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La prise en charge des blessés durant la Première Guerre mondiale Mardi 14 novembre 2017 11h10 L’hôpital militaire à l'école Jeanne d'Arc à Doullens durant la Première Guerre mondiale

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La prise en charge des blessés durant la Première Guerre mondiale

Mardi 14 novembre 2017

11h10

L’hôpital militaire à l'école Jeanne d'Arc à Doullens durant la Première Guerre mondiale

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Programme de la commémoration au lycée de l’Authie à Doullens

Mardi 14 novembre 2017, vers 11h10/11h20

- Une lecture (deux propositions)

- Les élèves ont alors un temps pour commenter le texte et le professeur complète alors par les photographies prises à Faucoucourt-en-Santerre et à Doullens (11e et 12e diapositives). (Quelques notes utiles pour le professeur sont placées à la fin de ce diaporama)

- Les cartes permettent de rappeler à nos élèves le caractère régional du conflit. (4e et 10e diapositives)

- La présence au musée d’Ottawa d’un tableau représentant l’hôpital de Doullens (13e diapositive) pendant le conflit rappelle alors à l’élève la dimension mondiale de cette guerre.

Un exercice d’approfondissement et transdisciplinaire est possible par la suite (durant l’heure ou dans la semaine)

Quelques exemples :

- Un commentaire oral et/ou écrit de la peinture de Gerald Edward Moira, No.3 Canadian Stationary Hospital at Doullens (13e diapositive). Le travail peut se faire en langues étrangères.

- Une réflexion sur la problématique retenue cette année dans notre lycée ; « La prise en charge des blessés durant la Première Guerre mondiale » (les ravages de la guerre, les progrès de science, le rôle d’Amiens dans les prémices de la chirurgie réparatrice, l’engagement des artistes dans la guerre, la mémoire et l’histoire…)

- Les productions littéraires ou artistiques des élèves sont envisageables et seront alors à déposer dans les casiers de Mme Lepot ou de M. Lombard. Un affichage des réalisations les plus intéressantes sera programmé.

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Proposition 1

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Localisation du soldat lorsqu’il rédige son carnet sur le front (texte sur la diapositive suivante)

DOULLENS

Google maps

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Auteur : Laurent Pensa, musicien-brancardier au 31e régiment d’infanterie de Paris.

Date : Mercredi 23 septembre 1914

À l’aube, mon équipe est chargée d’aller transporter un blessé à la Ferme de la Fonderie. Je me

dégourdis les jambes et nous partons dispos malgré notre grande fatigue. Nous arrivons, faisons du

feu, et en quelques minutes du potage et du café qui nous réchauffent complètement. Nous

remontons au poste occupé par la musique et restons la journée où des obus sifflent et éclatent

continuellement ; les éclats brisent les branches et nous énervent sans nous faire bien peur tant

nous sommes habitués à entendre ce sifflement monotone, continu, intolérable. L’après midi, nos

troupes ont dû reculer ; la ferme est bombardée et on ne sait où évacuer les blessés. Sur le soir

nous devons évacuer un lieutenant grièvement blessé. Nous rencontrons les chasseurs alpins qui

montaient la côte au pas de gymnastique. Nous les laissons passer puis poursuivons notre chemin.

Quelques balles sifflent déjà autour de nous. La fusillade se fait entendre de plus en plus fournie ;

nous entendons crier les soldats faisant la charge, cri sauvage s’il en est un, me donnant un frisson.

Nous nous trouvons juste dans le champ de tir de l’infanterie avec notre malheureux blessé ; nous

courons au pas de gymnastique tenant le brancard à la main dans des champs d’avoine et de

betteraves ; les balles sifflent de plus en plus ; nous devons être visés ; nous gagnons le bois voisin

et nous y enfonçons à toute vitesse, malmenant peut-être un peu notre blessé ; mais prenant

cependant le plus de soins possibles pour que les branches ne lui écorchent la figure ou ne lui

touchent son bras fracassé d’un éclat d’obus. Nous regardons à travers des éclaircies ce qui se

passe sur le champ de bataille. Le bruit du combat est assourdissant : les fusils, les canons mêlent

leurs coups ; il est impossible de parler, de crier même pour se faire comprendre. Ce vacarme est

pour moi inoubliable. Par un sentier sous bois, nous regagnons la route. Les voitures d’ambulance

étant parties, nous sommes obligés de porter notre blessé dans la direction de Aubreville ; nous

rencontrons non loin du village les brouettes des divisionnaires à qui nous remettons notre fardeau

et poursuivons la route jusqu’à l’ambulance. Nous sommes alors rejoints par la musique qui s’était

repliée et nous allons coucher dans une grange à Aubreville. Nous sommes très bien et à l’abri du

froid ce qui fait notre bonheur. Toute la compagnie hors rang est là ; nous avons les officiers

d’artillerie pour voisins. Nous ne prenons même pas la peine de manger et nous endormons.

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Proposition 2

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Quelques photographies prises dans notre environnement

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1916 - Foucaucourt-en-Santerre….

FOUCAUCOURT

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Tranchée proche d’un poste de secours abritant deux blessés allongés sur un brancard.

Brancardiers français déchargeant un blessé sur une civière d’une ambulance.

Brancardiers français arrivant au poste de secours. (Archives départementales de la Somme)

Quelques clichés « officiels » pris en 1916 à Foucaucourt-en-Santerre et ses environs

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De rares photographies des services hospitaliers à Doullens

1-L’hôpital militaire bombardé, tenu par le Canadian Medical

Corps, basé à la citadelle

2-Un wagon de train médical vers Doullens

3- L’hôpital militaire à l'école Jeanne d'Arc

L'ancien hôpital-hospice (actuelle bibliothèque)

avait également été converti pour les besoins militaires.

(Archives municipales de Doullens)

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3e hôpital fixe canadien à Doullens (No.3 Canadian Stationary Hospital at Doullens)

Peinture par Gerald Edward Moira

Collection d’art militaire Beaverbrook

Musée canadien de la guerre à Ottawa (Canada)

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L’évacuation depuis les ambulances jusqu’aux hôpitaux de l’arrière-front (H.O.E.) s’effectue par voie

ferrée (train sanitaire), au moyen de voitures automobiles et parfois par voie d’eau (péniche médicale).

Le cadre hospitalier de l’arrière, ultime étape de la prise en charge du soldat malade ou blessé se

compose d’hôpitaux militaires et d’hôpitaux civils dont une partie des lits est réquisitionnée pour les

besoins du service de Santé aux armées. De plus, en raison de l’afflux de blessés, l’armée a été

amenée à réquisitionner des bâtiments publics tels des lycées, les transformant ainsi en hôpitaux

militaires

Les hôpitaux durant la Première Guerre mondiale

3e hôpital fixe canadien à Doullens

Un hôpital fixe fut installé par les Canadiens à Doullens, ville proche du front. Le tableau de Gerald

Moira montre au premier plan une infirmière militaire s'occupant des soldats malades et blessés.

Cet hôpital fut plus tard bombardé par les Allemands, en mai 1918, trois infirmières et 29 patients et

membres du personnel médical furent tués. Les soldats considéraient les infirmières comme des

« anges de miséricorde ». Dans ce tableau, ce message est renforcé par la position de l'infirmière,

juste sous la Vierge Marie et Jésus.

Fin