texte était présenté dans El Heraldo comme fragment de roman.

Enfin, on ne célébrera pas, comme on pourrait se croire autorisé à le faire à première vue, que Alfaguara ait décidé de "conservar las caracterís- ticas tipográficas de la primera edición". De si louables intentions n'auto- risent pas à négliger la qualité de la révision des épreuves. Il se trouve que l'édition de Medellin présentait certaines erreurs que l'oeil repère aisément et on ne peut que déplorer que cette nouvelle réédition -comme les précédentes, d'ailleurs- reproduise aussi fidèlement les erratas que l'on

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trouve chez Papel Sobrante. Prenons le cas du début de "Un viejo cuento de escopeta" ; dans cette réédition comme dans les précédentes on lit :

Petrona, la mujer de Martín, llegaba a la ciudad - el poblado con sus moradores, anticipándose a la realidad que un día debía ser - llamaban ya lã ciudad (sic).

Evidemment, il faudrait lire :

Petrona, la mujer de Martín, llegaba a la ciudad - el poblado que sus moradores, anticipándose a la realidad que un día debía ser, llamaban ya la ciudad.

Le texte avait été correctement édité en 1950 quand il était sorti pour la première fois dans Crónica (n° 5, 27 mai 1950, p. 5), mais, en vérité, il n'était pas nécessaire de vérifier sur cette feuille introuvable pour rétablir le texte. Un simple travail d'édition devait donner lieu à une rectification même pas méritoire, mais ce travail n'a pas été fait. Et on dira la même chose à propos des innombrables problèmes de ponctuation (essentiel- lement des virgules mal placées) qui constellent le volume comme ils avaient constellé les précédents.

Non, ce n'est toujours pas l'édition définitive, sérieuse et rigoureuse, à laquelle avait droit José Félix Fuenmayor. Une fois que l'on a salué comme il se doit une réédition dont l'urgence se faisait sentir, on ne peut que conclure ainsi : dommage que l'on soit, encore une fois, devant un travail d'amateurs.

Jacques GILARD

Adolfo MEISEL ROCA, Eduardo POSADA CARBÓ.- ¿Por qué se disipó el dinamismo industrial de Barranquilla? -. Barranquilla, Ediciones Gober- nación del Atlántico, 1993.- 152 p.

Ce volume réunit des essais, six en tout, qui avaient déjà ete publies dans diverses revues spécialisées colombiennes. Le tout constitue un ensemble aussi cohérent que possible pour ce type de recueil. Celui-ci traite de problèmes économiques de la Côte atlantique colombienne depuis la post-Indépendance et avec une insistance particulière sur le XXème siècle (le sous-titre est "y otros ensayos de historia económica de la Costa Caribe"). L'étude, comme le dit le titre, est centrée essentiellement sur la ville de Barranquilla, mais autour de son évolution quelques éclairages sont donnés sur son arrière-fond régional. C'est un collage où

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