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La lettre du génie no 32.

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La lettre du génie

Je ne suis pas le seul à penser qu’aujourd’hui, malgré desrésultats probants, le génie n’est pas employé en opérationà la hauteur des services qu’il peut rendre. Certes, nosmoyens de transport stratégiques, encore limités, nepermettent pas de projeter d’emblée toutes les unitésd’appui, mais nos capacités sont souvent mal connues etmériteraient d’être mieux présentées, en particulier au seindes états-majors opérationnels.

Le problème est que la modestie est une caractéristique denotre arme. Et nombre d’entre nous auraient plutôttendance à suivre le précepte de Pascal : " Si vous voulezque l’on dise du bien de vous, n’en dites pas vous-même ".

Pourtant, force est de constater qu’aujourd’hui la bonne image d’un groupe dépendbeaucoup de son aptitude à afficher ses ambitions et mettre en valeur ses atouts.

Alors, sans chercher à créer un lobby, j’invite tous les sapeurs à relayer la démarcheque va entreprendre l’Ecole pour convaincre les décideurs militaires par la parole etpar l’action qu’avec ses hommes, ses équipements, ses techniques, le génie apporterala solution attendue. Personne ne le fera à notre place et nous ne pouvons compterque sur nous.

L’exercice demande de l’adresse, car il faut offrir des exemples indiscutables, prendredes initiatives sans agacer, persuader sans tromper. Mais il est à la portée de tous ceuxqui aiment ce métier de soldat maîtrisant la technique et qui croient sincèrement quele succès sur le terrain sera plus vite obtenu grâce à eux.

Je compte sur vous pour cette opération de vérité, plus que de charme, où chacun aun rôle à jouer, à son niveau.

SOMMAIRE

◆ Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

Général Jean-Loup CHINOUILHcommandant l’École supérieure

et d’application du génie - Angers

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

◆ Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

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La lettre du génie est une publication del’École supérieure et d’application du génie106, rue Éblé - BP 3412549041 ANGERS CEDEX 01

Directeur de la publication :

général Jean-Loup Chinouilh

Rédacteur en chef :

CBA Jean-François Plantec

Rédacteurs en chef adjoints :

lieutenant Emmanuelle Bouchetlieutenant Anne-Lise Llouquetadjudant Gauthier Perron

Conception :

PIR ESAG

Impression :

PIAT Saint-Maixent

Commission paritaire : en coursISSN : 1006 B 05886

Dépôt légal à parution

1 Éditorial du général

2 Sommaire

3 In memoriam

5 Le mot du général Françoise

6 L’actualité en bref

13 Le génie combat

Le 6e régiment du génie, les missions 2004

17 Le génie construit

Conducteur de travaux : pourquoi pas vous ?

21 Le génie secourt

Les formations militaires de la sécurité civile

Les cérémonies du 18 septembreà la brigade de sapeurs-pompiers de Paris

25 Le génie instruit

La France en campagne contre les mines

Une bande dessinée de sensibilisationpour les enfants du monde

29 Histoire

Le génie à Bir Hakeim (suite)La sortie de vive force

35 Expériences :

Le marathon des sables : 19e édition

39 A savoir

Le métier de sapeur - enquête

45 Coup d’œil sur…

Exercice régimentaire du 2e REG

Le 1er REG au cœur d’ANTARES

51 Témoignage

Le 1er REG de retour du Kosovo

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

◆ In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

LE GÉNÉRAL Versailles, le 28 mai 2004DIRECTEUR CENTRAL DU GÉNIE

Le génie est en deuil, comme l'est l'armée de terre.

Le général Jean-François Lafargue, Francis comme l'appellent encore ses amis, s’est éteintmercredi 26 mai 2004 à Bordeaux après avoir lutté pendant plusieurs mois contre la maladie avecun courage qui n'a pas surpris tous ceux qui ont eu à le côtoyer au cours de sa carrière.

En ce qui me concerne, je l'ai eu au téléphone il y a quelques jours et il me faisait part, touten étant conscient de la gravité de sa maladie, de projet de rencontre, cet été prochain, avecquelques amis, d'ailleurs ici présents.

Le 11 décembre dernier, nous nous étions retrouvés à Bordeaux, à l'occasion de ses adieuxaux armes, autour de sa famille réunie. Ce jour-là, lors de son discours, sa lucidité et son attitudeface à ce mal qui venait d'emporter quelques jours auparavant un autre de nos camarades, ontsuscité l'admiration de tous. Je ne retracerai pas aujourd'hui sa carrière, je l'ai fait le 11 décembredernier. Je voudrais seulement m'attarder un court instant sur l'homme et le camarade qu'il était.

Comment ne pas parler tout d'abord de ses qualités professionnelles? Scientifique de hautniveau aux vastes connaissances tant dans le domaine de l'infrastructure que dans celui desarmements, doué d'une forte puissance de travail et d'une grande finesse dans ses analyses, il aobtenu les meilleurs résultats dans tous les postes variés qui lui ont été confiés. Pleinementconscient des enjeux de la défense, il a montré un sens du devoir remarqué et ses éminents étatsde service l'ont tout naturellement conduit à l'accession au grade de général et à être nommé,hier, commandeur dans l'ordre national du Mérite.

Mais c'est en soulignant ses qualités d'homme que je souhaite prendre congé d'unvéritable ami qui, j'en suis sûr, a marqué tous ceux qui ont eu la chance soit de le commander,soit d’être ses compagnons de route ou encore de servir sous ses ordres.

Mon Général, ton tempérament chaleureux, ton indulgence et ta générosité, ton franc-parler et ton sens du dialogue, ta grande classe, ta courtoisie et ta moustache légendaire resterontà jamais gravés dans nos mémoires.

Le génie perd un de ses serviteurs les plus éminents ; nous pleurons tous un amiirremplaçable. Nos pensées vont également à Cécilia, ton épouse, et à tes enfants qui peuventêtre fiers de l'exemple vivant que tu leur as offert. Soyez tous quatre assurés que nous prenonspart à votre chagrin.

Général de division KEIFLIN

In memoriam

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

◆ In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

Ce matin, l’adjudant Georges Very nous aquittés. Ce décès si soudain a plongé l’unitéd’instruction et d’intervention de la sécurité civile n° 1 dans une grande tristesse. L’adjudant GeorgesVery venait de rejoindre à Corté l’UIISC5, pourencadrer la section militaire intégrée dans le cadrede la campagne feux de forêts.

Nos pensées vont en priorité à madame Veryet à ses enfants, ainsi qu’à tous ses proches. Je mejoins à tous les personnels de l’unité pour leuradresser mes sincères condoléances.

Colonel Jean-Jacques MORNAT

chef de corps de l’UIISC1

Nogent-le-Rotrou, le 4 août 2004

In memoriam

MINISTÈRE DE L’INTÉRIEURDE LA SÉCURITÉ INTÉRIEURE ET DES LIBERTÉS LOCALES

Unitéd’Instructionet d’Interventionde la SécuritéCivile n° 1

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

◆ Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

1944- 2004, 60 ans : cette année, la France s’est souvenue : sur lescôtes normandes, en Provence, à Paris, à Strasbourg, dans laplupart des villages on s’est recueilli devant les monuments auxmorts, on a fêté les vétérans. La communauté nationale toutentière a rendu hommage à tous ceux qui se sont battus pour laliberté, il y a eu de grands moments d’émotion : des retrouvailles,la présence des Allemands au côté des Alliés, toutes cesmanifestations devaient avoir lieu, il fallait que notre jeunesse serende compte de ce qu’avaient vécu leurs grands-parents, pourque jamais plus une telle barbarie puisse avoir lieu. Beaucoup denos anciens sapeurs ont été les acteurs de ces événements : quede souvenirs sont venus les assaillir.

Maintenant la page est tournée, mais le livre ne doit pas être refermé, il ne faut pas oublier,c’est une des raisons d’être de notre Fédération : cultiver le devoir de mémoire, transmettreà nos jeunes ces valeurs de désintéressement, d’esprit de sacrifice qui ont animé tous cescombattants de la liberté.

Mais je l’ai déjà écrit, l’action de notre Fédération, de nos amicales ne doit pas s’arrêter là, ilfaut également s’investir dans le soutien de nos jeunes : d’abord pendant leur périoded’activité puis, et surtout après, dans leur retour à la vie civile : les accueillir et les aider àretrouver un emploi, un logement… Des liens doivent se tisser entre les unités d’active et lesamicales afin de permettre à ces dernières d’agir efficacement.

Malgré le refus persistant et incompréhensible de certaines amicales régimentaires à adhérer,notre Fédération continue à se développer de façon spectaculaire avec l’arrivée de lapuissante Fédération des anciens pompiers de Paris qui a décidé de se joindre à nous, ils sontsapeurs du génie et fiers de l’être. Pour vraiment représenter la grande famille du génie, ilnous faut maintenant accueillir des amicales ou associations représentatives des personnelsdu service du génie et des unités d’intervention et d’instruction de la sécurité civile, alors nousserons réellement devenus la Fédération nationale du Génie.

Pour terminer je veux avoir une pensée pour le colonel (H) Jean-Louis Paillard, présidentnational adjoint, qui nous a quittés, bien trop tôt, le 15 septembre 2004, il mettait tout sondynamisme au service de Génie : FNAS et ANORG ; il va nous manquer.

Le motdu général CA (2S) FRANÇOISE

président de la FNAS

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La lettre du génieLa lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

◆ L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

L’ACTUALITÉ

EN BREF

PROMOTION « VICTOIRE COËTQUIDAN 1945 »

Les membres de l’Amicale des sapeurs de Leclerc de la pro-motion « Victoire Coëtquidan 1945 » ont rendu visite au 13e régi-ment du génie. Ils ont tout d’abord procédé à un dépôt de gerbeau pied de la stèle Leclerc avant de s’entretenir avec quelques

représentants du 13 autour du verre de l’amitié.Sous-lieutenant SILLARD - 13e RG

TERRAIN MINÉ

Le 6 février, une bombe américaine datant de laSeconde Guerre mondiale a été mise à jour lors detravaux de terrassement au 8e régiment dumatériel basé à Mourmelon. Très rapidementune équipe NEDEX s’est rendue sur place,renforcée par la 1re compagnie deMourmelon appelée pour constituer unmerlon de sécurité. L’intervention desenginistes a permis de dégager labombe de 250 kg en toutesécurité.

TRAIL DU VULCAIN 2004

Le 29 février 2004, l’adju-dant-chef Thouvenin del’ESAG a participé à l’édi-tion du trail de Vulcain,grande course hivernaleorganisée au sein du paysdes volcans d’Auvergne.Après un départ aux aurores, le parcours de 49 km topo a mené les quelque 600 concurrents àl’assaut de 9 puys. C’est après un peu moins de 7 h 15 de course qu’il a franchi très honorable-ment la ligne d’arrivée.

DROIT RÉSERVÉL’EG DE VERSAILLES S’EXPORTE

Rassemblant plus de 500 participants originairesde Suisse, France, Allemagne, Autriche, Angleterreet Italie, la randonnée de L’Obersimmental est orga-nisée par l’armée suisse. Cette 43e édition comptaitparmi les concurrents une équipe de 15 participants(dont le lieutenant-colonel Trehen de l’EG de Versailles)issus des équipiers des rallyes militaires d’hiver de laRTIDF. Dépaysement total, spectacle de haute montagneincomparable, la randonnée est également l’occasion de rencon-trer des amis réservistes européens. C’est un rassemblement ami-cal de nations autour de valeurs communes, beauté d’un patri-moine naturel, convivialité et partage du goût de l’effort.

LCL TREHEN

L’INSPECTION DE L’ARMÉE DE TERRE À L’EG D’ANGERS

L’Établissement du génie d’Angers a été inspecté du 18 au 26 mai 2004par le commissaire général de division Desrousseaux, inspecteur dela fonction administration budget infrastructure, et son équipe.Cette inspection a été un moyen d’apprécier et d’évaluer l’établis-sement. Le général Desrousseaux s’est entretenu avec toutes lescatégories de personnel afin de recueillir des avis et d’échanger desinformations, en particulier sur leurs attentes et leurs spécificitésd’emploi.Au cours de ces journées, l’équipe d’inspection composée des inspecteurs de la fonction personnel, de l’inspecteur technique desbâtiments et travaux du génie (ITBTG) et de l’inspecteur technique dela protection incendie (ITPCI) a visité le 6e RG, le 2e RMAT, l’ESCAT, leDSG de Rennes et la gendarmerie du Mans. Cette inspection s’ache-vait par la traditionnelle signature du livre d’or où le général

Desrousseaux a notamment inscrit :« Les efforts consentis et constatés sontle gage de la capacité de l’établisse-ment à les poursuivre sur les axes pro-posés par l’inspection… Je remercie leDirecteur et tous les personnels pour letravail fourni et pour la préparation etl’accueil de l’inspection. »

DE NOUVELLES RECRUESSUR LES RANGS DU 13E RÉGIMENT DU GÉNIE

« Nous y voilà ! » C’est probablement cette phrase quirésonnera dans la tête des nouveaux incorporés.Le 27 mai dernier sera à jamais ancré dans la mémoire desjeunes recrues de la section Guillermet du 13e régiment dugénie. Comme à l’accoutumée, ce fut avec une grande émo-tion que ces jeunes EVI furent présentés au drapeau, sym-bolisant leur entrée dans la famille de l’arme. Puis est arrivéle jour de la cérémonie. Et c’est avec encore plus d’émotionque chacun s’est vu remettre son képi des mains de sonparrain.

Sous-lieutenant SILLARD - 13e RG

DROIT RÉSERVÉ

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ARLES

Jeudi 11 décembre, 17 heures.La journée de travail ne s’arrête pas pour la 1re compagniedu 25e régiment du génie de l’air (Istres). L’ordre a été donnéde partir porter assistance aux sinistrés de la ville d’Arles, enutilisant tous les moyens nécessaires et disponibles.Unité spécialisée dans les travaux lourds, la 1re compagnie prépare donc dans lanuit un convoi prêt à faire face aux inondations.Vendredi 12 décembre, 7 heures.Le convoi, s’ébranle avec toute la sérénité d’un détachement de professionnels habitués aux situa-tions d’urgence. À 10 heures, le détachement est déjà en Arles, au travail.Vendredi 26 décembre, 19 heures.Bien que l’environnement de travail fût complexe (enlisementomniprésent, étroitesse des rues, travail des engins en pleineville, etc.), le détachement a vaincu le défi qui était le sien, àsavoir, réaliser en moins de deux semaines les deux missionsprincipales qui lui avaient été assignées :• participer à la remise en état des rues d’Arles, afin de per-

mettre « un retour à la vie normale » pour l’ensemble de lapopulation urbaine ;

• concourir à la relance du tissu industriel arlésien.Pour ce faire, toujours disponible et avec un grand enthou-siasme, la quarantaine d’officiers, sous-officiers et militaires du rang du détachement a évacué environ 8 000 m3 d’encom-brants laissés par le recul des eaux ainsi qu’environ 445tonnes de papier, a terrassé environ 2 500 m3 de terre et adécapé 2 000 m2 de surface, ce qui a nécessité l’emploi d’unequarantaine d’engins spécialisés.Ayant effectué un travail de qualité, le détachement a reçul’estime et la reconnaissance des Arlésiens. Symbole fortd’une coopération civilo-militaire dans un cadre interarmes,tous ont vécu une expérience enrichissante, tissée de rela-tions soutenues et nécessaires dans une situation d’urgenceoù le professionnalisme de chacun s’est affirmé dans ses différences, concourant ainsi à la réalisation d’une finalitécommune.Encore une fois, la 1re COGA a pu faire preuve de sa réactivité,de ses compétences et de son dévouement et a ainsi portéhaut les couleurs du régiment, dans le respect de sa devise« Entreprendre pour aboutir ».

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La lettre du génie

REMISE DE LA MÉDAILLE MILITAIREPAR UN SOUS-OFFICIER D’ACTIVE

Lors de la cérémonie du 8 mai à Beaufort-en-Vallée, lemajor Alexandre (officier adjoint - bureau garnisond’Angers) a décoré Raymond Foulet, ancien combattantde la guerre d’Algérie. Titulaire de la médaille militaire, lemajor Alexandre est l’un des rares sous-officiers d’activeà remettre la médaille militaire au nom du président de laRépublique, avec délégation du général commandant l’ESAG,délégué militaire départemental et commandant d’armes de laplace d’Angers. Le général Lyautey fut décoré de la médaille mili-taire le 15 septembre 1915 par l’adjudant Caviglioli à Sidi Lamine ;ce n’est qu’en 2002 que pareil cas se reproduisit, lors de la céré-monie du 8 mai à Issy-les-Moulineaux : le major Remm a décorél’adjudant-chef Buissieres-Sevrin.

LA PARTICIPATION DU 5E RÉGIMENT DU GÉNIE AU KOSOVO

Spécialisé dans la réalisation des travaux d’infrastructures horizontales, le 5e régiment du génie est présent dans la région des Balkans depuis 1998.C’est en effet en décembre 1998 que le 5 a été désigné pour prendre le commandement de la compagnie d’aide au déploiement composée de deuxsections travaux du régiment et d’un détachement du 2e régiment du génie. Cette compagnie faisait partie de l’élément génie d’aide au déploiement(EGAD) engagé dans le cadre de l’« Extraction Force » en Macédoine. Les sections travaux ont réalisé les plates-formes destinées à l’installation desforces et un héliport. Entre temps, une compagnie de travaux lourds à trois sections a été projetée en Albanie à partir d’avril 1999 au sein de la « TaskForce South ». Agissant dans un cadre humanitaire, la mission principale de cette compagnie était la réalisation de plusieurs camps de réfugiés. Ellea également construit des pistes, une piste d’aérodrome et des plates-formes.Les événements du Kosovo en 1999 ont réuni les deux détachements alors présents en Macédoine et en Albanie sur ce nouveau théâtre. Depuis lepremier mandat du BATGEN, le 5e régiment du génie prend donc part aux missions de la KFOR. Sa mission majeure est la réalisation desinfrastructures horizontales – routes, pistes, plates-formes – pour le déploiement de la force. Jusqu’en octobre 2000, le régiment déployait unecompagnie de travaux lourds et ce pour des mandats de six mois. Ensuite, avec la montée en puissance de la professionnalisation et la diminutionde sa contribution à une section travaux, le régiment s’est inscrit dans le cadre des relèves tous les quatre mois. Ainsi, depuis le BATGEN 5, une seulesection de travaux lourds assure l’ensemble des missions de cette spécialité.Pendant ces trois années, le 5 a accompli l’ensemble des infrastructures horizontales des camps de Planaet de Novo Selo (camp Maréchal de-Lattre-de-Tassigny). Il a également conçu et amélioré les conditionsd’accès aux points hauts par la réalisation de pistes. En juillet et août 2001, une section de travaux voieferrée de Versailles est venue renforcer le BATGEN pour effectuer la réfection de la voie ferrée du tunnelde Gate One. En septembre et octobre 2001, cette même section a réhabilité la voie ferrée de Snake dépôt.De juin à octobre 2002, le 5 a assuré le commandement du BATGEN 10. Compte tenu du contexte de cettepériode, ce dixième mandat a porté son effort sur l’appui aux opérations de fouilles, les travauxd’infrastructure liés à la restructuration des forces, la participation aux actions civilo-militaires etl’instruction du KPC (protection civile du Kosovo).

DROIT RÉSERVÉ

FOOTBALL

L’équipe de football du CSA 5e RG a joué le 16 février 2004un match de championnat de France Défense contre

l’équipe de Paris EMA. La rencontre s’est terminée sur lescore de 3 à 3 : deux buts du sergent Crepy et un but du

caporal-chef Palie.

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La lettre du génie

Le samedi 2 octobre 2004, le 6e régiment du génied’Angers célèbrait son 110e anniversaire au cœur desa ville, où il est présent depuissa création. À la rencontre desAngevins, les sapeurs demarine ont mis en œuvre leurssavoir-faire et ont organisé denombreuses démonstrationsgratuites durant toute cettejournée : activités nautiques,déminage, équipes cynophiles,descentes en rappel, présen-tations de la chaîne mainte-nance, aubades de la fanfarerégimentaire, expositions pho-tographiques, prise d’armes denuit… Le grand public, l’en-semble des militaires et plusparticulièrement ceux ayantservi au 6e régiment du génie se sont rendus à cetévénement qui tenait particulièrement à cœur à sessapeurs !

MÉDECINE DE CATASTROPHE

Mardi 27 avril, l’exercice nationalannuel de médecine de catastrophe aété organisé à Dreux sur le site de l’an-cien hôpital des Bas-Buissons parl’UIISC1. Les 150 militaires nogentaisprésents sur place étaient respon-sables de la logistique, du commande-ment, des équipes de sauvetage et desvictimes. 40 médecins venus de toutela France ont ainsi pu se livrer à desexercices pratiques dans le cadre d’unstage « médecine de catastrophe » ausein du SAMU de Paris. 150 agents de l’école nationalede Police de Paris ont été chargés de sécuriser leszones de secours. Un chantier virtuellement contaminépar des produits toxiques avait été préparé. Les partici-pants ont eu l’opportunité de se confronter auxcontraintes liées à ce type d’environnement ainsi qu’àl’utilisation des matériels de détection et de décontami-nation. Afin de rendre plus réaliste l’entraînement des poli-ciers, des membres de l’unité en cours d’instruction ont jouéle rôle de personnes cherchant à pénétrer sur la zone.

ÉCHANGE FRANCO-BRITANNIQUEFraternité d’arme entre les sapeurs français et britanniques : un détachement du 25e régiment du génie de l’air en Allemagne

Du 19 au 23 janvier 2004, un détachement de la 2e COGA du 25e régiment du génie de l’air, basée à Mont-de-Marsan, a rendu visite à une unitébritannique du 28th Engineers Régiment, basée à Hameln en Allemagne. Cette invitation est le résultat d’une amitié que s’est scellée sous les cieuxlointains de la République démocratique du Congo au cours de l’opération Artémis. Dans la poussière de l’aérodrome de Bunia, les détachements dugénie français et britannique ont uni nuit après nuit leurs efforts pour maintenir la capacité opérationnelle de la piste et améliorer, de jour, aumaximum les conditions de vie de l’ensemble des éléments projetés par des travaux d’aide au déploiement. Les excellents rapports entretenuspendant trois mois, dans des conditions difficiles mais combien exaltantes, ont donné l’envie aux sapeurs des deux pays de se revoir et de poursuivrel’échange débuté en Afrique. C’est ainsi que, suite à une invitation de leurs homologues britanniques, un détachement du régiment, aux ordres dulieutenant Zimmer, s’est rendu du 19 au 23 janvier à Hameln (Hamelin), ville située dans le nord-ouest de l’Allemagne. Pour cette visite de trois jours,nos homologues anglais leur ont concocté un emploi du temps varié et très intense :« À notre arrivée, le 20 janvier à l’aube, après vingt-deux heures de voyage, nous avons rempli les formalités d’usage avant d’entamer le tour du

propriétaire sous la houlette du lieutenant Follett. L’après-midi fut réservée à une visite de leurs engins majeurs ainsi qu’à une instruction sur leursarmements et équipements de dotation avant d’essayer leur fusil d’assaut SA80 sur simulateur de tirs. Enfin, la journée s’est clôturée par unerencontre de football en nocturne qui s’est soldée par un match nul.

« Le mercredi 21 janvier, la matinée a été consacrée à l’École des ponts. Nous n’avons pas assisté à une présentation du pont rigide ni à uneinstruction avec commentaires avant de nous lancer dans une compétition bilatérale. Nos sapeurs de l’air ont alors pulvérisé le chronomètre etlaissé loin derrière eux l’équipe adverse. L’après-midi fut consacrée à une visite guidée de Hameln (Hamelin). Cette ville, très typique, est connuedans le monde entier pour sa légende de la flûte enchantée.

« La matinée du jeudi 22 janvier a commencé par une présentation de leurs moyens de destruction en dotation. Dans la seconde partie de la matinée,nous nous sommes joints au 45nd squadron pour participer à une séance d’entraînement physique en treillis rangers. Le but de l’exercice étaitd’effectuer, dans le meilleur temps et par équipe, un parcours tracé et ponctué d’agrès à déplacer. L’après-midi nous nous sommes rendus à l’Écoledes ponts au bord de la rivière Wisser pour assister à la mise en œuvre du pont flottant M3 du 23td squadron. Cette démonstration spectaculairenous a enthousiasmés.

« Notre visite s’est achevée alors autour du verre de l’amitié. Après les habituels échanges de fanions, nous avons pris la route du retour. »Pour l’ensemble du détachement, cette visite a été l’occasion de découvrir une armée étrangère avec ses moyens et ses personnels dans la viequotidienne et de participer ainsi aux prémices de la future construction d’une armée européenne.

UN FORUM BÂTIMENT À L’EG D’ANGERS

Le 18 mars 2004 a été organisé dans l’enceinte de l’Établissement du génie d’Angers un « forum bâtiment ».Ce forum est l’occasion pour les entreprises de rencontrer les différents intervenants du génie (maîtrised’ouvrage, maîtrise d’œuvre, prescripteurs, concepteurs…), ces derniers ayant de moins en moins l’occa-sion de visiter les salons nationaux comme BATIMAT ou INTERCLIMAT. Cette rencontre permet, d’une part,aux industriels de présenter leur entreprise et leurs produits. D’autre part, possibilité est offerte aux chargésd’affaires de s’entretenir plus longuement avec ces professionnels, venus spécialement rencontrer le per-sonnel de l’établissement. Ciblées et diversifiées, les entreprises, et donc les produits présentés, offrent un

large panorama sur les divers éléments de second œuvre du bâtiment. Cette journée a rencontré un franc succès, avec une large participa-tion de l’ensemble du personnel de l’établissement du génie qui avait convié l’ESAG à l’occasion.

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Témoignage

LE GÉNIE DE L’AIR AU CŒUR DU FENUA

Les anciens se souviendront sûrement que tous les terrains d’aviation des sites du CEP ont été réalisés pardes détachements du génie de l’air renforcés par du personnel de la légion.Le génie de l’air est de retour au Fenua depuis le 15 juillet dernier pour mettre ses matériels spécialisés et sescompétences au service du chantier de la traversière. Le détachement mis en place est issu du 25e RGAstationné sur la base aérienne d’Istres. Il est commandé par le lieutenant Geronnez et comporte vingt-troissapeurs de l’air encadrés par trois sous-officiers.Doté d’un finisseur à béton à coffrage glissant capable d’exécuter toutes sortes d’ouvrages bétonnés, ledétachement a posé, à des vitesses de un à trois mètres par minute, cinq rampes qui ont pour caractéristiquesune largeur allant de quatre à six mètres sur une épaisseur de vingt-deux centimètres.Le premier ouvrage correspond à celui de l’hôtel de la Maroto, situé au cœur de l’île. Il a nécessité un mois detravail et plus de mille mètres cubes de béton posés sur une longueur de six cent vingt-cinq mètres.Les quatre autres ouvrages situés entre l’hôtel et la route de ceinture dont, notamment, celui de la cabane deschasseurs, représentent une longueur cumulée de mille trois cent soixante-quinze mètres avec une déclivitévariant de quinze à vingt-sept pour cent.Fidèle à sa devise, le régiment a donc « entrepris pour aboutir » afin de réaliser, dans un milieu physiquedifficile, l’ensemble des travaux qui lui avaient été confiés et ce, sous des délais très contraignants, permettantainsi à l’ensemble de la population de remonter la moitié nord de la vallée de la Papeno dans des conditionsoptimales de sécurité.

TOUS ENSEMBLE, TOUS ENSEMBLE…

Les 29 et 30 mai 2004 s’est tenu le second tournoi de football intergénie organisé par l’établissement du génie deMontauban sur le camp militaire de Caylus. Cette manifestation, ouverte à tous les organismes du service du génie, aréuni près d’une centaine de personnes. Douze équipes, chacune composée de sept joueurs, se sont affrontées letemps d’un week-end.La première édition, organisée à l’initiative de l’établissement du génie de Grenoble, avait vu le tournoi remporté par Montauban. Cette année,ils n’ont pas réitéré l’exploit, même s’ils sont parvenus à se hisser à la quatrième place. C’est finalement l’établissement du génie de Paris quia su brillamment s’imposer. Après avoir difficilement évincé l’équipe de l’établissement du génie de Versailles en demi-finale, l’équipe de Pariss’est tout compte fait emparée du trophée aux dépens de Châlons-en-Champagne ; une victoire méritée, compte tenu des matchs effectués etsurtout de l’ambiance mise par cette équipe tout au long du séjour.C’est donc à Paris que se déroulera la prochaine édition du tournoi intergénie. Nul doute que 2005 sera un cru d’une qualité aussiexceptionnelle que cette année 2004, pour laquelle le verdict est sans appel : tous les participants ont témoigné leur satisfaction. Encore mercià Montauban et en particulier à monsieur Lannes, principal artisan dans l’organisation de cette manifestation, de nous avoir offert cesquelques instants de détente. Merci aussi à la direction centrale du génie d’avoir soutenu et encadré la tenue de cette manifestation.Placé sous le signe de la cohésion, ce tournoi annuel constitue désormais un rendez-vous unique et incontournable pour les personnels duservice du génie. Il s’agit d’un moment privilégié où l’ensemble des acteurs du service, civils et militaires, tous âges et tous grades confondus,a la possibilité de se retrouver en dehors du cadre du travail. C’est aussi l’occasion de partager ses expériences, rencontrer ses homologuesou enfin mettre un visage sur un nom.

DR

OIT

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ÉSERVÉ

VIGIPIRATE PARIS :LA 200e

EST POUR LE 2

Dans le cadre du plan VIGIPIRATE, la

200e relève des équipeschargées de la surveil-

lance de la tour Eiffel et desgares parisiennes sera effec-tuée par les unités élémen-taires du 2e régiment du génie,régiment de tradition de laville de Metz.Le 2e régiment du génieassure, à compter du 20 juillet,la 200e relève du dispositifdepuis la mise en place deVIGIPIRATE il y a 96 mois, sousles ordres du lieutenant-colo-nel Thierry Marote, chef dubureau opérations du 2.

UNE MISSION TRÈS PARTICULIÈRE

Le 16 mars dernier, trois jeunes enfants albanais se noyaient dans l’Ibar, en amont deMitrovica. Les premières interventions avaient permis de retrouver deux d’entre eux, maisles recherches étaient restées vaines quant au troisième enfant. Ces noyades, genèsed’une nouvelle flambée de violences interethniques au Kosovo, avaient provoqué une viveémotion au sein de la communauté internationale.Le 12 juin dernier, engagé au sein du bataillon français depuis trois semaines, le 13e régi-ment du génie déployait un dispositif de recherche aquatique armé par son équipe de plon-geurs.Soumis à un entraînement draconien, ceux-ci sont coutumiers de ce type de mission etsont capables d’intervenir dans les milieux les plus hostiles avec des conditions clima-tiques et de visibilité extrêmes. Le profil irrégulier de la rivière et le milieu particulièrement

insalubre ont toutefois rendu la plongée délicate. Un peloton de l’escadrond’éclairage et d’investigation du 6/12e régiment de cuirassiers a assuré la sûretérapprochée et les berges ont été scrutées minutieusement malgré l’enchevêtre-ment des arbres faisant barrage à des monticules de détritus.Après 6 heures de progression sur 4 kilomètres, l’inévitable émotion de la décou-verte du corps du jeune enfant se mêlait au sentiment de satisfaction du devoiraccompli.Puisse cet épilogue apaiser les tensions et générer l’espoir d’une paix durable.

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

◆ L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

OPEX : TADJIKISTAN

Engagé dans le cadre de l’opération Heracles Nord, le détachement constitué de 2 officiers, 7 sous-officiers et 27 militaires du rang, principalementissus de la 1re compagnie opérationnelle du génie de l’air à Istres, a été projeté du 22 juillet au 22 décembre 2003 au Tadjikistan à Douchanbe.Initialement prévu pour le rechargement d’enrobé des aires de circulation, le détachement du génie de l’air était prêt à engager les travaux dès le12 août. La nouvelle définition de la mission, la réfection de la piste de Douchanbe, a entraîné pour la partie tadjik divers problèmes concernant l’ap-provisionnement, la production et la disponibilité aéronautique de la piste. Les travaux de réfection ne pouvant pas être débutés, un nouvel emploidu génie de l’air a été proposé au commandement du DETAIR en termes de durcissement d’infrastructure et d’amélioration du cadre de vie.Adoptant en permanence le rôle de conseiller technique, le détachement a répondu en permanence aux diverses demandes des différents servicesdu DETAIR, le but étant d’améliorer leur zone de travail et de concourir aux meilleures conditions de vie pour la période hivernale.Le détachement a donc profité de sa présence pour démontrer qu’il possédait les savoir-faire en organisation du terrain en aide au déploiement d’ur-gence. Se plaçant d’emblée en tant que force de proposition, les sapeurs de l’air se sont attachés à réaliser de nombreux ouvrages au profit duDETAIR. Ils ont en particulier conçu et réalisé des travaux de mise hors d’eau, des postes de combat et différentes réalisations mettant en avant leurscapacités d’adaptation et de technicité. Du projet le plus ambitieux, la réalisation en structure verticale d’un centre récréatif et culturel, aux diverstravaux de manutention, le détachement a toujours répondu aux attentes du DETAIR. Il n’hésitera pas à organiser plusieurs activités au profit du plusgrand nombre, mettant en avant sa volonté d’intégration et son goût de l’action.Chacun a pu enrichir ses connaissances lors de cette opération : aussi bien dans la pose de béton que dans les quelques principes de l’infrastruc-ture verticale.

EURO SATORY 2004

Du 7 au 22 juin 2004, un détachement de la section PAA aux ordres de l’adjudant Sanchez a participé au salonEuro Satory 2004 à Paris au profit de la société CNIM (Constructions industrielles de la Méditerranée), afin deprésenter un prototype de remorque pose-travure.Après cinq jours de présentation, d’instruction et d’essais de la remorque pose-travure PAR 70 (pont d’ac-compagnement sur remorque classe 70), le détachement était prêt à effectuer sa mission.Le but de la participation au salon fut de présenter sous forme de démonstration dynamique la remorque pose-travure de la CNIM. Durant cette manifestation, dix démonstrations d’une heure chacune ont été effectuées, etau total, plus de 80 véhicules à roues ou à chenilles ont franchi la travure de la 22e CA. Notre intervention a per-mis à la CNIM de présenter différents industriels de l’armement aux multiples délégations de pays étrangers. Ànoter que le SPRAT, futur engin de franchissement, devrait être mis en service à la 22e CA pour la fin 2006.

CHAMPIONNAT NATIONAL TERRE DE BADMINTON

Non, les techniciens du service du génie ne transpirent pas que sur les pièces administratives des marchés ! Il arrive à certains de faire une débauche d'énergieen pratiquant le badminton, un sport qui monte et que je vous conseille vivementd'essayer (pas le badminton de plage, fort sympathique certes, mais le vrai, ensalle). Et, justement, les 7, 8 et 9 juin, avait lieu le championnat de France militaire àSaint-Cyr-l'École (78).Parmi 60 unités de l'armée de terre et plus de 120 concurrents, 3 établissements dugénie étaient représentés (*). Plus particulièrement, celui de Montauban l'était parle capitaine Patrick Lager en catégorie vétérans 2 non classés. L'honneur fut saufpuisqu'il accéda aux 1/8 de finale en double (associé pour l'occasion à Olivier Louisdu ministère de la Défense), battu par les futurs champions de France et aux 1/4 definale en simple, sorti par le finaliste de la compétition.Preuve est faite qu'il est possible de compléter un travail de plus en plus adminis-tratif, et donc sédentaire, par une activité sportive d'un niveau honnête pourtant trèsphysique (le terrain prend des dimensions hallucinantes en pleine action…) et d'unetechnicité de geste redoutable (il faut essayer un contre-amorti croisé à 10 cm dufilet…). Et on ne parlera pas de l'âge, les catégories seniors, vétérans 1 et vétérans2 ayant été regroupées pour le championnat en double!Tous à vos raquettes et entraînez-vous pour le prochain championnat de France qui

devrait se dérouler à Hyères et être organisé parle 5e RA, en souhaitant que le service en RTSOpuisse être représenté dignement en 2005.Un Fou du Volant

(*) L'EG de Grenoble avec Christian Kutz et l'EG deLyon avec Denis Galibert.

DROIT RÉSERVÉ

4 MOIS EN GUYANE POUR LA 22e CA

Le 23 juin dernier, 72 sapeurs de la 22e compagnie d’appui se sont envolés pourCayenne, dans le cadre d’une relève demission de courte durée, de juin à sep-tembre 2004.La 22e CA, aux ordres du capitaine Meyer,arme actuellement une section génie et unecompagnie PROTERRE, déployées sur labase aéropostale de Kourou et le long dufleuve Maroni. Durant ces quatre mois enGuyane, les sapeurs de la 22 ont pour mis-sion de participer à la défense de la baseaéropostale de Kourou, de sécuriser lafrontière ouest du département le long dufleuve Maroni et de lutter contre l’orpaillageet l’immigration clandestine.Petite particularité durant cette mission : la passation de commandement de la 22e compagnie d’appui.Après deux années passées à la tête de la22e CA, le 12 août prochain, le capitaineMeyer cédera son fanion au capitaine LeDortz, qui prendra le commandement de lacompagnie. Cette cérémonie aura lieu au 9e RIMa, à Saint-Laurent-du-Maroni.De retour en France, le capitaine Meyersera affecté au BOI en qualité d’officier ops.Le capitaine Le Dortz occupait le poste d’of-ficier adjoint d’une compagnie de combatdu génie au 6e RG à Angers.

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La lettre du génieSOMMAIRE

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Le mot du général Françoise

◆ L’actualité en bref

Le génie combat

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Le génie secourt

Le génie instruit

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Témoignage

Le 21 mai 2004, la Direction des travaux en Nouvelle-Calédonie a présenté au général d’armée Bentegeat,

CEMA, accompagné du général Daniel, COM-SUP, et du colonel Saintenac, directeur des

travaux, 3 F3 et 3 F4 nouvellement réno-vés sur une opération pluriannuelle

visant à réhabiliter les 51 logementsde la réserve de l’infanterie à Nouméa.Le coût moyen de ces appartements

se monte à 465 du m2 en rénovationlourde (avec travaux de désamiantage).

Les appartements, entièrement climatiséset dotés de brasseurs d’air, sont pourvus de cuisineéquipée, de placards intégrés, de carrelages etfaïences haut de gamme. Les ouvrants sont constituésde menuiseries aluminium comportant moustiquaireset persiennes.

LA FORMATION AUX PREMIERS SECOURS S’INVITE À LA PRÉPARATIONMILITAIRE GÉNIE

Vingt jeunes hommes et femmes se sont portés volontaires pour suivre la préparationmilitaire génie à l’École supérieure et d’application du génie à Angers du 28 juin au 5 juillet 2004. Ils y ont appris les fondements de notre métier, les rudiments de la viemilitaire et ont pu se faire une idée précise des trois composantes du génie et de leursmissions respectives.Mais cet avant-goût de l’investissement personnel que représente l’engagement àservir son pays dans le génie ne saurait être complet sans y apporter une formationindispensable à tout soldat comme à tout citoyen : la formation aux premiers secours.

Sanctionnée par la délivrance de l’Attestation de formation aux premiers secours (AFPS), cette formationd’une douzaine d’heures leur a été dispensée par l’adjudant Gilliard (21e compagnie), le sergent-chefMenage (22e compagnie) et le sapeur de 1re classe Vannier (infirmerie). Fortement motivés, ces jeunes gensde vingt ans ont appris à protéger une victime, les témoins d’un accident ainsi qu’eux-mêmes, à alerter lessecours d’urgence adaptés et à empêcher l’aggravation de l’état de la victime en effectuant au besoin lesgestes de secours adéquats.Très satisfaits de cette formation comme de toute leur préparation militaire, ces jeunes hommes et femmesgarderont un souvenir impérissable de leur passage à l’ESAG.

DROIT RÉSERVÉ

CHAMPIONNAT DE FRANCE DE TIR SPORTIF

Le championnat de France « armée de terre » detir a eu lieu du 14 au 18 juin 2004, au 5e régiment dugénie à Versailles. Le 13e régiment du génie aparticulièrement été remarqué grâce au sergent-chef Defour du bureau des sports qui s’est classé1er, remportant ainsi le titre de champion deFrance « armée de terre » au tir à la carabine à300 mètres. Toutes nos plus vives félicitations àce jeune tireur qui honore le régiment par sa belleperformance.

DERNIÈRE CÉRÉMONIE DES COULEURS POUR

LE COLONEL PARMENTIER

Vendredi 14 mai, le chef decorps présidait sa dernière céré-

monie des couleurs au quartierGallieni. À cette occasion, le colonelParmentier a tenu à féliciter l’ensemblede son régiment pour le travail effectuédurant ces deux années de commande-ment du 13. Ces dernières couleursrégimentaires ont été marquées par laremise d’une part de médailles etd’autre part de lettres de félicitations.Le chef de corps n’a pas oublié de féli-citer la 2e compagnie qui a obtenu lemeilleur classement moyen et a pris latête du challenge sportif annuel.

LES SAPEURSDES CÔTES-D’ARMOREN VISITE À L’E.S.A.G.

Soixante adhérents et épouses del’Amicale des sapeurs du génie desCôtes-d’Armor étaient à Angers le23 juin 2004 pour assister à uneconférence et visiter le musée du Génie. Tous très attentifs au passéglorieux de notre arme et à son évolution dans la modernité, ils onttout particulièrement apprécié l’accueil qui leur a été réservé.L’Amicale, créée en 1992, compte actuellement 112 adhérents coti-sants. Elle œuvre, sans relâche, pour mieux faire connaître legénie dans les Côtes-d’Armor. Elle organise de nombreuses prestations, soutient l’emploi des sapeurs quittant le service actifet conduit aussi une action au niveau social par des dons : auxcommunes où elle est accueillie, aux grandes causes nationales(cancer, maladies génétiques, etc.) sans oublier l’association dumusée du Génie à laquelle elle fait don de 200 euros pour ladeuxième fois.Son souhait : entrer en contact avec les formations du génie et lesunités où servent les sapeurs afin de favoriser les adhésions àl’Amicale des sapeurs du génie des Côtes-d’Armor.

Pour toute information, nous vous invitons à contacter :• Hervé HENNEQUIN • Michel DESLANDES

Officier du génie (H) Major du génie (er)3, rue du Vieux Séminaire 30, rue Traou Mélédern22000 Saint-Brieuc 22260 PontrieuxTél. 02 96 94 25 78 Tél. 02 96 95 33 28

E. mail : [email protected]

DROIT RÉSERVÉ

Dans le cadre du mois européen de la photographie à Paris,l’ECPAD organise à l’Arc de Triomphe du 2 au 30 novembreprochain, une exposition photographie intitulée « Itinérairesexotiques : Edgard et Jules Imbert / René Denis ».Les photographies prises par trois militaires français en posteen Algérie, au Tonkin et à Madagascar au début du XXe siècles’attachent à rendre compte de la présence militaire dansces régions aménagées par l’administration coloniale.La soixantaine de clichés retenue est tout à fait représenta-tive du regard de soldats français sur l’outre-mer, entre ledébut du XXe siècle et la Première Guerre mondiale.

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Témoignage

FORUM JANUS À L’ESAG

Parmi les stagiaires de l’ESAG, ceux de la composante combat du génie connaissent bien le centre tactique, situé dans le bâtiment Dromard.Ils y passent de nombreuses heures à plancher et à rédiger leurs ordres dans un environnement virtuel mais réaliste simulé par JANUS. Lesystème de simulation JANUS en service depuis 1998 à l’ESAG permet d’effectuer des exercices tactiques au profit des futurs chefs de sectionou commandants d’unité dans un environnement interarmes, dans le cadre de mission de combat de haute intensité. C’est un moyen deformation qui permet de « dégrossir » les stagiaires avant de les lâcher en camp avec une véritable section.L’efficacité du système a été reconnue par le CFAT qui depuis 2002 envoie ses régiments s’entraîner dans les centres JANUS. Les centres setrouvent dans les écoles d’arme (EAI, EAABC, EAA, ESAG) et à l’école d’État-major. Leur travail est coordonné par la DSRO (Division Simulationet Recherche Opérationnelle) du CDEF (Commandement de Doctrine d’Emploi des Forces), qui conduit les évolutions du logiciel et la politiqued’équipement. Devant le succès rencontré par ce logiciel, la DSRO a orchestré la mise en place d’un centre en Tunisie (2002), puis au Maroc(2003) et bientôt au Liban (2006).Tous les ans à la même période, la communauté JANUS, qui regroupe les centres français et étrangers, se réunit pour coordonner les évolutionset faire part de ses remarques concernant son utilisation. Les 14 et 15 septembre 2004, l’ESAG a donc accueilli le forum JANUS qui s’est déroulédans le centre tactique. Outre les membres français, l’ESAG a eu le plaisir d’accueillir les représentants des centres tunisien et marocain.Le forum a connu plusieurs temps forts. Après un mot d’accueil du général Chinouilh commandant l’ESAG, le colonel Beth chef de la DSRO,assisté du chef de bataillon Tard, a lancé les débats. Les chefs de centre ont présenté chacun leurs installations et activités. Les centres sontaussi différents que les armes qui les utilisent. Ainsi, l’emploi de JANUS à l’EAI et à l’EAA est totalement dissemblable. Cette première séancea bien montré la nécessité de la coordination afin que chacun puisse s’inspirer de l’expérience des autres. Ensuite la DSRO a illustré lesévolutions en cours et a fait un point de situation sur les questions en suspend comme le calendrier de renouvellement du parc informatique.Puis les tables rondes entre les opérateurs et administrateurs d’une part et les chefs de centre d’autre part ont permis la résolution desquestions techniques et organisationnelles.Organisme accueillant le forum, l’ESAG ne s’est pas contentée d’offrir ses installations. À la grande satisfaction du chef de bataillon Tard, undes sapeurs exilés à la DSRO, l’école en a profité pour présenter les matériels du Génie, passés et présents. En effet, les portes du DFD(Département de Formation au Déminage) et du musée se sont ouvertes aux 45 participants du forum, tandis que la 22e compagnie fournissaitune prestation de qualité lors d’une présentation statique de ses matériels. Unanimement appréciée, elle a permis aux nombreux utilisateursde JANUS, peu familiers avec l’arme du génie, de se rendre compte de l’encombrement des engins et de rendre encore plus concrètes desmodalités d’emploi et de mise en œuvre contraignantes.Jeudi après-midi, après le mot de clôture du colonel Truc, les délégations, enchantées de l’accueil et désormais mieux informées sur l’armesavante qu’est le génie, se sont quittées se donnant rendez-vous en septembre 2005 pour le prochain forum à l’EEM de Compiègne.

SAINT-PETERSBOURG - MOSCOU

Les Anciens du Génie d’Anjou et leurs amis viennent de rentrer de Russie après un long périple de Saint-Pétersbourg (anciennementPetrograd puis Leningrad) à Moscou dont 1800 kilomètres par voie fluviale.Partis de Paris le 25 septembre 2004, nous sommes arrivés à Saint-Pétersbourg après trois heures de vol ; là nous avons rejoint le port situéen ville pour nous installer dans le bateau qui sera à la fois l’hôtel, le restaurant et le lieu d’études (langue, histoire, géographie, politique,danse, chant, cuisine… de la Russie) mais aussi de distractions (films, jeux, danse…).Grâce à de gigantesques travaux réalisés par les Russes, la mer Baltique au nord est maintenant reliée à la mer Caspienne et à la mer Noireau sud. Nous nous contenterons du trajet Baltique-Moscou qui est le suivant : Saint-Pétersbourg - fleuve la Néva - lac Ladoga - fleuve laSvir - lac Oméga - canal baltique - fleuve Kovja - lac Blanc - la Volga - lac artificiel de Rybinsk - la Volga - canal de Moscou-Volga - Moscou.Nous avons franchi 16 écluses et avons visité des sites historiques, prestigieux (certains classés au niveau mondial) ou caractéristiques dela Russie ancienne (monastères, églises orthodoxes, constructions en bois).Nous avons rejoint un des ports de Moscou le 1er octobre en fin de soirée. Nous avons visité les sites principaux de la capitale, le Kremlin,des palais, des musées et même le métro.Au petit jour du 4 octobre, nous avons repris l’avion pour Paris dans un des aéroports de Moscou. Quelques heures après nous avons retrouvédes températures proches de celles de l’été et surtout notre douceur angevine.Nous sommes heureux d’avoir réalisé un voyage à la fois instructif et distrayant.

B. RICHE

OLYMPIADE DE LA PROT 3 À L’ÉCOLE DE SKENDERBEU

Mercredi 25 août 2004, à l’école de Skenderbeu, des olympiades ont étéorganisées avec les jeunes des quartiers alentours. Les participantsdevaient successivement triompher sur des épreuves que l’on retrouvelors de la Sainte Barbe telles que le tir à la corde, le « rugby tèque » etautres parcours au milieu des plots. Une distribution de tee-shirts à l’effi-

gie de la KFOR, ainsi que divers lots pour l’équipe gagnante, a clôturé ces sympathiques « jeux inter-villes ». Une partie de football endiablée entre les personnels de la PROT 3 et les adolescents du quar-tier a terminé cette belle matinée où chacun est reparti avec le sourire et la promesse de se rencontrerà nouveau pour d’autres épreuves.

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La lettre du génie

LE 6E RÉGIMENT DU GÉNIE :

les missions 2004

Le génieCOMBAT

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Le 6e régiment du génie

LES MISSIONSO O O O OO O O O O 2004

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La lettre du génie

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LES SAPEURS DE MARINE AUX QUATRE COINS DU MONDE

Plus de 500 personnels du 6 sont revenus fin juin 2004 de tous les continents. Ils y ont exercé

leur métier de sapeur dans un contexte opérationnel.

30 sapeurs du 11 janvier au 11 mai2004 à Kaboul au sein de la ForceIntérimaire d’Assistance et deSécurité (FIAS).

Missions : sécurisation de la régionde Kaboul et travaux de dépolllution.

39 sapeurs du 19 janvier au 20 mai2004.

Missions : aguerrissement à la vieen forêt équatoriale, surveillance du site de lancement de la fuséeAriane.

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8 sapeurs du 29 mars au 12 juin 2004à Port-au-Prince et au cap Haïtia.

Missions : alimentation en énergiesur les différents sites français.

265 sapeurs de janvier à juin 2004.

Missions : renforcer le dispositifprépositionné dans les DOM-TOMet poursuivre la formation etl’aguerrissement des unités dans unenvironnement inhabituel.

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La lettre du génie

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29 sapeurs partis de janvier à juin2004.

Missions : assurer l’appui combatet l’aide au déploiement du génieau sein de l’opération Licorne. Ilsont réalisé de nombreux travauxd’infrastructure (réfection/recons-truction de ponts et remise en étatd’itinéraires).

63 sapeurs sont partis du 2 février au 3 juin 2004.

Missions : armer des postes de la compagnie decommandement et de logistique et soutenir desunités du 23e BIMa.

33 sapeurs partis du 12janvier au 16 mars2004.

Missions : sectiongénie du groupementembarqué du groupeamphibie, préposi-tionné pour un débar-quement. Participationà un exercice interar-mées franco-koweïtien.

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Dès le début du mois d’octobre 2004, plus de 300 sapeurs repartent

en opérations extérieures en Côte-d’Ivoire et au Sénégal.

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La lettre du génie

CONDUCTEUR DE TRAVAUX :

Pourquoi pas vous ?

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Témoignage

Il lui suffit pour cela de remplir les condi-tions de candidature au BSTAT définiespar la circulaire annuelle, et ce quelleque soit la spécialité de son BSAT. Cettepetite révolution ouvre donc de nouvellesperspectives de recrutement.

UNE FORMATIONPOUSSÉEET VALORISANTE

Mais avant de pouvoir exercer leur nou-veau métier, les sous-officiers concernésbénéficient d’un cycle de formation de 18 mois. Il s’articule autour de troisphases principales :

1 - une remise à niveau individuelle àpartir de cours par correspondance àdominante scientifique. Effectuéedans l’organisme d’origine du candi-dat, elle commence en septembre del’année A - 2 jusqu’en avril de l’annéeA - 1 (le millésime du BSTAT étant l’an-née A) ;

2 - d’une période d’enseignement à l’École supérieure et d’application dugénie (ESAG) d’Angers de septembrede l’année A - 1 à juin de l’année A.Cette formation est dispensée par desprofesseurs de l’ESAG, mais inter-viennent également des enseignants

Conducteur de travaux

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La lettre du génie

Chaque année, le Service dugénie offre à plusieurs dizainesde sous-officiers l’opportunitéde s’orienter, par l’obtention duBSTAT conducteur de travaux,vers un nouveau métier. Denouvelles dispositions ont étémises en œuvre en fin d’année2003 pour augmenter le flux derecrutement dans ce domainede spécialité encore défici-taire.

« Le Service du génie a besoin de 60 à 80nouveaux sous-officiers conducteurs detravaux chaque année pour assurer unsoutien de proximité de qualité et garan-tir l’excellence des prestations liées àl’infrastructure », souligne le colonelBruder, sous-directeur organisation -ressources à la direction centrale dugénie. Les conducteurs de travaux sontles garants techniques du chantier etleur absence peut être préjudiciable pourle bon déroulement des opérations.Aujourd’hui, le volume de recrutementcompensant à peine celui des départs del’institution, il a été décidé d’adopter denouvelles mesures visant à augmenter levivier potentiel des candidats au BSTATconducteur de travaux. « Les dispositionsintervenues en 2003 et reconduites pourles années à venir vont nous permettrenon seulement d’élargir notre cible de

recrutement, mais aussi de rajeunir lapopulation de cette spécialité », précisele colonel Bruder.

Concrètement, la circulaire n° 160023/DEF/PMAT/EG/S-OFF du 8 octobre 2003offre désormais aux sous-officiers, àdeux moments différents de leur carrière,la possibilité d’intégrer la filière tech-nique des opérations d’infrastructure(TOI) du Service du génie.

Auparavant, seuls les titulaires d’un pre-mier BSTAT ou d’un BMP2 pouvaient pré-tendre au BSTAT conducteur de travaux.Cette solution excluait de fait un nombrenon négligeable d’éventuels candidats.Maintenant, le jeune sous-officier titu-laire uniquement d’un BSAT peutrejoindre directement la filière TOI enpassant le BSTAT conducteur de travaux.

PHOTO DCG

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

◆ Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

PORTRAIT DE L’ADJUDANT DUQUE :

« Ma première mission en OPEX,

je la dois à ma spécialité de conducteur de travaux »

Lorsqu’il était plongeur parachutiste au sein du détachement d’interventionnautique de la division d’infanterie de marine, l’adjudant Duque était chargéde la formation au franchissement des équipages d’engins amphibies.

Cet ancien de l’arme du génie a choisi de réorienter sa carrière en intégrantla spécialité de conducteur de travaux. « J’avais envie de me remettre enquestion, d’exercer un métier plus complet, plus enrichissant. Le métier deconducteur de travaux est résolument tourné sur l’aspect relationnel. Nousentretenons des contacts permanents avec les corps ou les entreprises. J’entire beaucoup de satisfaction. À partir de l’expression des besoins émis par

les corps, nous améliorons leurs conditions de vie et de travail. Nous sommes là pour les servir. »

Servir, il a pu le faire au profit du contingent français dans le cadre d’une mission extérieure en Afghanistan. « Nousétions les premiers du service du génie à nous rendre sur zone. Nous avions un rôle majeur à jouer pour assurer le sta-tionnement des forces. »

La mission du Service du génie était d’améliorer et d’asseoir les conditions de vie des troupes françaises. Pour leur ins-tallation, l’équipe de l’adjudant Duque a présenté un schéma directeur approuvé par les autorités. Tout un travaild’études et de recherche d’entreprises a été ensuite effectué pour aboutir à de très gros chantiers qui devaient être réa-lisés rapidement. « Que ce soit sur le plan humain ou professionnel, cette expérience m’a été plus que jamais profi-table. Nous étions au quotidien en relation avec les entreprises ou les autorités locales. Nous étions aussi en liaisonavec les autres contingents étrangers. Techniquement, il fallait pallier le manque de disponibilité des matériaux, s’adap-ter aux normes et aux règles du pays. » Ce temps fort unique dans la carrière militaire d’un sous-officier, l’adjudantDuque sait qu’il ne l’aurait sans doute pas vécu sous ses anciennes fonctions.

« C’était ma première mission en OPEX, je la dois à ma spécialité de conducteur de travaux qui offre de plus en plus lapossibilité de partir, plus que d’autres spécialités. »

En effet, l’adjudant Duque a débuté son expérience hors métropole par un séjour aux îles Marquises en tant que chefde filière bâtiment au sein d’une compagnie du service militaire adapté. « C’était une nouvelle facette du métier. Nousétions chargés de former des jeunes en difficulté scolaire, afin de les remettre sur la voie du travail. Nous leur donnionsune formation militaire et surtout professionnelle. Dans ces moments-là, nous apportons aux autres, nous donnons unpeu de notre savoir-faire, ce qui est extrêmement enrichissant. » Son expérience, l’adjudant Duque va pouvoir la par-faire à nouveau d’ici peu. Depuis quelques semaines, il sait qu’il va quitter le détachement spécial du génie deDraguignan pour une nouvelle affectation. Il va rejoindre La Réunion en qualité de responsable des marchés de maté-riaux pour l’infrastructure des terres australes et antarctiques françaises.

Fort de toutes ces expériences, l’adjudant Duque ne se fait guère de soucis quant à son avenir. « Nous avons un savoir-faire. Nous sommes formés tous corps d’état. Pour les perspectives de reconversion, nous avons donc de quoi satis-faire les entreprises qui souhaitent nous embaucher. » Cet optimisme, l’adjudant Duque peut l’afficher sans aucuneretenue, puisque les exemples de reconversion réussie dans le secteur du BTP ne manquent pas.

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DROIT RÉSERVÉ

d’écoles d’ingénieurs ou d’universitésde la région angevine, des profession-nels du monde de l’entreprise et dessociétés d’ingénierie. Elle couvre l’en-semble des savoirs et savoir-fairetechniques et administratifs indispen-sables à la conduite et au suivi desopérations d’infrastructure. Elle seconclut par l’attribution du BSTATconducteur de travaux ;

3 - enfin un stage d’application au sein de l’établissement du génie d’affectation, dont l’objectif est defavoriser la mise en situation du sous-officier dans son nouvel environne-ment.

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La lettre du génie

UN MÉTIER SÉDUISANT

Mais pourquoi devenir conducteur detravaux? La réponse, le major Mornet,conducteur de travaux au service locald’infrastructure du Mans et président dessous-officiers à l’établissement du génied’Angers, la résume en une phrase : « Encomplément de mes expériences précé-dentes de sous-officier en corps detroupe, ce métier de conducteur de tra-vaux m’a apporté une qualification tech-nique reconnue et valorisante, ainsi quela satisfaction de réaliser un travail pas-sionnant, dont les effets s’inscriventdurablement sur le terrain. »

Effectivement, les sous-officiers quirejoignent le Service du génie recher-chent avant tout des responsabilitésconcrètes, tant techniques que finan-cières, et une grande autonomie. Cemétier leur permet de s’ouvrir sur denombreuses spécialités liées aux métiersde l’infrastructure (génie civil, bâtimenttravaux publics, environnement protec-tion incendie, gestion des marchéspublics…) ; une ouverture rendue pos-sible grâce à la très large gamme de réa-lisations d’infrastructures rencontrée ausein du ministère de la Défense : hôpi-taux, casernes, logements, gendarme-ries, centres d’alimentation… Rejoindrele Service du génie, c’est égalementl’avantage de bénéficier d’un vaste choixquant aux lieux de garnison. Les postesofferts, axés sur le soutien de proximitédes organismes, sont répartis sur l’en-semble du territoire métropolitain, ainsiqu’en départements et territoires d’outre-mer. Les opportunités de partir sur lesthéâtres d’opérations extérieures sontégalement réelles. Pour garantir le sta-tionnement des forces déployées en opé-rations, 40 sous-officiers sont projetés enpermanence. Leur présence permet auService du génie de construire, aména-ger, réparer et entretenir les infrastruc-tures nécessaires aux troupes.

Le métier que nos sous-officiers ontappris leur a ouvert les portes d’un environnement nouveau. Autonomie,esprit d’initiative, rigueur, richesse descontacts humains, voilà autant de notionsqui caractérisent cette profession et quisauront certainement inciter bon nombrede sous-officiers à se réorienter verscette spécialité de conducteur de tra-vaux. Il s’agit là d’une occasion unique de prendre un nouveau départ pour une deuxième partie de carrière avecl’avantage d’obtenir une formation diplômante homologuée de niveau BAC + 2, très prisée dans le cadre d’unereconversion.

Direction centrale du génie - section communication

Lieutenant FEUILLOY, M. DI MEGLIO Philippe

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Éditorial du général

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◆ Le génie construit

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Témoignage

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CONTACTS :

Direction centrale du génie : tél. 01 30 97 94 40/96 35 • fax. 01 30 97 95 54ou sur le site intranet www.dcg.terre.defense.gouv.fr rubrique Ressources humainesDPMAT : tél. 01 42 19 60 11 • fax : 01 42 19 60 14

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– 21 –

La lettre du génie

L E SF OR M AT I O NS

Le génieSECOURT

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LES MISSIONSOPÉRATIONNELLESDES FORMISC

RISQUES TECHNOLOGIQUES

• Reconnaissance, identification (spectromobile).

• Intervention (N-R-C).• Décontamination de masse (module 60).

RISQUES NATURELS

• Sauvetage déblaiement (1er départ àl’étranger).

• Feux de forêts (notamment capacitéDIH et appui).

AIDES HUMANITAIRES

• Traitement de l’eau (chaîne complète etautonome).

• Secours aux populations suite à inon-dations, cyclone, tempête.

• Appui médicalisé (PMP ou ESCRIM).

Pour répondre à ces missions, les UIISCmettent sur pied différents détachementsaptes à être projetés en permanence enmétropole, outre-mer ou à l’étranger, entemps de paix, de crise ou de guerre.

Ces détachements sont en alerte (1 h, 3 hou 6 h), ils ont une autonomie de 6 jours(sauf pour la mobilité hors métropole).Entraînés à la rusticité, ils opèrent enrenfort national en France et en premierdépart à l’étranger.

Les détachements des ForMISC sontengagés dans l’urgence ou lorsqu’estrequise une de leurs spécialités rares.

LES MISSIONSD’INSTRUCTIONDES FORMISC

Les ForMISC assurent, au-delà de leursbesoins propres, des actions de forma-tion au profit des armées et des différentsacteurs du monde des secours.

Ces actions sont conformes au référen-tiel « sapeurs-pompiers » et sont réali-sées en collaboration avec les SDIS enmétropole et sous la tutelle de l’INESC oude MRI pour l’étranger.

Les cibles de ces formations sont :

• le sauvetage déblaiement,

• la décontamination de masse,

• la reconnaissance, l’identification NR et C,

• le traitement de l’eau,

• l’appui médicalisé.

LA FILIÈRE« FORCE DE PROTECTIONET DE SECOURS »*

Le recrutement des EVAT se fait au seindes VDAT des unités. Toutefois, pour lespostes EM-CP, les ForMISC accueillentles EVAT de l’armée de terre dans lecadre de la mobilité. De même, les muta-tions d’EVAT issus des régiments travauxet spécialistes NRBC sont possibles.

Les EVAT de la filière ont accès au corpsdes sous-officiers soit par sélectionsemi-directe, soit par la promotion dite« rang ».

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Témoignage

La lettre du génie

L e sfor

Les ForMISC accueillent des sous-offi-ciers directs dans la filière sécurité civileet dans le cadre du plan annuel de muta-tion des sous-officiers de l’armée deterre, pour des postes administratifs etde soutien.

La filière dispose d’un BSAT et d’unBSTAT.

Certains officiers peuvent effectuer leurcarrière dans les ForMISC en acquérantles 4e et 5e degrés du référentiel sapeurs-pompiers.

LES AFFECTATIONS

EN UNITÉ :

• UIISC 1 Nogent-le-Rotrou (28),

• UIISC 5 Corté (2B),

• UIISC 7 Brignoles (83).

EN ÉTAT-MAJOR :

• Asnières-sur-Seine (DDSC et EM duComForMISC),

• EMZ de métropole (Metz, Lyon, Lille,Valabre, Bordeaux, Rennes),

• EMZ outre-mer (Martinique, Réunion,Guyane).

Par ailleurs sont à l’étude des passe-relles vers :

• la BSPP,

• les pompiers des forces terrestres,

• le GDNBC,

• les ACM…

avec retour possible dans les ForMISC

* Nouvelle dénomination de la filière « sécurité civile » en vue de l’intégration des sapeurs-pompiers des forces terrestres et d’autres acteurs de la protection et dusecours. Sans autre changement.

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Témoignage

L e s

La lettre du génie

En prenant le commandement de la bri-gade en septembre 2003, le généralBernard Périco avait annoncé que le 18septembre serait consacré à restaurer lamémoire de la prestigieuse histoire dela BSPP.

Cette date commémore la création dubataillon de sapeurs-pompiers de Parispar Napoléon Ier, le 18 septembre 1811.Elle doit désormais permettre auxsapeurs-pompiers de Paris « de retrouver[leurs] racines et de rappeler le sens de[leur] engagement ».

Dans un ordre du jour adressé à tous, le général a exprimé sa volonté d’entre-tenir « la transmission de ces valeurspérennes que sont le courage, le dévoue-ment, la disponibilité, le désintéresse-ment et en recours ultime le don de sapropre vie ». Il a également rappelé quela brigade de sapeurs-pompiers de Parisa longtemps constitué un modèle de ser-vice public.

Cette année, les cérémonies étaient placées sous le signe du sauvetage. Le17 septembre, après la traditionnellemesse du souvenir en l’église Sainte-Odile, 500 participants se sont retrouvésdans le musée de la Brigade à l’état-major (Paris XVIIe). Dans ce cadre,

une veillée était organiséepour la première fois, quimettait à l’honneur le capo-ral Thibault.

Ses multiples sauvetageseffectués lors d’un feu vio-lent le 9 août 1868 en font unexemple de courage, d’au-dace et de professionna-lisme. La médaille de la croixde chevalier de la Légiond’honneur et la médaille dusauvetage en or lui avaientété attribuées en récom-pense de ses exploits. Lascénographie de la cérémo-nie a impressionné les visi-teurs. 24 caporaux, qui serelayaient par groupes de 6,encadraient les reliques ducaporal Thibault. Uneambiance solennelle etintime plongeait les visiteursdans le respect et le rappel àla mémoire de l’une desfigures historiques de la bri-gade de sapeurs-pompiersde Paris.

La journée du 18 septembre a été mar-quée par plusieurs cérémonies dans lacour de l’état-major. Après un passage

en revue par le général d’ar-mée Marcel Valentin, gouver-neur militaire de Paris, l’appeldes morts au feu et un hom-mage aux disparus permet-taient d’unir jeunes et anciensdans le recueillement et le par-tage de leur engagement.

L’attribution de grades d’hon-neur, tradition tombée dansl’oubli depuis plus de 40 ans,constituait l’un des pointsd’orgue de cette journée. Cegeste symbolique a permis derendre un hommage particulier

à tous ceux qui œuvrent, souvent dans ladiscrétion, pour le bien de la brigade. Ontainsi reçu le galon honorifique de caporald’honneur : le préfet de police Jean-PaulProust, Michel Meyran, directeur centraldu service de santé des armées, HervéCarsin, médecin chef des services aucentre de traitement des brûlés. PaulVillain, président de l’association desbrûlés de France a, quant à lui, été promu1re classe d’honneur.

Enfin la transmission du drapeau de labrigade du groupement des services au1er groupement d’incendie symbolisaitl’unité de tous les sapeurs-pompiers deParis derrière leur emblème.

Laurent AUDOINPHOTO BSPP • Thierry BOUGIS

PHOTO BSPP • Thierry BOUGIS

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Comment ?

Communiquez-nous vos coordonnées. Ces informations nous permettront de créer unannuaire exhaustif des associations de sapeurs, annuaire qui vous permettra sûrementde recruter de nouveaux adhérents dans vos régions respectives.

Pourquoi ?

Vous ressentez le manque de cohésion associative au sein du Génie

BULLETIN RÉPONSE

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Télépone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . e-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Particularités des adhérents : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

(régiment d’appartenance, région, ancien de…)

A retourner à ESAG – Bureau Communication106, rue Éblé – BP 34125 • 49041 ANGERS CEDEX 01

02 41 24 82 45 • [email protected]

Nom de l’association :

Nom du responsable :

Adresse :

Appel aux associationsde sapeurs

Pour qui ?

La Lettre du Géniese propose de devenir votreorgane d’expression vous qui faites partie d’une association de sapeurs.

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La lettre du génie

LA FRANCE EN CAMPAGNECONTRE LES MINES

UNE BANDE DESSINÉEDE SENSIBILISATIONPOUR LES ENFANTS DU MONDE

DROIT RÉSERVÉ

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Le savoir dispensé se veut concret. Lesenseignements des différents théâtresd’opération où les forces sont engagéessont pris en compte et les instructeurssont régulièrement envoyés sur le terrain(Bosnie, Angola, Liban, Tadjikistan…).

Mais au-delà des stages de formationprogrammés, la DFD assure régulière-ment des séances de sensibilisation audanger des mines au profit des diffé-rentes écoles d’application et de forma-

tions de l’armée de terre ou d’unitésétrangères ainsi qu’aux forces projetées.Suite aux accords d’Ottawa (1997) et auxpropositions faites par le gouvernementfrançais de fournir aux pays qui le sou-haitaient une assistance en vue d’éradi-quer le problème des mines, l’ESAG, autravers de sa division de formation audéminage et sous couvert de l’EMAT,donne des informations, apporte sonexpertise ou fournit des formations auxpays qui en font la demande.

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Éditorial du général

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Témoignage

La France en campagne

O O O O OO O O O O CONTRE LES MINES

La Division de Formation au Déminage(DFD) créée au début des années 1990 ausein de l’ESAG est non seulement uncentre de formation au déminage réputé,mais également une référence mondiale.

La division de formation au déminage est considérée comme l’une desmeilleures formations par la qualité de son enseignement et la base de don-nées sur les mines développée depuis 10 ans.

La lettre du génie

Dans plus de 60 pays, des quantités de mines antipersonnel restent enfouies et actives longtemps après la fin desconflits. Elles causent la mort de nombreuses personnes, militaires et civiles, sans distinction. Elles rendent les terresimpropres à l’agriculture, inconstructibles. Quant aux travaux de dépollution, ils sont longs, dangereux et coûteux.

La France, préoccupée par ce fléau, a , dès 1993, montré son engagement dans la lutte antimines. En septembre 1996débutait la destruction des stocks de mines antipersonnel, en France, alors que la production de ces engins avait cessédès 1995.

Réunis à Ottawa les 3 et 4 décembre 1997, 121 états dont la France

ont signé la Convention portant interdiction totale des mines antipersonnel.

L’emploi, la mise au point, la production, l’acquisition, le stockage , la conservation et le transfert des mines antiper-sonnel sont interdits. Il est également interdit d’assister, d’encourager ou d’inciter, de quelque manière, quiconque às’engager dans toute activité interdite à un état partie en vertu de la convention.

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Témoignage

Une bande dessinéede sensibilisation

POUR LES ENFANTSO O O O OO O O O O DU MONDE

La lettre du génie

Cette réputation internationale enmatière de déminage a amené l’Écolesupérieure et d’application du génie,avec le concours d’un dessinateurlocal, à créer une bande dessinée inti-tulée « Mille et une mines ». Elle est lefruit de deux années de travail entreM. Loïc Jombart et les démineurs del’ESAG.

Cette production vise un public consti-tué essentiellement d’enfants. Outilpédagogique distribué gratuitementpar nos sapeurs en mission dans cespays, elle a pour principal objectif desensibiliser les plus jeunes au dangerdes mines antipersonnel. Pour ce faire,elle sera bien sûr traduite dans leslangues des pays où le sapeur françaisest projeté (khmer, arabe, espagnol…mais aussi français, allemand, anglais).

Pour toucher toutes les populationsconcernées, il fallait donner à l’histoire uncaractère universel et permettre des tra-

ductions dans différentes langues. Lespersonnages sont des enfants de diffé-rentes origines représentant les diverspays confrontés au problème des mines.

Le choix de départ s’est orienté vers lespays et régions les plus exposés, à cejour, au danger des mines : Afghanistan,Angola, Cambodge, Bosnie-Herzégo-vine et Amérique centrale.

De même, afin de garder un caractèremulticulturel, ces personnages évo-luent dans des paysages très diffé-rents par leur architecture, la faune etla flore. La liaison entre tous ces lieuxest faite de telle sorte qu’il n’y ait pasd’illogisme.

Le thème consiste en une mise ensituation de jeunes enfants civilsexposés au danger des mines dansleur environnement quotidien. Afin dedédramatiser la situation, l’histoiretourne autour d’un univers de contes(Les mille et une nuits) et de rêves. Clin

d’œil est fait à l’École supérieure et d’ap-plication du génie, puisque le mentor desenfants est le génie de la lampe.

Le choix de la bande dessinée s’imposaitde lui-même. Comment toucher les plusjeunes si ce n’est par le dessin ? L’histoirepeut ensuite se greffer sur ce dessin ; ledocument sera ainsi lu/vu par un plusgrand nombre (les très jeunes enfants,les adolescents, voire leurs parents).

Pour être totalement complète, il impor-tait d’ajouter en fin de BD des fichestechniques. Ces fiches sont des rappelsd’images vues au cours de la BD avec lesexplications des dangers encourus et lesréactions à avoir face à ces dangers.

DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

INTERLOCUTEUR

Chef de bataillon Jean-François PLANTEC

Officier communication de l’ESAG106, rue Éblé • BP 3412549041 ANGERS Cedex 01Tel : 02.41.24.82.45Fax : 02.41.24.83.16e-mail : [email protected]

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

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Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

◆ Le génie instruit

Histoire

Expériences

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Témoignage

QUELQUES UNE DE NOS TRADUCTIONS (réalisées ou en cours)

Khmer (déjà diffusée sur le terrain notamment via l’association ACAMEL - association des cambodgiens de Maine et Loire)Anglais - Espagnol - serbo-croate - chinois - arabe - libanais …

ACTIONS MAJEURES

- Partenariat avec l’inspection académique du Maine et Loire (BD utilisée comme support pédagogiquedans des classes tests , organisation d’un cross contre les mines …)

- Participation aux festivals de la bande dessinée de la région et d’Angoulême (2005)

- Partenariat avec l’association Enfants du Mékong (participation à l’opération Franchir l’horizon 2005)

- Diffusion au Cambodge par les sapeurs français : résultats plus que positifs

DROIT RÉSERVÉ

Qu’elles ont été les différentes étapes de votre travail sur

Mille et une mines?

J’avais un thème, j’ai réfléchi comme je travaille mescréations en publicité ou en communication. J’avais unsujet à aborder, il fallait que je trouve un moyen del’aborder de manière sympa … Je sais que ça a été assezrapide.Je m’étais bien documenté avant pour bien m’imprégnerdu sujet. Je voulais que ça tourne autour des enfantsparce que j’ai un trait de dessin plutôt rond et je savaisqu’il fallait entraîner plusieurs gamins dans l’histoirepour représenter tous ses continents. À l’époque où j’aicommencé, c’était seulement de l’Afghanistan qu’onparlait sur le net. C’est pour ça que j’ai mis deux petitsAfghans en avant. Après, le génie s’est imposé parce queje voulais un moyen de mettre en avant les personnesque j’avais pu rencontrer sur ce dossier-là (dixit lessapeurs). Et puis, ça faisait un petit clin d’œil !De fait, j’ai commencé à recherche graphiquement mespersonnages … Ali fut le plus difficile, le premier ; maisune fois Ali dessiné, les autres sont venus comme ça !

Quel a été le déroulement du projet pour Mille et une

mines?

J’ai commencé à bosser dessus en décembre 2001, j’airendu mon premier scénario et mes personnages enjanvier-février 2002. j’ai commencé mes crayonnés en

avril 2002. Il y a eu un moment de latence et puis tout arecommencé en septembre 2003. J’ai tout terminé,dessin et mise en couleur en janvier 2004.

Vous vous êtes beaucoup documenté sur les mines avec la

Division de formation au déminage de l’ESAG. Vous êtes

vous rendu ailleurs?

Oui et j’ai aussi fait des recherches sur Internet !

Avez-vous rencontré des problèmes de compréhension par

rapport au vocabulaire militaire, car c’était une des

exigences de la BD, que le vocabulaire soit accessible à un

public d’enfants?

Je n’ai pas eu ce problème-là parce que je me suis surtoutdocumenté sur Internet sur des sites civils ou des ONG.

Les militaires sensibilisent déjà. Ils ne vous ont pas expliqué

comment?

Non, cette BD est vraiment pour les civils ! Il n’y a pas dediscours militaire … c’est plus de l’ouverture vers legrand public !

Pourquoi une BD sur les mines ? Vous avez déjà fait des BD

de prévention auparavant, alors pourquoi les mines?

C’est une commande de client ! … Après, je l’ai faite avecle cœur parce que le sujet portait … On ne peut pas êtreinsensible à ça !

Extrait de l’interview réaliséepar Mlle Marie-Aude Hoerter

universitaire – UCO - 2004

INTERVIEW DU DESSINATEUR LOÏC JOMBART

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La lettre du génie

LE GÉNIE À BIR HAKEIM (suite)

La sortie de vive force

DROIT RÉSERVÉ

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DROIT RÉSERVÉ

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des 220 pièces d’artillerie rassembléespar Rommel, à des bombardementsaériens par vagues nourries de Stukas,plusieurs fois par jour, à des assauts blin-dés et d’infanterie qui vont jusqu’aucorps à corps. Il fait 50 °C aux heureschaudes de la journée, l’eau est ration-née, les hommes sont épuisés de fatigue,de soif, de manque de sommeil, sales,mangés par la vermine, étourdis par lefracas des bombardements. Pourtant ilstiennent, à la limite de leurs capacités derésistance… Le 9 juin, en fin d’après-midi, les Allemands ont investi l’observa-toire d’artillerie des Mamelles, à la cote186, mais ils ne pénétreront pas plusavant sur la position.

C’est alors que la 8e armée fait savoir augénéral Koenig que la position de BirHakeim n’est plus essentielle pour ledéveloppement des opérations, évoquantdeux options possibles, soit un maintiendans la position avec ravitaillement parair, soit une évacuation. Mais il est clairque la 8e armée, qui a perdu l’essentiel deses blindés dans la bataille du Nord, n’estplus en mesure de monter une opérationpour rompre l’encerclement de BirHakeim. L’échec d’une tentative de livrai-son par air au cours de la soirée du 9 confirme le caractère utopique del’acheminement journalier par cette voiedes 6 tonnes d’eau et des 32 tonnes demunitions nécessaires à la poursuite ducombat.

Dans l’esprit du général Koenig, il n’estpas envisageable d’accepter la neutrali-sation de la 1re DFL, cette magnifiqueunité qui cristallise les espoirs de laFrance combattante, très bien équipéepar les Alliés, constituée des élites clair-voyantes de la jeunesse française et del’empire qui ont répondu dès l’origine àl’appel du général De Gaulle, et qui vien-nent de montrer leur valeur et leur déter-mination. À titre individuel, pas un volon-

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Dans une précédente livraison de Lalettre du génie, je vous ai présenté endétail le rôle éminent de notre armedans la préparation et la conduite de labataille de Bir Hakeim, premier succèsmilitaire de la France Libre face auxforces de l’Axe, dont la valeur symbo-lique reste encore très forte aujourd’hui,plus de 60 ans après. En terminant cetarticle, je vous annonçais une suite pourraconter « la vérité » sur la sortie de viveforce de Bir Hakeim dans la nuit du 10 au11 juin 1942.

Est-ce à dire que cette vérité n’est pasconnue ou qu’on essaie de nous cacherquelque chose ? Au cours de mesrecherches sur Bir Hakeim, j’ai été inter-pellé par les contradictions dans lesnombreux témoignages disponibles surcette phase finale de la bataille, d’autantplus que certains silences, certaines insi-nuations ou inexactitudes manifestesmettaient en cause l’action du génie, ceque je ne pouvais admettre sans un exa-men approfondi. Ainsi des témoins appa-remment sérieux relatent avec assu-rance, mais de façon approximative, desévénements auxquels ils n’ont manifeste-ment pas pu assister, soit parce qu’ilsétaient ailleurs, soit parce que les faitsrapportés se sont produits à un autremoment ou à un autre endroit… En fait ilssemblent faire cadrer leurs déclarationsavec une version officielle, établie aprèscoup…

En réalité, la sortie de vive force de BirHakeim a constitué longtemps un sujetsensible, puisque cette opération adonné lieu à une polémique ouverte entrele général Koenig et le capitaine Gravier,son sapeur. Aujourd’hui, le moment estvenu de parler librement de ce sujet, pourque l’Histoire ne s’égare pas dans lespièges de l’historiographie à propos d’unévénement dont la portée reste considé-rable.

En recoupant soigneusement les témoi-gnages, je pense avoir aujourd’hui unevision assez claire de la chronologie dudéroulement de la sortie de vive force dela « forteresse du désert ». C’est ce que jevais vous conter maintenant, me réser-vant de conclure par quelques considé-rations plus personnelles sur cetteaffaire.

Le 9 juin 1942, on se bat déjà depuis deuxsemaines à Bir Hakeim. Rommel s’entêtecontre ces Français qui l’ont habitué àmoins de résistance, retranchés dans unpoint d’appui soigneusement fortifié, etdont la situation, à l’extrémité Sud de laligne de défense alliée, fait peser, pense-t-il, une menace sérieuse sur la logis-tique de ses Panzers, profondémentengagés dans un mouvement offensifSud-Nord vers Tobrouk.

Les conditions du combat sont extrêmes :la position est assiégée par des forcesdix fois supérieures, soumise au pilon-nage incessant, de jour comme de nuit,

Le génie à Bir Hakeim (suite)

LA SORTIEO O O O OO O O O O DE VIVE FORCE

La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

◆ Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

DROIT RÉSERVÉ

Le général Koenig à Bir Hakeim.

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Éditorial du général

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Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

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Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

Le général Koenig table sur la surprise.Seuls quelques proches connaissent sadécision et les modalités choisies.

L’ordre est finalement diffusé vers 16 heures le 10 juin, déclenchant les pré-paratifs de la sortie dans une certaineconfusion, car la situation devient trèscritique. La compagnie Messmer, donnéeen renforcement au BM2 pour contenirl’ennemi à hauteur des Mamelles, estsubmergée, liaisons coupées, la sectionMorvan est neutralisée, ainsi qu’une sec-tion de la compagnie Nord-Africaine. Lasituation est rétablie sur le fil par l’actionconjuguée des mortiers qui tirent leursderniers 700 coups, et de la « cavaleriede la division », les Bren Carriers du lieu-tenant Dewey qui s’engagent bravementau 25 contre les Panzers équipés de 105.Le lieutenant Jean Devé, dit Dewey, estun ancien de la Grande guerre, solidecheminot breton, militant communiste,officier de réserve de 48 ans, taciturne etcourageux, unanimement apprécié.Retenez le nom de ce héros, nous enreparlerons plus loin.

taire de la division, combattant ou blessé,n’accepterait de tomber entre les mainsdes Allemands, sans combattre ou àcourt de munitions. C’est pourquoi, sou-cieux de trouver une solution conforme àl’honneur militaire et de préserver pourl’avenir les capacités de combat de ladivision, le général Koenig décide d’opé-rer, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, unesortie les armes à la main, en forçantl’encerclement ennemi, avec les combat-tants, les armes, les blessés, les véhi-cules encore en ordre de marche etl’équipement lourd.

L’ordre d’opération concernant la sortiede vive force, qu’on peut lire in extensodans la plupart des ouvrages sur BirHakeim, est simple et succinct. En voiciun résumé :

• la sortie s’effectuera par la porte duBP1, près du fortin ;

• point de destination : balise 837 à l’azi-mut 213° 30’ à 11 km, avec recueil par la7th DB ;

• dès la tombée de la nuit, le génie élar-gira à 200 m le passage au niveau de laporte sud et déminera un passage pourles éléments à pied du bataillon duPacifique, à l’Est du fort ;

• les convois se formeront avant 23heures dans la plus grande discrétion,en arrière de la porte de sortie, dansl’ordre :– colonne 1, à 5 files, aux ordres du cdt

Champrosay : véhicules de combat,de commandement et les 16 ambu-lances lourdes avec les blessés, lalégion en tête,

– colonne 2, en arrière, à 5 files, auxordres du cdt Bourgeois : camions etvéhicules lourds ;

• destruction silencieuse des stocks etdes équipements ne pouvant êtreemportés, épandage des carburants(mission génie).

Le sud de la position est l’objet d’uninvestissement moindre des assaillants,alors que la pression est très forte sur lesMamelles et la porte Est où l’ennemi estau contact immédiat et possède tous leséléments des tirs à déclencher sur nospositions en cas de mouvement, mêmede nuit. Toutes les unités connaissentbien le passage Sud, largement utilisépour les mouvements des Jock Colonnes.

Ce choix s’est donc imposé d’emblée.

L’accalmie est de courte durée. À 19 h 15,les Stukas reviennent pour le troisièmebombardement de la journée avec plusde cent appareils qui pilonnent le pointd’appui Nord. À la tombée de la nuit, lespectacle de Bir Hakeim est lugubre :véhicules en flammes ou détruits, bles-sés épars, combattants choqués, pro-fonds bouleversements du site où lesrepères habituels ont disparu. Pourtant, àce moment de la bataille, les pertes sontencore très faibles, moins de 100 tués etenviron 120 blessés, démontrant l’excel-lence du concept défensif.

BIR HAKEIM - Sortie de vive force (10-11 juin 1942).

Croquis établi en collaboration avec le colonel Bunouf

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Témoignage

La nuit est noire. On n’y voit pas à plus de 5 mètres. La lune ne se lèvera quevers 4 heures. Les sapeurs, qui ont reçules ordres en fin d’après-midi, comme les autres unités, se lancent à l’aveu-glette dans l’exécution de leurs mis-sions. Tandis que la compagnie du capi-taine Desmaisons répand sur le sol les400 000 litres des dépôts de carburant, le capitaine Gravier avec le commandodu génie divisionnaire et la sectionLéonetti se charge de la mission princi-pale de déminage du champ de minespériphérique. 120 mines sont rapidementdégagées, mais on doit se rendre à l’évi-dence, les 200 m prescrits ne sont pasréalisables, car de part et d’autre on seheurte à des amas de barbelés sur troishauteurs, munis de boîtes de conservepour donner l’alerte en cas d’intrusion.Au double pas, Gravier mesure uneouverture de 57 m (une quarantaine demètres écrira le général Koenig dans sesmémoires). Il part avec le caporalLeprince et son pick-up pour rendrecompte à l’état-major. Il se perd dans lanuit noire, sur un terrain profondémentbouleversé par les bombes, et ne serécupère qu’au moment du déclenche-ment de l’attaque, guidé par le bruit et lesfusées éclairantes.

Le général et son état-major arrivent à laporte Sud à 23 h 15, et constatent les dif-ficultés rencontrées par les démineurs.D’ailleurs le marais de mines en avant dela clôture n’est pas déminé. Le tracé enbaïonnette de la piste de sortie, destiné àcontourner le marais de mines, familier àbeaucoup, n’est plus visible, puisque, enraison de la pression ennemie, son bali-sage a été soigneusement démonté il y aquelques jours.

Le 2e bataillon de légion, qui doit sortir entête, est en place. Derrière lui, les unitéss’échelonnent tant bien que mal, les véhi-

cules sont gênés par les cratèresoù certains chavirent, les unitéss’emmêlent dans une certaineconfusion.

A minuit, la compagnie Wagner du2e BLE se déploie à l’extérieur,épaulée par une section de Bren,une fusée éclairante se déclencheà hauteur de la première ligne dedéfense ennemie, en quelquesminutes le ciel s’embrase, c’est fas-cinant. Le dispositif allemand sedévoile avec ses trois lignes suc-

cessives vers 800, 1200 et 2000 m, jalon-nées de nids d’armes lourdes espacés de300 m environ, on reconnaît les 20 mm,les mitrailleuses, les fusils mitrailleurs,bientôt les canons de 50. L’affaire estsérieuse. Il n’y a pas d’autre choix qued’aller de l’avant.

Le lieutenant Bellec guide les véhicules,saute sur une mine, s’extrait de son Bren,rejoint un autre véhicule qui saute à sontour, il est indemne, comme le lieutenant-colonel Amilakvari qui saute lui aussi. Lecapitaine Renard, commandant la compa-gnie de transmissions, a moins de chance,il est sérieusement blessé. Amilakvarirejoint la voiture du général qui s’est portévers l’avant avec le commandant Massonet une partie de l’état-major. Il sembleinutile de poursuivre dans cette direction,à travers le marais de mines, jalonné déjàde plusieurs carcasses fumantes qui ajou-tent à la confusion.

Le général décide donc de porter l’effortvers le Sud, en amorçant un mouvementinitial parallèle aux lignes de défenseennemies. Bellec fonce à nouveau entête, la colonne motorisée suit non sansabandonner quelques véhicules enflammes touchés par les tirs ennemis.Cette fois-ci, il passe. Il sera le premier àrejoindre la balise 837, d’où il organise lerecueil.

1 h 30 du matin. Le temps presse. Legénéral Koenig pense qu’il faut payerd’exemple et que le reste de la garnisonsuivra, emporté par l’élan. C’est pourquoiil décide de s’engager derrière Bellec,pour essayer de trouver une passe dansle dispositif ennemi, pour que le reste desvéhicules s’y engouffre. Le buste large-ment à l’extérieur du toit ouvrant de sonvéhicule PC, une Ford Utility, le généralguide son chauffeur, Miss Susan Travers,la seule femme de Bir Hakeim, en don-

nant des impulsions du pied sur sesépaules. Amilakvari est monté à l’avant, àcôté de la conductrice, après la destruc-tion de son propre véhicule, et guide à laboussole. Au milieu du fracas des explo-sions, Susan Travers progresse, évitantles obstacles, la Ford est touchée par denombreux impacts, et finit par se retrou-ver dans le silence.

Ils sont passés, indemnes! Puis aprèsdiverses péripéties, ils se perdent dans lanuit, isolés. Masson, le chef d’état-major,est passé lui aussi et rejoint la balise deregroupement.

2 heures à la porte Sud. La situation estconfuse. Seuls quelque 400 hommes ontété engagés, avec une cinquantaine devéhicules. Il reste 3 000 hommes et plusde 200 véhicules entassés devant la sor-tie. Le temps presse. Les chefs man-quent. Certains sont déjà sortis d’affaire,on l’a vu. Le commandant Champrosay(1er RA) et son adjoint, le commandantBourgeois, sont occupés dans lescolonnes dont ils sont responsables.D’autres sont étrangement absents.

Une douzaine d’officiers subalternes sont là, autour du capitaine Gravier et ducommandant Savey, commandant leBIMP (1er BIM et BP) depuis la mort dulieutenant-colonel Broche, le 9 juin.Savey est un officier de réserve, prêtredominicain de la mission du Levant, ilsera tué au cours de la sortie. Gravierpropose d’engager les 4 dernières sec-tions de Bren Carriers pour ouvrir laroute, et les regroupe en avant.

La section Dewey est en tête, Gravierembarque à côté de Dewey et donnel’ordre d’engagement. Il raconte :

« La traversée des lignes allemandes sefait sans encombre. Dewey tire avecson FM. Le passage d’une tranchée afailli être fatal. Les lignes allemandes

DROIT RÉSERVÉ

La 1re DFL a 64 Bren Carrier en dotation.

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Témoignage

franchies, une pause. La section estcomplètement dispersée dans le noir.Or on voit, vers la sortie, un véhiculequi brûle en éclairant tout le paysage,et il y a, là à droite, un canon de 50 quitire sur tout ce qui sort et oblige lesconducteurs à s’éloigner des lueurs enpénétrant dans le marais de mines. Ilfaut détruire ce canon. Gravier donnel’ordre à Dewey de faire demi-tour, leBren retraverse les lignes et se trouvenez à nez avec le canon. Dewey saisitune grenade et se lève pour la lancer,Gravier reprend le FM et tire en fau-chant. Les Allemands sont tués, mais ilsont tiré en même temps. Leur obuséclate sur le blindage, Dewey s’écroule,tué sur le coup, Gravier a reçu unevingtaine d’éclats dans la figure, l’œildroit crevé. Il faut dégager Dewey quibloque les leviers de commande, maisceci fait, le Bren refuse de repartir.Gravier, en sang, s’allonge sur le solpour récupérer, tandis que le conduc-teur et son compagnon s’en vont versleur salut… » Ils rendront compte de lamort de Dewey et de Gravier.

Gravier sera récupéré en fin de matinée,errant dans le désert, par une patrouilleanglaise, et évacué sanitaire. Il faudraplusieurs jours pour que la 1re DFLconnaisse cette information.

À la suite de cette percée héroïque, leflot des véhicules s’engouffre dans lecouloir libéré et rien ne pourra plus lesarrêter, même si de nombreux sacrificesindividuels seront encore nécessaires.Les ambulances du médecin Vialard-Goudou et les camions chargés de bles-sés sont passés…

Après ce récit, on comprend mieux lespropos du général Saint-Hillier : « Et puissans vous, Gravier, on ne serait pas sortide cet enfer !… »

La lune s’est levée en fin de nuit et enmême temps un brouillard épais s’estabattu sur le désert. Des survivantshagards errent, à la recherche du pointde rendez-vous. Certains seront faits pri-sonniers. Le général Koenig lui-même etson équipage, après avoir erré dans lanuit, s’égarent dans le brouillard matinalet ne se récupèrent qu’en début d’après-midi sur la frontière égyptienne, à Gasr elAbid, à 120 kilomètres de Bir Hakeim!C’est dire la confusion de cette sortiemémorable.

Sur le plan stratégique, la sortie de viveforce de Bir Hakeim a atteint ses objec-tifs, le général Koenig a pris la bonnedécision : le potentiel de la 1re divisionfrançaise libre a été préservé, puisquecette opération a permis de dégager2 400 combattants et environ la moitié dumatériel et de l’armement de cettegrande unité, qui s’illustrera encore pourla libération de la France.

Symboliquement, le magnifique compor-tement de ses soldats pendantles 15 jours de la bataille et lepanache d’une sortie de viveforce à travers un dispositifennemi extrêmement dense, àla barbe de Rommel qui attendle lever du jour pour cueillir lefruit mûr, constituent un capitalmoral d’une grande valeur, pre-mier succès éclatant d’uneFrance renaissante qui laisseentrevoir la victoire au bout d’unchemin encore long.

En revanche le bilan humain estlourd, avec la mise hors decombat de plus de 1000 hommes pendantles 6 heures de la sortie de vive force. Onne saura jamais précisément l’effectifdes tués et disparus de la sortie, qui sesitue probablement entre 4 et 500, aux-quels il convient d’ajouter les blessés, etde l’ordre de 500 prisonniers.

Au plan tactique, il faut bien admettre,avec le recul, que l’opération de sortie devive force n’est pas la partie la plus réus-sie de la bataille de Bir Hakeim, ni danssa conception, ni dans sa conduite. Envoici quelques illustrations :• le concept de l’opération de sortie de

vive force à travers les champs et lesmarais de mines a été arrêté par legénéral et son état-major sans consul-ter le commandant du génie, qui auraitcertainement apporté un avis éclairésur les mesures à prendre et les délaisà consentir ;

• l’ordre donné au génie est pour le moinsbizarre : élargir à 200 m la porte ména-gée dans le champ de mines périphé-rique. C’est méconnaître le gouletd’étranglement entre le redent dumarais de mines et les ouvrages de pro-tection du fortin, sur lequel cet élargis-sement débouche directement, et qui,en plus d’un tracé en baïonnette dont lebalisage a été supprimé, ne mesure pasplus de 20 m. D’autant plus que le démi-

nage du marais de mines n’a jamais étéenvisagé, le Général Koenig le confirmedans ses mémoires ;

• la disposition préparatoire des colonnesde véhicules sur cinq files face à la sor-tie est tout aussi contradictoire avec lalargeur du goulet. Tout comme l’est l’af-firmation, reprise dans divers ouvrages,selon laquelle la sortie a été gênée parl’ouverture trop étroite réalisée par lessapeurs, nécessitant de passer colonnepar un : les 5 files de chaque colonneauraient très bien pu passer de frontdans les 57 m ouverts par Gravier. Onvoit bien que le problème n’est pas là etqu’une simple reconnaissance sur lesite aurait conduit à préciser ces ordresfantaisistes ;

• au plan de l’organisation du comman-dement, on apprend à l’École de guerrequ’une telle opération nécessite la misesur pied, dès la phase préparatoire etpour toute la phase de conduite, d’unPC tactique ou d’un PC avancé, chargéde coordonner les actions et placé aupoint le plus favorable, en l’espèce prèsde la porte Sud choisie pour la sortie.On a vu clairement où mène l’absenced’un tel relais du commandement.

Le général Simon, lieutenant de légion àBir Hakeim, me confiait à l’occasion du60e anniversaire de la bataille, en juin

DROIT RÉSERVÉ

Tanake. Automitrailleuse bricolée à partir d’un châssis Chevrolet.

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Témoignage

2002 : « Nous avons eu vraiment beau-coup de chance de nous en tirer à si boncompte!… » On comprend mieux pour-quoi…

Ainsi le génie de Bir Hakeim a été exem-plaire tout au long de la bataille, dans lapréparation de la forteresse du désert,dans la conduite de la bataille, aussi bienque dans la sortie de vive force. La fiertélégitime qui en découle pour le sapeurexplique aisément la réaction violente du

pose pour la croix de la Libération, qui luiest remise par le général De Gaulle àBeyrouth, le 12 août 1942. Par la suite,Larminat s’est toujours intéressé àGravier et l’a recommandé à Leclerccomme commandant du génie de la 2e DB, poste où il a servi jusqu’à la fin du conflit.

Au moment où j’écris ces lignes, le colo-nel Gravier, légitimement fier de l’épopéevécue aux avant-postes du génie de la

Remerciements :

• André Gravier,compagnon de la Libération,

• Jacques Roumeguère, compagnonde la Libération, artilleur à BH,

• colonel (CR) Michel Bunouf, 13e RGDROIT RÉSERVÉ

Après la sortie de l’enfer, les Tahitiens laissent éclater leur joie.

capitaine Gravier, lorsqu’il apprend, surson lit d’hôpital, que l’état-major de la 1re DFL essaie de lui faire porter la res-ponsabilité des cafouillages de la sortiede vive force, le croyant mort sur le ter-rain. On ne se comporte pas comme celaentre soldats ! Le général de Larminat,qui connaît bien Gravier, mène sa propreenquête et n’a aucune difficulté à déga-ger totalement sa responsabilité, tout enprenant connaissance de sa conduitehéroïque au cours de la sortie. Il le pro-

France Libre, persuadé que la véritéfinira par prévaloir, cultive la sérénité etl’apaisement dans une maison de retraiteprès de Nancy. C’est là qu’il me confiaitcette conclusion pleine de sagesse, àl’évocation de ses démêlés avec le géné-ral Koenig : « Oh, vous savez, c’était laguerre, c’était dramatique, Koenig faisaitce qu’il pouvait, comme nous tous… »

Général de division (2S)Alain MAGON DE LA VILLEHUCHET

(Promotion Bir Hakeim de Saint-Cyr 61-63)

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La lettre du génie

PHOTO 6e RG

MARATHON DES SABLES19e édition

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PHOTO 6e RG

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Témoignage

LE MARATHON

Le marathon des sables est organisépour la 19e fois sur le sol marocain. Cecircuit a pour particularité d’exiger deses concurrents qu’ils soient en autosuf-fisance alimentaire (avec de l’eau four-nie quotidiennement). La difficulté résideégalement dans le fait que la nature dusol est très hostile, notamment avec lesable et les cailloux du désert.

NOS PARTICIPANTS

Le 6e régiment du génie a participé acti-vement à la 19e édition du célèbre mara-thon des sables. Trois militaires du 6 ontainsi parcouru les 237 kilomètres du cir-cuit sous la chaleur et le vent du Maroc :• adjudant-chef André Raballand (5e par-

ticipation) ;• sergent-chef Célestin Lassauce (1re par-

ticipation) ;• sergent-chef Théophile Boiret (1re par-

ticipation).

Le 6e régiment du génie, auxordres du colonel PatrickAlabergère, est le premierpartenaire financier del’équipe.

Le moral a toujours étéexcellent, leur métier de militaire les aidant assuré-ment dans ces épreuves. Ilsont surtout souffert d’am-poules aux pieds…

LES RÉSULTATS

Ils ont brillamment repré-senté leur régiment : notreéquipe termine première auclassement des équipes mili-

taires (sur un total de 20 équipes), 12e au

La lettre du génie

PHOTO 6e RG

PHOTO 6e RG

Du 9 au 19 avril 2004

LE 6E RGDANS LE

O O O O OO O O O O DÉSERT MAROCAIN

De gauche à droite : le sergent-chef Boiret, l’adjudant-chef Raballand et le sergent-chef Lassauce.

classement général par équipe, sur untotal de 600 participants. Le classementindividuel est le suivant :• adjudant-chef André Raballand : 54e

avec un temps total de 28 heures et 7 minutes ;

• sergent-chef Célestin Lassauce : 106e

avec un temps total de 31 heures et 13 minutes ;

• sergent-chef Théophile Boiret : 65e

avec un temps total de 28 heures et 59 minutes.

Au final, leur temps moyen est de 29 heures et 26 minutes.

Le Marocain Lahcen Ahansal a de nouveau terminé premier cette annéeavec un temps total de 17 heures et 44 minutes. Le dernier a terminé le mara-thon en 67 heures et 31 minutes.

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LE CALENDRIERNos trois militaires sont partis le jeudi 8 avril 2004 et sont arrivés sur le solmarocain, à Ouarzazate le 9 avril 2004. Ilsont pris le départ du marathon dès ledimanche 11 avril après les formalitésadministratives. De Foum Zguid à Tagou-nite (voir plan fourni), ils ont ainsi bravéla chaleur (entre 40 °C et 45 °C), le vent,le sable et les cailloux.

Le marathon comprenait 6 étapes de dif-férentes longueurs :• première étape : 28 kilomètres ;• deuxième étape : 34 kilomètres ;• troisième étape : 37 kilomètres ;• quatrième étape : 76 kilomètres (avec

un parcours de nuit) ;• cinquième étape : 42 kilomètres ;• sixième étape : 20 kilomètres.

Les concurrents avaient pour obligationde passer par des balises pendantchaque épreuve et devaient s’orienterpour trouver le circuit.

Le marathon s’est terminé le dimanche 18avril 2004 avec la remise des prix et nosparticipants sont revenus sur le sol fran-çais le lendemain.

UNE JOURNÉE TYPE5 h 30 - 6 heures : lever et petit déjeuner ;

6 h 30 - 7 heures : démontage de la tenteet préparation pour l’épreuve du jour ;

7 heures - 9 heures : perception de l’eau,formalités et préparation pour l’épreuvedu jour ;

9 heures : départ de la course ;

soirée : fin de l’épreuve, repos et mon-tage de la tente.

LES CONDITIONSLes participants sont en autosuffisancealimentaire. Ils ont droit à 9 litres d’eaupar jour. Ils doivent porter leurs denréesalimentaires et leur matériel eux-mêmes,dans des sacs à dos de 7 kilos environ.Chaque épreuve est chronométrée et lesparticipants ont un temps maximum depassage obligatoire, sous peine de dis-qualification. La nature du sol est une desgrandes difficultés du marathon car lecorps doit s’adapter non seulement à lachaleur, mais aussi au sable et auxcailloux, qui cassent le rythme de lacourse.

LE MATÉRIELEn autosuffisance alimentaire, le contenudu sac à dos est stratégique.

La nourriture est sous formelyophilisée avec un total de14 000 calories pour les septjours de course. En complé-ment nutritionnel, nos troiscoureurs avaient prévu desbarrettes énergétiques etdu sel, pour éviter la déshy-dratation et les crampes.

Une tente légère leur per-mettait de s’abriter du ventpendant la nuit et une com-

binaison en fibre synthétique leur appor-tait de la chaleur pendant la nuit.

Le sac à dos contient également unetrousse à pharmacie, des vêtements derechange.

Son poids total est estimé à 7 kilos environ.

INFORMATIONSVoir site darbaroud.com

Pour plus d’informations :Lieutenant Audrey LAISNE6e régiment du génieCaserne Verneau49000 ANGERSTél/fax : 02.41.33.72.98

PHOTO 6e RG

Remise des prix le dimanche 18 avril 2004

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Témoignage

COLLOQUE INTERNATIONAL À L’ESAG

L’École supérieure et d’application du génie (Angers), a organisé un colloque sur l’ingénierie de crise.

Ce colloque a regroupé des représentants civils et militaires d’organismes gouvernementaux et nongouvernementaux impliqués dans la gestion des crises liées à un conflit ou une catastrophe naturelle.

18 et 19 novembre 2004, deux jours pendant lesquels se sont succédés conférences, témoignages etrencontres sur les thèmes de :

- l’Ingénierie de crise dans les grandes catastrophes naturelles ou comment maîtriser un chaos.- l’Intervention et le rôle des armées dans l’ingénierie de crise extérieure.- l’Innovation au service de la gestion des crises.- prospective du traitement des crises et pathologie.

Animé par Jean-Dominique Merchet, Jean-Pierre Quittard et Monsieur P. Julien, ce colloque a réunide nombreuses personnalités, civiles et militaires parties prenantes des décisions aujourd’hui prisesdans l’organisation de la défense.

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LE SOLDALE SOLDAT INCONNUT INCONNU

Le Soldat inconnu est un ouvrage sur 3 tomes où est racontéson historique. Puisse cet ouvrage le faire connaître.

L’idée avait été émise par le prince de Joinville en 1870.

Au cours de la guerre 1914-1918, le 26 novembre 1916, lorsd’une cérémonie funèbre religieuse et patriotique, monsieurFrancis Simon prononçait ces paroles prophétiques :« Pourquoi la France n’ouvrirait-elle pas les portes duPanthéon à l’un de ces combattants ignorés mort bravementpour la patrie. » L’idée était lancée.

Le 12 juillet 1918, monsieur Maurice Maunouvy demandaitd’élever au Panthéon un monument pour recevoir les illustresossements d’un fantassin français absolument inconnu.

Le 12 septembre 1919, le député André Paisant, avec 86 autresdéputés, invitait le gouvernement à procéder au transfertsolennel au Panthéon des restes d’un soldat français anonymetombé sur le champ de bataille.

Le 1er septembre 1920, à l’occasion du jubilé de la IIIe

République, le gouvernement décidait que le cœur deGambetta serait transporté au Panthéon.

De cette décision, André Paisant, le général Louis deMaud’huy, des anciens combattants, des journalistes, la presseet autres encore, reprenaient l’idée et, durant un mois, ils menaient bataille de voir un héros inconnu auPanthéon, puis, non pas au Panthéon, mais sous l’Arc de Triomphe.

Le Conseil des ministres, réuni, décidait un projet de loi ayant pour objet d’ordonner la translation à Paris et ledépôt à l’Arc de Triomphe des restes d’un soldat inconnu mort pour la France au cours de la Grande Guerre.

Dans un débat parlementaire très mouvementé de la Chambre des députés, puis du Sénat, le projet de loi étaitvoté.

Tout Paris était décoré et illuminé. TOME I - Les démarches.

• Qu’est-ce qu’une armée?

• Qu’est-ce qu’être chef d’État, chef militaire, soldat ou civil entemps de guerre?

• Qu’est-ce que haïr un ennemi?

• Qu’est-ce que croire?

• Qu’est-ce que commander ou obéir ?

• Qu’est-ce que la violence?

• Qu’est-ce que le deuil ?

• Pourquoi se bat-on et pourquoi cesse-t-on de se battre?

• Comment la politique et la guerre cohabitent-elles?

Ce sont là quelques-unes des nombreuses questions que l’historienJacques Frémeaux, ancien élève de l’E.N.S. de la rue d’Ulm, agrégéd’histoire et docteur ès lettres, professeur d’histoire contemporaineà la Sorbonne, aborde dans cet ouvrage consacré à la vie despeuples en guerre durant la première partie du XXe siècle. Réflexionsur l’incroyable capacité de l’être humain à faire souffrir et àendurer la souffrance, ce livre est destiné avant tout aux étudiantspréparant les concours du CAPES et de l’agrégation d’histoire, maisil intéressera aussi les lecteurs qui se passionnent pour l’étude desdeux guerres mondiales.

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La lettre du génie

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LE MÉTIER DE SAPEUR

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SOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

◆ A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

Le métier

O O O O OO O O O O DE SAPEUR

Cette enquête a été menée durant deuxmois en début d’année 2004 par MlleHoerter, étudiante en 4e année de com-munication à l’ISCEA (institut del’Université catholique de l’Ouest).

Cette enquête a été menée auprès dupersonnel militaire et civil travaillant pourle génie, ainsi qu'auprès de militairesappartenant à une arme autre que lasape. Le questionnaire a également étéenvoyé à des sapeurs étrangers, enstage à l'ESAG.

Vous êtes nombreux à avoir participé àcette enquête. Les résultats qui suiventvont très certainement vous intéresser.

ANALYSEDES QUESTIONNAIRESDU PERSONNEL MILITAIREN’APPARTENANT PASAU GÉNIE(150 questionnaires traités)

LE GÉNIE

1 - Avez-vous appartenu à l’arme dugénie?

15% des militaires des autres armes ontappartenu à l’arme du génie, contre 85%pour les autres.

2 - Si oui, dans quelle(s) composante(s)?

Parmi les 15 % de militaires ayant appar-tenu à l’arme du génie, un peu plus de lamoitié travaillait dans la composantesécurité. Le combat prend la deuxièmeplace dans le classement des compo-santes et le service du génie obtient 15%.

On peut se demander si le changementd’arme est en lien direct avec la compo-sante à laquelle ils ont appartenu.

3 - Si non, aimeriez-vous appartenir àl’arme du génie?

Le génie ne semble pas très attrayantpuisque 65 % des militaires interarmesinterrogés disent ne pas vouloir apparte-nir à cette arme. Seulement 19 % ontrépondu vouloir intégrer le génie, parmiceux qui n’en faisaient pas partie aupara-vant. 16 % ne se prononcent pas sur cesujet.

L’attachement à l’arme d’origine est laprincipale raison expliquant le refus d’ap-partenir au génie. Les métiers peuattrayants de cette arme sont égalementcités pour expliquer ce choix. Parmi lesréponses positives, la diversité des mis-sions et les composantes du génie sontfréquemment citées.

Les militaires interrogés parlent égale-ment d’une volonté d’appartenir à unearme de légende.

4 - Pouvez-vous donner deux adjectifscaractérisant l’arme du génie?

La technicité et la mission de reconstruc-tion sont les 2 principaux élémentscaractérisant l’arme du génie. La polyva-lence de l’arme et le dévouement de ceuxqui la composent sont également cités.

Il s’agit donc en majorité d’adjectifs flat-teurs pour le génie. Mais certains mili-taires ont utilisé des termes négatifs pourcaractériser l'arme.

LE SAPEUR

5 - Pouvez-vous donner deux adjectifscaractérisant le métier de sapeur ?

Tous les adjectifs donnés pour qualifier lemétier de sapeur sont élogieux et repren-nent les types de mission qui lui sontconfiés. La polyvalence doit être la princi-pale qualité d’un sapeur et sa fonction debâtisseur est primordiale. C’est un métier

offrant une diversité et une multituded’expériences. Par ailleurs, le sapeur estcompétent, indispensable et astucieux.Toutes ces caractéristiques du métier desapeur reprennent de nouveau les diffé-rentes composantes du génie.

6 - Faites-vous une différence entre lessapeurs des trois composantes ?

Une petite majorité (56 %) des militairesinterrogés ne fait pas de différence entreles sapeurs des 3 composantes, alorsque 39% les différencient.

Les militaires n’appartenant pas au géniedifférencient les sapeurs en fonction deleurs missions et de leur rôle au cours decelles-ci. Ils n’auraient pas la mêmementalité qui est la conséquence deleurs métiers différents.

LE MILITAIRE ET LE SAPEUR

7 - Faites-vous une différence entre unsapeur et un autre militaire ?

80% des militaires interrogés ne font pasde différence entre un sapeur et un autremilitaire, contre 19% qui ont répondu ouià la même question.

La principale différence entre un sapeuret un autre militaire est l’état d’esprit quidifférerait selon l’arme d’appartenance.La finalité des missions est égalementcitée pour expliquer une différence, ainsique les traditions propres à chaque arme.

Pour justifier l’absence de différence entreun sapeur et un autre militaire, celui-ciparle du statut de militaires des sapeurs.

8 - En tant que militaire, vous sentez-vous différent d’un sapeur ?

77 % des militaires ayant répondu auquestionnaire déclarent ne pas se sentirdifférents d’un sapeur, contre 22 % deréponses positives.

La lettre du génie

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– 41 –

La lettre du génie

Un militaire ne se sent pas différent d’unsapeur car ils sont tous deux au servicedu même pays et connaissent la mêmediscipline militaire. Cependant, la diffé-rence dans les types de métier et les mis-sions semble assez prononcée. La men-talité et la spécialité différentes explique-raient cette distinction.

9 - Y a-t-il une composante dominanteau sein du génie?

Pour 60% des militaires interrogés, il n’ya pas de composante dominante au seindu génie, mais 34 % ont répondu lecontraire.

67% des militaires interrogés n’ont pasdonné leur avis sur la composante domi-nante au sein du génie. Parmi ceux quiont répondu, 17% pensent que le combatest la plus importante au sein de l’arme.Le parallèle avec la fonction de combat-tant des militaires peut expliquer cerésultat.

La domination d’une composante parrapport aux autres est expliquée par l’ef-fectif qui la compose. Cependant la com-plémentarité entre les composantes, laproximité avec le milieu civil et la polyva-lence des sapeurs sont énoncées pourexpliquer l’absence de domination d’unedes 3 composantes.

ANALYSEDES QUESTIONNAIRESDU PERSONNEL CIVILDU GÉNIE(200 questionnaires traités)

LE GÉNIE

1 - Connaissez-vous les trois compo-santes du génie?

Une grande majorité (75%) des person-nels civils interrogés connaît les 3 compo-santes du génie. Seuls 24% les ignorent.

2 - Si oui, pouvez-vous les citer ?

Les 3 composantes du génie sont bienconnues des personnels civils.

Seuls 11 % n’ont pas souhaité s’exprimersur ce sujet. La connaissance des parti-cularités de l’arme pour laquelle on tra-vaille est donc une réalité au sein dugénie.

3 - Avez-vous travaillé pour une autrearme que le génie ?

38% des personnels civils ayant réponduau questionnaire ont travaillé pour uneautre arme que le génie et 64% déclarentn’avoir pas eu d’autre employeur mili-taire.

4 - Pouvez-vous donner deux adjectifscaractérisant l’arme du génie?

L’arme du génie se définirait par sa mis-sion de construction et son caractèreindispensable pour les autres armes, surtous les fronts. Son efficacité et sa réac-tivité sont également évoqués, ainsi quesa polyvalence. La plupart des adjectifscités reprennent les différentes missionsconfiées au génie : la construction, ledéminage… Cependant, quelques adjec-tifs peu flatteurs viennent entacher cettedéfinition flatteuse.

LE SAPEUR

5 - Pouvez-vous donner deux adjectifscaractérisant le métier de sapeur ?

Les adjectifs donnés par les membres dupersonnel civil ayant répondu au ques-tionnaire sont divers, mais la grandemajorité présente le métier de sapeuravec des termes flatteurs. Ainsi, ce tra-vail nécessite des compétences particu-lières, propres aux sapeurs, une disponi-bilité complète pour les missions, unetechnique spécifique à la sape qui vientau service des autres armes et bien sûrune polyvalence nécessaire à l’accom-plissement des missions qui lui sontconfiées. Le courage des sapeurs estégalement mis en avant, ainsi que leurmission de construction.

6 - Selon vous, y a-t-il une composantedominante au sein du génie ?

Pour 48% des civils travaillant pour legénie, il y a une composante dominanteau sein de l’arme. 35% ont répondu lecontraire et 17 % ont préféré s’abstenir.

7 - Laquelle?

L’écart entre les différentes réponses estvariable. En effet, 53% des civils interro-gés ne se prononcent pas sur ce sujet.Cependant, 28% des autres personnesont cité la composante infrastructurecomme dominante au sein du génie. Le

combat se place en deuxième positionavec 13% et la composante sécurité n’aété citée que par 5 % des personnesayant répondu à ce questionnaire.

8 - Pourquoi?

La nécessité de l’une ou l’autre des com-posantes est la principale raison donnéepour expliquer ces résultats. Les civilsinterrogés ont par ailleurs pris en consi-dération l’effectif de chaque composantepour faire un choix. La médiatisation,mais surtout les types de missions quileur sont confiées sont les raisonsmajeures de leur domination au sein del’arme du génie. Le statut particulier de lacomposante sécurité est également misen avant pour expliquer le choix de cetteentité.

LE MILITAIRE ET LE SAPEUR

9 - Selon vous, un sapeur a-t-il quelquechose en plus par rapport à un autremilitaire?

Pour 49% des personnels civils interro-gés, le sapeur n’a rien de plus par rapportà un autre militaire. Par ailleurs, 39 % ontrépondu le contraire et 12 % se sont abs-tenus.

10 - Quoi?

Par rapport à un autre militaire, unsapeur est proche de la population civile.C’est également un spécialiste dans sondomaine et sa polyvalence est utile auxautres armes. Toutes les raisons donnéesprésentent des aspects positifs du métierde la sape. Le génie serait donc une armeplus proche de la population, non seule-ment du fait de ses missions, mais aussipar le type de métiers qu’elle emploie.L’esprit moins guerrier est également unecaractéristique spécifique au génie parrapport aux autres armes.

SOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

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Le génie instruit

Histoire

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◆ A savoir

Coup d’œil sur…

Témoignage

Page 44: LG_32

11 - Un sapeur a-t-il quelque chose enmoins?

Pour 80% des membres du personnelcivil interrogés, le sapeur n’a rien enmoins par rapport à un autre militaire.14% ne se sont pas prononcés et 6 % ontrépondu oui.

Par rapport à un autre militaire, le sapeurest moins sur le terrain et n’a, en consé-quence, pas l’armement. Les primes derisque et l’esprit moins guerrier sont éga-lement des caractéristiques propres à lasape. C’est donc le statut même de mili-taire avec les différents stéréotypespopulaires qui ne caractériseraient pasle sapeur. Celui-ci profiterait de sa proxi-mité avec la population pour apparaîtrecomme un militaire particulier, avec lestéréotype du combattant en moins.

ANALYSE DES QUESTIONNAIRESDU PERSONNEL MILITAIRE DU GÉNIE(374 questionnaires traités)

LE GÉNIE

1 - Avez-vous appartenu à une autrearme?

Dans 71% des cas, les sapeurs n’ont pasappartenu à une autre arme. On peutdonc en déduire que le génie est unearme d’origine, mais qui accueille malgrétout des militaires issus des autresarmes. En effet, 28% des sapeurs interro-gés ont appartenu à une autre armeavant d’intégrer le génie.

2 - Laquelle?

Infanterie, GSEM, artillerie, train, légion,ABC, MAT, parachutistes, chasseur alpin, transmissions, matériel, TDM,cavalerie, TRS, gendarmerie, armée del’air, santé.

3 - Connaissez-vous les trois compo-santes du génie ?

85% des personnes interrogées connais-sent les 3 composantes du génie, et 14 %ne peuvent les citer. Une grande majoritédes gens qui composent cette arme en adonc une certaine connaissance .

4 - Pouvez-vous les citer ?

Seulement 6% des sapeurs n’ont pas surépondre correctement à cette question.Ce qui signifie que la composition dugénie est bien connue par ceux qui lacomposent.

5 - Pouvez-vous donner deux adjectifscaractérisant l’arme du génie?

Beaucoup d’adjectifs sont donnés pourcaractériser l’arme du génie. La plupartsont très élogieux et flatteurs, mais certains sont un peu plus critiques etnégatifs. Tous ces adjectifs sont le refletde ce qu’est le génie selon les sapeurseux-mêmes, mais surtout selon leurexpérience au sein de l’arme. Des expé-riences personnelles malheureuses peu-vent sans doute expliquer certainstermes peu élogieux.

Tous ces adjectifs se regroupent dans unchamp lexical précis. L’arme du génie estdonc principalement polyvalente et tech-nique, du fait de ses missions diversifiéeset spécialisées.

LE SAPEUR

6 - Quelle doit-être la principale qualitéd’un sapeur ?

Un sapeur doit apparemment être dotéde qualités multiples regroupées sous lestermes de polyvalence et adaptation.Mais il doit savoir faire preuve dedébrouillardise pour mener à bien lesmissions qui lui sont confiées.

7 - Pouvez-vous donner deux adjectifscaractérisant le métier de sapeur ?

Le métier de sapeur est très diversifié. Il faut donc faire preuve de polyvalenceet posséder les qualités d'adaptationnécessaires pour aboutir à la réussite de la mission. Le sapeur doit égalementêtre pourvu d’un sens pratique et de débrouillardise prononcé pour faire face à des situations peu courantes. Cetype de métier est apparemment trèsenrichissant pour la personne du faitd’une certaine variété de mission et detechnique.

8 - Y a-t-il une composante dominanteau sein du génie ?

Pour 53 % des sapeurs interrogés, il y a une composante dominante au

sein du génie et 44% ont répondu lecontraire. Trois personnes se sont abste-nues.

Les avis sont donc partagés sur cettequestion. Cela peut s’expliquer par unedifférence de point de vue relative auxexpériences personnelles ou à l’apparte-nance à une des composantes.

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La lettre du génie

9 - Laquelle?

La composante combat a été la plus fré-quemment citée, puis viennent l’infra-structure et la sécurité. 48 % des sapeursne se sont pas exprimés sur ce sujet.

Autre30 %

Sécurité6 %

Infra.11 %

Combat32 %NSPP

48 %

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La lettre du génieSOMMAIRE

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Témoignage

Il ressort de ce graphique la dominance(toute relative) de la composante combatau sein du génie. L’écart entre celle-ci etles 2 autres est assez important pour êtresignificatif.

10 - Pourquoi?

La principale raison donnée pour expli-quer la dominance de la composantecombat est son effectif, plus importantque celui des autres.

Par ailleurs, l’aspect militaire est mis enavant. Il est certain qu’un sapeur est unmilitaire et cette caractéristique estd’une importance capitale, puisqu’ils’agit de l’image même du soldat.

Chaque composante a donc des atoutsqui lui sont propres, qui les rendent indis-pensables. C’est pour cette raison quecertains sapeurs interrogés ont mis enavant la complémentarité qui existe entreles 3 composantes.

LE MILITAIRE ET LE SAPEUR

11 - En tant que sapeur, vous sentez-vousdifférent d’un autre militaire?

Seuls 30 % des sapeurs interrogés sesentent différents d’un autre militaire. Lamajorité (69%) a répondu négativement àcette question.

Ce constat peut s’expliquer par le faitqu’un sapeur est un militaire comme unautre.

12 - Pourquoi?

L’appartenance à la même armée pourservir le même pays est la principale rai-son donnée pour expliquer l’absence dedifférence entre un sapeur et un autremilitaire.

Cependant, cette affirmation est relativi-sée par quelques réponses exprimantune différence entre les deux. En effet,pour certains sapeurs, le type de mission,la mentalité, la technicité et la spécialisa-tion ainsi que la culture sapeur font dugénie une arme à part entière, aveccependant les mêmes exigences profes-sionnelles.

Ceci confirme que le sapeur est d’abordet avant tout un militaire, mais par sonappartenance au génie, il est un soldatpossédant des caractéristiques particu-lières, propres à son métier de sapeur.

13 - Un sapeur a-t-il quelque chose deplus par rapport à un autre mili-taire?

Pour 12 % des sapeurs interrogés, lesapeur a quelque chose de plus par rap-port à un autre militaire, alors que 81% ontrépondu négativement à cette question.

14 - Quoi?

Le sapeur possède des caractéristiquesqui lui apportent un plus dans son métier,notamment une polyvalence et un savoir-faire que ne posséderait pas un autremilitaire. Sa technicité, sa spécialisationet sa débrouillardise le différencient d’unautre militaire.

15 - Un sapeur a-t-il quelque chose enmoins?

Pour 12% des personnes interrogées, lesapeur a quelque chose en moins parrapport à un autre militaire, et 85 % ontrépondu négativement à cette question.

16 - Quoi?

Par rapport à un autre militaire, le sapeurn’aurait pas la reconnaissance de sontravail, ni la connaissance de son métier.La principale différence serait au niveaude l’attitude et du matériel utilisé. Ce sontdes considérations très personnelles,peut-être symptomatiques d’un malaisede certains sapeurs qui se sentent diffé-rents d’un autre militaire.

Seulement 21% des sapeurs interrogésont un membre de leur famille ou entou-rage qui appartient à l’arme. On ne peutdonc pas parler d’une tradition familialed’appartenance à l’arme du génie.

La diffusion et l’analyse des question-naires reçus ont permis de mettre à jourune vision du métier de sapeur et del’arme du génie plus en adéquation avecla réalité.

Le premier constat est que le sapeur estd'abord et avant tout un militaire. C'est auniveau des missions et des connais-sances qu'il existe une différence.

Ainsi, la principale caractéristique dugénie semble être la construction, l’unede ses principales missions. C’est égale-ment une arme indispensable et tech-nique qui lui permet une polyvalence qued’autres n’ont pas. D’une certaine façon,

on peut dire que ce qui caractérise l’armedu génie, ce sont ses missions qui deman-dent une technicité et des connaissancesque tout le monde ne possède pas. Cesopérations demandent une polyvalencepropre aux métiers de la sape.

La polyvalence est de nouveau citéemais cette fois comme qualité principalepour un sapeur. Il s’agit en effet pourcelui-ci d’exercer des compétencespropres à son arme, qu’il doit savoir gérerdans des délais précis et dans des situa-tions particulières. Cette capacitéd’adaptation est une des qualités dusapeur louées par les militaires desautres armes, ce qui contribue au carac-tère indispensable du sapeur.

Le métier de sapeur se caractériseraitprincipalement par une compétence etune technicité propre au génie. Il le rendindispensable pour les autres armes. Sadisponibilité et sa polyvalence concourentégalement à ce constat. Le métier desapeur est donc défini comme un travailoffrant une variété de situation, une poly-valence ainsi que des compétences ettechnicités qui font de l’arme du génie etde ceux qui la composent une entité indis-pensable sur tous les théâtres d’opération.

La sape semble par ailleurs être une armeouverte et accueillante. Elle paraît égale-ment attractive de l'extérieur non seule-ment pour les autres militaires, mais éga-lement pour les civils. En outre, le génieest apprécié car les hommes qui le com-posent apparaissent différents des autressoldats. La proximité avec la population,les métiers facilement transposables dansle civil et les missions à caractère huma-nitaire médiatisées concourent à faire dela sape une arme très appréciée de tous.

Aux dires de ceux qui le composent, legénie est une arme épanouissante et gra-tifiante, même si le sapeur reste en retrait

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Cet ouvrage présente pour la première fois ce régiment unique, seule unité fran-çaise héritière des fameux SAS…En retraçant l’histoire qui fit ses heures de gloire lors de la Seconde Guerremondiale jusqu’à sa récente intégration au sein de La Brigade des ForcesSpéciales Terre, vous allez découvrir les composantes et les spécialités de cescommandos de l’action spéciale : RAPAS, équipe de démolition, tireurs d’élite,transmetteurs, protection rapprochée, chuteurs opérationnels, plongeurs offen-sifs, patrouilles SAS, groupe INVEX…

Préface de Michèle Alliot Marie, ministre de la DéfensePhoto de Philippe PouletÉdition spéciale

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La lettre du génieSOMMAIRE

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Le génie secourt

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Témoignage

derrière les autres militaires. Il est unappui indispensable et un soutien uniquepour tous. Tous ces éléments participentà faire du génie une arme indispensablesur tous les théâtres d'opération.

Mais certaines réponses (peu nom-breuses) tendent à montrer un certainmalaise du sapeur qui semble souffrird'un manque de reconnaissance au seinde l'armée et de connaissances tac-tiques moins prononcées.

Le génie apparaît donc comme une armeconnue mais pas forcément reconnue, quiest indispensable pour les autres mili-taires, mais aussi pour la population civile.Certaines missions confiées ne peuventêtre réalisées que par ses sapeurs.

Les résultats de ce questionnaire sontégalement l'expression des expériencespersonnelles de chacun au sein du génieou à ses côtés.

Marie-Aude HOERTER

Parfois détruire Souvent construire

Toujours servir

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La lettre du génie

DROIT RÉSERVÉ

DROIT RÉSERVÉ

– 45 –

DROIT RÉSERVÉ

EXERCICE RÉGIMENTAIREDU 2E REG

LE 1ER REGAU CŒUR D’ANTARES

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Exercice régimentaire

O O O O OO O O O O DU 2E REG

La lettre du génie

* : appareil utilisant de l’oxygène pur et qui ne produit pas de bulles en surface.

PHOTO 2E REG

Dès les premières heures de la crise, leGRH2 a été déployé sur le terrain pourrenseigner sur l’ennemi. Mis en place àl’aide d’un hélicoptère, le groupe a dûprocéder à un aérocordage en raison desmauvaises conditions météorologiquespour mettre pied à terre.

Au total, le GRH2 a effectué dix jours etautant de nuits d’observation, réaliséplus de 400 photographies et transmis en permanence les renseignementsutiles sur l’ennemi.

De son côté, le groupe PAT (plongeurs del’armée de terre) du régiment n’a pas étéen reste. Il est intervenu de nuit par une

infiltration subaquatique de 3 kilomètresdans le lac de Serre-Ponçon, à l’aided’oxygers*. Arrivés sur la position, lesplongeurs ont réalisé une vingtaine dephotographies du personnel signalé.Après exfiltration, ils ont rejoint leur basepour constituer leur dossier d’objectif.

L’implantation du TC2 pour la durée del’engagement s’est située à Gap au quar-tier du 4e RCH qui a servi de base pour lesravitaillements et les interventions méca-niques à partir des demandes envoyéespar messagerie.

La partie SAN a dû traiter quelques bles-sés (par mines ou tirs de snipers).

Juste après Camerone, le 2e régimentétranger de génie a été mis en alerte,dès le 2 mai 2004, pour intervenir enAlpina, où une recrudescence des ten-sions interethniques était signalée. Lerégiment pouvait engager la totalité de ses unités et déployer son poste decommandement régimentaire.

Dans le cadre de cette opération, le régi-ment a reçu pour mission de :

• contrôler les verrous de Briançon et deBarcelonnette, en liaison avec les 11e et 159e URRP;

• préparer le déploiement de deux GTIAà compter du 21 mai 2004.

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PHOTO 2E REG

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Durant 15 jours, les manœuvres etactions des compagnies ont été coordon-nées depuis le 4e RCH, le CIECM et enfinle CNAM.

Cette préparation opérationnelle a donnélieu au contrôle des compagnies proje-tées cet été, après 4 mois de prépa-ration spécifique (montagne, génie etMICAT). Les élongations (près de 280 km)ont mis en évidence la compétence de la section transmissions qui s’est

employée pour résoudre en grandeurnature les difficultés du commande-ment, d’escorte de convoi, de la logis-tique et des espaces lacunaires fré-quents sur tous les théâtres d’opérationsactuels.

Les effectifs du 2e REG sont montés à plusde 700 personnels et 250 véhiculesdéployés entre Saint-Christol, Barcelon-nette et Briançon. Les renforts sontvenus en provenance de plusieurs

corps et unités de toute la France (voirtableau joint). Ils ont permis non seule-ment de travailler dans un environnementinterarmes, mais également d’entraînerles acteurs du soutien logistique del’avant.

Ces deux semaines d’entraînement inten-sif ont mis en lumière la vérification de laviabilité de la préparation opérationnellesous stress, fatigue et sollicitation per-manente des unités. Ainsi tous les savoir-

faire et missions du génie d’assautpropres à la 27e BIM ont été optimisés :camp de base en altitude pour deux com-pagnies, installation au fort des têtesavec missions d’aide au déploiementpour les deux autres, dépollution, des-truction, aménagement du terrain,NBC… tout a été travaillé.

L’exercice « Alpes 2004 » a donc été richeen enseignements, à tous les niveaux deresponsabilité et de commandement.

PHOTO 2E REG

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Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

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Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

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PHOTO 2E REG

PHOTO 2E REG

RENFORCEMENTS

UNITÉS PARTICIPATION

1er RHC - 1 détachement ALAT à 3HM- 1 DL au PCR

511e RT 1 peloton de circulation routière

516e RT 3 porte-engins blindés(transports aller et retour desMPG à Briançon etBarcelonnette)

4e RMAT 1 section réparation mobilité(SRM)

132e BCAT 1 équipe cyno-technique à 4 chiens

3e GLCAT 1 équipe de soutien desmatériels du CAT (0/1/1)

27e CCTM 2 VLTT

4e RCh - 1 peloton VBL- 1 peloton ERC

EHM 1 HL en alerte, préavis 4 heures

GDNBC 1 équipe de reconnaissanceNRBC

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L’exercice ANTARES (contrôle d’aptitudedes régiments) prend cette année uneampleur exceptionnelle pour les régi-ments de la 6e brigade légère blindéedont le 1er régiment étranger de génie.L’exercice se déroule du 8 au 18 mars àtravers un triangle constitué de la villed’Orange au Nord et des villes deMontpellier et Toulon au Sud.

Le nom donné par la brigade à l’exercicerévèle tout de suite la disposition et l’am-bition de l’ANTARES 2004 : « ANVIL »(enclume en anglais) fait référence audébarquement allié en Provence il y asoixante ans, par opposition au débar-quement de Normandie, dont le codeétait à l’origine Hammer (marteau enanglais) et non Overlord : le marteau etl’enclume…

Couvrant une vaste zone géographiqueavec 7 départements traversés, l’enver-gure de l’exercice est sans précédentavec 3000 hommes, 800 véhicules dont260 blindés sur roues, 20 hélicoptèresl’ALAT, 2 TCD (navires transportant des

chalands de débarquement) et une fré-gate (type Lafayette) de la marine natio-nale. La participation du 1er REG est de306 cadres et légionnaires avec 100 véhi-cules.

Étant organisé pour tester les capacitésopérationnelles des unités de la 6e BLB,le rythme des manœuvres est volontaire-ment intense.

Le 1er REG, appuyant directement le pre-mier échelon, assure le franchissementdu Rhône en Avignon et à Aramon le mer-credi 10 mars puis organise une action debréchage (aménagement d’un passage àtravers une zone minée) à Canjuers levendredi 12 mars.

Les légionnaires sapeurs participentensuite à l’opération amphibie qui les voitdébarquer des TCD afin de permettre lasécurisation et l’évacuation des ressor-tissants d’Aigues-Mortes et d’Alès enhélicoptère.

En intégrant la manœuvre dans unesituation géopolitique et humanitairecontraignante et en favorisant lecontexte interarmes et interarmées,l’exercice ANVIL est pour le 1er REG l’oc-casion de s’entraîner dans ses différents

SOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

◆ Coup d’œil sur…

Témoignage

Le 1er REG

O O O O OO O O O O AU CŒUR D’ANTARES

La lettre du génie

PHOTO 1ER REG

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La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

◆ Coup d’œil sur…

Témoignage

domaines de compétences allant du fran-chissement au déminage en passant parle débarquement amphibie, sans oublierla constante : l’appui au combat.

Trois domaines sont ainsi à mettre enavant avec :

• la numérisation du PC de commande-ment du 1er REG : expérimenter le sys-tème de commandement du régimentavec l’arrivée des nouveaux outils liésà la numérisation de l’espace debataille (NEB) ;

• la réalisation de DIGH (détachementd’intervention du génie héliporté) : réa-liser sur de très courts préavis des obs-tacles à base de mines pour couvrirdans la profondeur l’action de la bri-gade ;

• l’intervention amphibie : débarquer destroupes sur une plage dans le cadred’une coopération interarmes (avecune compagnie de légionnaires sur leTCD Ouragan, une seconde compagniesur le TCD Orage et l’équipe DINOPSsur la frégate)

Représentant l’une des activités majeu-res d’entraînement opérationnel de l’an-née, la version d’ANTARES 2004 permetsurtout aux légionnaires de travaillerdans un scénario réaliste et plausible, etde montrer qu’ils sont aussi efficacesdans ces conditions qu’en interventionau profit de la population gardoise inon-dée.

Sous-lieutenant LEROUX

officier communication du 1er REG

PHOTO 1ER REG

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La lettre du génie

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PHOTO 1ER REG

LE 1ER REGDE RETOUR DU KOSOVO

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SOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

◆ Témoignage

Juin 99 : les légionnaires du 1er REGentrent au Kosovo en tête du bataillonfrançais de la KFOR. Pendant plusieurssemaines, la reconnaissance d’itinéraire,le déminage, la destruction de pièges etde munitions non explosées vont êtreleur quotidien, parfois mené sous le feudes différentes factions qui se déchirentdans la région. Le danger est permanent,l’investissement du 1er REG dans cettemission se traduit alors par de nombreuxblessés : les rivalités ethniques sont àleur paroxysme.

Depuis bientôt 4 ans, la situation a bienévolué. Le calme est revenu et la recons-truction du pays est en bonne voie. Danscette mission aussi, le 1er REG a apportésa contribution.

En effet, après l’offensive, c’est dans ladurée que s’est inscrit le travail deslégionnaires au sein de la KFOR, d’abord

La fin de cette mission était l’occasionpour le général Dary, commandant la 6e BLB de rendre visite au quartier lelundi 26 janvier. Surtout de saluer l’effica-cité et l’humilité des légionnaires pourdes missions diverses et multiples, par-fois ingrates mais toujours nécessairespour le rétablissement de la vie dans cepays meurtri par la guerre et les rivalitésethniques.

Mission de sécurité auprès des popula-tions, opérations de déminage, opéra-tions de fouille, travail de dépollution,destruction de produits chimiques par lesNEDEX, récupération de munitions nonexplosées, coopérations avec les organi-sations humanitaires, après plus de 4 mois au Kosovo, toutes les missionsconfiées au 1er REG étaient donc remplies.

Mais une dernière mission et sans doutela plus symbolique devait attendre le

régiment : le démontage de leur casernement avecle rapatriement de tous les matériels et véhiculesvers la métropole. Aprèsavoir monté en 1999 leBATGEN1 au Kosovo, àl’époque où le 1er REG s’ap-pelait encore 6e REG, lerégiment devait désormaisorganiser la dissolutionDETGEB2 : les légionnairessapeurs avaient com-mencé il y a 5 ans une mis-sion, ils l’ont ainsi termi-née : la boucle est boucléepour le 1er REG au Kosovo.

Le quartier Général Rolletest donc plus animé depuisla mi-janvier, puisquemême les unités projetéesailleurs dans le monde(comme la 1re compagnie àMayotte) sont revenues.

Le 1er REG

O O O O OO O O O O DE RETOUR DU KOSOVO

La lettre du génie

en s’interposant entre les groupes eth-niques puis en entamant un long travailde reconstruction et de réhabilitation duKosovo.

Après avoir participé à l’entrée d’uneforce multinationale au Kosovo et auretour à la paix dans cette région, leréaménagement des structures étaitnécessaire. Étant à l’origine du bataillondu génie en 1999, il était naturel deconfier au 1er REG sa restructuration.C’est dans ce cadre que le régiment,avec à sa tête le colonel Breuille, estparti en septembre dernier avec uneffectif d’environ 400 légionnaires.

Leur retour nous rappelle que loin de l’effervescence des médias, les légion-naires du Kosovo continuaient humble-ment le travail de pacification et dereconstruction que leurs anciens avaientcommencé 5 ans plus tôt.

PHOTO 1ER REG

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– 53 –

La lettre du génieSOMMAIRE

Éditorial du général

Sommaire

In memoriam

Le mot du général Françoise

L’actualité en bref

Le génie combat

Le génie construit

Le génie secourt

Le génie instruit

Histoire

Expériences

A savoir

Coup d’œil sur…

◆ Témoignage

Ce retour nous rappelle aussi à quel pointles légionnaires restés au quartier se sontmobilisés au moment des inondations dedécembre dernier. Pendant 4 mois eneffet, la centaine de cadres et légion-naires restés en base arrière a fait plusque de « garder la boutique » puisqu’elle

a participé, malgré l’effectif réduit et lepeu de matériel resté en France, à toutesles missions de sauvetage. L’Ardoise,Bellegarde, Arles ne doivent pas oublierla présence beaucoup moins médiatiquemais indispensable des légionnaires àNovo Selo et Mitrovica.

PHOTO 1ER REG

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