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MENACE D’ACCOUCHEMENT PREMATURE
Dr Serigne M. Kane GUEYEClinique Gynécologique et Obstétricale
CHU A. LE Dantec - Dakar / UCAD
D.U de Périnatalogie – 15 Mai 2012
OBJECTIFS1. Définir la Menace d’Accouchement Prématuré (MAP)
2. Dépister les facteurs de risque d’accouchement prématuré
3. Reconnaître les signes de menace d’accouchement prématuré
4. Etablir le pronostic d’une menace d’accouchement prématuré
5. Conduire le traitement tocolytique d’une menace d’accouchement prématuré
6. Décrire les mesures de prévention d’une menace d’accouchement prématuré
PLANI. INTRODUCTION
II. FACTEURS DE RISQUE D’ACCOUCHEMENT PREMATURE
III. DEPISTAGE DU RISQUE D’ACCOUCHEMENT PREMATURE
IV. DIAGNOSTICS DE LA MENACE D’ACCOUCHEMENT PREMATURE
V. EVOLUTION ET PRONOSTIC
VI. TRAITEMENT
CONCLUSION
INTRODUCTION 1
• La menace d’accouchement prématuré (MAP) survient entre 22 et 37 SA et se caractérise par l’association de modifications cervicales et de contractions utérines (CU) régulières et douloureuses qui conduiront à l’accouchement prématuré en l’absence d’intervention médicale.
• Selon l’OMS, on appelle accouchement prématuré toute naissance survenant entre 22 et 37 SA , soit avant 259 jours d’aménorrhée d’un enfant de plus de 500 g.
INTRODUCTION 2• La MAP est quantitativement la première cause d’hospitalisation
pendant la grossesse.
Pendant la grossesse, les hospitalisations pour MAP (33%) sont de loin plus fréquentes devant l’HTA (13%), le diabète (10%), les hémorragies (9%), la RPM (7%)
Malgré les thérapeutiques, 1/3 accoucheront avant 37 SA; ce qui repose la question de l’efficacité des choix thérapeutiques ?
INTRODUCTION 3
Le taux de prématurité a peu évolué ces 20 dernières annéesEn France : 8,2% en 1972 à 7% en 2003Pays occidentaux : entre 6 et 12% de 2001 à 2005USA : 12,5% (2005)Afrique : 8-10%
Maitrise des facteurs de risque et des Etiologies (quelle valeur des outils d’évaluation du risque ?)
INTRODUCTION 4
Problématique de l’élevage du prématuré
+ Coût financier non négligeable de la prise en charge
Lourde mortalité
37% de la mortalité périnatale,
62% mortalité néonatale précoce,
ex 47,76% étude hospitalière - HALD
INTRODUCTION 5
• Séquelles neurologiques (SN) importantes
• Conséquences d’autant plus graves que de l’âge gestationnel est faible:
– extrême prématurité: entre 24 et 27 SA + 6j (50% SN à 5 ans)
– grande prématurité: entre 28 et 32 SA + 6j (36% SN à 5 ans)
– moyenne prématurité: entre 33 et 36 SA + 6j (12% SN à 5 ans)
• ==> impératifs d’une bonne prévention et gestion rigoureuse de la MAP
INTRODUCTION 5PHYSIOPATHOLOGIE : facteurs mécaniques et infectieuses
surdistension utérine (hydramnios,GG)
infection / inflammation production prostaglandine E2
ischémie / collagénase +++
cytokines, phospholipases
amincissement des membranes
modif cervic /Hémorragie / RPMContraction utérine
Modifications cervicales,Sécrétion de fibronectine
FACTEURS DE RISQUE ET DEPISTAGE
FACTEURS DE RISQUE 1
• Antécédents gynéco-obstétricaux
– l’antécédent d’accouchement prématuré
– l’intervalle entre deux grossesses; un délai de moins de 12 mois (RR x 3 à 4)
– la menace d’avortement au 1er trimestre
– les IVG (surtout si > 3 IVG / traumatismes sur le col +++)
– antécédent de conisation (RR x 1,7 si cône > 2 cm)
FACTEURS DE RISQUE 2• Facteurs socio-économiques, anthropométriques,
démographiques et environnementaux
– Origine ethnique: femme noire plus à risque
– Poids: faible prise de poids surtout si poids de départ faible
– Age: jeune âge chez les moins de 18 ans
– Situation socio-économique : faible revenu, violences conjugales, statut de femme isolée (MAMELLE N, 1997)
– Stress et facteurs psycho-sociaux ?! résultats contradictoires
– Drogues: alcool, tabac, cocaïne augmentent le risque
DEPISTAGE 1
• EXAMEN CLINIQUE
– anamnèse sur les facteurs de risque
– évaluation des CU par autopalpation ou consultation à domicile par une SFE: 40% de faux positif et ne diminue pas le taux d’hospitalisation (LANSAC, 2008).
– Les touchers vaginaux : peu d’intérêt du fait de la grande variabilité des résultats inter et intra observateur
DEPISTAGE 2• SCORES DE RISQUE
– Permettent d’évaluer les différents facteurs de risque et leur accorder un coefficient. Cependant leur sensibilité est faible (moins de 50%); donc peu recommandés en pratique courante ( BUEKENS P, Lancet 1994)
– Coefficient de risque d’accouchement prématuré (CRAP) de Papiernik qui conclue:
• score < 5: pas de risque d’accouchement prématuré (AP)• score entre 5 et 10: risque potentiel d’AP• score > 10: risque certain d’AP
1 2 enfants ou + sans aide familialeBas niveau socio-économique
1 curetagecourt intervalle inter génésique (<1an)
Travail à l’extérieur Fatigue inhabituelleprise de poids exceptionnelle
2 Grossesse illégitime non hospitaliséemoins de 20 ans, plus de 40 ans
2 curetages plus de 3 étages sans ascenseur; albuminurie, + de 10 cigarettes par j
moins de ( kg de prise pondéraleHTA > 13/8
3 très bas niveau socio-économiquemoins de 1,50 mmoins de 45 kg
3 curetages ou + ; utérus cylindrique
longs trajets quotidiens; efforts inhabituels; travail fatigant grand voyage
chute de poids le mois précédent; tête basse; segment inférieur amplié, siège à 7 mois
4 moins de 18 ans pyélonéphrite métrorragies 2T; col court; col perméable; utérus contractile
5 malformation utérine; 1 avortement tardif; 1 accouchement prématuré
grossesse gémellaire; placenta prævia; hydramnios
Coefficient de risque d’accouchement prématuré d’après Papiernik , MAJ 1996
Satut socioprofessionnel, antécédents et événements au cours de la grossesseSatut socioprofessionnel, antécédents et événements au cours de la grossesse
DIAGNOSTICS
DIAGNOSTIC POSITIF 1
Suppose une datation précise du début de la grossesse (DDR, rapport fécondant, échographie précoce)
• Les contractions utérines
douloureuses, régulières, perceptibles, au moins 1 à 2 toutes les 10 min pendant 1 H avec un facteur déclenchant souvent retrouvé (voyage, stress, déménagement…)
DIAGNOSTIC POSITIF 2
• Métrorragies,
– pas toujours mais facteur pronostique important
• TV: examen de référence ==> modifications du col• un col court, médian, ramolli, tendant à s’ouvrir
• une modification précoce du segment inférieur
• présentation bien appuyée sur le col ==> envie de pousser
DIAGNOSTIC POSITIF 3
– la rupture prématurée des membranes
• tournant décisif: risque infectieux +++ et risque d’accouchement+++
• Entre 50 et 90 % des patientes entrent en travail spontanément dans la semaine suivant la RPM
• si discrète: alors examen au spéculum avec PV, tests de détection de l’IGFBP-1 (PROM-test), recherche de cellules fœtales, test à la diamino-oxydase
– hospitalisation obligatoire et éviter les TV répétés
DIAGNOSTIC POSITIF 4
• ECHOGRAPHIE– échographie du col (biométrie cervicale)
• par voie vaginale +++• longueur du col (LC) et morphologie de l’orifice interne
et/ou protrusion des membranes• Plus le col est court plus le risque d’AP est grand
– seuils de risque entre LC 20 et 30 mm– en pratique, valeur seuil = 26 mm
Pas d’indication d’échographie de dépistage
DIAGNOSTIC POSITIF 5
– échographie utérine
• participe à la recherche étiologique (GG, malformation utérine, fibrome, PP…)
• étudie le fœtus (estimation poids fœtal , bien-être fœtal, les mouvements respiratoires…)
• étudie les anomalies du LA après rupture des membranes
DIAGNOSTIC POSITIF 6• TOCOGRAPHIE / CARDIOTOCOGRAPHIE
– pratiquée chez une patiente symptomatique
– pour apprécier intensité et rythme des CU
– pour évaluer l’efficacité d’une tocolyse
– surveiller la dynamique utérine
DIAGNOSTIC POSITIF 7• MARQUEURS BIOCHIMIQUES
– FIBRONECTINE oncofoetale (FBNf)
• produit par l’interface chorion-décidue, le liquide amniotique et la matrice extracellulaire.
• En cas de CU pathologiques cette FBN est détectée au niveau des sécrétions vaginales
• Outil diagnostique: CU physiologiques # CU pathologiques
• prélèvement à membranes intactes, dilatation < 3 cm, et entre 24 et 34 SA
DIAGNOSTIC POSITIF 8
– AUTRES MARQUEURS
En cours d’études et de validation
– cytokines
– corticotropine releasing hormone (CRH)
– oestriol salivaire (SaltEst)
DIAGNOSTIC POSITIF 9EN SOMME,
• Devant des symptômes, le TV demeure l’examen de référence
• L’échographie est un examen de deuxième ligne permettant de «chiffrer» les modifications cervicales dont la LC (20- 30 mm) avec un seuil de LC = 26 mm (VPN > 90%)
• La fibronectine, peut être utilisée pour une LC entre 15 et 26 mm car si FBN négative, on peut éviter l’hospitalisation (car VPN 96 à 99%)
ETIOLOGIES 1
CAUSES INFECTIEUSES
• Chorioamniotite (20 – 75%)– infection maternelle
systémique– infection urinaire haute ou
basse– infection cervico-vaginale– infection bucco-dentaire
(gingivite)– infection iatrogène
CAUSES UTERINES
• Béance cervico-utérine– au moins 2 avortements tardifs
ou AP avant 32 SA– test à la bougie de Hegar n°8 ou
HSG– traitement prophylactique par
cerclage 15-16 SA
• Malformations utérines– congénitales (cloison, …)– acquises (synéchies, fibromes
• Exposition au distilbène (av 1977)
ETIOLOGIES 2
CAUSES OVULAIRES
• Grossesses multiples (10%)
• Hydramnios
• Placenta praevia (10%)
CAUSES GENERALES
– Prééclampsie
– RCIU
– HRP
– Diabète
– Iatrogène par décision médicale
EVOLUTION ET PRONOSTIC
SURVEILLANCE 1
• / Clinique (Douleur, les CU, écoulement vaginal…)• / Echographie• / Cardiotocographie +++• + CRP, NFS, PV, ECBU
LES FACTEURS DU PRONOSTIC ==> SCORE DE TOCOLYSE (= élément de décision et de gravité vs échographie)
PRONOSTIC 1
0 1 2 3 4CU 0 Irrégulières Régulières
Membranes Intactes Rupture Haute
Rupture Basse
Métrorragies 0 Minimes Massives
Dilatation 0 1 cm 2 cm 3 cm > 4 cm
Score de tocolyse de Baumgarten,
PRONOSTIC 2
Tenir compte du terme gestationnel, des résultats de l’échographie et du score :
• Score 3 : Menace légère;
repos, traitement ambulatoire
• Score 4-6 : Menace modérée;
tocolyse active
• Score 7: Menace sévère;
préparer l’accouchement, transfert
EVOLUTION 1• Favorable
– arrêt des contractions, stabilisation des modifications cervicales et poursuite de la grossesse > 15 jours surtout si
• tocolyse efficace
• étiologie bien prise en charge
• Récidive– possible si
• étiologie non ou mal traitée
• facteurs de risque non pris en compte dans la consolidation du traitement
EVOLUTION 2• Défavorable vers l’accouchement prématuré inéluctable
d’autant que:
– cliniquement: le score de tocolyse est élevé (TV)
– à l’échographie que la LC est < 15 mm
– une recherche de fibronectine est positive
– inefficacité de la tocolyse et étiologie non traitée
– signes d’alarme présents (pré éclampsie sévère, décollement placentaire, infection intra-utérine)
TRAITEMENT
BUTS
• Stopper la menace d ’accouchement prématuré• Eviter l’évolution vers l’accouchement prématuré• Prévenir les complications de la prématurité
• PRINCIPES– Arrêt de l ’activité physique et repos– Inhibition pharmacologique de la contraction utérine– Identification et traitement adapté de l ’étiologie– Prévoir les conséquences de l’échec de la tocolyse
REPOS / HOSPITALISATION
TOCOLYTIQUESbêta-mimétiques
inhibiteurs calciquesantagonistes ocytocineprogestérone, AINS, Sulfate de magnésie
PREVENTION DE LA MMH
corticoïdes
MESURES ADJUVANTEStraitement étiologique, antibiotiques,
transfert in utéro, cerclage?
REPOS ET HOSPITALISATION• Cessation d’activité et non un repos strict au lit (risque
thrombotique)• Pas de preuves d’efficacité d’arrêt des rapports sexuels• Hospitalisation ou le maintien à domicile
– tient compte des CU, résultats TV, état membranes, échographie, fibronectine, score
– également de l’éloignement de la résidence, situation familiale, degré de compréhension et d’observance du repos
BÊTA-MIMÉTIQUES 1
• Dérivés de catécholamines : stimulation récepteurs ß-adrénergiques ==> inhibe interaction actine myosine ==> relâchement de la fibre musculaire (utérus, autres organes)
• Traitement tocolytique de référence
• Efficacité prouvée:
BÊTA-MIMÉTIQUES 2
Une revue de la Cochrane incluant 1332 patientes dans 11 essais randomisés
• une diminution des patientes accouchant dans les 48 heures voire les 7 jours d’environ 35% versus placebo.
Anotayanonth S et col. betamimetics for inhibiting preterm labour. Cochrane Database syst Rev 2004: CD004352.
BÊTA-MIMÉTIQUES 3
• Molécule: Salbutamol ( Salbumol®, Salbumol fort®) / • Voies d ’administration et posologie
– intraveineuse (ou IM): • Salbumol Amp 0,5 mg/ml • 5 amp / 500 ml Ringer à débit 25 ml / heure• efficace, demi-vie = 6h, diminution rapide de son action dés
l ’arrêt.– orale:
• Salbumol cp 2 mg, • plusieurs prises (4 à 6 h): 4 comp / j
– rectale: • Salbumol suppo de 1 mg: 1 suppo / 4 à 6 heure
BÊTA-MIMÉTIQUES 4
• Conduite du traitement aux bêta-mimétiques
– Traitement d ’attaque: IV au plus 48 heures
– Traitement d ’entretien: orale et/ou rectale jusqu ’à la 37SA (le relai IV-per-os sera fait 30 min avant l ’arrêt de la perfusion.
– Surveillance du traitement: contractions utérines, pouls ( 120min),TA, diurése, signes fonctionnels
BÊTA-MIMÉTIQUES 5• Effet utéro relaxant mais effets non sélectifs • Effets secondaires +++
– palpitations, tachycardie, tremblements, oppression thoracique, 0,3% d’OAP surtout GG, nausées, vomissements, vertiges, hyperglycémie, kypokaliémie….
– tachycardie et hypoglycémie néonatales…
• Contre-indications– cardiopathie décompensée, coronaropathie, myocardiopathie– hta, HTA sévère, diabète, hyperthyroïdie
Balance bénéfices / risques: pas avantageuse
INHIBITEURS CALCIQUES 1
• Fermeture des canaux calciques; empêche l’entrée des ions ca+ en intra cellulaire et favorise le flux extracelluliare du ca+ ==> ca+ intracell
• ==> relâchement de la fibre musculaire
INHIBITEURS CALCIQUES 2
• Molécules – Nifédipine / Adalate (cap 10 mg, cp 20mg LP), / Chronadalate LP (cp 30mg)
• Attaque: 1 cp 10mg / 20 min jusqu’ 4 cp / heure• Relais par Adalate LP 20 mg; 3 cp /j pendant 48H
« Il n’est pas recommandé de faire un traitement tocolytique d’entretien qui n’a jamais fait les preuves de son efficacité »
– Nicardipine / Loxen (amp 10mg ; cp 20mg)• posologie: 3 à 4 cp/j ou • 2,5 amp dans 250 SGI à 2mg/H jusqu’ 4mg/H
INHIBITEURS CALCIQUES 3
• Efficacité largement démontrée MAIS pas d’AMM
• Moins d ’effets secondaires (tachycardie, hta, bouffées de chaleur, céphalées…)
• Meilleure tolérance = Alternative aux ß mimétiques
King JF, and all. Calcium channel blokers for inhibiting preterm labour. Cochrane database Syst Rev 2003; CD002255
INHIBITEURS CALCIQUES 4• 12 essais portant sur 1 029 femmes• une réduction du nombre de femmes accouchant dans les 7
jours suivant le traitement ( RR = 0,76 [intervalle de confiance (IC) 95 : 0,60-0,97])
• une réduction du nombre de femmes nécessitant une interruption du traitement pour cause: – d'effets secondaires (RR = 0,14 [IC95 : 0,05-0,36]),
– de détresse respiratoire du nouveau-né (RR = 0,63 [IC95 : 0,46-0,88]),
– de l'entérocolite nécrosante (RR = 0,21 [IC95 : 0,05-0,96]),
– de l'hémorragie intraventriculaire (RR = 0,59 [IC95 : 0,36-0,98]) et
– de l'ictère néonatal (RR = 0,73 [IC95 : 0,57-0,93]).
INHIBITEURS CALCIQUES 5
Lorsqu'une tocolyse est indiquée chez la femme en travail prématuré, les inhibiteurs calciques sont
préférables aux autres médicaments tocolytiques qui leur ont été comparés,
principalement les bêtamimétiques.
ANTAGONISTES DE L’OCYTOCINE 1
• Atosiban (Tractocile ®): antagoniste sélectif des récepteurs à l’ocytocine vasopressine
• Ca++ intracellulaire
• 6,75 mg en IVD en 1 min ==> consolidation (300μg/min dans du SGI pdt 3H ==> 100μg/min pdt 15 à 45H)
• aussi efficace que bétamimétiques
ANTAGONISTES DE L’OCYTOCINE 2
• Deux essais ont comparé l'atosiban à un placebo
• Atosiban a été associé à: – un poids de naissance plus faible (DMP = -138,31 g [IC95 :
de -248,76 à -27,86]),
– une augmentation de la mortalité infantile à 12 mois (RR = 6,15 % [IC95 : 1,39-27,22])
– une augmentation des réactions maternelles indésirables au médicament (RR = 4,02 [IC95 : 2,05-7,85]).
Papatsonis D, et al. Oxytocin receptor antagonists for inhibiting preterm labour. Base de Données des Analyses Documentaires Systématiques Cochrane 2007, 4ème Édition. Art. No.: CD004452. DOI:
• Quatre essais ont comparé l'atosiban aux bêtamimétiques
• l'atosiban a été associé à:– un nombre plus élevé de nouveau-nés de poids de naissance
inférieur à 1 500 g (RR = 1,96 [IC95 : 1,15-3,35]), – aucune différence en matière de mortalité ou morbidité
néonatales– un nombre significativement plus faible de réactions
maternelles indésirables au médicament, (RR = 0,04 [IC95 : 0,02-0,11])
– aucune réduction de l'incidence de l'accouchement dans les 48 heures, du syndrome de détresse respiratoire ni de l'admission en soins intensifs néonatals.
King Jf et al. Calcium channel blockers for inhibiting preterm labour. Base de Données des Analyses Documentaires Systématiques Cochrane 2007, 4ème Édition. Art. No.: CD002255.
ANTAGONISTES DE L’OCYTOCINE 4
• En cas de récidive un autre cycle peut être prescrit
• Limite = cout environ 500 € / cure
• Recommandations: utilisés qu’en cas de CI aux β mimétiques, CI à la nifédipine
AUTRES TOCOLYTIQUES 1
• AINS (ex Indométacine 100 à 150 mg)
– inhibe la synthèse des prostaglandines
– Traitement de courte durée (< 72H) et avant 34SA
– Effets secondaires fœtaux et néo-natals: PCA
• Progestérone: efficacité non prouvée en phase aigue
Et Spasfon et autres antispasmodiques !? efficacité non établie
AUTRES TOCOLYTIQUES 2
• Sulfate de magnésium (USA) – efficacité pas supérieure aux β mimétiques ni au
placebo
– réduction du risque de troubles neurologiques chez nouveau-né:
• réduction du risque d'infirmité motrice cérébrale chez les nouveau-nés (RR = 0,68 [IC95: 0,54-0,87]; 5 essais; 6145 Nnés).
• baisse significative des troubles moteurs importants (RR = 0,61 [IC95: 0,44-0,85]; 4 essais; 5980Nnés)
EN SOMME,• La nifédipine présente l'avantage d'être
facilement accessible, administrée par voie orale et moins onéreuse que les bêtamimétiques et les antagonistes des récepteurs à l'ocytocine.
Ces avantages sont particulièrement importants dans les milieux défavorisés.
PRÉVENTION DE LA MMH 1
• Bêtaméthasone (Célestène®) ou Dexaméthasone (Soludécadron®) ?
• Efficacité prouvée
• pas de contre indications absolues• Les preuves actuelles sont en faveur de l'utilisation de déxaméthasone comme
premier choix de traitement : quatre doses de 6 mg administrées à 12 heures d'intervalle. Cependant, si la dexaméthasone n'est pas disponible, il est alors possible d'utiliser la bétaméthasone : deux doses de 12 mg administrées à 24 heures d'intervalle
Hofmeyr GJ. Administration prénatale de corticostéroïdes chez les femmes présentant un risque d'accouchement prématuré : Commentaire de la BSG (dernière mise à jour : 2 février 2009). Bibliothèque de Santé Génésique de l'OMSHofmeyr GJ. Administration prénatale de corticostéroïdes chez les femmes présentant un risque d'accouchement prématuré : Commentaire de la BSG (dernière mise à jour : 2 février 2009). Bibliothèque de Santé Génésique de l'OMS
• Revue systématique incluant dix essais portant sur 1 089 femmes et 1 161 nouveau-nés. Elle a mis en évidence que la dexaméthasone diminue l'incidence de l'hémorragie intraventriculaire par rapport à la bétaméthasone (RR = 0,44 [IC95 : 0,21-0,92] ; quatre essais portant sur 549 nouveau-nés). Aucune différence statistiquement significative n'a été observée pour les autres résultats principaux tels que le syndrome de détresse respiratoire, la dysplasie bronchopulmonaire, l'hémorragie intraventriculaire sévère, la leucomalacie périventriculère, la mortalité périnatale ou le poids de naissance moyen.
Brownfoot FC, Crowther CA, Middleton P. Different corticosteroids and regimens for accelerating fetal lung maturation for women at risk of preterm birth. Cochrane Database of Systematic Reviews 2008; Issue 4. Art. No.: CD006764; DOI: 10.1002/14651858.CD006764.pub2.
PRÉVENTION DE LA MMH 2
• Conseillée et entre 24 et 34 SA (plusieurs conférences de consensus)
• Efficace si entre injection et accouchement 24H
• Réduction considérable de la mortalité néonatale, du risque de détresse respiratoire, des hémorragies intra-ventriculaires et des entérocolites nécrosantes (NP1)
• Pas justifier de répéter systématiquement les cures si pas d’accouchement au bout 7 jours
TRANSFERT IN UTERO ?
• Du centre périphérique vers le centre de référence néonatale
• Prescription de 1 comp d’Adalate 20mg si durée trajet > 1H
• Mêmes règles de référence - contre référence
AUTRES MESURES 1
• Antibiotiques
– oui, car lien entre Accouchement prématuré et:
• infection urinaire (ECBU et traitement)• infection cervico-vaginale (risque de chorioamniotite infra-
clinique dans 60 et 75% des cas) ==> A traiter par Amoxicilline 2gr /j ou erythromycine 2gr /j
– En dehors infection urinaire ou cervico-vaginale et à membranes intactes: pas de prescription systématique
AUTRES MESURES 2• Place du cerclage tardif ?
– rôle préventif strict
– aucun rôle devant la menace aigue /// geste risqué
MAP avec Protrusion des membranes
AUTRES MESURES 3
• Le pessaire; une nouveauté?!
• Autres mesures / accouchement prématuré inéluctable– accouchement et accueil du prématuré (mesures
obstétricales et néonatales)
Un pessaire en silicone pourrait efficacement retarder l’accouchement prématuré chez 94% femmes à risque. Cette étude espagnole, dont les conclusions sont publiées dans l’édition du 3 avril 2012 du Lancet montre que le taux de prématurité chez les femmes enceintes à risque accru peut être réduit de 27% à 6% grâce à ce dispositif médical en forme d’anneau, très peu coûteux. Et 95% des femmes qui l’ont porté, pourraient le recommander.
PRÉVENTION DE LA M.A.P
• Planification familiale
• Dépistage et suppression des facteurs de risques
• Multiplication des consultations prénatales
• Visites à domicile ? (sages-femmes)
• Repos à domicile, Congé prénatal
• Hospitalisation
• Traitement des anomalies du contenant
• Cerclage / BCI
EN SOMME,• Prévention de la MAP dans tous les cas
• Abstention si fœtus mort ou malformé ou si évacuation utérine est meilleure traitement (HRP, Eclampsie,HTA sévère, SFA, Chorioamniotite, RPM avant 25SA,…)
• Traitement tocolytique et… étiologique– En fonction du score, échographie, RPM,
– Par Nifedipine ou Salbutamol, Atociban (en 1ère intention – NP1)
– Au plus 48H si efficace (NP1)
• Prévention de la MMH entre 24 – 34 SA
• Transfert vers centre néonatologie avec les règles du TIU
« Mieux faire le travail de l’obstétricien pour rendre plus aisé celui du pédiatre »
Pr O. Ndiaye