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Études Économiques Groupe http://etudes-economiques.credit-agricole.com Hebdomadaire – N°2015/148 – 4 mai 2015 MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir Semaine écoulée Une conjonction de facteurs techniques, d’offre et de bons chiffres en zone euro a entraîné une forte remontée des taux core, le 10 ans Bund dépassant 0,35% (depuis un point bas à 0,05% la semaine précédente). Le dollar s’est déprécié de plus de 2%, poussant l’EUR/USD vers 1,12. Les indices actions européens ont reculé de près de 2,5%. La Fed n’a pas modifié sa communication, le calendrier de hausses des taux restant dépendant des données. Le FOMC juge que la faiblesse de l’activité en début d’année est le résultat de facteurs « transitoires ». Aux États-Unis, la croissance a été quasi nulle au T1 (0,2% t/t en rythme annualisé), en raison de la faiblesse de la consommation (1,9%) mais aussi des mauvaises conditions climatiques. Le déflateur des dépenses de consommation (core PCE) a ralenti à +1,3% a/a en mars, mais l’indice du coût de l’emploi (ECI) a accéléré à 2,6% a/a au 1 er trimestre. Le gouvernement grec annonce des « progrès » dans les négociations, mais pas de résultats concrets. Les dépôts bancaires ont baissé de 2,5 Mds EUR en mars. La BCE a relevé le plafond de l’ELA à 76,9 Mds. En zone euro, la masse monétaire (M3) a accéléré à 4,6% a/a en mars et les flux de crédit sont restés positifs malgré un repli des prêts aux entreprises. L’inflation est remontée à 0,0% a/a en avril et l’indice sous-jacent est resté stable à 0,6% a/a. La croissance espagnole a dépassé les attentes (+0,9% t/t au T1) ; celle du Royaume-Uni a déçu (+0,3% t/t). En Suède, la Riksbank a laissé ses taux inchangés, mais augmenté la taille de son programme de QE à 40-50 Mds SEK. La BoJ a maintenu le statu quo, mais a surpris en se donnant six mois supplémentaires pour atteindre sa cible d’inflation de 2%. Semaine à venir Nous tablons sur 190 000 créations nettes d’emplois aux États-Unis et sur un taux de chômage stable à 5,5% (vendredi). Au Royaume-Uni, aucun parti ne devrait remporter de majorité claire lors de l’élection du 7 mai et, par conséquent, la formation d’un gouvernement de coalition reste l’option la plus probable (voir p. 2). La BCE pourrait décider d’une hausse des décotes appliquées aux collatéraux grecs (mercredi). En zone euro, les indices PMI devraient confirmer la bonne dynamique des pays de la périphérie. La progression de la production industrielle s’est probablement poursuivie à un rythme plus mesuré en mars. Après une période de repositionnement sur le marché obligataire, les taux pourraient se stabiliser à court terme, notamment si le risque grec s’intensifie à l’approche de l’Eurogroupe du 11 mai. Notre scénario de taux pour la Fed (première hausse en septembre) n’est pas compatible avec une nouvelle dépréciation du dollar depuis ses niveaux actuels.

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Études Économiques Groupe http://etudes-economiques.credit-agricole.com

Hebdomadaire – N°2015/148 – 4 mai 2015

MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Semaine écoulée

Une conjonction de facteurs techniques, d’offre et de bons chiffres en zone euro a entraîné une forte

remontée des taux core, le 10 ans Bund dépassant 0,35% (depuis un point bas à 0,05% la semaine

précédente). Le dollar s’est déprécié de plus de 2%, poussant l’EUR/USD vers 1,12. Les indices actions

européens ont reculé de près de 2,5%.

La Fed n’a pas modifié sa communication, le calendrier de hausses des taux restant dépendant des

données. Le FOMC juge que la faiblesse de l’activité en début d’année est le résultat de facteurs

« transitoires ».

Aux États-Unis, la croissance a été quasi nulle au T1 (0,2% t/t en rythme annualisé), en raison de la

faiblesse de la consommation (1,9%) mais aussi des mauvaises conditions climatiques. Le déflateur des

dépenses de consommation (core PCE) a ralenti à +1,3% a/a en mars, mais l’indice du coût de l’emploi

(ECI) a accéléré à 2,6% a/a au 1er trimestre.

Le gouvernement grec annonce des « progrès » dans les négociations, mais pas de résultats concrets. Les

dépôts bancaires ont baissé de 2,5 Mds EUR en mars. La BCE a relevé le plafond de l’ELA à 76,9 Mds.

En zone euro, la masse monétaire (M3) a accéléré à 4,6% a/a en mars et les flux de crédit sont restés

positifs malgré un repli des prêts aux entreprises. L’inflation est remontée à 0,0% a/a en avril et l’indice

sous-jacent est resté stable à 0,6% a/a. La croissance espagnole a dépassé les attentes (+0,9% t/t au T1) ;

celle du Royaume-Uni a déçu (+0,3% t/t).

En Suède, la Riksbank a laissé ses taux inchangés, mais augmenté la taille de son programme de QE à

40-50 Mds SEK.

La BoJ a maintenu le statu quo, mais a surpris en se donnant six mois supplémentaires pour atteindre sa

cible d’inflation de 2%.

Semaine à venir

Nous tablons sur 190 000 créations nettes d’emplois aux États-Unis et sur un taux de chômage stable à

5,5% (vendredi).

Au Royaume-Uni, aucun parti ne devrait remporter de majorité claire lors de l’élection du 7 mai et, par

conséquent, la formation d’un gouvernement de coalition reste l’option la plus probable (voir p. 2).

La BCE pourrait décider d’une hausse des décotes appliquées aux collatéraux grecs (mercredi).

En zone euro, les indices PMI devraient confirmer la bonne dynamique des pays de la périphérie. La

progression de la production industrielle s’est probablement poursuivie à un rythme plus mesuré en mars.

Après une période de repositionnement sur le marché obligataire, les taux pourraient se stabiliser à court

terme, notamment si le risque grec s’intensifie à l’approche de l’Eurogroupe du 11 mai. Notre scénario de

taux pour la Fed (première hausse en septembre) n’est pas compatible avec une nouvelle dépréciation du

dollar depuis ses niveaux actuels.

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 2 -

Élection générale au Royaume-Uni : aucun parti ne devrait l’emporter nettement

L’élection générale du 7 mai au Royaume-Uni devrait déboucher une fois de plus sur un Parlement sans majorité : ni le Parti travailliste (centre-gauche) ni le Parti conservateur (centre-droit) ne devraient remporter la majorité absolue à la Chambre des communes.

La formation d’une coalition sera vraisemblablement difficile et la participation de plus de deux partis pourrait être nécessaire pour obtenir une majorité au sein du parlement, qui compte 650 sièges. Un gouvernement minoritaire pourrait arriver au pouvoir, mais une telle situation serait probablement instable et conduirait sans doute assez rapidement à des élections anticipées.

L’incertitude générée par les élections devrait peser sur le climat des affaires et conduire à une montée de l’aversion au risque chez les investisseurs étrangers. Il ne semble pas que le risque d’élections anticipées soit entièrement pris en compte dans les prix de marché, ce qui crée un nouveau potentiel de baisse pour la GBP.

Le scénario à risque est l’éventualité d’une « Brexit » (scénario dans lequel le Royaume-Uni quitterait l’Union européenne) à la suite d’un référendum sur le maintien au sein de l’UE en cas de gouvernement mené par les conservateurs. Ce risque serait nettement plus faible en cas de gouvernement dirigé par les travaillistes, mais dans ce cas l’environnement budgétaire serait moins favorable aux entreprises et des risques spécifiques à certains secteurs feraient leur apparition, ce qui pèserait sur les actions et les obligations d’entreprises.

Le résultat de l’élection reste incertain

L’incertitude sur la composition et la stabilité du gouvernement qui sera formé après l’élection reste élevée. La formation d’un gouvernement de coalition semble être le scénario le plus probable, mais la liste des combinaisons possibles est inhabituellement longue. La formation d’un gouvernement minoritaire, qui serait a priori suivie d’élections anticipées quelques mois plus tard, est également possible.

UK: opinion polls ahead of the general election

Source: YouGov, Crédit Agricole S.A.

Point sur les intentions de vote

Globalement, les sondages continuent de donner le Parti conservateur (centre-droit, actuellement au pouvoir) et le Parti travailliste (ou Labour, centre-gauche, principal parti d’opposition) au coude à coude, chacun étant crédité d’environ 34% des intentions de vote. Le partenaire minoritaire de la coalition actuelle, le Parti libéral-démocrate (Lib Dems), reste loin dans les sondages : il est passé

0

10

20

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Conservative Labour Lib Dem UKIP Green

%, 6 polls moving average

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 3 -

d’environ 20% des suffrages lors des élections de mai 2010 à environ 7% d’intentions de vote début avril, une chute qui s’explique par la perte de son statut de parti ‘protestataire’.

Tous les instituts de sondage prévoient un Parlement sans majorité (hung parliament) après ces élections, aucun parti n’obtenant la majorité absolue. Le Parlement n’a que très rarement été sans majorité absolue au Royaume-Uni : cela ne s’est produit que deux fois depuis la Seconde Guerre mondiale, en 1974 et en 2010. Dans le second cas, la coalition entre les conservateurs et les libéraux-démocrates a été remarquablement stable, mais dans le premier des élections anticipées ont été provoquées huit mois seulement après l’élection générale de février 1974

1. Les

gouvernements de coalition pourraient devenir la nouvelle norme, compte tenu de la fragmentation croissante du paysage politique britannique.

Comment les intentions de vote se traduiront-elles en termes de sièges ?

Les projections en nombres de sièges restent indécises. Certains sondages donnent une courte majorité aux conservateurs, tandis que d’autres prévoient une victoire des travaillistes, sans majorité absolue dans les deux cas et peut-être même avec un nombre de sièges insuffisant pour former une coalition avec un seul autre parti. Toutefois, le Labour pourrait remporter davantage de sièges que les conservateurs tout en récoltant moins de voix que ces derniers, en raison des particularités du scrutin majoritaire uninominal à un tour (first past the post) – comme cela s’était produit lors de l’élection générale de 1974.

UK: projections of seat numbers (29 April 2015)

Source: may2015.com, Crédit Agricole S.A.

Malgré sa baisse à deux chiffres dans les sondages, le Parti libéral-démocrate pourrait remporter 25 à 30 sièges (contre 56 en 2010), grâce à sa bonne implantation dans de nombreuses circonscriptions. À l’inverse, UKIP (United Kingdom Independence Party), qui a progressé dans les sondages en raison de l’importance croissante accordée au thème de l’immigration par les électeurs britanniques, devrait remporter nettement moins de sièges que le Parti libéral-démocrate (entre 1 et 7), en raison de sa relative jeunesse et du fait qu’il n’est pas représenté partout.

Le SNP (Scottish National Party - Parti national écossais) devrait remporter autour de 40 sièges à la Chambre des communes (contre 6 en 2010), ce qui, avec le recul des Lib Dems, rend une coalition (non officielle) entre le Labour et le SNP hautement probable. Un accord de soutien entre le Labour et le SNP ne se ferait probablement qu’au prix d’importantes concessions, telles que des transferts de pouvoir à l’Écosse, l’organisation d’un nouveau référendum sur l’indépendance d’ici 2020 et un assouplissement de l’austérité budgétaire.

1 L’élection du 7 mai pourrait déboucher sur une situation similaire à celle de 1974. En février 1974, l’élection générale

avait laissé le Parlement sans majorité absolue. C’est le Labour qui avait gagné le plus grand nombre de sièges, mais

le Parti conservateur qui avait remporté le plus grand nombre de voix. Aucune coalition n’avait pu être formée et une nouvelle élection avait eu lieu en octobre de la même année, à l’issue de laquelle le Labour avait gagné la majorité

simple avec une faible avance.

291 280273 269

281.5

258 270 269278 268.5

25 27 28 28 25.5

53 47 55 49 51.5

3 2 3 3 3.5

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Elections Etc Election Forecast Guardian Poll Obs. Ladbrokes Odd

CON LAB LD SNP UKIP

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 4 -

Quels sont les scénarios possibles ?

Une coalition formée de deux partis, le Parti conservateur ou le Parti travailliste avec le Parti libéral-démocrate comme partenaire minoritaire, reste notre scénario central, même si la probabilité totale de telles coalitions est légèrement inférieure à 30%. Une coalition non officielle entre le Labour et le SNP semble de plus en plus probable, au prix d’importantes concessions. Un tel scénario conduirait à une politique budgétaire nettement moins stricte qu’une coalition entre travaillistes et libéraux-démocrates et impliquerait a priori une remontée de l’endettement public. Le SNP est l’un des partis les plus ancrés à gauche dans la Chambre des communes concernant les questions budgétaires et la protection sociale. Il est notamment favorable à l’instauration d’une taxe sur les habitations de valeur élevée (mansion tax) et à la suppression de la spare-room subsidy (mesure qui réduit les allocations logements pour les locataires qui occupent un logement comptant des chambres non occupées).

Au vu de la fragmentation des votes, il existe un risque assez élevé qu’aucune coalition à deux partis ne puisse former une majorité, ce qui rend possible une coalition multipartite ou la formation d’un gouvernement minoritaire. L’histoire suggère toutefois que les gouvernements minoritaires ou multipartites ne sont généralement pas des solutions stables au Royaume-Uni. De tels scénarios pèseraient, sans doute assez significativement, sur le processus de consolidation budgétaire, dans la mesure où il serait difficile d’adopter des réformes majeures et que des concessions devraient être faites pour remporter la confiance des partis populistes.

Le risque d’un blocage politique (scénario dans lequel aucun gouvernement stable n’émergerait après les élections) fait peser un risque baissier sur les perspectives de croissance pendant la période qui suivra immédiatement les élections. L’incertitude pèserait sur le climat des affaires et l’investissement étranger, ce qui conduirait à un recul de l’investissement privé. Un tel scénario serait également négatif pour l’emploi et donc pour les recettes fiscales et au final pour les perspectives budgétaires. L’inertie politique retarderait la mise en œuvre d’investissements publics majeurs dans des projets d’infrastructure.

Si aucune majorité ne se détachait après les élections du mois de mai et qu’aucun gouvernement viable n’était formé, l’organisation de nouvelles élections dans un délai assez court deviendrait envisageable. Il est vrai que la Fixed-Term Parliament Act adoptée en 2011 (loi qui prévoit une élection générale tous les cinq ans à partir de 2015) rend les dissolutions du parlement plus difficiles qu’auparavant. Cependant, si aucun gouvernement stable n’était formé, un consensus pourrait émerger pour abroger cette loi afin d’éviter une impasse politique et de nouvelles élections pourraient alors être organisées, une éventualité qui est probablement sous-évaluée à l’heure actuelle. Certains experts de la vie politique au Royaume-Uni évaluent jusqu’à 20% la probabilité de nouvelles élections fin 2015 ou début 2016. On peut raisonnablement s’attendre à ce que l’électorat revienne vers les partis traditionnels en cas d’élection anticipée, ce qui permettrait la formation d’un gouvernement majoritaire.

L’incertitude générée par les élections devrait avoir un impact négatif sur le climat des affaires et donc sur la croissance. Le chiffre de croissance du 1

er trimestre (0,3% t/t), plus faible

qu’attendu, pourrait déjà refléter les inquiétudes des entreprises vis-à-vis du risque politique. Les intentions d’investissement et les enquêtes sur l’utilisation des capacités de production dans l’industrie ont reculé au tournant de l’année et les risques institutionnels ou souverains (Brexit, référence sur l’indépendance en Écosse) devraient continuer à peser sur la confiance des entreprises. De plus, ces risques persisteraient à moyen/long terme, même dans le scénario le plus favorable où une coalition stable se formerait peu après l’élection.

L’appréciation passée de la GBP (13% en termes effectifs depuis mi-2013) a conduit la BoE à évoquer plus ouvertement les possibles conséquences de cette appréciation sur les anticipations

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 5 -

d’inflation et sur le niveau déjà faible de l’inflation elle-même. Nous avons repoussé notre prévision de première remontée du taux directeur du 3

e trimestre 2015 au 1

er trimestre 2016.

Le chiffre de croissance inférieur aux prévisions publié cette semaine pour le 1er

trimestre 2015 (0,3% t/t d’après l’estimation préliminaire de l’ONS, contre 0,8% t/t attendu par la BoE) nous conforte dans notre opinion selon laquelle la BoE devrait rester prudente, particulièrement dans un contexte de plus grande incertitude politique. La consolidation budgétaire devant se poursuivre dans les années qui viennent quel que soit le vainqueur des élections, la normalisation monétaire sera très graduelle et limitée. Notre scénario central ne table pas sur des hausses de plus de 50 pdb du taux directeur (Bank rate) par an.

Principaux scénarios pour les élections législatives britanniques, implications pour les marchés et risques

Coalition dirigée par les conservateurs Coalition dirigée par les travaillistes

Gouvernement minoritaire ou coalition fragile

Perspectives économiques

Environnement fiscal favorable aux entreprises et donc à l'emploi (taux d'imposition

relativement plus faible grâce à des coupes dans les dépenses)

Durcissement réglementaire (plafonnement des prix de l'énergie, hausse des taxes sur les

banques, interdiction des emplois de zéro heure) et hausse des impôts (rétablissement de la tranche supérieure de l'impôt à 50%,

relèvement du principal taux d'imposition des sociétés, taxe sur les biens immobiliers dont la valeur dépasse 2 millions de £)

Instabilité politique délétère pour le climat des affaires

Prix soutenus de l'immobilier résidentiel (extension du right-to-buy, aides à l'accès à la

propriété)

Prix de l'immobilier résidentiel moins soutenus (réglementation accrue de l'investissement locatif)

Très négatives pour l'investissement public et privé (retard des projets publics d'infrastructure à cause de

l'inertie politique)

Perspectives d'investissement privé et d'IDE assombries par la promesse d'un référendum

sur la sortie de l'UE jusqu'à fin 2017

Possible détérioration du climat des affaires et donc de l'investissement privé (Ed Miliband

ayant une image "anti-entreprises")

Perspectives de croissance revues à la baisse

Consommation privée soutenue par la hausse des prix dans l'immobilier et de l'emploi, mais

bridée par la poursuite de l'austérité

Positives pour la consommation privée à court terme (hausse du salaire minimum, baisse des

frais sur les prêts étudiants), mais neutre à long terme (freinage possible de l'emploi)

Impact négatif sur l'emploi et donc sur la consommation privée

Perspectives

budgétaires

Resserrement budgétaire relativement agressif Consolidation budgétaire plus lente et donc

déficit et dette publics relativement plus élevés qu'en cas de gouvernement conservateur

Consolidation budgétaire menacée par

la faible croissance et l'incertitude politique (baisse des recettes fiscales, blocage des réformes cruciales)

Principaux

risques

Risque de «Brexit» (lié au référendum sur le

maintien ou non du Royaume-Uni à l'UE) ; un retrait de la Grande-Bretagne de l'UE aurait un impact négatif sur la notation de crédit

Une coalition avec le SNP menacerait la

poursuite de l'assainissement budgétaire et pourrait impliquer un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Écosse (instabilité à moyen terme).

Période d'instabilité politique prolongée

et risque d'élections anticipées

Implications pour

les marchés

Pressions baissières sur les taux (anticipations

relativement plus faibles d'émissions de titres d'Etat et d'une politique monétaire relativement moins restrictive)

Pressions haussières sur les taux (anticipations

relativement plus élevées d'émissions de titres d'Etat et d'un taux directeur relativement plus élevé)

Tensions possibles sur les taux et les

actions, accompagnée par une hausse de la volatilité et une dépréciation de la GBP

Forces opposées pour les actions et les obligations d'entreprises : environnement fiscal

et réglementaire relativement plus avantageux, mais appétit pour le risque globalement contraint par le risque de sortie de l'UE

Risques sectoriels spécifiques pour les actions (services publics, secteur financier, par ex.)

Pressions baissières sur la livre (anticipations de taux relativement moins élevées, risque de «Brexit»)

Pressions haussières sur la livre (anticipations de taux plus élevées, risque de «Brexit» fortement amoindri)

Anticipations de statu quo monétaire

plus prolongé, ce qui devrait être bénéfique pour la partie courte de la

courbe des taux (conduisant en une pentification de la courbe).

Source : Crédit Agricole S.A.

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Edition du 4 mai 2015 - 6 -

Les anticipations de taux d’intérêt augmenteraient probablement si l’élection conduisait à un

accord formel entre le Labour et le SNP, une telle configuration conduisant à une remontée des

anticipations de croissance à court terme en lien avec une politique budgétaire moins restrictive. À

l’inverse, une consolidation budgétaire plus agressive et plus concentrée en début de période, en cas

de victoire des conservateurs, pourrait conduire à un léger aplatissement de la courbe des niveaux

anticipés du Bank rate.

La BoE a récemment évoqué la possibilité d’une baisse des taux en cas de matérialisation des risques

baissiers sur les perspectives d’inflation, une éventualité qu’elle avait écartée jusqu’alors en raison d’inquiétudes sur la résilience du secteur bancaire. Une impasse politique augmenterait un peu plus

la probabilité d’une baisse du taux directeur, à condition qu’elle s’accompagne d’une détérioration

significative des perspectives de croissance et des anticipations d’inflation.

Slavena Nazarova

[email protected]

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 7 -

Faits marquants – semaine à venir

États-Unis

L’évènement le plus important de la semaine sera le rapport sur l’emploi pour le mois d’avril. Nous tablons sur une légère remontée des créations nettes d’emplois non agricoles (+190k) et sur un taux de chômage stable à 5,5%. Le déficit commercial a probablement reculé en mars, ce qui suggère une contribution moins négative du commerce extérieur à la croissance pour le 1

er trimestre. L’indice PMI non

manufacturier devrait augmenter très légèrement en avril, tandis que la productivité a probablement continué à baisser au 1

er trimestre.

Le déficit commercial devrait se contracter, de 35,4 Mds USD en février à 33,6 Mds USD

en mars. Cette amélioration anticipée est principalement liée à la remontée des exportations,

qui ont baissé au cours des quatre mois précédents. Les prix à l’exportation ont légèrement

progressé en mars, bien que l’USD ait continué à s’apprécier. Les données concernant les

livraisons d’avions à l’étranger par Boeing et les livraisons de biens d’équipement hors

défense et aéronautique suggèrent également une amélioration. Après deux mois de forte

baisse, nous attendons une légère remontée des importations. Nos prévisions diffèrent des

projections de commerce extérieur retenues par le BEA pour établir la première estimation de

croissance du 1er

trimestre, lesquelles tablaient sur une progression beaucoup plus forte des

importations, mais une augmentation similaire des exportations de marchandises. Notre

prévision pour le mois de mars suggère un creusement moins fort du déficit commercial au

1er

trimestre, lequel a pesé sur la croissance à hauteur de 1,25%.

Nous tablons sur une légère hausse de l’indice ISM non manufacturier en avril, de 56,5

à 56,6. La composante ‘activité’ est restée à l’intérieur d’un intervalle 56,5 – 56,9 depuis

décembre et rien ne laisser présager un mouvement marqué en avril. La composante

‘nouvelles commandes’ a augmenté de plus d’un point en mars, ce qui suggère une poursuite

de la solide croissance de l’activité générale. Les enquêtes régionales sur le secteur des

services sont restées faibles en avril : l’enquête de la Fed de Dallas est restée en territoire

négatif, tandis que l’indice des revenus de la Fed de Richmond a baissé pour s’inscrire à

peine au-dessus de zéro.

Après la déception du mois de mars (126k), nous attendons 190k créations nettes

d’emplois non agricoles en avril. La croissance des créations d’emplois a brutalement

ralenti en mars, en réaction à des facteurs liés au choc pétrolier, aux conditions climatiques

hivernales et à l’appréciation de l’USD. Alors que l’économie sort d’un premier trimestre faible,

nous hésitons à tabler sur un rebond de l’emploi dès le mois d’avril, dans la mesure où

certains de ces facteurs persistent. Récapitulons ce qui s’est passé en mars : le secteur minier

a perdu 11k emplois supplémentaires, le secteur manufacturier a perdu 1k emplois, le secteur

de la construction a surpris avec 1k destructions d’emplois, tandis que le secteur des services

n’a créé que 142k emplois, le chiffre le plus faible depuis février 2014. En avril, nous tablons sur une poursuite du recul de l’emploi dans les industries minières (les régions

pétrolifères continuant à souffrir de la baisse des cours) et des créations d’emplois de

seulement 5k dans le secteur manufacturier, compte tenu des enquêtes mitigées des Fed

régionales sur l’activité manufacturière, qui ne suggèrent pas de forte amélioration. Nous pensons que les créations d’emplois vont repartir à un rythme soutenu dans le secteur

de la construction, la ‘panne’ du mois de mars n’étant probablement qu’une anomalie

passagère. L’emploi devrait se renforcer dans le secteur des services, mais une hausse

au-dessus de 200k nous paraît peu probable. Les composantes ‘emploi’ des enquêtes de

la Fed de Dallas et de la Fed de Richmond suggèrent une croissance légèrement plus forte,

mais sont restées à des niveaux relativement faibles en avril. D’autres données confortent le

scénario d’une remontée limitée des créations d’emplois : les inscriptions au chômage et l’enquête du Conference Board sur la confiance des ménages. Les inscriptions au chômage

ont augmenté à 294k au cours de la semaine de référence (la semaine pendant laquelle le

rapport mensuel sur l’emploi a été élaboré), contre 285k en moyenne en mars, tandis que les indicateurs d’emploi de l’enquête du Conference Board se sont tous affaiblis.

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 8 -

Nous tablons sur un maintien du taux de chômage à 5,5% en avril. Le salaire horaire moyen

devrait progresser de 0,2% contre 0,3% en mars. Compte tenu des effets de base, cela

suggère que la progression annuelle des revenus passera de 2,1% à 2,3% a/a.

Job growth to pick up modestly in April Earnings growth to accelerate, unemployment rate stable

Source: BLS, Haver Source: BLS, Haver

[email protected]

[email protected]

Europe

La progression de la production industrielle devrait se poursuivre en mars, mais à un rythme probablement plus faible qu’anticipé initialement.

L’indice PMI composite final pour la zone euro devrait légèrement reculer, de 53,5 en mars à 54,0 en avril, en ligne avec la légère baisse de l’indice ESI (Economic Sentiment Indicator) de

la Commission européenne en avril. En termes de répartition par secteur, l’indice PMI des

services est tombé à son plus bas niveau en deux mois, à 53,7 en avril contre 54,2 en mars,

tandis que l’indice PMI manufacturier tombait également à son plus bas niveau en deux mois,

à 51,9 en avril contre 52,2 en mars.

En Allemagne, après les chiffres assez décevants des deux derniers mois, la

production industrielle devrait progresser de 0,3% m/m (0,0% a/a) en mars. L’enquête

IFO sur le climat des affaires en Allemagne continue d’indiquer un climat favorable dans

l’industrie, mais la baisse des commandes manufacturières pendant deux mois consécutifs,

en particulier en provenance de la zone euro, suggère une croissance industrielle plus faible

au 1er

trimestre qu’au trimestre précédent. Les données fournies par l’Union de l'industrie

automobile (VDA) montrent une amélioration de la production de véhicules, ce qui devrait se

traduire par une légère accélération de la production industrielle. Au total, le premier trimestre

devrait se traduire par une poursuite de l’amélioration de l’activité industrielle, en ligne avec

notre prévision de croissance de 0,4% au 1er

trimestre.

En Espagne, après la forte performance du mois de février (+0,7% m/m), nous

attendons un ralentissement de la production industrielle à +0,3% m/m en mars, en ligne

avec le ralentissement des composantes ‘nouvelles commandes’ et ‘nouvelles commandes à

l’exportation’ de l'indice PMI manufacturier en mars. Une telle performance resterait bonne en

comparaison des autres pays européens. Sur une base annuelle, nous attendons une

progression de 1,2% a/a de la production industrielle en mars.

En Italie, la production industrielle devrait ralentir très légèrement, à 0,5% m/m en mars

contre 0,6% m/m en février. Cette performance serait en ligne avec la hausse des enquêtes

auprès des entreprises et des ménages (à la fois ESI et Istat) et avec l’amélioration des

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

11 12 13 14 15

Change in Total Nonfarm Employment (SA, Thous)

3-Month Average Change (SA, Thous)

0

1

2

3

4

4

6

8

10

12

08 09 10 11 12 13 14 15

Civilian Unemployment Rate: 16 yr + (SA, %)

Avg Hourly Earnings: Total Private Industries (SA, $/Hour) % YoY

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 9 -

carnets de commandes, en particulier domestiques (Istat). Sur une base annuelle, nous

attendons une hausse de 0,1% a/a en mars contre -0,7% a/a en février.

En France, la production industrielle devrait s’améliorer légèrement, avec une

progression de 0,1% m/m en mars contre 0,0% m/m en février. La production

manufacturière devrait également progresser de 0,1% m/m en mars. Selon l’enquête

mensuelle de conjoncture dans l'industrie de l’INSEE, le climat des affaires dans l’industrie

manufacturière est resté quasi-stable en mars, à 99, un niveau qui reste toutefois inférieur à

sa moyenne de long terme (100). Les perspectives personnelles de production sont tombées

à 8, un niveau qui reste supérieur à la moyenne de long terme (5). De plus, l’indice PMI

manufacturier s’est amélioré en mars, à 48,8 contre 47,6 en février, mais reste en zone de

contraction. Au total, la production industrielle devrait progresser de 1,2% a/a en mars. À

l’inverse, la production manufacturière devrait reculer de 0,4% a/a, dans la mesure où la

hausse de la production d’énergie devrait se poursuivre. La production industrielle devrait

progresser de 1,3% t/t au 1er

trimestre, ce qui est cohérent avec notre prévision de croissance

de 0,4% t/t sur la même période.

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 10 -

Indices & taux

Mise à jour : 4 mai 2015

moyenne annuelle moyenne mensuelle semaine du lun mar mer jeu ven

2012 2013 2014 févr 15 mars 15 avr 15 10/04 17/04 24/04 27/04 28/04 29/04 30/04 1/05

Taux JJ

Etats-Unis * 0,14 0,11 0,09 0,11 0,11 0,12 0,12 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,08 0,08

Japon * 0,08 0,08 0,07 0,08 0,07 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06

Royaume-Uni * 0,47 0,43 0,43 0,45 0,46 0,46 0,45 0,46 0,46 0,47 0,46 0,46 0,46 0,46

Euro (1) ** 0,23 0,10 0,10 -0,03 -0,04 -0,08 -0,07 -0,09 -0,09 -0,08 -0,08 -0,09 -0,09 -0,09

Europe/EONIA ** 0,23 0,09 0,10 -0,04 -0,05 -0,08 -0,07 -0,08 -0,08 -0,08 -0,08 -0,07 -0,03 -0,03

Taux à 1 mois

Etats-Unis * 0,26 0,21 0,18 0,25 0,31 0,30 0,30 0,30 0,29 0,35 0,31 0,36 0,35 0,23

Japon * 0,18 0,16 0,14 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13 0,13

Royaume-Uni * 0,62 0,47 0,47 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48 0,48

Europe/Euribor ** 0,33 0,13 0,13 0,00 -0,01 -0,03 -0,02 -0,03 -0,03 -0,03 -0,03 -0,04 -0,04 -0,04

Suisse * 0,03 0,00 -0,01 -0,91 -0,84 -0,85 -0,85 -0,85 -0,86 -0,84 -0,84 -0,82 -0,82 -0,82

Taux à 3 mois

Etats-Unis * 0,45 0,31 0,27 0,37 0,37 0,38 0,32 0,39 0,41 0,45 0,43 0,44 0,44 0,30

Japon * 0,33 0,24 0,21 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17

Royaume-Uni * 0,84 0,49 0,54 0,53 0,53 0,53 0,53 0,53 0,53 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54

Europe/Euribor ** 0,57 0,22 0,21 0,05 0,03 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 -0,01 -0,01 -0,01 -0,01

Allemagne * 0,55 0,16 0,18 0,03 0,03 -0,01 0,02 -0,01 -0,03 0,00 -0,03 -0,03 -0,03 -0,04

Suisse * 0,07 0,02 0,01 -0,89 -0,80 -0,81 -0,81 -0,81 -0,83 -0,81 -0,81 -0,80 -0,79 -0,79

Taux à 6 mois

Europe/Euribor ** 0,83 0,34 0,31 0,13 0,10 0,07 0,08 0,07 0,07 0,07 0,06 0,06 0,06 0,06

Etats-Unis * 0,72 0,44 0,38 0,53 0,53 0,55 0,57 0,50 0,54 0,60 0,50 0,58 0,57 0,53

Taux à 12 mois

Europe/Euribor ** 1,11 0,54 0,48 0,26 0,21 0,18 0,19 0,18 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17 0,17

Taux à 3 ans

France - OAT * 0,64 0,48 0,22 -0,09 -0,12 -0,14 -0,15 -0,15 -0,14 -0,15 -0,16 -0,10 -0,08 -0,09

Taux à 5 ans

France - OAT * 1,28 1,00 0,60 0,05 0,03 0,01 0,01 -0,03 -0,01 -0,01 -0,02 0,07 0,12 0,12

Taux à 7 ans

France - OAT * 1,87 1,46 0,97 0,23 0,17 0,16 0,17 0,11 0,12 0,14 0,12 0,24 0,31 0,31

Taux à 10 ans

Etats-Unis * 1,88 1,76 3,03 1,68 2,10 1,88 1,96 1,86 1,93 1,93 1,98 2,05 2,05 2,13

Japon * 0,85 0,71 0,55 0,38 0,38 0,33 0,36 0,33 0,31 0,31 0,30 0,30 0,33 0,37

Royaume-Uni * 2,03 1,83 3,05 1,39 1,82 1,57 1,62 1,61 1,68 1,72 1,72 1,87 1,90 1,86

France - OAT * 2,51 2,20 1,68 0,59 0,48 0,44 0,46 0,39 0,40 0,42 0,42 0,56 0,65 0,65

France - TEC10 ** 2,52 2,21 1,64 0,61 0,51 0,42 0,44 0,38 0,37 0,40 0,41 0,48 0,61 0,61

Suisse * 0,57 0,84 0,67 -0,07 -0,17 -0,10 -0,07 -0,14 -0,13 0,34 0,34 0,40 0,40 0,40

Allemagne * 1,55 1,62 1,23 0,35 0,26 0,16 0,17 0,11 0,13 0,17 0,16 0,28 0,36 0,36

Italie * 5,45 4,30 2,89 1,57 1,30 1,36 1,27 1,34 1,44 1,39 1,38 1,49 1,52 1,52

Espagne * 5,89 4,57 2,74 1,55 1,26 1,32 1,22 1,33 1,42 1,32 1,33 1,44 1,50 1,50

Taux à 15 ans

France - OAT * 2,97 2,76 2,14 1,00 0,83 0,73 0,77 0,67 0,67 0,70 0,70 0,85 0,95 0,95

Taux à 30 ans

Etats-Unis * 2,92 3,45 3,34 2,57 2,63 2,59 2,56 2,55 2,61 2,61 2,67 2,74 2,75 2,82

France - OAT * 3,38 3,22 2,69 1,41 1,20 1,08 1,12 1,02 1,01 1,08 1,08 1,25 1,34 1,34

(1) Euribor 1 semaine * Taux de Marchés ** Taux de référence

Taux d'intérêt

Sources : FED, BCE, Banque de France, Bank of England, Swiss National Bank, Bank of Japan, Deutsche Bundesbank, Banca

d'Italia, Banco de España, Crédit Agricole S.A.

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 11 -

Mise à jour : 4 mai 2015

moyenne annuelle moyenne mensuelle semaine du lun mar mer jeu ven

2012 2013 2014 févr 15 mars 15 avr 15 10/04 17/04 24/04 27/04 28/04 29/04 30/04 1/05

1 $ en

JPY 79,8 97,6 105,9 118,8 120,4 119,5 120,2 119,3 119,5 119,0 118,9 119,0 119,4 120,2

GBP 0,631 0,639 0,607 0,652 0,668 0,668 0,677 0,674 0,666 0,656 0,652 0,648 0,651 0,660

CHF 0,938 0,927 0,916 0,936 0,980 0,960 0,970 0,965 0,958 0,955 0,955 0,939 0,933 0,933

1 £ en

USD 1,585 1,565 1,648 1,533 1,497 1,496 1,478 1,484 1,502 1,524 1,534 1,544 1,535 1,514

1 € en

USD 1,286 1,328 1,329 1,136 1,082 1,082 1,080 1,067 1,078 1,088 1,098 1,115 1,121 1,122

JPY 102,6 129,6 140,4 134,9 130,3 129,3 129,5 127,4 128,7 129,7 130,5 132,6 134,1 134,8

DKK 7,444 7,458 7,455 7,450 7,459 7,467 7,473 7,466 7,462 7,460 7,462 7,462 7,463 7,465

AUD 1,242 1,377 1,473 1,458 1,401 1,399 1,406 1,390 1,388 1,384 1,372 1,384 1,421 1,432

HKD 9,972 10,301 10,303 8,808 8,395 8,384 8,370 8,271 8,353 8,435 8,511 8,642 8,686 8,698

CAD 1,285 1,369 1,467 1,420 1,365 1,335 1,353 1,321 1,316 1,317 1,321 1,334 1,357 1,365

CHF 1,205 1,231 1,215 1,062 1,060 1,038 1,044 1,032 1,031 1,037 1,045 1,046 1,050 1,045

SEK 8,705 8,652 9,102 9,488 9,243 9,338 9,352 9,308 9,341 9,366 9,370 9,281 9,357 9,392

GBP 0,811 0,849 0,806 0,741 0,723 0,723 0,728 0,720 0,718 0,716 0,717 0,722 0,729 0,739

NOK 7,478 7,811 8,361 8,612 8,649 8,523 8,675 8,438 8,464 8,399 8,416 8,367 8,444 8,506

Taux de

change

moyenne annuelle moyenne mensuelle semaine du lun mar mer jeu ven

2012 2013 2014 févr 15 mars 15 avr 15 10/04 17/04 24/04 27/04 28/04 29/04 30/04 1/05

EUR

2 ans 0,778 0,519 0,342 0,130 0,096 0,074 0,072 0,069 0,069 0,066 0,059 0,08 0,093 0,093

5 ans 1,228 1,088 0,719 0,301 0,274 0,226 0,218 0,184 0,215 0,212 0,209 0,266 0,305 0,305

10 ans 1,965 1,906 1,457 0,705 0,623 0,527 0,532 0,446 0,501 0,506 0,51 0,607 0,661 0,661

15 ans 2,319 2,335 1,888 0,964 0,832 0,708 0,721 0,616 0,679 0,684 0,697 0,817 0,868 0,868

20 ans 2,389 2,474 2,067 1,105 0,930 0,786 0,804 0,694 0,761 0,766 0,787 0,917 0,964 0,964

25 ans 2,381 2,509 2,134 1,173 0,977 0,811 0,831 0,719 0,787 0,792 0,817 0,955 1 1

30 ans 2,363 2,515 2,156 1,210 1,006 0,828 0,849 0,735 0,805 0,81 0,837 0,981 1,024 1,024

Swaps

EURIBOR6

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MACRO-ÉCONOMIE – Actualité de la semaine passée et à venir

Edition du 4 mai 2015 - 12 -

Mise à jour : 4 mai 2015

Vous pouvez consulter nos prévisions économiques et financières sur notre site Internet,

Rubrique Études économiques, Secteurs / Economie.

Indices Niveau Niveau M oyenne

boursiers2014 2014 avr 2015

France

CAC40 3349,62 5046,49 MP - Pétrole Londres Brent IPE 112,01 59,83 65,39

SBF 120 2569,14 3977,02 94,09 54,21 59,10

SBF 250 2511,85 3892,24 1668,69 1199,61 1173,09

CAC MID 100 6378,56 11573,97

CAC TECH. 518,27 959,13

CAC ALL SHARE 3642,48 5765,19

Europe

EUROSTOXX 50 2413,61 3615,59

UK Taux Refi BCE (en %)

FTSE 100 5740,16 6985,95 (Inchangé depuis le 10/09/2014)

Allemagne

XETRA DAX 30 6854,45 11454,38

USA

DJ INDUSTRIAL 12960,35 18024,06

S&P 500 1378,87 2108,29

NASDAQ NMS 2963,73 5005,39

Japon

NIKKEI 225 9109,61 19531,63(2)

(2) Avant-veille

Clôture

(veille)avr 2015

5164,37

4059,66 NY MEX

M oyenne Clôture

(veille) Autres Indices

3971,15 MP - Or XAU

11644,01

972,20

5865,77Taux BCE Niveau

3732,12

0,056996,12

11957,30

Sources : Euronext, Dow Jones & Company,

London Stock Exchange, Frankfurt Stock Exchange,

NASDAQ OMX Group, Standard & Poor's,

Tokyo Stock Exchange, Crédit Agricole S.A.

17961,09

2093,59

4981,45

19781,15

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Edition du 4 mai 2015 - 13 -

Indicateurs à suivre du 4 au 8 mai 2015

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Edition du 4 mai 2015 - 14 -

Crédit Agricole S.A. – Études Économiques Groupe 12 place des États-Unis – 92127 Montrouge Cedex

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Rédacteur en chef : Jean-François PAREN

Comité de rédaction : Europe : Frederik DUCROZET – [email protected] / Axelle LACAN – [email protected]

Slavena NAZAROVA – [email protected] / Jean-François PERRIN – [email protected] Paola MONPERRUS VERONI – [email protected] /

Nina DELHOMME - [email protected] / Philippe VILAS BOAS – [email protected]

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Japon : Yoshiro SATO – [email protected]

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