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A54 18 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 des patients porteurs de BPCO, surtout au stade 3 (36 %) et stade 4 (42 %). Elle était hypochrome microcytaire dans 81 % des cas. Le taux moyen d’hémoglobine pour ces patients était 10,7 g/dl. Par ailleurs, on avait noté une polyglobulie dans 15,2 % des cas. Tous ces patients fumaient toujours. Les autres comorbidités associées étaient domi- nées par l’hypertension artérielle dans 36 %, l’obésité dans 26 % et les dyslipidémies dans 21 %. L’HTP était notée dans 35 % des cas. Tous nos patients étaient mis sous traitement de fond, associé à une oxygénothérapie à domicile dans 10 %. Une supplémentation martiale était préconisée dans 19 % des cas. L’évolution était bonne dans 40 % des cas et marquée par des exacerbations fréquentes dans 10 %. L’évaluation systémique des troubles de l’érythropoïèse chez le patient BPCO est indispensable vu que ces anomalies, notamment l’anémie, peuvent aggraver la morbi-mortalité et la qualité de vie de ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.189 144 L’hypertension artérielle pulmonaire au cours de la BPCO S. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahalaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’hypertension de l’artère pulmonaire (HTP) est définie par une PAP moyenne supérieure à 25mmHg au repos. Cette complica- tion liée au retentissement circulatoire de l’hypoxémie alvéolaire, apparaît au cours de l’évolution de certaines BPCO. Afin de préci- ser sa prévalence, nous proposons une étude rétrospective étalée sur six ans portant sur 242 patients porteurs de BPCO colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd. Parmi ces patients, 83 avaient une hypertension artérielle confirmée à l’échocardiographie, soit une prévalence de 34 %. La moyenne d’âge était 58,3 ans, avec une nette prédominance masculine (95 %). L’intoxication tabagique était notée dans 93%, avec une consom- mation moyenne de 43 PA. Le sevrage n’était obtenu que dans 38 % des cas. Selon l’échelle MRC, la dyspnée était grade 4 dans 18 % des cas, grade 3 dans 53 %, grade 2 dans 21 % et grade 1 dans 8 %. L’examen clinique avait noté des signes d’HTP dans 34% des cas, et des signes d’insuffisance cardiaque droite dans 14 %. Selon le GOLD, la BPCO était classée stade 4 dans 26 % des cas, stade 3 dans 45 %, stade 2 dans 17 % et le stade 1 dans 12 %. La gazométrie avait noté une hypoxie dans 11 % des cas, associée à une hypercapnie dans 8%. La PAP moyenne retrouvée chez les malades étudiés était de 42 mmHg avec un intervalle allant de 32 mmHg à 87 mmHg. L’HTP était légère dans 7 % des cas, modérée dans 38 % et sévère dans 55 %. L’évolution était favorable dans 40 % des cas et marquée par la survenue d’exacerbations annuelles fréquentes dans 10 %. On déplore cinq décès. L’HTP chez nos patients BPCO est fréquente et sévère. Ceci peut être expliqué par le diagnostic de BPCO sou- vent à un stade tardif et les difficultés de prise en charge dans notre contexte. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.190 145 Indice DOSE et qualité de vie des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive W. Ketata, T. Abid, W. Feki, N. Bahloul, W.K. Rekik, A. Ayoub Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie Introduction.— Le système de classification multidimension- nel DOSE (dyspnée, obstruction, statut tabagique et nombre d’exacerbations) a montré son rôle important dans la prédiction d’exacerbations de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et d’hospitalisation. Cependant, peu d’études ont analysé la corrélation entre cet indice et la qualité de vie liée à la santé. Patients et méthodes.— Étude prospective concernant 70 patients suivis pour BPCO. La qualité de vie a été évaluée à l’aide du ques- tionnaire Saint Georges (SGRQ) dans sa version franc ¸aise. Résultats.— Notre population était en majorité masculine (97 %) avec un âge moyen de 63ans. Tous les patients étaient tabagiques avec une intoxication moyenne de 46 paquets-années. Le score total du SGRQ était de 50,7 %. Les scores moyens des différents domaines étaient de 68 % pour le domaine des activités, 49 % pour l’impact et 26% pour le domaine des symptômes. L’indice DOSE a été lié de fac ¸on significative aussi bien avec le score total SGRQ qu’avec ses différents items avec un coefficient de corrélation variant entre 0,5 et 0,61. Conclusion.— Il est important d’intégrer l’indice DOSE dans l’évaluation de la sévérité de la BPCO car il peut cerner l’aspect systémique de la maladie et apprécie bien la qualité de vie des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.191 146 Impact des exacerbations sur la qualité de vie des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive W. Ketata , T. Abid , N. Bahloul , W. Feki , S. Kammoun , H. Ayadi , A. Ayoub Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie Introduction.— L’exacerbation aiguë de la BPCO est définie par la majoration plus ou moins marquée des manifestations cliniques (dyspnée, toux, expectoration). Les études sur les exacerbations se sont concentrées sur les facteurs prédictifs d’hospitalisation et il y a peu d’information quant à l’impact de ces exacerbations sur la vie quotidienne des patients. Patients et méthodes.— Évaluer l’impact des exacerbations de BPCO sur la qualité de vie des patients à travers une étude prospec- tive concernant 70 malades. Résultats.— Notre population était en majorité masculine (97 %) avec un âge moyen de 63 ans. Parmi nos patients, 47 patients (67,14 %) ont eu au moins une exacerbation aiguë de leur patho- logie au cours de l’année précédant leur inclusion dans l’étude. Le score total du SGRQ était de 50,7 %. Les scores moyens des différents domaines étaient de 68 % pour le domaine des activi- tés, 49 % pour l’impact et 26 % pour le domaine des symptômes. L’étude de la corrélation entre la qualité de vie et le nombre d’exacerbations montrait une relation significative avec le score total, les symptômes et l’impact. Cependant, cette relation n’était pas statistiquement significative avec l’activité (p = 0,09). La plus forte corrélation était avec les symptômes (r = 0,65). Conclusion.— Les exacerbations de BPCO marquent un tournant évo- lutif de la pathologie pulmonaire et peuvent altérer la qualité de vie des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.192 147 Quels critères spirométriques faut-il choisir pour le diagnostic de la BPCO du sujet âgé ? M. Bougrida a , M.K. Bourahli a , M. Martani a , M. Gharnaout b , H. Mehdioui a a Physiologie clinique et EFR CHU Benbadis, Constantine, Algérie b Pneumologie, CHU Rouiba, Rouiba, Alger, Algérie La bronchopneumopathie chronique obstructive BPCO constitue un problème de santé publique de plus en plus important, elle

L’hypertension artérielle pulmonaire au cours de la BPCO

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A54 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

des patients porteurs de BPCO, surtout au stade 3 (36 %) et stade 4(42 %). Elle était hypochrome microcytaire dans 81 % des cas. Le tauxmoyen d’hémoglobine pour ces patients était 10,7 g/dl. Par ailleurs,on avait noté une polyglobulie dans 15,2 % des cas. Tous ces patientsfumaient toujours. Les autres comorbidités associées étaient domi-nées par l’hypertension artérielle dans 36 %, l’obésité dans 26 % etles dyslipidémies dans 21 %. L’HTP était notée dans 35 % des cas.Tous nos patients étaient mis sous traitement de fond, associé àune oxygénothérapie à domicile dans 10 %. Une supplémentationmartiale était préconisée dans 19 % des cas. L’évolution était bonnedans 40 % des cas et marquée par des exacerbations fréquentes dans10 %. L’évaluation systémique des troubles de l’érythropoïèse chezle patient BPCO est indispensable vu que ces anomalies, notammentl’anémie, peuvent aggraver la morbi-mortalité et la qualité de viede ces patients.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.189

144L’hypertension artérielle pulmonaireau cours de la BPCOS. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahalaouiCHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

L’hypertension de l’artère pulmonaire (HTP) est définie par unePAP moyenne supérieure à 25 mmHg au repos. Cette complica-tion liée au retentissement circulatoire de l’hypoxémie alvéolaire,apparaît au cours de l’évolution de certaines BPCO. Afin de préci-ser sa prévalence, nous proposons une étude rétrospective étaléesur six ans portant sur 242 patients porteurs de BPCO colligésau service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd. Parmices patients, 83 avaient une hypertension artérielle confirmée àl’échocardiographie, soit une prévalence de 34 %. La moyenne d’âgeétait 58,3 ans, avec une nette prédominance masculine (95 %).L’intoxication tabagique était notée dans 93 %, avec une consom-mation moyenne de 43 PA. Le sevrage n’était obtenu que dans 38 %des cas. Selon l’échelle MRC, la dyspnée était grade 4 dans 18 %des cas, grade 3 dans 53 %, grade 2 dans 21 % et grade 1 dans 8 %.L’examen clinique avait noté des signes d’HTP dans 34 % des cas, etdes signes d’insuffisance cardiaque droite dans 14 %. Selon le GOLD,la BPCO était classée stade 4 dans 26 % des cas, stade 3 dans 45 %,stade 2 dans 17 % et le stade 1 dans 12 %. La gazométrie avait notéune hypoxie dans 11 % des cas, associée à une hypercapnie dans8 %. La PAP moyenne retrouvée chez les malades étudiés était de42 mmHg avec un intervalle allant de 32 mmHg à 87 mmHg. L’HTPétait légère dans 7 % des cas, modérée dans 38 % et sévère dans55 %. L’évolution était favorable dans 40 % des cas et marquée parla survenue d’exacerbations annuelles fréquentes dans 10 %. Ondéplore cinq décès. L’HTP chez nos patients BPCO est fréquenteet sévère. Ceci peut être expliqué par le diagnostic de BPCO sou-vent à un stade tardif et les difficultés de prise en charge dans notrecontexte.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.190

145Indice DOSE et qualité de vie despatients atteints debronchopneumopathie chroniqueobstructiveW. Ketata , T. Abid , W. Feki , N. Bahloul , W.K. Rekik , A. AyoubService de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie

Introduction.— Le système de classification multidimension-nel DOSE (dyspnée, obstruction, statut tabagique et nombred’exacerbations) a montré son rôle important dans la prédictiond’exacerbations de bronchopneumopathie chronique obstructive

(BPCO) et d’hospitalisation. Cependant, peu d’études ont analyséla corrélation entre cet indice et la qualité de vie liée à la santé.Patients et méthodes.— Étude prospective concernant 70 patientssuivis pour BPCO. La qualité de vie a été évaluée à l’aide du ques-tionnaire Saint Georges (SGRQ) dans sa version francaise.Résultats.— Notre population était en majorité masculine (97 %)avec un âge moyen de 63 ans. Tous les patients étaient tabagiquesavec une intoxication moyenne de 46 paquets-années. Le score totaldu SGRQ était de 50,7 %. Les scores moyens des différents domainesétaient de 68 % pour le domaine des activités, 49 % pour l’impact et26 % pour le domaine des symptômes. L’indice DOSE a été lié defacon significative aussi bien avec le score total SGRQ qu’avec sesdifférents items avec un coefficient de corrélation variant entre0,5 et 0,61.Conclusion.— Il est important d’intégrer l’indice DOSE dansl’évaluation de la sévérité de la BPCO car il peut cerner l’aspectsystémique de la maladie et apprécie bien la qualité de vie despatients.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.191

146Impact des exacerbations sur laqualité de vie des patients atteints debronchopneumopathie chroniqueobstructiveW. Ketata , T. Abid , N. Bahloul , W. Feki , S. Kammoun , H. Ayadi ,A. AyoubService de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie

Introduction.— L’exacerbation aiguë de la BPCO est définie par lamajoration plus ou moins marquée des manifestations cliniques(dyspnée, toux, expectoration). Les études sur les exacerbationsse sont concentrées sur les facteurs prédictifs d’hospitalisation etil y a peu d’information quant à l’impact de ces exacerbations surla vie quotidienne des patients.Patients et méthodes.— Évaluer l’impact des exacerbations deBPCO sur la qualité de vie des patients à travers une étude prospec-tive concernant 70 malades.Résultats.— Notre population était en majorité masculine (97 %)avec un âge moyen de 63 ans. Parmi nos patients, 47 patients(67,14 %) ont eu au moins une exacerbation aiguë de leur patho-logie au cours de l’année précédant leur inclusion dans l’étude.Le score total du SGRQ était de 50,7 %. Les scores moyens desdifférents domaines étaient de 68 % pour le domaine des activi-tés, 49 % pour l’impact et 26 % pour le domaine des symptômes.L’étude de la corrélation entre la qualité de vie et le nombred’exacerbations montrait une relation significative avec le scoretotal, les symptômes et l’impact. Cependant, cette relation n’étaitpas statistiquement significative avec l’activité (p = 0,09). La plusforte corrélation était avec les symptômes (r = 0,65).Conclusion.— Les exacerbations de BPCO marquent un tournant évo-lutif de la pathologie pulmonaire et peuvent altérer la qualité devie des patients.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.192

147Quels critères spirométriques faut-ilchoisir pour le diagnostic de la BPCOdu sujet âgé ?M. Bougrida a, M.K. Bourahli a, M. Martani a, M. Gharnaout b,H. Mehdioui a

a Physiologie clinique et EFR CHU Benbadis, Constantine, Algérieb Pneumologie, CHU Rouiba, Rouiba, Alger, Algérie

La bronchopneumopathie chronique obstructive BPCO constitueun problème de santé publique de plus en plus important, elle