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306 Communications affichées : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 282–319 Discussion et conclusion.– Sur 11 PET scans réalisés, nos résultats sont comparables à celles de Tarzi et al. Et laissent suggérer que le PET scan est élément utile dans le diagnostic précoce des SPE, dans sa phase inflammatoire particulièrement [2]. Mais il est inutile de faire cet examen systématiquement chez tous les patients pré- sentant un risque potentiel de développer une SPE, car avant la phase inflammatoire aiguë, et environ 2 mois après cette phase, le PET scan reste non contributif [2]. D’autres études sont néces- saires pour définir la vraie valeur du PET dans le diagnostic des SPE. Référence [1] Barry M, et al. The kidney 2008:2028. [2] Tarzi RM et al. Perit Dial Int;26:224–230. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.264 Infections AD071 Tuberculose chez les patients en hémodialyse : une étude de 5 ans H. Riahi a , L. Raïs a , L. Ben Fatma a , W. Smaoui a , R. Kheder a , M. Krid a , S. Béji a , F. Ben Hmida b , M.K. Zouaghi a , F. Ben Moussa a a Néphrologie - dialyse - transplantation rénale, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie b Laboratoire de recherche en pathologie rénale Lr 00 Sp 01, Tunis, Tunisie Introduction.– La tuberculose est une infection qui complique, surtout dans les pays d’endémie, de nombreuses maladies immu- nodéprimantes telles que le syndrome d’immunodéficience acquis, et l’insuffisance rénale chronique. Cela est dû à un déficit de l’immunité à médiation cellulaire, permettant le développement du BK qui est un germe intracellulaire. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 32 cas de tuberculose chez des dialysés chroniques colligés sur une période de 5 ans (avril 2007–avril 2012) au service de néphrologie-hémodialyse-transplantation rénale de l’hôpital La Rabta. Résultats.– Il s’agit de 32 patients atteints d’une insuffisance rénale chronique à un stade terminal, 30 patients étaient en hémodia- lyse et 2 patients étaient en dialyse péritonéale. L’âge moyen était de 50,7 ans ± 17,3 ans (sex-ratio à 1,66). L’incidence géné- rale de la tuberculose au cours de la période fixée était de 5 %. La date de survenue de la tuberculose par rapport à l’initiation de l’épuration extrarénale était de 35,6 mois. La localisation de la tuberculose était variable : dans 53,25 %, la tuberculose était extrapulmonaire, dans 43,75 % des cas la tuberculose était de loca- lisation pleuro-pulmonaire. Le diagnostic de la tuberculose était très difficile, il a présenté un véritable problème : l’intradermo réaction à la tuberculine était positive dans 35,5 % des cas, l’isolement du BK n’a été positif que dans 40 % des cas et la confirmation histologique a confirmé le diagnostic dans 19 % des cas. L’évolution sous-traitement antituberculeuse n’était pas tou- jours favorable : 5 cas de décès était imputable directement à la tuberculose. Discussion et conclusion.– L’incidence de la tuberculose chez l’hémodialysé est beaucoup plus importante que dans la popula- tion générale. Elle survient surtout au cours des 2 premières années d’hémodialyse. Les signes révélateurs sont peu spécifiques. La loca- lisation est surtout extrapulmonaire. Le diagnostic et le traitement doivent être précoces. Le taux élevé de mortalité est souvent imputé au retard diagnostic. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.265 AD072 Localisation laryngée d’une greffe aspergillaire chez un insuffisant rénal chronique terminal M. Jabrane , D. Skandour , A. Harrati , Y. Rochdi , H. Nouri , L. Aderdour , A. Raji , H. Knidri , Z. Ait Lahcen , I. Squalli , W. Fadili , I. Laouad Néphrologie - dialyse - transplantation, CHU Mohamed-VI, Marrakech, Maroc Introduction.– L’aspergillose laryngée primaire est exceptionnelle. L’immunodépression que c ¸a soit diabétique secondaire à l’état urémique constituent des facteurs de risque importants d’infections fongiques notamment aspergillaire chez les patients insuffisants rénaux chroniques. Patients et méthodes.– Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 34 ans diabétique type 1 au stade de rétinopathie diabétique, connu porteur d’une tuberculose pulmonaire traité il y a 17 ans, avec antécédents de laryngite traitée par corticothérapie admis aux urgences pour dyspnée inspiratoire d’installation progressive asso- cié à une toux productive, avec des râles ronflants et crépitants diffus à l’auscultation sans dysphonie ni dysphagie, faisant évo- quer un œdème aiguë du poumon vue que le bilan a révélé une IRCT en stade d’hémodialyse (DFG = 6 mL/min), le tout évoluant dans un contexte d’apyrexie et de conservation de l’état géné- ral. Le patient a bénéficié de deux séances d’hémodialyse sur 24 h sans amélioration respiratoire notable. Une nasofibroscopie a été faite le même jour objectivant un aspect de tumeur laryngée sus glottique gauche cachant l’étage glottique avec une épiglotte bou- dinée et œdématiée. L’examen neurologique, otologique ainsi que celui d’aires ganglionnaires n’a pas objectivé d’anomalies. Une tra- chéotomie de sauvetage a été réalisée devant la persistance de dyspnée. Le reste du bilan biologique a mis en évidence une ané- mie à 7,8 g/dL, une hyperleucocytose à prédominance neutrophile et une CRP = 164 mg/L. La biopsie de la masse sous-laryngoscopie a ramené 3 fragments d’un remaniement inflammatoire avec des filaments mycéliens en faveur d’une greffe aspergillaire sans gra- nulome visible ni signes de malignité. Discussion et conclusion.– Les seuls cas d’aspergillose rapportés dans la littérature chez les patients en IRCT sont localisés au niveau du péritoine en cas de dialyse péritonéale ou pulmonaire après transplantation rénale. Notre patient représente le premier cas de greffe aspergillaire au niveau laryngé, responsable d’un tableau de détresse respiratoire aiguë et d’évolution clinique défavorable sous-traitement. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.266 AD073 Portage bactérien manuel chez les hémodialysés chroniques Z. Errami a , I. Bentaleb a , F. Bentiss a , F. Ezaitouni a , N. Ouzeddoun a , H. Rhou a , R. Bayahia a , K. Souly b , L. Benamar a a Dialyse et néphrologie, CHU Avicenne, Rabat, Maroc b Bactériologie, CHU Avicenne, Rabat, Maroc Introduction.– La population des hémodialysés est considérée comme immunodéprimée et nécessite des soins particuliers. La technique d’hémodialyse exige donc une asepsie rigoureuse de la part de l’équipe soignante, mais également une hygiène irrépro- chable des patients. Nous avons réalisé une étude transversale chez les hémodialysés chroniques afin de déterminer leur portage bac- térien manuel dans le but d’agir de fac ¸ on plus efficace sur le risque infectieux environnemental. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude étalée sur un mois, réa- lisée au sein de la salle de dialyse du service de néphrologie du CHU Ibn Sina de Rabat. Nous avons réalisé à un mois d’intervalle

Localisation laryngée d’une greffe aspergillaire chez un insuffisant rénal chronique terminal

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306 Communications affichées : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 282–319

Discussion et conclusion.– Sur 11 PET scans réalisés, nos résultatssont comparables à celles de Tarzi et al. Et laissent suggérer quele PET scan est élément utile dans le diagnostic précoce des SPE,dans sa phase inflammatoire particulièrement [2]. Mais il est inutilede faire cet examen systématiquement chez tous les patients pré-sentant un risque potentiel de développer une SPE, car avant laphase inflammatoire aiguë, et environ 2 mois après cette phase,le PET scan reste non contributif [2]. D’autres études sont néces-saires pour définir la vraie valeur du PET dans le diagnostic desSPE.Référence[1] Barry M, et al. The kidney 2008:2028.[2] Tarzi RM et al. Perit Dial Int;26:224–230.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.264

Infections

AD071Tuberculose chez les patients enhémodialyse : une étude de 5 ansH. Riahi a, L. Raïs a, L. Ben Fatma a, W. Smaoui a,R. Kheder a, M. Krid a, S. Béji a, F. Ben Hmida b,M.K. Zouaghi a, F. Ben Moussa a

a Néphrologie - dialyse - transplantation rénale, hôpital la Rabta,Tunis, Tunisieb Laboratoire de recherche en pathologie rénale Lr 00 Sp 01, Tunis,Tunisie

Introduction.– La tuberculose est une infection qui complique,surtout dans les pays d’endémie, de nombreuses maladies immu-nodéprimantes telles que le syndrome d’immunodéficience acquis,et l’insuffisance rénale chronique. Cela est dû à un déficit del’immunité à médiation cellulaire, permettant le développementdu BK qui est un germe intracellulaire.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portantsur 32 cas de tuberculose chez des dialysés chroniques colligéssur une période de 5 ans (avril 2007–avril 2012) au service denéphrologie-hémodialyse-transplantation rénale de l’hôpital LaRabta.Résultats.– Il s’agit de 32 patients atteints d’une insuffisance rénalechronique à un stade terminal, 30 patients étaient en hémodia-lyse et 2 patients étaient en dialyse péritonéale. L’âge moyenétait de 50,7 ans ± 17,3 ans (sex-ratio à 1,66). L’incidence géné-rale de la tuberculose au cours de la période fixée était de 5 %.La date de survenue de la tuberculose par rapport à l’initiationde l’épuration extrarénale était de 35,6 mois. La localisation dela tuberculose était variable : dans 53,25 %, la tuberculose étaitextrapulmonaire, dans 43,75 % des cas la tuberculose était de loca-lisation pleuro-pulmonaire. Le diagnostic de la tuberculose étaittrès difficile, il a présenté un véritable problème : l’intradermoréaction à la tuberculine était positive dans 35,5 % des cas,l’isolement du BK n’a été positif que dans 40 % des cas et laconfirmation histologique a confirmé le diagnostic dans 19 % descas. L’évolution sous-traitement antituberculeuse n’était pas tou-jours favorable : 5 cas de décès était imputable directement à latuberculose.Discussion et conclusion.– L’incidence de la tuberculose chezl’hémodialysé est beaucoup plus importante que dans la popula-tion générale. Elle survient surtout au cours des 2 premières annéesd’hémodialyse. Les signes révélateurs sont peu spécifiques. La loca-lisation est surtout extrapulmonaire. Le diagnostic et le traitementdoivent être précoces. Le taux élevé de mortalité est souvent imputéau retard diagnostic.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.265

AD072Localisation laryngée d’une greffeaspergillaire chez un insuffisant rénalchronique terminalM. Jabrane , D. Skandour , A. Harrati , Y. Rochdi ,H. Nouri , L. Aderdour , A. Raji , H. Knidri ,Z. Ait Lahcen , I. Squalli , W. Fadili , I. LaouadNéphrologie - dialyse - transplantation, CHU Mohamed-VI,Marrakech, Maroc

Introduction.– L’aspergillose laryngée primaire est exceptionnelle.L’immunodépression que ca soit diabétique où secondaire àl’état urémique constituent des facteurs de risque importantsd’infections fongiques notamment aspergillaire chez les patientsinsuffisants rénaux chroniques.Patients et méthodes.– Nous rapportons le cas d’un patient âgéde 34 ans diabétique type 1 au stade de rétinopathie diabétique,connu porteur d’une tuberculose pulmonaire traité il y a 17 ans,avec antécédents de laryngite traitée par corticothérapie admis auxurgences pour dyspnée inspiratoire d’installation progressive asso-cié à une toux productive, avec des râles ronflants et crépitantsdiffus à l’auscultation sans dysphonie ni dysphagie, faisant évo-quer un œdème aiguë du poumon vue que le bilan a révélé uneIRCT en stade d’hémodialyse (DFG = 6 mL/min), le tout évoluantdans un contexte d’apyrexie et de conservation de l’état géné-ral. Le patient a bénéficié de deux séances d’hémodialyse sur 24 hsans amélioration respiratoire notable. Une nasofibroscopie a étéfaite le même jour objectivant un aspect de tumeur laryngée susglottique gauche cachant l’étage glottique avec une épiglotte bou-dinée et œdématiée. L’examen neurologique, otologique ainsi quecelui d’aires ganglionnaires n’a pas objectivé d’anomalies. Une tra-chéotomie de sauvetage a été réalisée devant la persistance dedyspnée. Le reste du bilan biologique a mis en évidence une ané-mie à 7,8 g/dL, une hyperleucocytose à prédominance neutrophileet une CRP = 164 mg/L. La biopsie de la masse sous-laryngoscopiea ramené 3 fragments d’un remaniement inflammatoire avec desfilaments mycéliens en faveur d’une greffe aspergillaire sans gra-nulome visible ni signes de malignité.Discussion et conclusion.– Les seuls cas d’aspergillose rapportés dansla littérature chez les patients en IRCT sont localisés au niveaudu péritoine en cas de dialyse péritonéale ou pulmonaire aprèstransplantation rénale. Notre patient représente le premier cas degreffe aspergillaire au niveau laryngé, responsable d’un tableaude détresse respiratoire aiguë et d’évolution clinique défavorablesous-traitement.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.266

AD073Portage bactérien manuel chez leshémodialysés chroniquesZ. Errami a, I. Bentaleb a, F. Bentiss a, F. Ezaitouni a,N. Ouzeddoun a, H. Rhou a, R. Bayahia a, K. Souly b,L. Benamar a

a Dialyse et néphrologie, CHU Avicenne, Rabat, Marocb Bactériologie, CHU Avicenne, Rabat, Maroc

Introduction.– La population des hémodialysés est considéréecomme immunodéprimée et nécessite des soins particuliers. Latechnique d’hémodialyse exige donc une asepsie rigoureuse de lapart de l’équipe soignante, mais également une hygiène irrépro-chable des patients. Nous avons réalisé une étude transversale chezles hémodialysés chroniques afin de déterminer leur portage bac-térien manuel dans le but d’agir de facon plus efficace sur le risqueinfectieux environnemental.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude étalée sur un mois, réa-lisée au sein de la salle de dialyse du service de néphrologie duCHU Ibn Sina de Rabat. Nous avons réalisé à un mois d’intervalle