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Mercredi 8 juillet 2015 – 08 h 51 [GMT + 2] NUMERO 523 Je n’aurais manqué un Séminaire pour rien au monde— PHILIPPE SOLLERS Nous gagnerons parce que nous n’avons pas d’autre choix — AGNÈS AFLALO www.lacanquotidien.fr ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– PIPOL 7 : « Victime ! » La technique, la religion et leurs victimes par Miquel Bassols Depuis toujours la place de la victime a été proche du sacré, voisine de cette « zone sacrée », comme l'avait appelée Lacan en montrant sa proximité avec l'objet indicible, interdit, intouchable, un objet impossible à représenter ou qu'on ne peut représenter que par une place vide. Cet objet est la Chose freudienne, das Ding. Le mot « sacrifice » provient du latin sacer et facere rendre les choses sacrées, situer la victime sacrifiée au lieu même où réside le sacré. Tout sacrifice désigne ainsi le lieu de la Chose indicible, que ce soit pour la faire exister ou pour tenter de l'effacer de la surface de la terre, que ce soit pour la localiser dans le sujet lui-même ou au lieu de l'Autre, que ce soit dans le sacrifice suicidaire ou dans le massacre de masse. Le sacré n'a en effet aucun sens en lui-même mais il gît au cœur du sens, du sens qui est religieux par définition. C'est ce que nous apprend l'expérience analytique lorsque le sujet approche la zone de son fantasme qui nourrit le symptôme de sens. C'est aussi ce que nous apprenons à entendre quand le sens religieux prend forme d'épidémie.

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  • Mercredi 8 juillet 2015 08 h 51 [GMT + 2]

    NUMERO 523Je naurais manqu un Sminaire pour rien au monde PHILIPPE SOLLERS

    Nous gagnerons parce que nous navons pas dautre choix AGNS AFLALO

    www.lacanquotidien.fr

    PIPOL 7 : Victime !

    La technique, la religion et leurs victimes

    par Miquel Bassols

    Depuis toujours la place de la victime a t proche du sacr, voisine de cette zone sacre , comme l'avait appele Lacan en montrant sa proximit avec l'objet indicible, interdit, intouchable, un objet impossible reprsenter ou qu'on ne peut reprsenter que par une place vide. Cet objet est la Chose freudienne, das Ding.

    Le mot sacrifice provient du latin sacer et facere rendre les choses sacres, situer la victime sacrifie au lieu mme o rside le sacr. Tout sacrifice dsigne ainsi le lieu de la Chose indicible, que ce soit pour la faire exister ou pour tenter de l'effacer de la surface de la terre, que ce soit pour la localiser dans le sujet lui-mme ou au lieu de l'Autre, que ce soit dans le sacrifice suicidaire ou dans le massacre de masse.

    Le sacr n'a en effet aucun sens en lui-mme mais il gt au cur du sens, du sens qui est religieux par dfinition. C'est ce que nous apprend l'exprience analytique lorsque le sujet approche la zone de son fantasme qui nourrit le symptme de sens. C'est aussi ce que nous apprenons entendre quand le sens religieux prend forme d'pidmie.

  • Sachez que le sens religieux va faire un boom dont vous n'avez pas ide, disait Lacan Rome en 1974, parce que la religion est la demeure originelle du sens 1. Or c'est dans la demeure originelle du sens que l'on rencontre l'objet indicible de la jouissance, l'objet intime et sacr pour chaque sujet, qu'il soit reprsent par le suaire qui enveloppait le corps du Christ, qu'il recouvre l'invisible du corps fminin ou qu'il soit situ dans les tours jumelles de la richesse, du trsor de l'Autre, ou encore dans la cabine ferme de l'intrieur de l'avion qui va exploser en un sacrifice de masse.

    Ces actes sacrificiels, impossibles comparer d'un certain ct, ont cependant en commun une zone d'intersection vide et dnue de sens o tout ce qui est du sens vient se nourrir.

    Rappelons-nous comment Lacan abordait cette place vide de la Chose freudienne dans son Sminaire L'thique de la psychanalyse pour en faire la boussole de l'exprience analytique. Il signalait au moins trois oprations possibles, trois rponses face au rel de l'objet sacr impossible reprsenter.

    Si l'art entoure ce vide de ses objets pour les lever la dignit de l'objet sublimatoire, la religion l'vite en dplaant sans cesse le vide vers un autre lieu, dans sa course imparable la production d'un sens nouveau. De son ct, la science forclt ce vide et rejette la prsence de la Chose dans l'univers de la jouissance en tentant de la rduire une quantification objectivante. Toujours en vain. Plus la science gagne du terrain sur le rel avec la production de nouveaux objets de la technique, plus elle collabore sans le savoir au boom du sens religieux. Aujourd'hui nous assistons une bataille, une course pour le sens entre la technique et la religion, une rencontre aussi paradoxale que celle du parapluie et de la machine coudre sur une table de dissection, selon le mode cher aux surralistes.

    C'est ainsi que l'objet technologique est all la rencontre du boom du sens religieux sur la table de dissection du march dit globalis , une globalisation qui ne fonctionne que par une dlocalisation systmatique de l'objet de jouissance et de son vide impossible localiser.

    La technique obit aujourd'hui ses lois propres, en dehors de la science qui la vit natre en Occident. Et ceci particulirement depuis le milieu du sicle pass o la science a pass accord avec la politique de l'aprs-guerre. Et c'est cela qui a propuls l'objet technique au znith social, et ceci selon des lois toujours plus indpendantes de la pense scientifique. Jacques-Alain Miller l'indiquait dans son cours il y a quelques annes : Nous nous rendons compte aujourd'hui de ce que la technologie n'est plus subordonne la science, elle reprsente une dimension propre de l'activit de la pense. La technologie a sa propre dynamique. 2

  • Il ne s'agit pas seulement du bon ou du mauvais usage de la technique, argument facile grce auquel on limine le problme, mais des effets que cette dynamique produit pour chaque sujet dans son rapport la jouissance. Il s'agit de la modalit selon laquelle chaque sujet, pris au un par un, est utilis par cette dynamique dans son abord de la Chose freudienne, dans son parcours d'vitement entre le sacr et le sacrifice.

    Lorsque l'objet sacr ne peut plus tre situ dans le monde du sens, c'est l'objet technique qui vient alors prendre cette place sans y faire encore trop advenir le sacrifice qu'il suppose. On peut le vrifier au cas par cas dans la clinique comme une solution singulire l'antinomie entre le sens et le rel hors sens.

    Dans un autre registre, nous pouvons nous reporter aux tmoignages concernant les ravages que produit la monte imparable du sentiment religieux. Ayaan Hirsi Ali, une femme qui a travers les diffrents aspects de la religion islamique, depuis sa version la plus radicale jusqu'aux modes de jouir dits occidentaux puisqu'elle s'est fait lire dpute au Parlement hollandais, s'est vue retirer un moment sa citoyennet europenne, qu'elle a retrouve par la suite, et collabore actuellement aux think tanks amricains de tendance librale conservatrice, est le tmoignage saisissant de la difficult situer, dans sa traverse particulire du dsert, le lieu du sacr, toujours sur le bord du sacrifice en ses diverses versions, en tant que femme, en tant qu'hrtique ou comme apostate exterminer.

    Ayaan Hirsi Ali explique la place primordiale que le sacr a tenue pour elle comme ide de la valeur de la vie aprs la mort. En Occident, nous structurons nos vies en fonction du passage du temps, de ce que nous ferons dans l'heure suivante, le jour suivant, l'anne suivante. Nous planifions en fonction du temps et en gnral nous supposons que nous aurons une longue vie. Dans la mentalit islamique, ce n'est pas le tic-tac de la montre qui s'entend mais l'approche du jugement dernier 3. C'est une

    promesse de jouissance qui ne ncessite le tic-tac d'aucune bombe retardement. Mettons cela en perspective avec la nouvelle montre d'Apple qui promet 30 heures de plus d'autonomie

    l'heure de comptabiliser la jouissance, technique et religion peuvent cheminer de conserve.

    Ce texte, traduit de lespagnol par Pierre-Gilles Guguen, est une version rduite de lintervention de Miquel Bassols au Congrs de lEuroFdration de psychanalyse, le 5 juillet 2015 Bruxelles.

    1. Lacan J., La troisime, Lettres de lcole freudienne, 1975, n 16, p. 177-203 & Lacan au miroir des sorcires, La Cause freudienne n 79, septembre 2011.2. Miller J.-A., LOrientation lacanienne. Tout le monde est fou, leon du 14 novembre 2007, indit.3. Ayaan Hirsi Ali, Reformemos el islam, Barcelona ; Galaxia Gutenberg, 2015, p. 117.

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  • Victime et barbarie

    par Jean-Daniel Matet

    ltude de notre 3e congrs de lEuroFdration de psychanalyse, dans lorientation lacanienne, le thme Victime ! a dabord t envisag pour ce quil nest pas.

    Il nest pas un concept, ni une notion de la psychanalyse, mais il circule, il envahit le discours, il coule fot longueur dmissions dactualit, de colonnes de journaux. Il nest plus rserv aux journalistes en mal de papier, il devient le sel mme de lactualit : on mobilise les moyens les plus importants pour tenter de voir, dentendre la victime elle-mme, les rescaps de lvnement survenu ou les proches. Il est surtout devenu un agent dissolvant de toutes les causalits, pour faire valoir une comptabilit absurde o tous et toutes se vaudraient. La victime nest pas non plus un objet privilgi de la psychanalyse car lengagement dans une analyse est dj une distance prise avec lidentit de victime.

    Victime, tous nous pouvons certes ltre, un titre ou un autre, la contingence faisant le reste. La notion dsignant lorigine celui ou celle qui tait sacrifie la divinit sest introduite dans le droit et justifie comment et quelle hauteur obtenir rparation. La plainte, nous le savons, accompagne ce qui fait pour chacun symptme et plusieurs courants de la psychologie y ont trouv spanouir jusque dans les commissariats de police franais.

    La psychanalyse, avec la thorie freudienne du traumatisme, avait pu faire croire la responsabilit paternelle dans la victimisation des hystriques, mais Freud en dgageant le statut fantasmatique du traumatisme a ouvert la voie son traitement comme Lacan la dmontr. Les catastrophes du monde, la barbarie humaine sont pourvoyeuses de victimes, pour lesquelles une approche clinique oriente par la psychanalyse est susceptible deffets.

    Mais la richesse de cette clinique ne saurait tre un refuge, mme pour un psychanalyste, dans le monde en bullition dans lequel nous vivons. Bien quune certaine stabilit sociale soit requise pour permettre le droul de lexprience analytique, lagitation, la guerre, la sgrgation font partie de son histoire.

  • Freud avec Malaise dans la civilisation, avec Mose et le monothisme a tent de tirer les leons de la clinique pour servir une lecture de la difficult vivre ensemble des humains. La dfinition lacanienne de linconscient, de la parole et du langage a ouvert encore dautres perspectives en donnant au parasitage langagier la structure mme de ce qui affecte lhumain. Victime ou bourreau sont alors aux prises avec une autre dimension, celle de la limite dune exprience, celle de lentre-deux-morts pour Antigone, nous dit Lacan dans le Sminaire Lthique, celle que met en valeur Sade dans son uvre.

    Parler de victime ouvre automatiquement la question de la responsabilit, de la culpabilit concernant celui ou celle qui est lorigine du dommage ou du prjudice ou du crime. Jusqu lexcs, quand il sagit de catastrophes naturelles ou daccidents, o linvocation dun Dieu vengeur a laiss la place la recherche du dfaut dun concepteur toujours identifier. Toute socit organise dresse le registre des consquences de ces agissements ou de ces actes. Quand il sagit dactions collectives de la mme manire, le droit de la guerre, les conventions internationales posent les limites et les sanctions des consquences dun confit arm.

    La boussole sest drgle dans un usage excessif de la catgorie victime qui conduit un tous coupables sous la forme de la monte en puissance des limites rglementaires imposes dans nos socits europennes manger, boire, fumer, autrement dit les modes de jouissance individuels. Boussole drgle aussi dans les relations internationales o, sous couvert du droit du plus faible, les crimes les plus invraisemblables sont commis. Les ingalits conomiques et sociales justifieraient-elles les comportements les plus asociaux ? Le bon niveau de formation universitaire de plusieurs des assassins se rclamant de Daesh, ces derniers mois, met mal lide que le dveloppement culturel protge de la barbarie, le nazisme en avait dj fait la preuve.

    Aprs les attentats commis Toulouse, au muse juif de Bruxelles, Charlie Hebdo, lHyper Casher, au muse Bardo de Tunis, nous ne pouvions pas ne pas nous interroger sur la situation cre par ces crimes qui ont fait des victimes nombreuses. Quelles soient juives, chrtiennes, caricaturistes ou musulmanes, policiers ou militaires, cest chaque fois un dessein qui tente de saccomplir travers elles : transmettre un message de haine et de peur pour faire taire, imposer ce qui serait une rgle que les modes de vie europens enfreindraient, faire valoir le droit de vie et de mort sur ceux qui ne se soumettraient pas ces conception de la socit, des rites religieux, des relations entre les hommes et les femmes.

  • Postuler avec Lacan que la psychanalyse ne se confond pas avec ses effets thrapeutiques, cest aussi prendre la mesure de la contingence dans chaque existence et dune part dimpossible traiter. Les forces du refoulement freudien poussent loubli de ce que lon ne veut pas savoir et que lexprience de la psychanalyse cherche rduire.

    Traces de la mauvaise rencontre, celle que lon naurait pas voulu faire, inhumanit aperue, les solutions propres chacun ne sont pas les solutions de tous. Pourtant la barbarie, celle qui se cache tout autant que celle qui se montre, devient laffaire de tous. Comment rsister autrement que par la manifestation dmotions ou les dclarations de solidarits phmres et inauthentiques, autrement que par lusage de la force pour imposer lautre son mode de jouir ?

    Ni va-t-en guerre, ni endormis, comment rsister ce qui sannonce comme labolition des privilges de ceux qui croient en nos formes de dmocratie ?

    Nous avons fait le choix de planter le dcor de PIPOL au milieu de cette actualit brlante, tragique, pour interroger les consquences du djihadisme. Nous avons souhait que des opinions contrastes sexpriment et soient dbattues car le discours psychanalytique ne se dcline quen articulation aux autres discours, comme Lacan la si bien dmontr dans son Sminaire Lenvers de la psychanalyse.

    LEurope rsistera-t-elle ce que furent ses penchants criminels ? Cest ces questions que nous nous faisons un devoir de rpondre, sauf voir menacer ce qui fit notre libert daction, de penser et danalyser.

    Ce texte est une version rduite de lintervention introductive de Jean-Daniel Matet au Congrs de lEuroFdration de psychanalyse qui sest tenu les 4 et 5 juillet 2015 Bruxelles.

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  • DestructionUn entretien avec Jean-Pierre Raynaud

    par Luc Garcia

    Une uvre de Jean-Pierre Raynaud a t dtruite par les pouvoirs publics Qubec1. Les motifs techniques invoqus par la municipalit cachent sans doute un double fond, celui de se dbarrasser de luvre. Sa rnovation na pas t envisage ; il ny a aucune assurance quelle sera reconstruite ; elle tait controverse et les images de sa destruction ont fait lobjet dune large diffusion dans les mdias... Dans une dclaration envoye la presse, J.-P. Raynaud crit : Si Daesh fracassant des statues antiques nous choque autant, cest travers la scnographie de mise mort de ma stle que sest jou mon procs , mettant en tension lobscurantisme du fanatisme religieux avec celui dune socit librale et dmocratique, et en lumire l'insupportable de lart, lchelle mondialise . Cette uvre, dsigne par lartiste comme un autoportrait, a t cre la faveur dune initiative de la Ville de Paris de lancer une cration partir dun Dialogue avec lhistoire et offerte en 1984 la Ville de Qubec charge celle-ci de lentretenir. La destruction a eu lieu, place de Paris Quebec, le 17 juin 2015. Quen est-il du dialogue avec lhistoire ?

  • Luc Garcia : Quest-ce qui, selon vous, rend lart et lartiste, non seulement insupportables (ce qui nest pas nouveau), mais vous au geste physique de la destruction aujourdhui ? Quest-ce que cet acte de destruction de la part de structures organises, dmocratiques ou pas, rvle de notre poque ?

    Jean-Pierre Raynaud : Lartiste fascinant et dtest la fois, je connais a. Si aujourdhui les ractions diverses non seulement peuvent sexprimer mais prendre corps, cest parce que la parole est libre, ce qui en soit me convient, mais ouvre les vannes un fot non endigu. Cest peut tre aussi cela le projet artistique : rencontrer lautre dans sa totale libert ou la totale confusion de sa pense. Je minterroge : si lart au prsent a le poids du rel alors pourquoi rajouter du poids au rel. Lapesanteur est trs au dessus de nos moyens, le fait daller sur la lune permet-il de se dtacher de cette masse ? Ds notre naissance nous prenons du poids, ne soyons pas tonn dtre plus lourd chaque jour davantage quand il faudrait plutt sallger. La cration artistique est une rencontre improbable aux consquences inconnues, elle est une transmission laveugle dune utopie de plus, mais qui paradoxalement na pas dquivalent dans la transmission. Le prsent prcaire dont la vocation est dtre la mmoire de demain nvite pas le choc frontal face toutes les peurs et tous les questionnements.Ce qui peut tre insupportable pour certains cest de rsister au nivellement que les socits pratiquent dans leur qute de rcupration. Ils tentent ici de briser la continuit des cultures, de rompre ce fil dAriane qui sest construit sur la diffrence.

  • LG : Vous-mme avez, plusieurs fois dans votre parcours dartiste, procd la destruction intgrale de votre propre cration. Rtroactivement, pensez-vous que ces gestes destructeurs de votre part taient anticipateurs de la priode actuelle ?

    J-P R : tre dtruit par autrui cest exister, on ne dtruit pas ce qui nexiste pas. Exister comporte donc le risque dtre dtruit. Notre poque ne mapparat pas plus destructrice quau cours des civilisations antrieures. Aujourdhui la destruction est cense tre interdite, elle nen est que plus violente.Avec La Maison 1969-19932, jai pu procder sa naissance et sa disparition. Jai pu ici faire passer le mot destruction du ct de la cration : on en est loin aujourdhui.

    LG : Vous avez eu recours lcriture pour vous faire entendre, ce qui nest pas habituel dans votre parcours. Sagissait-il uniquement dalerter la presse ou aussi dune nouvelle forme de cration ?

    J-P R : Pour me faire entendre comme tout le monde, jai recours la parole et cette parole peut tre imprime si cest ncessaire. Jai toujours aim maventurer dans les missives laisses par les artistes. Mme si ce ne sont parfois que des factures, elles sont souvent trs rvlatrices.Je terminerai ainsi : je ne peux, chez moi, parler dcriture car dans ma bouteille la mer aucun message, mme le rivage est un mirage.

    7 juillet 2015

    1. Cf. article et ptition sur le site de Art press http://www.artpress.com/2015/07/01/une-oeuvre-de-jean-pierre-raynaud-detruite-par-la-ville-de-quebec/)2. Cf. La maison de Jean-Pierre Raynaud : Construction Destruction 1969-1993, Paris, d. du regard, 2011.

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