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Retour Sommaire Mercredi 18 avril 2018 Revue de presse du Monde de la Propreté (Cliquez sur les titres des articles pour y accéder directement) Les entreprises françaises ont-elles toutes externalisé leur ménage ? ................................. 2 Un autolaveur robotisé testé au centre commercial E.Leclerc de Barjouville ........................ 2 Externaliser le nettoyage s'impose mais ne suffit pas ........................................................ 3 Le CIDJ consacre aux Métiers de l'Environnement, pour les pros orientation et jeunes ......... 3 Quinze entreprises du Pithiverais ont accueilli des bénéficiaires du RSA en 2017 ................. 4 Extrait article « Les recettes des entreprises qui recrutent » ITW Fabienne Estrampes ......... 5 Kaïssa : "Je nettoie 1.400 m2 de bureaux en trois heures" ................................................ 5 A Montparnasse, les agents de nettoyage solidaires des cheminots .................................... 7 L'économie française reprend son souffle depuis le début de l'année .................................. 8 Impôts dette dépenses, quelle vérité derrière la baisse de déficit ....................................... 8 Impôts dépenses nouveau cocktail vitaminé de l'Ifrap pour redresser finances publiques .... 10 Chefs entreprise craignent le prélèvement à la source […] .............................................. 11 Prélèvement à la source (PAS) : les entreprises font le travail, l'Etat encaisse ! .................. 12 La CPME applaudit l'annonce de la suppression du forfait social dans les PME .................... 12 Journée dépendance : la solidarité oui, mais pas à géométrie variable .............................. 12 Prélèvement à la source : trouvons une solution praticable pour les entreprises ! ............... 13 Les compétences au cœur de la bataille de l’emploi ......................................................... 13 Réforme assurance chômage : Les services refusent toute taxation des contrats courts ...... 14 La précarisation des emplois s’accroît dans les services .................................................... 15 Congrès d’Aubervilliers le PS panse ses plaies dans le rassemblement ............................... 16 Réforme constitutionnelle comment le Parlement va être bridé ......................................... 17 Autour d’Estrosi et Moudenc, France audacieuse accompagne réformes Macron ................. 18 Pierre Gattaz: premier bilan et derniers conseils avant de quitter le Medef ......................... 19 Les propositions des candidats ....................................................................................... 21 Medef: comment les candidats à la présidence tentent de convaincre les faiseurs de roi ..... 23 Une femme enfin candidate à la présidence du Medef ...................................................... 24 _____________________________________________________________________________ Documents utiles disponibles sur le site RP www.monde-proprete.com .................................. 25 La Propreté dans les médias Economie – Social – Réforme Politique : gouvernement, Assemblée Nationale Election pour la Présidence du MEDEF

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Mercredi 18 avril 2018Revue de presse du Monde de la Propreté

(Cliquez sur les titres des articles pour y accéder directement)

Les entreprises françaises ont-elles toutes externalisé leur ménage ? ................................. 2

Un autolaveur robotisé testé au centre commercial E.Leclerc de Barjouville ........................ 2

Externaliser le nettoyage s'impose mais ne suffit pas ........................................................ 3

Le CIDJ consacre aux Métiers de l'Environnement, pour les pros orientation et jeunes ......... 3

Quinze entreprises du Pithiverais ont accueilli des bénéficiaires du RSA en 2017 ................. 4

Extrait article « Les recettes des entreprises qui recrutent » ITW Fabienne Estrampes ......... 5

Kaïssa : "Je nettoie 1.400 m2 de bureaux en trois heures" ................................................ 5

A Montparnasse, les agents de nettoyage solidaires des cheminots .................................... 7

L'économie française reprend son souffle depuis le début de l'année .................................. 8

Impôts dette dépenses, quelle vérité derrière la baisse de déficit ....................................... 8 Impôts dépenses nouveau cocktail vitaminé de l'Ifrap pour redresser finances publiques .... 10Chefs entreprise craignent le prélèvement à la source […] .............................................. 11

Prélèvement à la source (PAS) : les entreprises font le travail, l'Etat encaisse ! .................. 12 La CPME applaudit l'annonce de la suppression du forfait social dans les PME .................... 12 Journée dépendance : la solidarité oui, mais pas à géométrie variable .............................. 12

Prélèvement à la source : trouvons une solution praticable pour les entreprises ! ............... 13 Les compétences au cœur de la bataille de l’emploi ......................................................... 13

Réforme assurance chômage : Les services refusent toute taxation des contrats courts ...... 14

La précarisation des emplois s’accroît dans les services .................................................... 15

Congrès d’Aubervilliers le PS panse ses plaies dans le rassemblement ............................... 16 Réforme constitutionnelle comment le Parlement va être bridé ......................................... 17 Autour d’Estrosi et Moudenc, France audacieuse accompagne réformes Macron ................. 18

Pierre Gattaz: premier bilan et derniers conseils avant de quitter le Medef ......................... 19 Les propositions des candidats ....................................................................................... 21 Medef: comment les candidats à la présidence tentent de convaincre les faiseurs de roi ..... 23

Une femme enfin candidate à la présidence du Medef ...................................................... 24 _____________________________________________________________________________

Documents utiles disponibles sur le site RP www.monde-proprete.com .................................. 25

La Propreté dans les médias

Economie – Social – Réforme

Politique : gouvernement, Assemblée Nationale

Election pour la Présidence du MEDEF

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 2 Retour Sommaire

Les entreprises françaises ont-elles toutes externalisé leur ménage ? 15 mars 2018

http://www.europe1.fr/emissions/le-vrai-faux-de-l-info2/les-entreprises-francaises-ont-elles-toutes-externalise-leur-

menage-3599696

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Un autolaveur robotisé testé au centre commercial E.Leclerc de Barjouville 16 mars 2018

L’entreprise Facilibot testait cette semaine, dans les locaux du centre commercial E.Leclerc de Barjouville,

une auto-laveuse entièrement robotisée. Une première dans un centre commercial en France.

C'est un test grandeur nature que réalisait l'entreprise Facilibot, vendredi dernier, au centre commercial E.Leclerc de Barjouville. « Une mise en situation un peu difficile parce que là il y a des gens autour », explique Alain Castay, fondateur

de l'entreprise située à Paris. Cette mise en situation, c'est celle du robot de nettoyage que l'entreprise teste sur les 10.000 m2 d'hypermarché et les 5.000 m2 de galerie du centre commercial.

Un test qui a duré toute cette semaine ; et qui, vendredi dernier, a pris des allures de démonstration : pour des raisons

d'efficacité, le robot doit passer principalement avant et après l'ouverture du centre commercial, quand personne ne circule dans les rayons.

Dans des musées parisiens ou à l'aéroport de Singapour

Cet autolaveur est le premier du genre à être utilisé dans un centre commercial en France : « Pour l'instant, une dizaine

de machines sont en test ou en service dans des musées parisiens ou à l'aéroport de Singapour ; un autre test est prévu à Roissy dans le courant du mois de mars », continue Alain Castay.

L'idée, elle, vient du Canada et a été développée à partir de 2011 par deux étudiants en mécatronique de Toronto. La

première mission du robot : le déneigement. Aujourd'hui, il peut nettoyer entre 600 et 1.200 m2 par heure. Mais avant d'être opérationnel, il faut d'abord deux jours d'installation, ou plutôt deux jours de programmation : « Le robot est

équipé de caméras 2D et 3D, on le balade dans les allées pour enregistrer les vidéos », détaille Alain Castay. Les données sont ensuite envoyées aux ingénieurs de la société qui vont cartographier la surface à nettoyer, la découper en zones

et établir le programme de nettoyage avant de l'envoyer dans la mémoire du robot.

53.000 € à l'unité Neuf zones ont été créées pour le centre commercial E.Leclerc de Barjouville, chacune avec ses spécificités : « Il y a

des zones comme le rayon fruits et légumes qui sont nettoyées plusieurs fois par jour, d'autres comme le rayon librairie,

qui se salissent moins et donc sont nettoyées moins souvent », explique Pascal Dupas, directeur du centre commercial. Le robot, qui coûte 53.000 € à l'unité, fait l'objet de contrats de location, de 3 à 5 ans, pour un coût de 12 € de l'heure.

Va-t-il supprimer des emplois d'agent de propreté ? « Les sociétés de nettoyage emploient des gens deux heures sur un site, puis deux heures sur un autre. La personne qui avait ces heures va soit, aller sur d'autres sites, soit être formée

à devenir tuteur du robot », garantit Alain Castay.

L'opérateur Car il y a des choses que l'autolaveur ne peut pas faire tout seul : les changements de zones et de programmes sont

manuels, la pression et la vitesse de nettoyage sont choisies par l'opérateur en fonction du type de revêtement.

D'ailleurs, avec ses 66 centimètres de largeur, et son rayon de braquage d'1,50 à 2 mètres, l'automate ne peut pas passer le long des bordures, ni sur de trop petites surfaces : compter 2.000 m2 pour que l'utilisation soit possible.

« L'agent de propreté pourra éventuellement superviser d'autres missions sur la surface de vente ou le contrôle de la propreté des plus petits locaux : bureaux, salles de pose… », assure de son côté, Pascal Dupas.

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La Propreté dans les médias

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 3 Retour Sommaire

Externaliser le nettoyage s'impose mais ne suffit pas 22 mars 2018

Au-delà de 3 000 m² de surface de vente, les enseignes ont tendance à s’offrir les services de

professionnels du nettoyage. Mais le personnel du magasin reste sollicité, notamment pour les stands traiteur et les laboratoires de préparation.

La propreté fait partie des dix critères d’insatisfaction dans les commerces alimentaires, d’après l’analyse de 21 000

verbatims clients menée par la start-up Critizr, en partenariat avec Dictanova. C’est même le premier sujet évoqué dès lors que l’on aborde la question des magasins, avec 4 % des problèmes remontés par les clients qui mentionnent

directement la propreté ou le rangement.

Les enseignes en ont bien conscience et dépensent beaucoup de temps, voire d’argent, pour entretenir leurs magasins. Mais cela reste une problématique très terrain et l’implication est impulsée par les dirigeants. La directrice d’un Biocoop

de Lyon sollicite par exemple ses équipes matin et soir, considérant que cela fait pleinement partie de leurs attributions.

« Nous avons un aspirateur et une laveuse et nous faisons nous-même nos produits d’entretien car cela correspond à notre éthique d’enseigne, précise-t-elle. Le nettoyage est un travail quotidien et essentiel. »

Cette intransigeance est partagée par Olivier Henrot, directeur de l’hypermarché E. Leclerc d’Hauconcourt (57). Mais

avec 10 000 m² de surface de vente, il a pris le parti de sous-traiter le nettoyage.

Responsabilité sanitaire Tout est clairement détaillé dans un contrat. « Le prestataire met à notre disposition en permanence cinq personnes à

temps plein, et c’est à lui de gérer les soucis d’absence, souligne le dirigeant. Autre avantage, les gens qui interviennent ont été formés à ce type de service et ils s’occupent aussi des problèmes de maintenance des machines que nous

louons. » Passer par un prestataire permet également de jouer facilement sur les effectifs. En effet, de nombreux supermarchés ou hypermarchés voient leur fréquentation gonfler lors de la saison estivale. Comme à Agde (34), où

l’Hyper U voit sa fréquentation varier de 1 à 5 entre la basse saison, d’octobre à mars, et la saison haute, en juillet et

août. Pour y répondre, Marc Prou, son dirigeant, a donc souscrit un contrat qui lui permet d’adapter la dimension de ses équipes à cette saisonnalité.

Évidemment, recourir à un prestataire externe demande un certain investissement. C’est le second plus gros poste de

dépenses des services généraux, après la sécurité, indique le directeur de l’E. Leclerc d’Hauconcourt, sans donner le montant : « Principalement des frais de personnel ». Marc Prou précise, lui, qu’« externaliser coûte environ 10 à 15 %

plus cher que si le nettoyage était fait en interne, mais il s’agit d’un investissement important pour l’image du magasin».

D’ailleurs, sous-traiter ne signifie pas pour autant délaisser le sujet. Marc Prou précise que « même si on fait appel à une société de nettoyage et que le contrat a été bien fait, il est impératif d’avoir un chef d’orchestre. Il faut contrôler

un minimum les opérations et suivre les horaires des équipes ou encore s’assurer que les tâches sont bien accomplies ». Surtout, pas question de déléguer l’entretien des stands traiteur ou des laboratoires de découpe. Leur multiplication

dans les hyper­marchés ou les supermarchés demande certes un travail d’entretien plus important, mais leur gestion

revient intégralement aux équipes magasin. « Car cela demande un entretien constant, pointe un directeur d’un magasin Monoprix, mais surtout, car il y a une responsabilité sanitaire ». Le nettoyage reste donc, encore et toujours, un sujet

­majeur. ________________________________________________________________________________________

Le CIDJ consacre le 10 avril aux Métiers de l'Environnement, pour les pros de

l'orientation et les jeunes - 29 mars 2018

Quelles sont les perspectives d'avenir avec les métiers de l'Environnement ? La journée du CIDJ du mardi

10 avril permettra aux professionnels de l'orientation et aux jeunes de faire le point. Recruteurs, écoles et institutionnels seront au rendez-vous.

Les professionnels de l'orientation et les jeunes de 16-25 ans ont rendez-vous, le Mardi 10 avril, au Centre d'Information

et de Documentation Jeunesse (CIDJ), pour une journée consacrée aux Métiers de l'Environnement. Une journée pour s'informer sur les activités porteuses d'emploi : énergies renouvelables, recyclage, traitement et gestion de l'eau et des

déchets, nature et espaces verts…

Le matin, les pros de l'emploi et de l'orientation des jeunes (conseillers d'orientation, agents des missions locales…) pourront s'approprier les opportunités du secteur de l'Environnement et les pistes pour en faire profiter les jeunes :

formations accessibles, place des femmes dans ces secteurs, besoins en recrutement et évolutions professionnelles, présentation de profils de postes recherchés par les employeurs.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 4 Retour Sommaire

Au menu : débats, témoignages, ressources pédagogiques, expositions-métiers et chiffres-clés, projection de vidéos…

Avec des intervenants clés du secteur (sous réserve) : l'Ademe, l'Arene, Emploi-Environnement, la Fédération des

entreprises de propreté (FEP), GRDF, Veolia, la Ville de Paris, Vivacités.

Accès gratuit, sur inscription par mail : [email protected]

L'après-midi, les jeunes sont attendus nombreux au forum, ouvert au public, pour découvrir le secteur de

l'Environnement et ses acteurs :

Formations dating, pour des échanges sur les formations “tendance” avec des enseignants et des étudiants sur leur

parcours. Avec ESI Business School, école spécialisée dans l'environnement et l'impact social, l'Institut Supérieur de l'Environnement, l'IUT de Cergy et le Lycée François Rabelais...

Métiers dating, pour rencontrer des professionnels à la pointe du secteur : start-ups, GRDF, Veolia, Ademe, Ville de

Paris...

Job dating, pour tout savoir sur l'actualité des offres d'emploi et les formations, avec Actu-environnement / Emploi-

environnement.

Gratuit sur réservation par mail : [email protected]

À noter dans vos agendas : Journée Métiers de l'Environnement • Mardi 10 avril • de 9h30 à 17h • CIDJ, 101 Quai Branly 75015 Paris • Métro : Bir Hakeim – RER Champs de Mars.

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Quinze entreprises du Pithiverais ont accueilli des bénéficiaires du RSA en 2017 9 avril 2018

Le dispositif se nomme "Les Voies de l'emploi". Il a été initié par le Club régional des entreprises

partenaires de l'insertion (Crépi) et le Département. En 2017, 28 bénéficiaires du RSA ont ainsi été reçus dans 15 sociétés du Nord-Loiret. Focus sur Pithiviers Nettoyage.

Les Voies de l'emploi sont-elles impénétrables ? Non, selon le Club régional des entreprises partenaires de l'insertion

(Crépi) du Loiret. En 2017, ce collectif a lancé un programme innovant permettant à des bénéficiaires du RSA, sur Pithiviers, de redécouvrir le monde du travail. Comment cela s'est-il déroulé ? L'une des sociétés partenaires, Pithiviers

Nettoyage, nous explique.

Pourquoi participer à ce dispositif d’aide à l’emploi?? "Parce que notre entreprise a construit tout un plan de développement de la formation. Pithiviers Nettoyage recherche

sans arrêt à conquérir de nouveaux marchés… mais il nous faut les gens, les bras qui vont avec. D’où l’utilité de prendre part à des projets comme celui-ci. Un bénéficiaire du RSA a donc été accueilli chez nous, l'an passé".

Embaucher du personnel, c'est comme le permis. Au départ, chaque candidat a 12 points et après on voit.

Justement, comment formez-vous vos futurs employés??

"Quand on embauche du personnel, c’est un peu comme le permis à points. Au départ, chaque candidat à douze points… et après on voit. Il y a toute une méthodologie à apprendre, un cahier des charges à respecter, des actions de nettoyage

à effectuer correctement, etc".

De quelle manière faciliter l’adaptation d’une recrue?? "Par exemple, ici, nous avons mis au point des fiches afin de standardiser les méthodes de travail, le matériel et les

produits. Cela permet une adaptation rapide. De plus, les agents peuvent passer d’un chantier à un autre sans avoir

besoin de tout changer".

Quelles sont les spécificités de votre secteur??

"Déjà, la profession du nettoyage a toujours eu mauvaise réputation. Dans le temps, on pouvait même entendre des

parents dire : “Si tu travailles mal à l’école, tu finiras femme de ménage”. Par ailleurs, dans le bassin d’emploi du Pithiverais, la mobilité est très limitée. Enfin, dans le nettoyage, nous avons souvent des chantiers le matin et le soir…

mais rien entre les deux. Toutes ces contraintes nous demandent en permanence de nous adapter". ________________________________________________________________________________________

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 5 Retour Sommaire

Extrait article « Les recettes des entreprises qui recrutent » ITW Fabienne Estrampes Avril 2018

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Kaïssa : "Je nettoie 1.400 m2 de bureaux en trois heures" 10 avril 2018

Etat comme entreprises sous-traitent le nettoyage de leurs locaux, rompant toujours plus le lien avec les femmes de ménage.

Elles sont les "éternelles invisibles", selon la formule de la philosophe Geneviève Fraisse (1). Chaque jour, les femmes

de ménage briquent les bureaux, les salles de réunion, les amphis de facs… à des heures où salariés, fonctionnaires et étudiants n’ont pratiquement aucune chance de les croiser.

A l’aube, dans les rames du métro parisien, le ballet est bien réglé. Les fêtards cuvent leurs mojitos avec assises en face

d'eux, des femmes noires qui serrent leur sac sur leurs genoux.

"Elles sont partout et pourtant, elles sont absentes", résume le député apparenté La France insoumise François Ruffin dans un discours très remarqué prononcé le 8 mars dans l’Hémicycle.

L’élu y déroule avec une implacable précision les conditions de travail de celles qui font briller les pupitres de l’Assemblée

nationale : temps partiel subi, revenus si maigres qu’ils les enfoncent sous le seuil de pauvreté, absence de treizième mois, de tickets resto, de prime de panier…

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Des salariées de seconde zone dont on ne trouve aucune trace dans l’organigramme de l’Assemblée. Il y a bien dans les effectifs de "la logistique parlementaire" des maîtres d’hôtel, un chef et des sous-chefs de cuisine, des mécaniciens,

des serveurs… mais pas un seul agent de nettoyage.

"On est revenu au temps des colonies !" "La sous-traitance est totale depuis les années 1990", explique Bernard Chalot, électromécanicien, représentant CGT

pour les personnels de l’Assemblée nationale.

"Avant, les employés des ménage étaient des fonctionnaires. Aujourd’hui, les 168 agents de nettoyage de l'Assemblée sont salariés par quatre sociétés différentes ! Ce sont souvent des Cap-Verdiennes dirigées par des chefs d’équipe d’origine portugaise. On est revenu au temps des colonies !"

A l’Assemblée, on assume totalement cette délégation des tâches. "L’Assemblée n’interfère pas dans [la] gestion [des employés de ménage, NDLR]. Leurs contrats relèvent exclusivement des entreprises", explique le service presse à

Rue89.

"Le travail est contrôlé par les encadrants des entreprises mais aussi par les intendants de l’Assemblée présents dès l’aube. Ces derniers veillent autant à la qualité des prestations qu’à l’atmosphère de travail. S’il y a eu quelques difficultés

d’encadrement, elles sont assez rares et ont toujours été résolues de façon satisfaisante."

Les mois à 600 euros ? Les journées hachées ? Ce n’est pas un sujet pour la vénérable institution. Mais les communicants

de l’Assemblée se réjouissent de cours de français-langue étrangère organisés sur place.

"Ceux-ci connaissent un véritable succès."

Forts du succès viral de la vidéo de Ruffin, syndicalistes et salariés font le point sur les luttes passées et celles à venir.

Ils s’adressent à la poignée d’employés réunis un jeudi d'avril à la Bourse du travail, à l’appel du Collectif CGT parisien du nettoyage.

"On n’est jamais à l’aise"

Sous couvert d’anonymat, Kaïssa a accepté de raconter à Rue89 comment elle morcelle ses journées pour se plier aux exigences de ses employeurs.

Kaïssa a 50 ans, mais avec sa longue queue de cheval et son t-shirt à paillettes, on lui en donnerait facilement dix de

moins. Cette mère de deux ados est femme de ménage depuis seize ans.

Chaque jour, Kaïssa quitte son domicile parisien et prend le premier métro pour embaucher à 6 heures dans une entreprise de développement informatique de la petite couronne. "Pendant trois heures, sur quatre étages, je vide les

corbeilles, je fais la poussière je passe l’aspirateur dans les bureaux, les salles de réunion, la cafétéria. Je nettoie aussi

les sanitaires." Fin de la première journée.

Le soir, Kaïssa reprend les transports. A partir de 17 heures, c’est rebelote jusqu’à 20 heures, dans un centre des impôts

de la capitale cette fois.

"Je nettoie 1.400 m2 de bureaux en trois heures. Avant, on était trois par étages, maintenant, il n’y a plus qu’une seule personne. Quand les salariés en CDI partent en vacances, ils sont remplacés par des CDD à qui on demande de faire en deux heures ce qu’on fait en trois heures. Après, on a la pression pour travailler à ce rythme. On n’est jamais à l’aise. On ne fait pas notre travail tranquillement. On n’a même pas le temps de se faire un café."

Quand on demande à Kaïssa, comment elle supporte ces journées, elle pousse un profond soupir.

"Quand on rentre chez soi le matin, on est fatigué, mais on n’a pas envie de se coucher tout de suite. Il y a la maison à ranger, les courses à faire, le dîner à préparer. Certaines de mes collègues me racontent qu’elles trouvent les restes du petit déjeuner encore sur la table. Quand on peut enfin se reposer, c’est déjà l’heure de repartir."

La valse des employeurs Deux sociétés de nettoyage bien distinctes emploient Kaïssa le matin et le soir. Kaïssa est payée 12 euros de l’heure

parce qu’elle est chef d’équipe. C’est 10 euros pour les autres employés.

Chaque mois, elle touche en tout quelque 1.300 euros net. Son mari, en invalidité après un accident de travail, reste à la maison. En seize ans, Kaïssa a toujours travaillé aux mêmes endroits, mais a changé six fois d’employeurs !

D’appel d’offres en appel d’offres, les sociétés de nettoyage valsent. "Elles tiennent trois, six ans." Pour à chaque fois

un même résultat : des conditions de travail toujours plus dégradées.

"Si on se plaint, on est convoqué"

"Quand mes enfants étaient petits, je travaillais de 11 heures à 14 heures. C’était assez pratique pour les emmener à

l’école. Puis en 2013, l’entreprise qui m’employait le matin a modifié mes horaires d’un coup. Ça devait être provisoire, mais ça n’a jamais changé ensuite. Alors j’ai dû donner 200 euros à une nounou pour qu’elle s’occupe de mes enfants

le matin."

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 7 Retour Sommaire

La frontière entre les salariés employés par les sous-traitants et les clients est totalement étanche : "On n’a pas le droit de leur parler. Si on se plaint, si on parle, on est convoqué."

Comme à l’Assemblée, les Finances publiques auront bientôt rompu définitivement tout lien avec leurs employés de

ménage.

"Avant il y avait huit agents employés par les Finances publiques. Aujourd’hui, ils ne sont plus que trois. Quand ils partiront en retraite, ce sera à nous de faire leur part de travail." ________________________________________________________________________________________

A Montparnasse, les agents de nettoyage solidaires des cheminots 13 avril 2018

Dans la gare parisienne, les «gilets bleus», employés par des sous-traitants de la SNCF et souvent plus précaires que leurs «collègues», appuient la contestation.

Gare Paris-Montparnasse, lendemain de grève. On se bouscule sur les quais. Dans la foule de voyageurs, quelques gilets

bleus apparaissent près des voies. Une présence discrète et habituelle que les passagers pressés ne semblent pas remarquer. Les employeurs de ces agents de nettoyage ? Des sociétés privées auxquelles la SNCF fait appel pour assurer

la propreté de ses gares et de ses rames. Ces salariés, peu payés, doivent eux aussi faire avec la grève des cheminots.

«J’ai mis quatre heures pour rentrer chez moi hier, j’habite dans l’Essonne», explique Slimane (1), 41 ans, employé de la société USP Nettoyage (groupe Atalian). Ce salarié s’occupe, comme ses collègues de la gare Montparnasse, de la

propreté des rames des Intercités. Malgré sa mésaventure de la veille, la rancune ne fait pas partie de son vocabulaire

: «Je pense que les cheminots sont dans leur bon droit. La grève, c’est pour faire entendre leur colère. Et s’ils manifestent, c’est parce qu’ils doivent avoir de bonnes raisons.» Pendant les grèves, Slimane confirme que les gilets

bleus chargés du nettoyage des rames ont moins de travail sur le «chantier Montparnasse». Des trains supprimés qui n’ont pourtant de conséquences ni son salaire ni son poste d’agent de nettoyage : «Sauf si tout le pays se met à l’arrêt

comme en 1968, on a toujours quelque chose à faire. Si la grève prend plus d’ampleur, la direction nous enverra sur

d’autres chantiers : bus, tramway, métro… Mais je doute que ça aille jusque-là.»

«Collègues».

A ses côtés, son collègue Jacques, 52 ans, attend la prochaine rame à nettoyer. Comme beaucoup d’autres gilets bleus,

il considère les cheminots comme de véritables collègues : «On n’a pas le même employeur et on n’a pas non plus le même métier, mais on se côtoie tous les jours.» Un peu plus éloignée des voies, dans les escaliers de la gare, Amandine,

smicarde de 25 ans, passe un dernier coup de chiffon sur les rampes. Elle travaille depuis quatre ans pour le Groupe Nicollin, un sous-traitant qui s’occupe entre autres des sols et des poubelles des gares. Elle aussi dit comprendre les

revendications des cheminots. Et refuse la caricature d’une «grève de riches» : «Leur statut et leurs acquis vont

disparaître, c’est normal qu’ils fassent grève.» Concernant leurs «avantages», Amandine se défend de ranger les cheminots dans la catégorie des privilégiés : «Je ne pense pas qu’on puisse parler de privilèges au vu de la pénibilité

de leur métier.» Comme beaucoup d’autres de ses collègues qui n’habitent pas à Paris, elle a dû se débrouiller pour venir travailler lors des jours de grève précédents. «Je ne leur en veux pas», précise-t-elle.

Près du local des agents de nettoyage situé sur le quai 24, Mounir, 43 ans, s’apprête à rejoindre son équipe. Cet agent

de maîtrise est employé chez USP Nettoyage. Il se dit pessimiste quant à l’aboutissement de la grève SNCF : «C’est malheureux, mais même si je les soutiens, je pense que leurs revendications ne vont pas aboutir à du concret.

Le gouvernement ne pliera pas.»

«Mauvaise foi». Malgré tout, la compassion des gilets bleus persiste. Mounir travaille depuis dix-huit ans dans le nettoyage, il gagne

2 300 euros net. Un salaire proche des revenus des cheminots selon lui : «Certains gagnent moins que moi. Je le sais

parce qu’on en a déjà parlé ensemble. Ces histoires de "grève de riches", c’est de la mauvaise foi. Les vrais riches ne manifestent jamais.»

Ce responsable confie aussi s’inquiéter de la mise en concurrence de la SNCF : «Si ça diminue le nombre d’agents, ça

va sûrement augmenter le taux de chômage et la précarité.» Une précarité déjà omniprésente, autant chez les cheminots que chez les gilets bleus : «On fait partie des Français les plus modestes, la classe pauvre. Alors défendre le peu

d’avantages qui leur restent, c’est plus que légitime.»

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 8 Retour Sommaire

L'économie française reprend son souffle depuis le début de l'année 20 mars 2018

L'Insee s'attend à ce que la croissance ralentisse à 0,4 % au cours des deux premiers trimestres 2018. Si la consommation va un peu décélérer en début d'année, l'investissement des entreprises sera lui au plus

haut depuis 40 ans.

La croissance va ralentir un peu au cours de la première moitié de l'année en France. C'est en tout cas ce qu'anticipe l'Insee, dans sa dernière note de conjoncture publiée ce mardi. Ses économistes prévoient que le PIB progressera de

0,4 % par trimestre d'ici à fin juin. C'est un peu moins que ce qu'ils pensaient en décembre dernier. Surtout, ce rythme

est moins rapide qu'au cours des derniers trimestres. Depuis la fin 2016, la croissance a atteint en moyenne 0,5 % par trimestre et elle s'est même élevée à 0,6 % sur les trois derniers mois de 2017.

« L'activité économique conserverait une cadence soutenue mais un peu moins rapide qu'en 2017 », résume Julien

Pouget, chef du département de la conjoncture à l'Insee. Rien d'inquiétant a priori, même si, parmi les grands pays de la zone euro, l'Hexagone est celui dans lequel l'activité ralentirait le plus.

Pouvoir d'achat en berne au premier trimestre

Comment expliquer ce petit coup de frein ? D'abord, le pouvoir d'achat des ménages baisserait légèrement au premier trimestre en raison de la hausse de la fiscalité indirecte décidée par le gouvernement sur les carburants ou le tabac.

D'ailleurs, « la confiance des ménages s'est dégradée et a retrouvé sa moyenne de longue période », note Julien Pouget. Pour lisser leur consommation dans le temps, les Français devraient puiser un peu dans leur épargne.

Après un fort rattrapage l'an passé, les achats de logements des ménages vont aussi décélérer. Enfin, en France comme

dans la plupart des pays de la zone euro, le climat des affaires s'est un peu tassé en janvier et février, même s'il reste à un niveau élevé. La production industrielle a même baissé dans l'Hexagone en janvier.

Créations d'emplois et hausse de salaires

Ce léger ralentissement de la croissance ne semble toutefois pas annonciateur d'un véritable retournement de la conjoncture. Cela n'est pas l'hypothèse privilégiée par les économistes, qui attendent en moyenne une hausse du PIB

de 2 % cette année. L'embellie est en effet récente puisqu'elle date de la mi-2016. Tout, porte à croire que l'économie

française reprend son souffle en quelque sorte.

Car il y a aussi de bonnes nouvelles qui incitent à l'optimisme. « L'investissement des entreprises continuerait à être tonique dans un contexte où les capacités de production sont très sollicitées », pointe Julien Pouget. Le taux

d'investissement des entreprises atteindrait même un plus haut depuis 40 ans à la mi-année. Parallèlement, les entreprises devraient continuer à embaucher à un rythme équivalent à celui du deuxième semestre 2017. Le secteur

marchand créerait près de 130.000 emplois au cours des six premiers mois de 2018. Et, confrontées à des difficultés de recrutements, les entreprises seraient obligées de concéder des hausses de salaires , qui devraient, en retour, nourrir

la consommation à terme.

Reste à savoir si les importations seront dynamisées par ces hausses de salaires. Pour l'Insee, le commerce extérieur,

tiré par la reprise mondiale, ne devrait pas peser sur la croissance au cours de la première moitié de l'année. Maintes fois annoncée, cette amélioration reste encore très incertaine au vu du déficit commercial affiché en janvier.

Impôts, dette, dépenses: quelle vérité derrière la baisse du déficit? 26 mars 2018

Si le déficit a nettement reculé en 2017, la dépense publique et la dette ont aussi nettement dérapé.

Pour la première fois en dix ans, le déficit français est passé nettement sous la barre des 3 % du PIB, à 2,6 %, ouvrant

la voie à une sortie de la procédure pour déficit excessif. Mais derrière cette bonne nouvelle, principalement tirée par la

croissance qui a dopé les rentrées fiscales, la dépense publique a progressé 2,5 fois plus vite qu’en 2016, le taux de prélèvements obligatoires a atteint un plus haut historique, tout comme la dette à 97 % du PIB.

Comme une hirondelle ne fait pas le printemps, un regain de croissance ne fait pas un rétablissement pérenne des

comptes publics. Telle est la conclusion que l’on peut tirer de la publication, lundi, de la première estimation de l’Insee des comptes annuels des administrations publiques pour 2017.

Certes, on ne peut que se féliciter du net recul du déficit public l’année dernière (-0,8 point), quatre fois plus rapide que

la moyenne de réduction ces trois dernières années (-0,2 point). En repassant sous le seuil symbolique des 3 % en 2017, tombant même à 2,6 % pour la première fois depuis 2007, le déficit ouvre la voie vers une sortie quasi certaine

de la procédure pour déficit excessif dans laquelle est engagée la France depuis dix ans (il faut deux années consécutives

sous les 3 %).

Economie – Social – Réforme

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 9 Retour Sommaire

Mais le gouvernement aurait tort de crier victoire trop vite. D’abord parce que la France reste en queue du peloton

européen en matière de déficit (le déficit moyen de la zone euro est à 0,9 %). Beaucoup de chemin reste à parcourir.

Ensuite parce que les agrégats de comptabilité nationale dévoilés par l’Insee confirment que le principal moteur de la

réduction des déficits est resté en 2017 la bonne tenue de l’économie française, qui a enregistré 2 % de croissance

l’année dernière. Une bonne fortune qui a permis à Bercy d’engranger 32,6 milliards d’euros d’impôt et 13,2 milliards d’euros de cotisations sociales de plus en 2017 qu’en 2016. Des hausses de cotisations tirées par la reprise de l’emploi,

qui ont permis aux administrations de sécurité sociale (soit essentiellement la Sécu proprement dit, l’Agirc-Arrco et l’Unedic) de sortir de neuf années de déficits, avec un excédent de 5,1 milliards d’euros en 2017.

Matraquage fiscal. Revers de la médaille, la France conserve en 2017 son titre de champion d’Europe des prélèvements

obligatoires, dont le taux ramené au PIB a touché un plus haut historique avec 45,4 %. C’est plus que l’année 2013 qui, au plus fort du matraquage fiscal du précédent gouvernement, avait porté le taux de prélèvements obligatoires à

44,8 % du PIB.

A Bercy, on rappelle que le taux d’aucun impôt n’a augmenté et que, si les recettes ont progressé, c’est uniquement du fait de la croissance – à l’exception notable de la contribution exceptionnelle d’impôt sur les sociétés de 4,9 milliards

d’euros, infligée aux grands groupes en fin d’année pour compenser la moitié du contentieux perdu sur l’annulation de

la taxe à 3 % sur les dividendes.

Au final, en dépit des 51,8 milliards d’euros de recettes supplémentaires, le déficit public ne s’est réduit que de 16,6 milliards d’euros, alors même que deux des trois composantes du déficit (administrations de sécurité sociale et

collectivités locales) sont désormais dans le vert. L’Etat est le seul à afficher un solde négatif de 59,3 milliards d’euros (-75,9 milliards en 2016).

Car en parallèle de la hausse des recettes, « l’ensemble des dépenses accélère », relève l’Insee. Sous l’effet de la

revalorisation du point d’indice décidée par François Hollande, les rémunérations ont progressé de 2,2 % en 2017 (+0,9 % en 2016), les prestations sociales gonflé de 2,1 % (+1,8 % en 2016) et les prestations en espèces augmenté

de 1,9 % (+1,7 % en 2016), « notamment en lien avec la prime d’activité », note l’institut. Quelques exemples parmi d’autres, qui démontrent le relâchement coupable des cordons de la Bourse l’année dernière, que l’on doit au précédent

gouvernement : celui-ci a fait déraper les dépenses de 8 milliards d’euros avant de quitter les palais de la République,

selon l’audit de la Cour des comptes.

Le nouvel exécutif n’est pas resté les bras complètement ballants face à cette dérive – « la bonne nouvelle sur les déficits n’est pas arrivée toute seule, nous avons dû prendre des décisions difficiles sur le logement, les contrats aidés

ou sur la taxe à 3 % », insiste Bruno Le Maire auprès de l’Opinion. Pour autant, la réduction des dépenses n’est ni la priorité d’Emmanuel Macron, ni le moteur de la réduction du déficit.

Menaces. En témoigne l’estimation par la Commission européenne de « l’effort structurel » de la France pour réduire

son déficit, proche de zéro. « L’ajustement des dépenses publiques se révèle difficile, a noté Bruxelles début mars. Malgré l’objectif de réduction des dépenses de plus de 3 points de pourcentage du PIB d’ici à 2022, on ignore encore

comment les économies structurelles seront définies et contrôlées. »

Et il ne faudra pas compter sur 2018 pour voir y voir plus clair. « Il semble que la France prévoie actuellement de retarder l’effort d’assainissement envisagé, en réduisant les dépenses au cours des dernières années de la législature»,

ajoute la Commission, qui se fait plus clair dans les notes de bas de page : « La stratégie budgétaire de la France pour

atteindre son objectif de déficit nominal repose dans une grande mesure sur des facteurs conjoncturels et sur la baisse des intérêts à verser sur la dette publique, ce qui implique certains risques. »

Parmi ces risques, celui d’une dette non maîtrisée qui a gonflé de 65,9 milliards d’euros l’année dernière, pour atteindre

2 218,4 milliards d’euros (97 % du PIB). Et ni la reprise d’une partie de la dette de la SNCF (on parle de 20 milliards

d’euros), ni la transformation du CICE en baisse de charges qui coûtera aussi une vingtaine de milliards d’euros ne vont simplifier la chose en 2019. En matière de finances publiques plus qu’ailleurs, une hirondelle ne fait pas le printemps.

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Impôts, dépenses : le nouveau cocktail vitaminé de l’Ifrap pour redresser les finances publiques - 8 avril 2018

La fondation de recherche en politiques publiques analyse, dans un chiffrage macroéconomique inédit,

les effets d’une baisse supérieure de la dépense publique cumulée à un allégement de la pression fiscale sur les entreprises.

Alors que la France est sur le point d’envoyer son programme de stabilité à la Commission européenne, l’Ifrap a modélisé

l’impact sur la trajectoire de nos finances publiques d’une baisse supplémentaire de 26 milliards d’euros de la dépense publique durant le quinquennat, cumulée à une coupe de 16 milliards d’euros dans les impôts de production.

Un effort réalisable dans un contexte de croissance porteuse, qui pourrait faire des miracles en fin de quinquennat tant

sur le déficit, que sur la dette et l’emploi.

Et si plutôt que de terminer à deux doigts de l’équilibre, Emmanuel Macron tentait le pari fou de dégager un excédent budgétaire en fin de quinquennat ? Il serait le premier à mettre un terme à près d’un demi-siècle de dérive financière,

le dernier budget voté à l’équilibre remontant à 1974. Et si plutôt que de simplement ralentir la progression de la dette, le chef de l’Etat portait l’ambition d’inverser la courbe de l’endettement en fin de mandat ? Il deviendrait le premier chef

de l’Etat français à réduire la dette et alléger le poids du fardeau légué par la précédente génération. Fantasme ? Pas si sûr.

Dans une étude dense et étayée que dévoile l’Opinion, la fondation Ifrap donne quelques outils pour réaliser ce pari

historique. Car il ne manque pas grand-chose en réalité pour basculer d’une trajectoire budgétaire assez sage, ne

proposant qu’un retour très progressif à l’équilibre, à un nouveau modèle où la France serait au plein-emploi, en excédent budgétaire et réduirait sa dette. En se basant sur le modèle économétrique européen Nemesis, les chercheurs

de l’Ifrap prouvent qu’en renforçant quelques paramètres dans la trajectoire inscrite dans la dernière loi programmation des finances publiques (LPFP) 2018-2022, de petites causes peuvent provoquer de grands effets.

Réduire la dépense. Le premier scénario examiné par l’Ifrap prévoit un effort supplémentaire de 26 milliards d’euros sur

les dépenses publiques d’ici la fin du quinquennat. Rien d’extraordinaire : la France ne ferait alors que se mettre en conformité avec les règles bruxelloises du pacte de stabilité. Celles-ci stipulent qu’un pays sorti de la procédure pour

déficit excessif – ce qui devrait être le cas de la France cette année – doit réduire de manière « structurelle » son déficit de 0,5 point chaque année. Comprendre : ne pas compter uniquement sur la bonne santé de l’économie comme cela a

été le cas en 2017 et le sera encore en 2018, mais prendre des mesures pour réduire structurellement le déficit.

Or, le Haut Conseil aux finances publiques a déjà indiqué que « l’effort structurel serait quasi inexistant en 2017 et très

faible dans la prévision pour 2018, alors même que le chemin à parcourir pour ramener le solde structurel à l’objectif de moyen terme reste important, et que l’amélioration de la conjoncture économique crée des conditions plus favorables

à la réalisation d’un tel effort. » Et en effet, si le déficit a été ramené à 2,7 % du PIB en 2017 au lieu de 2,9 % prévu, c’est principalement grâce aux bonnes rentrées d’impôts et de cotisations sociales qui ont été dopées par la croissance.

En matière de baisse des dépenses publiques, Emmanuel Macron doit encore faire ses preuves.

Et pour aider le président la République, l’Ifrap donne quelques pistes. Côté retraites, l’alignement des dispositifs de réversion dans le service public couplé à un alignement du régime sur le privé pourrait rapporter 5,25 milliards d’euros.

Une réforme paramétrique de l’assurance chômage pourrait dégager 3,9 milliards supplémentaires. Un renforcement

de la productivité dans la fonction publique permettrait d’économiser 6,7 milliards d’euros, la suppression de 10 000 postes dans la fonction publique d’Etat rapporterait 1,6 milliard, des prestations sociales pourraient être baissées

pour 5 milliards d’euros, la suppression de certaines niches fiscales dégagerait 3,5 milliards… Au pays recordman de la dépense publique, les chantiers ne manquent pas.

L’Ifrap calcul le coût de ces coupes sur la croissance et l’emploi. « L’écart en emplois par rapport au scénario de référence

atteindrait 335 000 emplois en 2022, ce qui se répercute forcément sur le chômage », estime l’étude. Dans cette hypothèse, le taux de chômage serait de 7,2 % en fin de quinquennat, contre 6,1 % prévu par le gouvernement. En

revanche, les effets sur la situation financière de la France seraient très positifs puisque le solde budgétaire passerait pour la première fois dans le vert en près d’un demi-siècle avec 11,4 milliards d’euros d’excédent (+0,4 point de PIB,

contre -0,2 % prévus dans la LPFP). EN 2022, la dette reculerait pour la première fois et serait inférieure de près de

70 milliards d’euros au scénario central du gouvernement en fin de mandat (2 350 milliards contre 2 418 milliards).

Baisser les impôts. Dans un deuxième scénario, l’Ifrap a modélisé les effets d’une baisse de 21 milliards d’euros sur les nombreux impôts de production – ils sont 250 – qui plombent la compétitivité des entreprises françaises.

Cela représente environ un cinquième des 82 milliards de recettes issues de ces impôts, qui sont principalement des

impôts locaux (CVAE, CFE, versement transport…). La croissance serait alors dopée de 0,2 point par an en moyenne sur le quinquennat, grâce à une hausse de la consommation et des exportations stimulées par la baisse induite des prix.

Mais c’est sur l’emploi que les effets sont le plus impressionnants : 275 000 emplois de plus seraient créés sur le quinquennat. Avec un taux de chômage de 5,2 %, la France serait alors en situation de plein-emploi. Par contre, cette

baisse de recettes pèserait mécaniquement sur les finances publiques. Le déficit serait de 19 milliards d’euros en fin de

mandat (-0,7 % du PIB) et la dette serait accrue de plus de 60 milliards d’euros, à 2 480 milliards d’euros.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 11 Retour Sommaire

Bilan flatteur. Entre assainissement des finances publiques aux dépens de l’emploi (scénario un) ou amélioration de

l’emploi aux dépens des finances publiques (scénario deux), une troisième voie est explorée par l’Ifrap. La fondation propose de cumuler les 26 milliards de baisses de dépenses supplémentaires avec, pour soutenir l’économie, non pas

21 mais 16 milliards de baisses d’impôts de production. Une baisse qui serait compensée par plusieurs leviers. D’abord, une augmentation mécanique des recettes de l’impôt sur les sociétés, estimée entre 3,5 et 4,1 milliards d’euros.

Resteraient alors environ 8 milliards d’euros à trouver. Pour compenser la perte de recettes pour l’Etat et la sécurité sociale (environ 3 milliards), l’Ifrap propose une hausse d’un demi-point de la TVA ou 1,5 milliard d’euros d’économies

supplémentaires sur l’Etat. Le solde pourrait passer par la suppression de niches fiscales (déduction exceptionnelle de

40 % du prix de revient, PTZ et PTZ+ côté banque, exonération d’IS pour les Opac et les offices HLM…).

Dans ce scénario idéal, la France respecterait l’effort structurel de 0,5 point sur le déficit, le solde budgétaire serait excédentaire de 11,9 milliards d’euros en 2022 (+0,4 % du PIB), la dette baisserait à 88,7 % (contre 90,2 % pour le

scénario du gouvernement) et l’effet sur l’emploi serait compensé par une stimulation de la croissance grâce aux baisses d’impôt (taux de chômage de 6,2 % contre 6,1 % pour le scénario du gouvernement). Le taux de dépenses publiques

se situerait à 50,6 % du PIB contre 51,6 % dans la trajectoire du gouvernement et les prélèvements obligatoires seraient à 43 % du PIB contre 43,3 % prévus pour l’instant. Un bilan plutôt flatteur à présenter pour l’élection présidentielle.

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Les chefs d’entreprise craignent que le prélèvement à la source devienne un nouveau compte pénibilité – 26 mars 2018

Les chefs d’entreprise tirent la sonnette d’alarme. Ils craignent une usine à gaz, aux conséquences graves

Gérald Darmanin, le ministre des comptes publics, préside cet après-midi un comité de suivi du prélèvement à la source. Le gouvernement dit être prêt pour mettre en œuvre cette réforme le 1er janvier 2019. Pierre Gattaz, le président du

Medef demande un moratoire d’un an mais l’exécutif lui adresse une fin de non-recevoir.

C’est une fin de non-recevoir que Bruno Le Maire a adressée à Pierre Gattaz, ce lundi matin, sur France Info. Pas question de repousser encore une fois la mise en œuvre du prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source. « On ne

fait pas une politique avec des moratoires, sinon on n’avance pas beaucoup », a ainsi tranché le ministre de l’Economie.

Sur RTL, ce dimanche, Pierre Gattaz avait pourtant lancé l’offensive. Le président du Medef a demandé un moratoire d’un an au motif que les chefs d’entreprise ne sont pas prêts. Qu’ils sont encore « convalescents », alors que l’économie

retrouve à peine la croissance. Et Pierre Gattaz de solliciter des « tests complémentaires ».

A Bercy, on répond que les comités réguliers de suivi du prélèvement à la source sont justement là pour accompagner les entreprises - près de 500 sociétés expérimentant déjà « à blanc » le dispositif - et que la situation est sous contrôle.

En réalité, l’inquiétude des chefs d’entreprise va bien au-delà du seul calendrier. Sur le fond, les employeurs ne veulent

pas du prélèvement à la source, qui revient à les transformer en collecteurs. Ce sont eux en effet, qui prélèveront l’impôt

sur les fiches de paie (pour les salariés du moins) avant de le transmettre à Bercy. « Qu’ils le mettent en place, OK, mais sans passer par nous, qu’ils le fassent par les banques, ou par d’autres biais », plaide ainsi la CPME, l’organisation

patronale qui regroupe les petites entreprises. Dans un communiqué publié lundi matin, elle s’indigne : « les entreprises font le travail, l’Etat encaisse ! »

« Gros problème psychologique ». Pour les employeurs, la collecte de l’impôt au moment du versement du salaire - et

non plus un an après comme actuellement – ne comporte que des inconvénients. « Je crains que l’on ait un gros problème psychologique à gérer, peut-être récessif, plaide encore Pierre Gattaz, et que nous allions en plus transformer

les chefs d’entreprise, notamment des plus petites PME, en collecteurs d’impôts et en conseillers auprès des salariés ».

Il y a des chances effectivement que le salaire net des Français diminue puisqu’il va se trouver amputé de la quote-part d’impôt sur le revenu prélevé chaque mois à la source. Et l’exécutif d’arguer que c’est un impôt plus « contemporain »,

bien plus adapté aux variations de revenus des Français… Certes, mais comment s’y retrouver alors que le salaire net

des Français aura changé trois fois en un an à peine ? En janvier 2018, l’augmentation de la CSG et la baisse des charges, ont conduit les salariés à avoir un solde légèrement positif pour les salariés, (et négatif pour les retraités).

En octobre prochain, les salariés vont connaître une nouvelle baisse des charges, puisque la deuxième partie des

cotisations va être défalquée des fiches de paie. Et enfin, en janvier 2019, le prélèvement à la source promet d’amputer la fiche de pays de tous ceux qui paient des impôts. « Vers qui le salarié va-t-il se tourner s’il ne comprend pas ces

changements, ou s’il est mécontent ? Vers son employeur ! », s’insurge François Asselin, le président de la CPME.

C’est sans compter enfin sur un autre aspect de la réforme qui fait frémir les chefs d’entreprise : la confidentialité. S’ils ne parviennent pas à garder le secret des données fiscales et notamment le taux d’imposition des salariés, ils seront

passibles d’un an de prison et de 15 000 euros d’amendes. Et encore, au départ, le gouvernement avait envisagé 5 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amendes !

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 12 Retour Sommaire

Bref, il n’en faut pas plus pour sérieusement écorner le moral des employeurs, notamment des plus petits. Ils voient

dans cette fausse bonne idée, le retour d’une usine à gaz, et d’une mesure contre-productive, du même acabit que le compte pénibilité...

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Prélèvement à la source (PAS) : les entreprises font le travail, l'Etat encaisse ! Communiqué de presse du 26 mars 2018

Alors que se tient aujourd’hui la première réunion du "comité de suivi du prélèvement à la source" en présence du

ministre des Comptes et de l’Action publique, la CPME maintient son hostilité au rôle de percepteur d’impôt que les pouvoirs publics entendent faire jouer aux chefs d’entreprise.

A mesure que l’échéance s’approche il est évident que les entreprises ne sont pas prêtes.

De plus, il est anormal de faire peser sur elles une charge supplémentaire allant, l’année de la mise en place, jusqu’à 50 €/salarié pour les TPE (chiffres IGF). De plus, les chefs d’entreprise se verront menacés d’1 an de prison et de

15 000 € d’amende en cas de "fuite d’informations".

Quant au climat social dans l’entreprise il ne pourra que se dégrader lorsque cette mesure entrera en vigueur.

Si un moratoire simplement dilatoire comme celui qu’on a déjà connu, n’aurait que peu d’intérêt, la CPME demande qu’on remette à plat les modalités de perception du PAS en s’interrogeant notamment sur le rôle que pourraient jouer

les banques en lieu et place des entreprises.

Il convient a minima de supprimer la menace pénale et de prévoir une compensation financière pour les entreprises. Quant à Bercy, il est "amusant" de noter que même le numéro vert mis à disposition des particuliers souhaitant des

informations est… surtaxé.

Tout un symbole : les entreprises font le travail, l’Etat encaisse ! ________________________________________________________________________________________

La CPME applaudit l'annonce de la suppression du forfait social dans les PME Communiqué de presse du 12 avril 2018

Le Président de la République a annoncé la suppression du forfait social sur l'intéressement dans les PME au 1er janvier 2019.

Cette demande, formulée par la CPME, est une excellente nouvelle tant pour les entreprises que pour les salariés

français. Le forfait social qui, sauf exceptions, pesait à hauteur de 20% des sommes distribuées venait s'ajouter à la CSG et à la CRDS et conduisait à prélever près de 30% des sommes distribuées !

La suppression du forfait social incitera donc les chefs d'entreprise de PME à mettre en place des accords

d'intéressement, formidable outil de motivation, d'implication et de fidélisation des salariés. Quant aux grincheux qui craignent que cela se fasse au détriment des augmentations de salaires ou des primes

individuelles, ils oublient que l'intéressement est une formule collective.

Par ailleurs, la fin du forfait social dans les PME signe également ce qui constituait un exemple emblématique de cette instabilité législative qu'ont en horreur les chefs d'entreprise. En effet, le forfait social mis en place en 2009 à un taux

de 2%, est passé à 4% en 2010 puis à 6% en 2011, avant d'atteindre 8% au 1er janvier puis 20% au 1er juillet de cette même année 2012 !

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Journée dépendance : la solidarité oui, mais pas à géométrie variable Communiqué de presse du 17 avril 2018

L'idée d'une journée de solidarité qui servirait à financer la dépendance fait son chemin.

Un jour de travail supplémentaire non rémunéré serait donc instauré. En contrepartie de la valeur ajoutée ainsi créée,

les employeurs devraient verser à l'Etat une nouvelle contribution équivalente à 0,3% de la masse salariale.

Alors que le temps de travail en France est parmi les plus faibles des pays de l'Union européenne, une telle idée peut

avoir du sens.

À une condition. L'expérience du jour de solidarité instauré en 2004, a en effet montré que les efforts demandés aux salariés étaient

différents en fonction de la catégorie d'entreprise à laquelle ils appartenaient. Et cela n'est pas acceptable.

Ainsi la plupart des chefs d'entreprise de TPE/PME ne sont pas en mesure de prendre en charge cette contribution et

leurs salariés doivent donc travailler une journée sans être payés.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 13 Retour Sommaire

À l'inverse, des "arrangements" ont été trouvés dans certaines grandes entreprises au premier rang desquelles on retrouve la SNCF qui finance cette contribution en lieu et place de ses salariés. À titre de compensation, les cheminots

sont censés travailler 2 mn de plus par jour !

L'effort demandé doit être le même que l'on travaille dans une grande ou une petite entreprise. La solidarité ne peut être à géométrie variable.

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Prélèvement à la source : trouvons une solution praticable pour les entreprises ! - Communiqué de presse du 26 mars 2018

Le MEDEF s’inquiète d’un projet de prélèvement à la source qui s’affirme, mois après mois, comme susceptible de

générer complexités et problèmes dans les entreprises, notamment dans les PME et TPE.

Si l’idée de prélever l’impôt en même temps que les revenus perçus semble pertinente, il existe des solutions alternatives qui n’impliquent pas les entreprises. Le MEDEF regrette que le gouvernement ne les ait pas considérées.

Cette solution est pourtant simple pour l’Etat et neutre pour les entreprises. Il s’agirait de généraliser la mensualisation

de l’impôt sur le revenu qui serait prélevé directement par le fisc sur le compte du contribuable. L’entreprise n’aurait donc pas à se transformer en collecteur de l’impôt sur le revenu, lui épargnant coûts et complexités. Et le contribuable

aurait les mêmes avantages qu’avec le dispositif prévu par le gouvernement.

Les entreprises n’ont ni l’envie ni les moyens de se transformer en conseiller fiscal de leurs salariés.

Pour Pierre Gattaz, président du MEDEF, « Alors que notre économie commence à sortir la tête de l’eau, le gouvernement s’entête à vouloir imposer une réforme qui n’aura que des impacts négatifs pour les entrepreneurs. Nous proposons

une alternative qui est crédible et qui doit être examinée rapidement. »

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Les compétences au cœur de la bataille de l’emploi Communiqué de presse du 6 avril 2018

Le gouvernement a présenté son avant-projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Le Medef

considère que ce texte contient de nombreuses mesures importantes qui seront de nature à modifier le marché du travail français. Le point déterminant de ce projet de loi étant de remettre les entreprises au cœur du système de

l’apprentissage.

Les entreprises et leurs branches auront ainsi une nouvelle responsabilité dans le pilotage du système de formation en apprentissage. C’est un véritable défi qu’elles sont prêtes à relever pour améliorer l’insertion des jeunes sur le marché

du travail. Plus largement, il s’agit de mettre la formation en alternance au cœur des politiques de l’emploi, et d'en faire

de véritables voies d'excellence.

Concernant la formation professionnelle, le gouvernement propose des évolutions de la gouvernance et du financement, qui devront être mises au service de la compétitivité des entreprises et de l’efficience globale du système. La création

d’un nouvel opérateur nommé France Compétences devra être source de simplification. Cette instance peut être porteuse d’un souffle ambitieux, mais qui dépendra de la vision qui y sera développée entre les acteurs. Les missions

confiées aux opérateurs de compétences devront également être mises au service d’une vision d’évolution des compétences impulsée par les branches professionnelles.

Par ailleurs, le Medef souligne la nécessité de clarifier la gouvernance régionale en cohérence avec les choix opérés au

niveau national. De plus, de nombreuses questions restent en suspens dans l'attente des décrets d'application et le Medef reste vigilant sur les dispositions à venir : la portée de la réforme en dépend.

Le Medef regrette la transformation du CPF en euros plutôt qu’en heures. Celle-ci risque de modifier profondément la

perception des salariés vis-à-vis de leur compte formation. Attention à ne pas faire croire que chacun peut monétiser

ses droits à tout moment.

Concernant l’assurance-chômage, l’avant-projet de loi apporte des modifications importantes sur sa gouvernance. Il

confirme la création de nouveaux droits pour les salariés qui choisissent de démissionner, ou pour les travailleurs

indépendants qui cessent leur activité d’une manière involontaire. Si ce projet reprend pour partie l’accord négocié entre partenaires sociaux, la modification du champ de l’assurance-chômage à des travailleurs non salariés soulève la question

de la légitimité des partenaires sociaux à en définir les règles.

Par ailleurs, le gouvernement s’arroge la possibilité de mettre en place un bonus-malus visant à modérer l’utilisation des contrats courts, et de corriger par décret les modalités d’indemnisation des personnes en activité réduite.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 14 Retour Sommaire

Le projet s’écarte ainsi de l’accord des partenaires sociaux, en ne précisant pas les critères d'appréciation des engagements qui pourront être pris au travers des négociations de branches que les partenaires sociaux ont décidé

d'ouvrir sur ce sujet. Le Medef rappelle son opposition à toute taxation des contrats courts, qui irait à l’encontre de l’objectif de création d’emplois.

Le gouvernement prévoit enfin de fixer un cadrage impératif pour les négociations futures des partenaires sociaux.

Quelle sera leur responsabilité pour déterminer les conditions d’équilibre d’un régime dont ils sont censés assurer la gestion ? Les ressources de l’assurance-chômage comporteront désormais une part venant de la fiscalité et une part

venant de la CSG pour remplacer les cotisations des salariés.

Globalement, cette forte prise en main par l’Etat soulève la question de la gestion paritaire de l’assurance-chômage, sur

laquelle les instances du Medef seront appelées à se prononcer au vu de la réforme qui sera in fine adoptée. ________________________________________________________________________________________

Réforme de l’assurance chômage : Les services refusent toute taxation des contrats courts - Communiqué de presse du 21 mars 2018

Le Gps regrette que la réunion qui s’est tenue lundi au ministère du travail avec les partenaires sociaux n’ait pas apporté

de précisions sur les mesures attendues relatives à l’emploi durable et à la taxation des contrats courts, qui continuent de préoccuper fortement le secteur des services.

A l’incitation des pouvoirs publics, les partenaires sociaux ont décidé d’ouvrir des négociations dans toutes les branches

d’activité pour développer l’installation durable dans l’emploi. L’exécutif subordonne ces négociations à une obligation de résultat, sans en préciser la nature ni la mesure, et évoque, en cas d’échec, une taxation de tous les formes de

rupture (hors démission a priori) pour tous les types de contrats. Comment imaginer donner des gages satisfaisants en matière de pérennité d’emploi alors même que les acteurs patronaux ignorent les objectifs fixés, les critères d’évaluation

du résultat, et qu’ils n’ont pas de certitude sur l’évolution de la conjoncture – qu’ils n’ont donc pas toutes les cartes en

main pour ouvrir de façon positive des négociations avec les partenaires sociaux ?

Dans ce contexte, les entreprises de services demandent à l’exécutif d’apporter des précisions sur les objectifs attendus

des négociations de branche et les critères de mesure du résultat. Et si le gouvernement maintenait sa décision de

taxation des fins de contrats, il doit également expliciter rapidement le dispositif envisagé en cas d’échec des négociations. Seule cette clarification permettra de créer les conditions de la confiance et de la réussite attendue du

dialogue social dans les branches.

Indépendamment de l’issue de ces négociations et de la décision finale du gouvernement, le GPS continue d’affirmer que la taxation des contrats courts est une mauvaise solution. Trop taxer l’emploi, quel qu’il soit, est une erreur majeure

qui pèse principalement sur la capacité de recrutement des entreprises de services, locomotives de la création d’emplois en France. La sur-taxation précédente des contrats courts a démontré, sans soulager pour autant les comptes de

l’UNEDIC, qu’elle n’avait pas favorisé la création de CDI. Poursuivre dans cette voie en 2019 serait notoirement

dommageable aux entreprises de nos secteurs, alors même qu’elles devront par ailleurs supporter le manque à gagner de la transformation du CICE en baisse de charges.

Les services marchands confirment année après année leur rôle prépondérant dans la création d'emplois en France.

L'Insee, qui vient de publier les chiffres de l'année 2017, précise que la création nette d’emplois s’est élevée à 268 000 emplois salariés dans l’hexagone, dont près de 200 000 par les services marchands (hors commerce), tirés par

les services aux entreprises, l'hébergement-restauration et l'information communication.

Aujourd'hui, en France comme dans les grands pays européens, la lutte contre le chômage passe par le dynamisme des services.

C'est pourquoi, pour bien comprendre les enjeux du marché de l'emploi en France, il faut admettre que depuis 15 ans,

les CDD représentent plus de 70% des flux d’embauche. Taxer les contrats courts, c’est refuser d’analyser les modèles économiques des entreprises, les besoins des salariés et les mutations du marché du travail d’aujourd’hui et de demain.

Les services, rappelons-le, sont aussi à l'origine de 60% des embauches en CDI en 2017, contribution qui a crû de 15,3 % par rapport à 2016.

Dans ce contexte, le GPS appelle à un changement radical de paradigme en invitant toutes les parties prenantes à oser

inventer un nouveau pacte social qui permettra d’adapter les règles du marché du travail aux enjeux de demain, en

associant le monde actuel, installé mais fragile, avec le nouveau monde en émergence, dérangeant mais prometteur. Il faut en finir avec les tentatives partielles d’amender le système social français sans tenir compte de l’impact des

nouvelles technologies, de l’évolution des comportements comme des nouvelles formes du travail ________________________________________________________________________________________

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 15 Retour Sommaire

La précarisation des emplois saccroît dans les services 7 avril 2018

La révolution numérique et l’essor du e-commerce bouleversent le secteur de la distribution. Entre suppressions de postes, changements de statuts et pertes d’avantages sociaux, les personnels sont en

première ligne.

Un vent mauvais souffle sur le commerce. Ebranlés par Internet et des guerres tarifaires, les champions d'hier sont à la

peine, leur rentabilité s'érode et les salariés en paient le prix. Comme à Carrefour. Le premier employeur privé du pays se cherche un avenir face à Amazon. Fin janvier, Alexandre Bompard, son PDG, a dévoilé son plan de relance qui

impacte des milliers de salariés. L'onde de choc s'est propagée dans toute la France.

Jusqu'à l'hypermarché de Saint-Lô, dans la Manche, où travaille Magali Lamandé depuis dix-huit ans. Longtemps aux produits frais, elle prépare aujourd'hui les commandes du drive. " Je touche 1.699 euros brut par mois, plus un treizième

mois, une prime de vacances, énumère-t-elle. J'ai aussi une bonne mutuelle familiale et une super complémentaire. " Mais le 31 mars, avec ses collègues, elle était en grève.

Deux mois de salaire en moins

Son magasin fait partie des cinq hypermarchés transférés en location-gérance à un franchisé. Des dizaines d'autres pourraient suivre. Pour les 600 salariés concernés, c'est la perte assurée d'avantages sociaux négociés depuis des

années, en particulier l'intéressement et la participation. Jean-Yves Chaussin, délégué central de FO à Carrefour-SNDH,

parle de tragédie: " Cela représente environ deux mois de salaire en moins. C'est comme si on nous demandait de faire un chèque aux actionnaires. " Cette année, le distributeur leur reversera 50% du bénéfice alors qu'au siège social, 2.400

licenciements sont programmés sur la base du volontariat.

Même remède de cheval à Castorama et Brico Dépôt, où le plan de transformation annoncé en février concerne aussi l'encadrement. Une délocalisation de services financiers et de la comptabilité est en cours vers… la Pologne où les

salaires sont trois à quatre inférieurs. Des centaines d'emplois vont être supprimés. Récemment, les listes des postes concernés ont été publiées: commerciaux, chefs de service, assistantes… Une douche froide. " Dans un contexte de

mutations profondes du secteur du commerce, explique la direction, ces évolutions doivent permettre aux enseignes de

restaurer leur compétitivité et de renouer avec la croissance avec des produits de qualité à un prix hautement concurrentiel. "

Aux Galeries Lafayette, 22 magasins ont été cédés, en février, à l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon. Titres-

restaurants, congés parentaux, travail dominical payé double… Les vendeurs ont beaucoup à perdre, même si le repreneur s'est engagé à maintenir l'accord d'entreprise pendant vingt-quatre mois. Quant aux cadres, ils seront

remplacés progressivement par des agents de maîtrise, rémunérés au forfait jour plus souple que les 35 heures. A la clé, ce sont autant de points de marge en plus pour le nouveau nouveau propriétaire. C'est le même calcul qui prévaut

dans le groupe Casino où 125 supermarchés, essentiellement des Leader Price, ont été repris par la famille Zouari, fin

2017. Selon le magazine Linéaires, ce franchisé s'est construit en quelques années un empire de près de 500 magasins. La fable est moins heureuse pour le personnel. " C'est violent pour les salariés quand un magasin est vendu, déplore

Olivier Guivarch, secrétaire général de la fédération services à la CFDT. Ils ont l'impression que tout s'écroule. C'est pour ça que nous réclamons une évolution du Code du travail, avec un accord collectif préalable pour le personnel. "

Un éclatement des statuts est à l’oeuvre dans le commerce, entre ceux qui sont protégés par une couverture

conventionnelle et les autres, en particulier les auto-entrepreneurs. Tels ces livreurs payés à la course, au coeur du modèle de Stuart, une start-up rachetée par La Poste. « Ou comment détruire le modèle social français avec l’argent

de chaque citoyen », s’insurge Antoine Cardon, secrétaire général de la Fédération nationale du transport léger. Selon

lui, certains coursiers roulent en scooter sans licence de transport. « Mécaniquement, ils sont 30 à 50% moins cher. » A contrario, Colissimo, autre filiale de La Poste qui emploie 80% de CDI, mise sur l’excellence. « Nous voulons être les

mieux-disants en terme social », affirme Xavier Mallet, son directeur général.

Automatisation logistique Dans les entrepôts des e-commerçants, qui poussent comme des champignons, des bataillons de préparateurs, souvent

intérimaires, déchargent les marchandises, les scannent puis les emballent au gré des commandes. Le géant américain Amazon créera 2.000 emplois cette année en France. Au centre de distribution de Boves, près d’Amiens, le directeur,

Olivier Pellegrini, signe 15 lettres d’embauche en CDI par semaine. « C’est une denrée rare, rappelle Eric Mordacque, qui forme les derniers arrivés. Cela offre un confort de vie. » Chaque année, les « associates » reçoivent une action de

la multinationale. Elle cote aujourd’hui à plus de 1.400 dollars. Sur les murs de la cantine, le slogan du groupe est inscrit

en grosses lettres : « Work Hard. Have Fun. Make History » (Travaille dur, amuse-toi, fais l’histoire). Pourtant, fin 2018, son nouveau centre de Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, sera, lui, équipé de centaines de robots. Ils transportent des

étagères pesant jusqu’à 340 kg. Sans broncher. Ce sont peut-être les pires rivaux des salariés. Car, selon le cabinet Roland Berger, 225.000 emplois sont menacés d’ici dix ans par l’automatisation de la logistique.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 16 Retour Sommaire

Congrès d’Aubervilliers: le PS panse ses plaies dans le rassemblement 9 avril 2018

Au congrès d’Aubervilliers, Olivier Faure, le Premier secrétaire, s’est posé en fossoyeur des anciennes

chapelles socialistes. Une première étape. Reste au PS a redevenir, crédible et audible.

Dimanche prochain, devant le conseil national, Olivier Faure présentera la nouvelle équipe de direction - dont les porte-parole du PS. Essentiellement ses proches et les cadres qui l’ont soutenu, comme Sébastien Vincini, le dirigeant de la

fédération du Tarn-et-Garonne ou encore Christophe Clergeau, Président du groupe socialiste au Conseil régional des

Pays de la Loire. Un grand nombre de quadra, inconnus au plan national et qui doivent symboliser le « renouvellement».

Ras-sem-ble-ment ! Ce week-end, lors du 78e Congrès du PS, le mot d’ordre était scandé sur tous les tons. A plein

poumon par la nouvelle direction, murmuré par Stéphane Le Foll et ses amis. Au pied de la tribune, où il devait prononcer

son premier discours comme nouveau patron des socialistes, Olivier Faure, après avoir donné l’accolade à Najat-Vallaud Belkacem et Bernard Cazeneuve, s’est astreint à faire la bise à tous ses anciens concurrents, chaleureusement à Luc

Carvounas et Emmanuel Maurel, plus froidement à l’ancien porte-parole de François Hollande, lui-même peu enclin aux effusions.

Comme s’il était toujours sonné de ne pas avoir été élu premier secrétaire. « Il a la culture de la majorité, il va falloir

qu’il s’habitue à être minoritaire », sourit un ancien ministre. « Sa volonté de nuisance est intacte, mais sa capacité, c’est une autre question », abonde un autre cacique socialiste. « Ce fut un congrès de survie, explique Emmanuel

Maurel, leader de l’aile gauche. Tout le monde a conscience de cette fragilité, on a donc fait l’économie de la baston

traditionnelle ». « C’était un congrès entre amertume et espoir, où chacun a mesuré ses abattis, observe de son côté Jean-Christophe Cambadélis, l’ancien premier secrétaire. La famille se rassemble petit à petit ». Christian Eckert, ex-

ministre du budget, a été ainsi « touché » que « des jeunes, qui étaient autrefois chez Hamon » viennent le saluer chaleureusement. « Les militants, comme les Français, sont encore en état de sidération et ils ont préféré repousser à

plus tard les questions qui fâchent », constate Luc Carvounas. Le député du Val-de-Marne, arrivé bon dernier du vote

des militants, n’a pas eu Olivier Faure au téléphone ces dernières semaines.

En revanche, le nouveau premier secrétaire s’est entretenu quasiment tous les jours avec Emmanuel Maurel. Objectif :

que ce « parti de 37 000 militants », selon le mot de l’ex-frondeur Christian Paul en référence au nombre de votants le

15 mars, ne perde pas son aile gauche. Après les départs de centaines d’élus vers la République en Marche, d’une bonne partie des hamonistes, de l’ensemble de la direction du Mouvement des Jeunes socialistes, de personnalités de

l’aile droite, c’est effectivement un luxe qu’Olivier Faure ne saurait se permettre. « Il a très envie que je ne parte pas », admet, souriant, Emmanuel Maurel.

Olivier Faure, après s’être fait siffler le 22 mars par une partie des manifestants, a donc mis un sérieux coup de barre à

gauche. Fustigeant « une politique de classe » et « une politique de casse » qui transformerait « la République en marché », Olivier Faure a accusé Emmanuel Macron d’avoir « le système social dans sa ligne de mire ». A Aubervilliers,

le PS s’est clairement et résolument placé dans l’opposition.

D’autant que certains voient dans le calendrier de la réforme institutionnelle, un premier recul du Président de la République. « Lui qui a la passion et la certitude convaincre a plié pour la première fois », analyse un pilier du

quinquennat précédant. « Le pouvoir a de vrais soucis, en particulier dans l’exécution renchérit un ancien ministre, en

référence à la réforme de la SNCF. La vie politique va reprendre ses droits ». Frédéric Potier, député de Meurthe-et-Moselle est plus prudent : « Ce n’est pas parce que Macron connaît un creux qu’il y a un désir de socialisme ».

Les difficultés commencent. Après Aubervilliers, les difficultés vont rapidement commencer. En particulier avec le

calendrier des échéances électorales. « Les rendez-vous électoraux arrivent trop vite pour pouvoir afficher des éléments de renouveau », estime Laurent Baumel, proche d’Emmanuel Maurel. Pierre Moscovici, l’ancien ministre de l’économie,

a d’ailleurs profité du congrès pour faire quasiment acte de candidature comme tête de liste lors des élections européennes du printemps 2019. Le Commissaire européen explique en privé à ses amis que les socialistes pourraient

rassembler jusqu’à 12 % des suffrages. En réalité, Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira ont été sollicitées, mais

ont refusé le défi des élections européennes.

« Dans un parti marqué par l’effacement, Pierre Moscovici peut revenir, observe Christian Paul. Mais la qualité du diagnostic ne remplacera jamais la volonté politique ». Emmanuel Maurel, chargé par Olivier Faure de piloter le «

chantier européen », a mis son véto à sa candidature, malgré leur bonne entente à Strasbourg. Un certain nombre de socialistes soupçonnent Pierre Moscovici d’être une tête de pont pour Emmanuel Macron en vue des présidentielles de

2022 et dans l’hypothèse d’une « Gro-ko », une grande coalition à la française. « Si on réussit les municipales, cela va figer le rapport de force, rétorque un conseiller de l’ombre du dernier quinquennat, qui balaye l’hypothèse d’un

rapprochement entre le PS et le parti d’Emmanuel Macron. Les maires des grandes agglomérations et les présidents

des conseils généraux n’ont pas déserté le PS ».

Politique : gouvernement, Assemblée Nationale

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 17 Retour Sommaire

Après la question européenne, Olivier Faure, pour asseoir la ligne du parti, compte ouvrir une vingtaine d’autres

chantiers de réflexion sur tous les sujets politiques qui traversent la société et sur lesquels les Français pourront voter

à chaque fois, comme les militants et les élus. « Il faut une ligne compréhensible par les Français, ce qui n’est pas encore le cas », résume l’ancien député de Marseille, Patrick Mennucci. Le chantier du PS, timidement ouvert à

Aubervilliers, n’est pas près d’être achevé. ________________________________________________________________________________________

Réforme constitutionnelle: comment le Parlement va être bridé 12 avril 2018

L’Opinion s’est procuré l’avant-projet de loi constitutionnelle du gouvernement. Maîtrise accrue de l’ordre

du jour, délais réduits, droit d’amendement encadré… L’exécutif s’arroge davantage de pouvoirs

Le 4 avril à Matignon, Edouard Philippe dévoilait les contours de la réforme des institutions, qui sera bouclée en 2019. « Il s’agit de revenir aux sources de notre Ve République, une République dans laquelle le gouvernement gouverne et

dans laquelle le Parlement légifère et contrôle », résumait le Premier ministre. Le texte a été transmis en Conseil d’Etat,

avant sa présentation en Conseil des ministres le 9 mai.

Dès le 9 mai, les parlementaires auront les yeux braqués sur le projet de révision constitutionnelle, qui sera présenté

en Conseil des ministres. Depuis plusieurs semaines déjà, les oppositions accusent le gouvernement de vouloir affaiblir

le Parlement à travers sa vaste réforme des institutions. L’Opinion s’est procuré l’avant-projet de loi constitutionnelle, daté du 28 mars, quelques jours avant sa transmission au Conseil d’Etat. Le texte risque fort de conforter les députés,

et surtout les sénateurs, dans leurs craintes.

Sans surprise, le gouvernement s’y arroge plus de pouvoirs en s’attaquant directement à l’ordre du jour du Parlement. Actuellement, seuls les projets de loi de finances et les projets de loi de financement de la sécurité sociale – et certaines

autres exceptions – peuvent être inscrits prioritairement à l’ordre du jour par l’exécutif. L’article 9 vise à étendre cette possibilité aux « textes relatifs à la politique économique, sociale ou environnementale déclarés prioritaires par le

gouvernement sans que les conférences des présidents s’y soient conjointement opposées ». Ces conférences

regroupent l’ensemble des présidents de groupe politique et de commission, à l’Assemblée et au Sénat.

Un changement significatif, alors que la révision constitutionnelle de Nicolas Sarkozy instaurait un partage égal de l’ordre du jour entre le gouvernement et le Parlement, en leur attribuant deux semaines chacun. Si l’exécutif ne prévoit pas

officiellement de revenir sur cette répartition, le champ des textes potentiellement prioritaires est si large qu’on imagine mal cet équilibre préservé. « On revient sur un aspect important de la révision de 2008, estime le constitutionnaliste

Didier Maus. Cela dit, aujourd’hui, la majorité inscrit les projets gouvernementaux sur son propre agenda et fabrique de fausses propositions de loi, c’est-à-dire des textes en théorie soumis par les parlementaires mais qui émanent en fait

des cabinets ministériels. »

Bicamérisme. La proposition de loi sur les fake news en est la parfaite illustration. Le texte a été rédigé par le

gouvernement mais, l’ordre du jour qui lui est réservé étant totalement saturé, l’exécutif l’a fait « recycler » en proposition de loi, portée par le député de la majorité Benoit Studer, pour qu’elle puisse être examinée au printemps. «

Le ministère de la Culture nous a envoyé des indications très précises qu’on a reprises », sourit un député LREM, membre de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée.

Toujours fidèle à son mantra de l’efficacité, Emmanuel Macron veut aussi que les parlementaires légifèrent davantage

en commission. L’objectif est que le débat dans l’Hémicycle se focalise uniquement sur les points principaux du texte. Par ailleurs, il compte en finir avec les interminables allers-retours des textes entre les deux chambres même si, dans

les faits, la navette se tarit au profit de la procédure accélérée – une lecture par chambre – devenue la norme, surtout sous le quinquennat Macron.

La chasse aux amendements sans rapport avec le texte est ouverte. Nombre de députés profitaient à outrance des deux

minutes de parole que confère la présentation d’un amendement pour s’offrir une visibilité dans l’Hémicycle

En cas d’échec de la commission mixte paritaire (ultime étape où députés et sénateurs tentent de décrocher un accord sur le texte), « le gouvernement peut demander à l’Assemblée nationale de statuer définitivement », stipule l’avant-

projet. Cette lecture interviendra « au plus tard dans les 15 jours » et « après une nouvelle lecture au Sénat », peut-on

lire. Mais « l’Assemblée Nationale examine la dernière version du texte votée par elle », précise l’avant-projet. Les amendements déposés au Sénat seront tout juste « recevables », avec l’accord du gouvernement.

Voilà qui viendrait renforcer un peu plus la primauté des députés sur les sénateurs. « Une vraie restriction du dialogue

entre les deux chambres, analyse Didier Maus. C’est vraiment contraire à l’esprit bicaméral de l’article 45 : si le Sénat s’oppose à une loi, l’effort de conciliation sera limité. » L’idée devrait faire grincer des dents au Palais du Luxembourg,

où les sénateurs sont déjà remontés contre la baisse prévue de 30 % du nombre de parlementaires.

40 pour saisir les Sages. L’exécutif a aussi dans son viseur la très longue session budgétaire, qui se tient chaque automne. Le vote du budget sera réduit de 70 à 50 jours.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 18 Retour Sommaire

L’idée est de gagner autant de temps au printemps pour l’évaluation de ce même budget. Ce sont « les commissions permanentes de chaque assemblée qui entendront les ministres sur l’exécution de la loi de finances », peut-on lire à

l’article 7 de la révision constitutionnelle. Une proposition qui rejoint celles formulées au gouvernement par la « whip » (coordinatrice de la majorité) de la commission des Finances, Amélie de Montchalin, avec plusieurs de ses collègues.

Échaudés par la procédure parlementaire et ses redondances, ils avaient dressé une liste de mesures à soumettre à

l’exécutif avec pour mots d’ordre efficacité et rapidité.

Députés et sénateurs peuvent souffler concernant le droit d’amendement. Le gouvernement avait un temps envisagé

de limiter leur nombre en fonction de la taille du groupe parlementaire mais la mesure, qui faisait l’unanimité contre

elle, ne figure pas dans le texte. En revanche la chasse aux amendements sans rapport avec le texte est ouverte. Nombre de députés profitaient à outrance des deux minutes de parole que confère la présentation d’un amendement

pour s’offrir une visibilité dans l’Hémicycle. L’article 4 de l’avant-projet prévoit que les « propositions ou amendements » qui ne sont « pas du domaine de la loi » ou « sans lien direct avec le texte déposé », ou encore « dépourvus de

portée normative », ne sont pas recevables. Une manière d’enrayer la profusion délirante d’amendements demandant,

par exemple, que soient rédigés des rapports sur tel ou tel sujet. Le projet de loi asile et immigration de Gérard Collomb a fait l’objet de plus de 900 amendements en commission.

L’article 12 de l’avant-projet prévoit d’abaisser le seuil de parlementaires de 60 à 40 députés ou sénateurs pour saisir

le Conseil constitutionnel. Le président du groupe France insoumise à l’Assemblée, Jean-Luc Mélenchon, avait dû former une alliance éphémère avec les socialistes pour saisir les Sages sur les ordonnances modifiant le Code du travail – en

vain. Même facilité pour le nombre de parlementaires pouvant saisir la Cour de Justice de l’Union européenne.

Pour modifier la Constitution, le gouvernement devra passer la très laborieuse épreuve du vote conforme des deux chambres, avant de réunir les 3/5e du Parlement en Congrès. Dans ce parcours d’obstacles, le gouvernement dispose

d’un atout : le projet de loi constitutionnelle ne contient pas les mesures les plus clivantes de sa réforme des institutions, à savoir l’introduction d’une dose de 15 % de proportionnelle aux législatives et la limitation du cumul des mandats

dans le temps.

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Autour d’Estrosi et Moudenc, La France audacieuse veut accompagner les réformes de Macron - 16 avril 2018

Le collectif de maires de droite et du centre emmenés par Christian Estrosi et Jean-Luc Moudenc présente

mardi son « livre blanc des territoires audacieux ». Ce parti politique est en pleine structuration.

Lancée à l’automne dernier, La France audacieuse compte 600 élus locaux dont un peu plus de 300 maires. Ce parti va

bientôt organiser des « Labos citoyens » dans plusieurs villes afin de remonter les attentes des administrés.

La collecte et le recyclage des mégots de cigarette mis en place par la mairie du 9e arrondissement de Paris, la maison pour l’accueil des victimes de Nice, la politique de mécénat à Reims, la maison de l’emploi de Fécamp, le small business

act local de Toulouse, le Campus industriel robotics & manufacturing de La Roche-sur-Yon… Ce sont quelques-unes des

innovations que l’on peut trouver dans le « livre blanc des territoires audacieux ».

Celui-ci sera rendu public mardi. Il a été rédigé par La France audacieuse, le collectif de maires et d’élus locaux de droite et du centre, dont les délégués généraux sont Christian Estrosi, le maire de Nice, et Jean-Luc Moudenc, son homologue

de Toulouse. C’est sa première expression visible. Dans le grand bouillonnement qui agite la droite et le centre, ce n’est pas l’initiative la moins intéressante.

Celle-ci prend forme dès juillet 2017. Christian Estrosi, Arnaud Robinet, le maire de Reims, Olivier Carré, celui d’Orléans,

Alain Chrétien, celui de Vesoul, Delphine Bürkli, la maire du 9e arrondissement de Paris, Joseph Segura, l’édile de Saint-Laurent-du-Var… se retrouvent. Ils contemplent la nouvelle donne. La présidentielle et les législatives sont passées par

là. Les partis traditionnels sont à terre. Leur camp, la droite, est exsangue. Emmanuel Macron est à l’Elysée ; durant la

campagne présidentielle, certains n’ont pas hésité à lui envoyer des signes de sympathie – Christian Estrosi le premier. Beaucoup d’entre eux font partie des élus LR qui ont voulu « répondre à la main tendue » d’Emmanuel Macron, au

lendemain de la nomination d’Edouard Philippe à Matignon.

La mainmise de Laurent Wauquiez sur Les Républicains ne fait d’ores et déjà aucun doute. Dans ce nouveau monde où toutes les cartes sont rebattues, ces maires refusent de jouer l’opposition systématique. Dans leur jeu, ils estiment avoir

un atout : leur étiquette. Le mandat de maire reste bien vu des Français. Cela leur donne une certaine autonomie.

Renfort. A la rentrée, Jean-Luc Moudenc rejoint le mouvement. C’est un renfort important. Le maire LR de Toulouse dispose d’une image très œcuménique. La France audacieuse est officiellement lancée. Le mouvement s’étoffe. Il compte

aujourd’hui 600 élus locaux dont un peu plus de 300 maires. Parmi eux : Arnaud Péricard (Saint-Germain-en-Laye), Christophe Béchu (Angers), Xavier Bonnefont (Angoulême), Luc Lemonnier (Le Havre), mais aussi des maires de villes

de 10 000 à 15 000 habitants…

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 19 Retour Sommaire

Il y a aussi 9 500 adhérents directs. La France audacieuse a en effet adopté un statut de parti politique. Il autorise la

double appartenance et disposera prochainement de locaux à Paris. Des coordinateurs départementaux sont en train

d’être désignés : 40 seront officiellement nommés mardi. En février, Jérôme Peyrat, ex-directeur général de l’UMP et conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, en est devenu le délégué national. La bonne connaissance de la carte électorale

du maire de La Roque-Gageac (Dordogne) a été un renfort précieux. A l’été, une convention avec les maires et les premiers coordinateurs départementaux sera organisée : ce sera le premier grand raout officiel du mouvement.

L’exécutif regarde cette initiative avec bienveillance. Christian Estrosi, Alain Chrétien, Olivier Carré ont fait partie du

déjeuner offert par Emmanuel Macron, à l’Elysée, le 28 février, à des maires de la droite et du centre, comme l’a révélé Le Figaro. Les contacts avec Matignon sont également fréquents. Le discours de La France audacieuse est en effet très

Macron-compatible. « Nous sommes des partenaires de la réforme », assure Christian Estrosi. « Nous voulons faire

entendre une voix différente, non partisane, non idéologique », complète Jean-Luc Moudenc. « Nous estimons qu’il ne sert à rien de faire de faire de l’opposition idéologique et frontale au gouvernement. Voyons plutôt comment mettre en

valeur nos initiatives et construire de la réforme en matière fiscale, territoriale et de sécurité du quotidien », ajoute un autre maire.

Rôle prescripteur. « Les élus locaux auront un grand rôle à jouer lors des prochaines élections, et notamment la

présidentielle. Leur rôle sera prescripteur », prédit Alain Chrétien. Mais avant 2022, il y aura les municipales de mars 2020. Pour le camp présidentiel, dont le réseau d’élus locaux reste lâche, La France audacieuse peut être un renfort

essentiel. Cette structure peut également jouer un rôle dans la recomposition de la droite et du centre. Un édile confie:

« On est nombreux là-dedans à espérer qu’on se regroupe avec Agir », le parti fondé par Franck Riester, composé d’ex-LR.

Comment réagiront Les Républicains, dont Christian Estrosi et Jean-Luc Moudenc sont toujours membres ? Le 3 avril,

le parti de Laurent Wauquiez a relancé son comité des maires, présidé désormais par Gil Avérous (Châteauroux). Mais Christian Estrosi ne veut pas y voir une mauvaise manière. « On n’a jamais eu de la part de LR quelque marque

d’agression que cela soit. Ils n’ont pas cherché non plus à avoir des contacts avec nous alors que le gouvernement nous consulte », dit-il. « Au fur et à mesure que les municipales approcheront, cela va forcément se tendre avec LR »,

pronostique un autre maire.

Pierre Gattaz : premier bilan et derniers conseils avant de quitter le Medef 30 mars 2018

Dans un entretien à l’Opinion, et alors que la campagne pour sa succession démarre, le président du

Medef met en garde : « Oui, le Medef peut mourir ». Son successeur ? Il doit être « libre et indépendant»

Ce vendredi, au Medef Ile-de-France, les neuf candidats déclarés – une femme et huit hommes — à la succession de

Pierre Gattaz débattront de leur programme. Dans les jours à venir, des organisations patronales (comme Ethic) mais

aussi des fédérations vont multiplier les auditions des postulants. L’élection à la présidence du Medef est prévue le 3 juillet prochain. L’actuel président du Medef confie à l’Opinion ses regrets, ses combats,

Pierre Gattaz reçoit dans son bureau du 7e étage, avenue Bosquet, à Paris. En cette fin de journée, le président sortant

du Medef est volubile, détendu. Content de répondre à des questions qui ne sont pas collées à l’actualité. Il est heureux et fier de revenir sur les combats menés. Sur la façon dont jamais il n’a baissé les bras face à des ministres, sous le

quinquennat Hollande, dont il sentait l’hostilité évidente. Un dialogue de sourds. Contrainte supplémentaire, en 2013, lorsqu’il est élu, la situation économique est difficile, il est alors le porte-parole d’entreprises qui tentent, comme elles

le peuvent, de sortir de la crise.

En sirotant un Coca zéro, le quinquagénaire tient aussi à raconter ses victoires. Petites et grandes. Comme l’arrivée du

Pacte de responsabilité, qui restera un tournant majeur de ses cinq ans à la tête du patronat français. Une annonce surprise de François Hollande en guise de cadeau de Noël, un soir de décembre 2014. Pierre Gattaz veut croire que

c’est le résultat de l’intense lobbying qu’il a mené auprès de l’Elysée, après le rapport Gallois. Que c’est le fruit de ses prises de paroles répétées sur le manque de compétitivité des entreprises françaises. Qu’il a été entendu par ce Président

socialiste, qui tenait tant à l’inversion de la courbe du chômage…

Il y a aussi cette autre bataille remportée plus tard, celle de l’impôt sur la fortune. L’ISF, dont il a obtenu enfin, avec l’arrivée d’Emmanuel Macron, la suppression. Alors même qu’en interne, au Medef, certains n’y croyaient pas, lâche-t-

il. Il y a là une forme de revanche. La suppression du compte pénibilité aussi est une sacrée satisfaction après des mois de luttes. Ce dispositif mal pensé au départ, au point de se transformer en une usine à gaz, était un irritant pour les

chefs d’entreprise. Et à entendre Pierre Gattaz, ce dossier a littéralement pourri une partie de son mandat… et gâché

aussi, regrette-t-il, ses relations avec la CFDT.

Election pour la Présidence du MEDEF

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 20 Retour Sommaire

Pin’s jaune. Et puis, il y a aussi ce million d’emplois promis. Sur cet engagement, le président du Medef a beaucoup été raillé, alors qu’il arborait, sans complexe, un pin’s jaune sur sa veste. Il ne regrette pas d’y avoir cru. Car finalement,

l’objectif a été atteint. Un peu plus lentement que prévu, certes. Aujourd’hui, alors que la France renoue avec la croissance et que les créations d’emplois repartent comme jamais depuis presque une décennie, il se félicite de ce

résultat.

Lui reviennent aussi en mémoire ces coups, multiples, encaissés lors de la loi El Khomri, mais qui ont permis de préparer les ordonnances sur le Code du travail. Le conflit a été long, difficile, personnel – des opposants se sont attaqués à sa

résidence secondaire dans le Sud de la France, au plus fort des manifestations, en juin 2016 – mais il tient à rappeler

qu’il a fait face, avec courage.

A l’écouter, on sent Pierre Gattaz soulagé de quitter le feu des projecteurs. Cette médiatisation à tous crins, il y a pris goût, mais il sent bien qu’il n’a pas toujours été performant. Il reconnaît avoir été confus parfois dans son expression,

brouillon dans son élocution ; il concède des maladresses. Il n’est pas mécontent non plus de quitter le poids des responsabilités. Même s’il va en prendre d’autres, puisque – sauf « coup de Trafalgar », assure-t-il – il deviendra

président du patronat européen, Business Europe. L’élection est sans surprise, il est le seul candidat. Il se réjouit de se frotter à un poste d’envergure européenne. Alors qu’une de ses marottes est la simplification, il a déjà pour objectif de

limiter la technocratisation bruxelloise.

C’est un brin curieux et même goguenard qu’il regarde la campagne pour sa succession se lancer. Neuf cand idats sont

en lice. Il ne veut pas commenter. Mais il arbore un sourire gourmand. Il attend les alliances. On évitera de parler de l’épisode malheureux de Jean-Dominique Senard, le patron de Michelin, qu’il a, paraît-il, poussé à se présenter. Las, ce

dernier n’a pas pu concourir pour limite d’âge. Et le conseil exécutif n’a pas voulu se lancer dans une lecture souple des statuts, comme le proposait Pierre Gattaz.

Portrait-robot. Mais on ne sent pas d’affection particulière pour un candidat plutôt qu’un autre. Il donne toutefois

quelques clefs, en brossant un vague portrait-robot, de celui ou de celle qui lui succédera. D’emblée, précise-t-il, le job sera plus facile avec un président de la République pro-business, pragmatique, dynamique. L’affection pour Emmanuel

Macron, qui « tel un start-upper a pris l’Elysée », est palpable, alors même que, secret de polichinelle, Pierre Gattaz était plutôt convaincu par le programme économique de François Fillon.

Quant au Medef, lui-même, comment voit-il cette institution évoluer ? Dans l’entretien accordé à l’Opinion, il s’attelle à

en donner les grandes lignes. N’avoir pas pu réformer la maison sonne toutefois comme un regret. Il se justifie, en

creux, en expliquant qu’il lui fallait être au front, en permanence, pour éviter les mauvais coups portés aux entreprises par François Hollande et ses équipes. Quand on est sous les bombes, on renforce les barricades, on se met aux abris,

mais on n’a pas le temps de revoir la déco intérieure !

En revanche, cette tâche, cette réforme interne de l’organisation patronale devra être une priorité pour celui ou celle qui prendra sa suite, en juillet. Sans quoi, le Medef, comme les partis politiques, pourrait bien mourir. Il reconnaît à

Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, une grande sagesse d’avoir dit que les syndicats ne sont pas éternels. Et oui, selon lui, cet avertissement s’applique aussi aux syndicats patronaux !

En finir avec le financement « subventionné », repenser le rôle des fédérations professionnelles (ces adhérents

actionnaires, qui, de son propre aveu, encadrent et parfois même « intimident » le président du Medef), sortir en grande partie du paritarisme, et notamment de l’assurance chômage, ne plus signer ces accords interprofessionnels si

techniques qui se révèlent souvent contre-productifs pour la vie quotidienne des entreprises…

Voilà la direction à prendre. Ce vendredi matin, ce sont sur ces sujets que les neuf candidats débattront au Medef Ile-de-France. Pierre Gattaz n’y assistera pas. Mais il s’y intéressera, bien sûr. De loin.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 21 Retour Sommaire

Medef : Les propositions des candidats 2 avril 2018

La campagne pour la présidence du Medef est lancée. Le 3 juillet prochain - dans trois mois exactement

- l’un ou l’une des 10 candidats (dont un binôme) aujourd’hui officiellement déclarés s’installera dans le

fauteuil de Pierre Gattaz. Pour quoi faire ?

L’Opinion a demandé à tous les candidats à la succession de Pierre Gattaz de sélectionner une idée forte du Medef de

demain qu’ils souhaitent incarner. Il en ressort, chez certains, une promesse de s’occuper mieux de ses adhérents, chez

d’autres une remise en cause plus ou moins ferme du paritarisme, et pour les derniers, quelques propositions décoiffantes en termes de démocratie interne.

Pierre Brajeux, président du Medef Haut-de-Seine

D’un Medef de combat à un Medef de conquête En tant que créateur et chef d’entreprise (2000 salariés), j’observe que notre environnement politique, économique et

social change profondément et rapidement. Le Medef doit se transformer. Après le Medef de combat, je veux porter un Medef de conquête au service de nos entreprises.

Conquête dans l’ambition et la vision : nous devons débattre sur l’impact des nouvelles formes de travail sur nos outils

de protection sociale, sur l’Intelligence Artificielle, l’Europe, nos relations avec l’Afrique…

Conquête dans les idées et les propositions, en continuant à porter haut notre voix sur les réformes qui restent à faire: baisse des dépenses publiques, des charges, simplification de notre environnement réglementaire et législatif…

Conquête enfin pour transformer notre organisation, d’un « Medef Institutionnel » en un « Medef Entreprise ». Le Medef

n’est qu’un outil. Quelle est sa mission, quel est son rôle ? Quelle complémentarité indispensable entre territoires et fédérations ? Nous gagnerons ensemble. Sans un outil agile et efficace nos idées sont inopérantes.

Dominique Carlac’h, présidente du comité entrepreunariat du Medef, et du comité sport

L’entreprise ensemble L’économie 4.0 est notre présent. Le Medef doit accompagner de manière unie et globale les mutations économiques,

managériales et organisationnelles des entreprises. Il s’agit de renforcer leur compétitivité et leur impact vertueux et

responsable dans la société. Pour remplir cette mission, le Medef doit se rénover et nous devons innover. Nous devons incarner et pratiquer une influence agile et rapide, un paritarisme frugal, et constituer une force de proposition pour

tous les acteurs socio-économiques et pour la République.

Ma candidature est ancrée dans la réalité des entreprises, dans la sincérité des convictions, dans la volonté de créer de la richesse pour mon pays.

Je suis une femme engagée. Je souhaite incarner un renouveau dans la gouvernance de nos instances, faire redécouvrir

le Medef, en renforçant l’estime de nos entreprises, l’estime du nouvel exécutif, l’estime des autres mondes grâce à un Medef de terrain, ouvert, pragmatique et mis en lumière.

Olivier Klotz, président du Medef Alsace

Ce que je crois Avec désormais dix candidats déclarés à la présidence, le Medef traverse ce qui ressemble à une crise interne. On peut

l’expliquer notamment par le sentiment que les élections sont trop souvent jouées d’avance, avec des candidats trop

peu représentatifs des entreprises et des entrepreneurs.

Il est donc urgent d’aborder avec une audace (et une fierté) nouvelle les sujets qui préoccupent vraiment le monde

patronal. Au cœur de ceux-ci, l’instabilité réglementaire, qui est l’autre visage de la complexité, mérite d’être pris à bras-

le-corps. Je propose qu’un pacte de stabilité réglementaire soit négocié avec le gouvernement. Il doit permettre de lister les textes à ne pas « toucher » durant le quinquennat, notamment dans le domaine fiscal.

Parallèlement, le MEDEF doit entamer une réforme interne, en douceur mais sans mollir. En particulier, il doit

réinterroger son engagement dans le paritarisme de gestion et faire un usage plus raisonné de la négociation interprofessionnelle.

Fabrice Le Saché, co-fondateur du groupe Aera

Créer la première place de services dédiée aux adhérents du Medef. Le Medef doit être plus utile aux adhérents et aux entreprises qu’il représente. De sa capacité à créer des outils et

services mutualisés dépend pour partie son attractivité, sa légitimité et sa pérennité. Notre objectif de doubler le nombre d’entreprises représentées en 5 ans doit contribuer à renforcer l’influence de notre organisation.

A cette fin, nous prendrons le virage de la digitalisation qui valorisera la force de notre réseau. L’évolution de nos outils

sera un axe structurant pour proposer des services et informations utiles et individualisés aux entreprises, pour créer les flux de données nous permettant des actions plus efficaces dans le réseau et pour générer des plaidoyers factuels

auprès des autorités grâce à nos indicateurs internes et objectivés.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 22 Retour Sommaire

Au même endroit, facilement accessibles, seront regroupées différentes fonctionnalités indispensables à la protection,

à l’accompagnement et au développement des entreprises et de leurs dirigeants. Cette plateforme sera créée et mise à disposition gratuitement par le Medef auprès des adhérents. Elle sera déployée avec un service de support fonctionnant

en continu pour répondre de façon rapide, suivie et exhaustive à toutes les questions des adhérents.

Patrick Martin, président du Medef Auvergne-Rhône-Alpes « Pour la suppression des impôts de production ! »

Outre les coûts considérables induits par l’excès de réglementation, la compétitivité de toutes nos entreprises est profondément affectée par les impôts de production.

Pénalisants « en eaux calmes », ces impôts de rente, qui pèsent 4,7 % de notre PIB contre 0,7 % en Allemagne,

deviennent insupportables au moment où les entreprises, tous secteurs confondus, doivent se réinventer pour relever de formidables défis. Quel que soit le niveau d’activité et de rentabilité, ils sont dus : c’est antiéconomique, et donc

antisocial.

Sans rapide amélioration d’au moins dix points de leur taux de marge, nos entreprises ne pourront pas financer leur digitalisation, leur robotisation, leur internationalisation, ni même le chantier majeur de l’accompagnement des emplois

et des compétences, en profonde mutation. Nos concurrents l’auront fait et, pour nous, il sera trop tard.

Sur ces sujets, passons enfin des paroles aux actes : donnons-nous les moyens de nos ambitions ! C’est au Medef de

prendre l’initiative, en associant entreprises, salariés et collectivités publiques à ce combat qui engage notre avenir collectif.

Frédéric Motte, président du Medef Hauts-de-France

Le Medef de demain se construit aujourd’hui : ouvrons la porte aux jeunes ! Le Medef doit repenser son utilité et donc réinventer sa mission, ses services, doit revoir sa place dans le paritarisme,

doit moderniser son image, doit revisiter sa gouvernance. Il doit aussi préparer son avenir !

Pour cela, je veux mobiliser nos jeunes entrepreneurs. Ils sont de plus en plus nombreux à tenter l’aventure de l’entrepreneuriat et veulent du collectif, mais s’interrogent trop souvent, sur l’opportunité d’adhérer à notre mouvement,

sur son utilité et disons-le, sur son image.

Le Medef que je veux animera dans tous ses territoires des clubs de « génération MEDEF » qui proposeront à ces jeunes entrepreneurs des services dédiés et un dialogue renouvelé.

C’est une démarche gagnant-gagnant que je leur propose : venez contribuer à rajeunir notre grande maison, venez y

apporter vos idées neuves et faisons-la avancer plus vite ! Vous êtes les acteurs et les animateurs du Medef de demain, nous vous voulons dans notre équipe !

La bataille des idées nous la gagnerons avec les acteurs de demain !

Geoffroy Roux de Bezieux, vice-président du Medef

Pour un Medef projeté dans le futur ! Confrontées à une double révolution – révolution numérique et transition énergétique - d’une ampleur et d’une vitesse

sans précédent, sur fond d’intensification de la concurrence mondiale et de tensions protectionnistes, nos entreprises doivent se transformer. Modèles de production, de construction, de commercialisation organisation du travail… Tout va

changer ! Le Medef lui aussi doit se transformer, pour s’adapter à la mutation de ses adhérents.

Le Medef doit les aider, quelle que soit leur taille et leur secteur, à accélérer les transformations majeures qui s’imposent à elles, en étant capable de les associer positivement à ces révolutions.

Je veux être le président du Medef qui convertira la peur du changement, en ambition et en fierté pour chaque

entrepreneur. Car ces mutations sont d’abord de formidables opportunités pour l’économie française, pour franchir de

nouveaux paliers de croissance et d’emploi.

Alexandre Saubot, ancien vice-président du Medef, président de l’UIMM

Medef : se réinventer ou mourir

L’enjeu de cette élection, c’est de regagner la confiance des Français. Sans eux et leur adhésion, le Medef peut être marginalisé voire disparaître. Je ne peux m’y résoudre. Le Medef doit donc se réinventer pour convaincre que les

réformes au profit des entreprises sont indispensables. Nous devons certes nous battre pour la réduction des impôts et

des normes mais il nous faut changer de posture pour gagner ce combat. Nous devons nous transformer et nous engager – les entreprises le font tous les jours !

Nous engager pour l’alternance, avec un objectif de 50 % d’apprentis en plus en 5 ans. Nous engager auprès des

entreprises en bâtissant un Medef à leur service.

Nous engager sur des enjeux nationaux tels que la transition écologique et énergétique, l’intelligence artificielle, l’égalité femmes hommes ou encore la cohésion des territoires.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 23 Retour Sommaire

C’est à cette condition que nous pourrons réconcilier durablement la France et l’entreprise.

Jean-Charles Simon, ancien directeur général du Medef et Vincent Charpin, président du Medef pays de Loire - Influence et expertise

Le Medef doit transformer en profondeur ce qu’il fait et ce qu’il est. Aujourd’hui, il s’occupe pour l’essentiel de cogérer

une partie du système social, une véritable exception française qui impose des contraintes et des charges très lourdes aux entreprises. Il doit donc tout faire pour leur redonner des libertés et de la compétitivité dans son champ de

responsabilités. Et il y a une opportunité historique d’y parvenir car, pour la première fois, le pouvoir politique met en cause ce système archaïque.

Comme ses meilleurs homologues étrangers, le Medef doit apporter une vraie valeur ajoutée à ses adhérents : d’abord

de l’influence et de l’expertise, ainsi que des services que lui seul peut leur rendre.

Le Medef doit aussi instaurer une véritable démocratie interne qui suppose l’adhésion directe des entreprises, ne vivre que de leurs cotisations et adopter une organisation moderne et agile. Tout cela est indispensable pour rassembler bien

plus largement les entreprises et mieux les servir.

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Medef : comment les candidats à la présidence tentent de convaincre les faiseurs de roi - 16 avril 2018

Plusieurs fédérations et Medef territoriaux organisent l’audition des neuf candidats en campagne pour succéder à Pierre Gattaz.

Ce lundi, la composition du conseil exécutif du Medef change. Pierre Gattaz va soumettre une nouvelle liste aux

membres. D’après nos informations, deux candidats font leur entrée, Pierre Brajeux et Patrick Martin. Geoffroy Roux de

Bézieux reste, en tant que personnalité qualifiée. Quant à Alexandre Saubot, après sa démission des mandats patronaux, il ne siège plus, mais est reconduit comme personnalitée qualifiée, ce qui lui permettra de voter le 11 juin prochain.

Le marathon est lancé. Fédérations et Medef territoriaux organisent leurs auditions des postulants à la succession de

Pierre Gattaz. Les formats varient, parfois il s’agit de simples présentations où les candidats se succèdent, parfois des débats permettent de confronter les points de vue. Alors qu’il n’y a jamais eu autant de participants – presque une

dizaine —, la logistique n’est pas simple. Il s’agit de mettre au même niveau des « petits » compétiteurs, comme l’entrepreneur Fabrice Le Saché ou la seule femme en campagne, Dominique Carlach, avec les deux principaux

prétendants, Geoffroy Roux de Bézieux et Alexandre Saubot.

Si certaines auditions sont ouvertes à la presse, le plus souvent elles restent fermées aux journalistes. Car, comme l’explique à La Tribune Frédéric Motte, le président du Medef Hauts-de-France et l’un des neuf concurrents, dans l’univers

feutré du patronat « tout se joue plutôt en off et à fleurets mouchetés. Dans un premier temps, ceux qui vont voter, ce

sont les 45 membres du conseil exécutif. Pour l’instant, personne ne se prononce ».

En attendant le choix officiel qui aura lieu le 11 juin, la composition de cette instance qui fait office de « gouvernement

» du Medef sera modifiée ce lundi, conformément aux statuts de l’organisation patronale.

L’équilibre des forces promet de ne pas trop changer entre territoires et grandes fédérations ou entre services et industrie mais, selon nos informations, Pierre Brajeux, président du Medef 92, en course dans la campagne, devrait

faire son entrée sur proposition de Pierre Gattaz. Tout comme Patrick Martin, à la tête du Medef Rhône-Alpes-Auvergne,

également en lice, qui ne siégeait plus au conseil exécutif.

Patriotisme économique. Chez les postulants, l’opération séduction bat donc son plein. Certains, comme Jean-Charles Simon, ont pris le soin de bâtir une plateforme de plus d’une centaine de propositions précises – celles de l’ancien DG

du Medef sont disruptives et libérales. D’autres cultivent volontairement le flou et l’ambiguïté. Ainsi, Geoffroy Roux de Bézieux, le seul à s’être déjà présenté (en 2013, il avait fait campagne avant de se rallier à Pierre Gattaz), se contente-

t-il de donner des grandes lignes de ce que doit être, pour lui, le Medef de demain. Ses propos concernent tout autant une forme « de patriotisme économique qu’il faut accentuer » que la nécessité de penser « numérique » ou encore

l’image du Medef qu’il convient de moderniser.

Pour trois des candidats au moins, l’exercice est périlleux car il consiste à endosser le bilan de l’ère Gattaz, sans quoi

leur loyauté serait mise en cause. Ainsi, Frédéric Motte est-il souvent interrogé sur ce qu’il a fait pour les territoires, lui qui, ces dernières années, était vice-président du « patron des patrons » sortant, en charge de ce dossier. L’entrepreneur

du Nord propose de revoir « la gouvernance de l’organisation pour mieux représenter les régions et territoires, y compris, les Ultramarins ». Idem pour Geoffroy Roux de Bézieux également vice-président – mais cette fois pendant toute la

mandature qui s’achève – en charge de la fiscalité. Le dirigeant d’Olivier & Co s’en sort en défendant « un Medef de propositions » après le « Medef de combat », slogan de Pierre Gattaz.

Le positionnement semble plus audacieux pour Alexandre Saubot, ex-vice-président de l’organisation patronale et

surtout président du pôle social, et négociateur du Medef sur des dossiers comme l’assurance-chômage.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 24 Retour Sommaire

Si le numéro 1 de la fédération de la métallurgie (UIMM) a démissionné de ses mandats « pour se présenter en homme

libre », il assure désormais « qu’il faut en finir avec les négociations interprofessionnelles qui imposent des contraintes aux entreprises, en suivant l’agenda gouvernemental, sans quoi cela revient à cautionner ce que veut faire l’exécutif. Et

de privilégier la négociation sur le terrain, par branche ou par entreprise. » Ce discours fait mouche chez les chefs

d’entreprise mais est souvent perçu comme un propos de circonstance, pour celui qui, il y a deux mois à peine, signait un accord sur la formation professionnelle.

Position infantilisante. Un des principaux thèmes de cette campagne est l’avenir du paritarisme.

Face à Emmanuel Macron qui passe outre les corps intermédiaires, le Medef doit-il ou non rester dans les instances

cogérées par les syndicats et le patronat ? «Il faut se recentrer, sortir d’une position infantilisante dans laquelle nous place le gouvernement », plaide Patrick Martin. Pour Alexandre Saubot, le Medef doit quitter l’Assurance-maladie, les

caisses d’allocations familiales ou encore l’Assurance-vieillesse. Largement insuffisant, pour Olivier Klotz (Medef Alsace) ou pour Jean-Charles Simon, qui plaident pour une sortie beaucoup plus importante des instances.

Autre axe fort, celui de la gouvernance et du financement de l’organisation : Geoffroy Roux de Bézieux milite pour que

« 100 % des ressources » du Medef proviennent des cotisations des entreprises, quand Alexandre Saubot, sur la même ligne, parle plutôt « de l’essentiel » des ressources issues des adhésions.

Les faiseurs de roi (dirigeants de grandes fédérations, grands patrons…) observent avec soin la cartographie de cette

élection. Mais se gardent bien de se dévoiler. La puissante fédération du bâtiment organise le 17 mai l’audition des candidats… le même jour que sa rivale, l’UIMM !

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Une femme enfin candidate à la présidence du Medef 21 mars 2018

Présidente du Comité entrepreneuriat du Medef et du comité sport, ancienne athlète de haut niveau,

Dominique Carlac'h annonce dans « Les Echos » qu'elle se lance dans la course pour succéder à Pierre Gattaz.

Et de neuf. La liste des postulants à la succession de Pierre Gattaz s'allonge d'un nouveau nom, celui de Dominique

Carlac'h. Elle en fait l'annonce ce mercredi dans « Les Echos ». C'est une chef d'entreprise, engagée au Medef depuis cinq ans. Cette candidature va faire plaisir à Pierre Gattaz qui avait regretté à plusieurs reprises qu'aucune femme ne

se soit mise sur les rangs jusqu'à maintenant pour prendre sa place à la tête de l'organisation patronale.

Ancienne athlète de haut niveau

Viviane Chaine-Ribeiro, la présidente du Syntec (la fédération des professions des services Informatiques, du conseil, de la Formation) et ancienne conseillère de François Fillon pendant la campagne présidentielle, aurait bien voulu tenter

sa chance elle aussi. Mais elle a dû y renoncer dès le mois de décembre pour des raisons de limite d'âge.

Avec Dominique Carlac'h, la campagne va gagner en diversité, et pas seulement parce que c'est une femme. Son parcours est aussi atypique par rapport à celui de ses concurrents. Ancienne athlète de haut niveau (spécialiste du

400 mètres), elle a créé son entreprise de conseil en innovation, D & Consultants, après avoir raccroché ses pointes. Mais elle reste très liée au monde du sport. Elle préside le comité sport du Medef et a notamment œuvré pour le soutien

du monde économique à la candidature de Paris aux JO. Elle sponsorise aussi des clubs de football féminins en milieu

rural.

RSE et parties prenantes

Son engagement au sein du Medef est aussi relativement récent si on le compare à celui d'autres candidats. Cela fait

tout juste cinq ans que le Medef est venu la chercher, au départ pour une expertise sur les besoins en innovation des entreprises. Son engagement est toutefois intense puisqu'elle préside deux commissions (entrepreneuriat et sport) au

sein du mouvement patronal.

Son discours aussi dénote. Elle ne parle ni lourdeur des charges, ni impôts de production, mais plutôt mutations managériales, RSE, parties prenantes. Cette Bretonne d'origine regarde d'ailleurs avec bienveillance les travaux récents

de la mission Senard-Notat sur l'objet social de l'entreprise, mais se méfie tout de même des évolutions qui seraient imposées par la loi.

Les enjeux sociaux et sociétaux tiennent donc une place importante dans son engagement patronal. Mais attention,

explique-t-elle aux « Echos », elle ne veut pas être une nouvelle Laurence Parisot, à laquelle on a tendance à la comparer. « Je suis hyperpragmatique », se défend-elle, refusant de passer pour une personnalité en décalage, qui ne

s'intéresserait qu'aux sujets sociétaux, comme on l'a souvent reproché à Laurence Parisot en son temps.

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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 18 avril 2018 25 Retour Sommaire

1) Documents mis à jour

Note enjeux rendez-vous législatifs RP Fiche RP Annexe 1 - Les chiffres clés

Fiche RP Annexe 2 - Insertion et Emploi Fiche RP Annexe 3 - Le dialogue social dans la propreté

Fiche RP Annexe 3bis_CCN Propreté et Services Associés

Fiche RP Annexe 4 - Les programmes dans la propreté

Fiche argumentaire 2A - Temps partiel Fiche argumentaire 2B3 - Déduction forfaitaire spécifique

Fiche argumentaire 2D - Etat du Dialogue social de la branche propreté

Fiche argumentaire 2E - L’Article 7, quel avenir ? Fiche argumentaire 2F - Travail égal, salaire égal

Fiche argumentaire 2H – Assurance chômage

Note sur le principe à travail égal salaire égal primo externalisation

Documents utiles disponibles sur le site RP