MEMOIRE de MASTER 2 ATDDL · 2014-07-16 · Mémoire de master 2 Aménagement du Territoire, Décentralisation et Développement Local(ATDDL) Département de Géographie Promotion

Mémoire de master 2 Aménagement du Territoire, Décentralisation et Développement

Local(ATDDL) Département de Géographie Promotion 2012 UCAD

Ibrahima Sy Page 1

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

******************************

MEMOIRE de MASTER 2 ATDDL

Présenté par :

Ibrahima SY

Sous la Direction de:

Professeur Amadou DIOP

Thème : Dynamique des Stratégies de Développement

Local pour la Décentralisation et l’Aménagement du

Territoire : Apports du Tourisme et son impact socio-

économique dans la commune de Saint-Louis

Année Académique : 2011- 2012

202222002008



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Table des Matières :

Remerciements ………………………………………………………………………………4

Liste des sigles et abréviations……………………………………………………………….5

Introduction…………………………………………………………………………………..6

I/ Contexte et Justification……………………………………………………………………7

1 .Contexte…………………………………………………………………………….7

2. Justification………………………………………………………………………...11

II/Problématique………………………………………………………………………………13

2.1. Problème posé……………………………………………………………………13

2.2. Cadre théorique…………………………………………………………………..14

2.3. Discussion conceptuelle………………………………………………………….15

III/Objectif Général…………………………………………………………………………...26

IV/Objectifs Spécifiques……………………………………………………………………...26

V /Hypothèses de Recherche…………………………………………………………………26

VI/Approche Méthodologique………………………………………………………………..26

3.1. La revue documentaire…………………………………………………………..26

3 .2 .Enquêtes de terrain………………………………………………………………30

3.2.1. Outils d’enquêtes……………………………………………………….30

3.2.2. Echantillon……………………………………………………………...31

3.2.3. Collecte des données…………………………………………………...32

3.2.4. Traitement des données………………………………………………..32

3.2.5. Moyens matériels et financiers…………………………………………32

3.2.5.1. Moyens matériels et logistiques……………………………...32

3.2.5.2. Moyens financiers…………………………………………….33

Première partie : Présentation de la zone d’étude……………………………………………34

I/Saint-Louis du Sénégal, une Communes Capital Régional de dimension internationale…..35

1. Un passé historique et une situation privilégiée……………………………………37

2. Un pôle de communication transmauritanien………………………………………39

3. Un pôle commercial………………………………………………………………..39

4. Un pôle culturel international………………………………………………………39

5. Un position privilégiée ………………………………………………………….....40

6. Un centre de l’administration territorial……………………………………………40

7. Un pôle de communication………………………………………………………...41



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8. Une ville commerciale……………………………………………………………..43

II/Saint-Louis, une ville à forte potentialité touristique………………………………………45

1. Le parc national des oiseaux de Djoudj…………………………………………....45

2. Le parc national de la Langue de Barbarie………………………………………...47

3. Le Bou El Mogdad…………………………………………………………………49

4. Le Lac de Guiers…………………………………………………………………...50

Deuxième partie : Synthèse du bilan diagnostic……………………………………………...51

I/Identification des acteurs……………………………………………………………………52

1.1. Etats des lieux……………………………………………………………………………52

1.1.1. La dynamique des acteurs dans le secteur du tourisme………………………..52

1.2.2. Le rôle des acteurs dans l’activité touristique………………………………….57

1.2.3. Les contraintes………………………………………………………………….59

1.2. Enjeux……………………………………………………………………………………60

II/Apports du tourisme dans la Commune de Saint-Louis……………………………………61

2.1. Etats des lieux……………………………………………………………………………61

2.1.1. Revenu mensuel………………………………………………………………..61

2.1.2. Source de motivation…………………………………………………………..65

2.1.3. Les types de tourisme………………………………………………………….66

2.1.3.1. Quelques définitions…………………………………………………66

2.1.3.2. Appréciations des acteurs…………………………………………....66

2.1.3.3. Les risques……………………………………………………………67

2.2. Enjeux……………………………………………………………………………………68

III/Impacts socioéconomiques du tourisme dans la Commune de Saint-Louis………………69

3.1. Impacts sociaux…………………………………………………………………………..69

3 .1.1.Etats des lieux…………………………………………………………………..69

3.1.2. Enjeux…………………………………………………………………………..71

3.2. Impacts économiques…………………………………………………………………….71

3.2.1. Etats des lieux………………………………………………………………….71

3.2.2. Enjeux…………………………………………………………………………..72

Conclusion Générale………………………………………………………………………….73



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Bibliographie…………………………………………………………………………………75

Liste des cartes……………………………………………………………………………….77

Liste des photos………………………………………………………………………………78

Liste des graphiques………………………………………………………………………….79

Liste des tableaux…………………………………………………………………………….80

Annexe



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Remerciements :

Au nom d’ALLAH, le tout puissant, le miséricordieux et son prophète

MOUHAMMAD(PSL)

A notre guide religieux Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul

A son fils feu Cheikh Saliou Mbacké

A ma mère Mame Fatou Gueye qui s’est sacrifiée pour notre reussite.Maman vous nous avez

soutenus dans les moments les plus difficiles et dans les moments de bonheur. Notre mère que

nous aimons beaucoup, que Dieu vous donne longue vie pourque vous puissiez récolter les

résultats de vos sacrifices.

A mon père Adama Sy, cher papa vous avez été le père, le frère et l’ami. Vous nous avez

aimés et éduqués et ce travail a été le résultat de vos prières.

Mention Spéciale à mon Professeur encadreur Amadou Diop qui n’a ménagé aucun effort

pour la réalisation de ce document, ainsi il nous a mis dans très bonnes conditions pour la

réalisation de ce document et à l’ensemble de ses collaborateurs du GERAD.

A ma grande sœur Aida Sy, chère sœur vous avez été un exemplaire sur toute la ligne. Ce

travail ne serait réalisé sans votre aide. Nous vous en serons reconnaissants durant toute notre

vie.

A son mari Diaraf Ido Mbengue qui n’a ménagé aucun effort pour la réalisation de cette

œuvre. Vous nous avez soutenus financièrement et moralement. Merci beaucoup cher beau

frère et grand frère.

A ma tante Awa Sy qui nous a logés dans son domicile depuis la première année dans de très

bonnes conditions ainsi que sa fille Khady Ndiaye et son Mari Birame Faye.

A ma petite sœur Amy Collé Ba Sy.

A mon petit frère Oumar Sy.

A ma petite sœur Oulimata Sy.

A mes feux grands mère Mame Fagueye Keita, Aminata Bâ, Mariéme Gueye.

A mes feux grands pères Oumar Sy et Makhtar Gueye.

A la directrice de la CAEL Mme Aby Sylla Sall et à son responsable de la formation Mr

Abdou Khadre Lô et l’ensemble des agents de la CAEL.

A mes amis Ahmet Camara, Oumar Ly Thiam, Papis Diassé, Cheikh Nam, Moustapha Tine,

Alioune Sarr, Diockel Youssou Ndiaye et à l’ensemble des étudiants du Master 2 ATDDL

promotion 2012, ainsi qu’aux Professeurs qui ont intervenu dans les cours.



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Liste des sigles et abréviations :

ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

AOF : Afrique Occidentale Française

BM : Banque Mondiale

BU : Bibliothèque Universitaire

CAEL : Cellule d’Appui aux Elus Locaux

CL : Collectivité Locale

CR : Communauté Rurale

GERAD : Groupe d’Etudes de Recherches et d’Appui à la Décision

IFAN : Institut Fondamental d’Afrique Noire

OCB : Organisation Communautaire de Base

OMT: Organisation Mondiale du Tourisme

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OMVS : Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal

PIB : Produit Intérieur Brut

UCAD : Université Cheikh Anta Diop de Dakar

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture



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Introduction

Le tourisme a connu un développement fulgurant depuis le 20 ème

siècle, il est devenu

aujourd’hui l’un des premiers secteurs de l’économie mondiale par le poids qu’il représente

dans le Produit Intérieur Brut (PIB) des Etats par les revenues à l’exploration qu’il génère, les

emplois qu’il crée et surtout par la transversalité des activités de son exploitation. L’économie

du tourisme et des voyages en général a contribué en moyenne en l’an 2000, à la génération

de 10 % du PIB mondial et 8 % des emplois dans le monde, soit respectivement 3. 575

milliards de dollars et 192 millions d’emplois. C’est un véritable moteur de développement, il

est selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)1 la première industrie mondiale.

Le Sénégal fait partie des pays où le secteur touristique constitue une activité indispensable

pour leur économie. Il se place dans l’économie sénégalaise au deuxième rang des activités

économiques de production, derrière la pêche et devant l’arachide et les phosphates. Il est

appelé à jouer un rôle de premier plan dans la diversification de l’économie sénégalaise

confrontée aujourd’hui aux difficultés que connaît la production arachidière et celle des

phosphates qui furent pendant longtemps des leviers de la croissance économique du Sénégal.

Selon les prévisions de l’OMT, le tourisme constituerait à l’horizon 2010 un des rares

secteurs où le Sénégal disposera de réels avantages comparatifs sur le marché international.

Cet engouement du Sénégal pour le tourisme a commencé dans les années 1970, après que le

gouvernement ait décidé d’en faire un secteur prioritaire.

1 OMT – PNUD, impact du tourisme sur l’économie sénégalaise, Rapport préparé pour le gouvernement

du Sénégal par OMT, Madrid, Avril 2003, 144 p



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I - Contexte et justification:

1 - Contexte :

L’Afrique de l’Ouest est confrontée à une croissance démographique sans précédent. La

population totale augmente à un rythme de 3 à 5 % par an depuis trente ans : elle est passée

de 76 millions d’habitants en 1960 à 244 millions en 2003 soit une augmentation de 168

millions d’habitants en l’espace de 43 ans.

L’Afrique subsaharienne est dans une période d’explosion démographique avec une

multiplication de dix (10) sur la période 1950 – 2050.

Ces forts taux d’accroissement annuels moyens s’expliquent à la fois par un niveau élevé de

l’ordre de 6 à 7 enfants par femme.

Ainsi ce fort croit naturel est d’une part à l’origine de la croissance urbaine qui est une

préoccupation majeure de beaucoup de pays en développement afin d’assurer, comme disent

les Nations Unies « une vie meilleure à tous les peuples du monde». Cependant le problème

de l’urbanisation est un des problèmes majeurs auxquels est confronté le monde « --- la

population urbaine a été multipliée par 3,4 passant de 6,9 millions à 24 millions d’habitants.

Dans tous les pays de l’Afrique de l’ouest, l’urbanisation traduit de profondes mutations

sociales et spatiales »2 .

L’Afrique en particulier se heurte aux problèmes de l’urbanisation rapide et de gros efforts

doivent être déployés afin que les gouvernements et les municipalités puissent améliorer les

structures locales et régionales répondant ainsi aux besoins sociaux de base que sont

l’assainissement, l’eau potable, la santé, le logement, l’éducation, le transport urbain, la lutte

contre la pauvreté.

L’une des solutions est l’adoption d’une politique de décentralisation qui serait un moyen

démocratique de partager les pouvoirs, les responsabilités et les ressources entre les

différentes autorités gouvernementales.

Il y’a donc une nécessité de responsabiliser les autorités locales, il faut transférer les

compétences de l’Etat aux communes afin de leur permettre d’acquérir une réelle autonomie.

2 DIOP (A), 2008. Enjeux urbains et développement territorial en Afrique contemporaine, Karthala, P.

178



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Ainsi le développement économique et social ne saurait voir le jour si les citoyens ne

participent pas par le biais de leurs représentants élus, les maires et les parlementaires. Il est

intéressant d’ajouter que les maires seront de plus en plus sollicités par leurs concitoyens, non

seulement parce qu’ils auront de nouvelles compétences, mais surtout parce qu’ils

apparaîtront comme étant les interlocuteurs proches.

Mais si l’on remonte dans l’histoire politique entre 1960 et 1964, la plupart des pays africains

accédaient à l’indépendance avec un régime présidentiel hérité de la colonisation où le

président de la république concentre la plus grande partie des pouvoirs. Cette centralisation du

pouvoir par l’Etat avait écarté les populations de toutes prises de décision et les avait relégués

au rang de simples spectateurs. Ces politiques centralistes, menées par de nombreux Etats

africains, ne s’éloignent pas des pratiques de l’administration coloniale et répondaient à des

soucis idéologiques : édification d’un Etat unitaire.

Par ailleurs pendant longtemps les autorités étatiques ont pensé que le développement reposait

sur la gestion des équilibres macro-économiques et financiers, mise en œuvre dans les années

80.

Ainsi les politiques d’ajustements structurels que le Sénégal a engagés dans les années 80

avec l’aide des institutions de Bretton Woods s’inscrivaient dans cette logique. Ces politiques

ont révélé la fragilité des Etats Nations dans les territoires, la difficulté des Etats à répondre

aux attentes de leurs citoyens et les crises de gouvernance avec son corollaire de conflits

sociopolitiques aigus. Ainsi il faut noter que les conséquences négatives dans plusieurs

secteurs et leurs répercussions dans les domaines de la vie politique, économique et sociale

ont mis à nu les lacunes de celles-ci tant la dimension humaine et sociale du développement

a été occultée. Cette situation a engendré des crises dans plusieurs Etats africains notamment

le Sénégal et s’est manifesté sous plusieurs angles : hausses des revendications des salariés,

grève des étudiants et des élèves, qui voient leurs conditions d’études se dégrader, plaintes des

chefs de ménage qui ont perdu leur pouvoir d’achat, etc.

Tout ceci aggravé par les mutations survenues à l’échelle mondiale : la mondialisation de

l’économie de marché avec son corollaire de difficultés, et par l’exacerbation de la demande

sociale en rapport avec une croissance démographique sans précédent, ont incité les autorités

politiques de notre pays à définir de nouvelles stratégies de développement et à adopter des

réformes institutionnelles en redessinant les contours des circonscriptions administratives

coloniales.



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Ainsi une nouvelle ère de rupture s’ouvre pour permettre aux populations d’avoir voix au

chapitre dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de développement. C’est

pourquoi l’Etat du Sénégal s’est lancé depuis quelques années dans les politiques de

décentralisation et de développement à la base.

Il faut au delà de l’implication des populations à la conduite de leur destinée que le processus

de décentralisation auquel s’adonne le Sénégal, s’inscrive dans la dynamique de

l’aménagement du territoire.

En effet à partir des années 1972, notre pays va s’engager dans une véritable politique de

décentralisation avec l’institution des communautés rurales et des conseillers ruraux avec

l’érection de nouvelles communes. Ainsi apparaît de manière frappante l’exigence

d’aménager le territoire afin que l’espace soit très bien organisé en fonction des activités et

des ressources disponibles. C’est ainsi qu’une véritable politique d’aménagement du territoire

se justifie au nom d’une justice spatio –sociale, tendant à penser à une organisation

territoriale de l’espace pour aboutir à l’instauration d’un nouvel ordre territorial grâce à la

promotion des bassins d’emplois et de vie afin d’augmenter leurs pouvoirs d’achats et leur

participation au développement économique national. La vocation de l’aménagement du

territoire comme action volontaire et réfléchit d’une collectivité sur son territoire est donc

d’organiser l’espace territorial pour assurer sa cohésion et sa compétitivité en tenant compte

des vocations et potentialités de chaque région. Il s’agit de renverser les tendances observées

jusque-là, largement héritées de la colonisation et poursuivies par les autorités post -

indépendantistes.

Ainsi dans la volonté de l’Etat à définir de nouvelles stratégies de développement, le Sénégal

a entrepris des politiques pour la promotion du tourisme à travers des plans de

développement de ce secteur mais cela s’est développé d’une façon désorganisée jusqu’au

début des années 1970. Mais pour corriger les déséquilibres constatés dans l’implantation des

infrastructures hôtelières, dont 90% se situaient dans la région du Cap-Vert sont élaborés,

avec l’aide de la Banque Mondiale (BM), des plans régionaux de développement touristique.

Les plans concernaient trois régions géographiques que sont la Casamance, la petite cote et la

vallée du fleuve Sénégal. Ainsi le tourisme un outil important de l’aménagement du

territoire ; permet de créer des emplois et de « fixer » les populations dans les régions

défavorisées sur la plan économique.

Par rapport à cet enjeu économique, le tourisme est devenu une bonne alternative. Ainsi des

pays, parmi lesquels le Sénégal a opté pour le développement de ce secteur.



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En effet pour doper la croissance économique, le Sénégal compte sur un développement

accéléré du tourisme international. L’étude d’impact du tourisme selon les sources du

Ministère du Tourisme (rapport de synthèse 2002), sur l’économie sénégalaise révèle le rôle

important joué par le secteur à travers la balance des paiements.

En effet il ressort de cette étude, que le tourisme contribue largement au développement

économique et social du pays par l’entrée de devises et la création d’emplois, les

investissements réalisés, les apports nets en devises étrangères et la contribution aux

ressources de l’Etat.

La production totale, selon cette même étude, est estimée à 273 milliards de FCFA. Avec une

valeur ajoutée de 140,2 milliards, sa participation à la formation du PIB courant est de 4,6 %.

Il génère 75 milles emplois et procure au trésor public des entrées fiscales directes de l’ordre

de 27, 2 milliards de francs CFA.

Ainsi les pouvoirs publics ont toujours considéré le secteur du tourisme comme un des

secteurs stratégiques de la politique nationale de développement. A travers ce choix de faire le

secteur du tourisme une priorité dans la politique nationale parce que dotant des potentialités

au développement, le Sénégal a voulu conformément aux recommandations des autres pays

les plus réputés dans ce domaine assurer à toutes ces régions répondant ces critères des

aménagements adéquats pour développer ce secteur du tourisme.

Le tourisme longtemps mal reconnu par les pouvoirs publics se voit actuellement attribuer

une place dans les politiques de développement territorial. Les apports de ce secteur

concernant l’économie locale, la vie sociale des habitants et les questions environnementales.

Ce secteur à l’instar de la région de Saint-Louis offre un intérêt particulier et de

développement. Ce secteur participe au développement économique et social de la région

parce que renfermant d’énormes potentialités économiques. Son développement a un atout

majeur pour sortir la région de certains maux à travers ces revenus par la création d’emplois,

amélioration des conditions de vie etc.

En effet ce secteur contribue depuis quelques années l’une des plus importantes attractions.

Ce succès, la ville le doit à son très dynamique Syndicat d’Initiative et de Tourisme né en

1991. Il assure également la fonction d’office du tourisme de par ses attributions, il est

composé d’une trentaine de membres qui sont des opérateurs touristiques et des commerçants

de la place. Ainsi grâce à son existence semble avoir donné un coup de fouet à la ville qui a

connu une longue période de somnolence et un certain déclin après le transfert de la capitale à

Dakar.



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2 - Justification :

Saint-Louis, ancienne capitale du Sénégal ou plus généralement de la zone Nord du Sénégal

englobe la région nature du fleuve Sénégal. C’est une destination privée par le tourisme

sénégalais. Pour ce milieu, notre choix s’est porté sur la commune de Saint-Louis qui

renferme l’essentiel de l’activité touristique où concentrent prés de 90 % des réceptifs et aussi

la langue de Barbarie qui reçoit aussi l’essentiel de ces équipements touristiques.

A l’instar du secteur de la pêche, le secteur touristique joue un rôle important dans

l’affirmation de l’économie saint-louisienne au niveau national. La région de Saint-Louis est

la troisième destination touristique du pays derrière Dakar et Thiès (Mbour) .Elle a profité de

la situation d’instabilité où est noyée la région de Ziguinchor pour lui chiper sa place.

Mais elle a acquis cette place grâce notamment à plusieurs autres facteurs d’ordre naturel,

culturel et historique. Parmi ces privilèges, on peut citer :

- sa frange maritime qui se caractérise par des plages de sables fins et secs ;

- deux parcs nationaux : le Djoudj qui, en dehors des millions d’oiseaux qu’il accueille chaque

année, constitue la deuxième réserve mondiale en eaux douces, et le parc de la langue de

Barbarie, situé à 9 km de Saint-Louis ;

- le patrimoine historique et architectural de l’île qui fut érigé en 2000 patrimoine mondiale de

l’humanité par l’UNESCO ;

- un aéroport international nouvellement réaménagé rendant possible les liaisons directes avec

les autres pays ou continents ;

- un climat clément avec une température moyenne annuelle de 25 ° C.

Le tourisme saint-louisien offre des potentialités telles que :

- Un temps très clément qui permet d’étaler la campagne touristique sur toute l’année ;

- Une offre touristique diversifiée avec un patrimoine culturel, historique et architectural ;

- La qualité de l’océan, du fleuve, des plages, des parcs de renommée internationale et la

brousse qui participent grandement dans le secteur ;

- La carte culinaire, la convivialité des populations, la paix sociale et la sécurité des

personnes en comparaison avec les autres centres touristiques du pays font de la région un

véritable site.



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Ainsi avec tous ces privilèges et potentialités, le tourisme saint-louisien peut être une

condition nécessaire pour que les populations contribuent pleinement au développement

socio-économique. C'est-à-dire accompagner les collectivités locales dans la mise en œuvre

de leur stratégie de développement qui intègre le tourisme parmi ses priorités.

Ces nouveaux paradigmes du développement local s’organisent autour de la qualité des

ressources humaines locales de leur motivation, de leur volonté et de leur capacité de modifier

la situation, de conduire un projet, de négocier avec les autorités et contractualiser avec les

partenaires. L’engouement autour du tourisme est d’une telle intensité, que nous ne pouvons

rester indifférents à l’étude de son apport dans les stratégies de développement local

notamment son impact socio-économique dans la commune.

Pour ce faire, nous nous assignons un objectif général qui pour y parvenir, nécessitera

l’atteinte de plusieurs autres objectifs spécifiques ainsi que des hypothèses de recherche.



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II – Problématique :

2-1- Problème posé :

Au Sénégal comme dans bien d’autre pays d’Afrique la majeure partie de la population vit de

l’agriculture. Ainsi ce secteur qui connait jadis une attraction de la plupart des bailleurs de

fonds bilatéraux et des institutions multilatérales, est frappé aujourd’hui un véritable

désintéressement. Ce secteur pourvoyeur de devises, connait à présent d’énormes difficultés.

Par exemple au Sénégal, concernant l’arachide, principale pourvoyeuse de devises dans

l’agriculture, on note d’énormes problèmes dont celui de la commercialisation. « L’hivernage

2007\2008 a été caractérisé à la fois par un démarrage tardif et un arrêt précoce de pluies, ce

qui s’est traduit par une réduction des emblavures »3 .

Ainsi, même l’acquisition des semences d’arachide durant ces dernières années en qualité et

en quantité suffisante reste toujours un problème aigu en milieu paysan. « Globalement,

35700tonnes de semences d’arachide graine ont été utilisées dans le pays en 2007\2008 pour

emblaver environ 595.000hectares soit une baisse de 11% par rapport à la précédente

campagne »4.

Par rapport à ces problèmes économiques, le tourisme est devenu une bonne alternative. Ainsi

pour doper la croissance économique, le Sénégal compte sur un développement accéléré du

tourisme international.

3 Situation Economique et Sociale du Sénégal (ANSD 2008)

4 Ibid. (ANDS 2008)



Ibrahima Sy Page 15

2- 2 - Cadre théorique :

Notre problématique s’inscrit dans le cadre théorique du développement endogène par John

Friedman et Walter Stohr. C’est une approche volontariste axée sur un territoire restreint qui

conçoit le développement comme une démarche partant du bas, privilégiant les ressources

endogènes. Le développement local trouve ainsi ses fondements théoriques, à la fois dans les

approches de l’économie de proximité et du capital social.

- Les théories du capital social lient la performance économique d’un territoire par l’état des

relations sociales.

- L’économie de proximité explique le développement territorial par les dynamiques de

proximité.

Ainsi le développement local vise à assurer un développement économique et social cohérent.

Son paradigme repose ainsi sur les capacités d’acteurs locaux à s’organiser autour d’un projet

c'est-à-dire se fédérer autour d’un objectif de développement commun en mobilisant les

potentialités et les ressources existant sur un territoire.



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2 -3 - Discussion conceptuelle :

En effet pour une facile compréhension de notre champ d’étude on a jugé nécessaire de faire

une analyse de certains concepts qui regroupent notre thématique à savoir :

la décentralisation constitue le socle institutionnel avant d’impulser la politique de

l’aménagement du territoire. D’un point de vue géographique, la décentralisation peut être

perçue comme « territorialisation qui est une stratégie d’organisation et d’aménagement de

l’espace » (Ba, Cheikh 1985). En ce sens, elle constitue un outil pertinent d’aménagement et

d’organisation territoriale.

De surcroît, elle consiste à « remettre des pouvoirs de décision à des organes autres que des

simples agents du pouvoir central, non soumis au devoir d’obéissance hiérarchique et qui sont

souvent élus par les citoyens intéressés »5 «en créant des pouvoirs locaux et en leur

reconnaissant des compétences» (Diop.A) elle donne aux collectivités territoriales la capacité

de conduire une politique locale d’aménagement du territoire.

En effet, la décentralisation est passée d’une logique de déconcentration ou délégation de

responsabilité de l’autorité administrative à des niveaux locaux (GBOYEGA 1995 in IAD

Bonne Gouvernance et Développement en Afrique) à une logique de régionalisation comme

une « alternative à l’étouffement des politiques centralistes»6 ce qui justifie la pertinence de la

création des collectivités locales avec de nouvelles compétences qui leurs sont dévolues.

Par ailleurs la décentralisation, composante essentielle de la bonne gouvernance, met en

évidence et traduit dans les faits deux principes de bonne gouvernance la participation et la

responsabilisation. Elle induit une gestion sociale et économique de proximité qui conduit

inéluctablement mais heureusement à la participation des gouvernés dans la gestion de la

chose publique (IAD, 1997).

Ainsi le renforcement de la décentralisation favorise l’accroissement des moyens des autorités

locales et donc de leur capacité à élaborer des politiques locales.

5 Vedel, (G), 1976, Droit administratif, cité par Diop .A in villes et aménagement du territoire au

Sénégal, 2004 6 Diop Amadou – construction et reconstruction nationale : pertinence du contrôle et de la gestion

territoriale in Mélanges offerts au professeur Cheikh Bâ, page 347-356



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De surcroît, la décentralisation soulève à la fois des enjeux politiques, économiques et

sociaux.

En effet, la mondialisation comme facteur d’affaiblissement du contrôle des Etats sur leur

territoire (spécialisation agricole planétaire qui rend les pays dépendants d’approvisionnement

extérieurs, la révolution des transports, la révolution électronique)7 et la crise économique

déconcertante poussent les Etats à s’engager dans de nouvelles voies, celles de données la

priorité en matière de développement économique et social aux collectivités territoriales

décentralisées.

Comme enjeux politiques et sociaux, la décentralisation avec son corollaire la démocratie

locale induit un processus de responsabilisation et de participation des populations locales à la

gestion des affaires publiques.

Le seuil de la décentralisation est franchi lorsque la loi accorde, à des organes élus par une

collectivité personnalisée comme la commune un pouvoir de décision surtout ou partie des

affaires locales.

Les jeux de la décentralisation sont multiples et sont notamment d’ordre politique, et socio-

économique.

Au plan politique, la décentralisation constitue une exigence du processus démocratique car

au delà du pluralisme politique et de la transparence, elle autorise sinon favorise l’initiative et

le contrôle populaire .Elle favorise la participation démocratique, contribue à renforcer le

processus de démocratisation en cours et est porteuse de beaucoup d’espoir pour des

populations notamment l’émergence d’une vie politique locale active surtout à l’occasion des

échéances électorales. La décentralisation apparait comme un instrument privilégié du

développement local car elle favorise l’émergence des initiatives de base, notamment en

matière d’élaboration et de vote de plan / programmes de développement pouvant être

considérés comme les choix des populations elles mêmes. Les pouvoirs publics en attendant

une meilleure mobilisation des ressources locales pour impulser la dynamique de

développement économique et social.

7 L’état, son territoire et la mondialisation par Richard Kleinsh Mager.



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La décentralisation peut permettre le renforcement de l’efficacité de l’aide. Elle transfert aux

collectivités les prérogatives de programmation des actions et des gestions des infrastructures

dans les domaines de la santé, de l’éducation, des sports, des arts et de la culture. En ce qui

concerne spécifiquement les arts et la culture, la décentralisation permet l’émergence de

nouveaux espaces de créations artistiques et culturelles.

La politique de décentralisation favorise dans sa logique l’équilibre des pouvoirs de décisions,

les collectivités territoriales dotées de leviers aussi percutants que possible en vertu des

«principes de subsidiarité»8 ayant la possibilité de servir de contre poids aux institutions

centrales, de participer à une saine émulation dans le cadre d’une coopération dans tous les

échelons de la pyramide constituée dans le cadre de l’Etat.

L’efficacité de la décentralisation suppose l’existence d’une collectivité organisée autour

d’intérêts qui lui sont propres, correspondant à une entité humaine intégrée, dotée d’une

personnalité juridique et représentée par des autorités investies par la collectivité des pouvoirs

réels. Dés lors, elle sous-tend un transfert du pouvoir central au local incluant le pouvoir

d’élaborer et d’exécuter des projets de développement aves les moyens financiers. En ce sens

la décentralisation participe à la responsabilisation des populations face justement à leur

destin. Autrement dit, la décentralisation est un moyen sûr de diffusion de responsabilité à des

niveaux permettant une participation directe des populations aussi bien dans la prise de

décision que dans leur application.

Mais au-delà des actions intentionnelles, la décentralisation cherche à modifier les

comportements et à changer les mentalités. Efficacité, responsabilité, liberté : telles sont les

vertus qui justifient l’enthousiasme de tous ceux qui vénèrent sans nuance la décentralisation

ainsi présenter comme la version rénovée d’une démocratie dynamique.

Ce renforcement de la décentralisation c'est-à-dire la régionalisation/territorialisation a pour

conséquence l’accroissement des moyens d’actions des autorités locales et donc leur capacité

à élaborer des politiques publiques locales, c'est-à-dire définir des programmes, déterminer

des moyens et de mener des actions de développement local.

L’exercice de nouvelles compétences requiert une meilleure organisation des CL un

fonctionnement rationnel des services, des méthodes d’interventions efficaces, des systèmes

de planification adaptés. Plus que par le passé les CL doivent faire preuve d’une organisation

8 On entend par la que le système sociopolitique, dans son ensemble, reconnait que les responsabilités

s’exercent du bas vers le haut.



Ibrahima Sy Page 19

rationnelle des structures et des moyens pour mieux faire face à une demande sociale

croissante. Elles devront se professionnaliser pour assurer correctement la maitrise d’ouvrages

de leurs opérations ou les déléguer en toute connaissance de cause.

Par ailleurs la décentralisation est globalement considérée come un outil de renforcement des

processus de démocratisation par l’enracinement de la démocratie à la base et un levier en

faveur du développement durable par une plus grande participation des populations et plus

grande efficacité dans la gestion des affaires publiques locales.

En cela la décentralisation constitue la porte ouverte du développement local dans la mesure

où elle induit un transfert institutionnel de compétences à de nouveaux acteurs conscients des

enjeux territoriaux et qui mettent ainsi en œuvre des stratégies locales de développement.

La notion de développement local prend son envol au cours des années70 à la suite de

l’échec des politiques centralisatrices des Etats qui ont montré leurs limites et leurs

insuffisances .C’est une notion qui recouvre une dimension humaine capitale dans la mesure

où elle œuvre pour l’amélioration du niveau de vie d’une grande partie de la population. Il

s’agit d’un développement qui privilégie les réalités et les aspirations des populations locales.

Il s’inscrit sur un mode de développement tourné vers la valorisation locale des ressources du

territoire c’est à dire le capital social (le territoire et les acteurs).

En effet tout en « reconnaissant des capacités d’interventions économiques aux collectivités

locales par l’attribution des organes locaux d’un véritable pouvoir de décision et de

programmation d’activités locales (planification et AT), on rend objectif du développement

local plus crédible »9.

Cette crédibilité se justifie à partir de la proximité géographique et sociale c'est-à-dire la

proximité des acteurs qui vivent sur un même territoire et partagent les mêmes aspirations au

développement.

Face à la crise économique persistante, il s’impose comme une « nouvelle alternative de

développement accès sur le local » (Diop.A). En cela il constitue une réponse aux grandes

opérations d’aménagement endogène. En outre, la vision du développement local traduit une

dynamique de gestion territoriale des ressources à travers la mobilisation de toutes les

volontés locales. En ce sens, il repose sur des actions mobilisant les initiatives locales.

Autrement dit sur une approche « territoriale » permettant aux acteurs de définir une politique

9 Sy Demba-Décentralisation-Gouvernance et Développement ; le cas du Sénégal in IAD, 1997



Ibrahima Sy Page 20

de développement à partir des réalités ; atouts et contraintes, besoins et opportunités du

territoire.

De surcroit, l’émergence du D.L s’opère dans un contexte marqué par un paradoxe : « à

l’heure de la globalisation, le monde devient local »10

. Et cela est d’autant plus perceptible

d’une part la mise en cause de la fonction de l’Etat en matière de développement territorial et

d’autre part pour une politique de développements plus proches des réalités territoriales.

Dans le processus de développement local impliquant à la fois le territoire, les acteurs et la

gouvernance territoriale qui constituent ses trois piliers, les acteurs (population et partenaire)

discutent et élaborent ensemble des problèmes de développement.

Avec la relance de la décentralisation, la notion de développement local est à l’ordre du jour.

Cette promotion de développement à la base semble traduire une conception nouvelle de la

gestion locale. En attribuant aux organes locaux un véritable pouvoir de décision et de

programmation des activités économiques, à savoir la planification et l’aménagement du

territoire, on vise donc un mode de développement tourné vers la valorisation locale des

ressources naturelles, financières et humaines.

Le développement local est l’outil essentiel d’un rapprochement entre les citoyens et les

structures d’autorités permettant ainsi d’optimiser les allocations des ressources et suscitant

une nouvelle dynamique au plan infranational. C’est dire que le développement local suppose

une pluralité des niveaux d’actions .Ces actions sur le territoire doivent être en priorité

décidées et réalisées avec la participation des usagers directs, de ces ressources ; ce qui

conduit à privilégier les niveaux d’actions tels que les régions, les communes, et les CR.

Le développement local se fonde sur une responsabilisation des CL (Collectivités Locales) en

matière de programmation, de gestion des ressources financières affectées au développement,

d’exécution et de suivi des programmes d’actions.

Il s’y ajoute dés lors, les notions de participation et de concertation ; ces notions rappellent

que le développement est fait de partenaires traitant entre eux sur la base d’une autonomie

réciproque.

L’approche contractuelle, complète le concept participation, propose une relation paritaire

entre les partenaires. Le développement est axé sur un processus qui mobilise une diversité

d’acteurs (ONG, OCB) et les acteurs du marché composés d’opérateurs économiques privés.

Ce processus centré sur la construction et la gestion de partenaires diversifiés entre les

10

A- Bourdin-la question locale, Paris PUF-2000



Ibrahima Sy Page 21

acteurs. L’une des caractéristiques du développement local, c’est qu’il est une démarche

endogène.

En effet un projet de développement local doit partir à la base. Cependant, il prône un

changement profond, un nouveau mode de développement qui assure à long terme trois

objectifs simultanés : la préservation du capital naturel et les écosystèmes, la justice sociale et

le développement économique générateur d’activités et d’emplois.

L’échelle locale constitue ainsi un cadre cohérent dans lequel les stratégies de développement

trouvent toute leur pertinence.

Dans le cadre de la décentralisation sur le plan du jeu politique, les collectivités locales

décentralisées représentent une dimension importante de l’échelle locale.

La promotion des collectivités locale a pour but la création de territoire communautaire de

développement. Celle-ci constitue «la voie la plus avantageuse dans la mesure où elle peut

permettre de faire émerger de nouveaux centres de décisions et de gestions consensuelles plus

proches des acteurs, d’harmoniser les gouvernances au niveau local, de concilier les intérêts

divergents et de transformer les multiples citoyennetés qui se côtoient en citoyenneté

« étatisable ».

La décentralisation dans ce cas devient une tentative de reconstitution de l’Etat d’une manière

telle que le local puisse servir le global. « Le local qui se met en place est alors une nouvelle

version d’une alliance de réseaux verticaux entre élite globale et élite locale, ces derniers

faisant fonctionnés le local sont des exigeants du globale »11

.

Ainsi, « la première importance du local consiste à créer une nouvelle alliance entre élites

nationales et élites locales pour faire avancer le processus de développement » (John O.Igué).

Il constitue en effet un trait d’union entre les logiques à échelle nationale et les logiques des

pouvoirs locaux.

L’autre enjeu du locale réside dans le fait qu’il constitue un moyen de correction du mode de

gouvernance actuelle, en attribuant les gestions des affaires locales aux différentes échelles

territoriales pour une meilleure régulation sociale.

En définitive, le local constitue le pilier de la reconnaissance par les populations de leurs

bases géographiques et de leur citoyenneté.

11

SAWADODO (R .A) Mutation des Etats Africains Cité par John O. Igue, in Les nouvelles stratégies de

développent territorial en Afrique de l’Ouest. (Séminaire du GERAD)



Ibrahima Sy Page 22

A travers la décentralisation le local se positionne et devient ainsi le cadre où s’affirment des

enjeux (politiques, économiques et sociaux), de développement et de stratégies territoriales

mises en place par les populations afin de promouvoir leur ascension économique.

L’aménagement du territoire en tant que politique destinée à une meilleure organisation et

gestion des phénomènes socio-spatiaux et économiques est une notion qui a toujours intéressé

les travaux des géographes dans la plupart des pays africains et notamment le Sénégal,

l’aménagement du territoire à une « origine rurale »12

et procède de la volonté d’organiser, de

sécuriser la propriété foncière comme ce fut le cas avec la loi sur le domaine national13

.

L’accent était porté sur l’organisation des terroirs, la politique d’équipements ruraux et

l’élaboration des projets locaux de développement (Amadou Diop, 2003).

De surcroit, l’aménagement du territoire revêt une importance capitale dans la mesure où il

constitue une véritable stratégie d’organisation de l’espace et de rationalisation de l’usage des

atouts qu’offrent les territoires (Diop.A).Par ailleurs il repose sur une compensation des

équilibre de développement entre régions14

autrement dit de l’organisation de l’ (espace

œuvrant pour la répartition équitable des activités et richesses entre régions.

Depuis la régionalisation de 1996 au Sénégal, il est devenu une compétence transférée aux

collectivités locales15

qui ont en charge les gestions locales des ressources de leurs territoires

respectifs. Par là, il relève de la volonté des populations locales de définir les bases de

l’organisation et de la gestion de leurs territoires (logique de leur territoire).

En plus, en tant que politique supra nationale, l’aménagement du territoire se réduit à une

échelle beaucoup plus restreinte, celle du local en vue d’une meilleure articulation des

politiques publiques (territorialisation des politiques locales)16

.

En effet le développement local constitue la partie opérationnelle de la politique

d’aménagement du territoire dans la mesure où il est réduit à l’échelle locale.

En tant que politique macro (au niveau de l’Etat), l’aménagement du territoire trouve toute

son importance et sa pertinence au niveau local dans la mesure où il s’appui sur une démarche

participative qui met les acteurs locaux au cœur de la dynamique locale d’organisation

territoriale .L’aspect important entre la politique d’aménagement du territoire (échelle

12

Diop-Amadou-Ville et Aménagement du territoire au Sénégal, thèse d’Etat, 2004 13

Loi sur le domaine national au Sénégal : loi 64-46 du 17-06-1964 14

Michel Casteigts : l’aménagement de l’espace, 1999, 116 pages collections politiques 15

Codes des collectivités locales, loi96-06 du 5 février 1996 portant création des collectivités locales

communes, communauté rurale 16

Une politique locale c’est un ensemble de mesures concrètes articulées entre elles, formant un

programme cohérant elle induit et implique la définition des finalités, des orientations, des priorités et suppose la

mobilisation d’un ensemble de ressources juridiques, matériels et symbolique (J.Chevallier 1992)



Ibrahima Sy Page 23

nationale) et le développement local (au niveau local) est une différence d’échelle voire

d’approche.

En effet, le développement local s’inscrit dans la perspective de traduire spatialement la

politique d’aménagement à un champ plus restreint que représente l’échelle locale .En outre

appliqué à une logique sectorielle ,l’aménagement du territoire s’identifie dans la logique de

développement local dans la perspective de recherche d’intervention de proximité.

Par ailleurs en tant que compétence transférée depuis la régionalisation de 1996, la politique

d’aménagement du territoire s’inscrit dans une démarche collective et institutionnelle

matérialisée par la décentralisation de pouvoirs prescriptifs (pouvoirs de décisions) et

allocutifs (ressources humaines, matérielles et financières) aux collectivités locales. Elle

s’appuie sur la décentralisation qui se trouve comme un pertinent outil institutionnel dans la

mise en œuvre effective de la vision stratégique de l’aménagement du territoire.

Elle combine à la fois des opérations de régionalisation et de décentralisation (Diop Amadou

2004).

Il s’agit aussi d’une politique qui implique une mise en valeur rationnelle de l’espace et

l’utilisation optimale des ressources naturelles en vue d’un développement économique plus

harmonieux. L’aménagement du territoire répond à des fins sociales, économiques et

politiques.

La prise en compte de la dimension humaine est essentielle dans le cadre de la politique

d’aménagement du territoire. Il s’agit d’une recherche dont « la constante préoccupation est

de donner aux hommes une meilleure condition d’habitat et de travail, de plus grandes

facilités de loisirs et de culture.

Cette recherche n’est donc pas fait à des fins strictement économiques mais d’avantage pour

le bien être et l’épanouissement de la population »(Claudius Petit ,Ministre de la

reconstitution et de l’urbanisme,1954).L’aménagement du territoire requiert des mécanismes

des solidarités nationales qui repose sur une politique de péréquation des ressources

financières afin de promouvoir des régions déshéritées .Il s’agit de lutter contre le sous-

emplois dans ces régions d’atténuer les écarts de revenus et de niveau de vie entre les régions

pauvres et les régions riches.

Selon Jérôme Monod l’aménagement du territoire vise à « donner un meilleur équilibre

géographique aux pays tentant de redistribuer les chances de l’exploitation ».



Ibrahima Sy Page 24

La dimension économique de l’aménagement du territoire est aussi fondamentale, Jérôme

Monod et Philipe Castelbajar pensent que « le développement économique suppose un certain

équilibre interrégional… ».

Sur le plan politique, l’aménagement du territoire repose sur une politique volontariste et

prospective par l’élaboration de concept rationnel et de grands objectifs pour réaliser une

organisation de l’espace.

L’aménagement du territoire rejoint ici la planification régionale qui consiste à une

programmation du développement économique et social dans le cadre des plans

d’aménagement régional.

L’aménagement du territoire ne peut être mené sans l’adhésion des populations intéressées

pour assurer l’application des programmes tracés. Il doit obligatoirement reposer sur une

politique de concertation.

« La politique d’aménagement du territoire ne doit pas être seulement la politique de l’Etat,

elle doit être en même temps la politique des collectivités locales et des

hommes » (G.Deferre).

« Aménager le territoire, c’est d’abord renforcer le pouvoir des hommes qui sont sur le

terrain…L’aménagement du territoire se renierait s’il n’était décentralisé » (Jérôme Monod

Philipe Castelbajac dans l’aménagement du territoire).

Nous notons avec Claude Lacour, Pierre Delfaud et Joseph Lajujie (1985) que

« l’aménagement du territoire a pour fin à la fois, la mise en valeur des ressources régionales

et d’améliorer le cadre de vie et les conditions d’existence des habitants, en atténuant les

disparités régionales de développement économique et social par une organisation prospective

de l’espace, reposant sur une organisation volontariste et concertée des équipements et des

activités ».

On peut noter aussi la définition proposée par Economie et Humanisme dans Esquisse d’une

charte à l’aménagement Mars- Juin 1953. « L’objet de l’aménagement du territoire est de

créer, par l’organisation des équipements appropriés, les conditions optimales de mise en

valeur de la terre et les cadres les mieux adaptés du développement humain des habitants ».

Tourisme : selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), c’est une activité

économique et sociale reposant sur le besoin de déplacement temporaire des hommes vivant

dans les sociétés urbaines. Cependant il existe plusieurs types de tourisme appelés aussi

segments.



Ibrahima Sy Page 25

Le tourisme est un terme assez difficile à cerner parce que la définition qu’en donne le sens

commun est assez similaire à celle du voyage. Pourtant avant le tourisme, le mot voyage a

existé. Selon le Petit Robert, ce mot est apparu en 1480. Voyage vient du mot latin

« viaticum » qui signifie « chemin à parcourir », tandis que le mot tourisme est plus récent et

date de 1841. Il provient de l’anglais « tourism ». Pour François Asher 17

(1980), le mot

tourisme signifie aussi « tour ».la différence entre voyage et tourisme réside dans le but que se

donnent les pratiquants de l’un ou l’autre. Le voyage peut être considéré comme une quête de

soi même.

Les buts peuvent être économiques, stratégiques, religieux ou philosophiques, familiaux etc.

Pour le tourisme, en général on l’associe au plaisir pour le différencier du voyage. Pour le

Petit Robert, le tourisme est « le fait de voyager pour satisfaire son plaisir dans un lieu autre

que celui où l’on vit habituellement ». Quand au voyage c’est un « déplacement d’une

personne qui se rend en un lieu assez éloigné ». Le trait commun à ces deux termes est de

désigner le déplacement de chez soi vers un ailleurs.

On retrouve cette difficulté terminologique quand on se reporte à la définition qui est donnée

par l’OMT pour quantifier le nombre de touristes visitant une région. Par exemple un touriste,

selon la définition internationale, est une personne qui séjourne pendant .vingt quatre heures

au moins à l’étranger, et dont le motif de voyage peut être classé sous l’une des rubriques

suivantes :

Loisirs (distraction, vacances, santé, études, religions, sport)

Affaires, raisons familiales, mission, réunion

Comme l’interprète F.Vellas, « le tourisme réalise ainsi le passage d’une société jadis fermée,

composée d’Etats clos, repliés sur eux-mêmes, à une société ouverte, universelle, où les

contacts entre les hommes sont devenus une réalité quotidienne. about:homeLe tourisme

satisfait un besoin, profondément ressenti, de connaissances des autres, d’échange, mais aussi

d’évasion, de santé et de progrès social. Il est l’un des phénomènes peut être le plus marquant,

du développement économique et social de notre société »18

.

D’après cette citation, le tourisme joue un rôle primordial tant au niveau économique qu’au

niveau social. Et qu’il est intéressant et utile pour le développement économique et social de

notre société, qu’elle soit réceptrice ou émettrice des touristes.

17

Asher (F) : « ces impacts socioculturels des sociétés transnationales du tourisme dans les pays en voies

de développement » UNESCO division des études de développement Paris VIII septembre 1980. 18

VELLAS. (F), Economie et politique du tourisme international, Paris, Economica, 1985, P.7



Ibrahima Sy Page 26

Plusieurs types de tourisme s’observent au Sénégal. Ils se distinguent à la fois par leurs

qualités propres mais aussi par leur localisation assez nette dans les régions du territoire

national. On différencie généralement le tourisme d’affaires et de congrès basé principalement

dans la région de Dakar, le tourisme balnéaire sur la cote atlantique se répartissant

essentiellement entre la petite cote, sur la vallée du fleuve Sénégal et le Cap- Ski ring, le

tourisme intégré concentré en Casamance et enfin l’écotourisme dans les zones naturelles

protégées (parcs, réserves).

Parmi les types de tourismes qui concernent particulièrement notre zone d’étude, nous avons :

le tourisme de masse, l’écotourisme, le tourisme balnéaire ainsi que le tourisme de découverte

et culturel.



Ibrahima Sy Page 27

Objectif principal :

L’objectif principal de cette étude est de faire une analyse et une évaluation du tourisme ainsi

que son apport et son intervention dans le développement local. Autrement dit, il s’agira aussi

d’évaluer les résultats de son action en termes de revenus et d’amélioration des conditions de

vie des populations locales.

Objectifs spécifiques :

- Identifier les acteurs locaux et leur rôle dans le processus du développement du tourisme

dans la commune de Saint-Louis.

- Evaluer l’impact du tourisme dans sa participation au développement dans la commune.

- Analyser l’impact du tourisme sur l’amélioration des conditions de vie des populations.

Hypothèses de recherches :

- L’identification des acteurs locaux permet de mieux comprendre leur rôle dans le

développement du secteur touristique.

- Le tourisme impacte sur le développement de la commune.

- Le tourisme favorise l’amélioration des conditions de vie des populations.

III –Approche méthodologique :

La démarche méthodologique mise en œuvre dans le cadre de l’élaboration de ce mémoire

s’articule autour de ces étapes suivantes :

3 – 1 - La revue documentaire :

Elle nous a permis de faire une revue critique qui permet d’identifier tous les éléments

essentiels pouvant documenter le processus d’analyse et aussi en rapport avec l’analyse

conceptuel et la problématique.

Elle constitue le début de notre recherche. Car pour la compréhension de certains concepts,

nous nous sommes beaucoup appesantis sur les ouvrages et quelques mémoires.

Les visites de structure comme la Bibliothèque de l’Université (BU), de l’IFAN, du GERAD

et le centre de documentation de ENDA-Tiers Monde, à l’ ANSD nous ont permis d’avoir des

informations sur notre thème de recherche. Les quelques ouvrages consultés, traitant les

différents aspects de la problématique de l’étude nous ont servi à présenter la revue littéraire.

Tous ces établissements de lecture fréquentés, nous ont permis de cerner certains points

saillants de notre thème d’étude.



Ibrahima Sy Page 28

Nous avons ainsi consulté un certain nombre d’ouvrage parmi tant d’autres dans la

perspective de renforcer notre acquis scientifique dans le cadre de notre recherche.

Dans le cadre de la compréhension générale et conceptuelle de notre problématique de

recherche, l’ouvrage d’Antoine BAILLY(2005) intitulé : « Les concepts de la géographie

humaine » 5e édition, Armand Colin, a constitué un document de référence en ce sens qu’il

nous a permis de bien cerner le contour de notre sujet. Cela surtout dans l’aspect général de la

définition de la géographie humaine qui est remarquablement abordée par l’auteur.

Dans cet ouvrage, l’auteur s’intéresse à trois grandes questions que sont : « Qui », « Quoi » et

« Où » dans la mesure où tout problème posé en Géographie attend une réponse sur

connaissance se rapportant sur l’objet « espace ». Ces interrogations se résument en : le

« Qui » se rapportant aux groupes sociaux qui occupent l’espace avec leur valeur et leur mode

de vie, le « quoi » qui interpelle les productions économiques, sociales et culturelles à travers

leurs potentialités et ressources et enfin le « où » les localisations et les pratiques que les

groupes sociaux impriment à leur espace de vie ou espace vécu afin de marquer leur territoire.

Les questions sont complétées par le « pourquoi », le « comment » et le « jusqu’où » mettant

en évidence les objectifs des groupes sociaux, le processus de l’établissement des relations

des pouvoirs dans l’espace et les limites, seuils ou discontinuités des pratiques humaines.

Ces questions nous édifient sur la notion d’espace terrestre c'est-à-dire d’espace construit,

produit, vécu ou concret et de comment les hommes pratiquent leur espace pour en tirer profit

par le biais de stratégies voire même d’innovations.

Par ailleurs, la dimension humaine de la notion de « territorialité » a été abordée dans le

dictionnaire de Bailly et par d’autres auteurs notamment Henri HONN selon qui la

« territorialité » exprime l’enrichissement ou l’attachement des individus à leur cadre de vie

qui se manifeste par un sentiment d’appartenance.

A la suite de Bailly, d’autres auteurs se sont intéressés à l’analyse de certains concepts clés

notamment la décentralisation et le développement local. Il s’agit entre autres de Demba SY

dans : « Bonne gouvernance de développement en Afrique ».Edition Démocratie Africaine

(I.A.D) Dakar, Avril 1997, « Décentralisation, Gouvernance et Développement : le cas du

Sénégal » nous fait une analyse des liens dialectiques entre les concepts de décentralisation,

développement.



Ibrahima Sy Page 29

D’autres auteurs se sont également intéressés à l’analyse de ces concepts qui constitue la clé

de voûte de notre problématique de recherche.

Il s’agit entre autres de Marc TOTTE, Tarik DAHOU et René BILLAZ dans leurs ouvrages

intitulé : « la décentralisation en Afrique de l’Ouest: Entre politique et développement »,

KARTHALA, 2003.

La plupart des auteurs campent leurs analyses sur la dimension spatiale que recouvre la notion

de décentralisation et son impact sur la réduction des écarts de développement si l’on se réfère

à l’analyse apportée par Marc TOTTE et All.

Les notions de territoire et de local ont intéressé la plupart des travaux des géographes du fait

de l’importance capitale de la dimension spatiale dans les dynamiques territoriales.

Il s’agit entre autre de Jean Yves GOUTTEBEL dans « stratégie de développement

territoriale » (2e édition, Economica, 2003), de Sylvie LARDON et All dans «

Représentations spatiales et développement territorial » HERMES, Paris, 2001.

Il ressort des analyses que le local comme territoire le plus proche des populations et leurs

réalités locales, constitue une échelle pertinente dans la mise en œuvre des stratégies de

développement territorial. Ainsi le territoire constitue le support du développement.

Le rôle de l’aménagement du territoire comme stratégie d’organisation territoriale a été

abordé par plusieurs auteurs. Michel CASTEIGTS dans « l’aménagement de l’espace » 116

pages, 1999, analyse l’importance de prendre en compte dans les politiques publiques la

dimension spatiale à travers les réalités sociales des populations locales. Celle-ci passe

nécessairement par la territorialisation des politiques publiques en vue d’une meilleure

appropriation locale. Toujours cette perspective de marquer l’impact de la dimension spatiale

de l’aménagement, John O.IGUE dans « les nouvelles stratégies de développement territorial

en Afrique de l’Ouest » Acte du Séminaire «Développement local et Gouvernance territoriale:

Enjeux et perspectives » (Dakar Janvier 2008) dira devant la fragilité des Etats Nations,

l’aménagement du territoire demeure la meilleure stratégie territoriale et doit être conçue à

différentes échelles. Il ressort des analyses que l’aménagement du territoire nécessairement

intégré une dimension spatiale pour une meilleure territorialisation des politiques publiques.

Dans le processus de décentralisation, la participation de tous les acteurs à la gestion de la

chose publique constitue nécessaire.



Ibrahima Sy Page 30

Ainsi, la participation des acteurs locaux dans la dynamique locale de développement a été

aussi abordée par plusieurs auteurs qui la jugent comme étant un pilier dans la dynamique

territoriale.

Ainsi dans cette logique, Bou FALL dans « décentralisation et participation communautaire

dans le département de Gossas : Etude géographique », Thèse de Doctorat 3e cycle, 2003-

2004, soulève la question de la relation entre la décentralisation et la participation

communautaire. Il ressort de l’analyse que la participation à travers la responsabilisation et

l’implication des acteurs dans la dynamique territoriale, demeure la voie irréversible pour un

développement à la base.

Par ailleurs, Amadou DIAOUNE dans « Décentralisation et développement local au

Sénégal : Bilan à travers la région de Kaolack », Thèse de Doctorat 3e cycle, 2006 -2007

analyse l’impact de la décentralisation comme enjeu territorial important et catalyseur des

dynamiques territoriales.

Nous pouvons constater en définitive une certaine abondance de la littérature sur les questions

de décentralisation, aménagement du territoire et du développement local entre autre.

Par ailleurs, la revue documentaire a constitué une phase importante dans notre souci de

recherche de l’information. Elle a été facilitée par la suffisance constatée en ce qui concerne

les ouvrages et autres documents ayant un rapport avec notre thème de recherche.

Ainsi cela nous a permis aussi de donner un positionnement ou bien un point de vue sur

l’ensemble de l’analyse des concepts de l’objet de notre étude. Pour cela je pense que la

décentralisation a permis à l’aménagement du territoire de mieux atteindre ses objectifs, car

ce dernier prenait les décisions au niveau supra national s’en prendre en compte les vrais

problèmes des populations. Avec l’essor de la décentralisation vers les années 1990, dont

pour certains a été perçu comme un frein à l’aménénagement du territoire, renforce

l’efficacité de l’aide, permet aussi aux populations d’être autonome, de prendre leur propre

destin en main afin de résoudre leurs propres problèmes.

Dans cette même lancée la décentralisation apparait aussi comme un instrument privilégié de

développement local car elle favorise l’émergence des initiatives de base, notamment en

matière d’élaboration et de vote de plan /programme de développement pouvant être

considérés comme les choix des populations elles mêmes.



Ibrahima Sy Page 31

3 – 2 – Enquêtes de terrain :

Les enquêtes ont été élaborées par rapport à nos objectifs spécifiques. Ainsi les observations

préalables de terrain ont permis de ressortir les disparités sur le plan des infrastructures

hôtelières entre les différents quartiers. Cela nous a aussi permis à choisir nos outils

d’enquêtes pour mieux ressortir les informations pertinentes.

Il faut noter que nous avons choisis des cibles à travers nos enquêtes de terrain qui sont : les

vendeurs d’objets d’art, les artisans, les guides professionnels, les antiquaires et c.

3 – 2 – 1 - Outils d’Enquêtes :

D’abord sur la base de nos objectifs des enquêtes qualitatives ont été formulées par exemple

des guides d’entretiens administrés aux gérants d’hôtels ainsi qu’aux personnes ressources qui

s’activent dans le secteur touristique et des focus groupes auprès de certains acteurs .

Ensuite des enquêtes quantitatives ont par exemple des questionnaires ont été administrées

auprès des ménages en utilisant un sondage aléatoire sur la base de la méthode non

probabiliste et qui permet de prendre toutes les caractéristiques des populations.



Ibrahima Sy Page 32

3 – 2 – 2 – Echantillon :

Tableau d’échantillonnage :

Numéro Quartiers Nombre Quotas quartiers

1

Nord Centre 339 8

2 Sud(Sindoni) 335 8

3 Nord Centre 399 9

4 Haut Nord 332 8

5 Darou 226 5

6 Dakar Bango 422 9

7 Ngualéle 160 4

8 Sor Daga 876 19

9 HLM 271 6

10 Cité Niakh 406 9

11 Guet Ndar 579 12

12 Hydrobase 375 8

Total 4720 105

L’administration des questionnaires a été faite sur la base des données découlant du

Recensement Général de la population et de L’habitat (RGPH-2002).Ainsi le plan de sondage

a consisté en une sélection aléatoire d’une concession sur la base de la méthode des quotas du

tiers des ménages de chaque quartiers de la commune de Saint-Louis .

Ainsi le fait qu’on ne peut pas interroger l’ensemble des entités que compte la Commune de

Saint-Louis (24 quartiers) selon le recensement (RGPH-2002).Cependant notre choix a été

essentiellement guidé par les réalités démographiques, également à la position géographique



Ibrahima Sy Page 33

par rapport à l’importance des installations hôtelières et à la concentration des activités

touristiques.

En effet pour une bonne représentativité, nous avons choisis d’abord six (6) quartiers où se

concentrent la majeure partie des installations hôtelières ainsi que des activités touristiques

qui sont : Nord centre, Sud(Sindoni), Nord centre, Haut Nord, Hydrobase et Darou qui abrite

le village artisanal de la Commune de Saint-Louis. Et ensuite six(6) quartiers sur l’ensemble

de la Commune où on remarque une insuffisance d’infrastructures hôtelières ainsi qu’une

faible activité touristique.

3-2 3- Collecte des données :

Elle consiste en la réalisation d’un état des lieux de Commune de Saint-Louis. Elle vise

essentiellement de faire une démarche analytique avec l’étude de l’activité tourisique, son

apport son impact socio économique, ainsi que le rôle des différents acteurs du

développement local mais également les innovations introduites par le développement local

dans le secteur du tourisme.

Elle a été réalisée grâce à l’administration d’un questionnaire et d’un guide d’entretien auprès

des gérants d’hôtels. Les questionnaires et les guides portaient sur les socio-économiques et

aspirations/attentes des acteurs.

3 – 2 – 4 – Traitements des données:

Le traitement des informations tirées des résultats de l’enquête a été fait à l’aide des

graphiques, des tableaux tris plat, des histogrammes ainsi que des diagrammes circulaire,

permettant d’indiquer les paramètres de base ainsi que de prendre des décisions. Traitement.

Ce traitement de l’information a permis aussi à l’information d’être intelligible.

3 – 2 – 5 - Moyens matériels et financiers

Ils s’organisent autour des éléments suivants :

3 – 2 – 5 – 1 - Matériels et Logistiques

Nous avons l’occasion de travailler en synergie dans un laboratoire (GERAD) qui dispose

d’une salle de documentation renfermant des ouvrages, des mémoires, des revues et une salle

de conférence accompagnée d’un dispositif wifi ainsi que la lumière en permanence (groupe



Ibrahima Sy Page 34

électrogène) ce, pour parer à toutes éventualités sur les coupures d’électricité intempestives.

Nous avons aussi tenir des rencontres pour discuter sur notre thème aussi de faire des

projections pour évaluer l’état d’avancement de nos travaux de recherches.

Ainsi un meilleur recueillement d’informations sur notre zone d’étude et un meilleur

traitement des informations sur les différents questionnaires à élaborer une formation sur

l’outil d’enquêtes MARP que nous n’avons pas choisi comme outil dans le cadre du mémoire

et du logiciel sphinx a été imminente et aussitôt mise sur pied.

3 – 2 – 4 – 1 - Moyens Financiers

Etant boursier j’ai pu faire face aux différentes dépenses : déplacements, photocopies des

documents, l’achat d’un ordinateur portable et de certains livres.

Enfin j’ai pu récolter le fruit de certaines demandes d’assistantes financières pour une

finalisation de mon de travail.



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PREMIERE PARTIE :

PRESENTATION

DE LA

ZONE D’ETUDE



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I/ Saint-Louis du Sénégal, une commune et capitale régionale de dimension

internationale :

Saint-Louis, ancienne capitale du Sénégal ou plus généralement la zone nord du Sénégal qui

englobe la région naturelle du fleuve du Sénégal est une destination prisée par le tourisme

sénégalais.

Saint-Louis, ville au carrefour des découvertes, est une ville d'art et d’histoire, elle fut érigée

commune de plein exercice et jouissait ainsi d'un statut particulier. Elle occupe aujourd'hui

une place prépondérante dans l'environnement touristique sénégalais.

Carte 1 : Localisation de la Commune de Saint-Louis par Google Earth

A l’aide de Google Earth nous avons pu capter les images et de localiser la Commune de

Saint –Louis avec des contours de différentes couleurs. Ainsi le premier découpage en

contours bleu où à l’ouest on trouve l’océan atalntique.Cette zone est communément appelée



Ibrahima Sy Page 37

la Langue de Barbarie, abrite les quartiers comme : Gokhou Mbath, Haut Ndar Toute, Bas

Ndar Toute, Guet Ndar Lodo, Guet Ndar Dak et l’hydrobase qui aussi joue un rôle important

dans le tourisme du fait de l’installation de nombreux campements hôteliers.

Le découpage en couleur jaune qui est au milieu où nous retrouvons les quartiers comme Haut

Nord, Bas Nord, et le quartier Sud(Sindoni).Ainsi cette île joue aussi un rôle primordial dans

le tourisme du fait de son classement au patrimoine mondial l’UNESCO, de sa position

stratégique de l’activité touristique mais aussi par les installations hôteliers et auberges.

Et enfin le troisième découpage en couleur jaune un peu à l’Est, on retrouve les quartiers

comme Sor Nord, Diamaguéne,HLM ,Léona,Ndioloféne,Cité,Niakh,Eaux Claires, Médina

Course (où nous localisons le village artisanal de la Commune de Saint-Louis),Diaminar

Pikine,Khor,Ngalelle et Bango.

La vielle ville inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO renferme une kyrielle de

curiosité .L’étranger en visite dans la région naturelle du fleuve du Sénégal peut surfer entre

sites et monuments historiques, patrimoines culturelles ou simplement « s’évader dans les

parcs des oiseaux du Djoudj, de la Langue de Barbarie ou la réserve spéciale de faune de

Guembel »

La visite de la ville vous amènera à la découverte du palais du gouverneur qui fut un fort, la

place Faidherbe espace de rencontre et de détente où trône la statut du Gouverneur Louis

Léon Faidherbe, bordée des deux cotés par d’imposants bâtiments identiques. Ce sont les

deux anciennes casernes militaires baptisées Rogniat.L’un croupit aujourd’hui sous les ruines,

tandis que l’autre abrite le cercle mess des officiers. (Transformé maintenant en hôtel)

Vous irez aussi à la découverte de la cathédrale qui fut la première église de l’Afrique de

l’ouest de la grande mosquée d’un style maghrébin au Nord, le Palais de justice construit en

1841, le patrimoine architectural unique (ses maisons ornées de balcons de bois ouvragés), le

consulat de France et ses annexes sans oublier les maisons de commerce qui peuvent

témoigner de la prospérité d’antan etc.

Le pont Faidherbe qui date de 1865 véritable figure emblématique de la ville a été totalement

rénové. Il a une longueur de 511m d’une architecture très imposante reliant l’ile et le



Ibrahima Sy Page 38

continent. Métallique du même nom, l'ancien conseil colonial, l'hôtel de ville et la maison des

sœurs en sont de parfaites illustrations.

L’ile est bordée de l’autre coté par la mer au niveau de l’hydrobase, l’une des plages les plus

importantes du pays qui accueillait un monde fou chaque 15aout lors de la fête de

l’assomption.

1. Un Passé historique et une situation privilégiée :

Saint-Louis, baptisée en hommage au Roi de France Louis IX sous la régence de Louis XIV, a

été fondée en 1659 par Louis Caullier.Déja en 1638, les français étaient présents à Saint-

Louis.

Pendant deux siécle, Saint-louis a connu une période glorieuse. Elle est la plus ancienne

colonie française d’Afrique



Ibrahima Sy Page 39

Carte 2 : Evolution de la ville de Saint-Louis



Ibrahima Sy Page 40

Depuis 1840 la Commune de Saint-Louis a évoluée à partir de l’île en couleur bleu qui a

abrité les premiers bâtiments de la Commune, c’est ainsi que cette île a été classée patrimoine

de l’UNESCO. Ensuite viennent les quartiers de Ndar Toute et de Guet Ndar respectivement

1880 et 1900.En sus les quartiers de Diamaguene et Ndioloféne en 1914, Sor Nord et Darou

en 1940.

Et en fin du fait de la forte pression démographique qui a engendré l’étalement urbain, les

populations se sont installées respectivement dans les zones périphériques comme Diaminar,

Eaux Claires, Medina Course vers 1970, et plutard Pikine vers les années 1980

De 1815 à 1902,à son apogée ,Saint-Louis cumulait les de capitale des colonies du Sénégal et

de celle de l’Afrique Occidentale Française (Sénégal ,Mauritanie, Soudan, Guinée et la Cote

d’Ivoire).Elle était l’une des importantes villes d’Afrique, la plus active politiquement et

économiquement, la mieux urbanisée et la première par sa population blanche.

Capitale du sénégal jusqu’à 1957, elle fut également la capitale de la Mauritanie de 1920

à1960.

2. Un pole de communication : Transmauritanien

Située dans le delta, Prés de l’embouchure du fleuve sénégal, Saint-louis occupe les routes

menant vers le Maghreb et Mali. A la rencontre de la mer et du fleuve, elle offre des

possibilités de développement fluviomaritime très importante.

3. Un pole commerciale :

Pole commercial et sous régional avec la création de l’OMVS, Saint-Louis est placée dans

une dynamique d’intégration sous régional entre la Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

4. Un pole culturel international :

Pole culturel international, la ville est classée au patrimoine mondial depuis l’année 2000 par

l’UNESCO.



Ibrahima Sy Page 41

5. Une position Privilégiée :

Saint-Louis constitue la cinquième ville du sénégal, en ce qui concerne le poids

démographique. Elle polarise une vaste région aux potentialités encore peu développées,

parmis celle-ci on peut le fleuve et ses défluents, le lacs de guiers, les terres irriguées du delta

et de la vallée.

Ville universitaire, avec la présence de l’université Gaston Berger, la ville présente également

un hôpital régional.

6. Un centre de l’administration territorial :

Pendant la période coloniale, en 1835, Saint-Louis devient capitale du Sénégal et de l’Afrique

Occidentale Française (AOF).C’est en 1902 que les fonctions de gouverneur du Sénégal et de

gouverneur général de l’AOF sont séparées.Saint-perd son capitale de l’AOF au profit de

Dakar en 1958.

En 1960 la réforme administrative organise le Sénégal en 7(sept) région dont Saint-Louis. La

région de Saint-Louis était divisée en cercles (devenus département en 1964), eux-mêmes

divisés en 11(onze) arrondissements.



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Carte 3 : Département de Saint-Louis



Ibrahima Sy Page 43

La loi 2002-02 du 15 février 2002, modifiant la loi 72-02 du 1er

février 1972 relative à

l’administration territoriale de 1972, donne la région son organisation actuelle. La région de

Saint-Louis perd le département de Matam érigé en région. La ville de Saint-Louis et

l’arrondissement de Rao sont réunis pour former le nouveau département de Saint-Louis

7. Un pole de communication :

En dépit de l’arrêt du transport ferroviaire, Saint- louis est un important nœud de transport, la

route nationale numéro 2 est un élément essentiel dans le transport à destination ou en

provenance de la République Islamique de Mauritanie.

La gare fut construite en 1883.La ligne de chemin de fer Dakar /Saint-Louis, la première de

l’Afrique de l’Ouest fut inaugurée le 06 juillet 1885.

Photo 1 : Le Pont bateau

Le pont Faidherbe il fut d’abord un pont de bateau disposé d’après les instructions du

gouverneur Faidherbe pour permettre la mise en route plus rapide de l’escadron de Saphis.



Ibrahima Sy Page 44

Il fut remplacé en 1897 par un pont métallique de 511métres de long qui a été renouvelé

presque entièrement en 1931.

Le port de pêche est construit en1978 à l’hydrobase (Langue de Barbarie à 18km de

l’embouchure et à 4km du centre ville), ce port dispose d’un quai en forme T de 140m de long

et 20m de large. Il est conçu pour les petites embarcations dont le tirant d’eau varie entre 3,80

et 5 m. Les installations sont constituées de la capitainerie, d’entrepots, de la criée

transformée en usine de traitements du poisson, d’entreprises industrielles. Le port ne

fonctionne presque plus. Il ne reçoit que quelques rares grosses pirogues de pêche.

Saint-Louis possède un aéroport de dimension internationale. Il est équipé d’une piste de

1900métres permettant d’accueillir les avions charters et les cargos. Il a reçu 1026 aéronefs et

transportés 12005 passagers en 2001.L’aéroport de Saint-Louis se situe sur la route de Dakar

Bango, c’est un aéroport moderne de classe B dont la dernière piste pouvant recevoir DC4,

DC6 et d’autres gabarits, fut achevée le 3 juillet 1958.

8. Une ville commerciale :

L’évolution du secteur commerciale découle de l’histoire des maisons de commerce qui ont

pris les relais des anciens comptoirs du début de la colonisation. A la suite du transfert de la

capitale en 1958, beaucoup de ces maisons ont disparues. En 1831, naissait la Maison Morel

Prom.En plus des activités commerciales on lui doit la création des premières compagnies

d’électricités à Saint-Louis comme à Dakar. Chéri Peyrissac s’établit à Saint-Louis en 1870 et

le centre des établissements Peyrissac.De ce centre partirent de nombreuses ramifications à

travers le pays. Ces grandes maisons de commerce alimentent encore l’économie dans

beaucoup de secteurs.

Le marché central de Ndar Toute constitue, l’equipement le plus ancien de la ville. Ils

comptent 25 souks ,347 cantines sur un terrain de 15.500 m².Le marché a été rénové dans le

cadre du programme d’appui aux communes(PAC).Il est très attractif et polarise l’ile, la

Langue de Barbarie et l’ensemble des autres quartiers. Il contribue aussi à l’encombrement de

l’entrée de la Langue de Barbarie (Pont Malick Gaye).Les marchés de quartiers sont localisés

à Pikine, Eaux Claires et Goxu Mbacc.



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Saint-Louis connait deux types de Pêche, la pêche maritime sur l’océan atlantique et pêche

continentale pratiquée sur le fleuve sénégal, les lacs et les bras de fleuves. La zone côtière est

bien fournies en pélagiques et de fonds de grandes valeurs commerciales.

Photo 2 : Des pêcheurs sur le point de s’embarquer sur une pirogue au bord de la mer

La pêche maritime pratiquée de manière artisanale de Saint-Louis à Gandiole, constitue une

source de revenus et d’emplois importants. Elle occupe 13.000 pêcheurs et produit en 2000

plus de 33 .727 tonnes de poissons d’une valeur de 6.180 millions de FCFA.

La pêche continentale est pratiquée sur les 600.000ha de surface d’eau, constituée par le

fleuve. Cette activité connait un declin.Les mises à terre sont passées de 10.000 tonnes/an à

seulement 5.287 en 1999.La plupart de ces pêcheurs se sont transformés en agriculteurs.

L’activité de transformation des produits halieutiques est une exclusivité des femmes de

Langue de Barbarie, du quartier de Sor Diagne, et du Gandiolais.Plus de 2.000 femmes

pratiques cette activité. Les produits transformés atteignent 1.503tonnes pour une valeur

commerciale de 539 ,6 millions de FCFA.



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II/ Saint-Louis, une ville à fortes potentialités touristiques :

1. Le Parc National des oiseaux de Djoudj :

Le parc de DJOUDJ véritable atout touristique de la région de Saint-Louis est situé à une

quatre vingtaine kilomètre de la ville. Plus précisément dans le delta du fleuve Sénégal prés

de la frontière mauritanienne.

Sa position géographique en a fait un lieu de convergence des oiseaux migrateurs fuyant le

froid européen.

Il se distingue par la diversité d'espèces d'oiseaux qui y migrent chaque année. Il a été

dénombré prés de 360 espèces d'oiseaux, on y compte des cormorans, des pélicans, des

miradors des grues, des flamants roses, des ibis, des sarcelles, des dendrocygnes, des oies de

Gambie, des canards, des spatules des aigrettes.....

Photo 3 : Flamants roses du parc de Djoudj

Soit 3 millions d’oiseaux y transitent tous les ans, le parc est étendu sur plus de 16 000 ha

réparties en marécages, en marigots lacs et basins ainsi que la savane.

Le parc de DJOUDJ a été érigé en patrimoine mondiale en 1981, mais c'est en 1971 qu'il a

était classé comme réserve nationale des oiseaux par un décret.



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Une visite guidée du parc de DJOUDJ vous permet de découvrir d'autres espèces d'animaux

tels que des singes, des crocodiles, des phacochères, des pythons, des chacals et bien d'autres.

Photo 4 : Phacochère coincé sur la boue à Djoudj

Que vous soyez en voiture ou en pirogue, vous ne manquerez pas de profiter de cette beauté

sauvage que la nature vous offre. Des marigots parsemés de nénuphars, le long du fleuve

bordé par les palétuviers, sans oublier d'autres espèces de plantes dont vous ferez la

découverte: les acacias, les tamaris, le blé de Dekkan, le mimosa pigra, des herbes telles que

l'herbe à hippopotame etc.

Permis d’entrée : 2 000 F/personne

Balade en pirogue : 3 000 F/personne

Balade en véhicule : 5 000



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2. Le Parc National de la Langue de Barbarie :

La Langue de Barbarie, est deuxième réserve naturelle de la région de Saint-Louis après

Djoudj .Située à 25km au Sud de la région, elle forme une bade de terre qui sépare le fleuve et

l’océan atlantique sur plusieurs kilomètres.

Créé en 1976, ce parc ornithologique de 2000 hectares, classé patrimoine mondial par

UNESCO, comprend l'estuaire du fleuve Sénégal, l'extrémité sableuse de la langue de

barbarie, les marigots bordant le continent ainsi que deux îlots situés au milieu du fleuve. Il

accueille chaque année d'avril à octobre des milliers d'oiseaux migrateurs.

De l'autre rive du fleuve, le gandiolais vit au rythme de ses habitants. Le paysage offre un

charme accueillant et d'une beauté spectaculaire. Sous l'ombre des palmiers géants à la danse

rythmée par le vent, les riverains s'activent à la vie quotidienne.

Vous irez à la rencontre des femmes qui puisent leur gagne pain du sel laissé en rade par la

mer et aussi des villages de maraîchers et de pêcheurs tout au long du fleuve.

Le parc constitue une escale pour certains oiseaux qui font la navette entre Djoudj et Saloum.

D'autres oiseaux y nichent, on y distingue des pélicans gris et blancs, des mouettes à tête

grise, des goélands railleurs et d'autres laridae (sternes royales, caspienne, fulgineuse), de

nombreux échassiers et aussi des tortues marines (chelonias mydas, caretta, Dermochelys

coriacea, etc.). D'autres oiseaux comme les aigrettes, les flamants, les hérons, les alouettes de

mer, les oiseaux-serpents, les rolliers d'Abyssinie, les cormorans et autres fréquentent le parc.



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Photo 5 : Poule Sultane du parc de la Langue de Barbarie

Vous irez à la découverte de ces merveilles du monde à bord des pirogues, accompagnés de

guides spécialistes qui vous feront profiter de la convivialité de l'atmosphère. Des vues d'une

rare beauté vous seront offertes par les pélicans et les flamands de par leur vol synchronisé et

majestueux.

La visite du parc vous mènera à l'embouchure, l'endroit où dit on la mer et le fleuve

s'embrasse mais ne se mélange jamais. L'endroit est plutôt dangereux du fait du sable

mouvant mais vous verrez la mer prendre la couleur marron du fleuve sur 500 m environ.

Cependant il est déplorable de constater que le parc risque de disparaître à cause de la brèche

ouverte sur la bande de terre. Afin de pallier le problème de l'inondation de la ville de Saint-

Louis les autorités l'avaient préconisé. Seulement la mer engloutit le sable de plus en plus et

menace carrément l'îlot aux oiseaux.



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Permis d’entrée du parc national : 2 000 F/personne

Balade en pirogue : 7 500 F/personne, 2 500 F à partir de 4 personnes

3. Le Bou El Mogdad :

Le Bou El Mogdad, bateau mythique construit depuis 1950 en Hollande a servi pendant un

long moment pour les messageries du Sénégal. Après une longue absence du fleuve du

Sénégal pour cause de construction du barrage de diama, aujourd’hui il relie le Sénégal et la

Mauritanie parcourant les 1000km du fleuve, partant à la rencontre des populations Peulhs,

wolofs, toucouleurs des deux cotés de la rive.

Rénové en 2006, il a su gardé son charme d’antan, il a une capacité de 27cabines avec placard

lavabo et douche sur le pont au confort rustique. Il dispose d’une piscine et d’un pont

principal avec salle à manger et bar panoramique en plus d’un solarium belvédère de 280m²,

d’une salle de conférence, d’une boutique d’une bibliothèque, d’une salle de massage, d’un

hors bord pour pêche, d’une barge pouvant accueillir 80personnes.

Photo 6 : Bateau Bou El Mogdad en plein Fleuve



Ibrahima Sy Page 51

La croisière dure une semaine de Saint-Louis à Podor en passant par Diama, Tiguet, Richard

Toll, Dagana, Palmeraie, Thiangaye.Le voyage se fait aussi en sens inverse suivant toujours

les mêmes étapes.

Vous aurez la possibilité de partir à la découverte du parc de Djoudj en remontant le fleuve

vous découvrez Rosso frontière entre le Sénégal et la Mauritanie ensuite cap sur richard Toll

ville de la canne à sucre, de la navigation vers Dagana « capital du Walo ».Après une virée à

Thiangaye dans la foret de Goumel et une visite dans las plus anciens villages peulhs, vous

remontez le fleuve vers Podor ou vous pourrez visiter l’ancien fort et les maisons de

commerce de la période coloniale qui ne sont aujourd’hui que d’ancienne vestiges de cette

ancienne époque. De Podor cap sur Saint-Louis avec un baume au cœur après un bon moment

d’évasion.

4. Le lac de Guiers :

C’est le plus grand lac du sénégalais Nord dans le haut Delta du fleuve Sénégal. Il se trouve

dans l’axe Saint-Louis /Richard –Toll, il est relié au fleuve Sénégal où il tire sa source par une

riviére.Le lac approvisionne la capitale Dakar en eau potable, les usines chargées du

traitement de l’eau sont basées à Gnith et à Keur Momar Sarr.Ce sont des villages

environnants peuplés de toucouleurs pour la plupart. L’accueil par ses populations est très

chaleureux.



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DEUXIEME PARTIE :

SYNTHESE DU BILAN

DIAGNOSTIC



Ibrahima Sy Page 53

I/ Identification des acteurs :

1 .1 .Etats des lieux :

1 .1 .1.La dynamique des acteurs dans le secteur du tourisme :

Les entretiens qu’on a accordés aux personnes ressources montrent que le syndicat

d’initiative et du tourisme de Saint-Louis, crée en 1991, joue un rôle important pour la

promotion et le développement du tourisme local. Ainsi ce syndicat qui assure également

la fonction d’office du tourisme est composé d’une trentaine de membres qui sont des

opérateurs touristiques et des commerçants de la place d ‘après quelques membres qu’on

a rencontrés au niveau du syndicat. Ces personnes soulignent avoir mené plusieurs

actions de promotion et de développement.

Cependant ces opérateurs ont bénéficié d’un appui conséquent du Maire de la région

Nord Pas-de-Calais en France pour valoriser les parcs natturels, mettre en place un

parcours de découverte de la ville, éditer des supports de promotion, initier la formation

des guides. Ce projet a permis aussi aux membres de travailler sur des parcours

d’interprétation urbains de la ville et des circuits de découvertes des sites et monuments.

Ce travail de fond qui a mobilisé des géographes, des historiens, et des discussions avec

des notables pour collecter des informations nécessaires, a permis de réaliser un circuit

patrimoine avec une signalétique directionnelle pour faciliter aux visiteurs d’accéder

facilement aux cites et monuments.

C’est ainsi que le directeur du syndicat souligne qu’ils sont partis de 14.000 arrivées en

1991 à quelques plus de 55.000 aujourd’hui.

L’objectif de ce syndicat est de sensibiliser, de structurer et d’organiser les activités

touristiques afin qu’elles profitent à tous. Ainsi ils appuyant les artisans en signalant son

emplacement aux visiteurs pour permettre à l’artisan de vivre de son travail par le biais

du tourisme.



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Par ailleurs on est au-delà pour interroger différents acteurs qui s’activent

quotidiennement dans le secteur du tourisme, à savoir les artisans, les conducteurs de

calèches, les guides professionnels ; les guides amateurs, les vendeurs d’objets d’art etc.

Photo 7 : Conducteur de calèche



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Ainsi les enquêtes de terrains ont révélé est une dynamique fortement représentée par des

jeunes qui sont engagés et s’activent quotidiennement dans le tourisme représentant ainsi un

taux de 94 ,29% pour la tranche d’âge de 20ans à 40ans.les tranches de moins de 20 ans et de

40ans à 60ans ont respectivement 3,80% et1, 90%.

Source: enquête de terrain Commune de Saint-Louis, Janvier2013 Master2 ATDDL

Cela montre également l’engagement très significatif des jeunes à la recherche de l’emploi

dans l’activité touristique.En effet cette activité reste aussi dominée par les hommes avec 82%

qui s’activent dans ce secteur comme vendeurs d’ objets d’arts,conducteurs de

caléches,guides professionnels,guides amateurs,employés d’hôtels et c.

Et celui des femmes avec 18% qui s’activent aussi comme vendeuses d’objets d’arts et

employées d’hôtels.

Toujours dans cette même tendance d’après l’entretien que nous avons accordé aux gérants

d’hôtels par rapport au nombre d’employés, et à la demande d’emploi, les résultas montrent

que les hommes dominent largement les femmes au niveau des hôtels sur le plan effectif.

Il faut noter que la plupart des personnes interrogées viennent de la commune de Saint-Louis

et y mènent leur activivé quotidiennement mais aussi parmis ces personnes restent dominer

les wolofs avec 51,52%,suivis celle des séréres avec 21%,les halpulars représentent avec

17,10%,les diolas 4,80%,et les mandingues avec 5,70%.



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Ce qui montre également la représentativité de tous les ethnies dominant au sénégal.

Tableau 1:Répartition des personnes interrogées selon leur Sexe

Sexe Effectifs %

Masculin 86 82%

Féminin 19 18%

TAL OBS. 105 100%


Cela s’iexplique d’une part par un desinterrssement des femmes à chercher de l’emploi ainsi

que de s’activer dans le tourisme mais aussi d’autre part par un manque de qualification des

femmes à opter pour travailler dans les hôtels.

Autre élément d’analyse le niveau d’instruction ,nous montre que la majeure partie des

personnes interrogées ont au moins le niveau élémentaire .Celles qui ont le niveau secondaire

dominent avec 53,55%,suivit des des personnes ayant le niveau élémentaire avec 34,30%, les

personnes ayant aucun niveau restent avec 12,4% et le niveau supérieur est représenté avec

4,80%.Cela s’explique aussi par l’ancrage de la commune dans l’éducation scolaire.



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Ainsi pour apporter plus de précision les personnes ayant le niveau secondaire restent

dominer par les guides professionnels,les artisans peintres ayant une qualification,les

employés d’hotels,les sculteurs, ainsi que quelques antiquaires.

Il faut également noter que les femmes restent dominer dans le niveau supérieur dont la

plupart ont reçu une formation en gestion et marketing,travaillant ainsi dans les hotels comme

agent.

Toutefois les conducteurs de caléches,les marchants ambulants,ainsi que quelques vendeurs

d’objets d‘arts dominent dans la catégories des personnes ayant aucun niveau d’instrustion.

Par contre les personnes interrogées ayant le niveau éléméntaire nous les trouvons dans tous

les statuts professionnels.Ainsi ce dernier est représenté par le graphique ci-dessous .



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L’analyse des resultats montre une domination des employés d’hôtels avec 24%,cela nous

laisse dire le rôle que peut jouer les hôtels dans le recrutement des jeunes.Suivis par les

conducteurs de calèches et les artisans avec chacun 13,30%.Les marchants ambulants et les

guides amateurs avec chacun 10,50% d’où l’importance du secteur informel dans l’activité

touristique par contre les guides professionnels représentent 4,80%.Les antiquaires,les

vendeurs de tableaux d’arts, les vendeurs d’objets d’arts ont respectivement, 9,50%, 7,60%

,6,60%.

1 .1.2. Le rôle des acteurs dans l’activité touristique :

L’emergence du tourisme durant ces dernières années à Saint-louis a inflencencée la

population locale à s’investir dans le tourisme .Ce pendant nombreux des personnes

interrogées s’activent dans le tourisme que durant ces cinq dernières années.Comme le montre

le graphique ci-après avec 56,16% des personnes interrogées s’activent depuis moins de

5ans, 41% se sont investis entre 5 et 10ans, et 2,90% y sont dans l’activité touristique depuis

plus de 10ans.



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Ainsi il faut aussi noter le rôle que joue les conducteurs de calèches à qui nous les retrouvons

presque tous dans la tranche des moins de 5ans .Ces dernièrs permettent aux touristes de faire

leurs parcours de découvertes sur toute la commune.

Les artisans animent le village artisanal qui est en cours de rénovation, confectionnent de très

belles peintures,de belles poteries,et de belles peintures .Ainsi ces artisans fournissent aussi

certains marchantds ambulants qui poursuivent les touristes dans les rues pour étaler leurs

produits afin d’en tirer des renenus.



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Photo 8 :Galerie d’art

Les vendeurs d’objets d’arts,ouvrant leurs galeries d’arts particpent aussi l’animation du

tourisme en proposant aux touristes divers produits par exemple des masques,des tissus,des

diémbés,des perles etc .

Les guides professionnels jouent aussi leur partition,ils permettent aux touristes de connaitre

la commune ainsi que les lieux de découvertes pendant leurs excurssions .Certains d’entre eux

jouent aussi le rôle d’interprétes pour faciliter aux touristes leur intégration aux sein même

des populations retrouvées sur place.

Par ailleurs il faut aussi noter que certaines femmes vendeuses de poissons et de crevettes

jouent aussi un rôle très important dans la fournitures des hôtels et resturants.

1.2.3.Les contraintes :

Ces acteurs sont confrontés souvent à des difficutés qui les empêchent de faire normalement

leur travail.Ainsi 90,50% des personnent interrogées disent qu’ils ont confrontés à des

problémes qui se varient les uns après les autres.

D’abord les enquêtes de terrains ont révélé que les conducteurs de calèches n’ont pas un lieu

réservé pour stationner leurs calèches ce qui les poussent à stationner ce qu’ils veulent un peu

partout dans la commune.Les artisans sont aussi confrontés à des problémés d’organisation



Ibrahima Sy Page 61

qui ont occasionnés les marchands ambulants à étaler leurs produits,et même d’échapper à la

fiscalité.

En outre les gérants d’hôtels nous on fait savoir que eux aussi sont confrontés à un probléme

de manque de qualification du personnel où sur les 10 employés,4 ont une qualification.

Il faut aussi noter qu’en dehors de tous ces problémes,il existe un manque d’implication des a

des autorités locales vis-à-vis de ces acteurs.Comme le montre le graghique ci-après où

89,50% des personnes interrogées disent qu’il ne sont pas impliqués dans le processus de

developpement du tourisme contre 10,50%.


Toujours dans cette même lancée le manque d’organisation entravent aussi les guides

professionnels de dérouler normalement leur travail à cause des guides amateurs dont certains

d’entre eux détiennent illégalement aussi des cartes professionnels.

1 .2.Enjeux :

Vue l’importance des ces acteurs dans le cœur du processus de développement du tourisme à

Saint-Louis, la commune pourrait être confrontée à plusieurs défis relatifs à ces nombreux

problèmes, par exemple le manque d’organisation du secteur, le manque d’implication des

acteurs etc.



Ibrahima Sy Page 62

De ce fait les autorités locales devraient s’atteler à :

- Impliquer tous les acteurs dans le processus de développement du tourisme pour

promouvoir une bonne gouvernance locale ;

- Aménager un lieu de stationnement pour les conducteurs de calèches ;

- Construire un autre village artisanal pour recaser les marchands ambulants ;

- Organiser des foires internationales pour permettre aux artisans d’étaler leurs produits ;

- Organiser des ateliers de renforcement de capacités pour les guides professionnels ;

- Mettre en place des écoles de formations hôtelières pour combler le manque de

qualification du personnel hôtelier ;

II/ Apports du tourisme :

2.1. Etats des lieux :

Le secteur touristique dans la commune de Saint-Louis représente une composante

essentielle du développement locale. En effet pour les territoires attractifs comme

Saint-Louis le tourisme peut être un facteur de dynamisme économique par la création

de ressources à la commune, un facteur de dynamisme social par création de richesse

voire la création d’emplois et des rayonnements culturel par la préservation des sites et

patrimoines historiques.

2 .1.1 .Revenu mensuel :

Le graphique ci-après montre que 51,40% des personnes interrogées ont plus de

100.000f de revenu mensuel, 39,10% ont un revenu mensuel entre 50.000f et

100.000f, 8,60% et 1% ont respectivement entre 25.000f et 50.000f, et moins de

25.000f de revenu mensuel.



Ibrahima Sy Page 63


Ce qui montre l’importance du secteur touristique dans la lutte contre la pauvreté ainsi

que pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

Cependant 83,8% des ces personnes interrogées estiment que cela ne couvrant pas

toutes leurs besoins à cause de la chèreté de la vie,d’autres affirment aussi que le

revenu est insuffisant pour pouvoir couvrir toutes les besoins.par contre 15,2% disent

que leur revenu couvre parfaitement tout leur besoin.

Par ailleurs certaines personnes interrogées constatent leur revenu augmenter durant le

festival de jazz,le festival de danse,le festival riri, les grands événements comme le

fanal de Saint-Louis,le takussan ndar, ainsi que pendant l’hiver européen.

Ainsi 61,9% représentent les individus ayant vu leur revenu augmenter durant le

festival de jazz,22,9% et 7,6% représentent respectivement les personnes qui ont

constatent leur revenu en hausse pendant l’hiver européen et durant les grands

événements cités précédemment.

Cela nous le constatons aussi dans certains hotels qui voient leur chiffre d’affaire

augmenté pendant les grands événements et durant le festival de jazz.

Toujours dans cette même tendance l’entretien accordé aux gérants d’hotels ,montre

que la majeure partie des employés d’hôtels perçoivent aussi des salaires qui sont



Ibrahima Sy Page 64

compris entre 50.000f et 100.0000f de salaire mensuel.Mais ces gérants perçoivent

une somme supérieure à 150.000f(source entretien aderessé aux gérants d’hotels).

Les hôtels aussi font leur affaire dans cette activité,ainsi 70% des ces hôtels ont un

chiffre d’affaire mensuel au moins 1million de FCFA,30% reçoivent aussi un chiffre

d’affaire mensuel qui entre 2million et 5million FCFA,mais cela est beaucoup plus

représentative pendant les grands événements et durant le festival de jazz de Saint-

Louis.

L’autre fait ces acteurs qui tirent leur revenu dans le secteur touristique,58,10% des

ces personnes payent une taxe pour participer au developpement du tourisme,ainsi que

pour participer au developpement de la commune pour certains et pour d’autres par

acte de citoyenneté.

Par contre 41,90% représentent les individus qui ne s’acquittent pas de leur droit fiscal

par ignorance pour cedrtains,par absence de recouvrement,par la faiblesse de leur

revenu pour d’autres, et quelques acteurs qui ne voulant pas se prononcer sur leur non

payement de taxe.

Le graphique ci-après représentent la répartition des montants payées :



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Les non réponses importantes représentent les individus qui ne veulent pas se prononcer sur

leur montant de la taxe payée. Les 24,80% qui représentent les personnes qui payent entre

10.000f et 15.000f par an dont on y trouve la plupart les conducteurs de calèches, certains

vendeurs d’objets d’arts, les 7,60% qui représentent également les individus qui payent plus

de 15.000f où nous y trouvons les artisans, les artistes peintres.

Mais il faut également noter que le montant de la taxe dépendra de la qualité des produits

vendus ainsi que la taille de la galerie.

Par contre les 11,40% et 2,90% qui payent respectivement entre 5.000f et 10.000f, et moins

de 5.000f par mois sont également représentés par les employés d’hôtels, les guides

professionnels, ainsi que certaines personnes qui sont recrutées comme employés qui sont

plutôt des salariés.



Ibrahima Sy Page 66

2.1.2.Sources de motivation :

Ces personnes interrogées ont des motivations diverses,pour les 47,60% des personnes

interrogées disent qu’ils s’activent dans le tourisme pour subvenir à leur besoin,19,10%

estiment qu’ils veulent gagner leur vie,10,50% pour servir le tourisme,8,60% des personnes

sont motivées pour aider leurs parents,ce même taux représente aussi les personnes qui ne

veulent pas se prononcer sur leur source de motivation

Tableau 2:Sources de motivation

Sources de motivation Effectifs %

Non réponse 9 8,60%

manque de qualification 6 5,70%

gagner ma vie 20 19,10%

subvenir à mes besoins 50 47,60%

aider mes parents 9 8,60%

Servir le tourisme 11 10,50%

TOTAL OBS. 105 100%


Cela montre l’espoir que les populations locales ont porté sur l’activité touristique, c’est

pourquoi elles s’investissent d’avantage pour améliorer leur condition de vie.

D’après les gérants d’hôtels, annuellement ils reçoivent parfois entre 15 à 20 demandes

d’emplois mais seulement cinq personnes ont une qualification.



Ibrahima Sy Page 67

Ce qui occasionne aussi certaines à nouer des contrats à durée déterminée, pour d’autres aussi

des contrats de stagiaire pour travailler dans les hôtels. Mais nous y trouvons que rarement

des contrats d’embauche, de bénévolat, peut être cela est dû au manque de qualification des

demandeurs d’emplois.

2 .1.3.Les types de tourisme :

2.1.3.1. Quelques définitions :

Tourisme de masse : Il est apparut grâce à la généralisation des congés payés dans de

nombreux pays industrialisés dans les années 1960 permettant aux masses populaires

de voyager et de soutenir le secteur économique du tourisme. Il a souvent des

répercussions négatives sur la population et l’environnement.

Tourisme balnéaire : C’est le tourisme des vacances au bord de la mer. Il constitue la

forma de tourisme la plus rependue dans le monde. La cote, la plage, la mer et le soleil

sont des attraits indéniables pour les touristes.

Tourisme culturel : C’est un déplacement au moins une nuitée dont la motivation

principale est d’élargir ses horizons, de rechercher des connaissances et des émotions

à travers de la découverte d’un patrimoine et de son histoire.

L’écotourisme : L’écotourisme est une forme de voyage responsable dans les espaces

naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien être des

populations. Il rassemble toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans

lesquelles la principale motivation du tourisme est d’observer et d’apprécier la nature

ainsi que les cultures traditionnelles.

2.1.3.2. Appréciation des populations :

La commune de Saint-Louis par proximité avec la plage ainsi que ses différents atouts

physiques et environnementaux qu’elle regorge, présente un certain nombre de tourisme.

Ainsi 51,4% des personnes interrogées disent qu’ils existent dans la commune le tourisme

balnéaire, 41% estiment aussi l’existence du tourisme de masse, 5,7% constatent

l’écotourisme, le 1% représente le tourisme d’affaire. Cela a été même confirmé par les

gérants d’hôtels qui affirment que le tourisme balnéaire et le tourisme de masse sont

largement dominants dans la commune.



Ibrahima Sy Page 68

Par ailleurs 49,50% des personnes interrogées affirment que les autorités locales devraient

développer d’autres stratégies de développement du tourisme pour améliorer les conditions de

vie des populations locales en l’occurrence le tourisme rural pour fixer les populations à ne

pas migrer afin de pouvoir propulser le développement dans leur localité.

Ainsi 20% disent qu’il faut développer le tourisme culturel d’autant plus que la commune de

Saint-Louis regorge d’une richesse en matière de sites et patrimoines, en arrivant même à la

classée au patrimoine mondial de l’UNESCO,12,4% estiment aussi la valorisation de

l’écotourisme dans la commune avec la présence certaines réserves naturelles pour créer des

emplois au niveau de ces localités environnantes. Mais 8,6% et 7,6% des ces personnes

interrogées soulignent successivement que le tourisme d’affaire et le tourisme de masse

devraient être développés pour servir à lutter contre la pauvreté ainsi que de créer la richesse

pour permettre d’avantage aux populations de subvenir à leur besoins.

Autre fait ces personnes interrogées font remarquer que ces différents types de tourisme à

savoir le l’écotourisme (36,2%, le tourisme de masse (31,4%), le tourisme d’affaire (26,7%

leurs apportent plus de rendement en terme de chiffre d’affaires.

Mais il faut noter que les visiteurs les plus remarqués sont généralement dominés par les

français et les espagnols avec des nuitées passées en moyenne quartes à cinq jours.

En effet si le tourisme en général présente des avantages à la population pour améliorer leurs

conditions de vie, il n’en demeure pas moins qu’il occasionne aussi des méfaits pour les

populations.

2.1.3.3. Les risques :

L’expansion du tourisme s‘accompagne de difficultés, parfois de crises sévères qui

provoquent de la part de certains, sa remise en cause culturel. Ainsi 18,1% des populations

interrogées affirme que le tourisme favorise un changement de comportements de la

population trouvée sur place par l’influence de cultures des visiteurs, 12,4% estiment que le

tourisme peut engendrer des chocs de cultures ainsi que la perversion des mœurs nés de la

rencontre entre visiteurs et populations qui vont par ensuite se traduire par des comportements

inappropriés de la part des visiteurs(arrogance, non prise en compte des règles sociales etc.)



Ibrahima Sy Page 69

Nous notons aussi que 8,6% des personnes interrogées soulignent aussi que le tourisme

engendre aussi des risques environnementaux par la destruction du littoral avec l’implantation

très abusive des hôtels sur la côte.

2.2. Enjeux :

Le tourisme renferme d’énormes atouts de propulser le développement à la base, cependant il

doit être amélioré dans la commune de Saint-Louis par rapport à plusieurs aspects, il s’agit

de :

- Initié une politique de développement du tourisme beaucoup plus orienté sur le

développement des populations ;

- De ne plus se limiter à cette forme de tourisme classique (hôtels, plages, entre autres),

mais de faire en sorte que les populations bénéficient des retombées du tourisme de leur

localité,

- Travailler avec des associations de jeunes, assez dynamiques pour avoir des relais qui

pourront ainsi par exemple, former des guides,

- Accompagner toutes actions par un vrai travail de sensibilisation afin que les touristes

soient reçus dans de bonnes conditions et dans les règles de l’art,



Ibrahima Sy Page 70

III/ Impacts socio économiques du tourisme dans la commune de Saint-

Louis :

3.1. Impacts sociaux :

3.1.1. Etats des lieux :

Le tourisme dans la commune de Saint-Louis est un bon prétexte pour développer une

localité. En effet il joue une un rôle important pour l’amélioration des conditions de vie des

populations. Les résultats des enquêtes ont montré que 94,30% des personnes interrogées

affirment que le tourisme à participer à l’amélioration de leurs conditions de vie, contre

5,70% qui n’ont pas senti une amélioration.


Ainsi le secteur du tourisme dans la commune de Saint-Louis a généré huit cents(800)

emplois directs,sans compter les emploiles connexes à savoir les taxis et les jeunes

entrepreneurs qui avec leurs petites économies sont devenus propriétares des caléches qui

permettent aux touristes de faires leurs parcours de découvertes.



Ibrahima Sy Page 71

Des femmes disent qu’elles ont reussi à contruire leurs maisons en travaillant avec des hôtels

et des restaurants à qui elles vendent des poissons et des crevettes.

Un boucher a affirmé réaliser 70% de son chiffre d’affaires grâce à un seul restaurant qu’il

servait de viandes(Soure :entretien avec les personnes ressources du syndicat d’initiative et

du tourisme de Saint-Louis).

En plus, rien que l’île de Saint-Louis qui compte trente(30)galeries d’art qui ont cinquante

salariés permanents.

Le tourisme à favoriser une amélioration des condition de vie des acteurs du fait des revenus

tirés du secteur.

Ainsi les les enquêtes ont révélé que certaines personnes arrivent à resoudre leurs problémes

grâce aux revenus tirés des activités touristiques.Ainsi 23,8% de ces personnes payent les

factures d’eau et d’electricité avec cet argent,16,2% arrivent à payer le loyer,10,5% ont révélé

que cet argent leurs à assurer la dépense quotidienne,3,8% ont souligné que cet argent a servi

à couvrir la scolarité de leurs enfants .De même que certaines d’entre elles arrivent à se

procurer d’un terrain grâce aux économies faites par des revenus tirés des activités

touristiques.

Autres fait le developpement du tourisme dans la commune de Saint-Louis à engendrer un

autre fait,l’échange et le brassage des cultures entre les populations locales et les visiteurs qui

a été longtemps un atout pour le developpement du secteur.

Par ailleurs la commune dispose d’une haute valeur symbolique riche en culture et d’histoire

les plus reconnus au monde par exemple le pont Faidherbe,les maisons du quai,la mosquée

Omariennen,sans oublier ce patrimoine fort qu’est le fleuve sénégal qui est l’épine dorsale de

la région.Ainsi s’ajoutent des activités( fanal de Saint-Louis,Takussan Ndar,régates),les

festivals( jazz,danse,rapandar,théatre,riti,etc.) qui contribuent et confortent la vocation de la

commune comme destination culturelle.



Ibrahima Sy Page 72

3.1.2.Enjeux :

Les personnes interrogées ont déplorées un cretain nombre de problémes au niveau de leur

travail du fait d’un manque d’organisation.En effet les marchants ambulants leur ravire la

vedette en interceptant ou en détournant les touristes pendant leurs visites.Il s’y ajoutent une

faible implication vis-à-vis des autorités locales dans le processus de developpement du

secteur.

Certains acteurs souffrent aussi un déficit d’espace de ventes pour écouler leurs produits,ainsi

les gérants d’hotels confrontent aussi un manque de qualification du personnel.

Bien que le diagnostic à révéler un dynamisme social dans la commune de Saint-Louis,qu’il

faudrait renforcer.Afin de soutenir ce dynamisme,il conviendrait :

- d’impliquer d’avantage tous les acteurs dans le processus de développement du tourisme,

- de mettre en place un espace de vente pour recaser certains vendeurs à la sauvette,

- de mettre en place un système d’accompagnement pour permettre aux acteurs de s’en

sortir une certaine période (saison morte),

- de Faciliter l’accès au crédit pour financer leur propre projet,

3.2. Impacts économiques :

3.2.1. Etats des lieux :

Le tourisme joue aussi un rôle capital en tant que secteur moteur de développement

économique. En effet i contribue considérablement à l’apport en devises des recettes qu’il

engendre et à la promotion de l’emploi. Ainsi une enquête a révélé que les touristes

dépensaient en petits cadeaux et souvenirs dans la commune de Saint-Louis entre 50.000f et

90.000f pendant leur séjour (Source : entretien avec les personnes ressources du syndicat

d’initiative et du tourisme) soit entre 77 et 140 Euros. Ainsi les artisans qui vivent

exclusivement du tourisme réalisent des chiffes d’affaires importantes.

Le tourisme présente un atout économique de développement par la construction des

infrastructures, ainsi en 1991 la commune comptait que quartes(4) hôtels et une



Ibrahima Sy Page 73

auberge .Aujourd’hui la situation est tout autre avec une soixantaine d’établissements

hôtelières. Ainsi ce phénomène à favoriser la création d’emplois au niveau de la commune.

Ainsi certains hôtels en bénéficient de cette dynamisme en réalisant des chiffres qui

avoisinent les 1millions de francs CFA, d’autres en tirent des chiffres d’affaires entre

2millions et 5millions. Ces chiffres sont revus à la hausse durant certaines périodes comme

par exemple, lors du magal des deux rakkas, du festival de jazz et pendant l’hiver européens.

Les enquêtes de terrain ont montré que le tourisme peut apporter des ressources financières à

la commune par le recouvrement des taxes payées par les acteurs qui s’activent dans le

tourisme.

3.2.2. Enjeux :

Le diagnostic a révélé un certain dynamisme économique dans la commune de Saint-Louis,

qu’il faudrait renforcer. Afin de soutenir ce dynamisme, il conviendrait :

- de faire en sorte que les recettes tirées du secteur serviront à créer d’autres structures de

développement en réduisant la pauvreté,

- de renforcer les services de recouvrement des taxes pour mieux optimiser les recettes,

- de construire des infrastructures de bases pour mieux attirer les bailleurs de fonds,

- mettre en place des infrastructures hôtelières de hauts standings pour mieux attirer les

touristes,



Ibrahima Sy Page 74

Conclusion générale :

Les initiatives locales de développement suite à l’échec des politiques centralistes des Etats

qui ont montré leurs limites et leurs insuffisances œuvrent pour l’amélioration du niveau de

vie d’une grande partie de la population. Ainsi elles privilégient les réalités et les aspirations

des populations locales.

Elles s’inscrivent sur un mode de développement tourné vers la valorisation locale des

ressources du territoire c'est-à-dire le capital social(le territoire et les acteurs).

Elles constituent une réponse aux grandes opérations d’aménagement endogénes.En effet la

vision du développement local traduit une dynamique de gestion territoriale des ressources à

travers la mobilisation de toutes les volontés locales. En ce sens il repose sur des actions

mobilisant les initiatives locales, permettant aux acteurs de définir une politique de

développement à partir des réalités, atouts et contraintes, besoins et opportunités du territoire.

Cependant le tourisme peut participer au développement de la Commune qui renferme

d’énormes potentialités de développement permettant aux populations locales de s’en profiter

en réduisant la pauvreté par la création de débouchées.

Aujourd’hui la Commune est une destination touristique majeure en Afrique de l’Ouest et elle

constitue depuis quelques années l’une des plus attractions. Ce succès le droit à son très

dynamique syndicat d’initiative et du tourisme crée en 1991.Ce syndicat qui assure la fonction

d’office du tourisme de part ses attributions rassemble tous les opérateurs touristiques de la

région, s’emploi pour la promotion et le développement du tourisme local.

D’abord les résultats de l’identification des acteurs locaux permettent de comprendre leurs

rôles dans le processus de développement local du tourisme. Car ces acteurs sont au cœur du

processus et participent largement à l’animation, et à la promotion du tourisme.

En sus l’évaluation de l’impact du tourisme a montré un dynamisme de développement

fulgurant de la Commune qui compte aujourd’hui une soixantaine d’établissement alors

qu’elle abritait que quatre(4) hôtels et une auberge en 1991.



Ibrahima Sy Page 75

Et enfin l’analyse de l’impact du tourisme a montré que le tourisme joue un rôle important sur

l’amélioration du cadre de vie des populations en permettant à ces dernières de trouver des

débouchées ainsi de gagner dignement leur vie pour subvenir à leur besoins, résoudre leurs

problèmes.

Alors si l’on compare nos objectifs par rapport aux résultats attendus, nous estimons que nos

hypothèses sont confirmées par les résultats de l’enquête.

Autre fait avec le manque voire même l’absence d’implantation de grosses unités industrielles

pouvant générées des ressources fiscales d’envergures, la Commune est souvent confrontée à

des problèmes financiéres.Ce faisant, elle peut ainsi compter sur le tourisme, puissant levier

qui joue un rôle considérable dans l’économie locale.

Ainsi l’Etat dans sa programme ou politique de développement du secteur touristique

devraient accompagner les initiatives locales de développement pour élargir le tourisme dans

les autres départements que sont Dagana, Podor, ainsi que dans les villages environnants pour

investir dans d’autres types de tourisme afin d’impulser le développement et de lutter contre

la pauvreté.



Ibrahima Sy Page 76

Bibliographie :

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Ibrahima Sy Page 78

Liste des cartes

Carte 1 : Localisation de la Commune de Saint-Louis

Carte 2 : Evolution de la ville de Saint-Louis

Carte 3 : Département de Saint- Louis



Ibrahima Sy Page 79

Liste des photos

Photo 1 : Le pont bateau

Photo 2 : Des pêcheurs sur le point de s’embarquer sur une pirogue au bord de mer

Photo 3 : Flamants roses du parc de Djoudj

Photo 4 : Phacochère coincé sur la boue à Djoudj

Photo 5 : Poule sultane du parc de la Langue de Barbarie

Photo 6 : Bateau Bou El Mogdad en plein fleuve

Photo 7 : Conducteur de calèche en station

Photo 8 : Une galerie d’art



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Liste des graphiques

Graphique 1 : Répartition des personnes interrogées selon leur âge

Graphique 2 : Répartition des personnes interrogées selon le niveau d’instruction

Graphique 3 : Statut professionnel des personnes interrogées

Graphique 4 : Durée des personnes interrogées dans le tourisme

Graphique 5 : Implication des populations dans le processus de développement du

tourisme

Graphique 6 : Revenu mensuel des personnes interrogées

Graphique 7 : Montant des taxes payées

Graphique 8 : Impacts sur les conditions de vie



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Liste des tableaux

Tableau 1 : Répartition des personnes interrogées selon le sexe

Tableau 2 : Source de motivation

ANNEXES

Documents

MEMOIRE de MASTER 2 ATDDL · 2014-07-16 · Mémoire de master 2 Aménagement du Territoire, Décentralisation et Développement Local(ATDDL) Département de Géographie Promotion