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Magazine 69 juillet 2015

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Magazine d'information sur la sécurité , les forces de l'ordre en général et la Gendarmerie en particulier.

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Page 1: Magazine 69 juillet 2015
Page 2: Magazine 69 juillet 2015

SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Conception graphique – Photomontages –Mise

en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

Publicité : OCEAN (OFFICE CENTRALE D'EDITIONS ADMINISTRATIVES NATIONALES) RCS : 809 755 564 R.C.S. Lyon 38 Chemin des Hautes Bruyères 69130 Écully [email protected] 04 81 68 14 07

3 - edito : Il est temps de passer le flambeau.

4 - Adjudant Delobel relaxé en appel.

5 - Affaire Delobel la Gendarmerie épinglée par la Cour

d’Appel.

6 - Gendarme avant d’être père (suite et fin…)

7 - Adhérez à AG&C.

8 - L’adjudant Molinier de Belfort condamné à une peine

avec sursis.

9 - Affaire Molinier article de presse.

10 - En souvenir d’Audrey et Alicia. Témoignage de leur

patron, le capitaine Charrat Jean-François.

11 - Un gendarme féminin s’engage dans le raid humani-

taire « Le cap femina aventure »

12 - Après l’Assemblée Nationale AG&C auditionnée au

Sénat.

14 - A Paris XVe un député rétrograde.

16 - Le Conseil d’Etat y va de son appréciation pour mu-

seler les futures associations professionnelles de militai-

res. Un recul de 10 ans.

17 - La boutique AG&C.

18 - Libres propos : Le gendarme, ce nanti qui ne paie

pas de loyer.

19 - Un livre photos en hommage aux gendarmes.

20 - Libres propos. Pamphlet, radio-Issy ment…..

21 - Liberté d’expression : Ce n’est pas gagné.

22 - Brèves d’actualité.

24 - Suicides. N’oublions pas.

25 - Communiqué au sujet du démarchage publicitaire

pour notre magazine.

26 - Détachements en écoles, appel à volontai-

res….désignés d’office.

27 - Livre du mois, histoires d’un gendarme ordinaire.

28 - Les gendarmes d’AG&C parlent aux gendarmes.

29 - Lu dans la presse.

37 - Flashback – Sécurité à coûts variables, bunker

contre ghetto.

38 - Risques du métier.

40 - Le gendarme Padchance retraité actif.

42 - Activité sur nos sites numériques.

43 - Nos partenaires.

Page 3: Magazine 69 juillet 2015

Il est temps de passer le témoin. Par Christian Contini

Président AG&C

Je souhaite me maintenir dans l’association et continuer à apporter mon aide ne serait-ce qu’en atten-

dant que quelqu’un reprenne en main le magazine. Après tout si j’ai passé la limite d’âge pour être gendarme

ou réserviste, je ne me sens pas encore trop vieux pour poursuivre une certaine activité au service des gendar-

mes. Il suffit de voir l’âge de beaucoup de ces députés et sénateurs qui votent les lois qui régissent notre vie

quotidienne pour se convaincre que nous ne sommes jamais trop vieux pour rendre service. A ce sujet je

crains fort qu’on ne puisse espérer grand-chose de ce petit bout de la loi de programmation militaire

(rectificative) qui est sensé apporter droit d’association et d’expression aux militaires. Nous avons parfaite-

ment compris que ce morceau de loi ne donnera qu’un droit d’association « à minima ». Il est évident qu’on

se moque ouvertement des militaires et de la Cour européenne des droits de l’homme en instaurant un cadre

particulièrement étroit pour juguler ce droit d’association de façon à poursuivre l’étranglement des militaires

en général et des gendarmes en particulier.

Au moins avons-nous exprimé notre désaccord au Sénat comme nous l’avions fait à l’Assemblée Nationale. Si

les parlementaires ne tiennent pas compte de notre avis, c’est la démonstration d’une loi orientée contre l’in-

térêt des gendarmes.

Vous découvrirez une actualité foisonnante dans ce magazine de juillet. Nous avons bien évidemment le

vote de la Loi à l’assemblée nationale, attendons ce qu’il en ressortira au Sénat. Nous ne pouvons oublier le

jugement en appel de l’adjudant Delobel avec un arrêt qui stigmatise la hiérarchie mais surtout l’inspection

générale de la Gendarmerie.

L’adjudant Molinier qui s’était immolé devant le tribunal de Belfort à eu connaissance de sa condamna-

tion le 10 juin, malgré une forte peine avec sursis l’incrimination de violences avec arme qui lui a valu sa ra-

diation des cadres n’a pas été retenue.

Nous avons aussi la famille Bernard dont le mari a dû choisir entre sa carrière de gendarme avec l’obli-

gation de mettre en danger ses enfants (sur ordre de son commandant de compagnie et d’un magistrat) et la

démission. Il a abandonné sa carrière et a fini par gagner en justice. Ce sont autant de collusions inadmissi-

bles entre la hiérarchie et des magistrats pour démolir des carrières et des familles.

AG&C a aidé financièrement l’adjudant Molinier et le gendarme Bernard tous deux devenus civils. Les

procédures et les obligations de changer de vie les ont endettés et les chèques de mille euros que nous leur

avons adressés ne sont pour eux qu’une bien petite bouffée d’oxygène.

Nous découvrons la nécessité d’associations comme AG&C pour dénoncer ces dérives inadmissibles et même

honteuses. D’autre cas sont toujours en attente.

Le milieu gendarmique reste fortement marqué par le militaire même si l'individualisme rejoint de plus

en plus celui du milieu civil. Une grande majorité des gendarmes reste très conformiste et rassurée par le ca-

dre rigide de la discipline militaire. Beaucoup de nos camarades laisseront toujours les autres se mouiller

pour eux. Le courage ne vient que lorsqu'il y a l'anonymat de la foule. Heureusement, il n'y a plus de bûchers

et la guillotine est passée au rang d’antiquité.

Aujourd’hui c’est le dernier édito que je rédige en tant que prési-

dent de l‘AG&C. Après cinq années à la tête de notre association, j’espère

avoir rendu de bons et loyaux services. Je dois passer le flambeau à un suc-

cesseur en activité à la fin de ce mois lors de l’assemblée générale.

Pour moi c’est un soulagement, celui de pouvoir enfin disposer un peu

plus de mon temps mais surtout d’être arrivé au but que les membres

d’AG&C se sont fixés, obtenir le droit d’association et le droit d’expression

pour les gendarmes. Je sais que certains détracteurs ne manqueront pas de

pousser un ouf de soulagement en me voyant partir mais, malheureusement

pour eux, ils vont devoir encore s’étouffer dans leur fiel car je ne pars pas

complètement. Je n’ai pas l’intention de faire comme certains qui décident

d’abandonner les camarades du jour au lendemain en se disant « après moi

le déluge... »

Page 4: Magazine 69 juillet 2015

Souvenez-vous début 2014 AG&C partait au combat pour David Delobel cet adjudant de la brigade de Nozay œuvrant sans relâches dans le milieu des gens du voyage. Extrêmement bien noté et aux résultats longs comme le bras (de nombreuses lettres de félicita-tions, la prime de résultats exception-nels quatre années de suite, 83 arresta-tions en 2012 dans le milieu ou encore la saisie de 150 000 euros d’avoir crimi-nels de fin 2010 à fin 2012). Travaillant avec de nombreuses sections de re-cherche sans oublier le fameux « 36 Quai »... Retrouvez nos précédentes inter-ventions ici : http://goo.gl/VdJBXF et ici : http://goo.gl/x4eQnS Ses chefs engageaient avec le concours de l’IGGN une étonnante en-quête contre lui entre faux témoigna-ges et écoutes illégales avant de le sa-crifier sur l’autel d’une justice partisane et de connivence avec le commande-ment de la gendarmerie de l’Essonne. Comprenez : l’adjudant Delobel travail-lait trop et avait du résultat au point de porter atteinte à ses supérieurs en manque d’inspiration professionnelle. Il était condamné à 14 mois de pri-son avec sursis et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique pour faux et usage de faux en écriture, et vol dans l’exercice de ses fonctions. Dans la foulée le commandement s’en-gageait dans une procédure de radia-tion afin de supprimer « la brebis ga-leuse Delobel » (procédure qui ne verra jamais le jour devant le refus d’un OAPJ muté depuis). Finalement un an plus tard la gen-darmerie sanctionnait l’adjudant de 20 jours d’arrêt (soit l’équivalent d’une pu-nition pour avoir endommagé un véhi-cule de service) pour quelques rares irrégularités. Irrégularités qui n’avaient porté préjudice à personne. Nous étions bien loin d’une radiation... Apres bientôt deux années de cal-

vaire, 10 mois de suspension, une ten-tative de suicide, un départ anticipé afin de pouvoir subvenir à ses besoins, et une famille détruite (divorce en

cours) David Delobel le gendarme ri-poux de l’Essonne est relaxé sauf pour un faux dans une plainte (citée dans les liens ci-dessous). Bilan 2 mois avec sursis. Nous réagissons à cette actualité toute récente et nous ne manquerons pas de donner dans les prochains jours la parole à David Delobel ce « Super Gendarme » démoli car il faisait de l’ombre à des supérieurs aux qualités professionnelles discutablesE Retrouvez les derniers articles de presse relatant « l’affaire Delobel » Le Parisien : « Nozay : relaxé en appel, le gendarme contre-attaque »http://goo.gl/sy4Shz France Inter : « Le gen-darme ripoux de l'Essonne, ne l'était pas vraiment » http://goo.gl/nIFjuQ Nous nous réjouissons de cette décision et ne doutons pas une seule seconde que les vraies « brebis galeu-ses » de cette affaire auront à répondre de leurs actes. Voilà un exemple qui prouve une fois de plus la nécessité d’indépendance des associations pro-fessionnelles en gendarmerie qui de-

L'adjudant Delobel relaxé malgré l’acharnement de la hiérarchie gendarmerie et du parquet!

Page 5: Magazine 69 juillet 2015

La cour, de même que la défense et le Minis-

tère Public, ne peut que regretter d'une ma-

nière générale que les faits de la cause, en

leur principe extrêmement graves, n'aient pas

donné) lieu à l'ouverture d'une information

qui aurait permis des confrontations, mais

également de faire droit à des demandes d'ac-

tes des mis en cause.

Le ton est donné, le Parquet d’EVRY s’est

affranchi de l’ouverture d’une information

et à rendu son jugement sur la base de la

seule enquête de l’Inspection Générale de la

Gendarmerie Nationale. Dans un autre cas,

l’affaire du suicide du lieutenant Grégory

Girard, c’est la même méthode qui a amené

un classement sans suite.

Il est étonnant de relever que le premier juge

fonde la déclaration de culpabilité sur des

aveux du prévenu qui ne se retrouvent pas

dans les notes d'audience. Le tribunal aurait-il « fauté » également ?

L'écoute retranscrite en procédure confirme cette version et il est remarquable de constater qu'en tête de cette retranscription il est indi-qué qu'elle «est vraisemblablement intervenue en présence d'un gendarme », observation dont la valeur probatoire est modeste. Comment peut-on essayer d’engager la res-ponsabilité de David Delobel dans un appel téléphonique en mentionnant « la présence vraisemblable d’un gendarme » cette pré-sence n’étant ni affirmée ni nominative ? Il

serait souhaitable de renvoyer certains en-quêteurs de l’IGGN à leurs études (Code de procédure pénale en particulier). La cour, outre l'absence de préjudice effectif

résultant des infractions retenues contre lui,

constatera que les poursuites peu rigoureuses

dont il a été l'objet paraissent traduire un

acharnement étonnant de sa hiérarchie à son

égard.

Quand un arrêt de Cour d’Appel dénonce

un « acharnement étonnant » de la hiérar-

chie on est en droit d’espérer que des suites

seront apportées à ce comportement. Sanc-

tion des responsables mais aussi rétablisse-

ment des droits de celui qui en a été victime.

Actuellement AG&C suit quelques cas qui

ont provoqué des situations dramatiques

avec obligation de quitter l’institution pour

certains quand ce n’est pas une radiation

pour d’autres. Certains ont même choisi d’a-

dopter une maxime « la meilleure défense

c’est l’attaque ». Nous ne manquerons pas de

mettre en avant ces cas lorsqu’ils connaîtront

leurs épilogues et par la même occasion de

dénoncer des comportements inacceptables

de la hiérarchie quand ce n’est pas de res-

ponsables ou d’enquêteurs de l’Inspection

Générale de la Gendarmerie Nationale.

Affaires à suivre……

Jugement en appel adjudant David Delobel . L’arrêt

de la Cour révèle des dysfonctionnements inacceptables.

Page 6: Magazine 69 juillet 2015

Gendarme avant d’être père (suite et fin).

C’est ce qu’avaient voulu imposer le commandant de la compagnie de Gien (45) et un magistrat de Montar-

gis (45) à un gendarme qui a choisi de démissionner plutôt que mettre en danger ses enfants. Ces

« autorités » exigeaient, contre les avis médicaux, qu’ils soient remis à leurs grands-parents paternels qui

avaient engagé une procédure contre leur propre fils. Aujourd’hui les parents nous demandent de trans-

mettre leurs remerciements à tous ceux qui se sont impliqués pour les soutenir dans le combat qu’ils ont fini

par gagner non sans dégâts pour leur famille.

Mesdames Messieurs,

Suite à l’épisode malheureux que nous avons subi et qui nous a amenés à quitter la grande institution

qu'est la gendarmerie, nous avons pu constater un énorme soutien de la part des personnels de l'Association

Gendarmes et Citoyens, ainsi que des nombreuses personnes qui ont commenté la parution de l'article nous

concernant.

Nous tenons à remercier l’équipe d’AG&C sans qui cet élan de soutien n'aurait jamais eu lieu, ainsi

que toutes les personnes qui nous ont appuyés de près ou de loin. Les témoignages de sympathie, les très

nombreux partages (nous devons bien l'avouer, nous ne nous attendions pas à autant de vues ou de parta-

ges !) nous ont profondément touchés. Nous espérerions être uniques dans cette situation mais nous savons

que ce n'est malheureusement pas le cas. Nous avons une pensée pour ces personnes, il ne faut pas lâcher, la

traversée est longue et difficile mais elle a une fin. A ce jour, nous y sommes, la réception du non-appel de la

décision de justice de la partie adverse met un point final à cette histoire.

Ce combat nous a transformés. Une partie de nous est restée dans cette bataille mais nous en sortons

plus forts. Nos enfants s'en sont sortis sans trop de séquelles à ce jour. Notre fils, âgé aujourd'hui de 4 ans,

ne se souvient plus de ces personnes qui l'ont fait pleurer. Notre fille de 8 ans actuellement, nous pose en-

core la question de temps en temps, à savoir s’ils venaient par surprise, auraient ils le droit de la prendre

même si elle ne le veut pas ? Nous la rassurons tant que nous pouvons. "Ça y est, tu peux dormir sur tes

deux oreilles, tu ne risques plus rien."

Heureusement, les souvenirs douloureux s estompent. Le temps fera

son office. Nos enfants s épanouiront comme tout enfant devrait le faire,

dans la sérénité.

Nous voilà partis de la région Centre, pour reconstruire nos vies

tant personnelles que professionnelles. Nous sommes maintenant épanouis

émotionnellement.

Merci encore à tous de votre soutien.

Laurent et Valérie.

Page 7: Magazine 69 juillet 2015

Adhésions 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la

Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des

sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur

anonymat.

Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions

contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et

nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs

pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable.

Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir

dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne

toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en

remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

Rejoignez nous, adhérez: Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html

Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037

à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected]

Page 8: Magazine 69 juillet 2015

Jugement de l’adjudant Marc Molinier (suites)

S’il a fallu attendre plusieurs années après

les faits reprochés avant d’obtenir le jugement

concernant Marc Molinier et deux de ses collè-

gues, l’affaire a été plaidée le 27 mai et le délibéré

prononcé le 10 juin. Entre temps le militaire, suite

à sa radiation, avait tenté de se suicider en s’im-

molant devant le tribunal de Belfort le 18 avril

2014. Très gravement blessé, après une période

entre la vie et la mort, il conservera des séquelles

irréversibles.

Accusé d’avoir commis un vol de quatre cof-

frets de cosmétologie (dont il s’est toujours défen-

du), avec deux autres gendarmes, Marc Molinier

a été radié des cadres pour avoir commis des me-

naces avec son arme sur des collègues (il s’agissait

surtout d’une tentative de suicide).

Bien qu’il n’existe au-

cune preuve matérielle de ce

vol contre Marc Molinier, le

réquisitoire du Parquet a été

suivi à la lettre par les juges

qui ont infligé deux ans de

prison avec sursis à l’ex-

gendarme et 15 ans d’inter-

diction de porter une arme.

Nous retenons surtout

que les violences aggravées

qui ont permis à la gendar-

merie de radier Marc Moli-

nier des cadres n’ont pas été

retenues par les juges. Une

fois de plus la Gendarmerie a

mis la charrue avant les

bœufs, pas de quoi être fier.

Nous vous proposons ici des extraits du

courrier que nous a adressé Marc Molinier quel-

ques jours avant le prononcé de son jugement :

«««« «««« (…) nous nous battons contre des (…) nous nous battons contre des (…) nous nous battons contre des (…) nous nous battons contre des moulins à vent qui ne veulent entendre moulins à vent qui ne veulent entendre moulins à vent qui ne veulent entendre moulins à vent qui ne veulent entendre que ce qu’ils veulent bien entendre.que ce qu’ils veulent bien entendre.que ce qu’ils veulent bien entendre.que ce qu’ils veulent bien entendre. J’attends le délibéré qui tombera mer-J’attends le délibéré qui tombera mer-J’attends le délibéré qui tombera mer-J’attends le délibéré qui tombera mer-credi 10 juin.credi 10 juin.credi 10 juin.credi 10 juin. Malgré ce qui peut arriver, je dois dire Malgré ce qui peut arriver, je dois dire Malgré ce qui peut arriver, je dois dire Malgré ce qui peut arriver, je dois dire que j’aimais mon métier et je l’aimerai que j’aimais mon métier et je l’aimerai que j’aimais mon métier et je l’aimerai que j’aimais mon métier et je l’aimerai toujours.toujours.toujours.toujours. Ces dernières années étaient devenues Ces dernières années étaient devenues Ces dernières années étaient devenues Ces dernières années étaient devenues dures pour moi. J’étais fatigué et je ne dures pour moi. J’étais fatigué et je ne dures pour moi. J’étais fatigué et je ne dures pour moi. J’étais fatigué et je ne

me rendais pas compte que je rentrais me rendais pas compte que je rentrais me rendais pas compte que je rentrais me rendais pas compte que je rentrais doucement dans une dépression. Celledoucement dans une dépression. Celledoucement dans une dépression. Celledoucement dans une dépression. Celle----là là là là même qui m’a conduit au suicide.même qui m’a conduit au suicide.même qui m’a conduit au suicide.même qui m’a conduit au suicide. Peut être qu’avec un peu plus d’aide je Peut être qu’avec un peu plus d’aide je Peut être qu’avec un peu plus d’aide je Peut être qu’avec un peu plus d’aide je n’en serais pas arrivé là (…) n’en serais pas arrivé là (…) n’en serais pas arrivé là (…) n’en serais pas arrivé là (…) Lors du jugement j’ai appris de la bou-Lors du jugement j’ai appris de la bou-Lors du jugement j’ai appris de la bou-Lors du jugement j’ai appris de la bou-che des deux capitaines de la SR que le che des deux capitaines de la SR que le che des deux capitaines de la SR que le che des deux capitaines de la SR que le grand chef de Besançon avait prévu des grand chef de Besançon avait prévu des grand chef de Besançon avait prévu des grand chef de Besançon avait prévu des suspensions de fonction pour le gen-suspensions de fonction pour le gen-suspensions de fonction pour le gen-suspensions de fonction pour le gen-darme auxiliaire, le gendarme de car-darme auxiliaire, le gendarme de car-darme auxiliaire, le gendarme de car-darme auxiliaire, le gendarme de car-rière, l’adjudant.rière, l’adjudant.rière, l’adjudant.rière, l’adjudant. Toute l’affaire était réglée avant même Toute l’affaire était réglée avant même Toute l’affaire était réglée avant même Toute l’affaire était réglée avant même les premiers interrogatoires et le par-les premiers interrogatoires et le par-les premiers interrogatoires et le par-les premiers interrogatoires et le par-quet avait approuvé (…). quet avait approuvé (…). quet avait approuvé (…). quet avait approuvé (…).

Des personnes bien pen-Des personnes bien pen-Des personnes bien pen-Des personnes bien pen-santes disent que se santes disent que se santes disent que se santes disent que se brûler devant un tribu-brûler devant un tribu-brûler devant un tribu-brûler devant un tribu-nal pour faire com-nal pour faire com-nal pour faire com-nal pour faire com-prendre que l’on est in-prendre que l’on est in-prendre que l’on est in-prendre que l’on est in-nocent n’est pas très nocent n’est pas très nocent n’est pas très nocent n’est pas très malin. Je ne sais pas malin. Je ne sais pas malin. Je ne sais pas malin. Je ne sais pas comment j’en suis arri-comment j’en suis arri-comment j’en suis arri-comment j’en suis arri-vé là. Ce que je peux vé là. Ce que je peux vé là. Ce que je peux vé là. Ce que je peux dire c’est que ça fait dire c’est que ça fait dire c’est que ça fait dire c’est que ça fait très mal durant les très mal durant les très mal durant les très mal durant les quelques minutes avant quelques minutes avant quelques minutes avant quelques minutes avant de perdre connaissance. de perdre connaissance. de perdre connaissance. de perdre connaissance. Ca fait très mal lors-Ca fait très mal lors-Ca fait très mal lors-Ca fait très mal lors-qu’on la retrouve. En-qu’on la retrouve. En-qu’on la retrouve. En-qu’on la retrouve. En-tre ces deux moments tre ces deux moments tre ces deux moments tre ces deux moments y’a rien. La mort est y’a rien. La mort est y’a rien. La mort est y’a rien. La mort est

douce.douce.douce.douce. (…)Alors lorsque tu entends toutes ces (…)Alors lorsque tu entends toutes ces (…)Alors lorsque tu entends toutes ces (…)Alors lorsque tu entends toutes ces méchancetés, et même celles de la pro-méchancetés, et même celles de la pro-méchancetés, et même celles de la pro-méchancetés, et même celles de la pro-cureure, tu leur souhaites juste d’avoir cureure, tu leur souhaites juste d’avoir cureure, tu leur souhaites juste d’avoir cureure, tu leur souhaites juste d’avoir une journée de cette souffrance quoti-une journée de cette souffrance quoti-une journée de cette souffrance quoti-une journée de cette souffrance quoti-dienne. Je ne tournerai pas la page aus-dienne. Je ne tournerai pas la page aus-dienne. Je ne tournerai pas la page aus-dienne. Je ne tournerai pas la page aus-si facilement que certain veulent bien le si facilement que certain veulent bien le si facilement que certain veulent bien le si facilement que certain veulent bien le dire. Je continue le chemin. Je sais où il dire. Je continue le chemin. Je sais où il dire. Je continue le chemin. Je sais où il dire. Je continue le chemin. Je sais où il va. Je n’ai pas peur. va. Je n’ai pas peur. va. Je n’ai pas peur. va. Je n’ai pas peur. Je tiens à remercier du fond du cJe tiens à remercier du fond du cJe tiens à remercier du fond du cJe tiens à remercier du fond du cœur ur ur ur tous ceux qui nous ont aidé dans ces tous ceux qui nous ont aidé dans ces tous ceux qui nous ont aidé dans ces tous ceux qui nous ont aidé dans ces moments éprouvants (…)»moments éprouvants (…)»moments éprouvants (…)»moments éprouvants (…)» »»»»

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Page 10: Magazine 69 juillet 2015

En souvenir d’Audrey et Alicia.

Le 17 juin 2012, il y a trois ans, Au-drey Bertaut et Alicia Champlon étaient froi-dement assassinées à Collobrières (83) par un couple sans morale et sans pitié.

Depuis, jamais nous n’avons oublié ces deux jeunes femmes qui ont été arrachées à leurs familles dans l’exercice d’un métier difficile et particulièrement dangereux.

Audrey et Alicia doivent demeurer dans nos mémoires pour saluer leur courage, leur abnégation mais surtout pour que nous restions mobilisés afin qu’une telle tragédie ne se reproduise jamais.

Aujourd'hui, concrètement, peu de chose ont changé, les patrouilles se font tou-jours à deux le plus souvent. Ce n’est pas une volonté du comman-dement mais tout simplement un man-que d’effectif et si un tel drame ne s’est pas reproduit c’est certainement par chance, espérons qu’elle ne quittera pas nos camarades gendarmes.

Nous vous livrons un témoignage, celui du capitaine Jean-François

Charrat, aujourd’hui en retraite. Il était le patron de Audrey et Alicia. En quelques

phrases il nous donne son retour d’expérience personnel, merci Jean-François.

"Voici trois ans exactement à 21 heu-

res 43, un appel téléphonique du centre opé-

rationnel de la gendarmerie de TOULON

allait faire basculer la vie de centaines de

personnes. Deux gendarmes à terre ! Cette

phrase lancinante me revient en pleine face,

chaque 17 juin. Elle a eu des conséquences

irréversibles sur bon nombre de mes amis,

des familles et de l'Institution toute entière.

Et puis, après les cérémonies, les homma-

ges, les honneurs, les actes de compassion,

les professions de foi, les "plus jamais

ça.....», le recueillement, est venu le temps

du retour d'expérience. Mes filles, comme

j'aime à les nommer, sont mortes en silence.

Ce silence auquel chaque gendarme est tenu

tout au long de sa carrière. Plein de bonnes

et louables intentions sont venues de toutes

parts. Certaines très cohérentes, d'autres

beaucoup moins. Cependant il a fallu conti-

nuer à vivre et tenter de tirer les enseigne-

ments de cet affreux drame.

Aujourd'hui, la question se pose en-

core. Que nous a appris cette intervention

mortelle ? Que nous étions désarmés face à

tant de violence, car peu préparés. L'institu-

tion a-t-elle pris les

mesures nécessai-

res pour que cela

ne puisse se repro-

duire ? Je ne le

crois pas. Je sais

que je vais en cho-

quer certains, mais

juste à titre

d'exemple, les pa-

trouilles de GD se

font-elles à trois

militaires ? Pour la majorité des brigades, la

réponse est non.

Il serait temps de prendre des me-

sures de pure sécurité. Que l'esprit des don-

neurs d'ordre s'ouvre enfin aux réalités du

terrain. Que l'on ne se dise plus, il vaut

mieux trois patrouilles de deux que deux de

trois, etc.

Ce soir là, je conserve à l'esprit que s'il y

avait eu un troisième militaire, nous n'au-

rions pas aujourd'hui, 17 juin, le chagrin

d'honorer la mémoire d’Audrey et Alicia, à

jamais dans nos cœurs. "

Capitaine ER CHARRAT Jean-François

Page 11: Magazine 69 juillet 2015

Www.facebook.com/pages/Des-fées-pour-les-enfants

Page 12: Magazine 69 juillet 2015

Après l’Assemblée Nationale, AG&C auditionnée au Sénat.

Le 9 juin le président d’AG&C accompagné d’Ar-

naud Chadelat, membre du bureau, ont été reçus

par MM. Robert del Picchia et Gilbert Roger rap-

porteurs, ainsi que leur collaborateur, pour être

auditionnés dans le cadre du volet associations

militaires de la préparation de l'examen du projet

de loi actualisant la programmation militaire

(2015-2019). Nous avons appris que lors de ce

genre d’audition les sénateurs membres de la

commission de la défense, sont invités à assister

s’ils le souhaitent. Il faut croire que ces futures

associations militaires n’intéressent que peu de

monde puisqu’une seule sénatrice, Mme Gisèle

Jourda, était présente. Nous remercions les quatre

personnes qui nous ont accueillis pour l’oreille

attentive qu’ils nous ont prêtée.

Nous avons pu présenter notre

association et ses objectifs. Nous

avons souligné notre déception

de voir qu’une loi aussi impor-

tante pour les militaires ait été

préparée aussi rapidement, pra-

tiquement sans consultation des

associations existantes, et rajou-

tée à la fin de la loi rectificative

actualisant la programmation

militaire 2015-2019. Cette préci-

pitation nous laisse une impres-

sion de négligence à l’égard des

militaires avec deux mois de pré-

paration du rapport pêcheur puis quelques mois

de traitement de la commission de la défense de

l’Assemblée Nationale (avec un vote le jour de no-

tre audition qui laisse apparaître de nombreuses

abstentions dont nous comprenons bien que beau-

coup choisissent cette formule plutôt que dire ou-

vertement que le statut actuel des militaires leur

convient parfaitement tel qu’il est).

Nous n’avons pas admis que notre association

n’ait pas été consultée lors des travaux de prépa-

ration du rapport Pêcheur pas plus qu’à l’occa-

sion des travaux de la commission de la défense de

l’assemblée nationale (si ce n’est une audition par

Mme Gosselin-Fleury et M. Marleix qui n’ont

d’ailleurs tenu aucun compte de nos orientations).

Le sénat procèdera au vote le 8 juillet et nous ne

doutons pas que ce mois de préparation sera in-

suffisant pour changer radicalement le contenu

du texte actuel.

Le droit d’association pour les militaires méritait

une loi à part et pas une simple parenthèse dans

un autre texte.

Nous avons présenté nos activités que nous avons

soulignées en remettant des clés USB contenant

l’ensemble de nos magazines qui relatent nos di-

verses actions et nos objectifs. Nous avons donné

en exemple quelques uns de nos soutiens qui ont

permis de dénoncer des comportements inadmis-

sibles de la hiérarchie de l’arme.

Sur la question de savoir quelles étaient nos rela-

tions avec cette hiérarchie gendarmerie nous

avons précisé qu’elles étaient variables en fonc-

tion de nos interlocuteurs. En exemple nous avons

remis des écussons brodés qu’il nous a été deman-

dé de détruire, par la direction de la Gendarme-

rie. Il nous était reproché un

usage abusif du logo en forme de

grenade alors que les bénéfices de

la vente étaient destinés à venir en

aide à des militaires de la gendar-

merie en difficulté.

S’agissant des autres associations

professionnelles, il nous a été posé

la question de savoir si une fusion

était possible avec d’autres

comme GendXXI. Nous avons ex-

pliqué que si l’objectif de la dé-

fense de l’institution et de ses

membres était le même, la façon

de traiter les problèmes étaient différents. AG&C

défend des cas individuels dont elle sait qu’ils sont

nombreux en Gendarmerie. Se faisant, en mettant

ces situations sur la place publique, indirectement

elle en défend d’autres semblables.

Nous avons précisé que nous ne revendiquions pas

une place au Conseil Supérieur de la Fonction Mi-

litaire, nous la laissons aux retraités qui semblent

s’y sentir à l’aise. Par contre, nous souhaitons une

meilleure collaboration avec le Conseil de la Fonc-

tion Militaire Gendarmerie et l’ensemble des ins-

tances de représentation professionnelles. Ceci

nous permettrait une meilleure approche des mili-

taires du terrain. Il nous semble très important de

pouvoir intervenir au plan local sur des sujets

comme nous en traitons régulièrement, harcèle-

ment, casernements indignes, méthodes de com-

mandement dépassées etc. Il semble opportun de

traiter avec le commandement, au besoin par l’in-

termédiaire ou avec le concours des instances de

représentation des personnels (ce que nous faisons

déjà).

Page 13: Magazine 69 juillet 2015

Nous avons répété les différentes critiques ou pro-

positions que nous avions formulées devant les

rapporteurs de l’Assemblée Nationale et dans nos

publications :

- Nous constatons que la gestion d’une association

ne traitant que de la gendarmerie demande un in-

vestissement énorme. En conséquence si nous som-

mes plus que favorable au périmètre inter catégo-

riel nous estimons que prendre en compte un sys-

tème interarmées (comme préconisé par le rapport

Pêcheur) est totalement irréaliste.

- Nous nous sommes toujours défendus de vouloir

créer des syndicats qui sont très souvent politisés.

En revanche, il serait souhaitable de pouvoir béné-

ficier de financements permettant un fonctionne-

ment correct.

- Dans l’esprit actuel d’AG&C une instrumentali-

sation de notre association par des ministères ou

des hautes instances militaires nous paraît impos-

sible tant que les gendarmes de la base seront asso-

ciés aux décisions.

- Nous estimons très important que les retraités et

les civils aient leur place de membres sympathi-

sants dans notre association professionnelle. S’ils

ne peuvent voter, leur avis basé sur l’expérience

reste primordial. Nous sommes à une époque où

tout le monde souhaite que les militaires soient

proches de leurs retraités et des civils (lien armée-

nation). C’est également un fondement de la gen-

darmerie qui participe au maillage territoriale, au

contact du citoyen, dont l’importance n’est plus à

démontrer. Il n’est pas exclu qu’un retraité puisse

être porte parole d’une association de façon à évi-

ter la discrimination d’un gendarme en activité

pour le contenu des propos qu’il pourrait être

amené à relayer au nom de l’association. Une aide

matérielle et bénévole de ces retraités et civils est

très importante voire essentielle pour soulager les

actifs qui auront la charge de l’association

(réalisation du magazine entre autres).

- Notre impression c’est que tout est fait pour pro-

mulguer une loi à vitesse « grand V » pour autori-

ser la création d’associations « à minima » mais

dans un cadre tellement contraint que dans leur

majorité elles seront dans l’impossibilité de se

créer ou de perdurer, en particulier l’exigence

d’un pourcentage d’adhérent pas rapport aux ef-

fectifs. La formule du député, M. Le Bris, nous

semblait beaucoup plus raisonnable, une loi ré-

duite dans son volume avec possibilité de la faire

évoluer par décrets.

Ce qui se passe actuellement va tout à fait

dans le sens des déclarations de certains parle-

mentaires qui se montrent ouvertement anti-

associations. Faute de statuts convenables, nous

préférerions ne pas demander notre agrément

pour conserver notre liberté d'expression en vue

de défendre celle des gendarmes d'active des re-

traités ainsi que les intérêts de tous les citoyens en

matière de sécurité.

Si les quarante cinq minutes d’entretien ne

pouvaient suffire pour évoquer ces grands travaux

de la création d’associations professionnelles, nous

avons remis quelques documents à nos interlocu-

teurs pour préciser nos appréciations sur ce boule-

versement. Nous les remercions de la qualité de

leur accueil et de leur patience.

Page 14: Magazine 69 juillet 2015

A Paris XVe, un député-maire rétrograde

par sa vision de la Gendarmerie.

L’ESSOR de la Gendarmerie a interviewé M.

Philippe Goujon député-maire dans le XVe arron-

dissement de Paris, il expose sa vision de la Gendar-

merie et nous nous devons de répondre à ses affir-

mations.

http://www.lessor.org/philippe-goujon-depute-

maire-les-associations-professionnelles-

incompatibles-avec-le-statut-militaire/

Dans un premier temps M. Goujon encense la

Gendarmerie et souligne qu’elle est en mesure d’as-

surer toute la gamme des missions de sécurité

confirmant un haut niveau de formation mais sur-

tout la totale disponibilité opérationnelle obtenue

avec un engagement très fort des gendarmes : Le

ton est donné.

Pour ce politique il ne faut

pas conditionner le succès d’une

opération uniquement à un pro-

blème d’effectif, les moyens techni-

ques et l‘apprentissage du savoir-

faire sont là pour apporter leur

aide. Serait-ce l’annonce de futurs

robots-cops ?

Ce colonel de la réserve ci-

toyenne Gendarmerie condamne la

création d’associations professionnelles militaires.

Pour lui des associations ne seront que des syndi-

cats camouflés totalement incompatibles avec le sta-

tut militaire. Il regrette même que le responsable de

l’une de ces associations ait été entendu par la com-

mission d’enquête sur le maintien de l’ordre.

En bon opportuniste, M. Goujon se dit le

principal défenseur du statut militaire de la Gen-

darmerie déclarant qu’il a été confirmé lorsqu’il a

été placé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur.

Drôle de militarité qui consiste à placer les gendar-

mes sous l’autorité d’un civil dans un ministère

composé de civils syndiqués. Peut-être aurait-il fal-

lu le questionner sur les principales avancées dans

la condition du gendarme qui n’ont été obtenues

qu’à la suite de mouvements « illégaux » en 1989 et

2001.

Nous constatons que ce député-maire déclare

que la mairie de Paris à tort de vouloir chasser la

Gendarmerie de la capitale en récupérant les caser-

nes Exelmans et Minimes. Il oublie simplement que

c’est sous le gouvernement de ses amis politiques

qu’à eu lieu la création du grand Paris de la sécuri-

té, consistant en grande partie à rejeter la Gendar-

merie au-delà de la petite couronne et créer un état

dans l’état avec l’extension des pouvoirs de la police

parisienne.

Ce n’est pas le premier parlementaire réac-

tionnaire, tous partis confondus, que nous décou-

vrons. Malheureusement, comme nous l’avons déjà

dit, ils sont suffisamment (trop) nombreux pour

souhaiter conserver une gendar-

merie muette et disponible sans

limites, au mépris des conditions

de vie de ses hommes et leurs fa-

milles. Heureusement que ce

membre de la représentation na-

tionale ne fait que nous exposer

« son » point de vue qui est loin

d’être celui de tous nos conci-

toyens.

Comment en vouloir à un homme qui est né à

Paris et y a toujours exercé ses multiples mandats

et responsabilités politiques. Peut-être n’est-t-il ja-

mais sorti au-delà du périphérique pour apprendre

ce qu’est la véritable Gendarmerie, pas seulement

celle du décorum de la garde républicaine et des

monolithes de sa direction qui en ont fait un colonel

de la réserve citoyenne. Heureusement pour la Gen-

darmerie ce grade virtuel ne lui donne aucun pou-

voir de commandement opérationnel sur ses hom-

mes.

Nous imaginons son bonheur s’il pouvait ra-

mener la condition des gendarmes à celle qui était

la leur après guerre. Si c’était le cas il ne leur accor-

derait même pas le droit de vote qu’ils ont obtenu

en août 1945 quelques mois après les femmes.

Page 15: Magazine 69 juillet 2015
Page 16: Magazine 69 juillet 2015

Le Conseil d’Etat y va de son appréciation pour museler les futures

associations professionnelles nationales de militaires. Un recul de dix ans.

Le Conseil d’Etat s’est prononcé le 13 mai sur

le projet de loi d’actualisation de la programmation

militaire (avant qu’il ne soit proposé au conseil des

ministres le 20 mai).

Nous nous en tiendrons seulement au paragra-

phe concernant les créations d’associations profes-

sionnelles nationales militaires (APNM).

Si dans son article 10 le Conseil d’Etat ne sem-

ble pas s’opposer « à ces associations professionnel-

les nationale de militaires régies par le code de la

défense et par la loi du 1er juillet 1901 ».

Lorsque nous découvrons dans le texte la for-

mule « liberté d’association principe fondamental

reconnu par les lois de la République » nous ne sa-

vons si nous devons sourire ou grincer des dents.

Nous trouvons de nouveau un seuil de repré-

sentativité, par le nombre d’adhérents, à respecter

et la représentation des militaires d’au moins deux

forces armées pour pouvoir siéger au CSFM (Siège

que l’association gendarmes et citoyens ne demande

pas).

Dans son article 13 le Conseil d’Etat fait

preuve d’un magistral retour en arrière. Comme

avant le jugement de la CEDH, il estime utile de

maintenir l’interdiction d’existence de groupements

professionnels à caractère syndical mais surtout

l’interdiction aux militaires en activité de service

d’adhérer à des groupements professionnels à l’ex-

clusion des nouvelles APNM (que devient l’esprit

des associations Loi 1901 ?).

Le Conseil d’Etat brandit la procédure de dis-

solution judiciaire en cas de statuts non conformes

à la loi (qui promet d’être particulièrement restric-

tive). Les manquements des militaires aux règles ré-

gissant les APNM relèveront de la discipline mili-

taire sous contrôle du juge administratif, encore une

forte égratignure aux principes des associations Loi

1901.

Le Conseil d’Etat a décidé de s’octroyer le rôle

de fixer lui-même, par décret, les seuils de repré-

sentativité. Il nous fait un cadeau royal en permet-

tant de fixer ces seuils sous forme de fourchettes ???

Le Conseil d’Etat a écarté, comme ne relevant

pas du domaine de la loi, la disposition prévoyant

une appréciation sur la qualité du dialogue avec les

APNM. Nous nous demandons pourquoi ?

Il nous semble évident que Le Conseil d’Etat

va dans le sens d’associations professionnelles natio-

nales militaires à minima pour satisfaire cette idée

bien arrêtée que ces militaires, en particulier les

gendarmes, doivent rester taillables et corvéables à

merci. Comment pouvait-il en être autrement de la

part d’une structure qui tient ses origines dans la

royauté et dont la majorité des membres sortent des

mêmes moules que la plupart de nos gouvernants,

l’école nationale d’administration en particulier ou

Saint-Cyr pour l’un de ses membres qui a été direc-

teur de la Gendarmerie.

En conclusion nous constatons que nos appré-

ciations sur la prochaine loi régissant les associa-

tions professionnelles nationales de militaires res-

tent d’actualité. Nous pouvons déjà mesurer quelle

sera l’encadrement stricte et restrictif des futures

APNM qui devront rentrer dans le moule qui a déjà

été utilisé pour façonner le conseil supérieur de la

fonction militaire et ses CFM satellites. Il est évident

qu’en cas de divergences majeures il sera inutile de

s’adresser au Conseil d’Etat mais directement à la

Cour européenne des droits de l’homme.

Page 17: Magazine 69 juillet 2015

Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et

affranchie au tarif normal à : Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes,

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

En retour vous recevrez deux autocollants. Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien

aux gendarmes en général et à notre association en particulier

il n’est pas nécessaire d’être adhérent.

Vous pouvez rece-

voir gratuitement

notre magazine

mensuel directe-

ment dans votre

boîte de réception,

pour ce faire adres-

sez nous un courriel

avec votre adresse

internet à:

gendarme.citoyens

@gmail.com

Ou

contact@assogenda

rmesetcitoyens.fr

Pour remplacer nos écussons bro-

dés, nous vous proposons au même

prix de 6 euros, frais d’envoi

compris un pin’s avec notre logo.

Commande en ligne sur notre site

Ou par chèque au siège de

l’association:

AG&C, 7 chemin des vignes

41 100 Coulommiers la Tours.

Page 18: Magazine 69 juillet 2015

Le gendarme ce nanti qui ne paye pas de loyer

Nous lisons souvent ici et là que le gendarme ne

paye pas de loyer bénéficiant d’un logement de fonction.

Il est bon de rappeler que même si le gendarme ne

paye pas de loyer le statut du logement n’est pas compa-

rable au « logement de fonction », c’est un logement

concédé par nécessité absolue de service.

La différence est de taille, le premier étant un

avantage en nature n’ayant aucun rapport dans l’exécu-

tion de l’activité du personnel, on peut considérer cela

comme une rémunération supplémentaire, à ce titre

l’employeur paye des charges.

Le second « LCNAS » est imposé pour l’accom-

plissement du service il ne s’agit en aucun cas d’un avan-

tage ou même d’une compensation n’en déplaise à cer-

tains « chefs » justifiant l’amplitude horaire de leurs su-

bordonnés par ce biais. Il permet d’avoir un gendarme

disponible 24h/24h dans le cadre de sa mission pendant

plus de 220 jours par an soit les 2 tiers de l’année.

Soyons honnêtes, en mettant de côté cette réalité

légale et statutaire le fait de ne pas avoir à sortir une

somme conséquente pour se loger et en particulier pour

un jeune est souvent un plus pour démarrer dans la vie

ou se diriger vers une acquisition immobilière (qui ne

pourra toujours pas être utilisée, dans le cadre du ser-

vice).

Mais remettons ce logement imposé dans son

contexte : rémunération, amplitude horaire, charges...

Un gendarme « moyen » après 15 ans d’activités est sol-

dé (rémunéré) environ 2000€ pour un temps d’activité

mensuel de 407 heures (moyenne en 2013 voir tableau

http://www.forum-agc.com/t3716-temps-de-service-

dans-la-gendarmerie-nationale#25115)

42,45 + 51,45 = 93,9 heures par semaine X 52 semaines

divisé par 12 = 406,9 heures par mois

La solde ramenée au temps d’activité nous donne du

4,91€ de l’heure. Si nous ne pouvons raisonnablement

penser qu’un gendarme agent de police judiciaire après

15 ans d’activité et diverses formations et/ou responsabi-

lités est payé moins que le smic l’exemple en rapport au

logement est d’autant plus criant.

Maintenant ramenons cette « rémunération ho-

raire » au fameux temps d’astreinte justifiant le loge-

ment imposé :

51,45 X 4,91€ = 252,61€ X 52 semaines divisé par 12 =

1094,64€

Le logement est payé par le gendarme en temps

d’activité pour un équivalent de 1094,64€.

A cela vient s’ajouter des charges mensuelles pré-

levées directement sur la solde du gendarme par la gen-

darmerie. Suivant la localisation, la taille du logement...

Entre 100 et 200€/mois de plus considérant qu’il s’agit

(entre autre) de la consommation d’eau, de chauffage,

des communs... Rien d’anormal si ce n’est que le sys-

tème toujours imposé ne se justifie d’aucune facture ou

déclaration individuelle en rapport à la consommation

du gendarme occupant le logement. C’est un prélève-

ment à la source dont le montant n’est légalement justi-

fié par rien ! Montant faisant souvent l’objet de rappels

quelques années après pour des sommes de plusieurs

milliers d’euros et toujours sans justifications individuel-

les. S’il n’est pas réglé volontairement par le gendarme

dans le délai imparti, il est directement prélevé sur le

bulletin de solde sans décision de justice.

En conclusion le gendarme logé par nécessité abso-

lue de service paye bien son logement en travaillant et ce

n’est pas un cadeau. Plus de 1000€ par mois ! Pour des

logements entre 70 et 90 m² en général c’est même plutôt

cher payé.

Comme tout le monde le gendarme paye son élec-

tricité, ses factures et ses impôts.

A cela ajoutons les quelques milliers de logements impo-

sés qui sont dans un état insalubre... J’ai vécu avec ma

famille et des enfants en bas-âge pendant 4 ans dans un

logement sans chauffage avec des températures maxima-

les atteignant péniblement les 13 degrés ou la seule solu-

tion pour préserver la santé de mes enfants était les

chauffages d’appoints, augmentant nos factures d’éner-

gie de plus de 1500€ pour un trimestre en hiver. Ce loge-

ment était imposé.

On découvre aussi la double imposition avec l’ac-

cès à la propriété, double taxe d’habitation, double fac-

ture d’électricité, doubles charges diverses et célibat géo-

graphique imposé si la famille habite la propriété... Dans

de nombreuses professions se couper de sa famille 22

jours par mois est un choix, en Gendarmerie c’est impo-

sé et ça a un coût financier supplémentaire.

Voilà ce qu’est le logement concédé par nécessité

absolue de service, nous sommes bien loin de l’avantage

en nature d’un logement de fonction.

Mais le gendarme ne se plaint pas car il sait que

c’est le prix pour mener à bien sa mission au service du

citoyen en tout temps et en tout lieu au détriment de sa

propre famille. La prochaine fois quand il vous viendra

à l’esprit de juger ce gendarme ce nanti qui ne paye pas

de loyer, remettez-vous dans le contexte

Personne n’a une vie ou une condition profession-

nelle facile mais lui a fait le choix de cette vie parfois

compliquée pour être présent à vos côtés de nuit comme

de jour pour préserver votre sécurité et vos droits.

Un citoyen civil de l’association gendarmes et citoyens

Page 19: Magazine 69 juillet 2015

http://www.davidcesbron.fr/

Page 20: Magazine 69 juillet 2015

Super menteur se cache sous tous les costu-

mes sombres : du premier, le chef des armées qui

prétendait avant son apocalypse faire des militaires

des citoyens "normaux" jusqu'au dernier des étoi-

lés capable de décortiquer une noix avec son fessier

de peur de ne pas accéder au firmament suivant.

Sommes nous donc si naïfs d'avoir cru que

cela puisse évoluer après les deux arrêts de la

CEDH? La réalité, c'est que de lon-

gue date ces responsables savaient

la France en infraction avec les

conventions européennes...sans

chercher à se mettre en règle...mais

en préparant l'après condamnation

avant que celle-ci n'intervienne.

N'est-ce pas énorme de sortir ce Pê-

cheur devant l'éternel de son pon-

ton avec dans sa nasse un rapport avec projet de loi

clé en main? Belle science de l'esquive dans sa

"préparation", les plantes urticantes ont soigneuse-

ment été évitées de sorte qu'elles n'ont rien eu à

dire. Maintenant, on prépare une bouillie sauce

round-up pour les éradiquer.

Le slip défini par le projet est tellement large

que toutes les associations professionnelles en deve-

nir passeront à travers sans toucher l'élastique. Il

est bien précisé que celles qui voudraient un tant

soit peu exister mettant en place une représentation

locale verraient leurs délégués soigneusement igno-

rés. "Ici Autruche two, ici autruche two, si je ferme

les yeux, ça passe ou je suis obligé de mettre la tête

dans le sable?"

Parallèlement, il est ourdi la confiscation de

la concertation au profit d'un CFMG, parfaitement

maîtrisé par une élection très indirecte avec des

candidats adoubés par la hiérarchie. En effet, hors

les instances de représentation professionnelle exis-

tantes, point de salut, à telle enseigne que les réfrac-

taires doivent être convaincus et les opposants écar-

tés. Leur proposera-t-on un bandeau lorsqu'ils se-

ront dos au mur?

Enfin, les choses reprendront leur

cours normal, les généraux pour-

ront de nouveau dérouler leur dis-

cours lénifiant devant une parterre

de dévots qui gobent avec joie les

larves sorties des cadavres de leurs

camarades suicidés, d'idéalistes

sans protection, muets par raison

"dans leur intérêt"...En fait des donneurs d'avis

qu'on n'écoute pas.

Tant pis...Tant mieux. AG&C, quelque soit

sa forme écoutera, dira, dénoncera et n'arrêtera le

combat que lorsque le dernier général qui exploite

les masses de gendarmes laborieuses sera pendu par

les boyaux à un crochet de boucher.

Radio Issy ment - Radio Issy ment - Radio Issy

ment même au gouvernement.

Arlette Laspoliée.

(Discours du 06 juin 2015, depuis son salon, devant

un auditoire de peluches en délire )

Radio Issy ment - Radio Issy ment -

Radio Issy veut plaire au gouvernement.

Page 21: Magazine 69 juillet 2015

Liberté d’expression, ce n’est pas gagné.

Sous le titre « Radio Issy ment - Radio Issy

ment - Radio Issy veut plaire au gouverne-

ment » (voir ci-contre) nous avons publié le pam-

phlet d’un de nos membres qui utilisait humour

et ironie pour faire valoir son point de vue et ce-

lui de nombreux membres de notre association.

Certains forums et blogs n’ont pu résister à l’en-

vie de faire une lecture au premier degré d’un

texte qui reprenait des formules anciennes et ex-

trêmes prononcées par des politiques.

Il s’agit d’une méthode particulièrement

malhonnête pour jouer dans la cour de ceux qui

veulent démolir l’association gendarmes et ci-

toyens. Méthode bien connue qui consiste égale-

ment, le reste du temps, à ignorer AG&C en

imaginant ainsi que cette

forme de mépris finira

par museler ceux qui

osent dire la vérité.

Il n’y a que lors-

qu’on trouve une petite

faille dans l’activité qu’il

y a des réactions comme

demander la destruction

d’un écusson brodé com-

portant la grenade gen-

darmerie alors que d’au-

tres l’utilisent avec men-

tion « gendarmerie na-

tionale ». Un autre

exemple donné par un journal très connu, avec

qui nous avions noué un partenariat, qui a pris le

soin d’oublier AG&C dans les interviews des

présidents d’associations au sujet des APNM.

Que ne ferait-on pas pour plaire….

Nous vous proposons la réaction d’un autre de

nos membres à la campagne lancée contre l’asso-

ciation suite à ce pamphlet.

« « S’il existe un domaine où la Gendarme-

rie a sans doute quelques siècles de retard

c'est la liberté d'expression. En gendarme-

rie on dit "oui chef". Toute autre forme de

réponse fait de vous un dangereux idéolo-

gue marxiste semant la zizanie et la sédi-

tion. Seulement voila, notre institution va

devoir se frotter à la libre expression des

futurs associations professionnelles. Si on

cherche bien dans les statuts d'AG&C, on

trouvera un paragraphe qui donne pour

objectif de permettre l'expression des gen-

darmes...

Pourquoi ce billet d'humeur ?

Il se trouve qu'un de nos adhérents,

échauffé par les tergiversations de nos

hommes politiques à légiférer sur un statut

acceptable pour les futures associations

professionnelles, s'est fendu, comme moi

en ce moment, d'un billet sarcastique. Il

semble que son opinion soit proche de l'hé-

résie pour qui est adepte du vieux dogme

autoritaire du saint règlement de discipline

générale des armées.

Et bien qu'on se le

dise, AG&C offre une

tribune à celui qui

veut exprimer son

mécontentement. Oui

elle permet de le faire

de manière anonyme

et elle garantit qu'il

s'agit bien de l'opi-

nion d'un gendarme

en activité.

N’en déplaise à ceux

qui veulent la mettre sur le bucher, dans

notre pays la liberté d'expression est garan-

tie par la loi. Et pour ceux qui définitive-

ment ont des problèmes avec le deuxième

degré et l'ironie, je donne ce conseil affu-

té : passez votre chemin.

Maintenant si la direction de la Gendarme-

rie lit ma prose (mon orgueil en frétille

d'avance) j'en profite pour lui signaler

qu'en 7 ans d'existence, AGC a produit des

milliers de communiqués sur des thèmes

aussi variés que le trou à l’emploi, le maté-

riel vétuste, les suicides, les logements indi-

gnes, les harcèlements et autres discrimina-

tions... AGC a aussi envoyé plusieurs cour-

riers pour dialoguer avec la DGGN. Je

vous laisse imaginer le nombre de réponses

reçues : on les a toutes publiées !!! » »

DFFDF

Page 22: Magazine 69 juillet 2015

Assemblées générales du 27 juin 2015

Les assemblées générales extraor-

dinaires et ordinaires de l’Association

Gendarmes et Citoyens se tiendront le

27 juin 2015 dans le Tarn-et-Garonne.

Les membres de l’association qui

souhaitent participer peuvent encore

se manifester sur la page contact de

notre site.

Les militaires de la gendarmerie

en activité de tous grades, les gendar-

mes adjoints volontaires, les militaires

du corps de soutien et les réservistes

opérationnels ou réservistes citoyens

qui souhaitent intégrer le conseil d’ad-

ministration peuvent se manifester dès

maintenant.

Les candidats doivent nous adres-

ser leurs coordonnées, un curriculum-

vitae et un message précisant leurs

motivations.

Pour ceux qui le souhaitent nous

protègerons leur anonymat.

Il est évident que ces volontaires

doivent être adhérents il est toujours

possible de s’inscrire.

La présence physique aux assem-

blées générales n’est pas nécessaire

pour qu’une candidature soit retenue.

Nous nous tenons à votre disposi-

tion pour tous renseignements complé-

mentaires.

Une jeune gendarme

partie bien trop tôt. La maréchal-des-logis chef, Audrey DAVID, 35

ans, de la brigade de L’ISLE-SUR-LA-SORGUE

(84) s’est suicidée le 20 mai avec son arme de ser-

vice. Une enquête est en cours pour faire la lumière

sur cette tragédie qui semble étrangère aux condi-

tions de travail.

Le corps a été découvert dans le véhicule de la jeune

femme en dehors de son secteur

de surveillance.

L'équipe d'AG&C s'associe à la

douleur et la profonde tristesse

de ses camarades et présente ses

condoléances à sa famille.

Requiescat In Pace Audrey.

Un jeune gendarme mobile se tue dans

un accident.

Sébastien, gendarme mobile de 23 ans, a perdu la

vie dans un accident hors service sur l’autoroute

A31. C’est à hauteur de Til-Châtel (21) qu’il a per-

cuté un poids lourd roulant dans le même sens.

L’accident s’est produit en pleine nuit le 26 mai.

Nous assurons de tout notre

soutien sa famille, ses proches

et ses camarades de l’escadron

3/7 de Revigny sur Ornain (55).

Nous leur adressons nos

sincères condoléances.

Les réserves, sans elles la Gendarmerie

risque de tomber en panne.

Nous avions déjà fait la comparaison entre les mili-

taires de la gendarmerie, sous-officiers et officiers

en CDI, les gendarmes adjoint volontaires en CDD

et nos réservistes, intérimaires qui sont un peu des

intermittents du spectacle. Il faut rappeler que les

gendarmes adjoints volontaires (remplaçants des

gendarmes auxiliaires) et les réservistes ont été

créés pour venir en renfort des gendarmes, pas

pour les remplacer. Il faut bien reconnaître qu’au-

jourd’hui, sans leur apport la Gendarmerie serait

en panne.

Les réservistes finissent par faire partie de l’effectif

à part entière, à ce titre ils ont donc droit à la même

protection sociale que leur camarade d’active.

Page 23: Magazine 69 juillet 2015

Si ce militaire n’est pas

sous convocation régu-

lière pour un service ré-

munéré, il ne bénéficie

pas de couverture en cas

d’accident. Nous avions

dénoncé ces convoca-

tions pour exercer des

missions à titre bénévole.

Outre le danger que re-

présentait ce système

pour l’intéressé en cas d’accident, on faussait tota-

lement la réalité du coût de la réserve (10 000 jour-

nées bénévoles en 2014). Le bénévolat n’est valable

que pour des cas bien précis, cérémonies ou réunion

d’information par exemple.

Il semble que la formation des réservistes, en parti-

culier la grosse majorité de jeunes venant du civil,

soit enfin prise en compte. Il est évoqué une forma-

tion plus complète et nous sommes entièrement

d’accord. Nous estimons qu’il y va de la sécurité de

nos jeunes camarades mais aussi des personnels

qu’ils (ou elles) accompagnent. Nous avons pu cons-

tater également qu’une meilleure prise en compte

du mérite est programmée.

A moto ou en auto, quand on roule sur la réserve,

quant le clignotant rouge s’allume, nous ne sommes

pas loin de la panne de carburant et il semblerait

que ce soit le cas dans l’institution.

Ceci nous rappelle qu’à une époque le directeur de

la Gendarmerie se demandait comment il allait

boucler ses comptes. Il n’avait plus les moyens fi-

nanciers nécessaires pour payer le carburant des

véhicules et le chauffage de ses militaires.

Suicides d’un gendarme

et d’un policier.

C’est avec consternation que nous avons appris le

décès par morts violentes de deux membres des for-

ces de l’ordre.

Le gendarme qui s’est pendu le 7 juin était affecté

au PSIG de Pontivy, nous apprenons ce drame avec

un peu de retard puisqu’il est évident qu’on essaie

toujours de dissimuler ces tragédies. Précautions

bien inutile puisque l’information finit toujours par

filtrer. Une communication minimum de la part de

la hiérarchie permettrait d’éviter les suspicions sur

les raisons de ces suicides.

Le second suicide est celui d’un policier de 43 ans

Antony Rocher. Il a mis fin à ses jours avec son

arme de service le 8 juin à son domicile de Collioure

(66) Ce père de famille était affecté au commissariat

de Perpignan. Il aurait laissé des messages dans les-

quels il évoque des difficultés personnelles mais dé-

nonce aussi des pressions professionnelles.

Nous pouvons apprécier à leur juste valeur les dé-

placements de la préfète et du

procureur venus apporter

leur soutien aux collègues de

ce policier.

Nous adressons nos condo-

léances aux familles et aux

proches de ces deux membres

des forces de l’ordre et nous

assurons leurs camarades de tout notre soutien.

Page 24: Magazine 69 juillet 2015
Page 25: Magazine 69 juillet 2015

Démarchage publicitaire. L’Association Gendarmes et Citoyens a passé un contrat publicitaire avec la société

OCEAN communication dont les coordonnées figurent en seconde page de notre magazine.

Ce contrat exclusif, nous permet d’apporter une aide financière à des gendarmes ou

leurs familles touchés par les drames de la vie (décès, accidents, maladies).

Les démarcheurs ne peuvent en aucune façon se réclamer de la gendarmerie ou préten-

dre que des versements puissent apporter des avantages particuliers aux annonceurs. Le pa-

ragraphe de notre contrat traitant du démarchage est précis:

Au cas où des entrepreneurs commerçants ou toutes autres personnes seraient victimes de dé-

marchages abusifs pour le compte de notre association AG&C, nous les invitons instamment

à nous alerter pour que nous prenions immédiatement les dispositions qui s’imposent.

[email protected].

10- Le démarcheur doit se présenter sous sa véritable identité ou le cas

échéant sous le nom figurant sur son registre de commerce .(Registre spé-

cial des agents commerciaux) il devra fournir des informations objectives

concernant le support pour lequel il prospecte et ne doit, en aucun cas,

évoquer un prétendu patronage d’une quelconque administration ou en-

treprise ou encore promettre une intervention administrative sous quel-

que forme que ce soit, étant entendu que le MAGAZINE ASSOCIATION

GENDARMES & CITOYENS est une publication associative, la Gendar-

merie Nationale, n’éditant pas elle-même de revues avec encarts publici-

taires.

Ces mentions figurant obligatoirement au recto de l’ordre d’insertion pu-

blicitaire, toute ambigüité sera ainsi écartée. Toute infraction à la pré-

sente disposition pourra faire l’objet de poursuites judiciaires et notam-

ment pénales à l’égard des auteurs éventuels conjointement avec OCEAN

COMMUNICATION.

Page 26: Magazine 69 juillet 2015

Certains de nos camarades nous font remonter

depuis quelques temps une problématique qui sem-

ble s'être généralisée, notamment concernant ceux

qui possèdent la qualification de MIP (Moniteur In-

tervention Professionnelle ). En effet, ce profil de

personnel s'avère être sollicité 5 à 6 fois par an pour

des détachements en école afin d'encadrer les pro-

motions ESOG, GAV ou encore PMG, et ce, par le

biais de l'appel à volontaires, et souvent en période

de vacances scolaires (PMG à pâques par exemple).

Or, si le concept en lui même n'a rien de cho-

quant, il n’en est rien en ce qui concerne la gestion

de ces personnels faite par la Direction de la Gendar-

merie.

En effet, devant le manque de volontaires pour

ces détachements (peu attractifs car avance de frais,

absence du domicile familial, frais supplémentaires

de nourrice des enfants, pas de qualification supplé-

mentaire et aucune prime ), la DG ou les échelons

intermédiaires appliquent le principe archaïque et

injuste du « désigné d'office ».

Comment peut-on encore en 2015, sans aucune

autre forme, imposer à des militaires un détache-

ment dont ils ne veulent pas ? Comment peut-on

imaginer alors que la qualité du travail qui sera

fournie sera optimum ? Même si évidemment le pro-

fessionnalisme fait que souvent, malgré cela, les per-

sonnels font leur travail pleinement. Mais ne serait il

pas encore meilleur si la motivation était présente ?

Sans aucun doute, nous ne pouvons que nous

insurger devant ce système de désignation d'office

pour combler des lacunes de gestion ou de je ne sais

quoi d'autres. Les personnels en unités ont égale-

ment une vie de famille et donc, besoin des périodes

de vacances scolaires pour profiter de leurs enfants.

Que dire de ce personnel désigné d'office pour un

détachement de juillet à octobre ?? Les vacances es-

tivales planifiées qui tombent à l'eau !! Qu’en est-il

de la femme et les enfants là dedans ???

La désignation d'office n'a clairement plus sa

place dans notre institution, laquelle sait pourtant se

prévaloir de mettre l'humain au cœur du système de

gestion du personnel.

Alors pourquoi une telle pénurie au sein des

écoles pour encadrer les promotions ? Faudrait peut

être que nos chefs se penchent plus en profondeur

sur un système plus efficace, et surtout plus juste.

Tout d'abord, pourquoi ne pas avoir plus de perma-

nents au sein des écoles ? Vraisemblablement, parce

que cela a un coût, du au fait qu'il n'y a pas en per-

manence des promotions. Alors pourquoi ne pas

imaginer que ce soit les personnels déjà affectés en

école qui soient détachés au profit des autres écoles

lorsqu'ils n'ont pas de promotion en cours ? En effet,

sans préjuger de leur charge de travail certainement

moins importante qu'en unité de terrain, et la majo-

rité ayant choisi une affectation école, il serait tout à

fait logique qu'ils soient les premiers désignés pour

renforcer les autres écoles. Ensuite et à ce moment

là, faire appel aux unités de terrain mais en rendant

le détachement attractif, soit financièrement, soit par

compensation administrative (par exemple en rac-

courcissant le temps de présence exigé avent une mu-

tation).

En bref, le volontaire désigné d'office a malheu-

reusement encore de beaux jours devant lui, tant il

est aisé de profiter de l'abnégation des militaires.

Mais c'est aussi la décision la plus simple quand on

ne veut pas se fatiguer à trouver des solutions afin de

remettre l'humain au centre de la gestion du person-

nel !

Thierry G.

Détachement en école : Appel à volontaires......

désignés d'office !!

Page 27: Magazine 69 juillet 2015
Page 28: Magazine 69 juillet 2015

Salut chers camarades,

Je sais, c'est une entrée qui sonne très syndi-

cale pour un billet d'humeur, mais quand même il

est grand temps de mettre les points sur les « i »,

pour rester amis et pour comprendre à quoi sert une

association professionnelle.

Déjà, si vous n'avez suivi les débats sur les ar-

rêts de la CEDH que de loin et si le projet de loi sur

les Associations Nationales Professionnelles Militai-

res est le cadet de vos soucis, il vous a surement

échappé que les politiques ne sont pas très chauds

pour accorder le droit syndical aux militaires. C'est

le premier point.

Le second point, c'est qu'AG&C s'est toujours

positionnée contre la présence des syndicats en gen-

darmerie et notamment, cette manie syndicale de la

"maison d'en face" de se mêler de tout, en particu-

lier l'avancement, les mutations et ce genre de cho-

ses. Ici on pense que c'est la prérogative des chefs de

commander, nous sommes juste là pour s'assurer

qu'ils le font bien !

Troisièmement, je ne vis pas sur une île et je

discute pas mal avec les collègues et je crois que la

majorité des gendarmes de France partage ces senti-

ments vis à vis du fait syndical.

Alors chers amis, comprenez que ça me fait

toujours sourire quand à AG&C on reçoit des de-

mandes de mutations ou des plaintes contre l'évalua-

tion d'un mérite individuel. Je pense qu'il y a là un

malentendu profond sur ce à quoi vont servir les as-

sociations professionnelles : Ce ne seront pas des

"syndicats" au sens Police Nationale. Nous ne serons

pas consultés pour l'élaboration du prochain tableau

d’avancement ni sur l'établissement du prochain

planning de la communauté de brigade ni sur les

épreuves du moniteur en intervention profession-

nelle. Qu'on se le dise !

En revanche, si vous êtes victimes de discrimi-

nation, de harcèlement, si vous êtes témoin d'un dys-

fonctionnement, d'un abus, d'un dérapage, bref de

trucs pas jolis jolis vis à vis de ce que doit être notre

Institution, poussez la porte de nos sites web, contac-

tez nous. Et pour tous ceux, les plus nombreux, qui

ne sont victimes de rien, rejoignez nous car une asso-

ciation professionnelle se doit de représenter le plus

grand nombre.

A AG&C, on nous demande parfois notre avis

sur des problèmes de fond, structurels à la gendar-

merie, par exemple les détachements gratuits de per-

sonnels en école. On pourrait répondre démagogi-

quement que cela doit cesser mais il faut être sé-

rieux : seule une étude approfondie pourrait appor-

ter éventuellement une solution.

Alors chers camarades, si vous sentez que des

choses doivent changer en interne dans notre institu-

tion, rejoignez nous. C’est avec plaisir que nous vous

aiderons à communiquer vers la direction de la Gen-

darmerie pour lui exposer les problèmes et les solu-

tions que nous aurons à proposer en tant qu'associa-

tion professionnelle. Ou alors, ouvrez carrément un

post sur le site de la feuille de route de notre direc-

teur !

A bientôt chez AG&C

Dffdf

Les gendarmes d'AGC parlent aux gendarmes

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Dans notre magazine N° 26 de décembre 2011

http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_decembre_2011_335_md/1

nous vous proposions une réflexion sur la sécurité à coûts variables,

quelle a été l’évolution depuis?

Nous ne constatons pas d’évolution

significative bien au contraire, les polices

municipales s’étoffent et s’arment alors

que les sociétés de protection privées

sont en plein essor.

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18 mai, Melun (77) les pompiers et les policiers qui intervenaient sur un très grave accident survenu sur la D605 ont été caillassés

par des jeunes voyous du quartier des Mézsereaux.

18 mai, Foix (09) suite à un différend familial un individu alcoolisé, connu de la police, tire avec une carabine de 9 mm sur la

voiture des policiers qui intervenaient. Il n’y a ni blessé ni dégâts.

16-17- 18 mai Livron-sur-Drôme (26) les gendarmes mobiles de Gap sont intervenus pour encadrer une rave qui accueillait 120

individus. Le lundi matin une centaine de gendarmes mobiles et des effectifs départementaux sont intervenus pour reconquérir

le site avec chiens, hélicoptère et renfort de la police municipale. Malgré les projectiles les gendarmes ont réussi à maîtriser la

situation sans qu’on ne déplore de blessé.

19 mai, Carmaux (81) suite à un vol à main armée dans une armurerie un des deux braqueurs a réussi à arracher l’arme d’un

policier et l’a blessé d’une balle à la cuisse. Les deux malfaiteurs ont réussi à prendre la fuite en emmenant l’arme du policier.

19 mai, Bujumbura (Burundi) une quinzaine de gendarmes français sont arrivés dans la ville pour renforcer la garde de l’am-

bassade de France dans ce pays en crise.

19 mai, Le Bignon (44). Au cours d’un transfèrement un détenu de 25 ans considéré particulièrement dangereux se jette sur un

gendarme et lui assène un coup de tête. IKl voulait s’emparer de l’arme du militaire.

21 mai, Tremblay (93). Des policiers à pied avaient interpellé un motard qui refusait le contrôle. Un équipage de la BAC venu en

renfort a essuyé des jets de projectiles. Un fonctionnaire a été gravement blessé à la tête par un morceau de verre épais jeté des

étages, il a été hospitalisé.

21 mai, Conches-en-Ouche 27. suite à une menace de suicide les gendarmes sont intervenus, des coups de feu ont été tiré par le

forcené d’une cinquantaine d’années. Le quarttier a été bouclé et ce sont les gendarmes du GIGN qui ont délogé l’individu.

23 mai, Mably (42). Pour ce soustraire aux contrôles de police un homme de 29 ans fonce sur deux policiers qui s’écartent à

temps. Le chauffard se présentera de lui-même au commissariat.

24 mai, Poitiers (86) une patrouille de policier reçoit des jets de pierres dont l’une brise la vitre arrière.

24 mai, Corbeil-Essonnes (91). Le véhicule d’une patrouille de police municipale est caillassée.

24 mai, Saint-Lô (50). Deux policiers sauvent un homme handicapé des flammes. Malgré une fumée opaque ils ont réussi à ex-

traire l’homme âgé de 34 ans de son lit médicalisé.

Les deux policiers sont rentrés dans la maison où il y avait des fumées épaisses.

25 mai, Sainte-Croix-du-Mont (33). Un homme âgé d’une trentaine d’années s’est retranché dans son garage, armé d’un pisto-

let, il menaçait de mettre fin à ses jours. Il a été neutralisé sans dommages.

26 mai, Tourcoing (59) un policier tire à deux reprises sur un véhicule volé qui lui fonce dessus. Le véhicule passe en Belgique et

fini sa course en percutant un engin de chantier. Le conducteur a pris la fuite le passager a été interpellé

27 mai, Savigny-sur-Orge (91). A la suite d’une opération de sécurisation les policiers sont pris à partie, l’un d’eux est blessé. Il

s’en est suivi caillassages et incendie de véhicule et de container-poubelles.

29 mai, Carmaux (81). Suite au contrôle de son fils un individu est intervenu violemment contre les policiers. Son état est incom-

patible avec une garde à vuie. Pendant son transfert son fils et quelques amis s’en prennent à une policière restée seul au com-

missariat. Elle sera brutalisée et recevra du gaz lacrymogène.

29 mai, Revest-les-Roches (06). Un légionnaire et son ami ivres agressent violemment un policier qui assurait la sécurité lors

d’un festival de danse.

29 mai, entre St Pierre et St Louis (Réunion). Un policier qui intervenait sur un accident a été percuté par une voiture conduite

par un individu alcoolisé qui a provoqué ce sur-accident.

29 mai, Chateauroux (36). Une femme alcoolisée s’en est prise à des policiers qui tentaient de la calmer .Un fonctionnaire a reçu

un coup de sac et un coup de genoux.

30 mai, Plerguer (35). Un automobiliste, en état d’ivresse, sans permis ni assurance, en excès de vitesse, a pris la fuite à un

contrôle manquant renverser un gendarme. Après 30 minutes de poursuite pendant laquelle il a tenté de renverser des motards,

il a été interpellé.

26 au 30 mai, Savigny-sur-Orge, Epinay-sous-Senard, Corbeil et Evry (91) de multiples heurts se sont produits. A chaque fois les

forces de l’ordre essuient des jets de projectiles ou de cocktail Molotov, des feux de véhicules ou de poubelles amènent les inter-

ventions des pompiers et policiers qui sont caillassés. On déplore un fonctionnaire blessé.

30 mai, Mantes-la-Jolie (78). Des grenades lacrymogènes tirées vers des caillasseurs ont incommodé des enfants, des parents et

des agents municipaux qui avaient organisé une fête de quartier.

1er juin, Grand-Quevilly (76). Des braqueurs ont fait irruption, dans un bar-tabac. Ils ont été appréhendés à la sortie du com-

merce, grâce à l'alerte donnée par un passant suspicieux. Un plan de barrage est mis en place. Les braqueurs percutent une voi-

ture de police blessant l’un des occupants. Les malfaiteurs sont interpellés dans l’heure.

Page 39: Magazine 69 juillet 2015

1er juin, Blagnac (31). Une patrouille a voulu contrôler les occupants de deux véhicules qui se livraient à un rodéo. L’un des

conducteurs a foncé sur un policier qui s’est blessé en se jetant au sol. La fuite des automobilistes a été protégée par des individus

qui ont caillassé les forces de l’ordre.

2 au 4 juin, Tourcoing (59). Nuits de violences urbaines suite à un accident mortel du passager d’un véhicule qui fuyait un contrôle

policier. On retrouve toujours le même scénario, incendies de voitures ou containers puis caillassage des forces de l’ordre prises en

embuscade.

4 juin, Bondy (93). Après avoir agressé une femme un homme est pris en chasse par la police. La poursuite se termine lorsque l’in-

dividu percute un feu tricolore. Au lieu de se rendre il tire sur les policiers avec un fusil à pompe. Les fonctionnaires répliquent à 5

reprises blessant très grièvement le fuyard.

4 juin, Bourgoin-Jallieu (38). Lors d’un contrôle les policiers sont encerclés par une trentaine d’individus. Ils doivent utiliser leur

bombe lacrymogène pour se dégager en attendant les renforts.

4 juin, Saint-Jean-Lachalm (43). Intervenant sur un différend familial les gendarmes ont été agressés par un individu âgé de 18 ans

qui les a menacés avec une tronçonneuse. L’agresseur a été interpellé. 5 juin, Précigné (72) lors d’une intervention pour tapage nocturne, les gendarmes ont été pris à partie et menacés de mort par un

couple (26 ans la femme et 24 ans l’homme) passablement alcoolisé. Une militaire blessée devra être arrêtée 22 jours. Deux autres

gendarmes ont reçu des coups.

7 juin, Chateauroux (36). Les policiers ont été malmenés et outragés par un individu de 41 ans, très alcoolisé, qui provoquait du

désordre.

10 juin, Rambouillet (78). Une femme de 21 ans, enceinte, fonce sur un policier au volant de sa voiture. Le fonctionnaire l’évite de jus-tesse. Le véhicule contenait le matériel du parfait voleur de carburant. Un passager a réussi à prendre la fuite. 11 juin, Marseille (13). Alors qu’ils patrouillaient des policiers ont été caillassés avant de recevoir des coups de la part d’une bande de jeunes. Deux fonctionnaires ont été blessés. 11 juin, Colombes (92). Lors de la poursuite du conducteur d’un scooter volé, un policier s’est retrouvé isolé face à une dizaine de jeunes armés de barres de fer et de bâtons. Il a tiré vers le sol pour parvenir à mettre en fuite ses agresseurs. 12 juin, Noyers sur Cher (41). Un individu a porté un coup de poing au policier municipal qui assurait la sécurité à la sortie des écoles. Il a fallu l’usage du Taser par les gendarmes pour neutraliser le forcené qui les avait reçus avec une serpette. 12 juin, Nanterre (92). Au tribunal de Nanterre, lors de l'audience de Jean-Marie Le Pen, une journaliste AFP coincée entre un mur et un policier a mordu ce dernier. 12 juin, Calais (62). Un CRS a été agressé par un migrant qui cherchait a entrer dans un camion et qui l’a sérieusement blessé par un pla-quage de dos. 12 juin, Carcassonne (11). Intervenant pour faire cesser des troubles de l’ordre public, des policiers sont pris à partie par un individu qui les injurie et finit par faire appel à une douzaine de jeune pour faire face aux fonctionnaires dont deux sont blessés. 13 juin, Saint Denis (93). Un policier de 35 ans a été roué de coups par trois individus qui ont profité de son isolement et qui l’ont laissé inconscient au sol avec diverses blessures. 13 juin, Papara (Polynésie). Une patrouille de gendarmerie intervenant sur une rixe est caillassée par une quinzaine de personnes qui frap-pent également à coups de poing les militaires blessant trois d’entre eux. 14 juin, Cannes (06). Un bagarre dans une file d’attente d’un snack a amené un policier hors service à intervenir. A la suite d’un coup de tête il a perdu 4 dents et subi une fracture du nez. 15 juin, Behren-lès-Forbach (57) une patrouille de la gendarmerie locale a été prise pour cible. Plusieurs individus ont jeté des projectiles sur la voiture explosant la vitre côté conducteur sans faire de blessé.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les

membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police ré-

alités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://

policeetrealites.wordpress.com/

Page 40: Magazine 69 juillet 2015

N° 65 – Padchance retraité actif.

C’est à Suresnes (92), le 29 mars 2008, que

l’Association Forum Gendarmes et Citoyens est

constituée elle comprend huit militaires d’active

et un retraité. On parlera longtemps des huit de

Daoulas (le siège social étant fixé à Plougastel-

Daoulas).

Sommés de démissionner, en raison d’un

caractère professionnel interdit, les membres en

activité passent le témoin à 3 retraités et une ci-

vile. Malgré la modification

des statuts rien ne permet de

réintégrer les gendarmes en

activité au bureau exécutif.

Cette situation les amènera à

se maintenir à l’association

protégés par l’anonymat. Les

recours devant les juridictions

compétentes seront sans effet.

L’adhésion de Pad-

chance se fait dans ce contexte

le 28 août 2008. Dans un pre-

mier temps, sous le pseudo-

nyme cti 41, il se contente de

participer à l’animation du

forum gendarmes et citoyens

en apportant sa contribution

aux multiples débats. C’est

aussi l’occasion de faire des

connaissances ou de retrouver

des camarades croisés au

cours de sa carrière. Il ob-

serve de près le fonctionnement de l’AFG&C qui

poursuit son activité envers et contre tous. Quel-

ques opérations amèneront les médias à commen-

cer à s’intéresser de plus près à l’association. Il

faut rappeler l’envoi de képis à divers responsa-

bles politiques de l’Assemblée Nationale. Un dé-

pôt de gerbe au monument national de la Gen-

darmerie, place de la loi à Versailles. Cette petite

cérémonie qui se renouvellera jusqu’en janvier

2013 permettra de remettre au premier plan ce

superbe monument et d’amener les responsables

départementaux à y rendre l’hommage annuel

aux morts de la Gendarmerie tués en service.

Tout naturellement lors de l’assemblée gé-

nérale d’avril 2009 il propose sa candidature

comme membre du conseil d’administration.

C’est au cours de cette même réunion que s’enga-

gera un débat interminable qui finira par aboutir

au changement de nom de l’association qui de-

viendra AG&C association gendarmes et ci-

toyens. Certains « cadres du forum » ne suppor-

tent plus de voir que l’association puisse conser-

ver la même raison sociale. Des inscrits du forum

mettent en cause la représentation des gendarmes

par l’association et s’estiment propriétaires de

l’outil médiatique. On arrive à une scission fo-

rum association qui, heureuse-

ment, évitera tant que faire se

peu d’en arriver à une confron-

tation malgré quelques coups

bas. Encore aujourd’hui il est

facile de comprendre que cette

brouille ne pouvait profiter

qu’au commandement dont

certains membres participaient

activement aux débats.

Dès juin 2009 le combat

d’AG&C se focalise autour du

renvoi devant un conseil d’en-

quête du chef d’escadron Jean-

Hugues Matelly pour s’être ex-

primé, en temps que chercheur

au CNRS, dans deux médias

critiquant le rapprochement

gendarmerie-police au minis-

tère de l’Intérieur. La hiérar-

chie gendarmerie estime qu’il

s’agit de déloyauté et de non

respect du devoir de réserve. Personne n’est dupe

et les gendarmes ont bien compris qu’avant tout

il faut lui faire payer la création de l’association

forum gendarmes et citoyens.

Une souscription est lancée sur le forum G&C

pour assister l’officier dans sa défense.

Fin septembre est mis en ligne le bulletin

N° 1 d’octobre 2009 de AG&C il est principale-

ment orienté sur la présentation de l’association

mais surtout sur la défense du CE Matelly. A une

exception près ce bulletin devenu magazine para-

îtra chaque mois, 12 mois par an sans disconti-

nuer. Au départ il ne compte que 16 pages et les

créateurs se montrent satisfaits de se découvrir

quelques centaines de lecteurs, ils atteindront des

milliers 5 années plus tard.

Page 41: Magazine 69 juillet 2015

Dès le magazine N° 2, AG&C adopte ce qui

deviendra sa ligne éditoriale. Elle dénonce des cas

de suicides mais aussi des dysfonctionnements

inadmissibles comme des cas de galle chez les

gardes républicains chargé de la sécurité de l’E-

lysée. Elle s’attaque également aux fermetures de

brigades. Dans une édition spéciale l’aventure

Matelly est mise en avant.

A partir du N° 3 deux autres aspects de la

ligne éditoriale s’ajoutent aux précédents, les

commentaires de décisions judiciaires souvent

incompréhensibles et les avis sur la sécurité des

Français.

Padchance est élu vice-président de AG&C on lui

confie la responsabilité de la direction de publica-

tion du magazine. Dans cette dernière charge, le

plus compliqué tient au suivi

jour après jour de l’actualité

mais aussi à l’écriture ou au

recueil d’articles et textes di-

vers pour alimenter la publi-

cation qui doit être attrayante.

Le 28 mars 2010, dans

un numéro spécial, le maga-

zine annonce la radiation du

commandant Matelly par un

décret du Président de la Ré-

publique suivi d’un référé de

l’officier devant le Conseil

d’Etat. Pour AG&C c’est un

combat qui recommence et

tout sera fait pour porter cette

injustice sur la place publique.

En réaction l’adjudant

Arnaud Chadelat, publie un

poème « il pleut sous nos ké-

pi » dans lequel il égratigne le

Président de la République qui a signé le décret

de radiation. Jouant de la franchise il signe son

écrit ce qui lui vaudra les pires retours de bâton,

suspension, arrêts puis mutation dans un service

hors du public sans oublier le pire, une carrière

définitivement bloquée alors qu’il pouvait espé-

rer terminer sans problème avec le grade de ma-

jor. La franchise n’est pas toujours une valeur

reconnue en Gendarmerie.

Les médias s’emparent du dossier et l’asso-

ciation gendarmes et citoyens ne manque pas de

profiter de toutes les occasions possibles pour re-

mettre ces affaires au premier plan.

24 et 25 avril 2010 assemblées générales de

l’association dans le Loir-et-Cher. Avant d’en

faire le compte-rendu succinct il est nécessaire

d’opérer un flashback sur le 16 janvier lors de la

cérémonie du dépôt de gerbe à Versailles. Dès

l’arrivée au restaurant Padchance est approché

par deux des « grands amis » du président en

exercice. On lui demande tout simplement de se

porter volontaire pour la présidence car le profil

du responsable actuel ne convient plus. C’est une

situation que Padchance n’avait pas souhaitée et

ce n’est qu’après avoir recueilli d’autres avis

qu’il accepte de se présenter. Le président en

cours d’exercice briffé par ses amis a choisi de ne

pas solliciter un nouveau mandat, il invoque la

fatigue. Padchance est élu à l’unanimité non sans

avoir demandé expressément que son prédéces-

seur soit maintenu au rang de premier vice-

président. Cette assemblée générale consiste à

renouveler le bureau, donner des orientations et

faire le point sur les gros dossiers en cours en

particulier les affaires Matelly et Chadelat. C’est

aussi un grand moment de

convivialité.

Fin avril le Conseil d’Etat

suspend en partie le décret de

radiation du commandant Ma-

telly ce qui lui permet de

conserver logement et rémuné-

ration, une première victoire.

Par la suite pour Pad-

chance c’est l’engagement maxi-

mum qui perd du temps dans

des échanges interminables sur

internet avec les membres du

conseil d’administration, des

projets qu’il faut concrétiser car

ceux qui ont les bonnes idées ne

sont pas forcément ceux qui les

mettent en pratique, de même

que ceux qui pleurent sur leur

suremploi ne sont pas forcément

les plus actifs. Les nuits sont courtes et la pres-

sion est à son maximum, le nouveau président

d’AG&C se sent aussi responsable que lorsqu’il

commandait des unités Gendarmerie.

Il ne rechigne pas au travail et, avec son

épouse, il va jusqu’à se charger de faire impri-

mer, mettre sous enveloppes et adresser une

multitude de courriers à l’intention des autorités

gouvernementale et parlementaires. Ils contien-

nent des documents rédigés par le second vice-

président évoquant la participation et le droit

d’expression de la guardia civile espagnole.

La rédaction de communiqués, d’articles,

les corrections lui accaparent des journées entiè-

res et parfois une partie de ses nuits. C’est épui-

sant mais le résultat est là l’audience d’AG&C

s’étend.

Page 42: Magazine 69 juillet 2015

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