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MESURES DE LA TEMPI~RATURE DE L'ATMOSPH~RE PAR RADIOMI~TRIE HYPERFRi~QUENCE Pierre MISME Ing6nieur en chef de la M6t6orologie nationale* par et Alain ROBERT Ing6nieur E.N.S,E.** SO~MMnE. -- Les auteurs commencenl par rappeler le principe de la radiom~trie en ondes millimdtriques el les possibilit~s o//ertes pour la mesure de la temperature de l'atmosphOre. Its d~crivent ensuite sommairement la rdalisatioa d'un radiom~tre conslruit en rue de mesurer celte temperature 6 neu/ niveaux de pression di//drents entre 77 el 3 mbars, ce radiom~lre dtant situ~ h une altitude quelconq'~e supdrieure ~ celle correspondant ~ la pression de 3 mbars. Ils donnent ensuite les rdsultats de mesure provenant de plusieurs expdriences di/fdrentes. PLAN. -- 1 : Introduction. 2 : Le spectre de l'oxygc}ne moldculaire 2.1. Le spectre hyperfin; 2.2. L'oxgg~ne atmosphdrique. 3 : Principe de la mesure 3.1. Equation de trans/ert; 3.2. Interprd. ration physique; 3.3. Discussion. 4 : R~alisation du radiom~tre 4.1. Principe du /onctionnement ; 4.2. Caractdristique du radiom~lre; 4.3. Dispositi/s particuliers. 5 : Rd.sultats expdrimentaux 5.1. Fonctionnement du radiom~tre pendant la phase de montde du ballon ; 5.2. Phase de pla/onnement du ballon; 5.3. E!alonnage en vol. 6 : Conclusion. Bibliographic (12 r6f.). 1. INTBODUCTION Le proc6d6 maintenant classique de radiosondage ne conduit pas toujours h une connaissance pr6cise de la temp6rature de l'air, en particulier de jour dans la stratosph6re. D'autres proc6d6s sont donc envisag6s; parmi ceux-ci, la radiom6trie spectro- scopique pr6sente d'importantes possibilit6s. Cette m6thode permet la d4termination de la temp6rature d'un des gaz purs contenus dans l'air. En outre, la concentration mol6culaire intervenant directement dans un tel type de mesure, il est n4ces- saire que la pression partielle du constituant consid6r6 soit proportionnelle fi la pression totale de l'air ; ce qui conduit h un rapport de m61ange ind6pendant du lieu et de l'altitude. Une 6tude simple montre que l'oxyg6ne r6pond h ces exigences. On exposera donc dans cet article les principes de cette m6thode appliqu6e h la mesure des temp6ratures de la stratosph6re par l'interm6diaire de l'oxyg6ne mol4culaire. La description des r4sultats exp6rimen- taux obtenus permettra de conclure quant aux avan- tages prdsent6s. 2. LE SPECTRE DE L'OXYGI~NE MOLI~CULAIRE L'6mission et l'absorption de l'oxyg6ne atmosph6- rique repr6sentant la base du principe de mesure, il convient tout d'abord d'en pr6ciser les caraet6- ristiques. 2.1. Lo spectre hyperfin [1, 2]. La mol6cule d'oxyg6ne poss6de un moment dipo- laire magn6tique dO aux spins de ses 61ectrons de valence. Le couptage de ce spin 61ectronique au moment de rotation de la mol6cule fair apparaitre des niveaux 6nerg6tiques de type triplet. Les tran- sitions pouvant s'effectuer entre ces divers niveaux forment un spectre hyperfin propre h cette mol6cule ; ce spectre se situe aux longueurs d'ondes millim6- triques et se compose d'une raie isol6e h 2,53 mm et de quelques 25 raies group6es au voisinage de 5 ram. Le coefficient d'absorption lin6ique, grandeur de base h la d4termination de l'absorption et de l'6mission d'un corps, s'6crit : 8r~av 2 - Nj[< Jl lg' >12 F , jj) , Jet J' sont les nombres quantiques repr6sentatifs des niveaux d'6nergie entre lesquels s'effectue la transition, v est la fr6quence, c est la vitesse de la lumi6re, k est la constante de Boltzman, Test la temp6rature absolue du milieu, [< Jl~[J' >[ est le moment dipolaire relatif aux 6tats Jet J', Nj est le nombre de mol4cules dans l'6tat J, F(v. ~jj.) est le facteur de forme de la raie. Remarquons ici que le coefficient d'absorption lin6ique a 4t6 introduit pour des mesures en milieu de propagation quasihomog6ne. * D6tach6 au C.N.E.T. ** A la So:iSt6 Thoms,).~-~i,%,V, 378

Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

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Page 1: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

MESURES DE LA TEMPI~RATURE DE L'ATMOSPH~RE PAR RADIOMI~TRIE HYPERFRi~QUENCE

Pierre MISME

Ing6nieur en chef de la M6t6orologie nationale*

par

et Alain R O B E R T

Ing6nieur E.N.S,E.**

SO~MMnE. - - Les auteurs commencenl par rappeler le principe de la radiom~trie en ondes millimdtriques el les possibilit~s o//ertes pour la mesure de la temperature de l'atmosphOre. Its d~crivent ensuite sommairement la rdalisatioa d'un radiom~tre conslruit en rue de mesurer celte temperature 6 neu/ niveaux de pression di//drents entre 77 el 3 mbars, ce radiom~lre dtant situ~ h une altitude quelconq'~e supdrieure ~ celle correspondant ~ la pression de 3 mbars. Ils donnent ensuite les rdsultats de mesure provenant de plusieurs expdriences di/fdrentes.

PLAN. - - �9 1 : Introduction. �9 2 : Le spectre de l'oxygc}ne mo ldcu la i re 2.1. Le spectre hyperfin; 2.2. L'oxgg~ne atmosphdrique. �9 3 : P r i n c i p e de la m e s u r e 3.1. Equation de trans/ert; 3.2. Interprd. ration physique; 3.3. Discussion. �9 4 : R~al isa t ion du r a d i o m ~ t r e 4.1. Principe du /onctionnement ; 4.2. Caractdristique du radiom~lre; 4.3. Dispositi/s particuliers. �9 5 : Rd.sultats e x p d r i m e n t a u x 5.1. Fonctionnement du radiom~tre pendant la phase de montde du ballon ; 5.2. Phase de pla/onnement

du ballon; 5.3. E!alonnage en vol. �9 6 : Conclusion. �9 Bibliographic (12 r6f.).

1. I N T B O D U C T I O N

Le proc6d6 m a i n t e n a n t classique de radiosondage ne condui t pas toujours h une connaissance pr6cise

de la temp6rature de l 'air, en particulier de jour dans la stratosph6re. D 'aut res proc6d6s sont donc envisag6s; parmi ceux-ci, la radiom6trie spectro- scopique pr6sente d ' impor tan tes possibilit6s. Cette m6thode permet la d4terminat ion de la temp6rature d ' un des gaz purs contenus dans l'air.

E n outre, la concentra t ion mol6culaire i n t e rvenan t directement dans un tel type de mesure, il est n4ces- saire que la pression partielle du cons t i tuant consid6r6

soit proport ionnelle fi la pression totale de l 'air ; ce q u i condui t h un rappor t de m61ange ind6pendant du lieu et de l 'a l t i tude.

Une 6tude simple montre que l 'oxyg6ne r6pond h ces exigences.

On exposera donc dans cet article les principes de cette m6thode appliqu6e h la mesure des temp6ratures de la stratosph6re par l ' interm6diaire de l 'oxyg6ne mol4culaire. La description des r4sultats exp6rimen- t aux obtenus permet t ra de conclure quan t aux avan- tages prdsent6s.

2. LE S P E C T R E D E L ' O X Y G I ~ N E M O L I ~ C U L A I R E

L'6mission et l ' absorpt ion de l 'oxyg6ne atmosph6- rique repr6sentant la base du principe de mesure, il convient tou t d 'abord d 'en pr6ciser les caraet6- ristiques.

2 .1 . Lo spec tre h y p e r f i n [1, 2].

La mol6cule d 'oxyg6ne poss6de un moment dipo- laire magn6t ique dO aux spins de ses 61ectrons de valence. Le couptage de ce spin 61ectronique au

moment de rota t ion de la mol6cule fair apparai tre des n iveaux 6nerg6tiques de type triplet. Les t ran- sitions pouvan t s'effectuer entre ces divers n iveaux forment un spectre hyperfin propre h cette mol6cule ; ce spectre se situe aux longueurs d 'ondes millim6- tr iques et se compose d 'une raie isol6e h 2,53 mm et de quelques 25 raies group6es au voisinage de 5 ram.

Le coefficient d 'absorpt ion lin6ique, grandeur de base h la d4terminat ion de l ' absorpt ion et de l '6mission d ' un corps, s'6crit :

8r~av 2 - N j [ < Jl lg' >12 F , jj) ,

J e t J' sont les nombres quant iques repr6sentatifs des n iveaux d'6nergie entre lesquels s'effectue la t ransi t ion,

v est la fr6quence,

c est la vitesse de la lumi6re,

k est la constante de Boltzman,

T e s t la temp6rature absolue du milieu,

[< Jl~[J' >[ est le momen t dipolaire relatif aux 6tats J e t J ' ,

N j est le nombre de mol4cules dans l '6 ta t J,

F(v. ~jj.) est le facteur de forme de la raie.

Remarquons ici que le coefficient d 'absorpt ion lin6ique a 4t6 in t rodui t pour des mesures en milieu de propagat ion quasihomog6ne.

* D6tach6 au C.N.E.T. ** A la So:iSt6 Thoms,).~-~i,%,V,

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Page 2: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

t. 24, a ~ ||-12, 1969] MESUtlES DE LA T]EMP~RATURE DE L'ATMOSPHI~RE

En r6alit6, l 'absorpt ion (donc l'~mission) est fonction

du nombre de mol&ules d 'oxygSne contenues dans

le vo lume d 'air explor6 par le r~cepteur. Pour unc

antenne ayant des caractdrist iques fixes, il revient

au m~me de parler de pression partielle d 'oxyg6ne.

De plus, dans ces conditions de fixit6, on introdui t

impl ic i tement une relation entre unc distance et un

volume donc entre une longueur et une pression

partielle. Cette remarque sera utile pour mieux

comprendre l 'appl icat ion ultSrieure.

2 .2 . L ' o x y g ~ n e a t m o s p h 6 r i q u e .

L'appl ieat ion de ces th('ories h l 'oxygbne de Fair a

f a r l 'obje t de divers t ravaux, entre autres [3, 4].

La principale diffcult6 consistc h 6valucr le factcur

de forme F(~ v,u) dans le milieu part iculier que cons-

t i tue l 'a tmosph~re terrestre.

Les ph~nom~nes pr6pond~rants (l'61argissement

spectral sont relatifs :

- - a u x collisions mol~culaires,

- - h l 'effet Doppler.

Si le second de ces phdnom&les pent 6tre dStermin~

assez ais6ment de fa~on th~orique, il n 'en est pas

de mfime pour le premicr.

Outre les formes des raies spectrales, il convient

d 'en dfiterminer la largcur. En ce qui concerne l 'effet

Doppler la largeur thdorique, conta inment admise

dans la prat ique, est donn6e par [2] :

' , b . r ,.' '2 k T o,5 ( A V ) D = - --, - - - - log,, 2 + ,

(" IH

m est la masse mol6eulaire.

En ee qui eoneerne la largeur de raic due aux col-

lisions mol6eulaires, il est pr6%rable d 'uti l iser une

formule empirique, on a ehoisi celle pr&onis6e par

Meeks [ 4 ] :

300 ~o, s5 (Av)c = 1,95.10 -a p(0,21 + 0,78 ~)( T '

Av est donn6 en GHz,

p est la pression (en mm H,,~

est un coefficient pe rmet tan t de tenir compte

des sections eWmaees relatives de l 'azote el de Foxy-

g~ne.

On Vient de signaler une certaine imldterminal ion

de la forme des tales. On pent t raduirc ceci en 6eriwmt

que la fonetion f (P, T) = 0 qui servira de base aux

caleuls n 'est pas parfaitem~q~t d6finie. I1 n 'y a 1)as

lieu de s'en inquidter outre mesure car l ' imprdeision

qui en rdsultera sur la e(mnaissan('e de T e n foncli()n

de P e s t trbs infdrieul'c 5 1'/ pr6eision (lue l 'on se fixm'a

pour la mesure. De plus, des t r avaux if 'cents 17)]

ont montrt~ que la fonction adoptdc 6tait acceptable.

Dans ces conditions, h' coefficient d 'absorpl ion

lin~ique pent s'6erire :

C1~2~210a e - E . \ ' I t ' I / T z,l:') 1 ('~--v~ T17 Y = K 1 [ l i ~ I> T . . . .

2]11

Expression dans laquelle :

y est exprim~ en n~per/km,

C 1 = 0,61576,

t* = l < Jl lJ'>l, N est le numdro de la raie (fonction de J et J'),

(N + 1) ( 2 N - - 1) ~x2= pour une raie - -

N

N ( 2 N + 3) ~x 2 = pour une raie +

N § 1

K = 1,969 102 pour que (AV)c soit exprim~ en GHz,

p est la pression exprimde en m m H g ,

'V 0 ~ - VJ, d ' ,

E N est l 'dnergie de rota t ion de la moldcule :

E N / k T = 2,06344 N ( N + 1)IT.

R e m , r q u e 1. La valeur du coefficient d 'absorpt lon

lin~ique ainsi ddfinie est valable un iquement lorsqu'h

la fr6quence eonsiddr6e il ne pent y avoir d 'absorpt ion

que du f a r d 'une raie unique.

Lorsque plusieurs raies voisines peuven t interf~rer

le probl~me se eomplique singuli,?rement, ear non

seulement il y a sommat ion des coefficients d 'absorp-

tion, mais encore il pent y avoir rdaetion des ph6no-

m6nes quant iques les uns sur les antres : ph6nom~ne

de t ransre laxat ion (cross relaxation).

Le problbme devient encore plus eomplexe, et il

ne pent y avoir application de la m6thode expos6e

q u ' h part i r de rdsultats exelusivement exp6r imentaux.

Cette interact ion entre raies n ' in t e rvenan t qu 'h des

pressions sup6rieures ou dgales h 150 mb, on eonsid~re

que cette pression correspond 'h une l imite d 'u t i l i sa t ion

d 'une tellc m&hode.

R e m a r q u e 2. Le ealeul de l '6mission appliqu6e

l 'oxyg6ne de l 'air est eompliqu5 par suite de l 'exis tence

du champ magndt ique terrestre qui pent produire

l 'effet Zeeman. En effet, dans la loi expr imant le

coefficient d 'absorpt ion, on a mis en 6vidence la

quanti t~ v - - ~o �9 On montrera plus loin que la dimi-

nut ion de eet te quant i t6 correspond h la d iminut ion

de la pression pour laquelle on mesure la t empera ture .

Or l 'effet Zeeman se manffeste par une ddformation

de la forme de la raie au voisinage de la fr6quenee de rdsonance. On t rouve done une lilnite vers les faibles

pressions si on ven t s 'affranehir du param6tre champ

magndtique. Un calcul plus eomplet indique que cet te

pression est de l 'ordre de t mb [6, 7].

En rdsum6, la m6thode de mesure sera limit~e

une pression comprise entre 1 et 150 mb, bien que

le ddpassement de ees limites ne eonst i tue pas une

iml)ossil)ilitd thdorique, mais une complicat ion de

l ' interprdtat ion des mesures (voir figure 1).

3. P R I N C I P E D E L A M E S U t l E

Un milieu sujet h transit ions quant iques port6

une certaine tempdra ture est 6missif, mais aussi absorbant.

- - 3 7 9 - -

Page 3: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

3/11 P. M I S M E E T A . R O B E R ' I [.~.NNALES DES '|'I~L,/:COMMUNICATION~

i

! r

I J

3 3 3 3 10 .3 10 2 10 1 1 10 10 z

AV (MHz)

Fro. 1. - - Etude de la demi-largeur de raie ; droite peu inclin6e : demi-largeur de raie Aven ne t enan t compte que du phdnom6ne de collision ; courbe presque parallUe aux ordonn6es : 61argissement de la demi-raie en ne tenant comptc que de l'cffet

Doppler appliqu5 aux mol6cules. L'enveloppe de ces courbes est trac6e en t ra i t i)lein et indique la zone de travail possible.

L a g r a n d e u r h a b i t u e l l e m e n t ut i l i s6e p o u r d6cr i re

u n r a y o n n e m e n t 6 1 e c t r o m a g n ~ t i q u e es t l ' i n t e n s i t 6

sp6c i f lque de r a y o n n e m e n t Iv qu i es t u n e d e n s i t 6

s p e c t r a l e de f lux de p u i s s a n c e p a r u n i t 6 d ' a n g l e solide.

E n o u t r e , on u t i l i se c o u r a m m e n t la n o t i o n de

t e m p 6 r a t u r e de b r i l l a n c e T o , d6f in ie p a r l ' i n t e r m 6 -

d i a i r e de la f o r m u l e de R a y l e i g h - J e a n s ( f o r m u l e de

P l a n c k s impl i f i6e) en e x p r i m a n t la dens i t 6 s p e c t r a l e

d u r a y o n n e m e n t d ' u n co rps no i r :

I,~ = 2 k ( ' 9 [ c ) 2 T b .

3.1. E q u a t i o n de transfert .

L a d 6 t e r m i n a t i o n de l ' 6 q u a t i o u de t r a n s f e r t du

r a y o n n e m e n t es t o b t e n u e /~ p a r t i r de la t h 6 o r i e

d ' E i n s t e i n en s u p p o s a n t u n ~qu i l ib re t h e r m o d y n a -

m i q u e local .

L a f igure 2 r e p r 6 s e n t e la g 6 o m 6 t r i e d u t r a n s f e r t

de r a y o n n e m e n t .

i /

/ : Z I,)§

/ , , / / "

Iv

I 4 d

Fie. 2. - - G~!om6trie du transfert de rayonnement.

( L ' a n g l e 0 i n t r o d u i t p e r m e t de fa i re a p p a r a i t r e la

poss ib i l i t 6 d ' u n c h o i x d ' a x e d i f f6 rcn t de celui de la

p r o p a g a t i o n . )

Ains i la t e m p 6 r a t u r e de b r i l l a n c e Ta d ' u n e source

de t e m p 6 r a t u r e Ts r u e h t r a v e r s u n mi l i eu a b s o r b a u t

es t d o n n 6 p a r l ' i n t 6 g r a l c :

// '~ --r(l)%(l)/cosO Ta = Ts e-~o 4- T(I) e dl

s es t la d i s t a n c e de la sou rce all r 6 c e p t e u r s i tu6 en r

( sens r --~ s : dl pos i t i f ) :

~'~ ~",(z) ~'1 ,',(z') "v o = ~ dl eL "v(l) -= . r ' . r cos 0 dl '

d l ' 6 t a n t u n 616ment de l o n g u e u r de l ' i n t e r v a l l e rl, e t l' la d i s t a n c e de ce t 616ment h r. D a n s le cas off

il n ' e x i s t e d ' a u t r e sou rce q u e le mi l i eu l u i - m 6 m e ,

c e t t e e x p r e s s i o n d e v i e n t :

= e-'~(l)y~(l)/eosO dl Ta ~ T(~)

( p o u r l ' 6 t a b l i s s e m e n t de ces fo rmu le s , on p o u r r a

u t i l e m e n t se r e p o r t e r a u x r6 f6rences [8, 9, 10].

3 . 2 . I n t e r p r 6 t a t i o n p h y s i q u e .

U n 616ment d ' 6 p a i s s e u r dl s i tu6 e n l 6 m e t u n e

q u a n t i t 6 d ' 6 n e r g i e te l le q u e :

Tv(t) d T = T(t) ~ d l .

C e t t e 6miss ion es t en p a r t i e a b s o r b 6 e p a r les c o u c h e s

d ' a t m o s p h ~ r e s i tu6es e n t r e ce t 616ment 6miss i f e t le

l ieu de m e s u r e et c e t t e a b s o r p t i o n es t :

.4 = exp - - d l ' �9 COS 0

L a c o n t r i b u t i o n de l ' 616ment d! h l ' 6ne rg i e t o t a l e

r evue es t doric :

~'v(/) [ f r r l y~(t') d l , ] d l dTa = TtO ~ exp - - c o s 0

L'6nergie totale regue, ou son 6quivalent en temp6- r a t u r e , s ' o b t i e n t en i n t 6 g r a n t d T a e n t r e le l ieu d e

r 6 c e p t i o n e t la Ter re ,

- - 3 8 0 - -

Page 4: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

�9 2 ~ n ''s 11-12, 1969]

E n t o u t e r igueur , il f a u d r a i t a j ou t e r un t e r m e eor-

r e s p o n d a n t h l '6miss ion p ropre de la Ter re ~l la frd-

quence eonsiddrde. D a n s la p r a t i q u e , ce t t e add i t i on

est inu t i l e ear il s ' ag i t d ' u n e v a l e u r n6gl igeable et,

de plus, tr~s absorbde par les p remie r s k i lom6t res

d ' a tmosph~re .

E n f l n la fonc t ion h in tdgrer est r a p i d e m e n t conver -

gen te apr~s un m a x i m u m et, dans ees condi t ions , il sera

plus s imple d ' l n tdg re r en t re le lieu de r6cep t ion et l ' infini .

On ddsigne sous le nora de (~ f ae t eu r de ponddra t ion ,)

le f a e t eu r [~(t) te l que :

[~(t) ='(,,(t) e x p [ - /~T,~(v) dl' 1,

cos 0 sera pris dans la sui te 6gal h I. Ainsi la eontr i -

I)ution d ' u n e eouche d 'dpaisseur Al ~ la t e l upOra tme

de br i l lanee est :

ATa T(1) /,,(1) A I .

l : n f ln il exis te unc re la t ion ent re l el p dans le mil ieu

l )ar t icul ier consid6r& l ' n effct, de ce (ltli a dtO indi(lu6

au w 2.1, on pcu t d6(luirc que la h)n~ueur in t ro( lu i te

par le coeff icient d ' absor l ) t ion liuiq(lue n 'es t q u ' u n

i n t e rm6d ia i r e (lc calcul. On r c t r o u v e r a la l)ression

par la re la t ion :

P P0 e~/Zt ,

ou II est l '6ehel le de hau t eu r , el on assimile / il h

en chois i ssant pour II des uni t6s convenab les , Po est

la l)ression du lieu du rdccp teur supl)os6 or ient6 vel-s

les press ions plus 51evdes.

R e m a r q u o n s que ce t te re la t ion eu l re p et h es[

tr~s b ieu vdrifide par l 'exl)drience, lllais que ce t te

v6r i f ica t ion n ' a pas d ' i m p o r t a n c e (lans le cas (lui

uous occupe, car on a fai t les m6mes hyl)oth6ses pour

passer (te l ' ab so rp t i on au coefficient lin(d(lue (Iue potu"

repasser du coefficient l indiquc a un coet t ic ient va r i ab le

avec les pressions. On a i u t rodu i t de i)lus l 'aec616-ation

de la p e s a n t e u r qui figure dans 11 et (tui n 'es t I)as

expl ic i t6 ici, ce qui f a r que ce calcul ('st va lab le ])our

rou tes les a tmospht . res de plan~,tes quelcon(lUeS a

une a l t i t ude que lconque .

La seule res t r ic t ion sur laque l le il est inut i le (le

s '6 tendre i c i e s t qu ' i l ne dol t pas y avo i r de eouran t s

v e r t i c a u x v io len t s sur l ' i n t e rva l l e ( l ' in tdgra t ion . l ' o u r

en t en i r comp te , il f a u d r a i t mod i t i e r l ' accdldra t ion

ve r t i ea l e au l ieu de la p r end re i( lenti( iue h celle de la pesan teu r .

D a n s ces condi t ions , le f ac t eu r de p o n d 6 r a t i o n

s 'dcri t :

[,,(p) = y,,(p) exp L - - ~p dp '

L ' i n t 6 g r a t i o n de ee t t e express ion , h T cons t an t ,

c o n d u i t ~ : p2

l~(p) = C(p~ 4- X) cHlz (p2 4- X)CHI2 . 1 '

express ion dans laque l le :

~2 [z2 10-3 e--ExIkT C = C 1 K T 2,15 '

(~ - - ~0) 2 T1, 7 e t : X = g ~

M E S U R E S D E LA TEMPI~I1ATU1RE D E L ' A T M O S P H I ~ R E 4/ t l

La c o n t r i b u t i o n de c h a q u e t o u c h e h la t e m p 6 r a t u r e

de br i l l ance mesurde s 'dcri t :

A T a : T(p) F,,(p) H A p l p .

La fonc t iou de p o n d d r a t i o n dd te rminde plus h a u t

n ' e s t pas m o n o t o n e et possL, de une v a l e u r m a x i m a l e pour :

PM = 2 X / C t f .

Les couches situ6es h la press ion PM c o n t r i b u e r o n t

le plus h la t e m p d r a t u r e de br i l lanee mesur6e.

La f igure 3 reprdsen te la v a r i a t i o n du n m x i m u m

du fac teu r de ponddra t i on en fonc t ion de la press ion .

p(mbar) 3

i00

300

FIG. 3.

I i

J

\

50 I00 150 2O0 2~1

1) - 9 0 (UHz)

Variation du maximum du facteur de ponddration en fonction de la pression.

En ordonm;e, la l)ression en dchelle logarithmique. En ctbscisse, l'dcart de frdquence entre la fr6quence de

r6ception et la fr6quence de rdsonance v o en MHz.

La l igure 4 l 'epr( 'senle los va r i a t i ons du f ac t eu r

de pond6ra t i on eu fonc t ion de la press ion pour une

v a l e u r ])ax'lienli~re de v - - % et l)our la raie 7 - .

3 . 3 . D i s c u s s i o n .

3 .3 .1 . T e m p e r a t u r e r~el le e t t e m p e r a t u r e m o y e n n e .

De par son pr incipe , il ('st 6v iden t que la mesu re

p e r m e t la d d t e r m i n a t i o u de la t e m p d r a t u r e m o y e n n e

d ' u n e ce r t a ine 6paisseur a t m o s p h d r i q u e et non pas

d ' u n c cotiche i n f i n i m e n t flue. L ' i d e n t i t 6 de ces d e u x

va leurs condu i t h une c r reur s y s t d m a t i q u e d d p e n d a n t

du profi l des t e m p d r a t u r e s ; c e p e n d a n t tree d v a l u a t i o n

a m o n t r 6 [10] que pour un profi l c lass ique ce t t e e r reur

dtai t de l ' o rd re du degr6 soit infdrieure h l ' c r r eu r de

mesu re que l ' on accepte .

On p e u t donc consid6rer que la press ion de la

couche sondde co inc ide b ien a v e c le m a x i m u m du

f ac t eu r de ponddra t ton . E n t o u t 6 ta t de c a u s e u n e

- - 3 8 1 - -

Page 5: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

5/11 P . M I S M E E T

p(m~ar

10

30

I00

30)

- ~0 = 50 MHz

J

10 20 aT(oK)

FI6, 4. - - Variation du facteur de pond6ration pour un e valeur fixe de la fr6quence de r6ception v et la valeur de v0 correspondant h la raie 7-. On a choisi sur cette figure :

- - v o = 50 MHz. En ordonnde, les pressions en 6cfielle logarithmique.

E n abscisse, l'6quivalent en temp6rature de l'6nergie rayonn6e en degr6.

A. R O B E R T [ANNALES DES T]~L]~COMMUN~ICATIONS

Dans les calculs pr6c6dents, on a suppos6 que le

r6eepteur 6tant trhs au-dessus de la t ranche d ' a tmo-

sphhre dont on voulai t mesurer la temp6rature . C'est le cas g4n6ral que l 'on rencontrera en ut i l isant des ballons plafonnant ou des satellites.

On peut 6tudier l ' au t re cas : celui off le radiom6tre est situ6 ~ une pression sup6rieure ~ celle pour laquelle

il doit fonctionner. Le calcul mont re alors que la

fonction de pond6rat ion augmente depuis le n iveau 0

jusqu '~ celui du radiomStre. On mont re de plus que

la temp6ra ture d 'an tenne , donc la t emp6ra ture

mesur6e est celle de l ' a tmosph6re ambiante .

4. I~]~ALISATION D U R A D I O M ~ . T B E

Afin de v6rifier le bien-fond6 des calculs th6oriques

pr6c6dents, on a construi t un radiombtre dont le

fonc t ionnement a 6t6 essay6 ~ l 'a ide d ' un ballon

p lafonnant vers 39 km d 'a l t i tude. E t a n t donn6 de

plus l ' int6r~t que pr6senterai t un satelli te radiom6-

tr ique, on a recherch6 une technique spatiale de cette construction.

L 'appare i l de mesure est un radiom6tre ~ compa-

raison, c 'est-~-dire un r6cepteur t r a i t an t un signal

incoh6rent qui est ici un bru i t thermique . On en

t rouvera une description compl6te dans un article

d4j~ paru [11].

m6thode d ' i t6rat ion pe rmet t ra i t de r6duire ce t te

impr4cision d 'or igine th6orique fl 0, si l 'on dispose de

sondages mult iples h des pressions diff6rentes.

3.3.2. Justification des approximations effec- tu~es.

L' in t6gra t ion effectu6e au w 3.2 n ' a 6t6 possible

qu 'en supposant les var ia t ions de temp6ra ture de

faible influence sur le facteur dc pond6ration. Cette

hypoth6se a 6t4 re tenuc en raison des faibles var iat ions

de la temp6ra ture devan t cellcs de la pression, 616ment

d ' int6grat ion. Un calcul comple t faisant in tervenir

des var ia t ions de temp6ra tnrc en fonciion de la pres-

sion suivant un mod / l e classique a effect ivemcnt

montr6 la validit6 de cet te premiSre approxima-

t ion [10].

La comparaison des r( 'sultats obtenus condui t 5

un 16ger d6calage en pression des couches cont r ibuant

le plus h la temp6ra turc de brillance mesurde (ce ddca-

lage, t radui t en distance, est de l 'ordre du kilom,'.tre).

La m6thode de mesure prdconisde a 6t6 rdalisde

grfice fl l 'u t i l isat ion d 'un ballon empor tan t un radio-

m6tre h haute alt i tude.

La nacelle du ballon pouvan t 6tre soumise h u n

mouvemen t pendulaire, en g6n6ral inf6rieur fl 10%

il fallait en d6terminer la r6percussion sur la mesure.

Un calcul a 4t6 effectu4 pour des angles au nadir

de 30 ~ et 60 ~ . Tradui t en distance, le m a x i m u m du

faeteur de pond6rat ion est d6plac6 respect ivement

de 500 m e t de 2 kin. Ce r6sultat justifie la simpli-

fication propos4e.

4.1. Prihcipe du fonc t ionnement .

La puissance de brui t capt6e par l ' an tenne est

compar6e ~ la radiance d 'un corps noir de r6f6rence

port6 ~ une temp6ra ture connue ; une telle m6thode

permet de s 'affranchir dans une certaine mesure des f luctuat ions de gain du r6cepteur. La t emp6ra tu re

de r6f6rence a 6t6 fix6e fl une valeur comprise vers

le milieu des temp6ra tures qui seront mesur6es, soit - - 25 ~ C.

La tension de sortie est proport ionncllc h la diff6-

fence des temp6ratures apparcnte dc l ' an tcnne et de

la source de r6f6rencc. On a pr6vu un syst6mc d '6talonnage. Pour cela,

on substi tue t empora i rement fl l ' an tenne une source

d '6talonnage, elle-m6me constitu6e par un corps

noir fl t emp6ra ture connue (la t emp6ra ture de cet te

derni6re est voisine de 0 ~ C).

Ces corps noirs sont constitu6s par des charges

soigneusement adapt6es, c 'est-h-dire se compor tan t

comme des absorbants parfaits. La mesure de leur

temp6ra ture est cffectu6e fl 0,3 ~ C p~'6s.

4.2. Caraet4ristiques du radiom~tre (Fig. 5).

On a expliqu6 pr6c6demment que si on re~oit

l '6nergie 6mise par l ' a tmosph6re ~ unc fr6quence

connue ~, diff6rente de la fr6quence de r6sonance

d 'une raie % , on peut en d6duire la t emp4ra ture

d 'une couche d 'a tmosph6re dont la pression est fonc-

tion de v. En choisissant plusieurs valeurs v - - v o ,

on effectuera des sondages fl des pressions diff6rentes.

Chaque fr6quence de r4ception n 'es t 6v idemment pas

- - 382

Page 6: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

t. 24, ,,"~ 11-12, 1969j M~ESURES DE LA TEMPI~RATURE DE L~ATMOSPHERE

Antenn I �9 -'~

M,langeur ~ p r , a m p l i ~ _ _ ~ ~ D 6 t e c t i o n ~ Ampti Kelerenc[~'e ~--'I I - I I , ~ BF

f "~ Oscillateur Commutateu( [ ~ ) local

ferrite |

Oscillateur BF

3 canaux

Fro. 5. - - Sch6rna de prineipe du radiom~tre. On notera la possibilit6 de faire l '6 ta lonnage en subs t i tuan t /t l ' an tenne une impedance de temp6ra ture connue appel6e ici ~ 6talonnage ~,. L 'enregis t reur n 'es t pas dessin6, il est plac6 apr~s la constante de temps.

6/11

une fr6quence pure, car l '6nergie revue serait nulle. On parlera donc de frSquence centrale et de bande passante. Signalons ici qu'i l y a un compromis h t rouver entre les bandes passantes larges cap tan t beaucoup d'dnergie, mais dans lesquelles y u'est pas constant , et les bandes 6troites.

L'oseillateur local h la fr6quence de la raie 7% soit 59,1642 GHz, et les canaux au hombre de 9 ont les earaet6ristiques dn Tableau I.

TABLEAU I

~o

du canal

Ecar t de fr6qu. V - - V 0

MHz)

Alt i tudes Press. s tandard

de sondagel corresp.

(en mb) ! (et(l*)km)

10 .1,3 37 15 6,5 34 25 ,u 31 4o 17 28 50 24 26,5 75 29 2,I

llO 42 21,5 150 59 19,5 2O0 77 17,5

Bandes pass. Prbcis.

(MHz) (en oC) J i

5 4,5 5 4,5

10 3,2 10 3,2 10 3,2 20 2,2 20 2,2 30 1,8 30 1,3

(*) Alt i tudes approchdes ~ (1,5 km pr5s.

L'oscillateur local a 6t6 r6alis~ au moyen d 'une source dite <~ ~ 6tat solide ~> comprenant :

- - u n oscillateur ~ quartz h 102,718 MHz d 'une stabilit6 > 10 - 5 ;

- - une chalue de mult ipl icateurs et d 'amplif icateurs fournissant une puissance de quelques milliwatts la fr6quence d'h6t6rodynage.

Pour certaines raisons techniques conduisant /~ une meJ!leure se_n_sibilit6, les fr~quences centrales des

diff6rents canaux sont les m~mes que l '6cart de fr6quence v - - % , dans les r~sultats exp6rimentaux, on d~signera le canal par cette valeur.

Ces neuf canaux sont constitu~s par les amplifica- teurs ~ fr6quence interm~diaire remplissant le r61e

de filtres actifs.

Un dispositif de d6tection synchrone permet la raise en application du priucipe dc comparaison

signal6.

Enfin, une constante de temps ~lev6e (5 minutes) permet grfice 5 l ' in t fgra t ion en temps d 'obteni r la sensibilit6 requise.

L '6valuat ion des diff6rentes erreurs de mesure

possibles, montre que la prScision avec laquelle est effectu6e la mesure de la puissance moyenne revue est essentiellement li6e au caract~re al6atoire du signal trait6 ; elle d6peud douc directement de l '6cart qua- drat ique moyen, lui-m~me fonction de la bande

passante apr~s d~tection (1/300 Hz), de la temp6ra ture de brui t du r@epteur (15 000 o K) et de la bande pas- sante avan t d6tection B (5 h 30 MHz suivant le canal).

L '@ar t maximal de temp6rature d~celable figure darts le tableau I.

4 . 3 . D i s p o s i t i f s p a r t i c u l i e r s .

- - U n m61ange eau-glace permet la stabil isat ion de la temp6rature de fonct ionnement et fixe la tempe- rature de la source d'dtalonnage. En cours de vol, cette temp6rature est enregistr6e.

- - La tempdrature de r~f6rence est constitu6e par une charge adapt6e enferm6e au toma t iquemen t au cours de l 'ascension du ballon clans une enceinte thermostable. La fermeture de cette eneeinte est f a r e

la temp6rature de - - 25 ~ C et la valeur de cette t empera ture r6f6rence est enregistr6e en permanence.

- - Les op6rations n6cessaires pour effectuer l '~ta-

lonnage en vol sont obtenues h part ir d ' un programme pr66tabli en fonction du temps et de l ' a l t i tude du ballon.

- - Les signaux sont t radui ts sur un enregistreur de bord.

383 - -

Page 7: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

7/1i - - L e s d i f f6 ren t s c a n a u x de m e s u r e s o n t r ep6r6s

au m o y e n d ' i m p u l s i o n s b r ~ v e s d~cal6es d a n s le t e m p s

e t supe rpos6es a u s igna l re~u.

- - L a t e c h n i q u e u t i l i s6e p o u r la r 6 a l i s a t i o n de

l ' a p p a r e i l e s t auss i v o i s i n e q u e poss ib l e de la t e c h n o -

logie s a t e l l i t e ; b i e n q u ' i l s ' ag i s se d ' u n e m a q u e t t e

e x p 6 r i m e n t a l e , la m i n i a t u r i s a t i o n des d i f f6 ren t s 61d-

m e n t s a. f a i r l ' o b j e t d ' u n e a t t e n t i o n pa r t i cu l i~ re ,

f igure 6. A ins i le b i l a n de p o i d s d u m a t 6 r i e l se d6com-

pose de la f a~on s u i v a n t e :

m a t 6 r i e l 61ec t ron ique . . . . . . . . . . . . . 13 kg

- - e n c e i n t e e t s u p p o r t . . . . . . . . . . . . . . 11

- - m61ange ca lo r i f i que . . . . . . . . . . . . . . 8

b a t t e r i e s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

- - s y s t ~ m e a m o r t i s s e u r de c h u t e . . . . . 10

T o t a l : 50 k g

L e b i l a n de la p u i s s a n c e c o n s o m r n 6 e se d6com-

pose a ins i :

- - o s c i l l a t e u r loca l (y c o m p r i s la s t a b i -

l i s a t i o n de t e n s i o n ) . . . . . . . . . . . . . . 20 W

a m p l i f i c a t e u r s e t c i r cu i t s (9 c a n a u x ) 15

- - e n r e g i s t r e u r . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

T o t a l : 40 W

- - Les r 6 s u l t a t s de m e s u r e s s o n t p r 6 s e n t 6 s c o m m e

su r la f igure 7.

P. MISME ET A. ROBERT [ANNALES DES T]~L~COMMUNICATIONS

de m e s u r e s d a n s u n o rd re qu i u ' e s t p a s f o r c ~ m e n t

c h r o n o l o g i q u e .

5 . I : ~ S U L T A T S E X P I ~ , F t I M E N T A U X

O n a ef fec tu6 de n o m b r e u x vols , les u n s h c a r a c t 6 r e

t e c h n i q u e p o u r v6r i f i e r le b o n f o n c t i o n n e m e n t de

c e r t a i n e s p a r t i e s d u r a d i o m 6 t r e , les a u t r e s h b u t

s c i en t i f ique . O n a n a l y s e r a m a i n t e n a n t ces r d s u l t a t s

FIG. 6. - - Vue du radiom~tre sans le capot. On volt en dessous le cornet li6 h l ' an tenne (invisible). L'enregistreur et les batteries sont situ6s dans la b o r e

qui est sur la part ie sup~rieure du radiom~tre.

FIG. 7. - - Exemple d'enregistrement. L'enregistreur est un ensemble de galvanom~tres dont les spots lumineux v iennent impressionner un papier photographique. (Ce type d'enregistreur peut subir de fortes acc~16rations e t a une constante de temps de l 'ordre de 1[I0 de seconde). Les deux trai ts vert icaux s~parent un intervalle de 1 minute

situ6 ~ la fin de la constante d'int~gration de 5 minutes. 1, 2, 3 : Mesure de temperature correspondant ~ 3 canaux r~pertori~s par ]a

position de l ' impulsion situ~e en fin d'enregistrement. 4 : Temperature de corps noir de r~f~rence voisine de - - 2 5 0 C. 5 : Temperature du m~lange eau-glace h proximit~ de la source d'~talonnage. 6 : Origine des ordonn~es. 7 : Impulsion permet tan t le rep~re des groupes de canaux. 8 : I n d i c a t i o n t e c h n i q u e permet tan t de v6rifiex le fonctionnement e n , mesure

o u t 6 t a l o n n a g e ,.

384

Page 8: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

t. 24, n ~ i1 -12 , 1969]

5.1. Fonotionnement du radiom~tre pendant la phase de mont6e du ballon.

MESURES DE LA TEMPERATURE D E L ATMOSPHERR

On a vu, dans les ehapitres precedents, qu ' i l ~tait difficile de d~terminer th~or iquement l ' a l t i tude mini- male h laquelle le radiombtre pourrai t mesurer les temperatures de l 'air. Au cours de l 'ascension, chaque

canal de mesure indique ]a tempera ture ambian te r an t que la pression est sup~rieure h celle correspon- dan t h la diff6rence de fr~quence v - - v o , puis, lorsque le radiom~tre est situ6 h une pression inf6rieure, l ' a l t i tude de l 'apparei l n ' a plus d ' importance. On a pu v~rifier le bien-fond~ de ce r6sultat th~orique par le vol du 5 d~cembre 1968.

5.1.1. Mdthode expdrimentale.

On a supprim~ l '~talonnage de l 'apparei l en vol et

compard les r~sultats radiom~triques fi ceux obtenus par des radiosondages classiques. Pour ~viter toutc correction de radia t ion sur les thermom~tres des radiosondes, le vol a eu lieu de nui t . U n ensemble de 5 radiosondages a ~t~ effectu6 pour entourer dans le temps et l 'espace la mesure radiomdtrique.

La suppression de l '~talonnage pendan t le vol ~tait n~cessaire pour que la totali t~ du temps de l 'ascension soit consacr~e h des mesures de tempera- ture. Cependant , il est possible ct mEme plus ais6 de faire cet ~talonnage avan t le vol, en ut i l isaut la diffe-

rence &envi ron 200 qui existait h cette ~poque entre le laboratoire et l 'ext~rieur.

5.1.2. Rdsultats obtenus.

Les radiosondages effectu~s donnen t des profils de t empera ture ~gaux ~ 1 ou 2 ~ pros, ce qui est l 'erreur admissible et, de plus, ils n ' i nd iquen t aucune var ia t ion pendan t la p~riode de 12 h qu'i ls encadrent . Sur la figure 8, on a repr6sent~ la coupe de tempera ture et les mesures obtenues par radiom~trie. Quelques com- mentaires sont ndcessaires car trois zones distinctes sont visibles sur cette figure.

Entre 500 el 100 mbars .

La temp6ra ture mesur6e est supdrieure ~ celle de l 'atmosph6re, ou, sous une autre forme, elle est 6gale

celle qui r6gne environ 1 500 m plus bas. C'est, de fait, cette deuxi6me explication qui rend le mieux compte du phdnom~ne physique. E n effet, on a vu que lorsque le radiom6tre op~re ~ une pressiou sup6- rieure ~ celle pr6vue pour son fonct ionnement , la temp6ra ture indiqu6e par l 'apparei l correspond une temp6rature moyenne dans les quelques centaines de m~tres au-dessous. Le calcul pr6cis n 'es t pas ais6. De plus, on rappelle que le temps d ' in t6grat ion du radiom~tre est de 5 minutes, et que la mesure est

f a r e h la fin de cette p6riode de 5 minutes. P e nda n t cette int6gration, le radiom~tre s'est 61ev6 de 1 700 m.

Tout se passe donc comme si on mesurai t la tempe- rature moyenne d 'une couchc de 1 700 m d'6paisseur, ou en adme t t an t un gradient de temp6rature constant , comme si le point de mesure 6tait situ6 850 m plus bas que le radiom~tre.

On voit donc que le d~calage en alt i tude, compte tenu de l 'ascension du ballon et de l '~paisseur d 'a tmo- sphere mesur~e, est explicable et que l 'ordre de grandeur 6valu~ th6or iquement est bien v~rifi~ ex- p~rimentalement .

Entre 100 et 20 mbars.

Les temperatures indiqu~es par les diff~rents eanaux sont voisines. Elles correspondent ~ la tempS- ra ture de l 'atmosph~re. On a indiqu6 sur la figure l 'a l t i tude th~orique de sondage. La quasi constance du gradient de tempera ture donne une faible v6rifi- cation de ces alti tudes. Cependant, on peut avoir une indicat ion plus pr6eise en p renan t un grand hombre de points ee qui d iminue l 'erreur de mesure. E n effet les points eorrespondant aux pressions th~oriques de

sondages des eanaux 40, 150 et 200 sont aux m~mes temperatures , et ceux eorrespondant aux canaux

50, 75 et 110 sont /i des temperatures fa iblement diff6rentes des pr6c~dentes. Ceci est bien v~rifi~ et mis en ~vidence sur la figure 8.

Canaux 50 -75-110 -~ FCanaux 40-150-200

g ~

8

, <

5

7

10

20

40

75

110

150

200

,, J I l

- 80 - 60

50

70

100

-40 , _ ~ _

- 20

p(mbar) 3

200

300

5O0

__ , 1 700 0

T(~

FIo. 8. ~ Exemple de mesure de temp6rature fi la sortie du radiom~tre.

En lrait plein, coupe de temperature obtenue par radio- sondage (T r~elle).

En tirets, mesures fournies par le radiombtre (T mesur~e). On a indiqu~ de plus l'altitude th6orique de la couche d'air dont on mesure la temp6rature quelle que soit I'altitude du

ballon au-dessus de cette eouche. On notera que eette temp6rature est bien constante quelle

que sott la temperature ambiante.

- - 385 - -

Page 9: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

9/11 Entre 90 et 3 mbars.

Le radiom~tre est au-dessus des prcssions th~oriques

de sondage. Son al t i tude n'influe en rien sur la valeur

de la t emp6ra ture mesur6e. On v6rifie alors la cons-

tance des mesurcs. Tout sc passe comme si ces mesures

6taient faites /~ une a l t i tude tr~s ~lev6e, par exemple

en satellite.

En r6sum6, on pourra i t eonsid6rer que ce vol /t lui

seul appor te les v~rifications dent on avai t besoin

pour g6n6raliser ce type de mesure.

Tous ces r~sultats eonf i rment les hypotheses sim-

plificatrices admises au cours des ealculs, et en parti-

culier l ' inuti l i t6 de tenir eompte de l '6mission propre

de la Terre. De plus, on a adopt6 pour la forme de

rates, celle calcul6e par Lorentz et den t certains

t r a v a u x de laboratoire r6cents ont montr6 quelques

inexact i tudes. A la pr6cision des mesures, soit de :t: 1 o

:i: 2 o (suivant le canal de mesure), la forme de

Lorentz est pa r fa i t ement acceptable.

5 .2 . P h a s e de p l a f o n n e m e n t du b a l l o n .

Une longue durdc fie p lafonnement a 6td obtenue

lors du x, ol du 6 f~vrier 1968 effectu~ h 11 00 TU.

5.2.1. M~thode exp~rimentale.

On disposait de radiosondagcs effeetu6s b. la m~me

heure /~ Bordeaux, Aire-sur-Adour, Nimes et, de plus,

du r6seau g6n~ral de radiosondage de routine permet-

ta i t de tracer une coupe de t empera tu re de l ' a tmo-

sphere et sou ~volution.

Une d~faillance en vol d 'unc part ie de l 'dtalonnage

du radiom'Stre u 'a pas permis d 'obteni r d i rec tement

les valeurs absolues des temp6ratures. Cependant le

radiosondage d 'Aire sur-Adour a permis de fixer la

valeur d 'un point de mesure du radiom~tre, et ainsi

de recaler les valeurs relat ives mesur~es.

En effet, la radiosonde m~t6orologique a suivi un

t ra je t ascensionnel voisin de celui de l 'appareil lage,

ee qui a permis de fixer le z~ro arbi t raire ~ - - 510 C

du canal correspondant au sondagc i~ 77 mb (tempd- rature de la radiosonde pour cet te pression). Cette

operation a pour but exclusif de fo~:rnir une origine

des ordonn~es aux r~sultats obtenus.

5.2.2. R~sultats obtenus.

La figure 9 indique la courbe relev~e par la radio

sonde d 'une par t et par le radiom6tre, en dfibut de

plafond, d ' au t re part . L 'er reur port~e sur cet te figure

correspond '~ la sensibilit~ de l 'appareil .

I1 est agrd-able de noter la similitude des gradients

de tempera ture dans les deux cas.

La figure 10 indique l '~volution des temp~ratures

mesur~es par le radiom~tre au cours du temps, pen-

dant l e v o l horizontal.

Pendan t plus d 'une heure le radiom~tre a plafonn6

vers 38 km en se dir igeant en ligne droite de Toulouse

h Manosque. Au cours de ce vol, on a obtenu les tem-

pSratures des couches sous-jacentes que l 'on va

comparer h la coupe de t empera tu re ~tablie h part i r

des radiosondages.

P . M I S M E E T A . R O B E R T [ANNALES DES ~EL~COMI~IUI~ICATIO.~S

20 - - ____

18

16 : i / ............... : . . . . . . . . . . . _ - _ _ _ : _ _ L

15 ] ' I - 54 - 52 - 50 - 48 - 46 - 44 - 42 - 40

T(~

FzG. 9. - - E tude du gradient de temp6rature pendant un vo] plafonnement. Le ballon est h 38 km environ.

Les 6 traits horizontaux repr6sentent les mesures faites par radiom6trie avec 6 canaux diff6rents compte tenu de l'erreur de mesure. Le trait plein est la temp6rature obtenue

par radiosondage.

A ce sujet on dolt remarquer que, en m~t6orologie,

l 'usage veut que les tempera tures de radiosondage

soient utilis~es comme si elles ~taient obtenues ~ la

vert icale du point de lancement des ballons. Dans

le cas qui nous int6resse, ces ballons ayan t ~t~ larguSs

/~ la m~me heure que celui empor tan t le radiom~tre

et ayan t a t te int des al t i tudes de m~me ordre, on doit

tenir compte de la t ransla t ion due au ven t ; t ransla t ion

bien eonnue dans notre cas puisque le radiom~tre

~tait cont inuel lement suivi par radar.

On a pu ainsi t racer une coupe des temp6ratures

en fonction des pressions (*) et la eomparer /t celle

obtenue par le radiom~tre. La t ranslat ion a 6t~ effec-

tu~e ui t~rieurement pour tenir compte des vert icales exactes des points de mesures.

Les r~sultats sent indiqu~s sur la figure 10. Le

manque de renseignements synoptiques du r~seau de

radiosondages n 'a pas permis de completer cet te coupe

au-dessus de 50 mb. On re t rouve 1~ Fun des inconv~- nients systSmatiques de ce type de mesure.

De plus, les services m~t~orologiques a d m e t t e n t

une cgrreetion de radia t ion sur les thermom~tres de

l 'ordre de - - 2 o, cet te correction n 'a pas dt~ appliquSe

l '~talonnage dent on a parld ci-dessus. Compte tenu

des impr6cisions de ces diff6rentes origines, on peut

constater qu ' i l y a similitude quasi parfai te entre

les deux m~thodes de mesures.

On dolt a jouter que, pour la par t ie situ6e h l 'est de

Toulouse, le ballon empor tan t le radiom~tre n ' ava i t

(*) Ce travail a 6t6 effectu6 par la M6t6orologie nationale l'aide des radiosondages de routine (Bordeaux et Nimes)

et du radiosondage sp6cial de Aire-sur-Adour. A l'est de Nimes, la coupe est douteuse par suite du manque de ren- seignements.

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Page 10: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

t . 2 4 , n ~ li-12, i969] MESURES DE LA TEMPI~RATURE DE L'ATMOSPH~RE 10/11

FIo. 10. - - Coupe de t e m p 6 r a t u r e ob tenue p e n d a n t un vol p l a f o n n e m e n t le 6 fdvrier 1968 A 12 00 TU. Le bal lon es t ~ 38 k m de hau t .

- - - coupe 6tablie /~ pa r t i e des rad iosondages . - - coupe 6tablie h par t i r du radiom~tre . E n ordonnde, les pressions. E n abscisse, les rep~res g~ographiques .

Remarque : Cette coupe est fai te dans un p lan ver t ical s ens ib l emen t ouest-est .

p a s e n c o r e a t t e i n t s o n a l t i t u d e de p l a f o n n e m e n t , m a i s

q u e n o u s s a v o n s q u e s e s m e s u r e s s o n t n ~ a n m o i n s

r e p r 6 s e n t a t i v e s a i n s i q u ' o n l ' a m o n t r 6 d a n s les c h a p i t r e s

p r 6 e ~ d e n t s . C e t t e r e m a r q u e e x p l i q u e l a f a i b l e d i f f , -

r e n c e q u i e x i s t e e n t r e l a p u b l i c a t i o n p a r t i e l l e d e s

r ~ s u l t a t s de ee x'ol [12] e t l es r ~ s u l t a t s d e l a f i g u r e 10.

L a f i g u r e 11 m o n t r e l ' a p p a r e i l a u e o u r s d e s o n

t r a n s p o r t s u r l ' a i r e de l a n e e m e n t .

Fro. 11. - - T r a n s p o r t de l 'apparei l sur l 'aire de lancemeHt pour un vol de nui t . On r e m a r q u e que le radiond~tre r ecouver t d ' u u ma td r i au isolanL est ~h l ' in tdr ieur d ' u n bfiti p r~vu pour arnort ir la chute . La eroix noire qui es;t visible sur le rad iom~tre est un

s imple rep+re utile au tou r s de la f e rmeture du eapot.

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Page 11: Mesures de la température de l’atmosphère par radiométrie hyperfréquence

5 .3 . E t a l o n n a g e on vo l .

Un vol special technique qui a eu lieu le ler f6vrier 1968 ~ 21 00 TU a permis en outre de v6rifier la possibilit~ d '6talonnage en vol de l 'appareil.

On a pu ainsi ~tudier le compor tement des gains, des diff6rents canaux dans les conditions particuli~res de fonct ionnement en altitude. II a 6t6 ainsi possible de v6rifier que la precision d '6talonnage 6tait 6gale h la pr6cision de mesure d~termin6e en laboratoire. Cela signifie qu 'aucune variat ion sensible de gain n ' a affect6 le bon fonct ionnement de l 'appareil.

La dynamique de l 'enregistrement est comprise entre 75 et 85 o, suivant le canal considerS.

6. C O N C L U S I O N

Le radiom~tre que l'on a utilis& ~tait un pro to type et de fait ne saurait avoir at teint les qualit~s de fiabilit6 que l 'on peut exiger d 'un appareil d6j~t exp6riment6. Cependant les v~rifications qu'il a permis de r6aliser mont ren t que le principe de la mesure radiom6trique est applicable, et que les performances que l 'on doit at tendre de ce type de mesure seront aussi bonnes que celles obtenues par les radiosondages classiques dans la zone d 'a tmosph~re de pression inf~rieure i~ 100 mb.

REMEnCIEMENTS.

CeUe ~!lude n'a ~td possible que grdce au concours [inancier de nombreux organismes. On doll remercier particulidremenl la Direction gdndraIe de la recherche scientifique et technique, la Direction des recherches et moyens d'essais. De plus, le Centre national d'~ludes spatiales a assur~ par l'inlermddiaire de son centre de

Aire-sur-Adour la totalitd des vols de ballons, la Mdtdo- rologie nationale a prdld le concours de son personnel et a rdalisd l'exdculion de nombreux radiosondages

spdciaux. Le Centre national d'dtudes des tdldcommuni-

calions a dirigd celte dtude el la Compagnie gdndrale de ldldgraphie sans fil y a particip~ au-deld des conven- tions qui l'onl tide d l 'Administralion.

Manuscri t re~u le 24 ]uin 1969.

P. MISME ET A. ROBERT ANNALES I)E~ TI":L('ZCOMMUNICAT|ONS

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