UNIVERSITE VICTOR SEGALEN BORDEAUX 2INSTITUT BERGONIE

MEMOIRE DU DIPLOME UNIVERSITAIRED’HYPNOSE MEDICALE

comparaison des connaissances de deux populations à propos de l’hypnoseenquête auprès de médecins et de patients

maux des patients, mots des médecins

Dr Jean Chirio Dr Michèle Daut

responsable universitaire : Pr Pierre Maurettecoordinateur : Dr Fabrice Lakdjadirection du mémoire : Dr Anne Calcagni

ANNEE 2007-2008(1° session)

Nous remercions :

Le Professeur Pierre Maurette, qui par son ouverture d’esprit, sa curiosité intellectuelle, sa reconnaissance universitaire, a permis la réalisation de ce diplôme.

Le Docteur Fabrice Lakdja, pour son obstination, son enthousiasme qu’il donne à partager avec une générosité sans égale.

Le Docteur Didier Seban, pour sa disponibilité, sa tolérance et son indulgence nanties d’exigence.

Nos enseignants qui nous ont offert à leur manière leur ouverture de pensée.

Le Docteur Anne Calcagni directeur du mémoire, qui nous a mis en contact avec Louis Lohlé-Tart, et permis la coordination du travail de nos trois personnalités.

Le Docteur Philippe Roux, pour son accueil et son aide technique précieuse.

Le Docteur Louis Lohlé-Tart, pour sa patience de démographe professionnel envers notre ignorance en la matière.

Valérie Nadel, psychologue, qui a permis le recrutement de patients interrogés sur un échantillon élargi de la population.

Jean Chirio remercie :Le Docteur Michèle Daut pour son esprit critique, son sens du travail, sa patience et surtout pour m’avoir permis de découvrir la femme sincère, impulsive mais vivante qu’elle est !

Michèle Daut remercie :Le Docteur Jean Chirio pour la qualité de son écoute à la hauteur de son impétuosité, qui a su compenser mes failles et permis cette écriture à quatre mains.

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plan

1. INTRODUCTION pages 4-5

2. PRESENTATION ET OBJECTIFS pages 5-6

3. QUESTIONNAIRES pages 7-15

4. RESULTATS ET INTERPRETATION pages 16-43

- résultats généraux, étude des populations.- définition.- qui pratique l’hypnose ?- formation.- compétence.- coopération.- indications.- contre-indications.- mécanismes d’action.- technique.- durée des séances.- pose de l’indication.- évaluation.- conseilleriez-vous l’hypnose ?- voulez-vous tenter l’expérience d’une séance d’hypnose ? 5. CONCLUSION page 44

6. BIBLIOGRAPHIE page 45

7. ANNEXE : page 46

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1 . INTRODUCTION

Comparaison des connaissances des 2 populations à propos de l’Hypnose : enquête auprès de médecins et de patients.Maux des patients, Mots des médecins.

Depuis l’antiquité, l’hypnose fascine, interroge et se pratique. Des charlatans aux magiciens, des scientifiques aux médecins, psychiatres ou psychanalystes, des psychologues et des paramédicaux l’ont étudiée, pratiquée et enseignée.Il n’est pas du propos de ce mémoire d’écrire son énième historique : de nombreux auteurs prestigieux et bien documentés l’ont remarquablement fait avant nous.Des chercheurs, des scientifiques continuent d’explorer, comprendre les mécanismes mis en œuvre. L’imagerie fonctionnelle dévoile des activités dans certaines zones du cerveau. Pendant une séance d’hypnose, il se passe donc bien quelque chose, différent du sommeil profond, et différent de l’état de veille.

La curiosité, l’envie, le désir de se soigner différemment suscitent des attentes sans cesse renouvelées de la part des patients. On est en droit de se poser la question si c’est par simple déception de la médecine « classique » (et/ou des médecins la pratiquant) en tant que méthode thérapeutique, parfois restée inefficace dans certaines indications, ou en raison d’un désir inassouvi d’un temps d’écoute, de l’attention particulière du thérapeute sur sa personne. Il demeurera difficile, voire vain de faire la différence. Force est de constater chaque jour dans notre pratique médicale, quelle qu’elle soit, que la durée mais plus encore, la qualité du temps passé avec la personne souffrante conditionnent les résultats. Effet placebo, dira-t-on ! Cet effet là est présent quelle que soit la méthode employée, médicale ou chirurgicale. Nous devons donc modestie garder avant d’affirmer avec certitude quand cet effet là est mis en œuvre ou non. La confiance dans les propres ressources de l’individu ouvre une perception et une acceptation d’effets échappant à notre rationalisme.

La pratique médicale doit permettre la mise en adéquation de l’attente d’un patient et de l’écoute et la réponse données par le médecin dans un cadre éthique respectueux de la conscience de chacun. L’obligation du respect des données scientifiques actuelles doit également s’inscrire dans ce processus complexe.

La séance d’hypnose : temps d’écoute, d’échange, de communication, parenthèse, temps suspendu où la concentration des deux protagonistes, le patient et l’hypnotiste accèdent à un niveau particulièrement élevé, est vécue de manière différente par chacun.

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Quelles sont les attentes respectives de chacun, en amont, en aval ? Cela influence-t-il les résultats ? Qui et comment s’évaluent ces résultats ? La piste des recherches n’en finira pas de s’ouvrir.

Ce mémoire tente à sa manière de participer au débat.

2. PRESENTATION ET OBJECTIFS

A travers un questionnaire commun adressé à un échantillon de médecins et de patients, nous avons cherché à savoir si les connaissances et les attentes quant à l’hypnose étaient communes (et quels facteurs influencent la perception de chacun).

Cette enquête n’a pas la prétention de refléter l’ensemble des opinions sur des échantillons représentatifs de population, mais elle s’efforce d’être la plus fidèle possible, même si elle n’a pas la rigueur absolue d’une enquête réalisée par une agence statistique.

Nous avons été aidés pour réaliser ce travail par un confrère retraité, le Docteur Philippe Roux qui a mis au point le questionnaire sur internet, permettant son envoi et la réception des réponses par mail et que nous remercions vivement pour son ingéniosité et sa compétence informatique.

Pour le recueil des données, Valérie Nadel, psychologue clinicienne, psychologue consultante, chargée de sécurité routière, nous a proposé son aide. Son sérieux et son impact auprès du patient tout venant, a permis un recrutement plus large, sans risque de biais trop important du fait de sa formation.

Pour l’exploitation des résultats et leur publication en tableaux, un autre confrère, le Docteur Louis Lohlé-Tart, médecin démographe consultant, nous a fourni son aide précieuse, avec patience, disponibilité et persévérance, face à notre totale ignorance des processus complexes et exigeants des analyses informatiques. Il existe probablement des erreurs dans ces résultats. Grâce à ce travail, nous avons compris la difficulté de faire une étude statistique fiable. Amateurs en la matière, nous avons démarré notre enquête avant de nous faire aider par notre collègue démographe professionnel. L’écueil des questions à choix multiples qui correspondaient à notre manière de penser a beaucoup entravé l’analyse.

Nous avions prévu de rechercher s’il existait des facteurs de choix dans la définition de l’hypnose, ses indications, ses contre-indications : l’âge ou le sexe influencent-t-il, ou le mode d’exercice du médecin interrogé ou celui du médecin habituel du patient ? Nous avions un a priori quant au fait que les médecins qui changent d’activité au cours de leur carrière seraient plus ouverts à l’hypnose. Cet item concernant le changement d’exercice n’a pas semblé bien renseigné : la question a-t-elle été mal posée, donc mal répondue ? Les réponses ne seront donc pas publiées. La complexité des croisements dans les

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réponses n’a pas révélé des réponses pertinentes. Nous avons choisi de ne pas les publier afin de ne pas alourdir inutilement ce travail.

Nous sommes donc contentés de mettre en parallèle les résultats du questionnaire auprès des patients et celui auprès des médecins.

Nous avons été agréablement surpris néanmoins par l’attachement de la très grande majorité des personnes interrogées, en particulier des médecins, à renseigner au mieux l’ensemble des questions. La lecture attentive et détaillée des réponses fournies a révélé soit une discordance, soit une évolution de réflexion au fur et à mesure du questionnaire. Par exemple, quelques fiches de médecins semblaient donner un a priori très négatif sur l’hypnose, la considérant comme un phénomène de foire ou une pratique ésotérique, mais néanmoins estimaient qu’elle nécessite une pratique rigoureuse et codifiée avec une formation longue. Mais est-ce discordant ? Cela signifierait-il précisément que seule une formation sérieuse permettrait une pratique rigoureuse, afin de lutter contre cet aspect ésotérique?

Le questionnaire a été adressé à un échantillon de 61 praticiens, par courriel, dont une trentaine a répondu, à partir du fichier personnel du Docteur DAUT, regroupant des praticiens répartis France entière, de divers domaines de pratique : médecine générale, spécialiste, libéraux et salariés. Un autre échantillon a reçu, grâce au Docteur CHIRIO le questionnaire en format papier. Parmi eux, trois formes de recrutement :

- cinquante questionnaires ont été distribués lors d’une journée de FMC en mésothérapie, congrès annuel du CERM Aquitaine en Mars 2008.

-- -douze distribués à une réunion de FMC de l’Agifoméco (association de FMC).-- cinquante distribués lors d’un congrès de cardiologie pour des médecins

généralistes, en juin 2008.

En tout nous avons recensé 107 questionnaires remplis.

L’échantillon des patients a été recruté des deux façons différentes :

- cent cinquante distribués dans la salle d’attente du Docteur CHIRIO, cent y ont répondu entre mars et mai 2008.

- cent ont été distribués par Valérie Nadel, psychologue sur cinq réunions de stage de récupération de points pour le permis de conduire.

184 questionnaires remplis ont été exploitables.

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3. QUESTIONNAIRES

- questionnaire praticiens.

ENQUETE AUPRÈS DE PRATICIENS PRATIQUANT OU NON L’HYPNOSE

1- Docteur

- monsieur- madame

2- Tranche d’âge

- 25-45 ans- 46-60 ans- plus de 60 ans, en activité- plus de 60 ans, retraités

3- Mode d’exercice (plusieurs réponses possibles)

A LIBERAL- Médecine Générale- Médecine Générale- Homéopathie- Médecine Générale- Acupuncture- Médecine Générale Mésothérapie- Spécialistes

B SALARIE- Service public : Sécurité Sociale, DDASS, médecine du travail…- Dans un centre de soins : clinique, EHPAD, soins palliatifs

4- Depuis quand exercez-vous votre profession ?

- moins de 10 ans- entre 10 et 15 ans- entre 15 et 20 ans- plus de 20 ans

5- Avez-vous changé de mode d’exercice depuis le début de votre activité ? (Médecine « Générale exclusive », puis homéopathie, acupuncture, mésothérapie ou autre)

- Oui- Non

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6- Si oui, après combien d’années d’exercice ?

- de 0 à 5 ans- de 5 à 10 ans- plus de 10 ans

7- Définition de l’Hypnose (plusieurs réponses possibles)

- Un phénomène de foire - Une pratique ésotérique - Une technique médicale dérivée de la psychanalyse- Une thérapeutique de plus, sans preuve de son efficacité- Une méthode thérapeutique complémentaire dans certains troubles, sans indication

précise - Une méthode parmi d’autres pour le sevrage tabagique- Une technique d’anesthésie- Sans opinion

8- La pratique de l’Hypnose médicale doit être réservée à :

- des médecins exclusivement- des psychiatres- des dentistes- des paramédicaux sur prescription médicale- pas de restriction

9- Si elle est exercée par des paramédicaux, ceux-ci seraient : (plusieurs réponses possibles)

- psychologues- sophrologues- kinésithérapeutes- sage femme

- infirmiers

10- Connaissances de l’Hypnotiste acquises

- après une formation validée par une école- après une formation validée par un DU- après une formation courte en quelques week end- après une formation longue sur 1 à 3 ans- sur le terrain, par la pratique, sans obligation de formation- après lecture simple de publications ciblées

11- Compétences de l’Hypnotiste :

- Tout le monde peut être hypnotiste : il suffit d’apprendre une technique- L’Hypnotiste a des prédispositions particulières

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12- L’Hypnotiste et l’Hypnotisé :

- Nul ne peut être hypnotisé sans sa volonté ou sa coopération- L’hypnose n’est pas affaire de volonté- L’hypnotiste entre lui même dans un état hypnotique pendant une séance

13- L’Hypnose est une aide dans la prise en charge de :

- la douleur- la dépression nerveuse- les troubles fonctionnels- le sevrage tabagique- les troubles du sommeil- les affections cutanées type eczéma, psoriasis, urticaire chronique- « Stress » au sens large- les anesthésies

14- Contre indications de l’Hypnose

- Un patient sous traitement psychotrope- Troubles psychiatriques graves (psychoses…)- Patient suicidaire- Névrose hystérique- Pathologie lésionnelle- Absence d’évaluation psychologique du patient- Absence d’information éclairée au patient

15- Mécanismes d’action de l’Hypnose

- Placebo- Inconnu- Substratum neurophysiologique - Opérateurs dépendants- Dépendants des patients

16- Technique de l’Hypnose

- rigoureuse et codifiée - improvisée selon les patients- improvisée par le praticien- adaptée aux indications

17- Durée des séances :

- 00 à 30mn - 30 à 60mn - 60 à 90mn

18- Nombre de séance en fonction

- du trouble - de l’ancienneté du trouble

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19- Résultats se mesurent

- aux bons résultats, vérifiables et durables- au retour de satisfaction des patients- aux indications sans limite, choisies par l’hypnotiste

20- Conseilleriez-vous l’hypnose à vos patients ?

Oui. Pourquoi ?

- échec des différents traitements suivis - choix dans une indication où l’hypnose vous semble la plus adaptée- parce qu’il vous l’a demandé,

Non. Pourquoi ?

- l’Hypnose peut être dangereuse- elle est inefficace- je connais mal l’hypnose- je ne connais pas de praticiens avertis- je ne souhaite pas d’éparpillement

21- L’Hypnose est une indication thérapeutique

- posée par le patient- posée par le médecin

22- Etes-vous tenté personnellement pour faire une séance d’hypnose avec un hypnotiste « reconnu »

- oui par curiosité- oui pour traiter un problème resté jusque là sans solution- non

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- questionnaire patients.

ENQUETE AUPRES DE PATIENTS

ENTOURER LES BONNES REPONSESPlusieurs réponses possibles

01. Sexe - masculin- féminin

02. Tranche d’âge- 20 – 45 ans- 46 – 60 ans- plus de 60 ans, en activité- plus de 60 ans, retraités

03. Activité- ouvrier, salarié- cadre, artisan - profession libérale, cadre dirigeant,

04. Activité de votre médecin- médecine générale uniquement

- médecine générale homéopathie- médecine générale acupuncture- médecine générale mésothérapie- médecine générale médecine du sport - médecine générale et autre- spécialiste

05. Etes vous ouverts à d’autres approches médicales- oui - non

06. Avez-vous déjà été soigné par - acupuncture- mésothérapie- homéopathie - phytothérapie- hypnose

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07. Définition de l’hypnose- un phénomène de foire- une pratique ésotérique- une technique médicale dérivée de la psychanalyse- une thérapeutique de plus, sans preuve de son efficacité- une méthode complémentaire dans certains troubles- une méthode parmi d’autres pour le sevrage tabagique- une technique d’anesthésie- sans opinion

08. La pratique de l’hypnose doit être réservée à :- des médecins exclusivement- des psychiatres- des dentistes- des paramédicaux sur prescription médicale- pas de restriction

09. Si elle est exercée par des paramédicaux, ceux-ci seraient :- psychologues- sophrologues- kinésithérapeutes- sage femme- infirmiers

10. Connaissances que doit acquérir le praticien qui réalise la séance d’hypnose :- une formation validée par une école- une formation validée par un diplôme universitaire- une formation courte après quelques week-ends- une formation sur le terrain, sans contrôle de connaissance

11. Compétences de l’hypnotiste (le praticien) :- tout le monde peut être hypnotiste : il suffit d’apprendre une technique- l’hypnotiste a des prédispositions particulières

12. L’hypnotiste et l’hypnotisé :- nul ne peut être hypnotisé sans sa volonté ou sa coopération- l’hypnose n’est pas affaire de volonté- l’hypnotiste a des prédispositions particulières

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13. L’hypnose peut être utile dans :- la douleur- la dépression nerveuse- les troubles de fonctionnement- le sevrage tabagique- les troubles du sommeil- les affections cutanées type eczéma, psoriasis, urticaire- le stress, les angoisses- les anesthésies

14. L’hypnose ne peut être réalisée car :- un patient sous traitement pour maladie nerveuse- troubles psychiatriques graves- patient suicidaire

- maladie grave type cancer- absence d’évaluation psychologique du patient- absence d’information éclairée au patient

15. Mécanismes d’action selon vous de l’hypnose :- placebo- inconnu- explication scientifique- dépend de l’hypnotiste- dépendants des patients

16. Technique de l’hypnose :- rigoureuse et codifiée- improvisée selon les patients- improvisée par le praticien, médecin- adaptée aux indications- ne sait pas

17. Selon vous, une séance doit durer :- 00 à 30mn- 30 à 60mn- 60 à 90mn

18. Combien de séances pensez vous qu’il faille pour résoudre un trouble ? - peu si trouble récent (moins de 10)- plus de 10 séances si trouble ancien

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19. Vous estimez que l’hypnose a été utile quand :- les troubles ont disparu- le patient a une meilleure connaissance de lui-même- le patient se sent mieux, sans pouvoir préciser pourquoi- les séances sont agréables

20. Conseilleriez-vous l’hypnose à vos amis, relations ?

Oui. Pourquoi ?- vous connaissez un « bon » hypnotiste qui a obtenu des résultats- vous connaissez les indications de l’hypnose

Non. Pourquoi ?- l’hypnose peut être dangereuse- elle est inefficace- je ne connais pas de praticien compétent

21. L’hypnose est une indication thérapeutique- posée par le patient- posée par le médecin

22. Etes vous tenté personnellement pour faire une séance d’hypnose avec un hypnotiste « reconnu » - oui par curiosité- oui pour traiter un problème resté jusque là sans solution- non

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4. RESULTATS ET INTERPRETATIONS.

résultats généraux, étude des populations.

- Les 107 praticiens qui ont répondu se répartissent de manière homogène entre les 2 sexes : 54% sont des hommes, 46% des femmes.

- 27% ont moins de 45 ans80% ont une activité libérale, 22% une activité salariée. Le total dépasse 100% car certains ont une activité mixte (Libérale-Médecine du travail par exemple).

- Parmi les libéraux, on recense 36% de médecins généralistes, 47% de MEP (homéopathie, acupuncture, mésothérapie), 17% de spécialistes

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Parmi les salariés, 87% déclarent une activité de service public (DDASS, Sécurité Sociale, Médecine du travail), 13% dans un centre de soins (EHPAD, clinique, soins palliatifs)

La moitié des praticiens ont plus de 20 ans d’exercice.

20% déclarent avoir changé de mode d’exercice, dont 1/3 après 5 ans, 1/3 entre 5et 10 ans, et 1/3 après 10 ans d’activité.

Sur les 184 fiches de patients, la répartition par sexe est quasi aussi homogène : 47% sont des femmes, 53% des hommes.

La répartition par âge diffère quelque peu, puisque nous avons à part quasiment égale des personnes de plus ou moins 45 ans (48,4% ont moins de 45 ans).

Les professions exercées se répartissent entre :45,4% d’ouvriers, ou salariés, 27% sont cadres supérieurs ou exercent une profession libérale, 27,6% sont cadres ou artisans.

Il est intéressant de noter que - la moitié a déjà consulté un médecin homéopathe, - 1/3 ont eu recours à la mésothérapie ou à l’acupuncture.

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En valeur absolue et non en pourcentage :

On pourrait attribuer ce résultat à un biais de recrutement. Mais il est important de souligner que 50% ont été recrutés dans une population tout venante. D’où notre surprise quant à l’ouverture d’esprit des patients, ce qui se confirme avec la réponse suivante.

En effet, 90% se déclarent ouverts à d’autres approches médicales, graphique 1, alors que nos confrères déclarent peu changer de pratique, ou de mode d’exercice, graphique 2. Le grand public serait il plus changeant ? Plus évolutif ? Plus curieux ?

Graphique 1 :

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Graphique 2 :

3% ont eu recours à l’hypnose, ce qui peut se comprendre étant donné le petit nombre de praticiens hypnothérapeuthes déclarés ou connus.

On compte 227 réponses (cases cochées) pour 148 fiches patients : on en déduit que chaque patient a bénéficié de plus d’une approche thérapeutique : 1.5.

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La définition de l’hypnose .

C’était une question à choix multiples. Elle met en évidence que pour - 50% des médecins, elle est dérivée de la psychanalyse, graphique 1. - 51% pour les patients, graphique 2.

Praticiens : Graphique 1 (en nombre)

- 45% des praticiens la considèrent comme une thérapie complémentaire, - 31% pour les patients.

- 24% des médecins qu’elle peut être une méthode parmi d’autres pour le sevrage tabagique,- 14%, pour les patients.

Pour 24% des médecins une méthode d’anesthésie, pourcentage identique 22% pour les patients.

- 12% des médecins estiment qu’une c’est une pratique ésotérique, mais seulement - 4,4%des patients.Pour 9,6% des médecins un phénomène de foire, 4,4% des patients.

5,8% des médecins ne se sont pas prononcés, 15% des patients sont sans opinion.

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Patients : Graphique 2

On peut déjà conclure que l’a priori des patients pour l’hypnose est plus favorable que pour les médecins, mais on note par contre, qu’il est admis pour l’ensemble qu’elle peut être une technique d’anesthésie. Les anesthésistes seraient-ils considérés par les médecins comme ayant une pratique ésotérique ou exerçant un phénomène de foire ? Le respect pour la profession d’anesthésistes par les médecins nous interdit de faire ce raccourci.

On peut se demander, dès lors, si l’ordre des questions posées n’auraient pas influencé les choix de réponses .La complexité de pensée de nous tous, médecins et/ou patients, ne se traduit pas toujours par un raisonnement rationnel et cartésien. Une enquête correctement effectuée ne permet normalement que 2 types de réponses, oui ou non à une seule question. La cohérence de l’ensemble des réponses est parfois difficile à reconnaître.

Mais la contradiction apparente n’exclut pas la sincérité de chaque réponse, prise isolément.

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Qui pratique l’hypnose ?

Doit-elle être réservée à une catégorie plutôt qu’à une autre ? Médicaux ou paramédicaux ?La grande majorité dans les 2 populations estime qu’elle doit être réservée à des médecins exclusivement. - 83% par des médecins exclusivement, pour les praticiens et 39% des psychiatres - 63% des patients réservent l’hypnose aux médecins, 52 % aux psychiatres,

A proportion à peu près équivalente par des paramédicaux sur prescription pour les deux populations pour : 15% des médecins, graphique 1, 18% des patients, graphique 2.

Praticiens : Graphique 1 (en nombre)

psychiatres paramédicaux sur prescription

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Patients : Graphique 2 ( en nombre)

Il est intéressant de noter la réserve attribuée de cette pratique à des médecins, ce qui lui confère une vraie valeur thérapeutique. Sans doute peut-on imaginer, comme à la question précédente sur la définition, que l’hypnose verra s’éloigner sa « mauvaise » réputation au prix d’une pratique plus médicale. Il semblerait que cela soit le souhait des personnes interrogées.

Et si elle est pratiquée par des paramédicaux sur indication, c’est aux psychologues en grande majorité pour les deux populations : 70% des médecins, graphique 1 82% des patients, graphique 2

qu’ils en confient la responsabilité. Pour les kinésithérapeutes, on a aussi la même proportion : 13% des médecins, 17% des patients.

Les sophrologues sont retenus par 45% des patients, 30% pour les médecins.

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Praticiens : Graphique 1

Patients : Graphique 2

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Formation.

Quelle formation est il nécessaire d’acquérir pour exercer l’hypnose ? On trouve des résultats là aussi équivalents. Une nette majorité se prononce pour une formation longue, soit DU, soit école validante : 8 médecins sur 10, graphique 1 9 patients sur 10 ! Graphique 2

Praticiens : Graphique 1 (en nombre)

On doit préciser que la question n’a pas été accompagnée d’explications quant au terme DU, inconnu du grand public, lequel par ailleurs exclut quasiment la possibilité d’une formation courte.

Patients : Graphique 2 ( en nombre)

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Compétence requise de l’hypnotiste.

Plus d’un médecin sur deux - 54% - considère qu’il faut des prédispositions particulières pour acquérir des compétences d’hypnotiste, et seulement 37% qu’il suffit d’apprendre une technique. Les résultats doivent être pondérés par le fait que 8% ne se sont pas prononcés sur cette question.

Pour les patients, répartition en pourcentages équivalents entre prédisposition particulière et apprentissage d’une technique, même légèrement inférieurs par rapport aux médecins, pour le don : 52.7%.

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Coopération

Comme nous l’avons appris au cours du DU, « nul ne peut être hypnotisé sans sa volonté » Cette règle s’applique pour 80% des médecins, graphique 1 72% des patients, graphique 2.

Praticiens : Graphique 1 (en nombre)

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Patients : Graphique 2 (en nombre)

Indications.

- Pour 107 médecins , on recense 408 réponses sur 8 propositions, soit 4 à 5 items cochés par médecin.

Pour plus de la moitié, l’hypnose peut être une aide à la prise en charge de la douleur et du stress, mais moins de la moitié l’indiquerait dans la dépression.

Il est néanmoins intéressant de noter que 39% y trouvent un intérêt en anesthésie.

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Les résultats diffèrent quelque peu pour les patients :

Ils ont coché 3,9 items donc reconnaissent près de 4 indications parmi les propositions :

- 68% y trouvent un intérêt dans le traitement de la douleur, 42% pour le sevrage tabagique.

- 72% dans le stress, 61% la dépression, 54% dans le sommeil, - 39% en anesthésie.

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Il nous est apparu très intéressant de constater que les 183 patients ont coché pour 404 fois des pathologies psychosomatiques ou psychologiques (hors tabac) alors que les 107 médecins ont atteint 229 items (hors tabac) soit un ratio de 2.14 pour les médecins contre 2.64 pour les patients !

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Contre-indications.

- Les médecins ont coché 270 items .-

51% estiment nécessaire un bilan psychologique du patient, sans lequel l’hypnose est contrindiquée.

Pour 30% une pathologie lésionnelle, et quasiment le même pourcentage, 33%, l’hystérie est une contrindication.

Pour des raisons de compréhension par un public non médecin la question a été formulée différemment aux patients : pathologie lésionnelle a été remplacée par « maladies grave type cancer ».

- Alors que les pathologies de la sphère psychique sont aux yeux des patients une indication, c’est aussi la prise de psychotropes (40%), la psychose (31%), la tendance suicidaire (28%) qui font les principales contrindications à l’hypnose.

26% des patients trouvent indispensable un bilan psychologique du patient avant d’indiquer l’hypnose, contre 51% pour les médecins.

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Autre perception plus juste de la part des patients, la pathologie organique grave. Alors que les médecins font une contre indication à une démarche hypnotique à 27%, les patients ne sont qu’à 16% à le penser !

On peut se poser la question d’une telle distorsion. Devant une pathologie lourde, lésionnelle, le corps médical doit peut être réagir en utilisant des méthodes thérapeutiques plus traditionnelles, où l’incertitude n’a pas de place et où le système hospitalier classique reprend ses droits ? L’avis diffère aussi sur l’item de l’hystérie qui ne serait une contrindication que pour 3% des patients (30% pour nos toubibs). Peut être faut-il voir là un sens différent donné par les médecins et les patients.

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Mécanisme d’action.

Le mécanisme d’action est inconnu pour : - 44% des médecins, histogramme 1 - 28% seulement des patients, histogramme 2, qui estiment par ailleurs à 36% qu’il y a un substratum neurophysiologique ; ce que 25% des médecins seulement pensent !

Est-on en droit d’interpréter ce résultat comme une confiance plus grande de la part du public dans les connaissances scientifiques ? Ou à l’inverse, une méfiance et un rejet d’une explication rationnelle pour des faits non étudiés pendant les longues études de médecine de la part des médecins ?

Praticiens : Histogramme 1 (en nombre)

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Patients : Histogramme 2 (en nombre)

La technique.

Sur ce sujet les deux populations sont d’accord majoritairement pour dire que la technique de l’hypnose doit être rigoureuse et codifiée : 61% des médecins, 67% des patients.

Sans doute les deux populations veulent-elles encadrer cette pratique afin d’éviter le charlatanisme ?

Il existe aussi une différence en fonction de l’âge. On trouve la plus grande proportion de ceux qui veulent une technique rigoureuse et codifiée chez les plus de 45 ans.

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Graphique « médecins » :

Pour 9% des médecins, la technique est adaptée selon le patient, alors que seulement 3,4% des patients pensent que la technique est personnalisée. Sans doute pensent-ils qu’à l’issue d’une formation sérieuse, les médecins sont sensés appliquer des règles et des principes de traitement standard ? Le discours habituel ambiant de santé publique qui fixe des normes chiffrées, dans de nombreux domaines, finit probablement par conditionner leurs mécanismes de pensée.

Graphique « patients » :

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Durée des séances.

Elle doit être inférieure à 30mn pour 47% des praticiens, 83% des patients.

Plus de 30mn pour 43% des médecins et 17% des patients.

Camembert « praticiens » :

Camembert « patients » :

Il est donc à noter que le jugement de la compétence du praticien, selon le patient, n’est pas fonction de la durée de l’entretien, mais probablement de la qualité du contenu de l’échange !

Qu’en est-il d’une consultation de médecine courante ?

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Peut être aussi que la séance d’hypnose, avec tout ce qu’elle véhicule comme mystère, fait elle encore un peu peur à nos patients et que plus d’une demi-heure de communication accentuerait la perte de contrôle possible ?

Le nombre de séances

mal formulée, cette question a donné des résultats ininterprétables : nous ne l’avons donc pas retenue (Nombre de séances en fonction de l’ancienneté du trouble).

Pose de l’indication.

Pour 78% des praticiens, pour 82 % des patients, ce sont les médecins qui posent l’indication.

Question aux médecins : en nombre

Ces chiffres confirment la volonté de l’ensemble d’encadrer médicalement cette pratique.

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Question aux patients : en nombre

Evaluation.

L’évaluation des résultats se fait à proportion équivalente, 24% des médecins, 29% des patients, à la satisfaction du patient.

Médecins :

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Patients :

Les bons résultats vérifiables et durables ne semblent pas une priorité.

On touche là, peut être, le problème du transfert, où le patient est satisfait des soins d’un médecin donné, pour des raisons subjectives, sans qu’il y ait une corrélation directe avec des résultats objectivables sur leur santé.

Cela rejoint, ce que l’on observe empiriquement de la satisfaction des patients à l’encontre de tel ou tel médecin, perçu comme bon médecin , alors que les symptômes, la maladie sont peu améliorés.

Il revient au médecin de faire la part des choses et reconnaître ses limites ou les mécanismes de la relation mis en jeu.

Conseilleriez-vous l’hypnose ?

82 médecins sur 107 ont répondu « oui » à cette question, contre 58 « non ». Ces résultats doivent être interprétés avec beaucoup de prudence et de recul, car 14 ont répondu oui et non à cette question.

Côté patients, le trouble semble à premier abord, aussi important car 138 ont répondu qu’ils ne conseilleraient pas l’hypnose contre 110 qui conseilleraient, soit un différentiel de 28.

En pourcentage, on obtient 31% des médecins et 15% des patients. Ce dernier chiffre est à pondérer, car 48% des patients répondeurs estiment qu’ils ne conseilleraient pas, car ils ne connaissent pas de praticien exerçant l’hypnose dans de bonnes conditions, contre 7% des médecins.

Encore une fois, le patient semble plus curieux, alors que le médecin plus septique, ou plus réservé ! Ou alors, rigueur scientifique hospitalière oblige !

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Ce qui expliquerait que 48% des confrères interrogés conseilleraient si l’indication était retenue, alors que les patients retiennent en premier lieu la connaissance d’un bon praticien hypnotiste.

Conseil « médecin » :

Conseil « patient » :

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Malgré tout en valeur absolue, 12% des médecins estiment que l’hypnose peut être ou est dangereuse, 21% des patients pensent la même chose ! La encore, on comprend que l’individu peut vouloir se mesurer à l’inconnu, ou au risque, alors que le praticien se préserve de tout risque, puisque les médecins sont plus nombreux à penser qu’ils ne proposeraient pas l’hypnose à leur patientèle, tout en pensant qu’elle n’est pas forcément dangereuse.

Il existe aussi une différence sur le paramètre efficacité : 10% des médecins jugent l’hypnose inefficace alors que seulement 5% des patients.

Médecin :

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Patients :

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Etes-vous tenté par une séance d’hypnose

Les patients sont très largement intéressés pour essayer : 73.4%, soit par curiosité 51.3% soit pour résoudre un problème non réglé à ce jour, 22.3%

Les médecins sont à 69% (à peu près identique) tentés pour un essai, mais ils sont plus nombreux que les patients à refuser : 31% (23.6 les patients).

Non 31% Oui : 69%

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5. CONCLUSION

La rédaction de ce travail ne révèle pas l’ampleur de recherche, de croisements, de questions, de recueil de tableaux, histogrammes ou camemberts réalisés. Ils ont été le fruit de nombreux échanges par courrier électronique, annotés d’explications pointues dans un langage statistique spécifique, inconnu de nous, traduisant l’exigence, la pertinence et le professionnalisme de notre cher confrère démographe.

A maintes reprises, il nous a incités à beaucoup de rigueur et de prudence, cherchant à pondérer les résultats, dès lors qu’il existait une proportion plus ou moins négligeable de non répondants. Ce qui modifiait les résultats. Force est de reconnaître nos limites, en raison du temps qu’il eut été nécessaire pour une publication irréprochable.

Ce travail ouvre une piste de réflexions. Il mérite d’être certainement repris par d’autres confrères pour valider, ou infirmer, certaines conclusions que nous avons été amenés à faire.

Que l’hypnose soit une technique d’anesthésie est une idée partagée à part égale dans l’ensemble de la population, et elle trouve son intérêt majoritairement dans la douleur, les troubles liés au stress.

Sans doute que ces types d’indications sont très fréquemment rencontrés dans la demande de soins, sans trouver les réponses attendues, dans le champ thérapeutique habituel. L’efficacité d’autres méthodes, pourtant éprouvées, ne suffit pas pour susciter l’accord des patients. Ils restent décideurs, même s’ils estiment nécessaire la prescription médicale, du type de thérapeutique qu’ils entendent suivre. Par déception de la médecine classique, rejet des thérapeutiques « classiques » en raison de leurs effets secondaires, ou simplement par curiosité, les patients sont tentés par des thérapeutiques alternatives dès lors qu’elles apparaissent dénuées de dangerosité. Ils demeurent attachés à l’adage « Primum non nocere » qui doit prévaloir dans toutes les stratégies de soins.

Souscrivent-ils à un phénomène de mode, ou suivent-ils une vraie démarche de recherche de soins ? Il revient toujours au médecin de les aider et les accompagner dans une recherche d’efficacité, avec des garanties de sérieux dans le choix du thérapeute. Il les préservera des tentations désordonnées et irraisonnées de soins inappropriés. En cela, il répondra à l’attente du patient, dans un parcours de soins coordonné.

L’idée force est que patients et médecins veulent que les thérapeutes formés soit majoritairement des médecins, grâce une formation sérieuse, soit DU, soit « longue ».

Il peut être mal vécu par un médecin d’entendre « son » patient lui demander une technique, une méthode thérapeutique, inconnue de lui ou qu’il ne pratique pas. La connaissance de l’existence d’une formation sérieuse réservée à des médecins et, par là, de thérapeutes recommandables, devraient permettre la démystification de l’hypnose et lui donner quelques gages de sérieux.

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6. BIBLIOGRAPHIE

- 1 Mémoire Diplôme d’Université d’hypnose médicale 2002-2003 des DR Fabrice LAKDJA et Patrick ASSOUNE : « l’hypnose médicale a-t-elle une place dans le système de soins en oncologie ? »

- 2 Code d’Ethique et de Bonnes Pratiques de l’Hypnose Médicale Professeur Pierre MAURETTE, Professeur Bruno BROCHET, Dr Fabrice LAKDJA.

- 3 Manuel d’Hypnose pour les professions de santé par D. MICHAUX, Y. HALFON, C. WOOD.

- 4 Métaphores et suggestions hypnotiques sous la direction de D. CORYDON HAMMOND.

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7 .ANNEXE

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