LO PESCOFI DE BARBEROUSSE

Le résultat des concours de

l’été 2014 (page 2)

La peche en haute mer cet

été (page 2)

La pêche au calamar

(page 3)

Le « poisson » du

mois: le LAGOCEPHA-

LUS, page 3

Poissons et protection

de l’environnement ,

quel rôle jouons– nous?

(page 4)

Le poisson mystère

page 4

La fin de saison approche, un peu tristounette » comme l’a été notre période estivale due à une météo capricieuse et à la rare-té du poisson. Il nous reste encore le mois d’Octobre pour assouvir notre passion : la pêche, mais sans grande conviction . Où sont donc passés ces mois de mars, avril, avec les premières dorades, mai, juin, juillet avec les maquereaux, marbrés, pageots etc.. août, septembre avec les belles dorades et les bancs de bonites ? Souvenirs mélancoliques…… Peut-on expliquer ces changements en formu-lant quelques hypothèses ? certaines ou incer-taines : Le changement climatique qui a modifié le com-portement de certaines espèces telles que les thons, dauphins devenus sédentaires qui en fré-quentant nos bords de côtes sont devenus pré-dateurs et perturbateurs des poissons que nous pêchions habituellement en ces lieux. (hypothèse incertaine) La pêche intensive des professionnels durant de longues années ex-plique aussi la rareté du poisson. (hypothèse certaine). La pollution (hypothèse moins certaine) puisque nos voisins espagnols et ceux de la région PA-CA font de belles pêches de bonites , liches, dorades et certains nouveaux poissons exotiques tels que barracudas, tassergals . Nos côtes au fond de l’anse du Golfe du Lion seraient-elles devenues un « désert » ? Je pense que quelques récifs artificiels seraient propices à la repopulation et à la protection de certaines espèces pratiquement disparues de nos côtes. Allez, gardons le moral et

soyons plus optimistes pour l’avenir, faisons confiance aux hommes de la nouvelle généra-tion. Par contre, le malheur des uns faisant le bonheur des autres, il s’est quand même pris quelques gros poissons (thons) par des membres du Club en possession d’autorisations et de bagues. Poissons mangés au sein du Club en toute convivialité. Au sujet des trois concours de pêche organi-sés cette saison, nous devons nous réjouir d’une participation plus importante de nos sociétaires malgré une mauvaise météo lors du concours du

mois de Juillet effectué dans le bassin du Port. En vous donnant rendez-vous pour la pro-chaine conviviale d’initiation prévue le 17 Jan-vier 2015(réservez la date!), je vous souhaite une bonne fin de saison.

Jannot HUC, Président de la section pêche du CNB.

Journal de la section de pêche du port Barberousse N°5 septembre 2014

« Si les poissons sont muets les poisson-

nières (et les pêcheurs!) sont bardes pour

eux » ; GC LICHTENBERG

« Jette le chanceux dans une rivière, il en

ressortira avec un poisson dans la

bouche » Proverbe Arabe

« Il faudrait faire l’amour comme on mange

du poisson, : ne pas avaler les arrêtes. »

Alphonse KARR

« A l’inverse des hommes, l’océan se retire

pour que la mer garde ses poissons »

Pierre DAC

« L’arrête est la vengeance du poisson et

la gueule de bois, la colère des raisins » T

BERNARD

« Il ne faut pas préparer sa poêle tant que

le poisson est dans la mer » Proverbe bul-

gare

La section Pêche du C.N.B. a organisé comme les années précé-dentes trois concours inscrits au calendrier fédéral sous l’égide de la F.F.P.N. trois concours de pêche bateau le 21 juin, le 19 juillet et le 23 août 2014. Le concours du mois de juin malgré la rareté du poisson à la pesée s’est déroulé avec du beau temps et une bonne participation des con-currents puisqu’il y avait 27 bateaux inscrits. Il n’en fût pas de même pour le concours du mois de juillet où un fort vent du Nord nous obligeât à organiser la compétition dans le bassin du port, 25 bateaux étaient pourtant au rendez-vous. Con-cours convivial avec très peu de poissons à la pesée. Le concours du mois d’août par contre s’est déroulé avec une très bonne météo, une bonne participation des concurrents avec 27 ba-teaux inscrits et pas mal de poissons à la pesée surtout des maque-reaux qui avaient enfin fait leur apparition. Ces concours se sont terminés par la remise des prix suivie d’un apé-ritif et d’un repas convivial toujours dans la bonne humeur comme d’habitude. Nous remercions toutes les personnes qui se sont impli-

quées dans l’organisation de ces manifestations comme toujours.

RESULTATS DE CES CONCOURS ______________________________ Concours du 21 juin : 27 participants 1er Bateau « MANE » Manesso J. avec 5 685 points 2ème: Bateau « ECHEYNNE » Pibouleau J avec 3 640 points 3ème Bateau « DACRISBER » Dugas B. avec 2 510 points Concours du 19 juillet : 25 participants 1er Bateau « ILE ROUSSE » Blaissa A. Avec 3 412 points 2ème Bateau « MANE » Manesso J. Avec 1 866 points 3ème Bateau « STEFERIC » Mauriès R. Avec 1 532 points Concours du 23 aout 27 participants 1er : Bateau « SURCOUF » Hattinguais A. Avec 10 333 points 2ème Bateau « AREVA » Djorjevic S. Avec 9 413 points . 3ème Bateau « ILE ROUSSE » Blaissa A. Avec 8 669 points

Poisson mystérieux et inquiétant! C’est la première fois que vous voyez ce poisson. Surtout, si vous en péchez un dans les années à venir NE LE CON-SOMMEZ PAS! Il s’agit d’un LAGOCEPHALUS de 50 cm pour un poids de 1.4kg péché le 9 Aout par Jean Claude AMIEL et Jean Paul GNESOTTO, trésorier et trésorier adjoint de notre section pèche. Tout comme ses cousins les FUGUS japonais, ce poisson est tota-lement impropre à la consommation car ses viscères et sa peau sont riches en tetrodotoxines mortelles. Il n’existe pas d’antidote à ce poi-son. Très agressif le poisson peut couper lignes, hameçons et même un doigt. Après des recherches sur internet nos 2 pécheurs ont contacté le professeur Patrice Francour chercheur et directeur du laboratoire d’environnement marin de la faculté de Nice Sofia Antipolis ECO-MERS, expert pour la France des espèces invasives et internationale-ment reconnu pour ses travaux et publications scientifiques. Il a fait le 14 Aout le déplacement de Nice à Gruissan afin de ré-cupérer le poisson pour l’étudier. Il pensait avoir affaire au lagocepha-lus sceleratus qui a envahi les rives sud de la Méditerranée et dont on lui signalait la présence pour la première fois en France sur les rives nord de la Méditerranée En effet cette espèce est arrivée il y a quelques années de la Mer Rouge par le canal de Suez et provoque de gros dégâts dans les filets des pécheurs Turcs, Libyens, Tunisiens et maintenant Algériens. D’après ses recherches, il est apparu que ce spécimen n’est pas celui venu de la Mer Rouge dont on attend à plus ou moins brève échéance l’apparition sur nos côtes mais un spécimen de l’espèce

Atlantique venu par le Detroit de Gibraltar et c’est à ce jour le premier spécimen signalé sur les cotes Françaises de la Méditerranée. Ce poisson est conservé à la Faculté de Nice et fera l’objet d’une com-munication dans les revues scientifiques. Alors, si vous en péchez un, ne le consommez pas mais ne le mé-langez pas non plus aux autres poissons de votre pêche, et la cuisson ne détruit pas les toxines qu’il contient alors prudence et appelez nous afin que nous le remettions aux experts qui suivent l ‘évolution de ces espèces invasives, ou contactez directement le professeur FRAN-COUR par mail à l’adresse suivante: francour@unice.fr. JC A

Nom scientifique : TEUTHIDE

Famille des Céphalopodes

Ces calamars sont relativement nombreux sur nos côtes et vivent généralement par bancs.

Leur taille est variable et peut aller de 250g à plus du Kg.

Nous allons faire un résumé des différentes pêches au calamar.

Trois techniques peuvent être retenues :

Pêche en bateau à la dérive

Pêche en bateau lancer ramener

Pêche à la traine (bien que peu pratiquée sur nos côtes).

Pêche en bateau à la dérive

Equipement : canne souple de 2m50 à 3m50

Moulinet à lancer modèle moyen équipé de nylon 28 à 30 centièmes

Turlutes 3 ou 4 couleurs différentes (plombées ou non)

Emerillons et plombs poire 40 à 60 g.

Montage : sur un bas de ligne 24 centièmes monter 3 émerillons espa-cés de 50 à 60 cm voir plus)

Sur chaque émerillon mettre une turlute de couleur différente bleu rouge jaune etc (j’aime bien les gros paniers). Sur le dernier émeril-lon mettre un plomb poire de 40 à 60 g selon profondeur.

En principe il est recommandé d’effleurer le fond mais on est quelque-fois amené à remonter l’ensemble de 1 ou 2 m. (cela dépend d’où se situent les calamars).

Le mouvement du bateau dans les vagues est suffisant pour animer les turlutes.

Pêche en bateau à la dérive « lancer – ramener »

L’équipement et le montage est absolument identique à celui décrit pour le pêche en bateau à la dérive , sauf que le plomb poire de 40 g est remplacé par « 1 madaï » d’un poids pouvant aller de 5g à 70 voir 100g. La technique est celle du lancer ramener avec animation lente comme pour une pêche au leurre. Cette pêche est très pratiquée du

coté de Sete et dans les entrées de ports

Pêche à la traine:

Cette technique bien que pas ou peu pratiquée sur nos cotes, est très prisée des Mauritaniens, Réunionnais et Mauriciens.

Le montage est un système classique de 4 à 5 turlutes en séries sur un bas de ligne de 3 à 4 m. Chaque turlute est espacée de 60 cm les unes des autres et terminée par un plomb 150 à 200 g.

Les turlutes utilisées sont particulières, constituées d’un corps conique de 4 ou 5 cm type PVC mou, fluorescentes équipées d’un double petit panier et d’un anneau à chaque extrémité per-mettant la mise en série de plusieurs turlutes pour une ligne de traine.

La vitesse de traine est extrêmement lente ce qui permet de laisser descendre au plus profond.

Cette pêche se pratique sur des fonds de 6 à 10m. Pour ce qui me concerne les résultats ne sont pas encore probants.

Cela mérite d’être essayé ………….

Pour les curieux je tiens à disposition ces turlutes ramenées de mon périple mauritanien.

M.G

N’hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos remarques, nous proposer des sujets d’articles, histoires de pêches, photos anciennes ou insolites… Par mail: section-peche@portbarberousse.fr Par courrier à l’adresse suivante: section pêche du CNB ; port Barberousse route des salins 11 430 GRUISSAN Par tel: 04.68.49.22.00. Mob: 07.50.52.46.49. Visitez le nouveau site web du port Barberousse à l’adresse : www.portbarberousse.fr

La mer est un écosystème complexe et fragile.

Il subit les variations et l’évolution de la qualité de l’eau, de l’air, des rejets et des rivières, et de l’ac-tion de l’homme.

En tant qu’acteur présent régulièrement en mer, quel rôle avons-nous, chacun, à titre individuel? Sommes-nous seulement des spectateurs de la fragilité des écosystème et de leur évolution ou agissons nous volon-tairement? Influençons-nous le milieu sans le vouloir?

Chacun agit souvent sans s’en rendre compte, positivement ou négativement, sur l’environnement et par conséquent sur l’équi-libre de la mer.

Notre vigilance perma-nente en mer pour ne pas rejeter de produit qui ne soit pas rapidement biodégradable doit être une seconde nature pour tous les amoureux de la mer.

Mais faire un petit détour pour rattraper un sac plastique qui flotte au large est un vrai acte mili-tant pour la protection de notre environnement! Ne pas jeter les chutes de fil de pêche, le plastique d’une boite...c’est œuvrer pour le long terme; on ne peut plus se contenter de rejeter la responsabi-lité de la propreté de la mer sur les autres.

La disparition ou du moins la raréfaction de cer-taines espèces est souvent mise sur le compte de la pollution, mais qui en est responsable? On ac-cuse aussi souvent les professionnels d’abuser de la mer. Est-ce qu’il n’arrive pas à certains pé-cheurs plaisancier aussi d’abuser des ressources

de la mer? Combien peuvent se vanter d’avoir relâché plusieurs poissons largement à la maille car le plaisir c’est de pêcher et pas de seulement les consommer! En-core moins de vendre le poisson, mais cette pratique, heureuse-ment !!!, est révolue et relève de temps anciens où la ressource semblait à tous inépuisable. Le temps et les évènements leur ont montré le contraire et l’important c’est qu’ils aient évolué. Mainte-nant nous sommes tous fiers de

pouvoir montrer à nos enfants et nos petits en-fants , la beauté de la mer et de ses habitants : les poissons. Cette beauté nous sommes heu-reux de pouvoir continuer à la protéger! MR

Le poisson mystère du précédent numéro était une mostelle, poisson commun sur les récifs , rochers et épaves mais qui est assez difficile à prendre à la ligne donc rare dans nos assiettes; pour-

tant il est extrêmement délicieux!

Pour le poisson mystère de ce mois, nous vous proposons un poisson plus connu, ===> pas rare sur nos côtes mais il est moins courant au bout de nos lignes. Pourtant il a un gros appétit et ne recule de-vant rien et surtout pas un leurre presque de sa taille! Un nouveau poisson mystère ! Alors qu’en pensez-vous? Envoyez-nous vos propositions à notre adresse mail, les gagnants seront présentés dans le prochain numéro de décembre du PESCOFI de BARBEROUSSE!

Responsable de la publication: Jannot HUC, président de la section pêche du CNB Membres du comité de rédaction: Jean-Claude AMIEL, G GNESOTTO, Michel GRACIA et Michel RICARD. Ce numéro a été imprimé gratuitement par le fils de G. GNESOTTO, Atelier DSF à GRISOLLES

Dans la peau du poisson! Pour mieux comprendre pourquoi ce jour nous pêchons ou pas, où est le poisson, nous devons nous mettre dans la peau (les écailles!) du poisson. Le vent a-t-il poussé la nourriture au loin? Le courant les attire ou les décourage de poursuivre leur nourriture. Le courant au fond est-il le même que celui de la surface? Est-ce que l’eau s’est trop ou pas assez refroidie pour mettre en chasse les prédateurs qui vont trouver leur nourriture. Un poisson sur un récif est-il en train de manger ou de se reposer bien à l’abri des chaluts et de ses prédateurs? Un poisson plutôt nocturne chasse-t-il le matin ou le soir? Ne peut-on pas le faire mordre en pleine journée? Que voit un poisson? Et même s’il voit les même choses que nous, est-ce qu’il les analyse comme nous ou ressent-il le danger diffé-

remment? En bac pour se protéger ou pour manger? Beaucoup de question sans réponse incon-testée, mais déjà se les poser c’est réfléchir un peu plus comme un poisson, se rap-procher de ses réactions et avoir un chance de mieux le com-prendre.

Les coquillages ont

plus faim que les

poissons cette an-

née!