Upload
vunhu
View
216
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Études Économiques Groupe http://etudes-economiques.credit-agricole.com
Hebdomadaire – N°2015/148 – 4 mai 2015
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Semaine écoulée
Une conjonction de facteurs techniques, d’offre et de bons chiffres en zone euro a entraîné une forte
remontée des taux core, le 10 ans Bund dépassant 0,35% (depuis un point bas à 0,05% la semaine
précédente). Le dollar s’est déprécié de plus de 2%, poussant l’EUR/USD vers 1,12. Les indices actions
européens ont reculé de près de 2,5%.
La Fed n’a pas modifié sa communication, le calendrier de hausses des taux restant dépendant des
données. Le FOMC juge que la faiblesse de l’activité en début d’année est le résultat de facteurs
« transitoires ».
Aux États-Unis, la croissance a été quasi nulle au T1 (0,2% t/t en rythme annualisé), en raison de la
faiblesse de la consommation (1,9%) mais aussi des mauvaises conditions climatiques. Le déflateur des
dépenses de consommation (core PCE) a ralenti à +1,3% a/a en mars, mais l’indice du coût de l’emploi
(ECI) a accéléré à 2,6% a/a au 1er trimestre.
Le gouvernement grec annonce des « progrès » dans les négociations, mais pas de résultats concrets. Les
dépôts bancaires ont baissé de 2,5 Mds EUR en mars. La BCE a relevé le plafond de l’ELA à 76,9 Mds.
En zone euro, la masse monétaire (M3) a accéléré à 4,6% a/a en mars et les flux de crédit sont restés
positifs malgré un repli des prêts aux entreprises. L’inflation est remontée à 0,0% a/a en avril et l’indice
sous-jacent est resté stable à 0,6% a/a. La croissance espagnole a dépassé les attentes (+0,9% t/t au T1) ;
celle du Royaume-Uni a déçu (+0,3% t/t).
En Suède, la Riksbank a laissé ses taux inchangés, mais augmenté la taille de son programme de QE à
40-50 Mds SEK.
La BoJ a maintenu le statu quo, mais a surpris en se donnant six mois supplémentaires pour atteindre sa
cible d’inflation de 2%.
Semaine à venir
Nous tablons sur 190 000 créations nettes d’emplois aux États-Unis et sur un taux de chômage stable à
5,5% (vendredi).
Au Royaume-Uni, aucun parti ne devrait remporter de majorité claire lors de l’élection du 7 mai et, par
conséquent, la formation d’un gouvernement de coalition reste l’option la plus probable (voir p. 2).
La BCE pourrait décider d’une hausse des décotes appliquées aux collatéraux grecs (mercredi).
En zone euro, les indices PMI devraient confirmer la bonne dynamique des pays de la périphérie. La
progression de la production industrielle s’est probablement poursuivie à un rythme plus mesuré en mars.
Après une période de repositionnement sur le marché obligataire, les taux pourraient se stabiliser à court
terme, notamment si le risque grec s’intensifie à l’approche de l’Eurogroupe du 11 mai. Notre scénario de
taux pour la Fed (première hausse en septembre) n’est pas compatible avec une nouvelle dépréciation du
dollar depuis ses niveaux actuels.
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 2 -
Élection générale au Royaume-Uni : aucun parti ne devrait l’emporter nettement
L’élection générale du 7 mai au Royaume-Uni devrait déboucher une fois de plus sur un Parlement sans majorité : ni le Parti travailliste (centre-gauche) ni le Parti conservateur (centre-droit) ne devraient remporter la majorité absolue à la Chambre des communes.
La formation d’une coalition sera vraisemblablement difficile et la participation de plus de deux partis pourrait être nécessaire pour obtenir une majorité au sein du parlement, qui compte 650 sièges. Un gouvernement minoritaire pourrait arriver au pouvoir, mais une telle situation serait probablement instable et conduirait sans doute assez rapidement à des élections anticipées.
L’incertitude générée par les élections devrait peser sur le climat des affaires et conduire à une montée de l’aversion au risque chez les investisseurs étrangers. Il ne semble pas que le risque d’élections anticipées soit entièrement pris en compte dans les prix de marché, ce qui crée un nouveau potentiel de baisse pour la GBP.
Le scénario à risque est l’éventualité d’une « Brexit » (scénario dans lequel le Royaume-Uni quitterait l’Union européenne) à la suite d’un référendum sur le maintien au sein de l’UE en cas de gouvernement mené par les conservateurs. Ce risque serait nettement plus faible en cas de gouvernement dirigé par les travaillistes, mais dans ce cas l’environnement budgétaire serait moins favorable aux entreprises et des risques spécifiques à certains secteurs feraient leur apparition, ce qui pèserait sur les actions et les obligations d’entreprises.
Le résultat de l’élection reste incertain
L’incertitude sur la composition et la stabilité du gouvernement qui sera formé après l’élection reste élevée. La formation d’un gouvernement de coalition semble être le scénario le plus probable, mais la liste des combinaisons possibles est inhabituellement longue. La formation d’un gouvernement minoritaire, qui serait a priori suivie d’élections anticipées quelques mois plus tard, est également possible.
UK: opinion polls ahead of the general election
Source: YouGov, Crédit Agricole S.A.
Point sur les intentions de vote
Globalement, les sondages continuent de donner le Parti conservateur (centre-droit, actuellement au pouvoir) et le Parti travailliste (ou Labour, centre-gauche, principal parti d’opposition) au coude à coude, chacun étant crédité d’environ 34% des intentions de vote. Le partenaire minoritaire de la coalition actuelle, le Parti libéral-démocrate (Lib Dems), reste loin dans les sondages : il est passé
0
10
20
30
40
50
10 11 12 13 14
Conservative Labour Lib Dem UKIP Green
%, 6 polls moving average
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 3 -
d’environ 20% des suffrages lors des élections de mai 2010 à environ 7% d’intentions de vote début avril, une chute qui s’explique par la perte de son statut de parti ‘protestataire’.
Tous les instituts de sondage prévoient un Parlement sans majorité (hung parliament) après ces élections, aucun parti n’obtenant la majorité absolue. Le Parlement n’a que très rarement été sans majorité absolue au Royaume-Uni : cela ne s’est produit que deux fois depuis la Seconde Guerre mondiale, en 1974 et en 2010. Dans le second cas, la coalition entre les conservateurs et les libéraux-démocrates a été remarquablement stable, mais dans le premier des élections anticipées ont été provoquées huit mois seulement après l’élection générale de février 1974
1. Les
gouvernements de coalition pourraient devenir la nouvelle norme, compte tenu de la fragmentation croissante du paysage politique britannique.
Comment les intentions de vote se traduiront-elles en termes de sièges ?
Les projections en nombres de sièges restent indécises. Certains sondages donnent une courte majorité aux conservateurs, tandis que d’autres prévoient une victoire des travaillistes, sans majorité absolue dans les deux cas et peut-être même avec un nombre de sièges insuffisant pour former une coalition avec un seul autre parti. Toutefois, le Labour pourrait remporter davantage de sièges que les conservateurs tout en récoltant moins de voix que ces derniers, en raison des particularités du scrutin majoritaire uninominal à un tour (first past the post) – comme cela s’était produit lors de l’élection générale de 1974.
UK: projections of seat numbers (29 April 2015)
Source: may2015.com, Crédit Agricole S.A.
Malgré sa baisse à deux chiffres dans les sondages, le Parti libéral-démocrate pourrait remporter 25 à 30 sièges (contre 56 en 2010), grâce à sa bonne implantation dans de nombreuses circonscriptions. À l’inverse, UKIP (United Kingdom Independence Party), qui a progressé dans les sondages en raison de l’importance croissante accordée au thème de l’immigration par les électeurs britanniques, devrait remporter nettement moins de sièges que le Parti libéral-démocrate (entre 1 et 7), en raison de sa relative jeunesse et du fait qu’il n’est pas représenté partout.
Le SNP (Scottish National Party - Parti national écossais) devrait remporter autour de 40 sièges à la Chambre des communes (contre 6 en 2010), ce qui, avec le recul des Lib Dems, rend une coalition (non officielle) entre le Labour et le SNP hautement probable. Un accord de soutien entre le Labour et le SNP ne se ferait probablement qu’au prix d’importantes concessions, telles que des transferts de pouvoir à l’Écosse, l’organisation d’un nouveau référendum sur l’indépendance d’ici 2020 et un assouplissement de l’austérité budgétaire.
1 L’élection du 7 mai pourrait déboucher sur une situation similaire à celle de 1974. En février 1974, l’élection générale
avait laissé le Parlement sans majorité absolue. C’est le Labour qui avait gagné le plus grand nombre de sièges, mais
le Parti conservateur qui avait remporté le plus grand nombre de voix. Aucune coalition n’avait pu être formée et une nouvelle élection avait eu lieu en octobre de la même année, à l’issue de laquelle le Labour avait gagné la majorité
simple avec une faible avance.
291 280273 269
281.5
258 270 269278 268.5
25 27 28 28 25.5
53 47 55 49 51.5
3 2 3 3 3.5
0
50
100
150
200
250
300
350
Elections Etc Election Forecast Guardian Poll Obs. Ladbrokes Odd
CON LAB LD SNP UKIP
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 4 -
Quels sont les scénarios possibles ?
Une coalition formée de deux partis, le Parti conservateur ou le Parti travailliste avec le Parti libéral-démocrate comme partenaire minoritaire, reste notre scénario central, même si la probabilité totale de telles coalitions est légèrement inférieure à 30%. Une coalition non officielle entre le Labour et le SNP semble de plus en plus probable, au prix d’importantes concessions. Un tel scénario conduirait à une politique budgétaire nettement moins stricte qu’une coalition entre travaillistes et libéraux-démocrates et impliquerait a priori une remontée de l’endettement public. Le SNP est l’un des partis les plus ancrés à gauche dans la Chambre des communes concernant les questions budgétaires et la protection sociale. Il est notamment favorable à l’instauration d’une taxe sur les habitations de valeur élevée (mansion tax) et à la suppression de la spare-room subsidy (mesure qui réduit les allocations logements pour les locataires qui occupent un logement comptant des chambres non occupées).
Au vu de la fragmentation des votes, il existe un risque assez élevé qu’aucune coalition à deux partis ne puisse former une majorité, ce qui rend possible une coalition multipartite ou la formation d’un gouvernement minoritaire. L’histoire suggère toutefois que les gouvernements minoritaires ou multipartites ne sont généralement pas des solutions stables au Royaume-Uni. De tels scénarios pèseraient, sans doute assez significativement, sur le processus de consolidation budgétaire, dans la mesure où il serait difficile d’adopter des réformes majeures et que des concessions devraient être faites pour remporter la confiance des partis populistes.
Le risque d’un blocage politique (scénario dans lequel aucun gouvernement stable n’émergerait après les élections) fait peser un risque baissier sur les perspectives de croissance pendant la période qui suivra immédiatement les élections. L’incertitude pèserait sur le climat des affaires et l’investissement étranger, ce qui conduirait à un recul de l’investissement privé. Un tel scénario serait également négatif pour l’emploi et donc pour les recettes fiscales et au final pour les perspectives budgétaires. L’inertie politique retarderait la mise en œuvre d’investissements publics majeurs dans des projets d’infrastructure.
Si aucune majorité ne se détachait après les élections du mois de mai et qu’aucun gouvernement viable n’était formé, l’organisation de nouvelles élections dans un délai assez court deviendrait envisageable. Il est vrai que la Fixed-Term Parliament Act adoptée en 2011 (loi qui prévoit une élection générale tous les cinq ans à partir de 2015) rend les dissolutions du parlement plus difficiles qu’auparavant. Cependant, si aucun gouvernement stable n’était formé, un consensus pourrait émerger pour abroger cette loi afin d’éviter une impasse politique et de nouvelles élections pourraient alors être organisées, une éventualité qui est probablement sous-évaluée à l’heure actuelle. Certains experts de la vie politique au Royaume-Uni évaluent jusqu’à 20% la probabilité de nouvelles élections fin 2015 ou début 2016. On peut raisonnablement s’attendre à ce que l’électorat revienne vers les partis traditionnels en cas d’élection anticipée, ce qui permettrait la formation d’un gouvernement majoritaire.
L’incertitude générée par les élections devrait avoir un impact négatif sur le climat des affaires et donc sur la croissance. Le chiffre de croissance du 1
er trimestre (0,3% t/t), plus faible
qu’attendu, pourrait déjà refléter les inquiétudes des entreprises vis-à-vis du risque politique. Les intentions d’investissement et les enquêtes sur l’utilisation des capacités de production dans l’industrie ont reculé au tournant de l’année et les risques institutionnels ou souverains (Brexit, référence sur l’indépendance en Écosse) devraient continuer à peser sur la confiance des entreprises. De plus, ces risques persisteraient à moyen/long terme, même dans le scénario le plus favorable où une coalition stable se formerait peu après l’élection.
L’appréciation passée de la GBP (13% en termes effectifs depuis mi-2013) a conduit la BoE à évoquer plus ouvertement les possibles conséquences de cette appréciation sur les anticipations
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 5 -
d’inflation et sur le niveau déjà faible de l’inflation elle-même. Nous avons repoussé notre prévision de première remontée du taux directeur du 3
e trimestre 2015 au 1
er trimestre 2016.
Le chiffre de croissance inférieur aux prévisions publié cette semaine pour le 1er
trimestre 2015 (0,3% t/t d’après l’estimation préliminaire de l’ONS, contre 0,8% t/t attendu par la BoE) nous conforte dans notre opinion selon laquelle la BoE devrait rester prudente, particulièrement dans un contexte de plus grande incertitude politique. La consolidation budgétaire devant se poursuivre dans les années qui viennent quel que soit le vainqueur des élections, la normalisation monétaire sera très graduelle et limitée. Notre scénario central ne table pas sur des hausses de plus de 50 pdb du taux directeur (Bank rate) par an.
Principaux scénarios pour les élections législatives britanniques, implications pour les marchés et risques
Coalition dirigée par les conservateurs Coalition dirigée par les travaillistes
Gouvernement minoritaire ou coalition fragile
Perspectives économiques
Environnement fiscal favorable aux entreprises et donc à l'emploi (taux d'imposition
relativement plus faible grâce à des coupes dans les dépenses)
Durcissement réglementaire (plafonnement des prix de l'énergie, hausse des taxes sur les
banques, interdiction des emplois de zéro heure) et hausse des impôts (rétablissement de la tranche supérieure de l'impôt à 50%,
relèvement du principal taux d'imposition des sociétés, taxe sur les biens immobiliers dont la valeur dépasse 2 millions de £)
Instabilité politique délétère pour le climat des affaires
Prix soutenus de l'immobilier résidentiel (extension du right-to-buy, aides à l'accès à la
propriété)
Prix de l'immobilier résidentiel moins soutenus (réglementation accrue de l'investissement locatif)
Très négatives pour l'investissement public et privé (retard des projets publics d'infrastructure à cause de
l'inertie politique)
Perspectives d'investissement privé et d'IDE assombries par la promesse d'un référendum
sur la sortie de l'UE jusqu'à fin 2017
Possible détérioration du climat des affaires et donc de l'investissement privé (Ed Miliband
ayant une image "anti-entreprises")
Perspectives de croissance revues à la baisse
Consommation privée soutenue par la hausse des prix dans l'immobilier et de l'emploi, mais
bridée par la poursuite de l'austérité
Positives pour la consommation privée à court terme (hausse du salaire minimum, baisse des
frais sur les prêts étudiants), mais neutre à long terme (freinage possible de l'emploi)
Impact négatif sur l'emploi et donc sur la consommation privée
Perspectives
budgétaires
Resserrement budgétaire relativement agressif Consolidation budgétaire plus lente et donc
déficit et dette publics relativement plus élevés qu'en cas de gouvernement conservateur
Consolidation budgétaire menacée par
la faible croissance et l'incertitude politique (baisse des recettes fiscales, blocage des réformes cruciales)
Principaux
risques
Risque de «Brexit» (lié au référendum sur le
maintien ou non du Royaume-Uni à l'UE) ; un retrait de la Grande-Bretagne de l'UE aurait un impact négatif sur la notation de crédit
Une coalition avec le SNP menacerait la
poursuite de l'assainissement budgétaire et pourrait impliquer un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Écosse (instabilité à moyen terme).
Période d'instabilité politique prolongée
et risque d'élections anticipées
Implications pour
les marchés
Pressions baissières sur les taux (anticipations
relativement plus faibles d'émissions de titres d'Etat et d'une politique monétaire relativement moins restrictive)
Pressions haussières sur les taux (anticipations
relativement plus élevées d'émissions de titres d'Etat et d'un taux directeur relativement plus élevé)
Tensions possibles sur les taux et les
actions, accompagnée par une hausse de la volatilité et une dépréciation de la GBP
Forces opposées pour les actions et les obligations d'entreprises : environnement fiscal
et réglementaire relativement plus avantageux, mais appétit pour le risque globalement contraint par le risque de sortie de l'UE
Risques sectoriels spécifiques pour les actions (services publics, secteur financier, par ex.)
Pressions baissières sur la livre (anticipations de taux relativement moins élevées, risque de «Brexit»)
Pressions haussières sur la livre (anticipations de taux plus élevées, risque de «Brexit» fortement amoindri)
Anticipations de statu quo monétaire
plus prolongé, ce qui devrait être bénéfique pour la partie courte de la
courbe des taux (conduisant en une pentification de la courbe).
Source : Crédit Agricole S.A.
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 6 -
Les anticipations de taux d’intérêt augmenteraient probablement si l’élection conduisait à un
accord formel entre le Labour et le SNP, une telle configuration conduisant à une remontée des
anticipations de croissance à court terme en lien avec une politique budgétaire moins restrictive. À
l’inverse, une consolidation budgétaire plus agressive et plus concentrée en début de période, en cas
de victoire des conservateurs, pourrait conduire à un léger aplatissement de la courbe des niveaux
anticipés du Bank rate.
La BoE a récemment évoqué la possibilité d’une baisse des taux en cas de matérialisation des risques
baissiers sur les perspectives d’inflation, une éventualité qu’elle avait écartée jusqu’alors en raison d’inquiétudes sur la résilience du secteur bancaire. Une impasse politique augmenterait un peu plus
la probabilité d’une baisse du taux directeur, à condition qu’elle s’accompagne d’une détérioration
significative des perspectives de croissance et des anticipations d’inflation.
Slavena Nazarova
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 7 -
Faits marquants – semaine à venir
États-Unis
L’évènement le plus important de la semaine sera le rapport sur l’emploi pour le mois d’avril. Nous tablons sur une légère remontée des créations nettes d’emplois non agricoles (+190k) et sur un taux de chômage stable à 5,5%. Le déficit commercial a probablement reculé en mars, ce qui suggère une contribution moins négative du commerce extérieur à la croissance pour le 1
er trimestre. L’indice PMI non
manufacturier devrait augmenter très légèrement en avril, tandis que la productivité a probablement continué à baisser au 1
er trimestre.
Le déficit commercial devrait se contracter, de 35,4 Mds USD en février à 33,6 Mds USD
en mars. Cette amélioration anticipée est principalement liée à la remontée des exportations,
qui ont baissé au cours des quatre mois précédents. Les prix à l’exportation ont légèrement
progressé en mars, bien que l’USD ait continué à s’apprécier. Les données concernant les
livraisons d’avions à l’étranger par Boeing et les livraisons de biens d’équipement hors
défense et aéronautique suggèrent également une amélioration. Après deux mois de forte
baisse, nous attendons une légère remontée des importations. Nos prévisions diffèrent des
projections de commerce extérieur retenues par le BEA pour établir la première estimation de
croissance du 1er
trimestre, lesquelles tablaient sur une progression beaucoup plus forte des
importations, mais une augmentation similaire des exportations de marchandises. Notre
prévision pour le mois de mars suggère un creusement moins fort du déficit commercial au
1er
trimestre, lequel a pesé sur la croissance à hauteur de 1,25%.
Nous tablons sur une légère hausse de l’indice ISM non manufacturier en avril, de 56,5
à 56,6. La composante ‘activité’ est restée à l’intérieur d’un intervalle 56,5 – 56,9 depuis
décembre et rien ne laisser présager un mouvement marqué en avril. La composante
‘nouvelles commandes’ a augmenté de plus d’un point en mars, ce qui suggère une poursuite
de la solide croissance de l’activité générale. Les enquêtes régionales sur le secteur des
services sont restées faibles en avril : l’enquête de la Fed de Dallas est restée en territoire
négatif, tandis que l’indice des revenus de la Fed de Richmond a baissé pour s’inscrire à
peine au-dessus de zéro.
Après la déception du mois de mars (126k), nous attendons 190k créations nettes
d’emplois non agricoles en avril. La croissance des créations d’emplois a brutalement
ralenti en mars, en réaction à des facteurs liés au choc pétrolier, aux conditions climatiques
hivernales et à l’appréciation de l’USD. Alors que l’économie sort d’un premier trimestre faible,
nous hésitons à tabler sur un rebond de l’emploi dès le mois d’avril, dans la mesure où
certains de ces facteurs persistent. Récapitulons ce qui s’est passé en mars : le secteur minier
a perdu 11k emplois supplémentaires, le secteur manufacturier a perdu 1k emplois, le secteur
de la construction a surpris avec 1k destructions d’emplois, tandis que le secteur des services
n’a créé que 142k emplois, le chiffre le plus faible depuis février 2014. En avril, nous tablons sur une poursuite du recul de l’emploi dans les industries minières (les régions
pétrolifères continuant à souffrir de la baisse des cours) et des créations d’emplois de
seulement 5k dans le secteur manufacturier, compte tenu des enquêtes mitigées des Fed
régionales sur l’activité manufacturière, qui ne suggèrent pas de forte amélioration. Nous pensons que les créations d’emplois vont repartir à un rythme soutenu dans le secteur
de la construction, la ‘panne’ du mois de mars n’étant probablement qu’une anomalie
passagère. L’emploi devrait se renforcer dans le secteur des services, mais une hausse
au-dessus de 200k nous paraît peu probable. Les composantes ‘emploi’ des enquêtes de
la Fed de Dallas et de la Fed de Richmond suggèrent une croissance légèrement plus forte,
mais sont restées à des niveaux relativement faibles en avril. D’autres données confortent le
scénario d’une remontée limitée des créations d’emplois : les inscriptions au chômage et l’enquête du Conference Board sur la confiance des ménages. Les inscriptions au chômage
ont augmenté à 294k au cours de la semaine de référence (la semaine pendant laquelle le
rapport mensuel sur l’emploi a été élaboré), contre 285k en moyenne en mars, tandis que les indicateurs d’emploi de l’enquête du Conference Board se sont tous affaiblis.
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 8 -
Nous tablons sur un maintien du taux de chômage à 5,5% en avril. Le salaire horaire moyen
devrait progresser de 0,2% contre 0,3% en mars. Compte tenu des effets de base, cela
suggère que la progression annuelle des revenus passera de 2,1% à 2,3% a/a.
Job growth to pick up modestly in April Earnings growth to accelerate, unemployment rate stable
Source: BLS, Haver Source: BLS, Haver
Europe
La progression de la production industrielle devrait se poursuivre en mars, mais à un rythme probablement plus faible qu’anticipé initialement.
L’indice PMI composite final pour la zone euro devrait légèrement reculer, de 53,5 en mars à 54,0 en avril, en ligne avec la légère baisse de l’indice ESI (Economic Sentiment Indicator) de
la Commission européenne en avril. En termes de répartition par secteur, l’indice PMI des
services est tombé à son plus bas niveau en deux mois, à 53,7 en avril contre 54,2 en mars,
tandis que l’indice PMI manufacturier tombait également à son plus bas niveau en deux mois,
à 51,9 en avril contre 52,2 en mars.
En Allemagne, après les chiffres assez décevants des deux derniers mois, la
production industrielle devrait progresser de 0,3% m/m (0,0% a/a) en mars. L’enquête
IFO sur le climat des affaires en Allemagne continue d’indiquer un climat favorable dans
l’industrie, mais la baisse des commandes manufacturières pendant deux mois consécutifs,
en particulier en provenance de la zone euro, suggère une croissance industrielle plus faible
au 1er
trimestre qu’au trimestre précédent. Les données fournies par l’Union de l'industrie
automobile (VDA) montrent une amélioration de la production de véhicules, ce qui devrait se
traduire par une légère accélération de la production industrielle. Au total, le premier trimestre
devrait se traduire par une poursuite de l’amélioration de l’activité industrielle, en ligne avec
notre prévision de croissance de 0,4% au 1er
trimestre.
En Espagne, après la forte performance du mois de février (+0,7% m/m), nous
attendons un ralentissement de la production industrielle à +0,3% m/m en mars, en ligne
avec le ralentissement des composantes ‘nouvelles commandes’ et ‘nouvelles commandes à
l’exportation’ de l'indice PMI manufacturier en mars. Une telle performance resterait bonne en
comparaison des autres pays européens. Sur une base annuelle, nous attendons une
progression de 1,2% a/a de la production industrielle en mars.
En Italie, la production industrielle devrait ralentir très légèrement, à 0,5% m/m en mars
contre 0,6% m/m en février. Cette performance serait en ligne avec la hausse des enquêtes
auprès des entreprises et des ménages (à la fois ESI et Istat) et avec l’amélioration des
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
11 12 13 14 15
Change in Total Nonfarm Employment (SA, Thous)
3-Month Average Change (SA, Thous)
0
1
2
3
4
4
6
8
10
12
08 09 10 11 12 13 14 15
Civilian Unemployment Rate: 16 yr + (SA, %)
Avg Hourly Earnings: Total Private Industries (SA, $/Hour) % YoY
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 9 -
carnets de commandes, en particulier domestiques (Istat). Sur une base annuelle, nous
attendons une hausse de 0,1% a/a en mars contre -0,7% a/a en février.
En France, la production industrielle devrait s’améliorer légèrement, avec une
progression de 0,1% m/m en mars contre 0,0% m/m en février. La production
manufacturière devrait également progresser de 0,1% m/m en mars. Selon l’enquête
mensuelle de conjoncture dans l'industrie de l’INSEE, le climat des affaires dans l’industrie
manufacturière est resté quasi-stable en mars, à 99, un niveau qui reste toutefois inférieur à
sa moyenne de long terme (100). Les perspectives personnelles de production sont tombées
à 8, un niveau qui reste supérieur à la moyenne de long terme (5). De plus, l’indice PMI
manufacturier s’est amélioré en mars, à 48,8 contre 47,6 en février, mais reste en zone de
contraction. Au total, la production industrielle devrait progresser de 1,2% a/a en mars. À
l’inverse, la production manufacturière devrait reculer de 0,4% a/a, dans la mesure où la
hausse de la production d’énergie devrait se poursuivre. La production industrielle devrait
progresser de 1,3% t/t au 1er
trimestre, ce qui est cohérent avec notre prévision de croissance
de 0,4% t/t sur la même période.
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 10 -
Indices & taux
Mise à jour : 4 mai 2015
moyenne annuelle moyenne mensuelle semaine du lun mar mer jeu ven
2012 2013 2014 févr 15 mars 15 avr 15 10/04 17/04 24/04 27/04 28/04 29/04 30/04 1/05
Taux JJ
Etats-Unis * 0,14 0,11 0,09 0,11 0,11 0,12 0,12 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,08 0,08
Japon * 0,08 0,08 0,07 0,08 0,07 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06
Royaume-Uni * 0,47 0,43 0,43 0,45 0,46 0,46 0,45 0,46 0,46 0,47 0,46 0,46 0,46 0,46
Euro (1) ** 0,23 0,10 0,10 -0,03 -0,04 -0,08 -0,07 -0,09 -0,09 -0,08 -0,08 -0,09 -0,09 -0,09
Europe/EONIA ** 0,23 0,09 0,10 -0,04 -0,05 -0,08 -0,07 -0,08 -0,08 -0,08 -0,08 -0,07 -0,03 -0,03
Taux à 1 mois
Etats-Unis * 0,26 0,21 0,18 0,25 0,31 0,30 0,30 0,30 0,29 0,35 0,31 0,36 0,35 0,23
Japon * 0,18 0,16 0,14 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13
Royaume-Uni * 0,62 0,47 0,47 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48
Europe/Euribor ** 0,33 0,13 0,13 0,00 -0,01 -0,03 -0,02 -0,03 -0,03 -0,03 -0,03 -0,04 -0,04 -0,04
Suisse * 0,03 0,00 -0,01 -0,91 -0,84 -0,85 -0,85 -0,85 -0,86 -0,84 -0,84 -0,82 -0,82 -0,82
Taux à 3 mois
Etats-Unis * 0,45 0,31 0,27 0,37 0,37 0,38 0,32 0,39 0,41 0,45 0,43 0,44 0,44 0,30
Japon * 0,33 0,24 0,21 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17
Royaume-Uni * 0,84 0,49 0,54 0,53 0,53 0,53 0,53 0,53 0,53 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54
Europe/Euribor ** 0,57 0,22 0,21 0,05 0,03 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 -0,01 -0,01 -0,01 -0,01
Allemagne * 0,55 0,16 0,18 0,03 0,03 -0,01 0,02 -0,01 -0,03 0,00 -0,03 -0,03 -0,03 -0,04
Suisse * 0,07 0,02 0,01 -0,89 -0,80 -0,81 -0,81 -0,81 -0,83 -0,81 -0,81 -0,80 -0,79 -0,79
Taux à 6 mois
Europe/Euribor ** 0,83 0,34 0,31 0,13 0,10 0,07 0,08 0,07 0,07 0,07 0,06 0,06 0,06 0,06
Etats-Unis * 0,72 0,44 0,38 0,53 0,53 0,55 0,57 0,50 0,54 0,60 0,50 0,58 0,57 0,53
Taux à 12 mois
Europe/Euribor ** 1,11 0,54 0,48 0,26 0,21 0,18 0,19 0,18 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17
Taux à 3 ans
France - OAT * 0,64 0,48 0,22 -0,09 -0,12 -0,14 -0,15 -0,15 -0,14 -0,15 -0,16 -0,10 -0,08 -0,09
Taux à 5 ans
France - OAT * 1,28 1,00 0,60 0,05 0,03 0,01 0,01 -0,03 -0,01 -0,01 -0,02 0,07 0,12 0,12
Taux à 7 ans
France - OAT * 1,87 1,46 0,97 0,23 0,17 0,16 0,17 0,11 0,12 0,14 0,12 0,24 0,31 0,31
Taux à 10 ans
Etats-Unis * 1,88 1,76 3,03 1,68 2,10 1,88 1,96 1,86 1,93 1,93 1,98 2,05 2,05 2,13
Japon * 0,85 0,71 0,55 0,38 0,38 0,33 0,36 0,33 0,31 0,31 0,30 0,30 0,33 0,37
Royaume-Uni * 2,03 1,83 3,05 1,39 1,82 1,57 1,62 1,61 1,68 1,72 1,72 1,87 1,90 1,86
France - OAT * 2,51 2,20 1,68 0,59 0,48 0,44 0,46 0,39 0,40 0,42 0,42 0,56 0,65 0,65
France - TEC10 ** 2,52 2,21 1,64 0,61 0,51 0,42 0,44 0,38 0,37 0,40 0,41 0,48 0,61 0,61
Suisse * 0,57 0,84 0,67 -0,07 -0,17 -0,10 -0,07 -0,14 -0,13 0,34 0,34 0,40 0,40 0,40
Allemagne * 1,55 1,62 1,23 0,35 0,26 0,16 0,17 0,11 0,13 0,17 0,16 0,28 0,36 0,36
Italie * 5,45 4,30 2,89 1,57 1,30 1,36 1,27 1,34 1,44 1,39 1,38 1,49 1,52 1,52
Espagne * 5,89 4,57 2,74 1,55 1,26 1,32 1,22 1,33 1,42 1,32 1,33 1,44 1,50 1,50
Taux à 15 ans
France - OAT * 2,97 2,76 2,14 1,00 0,83 0,73 0,77 0,67 0,67 0,70 0,70 0,85 0,95 0,95
Taux à 30 ans
Etats-Unis * 2,92 3,45 3,34 2,57 2,63 2,59 2,56 2,55 2,61 2,61 2,67 2,74 2,75 2,82
France - OAT * 3,38 3,22 2,69 1,41 1,20 1,08 1,12 1,02 1,01 1,08 1,08 1,25 1,34 1,34
(1) Euribor 1 semaine * Taux de Marchés ** Taux de référence
Taux d'intérêt
Sources : FED, BCE, Banque de France, Bank of England, Swiss National Bank, Bank of Japan, Deutsche Bundesbank, Banca
d'Italia, Banco de España, Crédit Agricole S.A.
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 11 -
Mise à jour : 4 mai 2015
moyenne annuelle moyenne mensuelle semaine du lun mar mer jeu ven
2012 2013 2014 févr 15 mars 15 avr 15 10/04 17/04 24/04 27/04 28/04 29/04 30/04 1/05
1 $ en
JPY 79,8 97,6 105,9 118,8 120,4 119,5 120,2 119,3 119,5 119,0 118,9 119,0 119,4 120,2
GBP 0,631 0,639 0,607 0,652 0,668 0,668 0,677 0,674 0,666 0,656 0,652 0,648 0,651 0,660
CHF 0,938 0,927 0,916 0,936 0,980 0,960 0,970 0,965 0,958 0,955 0,955 0,939 0,933 0,933
1 £ en
USD 1,585 1,565 1,648 1,533 1,497 1,496 1,478 1,484 1,502 1,524 1,534 1,544 1,535 1,514
1 € en
USD 1,286 1,328 1,329 1,136 1,082 1,082 1,080 1,067 1,078 1,088 1,098 1,115 1,121 1,122
JPY 102,6 129,6 140,4 134,9 130,3 129,3 129,5 127,4 128,7 129,7 130,5 132,6 134,1 134,8
DKK 7,444 7,458 7,455 7,450 7,459 7,467 7,473 7,466 7,462 7,460 7,462 7,462 7,463 7,465
AUD 1,242 1,377 1,473 1,458 1,401 1,399 1,406 1,390 1,388 1,384 1,372 1,384 1,421 1,432
HKD 9,972 10,301 10,303 8,808 8,395 8,384 8,370 8,271 8,353 8,435 8,511 8,642 8,686 8,698
CAD 1,285 1,369 1,467 1,420 1,365 1,335 1,353 1,321 1,316 1,317 1,321 1,334 1,357 1,365
CHF 1,205 1,231 1,215 1,062 1,060 1,038 1,044 1,032 1,031 1,037 1,045 1,046 1,050 1,045
SEK 8,705 8,652 9,102 9,488 9,243 9,338 9,352 9,308 9,341 9,366 9,370 9,281 9,357 9,392
GBP 0,811 0,849 0,806 0,741 0,723 0,723 0,728 0,720 0,718 0,716 0,717 0,722 0,729 0,739
NOK 7,478 7,811 8,361 8,612 8,649 8,523 8,675 8,438 8,464 8,399 8,416 8,367 8,444 8,506
Taux de
change
moyenne annuelle moyenne mensuelle semaine du lun mar mer jeu ven
2012 2013 2014 févr 15 mars 15 avr 15 10/04 17/04 24/04 27/04 28/04 29/04 30/04 1/05
EUR
2 ans 0,778 0,519 0,342 0,130 0,096 0,074 0,072 0,069 0,069 0,066 0,059 0,08 0,093 0,093
5 ans 1,228 1,088 0,719 0,301 0,274 0,226 0,218 0,184 0,215 0,212 0,209 0,266 0,305 0,305
10 ans 1,965 1,906 1,457 0,705 0,623 0,527 0,532 0,446 0,501 0,506 0,51 0,607 0,661 0,661
15 ans 2,319 2,335 1,888 0,964 0,832 0,708 0,721 0,616 0,679 0,684 0,697 0,817 0,868 0,868
20 ans 2,389 2,474 2,067 1,105 0,930 0,786 0,804 0,694 0,761 0,766 0,787 0,917 0,964 0,964
25 ans 2,381 2,509 2,134 1,173 0,977 0,811 0,831 0,719 0,787 0,792 0,817 0,955 1 1
30 ans 2,363 2,515 2,156 1,210 1,006 0,828 0,849 0,735 0,805 0,81 0,837 0,981 1,024 1,024
Swaps
EURIBOR6
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 12 -
Mise à jour : 4 mai 2015
Vous pouvez consulter nos prévisions économiques et financières sur notre site Internet,
Rubrique Études économiques, Secteurs / Economie.
Indices Niveau Niveau M oyenne
boursiers2014 2014 avr 2015
France
CAC40 3349,62 5046,49 MP - Pétrole Londres Brent IPE 112,01 59,83 65,39
SBF 120 2569,14 3977,02 94,09 54,21 59,10
SBF 250 2511,85 3892,24 1668,69 1199,61 1173,09
CAC MID 100 6378,56 11573,97
CAC TECH. 518,27 959,13
CAC ALL SHARE 3642,48 5765,19
Europe
EUROSTOXX 50 2413,61 3615,59
UK Taux Refi BCE (en %)
FTSE 100 5740,16 6985,95 (Inchangé depuis le 10/09/2014)
Allemagne
XETRA DAX 30 6854,45 11454,38
USA
DJ INDUSTRIAL 12960,35 18024,06
S&P 500 1378,87 2108,29
NASDAQ NMS 2963,73 5005,39
Japon
NIKKEI 225 9109,61 19531,63(2)
(2) Avant-veille
Clôture
(veille)avr 2015
5164,37
4059,66 NY MEX
M oyenne Clôture
(veille) Autres Indices
3971,15 MP - Or XAU
11644,01
972,20
5865,77Taux BCE Niveau
3732,12
0,056996,12
11957,30
Sources : Euronext, Dow Jones & Company,
London Stock Exchange, Frankfurt Stock Exchange,
NASDAQ OMX Group, Standard & Poor's,
Tokyo Stock Exchange, Crédit Agricole S.A.
17961,09
2093,59
4981,45
19781,15
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 13 -
Indicateurs à suivre du 4 au 8 mai 2015
MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir
Edition du 4 mai 2015 - 14 -
Crédit Agricole S.A. – Études Économiques Groupe 12 place des États-Unis – 92127 Montrouge Cedex
Directeur de la publication : Isabelle JOB-BAZILLE
Rédacteur en chef : Jean-François PAREN
Comité de rédaction : Europe : Frederik DUCROZET – [email protected] / Axelle LACAN – [email protected]
Slavena NAZAROVA – [email protected] / Jean-François PERRIN – [email protected] Paola MONPERRUS VERONI – [email protected] /
Nina DELHOMME - [email protected] / Philippe VILAS BOAS – [email protected]
États-Unis : Mike CAREY – [email protected] – Brittany BAUMANN - [email protected]
Japon : Yoshiro SATO – [email protected]
Réalisation & Secrétariat de rédaction : Véronique CHAMPION-FAURE
Contact : publication.eco@credit-agricole-sa,fr
Consultez les Études Économiques et abonnez-vous gratuitement à nos publications sur : Internet : http://etudes-economiques.credit-agricole.com iPad : application Etudes ECO disponible sur l’App store
Android : application Etudes ECO disponible sur Google Play
Cette publication reflète l’opinion de Crédit Agricole S.A., à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). Cette
opinion est susceptible d’être modifiée à tout moment sans notification, Elle est réalisée à titre purement informatif. Ni l’information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne constituent en aucune façon une offre de vente ou une sollicitation commerciale et ne sauraient engager
la responsabilité du Crédit Agricole S.A. ou de l’une de ses filiales ou d’une Caisse Régionale. Crédit Agricole S.A. ne garantit ni l’exactitude, ni l’exhaustivité de ces opinions comme des sources d’informations à partir desquelles elles ont été obtenues, bien que ces sources d’informations soient réputées fiables. Ni Crédit Agricole S.A., ni une de ses filiales ou une Caisse Régionale, ne sauraient donc engager sa
responsabilité au titre de la divulgation ou de l’utilisation des informations contenues dans cette publication.