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Musée François Tillequin Collections de Matière Médicale Thomas Gaslonde

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Musée François Tillequin

Le "Musée François Tillequin - collections de Matière médicale"présente des collections de laboratoire consacrées aux plantes ouparties de plante à usage médicinal. Il est localisé dans l'ancienneécole de pharmacie de Paris, aujourd'hui Faculté de pharmaciede l'université Paris Descartes. Le musée est présent dans ces

locaux depuis 1882, cependant une partie de ses échantillons remonte auXVIIIe siècle. La collection s'est ensuite considérablement étoffée auXIXe siècle grâce aux échantillons provenant des expositions universelleset coloniales, puis au début du XXe siècle par le biais d'expéditionsscientifiques dans les colonies françaises. Aujourd'hui, le musée contientenviron 25 000 échantillons de plantes dont les plus emblématiques surle plan thérapeutique sont accompagnés de nombreux objets, souventinsolites, illustrant leur récolte et leur utilisation. Les vitrines préservéesdepuis la construction du musée, à l’instar du meuble central en "pagode"hérité de l'exposition universelle de 1889 sont également remarquables.Le cadre unique du "Musée François Tillequin - collections de Matièremédicale" présente à la fois un intérêt historique, scientifique et culturel.

MUSÉE FRANÇOIS TILLEQUIN

Collections de Matière Médicale

ISBN : 978-2-7466-7643-5

Collections de Matière Médicale

Thomas Gaslonde

Collection Materia medica

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Achevé d'imprimer en 2015 Service Commun de Reprographie et d'Édition - Pré-presse,

Université Paris Descartes,12 rue de l'École de Médecine

75270 Paris cedex 06

Dépôt légal : 1er trimestre 2015

MUSÉE FRANÇOIS TILLEQUIN

Collections de Matière Médicale

Faculté de Pharmacie de Paris4 avenue de l'Observatoire

75006 Paris

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Un patrimoine exceptionnel, peut-être unique…Mais méconnu

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Historique

La matière médicale

Contrairement à ce que l'on pourrait penser de primeabord, la matière médicale ne concerne pas la médecineproprement dite, mais l'art pharmaceutique. En effet, ils'agit d'une discipline scientifique dédiée à la récolte et àla préparation de matières premières naturelles d'intérêtmédicinal pouvant entrer dans des compositionspharmaceutiques. Bien avant qu'une définition aussiprécise du terme "matière médicale" n'apparaisse, dès ledébut de l'humanité, l'homme avait déjà tenté de sesoigner en expérimentant toutes les matières à sadisposition. Les ingrédients pouvaient être alors d'originevégétale, minérale ou animale.

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Des témoignages très anciens de préparationspharmaceutiques subsistent : le papyrus d'Ebers enEgypte vers 1550 av. J.C. et des tablettes

sumériennes de Nippur vers 2100 av. J.C. sont de véritablesmémentos de matière médicale. Plus tardivement en Chine,vers 100 av. J.C., le Shennong Bencao Jing a répertoriél'usage médicinal de quelques centaines de substancesd'origine naturelle, mais de nombreuses imprécisionsdemeurent car l'ouvrage n'est connu que sous une formetrès modifiée et fragmentaire.

C'est vers 60 après J.C. que Dioscoride écrit un ouvragede référence, le De materia medica. Même si cet ouvrage nenous est pas parvenu dans sa version originale, de trèsnombreuses copies plus ou moins enrichies ont étéeffectuées jusqu'au XVIe siècle, montrant l'utilité de cetinventaire des substances végétales mis à la disposition deshommes de son temps. Dioscoride y traite organe aprèsorgane, les différents maux qui touchent les hommes etapporte à chaque fois des recettes faisant principalementappel à des plantes ou des parties de plantes, ainsi quequelques fois à de la matière d'origine animale : la matièremédicale est née. Au XVIe siècle, le médecin et botanisteitalien Pierre André Matthiole reprendra et augmentera avecses propres notes les travaux de Dioscoride.

Au XVIe siècle, peu de temps après la découverte desAmériques, des Espagnols rendent accessible lespharmacopées aztèques et incas. Ainsi, le codex deBadianus (1552) et celui de Florence (1588) permettent dediffuser la matière médicale de la Nouvelle Espagne vers lespharmacopées de l'ancien monde européen. Celles-ci vontintégrer progressivement un grand nombre de plantesd'origine américaine. Ces plantes constituent d'ailleurs prèsde la moitié des vitrines du musée, présentées lors des visites.

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1. Préparation pharmaceutique pour "inciter àpaillardise", dans "Les vertus des simplesmédicamens appropriés à chaque partie du corps",Commentaire de M. Pierre André Matthiolemédecin senois sur les six livres de Ped. Diocoride,à Lyon par Guillaume Rouille, 1579.

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Les origines du musée

Les origines du Musée François Tillequin – collections dematière médicale sont indissociables de l'évolution del'enseignement de l'art pharmaceutique, et particulièrementsur la place parisienne. Dès la Renaissance, les apothicairesdevaient reconnaître des espèces d'herbes médicinales et ensavoir les propriétés. Vraisemblablement, ils devaientfréquenter les jardins des simples parisiens pour parvenir àdistinguer ces différentes plantes. En 1626, un jardin deplantes médicinales est implanté par des apothicaires rue del'Arbalète, dans l'actuel Ve arrondissement. Petit à petit,l'enseignement se structure autour de ce lieu. Une collectionde matière médicale sèche est attestée dès 1709. En effet,parce que les plantes fraîches sont essentiellementdisponibles au printemps et en été, la conservation de plantesséchées pour les mois d'hiver était une nécessité. Cesplantes ou parties de plantes sèches, ayant un usagemédicinal, sont dénommée "drogues"1. Finalement, il s'agit

là du premier embryon de l'actuel musée de matièremédicale.

En 1777, lors de la création du Collège depharmacie par déclaration royale, toujours dansles locaux de la rue de l'Arbalète, un cabinetde matière médicale est créé et contient desproduits ayant pour origine les trois règnes :végétal, animal et minéral. Ces échantillons sonttoujours destinés à l'enseignement dispensé auxapothicaires. C'est à peu près à cette périodequ'Antoine Baumé, maître apothicaire,constitue sa propre collection. Les échantillonsles plus anciens actuellement recensés dans lemusée et dont l'origine est attestée proviennentdu droguier2 Baumé !

42. Commentaire de M. Pierre André Matthiolemédecin senois sur les six livres de Ped.Diocoride, à Lyon par Guillaume Rouille, 1579,frontispice.

3. Résine provenant de la térébenthined'Amérique de Boston. Pot dudroguier Baumé intégré à lacollection Guibourt. [fin

XVIIIe siècle].

1 Le mot hollandais droog signifiant “sec” est à l'origine du mot “drogue” en Français dans ses deux sens (plante séchée, puis produit stupéfiant).Les Hollandais étaient en effet très en pointe sur la collecte de plantes à usage médicinal. Le mot anglais drug en provient également et signifiesoit médicament soit produit stupéfiant.

2 Droguier : salle destinée à l'exposition de drogues de matière médicale.

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Après la période trouble de laRévolution, l'enseignement de lapharmacie se réforme avec lacréation de trois Écoles depharmacie (rue de l'Arbalète à Paris,à Strasbourg et à Montpellier) sousle Consulat, en 1803. La politique del'enseignement est décidée au niveaunational, mais au-delà de lastructuration géographique, la loi

organise aussi les matières enseignées car ilest décidé qu'un examen d'histoire naturelle des droguessimples sera organisé. De fait, la matière médicale reste unediscipline de premier plan à cette époque. Pierre Robiquet quiest en charge de l'enseignement de la matière médicale de 1814à 1824 à Paris, réunira donc un certain nombre d'échantillonsde drogues, dont certains sont parvenus jusqu’à nous et setrouvent dans le musée.

A partir du début du XIXe siècle, les recherches enmatière médicale s’intensifient considé-rablement.L’objectif est d’isoler systématiquement lesmolécules à l’origine de l’activité biologique desdrogues utilisées dans les préparations pharma-ceutiques. Joseph Pelletier est sûrement l'un despersonnages les plus emblématiques de cettepériode. Il est à l’origine de progrès importants avecla découverte de nombreux alcaloïdes3, tel que laquinine. Il succèdera à Pierre Robiquet à la tête dela chaire4 de matière médicale de 1825 à 1832.Malgré cela, quasiment aucun échantillon personnelde Pelletier n’est présent dans le musée.

Il faut attendre la titularisation de son successeur NicolasGuibourt en 1832, pour observer les prémices du musée quenous connaissons aujourd’hui. En effet, comme nombre deprofesseurs à cette époque, Guibourt possède une officine dans Paris (au 22 rue Feydeau) en parallèle de sesactivités d’enseignement. Il s’y trouve confronté à desproblèmes d’approvisionnement en drogues. Dans lapremière moitié du XIXe siècle, les drogues pharmaceutiquesproviennent d’Europe, mais aussi du monde entier par le biaisdes empires coloniaux en cours de constitution. Les droguesproviennent donc quelquefois de pays lointains et sontrevendues à des prix assez élevés. De ce fait, certainsn’hésitent pas à importer des produits falsifiés à destinationdes officines. C’est sans aucun doute cette situation quiconduira Guibourt à entreprendre une collectionsystématique des drogues utilisées alors. Elle luipermettra d’avoir des échantillons de référence afin devalider la provenance et la pureté des drogues

importées. Léguée par la famille de Guibourt à lachaire, cette collection est la plus ancienne quisoit complète dans le musée et en constituedonc le cœur. A partir de cette époque, lescollections de matière médicale ne sont plusuniquement dédiées à l'enseignement, maisaussi à des fins de recherche et au contrôlequalité des drogues.

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4. Orseille brune du Cap Vert. Pot du droguier Robiquet intégré à la collection Guibourt. [début XIXe siècle].

5. Copal d'Afrique. Pot de la collection Guibourt. [XIXe siècle]

3 Alcaloïde : molécule azotée possédant un caractère basique dont beaucoup ont des activités biologiques utilisées dans l'arsenal thérapeutique.Provient de l'arabe al kali signifiant “la base”.

4 L'enseignement est alors divisé en plusieurs branches, appelées chaires. Elles sont associées à un poste de professeur.

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Constitution des principales collections

Gustave Planchon, successeur de Guibourt en 1866, entreprend la poursuite du travail réalisé par son prédécesseur etaugmente considérablement le nombre d’échantillons. Il a pour cela une méthode de collecte très efficace : il réunit autantque possible les échantillons à la clôture des différentes expositions universelles qui ont lieu à Paris (1855, 1867, 1878 et1889). Ces nombreux échantillons sont répartis entre une collection générale et des collections géographiques lorsqu’unecertaine homogénéité se présente. De plus, se calquant sur une spécialisation progressive des sciences et de l’enseignement,Planchon oriente le musée exclusivement vers le règne végétal.

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6. Vitrines d'exposition de la collection Guibourt.

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A la fin du XIXe siècle, l’école de pharmacie, toujourssituée rue de l’Arbalète, se trouve dans des locaux tropexigus. Un ensemble de bâtiments est spécialement construitavenue de l’Observatoire pour l’accueillir dans desconditions permettant un enseignement et une recherchemodernes à la hauteur des connaissances de l’époque. Uneplace de choix est réservée aux collections de matièremédicale : environ 300 m2 équipés de balcons périphériques.

C’est aussi Planchon qui entreprend lamigration des collections vers leuremplacement actuel. Il mettra en valeurl’importante hauteur sous plafond dumusée par l’arrivée d’une vitrine,surnommée « pagode » provenant del’exposition universelle de 1889. Apartir de cette époque, les locauxainsi que les vitrines du musée neseront quasiment plus modifiés,conservant ainsi au musée que l'onconnaît aujourd'hui une ambiancetypique de la fin du XIXe siècle.

Durant la première moitié du XXe siècle(de 1900 à 1937), Emile Perrot reprend la responsabilité dumusée et entreprend de nombreux voyages afin de mettreen valeur les produits issus des colonies françaises. Il n’a decesse de valoriser la matière médicale face à la montée enpuissance inexorable de la chimie de synthèse. Il rapporteraainsi de nombreux échantillons de ses voyages. CommePlanchon avant lui, il réunira également des collections issuesdes expositions universelles de Paris (1900) et Bruxelles(1910) et des expositions coloniales de Marseille (1922) et deParis (1931). C’est également Emile Perrot qui introduira desvitrines thématiques dans le musée, facilitant ainsi la mise envaleur des collections.

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7. Pot de l'exposition universelle de 1855. Huile de térébenthine. Collection Empire Ottoman / F. DellaSudda.

8. La Pagode : vitrine centrale du musée. [ fin XIXe sièclee].

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Le musée dans les temps plus récents

Après la deuxième guerre mondiale, le terme de « matièremédicale » s’efface progressivement au profit de l’appellation« pharmacognosie ». Malgré tout, le musée conserve sonnom originel et continue de s’enrichir de drogues enprovenance des colonies françaises, particulièrementafricaines. Des organismes tels que l’ORSTOM5 et desexpéditions scientifiques envoient de nombreux échantillonsau musée. L’acquisition de ces échantillons conduit le muséeà profiter de la récente surélévation du bâtiment pours’agrandir à l’étage supérieur. Cette extension sera de courtedurée et les collections de l’outre-mer reviendront dans leurpérimètre d’origine une dizaine d’années plus tard. En effet,comme d’autres collections scientifiques de la faculté depharmacie à cette époque, l’intérêt d’une collection dematière médicale n’est pas clairement compris.

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9. Émile Perrot. Bronze. 1935.

10. Pots de la collection du Vietnam présentés lors des expositions coloniales 1922 et 1931.

5 Office de la Recherche Technique et Scientifique Outre Mer.

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Toutefois, l’aménagement du musée sera poursuivi et des échantillons provenant desnombreuses collaborations scientifiques que le laboratoire de pharmacognosie entretientavec des pays étrangers seront toujours intégrés aux différentes collections du musée.C'est en 2012 que le musée a pris le nom actuel de "Musée François Tillequin –collections de matière médicale", en hommage à François Tillequin directeur dulaboratoire de pharmacognosie qui s'est beaucoup investi dans sa mise en valeur cesdernières années. L'histoire continue, aujourd'hui encore, avec l'incorporation régulièrede nouveaux échantillons étudiés dans le laboratoire, ou rapportés de missionsscientifiques.

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11. Écorce de racine d’une Pharmacien Colonel BousquetCollection du Congo Brazzaville. 1965.

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Le Musée Aujourd’huiLes différentes collections

Aujourd'hui, le musée regroupe environ 25 000échantillons classés au sein de différentes collections. La plusimportante d'entre elles, la collection générale, regroupe deséchantillons classés par familles botaniques selon uneancienne classification, celle de Bentham et Hooker6.Pourquoi cette classification ? Tout simplement parce quec’est celle qui faisait référence lors de l’arrivée du musée dansles locaux actuels en 1882. Famille après famille, lesdifférentes espèces végétales sont répertoriées. Seules lesparties utilisées en médecine traditionnelle ou possédant desactivités biologiques démontrées sont conservées etexposées : il peut donc s'agir indifféremment des feuilles, desracines des fruits, ou uniquement d'une résine ou d'unexsudat7…

De nombreuses petites collections géographiques sontégalement présentées. Elles concernent une soixantaine depays situés sur les continents asiatique, africain, américainet océanien. Ces collections géographiques ont un réelintérêt lorsqu’il s’agit de comparer des drogues présentesdans différents pays ou encore lorsqu’il s’agit de faire desrecherches en histoire des sciences.

La collection Guibourtregroupe les échantillons lesplus anciens. Elle estconstituée d’environ 2000échantillons de référence. Ces

drogues proviennent, entre autres,de collections plus anciennes, mais aussi de correspondantsétrangers avec lesquels Guibourt entretenait de nombreuxcontacts. Parmi ceux-ci, figurent plusieurs savants anglais.C'est grâce à eux que Guibourt eut accès aux échantillonsde l'empire colonial britannique. De plus, Guibourt a écrit etpublié dans toute l’Europe un "Traité de matière médicale"reprenant la description des drogues exposées dans sacollection. Ce traité constitue ainsi un regard unique sur lemilieu scientifique du milieu du XIXe siècle.

La partie la plus remarquable du musée est constituée devitrines thématiques. Celles-ci présentent des droguespossédant un même principe actif ou illustrant un axethérapeutique. L’intérêt de ces vitrines réside aussi dans leursriches illustrations : de nombreux objets d’époque associésà la récolte ou à l’utilisation des drogues sont en effetprésentés.

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12. Pot de la collection de l’empire ottoman. Fleurs de souci. 1855.

6 Bentham et Hooker sont deux botanistes britanniques du XIXe siècle qui ont publié un ouvrage sur la classification botanique, universellementreconnu durant la seconde moitié du XIXe siècle.

7 Exsudat : sécrétion liquide s’écoulant d'un végétal, normalement ou accidentellement du fait d'une incision.

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Les plantes à caféine

Le maté, le guarana, les noix de kola, le thé et le café quiproviennent de plantes à caféine sont présentées dans troisvitrines. En effet, matéine, guaranine ou même théine, ils'agit bien d'une unique molécule : la caféine. Celle-ci estsoluble dans l’eau, particulièrement si elle est chaude, et peutainsi être absorbée par ingestion d’une boisson préparée avecces plantes. Les propriétés stimulantes de la caféine ou desplantes en contenant ont conduit les hommes à les utiliseren médecine traditionnelle et plus récemment dans certainesspécialités pharmaceutiques ou en cosmétique.

Le maté est issu de l’Ilex paraguariensis, uneplante originaire de l’Amérique du sud. Sesfeuilles sont séchées et permettentd'obtenir une teneur en caféine d'environ2/4%. Pour sa consommation, tradition-nelle ment le maté est introduit, dans unecalebasse dont un exemplaire est présenté.Après ajout d’eau chaude, la boisson peutêtre bue avec la bombilla, c'est-à-dire unepaille munie d’un petit filtre à l’extrémitépour éviter l'absorption de petits débris defeuille.

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13. Organisation des principales collections du musée

14. Pot issu de la collection générale. Aconit napel.

Le guarana, est également originaire de l’Amérique dusud, plus précisément du bassin amazonien. Les baies dePaullinia cupana sont décortiquées, torréfiées et pilées pourfournir une pâte qui peut ensuite être modelée et enfinséchée. Le musée de matière médicale a la chance de posséderune petite collection de statuettes anthropomorphes,d'animaux et d'objets confectionnés à partir de cette pâte.Pour en faire une boisson, la pâte doit être râpée finement etdispersée dans l’eau chaude. Pour ce faire, une langue dePirarucu (poisson carnivore d’eau douce de grande taille) étaittraditionnellement utilisée. Celle exposée au musée est

impressionnante par sa taille. Le guarana estparticulièrement recherché pour sa forte teneur encaféine de l'ordre de 4 à 5%. De ce fait, de nombreusesboissons énergisantes et des produits cosmétiques encontiennent.

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16. Calebasse et sa bombilla pour boire le maté. [XXe siècle].

15. Boîte de maté "El Yerbatero". Provenance : Paraguay. [vers 1900].

18. Guarana cylindrique de fabrication industrielle. Langue de Pirarucu. [Sans Date.].

19. Cavalier en pâte de guarana. [début XXe siècle].

17. Guitare en pâte de guarana. [début XXe siècle].

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Les noix de kola proviennent de différents arbres du mêmegenre botanique Cola originaires d’Afrique. Les noix sontsouvent consommées par mastication fraîches sur place, etexportées sèches. Les noix de Kola ont une teneur en caféined'environ 1-3 %. Localement, elles étaient très recherchées etpouvaient être utilisées dans des circonstances particulières,comme par exemple pour sceller une amitié entre deuxpersonnes ou pour conclure un marché. Les noix de Kola sontégalement un des ingrédients présents dans la recette originaledu célèbre Coca-Cola, dès la fin du XIXe siècle.

La vitrine consacrée au café présente les espèces àl'origine de notre café moderne : Coffea arabica originairede l'Éthiopie fournissant l'arabica et Coffea canephoraoriginaire du Gabon et du Congo, donnant le robusta.

Le café est dépulpé, fermenté et séché dans le paysproducteur pour être exporté sous forme de café vert. Latorréfaction n'intervenant en général que dans le paysconsommateur qui l'adapte aux habitudes locales. Lesteneurs en caféine sont variables selon l'espèce : autour de1,5% pour l'arabica vert et entre 2 et 4 % pour le robustavert. De la caféine pure extraite à partir de grains de café estprésentée dans la vitrine. Très populaire en France, lasurconsommation de café pose des problèmes de XXe siècle,les médecins résolvent par une interdiction de cette boissonà certains malades. Précurseur sur son temps, un cafédécaféiné vendu en officine pour « les nerveux et les cardiaques» est présenté sous forme d'une jolie petite boîte métallique. Ilétait produit par le pharmacien Anfray au Havre, villed'importation du café en France. Il s'agit là de l'un des premierscafés décaféinés commercialisés.

Le thé provenant du Camelia sinensis, en Chine, estégalement une source de caféine. Les bourgeons et les jeunesfeuilles sont prélevés pour subir différents traitements selonle type de thé désiré. Une vitrine présente quelques-unes desnombreuses formes sous lesquelles il existe : vert ou noir selonqu'il y ait ou non une oxydation du végétal ; en bourgeons,boulettes, poudres, tresses, fagots ou briques selon les qualitéset les habitudes alimentaires. Quelques jolies et anciennesboîtes en bois et d'autres en métal sont aussi exposées.

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20. Noix de cola. Provenance :Niger. [1971].

21. Caféine pure en poudre.

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Le cacao

Sur certains points, le cacao est assez similaire aux drogues précédentes : sonanalyse fait apparaitre des molécules très proches de la caféine, telle que lathéobromine8. Il provient d'un grand arbre originaire du Mexique et del'Amérique centrale, le Theobroma cacao, qui produit des fruits, appeléscabosses, contenant les précieuses fèves de cacao. L'histoire de sonindustrialisation est intimement liée à celles de pharmaciens ou de chimistescomme Menier et Van Houten. C’est donc un produit qui évolue progressivementen Europe d’un usage pharmaceutique à un produit de consommation alimentairecourante.

Les principales étapes de sa fabrication sont évoquées dans une vitrine, depuis les cabosses jusqu'au chocolat, en passantpar le beurre de cacao qui a été utilisé dans de multiples applications agroalimentaires, cosmétiques et thérapeutiques. Cebeurre a même été utilisé pour fabriquer des suppositoires jusqu'aux années 1980 ! Quant au flacon de théobromine dudébut du XXe siècle présent dans cette vitrine, il nous rappelle que ce produit a été utilisé dans différentes applicationsmédicales comme diurétique et comme médicament cardiaque. On peut aussi remarquer une jolie planche composéed’images d’Épinal qui vante la technicité et la qualité du chocolat Menier.

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23. Brique de thé circulaire. Provenance Chine, 2006.

24. Boîte de thé de l'Annam.[Début XXe siècle.]

25. Boîte de thé enétain ciselé. [S.D.].

26. Cabosse ouverte de Theobroma cacaofaisant apparaître ses fèves.

8 Théobromine et caféine appartiennent à une même classe de molécule, celle des méthylxanthines.

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Les poisons de flèche

Les poisons de flèche issus de végétauxsont présentés dans deux vitrines. Dans lapremière, les poisons cardiotoxiques sontvisibles, parmi lesquels nous pouvons citer lesStrophantus ou le Mansonia altissima. Legenre Strophantus est particulièrementreprésentatif puisqu’il a été utilisé sur lecontinent africain mais également dans le sud-est asiatique comme poison de flèche pour lachasse mais également en cas de guerre. Sesfruits en forme typique de V contenant depetites graines surmontée d’une aigrette sontexposés. Ces graines contiennent de

l’ouabaïne et de la strophantine, principes toxiques, utilespour la chasse, mais également principes actifs autrefoisutilisés en thérapeutique comme cardiotonique. Lescaractéristiques de ces molécules rendent le poisoninoffensif par voie stomacale et particulièrement actif parla circulation sanguine, à la suite d'une blessure par pointede flèche. C'est ainsi, qu'il est possible de consommer dela viande chassée par cette méthode sans en ressentir leseffets toxiques. Les arcs avec leurs magnifiques flèchesaux pointes finement ciselées sont remarquables.

Dans une deuxième vitrine, les poisons de flèche issus deplantes à curare sont répertoriés selon leur emballage : curaresen pot, en calebasse ou en tube. Ces poisons proviennentd'Amérique latine et sont essentiellement issus de plantes dugenre Strychnos. Leur utilisation inspirait la terreur auxEspagnols lors de la conquête du continent sud-américain. Lapréparation de ces poisons a longtemps été tenue secrète,rendant complexe le travail des chercheurs qui étaient à larecherche des principes actifs. Dans le musée, de petitesgrenouilles exposées dans un flacon servaient encore en 1890aux indiens du Haut Orénoque à tester l'efficacité du poisonfabriqué. Claude Bernard, dont des échantillons sontégalement présents dans la vitrine a montré les effetspharmacologiques de ces poisons de flèche qui agissent parparalysie des muscles. Ils ont donc, été employés pour chasser,mais aussi dans un second temps en thérapeutique, enanesthésie, pour provoquer un relâchement musculaire. Lescurares ont été employés avec des arcs, mais aussi dessarbacanes accompagnées de fines flèches dont desexemplaires sont exposés.

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29. Fruit de Strophantus gratus laissantapparaître ses graines. Cameroun. 1926.

28. Pointe de flèche en acier. Côte d'ivoire, mission Kerharo-Bouquet. 1948.

27. Histoire d'une tablette de chocolat. Planche Glucq glorifiant le chocolat Menier. 1883.

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31. Curare en pot, Vénézuela, 1951. Curare en calebasse,Strychnos toxifera [S. D.]. Curare en tube,

Haut Orénoque9 [1940].

30. Planche d'enseignement présentée lors des cours dematière médicale. Strophantus gratus. E. Menager. 1910.

9 Le bassin de l'Orénoque est une région située à cheval sur l'actuel Vénézuela et la Colombie.

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Produits animaux

Une autre vitrine, atypique dansce musée, illustre de manièremarquante que l'apothicaire s'estintéressé également au règne animalavec des échantillons aux origines lesplus improbables. On y rencontreune série de produits utilisés comme matières premières pour laparfumerie, bien que certains d’entreeux, comme le castoreum, aient pu aussi servir en médecinetraditionnelle.

D’autres produits sont, quant àeux, d’un usage plus exclusif enthérapeutique traditionnelle. Lesyeux d’écrevisse (il s’agit en fait deconcrétions intestinales d'écrevisse)étaient utilisés dans de nombreusespréparations dont certainespermettaient d’atténuer les aigreursd’estomac.

Les cantharides présentées dans le musée sont descoléoptères d’une jolie couleur mordorée qui étaientutilisées en thérapeutique comme vésicatoire poureffectuer des saignées lymphatiques au XVIIIe siècle, maisaussi pour traiter les problèmes d’érection malgré unetoxicité extrêmement élevée. Les os de cœur de cerf contre les problèmes cardiaques,

les cochenilles utilisés en cas de problèmes intestinaux ou demaux de gorge, les cloportes comme substance apéritive etdiurétique ou encore l’essence de momie forment quelquesautres de ces échantillons inattendus dans le musée dematière médicale.

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32. Yeux d’écrevisse, Astacus fluviatilis. 1967.

33. Le bièvre (castor). Gravure sur bois. Second livre des Commentaires de M. Pierre André Matthiole médecin senois sur les six livres de Ped.Diocoride, à Lyon par Guillaume Rouille, 1579, p222.

34. Poche à musc, Moschus moschiferus. [S. D.].

35. Poche de castoreum, Castor fiber. [1970].

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Les quinquinas

Les quinquinas sont des arbres du genreCinchona, originaires des Andes. Leurs écorcesconstituent la drogue utile en matière médicaledans la lutte contre le paludisme. Elle parvint enEurope sous le nom de "poudre des Jésuites" etpermit au fils de Louis XIV de guérir des fièvresen 1679. Le roi acheta et diffusa la recette quidevint rapidement une préparation incontournable.C'est Joseph de Jussieu qui permit la descriptionbotanique de l'arbre et qui fit ramener des échantillons enFrance parmi lesquels figure un extrait de quinquina rougepréparé en 1739, actuellement conservé au musée.

De nombreux « quinologues » de l’école de pharmacieparisienne se sont attachés à extraire les principes actifs duquinquina au cours du XIXe siècle. Deux de ces pharmaciens,Pelletier et Caventou, se sont rendus célèbres en découvrantles premiers la quinine. Cette découverte est à l'origine d'ungrand succès commercial et thérapeutique dans le traitementdu paludisme. En effet, l'administration de la molécule pureau patient permet de s'affranchir de la teneur assez variableen principe actif dans l'écorce. Un monument rend hommageaux deux découvreurs à deux pas du musée, boulevard SaintMichel. Une remarquable et historique collection d'écorcesde quinquina permet aussi de découvrir l’implication dulaboratoire de matière médicale de Paris dans la culture duquinquina. En particulier, Gustave Planchon a recensé etcollectionné toutes les espèces et les variétés possibles deCinchona connues dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

Aujourd'hui, la quinine reste d'un usage thérapeutique,mais est plus connue comme ingrédient à l'origine du goûtamer retrouvé dans certains sodas et apéritifs. Les nombreuxéchantillons d’écorces, d’extrait de quinquina, de quinine,contenus dans la vitrine illustrent ces remarquablesdécouvertes. Des surons (grands sacs en peau formant desballots) permettant le transport des écorces depuis lesmontagnes où poussent les quinquinas jusqu’aux ports sontégalement présentés.

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36. Écorce de Quinquina, Cinchona loxa. Collection Guibourt. XIXe siècle.

37. Sulfate de quinine de l'entreprisePelletier, Delondre et Tavaillant. [environ 1850].

38. Suron servant autransport des écorcesde Quinquina.

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Les plantes aromatiques et odorantes

Une importante vitrine est consacrée auxplantes aromatiques et odorantes. Au-delà de leurutilisation alimentaire, ce type de plante a toute saplace au sein d’un musée de matière médicale. Eneffet, leurs propriétés antiseptiques ont étéreconnues très tôt dans l’histoire. De nombreuseshuiles essentielles sont donc exposées. Citonsparticulièrement la très esthétique collectionSchimmel de Leipzig.

Les baumes étaient des substances trèsutilisées auparavant pour des applicationsdermatologiques, mais aussi dans de nombreusesautres indications thérapeutiques. Parmi ceux-ci,le baume de la Mecque était surement un des plusprécieux. Un échantillon de ce baume, rapportépar un des scientifiques accompagnant Bonaparte

lors de son expédition en Égypte (1798-1801) figure dans lemusée. Le baume de copahu, utilisé dans les affectionspulmonaire, génitale et urinaire, ou encore le baume vert deBourbon sont également présentés ici. La myrrhe, l’encenset le myrte révèlent aussi leurs origines et leurs procédés defabrication.

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39. Chromolithographie de Cinchona calisaya.

Les plantes médicinales indigènes et exotiques. Dujardin-Beaumetz et Égasse. Éditions Doin, Paris,

1889, p 572.

40. Cinchona succirubrade l'exposition universelle de 1900. Au premier plan,extrait de quinquina rouge de Loxa [Loja, Équateur].Joseph de Jussieu. 1739 .

41. Flacons d'huiles essentielles.Collection Schimmel. [vers 1900].

42. Bidon à essence de rose. Fer étamé. Bulgarie. 1927.

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Les autres vitrines thématiques

De nombreuses autres vitrines consacrées à un thèmethérapeutique s'offrent au visiteur. Parmi celles-ci, on peutnoter les hétérosides cardiotoniques, les alcaloïdesanalgésiques, les produits antitumoraux d’origine naturelle,la goutte et la cochicine, les produits oléagineux, la médecinetraditionnelle chinoise, l’ergotisme et les composéslysergiques, les oléorésines… Chacune d’entre elles révèleun pan de l’histoire des sciences pharmaceutiques grâce àses nombreux échantillons et ses objets associés.

Le Musée François Tillequin – collections de matièremédicale, est le fruit d'un patient travail de collected'échantillons durant plus de deux cents ans. Unique de parsa singularité et sa taille, il nous fait redécouvrir la multitudede plantes à l'origine de formidables progrès thérapeutiqueset nous plonge dans le XIXe siècle, au temps des cabinets decuriosités, des explorateurs et des grandes découvertesscientifiques.

43. Baume de la Mecque. Egypte. [vers 1800].

44. Gourde à copahu. Indiens Piaroas. Orénoque. 1887.

45. Pot pour médecine traditionnelle chinoise. Métal peint. [environ 1930].

46. Ornement de sorcier. Bois et oiseaux empaillés. Vénézuela. 1966.

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BIBLIOGRAPHIE :

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Iconographie : © Musée François Tillequin, collection de matière médicale. Photographies Thomas Gaslonde. Tous droits réservés.

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Achevé d'imprimé en 2015 par : Service de reprographie et d'édition,

Université Paris Descartes, 12 rue de l'École de Médecine

75270 Paris cedex 06

Dépôt légal à parution

Musée François Tillequin - collections de matière médicale

Faculté de pharmacie de Paris 4 avenue de l'observatoire

75006 Paris

photos générales du musée en réserve au cas de nécessité

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Musée François Tillequin

Le "Musée François Tillequin - collections de Matière médicale"présente des collections de laboratoire consacrées aux plantes ouparties de plante à usage médicinal. Il est localisé dans l'ancienneécole de pharmacie de Paris, aujourd'hui Faculté de pharmaciede l'université Paris Descartes. Le musée est présent dans ces

locaux depuis 1882, cependant une partie de ses échantillons remonte auXVIIIe siècle. La collection s'est ensuite considérablement étoffée auXIXe siècle grâce aux échantillons provenant des expositions universelleset coloniales, puis au début du XXe siècle par le biais d'expéditionsscientifiques dans les colonies françaises. Aujourd'hui, le musée contientenviron 25 000 échantillons de plantes dont les plus emblématiques surle plan thérapeutique sont accompagnés de nombreux objets, souventinsolites, illustrant leur récolte et leur utilisation. Les vitrines préservéesdepuis la construction du musée, à l’instar du meuble central en "pagode"hérité de l'exposition universelle de 1889 sont également remarquables.Le cadre unique du "Musée François Tillequin - collections de Matièremédicale" présente à la fois un intérêt historique, scientifique et culturel.

MUSÉE FRANÇOIS TILLEQUIN

Collections de Matière Médicale

ISBN : 978-2-7466-7643-5

Collections de Matière Médicale

Thomas Gaslonde

Collection Materia medica