Master 1 MEEF Arts Plastiques

Rapport de stage collectif de pratique accompagnée

Du 14 janvier au 1er février 2019 Tutrice : Virginie Laillé

Collège Angèle Vannier à Saint Brice-en-Coglès Pierre Perrin à Tremblay Julie Chaumont – Yola Penloup – Sébastien Pereira – Rapport de stage

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« Analyse de notre séquence de 6ème »

SOMMAIRE

Introduction p.3

Vue globale de nos propositions de cours p.4

La proposition et ces particularités p.7

Analyse de notre séquence de 6èmeB p.9

Introduction Conception du cours Le déroulement Résultats et évaluations

Le professeur en dehors de sa classe p.22 Conclusion p.24 Annexe p.25

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Introduction

Nous allons mettre en avant notre conception de cours pour le niveau de sixième, nous nous sommes basés sur le travail que nous avions réalisé à ESPE en novembre. Nous l'avons amélioré, puis nous l'avons transmis à notre tutrice de stage pour dialoguer sur les éléments importants et susceptibles d'avoir été oublié, sur les éléments à garder et à supprimer. Nous trouvons que reprendre cette séquence de travail serait intéressant pour voir comment notre regard au début de la formation a évolué après plusieurs mois de cours.

Nous avions respectivement 2 classes chacun de 6ème réparties sur la semaine, qui comportait plus d'une vingtaine d'élèves par classe. En sachant, que nous avions 4 classes à St Brice-en-Coglès et 2 classes à Tremblay. Pour rappel le collège de Tremblay est un collège REP, avec des profils d'élèves en grande difficulté scolaire et social.

Nous ferons un bilan global de nos cours avec les autres niveaux de classes, puis une partie sur l'atelier du mercredi après-midi avec l'intervention de Eva (danseuse professionnelle), une observation de rapport de stage de 3ème et enfin une partie sur les cours transversaux.

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Vue globale de nos propositions de cours Julie - classes de 5e J’ai choisi de travailler avec les classes de 5e sur la notion de la métamorphose et particulièrement, comment représenter une modification d’un référent en un autre par un processus artistique. Les élèves devront ainsi être capables de mettre deux éléments en rapport par des liens formels, montrer une évolution progressive en 5 étapes de la métamorphose et développer son imagination pour répondre au sujet. Cette incitation à été réalisé en 2 séances suivi par une dernière séance sur cette même métamorphose, mais représenté par les élèves en une seule image. Déroulement de la séquence Mission 1: Énoncé : En 5 images, représentez un sujet : un animal, un personnage ou un objet que l'on voit se métamorphoser. Consignes : - Les cinq formats mesurent 12 sur 15 cm. - La première et la dernière image présentent un « sujet » différent. Attention: La métamorphose devra être visible progressivement en 5 étapes. Dispositif: En 2 séances Mission 2: Énoncé : À partir du travail des deux semaines précédentes, maintenant, montrez cette métamorphose mais en une seule image. Consigne : - Réalisation sur un demi format de papier canson Dispositif de cours: en 1 séance Oeuvres de références Jean-Jacques Grandville, Têtes d'hommes et d'animaux comparées, gravure sur bois extraite du « Magasin pittoresque » – 34, 1844 Honoré Daumier, Les poires, dessin paru dans le n°56 du 24 novembre 1831 de La Caricature Piet Mondrian, Arbre rouge, 1908/ Arbre gris, 1911/ Pommier en fleur, 1912/ Arbre en fleurs, 1912 Salvador Dali, Métamorphose de Narcisse, 1937 Programme Ancrage au programme du cycle 4 : LA REPRÉSENTATION; IMAGE, RÉALITÉ ET FICTION > La ressemblance: Le rapport au réel et la valeur expressive de l’écart en art; les images artistiques et leur rapport à la fiction notamment la différence entre ressemblance et vraisemblance. Compétences évaluées pour la mission 1: Amener les élèves à:

- choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention artistique attentif à l’inattendu

- adapter sa réalisation en fonction de la contrainte, que la métamorphose doit être visible progressivement en 5 étapes

- se repérer dans les étapes de la réalisation d’une production plastique et en anticiper les difficultés éventuelles

Les élèves ont globalement bien répondu à la première mission. Ils ont compris qu’ils pouvaient s’appuyer sur la couleur ainsi que sur l’arrière-plan pour renforcer la progression de la métamorphose. Ils ont travaillé la déformation du référent initial en un autre ou rajouté des éléments qui viennent se greffer au référent initial. La deuxième mission a été plus compliquée pour les élèves dans l’exécution de celle-ci qui devait être une seule étape.

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Yola - classe de 5e J'ai proposé pour 3 classes de 5ème, une séquence sur la ville du futur. Celle-ci, c'est déroulé en 3 missions (séances) qui questionnaient “Comment créer un espace fictionnel?” pour mettre en avant les notions d’espace et du travail du temps.

Déroulement de la séquence Mission 1 : Donner définition de science-fiction, utopie, futur. Conception de la ville, expérimentations, échantillonnages. Références artistiques. Mission 2: Réalisation en 3D d'un élément central ou d'un détail de leur ville sur un support imposé. Mission 3 : Finalité de la production puis assemblage en groupe de leurs îlots pour créer une seul et même ville. Œuvres référentes George Méliès, Le voyage dans la lune 1902 (extrait) Olivier Thuault, Maquette, 2015 À la poursuite de demain, Walt Disney, 2015 (capture) Programme LA REPRÉSENTATION : IMAGES, REALITE ET FICTION CYCLE 4 » La narration visuelle : mouvement et temporalité suggérés ou réels, dispositif séquentiel et dimension temporelle, durée, vitesse, rythme, montage, découpage, ellipse… »» La ressemblance : le rapport au réel et la valeur expressive de l’écart en art ; les images artistiques et leur rapport à la fiction, notamment la différence entre ressemblance et vraisemblance. Compétences Amener les élèves à : - Choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention artistique en restant attentif à l’inattendu. - Faire preuve d’autonomie, d’initiative, de responsabilité, d’engagement et d’esprit critique dans la conduite d’un projet artistique - Dire avec un vocabulaire approprié ce que l’on fait, ressent, imagine, observe, analyse ; s’exprimer pour soutenir des intentions artistiques ou une interprétation d’œuvre.

Au cours des 3 semaines, j’ai retravaillé mes énoncés de mission, de plus le bilan de cette séquence est qu’elle mériterait une séance de plus pour la conception des échantillons et des plans, ce qui permettrai un approfondissement de la réflexion en amont avant de passer au volume. Puis d’avoir plus de temps pour verbaliser le moment de création en îlots et les moments d’échanges en groupe.

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Sébastien - classes de 4ème J'ai proposé pour 4 classes de 4ème, une séquence sur la création d’un article de journal. Deux de mes classes ont travaillé sur la création d’un fait/ événement inventé qui devait paraître vraisemblable et les deux autres classes devaient inventer une chimère, et créer un article prouvant l’existence de celle-ci. Chaque classe devait avoir 3 séances pour produire cet article (une de mes classes n’a eu que 2 séances).

Déroulement de la séquence « Mythe ou réalité ? » - Problématique: « Comment manipuler et/ou communiquer une information à des fins artistiques ? » - Énoncé: « Créez deux images et un texte qui prouvent l’existence d’une chimère/ de votre fait ! » - Consigne : Produire une image représentant l’animal/cet événement. La deuxième sera une preuve de son existence - Contrainte : Les deux images devront être de nature différente (photographie, photomontage, dessin, peinture, etc). - Dispositif : - Matériaux : images diverses, ordinateurs, matériel dans la classe etc.

- Travail individuel Séance 1 : Produire la première image Séance 2 : Produire la deuxième image et une ébauche de texte Séance 3 : Finir le texte et faire la mise en page de l’article Œuvres référentes Série Faune 1985-89, de Joan Funcuberta (pour le travail sur la chimère) Série Spoutnik 1997, de Joan Funcuberta (pour le travail sur l’évènement) Présentation d’un article de Le Gorafi, (pour les deux séquences) Programme: - la création, la matérialité, le statut, la signification des images: l’appréhension et la compréhension de la diversité des images [...] - les métissages entre arts plastiques et technologies numériques; mes évolutions repérables sur les notions d’oeuvre et d’artiste, de créateur, de récepteurs ou de public; les croisements entre arts plastiques et les sciences, les technologies, les environnements numériques. Compétences évaluées (synthétiquement): Amener les élèves à : - créer un article de journal, dont les images et le texte sont cohérents. - la production de preuves pertinentes qui servent le propos. - Le contenu plastique des images, de la forme globale de l’article, et de la posture de journaliste tenu par les élèves.

Au cours des 3 semaines, j’ai modifié mes contenues en fonction des résultats de chaque séance. Les éléments modifiés sont nombreux; les énoncés, oralisation du début de cours, la manière d’amener les références, la création d’un tutoriel GIMP pour du photomontage, les objectifs de séance, l’encadrement de classe, etc. Tous ses changements ne seront pas décrits ici, mais ils m’ont amené à avoir un cours plus organisé et guidé. J’ai aussi construit une grille d’évaluation, basé sur les compétences travaillées dans les programmes, pour les deux séquences, sensiblement identiques. Les résultats sont globalement bons et sérieux. L’utilisation du numérique a été un véritable challenge, je voulais permettre aux élèves d’avoir une première approche du photomontage. La mise en place a été complexe mais fructueuse et ceci grâce à ma tutrice et mes deux camarades qui m’ont aidé à encadrer le dispositif et l’améliorer pour que je puisse le gérer en autonomie.

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La proposition et ces particularités Nous avons produit une première version de notre séquence, et nous avons constaté que les résultats des élèves ne nous permettaient pas de poursuivre la séance 2 car pour celle-ci nous avons besoin de leurs premières productions et elles ne correspondaient pas à nos attentes. Delors nous avons remarqué que la séquence été bancale car nous avions déjà une idée trop précise de ce que nous souhaitions obtenir. Nous avons donc réalisé des variantes et des modifications de la séance. Les élèves ont eu tendance à accessoiriser les images tout en les effacements, ce qui a rendu obsolète la seconde séance. Voici un tableau qui montre nos 4 séquences avec les 6ème, que nous avons créé durant la première semaine. Et cela dans le but de trouver un sujet qui correspondait plus à ce que les élèves pouvaient réaliser dans le cadre de la recherche et de l’appropriation de l’image.

Base (M1) - Énoncé: À partir de l'une des deux images proposées en utilisant les outils au choix, vous effacerez partiellement cette image. Consigne: Utilisez 3 techniques différentes d’effacement (collage, gommage, frottage, recouvrement, etc) Avec cet énoncé les élèves ont réalisé le travail, lorsqu’ils effaçaient le visage ils ont accessoirisé (ex: ils effaçaient la cravate mais elle garde sa forme initial.) Nous avons donc

pour la seconde classe ajouter un pour qu’ils n’accessoirisent pas. Réinventer les blancs (M2) Énoncé: Des espaces de la photographie ont été effacés(travail précédent), ils ne sont plus visibles. Réinventez les espaces disparus. Attention: L’image initiale doit rester intacte. Dans l’ensemble les 2 classes ont compris le travail demandé, et nous, nous avions plus

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d'attente précise de leur rendu. Faire le fond* (M2) Énoncé: Imaginez un travail qui intègre celui de votre camarade. A partir du travail de l'un de vos camarades, vous produirez la suite. Rencontre (M3) Énoncé Racontez-nous la rencontre entre ces deux personnages. Consigne: Vous travaillez en binôme imposé. Contrainte: Vous ne pouvez pas écrire. Le temps (M1) Énoncé: Le temps a fait son œuvre, la photographie a vieilli. L'image s'est effacée, elle s'est dégradée. Consigne: - Utilisez 3 différents moyens techniques minimums (collage, gommage, frottage, recouvrement, etc.…) - Rédigez une explication écrite de votre travail Contrainte: - Attention, des parties doivent avoir totalement disparu (pas la totalité). Mise en scène (M2,M3) Énoncé: Mettez en scène (racontez) ce qui est arrivé à votre photographie. Montrez l’environnement dans lequel a vécu votre photographie Consigne: A partir de l'histoire de votre photographie réalisez (volume, photographie, dessin, sculpture, etc... ) Contrainte: Vous devez utiliser votre photographie dans l'espace réalisé. Bloc blanc (M1) Enoncé: Des espaces de la photographie ont été effacés et ils ne sont plus visibles. Réinventez les espaces disparus. Les élèves pour la majorité ont transformé le personnage de la photographie initial. Il nous a donc semblé judicieux pour la séance suivante que l’un de leur camarade poursuive le travail (corps, paysage, décor). Faire le fond* (M2) Énoncé: Imaginez un travail qui intègre celui de votre camarade. A partir du travail de l'un de vos camarades, vous produirez la suite. Face à ce sujet, les élèves ont été plutôt déstabilisé et ont eu des difficultés à poursuivre le travail de leur camarade dont construire un paysage ou la poursuite du personnage. La plupart d’entre eux se sont contenté de réaliser un entourage/ cadre de la photographie retravaillée. Rencontre (M3) Énoncé Racontez-nous la rencontre entre ces deux personnages. Consigne: Vous travaillez en binôme imposé. Contrainte: Vous ne pouvez pas écrire. Nous nous sommes retrouvés avec une multitude de séances toutes riches et intéressantes qui ont amené les élèves à se questionner pour répondre au sujet. Nous avions le plus souvent des grilles différentes d’évaluation car d’une classe à l’autre nous pouvions changer un élément dans l'énoncé qui par conséquent nous faisait changer notre barème d'attente.

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Analyse de notre séquence de 6èmeB sur le passage du temps... Introduction

Nous allons vous présenter notre séquence de cours réalisé pour la classe de 6èmeB dans l’établissement de Saint Brice-en-Coglès. Dans cette classe le niveau est assez homogène avec quelques élèves en difficultés, il y a notamment Morgane, une élève malentendante qui est appareillée. Cette classe est composée de 23 élèves, le cours se déroule le mardi en dernière heure de l’après-midi de 16h05 à 17h.

Cette séquence amène les élèves à se questionner sur la thématique de la représentation, les notions de la ressemblance et l’écart , ainsi que, le rapport des différentes catégories d’images, leurs procédés de fabrication et leurs transformations. Mais aussi les effets du geste et de l’instrument.

- Conception du cours Nous avons élaboré un cours sur l’appropriation et la modification des images. Nous avions 6 classes différentes du niveau 6ème. Au fur et à mesure de nos interventions avec les élèves nous avons modifié/ amélioré nos propositions de cours au vu des résultats en fin de séance. Ce cours est une version avec une approche différente réalisée après avoir donné notre sujet initial aux autres classes : 1) La première séance avec les 6ème a été mené par Yola, elle a donc donné le cours que nous avions prévu avant le stage et retravaillé avec notre tutrice. - Déroulement de la mission: Dans un premier temps, Yola a tout de suite projeté le sujet au tableau puis donné l’énoncé, la consigne, la contrainte et le dispositif puis elle a fait noter dans leur cahier de cours ces informations. Ensuite le travail de réalisation a commencé. Les élèves ont eu du mal avec le terme d’effacement partiel, cela ne leur parlait pas et elle n'arrivait donc pas à expliquer en quoi cela consiste, ce qui été attendu sans leur dire la réponse même. - Compte rendu après le cours: Nous nous sommes rendu compte qu’il est important de prendre le temps d'expliquer, être sûr qu'ils ont compris, et sur des attendus.Il ne faut pas penser directement à un résultat “fini” et de trop prévoir la réponse qu’il vont donner. Yola s’est rendu compte que sa verbalisation a été trop rapide, qu’elle a parlé trop vite. Quand elle leur a demandé s’ils avaient des questions, ils n'osaient pas dire ce qui leur posait problème, en passant dans les rangs, elle a remarqué que les élèves se questionner tous sur les points du sujet.

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- Reformulation: Avec l’aide de Virginie nous avons retravaillé le cours pour une meilleure compréhension pour les élèves, nous avons modifié la problématique trop redondante avec l’énoncé et la consigne, et qui ne correspondait pas à une problématique. Passage de ”Comment effacer partiellement une image ?” à “En quoi l’appropriation d’une image peut-elle être un processus artistique ?”. 2) La deuxième séance avec les 6ème a été mené par Sébastien; - Déroulement de la mission; Le terme “bloque” n’a pas été énoncé, mais la notion de “recouvrement” a été plus appuyée pendant la verbalisation. Comme avec Yola, la problématique, l’énoncé, la consigne, la contrainte et le dispositif ont été projeté au tableau, et les élèves ont dû écrire dans leur cahier l’énoncé, la consigne et la contrainte. Ensuite, le temps de création a commencé. - Conséquences des changements; La mission est plus claire pour les élèves et n’induit pas directement la réponse. Cependant les élèves ne se sont pas limité à effacer des parties de l’image mais ont beaucoup “accessoirisé” l’image (cornes, lunettes, vêtements, détails sur le visage, etc). Cela doit être due aux termes “recouvrement” et “appropriation” qui ont été répété. - Nouveau problème; Les élèves ont effacé des zones par le moyen de l’accessoirisation du visage ce qui amène directement à la mission 2. Celle-ci ne peut donc pas être la suite de ce premier travail et entraîne donc un changement de la mission 2. - Reformulation: Toujours avec l’appui de notre tutrice, nous avons ciblé les manques. Yola a prit la troisième classe de 6ème de la journée avec une variante qu’elle avait travaillée en amont. Peut-être que cette variante, qui consiste à donner 5 images au choix plutôt que 2 aura des effets bénéfiques. Bien évidemment, Yola a prit en compte les observations des deux premiers cours et a modifié sa verbalisation en évitant d’insister sur certains termes.

3) La troisième séance avec les 6ème a été mené par Yola; - Déroulement de la mission; Le déroulement du cours est resté sensiblement le même, l’organisation n’a pas changé. La variante proposée par Yola qui consistait à proposer plusieurs portraits d’hommes, un bébé, une vieille dame et un homme tatoué sur le visage. La variante n’a pas causé de désordre. Yola à par contre prit plus de temps sur la partie explicative du travail à fournir. Elle a mieux contrôlé le cours, ce qui a aidé à la bonne compréhension de la part des élèves et une mise au travail plus rapide. De plus, Yola a insisté sur le fait qu’il ne fallait pas “accessoiriser” le personnage. - Conséquences des changements; Les changements n’ont pas été si fructueux que prévus, puisque les élèves tombaient soit dans l’accessoirisation du personnage soit dans le recouvrement par blocs. Cette séance était donc entre les deux précédentes. - Nouveau problème; Il était clair que le problème venait des attendus trop imaginés de notre part, et aussi d’une situation trop abstraite pour les élèves qui faisait simplement ce qui leur

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été demandé sans vraiment savoir ou comprendre pourquoi. Il fallait donc créer un contexte et des attendus plus adaptés. - Reformulation: Il fallait rester dans les compétences de réappropriation des images, tout en donnant un contexte évocateur aux élèves. Nous avons donc changé l’énoncé par celui-ci “le temps a fait son oeuvre, la photographie a vieilli, elle s’est dégradé”. Et les attendus bien évidemment. Cela devait annihiler l’accessoirisation et le recouvrement par blocs pour laisser place à un travail sur la représentation du temps qui passe. - Les pré requis et pré acquis Les prérequis et pré-acquis demandé étaient surtout de l’ordre des possibilités et du vocabulaire technique. Nous avons donc bien insisté sur l’explication des termes présents dans le support visuel destiné aux élèves (par exemple; frottage, recouvrement, mise en scène). Les pré acquis n’étaient pas “des indispensables” puisque dans la première mission, une place était laissée à l’expérimentation, la recherche. Les élèves connaissent ou ont approfondi des gestes et l’utilisation d’outils nécessaires à l’effacement (frottage divers, recouvrement, découpage, collage, pliage, estampage) et au recouvrement dans le but de vieillir une image. De manière plus générale, les élèves ont vu différentes approches pour s’approprier des images; utiliser le récit, intervenir sur l’image et la réinscrire dans un contexte. Le triangle de Jean Houssaye:

Si on s’appuie sur le triangle pédagogique de Jean Houssaye, voici ce qu’il en ait:

- Le rapport enseignant et savoir; cette partie est un peu biaisé puisque le cours a subit des modifications qui ont entraîné un décalage avec les savoirs qui devaient être atteint par les élèves. Ils restent cependant proches des attendus des autres

classes; avoir un esprit critique quand aux images qui nous entourent. Prendre conscience qu’une image est le résultat de choix/processus de fabrication. L’appropriation d’une image peut avoir une visée artistique, critique, ou autres. Et pour cette séquence en particulier; le temps et sa représentation, et les questions de présentation au travers de la mise en scène.

- Le rapport étudiant et savoir: Les élèves ont appris à représenter le temps sur un support en utilisant des gestes appropriés, représentant des manipulations

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répétées (froissage, pliage, déchirure) ou à des conditions de conservation qui altèrent un support (jaunissement, salissure, gommage, utilisation de l’eau pour faire gondoler le papier). Ils ont aussi appris à raconter une histoire, un contexte, un environnement, à travers différents moyens plastiques (sculpture, découpage, plan, schéma) et mettre en avant une mise en scène comme système de lecture/d’accrochage.

- le rapport enseignant et étudiant; les moyens pédagogiques par lesquels sont passés les élèves pour atteindre ses buts au travers des pratiques plastiques sont divers; la recherche, durant la première mission, puisqu’ils devaient utiliser au moins 3 moyens différents pour effacer/vieillir le support. Ce travail de recherche a permis aux élèves de trouver par eux-mêmes des moyens au service d’une idée puisqu’ils devaient expliquer leurs opérations et leurs conséquences (exemple: j’ai troué la feuille car elle a été grignotée par des rongeurs). Ce travail de recherche a été pour certain accompagné d’un travail sur le contexte, sur l’histoire de la photographie. C’est ce qui a été mit en place pour la suite de la séquence, puisque la deuxième mission se basait sur la création d’un récit expliquant ce qui est arrivée à la photographie, puis à la réalisation plastique de cette histoire par un travail de mise en scène.

Titre (séquence) Objectifs Notions Dispositif Composition de la séquence Mission 1

L’appropriation et/ou la modification des images. - Développer un l’esprit critique vis-à-vis des images qui nous entourent. - Etre capable de questionner le rapport image/réel. - Etre capable de faire des choix plastiques dans un but défini. - Etre capable de représenter le temps, et un récit par des moyens plastiques Outil, Support, Geste, Temps. Techniques mixtes et travail individuel Mission 1, “Effacez-moi ça !” (1 séance) Mission 2, “Mise en scène” (2 séances) “Effacez-moi ça !” - Problématique: « En quoi l’appropriation d’une image peut être un processus artistique ? » - Énoncé: Le temps a fait son œuvre, la photographie a vieilli. L'image s'est effacée, elle s'est dégradée. - Consigne: - Utilisez 3 différents moyens techniques minimums (collage, gommage frottage, recouvrement, etc.…)

- Rédigez une explication écrite de votre travail

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Mission 2 Œuvres référentes Axes du programmes cycle 3

“Mise en scène” -Problématique: « En quoi la mise en scène peut servir une pratique artistique ? » -Énoncé: Mettez en scène (racontez) ce qui est arrivé à votre photographie. -Consigne: Vous pouvez reprendre l'histoire imaginée de la séance précédente (vos explications). - Contrainte: Vous devez utiliser votre photographie dans l'espace réalisé.

- Raymond Hains, La gitane, 1960-1964, Peinture, Musée d'Art moderne de la Ville de Paris

- Alexandre Orion, Tête de mort, Tunnel Max Feffer, Sao Paulo, 2004

- La ressemblance: découverte, prise de conscience et appropriation de la valeur expressive de l’écart dans la représentation - L’invention, la fabrication, les détournements, les mises en scène des objets/images; création d’objets/d’images, intervention sur des objets/images, leur transformation ou manipulation à des fins narratives, symboliques ou poétiques; la prise en compte des statuts de l’objet/l’image. - La prise en compte du spectateur, de l’effet recherché; découverte des modalités de présentation afin de permettre la réception d’une production plastique ou d’une oeuvre (accrochage, mise en espace, mise en scène, frontalité, circulation, parcours, participation ou passivité du spectateur…) - Les effets du geste et de l’instrument: les qualités plastiques et les effets visuels obtenus par la mise en oeuvre d’outils, de médiums et de supports variés; par l’élargissement de la notion d’outils - la main, [..] par l’amplitude ou la retenue du geste, sa maîtrise ou son imprévisibilité.

- Analyse de la séquence avec la classe de 6e B Première séance Déroulement de la présentation du sujet Une fois les élèves à leur place en salle d’arts plastiques, ils sortent leurs affaires. L’appel est fait depuis le logiciel toutatice. Le sujet est vidéo projeté au tableau. Les élèves le recopient dans leur cahier. Julie surveille l’avancée par îlots de l’inscription du sujet ainsi que de la consigne et de la contrainte du travail à réaliser. Le dispositif de cours n’est pas obligé d’être recopié par les élèves dans leur cahier. Ils peuvent l’inscrire s’ils ont peur de ne pas s’en souvenir. Une fois le travail inscrit, Julie réalise une oralisation sur le sujet. Elle demande à un élève volontaire de lire les indications sur le sujet. Puis, elle reformule la mission pour qu’elle soit bien compréhensible de tous. A la fin de cette oralisation, il ne doit plus y avoir de doute de la part les élèves

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sur le travail à réaliser. C’est pour cela que ce moment d’échange avec les élèves a été très important pour l’avancée de cette séance et en même temps de la séquence. Le fait de procéder à un déroulement comme celui-ci pour la présentation du sujet ( d’abord inciter les élèves à inscrire le sujet dans le cahier, avant de faire une oralisation sur celui-ci) permis aux élèves de réfléchir tranquillement en recopiant l’énoncé, à ce qu’ils pourraient produire face au sujet. Et de plus en attendent les élèves qui n’ont pas terminé de copier la mission, il n’y a pas de temps d’attente de la part des élèves, ils avancent et réfléchissent sur le sujet. C’est en même temps ce que nous a conseillé notre tutrice pour une compréhension et un déroulement de cours optimal. Sujet vidéo projeté: Séance 1: Mission 1 : “Effacez-moi ça !” - Problématique: « En quoi l’appropriation d’une image peut être un processus artistique ? » - Énoncé: Le temps a fait son œuvre, la photographie a vieilli. L'image s'est effacée, elle s'est dégradée. - Consigne: - Utilisez 3 différents moyens techniques minimums (collage, gommage frottage, recouvrement, etc.…)

- Rédigez une explication écrite de votre travail - Dispositif: - Deux images au choix. - Matériel de la classe. - Support : Document fourni. - Travail individuel. Lors de l’oralisation sur la présentation du sujet, les termes reformulés par les élèves.

- Discussion sur la notion du temps - Procédé d’effacement et de dégradation

Ce que cela signifie ? Comment montrer le passage du temps? Quelles techniques peuvent être utilisées? Pour les aiguiller la consigne révèle des indications. Comment l’appliquer?

- Explication des termes de la consigne: le collage, le gommage, le frottage et le recouvrement. Julie demande aux élèves de reformuler ses techniques et elle complète les définitions si elles ne sont pas assez précises.

Elle se déplace dans la salle pour capter au mieux l’attention de tous les élèves car nous avons pu remarquer que rester statique à un emplacement pendant toute l’oralisation, inconsciemment notre échange se focalise que sur une minorité d’élèves si nous n’avons pas tous les élèves en visuel. Les élèves sont globalement à l’écoute et interagissent avec Julie pour répondre à ses questions.

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Julie indique aux élèves que dans leur explication écrite de leur travail, ils doivent montrer quelles techniques ils ont utilisés, dans quels buts et ce que cela a produit. Les élèves sont ensuite invités à poser d'éventuelles questions avant de commencer leur production. Mise au travail de la réalisation Julie rythme l’heure de cours pour mettre tout de suite les élèves dans une ambiance de travail. Elle précise que ce travail doit être terminé dans l’heure et indique combien de temps il reste de manière régulière. Nous avons pu remarquer que si le déroulement de l’incitation du sujet est bien formulé et bien retravaillé avec les élèves lors de cette oralisation, les élèves se mettent plus rapidement au travail. Et nous ne sommes pas obligés de passer d’îlot en îlot pour réexpliquer les consignes. Les élèves entrent dans un processus de travail. Ils manipulent leur photocopie, ils cherchent à la faire vieillir. Ils utilisent tous différentes techniques, certains travaillent à partir de fusain, de l’eau, des ciseaux, de leur main. Ils plient, ils froissent, ils déchirent, ils recouvrent, etc. Ils sont dans l’exploration des techniques et des outils au service de l’intention de montrer la notion du temps qui passe. Remarque: Nous avons pu constater que les élèves ont pris du plaisir à réaliser ce travail. Ils étaient investis et calmes, puisque les consignes étaient plus claires. Conséquences:

1) Le travail du geste et la manipulation de l’outil ont été plus efficaces. 2) Les élèves se sont très attachés à vieillir le papier par différents procédés,

plus que la notion d’effacement partielle. 3) Le geste, le travail du support se sont généralisés et ne s’est plus limité à

plusieurs parties/ zones dans l’image. Nouveaux problèmes :

1) Le travail prévu pour la séance 2 ne convient plus, il a fallu donc changer la suite de la séquence pour ne pas “gâcher” les résultats obtenus qui ne peuvent pas être destiné à être recouvert, les résultats sont inattendus. Rectifications:

1) La séance 2 prévu initialement, de réappropriation de l’image va laisser place à un travail explicatif, d’invention, pour raconter/ inventer l’origine de cette image abîmée par le temps.

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Verbalisation sur les travaux des élèves Julie demande aux élèves de positionner leur réalisation sur un îlot d’une table, les travaux les uns à côté des autres. Les élèves se placent autour de cet îlot face à Julie. Elle demande aux élèves comment ils ont fait pour répondre à la mission: Montrer que leur photographie a vieilli et que le temps a passé? Réponse des élèves: - “par les techniques utilisés”, “ce qu’on a fait subir à la feuille”. Plusieurs élèves lèvent la main. Elle interroge tour à tour les élèves en essayant de les faire dialoguer, que leurs réponses se complètent ou même parfois elles peuvent être en opposition. Par exemple, un élève explique qu’il a froissé sa photographie pour montrer que l’image a vieilli. Un autre élève lui répond qu’il l’a trop froissé et que cela fait trop exagérer, ça ne paraît pas être vrai. Conclusion: on ne croit pas au passage du temps Lors de la verbalisation, un moment de comparaison des travaux est effectué. Ce qui est plutôt ressemblant ou différent. Est-ce que cela correspond toujours à l’incitation. Julie demande aux élèves d’énumérer les techniques qui ont été utilisés et de les montrer à leurs camarades. De plus, elle leur demande ce que cela a produit sur le support. Un exemple: “ j’ai utilisé le gommage pour éclaircir la photographie”, “j’ai déchiré et recollé avec du scotch pour faire comme si elle avait subi des choses”ou bien “ j’ai utilisé le pastel pour assombrir”. Certains élèves ont inventé une histoire, un contexte à leur photographie. Exemple: “J’ai fais des trous dans ma feuille pour faire croire que les rongeurs ont mangé la photographie”. D’où le lien qui amène à la mission 2: “ Mettre en scène ce qui est arrivée à la photographie. Ce que Julie voulait que les élèves retiennent lors de cette verbalisation sur le sujet du passage du temps:

- comprendre que des techniques peuvent être au service d’une intention. Ce que des effets peuvent produire.

- travailler l’intention du geste et de l’outil à des fins précises. - apprendre les termes de collage, de gommage, de frottage, de recouvrement,

de pliage, etc - produire un travail de réflexion et de recherche sur des moyens utilisés.

Deuxième séance: Présentation de la mission 2:

Mission 2: “mise en scène”

- Problématique : « En quoi la mise en scène peut servir une pratique artistique ? » - Énoncé : Mettez en scène (racontez) ce qui est arrivé à votre photographie. - Consigne : Vous pouvez reprendre l'histoire imaginée de la séance précédente (vos explications). - Contrainte : Vous devez utiliser votre photographie dans l'espace réalisé. - Dispositif : - Travail individuel - 2D, 3D, espaces mixtes

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Les élèves ont eu des difficultés à comprendre le terme de l’énoncé “mettre en scène”. Ils ont eu du mal à comprendre qu’ils devaient réaliser le contexte expliquant comment leur photographie a vieilli. Que lui est-elle arrivée? Est-ce qu’elle a été oublié quelque part ? Perdu ? Involontairement abimé ? etc. Pourtant le dispositif devait orienter les élèves dans la réalisation par les termes de “ 2D et de 3D et espaces mixtes ” qui pouvaient les aiguiller sur une réalisation en dessin ou le volume. En comparaison à la mission 1, les élèves ont eu davantage de difficulté à se projeter dans le sujet et donc à commencer la conception. Julie a dû réexpliquer plusieurs fois le sujet et employer des synonymes et explications différentes pour que les élèves comprennent. Remarque, peut-être que Julie n’a pas assez bien formulé ses explications car elle a dû plusieurs fois réexpliquer par îlots les consignes pour certains élèves.

- autre remarque: Certains élèves n’avaient pas d’idée sur la mission quand l’un de ses camarades trouvait une idée qui pouvait correspondre au sujet, son voisin voulait reprendre la même idée. Plusieurs fois Julie a dû aller les voir pour leur dire que ce n’était pas possible et qu’il pouvait trouver autre chose.

Troisième séance: Références:

- Raymond Hains, La gitane, 1960-1964, Peinture, Musée d'Art moderne de la ville de Paris

- Alexandre Orion, Tête de mort, Tunnel Max Feffer, Sao Paulo, 2004

Pertinence avec le sujet: lien avec la notion du passage du temps: - Raymond Hains est un artiste français originaire de Bretagne. Pour cette oeuvre, il a récupéré dans l’espace public un panneau d’affichage recouvert de publicité, formant un amas de couches des “restes” des affiches précédentes. Ce panneau prit dans la rue est alors transféré dans un musée. Cette oeuvre montrant le passage du temps par l’accumulation fait échos aux travaux des élèves puisqu’il s’agit de montrer le temps à travers un support papier. Seulement, les élèves devaient simuler le passage du temps sur leurs impressions, alors que dans la gitane de Raymond Hains, c’est le temps qui a fait son oeuvre.

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- Alexandre Orion est un artiste brésilien contemporain. Le tunnel Max Feffer à São Paulo, est un lieu de passage pour les véhicules, le trafic y est très abondant. L’artiste a représenté sur les parois du tunnel des têtes de morts. Il fut appréhendé par la police, qui n’a pas pu entamer de procédure d’arrestation puisque les outils utilisés par Alexandre Orion n’étaient autres qu’un chiffon et un produit ménager. Avec le temps la pollution des voitures s’est accumulée dans le tunnel, et les parois à l’origine blanches sont devenues noires. Il ne fait que réaliser des motifs en effaçant la couche de pollution, en nettoyant la ville. Dans la manière d’expliquer l’oeuvre, la compréhension de son travail, fait penser en premier lieu, à un travail à la bomb. À ce moment, nous avons demandé aux élèves, quels outils et/ou techniques l’artiste utilisait pour créer ses motifs. Après avoir créé le doute chez les élèves, l’explication a été dévoilé. La découverte de ses outils et de son geste créé la surprise et change la lecture de sa production et son propos. Nous avons joué sur cela pour intéresser les élèves, gagner leur intérêt en plus de leur curiosité. L’artiste montre le temps qui passe par l’effacement, il rappelle que le temps change ce qui nous entoure, de manière plus ou moins subtile. Cela amène aussi l’idée de la salissure comme moyen de représenter le temps et porte un message écologique important pour sensibiliser les élèves. Oralisation: Présentation des références Les questions posées aux élèves:

- Première partie de l’oralisation: Description par les élèves du document présenté au tableau. Qui amènent les élèves à se questionner sur:

- Quelle est la nature des documents présentés? - Que voyaient vous? - Quels éléments sont particuliers? - Quelles techniques a utilisé l’artiste dans sa réalisation? - Deuxièmement : Liens du document au sujet - Quels liens pouvez-vous faire entre ce document et la mission qui vous a été

donnée? - Comment nous voyons le passage du temps?

Remarques:

- Est-ce que l’oralisation n’aurait pas pu être présenté plus tôt dans la séquence? Par exemple après la fin de la mission 1?

La semaine précédente ils ont commencé à réaliser la mission 2 et lors de la troisième séance avant de leur demander de poursuivre leur travail, Julie leur présente des références lié à la notion du temps. Ce n’était peut-être pas le bon moment, elles auraient dû être présentées logiquement à la fin de la séance sur le temps (qui est en début de la séance 2). Mais dans un autre sens, la mission 2 est la suite du processus de création de la mission 1.

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Poursuite de la réalisation de la mission 2 Les élèves, en sachant que le travail devait être rendu à la fin de l’heure, se sont mis plus rapidement au travail. Nous avons remarqué qu’ils étaient plus dynamiques et attentifs. Ils levaient la main pour que Julie vienne les voir et pour leur dire si leur idée répondait au sujet. Malgré un début assez difficile, les réalisations ont été plutôt hétérogènes, avec une multitude de réponse au sujet et l’utilisation de différents matériaux (carton, papier, journaux, feuilles colorées, etc). Malheureusement, elle n’a pas eu assez de temps pour effectuer une verbalisation sur la mission 2 auprès des élèves car les élèves ont pris toute l’heure pour effectuer leur réalisation. Elle ne pouvait pas se permettre de les arrêter plus tôt dans leur travail car ils n’auraient pas eu le temps de terminer et c’était sa dernière séance.

Résultats et évaluation Les résultats ont été concluants, tous les élèves ont apporté un rendu final. Cependant certains ont réalisé des contextes similaires (exemple: l’histoire des insectes qui ont mangé la photographie) mais pour la mise en scène, ils ont réussi à se détacher les uns des autres, et ils ont produit des éléments hétérogènes bien qu’ils soient parti de la même histoire. Exemple : Mylan et Lucas Mylan a créé une armoire en modelage avec une souris miniature (1 cm) sa production est à une échelle toute petite avec la reproduction de l’image vieillie, l’armoire dans laquelle elle se trouve et les souris. Lucas à lui réalisé 2 souris s’approchant d’une taille réelle et les a déposées au niveau des trous de sa photographie originale. Nous somme face à deux histoires identiques, l’une le contexte a été créé avec une vu d’ensemble, et l’autre a créé la situation en train de se faire. Les élèves n’ont pas créé tous les mêmes histoire mais un îlot est parti sur une réalisation en volume, et à amener toute la classe a voir une réponse au sujet par le volume, le terme mise en scène à aussi a amené le côté théâtral de l'énoncé. Notre grille d'évaluation pour la mission 1 et 2. Mission 1 Expérimenter, produire, créer Les élèves ont été capables de choisir, organiser et mobiliser des gestes, des outils et des matériaux en fonction des effets qu’ils produisent.

- Technique de frottage, déchiré, gommage, collage, chiffonner - Utilisation des outils de la pastel, peinture, encre, eau, etc...

Mettre en œuvre un projet artistique Les élèves ont été capables d'identifier les principaux outils et compétences nécessaires à la réalisation d’un projet artistique.

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- J'adapte ma pratique pour réaliser mon objectif. - Je réfléchis sur mes choix et intention pour obtenir le résultat souhaité

S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs ; établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité Les élèves ont été capables de justifier des choix pour rendre compte du cheminement qui conduit de l’intention à la réalisation.

- Utilisation du vocabulaire donnée dans la consigne - Recherche sur le contexte (point bonus) - Description du cheminement - J'adapte ma pratique pour réaliser mon objectif. - Je réfléchis sur mes choix et intention pour obtenir le résultat souhaité

Mission 2 Expérimenter, produire, créer Les élèves ont été capable de choisir, organiser et mobiliser des gestes, des outils et des matériaux en fonction des effets qu’ils produisent

- Diversité des outils et techniques utilisés par les élèves Mettre en œuvre un projet artistique Les élèves ont été capables d'identifier les principaux outils et compétences nécessaires à la réalisation d’un projet artistique.

- Je réfléchis sur mes choix et intention pour obtenir le résultat souhaité

S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs ; établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité Les élèves ont été capables de justifier des choix pour rendre compte du cheminement qui conduit de l’intention à la réalisation.

- Recherche sur le contexte - Je réfléchis sur mes choix et intention pour obtenir le résultat souhaité

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Pour réaliser les grilles d’évaluation, nous nous somme basé sur les compétences et les acquis que nous avons convoqués lors de la conception du cours, en ce référent en au programme du cycle 3. Dans la mission 2 est amenée la fabrication et la relation entre l’objet et l’espace, avec le travail de la mise en scène était de faire questionner le choix plastique des élèves, comment passer d’un récit écrit à une production plastique. Nous avons évalué leurs capacité à avoir une cohérence entre les deux missions. Et sur leur aptitude à répondre à l'énoncé et leur démarche pour contourner la contrainte qui est là pour les pousser à chercher des solutions pour répondre en sujet en prenant en compte la contrainte.

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Le professeur en dehors de sa classe Les cours transversaux:

Il existe plusieurs moyens de créer des cours interdisciplinaires. Ses partenaires peuvent émaner de différentes sources:

- Les partenariats extérieurs; une structure propose à des établissements ciblés des projets/ résidences d’artistes. Cette année par exemple, au collège de Saint Brice-en-Coglès, un projet commence à prendre forme avec un artiste mongol et une traductrice (en anglais). Ce genre de partenariat se fait avec les DRAC (Direction Régionale Affaires Culturelles), qui ont l'habitude de travail avec les scolaires.

Le but de ce projet est de faire rayonner, par le volontariat et à travers différents cours, la culture avec l’enseignante de français, arts plastiques, histoire.

- Les partenariats par sa propre initiative; il s’agit de discuter avec ses collègues d’un projet en commun. Cette discussion peut être amenée par soi ou par un autre enseignant de l’établissement. La discussion doit mener à la modélisation de cours avec une volonté, un thème, une démarche commune

- Les partenariats dans le cadre institutif: Cela peut émaner d’une volonté de l'Éducation nationale, comme la mise en place des EPI (enseignement pratique interdisciplinaire). C’est une volonté, qui est aussi portée par des enseignants, de vouloir décloisonner les domaines de savoirs présents au sein d’un collège, pour permettre entre autres aux élèves de réinvestir plus naturellement leurs compétences

- Les partenariats avec une demande d’élève; Il est très rare mais possible qu’un partenariat soit à l'initiative d'un élève, d’une demande d’approfondissement ou de projet. Auquel cas, c’est l’enseignant qui sera porteur des démarches nécessaires à la réalisation de celui-ci.

Dans tous ces cas de partenariat visant à produire un cours transversal, il faut bien prendre en compte que le projet est le résultat de beaucoup de travails/ réunions/ mails mais aussi des différents acteurs volontaires et motivés pour sa réalisation, en gardant en tête que tout cela est fait pour les élèves.

Il y a différents types d’enseignements transversaux;

- L’enseignement pluridisciplinaire: Chaque discipline, se basant sur son programme pour résoudre un questionnement, c’est la somme des savoirs dans un but unique.

- L’enseignement interdisciplinaire: plusieurs disciplines approchent avec son angle propre un thème commun qui ne peut pas être traité par une seule discipline, c’est une interaction de différents spécialistes pour comprendre/appréhender une notion complexe.

- L’enseignement transdisciplinaire: C’est un enseignement qui traverse les disciplines et dépasse les frontières des disciplines.

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Passage d’une troisième pour son oral de stage;

Roxane, stage dans un escape game;

Dans une salle avec un rétroprojecteur, l’élève passe son orale devant deux professeurs, qui prennent des notes et un autre camarade. L’élève commence l’oral en se présentant et en parlant du lieu du stage, puis des différents métiers au sein de l’entreprise, dont celui de Game Master (maître du jeu). Ensuite, elle a continué à décrire ce qu’elle a fait et fini son stage en expliquant ce qu’elle en retient, en quoi cela l’a aidé et conforté dans son orientation.

Après la partie de l’exposé, les professeurs jury posent des questions sur sa présentation, son stage, et valorisé celui-là. L’élève quitte la salle et les professeurs débattent de la note en se basant sur une grille d’évaluation bien détaillée.

Le support pour la présentation est libre; diaporama, photographies, support papier, etc. Roxane a utilisé un diaporama bien travaillé, dont des images venaient accompagner son propos et qu’elle soulignait par des gestes.

Atelier Mercredi après-midi en partenariat

L’atelier se déroule à St brice en coglès, de 13h-16h avec une intervenante danseuse, chorégraphe et metteuse en scène. Cet atelier est ouvert à tous en début d’année. Les buts de l’atelier; Lier les arts plastiques, la danse, et le théâtre, faire prendre conscience aux élèves de leurs corps différemment, aboutir sur une production vidéo des élèves, apprendre un « vocabulaire de la danse »

Le produit fini de l’atelier est encore flou, il se construit au fur et à mesure au fil des séances et du travail des élèves. Pour le moment, les élèves travaillent la danse et l’expression théâtrale avec Éva, et avec Virginie, ils travaillent l’autoportrait, le personnage virtuel/fictif. Ce personnage peut être une personne qu’ils souhaitent devenir, une extension d’eux mêmes, de leur personnalité ou une tout autre personne. Dans la vidéo, ce personnage et les élèves se croiseront, se rencontreront, par le biais de montages vidéos, d’utilisation d'accessoire, de changement entre les objets du réel et des objets représentés. Après une séance sur la démarche et la marche, nous avons assisté à un travail sur la posture et l’expression faciale. Les élèves devaient enchaîner une posture, la conserver, choisir une expression faciale, puis changer de posture en gardant la même expression faciale, et recommencer.

Durant la même séance, chaque élève a créé une phrase photographique, un enchaînement de trois postures en prenant en compte leurs déplacements dans l’espace, le temps d’exécution, les ralentissements, accélérations, le regard, etc.

L’atelier ne se base pas sur les programmes car ce n’est pas un pratiquée par toute l’école. Peach: des individus qui ne se connaissent pas, se croise dans le collège, interagissent ou pas, on les découvre à travers leurs déambulations et finissent par se ressembler dans la cantine. Le rendez-vous à la cantine n’est pas une fin définitive, puisqu’on ne sait pas ce qu’il va se passer à la cantine, les élèves créeront peut être quelque chose à ce moment là.

Les élèves sont amenés à questionner leur corps, pour certains ce sont la première fois qui voit leur corps comme un outil de création et de langage autre que leur voix.

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Conclusion

Nous voulions remercier particulièrement Virginie notre tutrice de stage qui a su nous conseiller et nous a permis, en trois semaines, d'évoluer et de découvrir son métier qu’elle exerce avec passion. Cela nous a motivés et rassurer sur notre choix professionnel, il était important pour nous de réaliser ce stage pour se mettre en condition réel, d’être acteur d’un cours pour avoir une expérience professionnalisante. Nous voulions remercier le collège de St Brice en Coglès ainsi que le collège de Tremblay qui nous ont accueilli avec tous les membres de l’équipe pédagogiques (CPE, Professeurs, Techniciens de surfaces, proviseurs, membres de l’équipe administrative, intervenant,etc) que l’on a côtoyé durant ces quelques semaines, ainsi que les élèves pour leur sérieux et implication durant notre stage.

Ce stage fut un exercice indispensable pour comprendre ce qu’il nous est demandé lors du concours du capes. Il nous a permis d’avoir un aperçu de comment cela se déroule, les aléas que la vie du collège peut provoquer, comme par exemple un cours de 5ème a dû être annulé car il y avait l’intervention d’une diététicienne sur cette plage horaire. Cela implique un décalage dans les séances et donc repousse la séquence ou la modifie, ce qui peut désorganiser toute une année entière lorsque des événements, des voyages, la météo ou des stages viennent bousculer toute cette organisation.

En prenant le temps d'analyser ce qu’il a fonctionné et dysfonctionné nous avons pu

voir comprend qu'à partir du moment où les élèves ne comprennent pas ce qu’on leur demande il est possible que ce soit due à une erreur que nous avons commise. Sans analyse de notre part nous n’aurions pas tout de suite pu comprendre que nos énoncés n'étaient pas clairs pour les élèves. Car ce qui semble clair pour nous ne l’est pas forcément objectivement.

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Annexe

Classe de 5ème : La métamorphose en 5 étapes et la métamorphose en 1 seule étape

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Classe de 5ème : La ville du futur

Assemblage des villes ↓

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Classe de 4ème : La chimère et le fait

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Classe de 6ème : Le temps Mission 1

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Mise en scène Mission 2

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