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MASSES KYSTIQUES DE LA LANGUE A PROPOS DE 6 LANGUE: A PROPOS DE 6 CAS PEDIATRIQUES Service de radiologie, Hôpital d’enfant, Rabat

Masses kystiques de la langue.ppt [Mode de …pe.sfrnet.org/Data/ModuleConsultationPoster/pdf/2009/1/a2de476a-91... · *En cas de complications hémorragiques ou infectieuses,

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MASSES KYSTIQUES DE LA LANGUE A PROPOS DE 6LANGUE: A PROPOS DE 6 CAS PEDIATRIQUES

Service de radiologie, Hôpital d’enfant, Rabat

INTRODUCTION

Les masses linguales chez l’enfant représentent une entité rarereprésentent une entité rare. Ils sont majoritairement de nature kystique.Leur incidence reste inconnue.L’échographie constitue l’examen de 1er intention permettant souvent une orientation diagnostique.La TDM et mieux l’IRM joue un rôle dans le bilan d’extension pré thérapeutique..

LYMPHANGIOME KYSTIQUE: CAS N°1

Le nourrisson MM, âgée de 03 mois, de sexe féminin ,,Admise pour l’exploration d’un stridor laryngé remontant à la naissance.Examen clinique : petite surélévation de la base de la langue.Echographie (fig 1) :formation kystique anéchogène pure uniloculaire sans paroianéchogène pure, uniloculaire , sans paroi propre .Scanner (fig 2): confirme la présence de la masse,précise sa topographie au niveau de la base de la langue et apprécie l’effet de masse qu’elle exerce sur l’oropharynx .

Figure 1: échographie cervicale : masse kystique uniloculaire, homogène d’aspect ovalaire, siégeant au niveau de la base de la langue.

Figure 2: TDM : kyste uniloculaire, ovalaire de la base de la langue exerçant un effet de masse sur l’oropharynx

LYMPHANGIOME KYSTIQUE: CAS N°2

Nourrisson LH, Agée de 05 mois , de sexe féminin admise pour tuméfaction de la langueféminin , admise pour tuméfaction de la langue.Examen clinique : tuméfaction molle du tiers antérieur de la langue sans modification de la muqueuse linguale en regard.Echographie : masse linguale kystique . Scanner(fig 3) : masse linguale de topographie

édi d d ité li idi h émédiane , de densité liquidienne non rehaussée par l’injection de PC comportant une fine cloison. Cette masse reste limitée à la langue , sans extension vers les tissus avoisinants.

Figure 3: formation kystique limitée à la base de la langue,ovalaire, renfermant une cloison, se rehaussant discrètement en périphérie après injection de PC..

LYMPHANGIOME KYSTIQUE: CAS N°3 Nouveau né de J3 de vie ,de sexe masculin,

Admis pour masse de la langueExamen clinique :importante tuméfaction de la langue, empêchant la fermeture buccale. Echographie (figure 4) ;masse kystique du dos de la langue(a), finement hétérogène, multiloculaire(b), présentant une vascularisation périphérique au doppler (c)

bc

a

Figure 4: masse kystique situé à la partie dorsale de la langue,multiloculaire hétérogène, renfermant une vascularisation périphérique

KYSTE DU TRACTUS THYRÉOGLOSSECAS N°4

Enfant IB ,de sexe féminin, âgée de 12 ans ,Consultant pour une masse de la langue ayant apparue deux mois auparavant, y pp p ,augmentant progressivement de volume.Examen clinique :tuméfaction de la face dorsale de la langue .Echographie (figure5) : masse kystique, médiane oblongue, occupant la presque totalité de la langue étendue depuis sa basetotalité de la langue, étendue depuis sa base . Cette masse est uniloculaire, liquidienne pure

KYSTE DU TRACTUS THYRÉOGLOSSECAS N°5

Nourrisson, de sexe masculin,âgé de 08 moisAdmis pour tuméfaction de la face dorsale de la languelangue.Examen :tuméfaction rénitente de la face dorsale de la langue.Echographie(figure 6): formation liquidienne, renfermant de fins échos ce qui lui confère une structure finement échogène , sans cloison ou végétation et sans vascularisation au dopplervégétation, et sans vascularisation au doppler couleur.

Figure 6

KYSTE BRONCHOGÉNIQUECAS N°6:

Nourrisson ,Agée de 06 mois,de sexe féminin Admise pour tuméfaction linguale, découverte à la naissance et augmentant progressivementla naissance et augmentant progressivement .Examen clinique:masse rénitente et immobile, sans signes inflammatoires associés. Cette masse occupe les 2/3 de la face dorsale de la langue , empêchant ainsi la fermeture buccale(image 1).

Image 1: masse de la langue empêchant la fermeture de la bouche.

KYSTE BRONCHOGÉNIQUECAS N°6:

Echographie(figure7) retrouve une formation

di darrondie de contours réguliers, d’allure kystique impure ,entourée par une paroi propre.

Figure 7

TDM (Figure 8) : masse de densité hydrique ,limitée par une paroi épaisse et régulière non rehaussée par le produit de contraste. Cette masse ne renferme ni Figure 8

DISCUSSION

Les masses linguales chez l’enfant représentent une entité rare. Ils sont majoritairement de nature kystique. j y qL’étiologie malformative prédomine nettement la gamme diagnostique.L’imagerie constitue le pivot du diagnostic, et l’élément essentiel pour l’orientation thérapeutique.

DISCUSSION LYMPHANGIOME KYSTIQUE:

Le lymphangiome kystique n’ est pas une tumeur au sens propre du terme, mais une malformations lymphatique.Il se manifeste précocement souvent à la période néonatale.Il se développe dans 80% des cas à la partie inférieure du cou et de la face.Il représente une cause fréquente de macroglossie chez l’ enfant.Cette lésion peut être suspectée à l’examen clinique devant la présence de fines vésicules superficielles de la muqueuse linguale.

DISCUSSION: LYMPHANGIOME KYSTIQUE:

L’échographie est souvent suffisante au diagnostic mais reste limitée par le manquediagnostic, mais reste limitée par le manque de spécificité. Elle objective une formation kystique ,bien limitée ,pouvant être uniloculaire, mais souvent multiloculaire comportant de fines septas. Au doppler couleur, une vascularisation périphérique peut être visualisée en rapportpériphérique peut être visualisée en rapport avec le tissu environnant tassé.

DISCUSSION: LYMPHANGIOME KYSTIQUE:

Le scanner trouve son intérêt essentiellement dans l’évaluation de l’extension de la massedans l évaluation de l extension de la masse.Le lymphangiome se présente comme une masse de contours nets ou flous. lisses ou lobulés. Elle est généralement multiloculaire , de densité liquidienne comprise entre -4 et 34 UH.Une densité plus élevée est observée en cas deUne densité plus élevée est observée en cas de complications hémorragiques.Une prise de contraste périphérique discrète peut être notée.

DISCUSSION: LYMPHANGIOME KYSTIQUE:

L’IRM reste l’examen de choix dans l’évaluation de l’extension tumoralel évaluation de l extension tumorale.Elle objective une formation en hypersignal sur les SP T2 (signal plus élevé que le LCR et la graisse).Une composante tissulaire peut être objectivée au sein de la masse kystique.L’IRM ôl i l d l l ifi tiL’IRM a un rôle crucial dans la planification chirurgicale , surtout en cas de composante tissulaire incluse dans le kyste.

DISCUSSION: LYMPHANGIOME KYSTIQUE:

Le traitement chirurgical reste le gold standard dans la prise en charge de ces p glymphangiomes kystiques.

Cependant, ce traitement peut s’avérer difficile en cas de ramifications extensives du lymphangiome, avec risque de résidu tumoral et donc de récidiveet donc de récidive.

Des traitements alternatifs ont été proposés: simple drainage, irradiation, et injection d’agent sclérosants tel corticoïdes ou alcool.

DISCUSSION: KYSTE DU TRACTUS THYRÉOGLOSSE

Il s’agit d’une anomalie de résorption du tractus thyréoglosse pouvant aller du simpletractus thyréoglosse, pouvant aller du simple kyste jusqu’à la perméabilité de l’ensemble du tractus.Il est découvert à la naissance ou lors des premières années de vie.Il est de localisation cervicale médiane dans 75% des cas et paramédiane dans 25% des cas75% des cas, et paramédiane dans 25% des cas.Dans 2% des cas , il est situé à la base de la langue.Cliniquement , il se manifeste par une masse de la langue pouvant changer de volume avec les épisodes infectieux.

DISCUSSION:KYSTE DU TRACTUS THYRÉOGLOSSE

A l’échographie, *Il peut apparaître anéchogène souvent uniloculaire à*Il peut apparaître anéchogène ,souvent uniloculaire, à

paroi fine*Une apparence pseudo solide n’est pas rare, due à un

contenu riche en protéines, cristaux de cholestérol ou en kératine. Cet aspect pseudo solide est le plus fréquent chez l’enfant (56%).

*Des échos internes traduisent une infection ou hémorragie antérieurehémorragie antérieure.A la TDM: cet examen est intéressant surtout en cas de volumineuse lésion .Le KTH se présente comme une masse bien limitée , à paroi fine et lisse de contenu homogène liquidien ou mucoide, de densité variant entre 10 et 25 UH. Rarement , des séptats peuvent être mis en évidence au scanner. Habituellement le KHT ne se modifie pas après injection de contraste endo veineux .

DISCUSSION:KYSTE DU TRACTUS THYRÉOGLOSSE

A l’IRM: L’IRM est l’examen de choix pour le diagnostic de cetteL IRM est l examen de choix pour le diagnostic de cette

lésion qui peut passer inaperçue sur les autres moyens d’imagerie, surtout lorsqu’elle est petite et profonde.

En effet, Le kyste thyréoglosse de la base de la langue est mieux identifié sur les coupes pondérés T2 avec saturation du signal de la graisse.

*Hyposignal homogène en SPT1Hyposignal homogène en SPT1*hypersignal homogène en SPT2*En cas de complications hémorragiques ou infectieuses,

le signal devient variable en T1,mais on retrouve souvent l’hypersignal en T2. On note également dans ce cas une prise de contraste irrégulière avec épaississement pariétal.

DISCUSSION:KYSTE DU TRACTUS THYRÉOGLOSSE

L’association avec une ectopie thyroïdienne se voit dans 1à2 % des cas de kyste duse voit dans 1à2 % des cas de kyste du tractus thyréoglosse, d’où l’intérêt d’une scintigraphie thyroïdienne préopératoire .

Cette ectopie est plus fréquente en cas de kyste de la base de la langue.L th ïd t i t ié d lLa thyroïde ectopique peut siéger dans la paroi du kyste dans 5% des cas.

DISCUSSION: KYSTE BRONCHOGÉNIQUE

Le kyste bronchogénique est une tumeur bénigne congénitale qui siège habituellement au niveau du médiastin et plus rarement au niveau du parenchyme pulmonaire. Les kystes bronchogéniques ectopiques de la langue sont extrêmement rares, avec moins de dix cas rapportés dans la littérature.

La survenue d’un kyste bronchogénique lingual y g q gs’explique par l’embryologie : en effet, le KB est le résultat d’une anomalie de développement foetal qui consiste en un détachement anormal d’un bourgeon pulmonaire accessoire à partir de l’intestin primitif antérieur .

DISCUSSION: KYSTE BRONCHOGÉNIQUE

Les manifestations cliniques d’un kyste bronchogénique sont sans spécificité par g q p prapport aux autres kystes linguales: Le KB est souvent asymptomatique. Mais peut être à l’origine d’une dyspnée, s’il est de volume important . Plus tard, il peut être responsable de troubles de la parole et de la mastication .A L’examen clinique, on note une tuméfaction linguale rénitente.

DISCUSSION: KYSTE BRONCHOGÉNIQUE

L’échographie confirme la nature kystique de la lésion , ses limites ainsi que son caractère uni ou multiloculaire.La TDM : permet un bilan lésionnel plus précis en définissant mieux la topographie du kyste, son volume et ses rapports avec les structures de voisinage. La masse apparaît sous forme d’une lésion bien limitée à paroi fine ou épaisse, de densité liquidienne allant de – 10 à +10 UH, et qui ne prend pas le contraste.

• Une complications infectieuses ou hémorragiques se traduit par une augmentation de la densité intra-lésionnelle, voire un rehaussement pariétal .L’IRM permet un bilan anatomique exhaustif, . Elle retrouve habituellement une masse bien limitée arrondie fréquemment en hypersignal en SPT1 et T2 du fait du contenu protéique élevé du kyste.

DISCUSSION:AUTRES MASSES KYSTIQUES DE LA LANGUE1- kystes dermoïdes

Les kystes dermoïdes sont des tumeurs bénignes congénitales qui peuvent siéger n’importe où dans l’ il’organisme.

La localisation au niveau de la langue est très rare et représente moins de 0,01 % des kystes de la cavité orale .17 cas seulement sont décrits dans la littérature anglaise.

Le KD se développe à partir de reliquats embryonnaires ectodermiques ayant subi une migration ectopique entre les 2e et 5e semaines de la vie embryonnaire

Cliniquement, le KD se révèle par une tuméfaction indolore .Si le kyste atteint une taille importante, des

DISCUSSION:AUTRES MASSES KYSTIQUES DE LA LANGUE1- kystes dermoïdes

L’échographie confirme la nature kystique de la masse, mais la composante graisseuse peut , p g ppasser inaperçue.

La TDM met en évidence une masse à triple composante liquidienne ,graisseuse et calcique.

L’IRM l’ i d lL’IRM est l’examen qui permet de poser le diagnostic avec certitude. En effet , elle permet de confirmer la présence du contingent graisseux au sein du kyste , apparaissant en hyper signal T1 et T2 identique à la graisse sous cutanée qui s’éteint sur les séquences en suppression de graisse

DISCUSSION:AUTRES MASSES KYSTIQUES DE LA LANGUE2- duplications digestives

Les duplications digestives sont des anomalies congénitales peu communes.Il s’agit de formations digestives dédoublantIl s agit de formations digestives dédoublant extérieurement une structure digestive, pouvant communiquer avec elle ou non.Ils siègent habituellement dans la cavité abdomino pelvienne.Ils peuvent touchés tous les segments du tube digestif, mais sont greliques dans 70% des cas.Les duplications digestives de la cavité buccale, constituant 0.3%de des duplications digestives.

l t 21 t été dé itseulement 21 cas ont été décritsEn imagerie, la DD se manifeste sous la forme d’une masse kystique uniloculaire,a paroi pouvant apparaître stratifiée, rappelant la paroi digestive, non rehaussée par le produit de contraste au scanner.Le contenu est liquidien pur lorsqu’ils ne communiquent pas avec le tube digestif (ce qui est le cas des localisations buccales)Lorsqu’elle sont de siège abdominale la mobilité de leur

DISCUSSION:AUTRES MASSES KYSTIQUES DE LA LANGUE3- abcès lingual

L’importance des signes inflammatoires locaux et la fièvre permettent d’évoquer lelocaux et la fièvre permettent d évoquer le diagnostic d’abcès à l’étape clinique.À l’imagerie, l’aspect est celui d’une masse kystique impure, avec hyper vascularisation périphérique au doppler , et prise de contraste en anneau au scanner. L’IRM n’a aucune place diagnostiqueaucune place diagnostique.Un drainage écho guidé peut être proposé en cas de gêne respiratoire causée par cet abcès.

Conclusion

Les kystes de la langue chez l’enfant sont essentiellement de nature congénitale, représentés paressentiellement de nature congénitale, représentés par les lymphangiomes kystiques, les kystes bronchogéniques et les kystes du tractus thyréoglosse.L’examen clinique reste peu contributif au diagnostic étiologique.L’échographie trouve une grande place dans le diagnostic positif et étiologique de ces masses, mais reste confrontée à la ressemblance entre des kystes dereste confrontée à la ressemblance entre des kystes de natures différentes.L’imagerie en coupe et surtout l’IRM a un grand intérêt dans la caractérisation tissulaire de ces kystes et donc dans le diagnostic étiologique. Elle permet également de réaliser le bilan d’extension .

Références

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