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PARCOURS D’ART CONTEMPORAIN EN VALLéE DU LOT 6 JUILLET — 31 AOûT 2014 LIVRET D’EXPOSITION

Livret d'exposition Parcours d'art contemporain en vallée du Lot 2014

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DESCRIPTION

Un livret A5 écrit de manière simple et claire qui accompagne votre déambulation dans l’exposition et vous offre un regard approfondi sur les œuvres et la démarche des artistes.

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Parcours d’art contemPorain en vallée du lot6 Juillet — 31 AOût 2014

livret d’exPosition

1 — cAJArccentre d’artcontemPorain

Salle 1

lAurA emsley— transeversal

sculpture constituée d’une doc-umentation transe-moderne et surréaliste dans un style fin de siècle altéré par le minimalisme.a trance-modern surrealist documentation sculpture in the style of fin de siècle altered minimalism.

corpus de documentations, d’objets et d’images. 2014

Poursuivant son interrogation de la modern-ité, l’artiste explore l’extraordinaire élasticité de ce concept qui tendrait à englober toute l’Histoire. les 3 vitrines en Plexiglas corres-pondent à trois zones spatio-temporelles  : l’afrique du sud, Pech merle et le surréal-isme. l’ensemble des documents, objets et

images pointe des liens transhistoriques et transgéographiques. avec humour et ironie, laura emsley as-socie, dans le titre et sous-titre de l’œuvre, un faisceau de concepts. il y a d’abord, l’hom-onymie entre «  trans  »(qui traverse) et la « transe » (état second). dans l’état de con-science altéré de la transe, l’artiste entrevoit un point de connexion entre tous les âges de l’humanité. Puis, elle superpose différentes références artistiques et stylistiques.l’allusion au style «  fin de siècle  » - liée aux courbes excessives de la table - pointe l’achèvement d’une ère perçue comme le commencement de quelque chose d’autre, et donc, l’annonce d’une modernité ; la référence au minimalisme - avec les cubes de Plexiglas coloré, clin d’œil à donald Judd, père de ce mouvement- vient altérer radicalement l’esthétique «  fin de siècle  » vaguement désuète;le surréalisme -par le jeu de la libre associ-ation- suggère la puissance de l’imaginaire et la pertinence de la psychanalyse.

Quel est donc le sens réel de la modern-ité  ? si, dans le langage commun, «  mod-erne » signifie récent, en art, le « moderne »

après avoir arpenté vallées et causses ce printemps, les artistes traduisent ici leur expérience du paysage. il en résulte des superpositions de territoires distants, des interférences culturelles, des moments d’histoire éclatés, qui mettent en perspective les enjeux d’une réalité partagée.équivalences évoque la combinaison des énergies et la complexité d’une mondialisation dont chacun cherche les bénéfices de part et d’autre des frontières physiques et immatérielles.les artistes, confrontés à la profusion des informations et conscients de la complexité de toute chose, tendent à déplier les lignes sinueuses, courbes et infinies de la nature ; à faire coïncider des stratégies pour affirmer un désir de légèreté et d’échange. équivalences ne présente aucun geste superflu mais la radicalité d’un mouvement adressé à l’autre.d’œuvre en œuvre, vous êtes invité à parcourir à votre tour les douze sites du parcours de cajarc à saint-cirq lapopie et à faire l’expérience d’un déplacement qui vous emporte ailleurs.

martine michardcommissaire des expositions

précède le «  contemporain  ». Historique-ment, la «  modernisation  » débute avec la révolution industrielle européenne du xixè.ajoutant à la confusion, la paléo-anthro-pologie utilise le terme «  moderne  » pour désigner le comportement des Homo sapi-ens et leurs usages symboliques (marquage intentionnel et usage de l’ocre broyé). la dé-couverte récente de pièces d’ocres gravées en afrique du sud, situe encore plus loin (il y a près de 120 000 ans) la naissance des us-ages symboliques et donc de la modernité.l’artiste remercie dr Jean clottes, dr Peter nilssen, Point of Human origins, mossel Bay, steven sack, dir-ector at origins centre Johannesburg, Professor david lewis-Williams.

JAvierA hiAult-echeverriArenAtO Ordenes sAn mArtin— eventvidéos couleur Hd en boucle. 2014

l’expérience de la catastrophe, vécue ou ra-contée, est une constante dans la recherche des deux jeunes artistes chiliens. les nuages de fumée de cette série de vidéos évoquent

inévitablement l’incendie. cependant, loin de leur pays, la catastrophe devient davantage un événement qu’une fatalité. son souvenir s’atténue tout comme, dans les vidéos, la frontière entre intérieur et extérieur s’ef-face sous l’effet des fumigènes. les artistes jouent de l’interaction entre ces deux es-paces et de la rencontre entre leur lumière respective. la fumée, mobile et insaisissable, cache et dévoile le paysage. À contrario des usages festifs ou guerriers, les feux d’artifice suggèrent ici un retour au calme et invitent à l’introspection.les artistes remercient Philippe Playfoot.

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— archer’s paradox #2sculptures / Bois et corde, 2014

les sculptures présentées au centre d’art font écho à celle de la peupleraie archer’s Paradox #1 (5). réalisées en bois de peuplier, elles isolent des détails de travail de char-pente: un trait de Jupiter et des pointes. le paradoxe de l’archer - la flèche atteint son but en dépit des variations de sa tra-jectoire - est mis à l’épreuve par les ar-tistes eux-mêmes : ils ont ,pour la première fois, délégué la réalisation de ces pièces à quelqu’un, en l’occurrence à un charpentier, qui a exécuté l’objet en répondant à leurs ex-igences. les colorations du bois, gris oxydé ou noir, partiellement brûlé contrastent avec la clarté naturelle du bois de peuplier. assemblées par les artistes, ces pièces de bois deviennent des sculptures autonomes, sortes de totems honorant la réalisation manuelle. elles évoquent accessoirement les figures de l’éclair, de la cordillère des andes, et renvoient plus largement au concept de triangulation qui traverse toute la recher-che du duo d’artistes dans ce contexte de la vallée.les artistes remercient colsonwood et clément schmit-ter.

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— horizon99 dessins à l’encre, formats variables. 2014

le dessin est, pour chacun des deux artistes, une pratique quotidienne, une sorte d’ascèse rituelle. ce choix, opéré parmi les nombreux dessins réalisés en résidence, marque la ré-currence des sujets souvent développés en installations (le bois, la fumée, l’architecture, les falaises...) et en offre une vision minimale et épurée. si les traits de chacun peuvent se différencier, ils ont voulu ici créer un en-semble qui croise tous leurs sujets d’inspir-ation et suggère les potentialités d’autres développements.

Salle 2

kArimAh AshAdu— re-trace [part 2] - the caveFilm numérique Hd, couleur, son. 2014

inspirée par la dynamique spatiale de la grotte de saint-Géry (à loze), l’artiste évolue dans cet espace monumental selon une chorégraphie singulière et un engagement physique total. le film, résultat de la per-formance exploratoire de l’artiste, capte son mouvement grâce à une caméra fixée dir-ectement sur son épaule. cette fragmenta-tion du réel met en question l’intégralité de la narration. les textures, les surfaces et les reliefs se transforment alors curieusement et offrent au spectateur des perceptions in-habituelles. ‘re-trace [part 2]’ explore les relations entre le corps de l’artiste et son environnement, à travers le paysage de la vallée. le volet the arena, est une install-ation de tableaux en pleine nature, à voir au cirque de vènes à saint-cirq lapopie. l’ensemble du projet ‘re-trace’ est un travail pluridisciplinaire combinant performances, films et peinture, engagé en amont de la résidence aux maisons daura et qui se pour-suivra en 2014 en afrique du sud.l’artiste et la maGP remercient thierry Pélissier.

Salle 3

JeAn-benOit lAllemAnt— no living thingsculpture / paille de lin thermocompressée, 2014

instrument du matérialisme, les œuvres d’art comptent parmi les objets auxquels il est attribué le plus de valeur.no living thing met en perspective cette réflexion en opposant la représentation de l’objet à sa matérialité  : l’œuvre suggère la richesse par sa forme: le diamant; elle est cependant constituée d’un matériau pauvre: la paille de lin.dans une société où le profit à court terme est édifié comme symbole de réussite, les individus en proie à une sorte d’hystérie col-lective peuvent s’abaisser à tout. no living thing fait référence à une sanglante opéra-tion militaire livrée à Freetown, capitale du sierra leone, au cœur d’une guerre civile dont le principal enjeu était le contrôle des mines de diamants.

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— fundamentalism— eight main oval, table facetPlaques de paille de lin thermocompressée80 x 80 cm. 2014

l’artiste offre au regard le processus de fab-rication de l’objet en exposant les étapes successives de sa réalisation.ingrédient historique de la composition d’une toile, la fibre de lin, filée puis tissée, s’est toujours dissimulée sous les couches de peinture. socle de l’histoire picturale oc-cidentale, mais toujours tapie dans l’ombre, cette matière organique témoigne d’une esthétique de l’invisible. ce monolithe de texture résume l’oeuvre à une simple ob-struction du champ visuel : un écran dont la rugosité arrête le regard.

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— ballot de paille

Ballot de paille de lin brute utilisée pour la réalisation de l’œuvre no living thing. l’agriculteur qui produit la paille a été saisi par sa banque pour manquement au rem-boursement de l’emprunt contracté pour s’installer.

dmitri mAkhOmet— morning lightvidéo Hd, couleur, son, 34’. 2014

Philippe vit à tour de Faure, un village à flan de falaises, sur les rives du lot. cette année, il a déménagé pour vivre dans la maison de ses parents décédés. Jour après jour, la caméra suit les gestes de cet homme, ses allées et venues  : le travail, les repas, les conversa-tions au téléphone, le réveil et le coucher, le travail au jardin... le documentaire nous plonge dans une sorte de rituel auquel Phil-ippe se consacre face au temps qui passe. malgré la rengaine du quotidien, les choses évoluent.la salle communale du village où il installe la chaufferie, d’abord en travaux, se trans-forme en salle de cinéma, puis en salle des fêtes où les villageois affluent, réveillant ainsi le village endormi. dmitri makhomet filme ces infimes transformations qui touchent et modifient le cours de la vie de Philippe et du village. Que cherche ce personnage  ? À quels changements aspire-t-il? veut-il sim-plement rencontrer un nouvel amour? la question centrale est bien la présence aux choses  : ce qui compte c’est tenir, lutter contre la solitude, aller au travail et chaque jour renouveler le désir. le personnage évolue librement. il n’est pas dirigé par le réalisateur comme le serait un acteur. la présence de l’artiste induit des situations sans pour autant modifier l’au-thenticité du récit.merci à Philippe delvit, daniel Williams, aliaxandra

ramanouskaja, cécile Beau, Bertrand rigaux, et tous les habitants du village de tour de Faure.

à l’extérieur du centre d’art

nAthAlie lA hArgue— 1 stère = 1 corps #1sculpture à pratiquer / bois et mousse. 2014

au départ, il y a l’effort  : porter, hisser, aligner, entasser... au bout, le corps s’affale, s’étire, se détend, tâte, questionne la forme qui le sépare du sol. À chaque respiration, le corps épouse un peu mieux cette colonne vertébrale de bois, dans un dos à dos sen-suel.nathalie la Hargue propose ici une «  per-formance de design  », un objet conçu avec le corps plutôt qu’avec des outils spécifiques de designer. son travail interroge le plus souvent la façon dont les objets peuvent créer de la perform-ance par leur usage, et inversement, com-

ment la performance peut inventer de nou-veaux usages.

au croisement du design, de la danse et de la performance, 1 stère = 1 corps constitue une invitation à s’asseoir ou s’allonger, à écouter et ressentir l’environnement qui nous en-toure.merci à clément schmitter, Patrick le dinh et aux mais-ons daura.

2 — le sAulOu// larnagol

JAvierA hiAult-echeverriArenAtO Ordenes sAn mArtin— around dayinstallation / octogone et cannes à pêche. 2014

avec une économie de moyens qui cara-ctérise souvent leurs propositions, les ar-tistes réalisent cette œuvre in situ, légère et aérienne. ils invitent les visiteurs à se promener sur la ligne dessinée par l’ombre ténue des tiges.

le passage du jour à la nuit constitue la toute première évidence du temps qui passe. ce mouvement s’inverse d’un hémisphère à l’autre. les cannes à pêche sont disposées dans un octogone dessiné au sol, selon les lois constructives du cadran solaire.

la position de chaque canne est définie en fonction des variations d’inclinaison de l’axe de rotation de la terre entre les sept méridi-ens qui séparent larnagol de valparaíso.

l’espace fictionnel ainsi créé interroge la synchronisation possible entre des temps et des géographies lointaines. outre la proximité de la rivière, le choix des artistes s’est porté sur la canne à pêche pour

ses qualités plastiques, sa légèreté et sa di-mension transitionnelle  : le mouvement de lancer suggère une ligne qui relie l’homme à l’animal, l’air, le soleil à l’eau insondable.

déambuler dans l’installation expose aux possibles regards qui, depuis le point de vue du rocher de la Baume à calvignac scrutent l’installation à l’aide d’une lunette.les artistes remercient Jean ruppert, physicien et passionné d’astronomie, et andré ortalo-magne, pro-priétaire du champ du saulou.

3 — le rOcher de lA bAume// calvignac

nAthAlie lA hArgue— 1 stère = 1 corps #2sculpture à pratiquer / bois et mousse. 2014

au croisement du design, de la danse et de la performance, 1 stère = 1 corps constitue une invitation à s’asseoir ou s’allonger, à écouter et ressentir l’environnement qui nous en-toure.la famille de mobilier de nathalie la Hargue est présentée en différents points du Par-cours. les pièces sont numérotées #1 #2 #3 #4.merci à clément schmitter, Patrick le dinh et aux mais-ons daura.

JAvierA hiAult-echeverriArenAtO Ordenes sAn mArtin— around dayinstallation / octogone et cannes à pêche. 2014

saisissez-vous de la lunette laissée à votre disposition et contemplez l’installation du saulou : un point de vue aérien s’offre à vous et renouvelle la vision de l’installation.

4 — sAlle pArOissiAle// calvignac

JAvierA hiAult-echeverriArenAtO Ordenes sAn mArtin— zeitgebersinstallation / dessin mural, cordelette, poulies. 2014la figure dessinée est une interprétation libre d’une illustration du traité de l’Homme de rené descartes (de Homine, 1633) faisant référence au fonctionnement de la glande pinéale. selon la conception dualiste du philosophe, le corps matériel se distingue de l’esprit immatériel, ainsi la glande pinéale correspondrait au « siège de l’âme ».

Physiologiquement, le mécanisme cérébral activé par cette glande concoure à réguler les rythmes biologiques de la veille, du som-meil, et du passage des saisons, grâce à des neurones qui captent la lumière extérieure. du fait de cette similitude avec les photoré-cepteurs de la rétine, elle est aussi appelée « troisième œil ».

le dessin, réalisé à quatre mains avec de la drisse noire rapportée du chili, est composé de deux figures en miroir. les poulies mettent en tension la drisse marine pour faire bas-culer la représentation dans l’univers de la trois dimension. ainsi, l’image semble s’ex-traire du mur.les artistes remercient la mairie de calvignac.

5 — peuplerAie// calvignac-cénevières

JAvierA hiAult-echeverriArenAtO Ordenes sAn mArtin— archer’s paradox #1sculpture / bois de peuplier. 2014

construite en bois de peuplier et installée dans une peupleraie au bord de la route, la sculpture fait appel à des techniques d’assemblage propres à la charpente. elle inventorie les possibles combinaisons de trois pièces de bois, telles que les artistes ont pu les rencontrer dans l’architecture ver-naculaire ici et ailleurs.

À partir de l’identification des trois coordon-nées géographiques de saint-cirq lapopie, Paris et valparaíso, les artistes ont établi une triangulation qui matérialise des lignes imaginaires. celles-ci se prolongent au-delà de l’arbre auquel la sculpture est accolée et pointent, comme des flèches, dans les trois directions correspondant à ces coordonnées.les artistes remercient colsonwood et les services de la navigation du département du lot.

6 — mAisOn éclusière// calvignac-cénevières

nAthAlie lA hArgue— 1 stère = 1 corps #3sculpture à pratiquer / bois et mousse. 2014

au croisement du design, de la danse et de la performance, 1 stère = 1 corps constitue une invitation à s’asseoir ou s’allonger, à écouter et ressentir l’environnement qui nous en-toure.

la famille de mobilier de nathalie la Hargue est présentée en différents points du Par-cours. les pièces sont numérotées #1 #2 #3 #4.merci à clément schmitter, Patrick le dinh et aux mais-ons daura.

7 — cirque de vènes// saint-cirq lapopie

kArimAh AshAdu— re-trace [part 2] - the arenaacrylique et vernis sur toile, 300 x 120 cm. 2014

‘re-trace [part 2]’ (film et tableaux) explore les relations entre le corps de l’artiste et son environnement, à travers le paysage de la vallée.

ici, les quatre toiles sont comme des por-tes disposées dans l’espace circulaire. leur vert profond et brillant contraste avec la ver-dure du site, ternie par le soleil. constellés d’éclats de peinture blanche comme autant de reflets, les tableaux évoquent la présence énigmatique de la rivière qui court le long de la vallée.

inspirée par l’espace ouvert du cirque de vènes, l’artiste a improvisé une performance chorégraphique pour peindre ces grandes toiles in situ. munie de deux pulvérisateurs, elle projette de la peinture blanche sur la toile. l’amplitude du geste pictural traduit la béance de cet espace exposé comme celui d’une arène. les tableaux sont installés dans le paysage à la merci des aléas climatiques, pendant deux mois.

le processus de création du tableau se pour-suit donc avec l’effet des intempéries et le sentiment d’usure conséquent. l’ensemble

du projet ‘re-trace’ est un travail pluridiscip-linaire combinant performances, films et peinture, engagé en amont de la résidence aux maisons daura et qui se poursuivra en 2014 en afrique du sud. l’artiste souhaite susciter un dialogue inter-culturel entre des géographies distinctes et éloignées.l’artiste remercie la sarl Boucher et les propriétaires des terrains mis à disposition.

8 — site cAstrAl// saint-cirq lapopie

nAthAlie lA hArgue— 1 stère = 1 corps #4sculpture à pratiquer / bois et mousse. 2014

au croisement du design, de la danse et de la performance, 1 stère = 1 corps constitue une invitation à s’asseoir ou s’allonger, à écouter et ressentir l’environnement qui nous en-toure.la famille de mobilier de nathalie la Hargue est présentée en différents points du Par-cours. les pièces sont numérotées #1 #2 #3 #4.merci à clément schmitter, Patrick le dinh et aux mais-ons daura.

9 — site cAstrAl// saint-cirq lapopie

JeAn-benOit lAllemAnt— resistance is futile

sheik zayed road - scale 1:1installation / aérostats. 2014

dans le ciel devant vous, l’artiste super-pose deux réalités sur un même territoire à l’échelle 1. la première, réelle, est celle de saint-cirq lapopie, tournée vers le passé et le patrimoine ; la deuxième, virtuelle, est celle de dubaï, orientée vers le futur et la modernité. la sheikh Zayed road, est une avenue em-blématique de dubaï, bordée de vertigineux gratte-ciels dont le Burj Khalifa qui culmine à 828 mètres. d’une longueur de 12 km, l’av-enue traverse ici trois communes : saint-cirq lapopie, tour de Faure et cabrerets vers

le nord.elle est matérialisée par des aérostats stra-tosphériques. la hauteur de chaque aéro-stats correspond au sommet du building qu’il représente, moins l’altitude du relief lo-tois sur lequel il est localisé. dubaï est situé au niveau de la mer tandis que saint-cirq lapopie est à 250 m d’altitude environ.cette installation, visible dans le ciel entre le 4 et le 13 juillet 2014, fait l’objet d’une doc-umentation présentée dans une salle des maisons daura à l’issue de ces dates.l’artiste remercie l’ingénieure conseil filière ballons stratosphériques  ; les partenaires air liquide, Zodiac, air sol images - xavier rouchouse  ; les communes de tour de Faure, saint cirq lapopie, cabrerets  ; les pro-priétaires des terrains qui ont bien voulu adopter un bal-lon : lucie Bessac, michel delvit, sylvie meola, laevens Pons, Bernard cabessut, sci viven, Bernard ruilhes, Jeannette davitt, Jean-Pierre Gary, emilien Gary, George Gary, Bruno moles, Jean-marc raffy.

lAurA emsley— the interpretation of dreamsinstallation / pâte à papier, dimension variable. 2014

laura emsley a déposé dans l’interstice d’une falaise les pages du livre l’interpréta-tion des rêves (1900) de sigmund Freud. le choix du lieu n’est pas anodin. la proximité de la maison d’andré Breton incite à relier la théorie freudienne des rêves et son appropri-ation par les surréalistes. subtilement, l’ar-tiste continue son exploration des liens entre fonctionnement psychique, chamanisme, in-conscient et expression artistique.

11 — mAisOns dAurA// saint-cirq lapopie

lAurA emsley— modern mindsinstallation / vidéos, lumières, peintures. 2014

dans l’intuition d’une continuité historique, l’installation de laura emsley croise des temps et des lieux disloqués en une install-ation plurimédia. ses vidéos associent les grottes de Pech merle (24 000 ans) et de Blombos en afrique du sud (75 000 ans), tandis que sa série de peintures décal-comania, rappelle le surréalisme et andré Breton (xxè siècle).

selon la théorie de david lewis-Williams, la neurologie humaine est une constante quelle que soit la période. l’Homo sapiens aurait donc le même spectre d’états de conscience.les signes tracés sur les parois des grottes préhistoriques sont vraisemblablement le fruit d’hallucinations expérimentées en état de transe. les chamans interprétaient ces signes de manière socio-psychologique. Bien plus tard, Freud développe la «talking cure» (la cure parlée). cette méthode permet la circulation non censurée de la pensée, à l’aide de prise de cocaïne. la recherche d’un état de conscience altéré par la consomma-tion de psychotropes marque une forte cor-rélation entre psychanalyse et chamanisme. les surréalistes, influencés par les théories psychanalytiques de Freud, ont développé une technique d’exploration de l’inconscient par la libre association. des expériences récentes en neurologie montrent que les hallucinations visuelles -souvent des motifs géométriques- que nous percevons en état de transe, seraient dues à un renversement du processus optique. au lieu de regarder le monde extérieur, nous verrions littéralement la structure interne de notre cerveau, comme dans une sorte de scanner. des symboles pouvant correspon-dre à ce genre de visions sont présents dès les origines de l’humanité dans l’art rupestre.l’artiste remercie dr Jean clottes, dr Peter nilssen, Point of Human origins, mossel Bay, steven sack, dir-ector at origins centre Johannesburg, Professor david lewis-Williams, Yanik le Guillou, Bertrand defois, clé-mentine Brandeis, Jean-luc Zimmerman.

JeAn-benOit lAllemAnt— resistance is futile

sheik zayed road - scale 1:1documentation / aérostats. 2014

cette documentation retrace l’événement de resistance is Futile, de la genèse du projet à la descente des aérostats. cette œuvre était visible dans le ciel de saint-cirq lapopie du 4 au 13 juillet 2014. À partir des cartes de deux

villes, l’artiste avait superposé deux réalités sur un même territoire à l’échelle 1/1: celle réelle de saint-cirq lapopie, tournée vers le passé et le patrimoine ; et celle virtuelle de dubaï, orientée vers le futur et la modernité. il s’est servit de la sheikh Zayed road, av-enue emblématique de dubaï, bordée de ver-tigineux gratte-ciels dont le Burj Khalifa qui culmine à 828 mètres. d’une longueur de 12 km, la matérialisation de l’avenue s’étendait sur trois communes : saint-cirq lapopie, tour de Faure et cabrerets vers le nord. des aérostats gonflés à l’hélium étaient placés aux points des buildings le plus élevés de l’avenue. la hauteur de chaque aérostats correspondait au sommet du building qu’il représentait, moins l’altitude du relief lotois sur lequel il était localisé. dubaï est situé au niveau de la mer tandis que le lot est à 250m d’altitude approximativement.l’artiste remercie l’ingénieure conseil filière ballons stratosphériques  ; les partenaires air liquide, Zodiac, air sol images - xavier rouchouse  ; les communes de tour de Faure, saint cirq lapopie, cabrerets  ; les pro-priétaires des terrains qui ont bien voulu adopter un bal-lon : lucie Bessac, michel delvit, sylvie meola, laevens Pons, Bernard cabessut, sci viven, Bernard ruilhes, Jeannette davitt, Jean-Pierre Gary, emilien Gary, George Gary, Bruno moles, Jean-marc raffy.

12 — le mAs// tour de faure

JeAn-benOit lAllemAnt— resistance is futile

sheik zayed road - scale 1:1installation / aérostats. 2014

cette installation, visible dans le ciel entre le 4 et le 13 juillet 2014, fait l’objet d’une doc-umentation présentée dans une salle des maisons daura à l’issue de ces dates.

— prolongements

les sept artistes qui ont produit les œuvres du Parcours, ont concocté trois projets transvers-aux sous le titre générique de delta Force.ils proposent une dissémination du Parcours d’art contemporain en vallée du lot par des pratiques singulières et l’exportent ainsi vers d’autres horizons.ensemble depuis trois mois, ils ont le sentiment de former comme un delta au flux composite dont l’énergie pousse vers le large. du courrier postal en désuétude au Qr code en devenir, ils vous invitent à jouer le jeu pour participer à votre manière à l’existence de ce Parcours au-delà de la vallée vers d’autres territoires.

JAvierA hiAult-echeverriA et renAtO Ordenes sAn mArtin signent delta force - fire starterils proposent à chacun des artistes de réaliser une courte vidéo avec leur téléphone portable respectif, à l’occasion du bouquet final qui a vu explosé tous les feux d’artifice résiduels de leur projet event Horizon.relayés par un Qr code spécifique, disposé à plusieurs points du Parcours et transmis via un site tumblr sur le Web, ces films voyageront de cajarc à valparaíso, de Paris à minsk… et partout où vous voudrez bien relayer l’adresse suivante:http://deltaforce-firestarter.tumblr.com

lAurA emsley signe delta force – post-modernune œuvre en édition limitée / a limited edition art work / 15 euros

une carte postale fera le voyage jusqu’à la plus ancienne boîte aux lettres d’afrique du sud qui existe depuis le xvè siècle au creux d’un arbre.a postcard that will travel to an old tree which was the first post box in south africa during the fifteenth century.

elle se trouve près des grottes où fut trouvé le plus ancien dessin connu au monde. la carte postale vous sera renvoyée avec le timbre spé-cial de cet endroit, à la fin du Parcours.

this is near the caves where the earliest known drawing in the world was found. it will return to you with the special stamp at the end of the Parcours.

en collaboration avec le musée Bartolmeu dias et l’institut Point of Human origins.With the collaboration of the Bartolmeu dias museum and Point of Human origins.

JeAn-benOit lAllemAnt signe delta force – recordl’artiste propose que les visiteurs racontent leur Parcours en enregistrant leurs réflexions, les sons ambiants, tout ce qui les inspire, sur un téléphone portable ou à défaut sur un matériel mis à disposition le temps d’un aller vers saint-cirq lapopie ou cajarc. leur témoignage viendra augmenter la présentation du Parcours et la collection audio sur le site www.magp.fr.

— les à-côtés du parcours

• Pique-niquer les Pieds dans l’eauau ponton de calvignacau ponton la maison éclusière de cénevièresà la plage de saint-cirq lapopie

• Boire un verreau Paradou à cénevièresau lapopie à saint-cirq lapopie

• se restaurerà la guinguette Bambou à calvignacà l’oïlo à tour de Faureet dans les nombreux restaurants de cajarc et saint-cirq lapopie

bOnne visite !