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LIVRES D'IMAGES I Chez Albin Michel Jeunesse, de Mary Murphy : Mon petit train (58 F). Un album pour les tout- petits, au graphisme stylisé et aux couleurs toniques, mais accompagné d'un texte redondant par rapport aux bulles qui figurent déjà dans l'image pour exprimer les cris des animaux. De Vie Parker, trad. Marc Voline, ill. Emily Bolam : Le Rap de Nono (59 F). Un album à compter qui swingue ! L'auteur du texte emploie un style et un vocabulaire dans le vent, jouant sur les allitérations et le rythme des phrases pour mieux entraîner le lecteur dans la danse. Les illustrations sont simples, amu- santes et expressives, bien servies par une mise en pages dynamique. La typographie et le dessin bougent ensemble et traduisent visuellement le rythme de la musique. De Ian Whybrow, trad. Simon Peters, ill. Emily Bolam : Petite Merveille (59 F). Un petit cochon cherchant à se distinguer devient champion de galipettes, mais son apprentissage passe par une quête d'identité lorsque, roulant un peu trop loin, il se perd dans la forêt... Un album en forme de randonnée qui n'est pas sans évoquer « Le Petit chat têtu » des Contes des quatre vents, de Natha Caputo ; à la différence notable qu'ici on ne pose aucune question au petit cochon : les autres décident à sa place et lui « est trop timide pour les contredire »... Une situation dans laquelle les petits se reconnaî- tront. Les illustrations sont drôles et parfaitement enfantines. I AL'Atelier du Poisson soluble, de Yann Fastier : Rapport secret sur les Dents de Lait (98 F). Album hu- moristique totalement absurde. Les dessins de Yann Fastier ont une force et une drôlerie incontestables, mais le texte et les avatars que su- bissent ces drôles de Dents de Lait animées sont tellement décousus et loufoques qu'on s'y perd. I Chez Boyard Editions, de Tim Egan, trad. Marie-Hélène Delval : Deux amis pour la vie (75 F). Un album de plus pour lutter contre les préjugés sociaux et racistes. Les Leboeuf sont des gens convenables qui ne souhaitent guère voir leur fils fréquenter Fred Pourceau, le fils des concierges, d'autant qu'il serait inconcevable qu'un jeune veau joue avec un vulgaire cochon. Dépassant les interdits, l'amitié des deux enfants fera bien sûr des miracles. Forcément sympathique mais telle- ment attendu. I Chez Bilboquet, dans la collection Petit-à-petit, de Sophie Beaude, ill. Marie Lafrance : Ça suffit, Lucie ! (49 F). Lucie est pleine de vie, ce qui semble épuiser son entourage... Un petit album pour jouer avec les mots au rythme des phrases cadencées d'un texte poétique illustré au pied de la lettre avec chaleur et dyna- misme. Un livre desservi par une maquette de couverture peu inspirée. Dans la même collection, de Jérôme Ruillier : Homme de couleur ! (49 F). Inspiré d'un conte-poème africain de tradition orale, l'album se moque gentiment de l'appellation pohtiquement correcte « Homme de couleur » pour désigner les Noirs. Chaque double page reprend en vis- à-vis, un petit Noir qui reste noir face à un petit Blanc qui devient rouge quand il attrape un coup de soleil, bleu quand il a froid, vert quand il a peur, etc. Alors, lequel des deux est 1' Homme de couleur ? Efficace mais un peu faible du point de vue de l'illustration, Petite Merveille, ill. E. Bolam, Albin Michel Jeunesse N° 188-189 SEPTEMBRE 1999/15

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LIVRES D'IMAGES

I Chez Albin Michel Jeunesse, deMary Murphy : Mon petit train(58 F). Un album pour les tout-petits, au graphisme stylisé et auxcouleurs toniques, mais accompagnéd'un texte redondant par rapportaux bulles qui figurent déjà dansl'image pour exprimer les cris desanimaux.

De Vie Parker, trad. Marc Voline,ill. Emily Bolam : Le Rap de Nono(59 F). Un album à compter quiswingue ! L'auteur du texte emploieun style et un vocabulaire dans levent, jouant sur les allitérations etle rythme des phrases pour mieuxentraîner le lecteur dans la danse.Les illustrations sont simples, amu-santes et expressives, bien serviespar une mise en pages dynamique.La typographie et le dessin bougentensemble et traduisent visuellementle rythme de la musique.

De Ian Whybrow, trad. SimonPeters, ill. Emily Bolam : PetiteMerveille (59 F). Un petit cochoncherchant à se distinguer devientchampion de galipettes, mais sonapprentissage passe par une quête

d'identité lorsque, roulant un peutrop loin, il se perd dans la forêt...Un album en forme de randonnéequi n'est pas sans évoquer « LePetit chat têtu » des Contes desquatre vents, de Natha Caputo ; àla différence notable qu'ici on nepose aucune question au petitcochon : les autres décident à saplace et lui « est trop timide pourles contredire »... Une situationdans laquelle les petits se reconnaî-tront. Les illustrations sont drôleset parfaitement enfantines.

I A L'Atelier du Poisson soluble, deYann Fastier : Rapport secret surles Dents de Lait (98 F). Album hu-moristique totalement absurde. Lesdessins de Yann Fastier ont uneforce et une drôlerie incontestables,mais le texte et les avatars que su-bissent ces drôles de Dents de Laitanimées sont tellement décousus etloufoques qu'on s'y perd.

I Chez Boyard Editions, de TimEgan, trad. Marie-Hélène Delval :Deux amis pour la vie (75 F). Unalbum de plus pour lutter contre lespréjugés sociaux et racistes. LesLebœuf sont des gens convenablesqui ne souhaitent guère voir leur filsfréquenter Fred Pourceau, le filsdes concierges, d'autant qu'il seraitinconcevable qu'un jeune veau joue

avec un vulgaire cochon. Dépassantles interdits, l'amitié des deuxenfants fera bien sûr des miracles.Forcément sympathique mais telle-ment attendu.

I Chez Bilboquet, dans la collectionPetit-à-petit, de Sophie Beaude, ill.Marie Lafrance : Ça suffit, Lucie !(49 F). Lucie est pleine de vie, ce quisemble épuiser son entourage... Unpetit album pour jouer avec les motsau rythme des phrases cadencéesd'un texte poétique illustré au piedde la lettre avec chaleur et dyna-misme. Un livre desservi par unemaquette de couverture peu inspirée.

Dans la même collection, de JérômeRuillier : Homme de couleur !(49 F). Inspiré d'un conte-poèmeafricain de tradition orale, l'albumse moque gentiment de l'appellationpohtiquement correcte « Homme decouleur » pour désigner les Noirs.Chaque double page reprend en vis-à-vis, un petit Noir qui reste noirface à un petit Blanc qui devientrouge quand il attrape un coup desoleil, bleu quand il a froid, vertquand il a peur, etc. Alors, lequeldes deux est 1' Homme de couleur ?Efficace mais un peu faible du pointde vue de l'illustration,

Petite Merveille, ill. E. Bolam, Albin Michel Jeunesse

N° 188-189 SEPTEMBRE 1999/15

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Dans la collection Fable à tout vent,de Michèle Daufresne : Coup desoleil (69 F). Léon le grillon tombeamoureux fou d 'une libelluleapparue dans un rayon de soleil.Mais le ciel s'assombrit et la libel-lule est bien moins belle sous lapluie... Un album poétique à di-mension philosophique, pour per-mettre aux enfants de réfléchir surla dimension cachée des choses au-delà des apparences. La poésie desimages (travaillées à l'aérographe,avec des glacis et des collages) sertparticulièrement bien le propos.

I Chez Casterman, d'HildegardMiiller, trad. Evelyne Douailler :Une Trottinette pour trois (69 F).Les histoires d'ours attirent tou-jours la sympathie des lecteurs,mais ici le texte et l'histoire ne par-viennent pas à convaincre etsonnent creux. Dommage car l'illus-tration, si elle n'est pas vraimentinventive, est expressive.

Dans la collection Les AlbumsDuculot , d 'Anne Herbau t s :Edouard et Armand à la plage(59 F). Leur château de sable

terminé, les deux héros peuventpart i r à l 'aventure. Malgré lecharme des illustrations, l'album neparaît pas suffisamment abouti, lamise en pages manque de cohérence(en particulier lors des passages desplans serrés aux plans larges) et l'onn'y croit guère.

Dans la collection Courant d'air,d'Elisabeth Brami, illustré parGeorges Lemoine : Petit cœur (59 F).Un album qui dépeint avec sensi-bilité les deux versants d'un étatpropre à l'adolescence : un certainsentiment de vacuité et la quête dequelque chose - l'amour ? - suscep-tible de remplir ce vide. L'atmo-sphère mélancolique qui se dégagedes peintures de Georges Lemoine - àtravers la symbolique des couleurs -et le texte musical et répétitif d'Eli-sabeth Brami se marient harmo-nieusement pour rendre compte dutemps qui passe au fil des saisons.On ressent à la fois l'impatience de« grandir » et le temps d'apprentis-sage nécessaire. Un bel album, aussidéroutant que les adolescents qui nesavent pas toujours eux-mêmes cequ'ils cherchent...

De Bénédicte Guettier : Le Croco-dile qui se prenait pour une fleur...(59 F). Bon, on se répète mais c'estcomme ça : Bénédicte Guettier nousfait rire ! On a toujours tendance àregarder ses livres trop vite, entraî-nés par le dynamisme de son trait etla vivacité des couleurs. Ses imagessont pourtant bien plus composéesqu'elles n'en ont l'air au premierabord et ses histoires en disentsouvent plus qu'on pourrait lecroire. Ce crocodile par exempleparle de quête d'identité, au-delà dugag et du comique de situation. Ilfaut le voir - espérant faire enfinl'objet d'attentions délicates - seprendre pour une fleur, bêtementétendu sur le dos, tirant la langue enguise de pistil, maîtrisant mal sonagressivité naturelle quand certainscontinuent à l'appeler crocodile etmalmené par ceux qui jouent le jeu !La chute est excellente, comme tou-jours.

Dans la collection Livre animé, deKeith Faulkner et Jona thanLambert : Le Pingouin qui n'étaitpas sûr d'être un pingouin (75 F).Encore une quête d'identité, cette

Le Crocodile qui se prenait pour une fleur..., ill. B. Guettier, Casterman

16 / LA REVUE DES LIVRES POUR ENFANTS

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N O u V A U

fois dans nn livre animé. L'anima-tion spectaculaire amusera lespetits. L'illustration et le texterestent assez banals.

Dans la collection Uki au fil desjours, de Claudia Bielinsky : Qu'est-ce que tu aimes ? (49 F). Aprèsnous avoir révélé les états d'âmed'Uki, son petit chien blanc et noir,dans Comment ça va ?, ClaudiaBielinsky nous fait maintenant par-tager ses goûts, son plaisir d'êtredéjà grand et celui d'être encorepet i t . Un héros sympathiqueauquel les petits pourront facile-ment s'identifier.

Dans la collection La Vie en rond,de Bénédicte Guettier : La Cage deTiredelle ; Le Champignon deChipoti ; La Toile de Migalette.(29 F chaque). Toujours le mêmehumour et le trait vigoureux et ex-péditif de Bénédicte Guettier dansces petits ouvrages cartonnés dont laforme s'adapte au sujet traité. Tire-deïïe est cependant moins incisif.

I Chez Circonflexe, dans la collec-tion Alhums, de Geert De Kockere,trad. Catherine Bonhomme, ill.Marjolein Pottie : Nanette (65 F).Album au charme poétique. Letexte, assez long, berce le lecteur,comme son cheval à bascule berceNanette. Un livre à se faire lire lesoir pour s'endormir et rêver l'im-possible. Les images à la composi-tion simple et au trait stylisé utili-sent des couleurs chaudes quicontribuent à rendre l'atmosphèresécurisante et apaisante.

I À L'Ecofc des loisirs, de LudwigBemelmans, adapt. Isabelle Reinha-rez : Madeleine et les bohémiens(75 F). Une nouvelle aventure deMadeleine, à l'humour tendre et es-

Nanette, ill. M. Pottie, Circonflexe

piègle, mais qui n'a pas la vigueurde Madeleine à Paris. « Madeleine »

a perdu en rythme, les rebondisse-ments s'effilochent. Quant à l'index,il souligne de manière un peu ridi-cule, façon documentaire, les clinsd'oeil de Bemehnans aux sites touris-tiques français dans lesquels ils'amuse à faire évoluer ses person-nages. Souhaitons que certaines fai-blesses de reproduction n'empê-chent pas les lecteurs de faire lesrapprochements possibles entre lesillustrations de Bemelmans et lapeinture de Dufy. Bref, les fans deMadeleine sont un peu déçus.

De Jennifer Dalrymple : Falstaff(70 F). Il était un enfant, qui devaitêtre roi. Il apprenait et s'ennuyait àl'école, il rencontra un gros barbuet découvrit la vie. Il accéda autrône et le barbu partit. Sur untexte minimaliste, à grandes doublespages au trait simple, l'auteur apeut-être tenté d'aborder des pro-

blèmes comme l'éducation, l'école etla nature, liberté et contrainte,enfance et passage à l'âge adulte,mort des parents... Peut-être...,mais le résultat est fade, sans relief,linéaire comme le dessin des grandescourbes. La vie qu'on nous décritest sans ambiguïtés, indolore, unlong fleuve ennuyeux. Shakespearea traité le sujet dans Henri IV,c'était une gageure d'en faire unalbum, une bonne idée d'en faire unconte sans référence nationale (pasun nom en dehors de Falstaff), maisl'enfant ne trouvera qu'un mondeédulcoré, déshumanisé et peucompréhensible : tout n'y est quesilhouettes, sans chair.

De Didier Lévy et Gilles Rapaport :Un Cœur qui bat (65 F). Des cou-leurs pétantes, des illustrations assezbanales et un texte minimaliste pouraider le tout-petit à se situer, par-tant du plus lointain - l'univers - auplus petit - son cœur qui bat.

N° 188-189 SEPTEMBRE 1999/17

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La Grande Ourse, ill. K. Crowther, L'École des loisirs-Pastel

De Barbro Lindgren, trad. ElenaBalzarao, ill. Olof Landstrom :Benny ça suffît (68 F). La mamande Benny est une maniaque du ran-gement et de la propreté, ce quin'est pas du tout du goût de Benny.Arrachant son « pimpin » de lamachine à laver Benny décided'aller chercher refuge ailleurs...Sympathique.

A L'Ecole des bisirs-Loidou et Com-pagnie, de Stéphanie Blake : Mapelle (52 F). Sur l'air bien connu, le

jouet de l'autre est - forcément -mieux que le sien, bagarre et récon-ciliation autour d'un bac à sable.Un album simple et tonique pour lestout-petits.

De Bénédicte Guettier : Rototo(34 F). Albums cartonnés et décou-pés selon la forme des animaux,traités avec des trous pour per-mettre aux tout-petits de s'en servircomme masques. Rototo (le tigre)est celui qui nous a le plus convain-cus sur le thème de la dévoration

cher aux bébés. Autres titres : Glou-glou (la grenouille), amusant, etGragra (le cochon), bien décevant.

A L'École des loisirs-Pastel, d'EvaEriksson, trad. Claude Lager : Susieau magasin (69 F). Susie est grandemaintenant, sa grand-mère peutl'envoyer seule faire de petitescourses, quoique... ! Un album sansprétention, très juste du point devue de la psychologie enfantine.L' i l lustrat ion aux crayons decouleur accentue le côté tendre etnaïf des personnages et la simplicitéde l'histoire. Le texte parfaitementcalibré propose un juste équibbreentre narration et dialogues.

De Cari Norac, ill. Kitty Crowther :La Grande Ourse (78 F). Un belalbum au format original (haut etétroit) et au contenu poétique. LaGrande Ourse quitte son étoile etdescend sur Terre. Le soleil se metà sa recherche. Les conséquencessont terribles pour l'humanité.Mais ni la ruse, ni la force nesauront convaincre la GrandeOurse de retourner à sa place. Onne sait guère d'ailleurs ce qui la dé-cidera réellement : un accès de mé-lancobe ? (le silence du désert luirappelle étrangement son étoile), letémoignage de confiance d'unhomme du désert ? (le seul à lui direvraiment la vérité) ou la tempête desable qui lui donne l'élan nécessairepour rejoindre le ciel ? (et quipropose ainsi une nouvelle interpré-tation du marchand de sable). Lesillustrations aux tonalités ocre etbleues séduisent d'emblée, utilisantau mieux le format pour rendre lasensation d'espace ou de foule. Letrait léger et délicat sait devenirdense voire agressif quand laGrande Ourse se rebelle.

18 / LA REVUE DES LIVRES POUR ENFANTS

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De Mario Ramos : Maman ! (69 F).Un album à compter réjouissant. Unpetit garçon appelle désespérément samère à son secours. Il traversechaque pièce de la maison, décou-vrant tour à tour un hippopotame,deux lions, trois girafes... Mais bienqu'il soit manifestement étonné, cen'est pas ce qui semble le préoccuper,il doit y avoir autre chose qm l'effraiebien plus encore... Quoi donc ? Sur-prise ! La simplicité et l'humour deMario Ramos nous font attendrechaque nouvel album avec une impa-tience non dissimulée ! Véritablementenfantin, drôle et efficace.

I Aux éditions Etre, dans la collec-tion Petit Format, de Nicole Clave-loux : Espèces de poux (68 F). Onpeut regretter la couverture et leformat à l'italienne de la premièreédition au Sourire qui mord, qm deplus utilisait un papier non recyclépermettant une meilleure reproduc-tion des 479 espèces de poux maisquel bonheur de retrouver le traithautement expressif et humoristiquede Nicole Clave poux (comme elle seprésentait à l'époque sur la page detitre !). Du « pou pape » au « poupâtre » en passant par le « pou3,1416 » et le « pou qiù a gardé son

Maman .', ill. M. Ramos, L'École des loisirs-Pastel

teint de jeune fille », le sujet sembleêtre une source d ' inspirat ioninépouisable pour l'auteur et l'ons'en réjouit !

De Christian Bruel, ill. John Coven :L'Autre moitié (52 F). Album pourjeunes, plus que b'vre d'images, unehistoire d'amour qui finit bienmalgré la double supercherie. Nou-velle édition d'un titre publié en1989 au Sourire qui mord.

D'Ingri Egeberg : Pas facile l'ami-tié (62 F). Nouvelle édition d'untitre publié en 1989 au Sourire quimord. Dialogue on ne peut plus el-liptique, graphisme on ne peut pluséconome... pas facile l'approche.Mais les plus grands - voire lesadultes - seront sensibles au pouvoirévocateur de l'album, à son humourtendre et à sa sobriété.

• Chez Hatier, la nouvelle collec-tion Abracadalire est bien affli-geante... Pourquoi offrir un formatsi généreux à des histoires aussicreuses et conventionnelles ? Troistitres parus (69 F chaque). D'Hen-riette Bichonnier, illustré par YvesCalarnou : Le Roi Chaton. Lasd'avoir à le changer trois fois parjour, les chambellans décident delaisser le Roi Chaton les fesses àl'air. La lune et les étoiles lui four-niront de nouveaux habits ! De Ge-neviève Laurencin, illustré parJean-Charles Sarrazin : Julie a dusouci. Ah là là, quelle histoire !Pour son anniversaire, Julie a reçuun petit chien en peluche. L'idéed'avoir à l'abandonner dès le len-demain pour aller au centre deloisirs la laisse désemparée ; heu-reusement, Maman a une idée...D'Irène Schwartz, illustré parCatel : La Maîtresse fait un volplané. Sempiternelle histoire de

N° 188-189 SEPTEMBRE 1999/19

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N O u V A U

maîtresse à jambe cassée : l'occa-sion d'échanger du courrier avec sesélèves. Passionnant tout cela, non ?

I Aux éditions de La MartinièreJeunesse, deuxième volume de lacollection Artichaut : La Naissance(79 F). Neuf auteurs et illustrateursnous donnent leur vision de la nais-sance. Gentil faire-part de naissancedans notre société de consommationpar Peter Allen qui va ponctuer dedoubles pages le livre par ses petitsdessins, suivi d'un « Petit monstrevert », par Muzo, dont la naissancese déroule à merveille sur le mode :« II est affreux, c'est merveilleux ! »,un bref condensé de la différence àl'humour éclatant. C'est le point fortdu livre. On demande un tiré à part.On trouve aussi un écho d'échogra-phie, intéressant, mais faiblard... Leconcept d'Artichaut nous convien-drait, avec son parti pris de faire in-tervenir des illustrateurs si différentsles uns des autres, mais ici, à partl'excellent Muzo, les autres nais-sances semblent un peu provoquées.

I Aux éditions du Ricochet (1 rueSpilatiéri - 06000 Nice. Tél. 04 93 1304 00), de Régine Carnaroli, ill.Sylvie Berger : Le Paradoxe duloup à la salopette rosé et à la cas-quette jaune avec des petites lu-nettes rondes sur le nez (77 F).« Ondes émises, conjugaisons d'effetset chocs contradictoires, la vibrationd'un choix qui s'intitule Livre »...telle est la devise de la maison d'édi-tion. L'album est à son image : unpeu fumeux et heurté : la mise enpages entrechoque une typographieenvahissante et des illustrations auxcouleurs agressives. Rêve paradoxald'une petite fille qui, n'arrivant pasà trouver le sommeil, parvient àchasser le loup de ses cauchemars.

• Chez Mango Jeunesse, de HansAuguste Rey : Bienvenue Georges !et Georges est très occupé. (69 Fchaque). Voir rubrique « Cha-peau! »,p. 11.

I Aux éditions du Rouergued'Annie Agopian, ill. Claire Franek :Dans 3500 mercredis (72 F). Unebande de gamins se projette dansl'avenir et imagine comment ilsseront et ce qu'ils feront quand ilsseront vieux. Chacun, bien sûr, partde ce qu'il a pu observer et l'on re-trouve ainsi tous les petits travers oules quelques atouts de la vieillesse.Un constat un peu amer... Si l'onreste convaincu que la vieillesse et lamort sont des sujets de préoccupa-tion récurrents chez l'enfant, onpeut s'interroger sur la réalité detelles projections. L'illustratrice asu trouver une technique très signi-ficative faisant alterner un dessin autrait vif, rapide, sur fond blancpour la représentation des enfantset des sihouettes découpées dans despapiers gaufrés - ridés - peints à lagouache pour les personnes âgées.

D'Olivier Douzou, ill. Laetitia LeSaux : Bobi la mouche (68 F). Laliberté n'est pas sans risque. Bobirefuse de manger son steack et rêvede se transformer en mouche pourmanger ce qui lui plaît, mais àpeine commence-t-elle à goûter à laliberté que Bobi la mouche ren-contre un crapaud qui lui aussientend bien ne manger que ce qu'ilaime... A la fin de l 'album laboucle est bouclée. L'illustrationmultiplie les collages et le texte lesniveaux de lecture ; l'ensemblelaisse une impression un peuconfuse malgré la simplicité del'histoire. Amusant mais pas tota-lement abouti.

I Au Seuil Jeunesse, de SaraFanelli, trad. Hermeline : L'Heuredu rêve (79 F). Album inventif pourcertains, fumeux pour d'autres, entous cas difficile. Zéno (un petitgarçon), Boubou (un chien) et l'Oi-seau se racontent tour à tour leursrêves qui se recoupent. L'oralité lescondiùt à y introduire une certainelogique mais l'intervention de lalune les entraîne à en chercher la si-gnification... Et si quelqu'un cher-chait à leur communiquer quelquechose ? Fantaisie graphique et poé-tique un peu artificielle et décousue.

B.A;E.L. ;0.P.

PREMIERESLECTURES

I Chez Hachette Jeunesse, collec-tion Le Livre de poche Jeunesse Ben-jamin, de Laurence Gillot, ill. JoëllePasseron : Les Autocollants (28 F).On peut être vieux et pourtant trèsjeune de caractère et même beau-coup s'amuser. C'est ce que vontdécouvrir Gaëlic et Eric à l'occasiond'un tour qu'ils jouent à leur vieilletante Soizic. Ils recevront une petiteleçon pleine de mystère, dans la joieet la bonne humeur.

En Bibliothèque Mini-rose, deTerence Blacker, trad. MarianneCosta, ill. Antonin Louchard : Made-moiselle Viz est unique (26,50 F).Cette fois c'est fait : MademoiselleWiz est mariée et mère de famille.Son objectif : mener une vie« normale *. Mais quand on est ha-bituée à la magie, c'est tellementtentant de s'en servir pour changerles couches de Bébé ou pour écrireun livre de souvenirs... Et quand les

20 / LA REVUE DES LIVRES POUR ENFANTS

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enfants viennent la chercher poursauver l'école Barnabe d'une ferme-ture définitive, peut-elle vraimentrésister ? Les fidèles de la séries'amuseront des nombreux clinsd'œil aux épisodes passés.

En Bibliothèque Rosé ; série Kia-tovski, détective, de Jûrgen Ban-scherus, trad. Marie-Claude Auger,ill. Ralf Butschkow : L'Affaire deschewing-gums Carpen te r s ;Mystère, pizzas et rollerskates(26,50 F chaque). Décidément lestarifs des enquêteurs en herbe seressemblent. Après la série Pickpoc-ket d'Alexis Lecaye (Gallimard Jeu-nesse/Giboulées), voici Kiatovski dé-tective qui se fait également payer enchewing-gums - mais attention pasn'importe lesquels, des Carpenterss'il vous plaît ! Or ces fameuxchewing-gums sont systématique-ment volés au kiosque à journaux,seul endroit où se les procurer.Autant dire que le jeune Kiatovskis'attelle vigoureusement à cetteénigme. Deux petits romans policiersqui mettent en scène des soucis etdes règlements de compte propres àl'univers enfantin. Le premier titreest plus convaincant que le second.

I A La joie de lire, collectionRécits, de Bernardo Atxaga, trad.André Gabas lou , i l l . MikelValverde : Shola et les lions ; Sholaet les sangliers (48 F chaque). Voirrubrique « Chapeau ! », p. 12.

I Chez Magnard Jeunesse, collectionLes P'tits fantastiques, de CatherineMoreau, ill. Dominique Cordonnier :L'École ensorcelée (38 F). Necroyez pas qu'une école où tout lemonde, élèves et professeurscompris, fait n'importe quoi ets'amuse à longueur de journée soitla panacée. Quel sortilège frappe

La Petite fille et la Mort,ill. T. Tirabosco, Magnard Jeunesse

l'école ? Le clan du J.S.Q.A. (Jules,Simon, Quentin et Adrien) se mobi-lise et résout le problème. Une his-toire simple, à hauteur des petitslecteurs.

De Rodolphe, ill. Tom Tirabosco :La Petite fille et la Mort (38 F).Une histoire émouvante que celle deCloé qui se retrouve seule face à laMort venue chercher un habitant dela maison. Le prénom a été effacé,aussi la Mort et Cloé discutent-ellesferme pour savoir de qui il s'agitparmi les petits et grands frères, lesparents et les grands-parents. Maisla petite fille a des arguments impa-rables pour chacun... et la Mort re-

p a r t i r a sans avoir rempli samission. Un livre grave et simple à lafois, qui sort du registre habituel deslivres de fantastique - mais est-ce dufantastique ? - proposés aux plusjeunes.

De Francis Valéry, ill. Jean-Chris-tophe Thibert : Julien et le tania-gotchi (38 F). Le rêve ! Julien areçu - par erreur - le prototype d'untamagotchi muni d'un boutonspécial qui fait apparaître le dino-saure en chair et en os quand la si-tuation l'exige. Et bien sûr l'animalest dévoué corps et âme à son petitmaître. Est-il utile de préciser quece tamagotchi est très convoité, etpas uniquement par des personnesinoffensives ? Une aventure pourfaire rêver les petits propriétairesde ces jouets qui furent très envogue il n'y a pas si longtemps.

I Chez Nathan, collection PremièreLune, d'Hubert Ben Kemoun, ill.Régis Faller : Comme une gre-nouille (35 F). Panique dans lesrangs, la maîtresse annonce que lesenfants vont aller à la piscine etqu'il y aura deux groupes, l'unpour ceux qui savent nager, l'autrepour ceux qui ne savent pas. Parfierté et panique, Nico et sescopains s'inscrivent dans le premiergroupe. . . Un mensonge qui setermine dans la bonne humeur.

De Thierry Lenain, ill. DelphineDurand : Vive la France ! (35 F).Un livre peut-être un tout petit peutrop démonstratif, mais exemplairepour bien faire comprendre auxenfants où commence le racisme.La dernière phrase du livre résumebien la situation : « Lucien restaseul avec l'unique enfant pareilque lui : lui ». Beaucoup de dia-

N° 188-189 SEPTEMBRE 1999/21

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logues, courts et significatifs, et des

situations que chacun a pu vivre

un jour ou l'autre.

Dans la collection Demi-lune ; série

Humour, de Pascal Garnier, ill.

Christophe Merlin : Mauvais reflet

(38 F). Le reflet de Sido a des ambi-

tions : inverser les rôles et être l'ori-

ginal. Heureusement le reflet de

Tante Clara veille. Une amusante

histoire à lire et à méditer devant

I Chez Pocket Jeunesse, KidPocket, de Jackie French Koller,

trad. Sylviane Lamoine, ill. Judith

Mitchell : Je veux ton dragon !

(26 F). C'est Roxanna, la fille du

chef, qui s'est mis en tête d'avoir

Zantor, le dragon d'Alex, pour son

anniversaire. Devant le refus du

jeune garçon, les hommes du village

doivent partir à la chasse d'un bébé

dragon. Dans ce troisième volet des

aventures d'Alex et de Zantor, le

récit met l'accent sur l'amitié : elle

ne s'achète pas, elle ne se donne

pas, elle n'est pas exclusive.

I Aux éditions Yomad, Mini-

Yemma (28 rue Dayet Aoua, Agdal -

Rabat, Maroc), de Driss Chraïbi,

ill. A. Mitari ; L'Âne K'hal à la té-

lévision : L'Ane K'hal invisible ;

L'Âne K'hal maître d'école (50 F

chaque). L'âne K'hal est un per-

sonnage très populaire au Moyen-

Orient et au Maghreb. Ces trois

petites histoires font partie du re-

gistre du non-sens, peu familier

sous nos latitudes. Certains lec-

teurs seront donc désorientés,

mais ces récits courts, bien illus-

trés et attrayants en séduiront

d'autres.

A.E.

tes Petits singes du Rio iVegro, ill. Y. Heo, Circonflexe

CONTES

I Chez Circonflexe, dans la collec-

tion Albums, texte de Nancy Van

Laan, dessins de Yumi Heo : Les

Petits singes du Rio Negro (72 F).

Petit conte d'avertissement venu du

Brésil sur le thème : il ne faut jamais

remettre au lendemain ce qu'on peut

faire le jour même. Le récit est très

explicite : toute une population de

petits singes dort chaque nuit sous la

pluie dans les épines, uniquement

parce qu'au lieu de se construire

des abris ou d'en trouver, comme

la plupart des autres animaux, ils

passent leurs journées à jouer,

manger et rigoler. Mais on peut se

demander si l'austérité du message

passera vraiment car l'illustration

de ce conte est une véritable fête

pour l'œil et l'on ne peut qu'avoir

une énorme sympathie pour ces déli-

cieux petits fous de singes ! La mise

en pages du texte et de l'illustration

est une vraie réussite. Un livre qui

fait rire et réfléchir.

I A L'Ecole des loisirs, texte de

Didier Lévy, ill. Cilles Rapaport :

Grand-mère Albert (72 F). Amu-

sante déclinaison du conte du Petit

Chaperon Rouge avec deux loups,

un vieux sans dents et un jeune tout

en dents. Bien sûr, la fillette s'en

sortira brillamment (et le vieux loup

aussi par la même occasion). Les

illustrations, très colorées, assez ou-

trancières vont dans ce sens, un peu

sans queue ni tête et rigolo.

Texte et ill. d'Yvan Pommaux :

Libérez Iili ! (75 F). Jolie histoire

d'amour entre un chat des rues et

une petite chatte bourgeoise surpro-

tégée. Où la lecture joue un grand

rôle et le conte des Frères Grimm

« Raiponce » aussi... C'est drôle,

c'est tendre, c'est bien raconté. Le

récit est intégré, comme souvent

chez Yvan Pommaux, dans une

illustration dominante dans le genre

« immense BD ». Les images noc-

turnes sont toujours aussi belles. On

n'en finit pas de trouver des détails

amusants. C'est une ode à l'amitié.

22 / LA REVUE DES LIVRES POUR ENFANTS

Page 9: LIVRES D'IMAGES d'identité lorsque, roulant un …cnlj.bnf.fr/sites/default/files/revues_document_joint/...Catherine Bonhomme, ill. Marjolein Pottie : Nanette (65 F). Album au charme

N O U V E A U T É S

a l'amour fou (le chat en « tombe »

au sens propre sur le sol) et à la

ecture puisque c'est celle qui a l'air

complètement dans la lune, plongée

ians son l ivre, qui est la plus

;oncrète de tous et qui trouve la so-

ution. Un régal.

1 Chez Grûnd, dans la collection

Trésors, texte de Wilhelm Hauff,

adapt. de Jean Bertrand, ill. Laura

Stoddart : Le Nain Long-Nez

49,50 F). Adaptation très conve-

nable, à l'exception de l'épisode, au

début du récit, où les choux doivent

e transformer en têtes d'homme !

îlle nous prive de mille autres

détails savoureux mais elle permet

ans doute aussi à des enfants de 9-

0 ans de lire seuls cette histoire,

loli petit format, illustration raffi-

née, discrète, délicieuse : c'est un

ïbjet charmant. Rien que pour cela,

1 mérite tout notre intérêt.

1 Chez Mijade, texte de Margaret

v?ise Brown, trad. de l'américain par

Catherine Deloraine, ill. Clément

lurd : Je vais me sauver ! (34 F).

Voir rubrique « Chapeau ! », p. 10.

Pour ceux qui racontent

1 Aux éditions Flies France, collec-

tion Aux origines du monde, deux re-

cueils de contes, réunis, annotés, e!

traduits pour le second cas par Ga-

lina Kahakova : Contes et légendes

de France ; Contes et légendes

d'Ukraine (140 F chaque). Ces deux

volumes sont à signaler car ce sonl

deux recueils de contes étiologiques

- sans doute les deux premiers d'une

série qui commence - et cette sorte de

contes est souvent recherchée, pas

toujours facile à trouver. Classement

thématique, sources très précises : un

joli travail scientifique. Bien sûr, tout

n'est pas à prendre, surtout pour ce

qui concerne un public enfantin. Mais

c'est là une ressource très précieuse

après Y Anthologie des pourquoi et des

comment, de Muriel Bloch (GaUunarc

Jeunesse/Giboulées).

1 Chez Slatkine, collection Le Mie

des contes, texte d'Edith Montelle :

Babils d'abeilles (125 F). Répartis

en dix chapitres thématiques, cin-

quante-cinq contes sur le thème du

miel et de l'abeille. Index divers

mots matières, indications d'âges

^ . ^ J J / Libérez LSt f.

bibliographie précise (en même

temps l'indication d'origine n'est

jamais reh'ée au conte lui-même ce

qui est gênant), nombreux commen-

taires pédagogiques, ethnologiques

et autres. Cet appareil critique

parfois lourd est compensé par la

présentation très soignée, très élé-

gante. C'est le premier volume

d'une nouvelle collection « tous

publics » chez Slatkine qui propose-

ra des anthologies thématiques com-

mentées à l'intention de ceux qui

veulent lire ou raconter aux enfants.

On attend la suite.

E.C.

POÉSIE

1 Chez Mango ]eunesselL'hstitut

du monde arabe : La Poésie arabe

(99 F). Voir rubrique « Chapeau ! »,

p. 12.

1 Aux éditions Rue du Monde, dans

la collection Poésie, textes réunis par

Jean-Marie Henry, ill. Yan Thomas :

Naturellement (95 F). Après La

Cour Couleurs et Tour de terre en

poésie, voici chez cet éditeur une

nouvelle anthologie tout aussi riche

et agréablement présentée. Sont

réunis ici des textes ou extraits de

textes poétiques, choisis dans les lit-

tératures et les langues du monde

entier pour illustrer le thème de la

nature. Un sujet certes commun dans

les poèmes le plus fréquemment pro-

posés aux enfants, mais l'originalité

tient ici à la diversité des approches,

souvent sensibles, parfois philoso-

phiques qui offrent un choix très

ouvert des modes d'écriture et d'ex-

pression - de difficulté aussi - et trou-

vent un élan commun pour défendre

le respect de la nature et celui de

l'homme.

N« 188-189 SEPTEMBRE 1999/23