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Soixanu-douzième année — 3S CINQ centimes le Niimérc Dimandie 0 Février ;> ADOK]NEi\JE^T Tii an 18 fr Six moix 9 fr Trois mois., 4.50 ]i\bEI\T10ÀS t » ». » -t Annonces, la lii^tifr Réclacceâ, .c. s,..» O.Bt faits diverâ, O.T¿ Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES, ."^URS, LE DIMANCHE EXCEPTA 'tflomnementertrenouTeie d'otflee й,»ГП51гаП0В,1в11*"пмпв lont p u lia»«!.—LaqulttïneeeitpréienteeiribonnéMni déringemeHtprIni. miREAUX : 4, PLACE m SAÜMIÜR TKLÉPHt'NE 1-ЯК Lti ibonneicentj et lei iniertioi» delveit Itï« pa^éf d'avance. L ' ignorance au Lycée L' « Association des parents d'élèves des lycées et collèges do Lille» vient d'écrire au ministre clo l'instruction pu- blique une longue lettre où elle le sup- plie de considérer les résultats auxquels a abouti la réforme de l'enseignement secondaire de 1902. j — Que se passe-t-il 1 interrogent les jinrenls avec anxiété. Plus vous perfec- lionnoz vos programmes,plus vous en« soignez de choses à nos enfants, et plus ils sont ignorants. Ils subissent en movennc cinq professeurs différents l 'haque jour, on les sature de connais- sances Îiétéroclites.etils ne saventrieii do co que, de notre temps, le dernierj fins cancres possédait malgré lui. Ils ont perdu le sens de l'orthographe. Ils ignorent la valeur éts'mologlque des mots usuels. Ils baragouinent un peu d'anglais, un peu d'aHemand, mais les noms des grands classiques étrangers leur sont aussi lointains que ceux des pharaons de la troisième dynastie.S'ils entrent dans un musée, leur mécon- naissance de la mythologie ou de l'his- loiro biblique leur rend incompréhen- sible le sujet de la plupart des tableaux.' Mais ils n'entrent jamais dans un mu«' Ri'c.Les arts, autant que les lettres, les laissent inditlerents.Ils ne pensent pas, ils ne raisonnent pas, ils ne lisent pas, ils ne sentent pas... » | Ainsi parlent les parents. Ont-ils rai- son ? Un professeur de Paris a dicté aux élèves de sa classe — cinquante jeunes gons âgés de treize à quinze ans — un i|iiestionnaire varié, et il a collationné les réponses. Jean d'Orsay les donne dans \q Matin. En voici quelques-unes : « Un seul élève comprend « antino- ,.iiiie », et deux « sophisme ».Les autres ;ie répondent rien, ou bien disent : «On; iippelle antinomie la liberté de se gou-l vei ner soi-même... quelque chose con-i Ire la numération... contre les rassem- blements de peuples... deux personnes .très vieilles... Un sophisme est une pa- rabole par laquelle s'exprimaient les iuiciens... une idée personnelle repo- sant sur le fatalisme... l'explication du monde par un seul Dieu... un synony- me de sagesse... un cours du seizième siècle (?)... la doctrine du philosophe Sophon... » D' « hygiène » et de « thé-! rapeulique », nn sait vaguement que cela concerne la santé, l'eau ffoide, la' pharmacie; on dit aussi : « Thérapeu- tique analyse de produits... instru- ment qui sert pour les bains ». Enfin il n'y a pas pour « démocratie », vingt dé- llnilions sensées... » Gœthe est un prêtre allemand, un musicien célèbre, un poète qui joue dans Faust; il vit au dix-septième, au quatorzième,au treizième siècle. Dante est un peintre, un sculpteur grec, un homme politique français, uneltalien< ne illustre par sa beauté,un philosophe anglais ; il naquit en 1780 et mourut en 18-23. Pétrarque est, par une dizaine de voix, un Grec, poète, sculpteur, histo-' rien ou philosophe ; c'est aussi un pein-< tre de la Renaissance, et un roi de Rome, tyran célèbre par ses exentrici-' tés. Beethovon a inventé une méthode de piano. Lulli, chimiste, peintre, sa- vant, vivait au neuvième siècle avant Jésus-Christ, mais il est mort égale«' ment en 1885. Pindare apparaît tour a tour sous l'aspect d'un géomètre grec,'^ d'un poète latin, d'un écrivain français du dix-septième siècle,d'un personnage comique, §amson est un héros troyen d'une! J force extraordinaire ou bien « une! ! sorte d'Hercule qui assommaDalila ave» ' nne mâchoire d'âne »... '' I » On pourrait feuilleter longtemps cet édifiant dossier. On verrait voisiner au dix-septième siècle Renan et Alexan- dre le Grand, Jeanne d'Arc et Cléopâ-^ S tre au dixième. On y apprendrait que Platon, quand il n'est pas un poète la- : tin, est le dieu des enfers ; que Taine était un émule de Lucrèce à l'époque de Cicéron ; que Glovis vivait avant jJésus-Christ, et Thuçydide,.. de nçs J ipjrs ; qi^e les prégaijrs çhfiminj; ^^ fer ont fonctionné en France tantôt au dix-septième et tantôt au qualoiziêine siècle ; que le budget est « le revenu d'un gros capital... les économies de la France... l'excès des recettes sur les dépenses... le lieu où tous les hommes d'affaires se réunissent » Exploit sectaire Orléans. — M. Rabior, député, maire d'Orléans, n'ayant pu obtenir la des- truction du Campo Saulo, vient do prendre un arrêté ordonnant la^démo- ition immédiate do la visillo lourde l'ancienne église Sainl-Patorno, où se trouvent les cinches de la nouvelle église, snus le préloxto que le vieux monument dont les pierres snnt dis- jointes cnnslitue un danger public. ' Co n'est que jeudi matin, à l'heure même des ouvriers charpentiers prncédaient cà l'enlèvement des clo- ches, que l'arivlé du maire d'Orléans fut nnlitié à l'abbé Lliiiillier, curé de la parnisse. (lot arrêté dit que les cloches seront descendues et placées dans un appen- tis en bois qui sera édifié cà proximité de l'église. | Cet arrêté est d'autant plus odieux que M. l'abbé Lhulllier avait offert de jarticiper aux frais de restauration de a tour. La démolition qui a commencé à neuf heures du matin, snus la surveil- lance de la police, a causé une vive émotion dans la paroisse, la plus im< poi'lanto do la ville, qui va être privée de ses cloches durant tout lo carême. Aussi une l'éunion de protestataires va-t-elle avoir lieu, comprenant tous les catholiques d'Orléans. Ajoutons que l'aiTôté du maire sec- taii'o d'tliiéans va être soumis ciu Con- seil d'Etat, nuais comme ce pourvoi n'est pas suspensif, lorsque le Conseil d'Etat statuera, il ne restera rien de la toui-de l'église. La crainte des loges..» Du GmUois, M. Desmoulins : « Aux obsèques du colonel Henri Guise, le président de la république,M. Fallières, a prononcé quelques paroles émues avec le geste qui convenait et sur le ton approprié. » Toutefois, se trouvant sur le seuil de l'église, où il Amenait d'assister à l'of- fice dans le chœur, en face du clergé,à la place d'honnêur, par conséquent où il venait de faire acte religieux, l'on doit s'étonner qu'il n'ait pas osé pro- noncer le nom de Dieu ou de la reli- gion. Mais il y a la peur des loges et des francs-nifiçons, sanctuaire et pontfc | íes du réeime i... )» 1 Condamnation d'un instituteur Chartres. — La Cour d'assises d'Eu- re-et-Loir a condamné cà deux ans de prison le nommé .lean-Baptistc Serres, .âgé de 24 ans, instituteur à AlKaines,in- culpé d'attentats à la pudeur sur plu- sieurs fillettes, ses élèves. j JLe droit d'asile Des « intellectuels » pétitionnent en faveur de Gauzy et autres affiliés à la bande tragique qui comparaissent ac- ^tuellement en cour d'assises. Us vou- .draient los innocenter tl'avoir donné l'hospitalité il Honnot, ignorant son identité, et cnla au nom d'une singu- lière théorie en vertu de laquelle un hnnnête liomnifi no peut refuser le droit d'asile à un individu, même qu'il ne connaît pas, mais qu'il sait traqué par la police et qui fait iippel à ses sen- timents d'humanité. I .« Ce sont, observe, VEcho de Paris,ûe pareilles aberrcàlioiis qui ont détruit chez trop dè,Emnç.ais le véritable sens des responsabilités sociales. Si le droit d'asile avait quclquo raison d'être chez les peuples primitifs, toujours on état de guerre intestine,et dans les époques de révolutions, il no saurait être invo- fiyi.âlSfJ m'aucun trouble profond de l'ordre ne détourne la police de ses vé»' ritaljlos fnnetions. j » Pour nous, il nous semblera tou- jours que l'honnête homme, à qui un inconnu ou même un ami viendra de- mander asile sous prétexte qu'il est traqué par la police, lyii répondra : — Si la police vous traque, c'est que vous avez dû commettre quelque mé- fait'nu quelque crime. » Et si lo solliciteur avoue qu'il fait partie d'une bande comme celle des Bonnot etconsorts.niil doute que l'hon- nête liommo ne lui forme iiussitôt la portn aiunez... » . ' • • --—" •• •-••il- - , - - -I La mystification de Strasbourg Strasbourg. — I,c .¡imrnal d'Alsace-Lorrai- ne ûonw. CCS nouveaux détails sur la mvs- tilicalion (le Slrasboiirg : l.e corps clo" garde .sonna le premier l'a- tariiie, piii.s dans les grandes artères des clairons passeront, lanfani, aux coins des rues indiquées sur la « fpiiille ofiicie;ile » les notes grelos et lugubre,s. tin se précipita aux fenêtres et sur les balcons. Riontôt l'émotion fut h son com- hle. j\on seiilemeiU on ne doutait de J'ar- l'ivee de 1 empereur, mais les personaies sensibles etaient ¡miuieinent persnadtes que tout était Uni et que la guerre aUait CCI clic 1 . On vit des femmes courir à la caisse d'é- pargne et retirer l'argonl : on on vit d'au- tres entrer çhoz le iircmier épicier, l'aire provision de riz, de café ot de .siicre Une brave vieille .so lamentait • — Mon fils est à l'aris. Il va falloir qu'il reiure, caril a servi cliez los hiissimls... Iterrjeses... Ilerriesos !... Les bâtiments ofUciels pavoisaient : aux qnalro tourelles do la cathédrale parais- saionl les drapeaux... Décidément, l'empe- reur allait venir... L'empereur était; là. AU MAROC Le Coii.mihtt k T a n g e r Paris. — La légation de France a Tanger est supprimée et remplacée par une agence de consulat général,dont ost chargé M.Che- vandier de Vaidrôme, secrétaire d'ambas- sade de i™ classe. M.Regnault. ministre à Tanger, est char- gé d une mission. La colon 11« Iti-ulnrd Mogador. — La colonne Brulard est arri- vée au Soiik-el-Ilaad Siniinou, près de Dar- el-Kadi, le ;! février à une.heure du soir, après une marche assez pénible. La colonne était partie à six heures du camp de .Souk-el-Tan. : Dar-elrKadi a été trouvé complètement ^ abandonné. Les tombes de nos soldats avaient été profanées pt leurs restes dis- persés. Le général d'Esporey est arrivé à midi au Souk-el-llaad-Suiini6u,où il a rejoint la colonne Brulard. i' La Commission des Affaires extérieures Paris. — La commission dos aifairos exté- rieures a nommé jeudi sou président en reinplaceuieutde M. Louis Barthou,ministre de la Justice. - C'est M. Albin Bozet qui a été élu par 16 voix contre 7 à M. Levgues, 5 à M. Denys- Gochinetl à M. de Mun. MM. Millerand et Caillaux. réceinmeut élus membres de la comuiission, avaient décliné toute candidature. î BELGIQUE I A la Chambre belge Vive la lîVanec! Bruxelles. — Au cours du débfit sur la demande de revision de la Constitution, un \if incident s'est produit jeudi à la Cham- bre. I M. Gielen, député conservateur d'un ar- rondissemeiit de la Flandre, avait qualitié de « pourri » le régime électoral français — réclamé par ses contradicteurs. La gauche protesta bruyamment, décla- rant que l'orateur avait insulté la France. H. Gielen s'en défendit. ! Lo président intervint et dit : « Il est indiscutable que si nn membre de cette assemblée lance à une nation amie comme la France des paroles injurieuses, nous serons unanimes à protester. (Ap-j fllSUiUâiements.à i r o i i ç . ) , 1 » Mais M. t'iielen ait avoir appliqué son mot très fâcheux à un système électoral. Il n'aurait pas dù se servi r de co mot même pour lerégimC électoral.(.Applaudissements a gauche.) » Au nom de tous los membres flamands de cette assemblée, comme au nom des wallons,je crie : «Vive la France! » (Longs et unanimes applaudissements. Cris de ; « Vive la France! « sur lous les bancs.) » M. de Broqueville, président du Con- seil : I « Au nom du souvernement. ie dois nro- tester contre le mot qui a été prononcé tout à l'heiire et(|uc.le président a fort bien relevé, .le demande, au nom de tous, à.M. Gielen, do l'etlrer son expression mal- heureuse. (Applaudissements sur tous les bancs.) » Au milieu d'une vivo agitation, AI. Gie- len répète qu'il avait uniquement visé le régime électoral français, mais, quoi qu'il en soit, il relire son expression. SAN SALVADOR Attentat GOiitt'e le Président (le la Bepublifjue New-York. — Une dépêche do San Salva- dor signale qu'on a essayé, lundi soir, d'as- sassiner le président Ara'ujo. ' Le président a reçu plusieurs blessure.^, mais aucune n'est grave, j Plusieurs dos assaillants ont été arrêté.^. l:n indigène guatéiiialtèciue a avoué ([uo le comploLavail élé oiirdi à Giiatéinala. Les revendications des Gaziers I Paris. —}1. Briand avait, récemment, re- çu une délégalion dcs'mnmbros du syndi- cat du personnel do la Compagnie du gaz, qui venaient l'entretenir de leurs revendi- cations. ' Le président du conseil a reçu, jeudi ma- tin, MM. Henri Gain, président du conseil municipal, et, Daussel, rapporteur général du budget. 11 leur a déclaré que, sans vcii- loir s'immiscer en rien dans une alfaiie d'ordre municipal, ni euipiéter sur les droits de la première commission, il dési- rait vivement que les demandes formulées фаг les ouvriers du gaz fussenide nouveau Examinées dans un but dè conciliation. [ M. Briand a donc prié le président du Conseil municipal de vouloir bien obtenir de la première commission une convoca- tion d'urgence. I D'autre part, le président du conseil a annoncé qu'il inviterait le préfet de la Sei- ne à approuver les délibérations prises par le Conseil municipal, concernant les em- ployés et les garçons de recette de la Com- pagnie du gaz. ' Les Vignerons de la Marne Epernay. — Les ouvriers vignerons en grève ont demandé au juge de paix d'Ay, d'intervenir comme conciliateur ou arbi- tre. i Le juge de paix a invité les patrons à se réunir d'urgence pour décider s'ils accep- tent l'arbitrage. Le syndical général dos ouvriers vigne- rons a i'eçu la réponse de dix-huit sections, relativement à raflilialion à la Confédéra- tion générale du travail; toutes sont fa- vorables à celte affiliation. DANS LES BALKANS La Crise Orientale LES HOSTILITÉS Les Itulgares vainqueurs k : Itulayr I Sofia. — L'armée turque de Gallipoli, battue mercredi par les troupes bulgares au sud de la rivière Kavak, a reculé en grand désordre dan.s la direction de Bu- layr, poursuivie par les Bulgares, i' A la suite de ce succès, presque toute la côte do la mer de Marmara jusqu'à Bu- layr se trouve aux mains des troupes bul- gares. . U n e i1iv(M-.^ion <le.s t r o u p e s i otiomane.s Constantinople. — On assure que des troupes ottomanes .sont actuellement con- centrées à Ichnid et à Panderma. Elles se- raient transportées prochainement à Rodos- to ou l\Iidiah, pour prendre à revers les forces bulgares. On confierait à Enver Bey le soin de provoquer cette diversion. C'est sans doute pour <,'oUe raison que les Bulga- res. anrès avoir incendié les hàtimonts mi- lïlaire's, auraient évacué Rodosto ot so se- raient retirés sur Tcliorlou. j Sur le.s Ii»'u«vs <!<' Tolutlald.ja If Constantinople.—On annonce oflicielln- nienl que les Iroupes lun|ucs ont oe'mipé Kallikralia, liagHu-koï el la gare de Tolia- tajdja et les liauleurs siliuiès en face do J'aile droite (le raruiéo lurque. On ajouté que des reconnaissances sont on conUict avec l'ennemi. j ]>éltstr<)uoni(^it<, «los <roupo.s • Constantinople. 1,0 croiseur « Messou- diyeh « et doux lorpilleurs protègont, le débarijuemenl à Midia des troupes do Tre- bizonde. j, En outre, les Turcs débarquent des trou- pes à Rodosto pour les diriger, semble-l il, sur Lule-Roiirgas Le bomhnrilcment d'Andrinople I Sofia. — D'après les nouvelles oflicielles,' le bombardement d'Andrinople se poursuit avecsuccè.s. | I Constanlinople. — Un commnnii|ué du ministre do la guerre dit simplement que 'mardi, à midi, los Bulgares ont commencé une formidable altaque sur le front Est d'Andrinople. L'ennemi a reçu de grands renforts. Lo combat continue avec achar- nement. U n e z o n e n e u t r e s» A n d r i n o p l e I Berlin. — Le gouvernement bulgare ré-' pondra négativement à la démarche des ministres étrangers demandant la création d'une zone neutre à Andrinople. | L e c o m m a n d a n t d e S e u l a r i a ««té tué { Sofia.—Le ili/r annonce que le comman- ilant de la place de Scutari, Essad pacha, ti été tué et quo son successeur négocie de- puis jeudi avec les assiégeants au sujet de la capitulation de Scutari à Laquelle oii doit ^'attendre d'une heuré à l'autre. Les Grecs Salonique. — Djavid pacha, à la tête de quatre bataillons, opère dans la région de Çolognia > la troisième division grecque lo poursuit. Les Bandits tragiques! CINQUIÈME AUDIENCE ! Paris. — Les principaux accusés onl été ' Interrogés ; il ne reste plus maintenant que des comparses de second plan : Crozat de Fleury, le négocialeur des titres et des statuettes volés par Carouy; Deboé, Bé- lonie et Rodriguez, les négociateurs des ti- tres volés rue Ordener ; Bénard et Pover, Jes recéleurs d'armes volées rue Lafayetto et boulevard Ilaussmann; enfin Reinert et Jourdan, les recéleurs de Garnier et de Cal- lemin. ; En ouvrant l'audience, vendredi, le pré- sident annonce, au sujet des conclusions déposées jeudi au noin de Gauzy, que la cour statuera à cet égard après .avoir en- tendu tous les témoignages qui se rappor- tent à l'assassinat de M. Jouin. i I La défense ne peut que s'incliner devant cette résolution. I L'interrogatoire de Crozat de Fleury com- mence aussitôt. Il s'explique sur la vente ides 27.000 francs de titres de rente sur l'E- tat qu'il aurait laite pour le compte d'un M. Michelet, habitant Rouen et sur la pos- session de statuettes volées par Carouy trouvées en sa possession. 11 nie toutes lés charges qui pèsent sur lui. I De Boë que le président interroge en- suite est également, comme Crozat de Fleu- ,ry, correct et d'allures réservées. 11 est inculpé de recel de titres volés rue Orde- 'ner, de recel do l'automobile volé à Bé- ziers et de port d'armes prohibées puil ¡l'audience est suspendue. J' Réunion du Conseil des Directeurs! I I Paris. — Pour la ])reniièro fois depuis: «on retour au inini.'^tèio de la Cueri'e, M. ELienne a réuni vendredi malin, à dix heu- res, le Conseil des dircctours. I La séance a été cnlièrenient consacrée à la suite de la discussion relaiive au projet de loi du 21 mars lOO.'isur le recriilement de l'armée en ce (jui conccriic les eiH'agc- ments et réengagements à long terme dans l'armée métropolilaine. i Le Conseil continuera ,à se réunir tous les vendredis.' t Contre-Jorpllfeur avarié I Calais.— En rentrant au port, après avoir fait des exercices au large, le contre-tor- pilleur « Escopelte », par suite d'une fausse manœuvre, a heurté du bâbord d'arrière l 'escalier de la jetée,-Ses avarles sont assez graves.

miREAU. X : 4 PLAC, mE SAÜMIÜR 1-ЯК 'ignorance au Lycéearchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · Soixanu-douzième anné —e 3S CINQ centimes

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Soixanu-douzième année — 3S CINQ centimes le Niimérc D i m a n d i e 0 F é v r i e r ;>

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Trois mois., 4.50

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L'ignorance au Lycée L ' « Associat ion des parents d'élèves

des lycées et collèges do L i l l e » v ien t d'écrire au min is t re clo l ' i ns t ruc t ion pu-blique une longue lettre où elle le sup-plie de considérer les résultats auxquels a about i la réforme de l 'enseignement secondaire de 1902. j

— Que se passe-t-il 1 interrogent les jinrenls avec anxiété. Plus vous perfec-lionnoz vos programmes,plus vous en« soignez de choses à nos enfants, et plus ils sont ignorants. Ils subissent en movennc cinq professeurs différents l'haque jour, on les sature de connais-sances Îiétéroclites.etils ne saventrieii do co que, de notre temps, le dernierj fins cancres possédait malgré lui. Ils ont perdu le sens de l'orthographe. Ils ignorent la valeur éts'mologlque des mots usuels. Ils baragouinent un peu d'anglais, un peu d'aHemand, mais les noms des grands classiques étrangers leur sont aussi lointains que ceux des pharaons de la troisième dynastie.S'ils entrent dans un musée, leur mécon-naissance de la mythologie ou de l'his-loiro biblique leur rend incompréhen-sible le sujet de la plupart des tableaux.' Mais ils n'entrent jamais dans un mu«' Ri'c.Les arts, autant que les lettres, les laissent inditlerents.Ils ne pensent pas, ils ne raisonnent pas, ils ne lisent pas, ils ne sentent pas. . . » |

Ainsi parlent les parents. Ont-ils rai-son ? Un professeur de Paris a dicté aux élèves de sa classe — cinquante jeunes gons âgés de treize à quinze ans — un i|iiestionnaire varié, et il a collationné les réponses. Jean d'Orsay les donne dans \q Matin. En voici quelques-unes :

« Un seul élève comprend « antino-,.iiiie », et deux « sophisme ».Les autres ;ie répondent rien, ou bien disent : «On; iippelle antinomie la liberté de se gou-l vei ner soi-même... quelque chose con-i Ire la numération... contre les rassem-blements de peuples... deux personnes

. t rès vieilles... Un sophisme est une pa-rabole par laquelle s'exprimaient les iuiciens... une idée personnelle repo-sant sur le fatalisme... l'explication du monde par un seul Dieu... un synony-me de sagesse.. . un cours du seizième siècle (?)... la doctrine du philosophe Sophon... » D' « hygiène » et de « thé-! rapeulique », nn sait vaguement que cela concerne la santé, l'eau ffoide, la' pharmacie ; on dit aussi : « Thérapeu-tique analyse de produits.. . instru-ment qui sert pour les bains ». Enfin il n'y a pas pour « démocratie », vingt dé-llnilions sensées...

» Gœthe est un prêtre allemand, un musicien célèbre, un poète qui joue dans Faust; il vit au dix-septième, au quatorzième,au treizième siècle. Dante est un peintre, un sculpteur grec, un homme politique français, uneltalien< ne illustre par sa beauté,un philosophe anglais ; il naquit en 1780 et mourut en 18-23. Pétrarque est, par une dizaine de voix, un Grec, poète, sculpteur, histo-' rien ou philosophe ; c'est aussi un pein-< tre de la Renaissance, et un roi de Rome, tyran célèbre par ses exentrici-' tés. Beethovon a inventé une méthode de piano. Lulli, chimiste, peintre, sa-vant, vivait au neuvième siècle avant Jésus-Christ, mais il est mort égale«' ment en 1885. Pindare apparaît tour a tour sous l'aspect d'un géomètre grec,'^ d'un poète latin, d'un écrivain français du dix-septième siècle,d'un personnage comique,

§amson est un héros troyen d'une! J force extraordinaire ou bien « u n e ! ! sorte d'Hercule qui assommaDalila ave» ' nne mâchoire d'âne ». . . '' I » On pourrait feuilleter longtemps cet édifiant dossier. On verrait voisiner au dix-septième siècle Renan et Alexan-dre le Grand, Jeanne d'Arc et Cléopâ-^

S tre au dixième. On y apprendrait que Platon, quand il n'est pas un poète la- : tin, est le dieu des enfers ; que Taine était un émule de Lucrèce à l'époque de Cicéron ; que Glovis vivait avant jJésus-Christ, et Thuçydide,.. de n ç s

J i p j r s ; qi e les prégaijrs çhfiminj; ^^

fer ont fonctionné en France tantôt au dix-septième et tantôt au qualoiziêine siècle ; que le budget est « le revenu d'un gros capital.. . les économies de la France . . . l 'excès des recettes sur les dépenses.. . le lieu où tous les hommes d'affaires se réunissent »

Exploit sectaire Orléans. — M. Rabior, député, maire

d'Orléans, n 'ayant pu obtenir la des-truction du Campo Saulo, vient do prendre un arrêté ordonnant la^démo-ition immédiate do la visillo l o u r d e

l'ancienne église Sainl-Patorno, où se trouvent les cinches de la nouvelle église, snus le préloxto que le vieux monument dont les pierres snnt dis-jointes cnnslitue un danger public. '

Co n'est que jeudi matin, à l'heure même où des ouvriers charpentiers prncédaient cà l'enlèvement des clo-ches, que l'arivlé du maire d'Orléans fut nnlitié à l'abbé Lliiiillier, curé de la parnisse.

(lot arrêté dit que les cloches seront descendues et placées dans un appen-tis en bois qui sera édifié cà proximité de l'église. |

Cet arrêté est d'autant plus odieux que M. l'abbé Lhulllier avait offert de jarticiper aux frais de restauration de a tour.

La démolition qui a commencé à neuf heures du matin, snus la surveil-lance de la police, a causé une vive émotion dans la paroisse, la plus im< poi'lanto do la ville, qui v a être privée de ses cloches durant tout lo carême. Aussi une l'éunion de protestataires va-t-elle avoir lieu, comprenant tous les catholiques d'Orléans.

Ajoutons que l'aiTôté du maire sec-taii'o d'tliiéans va être soumis ciu Con-seil d'Etat, nuais comme ce pourvoi n'est pas suspensif, lorsque le Conseil d'Etat statuera, il ne restera rien de la toui-de l'église.

La crainte des loges..» Du GmUois, M. Desmoulins : « Aux obsèques du colonel Henri

Guise, le président de la république,M. Fallières, a prononcé quelques paroles émues avec le geste qui convenait et sur le ton approprié.

» Toutefois, se trouvant sur le seuil de l'église, où il Amenait d'assister à l'of-fice dans le chœur, en face du clergé,à la place d'honnêur, par conséquent où il venait de faire acte religieux, l'on doit s'étonner qu'il n'ait pas osé pro-noncer le nom de Dieu ou de la reli-gion. Mais il y a la peur des loges et des francs-nifiçons, sanctuaire et pontfc | íes du réeime i... )» 1

Condamnation d'un instituteur Chartres. — L a Cour d'assises d'Eu-

re-et-Loir a condamné cà deux ans de prison le nommé .lean-Baptistc Serres, .âgé de 24 ans, instituteur à AlKaines,in-culpé d'attentats à la pudeur sur plu-sieurs fillettes, ses élèves. j

JLe droit d'asile Des « intellectuels » pétitionnent en

faveur de Gauzy et autres affiliés à la bande tragique qui comparaissent ac-^tuellement en cour d'assises. Us vou-.draient los innocenter tl'avoir donné l'hospitalité il Honnot, ignorant son identité, et cnla au nom d'une singu-lière théorie en vertu de laquelle un hnnnête liomnifi no peut refuser le droit d'asile à un individu, même qu'il ne connaît pas, mais qu'il sait traqué par la police et qui fait iippel à ses sen-timents d'humanité. I .« Ce sont, observe, VEcho de Paris,ûe pareilles aberrcàlioiis qui ont détruit chez trop dè,Emnç.ais le véritable sens des responsabilités sociales. Si le droit d'asile avait quclquo raison d'être chez les peuples primitifs, toujours on état de guerre intestine,et dans les époques de révolutions, il no saurait être invo-fiyi.âlSfJ m ' a u c u n trouble profond de

l 'o rdre ne détourne la pol ice de ses vé»' r i ta l j los fnnetions. j

» Pour nous, il nous semblera tou-jours que l'honnête homme, à qui un inconnu ou même un ami viendra de-mander asile sous prétexte qu'il est traqué par la police, lyii répondra :

— Si la police vous traque, c'est que vous avez dû commettre quelque mé-fait'nu quelque crime.

» Et si lo solliciteur avoue qu'il fait partie d'une bande comme celle des Bonnot etconsorts.niil doute que l'hon-nête liommo ne lui forme iiussitôt la portn aiunez.. . » .

' • • --—" •• •-••il- - , • - - - I

La mystification de Strasbourg Strasbourg. — I,c .¡imrnal d'Alsace-Lorrai-

ne ûonw. CCS nouveaux détails sur la mvs-tilicalion (le Slrasboiirg :

l.e corps clo" garde .sonna le premier l'a-tariiie, piii.s dans les grandes artères des clairons passeront, lanfani, aux coins des rues indiquées sur la « fpiiille ofiicie;ile » les notes grelos et lugubre,s.

t in se précipita aux fenêtres et sur les balcons. Riontôt l'émotion fut h son com-hle. j\on seiilemeiU on ne doutait de J'ar-l'ivee de 1 empereur, mais les personaies sensibles etaient ¡miuieinent persnadtes que tout était Uni et que la guerre aUait CCI c l i c 1 .

On vit des femmes courir à la caisse d'é-pargne et retirer l'argonl : on on vit d'au-tres entrer çhoz le iircmier épicier, l'aire provision de riz, de café ot de .siicre

Une brave vieille .so lamentait • — Mon fils est à l'aris. Il va falloir qu' i l

reiure, ca r i l a servi cliez los hiissimls... Iterrjeses... Ilerriesos !...

Les bâtiments ofUciels pavoisaient : aux qnalro tourelles do la cathédrale parais-saionl les drapeaux... Décidément, l'empe-reur allait venir... L'empereur était; là.

AU M A R O C L e Coii.mihtt k T a n g e r Paris. — La légation de France a Tanger

est supprimée et remplacée par une agence de consulat général,dont ost chargé M.Che-vandier de Vaidrôme, secrétaire d'ambas-sade de i™ classe.

M.Regnault. ministre à Tanger, est char-gé d une mission.

L a c o l o n 11« I t i - u l n r d Mogador. — La colonne Brulard est arri-

vée au Soiik-el-Ilaad Siniinou, près de Dar-el-Kadi, le ;! février à une.heure du soir, après une marche assez pénible.

La colonne était partie à six heures du camp de .Souk-el-Tan.

: Dar-elrKadi a été trouvé complètement ^ abandonné. Les tombes de nos soldats avaient été profanées pt leurs restes dis-persés.

Le général d'Esporey est arrivé à midi au Souk-el-llaad-Suiini6u,où il a rejoint la colonne Brulard. i'

La Commission des Affaires extérieures

Paris. — La commission dos aifairos exté-rieures a nommé jeudi sou président en reinplaceuieutde M. Louis Barthou,ministre de la Justice.

- C'est M. Albin Bozet qui a été élu par 16 voix contre 7 à M. Levgues, 5 à M. Denys-Gochinet l à M. de Mun.

MM. Millerand et Caillaux. réceinmeut élus membres de la comuiission, avaient décliné toute candidature. î

BELGIQUE I A la Chambre belge

V i v e l a l î V a n e c ! Bruxelles. — Au cours du débfit sur la

demande de revision de la Constitution, un \ i f incident s'est produit jeudi à la Cham-bre. I

M. Gielen, député conservateur d'un ar-rondissemeiit de la Flandre, avait qualitié de « pourr i » le régime électoral français — réclamé par ses contradicteurs.

La gauche protesta bruyamment, décla-rant que l'orateur avait insulté la France. H. Gielen s'en défendit. !

Lo président intervint et dit : « I l est indiscutable que si nn membre

de cette assemblée lance à une nation amie comme la France des paroles injurieuses, nous serons unanimes à protester. (Ap-j fllSUiUâiements.à i ro i iç . ) , 1

» Mais M. t'iielen ait avoir appliqué son mot très fâcheux à un système électoral. I l n'aurait pas dù se servi r de co mot même pour lerégimC électoral.(.Applaudissements a gauche.)

» Au nom de tous los membres flamands de cette assemblée, comme au nom des wallons,je crie : «Vive la France! » (Longs et unanimes applaudissements. Cris de ; « Vive la France! « sur lous les bancs.) »

M. de Broqueville, président du Con-seil : I

« Au nom du souvernement. ie dois nro-tester contre le mot qui a été prononcé tout à l'heiire e t ( |uc . le président a fort bien relevé, .le demande, au nom de tous, à.M. Gielen, do l'etlrer son expression mal-heureuse. (Applaudissements sur tous les bancs.) »

Au milieu d'une vivo agitation, AI. Gie-len répète qu'i l avait uniquement visé le régime électoral français, mais, quoi qu' i l en soit, i l relire son expression.

SAN SALVADOR

Attentat GOiitt'e le

Président (le la Bepublifjue New-York. — Une dépêche do San Salva-

dor signale qu'on a essayé, lundi soir, d'as-sassiner le président Ara'ujo. ' Le président a reçu plusieurs blessure.^, mais aucune n'est grave, j Plusieurs dos assaillants ont été arrêté.^.

l :n indigène guatéiiialtèciue a avoué ([uo le comploLavail élé oiirdi à Giiatéinala.

Les revendications des Gaziers I Paris. —}1. Briand avait, récemment, re-çu une délégalion dcs'mnmbros du syndi-cat du personnel do la Compagnie du gaz, qui venaient l'entretenir de leurs revendi-cations. ' Le président du conseil a reçu, jeudi ma-tin, MM. Henri Gain, président du conseil municipal, et, Daussel, rapporteur général du budget. 11 leur a déclaré que, sans vcii-loir s'immiscer en rien dans une alfaiie d'ordre municipal, ni euipiéter sur les droits de la première commission, i l dési-rait vivement que les demandes formulées фаг les ouvriers du gaz fussenide nouveau Examinées dans un but dè conciliation. [ M. Briand a donc prié le président du Conseil municipal de vouloir bien obtenir de la première commission une convoca-t ion d'urgence. I D'autre part, le président du conseil a annoncé qu'i l inviterait le préfet de la Sei-ne à approuver les délibérations prises par le Conseil municipal, concernant les em-ployés et les garçons de recette de la Com-pagnie du gaz.

' Les Vignerons de la Marne Epernay. — Les ouvriers vignerons en

grève ont demandé au juge de paix d'Ay, d'intervenir comme conciliateur ou arbi-tre. i Le juge de paix a invité les patrons à se réunir d'urgence pour décider s'ils accep-tent l'arbitrage.

Le syndical général dos ouvriers vigne-rons a i'eçu la réponse de dix-huit sections, relativement à rafl i l ial ion à la Confédéra-tion générale du travail; toutes sont fa-vorables à celte affiliation.

DANS L E S BALKANS

La Crise Orientale LES HOSTILITÉS

L e s I t u l g a r e s v a i n q u e u r s k : I t u l a y r I Sofia. — L'armée turque de Gallipoli, battue mercredi par les troupes bulgares au sud de la rivière Kavak, a reculé en grand désordre dan.s la direction de Bu-layr, poursuivie par les Bulgares, i' A la suite de ce succès, presque toute la côte do la mer de Marmara jusqu'à Bu-layr se trouve aux mains des troupes bul-gares. .

U n e i1iv(M-.^ion <le.s t r o u p e s i o t i o m a n e . s

Constantinople. — On assure que des troupes ottomanes .sont actuellement con-centrées à Ichnid et à Panderma. Elles se-raient transportées prochainement à Rodos-to ou <à l\Iidiah, pour prendre à revers les forces bulgares. On confierait à Enver Bey le soin de provoquer cette diversion. C'est sans doute pour <,'oUe raison que les Bulga-res. anrès avoir incendié les hàtimonts mi-

lïlaire's, auraient évacué Rodosto ot so se-raient retirés sur Tcliorlou. j

S u r le.s Ii»'u«vs <!<' T o l u t l a l d . j a If Constantinople.—On annonce oflicielln-nienl que les Iroupes lun|ucs ont oe'mipé Kallikralia, liagHu-koï el la gare de Tolia-tajdja et les liauleurs siliuiès en face do J'aile droite (le raruiéo lurque. On ajouté que des reconnaissances sont on conUict avec l'ennemi. j

]>éltstr<)uoni(^it<, «los <roupo.s • Constantinople. 1,0 croiseur « Messou-diyeh « et doux lorpilleurs protègont, le débarijuemenl à Midia des troupes do Tre-bizonde.

j, En outre, les Turcs débarquent des trou-pes à Rodosto pour les diriger, semble-l il, sur Lule-Roiirgas L e b o m h n r i l c m e n t d ' A n d r i n o p l e I Sofia. — D'après les nouvelles oflicielles,' le bombardement d'Andrinople se poursuit avecsuccè.s. | I Constanlinople. — Un commnnii|ué du ministre do la guerre dit simplement que 'mardi, à midi, los Bulgares ont commencé une formidable altaque sur le front Est d'Andrinople. L'ennemi a reçu de grands renforts. Lo combat continue avec achar-nement.

U n e z o n e n e u t r e s» A n d r i n o p l e I Berlin. — Le gouvernement bulgare ré-' pondra négativement à la démarche des ministres étrangers demandant la création d'une zone neutre à Andrinople. | L e c o m m a n d a n t d e S e u l a r i a ««té

t u é { Sofia.—Le ili/r annonce que le comman-

ilant de la place de Scutari, Essad pacha, ti été tué et quo son successeur négocie de-puis jeudi avec les assiégeants au sujet de la capitulation de Scutari à Laquelle oii doit ^'attendre d'une heuré à l'autre.

L e s G r e c s Salonique. — Djavid pacha, à la tête de

quatre bataillons, opère dans la région de Çolognia > la troisième division grecque lo poursuit.

Les Bandits tragiques! CINQUIÈME AUDIENCE !

Paris. — Les principaux accusés onl été ' Interrogés ; i l ne reste plus maintenant que des comparses de second plan : Crozat de Fleury, le négocialeur des titres et des statuettes volés par Carouy; Deboé, Bé-lonie et Rodriguez, les négociateurs des ti-tres volés rue Ordener ; Bénard et Pover, Jes recéleurs d'armes volées rue Lafayetto et boulevard Ilaussmann; enfin Reinert et Jourdan, les recéleurs de Garnier et de Cal-lemin. ; En ouvrant l'audience, vendredi, le pré-sident annonce, au sujet des conclusions déposées jeudi au noin de Gauzy, que la cour statuera à cet égard après .avoir en-tendu tous les témoignages qui se rappor-tent à l'assassinat de M. Jouin. • i I La défense ne peut que s'incliner devant cette résolution. I L'interrogatoire de Crozat de Fleury com-mence aussitôt. I l s'explique sur la vente ides 27.000 francs de titres de rente sur l'E-tat qu'i l aurait laite pour le compte d'un M. Michelet, habitant Rouen et sur la pos-session de statuettes volées par Carouy trouvées en sa possession. 11 nie toutes lés charges qui pèsent sur lui. I De Boë que le président interroge en-suite est également, comme Crozat de Fleu-,ry, correct et d'allures réservées. 11 est inculpé de recel de titres volés rue Orde-'ner, de recel do l'automobile volé à Bé-ziers et de port d'armes prohibées pu i l ¡l'audience est suspendue. J'

Réunion du Conseil des Directeurs! I — I Paris. — Pour la ])reniièro fois depuis:

«on retour au inini.'^tèio de la Cueri'e, M. ELienne a réuni vendredi malin, à dix heu-res, le Conseil des dircctours. I La séance a été cnlièrenient consacrée à la suite de la discussion relaiive au projet de loi du 21 mars lOO.'isur le recrii lement de l'armée en ce (jui conccriic les eiH'agc-ments et réengagements à long terme dans l'armée métropolilaine.

i Le Conseil continuera ,à se réunir tous les vendredis.' t

Contre-Jorpllfeur avarié I Calais.— En rentrant au port, après avoir fait des exercices au large, le contre-tor-pi l leur « Escopelte », par suite d'une fausse manœuvre, a heurté du bâbord d'arrière l'escalier de la jetée,-Ses avarles sont assez graves.

Page 2: miREAU. X : 4 PLAC, mE SAÜMIÜR 1-ЯК 'ignorance au Lycéearchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · Soixanu-douzième anné —e 3S CINQ centimes

Phaiiilire des Députés /

Séance du malin du 7 Février 1913

i 1,11 séance est ouverte à 9 li. lîi, soiis la présidence de M. Dron, vice-président. I Cliamlire reprend la discussion géné-rale dn budget de la marine. I ¡»I. I t u s i ^ a t montre la nécessité d'en, traîner nos équipages. Nous devrons, en conséquence, ne l'aire aucune économie anr les cliapitres relatifs aux tirs et aux nianii'iivres de la Hotte. S M . C;ii«iiMui, rapporteur général. — La coniiiiissloii du budget partage cet avis. ; W. l i i iswat demande ensuite le rajeu-nissement des cadres des officiers de la marine. , . '

I l réclame à cet eflbt. la mise en disnoni-, I j l l i té on ft la réserve de tous les offlcîTers vieillis ou fatigués qui seraient incapables, en cas de guerre de faire campagne. i

M. RoiiÍ!s<<3oii s'occupe ensuite de la marine marchande. | I M . I t a u d i n , ministre de la Marine, étu-. diera la question. | ; M . I t ou iNNo i i s'occupe ensuite de la grève actuelle des ofliciers de la marina marchando. I l blâme les exigences et l'an» toritarisme des armateurs. | ) M. Bouisson insiste ensuite sur la sitna* tion singulière faite à la marine marchan« de par suite de la dissémination de ce» '.services dans diliérents ministores et enfin i l réclame la création d'un sous-secrétarial d'Etat il la marine marchande rattaché à la marine. I l dépose en ce sens un projet do résolution. |l ! M d e I i a v r i j ; i i » i < 4 réclame le réta-blissement des aumôniers de la marine. I I L'orateur espère que le ministre fera un accueil favorable à cette requête. | I IW.fiirouNiiitau insiste et rappelle que la loi do la séparation assure à tous la liberté de conscience. Or, c'est violer cette libertó que d'em jôcher les marins,officiersou ma!»

i telots cat loliques d'accomplir leurs devoirs religieux.La liberté de conscience doit être garantie non seulement au moment da leur mort, mais aussi pendant leur vie. | ) L'orateur demande au Ministre une ré» .poiise à la (piestion po.sée par M. de Lavri-gnais et par lui. ' j>I. I M i ' i ' r o I taudii i . — Je vous répond dral, coiiime jn répondrai l'heure venue à tous les antres orateurs. ' I M. ]>aiii(Mou se lélicite des progrès accomplis par la marine, non seulement au point do vue de la conservation des pou-» dres, mais surtout pour la construction de nos bâtiments. Plusieurs des navires ac-tuellement en chantiers sont en avance sur

I les délais prévus. il II m . A i i d r « ï li«l'»>vi'e. — Cela est d'au«'' tant plus possible que cola a été tait sur le « Paris » ot sur la « France ». Donc ce qui a été fait depuis ([uelque temps, aurait pu être fuit avant. il { M. Itsiiidiii, miiiiMti'e do la AIai>I-

111«. — Mais l'établissement et l'exécution d'un plan de navire est une chose extrô-nienient compliquée. Il y a un certain

, nombre d'hommes qui ont toujours raison I après et qui se font ainsi des succès de tri-

bune. il I M . L e f è v r e . — Je proteste contre l'as-sertion de AI. le ministre. Je ne l'accepte. pas. Il I M. D r o n , président. — L'incident est clos. I I La suite de la discussion est renvoyée à lundi . ' La séance est lovée ii midi 10.

presence puis aucun caractère de gravité. Le ministre rappelle ensuite les travaux de la commission présidée par M.-Alfred Picard et les conclusions auxquelles elle est arrivée. Vingt deux millions ont été dé; jà dépensés.

Kn ce qui regarde les grands travaux tels que l'approfondissement du bras de la Monnaie et les autres ; ce projet sera déposé, i l en prend l'engagement, dans un délai de trois mois, i L'incident est clos.

Le Président annonce qu'i l a reçu de MM. Leboucq, Albert Thomas et Bonne-fous, une demande tendant à transformer la ( uestion en interpellations.

M. I .e l ioucq propose à la Chambre de fixer les interpellations sur les inonda-tions au 28 courant.

La date du 28 est adoptée à mains le-vées.

On reprend la suite de l'interpellation sur la crise sardinière.

/ Bulletin Commercial j Du 7 Février 1913

U r i n e s ri.EüRs ne t i i i t ) BLCI (loonneii.i aovBAHT... 37 50 37 55 moCBiiH... 37 .. 37 03 i D ï i m i K i i s . 86 90 3 G 9 5

couRiHT... S« 15 Î7 83 rnooiuiN.. S8 .. 27 8Û 4 DKnHiHRD. 27 95 27 83

AVOUtiES (ieiiooü.iieis) OOORANT... äl 70 21 60 «•ROOHiiH... 210.5 2160 t DERNIKB». 21 65 21 55

SEIGLES d» >00 KII cooiuHT... 20 .. PROOHAiH,. 20 25 iOlIRNIIIRI. 20 50

20 . . 20 à 20 5 0

H U I L E S di eeui (issk. i i í c o b d i i » h u i l e s ii ' i k ooOBAHt... 7 5 . . 7150 PltOOBAIH.. 73 73 .. iDinHlsna. 7t . . 72..

eouiiANT... 68 .. 67 23 P H o o a i i N . . . 65 75 6 5 25 4DitiiHii{i\9. 65 .. 65 . .

S U C R E S iiLUCSdNilllk.) ALCOOLS 0'hei;ioil:re f s B R A H T . . . 3 0 37 30 37 fnooBÂiH... 30 Si 30 50

l à DliiHiUHa. «• •• > .

COURANT... 37 50 37 23 PBOOHAiM... 38 .. 38 7ä IDŒRMIRR». 39 25 39 23

CHBOHOIiElOULE ET RAJONA LE

Colea de la Ivoire 7 8 9 10

Tours, 1,76 1,05 1,55 1,45 Saumur, 2,98 2,80 2,65

Séance de l'après-midi

I La séance est ouverte à 2 h. 4o, sous la présidence de M. Desclianel. ) M. Georj(ci!i B e r r y adresse au minis«

! tre des Travaux publics une question au I sujet des inondations de Paris. Il s'étonne •qii'on n'ait pas encore supprimé les barra-

' ges do la Monnaie et de Suresnes, comme i on s'y était engagé. |

I ¡11. J e a n D u p u y , minisire des Travaus publics, fait observer que la crise actuelle

, n'a rien d'exceptionnel, i l La situation, un moment inquiétante.'na

La Température Devant la persisiance de la tempéra-

lare priniaDière dont nous jouissons ('epnis le commencemeot de l'hiver, on est forcément amené à insister sur cette anomalie atmosphérique.

Ainsi, pour préciser, dans la journée du Mardi-Gras, 4 février, le thermomètre a enregistré le maximum de 13 degrés 3 au-dessus de zéro.Ce chilTre dépasse tous les maxima notés à celte date.

En eiïet, la plus haute température correspondante, depuis un demi-siècle, à l'observatoire de luontiiouris, n'avait pu atteindre 13 degrés. Le maximum, le 4 février 1887, s'était arrêté à 12 de-grés 7.

Mercredi 5 février, par un soleil su-perbe, le maximum est monté jusqu'à 1I°2. Or la plus haute température cor-respondante, datant toujours de l'année 1887, fut de 13''4. Les chiffres actuels ûgurent donc parmi les plus hauts à cette époque.

Rien ne montre niieiix la valeur de l'anomalie actuelle qu'une comparaison

des températures mínima. Alors que o s joijrs derniers le thermoméire, la nuit, marque encore au plus bas 7 el 8" au-dessus de zéro,on a noté respectivement, les 4 fct 0 février 1895, jusqu'à 8''9 et IO04 au-dessous de zéro. ISous en som-mes lo n, comme oq le voit, en février 1913 ! Dans la seule journée d'hier, la température moyenne a dépassé 9°2, en excès de 6®2 sur la normale, 3° 1

Si la température reste relativement aussi élevée tout ce mois — et rieo ne fait prévoir l'arrivée de froids per^istantí — l'hiver 1912 19!3, dont les mois de décembre et janvier, ont été exception-nellemenl doux, sera certes l'un des plus chauds dans une période au moins séculaire.

L'Union des Felnmes de France, Croix-Rouge Française, Comité de Saumur, fera célébrer le mardi 11 fevrier, à 11 heures précises, en l'église Saini-Nicolas, on service funèbre pour le repos de l'âme de M ' " ' J a c q u e s F E U I L L E T , chevalier de la Légion d'honneur, inf ir-mière msjor générale de l'UWon des Femmes do France, morte le 24 août 1912, à l'hôpital militaire de Mecknès, victime de son dévouemeut.

Le Comité Central sera représenté par M"» Emile Viallei, qui quêtera.

Société de Secours a u x Blessés Militaires

Le Comité de la Société de Secours aux Blessés militaires (Croix-Rouge Fran-çaise), a l'honneur d'inviter à une Messe commémorative pour les Soldats morts pour la Patrie, et pour les victimes de la guerre du Maroc.

Cette Messe sera célébrée en l'église Saint-Pierre de Saumur, le dimanche 9 février, à onze heures nn quart.

Pondant la messe on chantera : Pie Jésus (4 voix), de Perruchot. 0 Salutaris (so\o), de Samt-Yves Bas. De profnndis (3 voix), XX. M. le chanoine Coqueret, du diocèse

de Paris, y prendra la parole. Une quête sera faite au profít de l'œu-

vre.

C A R E M E 1 9 1 3 Mandement \de Monseigneur

l'évêque d'Angers Article premier. — Nous rappelons

aux fidèles de Notre Diocèse le devoir de sanctifier le temps du Carême par la prière et la pénitence, en pariiculier par leur fidélité à observer aj)Stinence et le

jeûne qui obligent sous peine de péché grave.

Les adoucissements que nous appor-tons chaque année, en vertu d'Induits apostoliques, aux prescriptions de la sainte Quarantaine, sont un motif de plu.« pour qu'elle ne soient pas violées.

Art. I I . — Lq jeûne est obligatoire tous les jours de Carême, les dimanches

exceptés, pour toutes les personnes qui ont 21 ans accomplis et qui n'en sont pas dispensés par des raisons de vieil-lesse, de santé ou de travail.

L'abstinence est obligatoire les mer-credi» et vendredis du Carême, ainsi que le samedi des Quatre-Temps et les quatre derniers jours de la semaine Sainte, pour toutes les personnes qui ont atteint l'âge de raison et qui n'en sont pas légitime-ment dispeusees.

Les lU'iuliH apostoliques permettent i'usage dts aliments gras, les autres jours, c'fSi-à due :

Les dimanches a tous les repas. Les lundis, mardis, jeudis et samedis

— sauf le samedi des Quatre-Temps, celle année le 15 février — jusqu'au Mardi-Saint inclusivement, au repas principal pour les personnes tenues au jeÛQe, à lous les repas pour les personnes dispensées du jeûne.

Pen lant tout le Carême, sans en excep-ter le dimanche, i l n'est pas permis, même aux personnes dispensées du jeûne, d'user en même temps de viande et de poisson. Cette defease s étend aux jours de j tûne d'obligation peodant le reste de l'annee.

Art. I I I . — Nous permettons Vusage des <eufs ii.us les jours de Carême, ex-cep\é le Vendredi Saint et le Samedi-Saint, au repas principal pour les per-sonnes tenues au j ûne, à tous les repas pour les autres.

Nous autorisons aussi l'usage du lait et du beurre, même à la collation.

Nous étendons cette faveur à tous le» jours de jfcûue de l'année.

Art. IV. — En vertu d'Induits spéciaux du Pape, nous accordons ta permission d'un aliment gras tons tes samedis de rannée,except6 le Samedi-Saint et les sa-medis de Vigiles et de Quatre-Temps où le jeûne est prescrit. Nous étendons cette permission aux jours de la fête de St-Marc et des Rogations.

Nous permettons également de se ser-vir de graisse, même à la collation, pour les assaisonnements, tous tes jours maigres de l'année à l'exception du mer-credi des Cendres el du Vendredi-Saint.

Art. V. — Nous exhortons très instam-ment les personnes qui auront usé de ces permissions à faire, comme compen-sation, nne aumône proportionnée à leur fortune, pour être employée à des œuvres pies et en particulier à l'œuvre de nos tiéminaires.

Ceux que la pauvreté empêcherait de faire cette aumône, réciteront une fois par semaine cinq Pater et cinq 4t;e.

Art. VI. — Le temps pascal commen-cera le dimanche de la Passion et fîaira le second dimanche après Pâques.

A SAINT-LOUIS

J'ai eu la bonne fortune d'assister mardi soir à une représentatioQ donnée par les élèves et anciens élèves de l lns-titution Saint-Louis, et j 'en suis sorti l'âme tonte parfumée par des mélodies savamment exécutées et par la splendeur immortelle du beau. La délicieuse fête et les saines joies 1 N'est-ce pas surtout quanl l'avenir est sombre que l 'on

trouve nne plus douce consolation à rencontrer un coin d'szur lumineux I

Donc, vers 6 h. 1/2. je m'acheminai vers la salle des fête. A l'entrèd, pas d'ouvreuse grincheuse ; mais d'aimables gardiens d'une politesse incorruptibU vous confient à nn guide qui a l'expé-rience des foules t t la délicatesse des cho i x . . . Et la saliese remplit, présen-tanl bientôt l'aspect d'une mosa'ijue mouvante qu'un mot finetnenl trouvé de Monsieur le Supérieur va découronner pour la plus grande joie de ceux qui neport3nt « ni panaches ni aigrettes ».

Mais déjà M. Briand, le ch«if de mu-sique de i'Institutioi), récemment dé-coré des palmes académiques, tient sa baguette, et, sous son habile direction et sa maîtrise impeccable, l'orchestre at-taque la « Marche des Vainqueurs » donl nous avons admiré la symphonie eulraîoante. Vraiment, ce début annon-çait on triomphe, car cette année, tout particulièrement, M. Biiand et ses ai-mables artistes nous ont causé le plus délKat, le plus esthétique des plaisirs. Je n'oserai pas donner de l'exécution des morceaux une critique d'an. Je rappel-lerai seulement la grande fantaisie sur « Mireille ». Le thème e^t plein de ca-ractère et de couleur ; l'iobtrumentaiioa est pittoresque avec ses jolis bruisse-ments de cordes, ses eilets très bien amenés de trompettes et de cors. Avec quelle joie nous avons goûté le solo de hautbois si merveilleusement nuancé auquel répondaient les enchaînements Iiarmouiques des pins heureux. E lAo , nous avons applaudi la maestria d'un artiste qui, dans une fantaisie pour clariDetle, nous a charmés parles « ca-prices » d'un instrument très habilement conduit.

Mais les trois coups ont été frappés et le rideau s'est levé.

• Les Précieuses Ridicules » ont été rendues avec une intelligence et un natu-rel qui ont permis à beaucoup de spec-tateurs de se croire transportés chez M. le Cardinal, le soir où Louis XIV décida, par son rire, da triomphe de Molière sur la coterie des « beaax esprits ».: Les détails, l'ensemble, tout fut facile et plein de vérité. Les entrées qa'aimait tant Molière ont été exécutées de ma-nière à gdonner raison à son infaillible goût. Magdeloa fut coquette avec un « larieux tendre », Cathos minauda en fille gâtée par la nature. Toutes deux « souiinreni leur réputation » devant le marquis de Mascarille dont le jea futen tout poinl « congruent > à la pièce. On

21 Feuilleton de lEcho Saumurois

p a r H r k d k . m i e t A l p h o n s e F r a n c k

Sans répondre, Jane, d'un air digne, montra la porte à M. Ulysse qui partit en haussant les épaules.

Eo réfut.-int ainsi l'offre du neveu, la jeune femme se dit qu'elle venait de se créer uo dangereux ennemi, qui sans doute allait lui rendre la vie plus insup-portable encore.

h'i iu autre côté, partir maintenant c'était lui montrer qu'elle avait peur de lui.

Mais alors', si cherchant tous les moyens de lui nuire et de lui faire du mal, il allait découvrir qu'on voulait lu i ealever bébé, el donner ensuite tous les renseigoements nécessaires pour faciliter cttie chose-lî ? . . .

Mille craintes, l'ennui, le remords ^'emparèrent de la malheureuse femma

I qui ne savait que derenir dans ce la-byrinthe dont elle ne trouvait pas la sortie ?

Que faire, à qui demander conseil T Elle passa toute sa nuit à pleurer et à

réiléchir et l'idée lui vint d'aller trouver le curé de l'endroit qui serait pour elle nn cotifidenl discretenmêmetemps qn'un homme de bon conseil.

Plus tranquille à la pensée de pouvoir enfin parler à cœur ouvert à quelqu'un de sûr, Jane sentit le sommeil appesantir enfin ses paupières. Mais ce ne fut pas pour longtemps.

L'enfant, toujours bien souffrant et pris de fièvre, délirait en ce moment, poussant des sons inarticulés et des gé-missements plaintis.

Sa respiration sifflante et courte disait combien le frêle bébé souffrait.

La mère, que tant d'angoisses diverses agitaient, ne pensait dins cet instant qu'à soulager uo peu son enfant.

Malgré les soins doi l elle l'enlonrait, le mieux n'&rrivaii pas. Dès la pre-

mière heare du jour eiie fil chercher le médecin.

Celui-ci déclara cette fois qu' i l était urgent de changer d'air ; le jeune ma-lade ne poQTant supporter le climat do pays i i l jugeait la maladie assez sé-rieuse.

Affolée, Mme Génin n'eat plus qu'une pensée, repartir en Algérie, être pardon-née, ramener l'enfant à son père qui sû-rement le guérirait.

Elle se rendit chez sa tante el tout d'une haleine lui expliqua ie motif qui la décidait à regagner Oran dtns le pins bref délai.

A l'annonce de cette décision, la vieille égoïste fol un peu surprise, quoique depuis un certain temps elle së doutât da départ de sa nièce, aussi avait-ellt préparé ses batteries el sa réponse toute prête fut celle-ci :

— Vous avez tort, ma chère Jane, de vous inquiéter pour une simple indispo-sition de votre fils, auquel un voyage comme celui d'Oran sera plutôt nais ib l t .

Je comprends da reste fon bien votre tracas, et je suis la première à vous con-seiller le changement d'air qoi remettra vite sur pied le petit Ahmed. Je connais an jo l i coin de la Normandie qui con-viendra à merveille et présente toutes les garanties nécessaires pour assurer la guérison du bambio. Nous partirons dans le courant de la semaine, et là-bas, grâce à ma fortune, les bons médecins ne nons manqueront pas. Vous verrez combien Granville où je veux vous mener est agréable à tous les points de vue. Si ce séjour vous plait et fait du bien à bébé, j 'y achèterai peut-être une jolie villa qui sera à vous plus tard, un sou-venir de la guérison qui s'y sera accom» plie.

Jane, désarmée par ce que lui disait sa tante, voyait déjà son fils guéri, courant et gambadant s r la plage, puis, plus tard, elle, habitant avec son mari et ses enfants une jolie villa à Granville.

Alors elle pourrait rentrer triompha-lement an miliea des s i tô t , sûre d'être

pardunnée et semant en millionnaire le bienêlre autour d'elle?

Rapidement, toutes ces réflexions Ira-verséreol son imagination, et c'est spon-tanément qu'elle remercia Mme Pagon de l ' iniérèl qu'elle prenait et de l'em-pressement qu'elle mettait à satisfaire son désir. ^ Pais en hâte, elle retourna auprès de

l'enfant malade qu'elle soigna avec une énergie nouvelle.

Le lendemain elle rendit compte aa docteur de ce qui avait été décidé avec sa tante, quant au dépan pour la Nor-mandie.

Toat en approuvant le voyage projeté, le médecin confia à Jane dans le plus grand secret, qu' i l fallait éviter toute émotion un peu forte à Mme Dieadon-née, sujette aux attaques et risquant d'en mourir.

Très snprise de cette révélation, la niece promit d'aplanir tons les ennuis qui pourraient se présenter et de s'occu-per tout particulièrement de sa tante t i bonne pour elle.

{A suivre)

^ i i y " p r i n c e s du C O N G O UtntfwuM d,» ím¿ía£íont. _ V. VAIMISII.

Page 3: miREAU. X : 4 PLAC, mE SAÜMIÜR 1-ЯК 'ignorance au Lycéearchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · Soixanu-douzième anné —e 3S CINQ centimes

aurait pn mettre difficilement daos ce rôle plus de gaieté, plus d'animaiion et de fantaisie amusante. Pas un iostant le marquis n'a f i i l l i , et i l fit jai l l i r le riro sur lontes les lèvres quand i l nous débita son fameux impromptu. En un mot, i l nous a fait comprendre Molière mieux que jamais el il a rendu les moio dres internions du grand génie.

Ainsi charmés, nous attendions sans inutile impatience que le drame vînt à nous. I l esl venu el i l s'est appelé cette année« Les Oberlé ». LesObarlé, c'est, dîDs le petit village d'AIsbeim et dans celle province d'Alsace, la famille divisée courte elle-même, le fils contre le père, le frère contre la sœar, s'opposant les uns aux autres el se portant les un? aux autres, comme sans le vouloir, Jes bles-sures mortelles. Les Oberlé, c'esl l'am« ur du soi natal, de la terre maternelle el nourricière, celle qu'on ne saurait mais abandonner sans un déchiremeLt de l'âme tout entière. Les Oberlé, c'e.^t encore, sur cette frontière arrosée de tant de sang, la rencootre ou le beuit de deux grandes civilisations que Dieu peut-être n'avait pas faites pour être ennemies.

Or, c'est loul cela que nons ont fait sentir les acteurs. Le vieux Philippe Oberlé, frappé de mutisme, eut des gestes dignes et une atiilude émouvante. L'oncle Ulrich, plein de bonhomie fa-milière et dégagée, sut nous donner l'idée de ceux qui ont vu les grandes tristesses de l'année terrible el qui res-tent attachés par toutes leurs fíbres à la patrie perdue. Bastían avait l'aspect fort vraisemblable d'un Alsacien menant la lotte contre les sonrdes insinuations de l'intérêt matériel et avec les préve-nances des vainqueurs. Joseph Oberlé oiTrait l'allure sèche da désemparé qui n'a pas voulu la réparation douloureuse mais qui fait lout pour la mériter. Jean mérite une mention spéciale pour l 'a i -sance et la conviction avec laquelle i l a tenu son rôle. I l fut tour à tour rêveur, passionné et fougueux avec bonheur, et parfois i l nous semblait entendre dans sa voix chanter les voix d'Alsace qui disent de la France que son âme est « exquise ». A côté de lui, Odile portait avec tact el d'une façon touchante le nœud noir des filles d'Alsace. Elle fui énergique avec grâce comme une Alsa-cienne de race. Le lieutenant Farnow a bien tenu son rôle ingrat et sut se ren-dre presque sympathie malgré la raideur, h correction et la morgue nécessaires. Et à mesnre que les scènes se déroulaient courant pressées vers le dénouement, jusqu'au moment où Jean Oberlé. par la résolution, par un seul mot, amena le triomphe de l'action tragique, les ap-plaudissements bien mérités redou-blaient.

Les acteurs dont aucun ne fut faible onl évolué au premier et an troisième acta dans des décors d'une vérité pre-nante. L'artiste, que beaucoup de grandes scènes pourraient envier, avait su faire de ses pajsages, ponr ainsi dire « des états d'âme ». I l nous donna, dn baut de Sainte-Odile, l'impression très nette des villages lointains, semés comme des points roses dans le vert des moissons, tandis qne le fleuve, à l'horizon, mettait sa barre d'argent bruni.

Et quand, de l'Alsace, nous fûmes transportés en Orient, les décors toujours s'harmonisèrent avec les costumes à la turque de hnit petits danseurs. M . Piron, dans cet intermède, nous donna de constater qu' i l n'est pas seulement un professeur de gymnastique apprécié, mais encore uo maître de mainiien qui ^ait former ses élèves à la grâce des

poses esthétiques et des ballets orien-taux.

J'en aurai fini quand j'aurai dit qne les enlr'acies offrirent à plusieurs acteurs l'occasion d'exercer leur talent de diction dans des charges où l'esprit gaulois cô-toyait parfois le précieux, mais restait toujours bien français puisqu'il était montmartrois.

Uo devoir à remplir : remercier celui qui nous prépare de si belles soirées ivec patience et dévouement. I l a d'ail-leurs sa récompense dans la docilité el la bonne volonté de ses jeines « socié-taires 1 ainsi que dans les applaudisse-ments d'une assistance toujours plus belle.

Désormais, i l n'aura plus le droit de se dire, appuyé fébrilement à une cou-lisse :

« De quoi demain sera-l-il fait ? »

Société des Let t res , Sciences et A r t s du Saumurois

L'assemblée générale annuelle de la Société aura lieu le mercredi 12 février, à l'Hôtel de Ville, à 4 h. 1/2 du soir.

Ordre du jour : 1. Compte-rendu de la réunion diï

Comité du 13 janvier. 2. Compte rendu annuel des travaux

de la Société, par le secrétaire général. 3. Compte-rendu financier, par le tré-

sorier. 4. Election de cinq membres du Comité

sortants. 5. Election du secrétaire général. 6. Election du trésorier. 7. Election des secrétaires (sections

Sciences el Arts) 8. Comœuoications : a) La légende

d'Evrand, colonel Picard.—b) Les Caves fortes, M. de Chavigny. — c) Les Armes de la ville de Saumur, commandant Rolle. — d) Obsèques, à Paris, du der-nier Omnibus, Saumur, sa demeure der-nière, D' Bontemps.—e)Elrier à lanterne pour chevauchées nocturnes, M. Joly. •— I) Anciens fers pathologiques. M. Tasset.

9 . Monument du Pelit-Thouars. 10. Présentations: Mnsée dn Cheval,

nombreux dons. — Musée municipal, nombreux dons. — Bibliothèque, nom-breux dons.

P r o j e t s de f ê t e I l parait qne des jeunes gens, « sous

les auspices de notabilités Sanmuroises >, auraient r intenl ion d'organiser une pe-tite fête pour la Mi-Carême.

Ce qui prouve qne nos réflexions sur la monotonie de notre ville ont été en-tendues.

I l est seulement regrettable qne ces initiatives n'aient pas été prises pour pareille fête an Mardi-Gras, la jeunesse eut alors profité d'une agréable tempé-rature et aussi d'une sorte de prédispo-sition à un entrain qui ne demandait qn'nn stimulant.

Pnisse la Mi-Carême retrouver le soleil qui éclairait les Jours Gras I

U e n d i c i t é

Les gendarmes de Gennes ont arrêté un nommé René Berthelot, âgé de 46 ans, originaire de Montjean.qui se livrait à la mecdicilé au lien dit La Blanchar-dière, commune de Chemellier.

Le mindigot qui n'a aucun domicile, a été amené et écroué à Saumur.

•Yol d e l a p i n a A St Georges-Châtelaison, chez Mme

Geffard, fermière à Champloin, un vol de 5 lapins a été commis l'une des dernières nuits.

L'auteur du vol est inconnu, mais acti-vement recherché par les gendarmes de Doué.

B l x e de C o n s o r l l s Dimanche, dans l'après-midi, à Passa-

vant, une rixe éclata entre un groupe de conscrits, les nommés Fardeau, Onillon, Jousset. Hémont, Bodin, Pillet et les frères Gautreau.

Ces jeunes énervés se frappaient avec une violence telle que MM. Moreau et Baraoger,lémoiQS de la lutte, intervinrent pour y mettre fin.

M. Baranger désarma même le jeune

Fardeau d'une canne, dite canne de cons-crit, dont il se servait avec bratalité, el i l la remit à M. Moreau.

C'est alors que Fardeau, tournant sa colère sur M. Moreau, arracha sa canne des mains de celui-ci et le projeta sur le sol.

Dans sa chule, M. Moreau se fil une assez grave blessure à la tête dont i l rend responsable la bruial Fardeau.

Une plainte a élé remise, en consé-quence, à la gendarmerie de Nueil qui, après enquête, a dressé procés-verbal contre plusieurs des antagonistes. Ceux-ci seront poursuivis correctionnallement pour coups el blessures.

P e r t e « e t T r o a v a l l l e « Remettre 7, rue de rAbanoir, une

fourrure d'enfant perdue de la gare à celte adresse.

— Réclamer au jeune Aubert, 26, rue Brault, un pelil panier trouvé quai de Limoges.

Etat Civil de Saumur

Le 7 février. — Maurice-Alexis-Gaston Marteau, à l'iiôpital.

Artnande-Julienne-Jeanne-Marie Deshom-mes, route de Varrains, 31.

Pablicatioiis de Hariase M. Eugène-Camille Pâtée, sergent-four-

rier au fe colonial, à Rochefort, et Mlle Lucie-fulie-Joséphine Fichu, lingère à Ro-chefort.

DÉCÈS Le 7 février. — Juleis-Pierre-Albert De-

croix, aspirant à l'Ecole de Cavalerie, céli-bataire, 23 ans, pavillon Pasteur, à l'hôpital.

Le» a r t i c l e « dn C T a r d i f On se souvient,écrit le Maine et'Loire,

de l'article publié dans ['Ouest et le Patriote d'Angers, par le docieur Tardif, conseiller général du canton de Longué, article qui donna lieu à de vives polémi-ques.

Une simple question an docieur pol i -ticien ?

ConDaît-il les œuvres el articles d'une dame P... , sa compatriote ?

S'est-i l rendu comple,commed'antres, de leur singulière ressemblance avec la prose de Ouest? Et relit-il parfois la fable de La Foniaine sur « geai paré des plumes de paon ? »

A s s a s s i n é à c o u p s d e boutei l le M. Arthur Marlineau, 47 an3,cnll iva-

tenr à la Gandinière (Sarthe), après avoir fait de copieuses libations mardi, dans le bourg, rentrait chez lui fort tard et en complet état d'ivresse.

Sa femme lui fil de violents reproches. Le lendemain, la discussion recom-

mença et se poursuivit jusqu'à l'heure du déjeuner.

A ce moment, M. Marlineau, après s'être absenté pendant quelques instants, rentrait dans sa cour un bâton à la main et menaçant sa femme.

Celle-ci, l'apercevant, s'empara d'une bouteille et en frappa soo mari à la nu-que ; le cullivaleur s'abattit sur le sol et expira.

C h a n g e m e n t d e CiarniNon Les officiers du 13« cuirassiers onl été

avisés olficiellement que leur régimeiit, tran-sfiirmé en régiment de dragons, quit-terait Chartres dans quelques mois, ponr prendre garnison à Orléans.

Le 13" cuirassiers sera remplacé à Chartres par le 26® d'artil lerie venant du Mans.

Auzerre sera exécuté aujourd'hui

Auxerre doit payer ce malin sa dette envers la Société.

M. Fallières, en eiïet, n'a pas usé — et tout le monde le comprendra — de son droit de grâce en faveur de l'assassin de Madeleine Besnier, la mignonne pas-tourelle de Coulombiers.

Les bois de la justice sont partis hier malin à 8 h. 18 de Paris-Montparnasse par le train omnibus 507, à destination du Mans où ils arrivaient à 2 h. 20 du soir.

M. Deibler esl arrivé à midi. L'exécution aura lien ce matin samedi

an lever dn jour dans la rue Vert-Galanl en face de la porle de la prison.

Nouvelle Orgmisation D E LA MAISON

à ^ D V l f î V I T V "^oir l'annonce i l I l i i l l I i j I J A 4« page

A Travers la Presse / La réforme électorale ^

De la Petite République, éditorial : L'intervention des groupes républicains

ne manque pas d'intérêt au point de vue politique. Elle atteste que certains de ceux qui boudaient quand le cabinet Rriand s'est présenté devant le Parlement commencent a se dérider. Ils comprennent l'impossibi-lité, pour un parti dont la prétention est de gouverner ce pays, de se réfugier dans une stérile abstention.

Ils entrent dans l'action. Ils reprennent leur place dans la mêlée politique.

L'Aurore, M. Maxime Vuillauaie : ^ La commission sénatoriale est, nous en

sommes sûrs, toute pleine d'un beau zèle pour la réforme. Mais, répétons-le, le temps nous est singulièrement mesuré. Le budget menace de nous accaparer à brève échéan-ce. Et si le budget prend le premier pas, adieu le beau rêve de réalisation de la ré-forme avant le 14 juillet, comme l'espère la délégation des gauches. I l faut d'autant plus se presser qu'aucune formule tran-sactionnelle capable de faire l'accord entra républicains n'est encore trouvée.

La France, éditorial : La délégation des gauches, reçue hier

par le bureau de la Commission sénato-riale. n'a nas tenu le lanaaKe intransi-geant que Pon pouvait redouter. Tout au' contraire, ses propos n'ont cessé de sous-entendre la probabilité d'un compromis entre proportionnalistes et majoritaives ré-publicains. !

' De l'Action, M. Henry Bérenger t ( Rien n'est plus nuisible à la République que l'incertitude où l'on est du prochain système électoral à quinze mois des élec-tions législatives de 1914. (

Cette incertitude favorise toutes les in-trigues, fatigue tous les militants, divise tous les partis, paralyse tout le travail par-lementaire. I

La discussion publique au Sénat sera di-gne d'une Assemblée où les raisons comp-tent plus que les passions, el nous serions bien surpris si la transaction, à la fois juste en droit et pohtique en fait, que tous les républicains clairvoyants attendent, n'in-tervenait ças comme conclusion pour assu-rer à la fois le gouvernement de la majc. j ri té et la représentation des minorités. '

De la Libre Parole, éditorial t Les arrondissemenliers savent bien qu'ifs'

heurtent le pays, et ils en donnent la preu-ve en n'osant pas repousser purement et simplement la réforme électorale, ou même la représentation des minorités. Ils essayent, hypocrites et fourbes, de « noyer le poisson », et c'est Trouillot qui est char-gé de verser la sauce ; ils alourdiront à tel point le projet qu'il sera impossible d'en terminer la ttiscussion. j

L'JSclair, M.ErnestJuàet: En expliquant à la délégation des gau-

ches de la Chambre que la Commission sénatoriale partageait ses idées sur la né-cessité de hâter les débats do la réforme électorale, i l a ponctué sa déclaration do quelques notes brèves et belliqueuses : « La délégation peut compter sur le concours le plus vigilant de la Commission sénato-riale pour répondre à tout moment aux désirs du parti républicain. » Que de pro-vocations dans cette courte phrase qui sent la poudre. j

/ Ija Crise orientale La Républiqtie Française, M. Georges

W e i l : ® I Entin, dans l'attente de résultats possi-bles et éminemment désirables de la con-versation engagée entre les deux empe-' reurs de Russie et d'Autriche, l'impression de détente européenne s'accentue déjà très heureusement, et si le moment d'une mé-diation en règle, dont quelques dépèches attribuent déjà l'idéeau gouvernement rus-se, n'est peut-être pas encore venue, l'Eu-rope s'achemine cependant visiblement vers un état de choses où une initiative de ce genre sera beaucoup plus facile à mener à bien, tout au moins en ce qui concerne l'entente à réaUser préalablement entre let ' cabinets intéressés.

Le Radical, éditorial : Les précédentes hostilités balkaniques

nous ont accoutumés à nous défier des premières nouvelles, toujours vagues et contradictoires. I l semble bien cependant; que les alliés maintiennent et accroissent; même leurs avantages. Les Monténégrins livrent tà Scutari de nouveaux assauts, le siège d'Andrinople se resserre, et les Bul-gares sont en train de conquérir de haute lutte la presqu'île de Gallipoli.

Mais ce n'est pas là un fait nouveau et surprenant.Ce qai doit surtout nous préoc-cuper, c'est l'attitude des puissances. Elle est aussi satisfaisante qu'où puisse l'espé-ror .

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L a P o r t e u s e d e P a i n (1,000 mètres), scène Urée du célébré drame de Xavier de Montépin el Jules Dornay. — La servante coquette. — Rigadin rat d'hôtel. — Les chutes d'eau dans la Jamtland. — Miracle des fleurs. — ûu-cosleau contre la force publique.— L'âme des Moulins. — L'oie confidente. — Hosalie dans la poule enragée. Toutes les semaines PATHE-JOURNAL

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1912 — 1913 — 1914 *

_ En raison de l'importance de la loca-tion, au Cinéma, une quatrième repré-sentation sera donnée lundi avec le même programme des jours précédents.

BULLETIN FINANCIER 7 Février 1913.

Le marché débute ferme, ainsi d'ai l-leurs quo les places européennes, les avis de la matinée faisant prévoir la fin japide des hostilités en Orient.Cependant, les affaires se raréfiant vers le iDilieu de la séance, quelques prises de bénéfices provoquent un léger tassement des cours. Recul momentané d'ailleurs puis-que l'on ne tarde pas à s'améliorer de nouveau. La reprise dn cuivre métal à Londres permet de c o i r e à la fin des menées ipéculatives qui depuis quelques jours avaient exercé une influence fâ-cheuse sur les valeurs intéressées.

Notre rente se consolide à 88 97. Parmi les Fonds étrangers le Serbe se

mainiieni §8360 el le Turc unifié reprend à 86 60 L Exierieure à 92 25 el l'Italien à 97 font bonne contenance.

Au groupe russe, le Consolidé el le 1891 gagnent 15 centimes, le 1906, 48.

Les établissements de Crédit conser-vent toute l'avance acquise la veille. I l en est de même des banques étrangères, parmi lesquelles la Nationale du Mexique s'améliore à 830.

L'Esl s'adjuge 3 points, le Nord 9, le Lyon 13. Chemins étrangers soutenus.

Thomson 773. Parisienne de Dislsibnlioto 715. La Norwégienne de l'Azote 298. Le Rio Tinto 1842 Franco-Wyoming 44 25 et 110. Tonla 1040, Maltzoiï 1210, Platine

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— Métro 500 fr. 364 75 — 1910, 3 0/0 339 50

Communales 1879 460 50 Foncières 3 0 /0 1909 246 » Communales 3 0/0 1912 238 » Est 3 0/0 414 » Paris-Lyon-Méditerranée 411 » Midi 3 0/0 410 50 Nord 3 0/0 414 » Orléans 3 0/0 415 50 Ouest 3 0/0 413 50

P R O P R I É T À T B E - W R A N X : P. GODET

Page 4: miREAU. X : 4 PLAC, mE SAÜMIÜR 1-ЯК 'ignorance au Lycéearchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2015-11-10 · Soixanu-douzième anné —e 3S CINQ centimes

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Elude de Me B O U T I L L I E H - S A I N T -

A N O N É , avoué à Saumur, 7, rue du Temple ;

EXTRAIT D'une Ihmandc en

Séparation de Bicmt

D'un exploit du ministère de M" Delhommeau, huissier à Monlreuil • Bellay, commis à cet elfet, en date du A février 1913, enregistré.

Il résuie : Que Mme Gabrielle Legearcl, sans

profession, épouse de M. Edmond Maynard, avec lequel elle demeure à Montreuil-nellay,

A formé contre son mari, M. Ed-mond Maynard, ancien huissier, de-meurant il Monlreuil - Bellay, une demande on séparation de biens.

Et que M» Boutillier-Saint-André, avoué, demeurant à Saumur, 7, rne du Temple, s'est constilué pour occuper pour la dite dame Maynird-Legeard snr celle demande.

Fait et rédigé à Saumur, lo 7 Fé-vrier 1913.

Pour extrait : C. BOUTILLIER-SAINT-ANDRIÎ

ON DEMANDE Un Apprenti Cuisinier

S'adresser Hôtel de la Paix.

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le public qu'il crée à Saumur un atelier de dorure, argenture sur mé-taux, quai de Limoges, 65.

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victorieuse du Tour de France. ,, P N E U S a O O Ü R I G H : ь г г I V C I C H E L U S T

Etude de Me SIMONNEAU, notaire à Saumur, rue d'Orléans, 72, succes-

seur de Me L E B A R O N .

Pour le 2 4 Juin 1913 En totalité ou par parties

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