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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°867 DU VENDREDI 26 JUIN AU JEUDI 2JUILLET 2009 ÉLECTIONS MUNICIPALES (28 JUIN, 5 JUILLET) "Un nouvel élan pour Hénin-Beaumont" Le vote pour la liste de rassemblement de Pierre Ferrari, une garantie pour l'avenir CASSE DE L’EMPLOI dans le Nord/Pas-de-Calais : LES ÉLUS COMMUNISTES EN PRÉFECTURE DE RÉGION POUR DES PROPOSITIONS ALTERNATIVES (PAGE 4) À 48 heures du premier tour des élections municipales, au local de campagne de Pierre Ferrari. (Photo Liberté 62) PAGE 5 page 1:page 1 24/06/09 16:41 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°867 DU VENDREDI 26 JUIN AU JEUDI 2 JUILLET 2009

ÉLECTIONS MUNICIPALES (28 JUIN, 5 JUILLET)

"Un nouvel élanpour Hénin-Beaumont"

Le vote pour la liste de rassemblement de Pierre Ferrari,une garantie pour l'avenir

CASSE DE L’EMPLOIdans le Nord/Pas-de-Calais :LES ÉLUS COMMUNISTES

EN PRÉFECTURE DE RÉGIONPOUR DES

PROPOSITIONS ALTERNATIVES(PAGE 4)

À 48 heures du premier tour des élections municipales, au local de campagne de Pierre Ferrari. (Photo Liberté 62)

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Événement

Liberté 62 n°867 - Le 26 Juin 2009

Édito

OONN avait loué leurpatriotisme en 1941pour s'être dresséscontre l'occupant alle-mand, on leur avaitattribué le titre de

meilleurs ouvriers de France en 1944pour avoir aidé au relèvement de laFrance d'après-guerre en s'enga-geant dans la bataille du charbon, onva les réprimer dans la violence en1948 pour avoir voulu défendre leurstatut. Soixante ans après, cʼest unevéritable partie de bras de fer que selivrent les mineurs grévistes et leursfamilles et leurs avocats face à l̓ in-transigeance de Charbonnage deFrance, de lʼAgence nationale degarantie des droits des mineurs etdes représentants du patronat.En effet, le 15 décembre 2009le président du conseil deprudʼhommes de Nanterre (sectionindustrie) M. Guyonnet ne pouvaitque déplorer l̓ absence de majoritédans cette douloureuse affaire. Deuxvoix pour, deux voix contre, (celle desemployeurs, fidèles à leur esprit derevanche et de hargne) et donc lerenvoi du procès face à un magistratprofessionnel. Jugement ce 26 juin.Il y aura forcément une décision maisvers quel sens penchera l̓ avis dujuge nommé pour la cause ? Tout estdans la question. Norbert Gilmez estcatégorique : “il y a soixante ans, cʼestl̓ État qui exercait en notre encontreun refus délibéré de nous réintégrerdans notre travail. Militant syndicalCGT, j̓ ai connu les pires souffrancesaprès une grève de deux mois.Aujourdʼhui, l̓ État patron est toujourslà.” Aujourdʼhui, 17 familles attendenttoujours réparation.Me Emmanuelle Boussard-Verrechiasʼétonne dʼune telle attitude. Tout celasʼapparente à une méthode de gran-de hypocrisie. Le 19 novembre 2009,elle plaidait pour l̓ Histoire, la bataillepour le pain, la grève patriotique en1941, le parallèle à défendre le statutdu mineur en 1948.Après les grèves de 1948 dans tousles bassins miniers de France et prin-cipalement dans ceux du Nord et duPas-de-Calais, la répression fut féro-ce avec 3000 licenciements et l̓ im-possibilité pour ces derniers deretrouver du travail. Les mineurs sontpersuadés que l'ère des compagniesminières qui les traitaient comme desesclaves est à jamais révolue, que lamine est devenue plus humaine,qu'ils ont acquis le respect de tous,qu'ils verront leur métier reconnu etrémunéré en fonction de la dureté et

de leur dangerosité. Avec les circu-laires et décrets Robert Lacoste(ministre de l̓ industrie) ils tombent dehaut. Leur rêve s'effondre, leurs illu-sions s'envolent. Ils voient revenir lesméthodes des Compagnies minièreset... les CRS et l̓ armée dans les citésminières. La répression est terrible.Le gouvernement s'enfonce alors deplus en plus dans la répression. Le 22octobre 1948, un Conseil desministres, réuni d'urgence dans la soi-rée, autorise les CRS à ouvrir le feusur les grévistes, rappelle des réser-vistes, interdit toutes les réunionsmêmes privées, annonce l'expulsiondes étrangers participant aux mani-festants et donne pouvoir aux préfetsde censurer et de suspendre la paru-tion de journaux. La presse commu-niste est particulièrement visée.

Infatigable Norbert GimezEt Norbert Gilmez, infatigable, derépondre aux sollicitations desmédias et de nous faire part de sonexaspération :

“Le 16 décembre 2005, j'ai prisconnaissance de la déclaration duprocureur général de la Cour d'as-sises de Douai au procès de LionelDumont, et je cite - Vouloir impo-ser ses idées par la force celas'appelle du terrorisme - Alors jevous demande : Jules Moch enutilisant l'appareil d'État pourempêcher la grève, n'a-t-il pas ins-tauré un terrorisme d'État contreles mineurs ? Peut être serez-vousétonnés de savoir que les mineurslicenciés attendent toujours l'applica-tion de la loi d'amnistie d'août 1981,alors que dans toutes les branchesprofessionnelles nationalisées les tra-vailleurs sanctionnés pour faits degrève et actions syndicales avaientobtenu réparation depuis au moinsavril 1982. Ils étaient environ 300 en1982, il n'en reste que 17 à ce jour,moi compris. Notre situation est tou-jours suspendue au jugement duconseil de prud'hommes deNanterre.”Quatre avocats, tous membres dusyndicat des avocats de France, ont

par l̓ entremise de l̓ aide juridictionnel-le, assisté les anciens mineurs etleurs familles. Pour Me Slim BenAchour “la dénégation totale, celasʼappelle la déloyauté. La jonction desdeux accusés (CDF et ANGDM) estune jonction politique. Car la causeest la même et l̓ objet est le même. Ilne peut en être autrement.Aujourdʼhui, le tribunal des pru-dʼhommes est le dernier rempart poursʼélever pour la dignité des travailleurset lever l̓ humiliation subie pendantdes décennies complètes. Les licen-ciés de 1948 sont en droit dʼobtenirréparation.”

Un décret antisocial“Suspendre la garantie d'applicationdes salaires statutaires ainsi queles dispositions complémentairesconcernant le minimum vital et laprime à la production. Les salaires,tant pour les ouvriers à la journée quepour les ouvriers à la tâche, serontréduits en tenant compte de la perted'activité constatée”, voilà en résumé

le sens du décret du ministre Lacosteen septembre 1947 adressé à ladirection des Charbonnages deFrance ; cette dernière nʼavait quʼàexécuter. Ce quʼelle fit. Soixante ansaprès, le patronat, via le collège desemployeurs, ne veut rien savoir. Il estdans la même logique répressive.Depuis des années, les mineurs etleurs familles sont unis pour fairereconnaître comme discriminatoiresou abusifs les licenciements car ledroit de grève est reconnu par laConstitution. Les mineurs licenciésattendent toujours l'application de laloi d'amnistie d'août 1981.“Lʼaffaire, précise le président duconseil prudʼhomal, a été jugée sur lefond, cʼest un premier pas”. Certesinsuffisant, très insuffisant. CDF vou-lait jouer la montre. A-t-elle en partiegagné ? Les employeurs du conseilde prudʼhommes de Nanterre, eux,bloquent toute avancée, jugement ce26 juin ... Soixante et un an après, laguerre aux gueules noires continue !

P.P.

VERDICT CE VENDREDI 26 JUIN AU CONSEIL DES PRUD'HOMMES DE NANTERRE

UN JUGEMENT POUR L'HISTOIRE ?Après les grèves de 1948, les anciens mineurs attendent toujours réparation

Norbert Gilmez au conseil des prud’hommes de Nanterre... (Photo Liberté 62)

AAUU fil du progrès desconnaissances, notre pla-nète - que l'on croyait centre

de l'univers - s'est transformée envaisseau spatial, merveilleux et fragi-le, plus merveilleux et plus fragilequ'on ne le croyait auparavant.Quand on demande aux astronomesleur point de vue sur notre avenir etcelui de la planète, peu le voient enrose, peu le voient en noir, beaucoupont confiance en l'avenir, mais à cer-taines conditions :1ère condition : un vaisseau spatial,ce n'est pas «La croisière s'amuse»,avec ses diverses classes, de l'éco-nomique à la super-luxe (avec dansle passé, ses galériens-esclaves).Au

milieu du siècle dernier, il y avait troisclasses dans les trains. Dans le TERd'aujourd'hui, c'est classe unique. Cene l'est pas encore dans les TGV,mais on y viendra, en l'exigeant etpar nécessité, un wagon surchargé,près d'un wagon à moitié vide, ça n'apas de sens ni économique nihumain. Dans un vaisseau spatial, çaaurait encore moins de sens !Sarko, Ségo, Bayrou, Dany ex-rougeaujourd'hui blanc rosé, le conseileuropéen, le G8, le G20, le FMIcomme l'OMC, tous fonctionnentencore sur la logique de «La croisiè-re s'amuse», la logique libérale.Erreur de diagnostic, erreur grave,erreur dangereuse pour l'humanité.

2ème conclusion : «Les hommesnaissent libres et égaux en droits».Au cours des siècles passés, plu-sieurs prétendus penseurs ont clas-sé les humains en races supérieurespour les unes, inférieures pour lesautres, aboutissant aux horreurs dela colonisation et du nazisme. Le libé-ralisme, autre forme du colonialisme,fonctionne sur les mêmes schémasde pensée du passé : il tue d'ailleursplus de 10 millions d'être humainschaque année, plus que chaqueannée de la 2ème guerre mondiale(aujourd'hui un milliard d'êtreshumains ont faim et n'ont pas accèsaux médicaments à l'eau... alors qu'ilest totalement possible de faire

autrement). Le libéralisme de «Lacroisière s'amuse» nous renvoie parpaliers, au temps des galère ; le libé-ralisme ne sait pas penser «vaisseauspatial», 21ème siècle, avenir.3ème condition : Dans un vaisseauspatial, il y a coopération, coopéra-tion internationale planétaire. LaStation Spatiale Internationale (ISS)en est la meilleure preuve. Et il n'y apas de concurrence entre l'eau deVéolia, de Suez ou l'eau publique,entre l'électricité de Direct énergie, dePowéo ou l'électricité publique ; laquestion ne se pose même pas, elleserait ridicule ! Un vaisseau spatial,ça poursuit un rêve... et pour satisfai-re ses rêves, on accepte certaines

exigences et on les accepte parceque tous les cosmonautes sont à lamême enseigne, même le comman-dant de bord ! Un vaisseau spatial,c'est classe unique : chacun a sa partde travail, chacun a sa part de rêve,de merveilleux ! «chacun en a sa partet tous l'ont en entier» disait VictorHugo.Aujourd'hui, notre planète est endétresse libérale. Changeonsensemble sa gouvernance et notrevaisseau spatial n'aura plus à lancerde SOS.Au contraire, notre vaisseausolidaire pourra même s'amuserdans sa croisière inter-sidérale !

Daniel Dewalle

SOS, VAISSEAU SPATIAL... EN DÉTRESSE ?

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Liberté 62 n°867 - Le 26 Juin 2009- 4 -

PolitiqueDramatique dégradation de la situation de l’emploi

dans le Nord/Pas-de-Calais

ÉLUS ET PARLEMENTAIRES COMMUNISTESEN PRÉFECTURE DE RÉGION

POUR DES PROPOSITIONS ALTERNATIVES

DD ÉGRADATIONÉGRADATION très importante de la situa-tion de lʼemploi dans la région, baisse du pou-voir d'achat, contrôle strict des fonds publicsversés aux entreprises par les élus et lessalariés, propositions alternatives, les élus etparlementaires du PCF du Nord/Pas-de-

Calais devant l'ampleur des problèmes économiques etsociaux interviennent auprès des pouvoirs publics. Ce qu'ilsont fait mardi dernier en préfecture de région.Lʼutilisation de lʼargent public apporté par lʼEtat «pour soute-nir lʼemploi», en prenant l'exemple des 6 milliards verséspour lʼindustrie automobile. doit se faire dans la transparen-ce. Depuis un an, 23 762 emplois ont été supprimés dansnotre région et 972 emplois sont directement menacés dansle cadre de redressements judiciaires dʼentreprises.2 000 postes ont été supprimés dans la Fonction Publiquedont une majorité dans lʼEducation Nationale. La situation

actuelle est le reflet général de lʼéconomie, les fermeturesdʼentreprises concernent tous les secteurs dʼactivités ettoutes les zones géographiques. Le modèle proposé neremet rien en cause et les quelques avancées sont à mettresur le compte des mobilisations engagées et des négocia-tions qui ont suivi. Mais tout cela est insuffisant, trop insuffi-sant encore pour rester lʼarme au pied. Les bénéfices desbanques succèdent - invariablement - aux propos de com-munication du chef de lʼÉtat qui prend une imposture de sau-veur tout en gardant une logique intrinsèque : maintenir lecap du libéralisme avec lʼinjonction de travailler le plus pos-sible.Pour cela, priorité doit être donnée au pouvoir dʼachat aveclʼaugmentation des salaires, des retraites et des minimasociaux. Mais il faut également sʼattaquer résolument à lacasse de lʼemploi qui sacrifie les salariés au nom des profits.Les inquiétudes des élus et parlementaires communistes

rejoignent celles des salariés (privé et public) ; les mécon-tentements apparaissent de plus en plus au grand jour."Cette crise, rétorquent-ils, nous la combattons avec notremission dʼélus du peuple. Lʼemploi, la formation, les salaires,la reconnaissance des qualifications, les conditions de tra-vail, les services publics restent les préoccupations conver-gentes des salariés. Nous sommes à leurs côtés. Commentrelancer la consommation sans réelle augmentation du pou-voir d'achat ?”On connaît l'origine de la crise, elle est dans la matrice desrichesses produites par le travail ; richesses qui sont alléesprioritairement à la spéculation au lieu d'aller aux salaires, àla recherche, à l'éducation, à la production durable. Il n'y apas de véritables mesures, ni sur le Smic, ni sur les salaires,ni sur le maintien de l'emploi dans la fonction publique.

Pierre Pirierros

RELANCER L’ÉCONOMIE DANS NOTRE RÉGIONDIX PROPOSITIONS

1- Interdire tout licenciement sansmotif économique réel et les licen-ciements boursiers en interpellantles pouvoirs publics pour lʼobtentionde moratoires suspensifs aux planssociaux. Réunion de tables rondessur des projets alternatifs, actionpour la revitalisation des activités etlʼobtention de véritables moyens dereclassements efficaces avec lerecours à des études et des exper-tises à la disposition des comitésdʼentreprises. Stopper lʼhémorragiesans précédent que subit lʼemploipublic que ce soit dans lʼEducationNationale, la santé, etc… Il est insup-portable que lʼEtat soit aujourdʼhui leplus important exterminateur dʼem-plois sur le territoire (notamment parle non-remplacement dʼun départ enretraite sur deux.)2- Création dʼun pôle public finan-cier régional par la fusion des outilsfinanciers existants en région(Batixia, Batinorest, Finorpa…) en yassociant la Caisse des Dépôts etConsignations, ainsi que lesbanques mutualistes..3- Renégocier avec lʼEtat leContrat de Projets Etat-Région2007-2013, afin dʼobtenir un volet

spécifique santé dans la perspectivede rendre lʼoffre médicale du territoi-re régional accessible à tous.Notamment en sʼopposant ferme-ment au projet gouvernemental«plan hôpital» dont les seuls objec-tifs sont : rentabilité et profit sur ledos des malades.4- Reconsidérer lʼaide publiqueapportée aux entreprises.5- Création dʼun fonds régionalpour la promotion de lʼemploiLʼEtat a décidé de consacrer desmoyens financiers pour le soutien delʼactivité des PME-TPE. Dans cecadre la Région doit revendiquer ladécentralisation dʼune partie de cesmoyens pour le développement éco-nomique et la réindustrialisation denos territoires.6- Création dʼune AgenceRégionale de Notation Sociale,Economique et Environnemen-tale afin dʼavoir une lisibilité sur leschoix stratégiques des actionnairesdes entreprises mais aussi pourvaloriser les bonnes pratiques denos entreprises régionales et lutterefficacement contre lʼéconomiefinanciarisée.

7- Maintenir et moderniser lesServices Publics en ouvrant unvéritable débat et une véritableconcertation avec tous les acteurs(personnels, collectivités, élus,syndicats, usagers etc..) pourassurer lʼavenir du Service Publicdans lʼintérêt de la population et delʼaménagement du territoire (pourlʼégalité des citoyens).8- Création dʼun Pass reconver-sion régional (qui garantit lesalaire et la formation) pour lessalariés et les demandeurs dʼem-ploi fragilisés dans leur parcoursprofessionnel, en mutualisant lesmoyens financiers des entre-prises, de lʼEtat et de la Région.9- Mise en œuvre dʼun PôlePublic régional de Formation enlien avec lʼAFPA et les organismesde formation pour contribuer à éle-ver le niveau de compétence dessalariés et des demandeurs dʼem-ploi et éviter la «marchandisation»du secteur éducatif.10- Se mobiliser, résister, propo-ser pour une autre politique natio-nale et européenne.

�� ARC INTERNATIONAL –Verrerie – Plan social :560 emplois supprimés à lʼhorizon2010 venant sʼajouter au plansocial de 2004 qui prévoyait 2 659suppressions dʼemplois (actuelle-ment 6 000 salariés sont au chô-mage technique pour une périodequi pourrait être reconductible). �� FAURECIA Auchel – équipe-mentier automobile – Plan social :179 emplois supprimés. �� WAGON AUTOMOBILE Douai– équipementier automobile –Plan social : 90 emplois suppri-més �� LA REDOUTE Roubaix VPC –Plan social : 672 emplois suppri-més �� ARCELOR MITTAL Isbergues– Métallurgie – Plan social : 200suppressions dʼemplois �� 3 SUISSES Croix – VPC – Plan social : 674 emplois suppri-més � La Compagnie MaritimeTransmanche SEA FRANCECalais – Plan social : 650 emploissupprimés �� BRAMPTON-SCHAEFFLERCalais – Equipementier automobi-le – Plan social : 115 suppres-sions dʼemplois �� VISTEON Gondecourt – équi-pementier automobile – Plansocial : 150 suppressions dʼem-plois �� CONFORAMA – GrandeDistribution Seclin — Plan social :42 emplois supprimés �� FILARTOIS Douvrin – Textile Plan social : 254 emplois suppri-més �� I.B.T. Hénin-Beaumont – fabri-cant de fours boulangerie Plan social : 65 emplois suppri-més �� FRANÇAISE DE MÉCANIQUEDouvrin — Plan social : 180 sup-pressions de postes � SODEMECA Noyelles lesSeclin – Groupe Michelin — Plansocial : 276 suppressions dʼem-plois �� 2 000 emplois supprimésdans la Fonction Publique dʼEtatpour lʼannée 2009. �� BOUSSOIS (ex Gaverbel)Sambre-Avesnois – Verrerie –

Plan social : 60 emplois suppri-més �� SEVELNORD Hordain –Equipementier automobile – Plan social : 350 emplois suppri-més �� PPG Marly – Saultain –Groupe Américain spécialisé dansla chimie – Plan social : 240emplois supprimés �� Lʼemploi intérimaire a perduen moins dʼun an 14 000 emploisdont 5 000 au sein de lʼindustrieautomobile. �� Cascades Blendecques –Papetier – Plan social : 102emplois supprimés �� CAMIF Ronchin – VPC – Plan social : 52 emplois suppri-més � SAVERGLASS Saint-Omer –Verrerie – 302 salariés en chôma-ge partiel �� BOSAL Béthune – équipemen-tier automobile – 435 emploismenacés dans le cadre du redres-sement judiciaire de lʼentreprise ��ARBEL FAUVET RAIL Douai –Ferroviaire – 235 emplois mena-cés dans le cadre dʼun redresse-ment judiciaire

CASSE DE L’EMPLOI :

Jacky Hénin, Alain Bocquet, Jean-Claude Danglot, Hervé Poly, Bertrand Péricaud, Éric Corbeaux, Alain Bruneel, Cathy Apourceau, Charles Beauchamp, Lucien Andriès, Maurice Distinguin, Bernard Debreu,Pierre Demessine, composaient la délégation des élus, responsables et parlementaires communistes qui s'est rendue en préfecture de région. (Photo Liberté 62)

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Politique

Liberté 62 n°867 - Le 26 Juin 2009

ÉLECTIONS MUNICIPALES (28 JUIN, 5 JUILLET)

"UN NOUVEL ÉLANPOUR HÉNIN-BEAUMONT"

Le vote pour la liste de rassemblement de Pierre Ferrari, une garantie pour l'avenir

LL AA principale caracté-ristique de la liste “Unnouvel élan pourHénin-Beaumont” estincontestablement lelarge rassemblement

dʼhommes et de femmes. Ce ras-semblement, à lʼheure où parais-sent les sondages, est marqué parun rapprochement sensible avecles citoyens. Nous avons rencon-tré, à quelques jours du premiertour des élections municipales (ce28 juin), Pierre Ferrari, tête de laliste, MJS, et David Noël, PCF. Lesentiment général qui se dégage,tout au long de lʼentretien, est ladynamique créée pour le renou-veau et le changement de poli-tique et la façon de faire de la poli-tique.“Nous sommes confiants, dit dʼem-blée, Pierre Ferrari, la liste “Unnouvel élan pour Hénin-Beaumont” existe effectivementpour répondre clairement auxaspirations des Héninois et desBeaumontois à vivre, enfin, dansla sérénité. Quoi de plus normal...Mais, le fait que nous soyons unis,avec une équipe solide, loin dʼêtrelʼaffaire dʼun seul homme, est bienperçu chez nos concitoyens.Hénin-Beaumont doit absolumentretrouver le calme avec une autreimage de marque. Le systèmeDalongeville, cʼest fini. Certainsveulent faire du malheur dʼunesituation nauséabonde un labora-toire pour consolider la place denuméro un du parti frontiste et celaest insupportable. Marine Le Penveut incarner sa place de chef departi et a besoin dʼune assisemunicipale avec la pressionmédiatique que lʼon connaît.”

Sur le terrainDavid Noël analyse avec sérieuxla situation dʼHénin-Beaumont :“Nous avons obtenu le soutien duPS et de ses instances à notreliste ; ça n'a pas été de tout repos.Cʼest une étape importante car surle plan local, il y a toujours desindividualités, certains baronslocaux, qui veulent perpétuer lepêché originel. Ils ne veulent pasde la nouvelle génération. PierreFerrari et moi-même, sommes desgens de terrain et les centaines depersonnes rencontrées, dans tousles quartiers et de tous milieuxnous apportent, au quotidien, leurconfiance. Cʼest un appel dʼairfrais, un signe dʼoptimisme. Nousconnaissons parfaitement tous lesaléas de la vie politique de notrecommune (26 000 habitants avecune forte majorité de jeunes). Agirpour une vie meilleure, sʼopposeraux choix dangereux de lʼextrêmedroite, chasser les démons dupassé, il nʼy a aucune ambiguïté àavoir. Lʼélection municipale est unmoment clé de la vie politique etcʼest lʼoccasion de défendre desrevendications fondamentales enpartant dʼune idée formatrice "toutle monde nʼest pas à mettre dansle même sac.”La campagne électorale a été decourte durée et neuf listes ont été

déposées. Sur le marché du mardimatin, les membres de la liste “Unnouvel élan pour Hénin-Beaumont” répondent inlassable-ment aux interrogations de lapopulation et Pierre Ferrari dʼob-server que “la confiance dans lavolonté de changement est unthème porteur et nécessaire.Effectivement, beaucoup de per-sonnes se posent des questions etsont écoeurés sur la gestion deDalongeville ; elles sont en attentedʼautre chose. Cʼest autre choseque nous construisons et que

nous avons à construire pour tour-ner définitivement la page dʼuneépoque délétère. La population abesoin dʼêtre rassurée, le “touspourris” est quelque chosedʼagressif.Hénin-Beaumont ne doit pas être,ne doit plus être, une ville stigma-tisée aux quatre coins de lʼhexago-ne. Le coup de balai ne signifierien si les habitants de notre villene sont pas derrière nous. Lessondages sont un signe évident delʼinstantané de cette élection siparticulière.”

Valeurs, compétencesAu local, rue Victor Mathé, c'estune véritable ruche autour descandidats d'"Un nouvel élan pourHénin-Beaumont" ; en rassem-blant le matériel électoral, Anne-Sophie Taszarek, directrice decampagne, sʼarrête un instant pourrépondre au téléphone ; cette der-nière passe le combiné à DavidNoël pour un énième rendez-vousde quartier, “Cʼest un pari auda-cieux, dit-il, notre campagne acomme objectif précis de sʼadres-ser au monde du travail, aux popu-lations des quartiers, à ceux etcelles qui souffrent de la politiquedésastreuse actuelle, pour une

plus grande transparence de la viepublique. Nous nous sommes bat-tus avec Pierre Ferrari et biendʼautres contre tout un système etnous avons été exclus de nospostes dʼélus, lʼalternative existeaujourdʼhui. Nous apportons lasérénité - avec la force de notrerassemblement - à tous nosconcitoyens en étant en quelquesorte, les “réveilleurs de conscien-ce”. La probité veut dire beaucoupde choses, ce nʼest pas uneréplique pour une quelconque tri-bune éphémère.”

Pierre Ferrari est sur la mêmeligne,“nous avons beaucoup àfaire, nous le savons, mais il fautabsolument changer lʼimage de lapolitique et changer aussi la façonde faire de la politique. Noussommes responsables.Ces responsabilités, ce sont cellesde la nouvelle génération. Lapédagogie est un acte difficile,cela fait partie dʼun renouveautotal pour de nouvelles pratiquespolitiques. La vie de tous les joursen a besoin et nous en avons tousbesoin !”

Atouts majeursLeurs compétences de militantspolitiques sont des atouts majeurspour aller au devant des électeurset affirmer les valeurs de gauche.Ce sont aussi des valeurs dʼhuma-nité, de justice sociale, à lʼopposéde tout système clientéliste qui a faitson temps. On lʼa compris, le com-bat mené par les hommes et lesfemmes de la liste “Un nouvel élanpour Hénin-Beaumont” sʼinscritdans une dynamique avec un espa-ce politique redéfini à desseins.

Transparence, vérité, espoir, nesont pas que des mots, bien évi-demment. Ainsi, MJS, PCF,Modem, MRC, représentants de lasociété civile, syndicalistes(Samsonite, Faurecia, Éducationnationale), écologistes, diversgauche, sont unis autour dʼunenotion de défense dʼun territoire etde ses habitants.Ce territoire a une entité, composéede deux villes avec des quartiersdistincts, Hénin et de Beaumont.Souvent, lʼopposition entre les deuxparties a fait le lit de propos hai-

neux, attisés par le FN, sur “uneville riche Beaumont et une villepauvre Hénin. LʼUMP dans cetteconfiguration nʼa pas joué son rôle,les derniers résultats des munici-pales de 2008 lʼattestent. Le rôle dechevaliers blancs que veulent jouerles représentants du Front nationalne repose que sur des ficelles quiont fait leur temps à Dreux, àVitrolles ou à Orange. Lʼabstentionest une autre réalité dans touteélection partielle quʼil faut com-battre”.Neuf listes sont en lice ; la droite tra-ditionnelle est divisée, lʼUMPNesredine, Ramdani, dʼun côté,Laurent Bocquet, de lʼautre.Diverses figures refont leur appari-tion sur la scène électorale commelʼancien édile Pierre Darchicourt ;lʼAlliance républicaine est conduitepar Daniel Duquenne. Les Verts etle NPA ont aussi leur liste.Au cours de cette campagne électo-rale, lʼexercice de proximité a étépratiqué avec constance par tousles colistiers dʼ“Un nouvel élan pourHénin-Beaumont” dans un soucidʼefficacité et de dialogue avectoute la population. Aller le plus loinpossible dans les engagements prisest inséparable de la sérénité totaleet cela est possible. Cʼest une forceindéniable apportée par les 35 can-didats de cette liste dʼespoir pourtoute une ville qui en a tant besoinet cet espoir sʼest désagrégé au fildʼun temps récent.En ce qui concerne cette électionmunicipale, cʼest lʼapproche dʼuneautre donnée politique qui est miseen avant par des élus de terrain etdʼexpériences, tels que PierreFerrari, Christiane Coget, DavidNoël, Emmanuelle Boutillier, Jean-Pierre Policante, etc… Deshommes et des femmes qui ontdevant eux de lourdes responsabili-tés ; le rassemblement voulu pourHénin-Beaumont existe, au-delàdes logiques dʼappareil. Cela nʼapas été facile. Rien nʼest automa-tique. Aujourdʼhui, les Héninois etles Beaumontois ont la parole.“Notre singularité, ici, dit encoreDavid Noël, cʼest de disposer dʼuneéquipe soudée, et à chaque initiati-ve, dans les quartiers, nous nousretrouvons, unis et nous nousadressons directement aux habi-tants.” Les engagements prisconcernent la fiscalité directe et lesbaisses des indemnités d'élus, plusque des symboles.Rassembler tout le monde, cʼestcela une véritable pratique politique."On n'est pas là pour se compter,laissons cela à d'autres. Hénin-Beaumont est une ville d'avenir,changer les choses en profondeurest la priorité des priorités avec despolitiques foncières et urbanistiquescohérentes. Nous offrons à la popu-lation un véritable projet de ville. Lespossibilités de rayonnement denotre ville sont réelles" résumePierre Ferrari. La garantie pourl'avenir n'est pas une hypothèse,elle existe !Verdict des urnes, ce dimanche28 juin. Second tour, le 5 juillet.

Pierre Pirierros

Succès de la réunion publique de soutien à Pierre Ferrari et à sa liste, mardi dernier ;Jean-Claude Danglot et Jacky Hénin y ont notamment pris la parole. Photos Liberté 62

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Liberté 62 n°867 - Le 26 Juin 2009- 6 -

Département

LE SECOURS POPULAIRE FRANÇAIS DU PAS-DE-CALAISPRÉPARE LE TRENTIÈME ANNIVERSAIRE

DE LA JOURNÉE DES OUBLIÉS DES VACANCES

LLEE programme de la pro-chaine édition départe-mentale de la Journéedes Oubliés desVacances (JOV) a étéprésenté à la presse

mardi dernier dans le cadre duparc d'Olhain où elle sera organi-sée avec le soutien du ConseilGénéral du Pas-de-Calais, sur110 hectares, le 26 août prochain.Un programme impressionnantUn programme et un objectif - faireparticiper pas moins de 3000 per-sonnes à cette journée devacances - impressionnants. Laliste des activités sportives et deloisirs proposées parle d'ellemême : piscine, parcours VTT,speed ball, tir à l'arc, parcoursd'orientation, boxe, athlétisme,mini-moto, multisport, mini-golf,poney, acrobranche, tennis...Encadrées par des moniteurs dela Fédération Sportive etGymnique du Travail, elles ferontla joie des enfants et des parents...courageux.

Spectacles de qualitéet tournoi de chevalerie

Pour souffler un peu, spectacles etanimations scanderont cet événe-ment depuis la séance de

maquillage pour les enfants auconcert de variété de Dorys Verdyen passant par un bal musette.Une animation déambulatoire desculpture de ballons, de jonglage,de bulles de savon et de tours demagie sera assuré par la compa-gnie Elixir Spectacles.Autres moments forts de la futureJOV : deux spectacles de laCompagnie Art Questro qui ferontse plonger familles et enfants dansl'atmosphère, en vrai, des jouteschevaleresques du Moyen-Age.Des enfants pris au hasard parmile public seront initiés à l'art de lachevalerie.Tous pouront assister, en toutesécurité, à la reconstitution d'unvéritable tournoi avec chevaux augalop et chevaliers en armure.

Les droits de l'enfantmis à l'honneur

Associée au vingt ans de lasignature de la ConventionInternationale des Droits delʼEnfant, la trentième édition de laJOV organisée par le SPF du Pas-de-Calais, mettra les droits de l'en-fant au premier plan de sadémarche éducative dans le cadred'ateliers «Copain du Monde»,«pour que les enfants deviennentacteurs de la solidarité».Cette démarche s'inscrit dans la

préparation des Etats GénérauxPopulaires de la Solidarité pour lesDroits de lʼEnfant qui auront lieuen octobre prochain.Cette journée, qui se déroulera de10 à 18 heures, sera précédée parla distribution d'un panier pique-nique et d'un goûter. Le transportsur les lieux sera effectué par busdepuis de nombreuses villes dudépartement.Les inscriptions pour l'édition 2009de la JOV s'effectuent auprès desPermanences d'Accueil et deSolidarité du SPF du Pas-de-Calais.

J.S.

Pour toute informationcomplémentaire, consulter

le site du SPF du Pas-de-Calaisou téléphoner au siègede la Fédération du SPF

du Pas-de-Calais.Secours Populaire FrançaisFédération du Pas-de-Calais

38 Rue BaudimontBP 60557

62008 Arras CedexTél : 03 21 71 43 19Fax : 03 21 51 58 23

email : [email protected]://www.spf62.org/

Parce que «les droits de l'enfant grandissent les hommes», tout au long de l’année et dans tout ledépartement, le Secours Populaire Français du Pas-de-Calais célèbre le vingtième anniversaire de lasignature de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. La JOV 2009 s'inscrit dans cettedémarche. Le SPF organisera les Etats Généraux Populaires de la Solidarité pour les Droits de l’Enfantà l’occasion de son congrès départemental qui se déroulera à Drocourt le 24 octobre prochain.

La Journée des Oubliés des Vacances organisée par le Secours Populaire Français duPas-de-Calais sera fêtée en grand cette année. Le mercredi 26 août prochain, près de 3 000personnes sont attendues au parc d'Olhain pour participer à une journée de plein air mêlantspectacles, activités sportives et de loisirs. Pour que «les droits de l'enfant grandissent leshommes», cet anniversaire est associé à celui de la signature de la ConventionInternationale des Droits de lʼEnfant qui souffle, en 2009, ses vingt ans.

Le programme de la prochaine édition départementale de la Journée des Oubliés des Vacances a été présenté à la presse mardi dernier dans le cadre du parc d'Olhain.

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Liberté 62 n°867 - Le 26 Juin 2009 - 7 -

AA l'appel de la CGT, lemouvement degrève et de mobili-sation des salariésde l'entrepriseFinimétal de

Biaches-Saint-Vaast contre laremise en cause de leur accordsur les 35 heures par leur directions'est engagé lundi 15 juin à 14h00.Il a mobilisé plus de 90 % des200 employés et ouvriers de cetteentreprise du groupe finlandaisRettig spécialisée dans la fabrica-tion de chauffages et de sèche-serviettes. Jeudi 18 juin dansl'après midi, il s'est achevée surune victoire totale des salariésavec un accord de fin de conflitdonnant entière satisfaction auxrevendications portées par les per-sonnels en grève.

Une victoire totalePratiquement, la dénonciation del'accord local sur les 35 heures parla direction de Rettig-Finimétal seramenait à «reprendre» 31 joursde travail aux salariés. Dans ledétail, à faire passer la journée detravail de huit à sept heures etvingt minutes en supprimant larémunération des vingt minutes depause déjeuner. A la clef, selon laCGT de Rettig-Finimétal, la sup-pression programmée d'une tren-

taine d'emplois. «Au terme de cemouvement, les grandes lignes denos acquis sociaux sont conservésexplique Christian Orlowiez, délé-gué syndical CGT chez Finimétal :«Nous continuerons à faire desjournées de huit heures de travail,nous conservons nos RTT, nousrepartons sur la base de 200 joursde travail dans l'année, nous gar-dons notre pause payée, nousconservons nos trois jours derepos compensateur et notre lundide ducasse [férié ndlr].»

Un mouvement est allécrescendo

Au cours de ces quatre jours demobilisation, le mouvement estallé crescendo avec arrêt des uni-tés de production, arrêt de l'activi-té des dépots, piquet de grève etaction de masse.Sur les lieux, militants de l'UnionDépartementale CGT, de l'UnionLocale CGT ainsi que de l'USTM-CGT sont venus manifester leursolidarité auprès des grèvistes.Mercredi, une manifestation étaitorganisée devant les bureaux dela direction pour réclamer uneréunion et l'ouverture de négocia-tions. A ce moment, pour la direc-tion, une réunion n'était envisa-geable que pour le 3 juillet. «Lelendemain, nous avons remis la

pression explique ChristianOrlowiez. La direction a fini paraccepter de nous recevoir et aprèsplusieurs rencontres organisées

au cours de la journée nous avonsabouti, jeudi soir, à un protocole defin de conflit.»Satisfaits par la réussite de leur

mouvement, les salariés et la CGTde Rettig-Finimétal restentvigilants.

Jérôme Skalski

Social

VICTOIRE DE LA GRÈVE DES SALARIÉSDE RETTIG-FINIMÉTAL

Après quatre jours de mobilisation contre la remise en cause de leurs accords sur les35 heures par la direction de leur entreprise, les salariés de Rettig-Finimétal de Biaches-Saint-Vaast ont obtenu satisfaction sur leurs revendications.

BAISSE DU PRIX DU LAIT«Les producteurs européens de lait sont mis en concurrence

les uns contre les autres et toujours sur le principe du moins disant»

A en croire son bruitmédiatique actuel, lamobilisation des pro-ducteurs contre labaisse du prix du laitsemble être retom-

bée. En fait, la colère des produc-teurs de lait reste entière.Engagée dans un processus d'in-terpellation de l'opinion publique etde structuration sur le long termedu mouvement, la ConfédérationPaysanne organise un peu par-tout en France réunions et confé-rences de presse. Pour le Nord etle Pas-de-Calais, Antoine Jean,porte parole régional de laConfédération Paysanne répondaux questions de Liberté 62.

— Liberté 62 : «Récemment denombreux producteurs de laitse sont mobilisés pour dénon-cer publiquement la baisse duprix du lait. Quelle est l'originede cette situation ?»

• Antoine Jean : «La question duprix du lait n'est pas un problèmefranco-français. La baisse du prixdu lait d'aujourd'hui est d'aborddue à la politique engagée par laCommission Européenne avecl'aval des ministres français del'agriculture. Depuis quelquesannées, une libéralisation de laproduction agricole en général,mais surtout de la production dulait avec en ligne de mire l'arrêtdes quotas laitiers pour coller à unmarché mondial tantôt à la haus-se tantôt à la baisse, tire l'en-semble des produits agricoles eten particulier des produits laitiersvers le bas. Nous, notre message,c'est qu'il faut maîtriser la produc-tion, adapter l'offre à la demandesur le long terme c'est-à-dire à laréalité de la consommation euro-péenne et arrêter de baser unepolitique complète sur le marché.»— Liberté 62 : «En quoi la poli-tique de l'Union Européenneest-elle en cause ?»• Antoine Jean : «La CommissionEuropéenne a engagé l'arrêt desquotas pour 2015 avec une aug-mentation progressive de la pro-duction depuis deux ans.A peine engagée, cette politiqueproduit des dégats considérables.Le prix actuel pour 1000 litres delait tourne autour des 240 euros.Nous, nous disons qu'il n'est paspossible de vivre à ce niveau de

prix. Pour l'Institut de l'Elevageaujourd'hui, 1000 litres de lait coû-tent entre 320 et 350 euros à pro-duire.L'accord signé par la branche lai-tière de la FNSEA établit le prix dulait à 280 euros les 1000 litres.C'est scandaleux ! C'est comme siun syndicat de salariés signait unSMIC négatif.»— Liberté 62 : «Comment inter-prétez-vous l'attitude de laFNSEA qui, d'une part, signe untel accord et qui, d'un autrecôté, se retrouve dans les mobi-lisations ?»• Antoine Jean : «La FNSEA asigné cet accord au niveau de l'in-terprofession, interprofession surlaquelle ils continuent de garder lamain sans partage. Pour eux, ils'agissait de se maintenir en placeet de donner un coup de main àMichel Barnier, ministre del'Agriculture et candidat à la veilledes élections européennes. Cen'est pas nouveau de la part de laFNSEA : engager des gens sur leterrain et signer des aviscontraires.Apparemment, leur base syndica-le a très mal pris cette attitude etbon nombre de producteurs sontvenus sur des barrages à l'appelde la Confédération Paysanne oude la Coordination Rurale pourdénoncer cet accord qui nousmène droit dans le mur.»

— Liberté 62 : «Quel est l'état dela mobilisation actuellement ?»• Antoine Jean : «La mobilisationdans le Nord et le Pas-de-Calais,actuellement, est assez faible. Endéplaçant le problème sur la gran-de distribution, la FNSEA a réussià désorienter les producteurs delait du fait qu'elle avait signé unmauvais accord. Mais, de ce pointde vue, il n'y avait rien de nou-veau. Pour ce qui nous concerne,cela fait 20 ans que nous dénon-çons les marges scandaleusesfaites par la grande distribution surle dos des producteurs et dessalariés. Sur le terrain, noussommes engagés dans un proces-sus d'information. Des confé-rences de presse ont été organi-sées un peu partout dans larégion.Dans d'autres départements, dansla Loire par exemple ou dansl'ouest, régions plus spécialiséesdans la production laitière que leNord, le terrain reste occupé.Dans le Nord et le Pas-de-Calais,c'est plus difficile. L'Associationdes Producteurs de LaitIndépendants organise actuelle-ment des réunions un peu partouten France pour proposer unegrève du lait début juillet afin dedestabiliser la collecte et obligerles collecteurs de lait à négocier.Pour ce qui nous concerne, nousn'y croyons pas trop du fait de lasituation des producteurs de lait

déjà confrontés à d'énormes pro-blèmes de trésorerie. Mais, si unegrève du lait s'engage effective-ment, pour nous, il faudra bloquerles grosses unités laitières.Derrière toute la politique actuelledu lait en effet, il y a un processusde restructuration important et deconcentration en faveur desgrandes unités de production avecde gros troupeaux qui se créent etderrière chaque crise comme celleque nous vivons en ce moment, cesont des produteurs qui disparais-sent. Pour nous, il faut insister surce point : le problème doit serégler au niveau européen. Il nepeut pas se régler uniquement auniveau français.Récemment, nous avons eu échod'une grosse coopérative laitièrequi faisait venir du lait d'Allemagneparce qu'il était encore moins cher.Tous les producteurs européensde lait sont mis en concurrence lesuns contre les autres et toujourssur le principe du moins disant.Cette semaine, au niveau de laConfédération Paysanne, unecommission «lait» se réunit auniveau national. Une autreréunion se déroule à Paris avec laVia Campesina européenne pourdiscuter des actions à mettre enoeuvre et faire des propositions auniveau de la Commission euro-péenne pour la faire changer depolitique.»

Propos recueillispar Jérôme Skalski

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ILS étaient près de 150 à parti-ciper, ce samedi 13 juin, à lajournée festive du journal LaTerre organisée dans la cam-pagne arrageoise par la celluleMarc Lanvin de la section

d'Arras. Près de 150 personnessous le soleil, soit une cinquantai-ne en plus de celles attendues. Cesuccès explique sans doutes cer-taines difficultés rencontrées aucours de l'événement, difficultésheureusement surmontées grâceau dévouement des militants com-munistes de la section arrageoiseengagés sur le pont et, il faut aussile souligner, de ceux venus ennombre du Nord, pour le coup demain.

Le soleil était au rendez-vousLe soleil était au rendez-vous.Avec, entre autres, deux biauxcochons grillés pour de biellesassiettes, la joie des papillesaussi. Mais l'aspect convivial de lapremière fête Ch'ti du journal LaTerre tenait aussi à ses ambitionspolitiques. Outre la présence mili-tante de Colère du Présent et del'AFPS, pendant près de deuxheures et demi, ce sont près de60 personnes qui ont participé audébat organisé autour du livrePlanète Alimentaire, l'agriculturefrançaise face au chaos mondialde Gérard le Puill. Ce débat étaitanimé par son auteur, rédacteur à

La Terre et à L'Humanité, parDaniel Dewalle, maire PCF deHoudain ainsi que par XavierCompain, ex-président du Modefet responsable national sur lesquestions de lʼagriculture et de lapêche au PCF.

Une fête en musique...En soirée, c'est en musique etavec un concert de Jef Kino ques'est achevée la première fête deLa Terre, événement qui a été, enoutre, l'occasion de clôturer la

campagne électorale européenneet de saluer la réélection de JackyHénin, tête de liste communiste duFront de Gauche au Parlement del'UE pour la région Nord-Ouest.

J.S.

CMJN

Liberté 62 n°866 - Le 19 Juin 2009- 8 -

Département

LES CH'TIS FÊTENT LA TERREMarche campagnarde, visite d'un élevage de cochons, stands associatifs, interventions politiques,repas en plein air, débat, concerts... Le programme de la première fête du journal La Terreorganisée par la cellule Marc Lanvin de la section d'Arras se voulait placé sous le signe de laconvivialité et d'un militantisme ouvert sur les questions environnementales dans leur articulationaux questions sociales. Pari tenu. Une première qui est appelée à renouveler son succès.

LES SALARIÉS DE FINIMÉTAL MOBILISÉSCONTRE LA DÉNONCIATION DE LEUR ACCORD 35 HEURES

Depuis lundi, 90 % des salariés de Finimétal à Biaches-Saint-Vaast sont en grève poursauvegarder les acquis de leur accord 35 heures. Jeudi matin, ils restaient toujours plusdéterminés dans leur revendication.

DD EUXEUX mouvements sociaux mas-sifs en moins de quatre moischez Finimétal, entreprise dugroupe finlandais Rettig installéeà Biache-Saint-Vaast et spéciali-sée dans la production de sèche-

serviettes et de chauffages. En février, ilsétaient 90% des 200 salariés de l'usine à semobiliser contre le gel des augmentations desalaire «proposé» par la direction dans lecadre des négociations salariales annuelles(voir Liberté 62 n°849). Depuis lundi, ils sont la

même proportion et le même nombre d'em-ployés et d'ouvriers à faire grève à l'appel de laCGT contre la dénonciation par la direction del'accord local sur les 35 heures.

«Pratiquement ce sont 31 jours sur 200dans l'année que la direction

veut nous reprendre»«Pratiquement, explique Christian Orlowiezdélégué syndical CGT chez Rettig, ce sont31 jours sur 200 dans l'année que la directionveut nous reprendre et, à terme, ce qui est

visé, c'est une trentaine de postes dans l'en-treprise.» «Mercredi matin, nous avons organi-sé une action de masse devant les bureaux dela direction continue-t-il. Dépôt et productionsont à l'arrêt. Pour le moment, la direction refu-se de nous recevoir et affirme qu'elle ne négo-ciera que si nous cessons notre mouvement,exactement ce qu'elle nous disait en février.»

Changement d'ambiance chez FinimétalPourquoi un tel changement d'ambiance chezFinimétal, entreprise qui jusque récemment

n'avait pas connu de tel mouvement de massede ses salariés ? Pas de problème du côté descommandes, pas de problème du côté de la«santé» du groupe Rettig, multinationale fami-liale florissante. Ici, pas de «crise» mais,confient ouvriers et employés de Finimétal surle piquet de grève, l'arrivée récente d'un «net-toyeur» à la DRH. Bref, des appétits de profitsdu côté de la direction du groupe qu'une mobi-lisation déterminée entend faire plier.

Jérôme Skalski

CCETTEETTE année encore plus d'une centaine d'enfants originaires de la région de Moguilev enBiélorussie seront accueillis dans des familles du Pas-de-Calais pendant les grandes vacancesdʼété. Cette initiative organisée par le Secours Populaire Français pour ces enfants victimes

des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl est l'occasion dʼun séjour prophylactique. Mardi,des familles d'accueils ont été reçues au siège de la fédération du SPF du Pas-de-Calais pour uneréunion d'information.

SECOURS POPULAIRE FRANÇAISUNE CENTAINE D’ENFANTS BIÉLORUSSES

ACCUEILLIS DANS LES FAMILLES DU PAS-DE-CALAIS

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CMJN

Liberté 62 n°867 - Le 26 Juin 2009 - 9 -

Calais

PROJET CALAIS PORT 2015…

ÀÀ lʼoccasion de laréunion du Conseilrégional, hier à Lille,nous publions lʼinter-vention de ClaudeVanzavelberg au

nom du groupe communiste etrépublicain :«Je voulais tout dʼabord vousremercier pour la qualité de votreintervention lors de la récente

inauguration de la Cité internatio-nale de la Dentelle et de la Mode àCalais. Cʼest le troisième grandéquipement local de ce mandatrégional après le Channel, scènenationale, le stade de lʼÉpopée etdonc avant la mise en marcheespérée de calais Port 2015.Ça, cʼest pour le côté positif etvous voyez bien quʼon en estcapables !

Côté négatif, et notamment sur lagestion portuaire, il y a toutes lesnon-réponses à nos interroga-tions. Quʼelles soient formuléesici, en Plénière, ou en Commissionpermanente, nous le regrettonsdʼautant que le niveau financierdes investissements sur nos portsest plus que conséquent et nousest demandé (par les C.C.I.) avecun empressement quʼon ne leur

connaissait pas quand lʼÉtat étaitaux commandes.Dans la contribution au débat queje remettrai début août à laCommission du Débat public, jeferai part de nos remarques,quelque part «visionnaires»,émises depuis la décentralisationforcée à laquelle vous nous avezengagés, même si ce débat estclos désormais. Cela restera écritdans les comptes rendus de nosréunions : nos avertissements etle paiement de lʼimpôt par lecontribuable de la Région !1. Nous sommes pour la démocra-tie participative mais pas celle«bidon». avec les crédits dont dis-posent la Commission, il y a cer-tainement moyen de sʼadresser àtous les salariés portuaire et auminimum aux habitants delʼAgglomération. Lʼenjeu mérite ceminimum…2. Quand nous constatons lʼeffica-cité des patrons de la C.C.I. deCalais pour juguler, ici, la crisedentellière provoquée par sespropres membres (et sans revenirsur les démêlés financièrs quʼellea connu il y a quelques années),permettez moi de douter (autantque la DF.N.C.G. sur les comptesdu C.R.U.F.C.) sur certaines véra-cités comptables. Dʼoù notredemande dʼun audit financier pourla C.C.I. de Calais et celle deBoulogne. Cʼest, à notre avis, lamoindre des choses, et surtoutque cet audit nous soit communi-qué…

3. Toujours au regard des enjeux(ce sera 500 millions dʼeuros !), ilest navrant de constaterlʼ«efficacité» des C.C.I. à seconstituer en société portuaire,délibération pourtant prise, icimême, il y a un an… les lamen-tables interventions hier sur lesujet de la Maire de calais et desPrésidents des C.C.I. se passentde commentaires, outre les «effetsde manche» qui ne trompent per-sonne !4. Enfin, et pour aller vite, quandles salariés portuaires calaisiensmanifestent au port de Boulogne,ou ceux du transmanche, est-ceque cela veut dire quʼil nʼy a pasde problèmes et quʼil est normalque la dernière Conférenceannuelle sur laquelle vous (et leConseil régional) sʼétaient enga-gés remonte à plus de deux ansalors que 600 emplois du pavillonfrançais sont en jeu…tout cela,est-ce bien normal pour la nouvel-le Autorité portuaire ?LD Lines, après bien dʼautres,sʼest installé à Boulogne sansnous demander notre avis. Il y ade la place pour le transmanchelà-bas et pourquoi pasSeaFrance ?5. Jʼen arrête là non sans indiquerque les études économiques four-nies en complément du dossiernous semblent écrites comme sʼilnʼy avait pas la crise capitaliste.Faire un copié collé à ce prix mesemble très léger.

Jacky Héninréélu Député au Parlement européen

Ça se fête lors dʼune réception campagnardeVendredi 26 juin à 18 heures 30

Camping la Belle Pêche,route de Guînes à Hames Boucres

� Alors que la municipalité de droite a voté une augmentationdes impôts locaux dʼau moins 8%, Madame Bouchart donne uneaide exceptionnelle de 450 000 euros au club de foot, leC.R.U.C.F. coupable dʼune gestion calamiteuse sous lʼère de sonex Président Puissesseau, également Président de la Chambrede commerce et dʼIndustrie… les contribuables apprécieront legeste ! de même les associations locales à qui on coupe les sub-ventions et aides diverses, voire interdites de salle pour leurs acti-vités !

« Monsieur le Directeur,Jʼai acheté, comptant (628 €), le10 mars 2006, un lave-lingeBrandt en votre magasin deCalais, aujourdʼhui fermé.À lʼoccasion de cet achat comp-tant, jʼai réglé une extension degarantie de ce matériel (5 ans)donc valable jusquʼen mars2011…Ayant constaté que les vêtementsmis au lave-linge ne ressortaientpas propres et y compris avecdes tâches, jʼai appelé votre servi-ce après vente en communiquanttoutes mes coordonnées et cellesdu matériel acheté. Cʼétait le mer-credi 10 juin 2009. Un réparateur

sʼest présenté à mon domicile48 heures plus tard, le vendredi12 juin, comme lʼindique le bonen votre possession.Le tambour étant «hors serviceavec des tâches marrons qui cor-respondent aux trous du tam-bour», il a été écrit sur le bon de«réparation» quʼil fallait un retourà vos ateliers et quʼon allait meprêter dans lʼattente de la répara-tion un lave-linge. On devait merappeler le soir-même…Sans nouvelles de votre part, jʼap-pelle le samedi 13 juin vers14 heures, on me répond quʼondoit mʼappeler pour régler,comme convenu, le problème.

Toujours sans nouvelles de votrepart, jʼappelle le samedi 13 juin à19 heures 20 (plus 20 minutes deconversation où on me balade deservice en service). Il est trop tardcar cʼest samedi soir et donc onva quand même mʼappeler lundi15 juin pour régler tout cela…Toujours rien !Jʼappelle à nouveau le mercredi17 juin à 13 heures 45. On sʼex-cusera de ne pas mʼavoir appelé,mais ça va se faire !Excédé, jʼappelle une fois encorece vendredi 19 juin à 15 heures10. Après dix bonnes minutesdʼattente («vivons la happy tech-nologie», on recherche votre cor-

respondant, merci de bien vouloirrester en ligne, etc…). Pour lapremière fois on me dit : «mais onvous avait prévenu, vous neserez pas dépanné avant le26 juin car on ne passe sur Calaisque le vendredi !»Je rappelle une fois de plus(15 minutes plus tard) et pour unefois jʼai la même personne aubout du fil qui, bien entendu, ditme comprendre (10 jours sanslave-linge, on fait comment ?)etc... etc… finalement on me pro-met la venue de quelquʼun cemardi 23 juin après-midi (15 joursaprès !). On devrait (jʼutilise leconditionnel) me reprendre mon

lave-linge pour le réparer sansme dire quand on me le ramèneen état de fonctionnement… etpeut-être quʼon pourra me laisserun lave-linge en prêt (peut-être etdans ce cas avec un chèque decaution !!!) De qui se moque-t-on ? Je transmets copie de cecourrier à lʼU.F.C Que choisir dontje suis adhérent, à la presse loca-le et régionale. Et jʼattends quʼonme répare mon-lave linge pourlequel jʼai payé comptant (assu-rance comprise). Avant mondépart en congés début juillet eten vous demandant de prévoirune indemnisation et des excusesconséquentes.»

DROIT DU CONSOMMATEUR, PARLONS EN !Un de nos lecteurs nous a transmis copie de ce quʼil a adressé, lundi, au service après ventedu magasin B… En ces moments de crise où on liquide des emplois, des sociétés sontincapables de répondre aux légitimes demandes de leurs clients…

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ISRAËL-PALESTINE

OBAMA ET LE CONFLITISRAÉLO-PALESTINIEN

Benjamin Netanyahu, le premier ministre israëlien était mercredi à Paris pour défendre sesoptions concernant le règlement du conflit israélo-palestinien. La veille, il était en Italie etavait obtenu l'appui de Berlusconi.

DDIX JOURSIX JOURS après leretentissant discoursdu Président améri-cain, Barak Obamaau Caire, Netanyahu,a, dans un discours,

répondu aux demandes améri-caines en faveur de la paix.La diplomatie israëlienne s'estmontrée particulièrement activeaprès le 4 juin, jour où B. Obama aprononcé son discours.Le ministre des affaires étrangèresisraélien, l'extrémiste de droiteLieberman s'est rendu en Europe,allant même à Moscou pour obte-nir des soutiens. Les 22 et 23 juin,Netanyahou se rendait en italie eten France.La rencontre, qui devait avoir lieujeudi à Paris entre Netanyahu etl'envoyé spécial d'Obama pour leProche Orient, a été reportée. Eneffet, le ministre de la défenseisraélien Ehud Barak doit serendre à Washington la semaineprochaine, sans doute sur lesmêmes sujets.Comme sur les événementsd'Iran, B. Obama se montre pru-dent. Mais cette prudence esttoute relative et l'on finit par distin-guer plus clairement ses orienta-tions, lesquelles quoi qu'on endise ne sont pas si différentes decelle de G.W. Bush même si l'idéo-logie de la tolérance qu'il a déve-loppée s'oppose à l'idéologie du«choc des civilisations» de sonprédécesseur.

Le discours d'Obamaet la question

israëlo-palestinienneLors de son discours à l'Universitédu Caire le 4 juin, B. Obama aainsi présenté ses intentions. «Jesuis venu chercher un nouveaucommencement avec le mondemusulman».D'emblée, Obama se situe doncsur le plan religieux, vantantl'Islam et son rapport à la civilisa-tion, citant le Coran, prêchant latolérance. «L'Islam, dit-il, fait par-tie de l'Amérique» compte tenudes 7 millions de musulmans qui yvivent.Il va jusqu'à rappeler son histoirepersonnelle : fils d'un musulmanayant passé son enfance enIndonésie, le plus grand paysmusulman.Comme le dit le linguiste de renominternational, Chomsky, «Obama acherché à atteindre l'âme dumonde musulman.»A-t-il réussi ? Son nom est devenuune référence alors que le dra-peau américain était brûlé sous laprésidence de G.W. Bush.Est-il sincère ? ou bien n'est-ilqu'un habile diplomate, un maîtredans la communication ?L'essentiel est d'examiner sespositions précises, et au delà desphrases d'humilité et de compas-sion, les questions politiquesréelles.

Or, sur la question palestinienne, ilest bien difficile de trouver une rup-ture d'avec la politique de G.W.Bush.Certes il s'était prononcé pourl'existence d'un État palestinienmais G.W. Bush est ainsi l'inven-

teur de la «feuille de route» et de larencontre d'Anapolis.De manière générale, il a demandéle gel de la colonisation.Rappelons quand même qu'il adéclaré avant son élection queJérusalem, une et indivisible, étaitla capitale d'Israël.«L'Amérique a des liens très fortset historiques avec Israël» a-t-ilreconnu. «Menacer Israël de des-truction est un obstacle à la paix».À l'égard des Palestiniens, il amontré sa compassion : «Mais ilest indéniable que les Palestiniensmusulmans et chrétiens ont souf-fert car cela fait 60 ans qu'ils viventsans terre et sans patrie».Le 14 décembre 1998, dans undiscours prononcé y Gaza, B.Clinton était allé plus loin : «Jeconnais les souffrances terriblesqui ont résulté de la violence et dela séparation des familles... et jecomprends votre préoccupationdevant la colonisation, la confisca-tion des terres et la démolition desmaisons».Rien de concret de la partd'Obama à part cette recomman-dation : «Les Palestiniens doiventrenoncer à la violence, la résistan-ce par la violence et le meurtre estmauvaise... La violence est uneimpasse». Il demande au Hamasde mettre fin à la violence : (neplus tuer d'enfants et de civils inno-cents). Cela est dit après les bom-bardements israéliens sur Gaza, ilfallait oser.Rien n'est dit sur le mur de sépara-tion...À l'encontre des pays arabes, il

déclare : «Les pays arabes doiventreconnaître que l'initiative de paixarabe a constitué un début impor-tant mais non la fin de leurs res-ponsabilités». Et pour que tout soitclair : «il faut reconnaître la légiti-mité d'Israël».

Quant à l'action des États-Unis ?«Nous ne pouvons pas imposer lapaix».

La réponse israëlienneAprès un temps de réflexion, Israëla régi : «le gouvernement israëliena exprimé son espoir que l'impor-tant discours de B. Obama condui-ra de facto à une réconciliationentre le monde arabo-musulman etIsraël». «Israël veut la paix tout enprenant en considération son inté-rêt national et sa sécurité».Dix jours plus tard, B. Netanyahuprononçait un discours àl'Université de Bar Ilan, près de TelAviv.Il acceptait le principe d'un Étatpalestinien mais... «À chacun sondrapeau, son hymne, le territoirealloué aux Palestiniens sera sansarmée, sans contrôle de l'espaceaérien, sans entrée d'armes sansla possibilité de nouer desalliances avec l'Iran ou leHezbollah libanais». Il affirmaitaussi vouloir le contrôle duJourdain.Il affirmait ensuite ne pas souhaiter«faire construire de nouvelles colo-nies ou confisquer les terres auprofit d'implantations existantesmais il faut permettre aux habitantsdes implantations de vivre norma-lement». Or auparavant, B.Netanyahu avait autorisé 120 colo-nies nouvelles en plus des 130 illé-gales, exigé à 60.000 Palestiniensde Jérusalem Est de détruire leurmaison confisquée sans peined'amende.

Dans son discours, il a appelé àune reprise immédiate des pour-parlers sans conditions préalableset les États arabes à conclure lapaix avec Israël. «Je ne veux pasla guerre»... Mais «la conditionpréalable est que les Palestiniensreconnaissent de façon sincère etpublique qu'Israël est le pays dupeuple juif».«Le cœur du conflit dit-il a toujoursété le refus des Arabes de l'exis-tence d'un État juif».Selon lui, «l'Autorité palestiniennedoit éliminer le Hamas. S'agissantdes réfugiés, leur problème doitêtre réglé» hors des frontières del'État juif». «Leur retour va à l'en-contre du maintien d'Israël commeétat juif».Or la reconnaissance de l'Étatd'Israël comme État juif pose nonseulement le problème des réfu-giés mais aussi celui des Arabesvivait en Israël et qui constituentplus de 20 % de la population.Auparavant Netanyahu avaitdéclaré : «la vérité c'est que dansl'espace de la patrie juive vit main-tenant une large population dePalestiniens». En fait, par cettephrase, Netanyahu revendiquaitl'ensemble des territoires occupés.Inversant la réalité historique àsavoir que ce sont les juifs qui ontimmigré vers la Palestine où habi-taient les Palestiniens.

La réponse palestinienneL'Autorité palestinienne avaitassez bien accueilli le discoursd'Obama, estimant qu'il était «unbon début».Le Hamas, reconnu de fait parObama dans son discours, esti-mait de son côté : «C'est un dis-cours qui joue sur le sentiment et ilest rempli de civilités. Il vise àembellir l'image de l'Amériquedans le monde».Le premier ministre palestinien.Salem Fayyad a lui aussi prononcéun discours à l'Université Al Qodsà Jérusalem Est.Il a proposé la création d'un Étatpalestinien dans les 2 ans fondésur l'union des Palestiniens, avecdes institutions communes.Il compte sur la Communauté inter-nationale pour amener Israël à lapaix «Jérusalem Est a-t-il dit serala capitale éternelle de notre Étatindépendant».La réponse du Hamas qui contrôleGaza depuis 2007 ne s'est pas faitattendre. Il refuse la propositionestimant que le premier ministrecollabore avec Israël.Mais le discours de Netanyahu afait l'unanimité contre lui chez lesPalestiniens, comme chez lesÉtats arabes même les plus modé-rés (c'est à dire les alliés des États-Unis).Pour le président égyptienH. Moubarak : «Les paroles deNetanyahu font capoter tout espoirde paix, l'appel à corriger l'initiativearabe. Éliminant le droit au retour

des réfugiés ne conduira pas aucompromis avec l'Égypte ni avecaucun autre pays arabe».Pour la Syrie, «le plan est tout saufla paix».Le palestinien qui a négocié lesaccords d'Oslo a déclaré :«Président Obama, la balle estdans votre camp, vous devez choi-sir entre traiter Netanyahu commeun premier ministre qui se place audessus des lois, qui clot le cheminde la paix et guide la région vers laviolence, le chaos et l'extrémismeou le forcer à accepter la feuille deroute».Pour l'OLP (Organisation deLibération de la Palestine) «le dis-cours de Netanyahu c'est zéro etpour Yasser Abed Rabbo, sonporte parole, Netanyahu c'est «unescroc, un imposteur, un menteurqui monte des coups contre laréussite de la paix».Les réactions des OccidentauxL'Union européenne avait applaudiau discours d'Obama.Elle a aussi réagi positivement audiscours de Netanyahu qui auraitaccepté pour la première foisl'existence d'un état palestinien.L'Union européenne a sans doutemauvaise mémoire car elle sembleignorer que Netanyahu a déjà étépremier ministre en 1996 et qu'iln'avait pas alors dénoncé le pro-cessus d'Oslo devant conduire àun état palestinien, il l'avait seule-ment dynamité en dévbeloppantles colonies.Le président tchèque de l'Unioneuropéenne a déclaré que le dis-cours de Netanyhu constituait«des pas dans la bonne direction».Plus modeste, le suédois Carl Bildt(la Suède prendra la présidence del'Union européenne le 1er juillet) adécouvert «un petit pas dans lamême direction».Berlusconi a semble-t-il soutenuNetanyahu à Rome mardi, surtoutdans la condamnation de l'Iran.Aucune déclaration n'a été faitepar Sarkozy ce mercredi. Il auraitdemandé le gel des colonies.La réponse d'Obama a très certai-nement déçu les Palestiniens etmontre assez les limites de sondiscours du 4 juin.En effet, son porte parole R. Gibbsa déclaré : «le Président accueillefavorablement un pas important.Le président se félicite du consen-tement de cet objectif (NDLR :l'existence d'un État palestinien)par le premier ministreNetanyahu».Dans ces conditions, la propositiondu président russe Medevedevlundi au Caire de la tenue d'uneconférence sur le Proche Orient fin2009 à Moscou a peu de chanced'aboutir à un résultat favorableaux Palestiniens, Israël ayant déjàdéclaré qu'il n'irait pas, si le Hamasy participait et si ses conditionsn'étaient pas retenues.

CMJN

Liberté 62 n°867 - Le 26 Juin 2009- 14 -

Monde

Mercredi 24 juin, Sarkozyreçoit Netanyahu à Paris.

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CMJN

Liberté 62 n°867 - Le 26 Juin 2009 - 15 -

Société

AVIS DE LIQUIDATIONSARL «JUMPCLASS»

SOCIÉTÉ À RESPONSABILITÉ LIMITÉE AU CAPITALDE 8.000 EUROS.

SIÈGE SOCIAL : 12 RUE E. BASLY 62410 HULLUCHRCS : 454 004 920 (2004 B 381)

Aux termes dʼune AGO du 30-06-2008 les associés ontapprouvé les comptes définitifs de liquidation et déchargéPhilippe TONOLO de son mandat de liquidateur puisdonné quitus de sa gestion et ont constaté la clôture deliquidation à compter du jour de ladite assemblée. Lasociété sera radiée du RCS ARRAS.

Pour avis et mention,Philippe TONOLO, liquidateur.---------

AVIS D'APPEL PUBLIC À LA CONCURRENCEDénomination et adresse de la collectivité passant le mar-ché :Monsieur le Maire - Hôtel de Ville - place Jean Jaurès62680 MéricourtTél : 03.21.69.92.92 - Fax : 03.21.40.08.96Mode de passation : Procédure adaptéeObjet du marché : AFFAIRE 09S0026Marché de restauration pour les écoles et les centres deloisirs.Lot unique.Les dossiers de consultation où sont indiqués les critèreset pièces à produire doivent être retirés à l'Hôtel de villede Méricourt par voie postale, fax ou contre récépissé, ousur le site Internet de la commune : http://www.mairie-mericourt.frDate limite de réception des offres : Lundi 13 juillet 2009à 10H00Date d'envoi de l'avis à publication : Mardi 23 juin 2009.

---------AVIS DE DISSOLUTIONSARL «JUMPCLASS»

SOCIÉTÉ À RESPONSABILITÉ LIMITÉE AU CAPITALDE 8.000 EUROS.

SIÈGE SOCIAL : 12 RUE E. BASLY 62410 HULLUCHRCS : 454 004 920 (2004 B 381)

Aux termes dʼune AGE en date du 20-12-2007, les asso-ciés ont décidé la dissolution anticipée.Philippe TONOLO - 12 rue E. Basly 62410 HULLUCH est

nommé liquidateur.Le siège de la liquidation est fixé au 12 rue E. Basly 62410HULLUCH. Cʼest à cette adresse que la correspondancedevra être adressée et que les actes et documentsdevront être notifiés.Les actes et pièces relatifs à la liquidation seront déposésau RCS de Arras.

Pour avis et mention,Philippe TONOLO, liquidateur.

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Commission paritaire : n°83075Dépôt légal : ISSN 160-822 X.

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Imprimé à l’imprimerie de l’Avesnois -L’Observateur, rue Pierre Charpy àAvesnes/Helpe.

ACTES RACISTES ET XÉNOPHOBESÀ ESTEVELLES

LLAA section cantonale de Harnes, Estevelles etPont à Vendin du Parti communiste françaiscondamne les actes racistes et xénophobes qui

ont été perpétrés sur la commune d'Estevelles leweek-end dernier.Elle assure la communauté musulmane particulière-ment visée de son plus profond soutien. Elle assureégalement le Maire, son conseil municipal, les prési-dents d'association et l'ensemble de sa populationprogressiste de sa solidarité dans ce combat contre lefacisme. Ces actes interviennent peu de temps aprèsla profanation de 57 tombes musulmanes au cimetiè-re de Notre-Dame de Lorette, preuve que le facismeet le racisme sont encore bien présents dans notrerégion. Ils sont l'écho d'une campagne d'embrigade-ment du Front national sur notre bassin minier.Ils sont le reflet aussi d'une politique gouvernementa-le attaquant la laïcité en remettant à l'ordre du jour ledébat sur le voile.

Courrier d'Yvan Druon,conseiller général,

à René Poivre, maire d'Estevelleset à Lahoucine Jitte,

président de la mosquée d'Estevelles"Par ce courrier, je condamne fermement les actesperpétués sur la commune d'Estevelles et visant lacommunauté musulmane en particulier.De tels événements sont intolérables car ils touchentà la liberté de culte mais aussi parce qu'ils nous ren-voient à un passé peu glorieux pour l'État français.La loi sur la laïcité faisant débat actuellement, toutcomme la campagne haineuse du Front national àHénin Beaumont, ne font que raviver des esprits néo-fascistes.Je vous assure de mon plus profond soutien en cesmoments difficiles et m'associe à tous ceux quiréprouvent de tels actes".

UNE AUTRE INFORMATION EST POSSIBLELE SYNDICAT NATIONAL

DES JOURNALISTES CGT EN ALERTEPendant que le président de la République et lespatrons, profitant de la crise, continuent à casser lesacquis sociaux et à faire payer les salariés, les grandsgroupes continuent de faire main basse sur lʼinforma-tion et en réduisant encore le pluralisme.EE NN premier lieu, les concentra-

tions continuent dans la pres-se écrite. LʼYonne

Républicaine et le Courrier Picardont abandonné leur statut de coopé-rative pour être rachetés respective-ment par La Montagne et la Voix duNord. Ce sont deux des derniersquotidiens indépendants qui sontabsorbés par de puissants groupesrégionaux. La Nouvelle Républiquedu Centre-Ouest modifie, elle aussi,son statut, pour sʼoffrir au mêmegroupe de la Montagne. Le Figaro,de son côté, vient dʼabsorber lespublications du Particulier. On esttenté de se poser la question : à quile tour demain ?Les patrons de lʼaudiovisuel privéne restent pas inactifs non plus.Cʼest ainsi que TF1 a définitivementpris le contrôle des chaînes dugroupe AB pour investir la TNT. Laprofession de journaliste est sinis-trée : les suppressions dʼemplois etles dénonciations dʼaccords sociauxse multiplient. Le statut des pigistesest mis en cause par les patrons depresse et quelques syndicats. Ledroit dʼauteur est menacé. La

convention collective est dans lechamp de tir des amis des grandsgroupes de Nicolas Sarkozy. LʼEtatmontre dʼailleurs lʼexemple àFrance Télévisions, à France 24 ouà RFI. Il asphyxie financièrementles sociétés du service public et iltente de mener à bien la privatisa-tion rampante de lʼAFP sous prétex-te de moderniser son statut. Dansces entreprises, mais aussi dans lesgroupes privés comme WoltersKluwer, Hachette, Tests, etc., lesmouvements sociaux se multiplientpour faire échec aux politiques dugouvernement et du patronat.Même à TF1, les journalistes ontdénoncé les méthodes de la chaînedu BTP.Curieusement, alors que lʼinforma-tion est en danger, on remarqueque les rubriques «médias» seréduisent à la portion congrue,comme si une consigne avait étédonnée de taire ce véritable hold-upsur la démocratie. Par exemple, larécente manifestation communedes salariés de France Télévisions,de RFI, de France 24 et de lʼAFP aété quasiment passée sous silence.

Les journalistes précaires sont lespremières victimes des politiquespatronales de réduction des bud-gets rédactionnels. Mais les journa-listes permanents voient leursconditions de travail se dégrader audétriment de la qualité de lʼinforma-tion.Enfin, les perquisitions se poursui-vent dans les rédactions, commerécemment à lʼEquipe.Bref, la presse écrite et audiovisuel-le est en crise comme dʼautres sec-teurs de lʼéconomie. La concurren-ce dʼInternet est mise en avant pourjustifier tous les mauvais coups,alors que les nouvelles technolo-gies sont une formidable opportuni-té pour donner aux lecteurs, audi-teurs et téléspectateurs une infor-mation plus complète grâce à lacomplémentarité des différents sup-ports.Le SNJ-CGT, solidaire de tous lesjournalistes en lutte pour la qualitéde lʼinformation et leurs emplois,appelle à une vigilance de tous lesinstants. Il est à la disposition deceux qui pensent comme lui quʼuneautre information est possible.

MAINTIEN DE FLORENCE CASSEZ EN PRISON :

SURPRISE ET DÉCEPTIONDANS NOTRE RÉGION

LL 'ANNONCE'ANNONCE par le présidentmexicain Felipe Calderon dumaintien en détention au

Mexique de Florence Cassez,condamnée à 60 ans de prison pourcomplicité d'enlèvement qu'elle nie, aprovoqué mardi surprise et déceptionen France. "La France exprime saprofonde déception" devant ce rejet"unilatéral" par Mexico, a déclarédans un communiqué le ministèrefrançais des Affaires étrangères.La Française de 34 ans, détenuedepuis décembre 2005, a toujoursclamé son innocence. Elle a étécondamnée à 96 ans de prison, peineramenée en appel à 60 ans, pour avoirparticipé à des enlèvements en compa-gnie de son compagnon mexicain del'époque, Israel Vallarta. Présentécomme le chef d'une bande de ravis-seurs, ce dernier a reconnu des enlève-ments tout en niant l'implication de laFrançaise. Lundi soir, lors d'une allo-cution spéciale radio-télévisée, le pré-sident Calderon a déclaré que "lesconditions ne sont pas réunies quipermettraient de donner son consen-tement au transfert de FlorenceCassez en France". "En conséquenceelle purgera sa condamnation à 60ans de prison au Mexique pour lescrimes commis", a-t-il ajouté. Selonl'ambassadeur du Mexique à Paris,Carlos De Icaza, le transfèrement enFrance a été refusé à Mme Cassezparce que le pays n'a pas obtenu lagarantie qu'elle y purge la totalité desa peine. Cela "pourrait constituerune violation des droits des victimes."

L'avocat Frank Berton a estimé que sacliente était devenue "un otage poli-tique". Selon lui, le présidentCalderon se sert de Florence commed'un "argument de campagne électo-rale pour montrer qu'il lutte contre ladélinquance" à deux semaines desélections législatives au Mexique.Les derniers sondages sont défavo-rables au Parti d'action nationale (Pan)de M. Calderon, menacé d'être devan-cé par le Parti révolutionnaire institu-tionnel (PRI).Le père de Florence Cassez a indiquéqu'il allait continuer à se battre. "Onespère qu'il y aura une réaction denotre président (Nicolas Sarkozy) enqui on garde toute notre confiance."Le président français avait évoqué ledossier de Florence Cassez avecM. Calderon lors de sa visite d'Etat auMexique début mars et annoncé qu'ungroupe de juristes des deux paysdevrait régler la question de son retouren France.Initialement, "les autorités mexicainesavaient exprimé leur disponibilité àexaminer la possibilité d'un transfert"selon les dispositions de laConvention de Strasbourg, traité inter-national prévoyant le transfèrementdes détenus dans leur pays d'origine, arappelé le ministère français desAffaires étrangères.Mais cette éventualité a suscité devives protestations dans la pressemexicaine et l'opinion publique, dansun pays où les enlèvements fontchaque année plus de 8.000 victimes.

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