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Journal chrétien d’informations locales • Février 2014 • n° 702 • 69 e année Dimanche 2 mars départ à 14 heures Place Gambetta à la suite de Pimprenelle Carnaval du 20 e Fées, trolls et compagnie L’origine du carnaval ; sa renaissance à Paris en 1997 ; la fabrication des marionnettes géantes > Page 3 1,70 E © THÉÂTRE AUX MAINS NUES n Sports Remise des récompenses par l’OMS aux sportifs médaillés et bénévoles > 5 n Elections Municipales Analyse de l’évolution des suffrages des principales formations politiques > 6 n Chandeleur Un moment de l’enfance de Jésus, qui éclaire le sens de la révélation chrétienne > 12 n Histoire Bibliothèques d’hier Bibliothèques d’aujourd’hui > 14 n Théâtre de la Colline Le canard sauvage d’Ibsen Un intense moment de théâtre > 16 AU CRÉDIT MUTUEL NOUS NE SOMMES PAS DIFFÉRENTS SANS RAISON. BANQUE, ASSURANCE, TÉLÉPHONIE… GAGNEZ À COMPARER ! Crédit Mutuel Paris 20 Saint-Fargeau 167, avenue Gambetta – 75020 Paris Tél. : 0 820 099 893* 24, rue de la Py – 75020 Paris Tél. 0 820 099 894* Courriel : [email protected] *0,12 TTC/min n La frontière disparaît entre Paris et Les Lilas Découvrir la commune des Lilas et le grand espace culturel, sportif et commercial de la Place du maquis du Vercors > Dossier de 3 pages : 7 à 9

> 5 Fées, trolls et compagnielamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201402-166c9252... · 2014. 10. 20. · la société civile. La fête du bœuf gras Née à l’époque médiévale

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Journal chrétien d’informations locales • Février 2014 • n° 702 • 69e année

Dimanche 2 mars départ à 14 heures Place Gambetta à la suite de Pimprenelle

Carnaval du 20e

Fées, trolls et compagnieL’origine du carnaval ; sa renaissance à Paris en 1997 ; la fabrication des marionnettes géantes > Page 3

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n SportsRemise des récompensespar l’OMS aux sportifsmédaillés et bénévoles

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n ElectionsMunicipales

Analyse de l’évolution dessuffrages des principalesformations politiques

> 6

n Chandeleur Un moment de l’enfance de Jésus, qui éclaire le sens de la révélationchrétienne

> 12

n Histoire Bibliothèques d’hierBibliothèques d’aujourd’hui

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n Théâtre de la Colline

Le canard sauvage d’IbsenUn intense moment de théâtre

> 16

AU CRÉDIT MUTUEL NOUS NE SOMMES PAS DIFFÉRENTS SANS RAISON.BANQUE, ASSURANCE, TÉLÉPHONIE… GAGNEZ À COMPARER !

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n La frontièredisparaît entreParis et Les Lilas

Découvrir la commune des Lilaset le grand espace culturel,sportif et commercial de la Place du maquis du Vercors

> Dossier de 3 pages : 7 à 9

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À traversl’arrondissement

Février 2014 • n° 702

grands journaux parisiens quicontribuaient ainsi à entretenir unfort sentiment d’insécurité. Des faubourgs d’hier aux citéschaudes d’aujourd’hui, les rivalitésentre bandes de quartiern’ont jamais cessé, sans douteaujourd’hui les émulations parblogs entre : la Banane, Bellevillecôté 20e ou le 140 font-elles par-fois le « buzz », celui-ci étantsavamment entretenu par certainesradios destinées aux 15/25 ans. Le 20e, avec son caractère «popu-laire», est le cadre de bon nombrede livres policiers et de romansnoirs. Dans un paysage essentiel-lement urbain, le roman policierdonne une vision sociale de la villesouvent perspicace. n

MFH

VÉGÉTALISATION : QUELQUES RÉSERVES

Très ancienne abonnée de l'Ami, je voudrais réagir au dossier de Josselyne Péquignot, au demeu-rant fort bien documenté et rédigé, en relativisant le bel enthousiasme manifesté ici.

Ainsi quand la verdure est accessible au grand public, elle se transforme progressivement en poubelle.Juste deux exemples : à la Porte des Lilas devant la boulangerie et l’auto-école, deux espaces carrésont été créés, nous ne les avons jamais trouvés nettoyés ; il y a là de quoi remplir un container de trisélectif. Il faut dire que les malpropres qui font ça, ont une excuse : dans leur esprit, ce ne sont pas desjardinets soignés, mais des minis terrains vagues pleins de mauvaises herbes, de là à les considérer commedes dépotoirs, il y a la tentation.Ailleurs, rue Saint-Fargeau, la placette arborée, créée dans le retrait d’alignement en face de la Sécu-rité Sociale, n’est jamais propre et ce n’est pas d’hier, mais deux arbres sont tombés malades ; on a crujudicieux de planter des légumes au pied de l’un d'eux, j’espère que la récolte a été bonne. Les arbressont coupés, nous attendons avec impatience la suite, mais les dépotoirs ont déjà commencé. Un bon point cependant : place Saint-Fargeau, le café à côté du métro, bénéficie d’un mini jardinetau pied d’un arbre : des cyclamens en ce moment, c’est de saison. C’est propre, coloré et charmant ;la preuve, s’il en était besoin, que la verdure c’est bien, mais réfléchir un peu à ce qu’on plante et entre-tenir, c’est encore mieux. Sinon… c’est pire.

JOSETTE JACQUIN-PHILIPPE

INSÉCURITÉ AU 140 RUE DE MÉNILMONTANT

Voici quelques mois, j’ai lu dans votre journal qu’il y avait beaucoup de problèmes rue Pelleport.Mais vous avez oublié de mentionner la rue Hélène Jacubowicz. Car depuis des années il se passe

beaucoup de choses, mais depuis le 7 décembre, cela devient vraiment plus angoissant, en particu-lier dans l’escalier 14 au 18 bis rue Hélène Jacubowicz. Les habitants de cet escalier et de celui d’en facecommencent à avoir peur.

UNE LOCATAIRE

PETITE CEINTURE, LETTRE OUVERTE AUX MAIRE DE PARIS ET DU 20E

ET AUX PRINCIPAUX CANDIDATS (EXTRAITS)

Je me permets de faire part de quelques réflexions concernant notre arrondissement. Par rapportà d’autres arrondissements, le vingtième, vous en conviendrez, n’est pas particulièrement gâté, que

ce soit en entretien ou en espaces verts ; avouez qu’il est plus agréable de se promener aux Tuileries,au Luxembourg ou dans la coulée verte du 12e que dans les allées du Père Lachaise…Or la ligne de la Petite Ceinture, devenue au fil des années un dépotoir, me semble idéale pour créerun axe de verdure, un nouveau paradis pour les joggers, les promeneurs, en bref, pour tous ceux quiaspirent à une qualité de vie locale qui leur fait actuellement défaut.Quelle malédiction pèse sur cet endroit ? Oublié depuis des décennies, rejeté par le tramway, main-tenant totalement abandonné.S’il vous plait, enlevez quelques grains de sable à Paris-Plage, quelques sculptures discutables dansles jardins du centre ou de l’ouest ; sans revenir dessus, rendez plus modestes les voies sur berge etplantez-nous quelques arbres, quelques fleurs ; nos enfants, nos seniors ou plus simplement nos pou-mons, ne vous remercieront jamais assez.J’attends du Maire sortant de Paris et des candidats sinon une promesse, au moins la certitude qu’ilsauront lu ce message.

G. MARIE DIT ROBIN

Courrierdes lecteurs

Le samedi 8 février au Carré de Baudouin

Conférence sur le 20e canaille

CarnetDécès• Michelle Lombard, épouse denotre collaborateur Jean-BlaiseLombard, est décédée le mer-credi 15 janvier à l'âge de86 ans. Les obsèques ont eu lieule 21 janvier à Notre Dame deLourdes. Elle était mère de sixenfants, grand-mère et arrièregrand-mère de nombreux petitsenfants et arrière petits enfants.L'Ami présente ses bien sincèrescondoléances à Jean-Blaise et àtoute sa famille. • Monique Merle nous a quit-tés le 12 janvier dernier à82 ans. Enfant du quartier, elley a été plus tard professeur encollège. Ayant toujours eu lesouci des autres, chrétiens ounon, français ou non, jeunes etmoins jeunes, c’est tout natu-

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écemment le Ministèrede l’Intérieur a classéune partie du territoiredu 20e en zone de sécu-

rité prioritaire (ZSP). Après Châteaurouge et le quartier Stalingrad, levingtième serait-il un «quartierdifficile» ? Ce penchant «canaille»de l’arrondissement, qui persistedepuis toujours, sera évoqué aucours de cette nouvelle conférence. A la fin du XIXe siècle, diversgangs ont sévi dans l’est parisien,notamment les «apaches». Origi-naires de Ménilmuche, de Bellevilleou de la zone, ces bandes compo-sées le plus souvent de jeunesmineurs vivaient de rackets et deproxénétisme. L’affaire Casque d’or,qui n’est qu’une «guéguerre» debandes, a fait les choux gras des

rellement qu’elle s’est engagéedans les équipes du CCFD-TerreSolidaire (elle a même été tréso-rière du mouvement) et dansl’accueil de la rue Fessart à SaintJean Baptiste de Belleville, dontelle a été l’âme pendant desannées. Le 20 janvier l’égliseétait pleine pour la messe d’en-terrement, juste retour à l’égardde celle qui avait tant donné.Ils sont nombreux ceux qui peu-vent la remercier. Au revoirMonique ! n

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Février 2014 • n° 702>3

À traversl’arrondissement

Le 20e arrondissement et la renaissancecarnavalesqueDepuis 1993, Basile Pachkoff cher-chait à faire renaître le tradition-nel Carnaval de Paris interrompudepuis avril 1952. La rencontredécisive se fera, en 1997, avec leConseiller de Paris Alain Riou qui,de son côté, rêvait d’un Carnavalde l’Est Parisien à partir de sonquartier de Saint Fargeau, dansle 20e arrondissement.Sous leurs efforts conjugués etgrâce à la détermination d’AlainRiou, le Carnaval de Paris, orga-nisé par son association Droit à laculture, renaît…en septembre 1998et renoue avec les dates tradio-tionnelles en février 2000. Le suc-cès du Carnaval de Paris Prome-nade du bœuf gras ira grandissantfédérant habitants multiculturelstoutes générations confondus,acteurs locaux, musiciens, dan-seurs, géants, marionnettes, autourdes traditionnels défilés de chars.

Des « Saturnalia » au Carnaval de Paris en passant par la Fête des fousLe principe de ces festivitésremonte à une ancienne fête dédiéeà Saturne, le dieu des semailles etde l’agriculture, fête pendantlaquelle les esclaves étaient à l’égal

des maîtres. Les Saturnales étaientla manifestation des fêtes de laliberté et du monde à l’envers.Temps de licence où se réglaient lesconflits et se libéraient les forcesvitales nécessaires au renouveaude la nature. Du XIe au XVe siècle se tenait lafête des fous. C'était un temps deliberté. En cette seule journée, lesvaleurs établies de la société étaientrenversées. Ces divertissementsavaient ordinairement l'église pourthéâtre et les ecclésiastiques pouracteurs. D’abord organiséS à l’in-térieur des édifices religieux, cesjeux d’inversion appartenant à lascène liturgique se déplacent enville sous forme de cortèges mas-qués à partir du XIIIe siècle, laissantpeu à peu la place à la formule pluslaïque du Carnaval, qui était alorspris en charge par les instances dela société civile.

La fête du bœuf gras Née à l’époque médiévale à l’ini-tiative de la corporation des bou-chers, la fête du bœuf gras, avaitlieu durant la semaine des septjours gras qui précède les 40 joursmaigres de carême (quadrage-sima).

Avant le jeûne et l’abstinence, le carnavalLa fête du bœuf gras s’inscritcomme le carnaval au cœur desfestivités des jours gras, en adop-tant les mêmes réjouissances,avec ses personnages costumés,empruntés à l’histoire, au folkloreou à la mythologie.Le mot «carnaval» a pour origine«carne levare» signifiant «enleverla chair». La tradition de consom-mation importante d'alimentsavant le début du Carême seraitcensée être à l'origine du carnaval.

our la déambulation duCarnaval du 2 mars, unatelier de fabrication etde décoration de

marionnettes géantes fonctionnejusqu’au 1er mars rue des Mauves(Saint Blaise). Le travail a com-mencé le 15 janvier sous la hou-lette d’Olivia Texier ; il s’agit defabriquer à partir de rien, sauf lacarcasse, deux personnages de3 mètres de haut qui, fées, trollsou compagnie, on ne sait pasencore, accompagneront enmusique la marche du Bœuf Grasde 2014.

Un atelier d’art brut qui va faire travaillerl’imaginairePour l’instant, il n’y a rien quedes idées qui traduiront l’imagi-naire des personnes venues àl’atelier. A la première séance du15 janvier, ils étaient 8 qui ontdécouvert ce qui les attendait. Ilest clair que l’esprit de création dechacun devra se déchaîner dansun temps record. Tout s’échafau-dera à partir des croquis et desimages qui seront apportées au2e atelier.La véritable mise en constructiondes personnages se fera à partir du3e atelier. Olivia a parlé de «nour-riture», entendant par-là les maté-riaux qu’il faudra amener pourconstruire les personnages.

Des matériaux à base de “Récup”Formes, volumes et vêtements,les marionnettes seront faites de«récup». Là, tout n’est pas bon àapporter. Ainsi certains matelasqui sont faits de mousse sontbeaucoup mieux que d’autres. Il ya le plastique sous toutes sesformes avec bien sûr les bou-teilles, les sacs… ; enfin tout ce quiencombre nos poubelles peut êtrebon pour fabriquer une marion-nette. Une seule réserve : le papier,car, technique de fabrication dupapier «mâché» oblige, il met dutemps à sécher. Qui plus est, fabri-qué avec de l’eau, c’est un maté-riau lourd. Dans cette opération derécup, il faut penser « léger».

Le Carnaval de Paris, temps emblématique associant réjouissances et rythme du temps, avait disparu depuis5O ans. Cette festivité, qui succédait à la Fêtes desFous, jouissait d’une célébritécroissante depuis le XVIe siècle, époque à laquelle fut instituéela Promenade du Bœuf gras.

17e édition du Carnaval de Paris

Promenade du Bœuf GrasLe dimanche 2 mars sur le thème Fées, trolls et compagnie

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Deux marionnettes géantesen chantier

Dimanche 2 mars à partir de 13 heures place Gambetta.Départ vers 14 heures, 14 heures 30 de la place Gambetta en empruntant l’Avenue Gambetta vers Ménilmontant.A droite : boulevard de Ménilmontant, Boulevard de Belleville A gauche : rue du Faubourg-du-Temple. Arrivée place de la République prévue vers 18 heureset la fête se poursuit sur la nouvelle esplanade piétonnière de la place de la République jusqu’à 21 heures. n

Date et itinéraire du Carnaval 2014

Il met en scène la confusion etl’inversion des ordres.

Dans le cadre du Carnaval de Paris, la promenade du bœuf grasde 1998 à 2014Après son rétablissement en 1998,plusieurs années seront néces-saires pour redonner à l’événe-ment tout son prestige. Traditionoblige, un bœuf prenait la tête dUcortège. Mais Impatiente-Saint-Fargeau, la vache périgourdinevedette de 1998, a fini à l'abattoiren dépit des promesses de l'éleveurde l'épargner pour la fête, rempla-cée par la petite Pimprenelle120 kilos et encore au biberon,qui reviendra par la suite défilertous les ans jusqu'en 2008, puispar Esmeralda dont le côté fugueurétait malvenu. En 2014, Pimpre-nelle (petite fille de la précédente)prendra la tête du cortège.

La 17e édition aura pour thème« Fées, trolls et compagnies ».Hirsutes et un peu effrayants,les trolls, issus du nord de l’Eu-rope, gratifient de faveurs ceuxqui sont en bons termes aveceux ; de quoi placer le carnaval2014 sous le signe de la convi-vialité et de l’ouverture à la dif-férence. n

CHANTAL BIZOT

Olivia, grande prêtresse de cetatelier de marionnettes géantesqui n’auront pas plus de 3 mètreset qui pèseront entre 10 et40 kilos, ne doute pas du résultat,et le 2 mars tout sera prêt pourune promenade de 7 heures quiemmènera, dans la musique d’unebatucada, les deux géants, créésen 36 heures de travail, de la PlaceGambetta à la Place de la Répu-blique. L’atelier de construction de cesmarionnettes est gratuit et il y aencore de la place. Pour en savoirplus, on peut appeler le Théâtreaux mains nues au 0143726028.Vive le Carnaval et ses marion-nettes géantes ! n

ANNE MARIE TILLOY

Carnaval Paris 2004. La vache Pimprenelleavec Pat le Clown, en tête du cortège de la Promenade du Bœuf Gras 2004.

Le bœuf gras et son compagnon, détail d’une illustration pour une fable de Pierre Lachambeaudie.

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Dans cette station,emblématique depuis que Georges Brassens et Serge Gainsbourg l'ont honorée,et dont le cinéma utilise la «station-fantôme», la RATP engage des travaux de rénovation.

La ligne fantôme des LilasPeu avant la deuxième guerremondiale a été construite uneligne-navette qui reliait la sta-tion Porte des Lilas, terminus dela ligne 3, à la station Pré SaintGervais. Cette navette n'a jamaisservi que comme plateau de tour-nage cinématographiqaue. Neserait-il pas plus rationnel de l'ex-ploiter en créant une ligne : Gam-betta-Porte des Lilas-HôpitalDebré (la gare existe) – Pré SaintGervais – Louis Blanc qui rempla-cerait les deux lignes 3 bis et7bis ?Mais le sujet d'actualité est laréhabilitation de la station Portedes Lilas en vue du prolongementde la ligne 11 jusqu'à Rosny-sous-bois.

Du fronton aux entraillesLa station actuelle a été ouverteen 1921 avec son édicule del'architecte Charles Plumet.Celui-ci renaît aujourd'hui dansson aspect d'origine mais avecdes améliorations sensibles : plusde clarté, davantage d'ouvertures,un bel éclairage avec des LED.Tant la dégradation due aux ava-nies du temps (fissures, infiltra-tions, usure) que l'évolution duquartier et des modes de transportont rendu le chantier nécessaire.La volonté du Syndicat des Trans-ports d'Île-de-France de ne pasinterrompre le trafic dans cettestation, où entrent chaque jour12 600 personnes, explique ladurée importante des travaux.Le bâtiment voyageurs en sur-face est entièrement restauré, latoiture et les auvents sont assai-nis. Une surtoiture qui protègel'actuelle, difficile à rendreétanche, est créée. Une nouvelleouverture sur la voie publiquefavorise la circulationdes voyageurs vers le

tramway. Un poste d'accueil estinstallé en lieu et place du tradi-tionnel guichet. Est-ce une bonneidée d'imposer la vente par troiscaisses automatiques ? Les éclairages sont moins crusqu'auparavant. La mise enlumière et en valeur se retrouveratout au long du cheminementqui conduit aux quais des lignes11 et 3 bis à une trentaine demètres plus bas.A l'été 2014, non seulement l'édi-cule avec ses écrans d'informa-tion, son système moderne desonorisation, son mobilier auxcouleurs chatoyantes, son éclai-rage contemporain mais aussi desquais, espérons-le, plus avenantset un cheminement moins «gro-tesque», devraient satisfaire Pari-siens et touristes.

Le soir entre deux rames Formulons un vœu : pouvoir s'as-seoir sur les bancs des quais de laligne 11 en admirant non seule-ment le portrait en mosaïque res-tauré de Georges Brassens (déjà enplace), mais aussi dans un procheavenir contempler une expo sur cepoète, voire entendre ses chan-sons ! n

ROLAND HEILBRONNER

omme nous l'indiquionsdans notre numéro d'oc-tobre le Centre social dela Croix Saint Simon a

fermé ses portes fin août, suite àune décision de la Fondation de laCroix Saint Simon. En l'absenced'un préavis suffisant (seulementun an) les pouvoirs publics n'ontpas été à même de trouver à tempsune solution de remplacement.Il faudra au moins deux ans pourqu'un nouveau centre social voiele jour dans le sud 20e. Il devraitse trouver dans un bâtiment encours de construction boulevardDavout près de la rue Paganini.Encore cet espoir doit-il êtreconfirmé, car le promoteur, enl'occurrence Paris-Habitat, vou-drait en faire un mini centre com-mercial. On peut toutefois penserque la raison l'emportera et que,sur les 400 m² prévus, une bonnepartie sera dédiée au futur centresocial.Toujours est-il qu'aujourd'huiseules 70 familles sur les 400 quifaisaient appel au défunt centresocial ont pu être accueillies parl'Association Davout Relais. Les330 autres ont été invitées às'adresser aux centres Etincelles,Soleil-Saint Blaise et PLD (PaganiniLagny Davout) ; mais il est malheu-reusement très probable que toutesn'ont pu être acceptées, faute demoyens suffisants en personnel etlocaux de ces trois centres.

24 bénévoles, aucun salarié, dispersion en trois lieuxCette association bénéficie dudévouement de 24 bénévoles quiœuvraient auparavant au Centresocial. Mais Paulette Bordes, pré-sidente, souligne que le problèmeprincipal provient de l'absence desalariés. Précédemment à 7, ilsreprésentaient une force de travail,qui, évidemment, manque cruel-lement. En outre la dispersion deslieux d'accueil des familles estpénalisante (voir encadré).

Quelques subsidesfinanciersLe bureau de l'association a réussià obtenir 16000C de la part de laDASES et de la CAF pour l'achat dematériels (ordinateurs, mobilier debureau…) et l'organisation de sor-ties.Actuellement l'association monteavec le concours de la Fédérationdes Centres sociaux et celui duConseil de quartier Plaine-Lagny,un projet pour l'exercice 2014/2015,tendant à une intégration et à uneparticipation accrues des habitants,dans l'attente de l'ouverture d'unnouveau Centre social, vraisem-blement à la rentrée 2015. n

BERNARD MAINCENT

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Sud 20e

L’Association Davout Relaisest en marche

Porte des Lilas

La station va êtreprofondément rénovée

Février 2014 • n° 702>4

À traversl’arrondissement

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(sur rendez-vous)– le mardi de 14h à 17h

(sur rendez-vous)Accompagnement scolaire44, rue des Maraîchers (local du Conseil de quartier)CP : le mercredi de 14h à 15hCE1/CE2 : le lundi et le jeudide 16h30 à 18h30CM1/CM2 : le mardi et levendredi de 16h30 à 18h30Association Davout Relais44, rue des MaraîchersTél. : 01 43 79 87 20 et 07 71 06 97 [email protected]

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Prix d’Excellence 20135 clubs ont reçu le prix d'excel-lence : Julien Lacroix (tennis detable), Paris Sport Club (Hand-ball), Paris Unlimited Speed(Athlétisme), Coopyr (Boxe,Savate) et Scuf Natation.

DémonstrationsDeux pauses ont été faites lorsde la remise des récompenses. Lapremière a permis de découvrir :l’Escrime et la seconde : le Tennisde Table.

Belle organisationLa soirée a été très bien organisée.Commencée à 19h, elle s’est ter-minée à 20h15 (à l’heure ; c’esttrès rare). C’est un sans faute dansla programmation. La satisfac-tion se lisait sur les visages despersonnes présentes. n

JEAN-MICHEL ORLOWSKI

rchitecture durable,raccourci saisissant,quasiment un pléo-nasme, comme si les

architectes ne voulaient pas detout temps construire pour la pos-térité… Non, architecture durableest une contraction pour «archi-tecture dans le cadre du dévelop-pement durable».La notion de développement dura-ble, bien que mise en avantrécemment, n’est pas une notionnouvelle. Le développement dura-ble a pour but de produire desbiens pour répondre aux besoinssans dégrader l’environnement.Interrogeons Internet pour appré-hender une définition de l’archi-tecture durable. Celle-ci se concré-tiserait à travers différentes«pratiques qui ont pour objectifsde réduire l’impact négatif d’unbâtiment sur son environnementet de prendre soin de la qualité devie des utilisateurs et des commu-nautés riveraines ». Vaste pro-gramme ! Ambitions louables !Mais concrètement, la réalité n’estpas toujours au rendez-vous desattentes. C’est bien le moins quel’on puisse dire quand on décou-vre comment cela s’est décliné aufil des quartiers. Un immeuble

«passif», où passif signifie «qui neconsomme pas plus d’énergie qu’ilen génère». Soit ! Mais on décou-vre qu’une construction que cer-tains qualifient parfois de «grangerouillée» trône ainsi au bout d’unpetit passage dans le sud de l’ar-rondissement. Cette construction suscite la sur-prise des passants, mais on leurexplique que «voyez vous, c’estun immeuble très économe, lesgens qui y habitent ne payentpas cher de chauffage » ; maiselle attire les tags, qui malheu-

e Comité Directeur del’OMS 20e a récompensé,mardi 10 décembre dansla salle des fêtes de la

Mairie, 18 disciplines et 80 spor-tifs qui se sont distingués lors dela saison 2013, avec une men-tion spéciale pour certaines asso-ciations qui se sont vues décernéun Prix d’Excellence.

Les associationsrécipiendairesElles se nomment : Judo Club Sor-bier, Club Léo Lagrange, AscomFootball, Association pour favori-ser l’échange entre la Chine et laFrance, Paris Sport Club, ParisUnlimited Speed, AssociationAïkido Amandiers, Scuf Natation,Sporting Club Bellevillois, Centresportif Sorbier, MénilmontantPatro Sport, Coopyr Sportif,Fskam, Fktamaf, Usd Charonne,Julien Lacroix, Passing Club etBoule sportive du 20e.

L

Grosse affluence aux récompenses de l’OMS

A

Billet d’humeurDans le cadre du développement durable :vous avez bien dit « architecture durable » ?

Dans le jardin Samuel de ChamplainUn bas relief remarquable de Paul-Moreau Vauthier

2 février 1936 quelques moisavant son installation), porte ladédicace de Victor Hugo : “Nousvoulons la justice non la ven-geance". Elevé en hommage aux2000 communards fusillés, le basrelief aurait été réalisé avec lespierres du mur où les dernierscombattants ont été adossés pourêtre fusillés. (traces de balles). Mais ce “mur" n'est pas le Mur desFédérés, qui, lui, se trouve dansl’enceinte du cimetière du PèreLachaise non loin de l’entrée parla Place Gambetta.

Paul Moreau-Vauthier, un artiste majeurinjustement oubliéLes Moreau-Vauthier sont unefamille de sculpteurs réputés. Legrand-père, Jean-Louis Moreau,né dans une modeste famillepaysanne, sculptait la pierre oule bois en gardant les animaux dela ferme. Monté à Paris, il devienttabletier (travail de l’ivoire). Sonfils Augustin-Edmé (1831-1893),spécialiste des figures allégo-riques et de la sculpture sur

ivoire, travaille la pierre, le mar-bre, le bronze. En 1864, il prendle patronyme de Moreau-Vau-thier. L’un des ses fils, Paul (1871-1936),sculpteur et statuaire, est l’auteurdu «Mur». Il a également à sonactif : la sculpture très remar-quée : «La Parisienne accueillantle monde», qui couronna la PorteBinet, côté Concorde, de l’Expo-sition universelle de 1900, « leMonument aux héros de l'arméeNoire » de nos colonies, qui s’il-lustrèrent de mai à juillet 1918dans la défense de la patrie. Cemonument a été érigé à Bamakoet à Reims, « la voiture acciden-tée ou l’excès de vitesse », sculp-ture acquise par Dali qui larebaptisa la voiture molle.Il est aussi à l’origine de la maté-rialisation de la ligne de front,de la mer du nord à la frontièresuisse, en juillet 1918. Des120 bornes Vauthier installées iln’en subsiste plus que 96.Une personnalité hors du com-mun étrangement rentrée dansl’ombre ! n

CHANTAL BIZOT

1635), explorateur et colonisa-teur français qui fonda la ville deQuébec en 1608.

Un mur énigmatique qui n’est pas le mur des Fédérés !Dans ce jardin se trouve un “mur"avec un bas relief (voir photo).Cette œuvre, jamais inauguréeofficiellement (son auteur, PaulMoreau-Vauthier, est mort le

Au Père Lachaise un jardin à la mémoire de Samuel de ChamplainLong ruban de verdure escarpéde 13192 m² parfois visible del'avenue Gambetta, parfois dissi-mulé par les frondaisons, ce jar-din atypique, créé en 1889,d’abord dénommé Jardin du PèreLachaise, perpétue la mémoire deSamuel de Champlain (vers 1570-

>5Février 2014 • n° 702

À traversl’arrondissement

Au bout du passage Fréquel, un immeuble « passif » qui ne peut laisser indifférent.

reusement ne peuvent pas êtrenettoyés selon les méthodes habi-tuelles, et on reste perplexe d’ap-prendre qu’en plus elle hébergeun atelier d’architecture…L’architecture durable, c’est ‘dur’.Récemment une association dejardinage voisine a réagi positi-vement en effectuant des planta-tions sauvages autour de laconstruction. Mais on est encoreloin d’une grange dans la ver-dure… n

FRANÇOIS HEN

Dans la partie basse du jardin Samuel de Champlain, face à la rue des Mûriers, une sculpture de plein air datant de 1909rend hommage aux victimes des Révolutions et porte une dédicacede Victor Hugo. Son titre officiel est “Aux victimes des révolutions”.Elle est l'œuvre d'un certain Paul Moreau-Vauthier (1871-1936).

Comme chaque fin d’année, l’OMS du 20e (Office Municipal des Sports) remettait ses récompenses aux sportifs et bénévoles, qui se sont distingués au cours de la saison. Le conseil municipaldu 20e était représenté par Frédérique Calandra, Maire de l’arrondissement et Florence de Massol et Thierry Blandin,deux de ses adjoints, et l’Office du Mouvement sportif de Paris par M. Mercier.

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Les 4 récompensés de gauche à droite : Nicolas Trapon, CamilleMérouge, Lætitia Baralte et Flora Vincent

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Février 2014 • n° 702>6

À traversl’arrondissement

Trouver les sites n'a pas été faciledans ce pays émaillé de ruines detoutes les époques. Les habitantsactuels parlent confusément de«ruines ottomanes» pour désignerces lieux. La seule solution est de serepérer avec un GPS et de chercherun point à tant de degrés sud, tantde degrés ouest... et de marcher. Ilfaut ensuite trouver ce que l'on veutdire, montrer le bon moment, labonne lumière... revenir beaucoup defois dans un même lieu. C'est lent.

A quoi sert ce travail ?C'est un travail de mémoire ; eneffet ces lieux sont des centaines surun petit territoire, ils s’abîment,s'écroulent et disparaissent, sonturbanisés ou rachetés, car ils sontparfois en centre-ville. Cela sertaussi aux 40000 Arabes, déplacésde l'intérieur, appelés juridiquementles «absents-présents».

Dates des expositions : - Du 7 février au 16 mars au festivalCirculation(s) au Centquatre (5 rueCurial, (19e, Métro Crimée). Entrée libre. - Dans les locaux de la SCAM : Expo-sition jusqu'au 1er mars du lundi auvendredi, de 10h à 18h. 5 avenueVélasquez (8e). Entrée libre. n

LAURA MOROSINI

hotographe, établi dansle 20e depuis plus de10 ans, Bruno Fert a reçuen novembre dernier le

prestigieux prix Roger Pic pour unesérie de photos intitulée « LesAbsents». Ses images sont expo-sées en février à la SCAM (Sociétéde Création des Artistes Multimé-dias) et au Centquatre*.

Qui sont « les Absents » ?Les Absents, ce sont les personnes,qui, avant 1948, habitaient le terri-toire devenu Israël. Lors de la créa-tion de cet Etat, 700000 personnes(80 % de la population) ont dû quit-ter leur foyer et ont tout perdu.Depuis lors, leurs maisons, mosquées,cimetières sont devenus des «ruines»anonymes. Aucun panneau, aucuneexplication ne permet de les recon-naître et la population voisine lesignore le plus souvent. Une associa-tion israëlienne, Zochrot, a eu l'idéede recenser ces lieux et de les carto-graphier. Elle organise des visites etdes conférences à destination desIsraëliens. «Si l'on ne connaît pasl'histoire de l'autre et de ses souf-frances, on ne peut pas faire la paix».

Comment est né ce projet ?Israël et la Palestine sont des sujetsintéressants pour un photojourna-liste. L'un des premiers travaux per-sonnels de Bruno, en 2001, s'intitu-lait «avoir 20 ans en Palestine ».C'était une approche différente,montrer des jeunes «normaux» etnon en situation de guerre. Durantquelques années, le sujet est revenu,de façon plus classique, journalis-tique... Les Absents, c'est l'occasiond'aller plus au fond des choses, maisc'est aussi un risque car on part dessemaines, sans financement et sanssavoir si le sujet va intéresser.

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Reportage photo en Palestine-IsraëlBruno Fert : montrer ce qui est caché pour construire la paix

citoyens inscrits sur les listes élec-torales a fait un bond d’un tiers enpassant de 82571 à 109191.Le devoir civique de chacun se révèle,par ailleurs, à géométrie variable : duscrutin le plus délaissé : 45 % devotants aux Européennes 2009 auplus suivi : 86 % de votants aux Pré-sidentielles 2007 (1er tour), sans oublierles 49% de votants aux Régionales de

l’exception de deuxscrutins législatifs, de laprésidentielle 2002 etd’un référendum consti-

tutionnel, l’analyse des résultatspour le 20e de huit élections surve-nues entre 2001 et 2012 montre àla fois constances et variations.Tout d’abord, il est nécessaire de serendre compte que le nombre des

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Elections MunicipalesUne décade de scrutins électoraux :quelques observations

Rubrique sur l’immobilier Quel taux de TVA pour les travaux de rénovation des logements ?Depuis le 1er janvier 2014, les travaux dans les logements sont assujettis à la TVA à 10 % au lieu de 7 %,exception faite des travaux de rénovation énergétique qui bénéficient du taux réduit à 5,5 % et des travaux engagés en 2013 sous conditions formelles.

deux ans. Les équipements achetésdirectement par le contribuable pourles faire installer par une entreprisesont soumis au taux normal (20 %depuis le 1er janvier 2014). Dans cecas, seule la pose bénéficie du tauxde TVA réduit. n

C.B.

bre 2013 resterait soumis à une TVAde 7 %.Logements et travaux concernés. Letaux de TVA réduit s'applique auxtravaux d'amélioration, de transfor-mation, d'aménagement et d'entre-tien portant sur des locaux à usaged'habitation, achevé depuis plus de

es travaux indissociable-ment liés aux travaux derénovation énergétiqueéligibles au crédit d’impôt

développement durable sont inté-grés dans le champ de la TVA à5,5 %. Ces travaux induits sont ceuxdéfinis dans le cadre de l’éco-prêt àtaux zéro. (voir encadré)Quant au taux à 7 %, il est pro-longé pour les travaux dont le devisa été signé et les versementsd’acomptes (minimum 30 %) effec-tués, avant le 31 décembre 2013,sous condition de l’achèvement desdits travaux avant le 1er mars 2014.Si une des conditions n'est pas rem-plie, les sommes versées à compterdu 1er janvier 2014 seront soumisesà une TVA de 10 %. En revanche,l'acompte versé avant le 31 décem-

Partis + haut + bas Classique ou exception

Parti socialiste 43 % Prés. 2012 1er t. 17 % Europ.2009 31 % Régio. 2010 1er t.

Verts 32 % Europ. 2009 2 % Présid. 2007 1er t. 18 % Munic. 2007 1er t.

PCF 11 % Régio. 2010 1er t. 3 % Présid. 2007 1er t. Fdg : 17 % Présid. 2012

UMP 23 % Présid. 2007 1er t. 7 % Munic. 2008 1er t. (1) 17 % Europ. 2009

Modem/Udf 23 % Munic. 2001 1er t. 4 % Régio. 2010 1er t. 18 % Présid. 2007 1er t.

FN 9 % Régio. 2004 1er t. 3 % Europ. 2009 5 % Munic. 2001

Les scores des grandes familles politiques sont-ils stables ? La réponse se révèle bien nuancée, comme le montre ce tableau :

Pour bénéficier de l'éco-prêt à taux zéro, les travaux doivent comprendreau moins deux types de travaux figurant dans la liste suivante :– isolation thermique performante des toitures, des murs donnant surl’extérieur, des parois vitrées et portes donnant sur l’extérieur ;– travaux d’installation : régulation ou remplacement de systèmes dechauffage, le cas échéant associés à des systèmes de ventilationéconomiques et performants, d’équipements de chauffage et deproduction d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergierenouvelable.Ou– travaux permettant au logement d’atteindre un seuil minimal deperformance énergétique global.

Rectificatif“Dans l'article sur les Elections municipalesparu en page 6 de notre précédent numéronous indiquions que Europe Ecologie Les Vertsn'avait pas, à la date du bouclage, publié saliste. C'est inexact. Habitante du quartierPyrénées Ménilmontant, entrepreneure dansle domaine de l'insertion et du recyclage,professionnelle de la microfinance en Afrique,Antoinette Guhl a été élue le 8 juin 2013 parles adhérents écologistes pour porter la listeEurope Ecologie Les Verts aux électionsmunicipales le 23 mars 2014. n

Par rapport à ce que nous disions dans le numéro précédent, selonquoi les listes n'ayant pas atteint 10 % des inscrits au premier tourdisparaissaient purement et simplement, il convient de préciser que :– les listes n'ayant pas atteint 5 % des suffrages exprimés nepeuvent fusionner avec aucune autre liste ;– les listes ayant atteint entre 5 et 10 % des suffrages expriméspeuvent fusionner avec une liste ayant dépassé les 10 % ; mais faut-il encore que des listes ayant dépassé les 10 % acceptent d'intégrerdans leur propre liste (de 42 candidats pour le 20e) des membres deces listes. Ce ne fut pas le cas en 2008, car ni la liste de FrédériqueCalandra, ni celle de Michel Charzat n’ont voulu accepter destransfuges des listes de l’UMP, de Raoul Delamare ou de DidierBariani.

A savoir

2010 (2e tour) ou les 54 % de votantsaux Municipales 2008 (1er tour). Le fameux rapport droite-gauche jouede l’accordéon : de 100 % pour lagauche aux Municipales 2008 (2e

tour) à 65 % (gauche) contre 35 %(droite) aux Présidentielles 2007 (2e

tour) en passant par un 75% (gauche)contre 25 % (droite) aux Régionales2010 (2e tour). n

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1. Il y avait une liste UMP dissidente (M. Delamare 9 %)

PIERRE PLANTADE

le photographe Bruno Fert devant lesbureaux du collectif de Belleville :Picturetank

Al bassa, nord d’Israël. Dans cette église abandonnée, des personnes reviennent parfois pour une célébration

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dossierDécouvrir la commune des Lilas et le grand espace culturel, sportif et commercialde la Place du maquis du Vercors

La frontière disparaît entre Paris et Les LilasDOSSIER PRÉPARÉ PAR JEAN-MARC DE PRENEUF ET JEAN-BLAISE LOMBARD

Tout près de nous une commune mérite d’être connue, celle des Lilas. Et entre notre arrondissement et la commune des Lilas se trouve un grand espace recouvert désormais de multiples réalisations : cinéma, cirque, équipements sportifs (tennis, gymnase, basket…)et commerciaux. Cet espace, qui a été conçu en tant que Zone d’Aménagement Concerté, a été construit autour de la Place du Maquis du Vercors et assure une liaison remarquable entre les deux villes qui ne sont plus désormais séparées par ce qui pouvait s’apparenter à une frontière.Ce dossier présente d’abord les principales caractéristiques de la commune des Lilas, puis décrit les multiples équipements de la ZAC, déjà opérationnels ou en voie d’achèvement.

« J’étais fleur et je fus cité »«J’étais fleur et je fus cité». Une jolie devise pour une com-mune créée en 1867 avec des parcelles de Romainville, duPré-Saint-Gervais et de Bagnolet. A l’époque il y avait desjardins fleuris et des guinguettes sous les lilas.Située à la même altitude que Montmartre, la communedes Lilas est reliée au 20e et au centre de Paris par laLigne 11 du métro qui devrait, dans les années à venir, êtreprolongée avec de nouvelles stations dans Les Lilas et audelà (l’enquête d’intérêt publique s’est achevée à fin octo-bre 2013). Une nouvelle station, à la porte des Lilas, côtéEst, portera le nom de Serge Gainsbourg, auteur de lafameuse chanson « le poinçonneur des Lilas» en 1958.

Les « Lilassiens »Les habitants des Lilas peuvent être appelés les «lilassiens»(expression reprise d’info-Lilas, organe de la Mairie, mai2013). La commune a une forte attractivité d’où une pres-sion foncière élevée sur une petite surface (1 km2). A plusde 7000 euros le mètre carré, moins cher qu'à Paris, lesventes sont rapides, intéressant à 90 % des Parisiens. Il ya encore de nombreux pavillons d’habitation et environ30 % de logements sociaux. On continue à construiremais surtout en accession à la propriété. Sur l’artère prin-cipale des Lilas, rue de Paris, du côté opposé à la Mairie,un ensemble de vieilles bâtisses était en voie de démolitionquand nous avons commencé notre enquête, en octobre2013, et à la place, un ensemble en copropriété va seconstruire. Sans doute a-t-il trouvé preneur, car le bureaude vente aperçu lors des premières visites sur place a dis-paru début 2014. Le Maire, Daniel Guiraud, parle des programmes immo-biliers nombreux en copropriété, de la rénovation de sacommune. Il compte sur la prolongation de la ligne 11 dumétro pour contribuer à réduire la congestion actuelle dela circulation automobile. Le Père Houillon, curé de NotreDame du Rosaire, renforce ce diagnostic. Ce prêtre a de l’ex-périence. Il a été vicaire général du diocèse de Saint Denis,aux côtés d’Olivier de Béranger qui en était alors évêque.Il a été ensuite en charge de Montreuil et a connu les dif-ficultés de cette ville très diverse.

Aujourd’hui, aux Lilas, il rencontre nombre de jeunesménages venus tout près de la capitale pour se logermoins cher qu’à Paris. Il voit changer la fréquentation desa paroisse. Beaucoup des nouvelles familles viennentfaire baptiser leurs enfants à Notre Dame du Rosaire. Lapopulation des Lilas change donc avec son ouverture surParis. Il est évidemment plus que fier de son sanctuaire deNotre Dame du Rosaire, c’est lui qui nous a suggéré dedemander à l’architecte de s’exprimer sur cette construc-tion, la première église dont la conception lui a été confiée.

Quelques sites originauxL’Hôtel de Ville des Lilas, construit en 1884, contient despeintures typiques de cette époque. Le Théâtre du Garde-chasse, rue de Paris, est un bâtiment construit en 1905 dansle style du Grand Trianon de Versailles. Toujours consa-cré aux spectacles, il a été modernisé et peut accueillircinéma, expositions, conférences.

Le fort de Romainville, qui a conservé son nom d’origine,fut un centre d’internement sous l’occupation jusqu’à lalibération des Lilas le 17 août 1944. Apres avoir été uti-lisé par le 401e Régiment d’artillerie anti-aérienne, uneimmense tour hertzienne de 143 mètres de haut futconstruite à l’intérieur en 1984. Elle domine toute la ban-lieue Est et permet de transmettre télévision et radio surl’ensemble du territoire.

Paul de Koch, un champion de l’écritureOn ne peut faire un tableau complet des Lilas sans évo-quer Paul de Koch. C’est un écrivain prolifique :400 volumes de romans, 200 pièces de théâtre, 2 volumesde poésies et de chansons… Né en 1783, il est le fils d’unbanquier hollandais qui sera guillotiné sous la Terreur.Ce fut un auteur très populaire car ses œuvres sont pleinesde gaîté : il a un sens du comique que lui envient Alexan-dre Dumas et Alphonse Daudet. Bien sûr, le style est facileet sa verve parfois gauloise, mais il plait quand il met enscène grisettes et ouvriers. Il est aujourd’hui oublié alorsqu’à l’époque le pape Grégoire XVI se distrayait de sesromans… Il meurt en 1871 ayant connu nombre de régimespolitiques différents.Il a acheté successivement plusieurs maisons dans lesbois de Romainville, qui deviendront plus tard Les Lilas.Il a fait aménager dans son jardin un théâtre de verdureoù l’on applaudissait ses vaudevilles et ses opérettes. Il habi-tait Paris, mais se rendait très souvent dans son cherRomainville en passant en carriole par Belleville et sesguinguettes célèbres où il a situé nombre de ses romanset de ses vaudevilles (La pucelle de Belleville, Mous-tache,...). Quelques lecteurs se souviennent peut-être encorede la célèbre chanson «madame Arthur» dont il écrivit lesparoles, créée par Yvette Guilbert en 1892 et reprise parJuliette Greco et Barbara.Aux Lilas, Paul de Koch a son buste dans le square duGarde-chasse et une rue porte son nom. A Paris dans le19e, à Romainville et au Pré-Saint Gervais, il a aussi desrues à son nom. Ce «vieux voisin» du 20e a fait l’objet d’unbulletin (n°54) de l’Association d’histoire et d’archéologiedu 20e arrondissement de Paris.

Février 2014 • n° 702>7

La commune des Lilas

Tour de Romainville anciennement le fort.

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Flâner aux LilasFlâner aux Lilas rend cette ville particulièrement attachante.Bien entendu, il y a encore ces rues assez étroites, mais pro-pres, avec les maisonnettes en meulière ou en briques, par-fois peintes de jolies couleurs vives. Il y a aussi nombrede nouvelles constructions en copropriété. Cela contrasteavec bien d’autres banlieues dans le nord et l’est de Paris,tristes, mal entretenues. En revenant rue de Paris, on la trouve bien achalandée.Nous avons été intéressés par un magasin bio aux prixétonnamment modérés, qui propose des légumes innovantset goûteux autant que peu fréquents sur les étals desmarchés. Un caviste, également marchand de thés et cafés,est situé sur ce même côté. On est étonné d’y trouver desvins très renommés, voisinant de bonnes bouteilles sym-pathiques et abordables. Un couple de personnes âgées yest servi très gentiment, il vient s’offrir une livre de boncafé fraichement moulu. On trouve aussi des charcutiers,fromagers ou autres magasins de bouche qui se font raresdans les quartiers populaires de Paris.

Communauté de communesTrès active sur le plan culturel, la commune a créé «Lil’Art»rendez vous annuel, dans une exposition, des créateurs desLilas, mais aussi des arrondissements proches et com-munes voisines, ce qui est une innovation appréciée. «Est ensemble», magazine bimensuel de la communautéde communes à laquelle appartiennent les Lilas (Bagno-let, Bobigny, Bondy, le Pré Saint Gervais, Les Lilas, Mon-treuil, Noisy-le-Sec, Romainville) souligne les efforts de cesmunicipalités pour harmoniser les tarifs de leurs cinémas,développer le sport et les activités culturelles communes.Un agenda mensuel des activités culturelles, sportives ouautres est distribué dans chacune des boîtes aux lettres detoutes ces communes. L’évocation de la communauté decommunes souligne l’autre dimension des liens entre Pariset les Lilas. Il s’agit, par une touche nouvelle, de donnercorps à la «grande métropole» évoquée notamment parPierre Mansat, adjoint au Maire de Paris chargé des rap-ports avec les villes voisines, et conseiller du 20e arron-dissement de Paris. n

>8Février 2014 • n° 702

dossierDécouvrir la commune des Lilas et le grand espace culturel, sportif et commercial de la Place du maquis du Vercors

La frontière disparaît entre Paris et Les Lilas

La Place du Maquis du Vercorsvant la couverture du périphérique, le passérécent de la porte des Lilas évoque un coin àl’abandon, peu avenant, séparé de Paris, laissé auxtrafics divers. Dans cet endroit coupé du 19e et

du 20e arrondissements de Paris, d’une part et adjacent

aux Lilas et au Pré-Saint Gervais, d’autre part, «Paris avaitlaissé 20 hectares à l’abandon» dit tout net le maire des Lilas,il en vient même à penser qu’à l’époque la préfecture depolice laissait subsister les trafics à cette endroit, comme «unabcès de fixation». La réalité a changé, heureusement.

Depuis la couverture du périphérique, les travaux de laZone d’Aménagement Concerté (ZAC) ont profondémentchangé le paysage et la manière de vivre des habitantsqui se sont attribué ce nouvel environnement.Aujourd’hui, ils ne sont pas tout à fait terminés, mais l’en-semble prend tournure. La séparation entre Paris et la villedes Lilas disparaît, laissant place à un site, habillé deconstructions souvent très réussies, qui contraste avec laplupart des autres portes de la capitale où la tranchée dupériphérique accentue la séparation entre Paris et lesvilles voisines. Dans l’espace qui relie les Lilas et Paris, de multiples acti-vités sociales ou collectives ont trouvé un lieu d’an-crage nouveau : la culture, avec des expressions aussidiverses que le « cirque électrique» et le cinéma «étoileLilas», le commerce et les bureaux, les logements, les équi-pements collectifs, le sport, les espaces verts. En revenantencore une fois sur ce voisinage, nous constatons qu’unlien se tisse entre les deux collectivités. La métropole dontparlent les urbanistes, devient ici une continuité. Lacapitale et les villes qui l’entourent commencent à se réu-nir. La rencontre des habitants, favorisée par le cadre dela place du maquis du Vercors, donne du corps aux tra-vaux institutionnels et aux coopérations techniques pré-vues dans le cadre de «Paris métropole ».

« La frontière n’existe plus »Quand, traversant la rue des frères Flavien, on passe de larue de Paris, aux Lilas à l’avenue de la Porte des Lilas, àParis, on est pris dans un entre-deux d’environ 150 mètresde long, un espace créé aux tout débuts de la ZAC : desimmeubles de bureaux alignés de chaque côté abritent desmagasins très actifs au rez-de-chaussée. Nous avons inter-

Près de 10 ans après nos premiers croquis, cette église est passée dupapier au béton. Cette transformation reste le plus grand mystère etla plus grande joie de notre métier d’architecte. En la dessinant, nous avons sans cesse recherché ce que devait «êtreune église». Et nous avons conscience que ce bâtiment s’éloigne dela figure traditionnelle et archétypale de l’église. C’est un bâtimentd’aujourd’hui, pour une communauté vivant dans une villed’aujourd’hui. La recherche de la forme de cet édifice répond unevolonté de profonde simplicité pour qu’il se réfère à l’essentiel plusqu’au décor.Tous les codes y sont, pour y accueillir la liturgie et en faire unespace de simplicité, de silence, de quiétude et de recueillementpour tous, croyant et non croyants. Cet espace neuf est conçu pourpermettre le passage de l’agitation de la ville à la quiétude du lieude culte. Il est fait de béton simplement enduit et de pierre. Unbéton qui s’étire, se recule, se plie, se retourne pour laisser pénétrerla lumière. Un espace finalement fait de lumière plus que de béton :parce que dans ce lieu, la lumière n’est pas destinée à révéler unespace ou une architecture préexistante mais à créer, à redéfinir un

espace complexe, mouvant, impénétrable maispénétrant. Un espace qui joue du corps et de sonmouvement pour attirer, suggérer, surprendre etémouvoir.Sa morphologie, son campanile et son jardin luiconfèrent une forte visibilité. Elle est présente, ancrée ausol de la ville, simple, prête à affronter les siècles. Sonapparente opacité n’est là que pour contraster avecl’abondante lumière qui baigne la nef et le chœur, sasimplicité pour rappeler qu’il est inutile d’être bavardpour dire l’essentiel. n

AGENCE ENIA ARCHITECTES : MATHIEU CHAZELLE, SIMON PALLUBICKI, BRICE PIECHACZYK

ARCHITECTE ASSOCIÉ : MAURO GALANTINO

Notre Dame du Rosaire : le «mystère» et la «joie» de l’architecte

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Intérieur de l’Eglise

Eglise des Lilas avec son campanile

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rogé les responsables de deux de ces magasins, installéschacun d’un côté différent de cette voie. Ils confirment laréussite de leur implantation. Au nord, Virginie Lenoir nous présente avec satisfactionl’activité de la maison de la presse. On y trouve bienautre chose que les journaux et magazines. Un rayonlibrairie est accompagné à l’étage de fournitures scolaireset d’autres produits voisins. Elle attribue la bonne fréquen-tation de son magasin à la présence de nombreuses per-sonnes employées dans les bureaux, avenue de la Porte desLilas et dans les sièges sociaux d’entreprises implantéesdans la partie nord de la ZAC, construite en premier, le longde la rue Fonck. Mais, elle constate qu’il vient aussi nom-bre d’habitants des Lilas ou du pré-Saint Gervais. Pourelle : « la frontière n’existe plus».Au sud, le responsable d’Aubert, l’une des trois enseignesreprésentées, se dit aussi très satisfait de la fréquentation«Tout va pour le mieux», même s’il a subi «pas mal devols». En cinq ans, il estime que l’ambiance a changé, dés-ormais, il y a beaucoup d’habitants proches qui assurentla fréquentation et disent leur plaisir de disposer désormaisd’une offre commerciale diversifiée.

Cinéma Etoile-Les Lilas : 280 000 spectateursEn revenant vers Paris sur la place du maquis du Vercors,le cinéma Etoile-Les Lilas, dresse sa forte stature noirecomme un marqueur du nouvel urbanisme. Il domine l’es-pace et lui donne en quelque sorte un axe culturel majeur.Sans cette implantation, le lieu eût été cantonné à son rôlede circulation et de passage. Nous avons rencontré David Honnesberg, responsable dece complexe de sept salles. Il s’assoit face à nous dans undes fauteuils club du hall d’accueil. «Nous avons eu280000 spectateurs la première année de notre implanta-tion», dit-il avec satisfaction. «L’affluence ne cesse de pro-gresser, nous ne constatons pas de pause». Il ajoute que l’ef-fet de curiosité qui s’estompe souvent après la création d’unesalle ne s’est pas produit ici. L’affluence ne diminue pas. Lecinéma demande à tous les acheteurs de billets, quel est ledépartement de leur domicile. David Honnesberg précise :«Nous avons en même temps des habitants du 20e et du 19e,et des Lilas, de Bagnolet ou d’autres villes proches.»David Honnesberg souligne que des tarifs favorables sontofferts aux personnes âgées passant par les services sociauxdu 19e et du 20e. Mais ces tarifs «sociaux», ne convain-quent pas tout le monde. Manuela Gorris, membre duconseil de quartier Pelleport Télégraphe dans le 20e sedemande si, en échange de la gratuité du terrain où lecinéma a pu s’implanter, il n’aurait pas été raisonnable deconsentir des tarifs plus bas. Elle ajoute : «Les écoles limi-trophes ont demandé des tarifs plus bas». Quoi qu’il en soit,le prix, conforme à celui des cinémas parisiens, ne paraîtpas un obstacle à la fréquentation de cette salle.

Le Cirque ElectriqueAutre implantation culturelle, au sud de la place du maquisdu Vercors, le «Cirque électrique» dresse sa tente en sur-plomb, en haut de quelques marches. Les responsables quinous ont reçus, précisent qu’il ne s’agit pas du tout d’unspectacle de cirque traditionnel si prisé des enfants (ici, unâge minimum variant de 6 à 14 ans est de règle suivantles spectacles). Les titres du programme que la troupelocale ou ses invités présente mois après mois, évoquentplutôt un univers «branché», parfois même «déjanté» : ony parle de «cirque laboratoire», «underground café», «popculture», «Umlaut Big-Band»… Des jeunes adultes doivents’y retrouver avec plaisir. Sur la « toile», le site internet du cirque électrique fait sapromotion (tarif plein 16 C, réduit 8 C du jeudi audimanche) en annonçant que 1700 spectateurs ont assistéau spectacle des semaines de fin d’année. Ce chiffreconfirme qu’il s’agit bien d’un autre univers que celui ducinéma voisin. Le programme parle de «cirque laboratoire»,«d’expériences», et affirme une volonté d’ouverture inter-nationale. L’offre culturelle de la Porte des Lilas sera bientôt complé-tée par la médiathèque du 19e arrondissement. La construc-tion en est prévue sur la partie nord de la place du maquisdu Vercors, au cours de la prochaine mandature. Sonemplacement est clairement délimité, au coin sud-est dujardin Serge Gainsbourg.

De nombreux équipements sportifsA l’angle de la rue des frères Flavien et de la rue Léon Fra-pié, le tennis, dont l’Ami a déjà dit le succès, continue sursa lancée. Mais d’autres équipements sportifs sont en placeou en cours de finition dans cette partie sud de la ZAC. En voie d'achèvement est la structure destinée à abriter unesalle de gymnastique et un mur d’escalade. «Le gymnasesera terminé fin mars 2014», nous a précisé Thierry Blan-din, adjoint aux sports du 20e. Il ajoute qu’un accès aux per-sonnes handicapées sera prévu. Le projet urbanistiqueévoquait un Centre d’adaptation psychopédagogique.Mais le sport n’est pas cantonné au tennis et à la gymnas-tique. Au sud de la ZAC, deux installations en plein air etouvertes à tous sont déjà en place :• tout contre la cité des Fougères, des terrains de basket,protégés par des grilles, mais accessibles à tous les jeunesdu quartier ; nous en avons souvent vus en train de s’exer-cer sous les paniers, dans cet espace de liberté et de détente ;• plus au sud, à l’extrémité de la ZAC, au point où s’achèvela couverture du périphérique, avec une vue superbe sur lasuite du périphérique et sur les tours de Bagnolet, une ins-tallation en béton à la disposition des adeptes du skate-board ; une activité sportive autant que ludique.

Et une coulée verteCes deux derniers équipements sont inclus dans une séried’espaces verts accessibles et bien entretenus. Une longueallée pour piétons ou cyclistes réunit la cité des Fougèresà Bagnolet-Nord. On trouve donc au sud de la ZAC le pen-dant au grand jardin Serge Gainsbourg qui, au nord, partde la Place du Maquis du Vercors pour descendre jusqu’auPré-Saint Gervais, entre la rue Fonck et le périphérique,dont la couverture s’arrête à mi-longueur du jardin.

Equipements collectifsL’Ami a déjà présenté une autre réalisation de la ZAC, lacuisine centrale des écoles du 20e. Nous n’avons pas résistéau plaisir de visiter à nouveau cette belle réalisation. Deséquipements neufs et fonctionnels sont agréables à voiret surtout ils sont plus faciles à faire fonctionner pour ceuxqui y travaillent. Voilà qui contribue sans doute à la qua-lité des prestations attendues des enfants nourris dans lescantines et tend à satisfaire les parents.Il reste encore quelques compléments à aménager ouconstruire pour terminer ce qui est prévu sur la ZAC.Ainsi la collecte des déchets se fait déjà dans un espacerue Paul Meurice, mais des installations plus adaptéesdoivent être construites à côté de celle pour la voirie,destinée à faciliter le maintien de la circulation hivernaledans les rues du 20e.La mise en place de la «ressourcerie», Porte de Montreuil,qui a pour fonction d’organiser la récupération et le recy-clage d’objets jetés, aura sans doute des conséquences surl’activité de la déchetterie de la Porte des Lilas (dénomméedans le programme de la ZAC : Centre de Valorisation etApports d’encombrants). Le but commun de ces deux ins-tallations est de réduire le volume des déchets «définitifs»à éliminer, en accroissant la part récupérable ou qui pour-rait être revendue.

Logements à venirDéjà est en service un foyer-logements donnant sur la ruedu docteur Gley. Le centre d’accueil des enfants en diffi-culté de la société Saint Vincent de Paul, rue Paul Meu-rice, est en voie d’achèvement. Le conseil d’arrondissement de décembre a décidé laconstruction d’un nouveau bâtiment destiné à loger desétudiants dans la ZAC. C’est en fait le début de la dernièreétape dans le programme de la ZAC, qui prévoit des loge-ments sociaux, rue des Frères Flavien et rue Paul Meurice,ainsi que des appartements en accession à la propriété.Curieusement le programme de la ZAC ne spécifiait queles surfaces, sans indication du nombre de logementsconcernés. Ces logements ne seront prêts qu’une fois terminés les der-niers travaux d’équipement de la ZAC ; cela permettra queles nouveaux habitants ne soient pas gênés par la pour-suite des chantiers. Ces habitants bénéficieront aussi del’implantation de la deuxième sortie de la station demétro, à l’Est de la place des Maquis du Vercors.Ce n’est qu’à son terme qu’on pourra apprécier la qualitéd’ensemble de l’opération. Pour le moment, le bilan paraîttrès positif, tant pour ce qui concerne le complémentapporté à la Capitale que pour la réussite de l’ouverture surles Lilas. n

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dossierDécouvrir la commune des Lilas et le grand espace culturel, sportif et commercial de la Place du maquis du Vercors

La frontière disparaît entre Paris et Les Lilas

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Vue sur les tours de Bagnolet depuis la ZAC.

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Saint Jean Baptiste de BellevilleDans la chapelle du Bas-BellevilleFrançais et Polonais se rencontrent

Une nouveauté : une messe franco-polonaiseNotez une nouveauté : depuis cetteannée, la messe du jeudi soir est« franco-polonaise» et permet àtous de prier ensemble. C’est unprojet riche qui mérite d’êtremieux connu. N’hésitez pas à venirun jeudi soir, au 3 rue Rampal,vous serez très bien accueillis! n

ISABELLE CHURLAUD

des prêtres de saint Jean Baptiste.Ces fidèles sont très attachés à leurchapelle.Depuis 2002, elle est aussi un pointde rassemblement d’une commu-nauté polonaise très dynamique,désireuse de fraternité. Autour duPère Andrzej Kolodziejczyk, cettecommunauté célèbre l’eucharistiechaque soir du mercredi au samedià 19h et le dimanche à 9h et 11h30. Le samedi matin les enfants vien-nent pour le catéchisme et l’ensei-gnement du polonais, pendant queles parents assurent l’entretien dela chapelle. Comme les anciensBellevillois de la rue Lauzin, cesfamilles polonaises se sententconcernées par l’état de la cha-pelle et elles y consacrent dutemps, de l’énergie, du savoir-faire.Les locaux ont été repeints l’andernier, et la décoration évolueselon les temps liturgiques.

a chapelle du Bas-Bel-leville est un lieu quise mérite : impossibled’y arriver par hasard !

Il faut franchir un portail entrel’école maternelle Rampal et unrestaurant chinois, descendre unerue étrangement sans voiturejusqu’au virage, et là, aller àgauche, descendre quelquesmarches sous le centre médical.Entrez. Vous y êtes!

Une implantation localeancienneL’histoire de cette chapelle com-mence à Noël 1952, rue Lauzin.Un atelier désaffecté, en mauvaisétat, est peu à peu remis en étatpar les chrétiens du quartier. Ilssont bientôt si nombreux qu’ilfaut célébrer plusieurs messeschaque dimanche!De grands travaux bouleversentle quartier au début des années 70;la chapelle Notre Dame de Fatima,reine de la paix, est démolie. Laparoisse peut alors acquérir unbâtiment en sous-sol discret rueRampal, qui devient une chapelle,laquelle est maintenant officielle-ment nommée «Notre Dame deBelleville, reine des familles». Lapremière messe y est célébrée ledimanche des Rameaux 1975.

Elle a été adoptée par unecommunauté polonaiseCette chapelle reste très vivante.Elle est d’abord le lieu de culte deshabitants du Bas-Belleville pourlesquels une messe est célébréechaque dimanche à 10h par un

Février 2014 • n° 702>10

Eglise Protestante Unie de FranceUn nouveau pasteur à Béthanie

formant le Conseil presbytéral, quise réunit une fois par mois pourbâtir des projets et donner à lacommunauté de Béthanie un élandynamique au service de l’Evan-gile. Et ce Conseil est toujours prêtà prendre le relais, notammentquand le pasteur n’est pas immé-diatement remplacé après le départde son prédécesseur. C’est un riche partenariat quis’établit entre le pasteur et cetteéquipe, permettant à ChristineLeis, comme à tout pasteur, d’ex-primer concrètement sa vocation.Munie comme ses collègues d’unesolide formation théologique, ellemet au service de Béthanie sesgoûts personnels pour la lecture,la musique, les beaux textes litur-giques. Tout cela exige du temps,mais vient heureusement colorerles cultes des dimanches et fêtes,l’animation de la catéchèse et desdivers groupes de réflexion, sanscompter l’accompagnement indi-viduel et les visites. Depuis sonarrivée, une troupe de scouts s’estimplantée dans la paroisse et biend’autres idées fusent…

Vivre l’Evangiledans l’espace publicMais tout cela ne trouve en faitsens que dans une cohérence entrele «projet de vie», feuille de route,

adame ChristineLeis, pasteur (cer-tains préfèrent pas-teure) de l’Eglise

Protestante Unie de France, a éténommée à Béthanie le 1er juillet2013. Mariée et mère d’un grandfils de 28 ans, elle habite le 20e

depuis près de trente ans, connaîtbien et apprécie ce quartier.Le ministère d’un pasteur ne sedéroule pas systématiquementdans une paroisse. C’est ainsi queChristine Leis a exercé en tantqu’aumônier en établissements desanté (hôpitaux, maisons deretraite) pendant dix ans, avant dedesservir pendant sept ans le posterégional d’Aubervilliers, au seind’une population aux mille cou-leurs… Bref, un parcours forte-ment marqué par un caractèresocial et diaconal, beau mot grecqui signifie « service », d’autantque Christine Leis a consacré à cethème son mémoire de Master derecherche en 3e cycle de théologie.

De la vocation personnelleà la dynamiquecommunautaireNotre pasteur s’est récemment sen-tie attirée par un ministère plus«classique», épaulé, entouré, enri-chi et parfois… discuté, par uneéquipe d’une douzaine de laïcs

Saint Gabriel81 rue de la PlaineOn y est presque

Biseau, et Philippe Delaire, que l’on voit sur la photo. HervéBiseau a souligné que cette salledevait servir bien sûr à la paroisse,mais aussi offerte en location auxassociations, aux réunions decopropriété, etc.Mais il reste encore des finitionset tout ne sera terminé qu’avecl’entrée des prêtres dans leur nou-veau presbytère aux environs dePâques. n

B.M.

e samedi 18 janvieravait lieu la tradition-nelle galette pour lesanimateurs des activités

paroissiales. C’était une première,car elle se tenait dans la nouvellegrande salle du 81, toute neuve et,disons-le, splendide.Le Père Alphonse a présenté etremercié chaleureusement les troisprincipaux artisans de cette réus-site : Marie-Jo Verrier, Hervé

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que la communauté de Béthaniea rédigée pour affirmer ses prio-rités et le rayonnement de l’Evan-gile. Trois priorités : Accueil etcommunication, Entraide, Jeu-nesse, pour répondre à cette ques-tion essentielle : comment arrêter,accueillir, rencontrer, intriguer…tous ces gens qui passent rue desPyrénées et dans notre 20e? Com-ment leur faire entendre cetteparole protestante, qui se veutd’abord écho de la Parole de Dieu,et qui souvent, se retrouve très -trop ? - discrète dans l’espacepublic ? Alors que les bonnes nouvellesse font rares, que la rechercheimmodérée du profit abîme autantle riche que le pauvre, alors quel’humain a de moins en moins deprix et que tout semble avoirperdu le sens, Christine Leis

affirme sa conviction : jamaispeut-être la Bible, l’Evangile,pourtant plusieurs fois millénaires,n’ont été d’une telle pertinencepour aujourd’hui et pour demain.Une Parole qui dit que l’humainpasse avant l’objet, que le par-tage est préférable au gaspillage etla rencontre de l’autre à la peur età l’égoïsme qui nous claquemu-rent. Qu’autre chose est possible etque le Christ qui ne s’est pascontenté de le dire, a vécu totale-ment cet engagement avec nouset pour nous.Pourquoi ne pas suspendre untemps à ses côtés notre fuite en

avant, le temps de penser à unmonde différent ? Celui qui estvenu fouler nos chemins terres-tres doit bien avoir quelques solu-tions à nous souffler, sans douteaussi valables que celles des poli-tiques et des économistes… En ce début d’année, l’Ami du20e ouvre le débat ! n

CÉCILE SOUCHON

«Venez et voyez ! » : Le culte est célébré tous les dimanches à 10h30,185 rue des Pyrénées. Rens. 07 86 09 47 68

En BrefAmitié Judéo-chrétienneLe 4 février l’Amitié Judéo Chré-tienne de Paris Est se réunira pourune conférence du Rabbin Yes-haya Dalsace sur Jésus et la Loijuive 18h30 à 20h15, au 15 rueMarsoulan 75012 Paris n

De gauche à droite : Marie-Jo Verrier, Philippe Delaire, Hervé Biseau etle Père Alphonse Fraboulet

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Saint Germain de CharonneRome : 9 jeunes à la rencontre du Pape François !

Témoignage d’Anne Perrinet de son fils AntoineLorsqu’en juin, on a proposé àmon fils Antoine, enfant dechœur, depuis une année, de par-

En clôture de cette neuvaine, cemême 11 février à 19h, une messesolennelle sera célébrée par DomPhilippe Piron, abbé de l’abbayede Kergonan (Morbihan), à l’invi-tation du Père Bertrand Dufour,curé de la paroisse, qui fut moine18 ans dans cette communautébénédictine. Enfin, comme àLourdes, une procession aux flam-beaux dans les rues adjacenteséclairera la nuit. n

LAURENT MARTINceux qui ne le connaissent paspour témoigner du bonheur queDieu nous donne.

Messe solennellele 11 février à 19hLe 11 février constituera le pointculminant de cette neuvaine : lesfidèles pourront, comme Mariel’a enjoint à Bernadette le 25février 1858 lors de sa neuvièmeapparition, boire de l’eau deLourdes et s’y laver, avant d’êtreconviés à un temps de prièredevant un morceau de la roche dela grotte de Massabielle et y rece-voir, s’ils le souhaitent, le sacre-ment de réconciliation.

otre paroisse fêtera du3 au 11 février pro-chains le 156e anni-versaire des appari-

tions de la Vierge Marie àBernadette Soubirous (photo) danscette bourgade de Bigorre, désor-mais mondialement connue ; laparoisse jouera le rôle de sanc-tuaire marial pour tous ceux quine peuvent se rendre à Lourdes.Cette neuvaine de prières permet-tra de vivre un temps spirituelfort autour de Marie. Afin de se préparer à célébrer lapremière apparition de la Viergeà Bernadette le 11 février 1858, lesfidèles seront appelés tous les soirsavant la messe de 19h à réciter lechapelet médité à 18h15. Le ven-dredi 7 février, après la messe, lescollégiens de Notre-Dame deLourdes, les jeunes de l’aumône-rie du Haut-Ménilmontant et lesscouts joueront trois scénettesliées à l’année de l’Appel : chacuny sera invité, comme l’a demandénotre archevêque Mgr AndréVingt-Trois, à entendre l’appel duSeigneur et à le transmettre à tous

ticiper au pèlerinage des servantsd’autel à Rome, j’ai été flattée etenthousiaste pour lui.Quelle chance allait-il avoir devivre et partager ses expériences

>11Février 2014 • n° 702

Vie religieusecommunautés chrétiennes

Les média se réjouissent à l’heure actuelle chaque fois qu’un sujet permet d’aborder la personnalitédu Pape François. Imaginez alors la joie de ces 9 jeunes partis en pèlerinage à Rome il y a deux mois,lorsqu’ils ont pu rencontrer le Pape François, voire, lui serrer la main pour 6 d’entre eux!Accompagnés de leur curé (Père Rémi Griveaux), du séminariste (Martin Doherty) et d’une maman(Anne Perrin), ils ont vécu une expérience particulière, dont le témoignage peut rejaillir bien des annéesplus tard ; l’écho qui va nous en être donné nous permet de le penser :

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En brefNotre Damedu Perpétuel SecoursThéâtre : «Parfois le cœur est untambour fou » est un spectaclesur la vie de François d’Assise,mis en scène par Damien Ricourde la Compagnie du Théâtre del’Aiguillon. La pièce se jouera du5 février au 9 mars dans la cryptede la basilique. Infos & réservations :www.theatredelaiguillon.com

de servant d’autel avec d’autres etmieux comprendre le sens de cetengagement! Et puis il y a monengagement quasi immédiatlorsque le programme de ses 5jours a été dévoilé dont « l’au-dience avec le Pape». Qui ne rêvepas un jour dans sa vie de chré-tien de rencontrer le Pape?J’ai donc décidé d’accompagnerces jeunes avec beaucoup de joieet ai essayé de leur faire com-prendre qu’ils allaient vivrequelque chose de magique… et cefut effectivement magique. Nous avons appris à vivre ensem-ble, à être en communion, à avoirune ligne de conduite portée parcette atmosphère de joie qui nousfaisait avancer malgré la fatiguedes journées bien remplies. Tousnous attendions ce mercredi matinavec une certaine effervescence…

Jean-Paul II m’a marquéedans ma jeunesse, le PapeFrançois accompagneramon filsJ’ai été marquée par le pape JeanPaul II qui a baigné mon adoles-

cence et ma vie de jeune adulte,et lorsque je me suis retrouvéedevant sa tombe dans la basiliqueSt-Pierre, j’ai été très émue etbouleversée de constater qu’ilm’avait autant accompagnée sansque je m’en rende compte vrai-ment. Je souhaite à mes enfants,à nos enfants, d’être fiers du che-min qu’ils parcourront avec lepape François, si proche de cha-cun d’entre nous tout commel’était Jean Paul II avant sonattentat.L’esprit de communion était trèsmarqué par la manière dont nosjeunes ont participé aux messestrès priantes. Antoine a mieux

compris le sens de l’eucharistieet de certains gestes liturgiques. Ila aimé se retrouver avec d’autresjeunes et échanger sur son enga-gement au service de la messe ense disant qu’il n’était pas toutseul.Je remercie le Père Griveaux etMartin Doherty d’avoir partagé,écouté et répondu, quand celaétait possible, à mes questions,doutes et interrogations. Je les remercie aussi pour nosjeunes, notre groupe et l’énergiequ’ils ont apportée pour que cepèlerinage soit inoubliable. n

ANNE PERRIN

Notre Dame de la CroixPrier avecet comme des enfants

méditation. Avec la musique desanges, autour de la crèche, laprière s’est faite intérieure, silen-cieuse et reliée à Dieu.La musique devient ici langagedu cœur et de l’âme des enfants;ils y mettent le meilleur d’eux-mêmes, pour prier Dieu, reliés etreliant parents, amis, camaradesde catéchisme. Ces formes deprière, musique et danse, corres-pondent bien aux besoins desenfants de marquer physiquementleur engagement dans la foi. Ellesouvrent une voie différente à l’ac-tion de grâce, vivante et vivace.

Prier, c’est témoignerde sa FoiPar la danse et par la musique, lesjeunes peuvent aussi témoignerde leur foi. A nous adultes, de lesguider et de les accompagner surces chemins d’expression ! Ilsdonnent envie aux amis qui lesaccompagnent de les rejoindrepour faire «Eglise».Par ce mouvement dynamique etconcret, ils donnent un nouveauvisage à l’évangélisation, en prisedirecte avec leur génération. Leurexpression spontanée de la prièreinvite à innover, à inventer, à oserpour susciter « l’appel» de nou-velles générations de croyants.Décomplexée et décloisonnée, lafoi ainsi exprimée témoignera dela joie qui illumine le chrétien. n

CATHERINE PARY

Elle est grande la force de laprière ! Les enfants ducatéchisme nous ont donnés àvoir et à entendre leur façon deprier pendant la messe de Noël.

Prier, c’est célébrerla Vie de toutes les façonsSur la musique «Adam et Eve»de la comédie musicale de PascalObispo, une dizaine de jeunes,dans un recueillement profond,ont dansé la merveille de la créa-tion de Dieu. Leur corps entier encet instant est devenu prière.Grâce à ce moment intense, ilsont aidé les participants à «entrer»dans la célébration du mystèrede la naissance de Jésus. Lesenfants sont devenus pleinementacteurs dans la communauté descroyants réunis ce soir-là.Prier avec son corps, c’est uneexpérience unique et forte, quis’inscrit pour toujours dans lamémoire du cœur, dans l’expres-sion de leur foi.

Prier, c’est vibrerà l’unisson sur la musiquejouée par les jeunesLes chants «Douce Nuit » et « Ilest né le divin enfant», joués parun orchestre junior, ont apportéune intense émotion à l’assem-blée. Dans un climat de sérénité,l’interprétation des jeunes musi-ciens (violons, violoncelle, flute etclarinette) a porté chacun à la

Notre-Dame de LourdesLa Bigorre et le Morbihan réunispour l’anniversaire des apparitions

Bernadette Soubiroux

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Vie religieusefoi et vie

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e souffle nouveau qui estvenu sur l'Église avecl'élection du nouveaupape s'est concrétisé par

une lettre apostolique adressée àtous les chrétiens et intitulée : “LaJoie de l'Evangile". Le pape com-mence ainsi : “Je désire m'adresseraux fidèles chrétiens pour les invi-ter à une nouvelle étape évangélisa-trice marquée par la joie qui vientde la rencontre du Christ, et indiquerdes voies pour la marche de l'Eglisedans les prochaines années".Cette longue lettre se lit facilement,elle est comme une conclusion destravaux du synode des évêques surla nouvelle évangélisation.

Sortir des murs de l’égliseLe monde d'aujourd'hui multiplieles occasions de plaisir, mais il abien du mal à nous ouvrir à la joie.La vraie joie va de pair avec laconviction que le Seigneur est tou-jours à l'œuvre… Aussi cette conviction doit entraînerune transformation profonde del'Eglise.

Jésus est sorti à la rencontre deshommes et des femmes de sontemps. Les disciples du Christ nedoivent pas avoir peur de sortir euxaussi pour rejoindre toutes les “péri-phéries" de notre monde où tantd'êtres humains ont besoin de lalumière de l'Evangile. Il s'agit desortir avec le désir inépuisable d'of-frir la tendresse et la miséricordedu Père.“L'Evangile invite avant tout àrépondre au Dieu qui nous aime etqui nous sauve, le reconnaissantdans les autres et sortant de nousmême pour chercher le bien detous… Si cette invitation ne res-plendit pas avec force et attrait,l'édifice moral de l'Eglise court lerisque de devenir un château decartes, et là se trouve notre piredanger. Le message courra le risquede perdre sa fraicheur et de ne plusavoir le parfum de l'Evangile".

Affronter les défis du monde actuelLa lettre du pape n'ignore pas lesimmenses défis qui attendent leshommes qui veulent construire un

monde fraternel. Elle les énumère etaide à réfléchir comment les aborder :– La puissance de l'Argent, versioncontemporaine du Veau d'Or.– L'économie qui conduit à l'exclu-sion.– Les inégalités flagrantes, sourcesde violence.– Les problèmes posés par la mon-dialisation.– Le processus de sécularisationqui tend à réduire la foi et l'Egliseau domaine du privé.– La rencontre des religions et laprolifération de nouveaux mouve-ments religieux.– La crise de la famille.Grande est alors la tentation de sereplier sur soi-même mais “s'en-fermer sur soi-même “signifie” goû-ter à un poison amer, et en toutchoix égoïste que nous faisons,l'humanité aura le dessous”.

Annoncer explicitementl’EvangileIl ne peut y avoir de véritable évan-gélisation sans l'annonce explicitede la Seigneurie de Jésus commeune prédication joyeuse et patientede sa mort et de sa résurrection.Elle est l'œuvre de l'Esprit Saintqui construit la communion etl'harmonie du peuple de Dieu mal-gré toutes les différences.

AvertissementCet article ne peut rendre compte detoute la richesse de cette exhorta-tion apostolique qui devrait beau-coup aider à mieux discerner lavocation missionnaire des disciplesdu Christ dans le monde d'au-jourd'hui. Mais je voudrais pourfinir, signaler deux passages quim'ont particulièrement intéressé :en parlant du renouveau de l'Eglise,ce que le pape dit du rôle fonda-mental de la paroisse (n°28) et lespages remarquables qui traitent del'homélie (n°135 à 150). n

PÈRE JEAN-PAUL WEULERSSE

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Une lettre du Pape FrançoisLa Joie de l’Evangile pour inviter l’Église à une transformation profonde

Un jour qui fait date :

le 2 février, fête de la Chandeleur

sion latine festa candelorum, ou fêtedes chandelles. Quand nous faisonssauter nos crèpes sous le plafond denos cuisines, c’est un peu le soleil dela révélation que nous lançons dansle ciel, pour célébrer l’accomplisse-ment d’une espérance grandie ausein d’un peuple particulier et mani-festée aux yeux du monde entier parl’avènement du Christ. n

CHRISTOPHE PONCET

lumière pour éclairer les nations etgloire de ton peuple Israël. (Luc 2 25)

L’accomplissement de l’Écriture Par ces mots, Syméon suscite l’éton-nement des parents de Jésus, enmême temps qu’il prophétise l’ac-complissement d’un événementattendu depuis des siècles par lepeuple d’Israël. Les Juifs espéraient,en effet, la venue d’un Messie quidevait instaurer le règne de Dieunon plus seulement sur les Juifseux-mêmes, mais pour toutes lesnations. La scène eut-elle vraimentlieu telle que Luc la rapporte ? Cen’est pas sûr, mais son récit cristal-lise en quelques lignes l’essencemême du projet divin qu’accom-plira Jésus : né dans une famille deJuifs pieux, il devait réaliser enl’incarnant l’objectif poursuividepuis des siècles par les descen-dants d’Abraham. Par sa vie, samort et sa résurrection, et grâce àl’Esprit Saint envoyé aux disciplesà la Pentecôte, la Bonne Nouvelleportée par le Christ acquiert uneportée universelle : la promesse duRoyaume, au-delà du peuple auquelelle a été confiée, s’offre désormaisà l’humanité toute entière.

Des crèpes bien rondescomme des astreslumineux dans le cielSyméon, s’inspirant des prophétiesd’Isaie, qualifie Jésus de «Lumièrepour éclairer les nations » ; c’estpour cela que la fête est appelée laChandeleur, qui dérive de l’expres-

uarante jours après Noël,le 2 février, c’est la Chan-deleur : par tradition, onfait sauter de belles crêpes

bien dorées dans la poêle, mais on nepense pas toujours à ce qui motivecette fête. Il s’agit de commémorer unépisode de l’enfance de Jésus, querapporte l’évangéliste Luc, un épisodeméconnu mais qu’il vaut la peinede rappeler car il éclaire d’une bellelumière le sens profond de la révé-lation chrétienne.

La présentation de Jésusau TemplePeu de temps après la naissance deJésus, Joseph et Marie se rendentavec l’enfant à Jérusalem pour leprésenter au temple. En accomplis-sant ce rite, ils se conforment à la loijuive qui prescrivait de consacrer àDieu tout premier-né, homme ouanimal. Mais les circonstances par-ticulières entourant l’offrande, rap-portées par le texte de l’Évangile,révèlent sa nature singulière etdévoilent sa portée universelle. Lucnous apprend en effet que, ce jour-là, un certain Syméon était lui aussiallé au temple, poussé par l’EspritSaint qui l’avait averti qu’il ne mour-rait pas avant d’avoir vu le Christ.Trouvant là Marie et Joseph avecl’enfant, Syméon prend le nouveau-né dans ses bras et le reconnaissantaussitôt comme le Messie, il adresseà Dieu ces paroles :Maintenant tu peux laisser ton ser-viteur s’en aller en paix ; car mesyeux ont vu ton salut, que tu as pré-paré à la face de tous les peuples,

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Bartolo di Fredi, La Présentation au Temple (1388). Face à Marie, Syméon porte Jésus dans ses bras.

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Solutions du n°701Horizontalement. – I. métaphores. II. attiraient.III. ru - no - EE. IV. Ede - viager. V. CIA - inné.VI. hausses - as. VII. an - or -ses. VIII. utilitaire.IX. XE - Uri - sen. X. sciées - et.

Verticalement. – 1. Maréchaux. 2. étudiantes. 3. TT -eau. 4. Ain - lui. 5. provisoire. 6. ha - inertie.7. Oisans. 8. re - Ge - sis. 9. Enée - aérée.10. stérassent.

Recette de SylviePancakes

Permis de construireDélivré entre le 16 et le 30 novembreBMO n°98 du 13 décembre69 au 71, avenue GambettaConstruction d’un bâtiment de5 étages + combles sur un niveaude sous-sol à usage d’habitation(6 logements créés) et de com-merce à rez-dechaussée avec créa-tion d’une toiture végétalisée. Sur-face créée : 450 m2.

Délivré entre le 1er et le 15 décembreBMO n°02 du 7 janvierRue Paul MeuricePét. : S.E.M.A.V.I.P. Création d’unedéchetterie avec construction d’unbâtiment à rez-de-chaussée côtésrue et impasse avec toiture-ter-rasse végétalisée. Surface créée :158 m2. S.T. : 1507 m2.

Délivré entre le 16 et le 31 décembreBMO n°04 du 14 janvier5, rue StendhalPét. : RIVP. Construction d’un bâti-ment de 5 étages sur un niveau desous-sol, sur rue, à destinationd’habitation (32 logements sociauxcréés et 2 logements de fonction),de centre d’hébergement d’urgence(71 places), de crèche à rez-de-chaussée et 1er étage (66 berceaux)et de stationnement en sous-sol,avec pose de panneaux solairesphotovoltaïques et thermiques entoiture-terrasse et abattage de2 arbres. S.P. créée : 4672 m2.

Demandes de Permis de construireDéposée entre le 1er et le 15 décembreBMO n°02 du 7 janvier58, rue des Envierges.Construction d’un bâtiment de5 étages à usage d’habitation(22 logements) après démolition

d’un bâtiment d’habitation de1 étage. Surface supprimée :224 m2. Surface créée : 1015 m2.

Déposées entre le 16 et le 31décembreBMO n°04 du 14 janvier76, rue Julien LacroixPét. : I.E.M.P. Construction d’unbâtiment de 3 étages à usage d’ha-bitation (8 logements créés) et decommerce en rez-de-chausséeadossé au bâtiment conservé etréhabilité. Surface créée : 248 m2.21, rue des Frères FlavienPét. : RIVP Construction d’une rési-dence étudiante de R + 9 étages(122 logements créés) sur 1 niveaude sous-sol. Surface créée : 3229 m2. 25, rue des Frères FlavienConstruction de 2 bâtiments d’ha-bitation (50 logements sociauxcréés) de 4 et 6 étages sur sous-solet d’un centre de ProtectionMaternelle et Infantile à rez-dechaussée sur rue et cour et créa-tion de panneaux solaires en toi-ture-terrasse sur cour (52 m2).Surface créée : 3460 m2.

Urbanisme

HorizontalementI. Pas cochon, mais presque. II. Piégeuse. III. Il est interditde séjour - Fleuve. IV. Tentai - Chamois. V. Bougea - Mise àl’écart. VI. Relatif au faciès culturel propre au Maghreb dupaléolithique - Devant François. VII. Négation - Possessif.VIII. Préfixe marquant l’équivalence - Géra. IX. Prennenttrop de place. X. Ville de l’Orne. – Tiennent la bavette.

Verticalement1. Maladies redoutées au désert. 2. Pilosité excessive chezla femme. 3. Chinois ou japonais - Trou au mur.4. Démonstratif – Note – Fin de mois. 5. Vague humaine -deux à Rome – Négation. 6. Parfois à l’eau-de-vie - Guidede ligne. 7. Baie gelée sept mois par an - Possessif.8. Devant les sciences – Année lumière – Parfois interdit.9. Fait admirer à nouveau. 10. Ville d’Ukraine.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 702

Viepratique

L’Ami du 20e • n° 702Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Michel Koutmatzoff.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Chantal Bizot, Isabelle Churlaud,Sylvie Laurent-Bégin, Marie-FranceHeilbronner, Roland Heilbronner,François Hen, Jean-Blaise Lombard,Alain Neurohr, Jean-Michel Orlowski,Catherine Pary, Josselyne Péquignot,Anne Perrin, Pierre Plantade,Christophe Poncet, Raymond Potier,Jean-Marc de Préneuf, Françoise Salaun, Cécile Souchon,Anne-Marie Tilloy, Père Jean-PaulWeulersse.

Conception graphique :Marie Linard.

Diffusion, communication, informatique : Armel Boueyguet,Jacques Cuche, Jean-Michel Fleury,Roger Girand, Cécile IungMichel Koutmatzoff,Annie Peyrelade,André PichardPierre Plantade, Anne-Marie TilloyRoger Toutain.

Régie publicitaire :BAYARD SERVICE REGIE, 1, Rond Point Victor Hugo,92 132 Issy-les-MoulineauxTél 01 41 90 19 30

Mise en page et impression :Chevillon Imprimeur,26, boulevard Kennedy,89100 Sens

L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0616G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue Haxo, 75020 ParisTél 06 83 33 74 66 – Fax 01 43 70 26 81

Site Internet de l’Ami du 20e

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Exclusivement réservées aux particuliers, à adresser à L’Ami du 20e

Petites annonces, 81, rue Haxo – 75020 Paris

Petites annonces

n Collaboratrice de l’AMI du 20e, s’installant en province et souhaitant avoir un pied à terre en région parisienne, recherche courant 2014 (à partir de mai ou septembre) un petit studio ou une chambre à louer à Paris ou proche banlieue(desservie par le métro). Location temporaire possible (environ 1 semaine par mois).Contact : 06 87 32 89 57, [email protected].

>13Février 2014 • n° 702

À traversl’arrondissement

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Merci de joindre le règlement à l’ordre de L’AMI du 20e,

à adresser à : L’AMI du 20e,81, rue Haxo,75020 Parishttp://[email protected]

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Les pancakes sont des petites crêpesmœlleuses que les américains ou les canadiens préparent pour le petit déjeuner du week-end.Ingrédients :150 gr de farine, 2 cuillères à soupe de sucre, 2 cuillères à café de levure, 1/2 cuillère à café de sel, 200 ml de lait, 2 cuillères à soupe de beurre fondu, 1 œufPréparationDans un grand bol, mélangez le lait, le beurre fondu et l’œuf battu.Ajoutez ensuite la farine, le sucre et la levure, bien mélanger pour qu’iln’y ait pas de grumeaux. Faites chauffer une poêle, graissez avec un papier beurré puis avecune petite louche ou une grande cuillère, versez la pâte dans la poêle,il se forme un petit rond. Vous pouvez faire cuire 3 pancakes ensembledans la poêle. Lorsqu’il se forme des bulles a la surface de la pâte, retournez lepancake et laissez cuire une minute sur l’autre face.Savourez bien chaud en versant dessus un peu de sirop d’érable. Vouspouvez aussi les servir un œuf au plat posé dessus et une tranche debacon grille. On peut aussi ajouter à la pâte des myrtilles fraîches ouau naturel quand c’est la la saison [bien égouttées].

Chef Sylvie, notre envoyée spécialeaux Etats-unis nous ramène, à l'occasionde la chandeleur, une recette de “pancakes”.Cette recette démarre un “tour du monde” de recettes de cuisine que vous retrouverez dans l’Ami tous les mois.

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Histoireet culture

a première bibliothèquepublique de Paris est labibliothèque Mazarineouverte en 1643.

A la révolution, beaucoup delivres sont confisqués dans lesparoisses et chez les nobles émi-grés. Au XIXe siècle les biblio-thèques étaient soit privées soitparoissiales, ou dépendant d’une«fabrique» ou d’une école.

Les bibliothèquespopulaires La première dans le 20e fut crééesous le second Empire, après l’an-nexion de Belleville et de Cha-ronne, au 10 rue Henri Chevreau(qui porte le nom d’un préfet depuis1853). Elle fut constituée, au départ,de 6000 livres provenant d’un donprivé. Il y avait une salle de lecturesur place, car on ne pouvait empor-ter de livres ; elle était ouverte seu-lement de 19h30 à 22h, en dehorsdes heures de travail des lecteurs.Après le transfert dans la nouvellemairie, en 1874, une partie desvolumes a pu être prêtée.D’autres bibliothèques vont ouvrirdans l’arrondissement après 1883,en particulier à Charonne au 3 rueVitruve.

Les objectifs de ces bibliothèquesCes bibliothèques populaires veu-lent être «le prolongement natu-rel et obligé de l’école primaireoù les adultes des deux sexes doi-vent trouver à parfaire ce qui leurmanquait en instruction profes-sionnelle». Mais il y a encore àcette époque des adultes nesachant ni lire ni écrire et la fré-quentation reste faible, quoiqu’enaugmentation constante, vu lacomposition socio-professionnellede la population et son peu de

temps de loisir.

Leur fonctionnementIl faut d’abord créer des postesde bibliothécaires pour trier, clas-ser, répertorier les livres reçus etétablir des catalogues par ordrealphabétique et par thème. Cescatalogues seront alors distribuésaux emprunteurs pour choisirtranquillement chez eux. Lebibliothécaire va devoir tenir àjour un registre des prêts et répa-rer les livres abîmés reliés avecune grosse toile pour les protéger.L’hygiène est importante car latuberculose fait des ravages àcette époque : on craint la conta-gion par les livres et les lecteursdoivent déclarer leur maladie oucelle de leurs proches.

Le choix des ouvragesIls sont choisis par une commis-sion composée d’élus et de per-sonnes jugées compétentes. Lesouvrages de vulgarisation et édu-catifs sont choisis «pour complé-ter les connaissances » avec unvéritable éclectisme (médecine,histoire, géographie, voyages,colonies, religion…).Les romans populaires sont d’unchoix délicat : les décideurs n’ysont pas favorables et une suspi-cion plane sur ces romans : serontdonc écartés « les feuilletons quidébauchent l’esprit, la peintureimmorale, l’histoire mensongèrequi incite au vice, au désordre…».C’est l’époque ou l’écrivain Barbeyd’Aurevilly sera traîné devant lestribunaux pour son livre «les Dia-boliques» (où il sera défendu parGambetta).Seront rejetés des romans concer-nant Belleville au passé agité caron craint le désordre ! Les romans,très populaires, d’un voisin deRomainville, Paul de Koch (voir

page 8), seront interdits, tel «Lapucelle de Belleville». Toutefoissont retenues les œuvres d’Alexan-dre Dumas, de Walter Scott etmême d’Eugène Sue. En fait les lecteurs demandent plusles romans que les ouvrages édu-catifs, malgré les incitations desbibliothécaires. Mais le succès est là : le nombrede bibliothèques va vite augmen-ter dans le 20e où aujourd’hui ondispose de 5 bibliothèques etd’une médiathèque. Il y a, en tout,58 bibliothèques de prêt dansParis dont 7 spécialisées.Monsieur Yves Sartiaux, respon-sable d’une de ces bibliothèquesmunicipales, nous a donné aima-blement des renseignements surcelle qu’il anime.

La bibliothèque Oscar WildeSituée rue du Télégraphe, à Ménil-montant, elle est créée en 1975sous le nom de bibliothèque Saint-Fargeau et prend en 2011, le nomd’Oscar Wilde auteur irlandais quihabita à Paris à la fin de sa vie. Ilest enterré au Père Lachaise en1900. Cet écrivain fut un roman-cier (Le portrait de Dorian Gray) etun auteur dramatique, souventjoué à Paris, qui écrivit une de sespièces en français (Salomé). Vu laspécialisation de cette bibliothèquedans le théâtre, ce choix était unhommage à un écrivain dontaucun lieu public ne portait lenom à Paris.

Organisation et choix des ouvragesOnze personnes s’occupent de cettebibliothèque. Certaines sont spécia-lisées dans un genre littéraire. Ellescontribuent aux choix dans lesachats de livres ou de disques. Unréseau de bibliothèques munici-pales permet de faire des achatsgroupés en choisissant sur uneliste de sélections comptant200 titres tous les 15 jours (envi-ron 60 commandes chaque fois).Des commandes directes peuventaussi être effectuées. Pour cesachats, la bibliothèque dispose d’unbudget annuel.On se sépare d’environ de2500 ouvrages pour adultes paran, mais on en rachète autant. Lesouvrages sortis des rayons sontrassemblés dans une réserve cen-trale qui les propose à une autrebibliothèque, aux hôpitaux ou àdes associations.

Les prêts et les lecteursLa durée du prêt est de 3 semaines,mais de 8 jours pour les nouveau-tés très demandées, avec une pos-sibilité de réservation.

En comptant les livres pourenfants, les disques, les pério-diques (une centaine d’abonne-ments dont L’Ami du 20e), ce sontenviron 50000 titres qui sont à ladisposition du public ! Un sys-tème de portage de livres à domi-cile est en place pour les personneshandicapées (voir article ci-des-sus).Il y a environ 5000 lecteurs ins-crits y compris les enfants. C’estun public très mélangé. Sontdemandés particulièrement : lesromans, les BD pour adultes etenfants, les guides de voyages. Ilest possible de consulter sur placeouvrages et périodiques.Le choix des ouvrages est facilitépar la présentation sur table dequelques livres sur un thèmedonné en lien avec l’actualité.

Une spécialité : le théâtre contemporainCe sont plus de 3000 titres quisont proposés, y compris pour lejeune public, comprenant despièces françaises et étrangères etdes ouvrages spécialisés sur lethéâtre.

Les autres activitésAutour du théâtre des rencontressont organisées avec des auteurs,des comédiens, des metteurs en

scène, des traducteurs. Desséances de lecture sont proposéespar les bibliothécaires en fonc-tion de l’actualité théâtrale, ainsiqu’un atelier d’écriture de critiquedu théâtre. Le 20e a de nom-breuses salles de théâtre ce quifacilite ces échanges.Pour les jeunes, qui ont une sallespéciale (très animée le mercredi !)10000 titres sont proposés avecdes animations adaptées : contes,éveil musical, rencontres…Toutes ces animations ont un rôlesocial important.

Près de 150 ans après l'ouverturede la première bibliothèque dansle 20e on peut se réjouir du suc-cès actuel. Mais on peut aussi seposer des questions sur l’avenir dulivre sur papier. La tablette va-t-elle le voir disparaître ? Le livrenumérique représente 3 à 4 % dumarché actuellement. Les librairies sont souvent en dif-ficulté avec la concurrence d’In-ternet. La presse quotidiennepapier va mal… Que deviendrontles bibliothèques ? Alors rendez-vous avec l’Ami du 20e dans 10ou 20 ans… car « legenda aurea»,la lecture est d’or (Jacques deVoragine). n

JEAN-BLAISE LOMBARD

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Bibliothèques d’hier et d’aujourd’hui

Les bibliothèques populaires, la bibliothèque Oscar Wilde

Février 2014 • n° 702>14

Port’Âge, la bibliothèque à domicile 

epuis 2009, les biblio-thèques de prêt de laVille de Paris propo-sent un service de por-

tage de livres à domicile. Gratuit,ce service est destiné aux per-sonnes en incapacité de se dépla-cer, parfois juste momentanément,ainsi qu’à toute personne atteintede handicap. Les visites sont effec-tuées par un jeune volontaire duservice civique, encadré par unbibliothécaire tuteur.Toute personne intéressée peutcontacter l’une des 4 bibliothèquesdu 20e assurant le service dansl’arrondissement et demander lapersonne en charge du Port’âgedans l’établissement :– Couronnes au 66, rue des cou-ronnes 0140332601

– Louise Michel au 29/35, ruedes haies 0158393210– Marguerite Duras au 115, rue deBagnolet 0155254910– Oscar Wilde au 12, rue du Télé-graphe 0143668429Un premier rendez-vous est alorsfixé avec le volontaire et sontuteur afin de s’enquérir des goûtset besoins de la personne et défi-nir ensemble le rythme et la duréedes visites. Cette rencontre peutêtre aussi un moment d’échangeset de partage autour de la lectureet des loisirs.En 2013, une centaine de per-sonnes âgées en moyenne de75 ans ont bénéficié du disposi-tif dans le 20e, pour plus de900 visites et 2500 documentsprêtés. n

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>15>15Février 2014 • n° 702

Culturesortir dans le 20e

PROGRAMME DES THÉÂTRES

THÉÂTRE DE LA COLLINE

15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52www.colline.fr • au grand théâtreLe canard sauvagede Henrik IbsenMise en scène et scénographie Stéphane BraunschweigJusqu'au 15 février, mardi à 19h30, mercredi au samedi à 20h30, dimanche à 15h30 Voir page 16.• au petit théâtrere : waldend’après “Walden ou la Vie dans les bois”de Henry David ThoreauSpectacle de Jean-François PeyretJusqu’au 15 février, mardi à 19h, mercredi au samedi à 21h, dimanche à 16hInspiré de l’ouvrage écrit par Thoreau après avoir séjourné, à partir de 1845, 2 ans 2 mois en solitaire dans une cabane au bord de l’étang de Walden,Massachussetts.

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60www.menilmontant.info• Salle XXLBienvenue dans l’angle AlphaDe et mise en scène Judith Bernard d’après Frédéric Lordon (“Capitalisme, désir et servitude”) Jusqu’au 26 février, mardi et mercredi à 21hSpectacle ludique et critique sur les passions qui nous jettent au travail...avant qu’il nous jette !

Nos masquesTexte et mise en scène Guylain Nguba et Yann HnautraJusqu’au 28 février, jeudi et vendredi à 21hCette pièce théâtrale et chorégraphique met en scène l’art du déplacement(Yamakasi).• Salle XLLe talent de MénilmontantDu 11 février au 6 mars, à 19h30, dimanche à 15h On vote et on élit les futurs talents de l’humour qui viennent présenter leur spectacle.

Mon argent, ma femme mais surtout moiMise en scène Yves LetzelterDu 11 février au 6 mars, à 21h, dimanche à 16h30Une femme désespérée décide de se vengeren manipulant la maîtresse de son mari.

VINGTIÈME THÉÂTRE

7 rue des Platrières, 01 43 66 01 13www.vingtiemetheatre.com

Radio Trenetde Jacques PessisMise en scène Philippe OgouzJusqu’au 16 février, mercredi au samedi à 21h30, dimanche à 17h30,20 ans d’une “Douce France”, à travers les refrains immortels du “Fou Chantant”.

Narcisse ou l’amant de lui-même de Jean-Jacques RousseauJusqu’au 2 mars, mercredi au samedi à 19h30, dimanche à 15hJeux de cache-cache amoureux, quiproquoset personnages déchaînés se succèdent dans un rythme effréné.

Les Misérablesde Victor HugoAdaptation et mise en scène Manon MontelJusqu’au 18 février, jeudi à 14h30

Surprise du Festival d’Avignon OFF 2013Entre le 19 et le 23 février

Monsieur ! Le MusicalLivret et mise en scène Olivier SchmidtLes 27 et 28 février, 1er mars à 21h30, 2 mars à 17h30Comédie musicale déjantée autour du personnage de Philippe d’Orléans.

LE TARMAC

159 avenue Gambetta 01 43 64 80 80www.letarmac.fr

Mua Vietnam/danse Emmanuelle HuynhLe 12 février à 20h

Step out/2 Congo/danse Andreya OuambaLe 12 février à 21h

Macbeth : Leïla and Ben a bloody historyMise en scène Lotfi AchourDu 28 janvier au 7 févrierVoir page 16

CONFLUENCES

190 bd de Charonne, 01 40 24 16 46www.confluences.net

Exposition photo “Dans la nasse”Du 6 février au 2 marsRécit des premiers jours de grève au sein de l’usine PSA d'Aulnay-sous-bois.

STUDIO DE L'ERMITAGE

8 rue de l'Ermitage, 01 44 62 02 86www.studio-ermitage.com

Festival au fil des voix Cigdem AslanLe 3 février à 20h30 Erik AlianaLe 4 février à 20h30 Le Vent du NordLe 5 février à 20h30 11e Festival BobinesSocialesLes 7, 8 et 9 février Projections-débats qui témoignent des désirs, des doutes, et de la vitalité des luttes contre l’adversitéet l’injustice.

LA MAROQUINERIE

23, rue Boyer, 01 40 33 35 05 www.lamaroquinerie.fr

Festival Les Nuits de l’AlligatorDu 5 au 20 févrierEntre blues alternatif, rock et folk déluré,toute une scène fidèle et rebelle remet les racines à la mode.

PROGRAMME MUNICIPAL“INVITATION AUX ARTSET AUX SAVOIRS”

01 43 15 22 [email protected]

Toutes les conférences ont lieuau pavillon carre de baudouin121 rue de Ménilmontant01 58 53 55 40, www.carredebaudouin.fr(auditorium)

Histoires de Jazz & de MusiquesLe 1er février à 16hDjango Reinhardt : ou « l’extraordinaire histoire du petit banjoïste des fortifs devenu le plus grand guitariste de son temps »Racontée par Franck Bergerot. (Rédacteuren chef de Jazz Magazine Jazzman)

Regards sur un siècle d’art moderne et contemporainLe 4 février à 14h30par Barbara Boehm, spécialiste en art contemporain, historienne de l’art diplômée de l’École du Louvre

Dialogues littérairesLe 5 février à 14h15Autour de Pierre Clavilier poète bilingue(français espagnol) romancier, historien,auteur de Frida Khalo, les ailes froisséespar Chantal Portillo

Croq’Anime – Au tour du film d’animationLe 7 février à 19h30Réservation conseillée au 01 43 15 02 24 ou [email protected]érence : Paul Grimault (1905-1994)occupe une place centrale dans l’histoire du dessin animé français, la réalisation du Roi et l’Oiseau y constitue à elle seule un long chapitre. Par Jean-Pierre Pagliano,historien du cinéma et critique de filmsd’animation

Lire la Ville : Le 20e arrondissementLe 8 févrierLe 20e canaille Voir page 2

Déambulations philosophiques :décliner le plaisirLe 13 février à 18hLa littérature libertine : la recherche du plaisir comme ressort de toutes nos actions par Jean Salem :professeur à la Sorbonne, qui dirige le Centre d’histoire des systèmes de pensée moderne.

A la découverte du langage musicalLe 18 février à 20hLe classicisme par Michaël Andrieu, docteur en musicologie de l’Université Paris-Sorbonne.

MÉDIATHÈQUE MARGUERITE DURAS

115 rue de Bagnolet, 01 55 25 49 [email protected]://quefaire.paris.fr

Danse, debout, décoiffé4 février – 23 mars Exposition de Katy CouprieExploration du corps en mouvement et postures, en chair et en os, entier ou en détail, en dedans et dehors, à travers les planches du Dictionnaire fou du corps.

L’oreille ne fait pas la siesteLe 6 février à 15hLes livres audio primés par Lire Dans le Noir en 2013.

François Salque Le 8 février à 15h30Concert dans le cadre du cycle Violoncelle.

Une danseuse dans la bibliothèqueLe 12 février à 15h30Une rencontre dansée avec Nathalie Collantes.

Swing !Le 15 février à 14h30 : Heure musicale : Ça swingue à Duras !Ecoutes et extraits filmiques présentant les orchestres les plus célèbres et leurs solistes. À 16h : Grand bal Swingavec Miles de Brotherswing

Scène ouverte violoncelleLe 22 février à 15hVenez découvrir les talents de musiciens amateurs ou professionnels !Au programme, du cello rock avec le grouped’Antoine Graetzer, de la musique classiqueavec le trio Leor…

CONFÉRENCE

L'A.H.A.V.01 40 33 33 61www.ahav.free.frMercredi 12 février à 18H30Olivier Métra (1830 – 1889) :La vie et l’œuvre du compositeur et chef d’orchestre qui a donné son nom à une rue de MénilmontantConférence par Jean-Marie DurandLieu : salle du Conseil à la Mairie du 20e.

BIBLIOTHÈQUE OSCAR WILDE12, rue du Télégraphe 01 43 66 84 29Dans le cadre de ses animations, le samedi 8février à 15h, rencontre sur le thème «De ladéportation des homosexuels à l’homosexua-lité» qui comprendra la présentation par FranckBalandier de son ouvrage «Le silence des rails»,un roman bouleversant sur la déportation deshomosexuels. Une lecture des bibliothécairessur le thème de l’homosexualité dans le théâtrecontemporain prolongera cette rencontre.

EN BREF

LES COMPTOIRS DE L'INDE

60, rue des Vignoles – Tél. : 01 46 59 02 12En févrierDu 17 au 28 février de 14h30 à 18hExposition : les timbres des Etablissements Français de l’Inde. Le 21 février à 19h : Conférence par HervéDrye : l’Histoire postale des IndesFrançaises depuis les origines à 1954.Cette conférence (des origines à 1891) seraillustrée de cartes historiques, géographiques,de lettres de la Compagnie des Indes (1789) etde lettres affranchies de timbres-Poste à par-tir de 1860. Deux autres conférences serontprogrammées au cours du 2e trimestre. Le 22 février à 15h30, Assemblée Générale ordinaire

Communiquez votre programmationet vos événements ponctuelsavant le 15 février pour le numéro de mars 2014 de L'Ami du 20e

à : [email protected]

SPECTACLES POUR ENFANTS

COMÉDIE DE LA PASSERELLE

102 rue Orfila, 01 43 15 03 70www.comediedelapasserelle.blogspot.com

ZygomagiqueJusqu’au 5 février, mercredi à 14h,dimanche à 11hDu 9 février au 2 mars, mercredi à 14h,dimanche à 14h15Les 18, 20, 25, 27, 28 février à 14hUn tourbillon de magie et de bonne humeur.

Polluair la sorcière et le petit peuple vertJusqu'au 5 février, mercredi à 15h,samedi à 14hDu 8 février au 1er mars, mercredi etsamedi 15hLes 18, 20, 21, 25, 27, 28 février à 15hLes fées et les lutins déjouent les piègesde la sorcière pollueuse.

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

A la recherche de la lumière perdue,Oulak dans le Grand Nordde Serge GellyMise en scène Frédéric CerdalDu 18 au 27 février, mardi à vendredi14h30 (Salle XXL)

Le roi qui voulait se marierTexte et mise en scène Hugo LagomarsinoDu 19 au 28 février, mercredi à vendredi 14h30 (Salle XL)

AU CARRÉ DE BAUDOUIN

Le 12 février à 15h

Petite Histoire du cinéma d’animation (1h30)Animée par Anne Gourdet-Mares

MÉDIATHÈQUE

Une heure entière dans les histoiresLe 5 février à 15h30Heure du conte

Page 16: > 5 Fées, trolls et compagnielamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201402-166c9252... · 2014. 10. 20. · la société civile. La fête du bœuf gras Née à l’époque médiévale

Culturesortir

ne sorte de loft presque vide, à la fois studio dephotographe et salon de la famille qui vit là. Ungrenier attenant avec terrasse où l'on élèvepoules, lapins et un canard sauvage, blessé par

les plombs d'un chasseur et arraché par les crocs d'un chienau fond des eaux où il voulait mourir. Clair symbole del'homme, tiraillé entre le ciel de l'idéal et le poulailler desnécessités quotidiennes. Braunschweig a eu l'audace d'agrandir ce décor de terrassedomestique en forêt de sapins. Effet superbe qui est par-faitement dans la logique de la pièce d'Ibsen. Ainsi le théâ-tre des Pottecher à Bussang s'ouvre-t-il directement sur laforêt vosgienne.

Tout un vol de canards sauvagesLe père de famille, Hjalmar, est un canard sauvage. Beau,habité par l'idéal, père et mari émouvant, mais velléitaire,artiste et inventeur raté. Il polarise par son charisme tousles personnages de la pièce, mais il est voué à les décevoir. Il a été soutenu par l'argent et l'amitié d'un homme riche,Werle, qui apparaît en projection immense dans la pre-mière scène. Belle idée de mise en scène, suggérant qu'iltire les ficelles de presque tous les personnages. Mais undialogue avec son fils, qui le déteste et lui préfère une mèremorte, montre qu'il est lui aussi un homme blessé, uncanard sauvage.

Cette pièce d'une profondeur psychologique inouïe necomporte ni bons ni méchants, seulement des femmes etdes hommes qui souffrent et se font souffrir.

Doux oiseau de la jeunesseL'oiseau le plus émouvant est la très jeune fille Hedvig,14 ans, jouée par une jeune actrice de 25 ans, SuzanneAubert, toute de fragilité gracieuse mais qui se révèlerad'une force inhumaine quand il faudra mettre un point finalà la pièce. Une maladie de dégénérescence va lui faire per-dre la vue, elle ne pourra plus voir ce père qu'elle adore,qui l'adore et n'est peut-être pas tant que ça son père.Cette pièce pleine d'amours contrariées n'a pas l'ombre d'unpathos, elle est même traversée de fulgurants éclairs d'hu-mour qui font éclater de rire la salle. Merci à StéphaneBraunschweig, merci à la troupe et aux techniciens de nousfaire vivre cet intense moment de théâtre.Ne restez pas à quai, au bord du fjord, prenez un billet etmontez à bord du Canard Sauvage pour la plus émouvantedes navigations norvégiennes. n

ALAIN NEUROHR

U

Au Théâtre de la Colline

Le Canard sauvage, d’Ibsen, mis en scène à la Colline par Stéphane Braunschweig

En vente chez tous les marchands de journauxProchain numéro de L’AMI à partir du vendredi 28 février

Février 2014 • n° 702>16

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Site Internet de l’Ami du 20e

lamidu20eme.free.fr

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A lire

L’inconnu de BellevilleMeurtres mystérieux dans le 20e d’autrefoisPierre Zaccone (1818-1895) fut un auteur considérécomme « l’empereur du feuilleton» à son époque, mais a été oublié depuis. Préfacé par Alexandre Mare,critique littéraire qui habite le 20e et joliment illustré de photos en noir et blanc, « l’inconnu de Belleville»,écrit en 1910, est un roman policier qui rend bienl’atmosphère du quartier de Belleville au 19e siècle.

Dans Belleville, nous dit Alexandre Mare, existeun quartier excentrique composé de petites rues,bien inconnues, à coup sûr des Parisiens du bou-

levard Montmartre. Çà et là, on y rencontre quelquesboutiques d’épiciers et de marchands de vin, puis quelquesmaisons basses construites en pans de bois, demeuresmisérables, dans lesquelles grouille une population inter-lope, qui n’a jamais eu de moyens avoués d’existence…».Rue de la Duée, dans un pavillon, habitent M. Grégoire,domestique de son état, et son maître dont on ne connaîtpas le nom et que les habitants du quartier avaient pris l’ha-bitude d’appeler : l’inconnu de Belleville.

Pierre Zaccone a bâti une intrigue efficace au traversd’une saisissante description des lieux traversés, qui meten scène des personnages hauts en couleur. L’action com-mence en pleine forêt des Ardennes, en 1875, où un épou-vantable crime est commis. Sept mois après, un évènementplus dramatique et plus mystérieux encore survient àMarseille. Deux crimes successifs, sans cause apparente,et dont le mobile échappe à tous les esprits.Dès lors, vous êtes emportés par un récit truculent où il estquestion d’empoisonnement et d’une mystérieuse valise enprovenance des Indes. Vous y rencontrerez M. Leduc,archiviste-paléographe, le colonel Robert et le riche vicomteBonnet d’Esclars, mais aussi Gilberte, orpheline de sonétat… et un héritier inconnu qui va susciter bien desconvoitises ! n

JOSSELYNE PEQUIGNOT

Editeur : les moutons électriquesPrix : 19,90C

Au Théâtre du Tarmac

Macbeth : Leïla and Ben A bloody history Un spectacle musical et théâtral de Lotfi Achour d’après Macbeth de Shakespeare.11 représentations du mardi 28 janvier au vendredi 7 février

Et si Macbeth et sa Lady avaient rencontréBourguiba puis fréquenté la TunisieMacbeth et sa Lady sont devenus Ben Ali et sa Leïla,autre couple diabolique enfermé dans sa déraison, mais,contrairement à ses aînés élisabéthains, nullement torturépar le remords.Un spectacle complet où se mêlent les mots et les notes,les images et les sons, le cinéma et le théâtre, les marion-nettes et la vidéo. Une réflexion sur le pouvoir, son exer-cice, ses enjeux et sa confiscation par ceux qui se sententinvestis d’une mission… souveraine. n

«